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00:0020h, 21h, les informés, Paul Barcelone, Jean-Rémi Baudot.
00:07Bonsoir à tous, bienvenue dans les informés du soir.
00:09Votre rendez-vous de débat, votre rendez-vous de décryptage de l'actualité sur France Info, la radio et le canal 27 de la TNT.
00:17Bonsoir Paul.
00:18Bonsoir Jean-Rémi, bonsoir à tous.
00:19On parle de quoi ce soir ?
00:20Alors d'abord on va revenir sur ces dernières déclarations d'Emmanuel Macron dans une interview à la presse quotidienne régionale.
00:26Le président français affirme que Donald Trump peut réamorcer un dialogue utile avec le président russe, Poutine.
00:32Pendant ce temps-là, François Bayrou s'enlise dans l'affaire Betarame, affirme qu'il n'est jamais intervenu mais que le gouvernement Jospin était à l'époque au courant.
00:40Et puis en fin d'émission, le vote ce soir de la loi d'orientation agricole avec cette question, l'écologie est-elle sacrifiée sur l'autel de l'agriculture ?
00:48Et puis en toute fin des informés, les Jeux Olympiques de 2030, là encore la question écologique au cœur des débats.
00:55Et pour en parler ce soir, nos informés Elsa Fresney, grand reporter aux Echos.
01:00Sylvie-Pierre Brossolette, éditorialiste au Point.
01:02Véronique Reylswood, présente de Backbone Consulting, maître de conférences en communication de crise à Sciences Po.
01:09Et Cédric Clairin, rédacteur en chef de l'Humanité.
01:12Merci à tous les quatre d'être là, les informés, c'est parti !
01:17Et à l'une des informés ce soir donc, une photo diplomatique, les Etats-Unis et la Russie autour d'une même table.
01:23Absolument, presque des retrouvailles, 4h30 de discussions aujourd'hui, c'était en Arabie Saoudite.
01:29Les premiers pour parler depuis des années, avec évidemment un très gros dossier sur la table, la guerre en Ukraine.
01:36Alors que Russes et Américains semblent vouloir négocier la paix en tête à tête, sans les Européens et sans les Ukrainiens eux-mêmes.
01:44Voilà en tout cas un tournant diplomatique, tacté ce soir par Emmanuel Macron,
01:49puisque le Président de la République s'exprime dans une interview, je le disais à la presse régionale,
01:53estimant que Donald Trump peut réamorcer un dialogue utile avec le Président Poutine.
01:59Il annonce aussi une réunion des différentes forces politiques françaises du pays
02:04et affirme qu'il n'y aura pas de paix durable sans l'Ukraine autour de la table.
02:08Avant d'en parler, avant de poser toutes ces questions à nos informés, je vous propose d'écouter Marco Rubio.
02:14C'est le secrétaire d'État américain, chef de la diplomatie américaine.
02:18Il s'est exprimé en Arabie Saoudite tout à l'heure à l'issue de cette réunion.
02:23Nous devons comprendre que cela fait trois ans et demi qu'il n'y a pas eu une forme de contact entre les États-Unis et la Russie
02:30et même dans certains cas entre aucun des belligérants.
02:35Le but de cette rencontre aujourd'hui était de suivre l'appel qu'a eu le Président Trump la semaine dernière
02:40et de commencer à établir cette ligne de communication.
02:43Le travail réalisé aujourd'hui est le début d'un long et difficile processus.
02:47Et c'est la différence de stratégie qui est frappante aussi puisque ce matin, Jean-Noël Barraud,
02:51sur ce plateau le ministre des Affaires étrangères, préférait annoncer de nouvelles sanctions contre la Russie.
02:57Invité du 8h30.
02:59Nous n'obtiendrons la paix que par la pression. C'est cela que ça signifie.
03:03Et c'est pourquoi nous allons continuer à alourdir, si l'on peut dire, le coup de la guerre pour Vladimir Poutine.
03:09Et dès lundi prochain, nous prendrons un nouveau train de sanctions, le 16ème depuis le début de la guerre,
03:15pour forcer Vladimir Poutine à s'asseoir à la table des négociations.
03:19Alors est-ce que tout cela aura un impact ? Est-ce la bonne stratégie ?
03:22Question à nos informés. J'ajoute, Jean-Rémi, que côté ukrainien,
03:24Volodymyr Zelensky a annoncé qu'il reportait son voyage en Arabie Saoudite
03:28en raison évidemment de ces pourparlers entre Américains et Russes.
03:31Le Président ukrainien réclame que des négociations équitables, dit-il,
03:35incluent l'Union Européenne, le Royaume-Uni et la Turquie.
03:38On voit bien que c'est un virage géopolitique quasiment,
03:41cette grande réunion ce matin à Riyad entre les Américains et les Russes.
03:46Néanmoins, Sylvie-Pierre Brossolette, si on prend un petit peu de recul
03:49et qu'on met en perspective ce que vient de déclarer Emmanuel Macron dans la presse,
03:52quand il dit « Trump peut réamorcer un dialogue utile avec le Président Poutine »,
03:56comment est-ce que vous comprenez les déclarations du Président français ?
03:59Eh bien, je suis troublée, parce qu'autant son initiative de réunir à Paris
04:04les principaux responsables européens capables d'augmenter leur effort de défense
04:09pour peser dans le processus actuel, alors qu'on est complètement effacé,
04:14gommé, mis de côté par Trump et Poutine.
04:18C'était louable de la part de Macron, qui a toujours, il faut le reconnaître,
04:23depuis plusieurs années, réclamé un effort à l'Europe de se prendre en main,
04:27d'exister, de récupérer sa souveraineté,
04:30de ne pas dépendre du bon vouloir d'un président américain.
04:33Et là, tout d'un coup, il nous explique que ce dialogue utile avec Poutine
04:38peut donner des choses, alors que Trump vient de céder sur tout,
04:41avant même de commencer à négocier.
04:43Il a dit qu'il n'était pas question que l'Ukraine rentre dans l'OTAN,
04:47que Poutine pouvait garder les territoires qu'il occupe,
04:50c'est-à-dire 20% de l'Ukraine, et que, ma foi, il n'y avait pas besoin
04:55que l'Ukraine et l'Europe dans ces négociations,
04:58puisqu'on comptait pour du beurre, alors qu'on a mis plus d'argent,
05:01même, que les États-Unis au total pendant trois ans.
05:04Je trouve ça très étonnant, surtout quand on écoute,
05:08comme vous avez bien fait de le passer ce matin,
05:10le ministre des Affaires étrangères qui dit, et je pense qu'il a raison,
05:13qu'on n'obtient des choses que par la force.
05:15Alors je ne sais pas si on a assez de force,
05:17mais si on espère obtenir quelque chose, c'est quand même dans un rapport de force,
05:20et pas en faisant des mamours à M. Trump.
05:22– C'est vrai qu'il y a rien.
05:23Vous êtes troublé aussi de ces déclarations du président français ?
05:26– Oui, je suis troublé, mais pour… – Pour d'autres raisons ?
05:29– Peut-être pour d'autres raisons, je suis déjà…
05:31En disant ça, il avalise la méthode.
05:34La méthode, c'est l'ONU, ça n'existe pas,
05:37le multilatéralisme, ça n'existe pas, les Européens…
05:40– L'OTAN est en mort cérébrale.
05:41– Oui, bon, ça ce n'est pas forcément une mauvaise chose,
05:44mais l'Union Européenne, auxquelles appartient évidemment
05:47Emmanuel Macron, n'existe pas, l'Ukraine n'est pas autant…
05:50– Alors qu'il a beaucoup fustigé, je fais juste une parenthèse,
05:53Emmanuel Macron a beaucoup fustigé l'attitude de Donald Trump
05:55de justement faire… enfin, oublier le multilatéralisme.
05:58– Oui, sauf que là, il ne fait rien d'autre que de l'avaliser.
06:02Si c'est la méthode Trump, sur le fond, qui est avalisée,
06:05et sur le fond de ce qu'il veut dire, ça a été dit,
06:08que c'est les « desideratas » de Poutine qui sont les bases de négociations,
06:13ça va poser de gros problèmes.
06:15Donc on ne comprend pas bien pourquoi, et d'ailleurs,
06:17on est peut-être un peu dans l'eux en même temps,
06:19ou dans la crise gouvernementale dans laquelle on est depuis quelques semaines,
06:22puisque entre ce que dit le ministre ce matin
06:25et ce que dit le Président ce soir,
06:27on a un peu du mal à retrouver ses petits.
06:29En tout cas, il y a une chose qui est sûre,
06:31depuis que Trump est là, et même depuis 2016 qu'on a compris,
06:34ce n'est pas en lui faisant des sourires,
06:35ce n'est pas en lui caressant la main, en lui disant qu'il agit très bien,
06:38qu'en général on a des résultats avec lui,
06:39c'est plutôt en créant un rapport de force.
06:41Et là, en l'occurrence, on n'a pas l'air d'en prendre le chemin avec ces déclarations.
06:44– Emmanuel Macron qui dit par ailleurs
06:46qu'il va réunir les forces politiques françaises dans les jours qui viennent,
06:48il y a un enjeu quand même, Elsa Fresney,
06:51d'élargir aussi un petit peu le débat
06:53et de partager la responsabilité de la situation
06:55qui est en train de nous arriver, politiquement.
06:57– Bien sûr, mais l'enjeu il est plus qu'au niveau français
07:00où on peut, je pense, compter sur une certaine union nationale,
07:05en tout cas de façade sur le sujet,
07:08l'enjeu il est au niveau de l'Europe,
07:10parce que ce qui se passe là, et qui est quand même très très grave,
07:13il y a deux choses, les États-Unis sacrifient les écréniens
07:18qui ont mené une résistance exemplaire depuis trois ans
07:21sur l'autel de leurs intérêts diplomatiques ou commerciaux
07:24de renouer avec la Russie,
07:26mais en même temps les Européens,
07:28Trump fait exactement ce qu'il a dit qu'il allait faire,
07:33le problème est que les Européens ne sont pas arrivés
07:35à la conférence de Munich en ayant préparé un front commun,
07:39et ne l'ont toujours pas,
07:41et l'Europe a déjà pris trois ans de retard
07:44sur la construction d'une défense européenne,
07:46toute une partie des pays européens considérant que finalement
07:50l'OTAN c'était bien pratique, les États-Unis c'était bien pratique,
07:53oui, tant qu'il y avait Joe Biden,
07:55mais la défense européenne elle est toujours au point mort,
07:59il y a toujours des résistances,
08:01et là on est au pied du mur.
08:04Au pied du mur, j'aimerais bien savoir, Véronique Reylsout,
08:06si les Français à travers l'opinion publique
08:08et à travers les réseaux sociaux parlent de cette question,
08:11parce qu'on a l'impression que le sujet est assez absent
08:14des débats politiques, l'Ukraine.
08:16Il n'est pas du tout absent pour les citoyens,
08:19pour les gens qui s'expriment, pour vous donner une idée,
08:21des volumes, il y a eu plus de 8,8 millions de messages
08:25sur l'Ukraine et sur l'ensemble des discussions
08:28depuis le début de la semaine dans le monde,
08:30et la France représente à peu près 10% des messages,
08:32soit 880 000, sachant que juste après c'est l'Angleterre
08:36et l'Allemagne, et évidemment le premier pays
08:38qui en parle le plus c'est les États-Unis,
08:40parce qu'ils suivent ce que dit M. Trump.
08:44Et je regardais dans ces messages ce que M. Macron
08:46ait beaucoup cité, et il y a à peine 100 000 messages
08:49sur lui à l'international, et 200 000 en France
08:52associés à ce sujet-là.
08:54Après, la réalité, c'est que quand je regardais
08:56sur tous ces messages quels sont les mots
08:58qui sont associés, c'est-à-dire finalement
09:00que disent les gens dans ces messages,
09:02en grande partie il y a la notion de...
09:04les mots faiblesse, Europe et impuissance
09:06qui ressortent beaucoup.
09:08Il y a eu un petit soubresaut au début
09:10lorsqu'il y a eu cette réunion à l'Élysée,
09:13mais en fait, en disant, c'est sans doute bien
09:15mais ça ne servira à rien,
09:17et puis il y a une immense envie de paix,
09:20une grande peur de M. Poutine,
09:22et globalement, les gens n'ont pas,
09:24même vous disiez une union nationale,
09:26sans doute chez les politiques, mais chez les Français,
09:28il y a une envie de soutenir, mais pas une envie
09:30d'être présent sur le terrain,
09:32et le sentiment que de toutes les façons,
09:34quoi que l'on fasse, ça ne servira pas à grand-chose.
09:36Et je regardais s'il y avait eu un pic,
09:38alors c'est récent, la sortie dans la PQR,
09:41mais globalement, les Français ne comprennent
09:43pas du tout cette position, et disent
09:45bon, déjà on était faibles,
09:47mais là on est définitivement très faibles.
09:49– Alors on le rappelle, vous parliez de cette réunion
09:51qui s'est tenue hier à l'Élysée, on comprend
09:53qu'il y aura une autre nouvelle réunion
09:55avec plusieurs États européens et non-européens,
09:57c'est ce que dit Emmanuel Macron aussi ce soir.
09:59Paul Barcelone, quand même, il y a un enjeu
10:01de dialogue et de débat au sein de la classe politique.
10:05– Je pense qu'il y a aussi un enjeu
10:07pour Emmanuel Macron de vouloir mettre en scène
10:09ou de montrer qu'il prend à bras le corps
10:11l'organisation de ce débat.
10:13Hier, cette réunion a été organisée à l'Élysée,
10:15c'est parce qu'il a voulu montrer
10:17qu'il était sur le devant de la scène
10:19et qu'il avait envie d'être à l'initiative
10:21de cette réunion.
10:23Sylvie en parlait tout à l'heure en disant
10:25qu'il a été parmi les premiers,
10:27si ce n'est le premier à sonner la charge
10:29très vite, à dire qu'il faut que l'Europe
10:31soit indépendante, et il le redit
10:33dans son interview ce soir.
10:35De la même façon, vous m'interrogiez Jean-Rémi
10:37sur le débat au niveau européen,
10:39alors demain il y aura des pays,
10:41notamment qui n'étaient pas là hier
10:43lors de cette réunion à l'Élysée,
10:45je pense au Canada, à la Belgique, à la Norvège par exemple,
10:47et il y a cette réunion en parallèle
10:49avec les chefs de partis politiques,
10:51en tout cas les forces politiques françaises,
10:53les forces politiques du pays,
10:55et cette demande en parallèle de plusieurs députés,
10:57de plusieurs élus en France
10:59qui demandent un débat à l'Assemblée nationale,
11:01que les choses puissent être dites
11:03et que les tenants et les aboutissants
11:05du débat, que les termes du débat
11:07puissent être posés, c'est ce qu'on appelle
11:09l'article 50-1, c'est un débat sans vote
11:11à l'Assemblée nationale.
11:13Et ça c'est important que cette parole existe
11:15assez vite.
11:17C'est bien que la parole existe, simplement
11:19ça serait bien aussi qu'il y ait un consensus pour faire un effort,
11:21parce que c'est très bien de pleurer
11:23sur le sort de l'Ukraine, d'avoir peur
11:25de M. Poutine, c'est-à-dire quel va être son prochain
11:27pas, au fond si on cède sur l'Ukraine,
11:29on a déjà cédé sur la Géorgie,
11:31il a crimé, et après
11:33qu'est-ce qu'il va continuer à faire ?
11:35On a peur et en même temps
11:37on n'est pas prêt à en tirer les conséquences.
11:39Pas plus en France d'ailleurs que dans les autres
11:41pays. Déjà à propos de l'envoi
11:43de troupes, d'ailleurs il y a une ambiguïté sur cette affaire
11:45d'envoi de troupes. Il y a
11:47la possibilité, mais que personne
11:49ne veut, d'envoyer des troupes belligérantes.
11:51Alors ça Emmanuel Macron dit qu'il ne le fera pas.
11:53Il dit que la France
11:55ne s'apprête pas à envoyer des troupes au sol belligérantes.
11:57Mais il n'a jamais eu des questions de ça.
11:59Il est question éventuellement de confier à l'Europe
12:01et encore M. Poutine ne sera sans doute
12:03même pas d'accord pour nous laisser ça,
12:05d'être une force d'interposition
12:07style Finul, enfin ONU,
12:09pour être là pour garantir qu'un cessez-le-feu
12:11soit respecté. Mais même ça
12:13il y a des pays qui n'en veulent pas.
12:15La Pologne qui a beau faire un gros effort
12:17dans son budget de défense qui est à 4,7%
12:19de son PIB, ne veut pas envoyer
12:21de troupes même pour l'interposition.
12:23Pas plus que l'Allemagne qui pourtant s'est réveillée aussi.
12:25Donc il y a l'Angleterre qui est plutôt
12:27à lente,
12:29la tradition de M. Churchill.
12:31Il y a Macron qui se réveille mais qui est un peu en
12:33contradiction avec lui-même ce soir.
12:35Et il y a surtout des opinions publiques
12:37qui certes ont peur de Poutine mais ne veulent
12:39pas absolument fournir l'effort
12:41budgétaire qu'il faudrait pour arriver
12:43à 5% d'effort de défense comme le fait
12:45l'ex-URSS
12:47devenue Russie.
12:49Je vous propose de reprendre le dialogue. Dans un instant
12:51on va continuer les informer à parler de cette...
12:53parce que c'est vraiment l'actu de la soirée
12:55à la fois ces déclarations d'Emmanuel Macron
12:57et cette réunion
12:59entre les Etats-Unis et
13:01la Russie ce matin en Arabie Saoudite.
13:03Juste le temps peut-être d'un fil-info.
13:05Stéphane Lilhomme, il est 20h16.
13:07Emmanuel Macron
13:09s'exprime dans la presse quotidienne régionale
13:11et pour la deuxième fois en quelques jours
13:13après une rencontre américain-russe.
13:15Aujourd'hui à Riyad, le chef de l'Etat
13:17martèle qu'une paix durable ne peut
13:19se négocier sans l'Ukraine. Il estime
13:21que Trump peut réamorcer un dialogue
13:23utile avec le président Poutine.
13:25Emmanuel Macron tiendra une nouvelle
13:27réunion demain avec plusieurs
13:29Etats européens et non-européens.
13:31M6 annonce la déprogrammation
13:33des émissions avec Stéphane Plaza,
13:35l'animateur, vedette et agent immobilier
13:37a été condamné à un an de prison
13:39avec sursis pour violence conjugale.
13:41Une décision de la chaîne dans l'attente des
13:43éventuelles suites juridiques alors que Stéphane
13:45Plaza fait appel
13:47de cette décision. Ségolène Royal
13:49se dit choquée par François Bayrou,
13:51l'ancien ministre de l'éducation
13:53et enseignement scolaire
13:55entend le poursuivre pour dénonciations
13:57Calomnieuse, François Bayrou affirme
13:59qu'en 1998, le gouvernement Jospin
14:01était au courant d'accusations
14:03d'agressions sexuelles au collège Notre-Dame
14:05de Bétarame. Il redit à l'Assemblée
14:07n'être jamais intervenu dans le dossier
14:09précédemment quand lui était
14:11ministre. Sur France Info, Edgar Gropiron
14:13n'a aucun, mais alors absolument aucun
14:15doute à notre capacité
14:17de délivrer les Jeux Olympiques de 2030,
14:19le multimédailler de skid-boss
14:21et depuis cet après-midi,
14:23président du comité d'organisation
14:25des JO dans les Alpes.
14:29France Info
14:3120h21
14:33Les Informés, Paul Barcelone,
14:35Jean-Rémi Baudot.
14:37Retour sur le plateau des Informés avec
14:39Cédric Lérin de l'Humanité, Véronique Raelsoul
14:41de Backbone Consulting,
14:43Sylvie-Pierre Rosolette du Point et Elsa
14:45Fresnay des Echos.
14:47Elsa, je voudrais vous entendre sur cette phrase dont on parlait
14:49juste avant le fil info. Emmanuel Macron
14:51qui dit dans la presse régionale ce soir
14:53que la France ne s'apprête pas à envoyer des troupes
14:55au sol belligérante.
14:57Les mots sont importants.
14:59Oui, absolument. D'abord, Emmanuel Macron
15:01avait déjà suscité un débat
15:03entre Européens il y a un an
15:05ou deux ans. Un an, c'est ça.
15:07Voilà, en disant qu'il fallait se préparer à envoyer
15:09des troupes, mais il n'a jamais été question
15:11que les piu-piu français
15:13aillent affronter les soldats russes
15:15dans la parole
15:17du président.
15:19Donc là, c'est une précision. Je pense
15:21que, vraiment, sa phrase
15:23la plus problématique, et c'est pour ça que je voudrais
15:25voir l'entièreté du discours et du texte,
15:27c'est le point qu'il donne
15:29à Donald Trump sur son dialogue
15:31bilatéral avec la Russie.
15:33C'est problématique au niveau international,
15:35mais aussi au niveau national.
15:37Parce que, mine de rien, il est
15:39en train de redonner de l'air
15:41aux forces politiques qui n'osaient
15:43pas soutenir Poutine, mais qui quand même
15:45reprenaient tous les éléments de langage du Kremlin.
15:47Je pense notamment
15:49au RN. S'il commence à donner
15:51le point à Donald Trump d'un dialogue
15:53bilatéral avec Poutine, alors là,
15:55ça va être
15:57la fête au village pour tous les relais
15:59potentiels en France
16:01du Kremlin.
16:03Et donc,
16:05tout à l'heure,
16:07je disais qu'on peut peut-être espérer
16:09une union nationale. Maintenant, c'est
16:11sur quelle base ?
16:13Il y a surtout besoin, effectivement,
16:15d'avoir un débat, parce que la solution ne peut pas être non plus
16:17la course à l'échalote du budget de la défense
16:19dans chaque pays,
16:21et d'avaliser
16:23le fait que Vladimir Poutine
16:25est très dangereux, il pourrait
16:27continuer à envoyer des pays
16:29en Europe, et que la seule solution
16:31soit militaire. C'est, encore une fois,
16:33avaliser le fait que le droit international
16:35n'existe plus, les règles internationales n'existent plus,
16:37et la réaction internationale n'existe plus.
16:39Mais Poutine ne respecte pas
16:41le droit international.
16:43Certes, mais on a connu des périodes où
16:45le droit...
16:47Non, pas du tout,
16:49pas des Etats-Unis, mais qu'il y ait
16:51un droit international
16:53qui permette de protéger
16:55ce qui est de moins en moins le cas. On a avalisé beaucoup de choses
16:57dans différents conflits
16:59ces dernières semaines, ces dernières années,
17:01et ce qui fait qu'aujourd'hui,
17:03on a l'air d'avaliser le fait que
17:05la force ne peut répondre qu'à la force,
17:07et qu'on se retrouve dans une course à l'échalote sur les budgets.
17:09Je n'ai pas besoin de vous rappeler les débats budgétaires en France,
17:11les besoins qui existent.
17:13Si il faut consacrer dans chaque pays européen
17:155% du PIB pour l'armement,
17:17ça va poser d'autres problèmes.
17:19Est-ce que c'est vrai que, Cléens, on ne s'est pas un peu
17:21endormi sur ces questions-là ? C'est-à-dire que pendant
17:23très longtemps, on a été sous le parapluie américain,
17:25qu'on ne s'est pas beaucoup posé collectivement de questions
17:27au-delà, en France par exemple, de notre arsenal nucléaire,
17:29et qu'on se réveille avec
17:31des Etats-Unis qui se détournent
17:33de l'Europe,
17:35qui ne sont plus peut-être un partenaire de choix,
17:37et qu'on se retrouve avec quelqu'un
17:39à nos portes, quelqu'un de belliqueux,
17:41à qui on ne peut pas faire confiance, manifestement.
17:43Il faut prendre les épisodes
17:45dans leur juste
17:47ordre. Qu'est-ce qui fait
17:49que Vladimir Poutine a pu faire ce qu'il a fait
17:51avec une communauté internationale
17:53qui est restée... Vous voulez dire la Géorgie,
17:55ensuite, parce que si on remonte...
17:57Et puis l'Irak,
17:59et puis la Libye,
18:01et puis etc.
18:03C'est-à-dire que quand c'est les Etats-Unis ou les Occidentaux
18:05qui vont où ils veulent, il n'y a pas de problème,
18:07et quand c'est Poutine, il y a un problème.
18:09C'est ce qu'a dit le monde entier quand Poutine a envahi l'Ukraine.
18:11Ils ont dit, débrouillez-vous,
18:13parce que quand c'est chez vous, ça vous pose un problème,
18:15quand c'est chez nous, vous vous en foutez.
18:17Donc il y a eu des...
18:19On paye aussi Issaïe aujourd'hui, et donc de tous les côtés,
18:21le droit international est bafoué, ce qui nous permettait
18:23à l'époque d'avoir une certaine sécurité.
18:25On a nous-mêmes scié la branche sur laquelle on était.
18:27On ne peut pas non plus se féliciter
18:29que l'Allemagne, par son histoire,
18:31avait une position
18:33très antimilitariste,
18:35ou en tout cas démilitarisée.
18:37C'était quand même une bonne chose
18:39pour la paix sur le continent.
18:41Il y avait des règles internationales qui nous protégeaient, c'est moins au moins le cas.
18:43Et donc on est en train de basculer dans un monde où, effectivement,
18:45c'est le réarmement général
18:47qui prédomine, comme il y a quelques décennies,
18:49et ça ne se passait pas toujours très bien.
18:51Je ne suis pas sûr que votre avis soit partagé autour de la table
18:53verdigrisée dessous.
18:55Moi, ce qui m'intéressait, c'était autour de cette histoire
18:57de budget et d'efforts qui m'ont été faits.
18:59Quand je regardais les messages, c'est vrai, en France et en Allemagne
19:01tout particulièrement, il y avait beaucoup de gens
19:03qui disaient, mais de toutes les façons,
19:05qui étaient étonnés
19:07du manque d'anticipation
19:09de la situation, en disant que Trump l'avait dit.
19:11C'est quand même curieux
19:13qu'on ne se soit pas réunis avant,
19:15qu'on n'ait pas tant que ça dans une logique collective,
19:17qu'au regard de ça,
19:19ils se disent
19:21que si on met plus d'argent alors qu'on a déjà
19:23des problèmes budgétaires, est-ce que ça sera
19:25une solution ? Parce qu'en fait, il faut quelque chose de collectif.
19:27Et les deux opinions publiques qui sont les plus
19:29fermement attachées à
19:31« non, on ne doit pas dépenser plus et on ne doit pas envoyer
19:33de personnes sur le terrain », c'est
19:35les Allemands et les Français.
19:37Pour les Anglais, c'est un peu plus
19:39ambigu, mais l'opinion publique française
19:41et allemande disent
19:43« non, dépensez plus alors qu'on n'est même pas
19:45coordonnés et de toutes les façons, ça ne résoudra
19:47rien, ça n'est pas une solution ».
19:49Ce qui est intéressant, c'est qu'on voit les dissensions au niveau européen.
19:51Vous parlez des Anglais,
19:53les Allemands, Paul, il y a aussi
19:55les Italiens qui se posent pas mal de questions, et des
19:57hier à Paris, notamment.
19:59Vous avez peut-être noté, hier, justement
20:01à Paris, dans la cour de l'Elysée, le petit retard
20:0350 minutes de Giorgia Melloni,
20:05la présidente du Conseil
20:07italien, presque une provocation,
20:09Emmanuel Macron chante de la souveraineté
20:11européenne, bref, tout ce qu'on se dit là.
20:13Un homme politique
20:15l'a théorisé ce matin, c'est Jordan Bardella,
20:17le président du Rassemblement National,
20:19qui estime que tout cela est le résultat du grand
20:21effacement de la France sur la scène internationale.
20:23Je vous propose de l'écouter.
20:25L'infini tristesse de la période que nous vivons,
20:27c'est que la France n'existe plus.
20:29Aujourd'hui, sur la scène internationale,
20:31et que ce conflit qui est pourtant
20:33aux portes de l'Europe,
20:35sur notre continent, et qui engage
20:37directement, depuis maintenant trois ans,
20:39notre sécurité, celle des nations européennes,
20:41va très certainement se régler
20:43entre Donald Trump,
20:45le président américain, et Vladimir Poutine.
20:47Et le véritable
20:49risque qui pèse aujourd'hui sur notre
20:51diplomatie, c'est le grand effacement de la France.
20:53Et François Bayrou
20:55a aussi jugé, ce matin,
20:57après ces déclarations de Jordan Bardella,
20:59que, pour la première fois depuis 1945,
21:01la guerre peut arriver sur le sol européen
21:03autour de nous. Probablement, on en parlait
21:05tout à l'heure, une manière aussi, Jean-Rémi,
21:07de sensibiliser l'opinion publique, ou en tout cas, de la prendre à témoin.
21:09Mais c'est une question qu'on posait dès hier, ici,
21:11sur le plateau des informés, Sylvie-Pierre Brossolette.
21:13Peut-être écoutiez-vous hier déjà, mais...
21:15J'écoute fidèlement quand je ne suis pas avec vous.
21:17Est-ce que l'opinion publique est suffisamment
21:19sensibilisée ?
21:21La sortie de François Bayrou
21:23devant un petit comité, ce matin, qui dit
21:25que, voilà, peut-être un retour de la guerre
21:27sur le sol européen, une première depuis 1945.
21:29C'est aussi une manière de préparer les esprits.
21:31Je pense, et je pense qu'il a raison,
21:33même s'il est occupé
21:35à beaucoup d'autres problèmes, mais je crois
21:37que l'opinion s'est un peu endormie,
21:39comme vous disiez, et depuis
21:41des années, on a construit une Europe
21:43plutôt des normes, et d'ailleurs, qui l'a rendue impopulaire,
21:45et qui a nourri certains
21:47partis anti-européens.
21:49Et, au lieu de construire une Europe puissance,
21:51avec
21:53un embryon d'armée commune
21:55et de politique extérieure
21:57commune, et on s'est laissé
21:59bercer, effectivement,
22:01sous le parapluie américain, en se disant,
22:03en tout cas, on préfère dépenser notre
22:05argent à autre chose, pendant que
22:07le monde multipolaire
22:09continuait encore un peu
22:11à marcher bien. À partir du moment où ils se détraquent,
22:13on se réveille un peu tout nu,
22:15et c'est impossible
22:17de remonter la pente. Alors, sur le plan de la
22:19défense et du plan militaire, c'est trop tard,
22:21et même si on voulait s'y remettre,
22:23ça prend des années, on peut même pas produire
22:25notre propre matériel militaire,
22:27on est obligé de l'acheter aux Etats-Unis.
22:29Même si on voulait...
22:31Une grande partie est achetée aux Etats-Unis
22:33et à la Corée. Donc, si on voulait
22:35monter en charge, c'est pendant
22:37plusieurs années, et même
22:39les sanctions économiques
22:41auprès de la Russie ne marchent pas bien.
22:43Un rapport est sorti aujourd'hui
22:45qui dévoile le fait
22:47qu'on a payé encore l'année dernière
22:492 milliards
22:51pour le gaz à la Russie,
22:53et donc, évidemment, on nourrit l'économie
22:55russe malgré nous, parce qu'on n'est pas indépendants
22:57non plus sur le plan de l'énergie.
22:59Sachant que dans le même temps, l'Union Européenne
23:01annonce, je crois, la 16e
23:03volée de sanctions.
23:0530 sanctions.
23:07On va continuer à acheter du gaz.
23:09Elsa Fresney.
23:11Oui, en fait, pour rebondir
23:13sur ce que dit Sylvie,
23:15au deuxième trimestre 2024,
23:17donc, vraiment,
23:19l'Union Européenne a encore importé
23:2113 milliards de mètres
23:23cubes de gaz russes.
23:25C'est-à-dire qu'elle en a importé plus
23:27que de gaz américain.
23:29Et les premiers pays importateurs
23:31sont l'Autriche, la Slovaquie,
23:33la Hongrie. Donc, ça résume
23:35aussi, c'est-à-dire qu'à partir du
23:37moment où certains pays européens
23:39et l'Allemagne, la longtemps été,
23:41les moins, sont dans une dépendance
23:43énergétique vis-à-vis de la Russie,
23:45c'est très difficile
23:47de réunir tout le monde pour dire
23:49maintenant on va se défendre.
23:51Mais, franchement, je serais
23:53moins sévère que Sylvie sur
23:55l'état de l'opinion publique française.
23:59Les Français n'ont jamais
24:01envie de partir en guerre,
24:03comme des tas de peuples, etc.
24:05En même temps, ils ont soutenu
24:07très longtemps les Ukrainiens. La France reste
24:09quand même un pays dans le paysage européen
24:11où on a une indépendance militaire,
24:13ne serait-ce qu'avec la maîtrise
24:15de la bombe atomique, c'est-à-dire qu'on
24:17ne nous attaque pas comme ça,
24:19on a une armée,
24:21et on n'a pas les hésitations
24:23que peut avoir l'Allemagne
24:25quand il s'agit de projeter
24:27nos forces si besoin.
24:29Les Russes font de la déstabilisation,
24:31des attaques cyber.
24:33La guerre hybride, elle est déjà là.
24:35Là où on n'est pas
24:37forcément bon, c'est pour
24:39répliquer à la guerre hybride.
24:41À un moment quand la survie du territoire
24:43est en jeu, la France n'est pas
24:45toute nue. Je pense qu'il ne faut pas non plus
24:47se désespérer. Ce qui est désespérant,
24:49c'est effectivement
24:51l'absence, le retard pris par l'Europe
24:53dans sa défense et l'absence d'unité
24:55sur le sujet. Parce que je ne pense pas,
24:57je n'ai pas l'impression qu'on puisse
24:59embarquer l'Allemagne dans la
25:01construction d'une défense européenne.
25:03Ne serait-ce que parce que,
25:05encore après le déclenchement de la guerre
25:07en Ukraine, l'Allemagne a continué
25:09à se fournir aux Etats-Unis ?
25:11Est-ce que ça peut peut-être changer avec les élections allemandes ?
25:13Parce que celui qui risque d'être chancelier,
25:15qui donc a priori ne sera pas Scholz mais
25:17Merz, lui peut-être est plus
25:19enclin, je ne sais pas si quelqu'un a un avis sur la question
25:21ici autour de la table, mais peut-être plus
25:23enclin à... D'abord, il est plus
25:25enclin à dépenser. Et donc
25:27il y a un changement vraiment,
25:29quasiment philosophique en Allemagne
25:31sur la notion budgétaire.
25:33D'ailleurs,
25:35Ursula von der Leyen aussi nous demande de dépenser
25:37au-delà des 3% de déficit
25:39pour notre défense, mais en Allemagne, vraiment,
25:41il est décidé à dépenser plus
25:43et il est
25:45beaucoup plus conscient, je pense,
25:47que ses prédécesseurs, de la nécessité
25:49de faire un effort
25:51européen commun. Je pense
25:53que, entre lui,
25:55le Premier ministre anglais, qui est très
25:57allant, et Macron, il peut
25:59faire un trio qui est...
26:01J'ai l'air pessimiste ce soir, mais là je vais vous faire un petit peu
26:03d'optimisme. Un trio
26:05qui peut quand même peser
26:07pour la suite et donner peut-être
26:09un peu de dynamisme. Et c'est vrai que tant que les Allemands
26:11n'ont pas clarifié leur situation politique,
26:13il y a notre
26:15couple moteur est en panne.
26:17– Cédric, quand on parle de ça,
26:19vous avez l'impression qu'on évade en guerre ?
26:21– Il y a incontestablement
26:23une escalade
26:25militaire et une
26:27baisse de
26:29règlement politique. Donc là,
26:31on est clairement là-dedans. Mais il faut se poser la question aussi,
26:33si on achète des armes, on les achète à qui ? Parce que derrière
26:35tout ça, il y a le président
26:37entrepreneur Trump qui
26:39calcule tout ce qu'il
26:41va pouvoir gagner là-dedans. Et comme ça a été dit, on achète
26:43beaucoup d'armes aux États-Unis. Si l'armée,
26:45si l'Europe se réarme
26:47massivement, on va acheter beaucoup d'armes
26:49à Trump. Il sera
26:51très content de ça. Ça fait partie de son calcul
26:53de se désinvestir des armes
26:55en Europe pour qu'on aille
26:57lui acheter. En plus de lui avoir acheté le gaz
26:59après
27:01l'invasion de l'Ukraine. – Bon, là, il est informé.
27:03Je vous remercie pour cette demi-heure passée
27:05sur cette question ukrainienne qui, évidemment,
27:07dépasse largement, en réalité,
27:09la seule question ukrainienne.
27:11On va se retrouver dans un instant. On va parler
27:13de François Bayrou qui, lui, est dans
27:15un tout autre sujet.
27:17Mais, par ailleurs, aussi dans l'œil du cyclone.
27:19Mais pour l'heure, il est 20h30. On va faire le point sur l'actualité.
27:21– Générique –
27:27Vous êtes sur France Info. On est en direct
27:2920h30. Bonsoir.
27:31Benjamin Rocouvreur. – Bonsoir à tous.
27:33Après un sommet en urgence, hier, Emmanuel Macron
27:35tiendra une nouvelle réunion, demain,
27:37avec plusieurs États européens et non-européens
27:39sur l'Ukraine. Alors que Russes
27:41et Américains se sont rencontrés aujourd'hui
27:43en Arabie Saoudite, à Riyad.
27:45Le président français donne ce soir une interview
27:47à la presse régionale. Il assure, par ailleurs,
27:49que la France ne s'apprête pas à envoyer des troupes
27:51au sol belligérante en Ukraine.
27:53Il réunira aussi les forces politiques
27:55françaises dans les prochains jours pour leur présenter
27:57les initiatives de la France.
27:59Le pape François souffre d'une pneumonie bilatérale,
28:01selon le dernier bulletin
28:03du Santé du Vatican, ce soir,
28:05c'est-à-dire aux deux poumons.
28:07À 88 ans, il a reçu un nouveau traitement
28:09et tous ses engagements prévus le week-end de prochain
28:11ont été annulés. François Bayrou
28:13contre-attaque dans l'affaire Bétharame.
28:15Devant les députés, cet après-midi, il assure
28:17que le gouvernement de Lionel Jospin
28:19a été averti des accusations de violence
28:21dans l'établissement en 1998.
28:23Et notamment la ministre de la Justice,
28:25Élisabeth Guigou.
28:27Il réaffirme aussi ne pas être intervenu
28:29ni de près ni de loin auprès de la justice
28:31dans ses affaires.
28:33M6 va déprogrammer toutes les émissions
28:35avec Stéphane Plaza, l'animateur et agent immobilier,
28:37condamné à un an de prison avec sursis
28:39aujourd'hui pour des violences conjugales
28:41sur une ex-compagne. Il a été relaxé
28:43pour les mêmes faits sur une autre femme
28:45et va faire appel de cette condamnation.
28:47Enfin, Monaco condamné à l'exploit ce soir
28:49à Lisbonne. Match retour des barrages
28:51de la Ligue des champions de football à 21h
28:53contre le Benfica. Les monegasques ont perdu
28:55le match allé la semaine dernière 1-0
28:57et doivent donc gagner ce soir
28:59pour continuer l'aventure.
29:01France Info
29:0320h, 21h
29:05Les informés, Paul Barcelone,
29:07Jean-Rémi Baudot.
29:09La suite des informés ce soir, deuxième grande partie
29:11avec Elsa Fresney, grand reporter aux Echos,
29:13avec Sylvie-Pierre Brossolette, éditorialiste
29:15au point, avec Véronique Raël
29:17sous présidence de Backbone Consulting.
29:19On vous retrouve en librairie.
29:21L'ultime pouvoir, la face cachée des réseaux sociaux
29:23aux éditions du CERF.
29:25Et puis, Cédric Clérin, rédacteur en chef de l'Humanité.
29:27On débat ce soir notamment, on a beaucoup parlé
29:29de la situation de l'Ukraine, des déclarations
29:31ce soir d'Emmanuel Macron dans la presse.
29:33On va parler de notre Premier ministre, François Bayrou
29:35qui est toujours dans l'œil du cyclone.
29:37Paul, le Premier ministre encore
29:39une nouvelle fois interpellé cet après-midi
29:41à l'Assemblée nationale sur l'affaire Betarame.
29:43Avec une nouvelle ligne de défense
29:45puisqu'après avoir répété qu'il n'était pas au courant
29:47de cette affaire, François Bayrou
29:49jure qu'il n'est jamais intervenu
29:51ni de près, ni de loin.
29:53Voilà ce qu'il disait cet après-midi.
29:55Le Premier ministre charge même désormais
29:57le gouvernement de l'époque, c'était Lionel Jospin
29:59qui était aux responsabilités.
30:01Le gouvernement socialiste
30:03donc, qui selon lui
30:05avait été informé des violences
30:07et des agressions sexuelles dans cet établissement
30:09catholique du Béarn, au risque
30:11de donner, écoutez, c'était donc cet après-midi
30:13à l'Assemblée, un petit peu l'impression
30:15de s'enliser.
30:17Mais au gouvernement, il ne pouvait
30:19pas y avoir un signalement aussi
30:21important sans que le ministre de l'éducation
30:23nationale ne soit averti.
30:25Qui était le ministre
30:27de l'éducation nationale ?
30:29C'était Claude Allègre.
30:31Qui était la ministre chargée de l'enseignement scolaire ?
30:33C'était Ségolène Royal.
30:35Je ne crois pas
30:37qu'on puisse
30:39imputer
30:41à ces personnalités
30:43des manquements aussi graves.
30:45Vous l'avez entendu, Ségolène Royal
30:47est nommément visée et elle annonce
30:49ce soir déposer plainte pour diffamation
30:51et dénonciation calomnieuse.
30:53Une partie de la gauche, la France Insoumise notamment,
30:55accuse François Bayrou d'avoir entretenu
30:57l'OMERTA participer à cette loi du silence
30:59et demande sa démission.
31:01Ce n'est pas le cas du député socialiste
31:03Jérôme Guedj, qui fustige
31:05quand même la stratégie du Premier ministre.
31:07Il était l'invité ce soir
31:09de France Info.
31:11Il y a un paradoxe terrible parce que François Bayrou lui-même
31:13s'insurge en disant « je condamne toute forme
31:15d'instrumentalisation » et lui,
31:17il se jette à l'accélération politique.
31:19Il dit cet après-midi à l'Assemblée
31:21« c'est mon taux, ce que vous faites ».
31:23Là, au nom d'un vieux principe, la meilleure défense, c'est l'attaque.
31:25Il vient essayer de faire un partout
31:27la balle au centre en mettant en cause
31:29le gouvernement
31:31Lionel Jospin entre 1997 et 2002.
31:33Mais nous, on n'est pas dans cet état d'esprit.
31:35Voilà, le député Jérôme Guedj
31:37à votre micro tout à l'heure, Paul,
31:39à la radio à 18h30.
31:41Cédric,
31:43vous la comprenez en fait,
31:45cette ligne de défense de François Bayrou ?
31:47Est-ce qu'elle tient ?
31:49Elle tient difficilement parce que là,
31:51il essaie clairement de renvoyer la balle
31:53et d'envoyer
31:55une sorte d'écran de fumée.
31:57Mais le problème, c'est qu'il a aussi dit cet après-midi
31:59qu'il avait pu rencontrer
32:01le juge de l'époque.
32:03Qui s'avère être son voisin.
32:05Il dit qu'il n'a pas parlé du fond de l'affaire
32:07puisqu'en tant que magistrat, il ne pouvait pas le faire.
32:09Oui, il dit ça,
32:11mais il dit que j'ai pu le rencontrer.
32:13La semaine dernière, il n'était au courant de rien
32:15et entre-temps, le juge a dit
32:17qu'il est venu chez moi me parler de l'affaire.
32:19Donc tout ça n'est quand même pas
32:21très crédible. Sur le volet
32:23je ne savais rien, je pense que François Bayrou
32:25aura du mal à convaincre
32:27qui que ce soit quand on sait que
32:29il était député de la circonscription,
32:31ministre de l'Éducation nationale,
32:33même si entre-temps
32:35député avant et après, ministre de l'Éducation nationale,
32:37président du conseil départemental, etc.
32:39Donc là-dessus, il aura du mal
32:41à convaincre. Donc là, il tente quelque chose
32:43avec
32:45les responsabilités
32:47politiques de l'époque, mais le problème reste
32:49entier du fait que le Premier ministre
32:51a vraisemblablement menti devant
32:53la représentation nationale et c'est de ça
32:55qu'il essaye de s'extraire
32:57avec cette tactique-là.
32:58J'aimerais poser une question à quelqu'un qui est
33:00autour de la table, maître de conférences en communication de crise
33:02à Sciences Po, Véronique Raël-South.
33:04Cette com' de crise du
33:06Premier ministre François Bayrou, comment vous la jugez-vous
33:08en tant que professionnelle ?
33:10En fait, quand il y a une situation de crise,
33:12quand vous avez un scandale, vous ne pouvez pas parler.
33:14Donc on va dire que la première séquence avait été
33:16plutôt réussie parce que vous devez passer du scandale
33:18à la polémique. Donc ce qu'il a réussi
33:20à faire, c'est-à-dire qu'il ne pouvait pas parler
33:22et puis en allant sur place, on est rentré
33:24dans une logique de polémique. En face,
33:26vous avez un camp adverse qui essaye
33:28de retourner vers le scandale parce que
33:30quand vous êtes dans une situation aussi difficile,
33:32vous ne pouvez plus vous exclure.
33:33En l'occurrence, par exemple, la France insoumise, etc.
33:35La France insoumise, ils essayent à chaque fois de revenir sur le scandale.
33:37Donc on va dire que cette première séquence,
33:39elle était réussie. Après, en règle générale,
33:41en tout cas, vous rentrez dans la polémique.
33:43Ça veut pas dire que vous avez gagné, mais vous avez
33:45grignoté un petit bout. Vous pouvez vous exprimer.
33:47Tout le monde n'est pas d'accord avec vous, mais vous pouvez parler.
33:49Et là, le sujet, c'est que
33:51au moment où il est dans la polémique, avec
33:53un sujet qui fait consensus dans
33:55l'ensemble de l'opinion publique,
33:57quels que soient les bords politiques, personne ne peut
33:59soutenir la réalité d'une offense
34:01faite à un enfant et a fortiori
34:03un sujet autour de violences sexuelles.
34:05Donc vous auriez pu partir sur quelque chose
34:07qui était dans une forme de
34:09collectif et qui était,
34:11après cette séquence de ce week-end,
34:13dire que, voilà,
34:15il y avait une annonce forte, quelque chose,
34:17une commission,
34:19des actions bien spécifiques, et en tout cas,
34:21expliquer que le sujet vraiment important,
34:23c'est Bétharame et
34:25les violences sexuelles.
34:27Et c'est finalement pas de savoir qui était
34:29responsable par responsable à l'époque, parce que c'était
34:31une autre époque, et que les choses avaient changé.
34:33Sauf que quand on repart sur
34:35« c'est pas moi, c'est l'autre »,
34:37on est reparti, on a remis
34:39un petit sou dans la machine.
34:41Donc vous, en tant que professionnel de la com' de crise,
34:43vous vous dites « on peut mieux faire ».
34:45« On peut mieux faire », puis en plus je regardais
34:47si son nom était autant associé à l'affaire et si
34:49l'affaire Bétharame elle-même fonctionnait,
34:51ben oui, son nom,
34:53c'est encore 90% des messages,
34:55donc compliqué. Et puis en plus,
34:57il y a eu quelque chose avec LFI qui est au début,
34:59quand ils ont dénoncé, même des gens
35:01qui ne sont pas LFI disaient « reconnaissons
35:03que le fait d'avoir mis la lumière
35:05sur cette affaire a permis à 112
35:07personnes d'être enfin
35:09écoutées », donc il y a eu quelque chose de positif.
35:11Alors de l'autre côté, eux aussi, à force de
35:13taper, on a fini par dire « bon ben là, ça fait
35:15beaucoup intérêt sur nous, plutôt aux victimes ».
35:17Mais donc en fait...
35:18C'est ce qu'il a tenté de faire, de fait, François Bayrou.
35:20Oui, mais il n'a rien annoncé ce jour-là, autre
35:22que de l'empathie, et avec des mots qui étaient
35:24un peu compliqués, parce qu'en com' de crise aussi, chaque mot
35:26a un sens, et dire qu'on découvre
35:28les violences sexuelles, c'est un peu compliqué.
35:30Sylvie-Pierre Brossolette,
35:32est-ce que dans ce contexte,
35:34François Bayrou doit démissionner ?
35:36Si je me fais... Vous voyez là, l'avocat,
35:38vous les appelez comment ? Les opposants,
35:40comme vous avez dit tout à l'heure, les...
35:42Les gens d'en face !
35:44Moi, ce que j'aurais aimé, c'était qu'il y a six
35:46mois, quand Le Point a sorti
35:48plusieurs pages signées « Émilie Trévers »
35:50sur l'établissement en question
35:52pour dénoncer les horreurs,
35:54qu'on se soit émus à ce moment-là. Personne !
35:56Pas un député Léphy,
35:58pas un membre du gouvernement.
36:00C'est un papier qui a fait flop.
36:02Vous pensez que les députés Léphy ne lisent pas Le Point ?
36:04Je pense qu'ils sont indifférents,
36:06je pense qu'ils sont un peu indifférents au sujet,
36:08quand il n'y a pas d'exploitation politique possible à faire.
36:10J'en suis navrée, parce que la
36:12vraie cause, c'est ça, et je suis
36:14désolée qu'on en arrive à une polémique politique
36:16qui continue et qui s'amplifie.
36:18Franchement, le sujet
36:20mérite mieux. J'aimerais qu'on
36:22mette le paquet pour défendre
36:24les enfants, parce qu'il n'y a pas que
36:26dans cet établissement qu'il y a des problèmes,
36:28il y en a partout. Quand on sait que
36:3010% des enfants de chaque classe
36:32subissent des violences sexuelles,
36:34il y a de quoi s'intéresser
36:36à un vrai problème,
36:38et que chaque minute consacrée
36:40à s'envoyer des
36:42mots pourris
36:44à la figure, fait qu'on ne s'intéresse pas
36:46au vrai problème. J'aimerais être sûre que
36:48l'enquête qui est poursuivie en ce moment,
36:50depuis un an, sur le terrain,
36:52mette en lumière tout ce qui s'est vraiment passé
36:54et que l'OMERTA, on en vienne
36:56à bout. Mais j'aimerais aussi que
36:58dans les autres établissements d'aujourd'hui
37:00où il se passe des choses, on soit sûr
37:02que les inspections sont menées
37:04de manière correcte,
37:06sans OMERTA,
37:08même si ça fait des progrès, on voit très bien
37:10que c'est très difficile de faire ces enquêtes,
37:12donc je préférerais qu'à la fois le gouvernement,
37:14M. Bayrou et ses opposants
37:16se consacrent avec cette énergie-là
37:18à régler le problème de fonds,
37:20de s'envoyer des noms d'oiseaux
37:22à l'Assemblée.
37:24Mais en fait, j'ai rien à ajouter
37:26à ce qu'a dit Sylvie.
37:30Peut-être un dernier mot avant qu'on passe
37:32à un autre sujet.
37:34Je suis assez d'accord. Il reste quand même qu'il y ait une question politique
37:36quand le Premier ministre, devant la représentation nationale,
37:40il s'avère qu'il a menti. Je pense qu'il ne faut pas
37:42banaliser ça, c'est qu'on a suffisamment
37:44de problèmes démocratiques aujourd'hui
37:46pour ne pas banaliser quelque chose comme ça.
37:48Après, ce qu'il y a derrière,
37:50c'est effectivement comment est-ce qu'il est possible
37:52que 112 victimes
37:54à cet endroit-là
37:56n'aient pas été entendues pendant 20 ans,
37:58puisque la procédure, c'est maintenant.
38:00Quand on voit un petit peu le détail,
38:02je pense que ça a sans doute vraiment touché
38:04le Premier ministre d'entendre
38:06ou de réentendre, on ne va pas se prononcer sur la question.
38:08La réalité des témoignages
38:10samedi, c'est des choses
38:12qui sont horribles. On ne peut pas croire, évidemment,
38:14que ça soit cantonné
38:16à Bétarame.
38:18Et c'est là où, sans doute, on ne comprend pas
38:20bien pourquoi est-ce que
38:22François Bayrou, peut-être que ça serait
38:24pris pour l'instrumentalisation à l'envers.
38:26Mais là, pour le coup, dès qu'il y a un petit
38:28fait divers, il y a quatre lois derrière,
38:30là, il y a peut-être quelque chose, une question politique
38:32sur les violences dans les établissements scolaires
38:34dont il faudrait s'emparer.
38:36Il y a sans doute beaucoup de choses à faire
38:38du point de vue législatif.
38:40C'est plutôt une mauvaise semaine pour François Bayrou
38:42qui va, on le sait, Paul, être confronté
38:44à une motion de censure sur les valeurs.
38:46Voilà, on verra si
38:48cette affaire peut pousser
38:50certains. J'ai l'impression que Véronique
38:52pense que non. En tout cas,
38:54il y a un sujet. Il y a un autre
38:56élément dans l'actualité politique et du côté
38:58du Parlement, c'est la
39:00fameuse loi d'orientation agricole, Paul.
39:02Absolument, à faire voter par le gouvernement,
39:04par l'Assemblée, par le Parlement,
39:06si possible avant le salon de l'agriculture
39:08qui, faut-il le rappeler, débutera samedi.
39:10Par la traditionnelle visite
39:12d'Emmanuel Macron, le président de la République.
39:14Pour vous refaire le film, le Sénat
39:16a aujourd'hui largement adopté
39:18cette loi d'orientation agricole
39:20qui, dans les grandes lignes,
39:22érige l'agriculture au rang d'intérêt
39:24général majeur, mais
39:26en allégeant toute une série de
39:28contraintes environnementales
39:30et en matière d'écologie qui pèsent sur les agriculteurs,
39:32d'installations agricoles
39:34en destruction de haies. Les sénateurs
39:36ont aussi supprimé
39:38toutes les références à la transition écologique.
39:40Plusieurs élus de gauche
39:42et des associations dénoncent une guerre
39:44contre l'environnement, notamment
39:46Thomas Utaya-Kumar.
39:48Il est directeur du plaidoyer à la Fondation
39:50pour la Nature et l'Homme. Il était invité ce matin sur France Info.
39:52Son objectif
39:54à la base, c'était d'installer plus
39:56d'agriculteurs. C'était ça son objectif.
39:58Aujourd'hui, on a un texte
40:00qui va dans le sens inverse.
40:02C'est-à-dire qu'elle va reproduire
40:04toutes les erreurs du passé, à savoir
40:06continuer à virer
40:08sur du productivisme
40:10important, c'est-à-dire utiliser
40:12toujours plus de pesticides, toujours plus
40:14d'engrais azotés de synthèse,
40:16et faire en sorte de continuer
40:18à perdre tous les paysans qu'on a
40:20perdus ces dernières décennies, à savoir des centaines de milliers.
40:22Alors, feu vert du Sénat. Reste
40:24à le faire voter, discuter
40:26en commission mixte paritaire.
40:287 députés, 7 sénateurs réunis depuis tout à l'heure.
40:3018h30, un peu plus de 2h.
40:32S'il y a accord,
40:34il y aura possible vote dans les prochaines
40:36heures, demain ou jeudi, sinon
40:38ce sera après, les délais seront rallongés
40:40et donc potentiellement au-delà du Salon de l'Agriculture.
40:42Elisabeth Resnais, je crois qu'il y avait une grande page
40:44ce matin dans les échos sur cette question
40:46de ce recul
40:48de l'écologie,
40:50et pas que dans la question agricole d'ailleurs.
40:52C'est quand même un sujet, c'est que
40:54on parlait de la guerre tout à l'heure,
40:56on parlait de plein d'autres sujets, mais la question
40:58écologique passe désormais très souvent derrière.
41:00Alors, oui, notre
41:02spécialiste Einfeld
41:04a refait le récit et elle,
41:06elle a identifié que le tournant,
41:08c'était le 26 janvier
41:102024, souvenez-vous,
41:12Gabriel Attal
41:14sur sa botte de paille
41:16qui vient essayer de calmer
41:18les agriculteurs et qui annonce
41:20tout un tas de recul sur
41:22le gazole non routier,
41:24les jachères, la biodiversité, etc.
41:26Puis suivront
41:282 milliards de coupes
41:30dans les crédits de l'environnement
41:32et alors elle, ce qu'elle a identifié
41:34en discutant avec les différents acteurs,
41:36c'est que avant Gabriel Attal,
41:38vous aviez une première ministre,
41:40Elisabeth Borne, qui était
41:42convaincue du sujet
41:44de l'écologie et d'ailleurs bien plus
41:46convaincue que le président Emmanuel Macron.
41:48Elle était même en charge de la planification écologique.
41:50Et qui avait installé l'un
41:52de ses proches, Antoine Payon,
41:54qui maintenant s'en va,
41:56comme secrétaire général du gouvernement
41:58à la planification écologique.
42:00Ce qui fait que
42:02il n'avait aucun mal à la convaincre
42:04de faire passer un certain nombre
42:06de projets de loi, qui avait
42:08une attraction pour les hauts fonctionnaires
42:10aussi à faire partie de ce secrétariat
42:12général. Et quand on est passé
42:14à Gabriel Attal, sa difficulté
42:16à lui, outre qu'il est arrivé
42:18avec une révolte des agriculteurs
42:20qu'il fallait calmer, c'est que
42:22Gabriel Attal est un communicant
42:24et il n'a jamais trouvé
42:26un objet,
42:28il a trouvé qu'en gros les sujets écologiques
42:30n'étaient pas assez concrets dans la vie
42:32des français pour vraiment s'en emparer
42:34lui et communiquer là-dessus.
42:36Vous ajoutez les restrictions
42:38budgétaires et l'écologie
42:40a payé en premier.
42:42Mais pour le projet de loi là,
42:44souvenez-vous, le ministre de
42:46l'agriculture qui l'a porté,
42:48c'est Marc Fesneau.
42:50Il n'est plus ministre maintenant,
42:52il dirige le groupe Modem à l'Assemblée,
42:54j'en discutais récemment avec lui,
42:56même lui trouve quand même que,
42:58et pourtant il ne passe pas pour un grand écologiste,
43:00il trouve que le Sénat
43:02a chargé la barque et qu'il y a
43:04quand même des choses à enlever dans ce projet de loi.
43:06Donc on verra ce qui sort de la commission
43:08mixte paritaire. Et c'est là qu'on comprend que cette commission
43:10mixte paritaire, vous savez, on commence à connaître l'exercice,
43:127 députés, 7 sénateurs qui tentent
43:14de se mettre d'accord sur le texte, cette commission
43:16mixte paritaire elle sera peut-être un petit peu compliquée.
43:18On revient sur cette question dans un instant
43:20juste après un nouveau tour de l'actualité,
43:22le fil info à 20h46 sur France Info.
43:24C'était Fabien Lame.
43:26Le Sénat vote l'interdiction
43:28du port des signes religieux
43:30dans les compétitions. Ce texte est fustigé
43:32par la gauche qui dénonce une initiative
43:34stigmatisante pour les sportifs de confession
43:36musulmane. Le ministre
43:38François-Noël Buffet affirme, lui, que le gouvernement
43:40soutenait l'initiative avec
43:42force pour lutter contre toutes les
43:44formes de séparatisme. Rien ne dit
43:46que l'Assemblée nationale va maintenant examiner ce texte.
43:48Une nouvelle fois, Emmanuel Macron
43:50choisit la presse régionale pour
43:52s'exprimer principalement sur la guerre en Ukraine
43:54et après la rencontre entre
43:56Américains et Russes, aujourd'hui à Riyad,
43:58le credo du chef de l'État,
44:00une paix durable ne peut se négocier sans l'Ukraine.
44:02Pour évoquer la suite, Emmanuel Macron
44:04tiendra demain une nouvelle réunion
44:06avec plusieurs États européens
44:08et non-européens. En Argentine,
44:10la justice confirme ce soirée
44:12en appel le non-lieu concernant les deux
44:14rugbymen du 15 de France accusés
44:16l'été dernier de viols aggravés par une jeune femme.
44:18C'est l'épilogue judiciaire de
44:20ce dossier selon l'avocat
44:22d'Hugo Oradou et Oscar Gégou.
44:24Dernière chance de Monaco
44:26pour rester dans la course
44:28de la Ligue des champions.
44:30C'est dans un quart d'heure le coup d'envoi du match
44:32retour de barrage à Lisbonne
44:34face au Benfica. Les Monegasques battus
44:361-0 à l'allée. Rotterdam
44:38arrache le nul à Lassé-Milan
44:40un partout et se qualifie
44:42pour les huitièmes.
44:50Les informés, Paul Barcelone,
44:52Jean-Rémi Baudot.
44:54Il nous reste quelques minutes dans ces informés.
44:56Je voudrais qu'on parle encore de deux sujets. On était en train de parler
44:58d'agroécologie, d'agri-écologie
45:00et je voudrais qu'on prenne quelques instants
45:02après pour parler de ces Jeux
45:04Olympiques et Paralympiques Alpes
45:062030. On est avec
45:08Elsa Fresnet des Echos, Sylvie-Pierre Brossolette
45:10du Point, Véronique Railsout de
45:12Backbone Consulting et Cédric Clerin
45:14de l'Humanité. Cédric, vous
45:16voyez ça comment ce texte qui a été comme ça
45:18un peu, on pourrait dire ça, caviardé par la droite
45:20sur les ambitions écologiques ?
45:22Oui, il était déjà pas hyper
45:24ambitieux mais on
45:26voit que le texte qui sort
45:28du Sénat est assez dramatique
45:30et évidemment Marc Fesneau, même Marc Fesneau
45:32ne peut pas dire que c'est
45:34acceptable parce que c'est quand même terrible.
45:36Il y avait un mouvement des agriculteurs qui
45:38réclamait de meilleurs revenus, ça demande
45:40de mettre en place des politiques publiques
45:42ça coûte un peu d'argent. Plutôt que de
45:44coûter, de payer
45:46un peu d'argent, on va préférer
45:48enlever les normes et en allant très très loin
45:50c'est enlever les objectifs de bio,
45:52c'est mettre
45:54dans le projet de loi
45:56la compétitivité en
45:58premier lieu, ce qui
46:00contrevient, comme ça a été dit tout à l'heure, au
46:02fait de pouvoir développer des petites
46:04exploitations et de renouveler
46:06puisque c'est ça aussi le grand enjeu
46:08c'est qu'à l'horizon 2030, il y a la moitié des
46:10agriculteurs qui ne seront plus là, donc il faut les renouveler
46:12et là on va accentuer
46:14la concentration, il y a aussi
46:16l'atteinte, quand
46:18aujourd'hui on avait mis des
46:20sanctions quand on tue
46:22des espèces protégées, là la loi veut les faire sauter
46:24si on ne prouve pas l'intentionnalité
46:26donc c'est dénoncé par les associations
46:28d'environnement
46:30comme étant la pire régression
46:32depuis dix ans, effectivement on fait péter toutes les normes
46:34alors qu'il y avait bon en mal en
46:36un mouvement ces dernières années
46:38pour prendre en compte
46:40les enjeux climatiques et pour
46:42rendre l'agriculture plus saine, parce que c'est ça aussi
46:44le débat, je finirai par là
46:46ça fera d'ailleurs la une de l'Humanité Magazine
46:48jeudi, sur les pesticides
46:50in fine c'est ce que nous mangeons
46:5280% des légumes que nous mangeons
46:54sont infestés de pesticides, donc c'est aussi
46:56une question sanitaire
46:58ce que disent les agriculteurs c'est notamment arrêtons de surtransposer
47:00en gros quand l'Europe dit il faut mettre
47:02tel niveau d'interdiction
47:04sur certains pesticides, n'allons pas au-delà
47:06parce que ça flingue l'agriculture
47:08française, c'est ça qui est dit notamment
47:10par les syndicats agricoles
47:12il y a une voie pour développer sur le bio
47:14l'Europe elle donne des normes
47:16il n'est pas interdit d'aller plus loin, l'Europe a beaucoup de mal
47:18à se mettre d'accord sur la question environnementale
47:20sur tout un tas de sujets, il n'est pas interdit à la France
47:22d'aller un peu plus loin, et de trouver
47:24le débat aujourd'hui devrait s'articuler
47:26sur comment est-ce qu'on a une
47:28agriculture beaucoup plus raisonnée
47:30et qu'on permet aux agriculteurs de bien en vivre
47:32et de trouver cette équation là
47:34là on est en train de faire sauter l'un et l'autre
47:36ça c'est le monde idéal
47:38il s'est passé quand même
47:40un moment de ras-le-bol
47:42de la part des agriculteurs, comme de beaucoup d'autres
47:44milieux, il n'y a pas que les agriculteurs
47:46sur les normes écologiques
47:48et il y a un moment où
47:50effectivement le vent de l'histoire est plutôt
47:52de mettre des normes
47:54d'essayer de sauver la planète, etc
47:56mais c'est des contraintes
47:58ce sont des coûts, et je me rappelle
48:00même Nicolas Sarkozy avait commencé à le dire
48:02au salon de l'agriculture en 2011
48:04ça commence à bien faire, les normes
48:06écologiques pour l'agriculture
48:08Marine Tondelier
48:10a même dit aux dernières
48:12européennes pour expliquer son mauvais score
48:14on a des vents contraires
48:16sur l'écologie, les gens en ont assez
48:18donc il y a à la fois une demande, parce que les gens
48:20sont inquiets sur ce sujet
48:22ils veulent préserver effectivement
48:24la nature et la planète, et en même temps
48:26ils refusent trop
48:28de normes et de coûts, et donc là
48:30il y a eu un effet de backlash au Sénat
48:32excessive, mais il y a une explication
48:34politique à la chose
48:36l'opinion est partagée
48:38il va falloir qu'on...
48:40il y a une part d'hypocrisie là-dessus
48:42le président de la FNSEA est à la tête
48:44d'une très grande entreprise qui a largement les moyens
48:46de remplir
48:48les dossiers, même
48:50européens, ça concerne certains agriculteurs
48:52certes, mais pas tous les agriculteurs
48:54qui sont de plus en plus concentrés, et par contre
48:56le revenu agricole concerne
48:58c'est un besoin vital pour les
49:00agriculteurs, et là il y a zéro réponse
49:02On termine cette émission par un dossier où il sera
49:04question de sport et aussi un peu d'écologie
49:06les Jeux Olympiques et Paralympiques d'hiver
49:082030, qui seront organisés chez nous
49:10en France, dans les Alpes, un dossier miné
49:12par les politiques, Laurent Wauquiez
49:14Renaud Muselier, le président de la région sud, qui était
49:16contre la candidature de Martin Fourcade
49:18multiples champions olympiques
49:20de biathlon, tous là pour le poste d'ambassadeur
49:22qui revient finalement
49:24à Edgar Gropiron
49:26lui aussi champion olympique en ski
49:28de bosse, c'était à Albertville en 92
49:30un champion olympique
49:32qui aura fort à faire, donc après
49:34la réussite, bien sûr, la parenthèse enchantée
49:36faut-il le rappeler, des Jeux de Paris
49:38l'été dernier, ces Jeux Olympiques d'hiver
49:40qui ont donc un champion
49:42olympique et un ambassadeur à leur tête
49:44il était votre invité Jean-Rémi
49:46Edgar Gropiron tout à l'heure, un petit peu
49:48plus tôt dans la soirée sur France Info, voilà pourquoi
49:50il a accepté le défi
49:52Tout simplement le défi
49:54le défi qui est à relever, qui est gigantesque
49:56mais je trouve que
49:58quand les défis sont aussi
50:00importants et aussi élevés
50:02c'est ce qui va faire
50:04que l'aventure, elle va être géniale
50:06Voilà, aventure géniale, évidemment tout le monde
50:08a envie que cette aventure soit géniale
50:10est-ce qu'on n'est pas en train d'essayer de se faire
50:12plaisir en se disant que ça va être aussi bien que Paris 2024
50:14enfin une espèce de...
50:16Je vous rappelle qu'avant Paris 2024
50:18ça n'a pas bien, donc on peut présupposer
50:20que peut-être, en tout cas ce qui est certain
50:22c'est que M. Gropiron a été découvert
50:24par les jeunes, qui ne le connaissaient pas
50:26et que les images
50:28de ses exploits tournent en boucle
50:30parce que c'est assez impressionnant quand même, on a oublié
50:32mais la descente quand elle a gagné
50:34elle était assez dingue
50:36assez dingue, donc voilà
50:38et oui les gens ils ont envie de quelque chose
50:40de plus sympathique, mais on voit bien que c'est quand même très politique
50:42et puis on parlait d'écologie
50:44et l'écologie, quoi qu'on en pense
50:46c'est le troisième sujet de préoccupation
50:48des Français
50:50le cinquième pour les Français et le troisième pour les jeunes
50:52et donc oui, ils regardent tout ça
50:54avec une réalité qui est compliquée
50:56et puis les Jeux d'hiver, c'est pas tout à fait
50:58les Jeux d'été, c'est quand même un public
51:00un peu plus fermé, mais
51:02espérons que ce soit positif quand même
51:04Elsa ?
51:06J'aime la fête
51:08alors pourquoi pas
51:10mais économiquement
51:12il y a quand même
51:14un avenir
51:16à trouver pour les stations de ski
51:18qui ne vont pas pouvoir fonctionner
51:20pendant 50 ans
51:22à la neige artificielle
51:24et il y a quand même de moins en moins de neige
51:26avec le réchauffement climatique
51:28donc quelque part j'espère que
51:30comme les Jeux de Paris avaient intégré
51:32la dimension écologique
51:34ça serait un super défi que ces Jeux d'hiver
51:36intègrent aussi
51:38cette dimension-là. Après ne me demandez pas comment
51:40pour le moment je ne vois pas
51:42Un autre modèle est peut-être possible
51:44Il commence bizarrement par installer
51:46le centre des opérations
51:48à Lyon. Alors déjà, les transports
51:50pour aller partout
51:52c'est quand même un peu bizarre. Lyon
51:54bon, c'est même pas dans les Alpes
51:56je sais bien qu'il y a un débat entre les Alpes du Nord
51:58et les Alpes du Sud
52:00Très bien
52:02mais ça fait des coûts
52:04c'est pas tout à fait écologique. Il y a effectivement ce problème
52:06de neige artificielle
52:08que les sports d'hiver posent
52:10un problème du point de vue écologique
52:12et puis j'espère qu'Edgar Grompion
52:14sera aussi doué sur les bosses politiques
52:16parce que ce dossier
52:18c'est compliqué, il faut naviguer
52:20entre tous les élus et toutes les sensibilités
52:22y compris les problèmes financiers
52:24mais il a l'air de prendre ça
52:26avec beaucoup d'entrain
52:28un défi un peu impossible, faire les Jeux en 2 milliards
52:30et en 2 ans au lieu de 3 ans et 3 milliards
52:32en 5 ans quand même
52:34en 5 ans au lieu de 7
52:36et 2 milliards au lieu de 3
52:38ben pourquoi pas, bonne chance
52:40Cédric et circonspect
52:42un peu circonspect à divers degrés
52:44comme le disait Elsa
52:46Est-ce qu'on a vraiment besoin de ces Jeux là ?
52:48Je ne suis pas sûr et je ne suis pas sûr que les français
52:50aient envie de ça, en plus quelque part
52:52ils bénéficient de Paris 2024
52:54mais a contrario, on a eu aussi
52:56notre lot, ça va être difficile de faire
52:58aussi bien et que là l'engouement
53:00sur chouette on va avoir quelque chose
53:02en 2030 de sports d'hiver
53:04je ne suis pas sûr qu'il soit là et même qu'il arrive
53:06mais surtout ça pose une vraie question
53:08qui n'est pas celle de Paris 2024
53:10qui avait un peu cette question
53:12mais qui est démultipliée
53:14pour l'avenir des sports d'hiver
53:16la question écologique est énorme
53:18on s'est moqué de la Russie et de la Chine
53:20qui faisaient n'importe quoi dans ces trucs là
53:22ou de l'Arabie Saoudite
53:24là il y a des choses qui commencent à dire
53:26parce que le machin veut avoir dans sa région
53:28les retombées
53:30il y en a qui ne sont pas équipés comme l'autre
53:32donc il faut les équiper
53:34et même si on est qu'à 1300 mètres d'altitude
53:36on va mettre plus de neige artificielle
53:38on va devant des choses assez
53:40baroques voire peut-être même
53:42scandaleuses et puis il n'y a aucun élan
53:44on ne comprend même pas comment ils sont organisés
53:46parce que première polémique sur Fourcade, Gros Pierron, etc
53:48Tony Estanguet, il a porté la candidature
53:50depuis le début
53:52la candidature, une fois que la candidature
53:54il a porté le projet, là
53:56personne ne savait qui candidataire
53:58on a appris qu'on avait obtenu
54:00et puis il n'y avait pas de président
54:02ça part quand même très mal ce soir
54:04c'est un peu comme le ski de fond, il faut se mettre dans les rails
54:06c'est ça, allez Cédric
54:08Clérin, à la Lune de Lima demain
54:10A la Lune de Lima demain c'est
54:12une enquête sur
54:14Veritas
54:16l'insécurité, vous savez la boîte de sécurité
54:18qui maltraite ses salariés
54:20et donc à la Lune de Lima
54:22et des magazines de jeudi
54:24les pesticides, le poison dans nos assiettes
54:26silencent son empoisonnement
54:28Merci Cédric Clérin, si vite Pierre Brossolette
54:30à Lune du Point cette semaine, toujours la guerre des intelligences
54:32artificielles jusqu'à jeudi prochain
54:34mais là ça part très bien
54:36et à la Lune des Echos demain Elsa
54:38un grand réchauffement entre les Etats-Unis
54:40et la Russie
54:42et aussi un portrait de Merce l'anti-Merkel
54:44Voilà, les élections allemandes
54:46merci beaucoup Elsa Fresney
54:48Véronique Reylsoud, présidente de Backbone Consulting
54:50je rappelle qu'on vous lia en librairie
54:52l'ultime pouvoir, la face cachée des réseaux sociaux
54:54aux éditions du CERN, Paul on se retrouve demain ?
54:56Avec plaisir, à demain, bonne soirée Jean-Rémi
54:5818h-20h à la radio, à 18h30
55:00votre interview politique, les informés qui reviennent demain matin
55:02à 9h, Renaud Delis, salut à Braclia

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