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00:00Bonjour Jean-Philippe Tanguy. Bonjour Madame Mabrouk, merci pour votre invitation.
00:05Et bienvenue à la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:07Vous êtes député RN de la Somme, membre du Bureau National du Parti,
00:11et considéré également comme le Monsieur Budget du Rassemblement National.
00:15On en parlera, mais tout d'abord, stupeur Jean-Philippe Tanguy,
00:18stupeur des Européens face à la politique de Donald Trump à ce sujet.
00:21Emmanuel Macron a convoqué ses homologues européens en réunion d'urgence
00:26pour évoquer la sécurité européenne face à la possibilité que les Etats-Unis et la Russie
00:31excluent l'Europe pour parler autour d'un plan en Ukraine.
00:35Comment vous jugez cette initiative française ?
00:37Alors que, je le précise, on a appris que Donald Trump pourrait voir directement
00:40Poutine dans quelques jours en Arabie Saoudite.
00:43Écoutez, on jugera là par ses fruits, mais les racines sont très mauvaises
00:47puisque l'Europe, et la France en particulier malheureusement,
00:50puisque évidemment, pour moi, il n'y a pas d'Europe comme entité.
00:54Il n'y a que des nations européennes qui devraient défendre les intérêts de leur pays
00:57et les intérêts communs du continent et de la civilisation européenne.
01:01C'était elle-même exclu des questions ukrainiennes.
01:03Je vous rappelle qu'on a délégué les premières négociations de paix
01:06ou en tout cas les négociations entre l'Ukraine et la Russie
01:09à la Turquie, à la Chine, aux Etats-Unis.
01:12Et cette Europe, cette Union européenne qui devait être une puissance,
01:15contrebalancer l'influence des grands de ce monde,
01:18est en fait, comment dire, c'était exclu elle-même par l'impuissance,
01:22par l'organisation de sa propre soumission,
01:24notamment au sein de l'OTAN et aux Etats-Unis.
01:27Donc l'Europe est sortie d'histoire elle-même ?
01:29Mais bien sûr ! Notamment par le refus de la réalité,
01:32le refus de la tragédie.
01:34À part la France et le Royaume-Uni,
01:37et des pays comme la Pologne,
01:39tous les pays européens n'ont pas d'armée.
01:41On sous-investit dans leur armée de manière structurelle.
01:44Et surtout, nous, on aurait investi dans l'armée française.
01:48Et surtout, se sont mis consciemment sous le parapluie américain.
01:52Moi souvent, quand je discute avec nos compatriotes sur le terrain,
01:55je vois que les Français ne sont pas forcément au courant
01:57qu'il y a encore des soldats américains, en Allemagne, en Italie,
02:00dans d'autres nations européennes,
02:02qu'il y a des bombes nucléaires américaines sur le sol européen.
02:06Et on oublie un peu que le général de Gaulle
02:08nous a protégé des influences américaines,
02:11et nous a permis de garder une partie de notre destin,
02:14ce que malheureusement Nicolas Sarkozy et d'autres ont dédié
02:17en rejoignant le commandement intégré.
02:18Le RN au pouvoir, qu'aurait-il fait ?
02:20Laisser Donald Trump justement mener les négociations au nom de tous ?
02:24Y compris si l'Europe n'a même pas un strapentemps ?
02:27Ou alors vous auriez tapé du poing sur la table ?
02:29Marine Le Pen, depuis le début,
02:30elle a même analyse du conflit, de l'agression,
02:33de la guerre qu'a menée la Russie contre l'Ukraine.
02:35La France n'aurait pas dû abandonner sa voie,
02:38n'aurait pas dû être à la remorque des Etats-Unis.
02:40D'ailleurs, je note qu'au début, nous l'avions soutenue.
02:42Emmanuel Macron avait essayé de garder une certaine initiative française
02:45sur ce conflit, sur cette tragédie.
02:47Et qu'il a abandonné, il s'est soumis, comme toujours,
02:49parce que certains n'étaient pas contents
02:51que la France garde une voie indépendante.
02:53Et bien nous ne pensons qu'avoir une voie indépendante
02:55dans ce monde pour la France,
02:56comme le voulait Général De Gaulle.
02:57C'est la garantie pour notre pays
02:59de pouvoir être une voie de paix,
03:00une voie de construction,
03:02une voie avec sa propre autonomie.
03:04De paix sans soumission, je pense qu'il y a deux possibilités.
03:07Soit tout est abandonné au profit de la Russie,
03:10soit il y a aujourd'hui une autre possibilité sur la table des Européens
03:13puisque le Premier ministre britannique
03:15affirme qu'il est prêt à envoyer des soldats,
03:17des soldats sur le sol ukrainien.
03:19Qu'est-ce qui est en train de se jouer en ce moment ?
03:21Je regrette que le Royaume-Uni,
03:23et c'est sa liberté, soit dans une position
03:25qu'ils sont en fait incapables d'assumer.
03:27Nous ne pouvons pas, en tout cas,
03:29je ne vois pas du tout les opinions publiques européennes
03:31vouloir envoyer des soldats
03:33sur le front ukrainien
03:35pour se battre contre la Russie,
03:37entrer dans un engrenage qui pourrait nous amener à la guerre.
03:39Ce n'est pas parce qu'évidemment
03:41on soutiendrait cette initiative,
03:43cette guerre menée par Moscou.
03:45C'est juste que ce n'est pas
03:47l'intérêt des pays européens
03:49et ce n'est pas la volonté des peuples.
03:51La réalité aussi, c'est que depuis maintenant
03:53au moins trois ans, on a beaucoup menti
03:55aux Françaises et aux peuples d'Europe.
03:57Oui, on leur a dit.
03:59Mais très simplement, on leur a dit
04:01qu'on pouvait soutenir la guerre en Ukraine
04:03sans mener peut-être à la guerre.
04:05C'est un mensonge.
04:07Donc aujourd'hui, quand les Américains
04:09prennent une position différente,
04:11on se rend compte qu'en fait,
04:13l'Ukraine n'a pas les moyens de sa politique.
04:15C'est exactement ce qu'avait dit Marine Le Pen
04:17en disant que si l'Ukraine
04:19rentrait dans une logique otanienne,
04:21il fallait en ce cas-là être capable
04:23de mener la guerre.
04:25Dire aux Français qu'on peut se mettre en position de guerre
04:27sans aller à la guerre, c'était un mensonge.
04:29Mais c'était aussi un mensonge aux pauvres Ukrainiens
04:31qui aujourd'hui se retrouvent bien seuls.
04:33Jean-Philippe Tanguay, que dire aujourd'hui ?
04:35Que répondre à l'Amérique et en particulier au vice-président
04:37de l'Amérique, J. Devence, qui a tenu,
04:39vous le savez, un discours très remarqué à
04:41Munich. Il a tensé l'Europe pour avoir
04:43laissé ses portes ouvertes à l'immigration.
04:45Il a noté aussi un recul de la liberté
04:47d'expression sur notre continent.
04:49Vous avez entendu la réponse du ministre
04:51des Affaires étrangères français, Jean-Noël
04:53Barraud, qui a affirmé que personne ne doit
04:55imposer son modèle à l'Europe
04:57et que la liberté d'expression est garantie.
04:59D'abord, que vous inspire la réponse européenne
05:01et plus singulièrement française ?
05:03Elle est très hypocrite parce que M. Barraud
05:05est l'un des plus soumis aux intérêts
05:07atlantistes et aux intérêts américains.
05:09Le conducteur de cette interview,
05:11c'est soumission.
05:13Absolument, vous avez raison.
05:15Le conducteur de ma critique et de mon analyse
05:17des dirigeants français depuis des années, c'est la soumission.
05:19Le pouvoir macroniste, quand il s'agissait
05:21de vendre des intérêts français
05:23aux États-Américains, ils étaient à plat-ventre.
05:25Les macronistes, quand j'ai prévidé
05:27une commission d'enquête sur les ingérences
05:29étrangères, la rapporteur
05:31macroniste a écrit noir sur blanc,
05:33il faut le lire, c'est public, les ingérences américaines
05:35sont à la lisière des ingérences.
05:37C'est-à-dire qu'il considérait que par nature,
05:39quand c'était M. Biden ou avant quand c'était
05:41M. Obama, les ingérences américaines,
05:43c'était pas grave. Quand c'est Trump, c'est grave.
05:45C'est faux, c'est eux qui étaient aussi
05:47soumis à Poutine. C'est pas le Rassemblement national
05:49qui a construit deux gazoducs géants
05:51qui ont relié l'Europe à la Russie.
05:53C'est nos adversaires politiques. Nous, on a toujours été
05:55pour l'autonomie de la France
05:57et de l'Europe quand nos alliés le voulaient.
05:59Donc c'est eux qui sont soumis en permanence
06:01à des intérêts étrangers.
06:03On le voit encore, même avec le sommet de l'IA,
06:05où M. Macron n'a que pour seule politique
06:07le fait que des pays étrangers investissent en France
06:09au lieu d'avoir nos propres forces
06:11dans notre propre pays, avec nos propres moyens.
06:13Si vous avez 100 milliards
06:15de cotés, vous nous direz où l'investir.
06:17Il y a 6 000 milliards
06:19d'épargnes en France. Je reste quand même sur le discours
06:21encore. Est-ce que vous considérez que le discours
06:23de G. Davens, c'est
06:25l'Amérique qui fait la leçon à l'Europe ?
06:27Ou alors vous dites non, c'est un diacritique de lucidité ?
06:29Un discours peut être intéressant
06:31sur le fond, quel que soit son émetteur.
06:33C'est le cas ?
06:35Vous n'avez pas l'air très emballé, pardonnez-moi.
06:37Parce que je ne suis pas dupe
06:39des raisons pour lesquelles il est dit.
06:41Moi, je ne supporte aucune ingérence étrangère.
06:43Que les Américains s'occupent
06:45de leurs problèmes, qu'ils s'occupent
06:47de leur taux d'obésité
06:49et de leur santé complètement dramatique,
06:51qu'ils s'occupent de leur propre immigration,
06:53qu'ils s'occupent de leurs propres problèmes.
06:55Il y a de quoi dire.
06:57Oui, ils commencent, mais qu'ils s'occupent
06:59de leurs affaires. Nous, on s'occupera des nôtres.
07:01Le fait que les macronistes et compagnie
07:03s'offusquent d'ingérences
07:05qu'ils ont eux-mêmes organisées, c'est l'hypocrisie.
07:07Nous, on a toujours été contre les ingérences.
07:09Donc ce n'est pas parce qu'un discours sur le fond peut sonner,
07:11peut être agréable à certaines de mes idées
07:13que j'oublie que c'est une puissance étrangère.
07:15Jordan Bardella a affirmé que c'est un constat lucide
07:17de la part du visiteur américain.
07:19Mais vous dites...
07:21Mais je sais aussi que Jordan l'a dit plusieurs fois,
07:23évidemment puisque c'est la base de nos engagements,
07:25que le jour où M. Trump
07:27va mettre des tarifs douaniers,
07:29des impôts douaniers
07:31sur les produits français et les produits européens,
07:33on n'aura que nos yeux pour pleurer.
07:35Donc il ne faut pas être naïf sur l'administration américaine.
07:37Et M. Vance, il dit ça,
07:39c'est qu'il avance ses pions en Europe,
07:41les intérêts américains.
07:43Et d'ailleurs, c'est le même État américain,
07:45les mêmes réseaux,
07:47même s'ils ont des opinions différentes,
07:49qui a répondu le woukisme en France.
07:51D'où vient le woukisme ?
07:53De cette stratégie américaine
07:55de toujours répandre ses idéologies,
07:57quelles qu'elles soient.
07:59Moi, je ne veux qu'aucune idéologie étrangère
08:01pénètre mon pays.
08:03Même si J.D. Vance dit la même chose que vous,
08:05vous ne souhaitez pas...
08:07Oui, mais tant mieux,
08:09il peut y avoir une convergence des luttes.
08:11On peut utiliser les armes de l'adversaire,
08:13c'est de bonne guerre.
08:15Mais vous savez aussi, par exemple, les Américains, un jour,
08:17viendront nous reprocher, et il l'a fait sous-entendu,
08:19la laïcité. La laïcité à les Français
08:21n'est pas la conception américaine.
08:23Et on sent bien dans le discours de M. Vance
08:25que la question d'après,
08:27en tout cas pour la France, ce serait de critiquer
08:29la laïcité à la Française. Et bien personne ne vient critiquer
08:31la laïcité à la Française pour moi.
08:33L'immigration. Alors, le vice-président américain,
08:35là, vous avez dit constat lucide sur l'immigration.
08:37Et justement, si on revient en France,
08:39les chiffres de la submersion,
08:41tel que l'a décrit François Bayrou,
08:43qui était publié hier dans le journal du dimanche,
08:45c'est assez édifiant, un doublement de l'immigration légale.
08:47Et hier, sur cette même antenne,
08:49le ministre européen, c'est le ministre de l'Intérieur
08:51qui a affirmé qu'il faut donner la parole
08:53au peuple, justement.
08:55Il milite pour un référendum sur les questions migratoires.
08:57Il pousse Emmanuel Macron vers
08:59cette solution. Il a raison ?
09:01Absolument. C'est une proposition du Rassemblement National.
09:03Donc, tout ce que dit M. Rotaillot, qui vient du programme
09:05du Rassemblement National,
09:07sonne agréablement à mes oreilles. Mais M. Rotaillot
09:09expliquait que ce n'était pas possible avant de faire ce référendum.
09:11Il avait les mêmes arguments que la Macronie.
09:13Alors maintenant, comme le référendum est évidemment
09:15la seule chance d'appliquer une politique
09:17de contrôle migratoire, M. Rotaillot, à force
09:19d'échouer comme ministre de l'Intérieur, confronté
09:21au mur des juges, du gouvernement des juges
09:23et au mur des lois que le système
09:25a mis en place pour ne pas appliquer une politique
09:27de contrôle migratoire, se rend compte que, oui,
09:29Marine Le Pen et Jordan Bardella avaient raison. Il faut un référendum
09:31sur les migrations. Et la Constitution
09:33le permet. Vous n'êtes pas les seuls à l'avoir demandé.
09:35Avant, il disait, il faut d'abord faire
09:37un référendum, oui, reconquête
09:39et autres. Très bien, mais reconquête
09:41a la même tendance à ouvrir le programme du Rassemblement National
09:43et à ne pas
09:45nous payer les droits d'auteur. Mais ceci faisant,
09:47prenons l'intérêt général,
09:49moi je suis très heureux que maintenant, M. Rotaillot
09:51reconnaisse comme nous que l'article 11 de la Constitution
09:53permet bien un référendum sur les migrations.
09:55On le disait, M. Rotaillot avant disait.
09:57Mais bien sûr, chiche, tout de suite, nous,
09:59on a même proposé un projet de loi,
10:01une proposition de loi, pardon, Jordan Bardella et
10:03Marine Le Pen ont mis sur la table une proposition
10:05de loi qui peut être votée par référendum.
10:07Donc, elle est disponible, on est d'accord pour la modifier
10:09si ça permet à M. Rotaillot
10:11de la défendre avec nous.
10:13M. Rotaillot a l'impuissance.
10:15Sur les premiers chiffres de migrations,
10:17il y a quelques résultats, peut-être les jugerez-vous
10:19insuffisants. Il parle
10:21aussi à une partie de vos électeurs, c'est peut-être ça
10:23aussi qui crée
10:25le problème. Vous le comparez à Nicolas Sarkozy,
10:27ça peut être aussi une comparaison
10:29flatteuse, sachant que l'ancien président
10:31a quand même siphonné les voix du RN il y a une époque.
10:33Oui, il siphonnait pour ne rien faire et pour faire
10:35perdre un temps précieux. Pour être élu au passage.
10:37Oui, il a été élu, mais il a supprimé
10:39des postes de policiers, de soldats, de gendarmes,
10:41d'enseignants offrant le pouvoir
10:43à François Hollande et à
10:45Emmanuel Macron. Donc si c'est ça pour la France
10:47que réserve son successeur, moi c'est pas ce que je veux.
10:49Et M. Rotaillot
10:51a des chiffres sur les migrations inférieurs au résultat
10:53de son prédécesseur M. Castaner
10:55qui était macroniste.
10:57Donc non, aujourd'hui, la politique migratoire
10:59ne va pas. Mais je vais être honnête avec vous,
11:01M. Rotaillot, il n'a pas
11:03les moyens de sa politique et il n'a pas eu même le temps
11:05de sa politique. Donc le problème, c'est que M. Rotaillot
11:07à force de revendiquer des résultats qu'il ne peut
11:09pas avoir sur le fond, parce qu'il n'a pas
11:11la liberté pour le faire, et même sur la forme
11:13avec le temps, c'est pas en 3 mois ou en 4 mois
11:15qu'on change la politique migratoire.
11:17Il va se prendre les pieds dans sa propre communication.
11:19Peut-être qu'on va lui laisser le temps, Jean-Philippe Tanguy, on va en parler.
11:21Je ne sais pas, on verra.
11:23C'est les Français qui doivent décider ça.
11:25Évidemment qui est lié, parce que dans l'actualité, sans surprise,
11:27le budget 2025 devrait être adopté avec
11:29un dernier vote au Sénat aujourd'hui.
11:31Et voilà que déjà, alors que l'encre n'est pas
11:33encore sèche, la Cour des comptes a dénoncé
11:35il y a quelques jours des dépenses publiques
11:37hors de contrôle, et il voit la France
11:39au pied du mur, je le disais tout à l'heure,
11:41vous êtes le monsieur finances publiques et
11:43budget du RN, est-ce que pour vous,
11:45Jean-Philippe Tanguy, ces dépenses hors de contrôle,
11:47c'est quoi ? C'est une situation délibérée ?
11:49C'est de l'amateurisme ?
11:51Ah non, c'est totalement délibéré.
11:53Déjà, je me félicite
11:55de ce rapport de la Cour des comptes, parce qu'il n'y a que
11:57le Rassemblement national qui dit que
11:59la crise des finances publiques est un problème de dépenses.
12:01On a une commission d'enquête actuellement, on a
12:03à la gauche qui dit que c'est un problème de recettes, un problème d'impôts,
12:05parce qu'évidemment, elles, elles veulent multiplier les impôts
12:07et taxer tout le monde et n'importe quoi, avec tout un tas
12:09de taxes, zinzins, sur tous
12:11les sujets possibles et imaginables, donc ils ont besoin
12:13de faire croire aux Français qu'il y a un problème d'impôts.
12:15Bon, je pense que nos compatriotes ne croient pas qu'ils ne paient
12:17pas assez d'impôts. Et on a les macronistes
12:19qui, pour cacher, maquiller
12:21leur faillite de gestion,
12:23font croire qu'il y a eu un accident sur les prévisions
12:25des recettes et que c'est pas eux. Donc c'est un mensonge ?
12:27Oui, c'est un mensonge. Ce n'est pas un odeur ?
12:29Non, c'est un mensonge d'État.
12:31Il y a aujourd'hui, moi je le dis,
12:33je l'assume, il y a aujourd'hui un mensonge d'État
12:35entre la très haute administration
12:37de Bercy et le gouvernement
12:39qui ont intérêt à mentir aux Français,
12:41en faisant croire qu'il y a eu un accident de prévision,
12:43alors que les dépenses sont hors contrôle,
12:45confèrent les rapports de la Cour des comptes.
12:47Mais pas seulement le rapport de cette année, madame Hambrouck.
12:49Tous les rapports, depuis 7 ans, disent la même chose.
12:51Il n'y a pas d'économie structurelle,
12:53la dépense n'est pas contrôlée, et à partir du moment
12:55par exemple où les taux d'intérêt ont remonté,
12:57les charges de la dette sont passées
12:59de 20 milliards à 40 milliards.
13:01Donc comment voulez-vous absorber 40 milliards
13:03de hausse de la charge de la dette,
13:05et ce sera encore malheureusement 30 milliards
13:07d'ici 2027 si ce gouvernement ne fait rien,
13:09s'il n'y a pas d'économie structurelle ?
13:11C'est impossible.
13:13Si ce gouvernement ne fait rien,
13:15laisserez-vous alors le gouvernement, s'il le veut,
13:17mener des réformes structurelles ?
13:19Parce qu'après avoir échappé à une motion de censure sur le budget,
13:21vous ne voterez pas, on l'a appris,
13:23vous l'avez dit Jean-Philippe Tanguy, celle du PS
13:25sur la submersion migratoire,
13:27vous laissez un sursis au gouvernement pour agir.
13:29Oui, mais parce que
13:31nous on est pour l'intérêt commun.
13:33Donc si ce gouvernement, malheureusement,
13:35est là, avec l'Assemblée telle qu'elle est,
13:37moi j'aurais préféré que M. Wauquiez
13:39ou M. Rotaillot
13:41ne fassent pas élire ou laissent élire
13:43des députés insoumis plutôt que des députés
13:45Rassemblement National. Ils ne l'ont pas fait.
13:47Ils n'ont pas fait barrage aux macronistes,
13:49ils n'ont pas fait barrage aux NFP.
13:51C'est pas fort, c'est la réalité.
13:53C'est les LR qui ont battu un insoumis,
13:55pour se faire élire eux-mêmes.
13:57Vous préférez la droite ou les insoumis ?
13:59Moi je préfère, évidemment, quelqu'un de droite.
14:01Oui, le RN, mais moi je ne me cache pas
14:03derrière mon petit doigt. Je préfère, évidemment,
14:05une maire LR
14:07qui fera moins de mal
14:09que Louis Boyard, un ancien dealer, évidemment.
14:11Moi je ne suis pas pour la politique du pire, et d'ailleurs,
14:13Jordan Bardella a appelé à faire barrage à Louis Boyard.
14:15Mais, excusez-moi, pour se faire élire,
14:17ah oui, les LR, ils sont toujours militants d'eux-mêmes.
14:19Par contre, ils ne choisissent jamais
14:21entre un insoumis et un Rassemblement National.
14:23Il y a une phrase de M. Rotailleau,
14:25tout le monde peut la retrouver, le soir du premier tour
14:27de la présidentielle, quand M. Macron
14:29va faire un deuxième mandat. Je ne parle pas du premier,
14:31mais le deuxième mandat, on savait le mal
14:33qu'allait faire M. Macron à la France, et il a dit,
14:35Rotailleau, pas une voix pour Marine Le Pen.
14:37Donc écoutez-moi, des patriotes comme ça,
14:39je préfère Dupont-Aignan, mon ancien mentor,
14:41au moins lui, il avait eu le courage de faire barrage
14:43à M. Macron deux fois,
14:45et on attend toujours que M. Rotailleau
14:47fasse barrage à M. Macron. En fait, non,
14:49il est devenu son ministre.
14:51Donc, soumis aussi ?
14:53Oui, quand vous êtes ministre, vous êtes soumis
14:55à la présidence de la République.
14:57Il ne pousse le président pas dans le sens
14:59qui est le sien. Je voudrais conclure
15:01par une question, Jean-Philippe Tanguy,
15:03qui a trait au service public France 5.
15:05Je ne sais pas si vous avez vu l'émission,
15:07mais je vais vous résumer
15:09son sujet. C'était hier,
15:11l'émission En Société,
15:13avec un bandeau qui a, pour le moins,
15:15étonné ou choqué. On le voit,
15:17je l'ai dit, pour nos auditeurs
15:19d'Europe 1, les téléspectateurs
15:21le voient, ce bandeau, à masse,
15:23une organisation toujours dangereuse,
15:25point d'interrogation. Je précise
15:27pour être objectif que le présentateur
15:29s'est expliqué, a tenté de se
15:31justifier. Néanmoins, un bandeau
15:33ainsi avec la situation que nous connaissons.
15:35Comment vous réagissez ?
15:37Très simplement, c'est un certain nombre de rédactions,
15:39malheureusement, il y a beaucoup de journalistes qui en témoignent,
15:41notamment des journalistes de confession
15:43juive, sont infiltrés par une
15:45pensée d'extrême-gauche
15:47qui relativise l'abomination
15:49qu'est le Hamas et l'islamisme
15:51en général. Vraiment, on revit
15:53les tristes heures de la France,
15:55quand des pseudo-intellectuels
15:57type Sartre et compagnie
15:59blanchissaient les pires régimes du monde,
16:01les pires horreurs communistes, mais déjà aussi
16:03terroristes, le FLN évidemment,
16:05tous ceux qui haïssaient la France et qui utilisaient la violence
16:07et le terrorisme pour faire des victimes
16:09innocentes. Malheureusement, ça continue
16:11avec un vieux fond
16:13d'antisémitisme totalement, maintenant,
16:15assumé, horrible. Moi, j'avoue
16:17que quand je me souviens
16:19de mes études, de mon adolescence,
16:21je ne pensais pas que ça reviendrait.
16:23Vous voyez, le pire, malheureusement, est toujours possible
16:25et aujourd'hui, la banalisation
16:27de cet antisémitisme crasse et de
16:29la haine et de la pire des violences,
16:31parce que se demander
16:33à peine un an après
16:35le massacre
16:37du 7 octobre,
16:39s'il est possible
16:41que une organisation terroriste soit
16:43dangereuse, c'est juste du relativisme.
16:45Et il n'y a pas d'autre mot, il faut le condamner
16:47avec la plus grande vigueur et ce que
16:49je remarque, c'est que nos autorités sont
16:51bien affairées à interdire C8
16:53et des chaînes qui n'ont pas fait de mal
16:55et qui ne font strictement rien pour
16:57nettoyer certaines rédactions d'infiltrations
16:59extrémistes.
17:01Merci Jean-Philippe Tanguy. Merci à vous. C'était votre grande
17:03interview, je vous dis bonne journée et à bientôt.
17:05Bonne journée.

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