• avant-hier
Les Vraies Voix avec Jean Garrigues, historien spécialisé dans l’histoire politique, président de la Commission internationale d’histoire des assemblées.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a

##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-11-28##

Category

🗞
News
Transcription
00:00Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:04La menace d'une motion de censure du gouvernement Barnier,
00:08j'ai l'impression qu'on en est à l'épisode 212 d'un feuilleton
00:13qui a commencé au moment de la nomination de ce gouvernement Barnier.
00:17Aujourd'hui, en l'état, vous ne censurez pas le gouvernement,
00:20vous attendez les réponses de Michel Barnier.
00:23Oui, nous attendons les réponses de M. Barnier tout en l'alertant
00:26sur le fait que son gouvernement prend une très mauvaise direction.
00:29Nous avons évoqué tous les sujets qui sont des sujets d'importance,
00:34mais le Premier ministre m'est apparu en même temps courtois
00:39et campé sur ses positions.
00:43Pour la première fois, plus de la moitié des Français, 53%,
00:47souhaitent une censure du gouvernement Barnier
00:49selon la balise IFOP fiduciale pour Sud Radio.
00:51C'était 53%, mais dans l'autre sens la semaine dernière.
00:54L'ORN pourrait bien voter avec la gauche en cas de 49.3% sur le budget.
00:58Gérald Darmanin appelle d'ailleurs à faire des compromis
01:01avec le Rassemblement National.
01:02Alors parlons vrai, est-ce que l'ORN va appuyer sur la gâchette de la censure ?
01:07Ou est-ce que des diabolisations obligent ?
01:10Il ne va pas censurer le gouvernement.
01:12Et à cette question, le gouvernement Barnier est-il en sursis ?
01:15Vous dites oui à 90%.
01:17Voulez réagir le 0826 300 300.
01:20Avec nous, Jean Garry, historien et président
01:24de la Commission internationale d'histoire des assemblées.
01:27On va déjà faire un tour de table des vrais voix.
01:29Philippe Bilger.
01:30Alors dans l'interrogation formulée par Sud Radio,
01:34en ce qui me concerne, je vois deux sujets sur lesquels je vais parler très rapidement.
01:41Le premier, c'est l'attitude de Gérald Darmanin.
01:44Elle n'est pas complètement étrangère à ce qu'il a d'une certaine manière toujours pensé.
01:50Il y a un mélange de sincérité chez lui
01:53lorsqu'il souhaite qu'on tienne compte de certaines revendications du Rassemblement national.
01:59Et bien sûr, il y a du calcul électoral par rapport à ses ambitions électorales
02:06et par rapport surtout à ce qu'il veut créer de distance avec les futurs adversaires peut-être de 2027.
02:15Le second argument, moi, je crois qu'on commence un petit peu à en avoir assez.
02:21Je veux dire, hier, c'était l'absence de censure.
02:25Et puis on aboutit maintenant aujourd'hui à plutôt la probabilité d'une censure.
02:31Cela devient véritablement de l'ordre du supplice chinois.
02:36Il me semble que les citoyens aujourd'hui ont besoin d'une netteté.
02:41Qu'on sache s'il y a une épée de Damoclès qui la tient, qui va la subir.
02:47On ne peut plus durer comme ça d'une manière un petit peu absurde.
02:51— Loïc Guin. — Objectivement, de manière un peu rationnelle, vous avez raison,
02:56on a un gouvernement qui est fragile, à l'évidence.
03:00Il l'est institutionnellement, il l'est dans les idées, il l'est dans sa composition.
03:03On a un chef de l'exécutif qui est, si je dis hors-sol, je pense pas être excessif,
03:08qui ne contrôle plus rien, qui lui-même a déclenché la tempête
03:11dans laquelle finalement il est en train de se faire un peu emporter.
03:13— Avec la dissolution. — Avec la dissolution.
03:15C'est pas nécessairement une bonne nouvelle pour le pays.
03:18Alors mieux vaut pas de voix qu'une mauvaise voix.
03:20Pas de voix du tout n'est jamais très bon pour une nation
03:23quand elle doit se faire représenter, au moins sur le plan international,
03:26en Europe comme ailleurs.
03:27— Nicolas Corato, dont on va entendre la voix.
03:29— Oui, non mais moi je pose une question mais j'ai pas la réponse.
03:32Est-ce que les choses ne se précisent pas et ne s'accélèrent pas tout simplement
03:36parce que depuis le réquisitoire au procès du Rassemblement national,
03:41le Rassemblement national se pose désormais la question
03:44de l'opportunité d'accélérer la crise institutionnelle
03:47pour précéder l'éventuelle crise judiciaire et politique
03:51qui viendrait d'une condamnation à l'inéligibilité de Mme Le Pen
03:55avec, pardon, exécution provisoire.
03:59Et qu'on a compris quand même le changement de pied du Rassemblement national
04:05depuis ce réquisitoire.
04:06Subrepticement, la question de la censure est devenue quasiment prioritaire
04:11alors qu'elle était quand même assez retenue jusque-là.
04:13Donc quelles sont les réelles intentions du Rassemblement national
04:17et jusqu'où ira-t-il ?
04:19— Jean Garry, est-ce que vous pensez que le revolver est seulement dans la main
04:23du Rassemblement national ou qu'il peut y avoir un sauveur qui pourrait être,
04:26je sais pas moi, l'EPS ?
04:29— Écoutez, j'en doute si l'on en croit les dernières déclarations de François Hollande
04:34et surtout cette espèce de soumission électoraliste,
04:40puisque c'est du pur électoralisme des socialistes
04:44à la stratégie de chaos, en fait, qui est celle de Jean-Luc Mélenchon
04:49et de la France insoumise.
04:51Donc il m'apparaîtrait quand même étonnant de voir les socialistes
04:56sauver le gouvernement Barnier.
04:58Ce que je déplore, parce que dans la conjoncture actuelle,
05:02et sans aller jusqu'au scénario à la grecque,
05:05il me semble que remettre de la crise dans la crise,
05:10renverser le gouvernement Barnier à l'heure actuelle,
05:13ce ne serait pas quelque chose de très positif
05:16pour l'image de la France à l'étranger,
05:18pour l'image de la France face à ses créanciers, notamment,
05:22et je crois que ce ne serait vraiment pas une très bonne nouvelle.
05:26Je souscris d'ailleurs totalement à ce qui vient d'être dit,
05:29notamment par rapport au calendrier
05:32et par rapport à cette synchronicité surprenante
05:36entre le durcissement des positions du Rassemblement national
05:41et le fameux réquisitoire du procès,
05:43qui n'était pas prévu, qui n'était pas attendu.
05:46On a vu d'ailleurs de quelle manière Marine Le Pen
05:48a été un peu bouleversée par ce réquisitoire.
05:53Je ne pense pas d'ailleurs qu'il sera appliqué jusqu'au bout,
05:56mais je ne suis pas prophète et Philippe Bidjerre
05:59aurait une sensibilité plus fine que la mienne là-dessus.
06:02Mais simplement, moi je pense que cette radicalité qu'on nous présente
06:08comme venant de la base des électeurs du Rassemblement national,
06:12elle peut amener à une motion de censure.
06:15Je disais tout à l'heure que je n'y croyais pas,
06:17mais c'était un peu une forme de provocation.
06:20Elle peut amener à une motion de censure,
06:22mais la vraie question c'est de savoir si cette motion de censure
06:25sera un bon calcul pour Marine Le Pen.
06:28Est-ce que ce sera pour elle se créditer vis-à-vis de son électorat,
06:33ou est-ce que ce sera par rapport à l'électorat de la droite modérée,
06:38l'électorat d'un Gérald Darmanin dont elle a besoin pour gagner l'élection de 2027,
06:43est-ce que ce ne sera pas justement une forme de rupture
06:46qui montrera qu'au fond la dédiabolisation a ses limites
06:51et que le chaos c'est le Rassemblement national qui l'aura suscité.
06:55Je pense qu'on est actuellement dans une forme de balance,
07:00d'hésitation aujourd'hui au sein du Rassemblement national,
07:04mais ce sont eux effectivement qui ont les clés de la motion de censure.
07:09Philippe Billiger vous quiette la pitié de la politique française d'après Jean Garry.
07:13Mon cher Jean, est-ce que sur votre dernière observation,
07:17est-ce qu'il est convable qu'on impute le chaos au Rassemblement national
07:22alors qu'il y a une forte majorité de citoyens
07:25qui comprend bien qu'en réalité c'est la dissolution qui l'a profondément créée ?
07:32Mais je voudrais vous questionner sur le point suivant.
07:36C'est faux.
07:37C'est vrai.
07:40Non, c'est partiellement faux.
07:45Mais ma question était différente.
07:49Je voulais vous demander comment, avec ces troubles parlementaires,
07:54on peut articuler cette demande qui apparemment devient un peu majoritaire
08:02de démission du président de la République.
08:05Comment vous voyez l'articulation entre ces deux démarches ?
08:11Alors, ce qui est sûr, pour revenir là aussi, j'ai fait un peu de provocation,
08:16c'est évident que la dissolution au soir des élections européennes
08:21a été le premier élément de trouble, de chaos dans notre vie politique.
08:27Mais je rappelle malgré tout que ce n'est pas Emmanuel Macron
08:31qui a tenu la main des électeurs qui ont choisi de constituer
08:36une Assemblée nationale inédite sous la Vème République,
08:39totalement contre-intuitive par rapport à ce qu'est la Vème République,
08:44c'est-à-dire une Assemblée divisée en trois,
08:46dans lesquelles aucune des trois parties ne veut travailler avec l'autre.
08:49Ça, ce n'est pas de la faute d'Emmanuel Macron, c'est la démocratie,
08:52c'est le jeu de la démocratie.
08:54Et c'est quand même malgré tout, c'est ça fondamentalement
08:57qui jette aujourd'hui la France dans le chaos.
08:59Pourquoi ? Dans le chaos politique.
09:01Pourquoi ? Parce que nos élus, de toutes sortes d'ailleurs,
09:05n'ont pas compris que dans une situation comme celle-là,
09:09il fallait changer, il fallait changer de comportement.
09:12On n'est plus dans un système majoritaire.
09:15Il faut essayer des compromis.
09:17Il faut essayer de trouver, comme l'ont fait les hommes de la Troisième
09:20ou de la Quatrième République, et parfois avec succès,
09:23il faut essayer de trouver des solutions.
09:25Alors sur la deuxième interrogation, évidemment,
09:28sur l'hypothèse de la démission du Président de la République,
09:33au cas où cette motion censure aboutirait à la formation
09:39d'une nouvelle majorité, éventuellement,
09:42certains disent que ça pourrait être soit un gouvernement technicien,
09:46ça pourrait être un gouvernement qui serait un peu plus déporté vers la gauche.
09:50Je n'y crois guère, puisque les socialistes sont toujours
09:53dans la même stratégie d'alliance avec la France insoumise.
09:56Bref, un autre gouvernement ne manquerait pas d'être censuré
10:00dans un délai assez bref.
10:03Et l'on se dit, dans ce cas-là, qu'on entrerait vraiment
10:07dans une crise de régime.
10:09Là, ce ne serait même plus une crise parlementaire,
10:12une crise politique, ce serait une crise de régime,
10:15et que la solution la plus, comment dire, logique et conforme
10:20à l'esprit de la Ve République, ce serait d'en appeler à nouveau au peuple,
10:25et donc la démission d'Emmanuel Macron et une nouvelle élection présidentielle.
10:31Mais je pose quand même la question, d'abord, je ne suis pas du tout sûr
10:35que Emmanuel Macron soit dans cette disposition d'esprit,
10:38ça c'est la première chose, mais ça le regarde.
10:40Mais je ne suis pas du tout sûr non plus que la France ait besoin de ça,
10:44je le répète, dans la conjoncture actuelle,
10:47et donc que l'opinion publique soit véritablement,
10:50même si des sondages disent le contraire, soit prête à cette démission.
10:55Le sujet fait beaucoup réagir au 0826-300-300.
10:58Déjà, notre vraie voix du jour, Frédéric Darcachon, qu'est-ce que vous en pensez ?
11:02Le gouvernement étant sursis, pour vous, il va tenir ?
11:05Je pense, de toute façon, il est souhaitable, dans l'état actuel, qu'il tienne,
11:11parce qu'on ne peut plus s'amuser comme ça.
11:14Je pense que la situation, même si elle est un peu noircie,
11:17avec cette histoire de prêt à la grecque et tout ça,
11:21malgré tout, on est quand même dans un foutu merdier, si on peut dire contraire.
11:26Donc il faudrait mieux qu'il tienne, parce qu'on soit au moins crédible quelque part.
11:32Je ne sais pas, au juste, ce qu'il y a derrière ça.
11:37Est-ce que c'est pour la démission de Macron ?
11:39Ça, je n'y crois pas trop. Je pense qu'il s'accrobutera dans la place jusqu'au bout.
11:44Donc on va encore faire un Médimélo.
11:46Derrière, vous avez Mélenchon, qui est là, prêt à tout détruire.
11:49Parce que là, c'est horrible.
11:52Moi, je pense qu'il faut... Je souhaite qu'il tienne.
11:55Vous voyez, c'est la vie de Jean Garrigue.
11:58Il y a quelque part cette espèce de dire, bon, s'il tient,
12:01il tiendra peut-être brin de ballon, mais au moins,
12:04on rassurera les marchés financiers et c'est bon pour la France.
12:07Nicolas Corato ?
12:08Oui, il y a des injonctions paradoxales.
12:10C'est vrai que quand on regarde les sondages,
12:13effectivement, il y a une sorte d'appétence ou d'appétit
12:15pour une éventuelle motion de censure du gouvernement Barnier.
12:19Et en même temps, les Français sont très inquiets
12:21sur la conjoncture économique, sur l'arrêt de la croissance,
12:26sur le retour du chômage, sur le freinage encore un peu plus
12:30de leur pouvoir d'achat.
12:32Et donc, c'est très ambivalent de regarder notre population,
12:35de nous regarder, nous, espérant d'une certaine manière
12:39une crise institutionnelle pour régler ce qui n'a pas été réglé
12:41par cette dissolution.
12:43Et puis, en même temps, s'apeurer ou s'inquiéter
12:46de ces effets sur notre vie quotidienne.
12:48Effectivement, je suis assez d'accord avec Jean Garrigue.
12:50C'est peut-être le pire moment pour déclencher
12:52ces crises institutionnelles qui peuvent devenir des crises de régime.
12:55— Un mot court, Loïc Guérin. On repart au 0826-300.
12:58Ça appelle énormément.
12:59— Très court. Juste sur un aspect, la démission du président de la République,
13:03si elle venait à arriver, on fait un peu de la politique fiction,
13:07le Parlement reste.
13:09Car l'article 12 ne permet pas de dissolution en l'été.
13:11— Et il ne peut pas être dissous par le prochain président.
13:13— Juste pour intégrer ça dans l'équation.
13:14C'est-à-dire que de toute façon, il y aura un gouvernement X ou Y,
13:17mais avec un Parlement à changer jusqu'à l'été prochain.
13:19— Jusqu'à septembre.
13:20Jusqu'à septembre.
13:21Parce qu'il peut dissoutre que le 7 juillet,
13:23mais on va pas voter le 7 août.
13:25Allez, direction Béziers. Bonsoir, Christian.
13:28— Eh ben bonsoir. Merci de me prendre au téléphone.
13:32— Avec plaisir. On vous écoute.
13:34— Oui. Moi, je me suis permis de téléphoner,
13:37parce que tout à l'heure, votre interlocuteur a donné un certain nombre d'affirmations.
13:43Quant aux responsabilités, je pense qu'il faudra juste rappeler
13:47que la première responsabilité, elle vient quand même de Macron,
13:51parce que c'est quand même lui qui a fait la dissolution et personne d'autre.
13:55— Oui, c'est ce que j'ai dit. C'est ce qu'a dit Jean-Garrick.
13:59— Oui, non, mais la création de la situation dans laquelle on est en train de vivre,
14:04elle est quand même signée Emmanuel Macron.
14:08Alors est-ce qu'il faut lui demander de partir à un moment
14:11ou est-ce qu'il faut lui demander un peu de réfléchir avant de parler ?
14:13Ce serait déjà une première des choses,
14:16parce qu'il nous amène à avoir des positions à l'étranger qui sont assez désagréables.
14:20Et on le ressent. Moi, je pars à l'étranger assez régulièrement.
14:23Les remarques concernant actuellement les Français,
14:26le gouvernement français et le président ne sont pas très agréables.
14:30Donc ça, c'est quand même un point qui est quand même très important.
14:34Maintenant, en ce qui concerne la notion de la motion de censure,
14:38je suis d'accord avec un de vos interlocuteurs,
14:41qui disait qu'effectivement, le RN joue un petit peu actuellement sur une corde raide.
14:48Est-ce que ce serait sérieux d'y sauter ? Je ne suis pas du tout convaincu.
14:51— De voter la censure, pardon, vous voulez dire. D'y sauter, ce n'est pas possible.
14:54— Pardon, excusez-moi. Je ne suis pas du tout convaincu.
14:56Je pense qu'aujourd'hui, laissons M. Barnier travailler un petit peu.
15:00Il a fait l'effort de prendre une place qui est quand même très difficile.
15:04Il a énormément de mérite parce qu'il essaie quand même d'arranger un peu tout le monde.
15:11Je crois que c'est un travail qui est très difficile.
15:14Il faut quand même considérer que c'est un monsieur qui est très respectable.
15:18— Merci, Christian. On apprend à l'instant que Michel Barnier veut sensiblement baisser
15:23les soins pris en charge pour les sans-papiers dans l'aide médicale d'État.
15:27Est-ce que c'est pas quelque part un geste qui serait fait en vue d'une non-censure du RN,
15:32en plus de l'électricité ? Là, ça donnerait quand même du grain à moudre. Jean Garrigue.
15:40— Surtout qu'il donne raison la ministre contre l'autre.
15:44— Oui. Non, mais ça paraît évident qu'il s'agit là de deux concessions au RN,
15:51c'est-à-dire d'un geste politique fort, en réalité, à la suite de l'entretien avec Marine Le Pen
15:57qui n'avait pas, semble-t-il, donné satisfaction. Il y a eu énormément d'aller-retour
16:04entre le RN et l'entourage de Michel Barnier, les équipes de Michel Barnier.
16:11Et manifestement, il y a des résultats. Et finalement, ça peut être, j'allais dire,
16:16du gagnant-gagnant pour les deux. Certes, pour Michel Barnier, il aura eu l'air de...
16:22Ce qui est la réalité objective, de devoir son maintien au RN. Mais il sera maintenu
16:30pour mener sa politique et pour ramener un peu de stabilité dans un paysage quand même chaotique.
16:36Et du côté du RN, ils seront ceux qui ont défendu les intérêts des citoyens
16:43et gagné ce pari en maintenant l'ordre, la stabilité, puisqu'ils n'auront pas voté la motion de censure.
16:50Alors je sais pas si c'est ce qui va se passer. Mais je le répète, a priori, ce serait pour moi
16:56actuellement du gagnant-gagnant.
16:59Jean Garry, vous avez pris un pari, c'est que Michel Barnier serait le 1er janvier, encore à Matignon.
17:05Philippe Bilger, votre pari ?
17:07Moi, je crois que c'est possible.
17:10Ah bah ça, vous vous mouillez. Donc vous dites oui. Nicolas Corato, il y sera encore à Matignon.
17:15Michel Barnier, le 1er janvier prochain ?
17:18C'est une bonne question. J'oserais même dire que c'est souhaitable.
17:22D'accord. Et vous ?
17:24Je pense qu'il va rester aussi. Et l'information qui vient de tomber va, me semble-t-il, clairement dans ce sens-là.
17:29Va dans ce sens-là. Merci beaucoup à vous tous.
17:32Merci Jean Garry, historien spécialisé dans l'histoire politique.
17:35Président de la Commission internationale d'histoire des Assemblées.
17:39Merci beaucoup à Christian. Frédéric, vous restez avec nous. Vous êtes prêt pour le qui-c'est-qui ?
17:44Qui l'a dit ?
17:45Oh là là, je l'appréhende.
17:47Ne vous inquiétez pas.
17:49Je vais vous aider.
17:51Non, je ne le ferai pas, sinon il me lyncherait.
17:53Allez, on se retrouve tout de suite avec Les Vrais Voix.

Recommandations