Les Vraies Voix avec Arnaud Benedetti, fondateur du Comité de soutien à Boualem Sansal, rédacteur en chef de la Revue politique et parlementaire.
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NewsTranscription
00:00Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:04Boalem Sansal restera derrière les barreaux.
00:06La justice algérienne vient de condamner l'écrivain à 5 ans de prison pour atteinte à la sûreté de l'Etat.
00:12Boalem est un homme âgé, il a 80 ans.
00:15Boalem est malade, il a un cancer.
00:17C'est comme si on le condamnait à mort.
00:19Boalem Sansal avait été arrêté en novembre dernier.
00:22Son pays natal lui reprochait des propos,
00:24affirmant qu'une partie du Sahara occidental, aujourd'hui algérienne,
00:28était historiquement marocaine.
00:29J'ai confiance dans le président Tebboune et sa clairvoyance
00:33pour savoir que tout ça n'est pas sérieux.
00:35Je ne mélangerai pas le destin de ce grand écrivain, de cet homme,
00:39et de ce citoyen aussi français, comme vous le savez,
00:41avec le reste du sujet sur lequel j'aurai l'occasion de m'exprimer.
00:45Boalem Sansal vient donc d'être condamné à 5 ans de prison en Algérie.
00:48Son avocat espère une grâce présidentielle du président Tebboune
00:52suite à sa condamnation pour avoir pris position en faveur du Maroc sur le dossier du Sahara occidental.
00:58Alors parlons vrai, est-ce que maintenant l'apaisement des relations entre les deux pays
01:02ne va pas se faire avec la grâce présidentielle du président Tebboune pour Boalem Sansal ?
01:06Et à cette question, 5 ans de prison pour Boalem Sansal,
01:09l'Algérie défie telle la France ?
01:11Vous dites encore et toujours oui à 92% !
01:14Vous voulez réagir ?
01:15Odélez-vous et attendez vos appels au 0826 300 300.
01:19Arnaud Bénédicte est avec nous, fondateur du comité de soutien de Boalem Sansal
01:22et rédacteur en chef de la revue Politique et Parlementaire.
01:25Merci d'avoir accepté notre invitation Arnaud Bénédicte.
01:28Philippe Bulger, suite de ce dossier.
01:32Je parle sous le contrôle évidemment de mon ami Arnaud.
01:36À la question de Sud Radio, paradoxalement je dirais que c'est peut-être le premier signe.
01:44C'est le deuxième, puisqu'il y avait déjà la déclaration du président Tebboune
01:51qui en excluant Bruno Retailleau mais en félicitant Emmanuel Macron
01:56donnait déjà un petit signe d'espoir.
01:58Là, je n'ose pas penser qu'une justice aux ordres qui entend des rédictions de 10 ans
02:06et qui édite une peine de 5 ans, donc la moitié,
02:12ne donne pas bizarrement un autre signe d'espoir.
02:17Je crois que depuis quelques jours, on parle de possibilité à la fin du ramadan que sais-je
02:24d'une grâce présidentielle et j'ose croire, pour concéder quelque chose à l'espoir,
02:31que c'est ce qui va se passer parce que ça n'est pas pour rien qu'il a 5 ans.
02:37Il y avait même eu un signe avant et Arnaud Bénédicte pourra le confirmer
02:41puisque je l'avais entendu sur Sud Radio.
02:43Arnaud avait été surpris de la rapidité avec laquelle la réquisition de 10 ans était déjà tombée.
02:47Alors, tout le monde avait dit que 10 ans, c'est le condamné à mort.
02:49Sauf que cette rapidité, déjà, donnait l'impression que le dialogue était restauré
02:54entre Tebboune et Emmanuel Macron.
02:57Donc, peut-être que cette grâce va intervenir assez vite.
03:01La façon dont Tebboune a dit que je n'ai qu'un interlocuteur, c'est le président de la République française
03:05montrait déjà que les liens étaient forts.
03:07Et puis, il y a peut-être un volet politique là-dedans.
03:09Peut-être que le silence assourdissant du président de la République sur l'affaire Boilem-Sensal
03:15a obligé et Rotaillot notamment en tête et d'autres ministres à sortir du bois
03:20et à se laisser piéger dans une impasse.
03:22C'est-à-dire qu'en réalité, peut-être que le dialogue entre Tebboune et Macron est ancien
03:26et que déjà cette issue était prévisible pour les deux chefs d'État.
03:30Et que du coup, ceux qui ont avancé trop vite en demandant la suppression de l'accord de 1968
03:37se sont tombés peut-être dans un piège politique.
03:39Mais je veux rester sur le volet humanitaire, évidemment.
03:41Cinq ans, c'est encore beaucoup s'il n'y a pas de grâce.
03:43Parce que quand on est malade et qu'on a 80 ans, c'est presque une condamnation.
03:47Vincent Desportes.
03:48C'est exactement vrai. Je pense qu'à cinq ans, il est effectivement condamné à mort.
03:52Moi, je constate une nouvelle fois qu'on est bien entré dans un monde de rapports de force
03:57et qui ne montre pas sa force, ne parvient à rien.
04:00C'est quelque chose qui est regrettable, mais que tant la diplomatie française
04:04et les petits Français doivent comprendre, en particulier avec l'Algérie.
04:08Il faut être fort et ne pas hésiter à prendre les sanctions qu'on connaît
04:12si, effectivement, on n'a pas de grâce.
04:15Arnaud Benedetti.
04:16Je rappelle que vous êtes fondateur du comité de soutien à Boilem Sansa,
04:19les rédacteurs en chef de la revue politique et parlementaire.
04:22Dix ans de réquisition, cinq ans de condamnation.
04:24Est-ce que c'est la riposte graduelle algérienne ?
04:28En tout cas, ce qui est clair, c'est que c'est un verdict
04:31qui apparaît largement en deçà du réquisitoire, du procureur.
04:38Nous, c'est vrai, on l'avait dit la semaine dernière,
04:41l'accélération nous incitait quand même à avoir une ouverture de porte très légère.
04:49Mais bon, on peut faire l'interprétation et nous, on peut y croire, en l'occurrence, évidemment.
04:54C'est-à-dire que dans quelques jours, le président Tebboune décide de gracier Boilem Sansa.
05:01Mais soyons très prudents, parce que d'abord, le régime algérien nous a habitués
05:07à des retournements qui sont assez coutumiers.
05:11Donc, je crois qu'il faut être extrêmement réservé pour l'instant.
05:15Et maintenir la mobilisation et considérer surtout, et nous, c'est notre point de vue,
05:20que déjà cinq ans, c'est cinq ans de trop.
05:22Donc, ça, c'est une première chose.
05:25Deuxième chose également, c'est que, si vous voulez, la réalité de cette affaire,
05:32c'est que le rapport de force continue malgré tout à exister entre la France et l'Algérie.
05:38Et que, moi, je pense qu'in fine, la fermeté qui a été exprimée par certains membres du gouvernement
05:46nous a aidés, malgré tout.
05:48C'est-à-dire que la position qui a consisté, malgré tout, au sein du gouvernement,
05:52à infléchir la ligne qui était la ligne sur le tout diplomatique dans la discrétion,
05:57ce qui était la ligne défendue dès les premiers jours après l'arrestation de Boilem,
06:02a montré ses limites, pour toutes les raisons que l'on sait.
06:05L'avocat n'a pas eu son visa, Boilem n'a pas eu le droit à la protection consulaire, etc.
06:11Et que, in fine, qu'on le veuille ou non, c'est le moment où une autre voix un peu plus ferme s'est exprimée,
06:18que le gouvernement algérien a commencé quand même un peu à bouger.
06:21Alors, ils ne le reconnaîtront pas, mais je crois qu'en fait, in fine,
06:25les deux jambes, la jambe de la négociation et la jambe de la fermeté dans cette affaire,
06:29même s'il n'y a pas de stratégie derrière, sont utiles pour avancer et pour permettre la libération de Boilem.
06:37Il y a quand même un autre aspect sur lequel je veux insister, c'est qu'il faut se méfier,
06:42il faut que cette libération soit sans condition, je m'explique.
06:45C'est que les Algériens sont coutumiers du fait de pratiquer un certain nombre de grâces
06:50et d'assortir cette grâce de ce qu'ils appellent une ISTN.
06:55Alors, qu'est-ce que c'est une ISTN ? Dans le langage des acronymes algériens,
07:00c'est une interdiction de sortie du territoire national.
07:05Donc, nous, on restera extrêmement vigilants s'il y a grâce,
07:10c'est bien évidemment que cette grâce ne soit pas assortie là, de cette condition.
07:15On a un certain nombre de cas de franco-algériens qui ont été condamnés
07:21et qui n'ont pas pu ensuite sortir du territoire et qui sont toujours aujourd'hui bloqués en Algérie.
07:27Donc, il faudra quand même faire très attention aussi à cet aspect-là,
07:30si demain une grâce a été prononcée par le Président Tribunski,
07:34ce qui à ce stade n'est pour l'instant pas fait.
07:36Arnaud Benedetti, une question un peu cash, il est prisonnier ou c'est un otage aujourd'hui ?
07:43Pour nous, on a toujours dit qu'il était un otage.
07:46Il est un otage, oui, il est un otage.
07:48Parce que, si vous voulez, les motifs sur lesquels il a été arrêté sont des motifs fantasmatiques.
07:54Qui peut penser un seul instant que Boalem Sansal met en danger la sécurité du territoire algérien ?
08:00Qui peut penser que Boalem Sansal est un espion ?
08:03Parce que c'est ça, à la solde de puissance étrangère.
08:06Parce qu'il déjeune de temps à autre quand il est à Paris avec l'ancien ambassadeur de France,
08:12Xavier Driancourt, parce qu'il a des liens avec des anciens diplomates français.
08:16Il serait un agent algérien au service de la France.
08:23Personne, tous ceux qui connaissent Boalem, ne peuvent que considérer ses motifs comme des motifs totalement fantaisistes.
08:31Donc, Boalem Sansal est l'otage aujourd'hui parce que, tout simplement, il est libre de son expression.
08:37Il a critiqué la ligne politique du régime algérien.
08:39Et surtout, il a été arrêté parce qu'il s'est rendu un Algérie au moment où la situation entre la France et l'Algérie
08:47ne cessait de se tendre à cause de l'évolution diplomatique de la France sur le dossier du Sahara occidental.
08:54Et donc, oui, il est l'otage.
08:56Et il est aussi, malheureusement, l'otage des tensions entre la France et l'Algérie.
09:00Philippe Bilger.
09:01Arnaud Benedetti, j'ai bien entendu ce que vous avez dit sur l'utilité tout de même de la punacité ministérielle.
09:10Mais est-ce qu'au fond, on ne voit pas la traduction de ce qu'on évoquait ?
09:14C'est-à-dire que le président Macron s'occupait quasiment et exclusivement du sort de Boalem Sansal,
09:22tandis que les ministres avaient en charge le problème des OQTF.
09:27Finalement, cette double démarche a une sorte de validation, non ?
09:32Je n'en sais rien.
09:34Moi, je ne sais pas ce qu'a fait Emmanuel Macron depuis quatre mois.
09:38Je n'ai aucune information.
09:40J'imagine, en effet, qu'il y a des contacts.
09:42On a des contacts avec la cellule diplomatique de l'Élysée.
09:46Mais ce qu'on savait quand même, c'est que pendant un grand laps de temps, quasiment jusqu'à il y a quinze jours,
09:53les contacts étaient réduits à la plus simple expression entre, en tout cas, l'Élysée et la présidence algérienne.
10:02Cela ne veut pas dire qu'il y avait d'autres voies qui pouvaient travailler de manière parallèle
10:07à essayer de nouer un dialogue et d'essayer de trouver une solution.
10:11Mais, si vous voulez, je ne veux pas surinterpréter aujourd'hui ce qui est en train de se passer.
10:17Ce qui est sûr, c'est qu'il y a une évolution.
10:20Cette évolution, elle est liée aussi au fait que si la France s'est occupée de Boilem Sansalle,
10:26je ne dis pas ça pour saluer le travail du comité de soutien que l'on a fondé avec plusieurs de nos amis,
10:33c'est parce qu'on a fait pression sur les politiques français pour qu'ils n'oublient pas Boilem Sansalle.
10:39C'est très important, je crois, et c'est essentiel dans ce genre de combat.
10:42Après, je pense qu'encore une fois, le discours de fermeté est loin d'être inutile vis-à-vis des Algériens.
10:48Éric Revelle et Vincent Leporte.
10:50Si je suis le raisonnement de Philippe Bilger, si l'EU ou l'Émini sont occupés des OQTF
10:56et que l'Élysée, voire le Quai d'Orsay, sont occupés de Boilem Sansalle, même récemment,
11:03et Arnaud a raison, il faut rester extrêmement prudent,
11:06il y en a peut-être un qui va gagner et un qui va perdre.
11:09Parce que les OQTF, on les a toujours, on n'arrive toujours pas à les expulser en direction de l'Algérie,
11:14alors que le président de la République est peut-être sur le point,
11:17ça aurait été aussi son travail de fond, et peut-être de Jean-Noël Barrault,
11:21de mise à faire étrangère, d'obtenir une grâce.
11:22Donc si c'est ça, je remets sur la table, même si ce n'est pas l'essentiel, le côté volet politique,
11:28pour Bruno Retailleau, ça peut être une impasse assez forte,
11:33mais on constate d'une certaine faiblesse et d'un certain échec, quand même.
11:36– Réponse courte, parce qu'après, c'est Vincent Dépense qui va vous poser une question.
11:40Arnaud Benedetti.
11:44Arnaud ?
11:45– Oui, oui, j'entends.
11:47– Une réponse courte pour Éric Revelle.
11:49– Non mais je n'ai pas entendu la question, je suis désolé, je vous entends,
11:52mais Philippe, je n'ai pas entendu la question.
11:55– Vous pouvez synthétiser, Éric, votre question.
11:57– Non mais je disais que si je suis le raisonnement de Philippe,
11:59les OQTF d'un côté pour Retailleau et Boilem Sansalle de l'autre
12:03pour la diplomatie française du chef de l'État,
12:05il risque d'y avoir un vainqueur et un vaincu.
12:08– Oui, alors après, évidemment, ce qui est sûr,
12:10c'est que les Algériens connaissent très bien le fonctionnement de la vie politique,
12:14et ils jouent là-dessus aussi, également.
12:17Mais on peut aussi, j'allais dire, inverser l'interprétation que fait Éric,
12:25en considérant qu'aussi, malgré tout,
12:27l'infléchissement du discours, en tout cas d'une partie du discours gouvernemental,
12:31a été utile, peut-être, et on verra encore une fois,
12:34dans la solution du problème Sansalle.
12:36– Vincent Despentes.
12:37– Alors, moi, ce qui me semble, c'est que l'affaire des OQTF
12:40est aussi importante que celle de Boilem Sansalle,
12:43et qu'il ne faudrait pas que, effectivement, lâchons sur l'un,
12:46on soit obligés d'abandonner sur l'autre.
12:49Alors, qu'est-ce que vous pensez-vous, Arnaud Benedetti, de cette affaire-là ?
12:52Et ne pensez-vous pas que si jamais, effectivement, il y a grâce,
12:55il faut absolument continuer à pousser les feux sur l'affaire des OQTF,
12:59qui est insupportable pour tout le monde, pour les Français,
13:04pour la sécurité des Français ?
13:06– Non, mais de toute façon, Boilem Sansalle est aussi, j'allais dire,
13:09un levier pour les Algériens, pour faire pression sur les Français.
13:13Tout le monde en est convaincu, en l'occurrence,
13:16et c'est pour ça aussi qu'il a été vraisemblablement arrêté,
13:19pas seulement, mais c'est une des raisons.
13:21Après, si vous voulez, nous, en tant que comité de soutien,
13:23notre objectif immédiat, là, à courte échéance,
13:28c'est de faire en sorte qu'un homme de 80 ans, qui est malade,
13:31qui est dans une prison, puisse sortir et revenir se soigner,
13:34notamment dans son autre pays, qui est la France.
13:36C'est principalement la mission qui est la nôtre.
13:39On parlera ensuite des relations franco-algériennes dans un second temps.
13:44– On part au 0826-300-300, direction Oloron-Sainte-Marie.
13:48Rebonsoir Fabrice.
13:50– Rebonsoir.
13:51– Alors, qu'est-ce que vous en pensez ?
13:53Est-ce que, pour vous, l'Algérie défie la France
13:55avec cette peine de 5 ans pour Boilem-Sensal ?
13:58Ou est-ce que c'est un geste d'apaisement comme 10 ans avait été demandé ?
14:04Fabrice ?
14:06– On l'a perdu.
14:07– On l'a reperdu, il y a un problème de liaison avec les Pyrénées.
14:09Qu'est-ce qu'il veut réagir, Philippe Bilger ?
14:12– Moi, je continue à dire ce que j'ai soutenu tout à l'heure,
14:17que c'est tout de même un signe d'apaisement.
14:19Et Arnaud Benedetti ne nous a pas contredit.
14:23– Arnaud Benedetti, est-ce qu'on a des nouvelles de lui,
14:26sur son traitement, sur la façon dont il est traité sur place ?
14:30– Depuis le début, Boilem-Sensal fait des allers-retours
14:32entre la prison, l'hôpital, l'hôpital, la prison,
14:35ce qui quand même ne constitue pas les meilleures conditions
14:37pour soigner quelqu'un qui est malade et qui a 80 ans.
14:40Ce que l'on sait, c'est que, apparemment,
14:42les échos que j'ai eus encore ce matin d'Alger,
14:46c'est que l'apparence physique qui était la sienne,
14:49tant il y a une semaine qu'aujourd'hui, lors de l'audience du verdict,
14:54laissait supposer qu'il n'était pas en trop mauvaise forme,
14:58compte tenu de la situation qui est la sienne,
15:00ce qui est sûr, c'est qu'il est psychologiquement très fort,
15:02et qu'il est très combatif, il l'a démontré,
15:05il a refusé, malgré les pressions des Algériens, de récuser Zimré,
15:10il a récusé ses avocats algériens,
15:12considérant qu'ils étaient aux ordres du pouvoir,
15:14et il s'est défendu tout seul, je le rappelle,
15:17dans un procès totalement talinien, jeudi dernier,
15:21refusant notamment l'avocat qu'on voulait lui commettre d'office.
15:26Donc, ça veut dire qu'il est dans un état d'esprit très combatif,
15:29avec une grande énergie, et ça, c'est d'une certaine manière rassurant.
15:33Mais est-ce qu'il a de la famille sur place en Algérie,
15:35qui pourrait être inquiétée ?
15:36Il a son épouse, qui est retournée en Algérie,
15:39pratiquement quelques jours après qu'on ait appris son arrestation,
15:44elle est sur place.
15:45Je crois qu'il faut surtout la préserver et la protéger,
15:47parce que l'environnement et l'écosystème algérien sont très compliqués.
15:50On a retrouvé Fabrice.
15:52Alors, Fabrice ?
15:53Oui, on va y arriver.
15:55Alors, qu'est-ce que vous en pensez ?
15:57C'est une provocation ?
15:58C'est-elle nous défie ?
15:59L'Algérie, qu'est-ce que vous en pensez ?
16:01Moi, j'ai un petit peu peur.
16:06Je suis ravi, si il y a une solution, évidemment.
16:09Ce que je ne voudrais pas, c'est que Boalem Sansal n'étant plus otage,
16:14que ce ne soit pas la France qui le devienne otage de l'Algérie,
16:16par rapport aux OQTF.
16:20Moi, c'est ce qui me fait un petit peu peur, par rapport à ça.
16:24À cela, je rejoins un petit peu l'analyse d'Eric Reuven, justement.
16:29Et je me dis, est-ce qu'on ne va pas le payer cash ?
16:31Bon, voilà.
16:32Attendons et voyons.
16:34C'est la question, ça ?
16:36Est-ce que finalement, les relations avec l'Algérie peuvent s'apaiser ?
16:41C'est une vraie question, ça ?
16:43Une question qui dure depuis 63 ans, et l'indépendance, en fait.
16:46Est-ce que cette repentance,
16:48est-ce que le fait que la France ait encore besoin et nécessité de s'excuser,
16:53est-ce que finalement, Arnaud Benedetti, est-ce qu'on en finira un jour ?
16:58Moi, je ne suis pas du tout favorable à la repentance,
17:00d'autant plus que j'ai des origines de l'autre côté de la Méditerranée.
17:03Donc, si vous voulez, la repentance me paraît être une mauvaise politique.
17:06Et d'ailleurs, si je constate les résultats de cette politique de repentance,
17:11qui a quand même été la politique dominante d'Emmanuel Macron dans sa relation avec l'Algérie,
17:15le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle n'a pas eu beaucoup de résultats.
17:19Donc, je crois qu'en effet, il faut aujourd'hui penser à l'avenir,
17:22essayer d'avoir une relation apaisée avec les Algériens,
17:25mais ne pas tomber dans les pièges mémoriels et dans la guerre mémorielle
17:28qu'ils ne cessent de conduire,
17:30tout simplement déjà pour échapper à leurs propres responsabilités
17:34dans les échecs de leur politique depuis, malheureusement,
17:37comme l'a dit Philippe David, depuis 1962.
17:39Merci beaucoup en tout cas, Arnaud Benedetti,
17:41d'avoir été avec nous, un fondateur du comité de soutien de Boilem Sansalle,
17:44rédacteur en chef de la revue politique et parlementaire.
17:47Vous êtes bien entendu le bienvenu, quand vous voulez, à Sud Radio, autour de cette table.
17:51Je dis ça, je dis rien, je laisse ça comme ça, vous faites comme vous voulez.
17:54Vous restez avec nous dans un instant, le qui-sait-qui qui l'a dit avec Fabrice
17:58et nos vrais voix du jour. Vous êtes prêts, mon cher Fabrice ?
18:01Prêt, prêt, prêt, sur les tapping blocks !
18:04Pas bien, on revient dans un instant, on fait une petite pause.
18:06A tout de suite, c'est les vraies voix jusqu'à 19h.
18:08Sud Radio, votre avis fait la différence.
18:11Oui, bonjour Sud Radio, merci de votre émission,
18:14de donner la parole au territoire sur les campagnes.
18:17Sud Radio, parlons vrai.