Avec Florence Berthout, maire Horizons du 5ème arrondissement, Alex Darmon, journaliste politique, chaine Youtube Les Indécis, Jacques Myard, Maire de Maisons Laffitte et auteur de "Bye Bye démocratie" et Jean Claude Beaujour, Avocat, président du Forum Transatlantique
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NewsTranscription
00:00Mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:02Avec vous sur Sud Radio pour commenter l'actualité avec Florence Berthoud.
00:06Bonjour Florence Berthoud, vous êtes maire horizon du cinquième arrondissement de Paris.
00:12Alex Armon, journaliste politique, on vous retrouve sur YouTube avec votre chaîne de débat politique Les Indécis.
00:18Et vous êtes tous les vendredis dans La Vérité en face de Patrick Roger avec Éric Tegner.
00:24Jacques Myard, maire de Maison Lafitte, bonjour.
00:27Salut et fraternité !
00:29Salut et fraternité à vous, bye bye démocratie, c'est votre brûlot paru chez Lafond Presse.
00:34On est d'accord.
00:35Vous le brandissez.
00:36Encore la dédicace.
00:37On attend la dédicace.
00:38J'espère que vous viendrez un jour nous voir, même si c'est de plus en plus difficile de circuler en région parisienne.
00:45Jean-Claude Beaujour, avocat et président du Forum Transatlantique, bonjour Jean-Claude.
00:50Premier couac au gouvernement, Michel Barnier qui appelle Marine Le Pen, le meurtre de Philippine,
00:56le suspect récidiviste sous OQTF, beaucoup de sujets avec vous évidemment.
01:00Ce matin Florence, c'est un coup de cœur avec le mois d'octobre qui arrive.
01:04Oui, avec Octobre Rose.
01:08Vous ne savez pas qu'il y a chaque année encore plus de 12 000, 13 000 femmes qui meurent d'un cancer du sein.
01:17Alors évidemment c'est de plus en plus et de mieux en mieux soigné.
01:22Mais Octobre Rose, c'est vraiment un grand focus sur des opérations de sensibilisation, d'information, de dépistage et de collecte de fonds.
01:31Et on peut pleurer sur le fait que les pouvoirs publics ne mettent pas assez d'argent, jamais assez sur la recherche.
01:38Mais s'il n'y avait pas la manne privée, la réalité c'est qu'on n'aurait pas fait des bons aussi spectaculaires en matière de lutte contre le cancer.
01:47Donc je rappelle que les fonds, par exemple ces dernières années, ça a servi à faire progresser les thérapies ciblées,
01:55à utiliser de manière de plus en plus pointue l'intelligence artificielle pour faire des diagnostics en matière d'imagerie.
02:06Donc je voulais faire ce coup de cœur qui est aussi, je l'espère, un petit coup de pub.
02:13Moi comme élue locale, on va relayer ça. Il y aura par exemple une initiative tout à fait originale qui consistera pour les femmes à venir se faire dessiner,
02:24pourquoi pas leur poitrine, évidemment tout ça de manière très discrète mais par une artiste femme.
02:30Et puis j'en profite aussi pour rendre hommage à tous ces chercheurs et ces chercheuses qui font un boulot formidable.
02:37J'ai la chance d'accueillir sur le territoire de mon arrondissement Curie.
02:41Curie a fait progresser la recherche de manière vertigineuse. Il faut les soutenir.
02:46Disons-le, ils ne sont pas souvent très bien payés et donc on leur doit beaucoup.
02:52Et merci aussi et surtout à tous ces centres de santé, je pense notamment mais pas que aux centres de santé municipaux,
02:59qui vont relayer des opérations de dépistage, de palpation gratuite comme je vais le faire chez moi.
03:06Importance du dépistage, trop de femmes aujourd'hui ne se font pas dépister. C'est un des cancers qui se soignent le mieux.
03:14Il y a des femmes de plus en plus jeunes qui sont touchées par les cancers du sein, il faut le dire.
03:18Et puis moi j'en profite aussi pour faire un coup de cœur au centre de beauté.
03:22Alors il y a le CEW, il y en a d'autres mais dans les hôpitaux on s'occupe des malades aussi.
03:27Et on les traite non plus comme des malades mais comme des individus, c'est une bulle qui ne sont plus ni patients ni parents
03:34mais ce sont des femmes, des hommes aussi à qui on redonne la dignité par des soins de beauté.
03:38Et je trouve que c'est extrêmement important et là aussi vous pouvez, il y a plein d'associations et donner à ces associations.
03:46Et en la matière aussi, il faut apprendre aux femmes ou les aider à être capables elles-mêmes de faire des palpations.
03:55C'est ce que nous allons faire aussi dans nos centres de santé, c'est très important, ça fait partie aussi de la prévention.
04:02Aller chez un gynécologue une fois par an, enfin je veux dire, moi je vois autour de moi énormément de femmes qui n'y vont pas.
04:08Et des jeunes femmes qui n'y vont pas, qui ne comprennent pas l'intérêt d'aller chez un gynécologue très régulièrement.
04:15Donc on en parle pour Octobre Rose.
04:17Merci de relayer cette information.
04:21Jacques Myard ?
04:22Oui, je voudrais d'abord saluer Florence que je connais un peu.
04:24Bonjour Jacques, mais je ne te vois pas.
04:26Bonjour.
04:27Et dire qu'à Maison Lafitte, nous organisons des courses en faveur d'Octobre Rose dans lesquelles participent beaucoup de gens.
04:36Et je dois dire que c'est une bonne initiative qui est importante.
04:42Mais il faut aussi souligner que bien sûr il y a les femmes, nous le savons.
04:45Moi-même, nous avons tous dans la famille quelqu'un qui malheureusement peut avoir été décédé par un cancer.
04:53Mais il y a des hommes aussi qui peuvent avoir des problèmes.
04:57Donc c'est une cause nationale que nous devons soutenir.
05:01Et personnellement, cela me touche parce que nous avons tous, je dirais, une connaissance de quelqu'un qui est parti avec un cancer du sein et qu'il faut prévenir.
05:13Valérie, vous avez raison, parce que je trouve que je sais autour de moi qu'il y a pas mal de femmes qui négligent un peu cette prévention.
05:22Absolument. On marque une pause et on se retrouve dans un instant.
05:25Vous pourrez dire un mot après, cher Jean-Claude.
05:28Sud Radio.
05:29Parlons vrai.
05:30Parlons vrai.
05:31Sud Radio.
05:32Parlons vrai.
05:34Sud Radio.
05:35Le 10h midi, mettez-vous d'accord.
05:37Valérie Experts.
05:39Avec vous sur Sud Radio pour commenter l'actualité.
05:41Aujourd'hui, autour de la table, Florence Berthoud, maire horizon du 5e arrondissement de Paris.
05:46Alex Darmon, journaliste politique.
05:48On vous retrouve sur Youtube avec une chaîne de débat, Les Indécis.
05:52Et puis tous les vendredis matins avec Éric Tegner, dans La Vérité en face chez Patrick Roger.
05:58Jacques Myard, maire de Maison Lafitte.
06:00Je rappelle votre brûlot au Bye Bye Démocratie chez Lafond Presse.
06:03Montrez-le à l'écran.
06:05Et Jean-Claude Beaujour, avocat, président du Forum Transatlantique.
06:09Les premiers couacs au gouvernement.
06:11Michel Barnier qui hier appelle Marine Le Pen pour justement tenter de rattraper la bévue du nouveau ministre de l'économie.
06:19On va revenir sur le meurtre de la jeune Philippine dans le bois de Boulogne.
06:24Et puis d'autres sujets avec vous.
06:27Jean-Claude.
06:29Je voulais vous dire un petit mot sur le cancer du sein et d'une manière générale sur les cancers.
06:35C'est juste la disparité entre les milieux sociaux.
06:39Parce que c'est vrai qu'on disait qu'il faut beaucoup de prévention.
06:43Mais on constate que la prévention est plus difficile.
06:47A la fois dans certaines régions reculées du pays.
06:51Et puis en fonction des milieux sociaux où on fait un petit peu, où on a moins les moyens.
06:55Donc c'est là où il faut surtout mettre l'accent.
07:00C'est informer un certain nombre de nos concitoyens.
07:04Moi j'ai des copines parisiennes.
07:07Vous avez raison Valérie.
07:09Moi je parle en termes de grandes tendances.
07:11On s'aperçoit que la prévention, il y a encore un gap.
07:14Entre celles qui sont citadines et celles qui sont des femmes qui vivent en région.
07:21Alors en ruralité je suis tout à fait d'accord.
07:23Le problème c'est qu'il n'y a pas de...
07:25Il n'y a pas de gynécomédicien, il est loin.
07:27Et le gynéco il est loin.
07:29Toutes ces raisons c'est là dessus aussi.
07:31Dans tous les domaines, les chercheurs, on s'ébahit de sommes qui sont gagnées ici ou là.
07:35Faisons un effort pour que nos chercheurs, à la fois, puissent travailler dans de bonnes conditions.
07:40Parce que c'est très bien de pleurnicher sur le cancer, etc.
07:42Ils nous en avons tous, Jacques l'a bien dit.
07:45Mais à l'arrivée, si nous ne payons pas nos chercheurs.
07:47Si nous ne leur donnons pas les moyens de travailler.
07:50Et en plus, s'ils sont tentés de partir à l'étranger.
07:52Et bien on voit le résultat.
07:54Et on ne le voit pas tout de suite, on le voit à 10 ans, 15 ans.
07:56Votre coup de coeur alors ?
07:58On va être un peu plus légers avant les choses difficiles de la matinée.
08:01C'est un film, Riverboom, qui reprend un peu l'histoire de l'Afghanistan après 2002.
08:13C'est l'occasion pour moi aussi de nous dire, regardons ce qui se passe ailleurs.
08:17Vous savez que je soutiens beaucoup les femmes afghanes et tout ce qu'elles peuvent vivre.
08:22Puisqu'on parlait de cancers féminins, de ces femmes que nous oublions.
08:27Et je regrette parfois qu'un certain nombre de féministes ne soient pas un petit peu plus derrière ce combat.
08:32En tout cas je dis, souvenons-nous de nos co-humains qui sont dans cette partie du monde.
08:39Et qui vivent quelque chose de difficile.
08:41On parle beaucoup de laïcité, on parle beaucoup de religion.
08:43Regardons un petit peu ce qui se passe là-bas.
08:45Et ça peut nous ouvrir l'esprit et avoir un esprit critique plus ferraillé.
08:51Un coup de coeur pour Meryl Streep.
08:53Qui s'est exprimée hier à la tribune de l'ONU.
08:59Où elle a dit que les chatons avaient plus de droits que les femmes en Afghanistan.
09:06C'était un très beau discours.
09:08Un écureuil a plus de droits qu'une fille en Afghanistan.
09:11Un oiseau peut chanter mais une fille et une femme ne le peuvent pas.
09:14Mobilisons-nous effectivement pour les femmes afghanes.
09:18C'est un peu le sens de mon message.
09:21Alex, coup de gueule ?
09:23C'est un coup de gueule par rapport à ce qui se passe vendredi soir à Alès.
09:28Michel Boujna doit aller jouer son spectacle.
09:30Elle est magnifique dans cette ville vendredi soir.
09:33Et il n'est pas le bienvenu dans la ville.
09:35Des tracts ont été distribués en disant que Michel Boujna n'était pas le bienvenu
09:38par rapport aux propos qu'il aurait tenus sur le conflit israélo-hamas et non israélo-palestinien.
09:44Il faut le répéter, c'est un conflit israélo-hamas et non israélo-palestinien puisqu'ils le disent tous.
09:49Je trouve ça incroyable.
09:51C'est l'association France-Palestine qui a distribué ces tracts en demandant le fait
09:56que Michel Boujna ne puisse pas venir jouer dans la ville d'Alès vendredi soir.
10:00Je trouve ça incroyable parce que quand vous connaissez Michel Boujna, et je le connais un petit peu,
10:05c'est tout sauf quelqu'un qui attise la haine,
10:08c'est tout sauf quelqu'un qui n'aime pas son pays, la France,
10:11c'est tout sauf quelqu'un qui n'aime pas le mélange des cultures.
10:14D'ailleurs vous le voyez dans ses spectacles, c'est tout sauf quelqu'un qui est lâche aussi
10:18et donc il dit ce qu'il pense sur les plateaux.
10:20Et quand on lui pose la question, c'est un modèle d'intégration Michel Boujna.
10:24Un modèle d'intégration est arrivé en France, il avait 11 ans, il est né en Tunis, il est franco-tunisien.
10:29– Mais c'est au motif de sa confession ? Rien d'extra-juif ?
10:34– Non, non, qu'est-ce qu'on lui reproche d'avoir dit ?
10:36– On lui reproche d'avoir tenu des propos au moment du 7 octobre
10:39en disant que le Hamas était un mouvement terroriste.
10:42– Voilà, mais c'est important de rappeler...
10:44– Et donc on lui reproche ça à lui ?
10:46– On lui reproche de dire la vérité, c'est-à-dire que le Hamas est un mouvement terroriste.
10:49– Je suis d'accord avec vous, mais le problème c'est que c'est en train de se banaliser
10:51toutes ces accusations. Quand vous entendez Arthur la semaine dernière à la télévision
10:55dire qu'il est accompagné par des agents de sécurité, pareil, c'est un modèle d'intégration,
10:59c'est un français qui fait travailler 2500 personnes sur le territoire,
11:02qui a révélé des talents incroyables et il n'a jamais regardé la couleur de peau,
11:06la religion de qui que ce soit, parce qu'il est français.
11:08Et ces gens-là, ces gens-là qui appellent au boycott,
11:11qui appellent à ne pas aller voir ces artistes, à ne pas laisser parler ces grands talents français,
11:17le font parce que ces gens-là sont juifs aussi.
11:20Je prends l'exemple de Gérard Darmon, c'est exactement pareil.
11:23Gérard Darmon, chez vos confrères d'RTL, qui dit, si on s'en prend à moi aujourd'hui,
11:27si on appelle à me boycotter, à me traiter de tous les noms sur les réseaux sociaux,
11:31c'est parce que je suis juif et c'est de l'antisémitisme.
11:34Peu importe ce que je pense du conflit israélo-palestinien derrière,
11:37ils ont le droit d'avoir un avis.
11:39Et ce que je veux vous dire par là, c'est que l'association France-Palestine,
11:42qui appelle au boycott de Michel Bouchna, vendredi soir,
11:45et qui dit parce qu'il n'a pas de mots pour qualifier le gouvernement de Benjamin Netanyahou,
11:48mais excusez-moi, excusez-moi.
11:50L'association France-Palestine, ils ont eu des mots pour qualifier le comportement du Hamas,
11:53depuis tous ces mois ?
11:54Est-ce qu'ils se sont entretenus ?
11:56Est-ce qu'ils ont eu un seul mot de compassion pour parler des Israéliens qui ont perdu la ville cet octobre ?
12:01Donc tout est mélangé là-dedans, on importe le conflit sur notre territoire,
12:05et surtout on demande, encore une fois, je suis désolé à des juifs, de se cacher.
12:08On interdit Michel Bouchna de venir jouer vendredi soir,
12:11alors il va y aller, ça j'ai pas de doute.
12:12Et puis je pense qu'il s'en fout complètement d'ailleurs, parce qu'il ne réagit pas.
12:15La mairie n'avait pas réagi aussi au début de semaine, je crois que ça a été fait depuis.
12:20Mais ce que je veux vous dire par là, c'est qu'aujourd'hui il faut arrêter de les montrer du doigt,
12:24ces gens, on a l'impression de revenir dans les années les plus sombres de notre histoire.
12:27– Oui, Jacques Meillard ?
12:29– C'est évident que ça pose un sacré problème,
12:32la liberté d'expression et que l'amalgame,
12:36l'importation du conflit chez nous a complètement biaisé,
12:40et qu'il faut maintenir les principes.
12:43Tous les artistes, quelle que soit leur religion,
12:46quelle que soit la couleur de peau, ont le droit d'exprimer leur talent.
12:51Mais si on continue effectivement à mélanger tous les genres, on va à la catastrophe.
12:56Il ne s'agit pas de porter un jugement sur le conflit,
13:00bien sûr que les Hamas ce sont des terroristes,
13:03mais il n'en demeure pas moins qu'aujourd'hui,
13:05on a un dérapage complet de ce qui se passe au Proche et au Moyen-Orient,
13:10et qu'il y a un moment, il faudrait que la raison regagne un peu,
13:14je dirais, un peu d'application, si je peux m'exprimer ainsi.
13:18Mais c'est inquiétant parce que c'est l'amalgame complet.
13:23– Oui, et on a Hercilia Soudé hier,
13:26qui est allée soutenir au commissariat du 17ème arrondissement
13:31Elias Imzalen, qui avait appelé Aline Kifada à Paris, en France.
13:40Écoutez ce que disait Hercilia Soudé sur son compte Twitter.
13:43– J'ai été voir Elias Imzalen, parce qu'il a été mis en guerre d'abus,
13:48suite à des propos qu'il a donnés pendant une manifestation pour la Palestine,
13:51et je tiens à lui exprimer tout mon soutien.
13:55Je tiens à exprimer le fait que je ne supporte pas les deux poids deux mesures,
13:57ce qui fait que le mot qu'il a utilisé, disons-le, Imzalen,
14:01a été utilisé par d'autres personnes qui n'ont pas été inquiétées.
14:05Mais lui, parce qu'il est musulman,
14:07tout de suite il est suspecté d'être un terroriste, disons les choses clairement.
14:13Et la deuxième chose à dire, c'est qu'à mon sens,
14:15c'est toujours le soutien du génocide israélien
14:18qui devrait être à l'heure actuelle en guerre d'abus.
14:21– Voilà, il avait pris la tête d'Urgences Palestine,
14:24il a fondé le site islamiste Islam et Info,
14:27il a donc appelé à Paris comme à Gaza Intifada,
14:31il est un proche de Dieudonné, de Fichéès, d'Alain Soral,
14:36donc c'est une députée, Ersilia Soudé est députée.
14:40– Oui, moi je suis effaré d'entendre une parlementaire…
14:43– Mais est-ce qu'il faut le relever ?
14:45Parce qu'on lui fait une pub insensée.
14:47– Non, ce n'est pas une question de pub,
14:48moi je pense qu'il faut une culture de…
14:51et ça fera aussi le lien avec, pardonnez-moi,
14:53mais avec les discussions que nous aurons tout à l'heure,
14:55il faut revenir à une culture de l'ordre.
14:57Il y a des lois, ce n'est pas une question de communication,
15:00de publicité que l'on fait à tel ou tel,
15:03il y a dans notre pays des lois,
15:05et il appartient à ceux qui sont en charge de faire exécuter la loi,
15:08que ce soit, même si c'est un parlementaire qui est en face, de le faire.
15:12Moi je note simplement, de ce que je comprends,
15:15ce monsieur est convoqué pour les propos qu'il a tenus,
15:18il n'est pas convoqué en tant que tel,
15:20pour être suspecté d'être terroriste,
15:22donc on ne va pas mélanger les choses,
15:23et c'est surprenant de voir qu'un député fasse aussi grand l'amalgame.
15:28Et un dernier point par rapport à ce que vous avez dit tout à l'heure,
15:31et je suis complètement solidaire des propos d'Alex
15:37sur le fait qu'un certain nombre de gens,
15:38et notamment des juifs, doivent se cacher,
15:41je suis surpris que l'on puisse légitimer la violence
15:44au motif pris que telle ou telle aurait une opinion différente que la sienne.
15:49Là encore je dis, à supposer que quelqu'un ne soit pas d'accord
15:53ou qu'on estime que les propos tenus par telle ou telle sont inacceptables,
15:57et bien là encore, nous avons des lois,
15:59on peut poursuivre cette personne,
16:01on peut l'emmener en justice,
16:03et elle aura à s'expliquer.
16:04Mais imaginez de dire qu'on la menace
16:06au point qu'un certain nombre sont obligés de se déplacer maintenant
16:09avec des gardes du corps,
16:11non seulement c'est scandaleux,
16:13non seulement c'est dangereux,
16:14c'est sidérant pour ceux qui prétendent défendre la démocratie,
16:17un certain nombre, vous les connaissez,
16:19et qui emploient ces mêmes méthodes de voyous.
16:21Alors je dis, hors de la loi, toute la loi,
16:23rien que la loi, mais surtout la loi.
16:25Allez, on va marquer une pause,
16:26et on se retrouve dans un instant.
16:28Sud Radio.
16:30Parlons vrai.
16:32Parlons d'accord.
16:34Valérie Expert.
16:36Et on est ensemble avec vous pour commenter l'actualité,
16:38on continue notre tour de table avec vous Jacques Myard.
16:40Un coup de coeur.
16:42Oui, un coup de coeur
16:44pour toutes les collectivités territoriales
16:46qui gèrent leur budget
16:48avec rigueur
16:50et qui ne sont pas en déficit.
16:52Et donc je voudrais saluer ici
16:54tous mes collègues maires
16:56et autres
16:58qui sont très rigoureux
17:00et qui ne sont pas donc responsables
17:02de la dette de la France,
17:04il faut le savoir, et ça c'est un coup de gueule
17:06contre ces mauvais,
17:08je dirais,
17:11des normes de Bercy
17:13qui accusent, je dirais,
17:15les collectivités d'être à l'origine du déficit.
17:17Et c'est la raison pour laquelle
17:19je dis faites attention
17:21parce que le peuple en a ras-le-bol
17:23de ces accusations
17:25inadmissibles,
17:27et que en ce qui me concerne,
17:29je ne me laisserai pas faire,
17:31mais on voit très bien ce qu'ils veulent faire.
17:33Ils veulent couper,
17:35je dirais, dans tout ce qui vient
17:37de l'État vis-à-vis des collectivités,
17:39ils vont les obliger,
17:41sans doute, à vouloir encore faire
17:43des économies, alors même que l'État
17:45par ailleurs nous impose
17:47des multiples normes
17:49qui aggravent les difficultés
17:51de gestion. C'est quand même incroyable.
17:53Alors vous avez vu d'ailleurs
17:55que Jacques Delarossière,
17:57ancien gouverneur
17:59de la Banque de France, s'est dit
18:01il faut sans doute s'attaquer
18:03aux millefeuilles territoriales. Chiche.
18:05Mais ce qui est certain,
18:07c'est aussi vrai dans certains cas,
18:09et il veut aussi, dit-il,
18:11qu'il y ait plus d'investissements
18:13dont actes.
18:15Moi le premier, mais c'était,
18:17rappelez-vous, les collectivités
18:19territoriales qui faisaient jusqu'à
18:2170% des investissements
18:23publics, et maintenant
18:25c'est tombé à 50%.
18:27Il y a là
18:29un réel problème
18:31qui est la cohérence
18:33de la politique qui est menée,
18:35et surtout pas accuser les collectivités
18:37d'être à l'origine
18:39des 3200 milliards
18:41de dettes publiques. Ce n'est pas vrai.
18:43Oui, je suis tout à fait
18:45d'accord avec ce que dit Jacques.
18:47Alors il faut quand même juste,
18:49Jacques connaît tout ça par cœur,
18:51mais de toute façon,
18:53par définition,
18:55les collectivités ne peuvent pas voter
18:57de budget en déséquilibre.
18:59Les budgets ne sont jamais
19:01en déséquilibre, mais au-delà de ça,
19:03les collectivités,
19:05à quelques exceptions près,
19:07pardonnez-moi, mais là,
19:09je sors ma casquette
19:11d'élue parisienne, la ville de Paris
19:13n'est pas un modèle d'exemple en matière
19:15de gestion de son endettement, puisque
19:17depuis 20 ans, on a laissé
19:19filer un endettement
19:21par parisien qui est
19:23supérieur, bien supérieur
19:25à la moyenne des villes
19:27de taille comparable européenne,
19:29et je ne parle pas des
19:31métropoles régionales qui sont beaucoup moins endettées.
19:33Et à chaque fois,
19:35c'est les mêmes mots, c'est-à-dire que,
19:37il faut quand même le dire, c'est-à-dire une incapacité
19:39à optimiser
19:41les moyens,
19:43une augmentation
19:45pléthorique
19:47de cadres,
19:49de cadres administratifs,
19:51en mettant tout, d'ailleurs en mélangeant tout,
19:53c'est-à-dire qu'on a de moins en moins de personnel
19:55dans les crèches, mais on a de plus en plus
19:57de personnel d'encadrement dans les
20:00services centraux. Donc ça, c'est un mal,
20:02c'est un mal
20:04français qui nous vient quand même
20:06à l'origine un peu de la gauche,
20:08il faut bien le dire.
20:10On va passer à l'affaire Philippine,
20:12à ce drame absolu de cette jeune
20:14étudiante de 19 ans à l'université
20:16de Paris-Dauphine, retrouvée
20:18assassinée dans le bois
20:20de Boulogne, avec
20:22beaucoup de questions ce matin, puisqu'on apprend
20:24que le meurtrier présumé
20:26serait âgé de 22 ans, qu'il a déjà
20:28été condamné lorsqu'il avait
20:3017 ans pour viol,
20:32il était en centre de
20:34rétention administrative, il a été
20:36libéré début
20:38septembre, c'est ça ?
20:40Il a pas été libéré, il a été
20:42au bout de sa peine,
20:44il y avait un délai,
20:46un délai qui pouvait durer 15 jours,
20:48pour pouvoir prolonger sa peine, sauf que ce délai
20:50n'a pas été retenu en effet.
20:52Mais il avait été au bout de sa peine.
20:54Et le Maroc avait accepté
20:56de le reprendre.
20:58Il avait laissé passer consulaire,
21:00mais qui est arrivé le lendemain du...
21:02Le lendemain
21:04du meurtre...
21:06J'ai entendu
21:08cette affaire dont on ne sait évidemment pas
21:10tout pour le moment, c'est qu'il y a 700 000
21:12OQTF en France, c'est-à-dire
21:14700 000 personnes...
21:16Vous dites que c'est avérifié ?
21:18C'est avérifié, mais c'est possible.
21:20Qui sont sous le coup d'une obligation
21:22de quitter le territoire...
21:24Les OQTF ont
21:26augmenté énormément
21:28ces dernières années, et comme vous le savez,
21:30en 5 ans, les OQTF
21:32ont augmenté de 60%.
21:34Alors il y a deux manières de prendre
21:36le sujet, sur le plan strictement
21:38numérique, c'est de dire
21:40qu'il y a de plus en plus de personnes en situation
21:42irrégulière en France,
21:44et puis l'autre, qui est complémentaire de celle-ci,
21:46qui est de dire qu'il y a de plus en plus
21:48d'OQTF qui sont prononcés.
21:50Maintenant, chacun sait qu'on a entre 10% et 20%
21:52des OQTF qui sont
21:54réellement suivis
21:56des faits, c'est-à-dire avec des personnes
21:58qui reviennent dans les pays d'origine.
22:00Alors un des sujets en étant,
22:02mais pas le seul,
22:04que beaucoup de pays,
22:06notamment les pays d'Afrique du Nord,
22:08évidemment,
22:10se font tirer l'oreille pour donner les laissés-passer
22:12consulaires. C'est le cas
22:14de l'Algérie,
22:16en particulier, où là, il n'y a pas de réciprocité,
22:18et c'est le cas aussi
22:20dans une moindre mesure de la Tunisie du Maroc,
22:22mais là, en l'espèce, on voit bien que c'est
22:24une affaire terrible, c'est-à-dire
22:26que l'OQTF, elle est
22:28donnée le lendemain où il a commis
22:30ce
22:32meurtre, ou il l'aurait commis,
22:34parce qu'on est toujours présumés innocents.
22:36Ce meurtre absolument
22:38terrible. – Présumés innocents,
22:40vous avez raison, maintenant, il faut quand même... – On a retrouvé de l'ADN.
22:42– Il s'est servi de la carte-carte.
22:44C'est terrible ce qu'il a mis dans cette histoire.
22:46– Les précautions judiciaires.
22:49– Mais vous dites qu'il avait purgé sa peine.
22:51Il a été condamné à 7 ans de prison.
22:53– Non, il était condamné à 5 ans ferme,
22:55plus 2 ans de sursis. – Ah d'accord.
22:57– Et comme c'était, en plus,
22:59un mineur,
23:01le sursis ne s'appliquait pas automatiquement,
23:03et donc il aurait fallu pouvoir prolonger,
23:05et je parle sous votre contrôle, Jean-Claude,
23:07il aurait fallu pouvoir prolonger cette peine-là.
23:09Ce qui est terrible dans cette histoire,
23:11c'est qu'on parlait, il y a quelques secondes,
23:13du millefeuille territorial. Là aussi, on le paye,
23:15en vérité, le millefeuille territorial.
23:17Quand on nous dit, je suis désolé,
23:19je vais faire un mélange de tout,
23:21mais il faut augmenter les impôts pour rattraper.
23:23Vous savez, le millefeuille territorial,
23:25c'est aussi, malheureusement,
23:27ce qui fait qu'on doit attendre les autorisations,
23:29qu'elles doivent passer par temps de...
23:31– Mais là, ce n'est pas le cas, cher Eugène.
23:33– Vous savez, ce n'est peut-être pas le cas.
23:35Malheureusement, ce n'est peut-être pas le cas sur cette histoire-là,
23:37mais ça a été le cas sur d'autres.
23:39On ne sait pas encore si c'est le cas sur cette histoire, d'ailleurs.
23:41Parce que le fait que le QTF arrive
23:43deux jours après,
23:45c'est aussi peut-être qu'il y a un problème de réglage
23:47entre les différentes institutions,
23:49et qu'il faut peut-être agrandir les délais,
23:51et qu'il faut peut-être faire en sorte
23:53que des institutions prennent leurs responsabilités.
23:55– La remarque d'un policier,
23:57il dit qu'il est condamné dans le 95,
23:59il est au centre de rétation
24:01administrative à Metz,
24:03et une au QTF du préfet de Lyon.
24:05Je ne comprends pas tout.
24:07– C'est pour ça que je vous dis ça,
24:09c'est qu'en fait, ça part de tous les côtés.
24:11– Alors, on va marquer une pause,
24:13sur Sud Radio.
24:15– Parlons vrai.
24:17– Sud Radio,
24:19le 10h midi,
24:21mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
24:23– Avec vous sur Sud Radio,
24:25nous revenons sur le drame, l'assassinat
24:27de la jeune philippine
24:29étudiante à Paris Dauphine,
24:31tuée, assassinée dans le bois de Boulogne.
24:33Jean-Claude, bonjour, est-ce qu'il y a eu des dysfonctionnements ?
24:35Est-ce qu'il est trop tôt pour le dire ?
24:37On ne peut malgré tout
24:39que s'indigner de voir
24:41que le jeune dangereux était en liberté.
24:43– Alors, deux ou trois choses.
24:45Tout d'abord, c'est vrai que nous n'avons rien de l'enquête pour l'instant.
24:47Nous n'avons que des bribes d'informations
24:49par des réseaux différents, donc il faut être très prudent.
24:51Et un dossier, c'est vraiment des éléments factuels.
24:53Moi, je voudrais tout d'abord dire
24:55vraiment toute ma pensée
24:57pour cette jeune femme,
24:59sa famille, et on va essayer de ne pas,
25:01j'ai envie de dire, mais je prends la précaution
25:03de dire, il faut essayer de ne pas faire
25:05de la démagogie ou une quelconque récupération politique.
25:07Ce que je comprends, ce que je sais
25:09c'est qu'il y a un tout état de cause.
25:11Parce que c'est vrai que c'est dramatique, cette jeune fille,
25:13elle aurait pu être notre fille, elle aurait pu être une soeur, une nièce, etc.
25:15Ce que je comprends,
25:17c'est que visiblement,
25:19le présumé auteur des faits
25:21est un homme
25:23qui présentait
25:25des facteurs de dangerosité
25:27importantes, puisqu'il avait déjà,
25:29alors même qu'il était mineur,
25:31il avait déjà violé une jeune femme.
25:33Il a eu de la prison ferme,
25:35ce qui veut dire que son dossier était quand même un peu lourd
25:37pour qu'un mineur ait de la prison ferme,
25:39son dossier est un peu lourd.
25:41Alors je vois qu'il y a peut-être eu des loupés,
25:43mais peu importe, on n'en sait rien pour l'instant.
25:45Ce que je préconise,
25:47et ce que je préconiserais si j'étais
25:49aux responsabilités, c'est que
25:51en fonction de la dangerosité
25:53d'un criminel,
25:55qu'il y ait un suivi
25:57plus particulier et harmonisé,
25:59parce que là, visiblement,
26:01l'auteur aurait été dans une région,
26:03il aurait accompli certains actes dans l'autre, etc.
26:05Donc il n'y a pas de suivi.
26:07Donc le risque de louper,
26:09on le voit bien, un document qui arrive 48h en retard,
26:11une administration ou des juges
26:13qui sont tenus un peu par le code de procédure,
26:15on peut peut-être tenter de libérer,
26:17d'autoriser, parce que c'est le code de procédure
26:19et c'est la loi, et Jacques Méhard le sait,
26:21il y a des textes,
26:23dans ces cas-là, il faut qu'il y ait
26:25une organisation plus centralisée
26:27avec une capacité de prendre des décisions
26:29et éventuellement maintenir
26:31l'individu dans un lieu
26:33fermé pour qu'il ne puisse pas
26:35s'en aller, parce qu'on sait très bien qu'une fois
26:37que l'individu est dans la nature,
26:39vous allez rattraper
26:41qui ? Personne, et il ou elle
26:43a encore le temps de commettre son forfait.
26:45Donc ça, c'est un élément, parce que oui,
26:47je crois en la liberté, la liberté
26:49des individus au code de procédure
26:51et à la loi, mais je crois qu'aussi, cette jeune fille,
26:53elle avait le droit de vivre, et c'est cela aussi qui est important.
26:55Oui, Jacques Méhard.
26:57Oui, il y a un préalable à tout ça.
26:59C'est que c'est
27:01un mineur isolé qui est entré sur
27:03le territoire français, et là, il y a un problème.
27:05Parce que
27:07nous sommes incapables, effectivement,
27:09de renvoyer
27:11ces enfants, ces mineurs
27:13isolés, préventivement.
27:15Et là, c'est un problème
27:17de maîtrise des
27:19flux migratoires.
27:21Et aujourd'hui, on a une telle
27:23disparité entre les
27:25États européens,
27:27certains tels que l'Allemagne,
27:29par manque de démographie,
27:31vont chercher, et je vais être brutal,
27:33des esclaves à l'étranger
27:35pour pouvoir
27:37pallier, je dirais, le niveau
27:39de l'un. Voilà.
27:41Ensuite, on est incapables
27:43de renvoyer ces enfants
27:45et de les reprendre en disant
27:47vous êtes mineurs isolés, comment
27:49êtes-vous entrés
27:51en France, et il faudrait
27:53organiser le retour
27:55de ces enfants. Or là,
27:57on est un peu coincés,
27:59et c'est Jean-Claude qui va le dire encore mieux que moi,
28:01on a,
28:03je dirais, un État de droit
28:05qui aujourd'hui,
28:07pardon de le dire,
28:09organise la paralysie
28:11des mesures.
28:13Vous savez très bien
28:15qu'il y a une multitude de recours possibles
28:17pour envoyer quelqu'un. Vous avez
28:19d'abord la phase administrative, vous avez la
28:21phase judiciaire, vous allez encore
28:23avoir des gens qui vont dire,
28:25ou l'aide de certains avocats
28:27à aller saisir la CEDH,
28:29donc on est dans un entrelac
28:31de règles juridiques qui
28:33paralysent l'action. Et ça, c'est
28:35un problème qui doit
28:37se poser et qui doit être
28:39réglé. Maintenant,
28:41comme vous l'avez dit, on
28:43ne peut être que stupéfait
28:45par ce qui s'est passé,
28:47mais attendons effectivement que
28:49l'ensemble des faits soient rapportés
28:51par l'enquête. Oui, soient rapportés. Alors, Olivier
28:53Faure a dit quelque chose d'intéressant.
28:55Pour une fois.
28:57Quand on a
28:59quelqu'un qui est en détention, qui est un individu
29:01dont on peut penser qu'il est
29:03une menace pour la société française,
29:05on ne devrait pas avoir à le libérer avant
29:07même qu'on ait l'assurance qu'il pourra
29:09repasser. C'est exactement ce que je disais. Là, on est
29:11pour une fois totalement d'accord. C'est ce que j'ai dit.
29:13J'étais étonnée en voyant, vient de dire
29:15Olivier Faure. C'est ce que j'ai dit, dangerosité.
29:17Effectivement, il faut dissuader.
29:19Là où je suis complètement d'accord,
29:21il faut dissuader. Alors, mes confrères
29:23font le boulot qui est leur en fonction de la loi,
29:25Jacques, et tu le sais bien.
29:27Maintenant, c'est aussi
29:29à nous, à nous donner, y compris
29:31par la loi, par exemple,
29:33qu'on limite
29:35les durées de procédure
29:37pour qu'effectivement les gens puissent éventuellement
29:39faire un recours. Parce que, pourquoi pas ?
29:41Mais pendant ce temps, ils sont...
29:43Pendant ce temps, ils ne peuvent pas
29:45sortir de là où ils sont
29:47en fonction de la dangerosité.
29:49C'est d'obliger les tribunaux
29:51éventuellement à rendre des décisions rapidement.
29:53Mais, Bruno Retailleau
29:55dit qu'il faut faire évoluer
29:57notre arsenal juridique. C'est un juge
29:59de la détention qui l'a libéré.
30:01C'est un homme faillible.
30:03Donc, là,
30:05il y a un moment...
30:07Vous voyez bien qu'on est encore
30:09en train de dire des lois
30:11où on n'arrête pas de les empilier.
30:13On n'arrête pas
30:15dès qu'on voit, pardonnez-moi,
30:17dans la raquette, de dire qu'il faut corriger ça.
30:19Il y a quand même quelque chose
30:21qui serait frappé au coin du bon sens.
30:23C'est ce que vous avez dit. C'est-à-dire
30:25qu'il y a une condamnation
30:27pour un crime ou délit.
30:29On est sous le coup d'une OQTF.
30:31On ne sort pas.
30:33On ne sort pas, quels que soient
30:35les recours. Un crime, un
30:37viol, c'est absolument terrible.
30:41Un meurtre, on ne devrait pas
30:43pouvoir sortir.
30:45Parce qu'on va encore nous dire
30:47qu'il faut rallonger et qu'on va avoir
30:49des droits de domicile
30:51qui nous diront qu'on est déjà
30:53à 90 jours, ce n'est pas possible.
30:55On est sous le coup du condamnation.
30:57C'est exactement ce que vous venez
30:59de dire. C'est-à-dire qu'il y a une
31:01dangerosité avérée.
31:03On ne sort pas.
31:05Qui évalue la dangerosité ? Il n'y a pas de psychiatre.
31:07Il n'y a pas d'experts.
31:09Il n'y a pas besoin d'un viol, des crimes.
31:11Parlez-moi, Jacques.
31:13Je pense qu'il faut...
31:15On ne met pas la charrue avant les bœufs.
31:17Qui va, et vous avez raison,
31:19qui va évaluer ça, ça sera dans un deuxième temps.
31:21Je sais bien que c'est important parce qu'il y a
31:23aussi les questions de moyens.
31:25Mais tout de suite, le principe
31:27de dangerosité devrait faire qu'il y ait
31:29une autorité, personne,
31:31un collège, ne serait-ce que...
31:33Il n'y a pas non plus des centaines de milliers
31:35de gens qui sont dangereux.
31:37En fonction du niveau de dangerosité,
31:39on devrait concentrer ses dossiers
31:41pour effectivement éviter les trous dans la raquette.
31:43Déjà cela, ça nous donnerait
31:45une vision, un minimum
31:47de sécurité.
31:49Oui, je voudrais rappeler une chose.
31:51Je ne vais peut-être pas faire plaisir
31:53à Jean-Claude que j'admire par ailleurs.
31:55Mais ce qu'il faut savoir,
31:57c'est que
31:59en raison de la présence
32:01de multiples avocats à la commission des lois
32:03de l'Assemblée nationale,
32:05ils ont démultiplié
32:07les choses trappes des procédures
32:09et donc ils ont ainsi
32:11paralysé l'action.
32:13C'est aussi simple que ça.
32:15Maintenant,
32:17il y a tellement de difficultés
32:19pour pouvoir mener une procédure
32:21à toute fin utile, c'est-à-dire
32:23la terminer, etc.,
32:25c'est que c'est devenu
32:27une course d'obstacles.
32:29Et ça, je le dis
32:31et je le répète,
32:33certains avocats
32:35étaient députés,
32:37mes collègues en particulier,
32:39je leur ai reproché,
32:41ils ont démultiplié effectivement
32:43les choses trappes dans les procédures d'expulsion.
32:45Alors ce que dit Jacques m'a été confirmé
32:47par des magistrats
32:49du parquet
32:51à Paris,
32:53qui me disent qu'effectivement la multiplication
32:55des procédures
32:57dans les dossiers où effectivement
32:59l'individu devrait être,
33:01il faudrait envoyer un tour de vis,
33:03eh bien ça complexifie
33:05et là, on a un risque de trou et de loupé.
33:07Et puis il y a toute la question des mineurs
33:09isolés qui ne sont pas mineurs,
33:11qui sont pris en charge dans des hôtels
33:13qui coûtent un pognon de dingue à l'État,
33:15pardon de le dire, mais il n'y a pas d'autres
33:17qui sont des marchands de sommeil, souvent.
33:19Pour connaître un petit peu le sujet,
33:21vous avez des hôtels, des associations
33:23qui reçoivent des subventions de l'État,
33:25avec des jeunes qu'on laisse totalement...
33:27Avec des associations dont c'est le fonds de commerce.
33:29Oui.
33:31Avec des associations dont c'est le fonds de commerce
33:33et qui justifient leur existence
33:35de cette manière.
33:37Mais vous voyez que là, il y a plein de sujets,
33:39parce que le Code pénal des mineurs,
33:41on peut en parler pendant des heures, il a été réformé
33:43en 2020 alors qu'il n'avait pas été
33:45touché depuis 1945,
33:47et on a mis des clauses à l'intérieur qui étaient différentes,
33:49parce que c'est un sujet aussi qui est
33:51brûlant, surtout quand vous êtes en France,
33:53le Code pénal des mineurs, pour ne pas considérer le mineur
33:55comme un majeur, là il faut dire que la société
33:57a évolué aussi, et c'est ce qui a commencé
33:59en 2020, mais ça prend des années,
34:01voire même des dizaines d'années,
34:03de pouvoir réformer, mais ça c'est un premier sujet.
34:05Le deuxième sujet, sur le fait
34:07qu'il faut mécaniquement,
34:09et je vous entends Jean-Claude, mécaniquement,
34:11laisser enfermer les gens
34:13quand ils sont sous le coup d'une UQTF ou quoi que ce soit.
34:15J'ai parlé d'angérosité.
34:17Vous avez complètement raison,
34:19je suis complètement à l'aise avec ça.
34:21Le souci aujourd'hui, c'est qu'au-delà de la loi
34:23politique, il y a aussi, il faut le dire,
34:25il faut en parler, il faut lancer le débat,
34:27un problème d'idéologie dans la justice française.
34:29Il ne faut pas avoir peur de dire les mots,
34:31de parler des magistrates, parler des juges,
34:33mais pas en mettant le doigt sur eux.
34:35C'est pas ce que je veux faire, c'est simplement
34:37essayer de comprendre pourquoi, essayer de réévaluer
34:39aussi la société, parce que
34:41quand vous parlez et que vous regardez les chiffres,
34:43il faut regarder les chiffres, il n'y a jamais eu
34:45autant de peines d'emprisonnement fermes
34:47dans notre pays. Jamais.
34:49C'est-à-dire que vous étiez à près de moins
34:51de 100 000 peines d'emprisonnement fermes
34:53avant 2020, vous êtes aujourd'hui à plus
34:55de 135 000.
34:57C'est gigantesque.
34:59Les peines, dans leur majorité,
35:01mais pas toutes, elles sont appliquées.
35:03Maintenant qu'il y a des trous
35:05dans la raclette, on l'a dit, qu'il faille
35:07faire progresser le système
35:09politique et judiciaire, on l'a dit, maintenant je crois
35:11que le faire progresser tout seul le système politique
35:13sans entendre ceux qui sont derrière leur bureau
35:15et qui vont juger à un moment donné, c'est aussi
35:17là où on crée des déséquilibres.
35:19Pour compléter ce qui vient d'être dit,
35:21le taux d'exécution des peines,
35:23le taux d'exécution a doublé
35:25depuis 2019.
35:27Alors, oui, il y a plein de trous dans la raclette
35:29mais il faut quand même avoir conscience,
35:31à un moment donné, que ce
35:33taux d'exécution, il a doublé.
35:35Ça c'est une réalité. Et il n'y a jamais eu...
35:37Doublé par rapport à quoi ?
35:39Attendez, je ne suis pas
35:41en train de dire... Ce que je veux
35:43dire par là, c'est que
35:45on sait très bien qu'il y a un
35:47sujet avec notamment
35:49les mineurs accompagnés, on a un sujet
35:51avec l'augmentation de la violence. Donc il ne faut pas
35:53qu'on mélange tout.
35:55C'est ça que je veux dire.
35:57J'écoutais ce matin le président de
35:59l'AMF qui parlait de la drogue qui gangrène
36:01les quartiers, avec
36:03trois phénomènes qui sont... On en a partout
36:05alors qu'avant ce n'était pas le cas, on en avait beaucoup
36:07moins dans les zones rurales.
36:09C'est de plus en plus violent et il y a
36:11de plus en plus de mineurs. C'est-à-dire que maintenant,
36:13c'est des moums de 12-13 ans qui font le deal.
36:15Parce que justement, il y a un trou dans la raclette.
36:17Donc oui, il faut
36:19s'adapter, mais il faut qu'on fasse attention
36:21à ne pas laisser
36:23s'asseoir l'idée
36:25que les peines sont de
36:27moins en moins exécutées, qu'il y a de moins en moins
36:29de détenus dans les prisons. Pourquoi je dis ça ?
36:31Parce que du coup, on ne
36:33s'attaque pas au mal. On pense que
36:35le mal, c'est une société
36:37qui est gangrénée, c'est les développements
36:39des cartels, des drogues, et c'est oui
36:41le problème
36:43de la délinquance des mineurs qui est
36:45un sujet absolument majeur dans notre société.
36:47Oui, David Lissnard qui était chez nous ce matin
36:49sur la radio, c'est Jean-Jacques Bourdin.
36:51Vous savez, c'est vrai que
36:53le sujet insécurité,
36:55on le voit bien autour de ce plateau,
36:57insécurité, violence, crime
36:59dramatique, on voit bien que c'est multifacteur.
37:01Bien sûr qu'il y a une question liée
37:03à ces jeunes,
37:05ces mineurs isolés. Bien sûr qu'il y a
37:07le sujet de la drogue qui gangrène nos
37:09quartiers. Par exemple, récemment,
37:11un magistrat me faisait remarquer que
37:13la drogue qui vient dans
37:15les Zagones, venant d'Amérique latine,
37:17transite par les départements français
37:19d'Amérique.
37:21Je vais aller plus loin
37:23et ce magistrat me disait
37:25mais c'est compliqué parce qu'il nous faudrait
37:27plus de moyens, c'est pas juste une opération
37:29propre en deux, trois
37:31mouvements, et c'est une bonne chose
37:33que Darmanin fait cela, sauf que c'est
37:35insuffisant. Elle me dit, on sait que c'est là
37:37que passe la drogue, il faudrait des moyens colossaux
37:39et là, on pourrait
37:41s'attaquer à l'un des sujets parce que
37:43c'est l'un des aspects. J'ajoute
37:45autre chose qui n'a rien à voir avec la drogue.
37:47Quand on voit un drame comme celui-là,
37:49parce que là, c'est quelqu'un qui
37:51était sous le coup d'OQTF, mais nous avons
37:53aussi des féminicides, nous avons
37:55des tas de comportements qui sont
37:57générés par des français qui sont complètement
37:59sur place, etc. La médecine
38:01psychiatrique, nous n'avons pas les moyens
38:03nous ne sommes plus
38:05donnés les moyens, me disait
38:07le docteur Baudon, depuis un siècle
38:09de politique psychiatrique malmenée,
38:11eh bien nous arrivons à ce système.
38:13Le drame que nous avons, c'est qu'on
38:15le vit comme ça et pour ne pas faire que
38:17dans l'émotion, en réalité
38:19multifacette, c'est une politique globale
38:21et puis se dire qu'on verra les résultats à 5 ans.
38:25On va marquer une oeuvre. Jacques, un dernier mot.
38:27Oui, j'aurais
38:29à l'adresse de Florence
38:31que je connais bien, que
38:33les OQTF ont peut-être doublé
38:35mais c'est essentiellement en Guyane.
38:37Non, je ne parlais pas des OQTF.
38:39Non, non, c'est pas ça. Je parlais
38:41des taux d'exécution des peines, pardonne-moi.
38:43C'est pas les OQTF.
38:45Il fallait préciser ta pensée, ma chère Florence.
38:47Non, non, c'est pas les taux d'exécution des peines. Je parlais pas des OQTF.
38:49Oui, d'accord.
38:51Mais pour ce qui est des OQTF, c'est essentiellement
38:53en Guyane et c'est simple.
38:55Oui, mais c'est pas de ça dont je parlais là,
38:57cher Jacques. Il y a eu, malgré tout,
38:59et je vous conseille de lire le livre
39:01de Jérôme Piera sur air
39:03et cocaïne parce qu'il raconte, je crois que c'est dans ce livre-là
39:05où il raconte comment les petits
39:07aérodromes
39:09de France, aujourd'hui, sont utilisés
39:11par les trafiquants de drogue et il
39:13révélait dans un de ses docs il n'y a pas très longtemps que
39:15les petites villes
39:17de province sont devenues des
39:19plaques tournantes du trafic de drogue et ça,
39:21c'est très récent. Allez, on se retrouve
39:23dans un instant, on va dire quelques mots de ce nouveau
39:25gouvernement. A tout de suite.
39:27Sud Radio. Parlons
39:29vrai. Sud Radio.
39:31Avec vous pour
39:33commenter l'actualité. L'actualité,
39:35c'est les premiers pas de ce
39:37nouveau gouvernement avec
39:39un premier couac,
39:41celui du ministre
39:43de l'économie, Antoine Armand.
39:45Armand.
39:47Il n'y en a pas qu'un seul, le couac. Non, il n'y en a pas qu'un seul,
39:49mais celui-là, hier, où il
39:51s'exprimait chez nos confrères de France Inter,
39:53où il disait que l'ERN ne faisait pas
39:55partie de l'arc républicain.
39:57Michel Barnier, Premier ministre,
39:59obligé d'appeler Marine Le Pen
40:01pour préciser les choses.
40:03Qu'est-ce qu'il y a eu comme autre couac ?
40:05Entre Bruno Retailleau et Didier Migaud.
40:07Vous savez, moi, ce que je trouve
40:09assez exceptionnel dans ce gouvernement, c'est qu'on
40:11arrive à faire du en même temps, mais
40:13sans Macron, normalement,
40:15en tout cas, à la tête de cette
40:17attraction-là, pardon. Non, mais
40:19on va regretter
40:21le binôme Dupond-Moretti,
40:23Darmanin, à l'intérieur
40:25et à la justice, parce que là,
40:27il n'y a même pas 24 heures qui passent que déjà, ils ne sont pas d'accord
40:29sur le fond de la politique
40:31intérieure judiciaire
40:33qui doit être mise en place.
40:35Vous avez quelqu'un qui est très ferme, Bruno Retailleau,
40:37président du groupe LR au Sénat,
40:39face à Didier Migaud,
40:41qui, d'ailleurs, a annoncé la couleur,
40:43puisqu'on parlait de justice il y a quelques minutes,
40:45dans son discours d'arrivée
40:47lors de la passation de pouvoir lundi dernier,
40:49en disant que lui, ça ne l'intéressait pas.
40:51En gros, en caricature, mais c'est un peu
40:53ce qu'il a dit, ça ne l'intéressait pas
40:55de pouvoir donner plus de moyens à la justice.
40:57Ce qui était important pour lui, c'était de la gestion financière.
40:59Vraiment, c'est ce qu'il a répondu à l'enseignante des Sceaux,
41:01Éric Dupond-Moretti, sur le Perron,
41:03en disant qu'on pouvait faire bien avec seulement beaucoup de volonté.
41:05Moi, je veux bien, mais
41:07quand vous connaissez les moyens de la justice avant 2020,
41:09les moyens qui ont été instaurés depuis 2020,
41:11et le fait que maintenant ce budget va être aboté
41:13alors qu'il y a des gens qui ont été engagés,
41:15il va falloir les payer, je ne sais pas comment ils vont réussir
41:17à faire rentrer des rondes dans des carrés,
41:19mais ça, c'est à voir.
41:21Ça, c'est encore autre chose, et ça va arriver,
41:23si ils y arrivent dans les mois qui viennent.
41:25Moi, je suis très inquiet pour ce gouvernement,
41:27parce que personne n'est d'accord avec personne.
41:29Vous avez quand même, pour la première fois,
41:31la première fois de la Ve République,
41:33une ministre de la coordination gouvernementale.
41:35Enfin, je veux dire,
41:37à quoi ça correspond, la coordination gouvernementale ?
41:39Ça veut dire qu'on va falloir mettre un matin
41:41dire à Didier Micot de venir prendre le petit-déj
41:43avec Bruno Retailleau,
41:45et les faire parler ensemble.
41:47Et dans le même temps, je suis désolé de le dire aussi,
41:49vous n'avez pas de ministre ou de secrétaire d'État
41:51attaché à la chose handicapée,
41:53alors qu'on sort des Jeux Paralympiques,
41:55on a vu qu'il y a eu plein de ratés.
41:57Bref, vous avez des postes qui sont
41:59complètement secondaires, qui n'existaient pas avant,
42:01et vous avez des choses qui apparaissent.
42:03Coordination gouvernementale,
42:05un gouvernement normalement c'est fait pour travailler dans le même sens.
42:07– C'est un mini-couac, néanmoins,
42:09c'est un petit peu maladroit, Gilles Averrous,
42:11le nouveau ministre des Sports, qui dit,
42:13ce n'est pas parce que la thématique du handicap n'est pas affichée
42:15qu'elle n'est pas prise en compte.
42:17Dominique Farruggia, qui lui-même est en fauteuil,
42:19dit donc 12 millions de Français ne sont qu'une thématique.
42:21Le mot de thématique n'est pas forcément très bien choisi.
42:23– Oui, moi je reviendrai sur le couac
42:25avec le ministre des Finances.
42:27Je suis quand même gêné,
42:29pour ne pas dire choqué,
42:31qu'un membre du gouvernement,
42:33qu'un parlementaire,
42:35dise qu'une partie des élus,
42:37une partie de la représentation nationale,
42:39ne va pas recevoir une partie de cette représentation nationale.
42:41Là encore, il y a une hypocrisie française.
42:43Là, ce n'est pas le ministre des Finances,
42:45mais il y a une hypocrisie française.
42:47De deux choses l'une,
42:49on dit que le Rassemblement National
42:51n'est pas un parti républicain
42:53et qu'on l'interdit.
42:55Mais à partir du moment où vous avez des élus
42:57et qu'il n'est pas interdit, je ne vois pas pourquoi.
42:59Et là encore, je suis très loin, je le dis tout de suite,
43:01loin de beaucoup d'idées du Rassemblement National.
43:03Je trouve anormal,
43:05justement républicain,
43:07qu'on dise, et bien on décide
43:09qui sera à la table des discussions ou pas.
43:11Ça ne veut pas dire qu'on va voter
43:13ou qu'on va arbitrer dans le sens de ce qu'il propose.
43:15Mais je suis désolé.
43:17C'est aussi ça d'être démocrate,
43:19c'est-à-dire que c'est un parti,
43:21ils ont des élus, on les reçoit,
43:23comme tout autre parti, je suis désolé.
43:25Comment on peut dire une chose comme ça ?
43:27Jacques Myard ?
43:29Oui, je voulais juste vous dire,
43:31que si vraiment c'était des fascistes,
43:33contraires à l'ordre républicain
43:35et à la République, il fallait les interdire.
43:37C'est ce que je dis depuis des années.
43:39On est bien d'accord.
43:41Et donc là, c'est un foutage de gueule
43:43de la part de ce ministre
43:45qui s'est pris les pieds dans le tapis.
43:47Je ne veux pas donner raison aux uns aux autres,
43:49mais à partir du moment où il y a 11 millions d'électeurs
43:51qui ont envoyé des députés
43:53à l'Assemblée nationale,
43:55ils font partie, je dirais,
43:57de la République. Point barre.
43:59Et le reste, c'est de la littérature,
44:01de la polémique et de l'idéologie bassiste.
44:03Voilà.
44:05Et là où on parle d'institution,
44:07la notion d'arc républicain
44:09n'existe pas en politique.
44:11Je ne sais pas ce que c'est que l'arc républicain.
44:13Je sais ce que sont un parti
44:15qui a le droit d'exister
44:17ou qui n'a pas le droit d'exister.
44:19Oui, oui, vous avez raison.
44:21Florence Bertrand.
44:23Le Premier ministre précédent
44:25avait une expression,
44:27je trouve, très saine
44:29sur l'arc républicain.
44:31Et pour le coup, il parlait d'arc républicain.
44:33Il disait, je ne connais qu'un arc républicain,
44:35c'est celui de l'hémicycle.
44:37Qui rejoint d'ailleurs ce que vous dites, finalement.
44:39Bien sûr.
44:41Je pense qu'il n'y a même pas de débat.
44:43C'est une très très grosse maladresse.
44:45Peut-être de ministres débutants.
44:47Ce n'est pas pour minorer.
44:49Et que, franchement...
44:51Non, non, ce n'est pas une maladresse.
44:53C'est une idéologie.
44:55Franchement,
44:57les campagnes,
44:59la campagne électorale
45:01des européennes
45:03n'a pas été pour améliorer,
45:05forcément, le débat
45:07sur ce terrain-là.
45:09Donc, il faut peut-être changer de logiciel.
45:11Pour ce qui est des couacs,
45:13laissons comme dirait
45:15des marketeurs,
45:17laissons la chance aux produits.
45:19Objectivement, M. Barnier est un
45:21homme d'Etat. Il y a toujours eu des couacs.
45:23Alors, ça démarre peut-être un peu vite,
45:25mais il y en a toujours eu. Il ne faut pas réécrire.
45:27Bon, Jacques me connaît.
45:29On a quand même vécu
45:31beaucoup, fait beaucoup de cabinets.
45:33Enfin, moi, j'ai fait beaucoup de cabinets ministériels.
45:35On démarrait peut-être pas comme ça.
45:37Mais il y en a toujours eu.
45:39Donc, attendons. Non, mais le grand rendez-vous,
45:41le grand rendez-vous,
45:43ça va être celui du budget.
45:45Et ça, pour le coup, là,
45:47on va voir comment fonctionne.
45:49Et la solidarité gouvernementale,
45:51je ne doute pas que cette solidarité,
45:53pour le coup, elle va s'exprimer.
45:55Et c'est pour le moins maladroit,
45:57évidemment, à la veille de défendre
45:59devant la commission
46:01des finances du Sénat,
46:03enfin de l'Assemblée nationale, pardonnez-moi, et puis ensuite du Sénat,
46:05bien sûr, et surtout des débats dans l'hémicycle,
46:07de se positionner
46:09comme ça par rapport à ce qui est
46:11un arc de l'hémicycle.
46:13Voilà. Les gens qui ont été élus.
46:15– Je reviens à ce que vous avez dit.
46:17C'est pas une histoire de couac. Je pense que derrière
46:19cette expression, il y a un état d'esprit.
46:21Et je pense qu'il est temps
46:23que nous soyons clairs là-dessus.
46:25Parce que tant qu'on fera ça
46:27en disant c'est un couac
46:29et on n'est pas en train de faire de la petite polémique ce matin,
46:31c'est de dire une bonne fois pour toutes,
46:33je ne peux pas avoir défendu tout à l'heure
46:35l'état de droit, et vous dire
46:37après le contraire sur ce sujet.
46:39L'état de droit, c'est que c'est un parti
46:41que l'on n'a jamais interdit.
46:43Oui, mais derrière le fait de remettre
46:45en cause… – Ça veut dire que fondamentalement…
46:47– Je suis désolé, vous avez un Premier ministre ?
46:49Vous avez un Premier ministre ?
46:51Et si Antoine Armand, qui est quelqu'un de brillant,
46:53au demeurant, il faut quand même le rappeler.
46:55– Qui a conduit avec beaucoup de succès quand même le Brexit,
46:57qui était autrement…
46:59– Non mais non, Michel Barnier, je suis d'accord.
47:01Mais simplement, vous avez un Premier ministre
47:03qui doit normalement tenir son gouvernement.
47:05– Non mais attendez, on n'est pas là.
47:07– Justement, si au bout de deux jours,
47:09si au bout de deux jours,
47:11vous avez un ministre de l'économie
47:13et des finances de la France
47:15qui va sur un plateau et qui dit
47:17« je ne vais pas recevoir le Rassemblement national… »
47:19– Mais ce ne sont pas les enfants,
47:21on ne va pas leur dire…
47:23– Mais en tout cas, ça veut dire que vous n'avez pas
47:25de ligne directrice dans le gouvernement.
47:27– Non, ça n'a pas été annoncé.
47:29– Mais si, ça a été annoncé, on va écouter.
47:31– Si chacun fait ce qu'il veut, c'est que ça n'a pas été annoncé.
47:33– Attendez, excusez-moi, ça a été annoncé,
47:35le Premier ministre d'ailleurs l'avait annoncé,
47:37donc je pense que…
47:39– Dans ce cas-là, il faut le sortir.
47:41– Ce dont je vous parle…
47:43– Michel Barnier avait annoncé ça,
47:45il faut qu'il sorte, j'entends d'abord son gouvernement.
47:47– Justement, ce dont je vous parle,
47:49c'est une question de conviction personnelle.
47:51Il ne s'agit pas d'aller prendre ses ordres
47:53chez le Premier ministre ou ailleurs,
47:55mais je le sais bien, c'est la raison pour laquelle,
47:57donc ce n'est bien pas un couac,
47:59c'est de savoir ce que l'on veut,
48:01où on défend l'état de droit,
48:03et je suis de ceux qui disent état de droit,
48:05ça veut dire qu'on considère les uns et les autres,
48:07sans pour autant être d'accord avec eux,
48:09où on dit effectivement, on ne participe pas à cela.
48:11– Jacques, 10 secondes.
48:13– Les choses en face,
48:15ce n'est pas un couac,
48:17c'est une idéologie ambiante
48:19chez certaines personnes,
48:21et ça c'est grave.
48:23– C'est fini, c'est fini,
48:25oui absolument.
48:27– C'est fini pour aujourd'hui, très bonne journée.
48:29– On a parlé de la responsabilité, non ?
48:31– Parlons vrai.