Vendredi 28 mars 2025, retrouvez Romain Daubry (Consultant, Bourse Direct), Kevin Le Nouail (Directeur associé, Avant-Garde Family Office) et Bertrand Lamielle (Directeur, Portzamparc Gestion) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:00Chaque dernier vendredi du mois, nous dressons un grand tableau de bord des marchés pour
00:14vous apporter le maximum d'analyses sur le mois écoulé, le trimestre même peut-être.
00:19Ce sera l'occasion de revenir sur ce premier trimestre avec nos invités dans un instant
00:23et essayer d'éclairer un petit peu la suite, même si beaucoup de nuages encore à l'horizon
00:28avec la perspective de ce jour de libération et les éclaircissements attendus sur la
00:33politique tarifaire de l'administration Trump.
00:36Nos trois invités pour ce grand tableau de bord, Bertrand Lamiel, directeur général
00:40de Ports en Part Gestion, bonsoir Bertrand, Kevin Lenoir qui nous accompagne, directeur
00:44associé chez Avantgarde Family Office, bonsoir Kevin, et Romain Debray à nos côtés également
00:48ce mois-ci, consultant pour Bourse Direct et co-fondateur de l'atelier des options.
00:55Bonsoir Romain.
00:56Commençons Bertrand avec le graphique habituel désormais du match entre les indices actions
01:03américains et ceux de la zone euro.
01:06Alors on peut regarder les choses effectivement depuis le 1er janvier, on a beaucoup commenté
01:10la remontada des actions européennes qui s'est jouée sur les deux premiers mois de l'année.
01:15C'est vrai que quand on regarde le mois de mars spécifiquement, on voit plutôt une
01:19reconvergence des performances entre les deux zones.
01:22Oui, ce qui est notable c'est le revirement complet.
01:25Les Etats-Unis avaient repris de l'avance depuis un certain temps et là au tournant
01:30de l'année, renversement complet, ça se traduit aussi avec le dollar, donc pour l'investisseur
01:35européen c'est la double peine puisqu'il va perdre sur le sous-jacent S&P, Nasdaq, il
01:40perdra aussi sur le change, ce qui est assez rare dans l'histoire, donc on a vraiment
01:46le politique de Donald Trump, les Trump trades, c'est complètement essoufflé, et puis surtout
01:53c'est la techno en fait, les nuages continuent de s'amonceler sur la techno, on a eu par
01:58exemple le patron d'Alibaba, chez Microsoft quelqu'un s'est exprimé aussi en mode
02:04on a peut-être trop investi dans les hyperscales ou en tous les cas on va investir un peu moins
02:08vite que prévu et donc là forcément les analystes commencent à faire le travail et
02:12ils enlèvent des points de croissance un peu sur tout le segment et donc ça, ça touche
02:16tout ce qui était donc les hyperscales, les très gros centres de données, ça touche
02:23forcément les semi-conducteurs, tous ceux qui vont et tout dessus au niveau de la connexion
02:28et puis aussi tous ceux qui en avaient profité, type Schneider, Quanta, Prismian, qui étaient
02:35dans l'économie d'énergie, donc voilà tout ce qui est dans l'économie d'énergie.
02:39On a eu un réajustement de l'ensemble du thème IA, c'est ça ?
02:42Clairement, donc là il est plus que boudé, on a des retournements complets sur des dossiers
02:48qui sont passés en tendance baissière nette et là il n'y a pas photo, donc si on veut
02:53chercher des lueurs d'espoir ou des endroits où ça se passe bien, là où ça continue
02:58c'est les financières, là clairement banque et assurance et là des deux côtés de l'Atlantique
03:02le message il est le même, ça va très très bien sur ce segment-là, ça continue de monter
03:05et surtout ça se fait avec des niveaux de valorisation qui sont dans la lignée de ce
03:12qu'on a toujours eu en moyenne.
03:13Les résultats suivent quoi ?
03:14Les résultats suivent et donc autant sur les taux longs, il est compliqué de se faire
03:19une vision très nette parce qu'objectivement on se fait balader, c'est compliqué de voir
03:26une tendance, par contre ce qui est clair c'est sur la repentification, l'écart entre
03:30le 2 ans et le 10 ans, on était en écart négatif ce qui n'est pas bon, là on est
03:34repassé en écart positif, ça continue à croître et là pour le coup, ça c'est
03:38du fioul pour les banques et pour les assurances puisque pour les banques, jusqu'il y a très
03:43peu de temps, elles perdaient de l'argent quand elles octroyaient des prêts immobiliers,
03:46là enfin on peut espérer que ce moteur de croissance...
03:49La transformation ça y est, devient rentable pour le secteur bancaire.
03:54Ça s'allumait donc ça redonne des perspectives sur le secteur ce qui explique que ça continue
03:58à bien performer.
03:59Ce qui est intéressant, on voit bien sur votre graphe, la courbe bleue c'est évidemment
04:02la pente des taux en zone euro, celle en rouge la pente des taux américaine, on voit
04:08bien ce spike, enfin ce redressement assez violent de la pente de la courbe euro à compter
04:16de début mars, j'imagine que le plan allemand annoncé le 4 mars par Peter Schmerz a beaucoup
04:22joué dans ce mouvement-là.
04:23Parce que le revirement qu'on voit sur les actions, quelque part, c'est un peu la photo
04:27de ce qu'on voit aussi sur l'économie, on attendait une économie US en pleine forme.
04:32Bon ben là finalement les économistes ils sont en train d'enlever des points de croissance
04:35sur les US et à contrario, le revirement allemand sur le principe de pouvoir faire
04:39du déficit avec le plan de relance, le plan de relance sur la défense qui doit logiquement
04:44contribuer essentiellement aux valeurs de défense européennes, tout ça, ça a redonné
04:50de l'élan.
04:51Alors on le voit sur le plan fondamental, Kévin, ce ne sont que des enquêtes pour l'instant,
04:56vous avez pris le zoo comme baromètre d'anticipation des perspectives de croissance.
05:01En zone euro, par rapport aux anticipations de croissance aux Etats-Unis, là aussi on
05:08voit ce net redressement comparé des anticipations de croissance en zone euro par rapport à
05:13ce qu'on attend aux Etats-Unis désormais.
05:16Absolument, c'est assez flagrant effectivement, j'ai pris le zoo comme référence pour comparer
05:20les deux zones.
05:21Ce qui est assez fort effectivement c'est le spike, pour reprendre le terme, sur cet
05:25écart-là.
05:26Ce qui marque justement ce qui vient d'être dit, c'est-à-dire vraiment ce différentiel
05:29d'attentes sur les deux zones, à voir ensuite est-ce que c'était exagéré ou pas.
05:33On a évidemment beaucoup parlé de la déception ou en tout cas de la crainte sur la croissance
05:38américaine, sans aller déjà jusqu'à la récession, ça nous semble bien trop tôt
05:41et encore une fois, vu les chiffres du travail, on va encore s'en méfier, mais très clairement
05:46on voit déjà ici sur ce graphique un double effet, les effets de la politique de Donald
05:50Trump.
05:51Il y a des attentes effectivement qui sont non pas récessives mais qui sont clairement
05:53contractées.
05:54On a beaucoup parlé des services et ça vient d'être dit finalement par transparence ici
05:58et ça se voit déjà ici.
05:59En fait, Trump, de notre point de vue, a complètement cassé ou en tout cas modifié la dynamique
06:04de croissance aux Etats-Unis.
06:06Ça c'est très important parce que non seulement effectivement on a la guerre commerciale mais
06:09on a aussi l'effet de l'administration qui joue beaucoup aujourd'hui.
06:12Ça, ça se voit sur la consommation, ça se voit sur les services mais aussi dans la
06:15production industrielle.
06:16On voit déjà des contrats aujourd'hui qui sont remis en cause et à ce moment-là on
06:20a vraiment cet attentisme très fort du côté américain et à contrario effectivement dès
06:24lors qu'on parle d'un différentiel, l'Europe en tout cas est attendue beaucoup mieux effectivement.
06:28Le suspect éventuel ou en tout cas le responsable de cet écart-là, c'est effectivement l'économie
06:35allemande avec ce plan de relance dont on a largement parlé qui évidemment remet un
06:41petit peu l'Europe au centre du jeu et surtout, encore une fois, on n'est pas sur des niveaux
06:45qui sont des niveaux assez, j'allais dire, aussi dépressifs en termes d'attentes.
06:49Il faut se souvenir également qu'on se quitte l'année dernière sur globalement une quasi
06:54dépression sur l'Europe en se disant finalement tout est beau dans le monde sauf l'Europe.
06:58Et donc on va sûrement parler du niveau des marchés effectivement mais même au sens
07:02économique peut-être que les investisseurs ne s'y attendaient pas mais peut-être également
07:06que les consommateurs etc. ne s'y attendaient pas et on voit il y a une reprise du sentiment
07:10également européen qui est très intéressante.
07:12Il peut y avoir des effets quand même de diffusion ? On peut continuer d'avoir un peu
07:16de surprises positives sur l'Europe ?
07:19On peut vous dire oui, oui, c'est-à-dire notamment sur est-ce que le plan de relance
07:23il est réellement acté ? Vers quels services il se passe ? Mais n'oublions pas que le
07:27point de départ allemand il n'est pas le même que celui de toute la zone euro donc
07:30en réalité le point de diffusion il me semble assez limité.
07:33Ce qui pourrait de notre point de vue le relancer c'est encore une fois notamment des plans
07:38de relance à l'européenne et ça aujourd'hui il y a très peu évidemment de pays qui peuvent
07:43se le permettre si ce n'est passer sous bannière zone euro et ça le verrou n'a pas encore
07:47sauté de ce point de vue là.
07:48Mais l'échelle européenne, le plan est encore à construire et à perfectionner on
07:53va dire à l'échelle européenne quand bien même l'Allemagne a déjà décidé de sa
07:57propre expansion budgétaire ?
07:58Maintenant techniquement, enfin techniquement c'est vite dit parce que c'est un différentiel
08:01mais ce qui me paraît intéressant c'est qu'on le voit le retour à la moyenne également
08:04sur cet écart là, on peut s'en méfier parce qu'encore une fois l'avance prise aujourd'hui
08:09non pas économiquement parce qu'on est que dans les attentes, on le voit elle ne tient
08:12pas la route très longtemps aujourd'hui.
08:14Vous dites quand vous regardez la valorisation des marchés c'est ça ?
08:17Non non pardon, sur les croissances, ce qui est intéressant encore une fois c'est de
08:20considérer ici qu'on aura un découplage de croissances.
08:22C'est un peu hors normes quoi.
08:23C'est un peu hors normes et pour y rester en réalité sous ces attentes là il faudrait
08:27qu'il y ait un vrai découplage de croissances ce qui ça pour le coup n'est pas inédit
08:30mais est beaucoup plus rare que ce simple décrochage là.
08:33Oui et puis encore une fois sur la question tarifaire le choc est encore à venir et c'est
08:38un choc qui peut aussi largement annuler en partie l'enthousiasme généré par le plan
08:45de relance budgétaire en Allemagne.
08:47Sous un angle technique Romain, peut-être parlons de ce marché américain avec vous.
08:53Alors Pauline le notait dans son point bourse, on a une petite remontée du VIX aujourd'hui
08:59et puis il faut qu'on se pose des grandes questions visiblement sur un indice comme
09:03le S&P 500.
09:04Vous êtes venu avec un graphique trimestriel du S&P 500, une vue un peu dézoomée quand
09:09même de ce qui se passe sur ce marché américain.
09:11Oui parce que déjà c'était le moment de le faire mais surtout que le message est
09:15quand même assez inquiétant pour l'indice S&P 500 qui est en passe de valider une structure
09:23d'une configuration de bougie trimestrielle ce qui est quand même énorme d'avalement
09:27baissier.
09:28Un avalement baissier c'est la bougie, les quarts de prix du mois en cours qui est en
09:33train d'englober les quarts de prix du dernier trimestre de l'année 2024 et ça c'est un
09:37très mauvais message.
09:38Et trimestriellement c'est quelque chose d'assez rare, rarissime.
09:42Ce n'est pas un bon message du tout, psychologiquement ça se traduit de la façon suivante, les
09:47acheteurs avaient la main, ils la reprennent au début du trimestre, ils la conservent
09:51au début du trimestre et puis ce sont les vendeurs qui reprennent la main et on va terminer
09:53sous les niveaux précédents.
09:55Donc l'enjeu c'est de réintégrer le niveau au moins du point d'ouverture du dernier
10:01trimestre du précédent et c'est 5757 points, la réaction à l'inflation d'aujourd'hui
10:07c'est qu'on est en passe, il faudra voir ce qu'il en est lundi soir, peut-être aussi
10:12après la journée du 2 avril mais en tout cas on est en train de s'en éloigner, on
10:15s'en éloigne quand même nettement et cette configuration est en train d'être validée.
10:19Donc en haut de marché ce n'est pas un bon signal du tout, surtout en trimestriel encore
10:22une fois c'est assez rare, on peut le constater en mensuel de temps en temps, là il y a un
10:25vrai contre-pied, la grande phase de distribution sur les indices américains qu'on avait largement
10:30commenté se matérialise, se confirme, on s'attendait à une éventuelle stabilisation,
10:35ça n'est manifestement pas le cas pour l'instant et la confirmation de cet avalement
10:39baissier en trimestriel donne un message assez négatif pour les semaines voire mois à venir,
10:44peut-être la fin d'un grand mouvement haussier qui reste assez légitime aussi, il faut le
10:48dire, dans un marché qui a progressé pour l'SNP de 180% depuis ses points bas de 2020,
10:5280% depuis 2022, donc là j'ai zoomé à partir de 2022 et pour se donner des feuilles de
10:58route, des perspectives, on dit que la plupart des grands mouvements boursiers sont retracés
11:01de 50 à 60%, vous avez ici les retracements de Fibonacci, bien connu du marché, on a
11:06d'ailleurs déjà testé le 23,6, on a ensuite 38,20 qui mènerait plus bas et la cible 50 à 61%,
11:13ça donne une cible qui est entre 4005 et 4800 points sur le SNP, on n'a pas encore la figure
11:18de retournement qu'il indique mais la configuration encore une fois est de mauvaise augure pour les
11:25jours qui viennent. Et donc ça veut dire qu'effectivement, parce que la correction du
11:28marché américain, elle a été assez spectaculaire dans le sens où on fait un point haut le 19
11:33février et on baisse quasi en ligne droite jusqu'au 13 mars, ça s'est fait en 16 séances je crois
11:38précisément pour le SNP 500 qui a perdu 10% dans l'intervalle, le Nasdaq un peu plus encore,
11:45depuis le 13 mars on a semble-t-il marqué un point bas, on rebondit un petit peu sur les marchés
11:50américains mais vous dites le risque c'est que le point bas du 13 mars, on aille voir peut-être un
11:55peu plus bas dans le cas d'une figure qui se confirmerait. Il y a des chances que ce soit le
12:00cas, il faut dire aussi qu'en termes d'intérêts, il y a eu un comportement assez intéressant,
12:03les intérêts avaient été asséchés à la fin de l'année dernière sur les marchés dérivés,
12:09notamment sur les futures, on a enregistré pour la première fois à partir de la mi-février sur
12:16les futurs américains de la pression baissière, c'est-à-dire quand les indices ont baissé,
12:19le nombre de contrats futurs a augmenté, ça, ça faisait des mois qu'on n'avait pas vu ce genre de
12:23comportement, on a eu en revanche un mouvement de baisse qui s'est fait de façon un peu rapide
12:28mais assez canalisée en réalité qui a permis aux opérateurs de se couvrir, donc un ratio de couverture
12:32qui sur les indices américains a été relativement important, qui a amorti le mouvement de baisse mais
12:36une pression baissière, or on termine l'échéance trimestrielle de mars, le vendredi dernier,
12:41on l'a terminé avec un assèchement complet des positions, on avait presque 5 millions de
12:46contrats d'options ouverts sur le S&P au vendredi soir, au lundi matin il n'y en avait plus qu'un
12:51million 8, ça veut dire qu'il y a une absence de prise d'initiative et de transfert de position
12:58sur le nouveau trimestre qui est vraiment marqué, ça c'est un signal important, ça a été un peu le
13:02cas aussi du côté des futurs mais la main reste manifestement au vendeur, cet assèchement il se
13:07traduit quand même toujours avec pas mal de prudence et un ratio de couverture qui indique que les
13:11opérateurs restent quand même vigilants mais ne prennent pas beaucoup d'initiatives,
13:14donc on pouvait se dire, page blanche, on va réécrire quelque chose et la première semaine de
13:18cotation de ce nouveau trimestre sur les marchés dérivés indique que manifestement la main est
13:22toujours en vendeur et qu'on a du mal à même à rebondir, à stabiliser. On voit d'ailleurs avec le
13:26graphique du VIX, une vue hebdomadaire du VIX avec lequel vous êtes venu Romain, on voit
13:32effectivement cette baisse de la volatilité depuis une paire de semaines maintenant, avec une
13:41volatilité qui flirte désormais entre la zone de vigilance et d'optimisme tel que vous le définissez
13:46Romain, l'autre point qu'il faut noter sur ce graphique c'est qu'il y a un gap, qu'on vient de
13:52combler, qu'on a comblé en séance avec l'accélération, parce que si j'ai retenu un truc c'est que sur le
13:58VIX tous les gaps sont comblés et donc on pourrait s'attendre à des petits retours de volatilité,
14:03là il était avéré et la volatilité c'était honnêtement, elle passe au-delà de 20, donc on
14:09retourne en zone de vigilance, ça veut dire qu'on a des opérateurs qui sont encore une fois
14:15relativement prudents mais des piques potentielles de hausse de volatilité donc de baisse sur les
14:20marchés qui pourraient se confirmer avec encore une fois la main plutôt au vendeur, ce qui est
14:24intéressant de constater c'est qu'en Europe on n'a pas le même type de comportement, on a un intérêt
14:27qui était plutôt moellement à la main des acheteurs avec pas mal de prise de bénéfices sur les futurs
14:31et en revanche du côté des ratios de couverture, un optimisme assez inquiétant compte tenu de la
14:39configuration aux Etats-Unis, en Europe on pourrait imaginer que le marché est haussier et qu'on fait
14:44une pause et que pour l'instant on reste optimiste mais l'ensemble des deux laisse à penser qu'on a
14:48peu de soucis à se faire dans les semaines qui viennent. Je reviens sur le votre point sur le
14:53marché américain tout à l'heure Bertrand, l'idée que cette correction du S&P 500 en une quinzaine
14:58de séances elle s'est accompagnée également d'une baisse du dollar et ça vous le disiez c'est
15:03quelque chose d'assez rare et c'est vrai que sur l'ensemble du premier trimestre on a une baisse
15:08des indices actions américains et une baisse du dollar avec un euro dollar qui a pu prendre 3-4%
15:15sur ce début d'année, c'est un schéma assez rare ? Sur les 20 dernières années c'est la seule fois
15:21qu'on le constate donc là la constatation est sur un trimestre et l'étude que j'ai regardé
15:26elle est sur un an complet donc on verra ce qui se passe sur la fin d'année mais en tous les cas
15:30bon c'est quelque chose d'assez rare, ça arrive quand on zoome en trimestriel mais ça arrivait
15:35deux fois et c'était pas des superbes années. Donc ça il va falloir regarder de près ce qui
15:44est en train de se passer mais cela d'autant plus qu'aux Etats-Unis le marché il est compliqué à
15:49suivre parce qu'en fait sur le S&P 500 il y a 30% de valeurs techno donc qui sont en train de se
15:56retourner les unes après les autres et donc il y a de la réallocation mais du coup ça fait des
16:00réallocations qui sont massives puisque du coup si vous voulez être sous ponds d'air il faut au
16:03moins mettre 10 points et donc on voit revenir des secteurs comme l'énergie, comme les services
16:09aux collectivités donc là qui font leur bonhomme de chemin. La finance elle reste toujours bien
16:18donc là il n'y a pas de démenti et les télécoms c'est un peu spécial parce qu'il y a certes des
16:24télécoms avec du AT&T et du T-Mobile mais on va retrouver aussi certaines GAFAM mais globalement
16:31ça reste ça reste bien ça n'a pas été démenti mais voilà le nouveau secteur qui arrive donc là
16:36il va falloir regarder l'énergie on peut comprendre que Trump est en train de signer pour refaire du
16:44gaz et du pétrole de schiste que potentiellement on pourrait aller en Alaska enfin donc il y a
16:48probablement ça qui est en train de se matérialiser dans les cours de bourse il n'y a pas de réalité
16:54en face et surtout on a un prix du pétrole qui est bas très bas et qui pour le coup...
16:58Pas très incitatif pour les pétroliers américains. Pas très incitatif donc bon ça il va falloir
17:04il va falloir regarder de plus près c'est pas c'est pas d'une évidence folle. L'idée c'est quoi il a
17:08fallu chercher un peu d'autres idées à part la tech et les maxeven et dans une urgence un peu comme
17:16ça on s'est reporté sur des secteurs un peu plus traditionnels. Où est-ce qu'on peut être à l'abri
17:21bon ben on sait que globalement il a plutôt le secteur Donald Trump a plutôt le secteur pétrolier
17:26à la bonne. Politique tarifaire globalement ils vont passer entre les mailles du filet donc
17:32voilà il y a probablement des éléments de ce style qui font que ça bouge mais on le voit quand
17:39on prend un peu de hauteur et qu'on regarde ce qui se passe on sent qu'il y a des véritables effets
17:43typiquement là on regardait le Danemark on avait le Nord-Est qui est en train de marquer des nouveaux
17:47plus bas on dézoome un peu on regarde tout le Danemark oui il y a quelque chose qui ressemble
17:52quand même à une prime Groenland parce que toutes les valeurs danoise se font se font allumer
17:58alors que c'était des fleurons de la côte. On se retrouve prise en otage d'une négociation un peu
18:04compliquée quoi. Est-ce que certains opérateurs se disent oui dès qu'elle est danoise dès qu'elle fait
18:09du business aux Etats-Unis parce que le Danemark c'est quand même un petit pays. Novo peut être
18:13une cible tout à fait identifiée. Il y a un procureur américain qui s'appelle Eli Lilly. Donc il y a
18:18probablement voilà des effets d'éviction qui sont en train de se mettre en place et donc il y a la
18:23lecture de marché il y a les fondamentaux et puis il y a de se dire ok à quel endroit je peux être à
18:28l'abri à quel endroit objectif éviter les mines quoi risque d'être un terrain miné terrain un peu
18:32miné cette correction du marché américain elle nous a ramené où en termes de valorisation là si
18:37on regarde les PE avec vous Kevin on voit une détente assez nette et brutale justement de la
18:44valorisation du marché américain dans son ensemble. Oui absolument. Ici je l'ai présenté en forward donc il faut toujours s'en méfier mais
18:5112 mois devant. Exactement pardon. Mais effectivement on le voit ça nous ramène sur des niveaux qui sont
18:55pas des niveaux très accommodants je vais reprendre un terme mais qui sont effectivement des niveaux
19:00qui reviennent vers la moyenne. En fait ce qui est intéressant c'est qu'on peut regarder et le niveau
19:03et le mouvement. En zone de surbroyance ici vous avez le mouvement sur la première guerre commerciale
19:08lancée par Trump 2018. Globalement on a un mouvement qui est exactement similaire dans l'amplitude. Le
19:14point de départ le problème n'est évidemment pas le même et on le voit aujourd'hui c'est ce que l'on
19:18signifiait depuis le début de l'année on avait des niveaux de valorisation qui était effectivement aux
19:22Etats-Unis beaucoup plus élevés donc si on s'arrête au mouvement on peut se dire qu'effectivement la
19:26correction est acquise et c'est ce que disait c'est ce qui a été dit tout à l'heure on est clairement
19:30sur une zone où la pièce va pencher dans un sens comme dans un autre parce que encore une fois si
19:35on doit par contre corriger plus en termes de valorisation effectivement on a encore un minima
19:40un tiers du chemin qui n'a pas été fait et on va le préciser plutôt un minima je vais le dire
19:44ainsi. Je ne vais pas me permettre de faire de l'anis technique comme ça a été fait mais en termes de valorisation
19:48voilà on a certes corrigé mais encore une fois on n'est pas encore dans quelque chose qui n'est
19:52pas onéreux. Après le différentiel évidemment il va se porter par rapport au secteur et évidemment
19:57ce qui vient d'être dit également on a une très forte disparité sectorielle et très clairement
20:01quand on regarde aujourd'hui le S&P on se retrouve avec 30% de tech donc il faut évidemment se méfier
20:05de cela parce qu'on peut se poser la question et on se la posera peut-être après de quel secteur
20:09on peut revoir. Si on reste sur la tech rentable et de très grande qualité effectivement là aussi
20:15on retrouve des PER et des PERA Forward qui sont plutôt assez intéressants. On parlait d'Amazon
20:20on parlait même d'NVIDIA etc de Microsoft ça peut clairement être une première zone d'achat soit
20:25pour ceux qui n'en ont pas s'ils existent encore soit pour
20:29justement rejoindre peut-être l'indice. Maintenant quand on regarde l'entièreté de la cote si on
20:33retombe même sur des valeurs qui ont été beaucoup plus chahutées type Walmart ces derniers temps
20:37vous n'allez toujours pas chercher du Walmart en termes de valorisation. Vous êtes sur un plus haut
20:41de valorisation plus qu'historique en réalité ici et donc c'est aussi pour ça qu'il faut se méfier
20:45de cette lecture là. On a effectivement quand on prend les staples Walmart effectivement comparé
20:50au PE des GAFAM aujourd'hui des Maxel c'est vrai qu'il y a un ratio qui n'a jamais été aussi élevé
20:58en faveur des staples. Exactement alors après on peut être considéré que Walmart est une nouvelle
21:03valeur d'ultra croissance elle a changé son positionnement il y a quelques années on en avait
21:06parlé donc on avait acheté cette dialectique là par contre de là à revenir sur des niveaux de
21:11valorisation une nouvelle fois qui sont supérieurs à ceux de parfois certaines GAFAM. C'est un ratio en manque
21:15qui vous paraît pas intéressant. Non il se passe quelque chose et la publication globalement on l'a
21:19vu elle a beaucoup déçu et la valorisation elle commence à corriger mais pas tant donc beaucoup de
21:23méfiance. C'est pour ça que ce creux de valorisation on s'en méfie quelque peu. Avec une fragilité
21:27potentielle de la consommation américaine il y a peut-être une fragilité là qui se dessine sur ce genre de secteur.
21:31Vous avez tout un pan des services en fait c'est les services qui sont affichés ici. Et sur la
21:35valo du marché européen de l'euro stocks qu'est ce qu'il faut comprendre là en termes de
21:42re-rating on est déjà un peu à notre limite actuelle ? Beaucoup plus difficile à lire je le
21:49trouve on se l'était dit on partait d'un point de valorisation effectivement qui était absolument
21:53pas aberrant. Oui c'est ça c'est ce que vous disiez le mois dernier c'était pas
21:59déprimé en termes de valorisation. On était dans notre standard historique quoi.
22:04La bonne nouvelle ici pareil on fait si on fait le jeu amplitude niveau on va pas se retrouver avec
22:08la même chose. Sur l'amplitude c'est l'inverse c'est à dire que l'amplitude par rapport à la
22:11guerre commerciale si on doit considérer encore une fois je reviens je vois souvent passer par
22:15exemple vous savez cette comparaison de graphique entre 2018 et 2025 sur le début d'année. Oui. Et
22:21on nous dit liberation day tout repart en réalité. Et c'est ça qui m'intéresse c'est qu'aujourd'hui
22:25pour y revenir le niveau encore une fois de l'amplitude ici en Europe globalement la correction
22:31on ne l'a pas eu et donc ça c'est extrêmement important parce que les fondamentaux s'apprécient
22:35mais on le voit on est en train d'accepter complètement aujourd'hui sur le niveau sur
22:39les niveaux de marché et donc en réalité là le mouvement de légère correction qu'il y a ici sur
22:43la valo il n'est pas suffisant encore une fois. Vous êtes venu aussi alors un magnifique indice
22:48d'incertitude économique mondiale c'est toute la question du 2 avril est-ce que le 2 avril fait
22:53baisser le niveau d'incertitude économique mondiale avec une matérialisation d'une menace
22:59à laquelle les pays les entreprises pourraient s'adapter ou est-ce qu'au contraire tout reste
23:05flou la menace reste permanente et auquel cas l'incertitude peut continuer encore de grandir
23:11avec des coûts déjà importants sur l'économie et les perspectives. Oui tout à fait j'ai l'ironie ou
23:17l'outrecuidance de penser qu'effectivement on va avoir des réponses nous-mêmes voulons être libérés
23:22s'ils nous entendent donc pourquoi pas mais effectivement ce niveau d'incertitude il est
23:26complètement je le trouve ahurissant en fait à constater il est supérieur au niveau de mars
23:31de mars 2020 pardon. Oui bien sûr d'une crise comme la COVID. Donc ça et là sur le niveau
23:35d'incertitude ça rejoint tout ce que l'on s'est dit en termes de volatilité tout à l'heure c'est
23:38à dire que de ce point de vue là Trump c'est quoi c'est moins de 70 jours aujourd'hui de mandat et
23:43c'est sans déjà des grèves présidentielles qui ont été passées hors du congrès en fait plus que
23:47Roosevelt après la grande dépression de 29 quand même donc ça typiquement ça marque le niveau
23:51d'incertitude et on le voit ici c'est tout à l'heure totalement aberrant on a plutôt encore
23:55envie de croire une nouvelle fois que ça va se tasser parce qu'effectivement je pense que la
24:00problématique qu'on a tous autour de cette table mais comme tous les opérateurs c'est que nous
24:03n'arrivons pas à fixer nos hypothèses que ce soit des hypothèses fondamentales ou des hypothèses
24:07micro. Bon et l'incertitude ça peut peser sur la consommation ça pèse aussi beaucoup sur les
24:11investissements et là on touche quand même au coeur du réacteur de la croissance de l'innovation
24:15etc des modèles qui montrent que le niveau d'incertitude aujourd'hui correspond potentiellement
24:20déjà à une baisse de 3, 4, 5 % des capex des entreprises et ça je vais pas dire que c'est des
24:26déclencheurs de récession mais la récession elle peut venir par la baisse de l'investissement.
24:29Typiquement les chiffres de la fête d'Atlanta ils sont là dessus également c'est à dire que le
24:34niveau d'incertitude il se voit aujourd'hui au contraire dans le surstockage. C'est quasiment
24:39l'effet inverse qu'une dégradation de la balance telle qu'on va la voir aux Etats-Unis ça se voit
24:43sur ce graphique là aussi. Romain qu'est ce qu'on peut dire techniquement de l'Europe alors avec
24:46l'Eurostock 50 comme comme indice de référence et là aussi une vue trimestrielle.
24:53Que le parcours reste haussier qu'on n'a pas d'invalidation on a une bougie trimestrielle
24:58qui donne des petits signes d'incertitude et une petite mèche haute mais on déborde des niveaux
25:01qui sont quand même hyper importants puisqu'il y a une dette de 2000 sur l'Eurostock on est
25:05quand même en train de réactiver une dynamique haussière qui était réactivée en amont mais de
25:10long terme on la poursuit et on s'installe un trading range plus haut donc la photographie
25:13seule elle est plutôt pas mal c'est ce degré d'incertitude qui pèse pour savoir si on va
25:18pouvoir poursuivre aller chercher des extensions pourquoi pas en direction des 5900 points sur
25:23l'indice Eurostock or on teste et on flirte avec des niveaux graphiques qui sont importants pour
25:29l'instant qu'on préserve 7 925 points sur l'indice K40 925 950 22 200 points sur le DAX sont des
25:35niveaux charnières est ce qu'on va se retourner si on regardait cette photographie individuellement
25:39on se dirait qu'on peut poursuivre à la hausse le problème c'est le poids des indices américains
25:43donc on aurait bien aimé pouvoir que les indices américains rebondissent un petit peu à court terme
25:47même pour un bon probablement pas très étayé parce que les configurations graphiques des GAFAM
25:51sont assez dégradées Microsoft donne des cibles graphiques elle évolue autour des 380 390 pour
25:57l'instant elle donne des cibles graphiques qui sont plutôt situées aux alentours de 318 320 tesla
26:02n'a peut-être pas fini son mouvement de baisse les cibles graphiques sont plutôt situées aux
26:04alentours de 170 et etc donc pour les autres il y a effectivement des points d'entrée Amazon est
26:09arrivé peut-être sur des niveaux qui peuvent être plus intéressants mais on a cette incertitude et
26:13ce poids qui penche vraiment en faveur d'une consolidation. Une nouvelle jambe de baisse du
26:17marché américain pourrait remettre en question ce qu'on observe sur le marché européen ? Si on ne voit pas
26:21l'Europe continuer à faire cavalier seule très longtemps en cas de baisse des indices américains
26:25or le scénario qui aurait été un peu plus confortable alors qu'on vient de recréer une dynamique haussière
26:30en Europe et bien ça aurait été que ça rebondisse un petit peu aux Etats-Unis où ça stabilise et qu'on
26:34puisse accélérer pourquoi pas les former de nouvelles jambes de baisse notamment sur des secteurs très
26:38en retard et puis des compartiments small et mid caps qui commencent à donner des signes d'amélioration
26:43bien ça a l'air d'être pour l'instant en tout cas c'est pour l'instant en balance et on est à des
26:48niveaux clés et charnières et qui pourrait mettre un terme à cette impulsion haussière qui était
26:54pourtant bien repartie. De quoi ça peut dépendre ? Quelles sont les forces intrinsèques sur lesquelles
27:00le marché européen peut compter ? Vous êtes venu avec l'indice du luxe alors sur un ETF d'Amundi
27:07j'imagine c'est ça Romain ? Le luxe on n'en parle plus parce que le luxe ça paye plus il y avait une
27:14tentative de rebond je crois en début d'année et puis un réeffondrement de valeurs comme Kering,
27:19LVMH a suivi, Hermès doit mieux tenir j'imagine comme d'habitude mais les grosses valeurs du luxe
27:25ont quand même bien rendu de ce timide rebond qu'elles avaient au PLA en début d'année.
27:29Effectivement même Hermès a perdu 17% par rapport à ses plus hauts c'est impressionnant.
27:36Il y a en début d'année effectivement une fausse sortie par le haut de cette grande zone de
27:40congestion sur le luxe. Tentative de réactivation haussière invalidée en fait on se demande quels
27:44pourraient être les relais quand on a des doutes sur le fonctionnement des indices on va regarder
27:47les valeurs qui les composent. La défense c'est quand même bien payé pour l'instant je suis pas
27:53sûr qu'on doit vendre mais en tout cas je vois pas les moteurs de réactivation haussiers puissants
27:59quand on peut pas doubler tous les trois mois quoi. Non Thalès a pris 80% en trois mois ça
28:04paraît être un bon parcours en tout cas à court terme et après quand on regarde les
28:09configurations des valeurs individuellement Bertrand le disait sur la finance on approche
28:14de cibles graphiques pour la BNP pour la cible idéale a été touchée cette semaine le crédit
28:19agricole il y a encore peut-être 1 ou 2 % la société générale encore un peu de marge de
28:22progression peut-être 7 ou 8 % mais on va pas avoir un moteur comme ça et les actifs forts les
28:29secteurs forts de ce début d'année vont avoir besoin de ressources de soutien pour que les
28:35indices puissent poursuivre à la hausse et on voit pas tellement d'où viendrait le momentum si on
28:38regarde des indices comme le CAC individuellement pour l'instant donc le luxe arrive au milieu de
28:42cette zone de congestion 180-220 sur ce produit et on se dit que c'est là où il faut que ça
28:46réagisse assez rapidement sinon on risque d'aller un cran plus bas. Je reprends votre palmarès
28:50sectoriel en Europe Bertrand alors avec les secteurs forts qui se distinguent et parfois
28:54depuis de nombreuses années les banques sont un secteur fort depuis plusieurs années maintenant
28:58en Europe vous citez l'assurance ou encore l'industrie est-ce qu'on aimerait bien voir
29:03d'autres secteurs également venir en soutien de ces secteurs forts Bertrand ? Oui alors là donc
29:10banque on est à 18 % de la cote l'assurance doit être à 6 et l'industrie doit être du côté des
29:17entre 10 et 15 donc c'est le poids dans un indice européen tout ça nous amène du côté des 45 %
29:23donc bon il y a la moitié de la cote qui tire c'est pas mal après dans les autres secteurs c'est des
29:28histoires individuelles dans les autres secteurs il n'y a pas un secteur qui est en train de voilà
29:33il y a ce qu'on appelle des controverses donc c'est en train d'essayer de revenir mais il n'y a rien
29:38et on regardait typiquement l'idée c'est d'aller se mettre un peu à l'abri donc du côté des
29:44défensives dans la pharma c'est très compliqué de trouver des noms qui tiennent donc parce qu'il
29:51y a ce sujet... Même si on met Novo de côté parce que c'est vrai que Novo a beaucoup pesé dans les
29:55indices santé mais... Non il y a Roche qui se distingue mais dans les grandes pharmaces et dans
30:01les grandes pharmaces c'est compliqué parce qu'il y a probablement cette idée qu'aux Etats-Unis
30:05c'est sûr il va falloir baisser les prix voire on peut avoir des interdictions donc c'est compliqué
30:12donc il faut aller chercher plus bas et c'est là où c'est intéressant c'est qu'on s'aperçoit que
30:16dans les leaders sectoriels en fait à 80% c'est de la mid cap et typiquement il y a un dossier
30:26qu'on est en train de travailler qui s'appelle Orion qui est une valeur finlandaise on regarde
30:32ça se comporte bien il y a des signaux ça sonne on regarde ce qui se passe ah bah oui ils sont
30:360% aux U.S. c'est à dire qu'ils n'ont pas encore franchi je comprends et on se dit bah ok donc
30:40nouveau management relance de la croissance et ben voilà c'est un dossier qui serait ça c'est le
30:45soutien pour les mid cap parce que ces boîtes là sont souvent généralement parfois moins exposées
30:50au marché américain qu'une grande multinationale large cap. Là on revient sur les éléments qu'on
30:55a donné les plans de relance en Europe la défense parce que dans les mid cap européenne il y a
31:00beaucoup de finances il y a plus de 20% c'est de la finance et donc ça c'est aussi beaucoup l'Europe
31:04de l'Est l'Allemagne l'Autriche etc c'est ça. Plus les banques italiennes et italiennes etc avec de la
31:10consolidation. Nous en France on n'a pas ça. Avec la bénédiction de la BCE et la bénédiction des
31:17investisseurs puisque Unicredit et c'est BBVA qui ont lancé des OPA ça se passe très bien pour
31:24elles. Il y a eu un petit moment où on s'est dit ah est-ce que finalement non il y a quelques années
31:28en arrière elles auraient été clouées au pilori donc ça c'est plutôt porteur de ce point de vue
31:35là. Maintenant il faut quand même qu'on ait un certain niveau de confiance et donc voilà il y a
31:42un doute qui est légitime parce que si on voit un VIX qui reste sur des points hauts voire qui
31:47continue à monter il n'est pas évident que la monnaie continuera à se distribuer sur les
31:53mid-cap. Mais on a quand même un signal qui est là depuis longtemps c'est depuis 2024 à bas bruit
31:58elles sont en train de refaire de la performance versus les larges en absolu comme en relatif donc
32:04voilà. Et on parle bien des mid-cap c'est à dire que c'est pas le segment small vous n'intégrez pas
32:11le segment small. Il y a des consensus de marché, des tailles d'entreprise etc. Là on est
32:17globalement entre 2 et 15 milliards sur les mid-cap. Sur les small, il y a des très belles
32:26histoires individuelles notamment liées à la défense qui font qu'on a des performances sur
32:30les fonds small comme sur les fonds mid qui tiennent la dragée haute à des fonds France
32:35qui tiennent à peu près versus un indice CAC. Mais là on est plus sur des histoires
32:43individuelles il n'y a pas un allant sur les small et en tous les cas malheureusement pour
32:47l'instant il n'y a pas de flux sur les small. Sur les small d'un point de vue technique Romain
32:52qu'est ce qu'on peut dire vous avez là aussi un ETF small cap en Europe j'imagine ? Oui exact et
32:56qui en fait qui est mal nommé parce que c'est un ETF mid. Ah bon ? Les small européennes sont...
33:03Donc ça rejoint effectivement ce que disait Bertrand il se passe quelque chose on est en
33:09train de déborder un niveau technique on a accéléré à la hausse on s'installe donc autour
33:12de ce niveau de 361 mais on voit la bougie mensuelle et les grandes mèches autour de cette
33:17bougie donc l'indécision et la difficulté à franchir ce niveau on essaye de s'installer à
33:22un cran plus haut mais les relais et le début d'histoire qui commençait à qui se met en place
33:26depuis plusieurs semaines maintenant et la surperformance il y en a du mal à se mettre en
33:29place si on regarde le CAC small lui il est accroché des niveaux et il est quand même bloqué
33:33pour l'instant donc c'est plutôt du côté des mid que ça se passe et on peine à poursuivre et à
33:38aller chercher les cibles suivantes pour l'instant. Kevin, il y a une grande question de savoir qui
33:45va payer la facture des tarifs douaniers est-ce que ce sont les entreprises qui vont les absorber
33:51dans leur profit alors que ce soit des entreprises qui exportent aux états unis ou des entreprises
33:56qui importent sur le sur le sol américain est-ce qu'elles pourront passer tout ou partie de ces
34:03surcoûts au consommateur final est-ce qu'elles ont encore le pouvoir de fixation des prix pour
34:08passer les coûts au consommateur final qui a plus tout à fait le même bilan ou le même stock
34:15d'épargne que ce qu'il a pu avoir il y a trois ou quatre ans alors vous êtes venu vous avec un
34:19graphique sur les marges bénéficiaires du S&P 500 alors en intégrant le facteur de diffusion de l'IA
34:26mais avant cela la question encore une fois ça va être de savoir qui va payer la facture des
34:31surcoûts est-ce que le niveau de marge bénéficiaire des entreprises américaines permet d'imaginer qu'elles
34:35puissent absorber une partie de la facture au profit du consommateur qui pourrait être épargné en partie
34:42je n'ai pas la réponse non je ne sais pas qui l'absorbera mais effectivement ce qu'on voit sur
34:47ce graphique là c'est qu'on a en tout cas des points entre guillemets d'entrée qui sont
34:51effectivement qui laisse de la place pour que les entreprises américaines puissent prendre cela à
34:55bon compte ce qui est intéressant c'est qu'en 2018-2020 elles ne l'ont pas tellement pris à compte
35:01au contraire des entreprises européennes d'accord ça c'est la vraie différence les entreprises
35:06européennes qui exportées ont mis évidemment cela en balance et on l'avait on en avait parlé je
35:11crois récemment on avait eu un point une baisse de marge à peu près de trois points en moyenne
35:16le stock 600 chez les entreprises européennes j'intègre ici le royaume uni aux états unis
35:21encore une fois ce qui est intéressant c'est que la courbe elle montre toute l'histoire du marché
35:25récent je ferai fi de plein d'autres sujets mais elle montre l'histoire évidemment sur pourquoi plus
35:30de croissance effectivement et surtout évidemment pourquoi plus de valorisation donc là le point
35:34c'est est-ce que effectivement les entreprises américaines vont accepter effectivement d'être
35:39moins rentable sachant qu'aujourd'hui surtout le marché à sa temps a beaucoup moins de volume
35:43et c'est ça qui m'intéresse de ce point de vue là c'est que en fait cette double balance là qui
35:47est mise en exergue là où en 2018 quand on avait ces mêmes discussions on s'attendait à des volumes
35:51qui pouvaient être soutenus en réalité parce qu'on n'avait pas une crainte aussi importante sur les
35:54volumes de croissance en réalité ce qui est moins le cas ici. La fin effectivement du graphique sur
35:59l'adoption IA était simplement le petit clin d'oeil et ça a parfaitement été dit avant moi en
36:04réalité sur effectivement qu'elle va être ensuite la réalité de nos attentes parce qu'effectivement
36:09le niveau de valorisation le niveau de marge tant mieux tout le monde en a profité sur la
36:13cote américaine la question effectivement c'est qu'il y a une amplitude un écart-type comme on
36:17dirait. C'est quoi les marges avec l'adoption de l'IA ? Pour l'instant on n'est pas encore dans ce
36:21moment là enfin l'IA se diffuse, s'adopte, on en parle beaucoup mais c'est pas encore une réalité
36:26suffisante pour qu'elle a eu un impact sur les marges bénéficiaires. D'autant plus que ce qu'on a
36:31sous les yeux ici c'est que ça concerne le S&P 500 donc effectivement toute la cote américaine
36:36dont une partie de la tech qui va fournir ces premiers niveaux, ces points de marge en plus
36:40et maintenant la question c'est est-ce que ça se redistribue effectivement sur industrie etc
36:44et ça effectivement c'est beaucoup plus aléatoire. Bertrand, le marché, les marchés sont en train de
36:51se préparer aux chocs tarifaires là s'il faut y réfléchir. On l'a vu il y a un peu sur
36:57l'automobile effectivement. Pour autant on a toujours le sentiment que le marché a du mal à
37:03croire qu'il y aura 25% de tarifs pendant quatre ans sur le secteur automobile mondial.
37:11Si globalement ce que je partage avec mes gérants peut être le reflet modestement des questions
37:18qu'ont les investisseurs, le sujet c'est de se dire bon il y a ça sur la table mais un est-ce que
37:25ça va être mis en place, combien de temps ça va tenir et c'est quoi l'étape d'après. Donc voilà
37:30on voit bien que ça peut aller très vite. On ne peut pas prendre ça pour acquis. Comme dans l'autre.
37:35Le sujet ça va être aussi de réviser la construction des portefeuilles en cherchant
37:43s'il y en a des endroits où a priori on pourrait être à l'abri et en évitant le risque spécifique.
37:52Donc avec chercher plus de diversification, faire encore plus attention qu'auparavant quand
37:57on ajoute une valeur. Est-ce qu'on est vraiment décorrélés ou est-ce qu'on croit juste
38:01à la diversification. C'est là où c'est schizophrène en continuant à pousser les
38:08curseurs sur ce qui fonctionne bien donc la finance et l'industrie. Le risque c'est
38:12aussi de se dire j'ai des bénéfices, ça monte je les prends. Sauf que si ça continue
38:17à monter, le risque c'est de réallouer sur des mauvais choix. Sur les mauvais secteurs.
38:21Oui, clairement on est en tension, on le voit sur les écarts de performance qu'on arrive
38:29à créer versus un indice composite sur les trois premiers mois de l'année. Là ils sont
38:34deux fois plus importants à la hausse comme à la baisse que ce qu'on avait eu en moyenne
38:37sur 2024. Donc oui, on se fait bouger. Ce n'est pas un moment très agréable sur les
38:45marchés. Donc oui, clairement c'est un marché qui est compliqué et donc à défaut d'avoir
38:52de la visibilité sur les perspectives parce que là aussi on commence à avoir les entreprises
38:57qui rencontrent les analystes pour la dernière fois où elles peuvent parler avant les restes
39:02ça va revenir bien sûr. Et donc oui, on commence à en voir certaines qui disent on verra.
39:07Bref, les messages sont beaucoup moins certains qu'ils ne l'étaient sur la dernière saison
39:11des publications. Donc ça, on va perdre en visibilité. Donc il faut gérer l'autre
39:16pente du portefeuille parce qu'il ne faut pas oublier c'est gérer le risque, la diversification
39:20et la réallocation. Romain, il nous reste une minute pour évoquer
39:25avec vous l'once d'or puis l'once d'argent. C'est un bon moyen de gérer le risque et
39:30la diversification. L'once d'or, on a une très grosse structure de retournement qui
39:36est en dézoomant cette fois-ci aussi en trimestriel et qui s'était mise en place
39:41entre 2011 et qui s'est déclenchée en 2024. On approche des cibles idéales. Une cible
39:45idéale, ce n'est pas une cible maximale. On peut avoir des extensions. 3114, ce sera
39:49un niveau probablement avec des extensions autour de 3184. On a des modèles qui peuvent
39:56monter jusqu'à 3500 autour sur l'or. Donc un mouvement haussier qui peut se poursuivre.
40:00On remarque que la dernière impulsion haussière indique quand même une absence de volume.
40:04Il y a un volume qui est très divergent par rapport à la hausse de l'or donc à surveiller.
40:08Peut-être un potentiel, une partie au moins qui a été consommée déjà.
40:10Qui a été consommée et puis c'est un réflexe, de l'ordre du réflexe et qui traduit évidemment
40:15le sentiment d'incertitude actuel. Quant à l'argent, c'est beaucoup plus positif.
40:19On a validé une structure de retournement haussière. On va switcher de l'or à l'argent
40:23Je crois qu'il y a un potentiel de rattrapage parce que l'or n'a pas eu le même parcours que l'argent.
40:27Vous savez qu'on en parle souvent. C'est un actif qui nous paraît être intéressant.
40:31En plus qu'il y a cette valeur industrielle, la structure de retournement est très long terme.
40:35Elle a été validée ces derniers mois et la réaccélération haussière laisse du potentiel
40:40vraiment important. C'est une allocation qu'on préférera puisqu'elle a cet avantage en plus
40:45d'être intéressante dans l'industrie. On pourrait parler aussi du cuivre qui a débordé
40:49des niveaux importants. Peut-être une petite pause à court terme. Mais ça pourrait aussi,
40:52si on cherche des relais, profiter aux minières. Même si on voit que le parcours est un peu compliqué.
40:57Mais il y a quelques titres qui ont commencé à se réveiller et qui étaient en retard.
40:59Et qui rattrapent le prix des métaux.
41:00Et qui rattrapent le prix des métaux pour l'instant. Il y a des choses à regarder de ce côté-là
41:04si on veut trouver des foyers d'intérêt pour l'instant dans ce climat d'incertitude.
41:08Diversification. Merci beaucoup messieurs. Merci d'avoir été avec nous pour ce dernier
41:13Vendredi du mois et dresser ensemble ce grand tableau de bord des marchés.
41:16Romain Dobré, consultant pour Bourse Direct et co-fondateur de l'atelier des options.
41:20Bertrand Lamy, directeur général de Ports en part-gestion.
41:22Et Kevin Lenoir, directeur associé d'Avantgarde Family Office.