Emission présentée par Alexandre Priam. Avec Philippe Spanghero.
Un seul invité dans l'émission ce soir, le président du directoire du Racing 92 Laurent Travers. Au programme de notre entretien :
- Son histoire avec le Racing 92
- La forme actuelle du Racing 92
- La finale de 2016 contre le RC Toulon
- L'histoire avec Stuart Lancaster
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##AU_COEUR_DE_LA_MELEE-2025-05-02##
Un seul invité dans l'émission ce soir, le président du directoire du Racing 92 Laurent Travers. Au programme de notre entretien :
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Catégorie
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SportTranscription
00:00Vous êtes sur Sud Radio sur la radio du rugby et on va vous parler rugby à travers un personnage que vous connaissez, vous amoureux de rugby,
00:08qui est là, qui triomphe depuis des années et des années. Laurent Travert, bonsoir.
00:15Oui, bonsoir à tout le monde.
00:17Ça fait très plaisir de t'avoir Laurent sur Sud Radio.
00:20C'est très gentil.
00:21Ça fait vraiment très très plaisir. On est avec Phélix Panguero, Quentin Cabanis, Quentin Fredon.
00:24On est avec les auditeurs 0,826, 300, 300.
00:30Alors, quand même un joli palmarès, Laurent.
00:33Mais je voulais attaquer d'ailleurs, tiens, champion de France, cadet scolaire en 1985 avec le lycée près de Cordy.
00:41Exactement, de Sarla.
00:42Exactement.
00:43Parce que pour tout dire tout à l'heure, quand je t'ai présentant en tant que champion de France joueur,
00:50Phélix Panguero, il m'a envoyé un message, il m'a dit, ah bon ?
00:52J'ai mis oui, champion de France, cadet scolaire.
00:54Et il m'a répondu, alors dans ce cas-là, je suis triple champion de France,
00:57deux fois en cadet avec le stade et en moins de 19 ans à 7 avec Mehdi Pyrénées.
01:02Voilà, ça c'est Phélix Panguero qui est là qui s'écoute.
01:03Philippe, c'est pas cette barre.
01:05C'est important de ne pas dire ça.
01:06J'ai dit, il a dit champion de France au lieu de dire champion d'Europe.
01:12Quand même à choisir.
01:14Attends, je n'ai pas fini.
01:15Ah bien sûr.
01:16Champion de France, cadet scolaire.
01:18Champion d'Europe 97 avec Brive.
01:20Champion de Pro D2 en 2006 avec Montauban.
01:22Champion de Top 14 en 2013 avec Castres.
01:25Champion de Top 14 en 2016 avec le Racing 92.
01:27Ça pose un palmarès quand même, Laurent ?
01:30Oui, oui, mais quand on l'obtient, on ne l'obtient jamais seul.
01:35C'est-à-dire que c'est toute une équipe, que ce soit les staffs, que ce soit les joueurs, ainsi de suite.
01:40Alors quand on est joueur, c'est nous qui sommes acteurs.
01:43Et quand on est entraîneur, on est dépendant justement des acteurs.
01:47Donc je pense que le mérite revient surtout à ceux qui sont sur le terrain.
01:51Laurent Travert, alors je me permets, on se tutoie, parce que c'est vrai que ça me fait toujours bizarre de voyer des gens que je tutoie en dehors de la radio.
02:00Exactement.
02:00Mais Laurent, pour les auditeurs, comment on te présente aujourd'hui, le 2 mai 2025 ?
02:07Est-ce qu'on peut considérer que tu es toujours président du directeur du Racing 92 ?
02:11Quelle est la dénomination, la fonction que tu occupes aujourd'hui ?
02:16Actuellement, c'est très clair.
02:18Non, non, j'ai relâché le mandat de président, puisque quelqu'un m'a remplacé.
02:25C'est Armand Tourtoulou qui a pris les fonctions au sein du Racing 92 Rugby.
02:30Et donc à partir de là, j'ai pris, je suis toujours au sein du club, mais j'ai pris du recul justement par rapport à ce qui doit être de ma fonction qui était de président.
02:42Alors en travers ça, c'est une page quand même qui va se tourner, quitter le Racing 92 la saison prochaine à Bayonne.
02:49Mais c'est vrai qu'en premier lieu, j'imagine qu'il y a un livre, il y a une fin de livre qui va s'écrire devant toi, avec notamment une demi-finale de Challenge Cup dimanche.
02:59C'est le livre aussi que tu vois s'écrire ?
03:02Oui, c'est un beau livre, c'est un voyage de 12 ans.
03:05Ce voyage a été fabuleux, donc c'est un voyage de 12 ans qu'on vous l'avait dit, avec un titre de champion de France, trois finales de Coupe d'Europe.
03:12Mais malheureusement, on n'a pas pu avoir l'honneur et on aurait aimé, que ce soit l'ensemble des joueurs et du staff, broder cette étoile sur le maillot du Racing.
03:22Donc c'est quelque chose qui fera défaut.
03:26Mais c'est vrai que de pouvoir vivre une aventure comme on a pu, et j'ai pu la vivre pendant 12 ans, alors là je fais le jeu parce qu'on parle de moi,
03:33mais ce qu'il y a de sûr, c'est que c'est un beau voyage.
03:36Ce voyage, je tiens vraiment à le souligner, et bien sûr qu'après, un nouveau voyage arrive derrière, et j'espère qu'il sera aussi beau.
03:47On va revenir évidemment sur ta carrière, mais d'abord évoquer un petit peu quelques petits sujets d'actualité, plus ou moins actuel d'ailleurs.
03:55Mais bon, dimanche, il y a ce match de Challenge Cup.
03:58Comment tu le perçois, toi, ce Lyon Racing 92 en demi-finale ?
04:02Alors ce qu'il y a de sûr, c'est qu'il y aura au moins un club français en finale de Challenge,
04:06comme il y aura au moins un club français en finale de Champions Cup.
04:10Donc là-dessus, c'est très très bien pour le niveau du top 14,
04:13puisqu'on se retrouve avec quatre clubs du top 14 dans les demi-finales, ce qui n'est pas un hasard.
04:20Ça veut bien dire que ce top 14 est vraiment relevé.
04:23Ensuite, oui, on espère qu'une chose, c'est que les Racingmen fassent ce qu'il faut pour pouvoir justement obtenir une finale supplémentaire.
04:34Et même si c'est la finale du Challenge Cup, c'est de pouvoir justement écrire le nom du Racing 92, justement, sur cette Coupe d'Euro.
04:43Quel regard tu portes, Laurent Travers, sur les dernières semaines du Racing 92 et cette flamme qui a l'air de revenir ?
04:53Oui, oui, on le voit et je pense que tous les connaisseurs s'en rendent compte.
04:57On sent qu'il y a une équipe, il y a l'âme, il y a un état d'esprit.
05:00On sent un groupe qui a envie de réussir quand on voit les dernières performances.
05:05Alors bien sûr que le match de Perpignan, top 14, donne un peu de déception.
05:15Mais même parce qu'il y avait l'opportunité de même le gagner à 5 points.
05:19Parce que sur la dernière action, si vous marquez, vous gagnez le match à 5 points et vous mettez dans une situation plus que favorable
05:25pour justement intégrer le top 6 du top 14.
05:29Mais après, quand on voit les dernières prestations, je pense que c'est vraiment très positif.
05:34On sent une équipe qui a envie d'en découdre.
05:37On sent un groupe qui a envie de fonctionner ensemble avec l'âme, un état d'esprit très positif.
05:43Et en plus, sur les dernières prestations, le rugby qui commence à être beaucoup mieux.
05:48Donc bravo, bravo à l'ensemble, comme je le dis souvent, des acteurs.
05:51Mais aussi bravo à l'ensemble du staff sous la houlette de Patrice Colasso.
05:55Alors justement, tu évoques Laurent Travers, un groupe qui travaille bien ensemble, un rugby qui se retrouve.
06:03Ça fait forcément écho à la dernière année et demie sous Stuart Lancaster où il y avait des soucis.
06:10Qu'est-ce qui n'a pas fonctionné ?
06:12Qu'est-ce qui n'a pas marché entre le Racing 92, l'effectif, et Stuart Lancaster, le coach anglais ?
06:18Alors ce qu'il y a de sûr, c'est que quand on regarde les débuts, le début a été très vraiment prometteur
06:22puisque le club du Racing a quasiment le titre de champion d'automne.
06:28Après, c'est vrai que ce qui est important, c'est sur l'ensemble de la saison.
06:32Et petit à petit, on sent que ça s'est filoché, que le club, enfin les joueurs, répondaient un peu moins bien,
06:39que les résultats étaient moins présents.
06:41Donc on s'aperçoit encore que le top 14 est quelque chose qui demande énormément d'énergie,
06:45que ce soit pour les joueurs, mais aussi pour les staffs, et qu'il faut bien le connaître, il faut bien l'appréhender.
06:52Et je pense que sur ce plan-là, tout n'avait pas été mesuré.
06:56Après, vous savez, on sait aussi que ça va très vite.
07:00Vous gagnez trois matchs, vous vous retrouvez sur le haut du classement, vous en perdez trois,
07:04et bien vous êtes sur le bas du classement.
07:06Et ce qui est important, c'est justement de mobiliser tout le monde lorsque vous êtes un peu en difficulté.
07:11et sur ce plan-là, c'est peut-être moins le cas lorsqu'on est dans un championnat anglais
07:18où vous n'avez quasiment pas de descente, vous êtes dans un championnat étranger
07:22où les matchs ne sont pas tous les jours ou tous les week-ends rudes, comme ça peut l'être, sur le top 14.
07:29Donc avec énormément d'intensité, énormément de préparation en amont.
07:34Et sur ce plan-là, il est très important de bien le connaître.
07:37Et on s'aperçoit que, oui, encore une fois, les entraîneurs, lorsqu'ils viennent dans le championnat français,
07:43ont l'impression que ça va être facile et normal.
07:48Et on voit que pour beaucoup d'entraîneurs étrangers, il est très difficile de s'adapter au top 14.
07:55D'ailleurs, toi Laurent, tu es passé de manager à président du directoire au même moment.
08:00Et on a senti que le Racing 92 n'a pas voulu tout de suite mettre fin à l'histoire Stuart Lancaster,
08:07a donné du temps à Stuart Lancaster pour essayer de recouvrir un petit peu,
08:11que ce soit d'arranger les choses, que l'effectif réadhère à son projet.
08:16Et finalement, ça n'a pas fonctionné.
08:20Mais vous, et quand je dis vous, c'est la direction du Racing 92,
08:25vous n'avez pas tout de suite coupé cette histoire avec Stuart Lancaster,
08:30là où d'autres clubs l'auraient peut-être fait,
08:32parce que vous savez ce que c'est d'être au bord du terrain
08:34et de coacher une équipe et de la difficulté que c'est d'avoir l'adhésion totale d'un groupe tout le temps.
08:39Oui, oui, bien sûr.
08:41Et puis, vous savez, on est capable de se rappeler d'où l'on vient.
08:45Et j'étais quand même, il n'y a pas très longtemps, sur les bords des terrains,
08:50de connaître la pression.
08:51Et après, vous savez aussi qu'il y a un propriétaire, qui est M. Lorenzetti,
08:54qui est un bâtisseur, qui connaît vraiment depuis qu'il est arrivé au Racing,
08:59a vraiment mis ce club sur le haut pavé du top 14.
09:05Et c'est quelqu'un qui sait être patient,
09:07qu'il sait aussi faire confiance aux gens.
09:11Et ce n'est pas du genre de la maison de changer, justement, de staff.
09:15Quand il choisit un patron, il lui fait confiance jusqu'au bout.
09:18Et là, il a essayé, jusqu'au dernier moment, de faire ce qu'il faut
09:22pour donner la possibilité à Stuart de tirer la quintessence de ce groupe.
09:28Et quand il a vu que ça devenait compliqué,
09:30que ça pouvait mettre en difficulté la maison du Racing 92,
09:34nous avons pris les dispositions nécessaires pour justement faire en sorte
09:39qu'on puisse justement réveiller tout le monde.
09:42Parce qu'il était important que les gens au-dessus
09:46prennent justement les bonnes décisions pour l'avenir du club.
09:50Et donc, pour toi, Laurent, quitter le bord du terrain,
09:57devenir président, ne plus mettre de chaussures de sport ni de crampons,
10:02ne plus avoir la pelouse du Plessis Robinson sous les pieds tout le temps,
10:08est-ce que ça t'a manqué ? Est-ce que ça a été dur ?
10:10Alors, c'est une belle expérience.
10:14Je ne le regrette pas du tout.
10:15Et je suis très honoré que M. Lorenzetti ait pensé à moi.
10:20J'ai relevé ce défi parce que c'est une histoire aussi de paroles,
10:24plus que de paroles et d'amitié entre M. Lorenzetti et moi.
10:27Et donc, sur ce plan-là, c'est une expérience qui a mérité.
10:31Et je suis très content de l'avoir faite.
10:33Mais je l'ai dit, j'avais fait un petit peu un parallèle pour donner une image
10:37quand quelqu'un fume pendant 21 ans, puisque ça a été le cas,
10:40j'ai coaché pendant 21 ans.
10:42Quand vous avez fumé pendant 21 ans et qu'on demande à quelqu'un d'arrêter de fumer,
10:47eh bien, il y a une volonté, c'était un désir.
10:50Vous avez envie de le faire et vous apercevez que par moments,
10:53eh bien, c'est difficile parce que l'envie de fumer vous reprend.
11:00Eh bien, c'est exactement ce qui s'est produit.
11:02C'est-à-dire que le bord de terrain, l'odeur du vestiaire, l'adrénaline, la stratégie,
11:07le côté management d'un staff, le management du côté sportif,
11:12le côté action qu'il peut y avoir sur la gestion d'un club,
11:16sur le côté avec le centre de formation, les jeunes, etc.
11:20Mais voilà, me démangeait.
11:21Il était important que je puisse aussi prendre du plaisir.
11:25Et c'est très important parce que quand on y prend du plaisir,
11:28on devient beaucoup plus convaincant et beaucoup plus entraînant.
11:31Et donc, sur ce plan-là, ça a été ce choix qui a pris le dessus.
11:35Est-ce que ce choix, toi, Philippe Spanguero, tu t'y attendais,
11:39ce choix-là de la part du Racing 92 et de Laurent Travers, Philippe ?
11:43Oui, c'est logique que Laurent prenne de la hauteur
11:48par rapport à sa relation avec Jaquie Lorenzetti,
11:51la confiance que Jaquie Lorenzetti avait en Laurent.
11:56Mais voilà, je connais assez bien Laurent pour savoir celui des mangers.
11:59Je pense que maintenant, on peut le dire parce qu'il y a prescription.
12:01mais déjà, au moment où il est passé avant d'être président manager général
12:06ou je ne sais plus quel était son statut exactement,
12:09je lui ai envoyé un texto après un match en disant
12:11« Écoute, je t'ai vu au bord du terrain, il faut monter d'un étage
12:14parce qu'il faut que tu arrives à couper le cordon ».
12:18Le week-end d'après, je le vois en tribune en costard.
12:23Je lui ai envoyé un texto, je lui ai dit « Ah, bravo, c'est chouette,
12:25ça y est, tu as coupé le cordon ».
12:27Et le week-end d'après, il était revenu sur le terrain,
12:29je lui ai renvoyé un message, je lui ai dit « Bon, on ne peut rien faire pour toi ».
12:31Donc, voilà, c'est l'anecdote pour dire que voilà,
12:36je sais que Laurent est un passionné du terrain
12:39et que c'est plus fort que lui et que quelque part,
12:42il fallait qu'il vive l'expérience de l'étape du dessus
12:47pour se rendre compte si ça lui manquait ou pas.
12:49parce que tant que tu n'as pas vécu la situation,
12:52c'est difficile à dire et je pense que le terrain lui manquait.
12:55Après, voilà, moi, c'est vrai que je peux profiter qu'il soit là
12:58pour dire que c'est quand même une longue aventure commune
13:03qu'on a ensemble puisqu'on s'est connus avec les Babas en 2011
13:06et puis ensuite, le courant est tellement bien passé
13:08avec lui et Laurent Labide qu'ils m'ont demandé
13:11de les accompagner à Castres
13:12où il y avait une petite structure autour du sportif et du club.
13:16Et donc, j'ai vécu la belle aventure avec le titre de 2013.
13:21Voilà, mais bon, j'ai surtout vu...
13:24Alors d'abord, quand même, parce qu'on ne peut pas complètement
13:27dissocier la première partie de carrière de Laurent
13:29à travers celle de Laurent Labide
13:31et après, leurs routes se sont séparées.
13:32Mais je crois que dans l'histoire du rugby français,
13:35il n'y a pas d'entraîneur comme Laurent
13:38qui a été champion en Pro D2
13:39puis ensuite qui a été champion de Top 14
13:41avec deux clubs différents.
13:43Mais c'est surtout le nombre de joueurs
13:45qui seront allés chercher tôt
13:48et qui auront fait grandir jusqu'à l'équipe de France.
13:50Quand j'y repensais, là, quand je vous écoutais parler
13:52de Ibrahim Diara à Anthony Classen
13:55à Marc Andreux, à Rémi Thalès,
13:58enfin voilà, tous ces joueurs
13:59qu'ils auront amenés jusqu'au top de leur potentiel.
14:05Et ça, c'est quand même assez exceptionnel quand même.
14:08J'imagine, Laurent, quand tu te retournes un peu
14:10sur le chemin parcouru.
14:13Oui, oui, ce qui est important, c'est des fois,
14:16quand on ne sait pas trop justement où on va,
14:19il est important de se retourner pour savoir d'où l'on vient
14:21et de ce que l'on a pu faire.
14:22Mais le passé, voilà, c'est très très bien
14:25et on en est tous fiers
14:27et je suis fier aussi de l'ensemble des joueurs.
14:30Mais ce qui est important aussi,
14:31c'est de regarder ce qui arrive devant.
14:34Le passé, très bien.
14:35Le présent, important.
14:37Et le futur aussi.
14:38Mais le présent, il devient essentiel
14:40pour continuer à faire les choses dans le bon ordre.
14:43Laurent Travers, je voulais revenir sur le titre en 2016.
14:46C'est une finale unique.
14:48Le Camp Nouhou, Maxime Machneau qui prend un carton rouge,
14:51Roanimov qui devient Dominique Mêlée.
14:53Il y a le Grand Toulon en face.
14:54C'est un scénario de dingue.
14:57C'est un titre que moi, j'estime somptueux.
15:00Laurent Travers, quel regard vous avez
15:02sur cette soirée extraordinaire en 2016 ?
15:05Alors, pour parler de 2016,
15:08il est important aussi de tenir compte
15:09de ce qui s'est passé avant.
15:10Comme l'a dit Philippe,
15:12ce titre de Pro D2 avec Montauban
15:14alors que quasiment à quatre journées de la fin,
15:17on était déjà le titre en main.
15:19Donc, ça a permis aussi d'acquérir une certaine expérience
15:22mais aussi une certaine confiance
15:24sur le travail effectué avec l'ensemble des joueurs.
15:27Après le titre qui a été aussi fabuleux
15:30avec en 2013,
15:32après autant d'années au Castrolimpic sans titre,
15:35nous a permis aussi d'asseoir une certaine assise
15:38sur justement ce que l'on voulait mettre en place.
15:41Et après, bien sûr, ce match au Nou Camp
15:44qui restera vraiment dans les mémoires
15:46de notre sport, de notre top 14
15:48ou devant 100 000 personnes
15:50dans un stade mythique du foot
15:53où vous avez l'opportunité de gagner
15:55notamment à la 23e minute
15:58après un carton rouge d'être à 14
16:00où tout le monde nous voyait justement dévorés
16:02par le RCT.
16:04Et bien, on s'aperçoit qu'arrivés à la mi-temps,
16:06le score est serré,
16:07que Rouanimov s'adapte bien
16:10au poste de demi-mêlée
16:11en travaillant plus pendant la mi-temps
16:14les introductions
16:15pour apprendre justement à introduire le ballon.
16:17Donc à la mi-temps, vous l'avez coaché à la mi-temps ?
16:20Techniquement ?
16:21Oui, techniquement sur comment faire
16:23avec une première ligne, etc.
16:24Donc tout ça, c'est des choses
16:26qui restent gravées
16:27et qui sont gravées à vie
16:28et qui, justement, quand on gagne un titre,
16:31c'est quelque chose qui,
16:32pour l'ensemble des joueurs, je pense,
16:34et pour l'ensemble du club,
16:35sera quelque chose de très important.
16:37et très important.
16:38Et je peux vous dire que dans dix ans,
16:40on en parlera encore.
16:41Ah oui ?
16:42C'était 2016-2026.
16:43Regardez, on commence, ça fait dix ans
16:46et on en parle encore.
16:47Et c'est quelque chose qui reste dans les mémoires
16:49et qui sera dans les...
16:50Automatiquement, on restera, je pense, sa vie.
16:54Et c'est vrai qu'on sent que ce groupe,
16:56à la mi-temps,
16:57est en train de prendre le dessus,
16:59mais le dessus psychologiquement sur l'adversaire.
17:02Et Toulon se met justement
17:04à se mettre dans la situation de dire
17:06qu'on ne peut pas perdre ce match à 14.
17:08Et c'est l'inverse,
17:09et c'est le Racing qui se dit
17:10qu'on peut gagner le match à 14.
17:12Et donc, c'est une confiance qui s'inverse.
17:15Ça veut dire que le Racing se sent fort.
17:17Et on avait l'impression que le Racing était à 16
17:19et que le RCT était à 14.
17:22Justement, rapidement, Laurent,
17:26vous avez vécu avec Laurent Labitte
17:28de 2005 à 2019
17:30sur ce poste de co-entraîneur.
17:33Qu'est-ce qui s'est passé avec Laurent Labitte ?
17:35Est-ce que vous souhaitez en parler ce soir ?
17:37Est-ce que la fin de votre aventure professionnelle...
17:40Non, non, il n'y a pas du tout d'extraordinaire.
17:43C'est que Laurent a choisi une autre voie
17:45et est allé sur une autre voie
17:47et une autre façon de voir les choses.
17:50Et ça a été très clair là-dessus.
17:51Donc, à partir de là,
17:52ça a été une séparation.
17:54Et voilà.
17:55Et ça a fait le plus grand bien pour tout le monde.
17:57Peut-être.
17:58C'était nécessaire pour le...
17:59Vous savez, à un moment,
18:00il est important de prendre des décisions.
18:02Laurent a pris cette décision-là.
18:04Moi, j'ai pris une voie différente.
18:06Et voilà.
18:07Et ça fait partie de la vie.
18:08Et comme quand on est dans un couple,
18:09il y a peut-être pendant 15 ans,
18:11vous vous entendez bien.
18:12À un moment,
18:13vous prenez le choix,
18:15pour le bien de tout le monde,
18:16de prendre des voies différentes.
18:19Merci beaucoup, Laurent,
18:20d'avoir passé ces 20 minutes avec nous.
18:22C'était vraiment passionnant.
18:23Et on aura le temps d'en reparler
18:25tout le week-end
18:25avec les auditeurs sur Radio Rugby.
18:27Merci beaucoup, Laurent.
18:27Et surtout, bonne chance.
18:30Et que le top 14 continue
18:32à être sur le haut du pavé du rugby.
18:36Européen, surtout.
18:37Merci beaucoup, Laurent.
18:38Merci, Philippe,
18:39d'avoir été avec nous.
18:40On se retrouve dans un instant.
18:40Merci, Philippe.
18:41Merci, Philippe.
18:42Merci, Philippe.
18:43Merci, Philippe.