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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00 - On n'a pas le rapport avec...
00:01 - Gilles-William Golnadel, Georges Fenech.
00:03 - Philippe Guibert, Louis de Raguenel.
00:05 L'actualité ce soir, c'est une nouvelle fois ce bras d'honneur.
00:08 - Parce qu'on imaginait qu'on pourrait avoir quelques petites sanctions ou prises de...
00:12 Il n'y a pas de sanctions, ça n'existe pas dans la République.
00:15 Si vous faites un bras d'honneur à un policier, vous êtes...
00:17 - Un outrage. - C'est un outrage.
00:19 - Oui.
00:19 - Si je fais un bras d'honneur à un magistrat...
00:22 - C'est un outrage. - C'est un outrage.
00:23 - Oui. Puni par la loi.
00:24 - Eh bien, manifestement, c'est un outrage peut-être.
00:28 Mais quand on y garde des seaux, évidemment, tout le monde le condamne.
00:32 Sans doute Mme Borne, par exemple, pour commencer, a dit qu'ah oui, ça se fait pas.
00:36 C'est ce qu'elle a dit, elle a raison d'ailleurs.
00:38 Ce comportement n'a pas sa place.
00:40 Ce comportement n'a pas sa place dans l'hémicycle.
00:42 Merci, Mme la Première ministre.
00:45 C'est pas ça, en fait, forcément, qu'on attend peut-être.
00:48 - Nous, on peut le dire.
00:49 Mais la Première ministre doit avoir une autre attitude, normalement.
00:53 Prendre des décisions, c'est pas...
00:55 - Eh oui, mais comme on est en pleine crise des retraites,
00:57 ils veulent poste, évidemment.
00:59 Vous vous rendez compte, si tu vires le ministre de garde de seaux...
01:03 - Personne ne démissionne, Pascal.
01:04 - Il n'y a jamais de sanction en macro.
01:05 - Jamais.
01:06 - Sauf quand vous mangez des homards le soir.
01:09 Mais sinon, vous n'êtes pas viré.
01:11 Ça arrive extrêmement rarement.
01:13 - Oui.
01:15 - Alors, je me propose d'écouter M. Véran.
01:17 C'est assez amusant ce qu'il dit, M. Véran,
01:19 parce que lui-même n'a pas compris qu'il était ministre, maintenant.
01:22 Il dit, il défend les victimes.
01:24 Il faut dire à M. Véran, qui est porte-parole de son gouvernement,
01:26 que M. Dupond-Moretti n'est plus avocat.
01:30 Il faut lui dire qu'il est ministre.
01:31 Écoutez.
01:33 - Éric Dupond-Moretti, vous le connaissez.
01:35 C'est un homme entier.
01:37 C'est un homme d'honneur qui se bat pour le droit des victimes
01:41 et qui reconnaît la liberté de pouvoir se défendre,
01:45 et notamment la présomption d'innocence.
01:46 Il l'explique, j'ai pas de raison de ne pas le croire.
01:48 Il explique qu'il y avait des témoins autour de lui
01:50 qui avaient fait ce geste qu'il ne faut pas faire.
01:52 - On est d'accord, il ne faut pas faire.
01:53 Qui plus est à l'Assemblée nationale,
01:54 qui plus est quand on est ministre.
01:56 - Il a reconnu qu'il s'en est excusé.
01:57 Mais il ne l'a pas fait à destination d'un parlementaire.
02:00 Il l'a fait à destination d'un principe qui est celui
02:02 qui reviendrait à ne pas respecter la présomption d'innocence
02:05 et à mélanger culpabilité et présomption de culpabilité.
02:08 - Le problème...
02:11 - Mais personne...
02:12 En fait, c'est des...
02:13 Pardonnez-moi de le dire comme ça.
02:15 Comment voulez-vous qu'on les croie ?
02:16 C'est des fiéfiers menteurs.
02:18 Parce que personne ne pense qu'on fait un bras d'honneur à un principe.
02:23 - Personne n'a fait ça.
02:24 Ça n'existe pas, en fait.
02:26 C'est des fiéfiers menteurs.
02:27 - Permettez-moi de vous dire que c'est encore plus grave
02:29 de faire un bras d'honneur à la présomption d'innocence.
02:32 Je veux dire pourquoi.
02:33 Parce qu'en réalité, c'est une injure acquis au juge.
02:36 Ils l'ont mis en examen.
02:38 Ce n'est pas au député.
02:40 Et le fait qu'Éric Dupond-Moretti soit garde des Sceaux,
02:44 il a l'autorité, c'est le chef des parquets,
02:48 il a l'autorité sur la justice.
02:49 Donc, il n'y a pas une question de présomption d'innocence.
02:52 Il y a une question de conflit d'intérêts.
02:54 Et d'ailleurs, c'est ces conflits d'intérêts
02:56 qui l'ont amené, malheureusement pour lui,
02:58 à être mis en examen.
02:59 Et il se retrouve en permanence en situation de conflit d'intérêts
03:02 parce qu'il a autorité.
03:04 Qui va nommer le prochain procureur général à la cour de cassation ?
03:08 Qui va le proposer pour ce poste ?
03:10 Qui va le proposer ?
03:11 Alors, il dit "Ah ben oui, je me déporte".
03:14 Mais ce sont ses services quand même, Petit Farid.
03:16 C'est-à-dire, permettez-moi de finir,
03:18 parce que le prochain procureur général de la concession,
03:21 c'est celui qui va requérir dans l'affaire
03:23 devant la cour de justice de la République,
03:25 devant laquelle il comparaîtra.
03:27 Alors, il est peut-être innocent, comme il le dit,
03:29 mais il y a un conflit d'intérêts.
03:31 - Georges, ici, nous disons,
03:33 nous essayons en tout cas de dire les choses telles qu'elles sont.
03:36 Le président de la République, en France, il n'a plus qu'un pouvoir.
03:40 C'est le pouvoir des nominations.
03:41 Il n'y a que lui qui nomme.
03:43 Donc, les ministres y sont faits
03:44 pour exécuter les nominations que lui a décidées.
03:47 Vrai ou pas ?
03:48 - Oui, mais il y a un moment où ça ne tient plus.
03:50 Moi, je me rappelle l'affaire Cahuzac.
03:52 Cahuzac, il y avait un conflit d'intérêts.
03:54 Il était ministre du budget, chargé de la fraude fiscale.
03:57 Or, il était impliqué dans une fraude fiscale.
03:59 Donc, il n'y a plus un problème de présomption d'innocence.
04:01 - C'est pas du conflit d'intérêts.
04:03 - C'est autre chose.
04:04 - Il y avait quand même un conflit d'intérêts.
04:05 - Qui n'aura pas fait 24 heures de prison,
04:07 ni de garde à vue, monsieur Cahuzac.
04:09 - Il a un masque électronique.
04:10 - Qui n'aura pas fait 24 heures de garde à vue.
04:12 - La réalité, c'est que du peu qu'il dit...
04:14 - Il a fait le coup au fraudeur fiscaux.
04:16 - Franchement, c'est une comparaison qui n'est pas très valable, cher Georges.
04:20 - Non, mais il serait ministre d'autre chose.
04:23 Il n'aurait pas la tutelle administrative sur le corps judiciaire.
04:26 - Bien sûr, Georges a raison.
04:27 - Sur les juges qui l'ont mis en examen, etc.
04:29 Bon, présomption d'innocence.
04:31 Mais là, quand il y a un conflit d'intérêts,
04:33 parce que tu gères une administration qui, elle, te reproche,
04:35 en tant que ministre, d'avoir commis une prise illégale d'intérêt,
04:38 ça pose un problème.
04:39 - Tu veux dire qu'il aurait dû démissionner.
04:41 - Je dis que ça pose un problème.
04:42 - C'est un homme qui doit rester au gouvernement.
04:44 - Pour quelle raison ?
04:45 Pour des raisons de conflit d'intérêts ou pour la question du bras d'honneur ?
04:47 Moi, ce qui me frappe, politique...
04:48 - Conflit d'intérêts.
04:49 - Oui, mais c'est un autre sujet, ça, le conflit d'intérêts.
04:51 - Il n'aurait pas dû entrer, selon vous.
04:53 - Moi, ce qui me frappe, quand même, très fortement...
04:55 - Non, mais vous, vous n'allez pas voir.
04:56 - Non, mais dans cette histoire, ce qui me frappe...
04:57 - Non, c'est pas qu'il n'aurait pas dû entrer.
04:59 C'est que...
05:01 - Il ne vous l'aimait pas, mais il ne vous aime pas non plus.
05:03 - Moi, je ne...
05:04 - Parfois, il dit "alors, j'écoute Georges Fenech, comme ça, dans les dîners mondiaux..."
05:08 - Non, non, non, moi, je le connais très bien et je pense que sa mise en examen,
05:11 ça a un côté un peu règlement de compte.
05:13 - Ah !
05:14 - Je vous le dis, clairement.
05:16 - La vôtre honnête.
05:17 - Mais sur le plan...
05:18 - Oui, mais j'ai mal à l'entendre.
05:19 - Sur le plan institutionnel, il y a un problème.
05:21 Il gère une administration qui se proche des choses.
05:23 - J'ai compris.
05:24 - Enfin, bon, j'ai compris.
05:25 - Donc, il aurait dû partir.
05:26 - Bon.
05:27 - Il y a quand même un petit sujet.
05:28 - Mais là, il n'y a pas de sanctions aux ordres.
05:29 - Moi, ce qui me frappe, c'est que, souvenez-vous, Éric Zemmour,
05:31 pendant sa campagne présidentielle, fait un doigt d'honneur.
05:33 Tout le monde explique que ça y est, tout est fini politiquement.
05:36 C'est l'effondrement.
05:37 Et là, vous avez regardé le traitement médiatique consacré
05:39 au double bras d'honneur d'Éric Dupond-Moretti ?
05:42 - On parle de ça.
05:43 - Il a énormément de chance.
05:44 - Mais on parle quand même.
05:45 - Vous avez vu l'après-sécrit ce matin ?
05:46 - C'est des encadrés.
05:47 Ce sont des encadrés.
05:48 - Je ne parle que de ça.
05:49 - Non, je vous assure.
05:50 Il y a absolument...
05:51 Ce n'est pas un problème politique.
05:52 - Il y a de l'indulgence.
05:53 - Et il a beaucoup de chance.
05:54 - Vous croyez ?
05:55 - Effectivement, parce qu'il y a de l'indulgence.
05:56 Et il y a de la chance parce qu'on parle beaucoup des retraites.
05:58 Et du coup, les journaux ont beaucoup d'intérêt à la réforme des retraites.
06:02 - Ma clé de lecture, c'est qu'il y a une indulgence pour la Macronie XXL
06:05 parce que les journalistes ont le sentiment que s'ils attaquent la Macronie,
06:09 ils font le jeu de Marine Le Pen ou de l'extrême gauche.
06:12 - Je crois que sur la réforme des retraites...
06:13 - C'est une grille de lecture que je vous propose.
06:15 - Oui, mais sur la réforme des retraites, on ne peut pas dire
06:17 que la Macronie soit beaucoup épargnée.
06:19 Je n'ai pas l'impression quand même.
06:21 Mais de toute façon, le problème de Dupont-Moretti,
06:23 c'est qu'il n'était pas fait pour être ministre.
06:25 - Bravo.
06:26 - Il l'avait dit lui-même.
06:27 - Son conflit avec les juges qui préexistent à son entrée au ministère
06:30 rendait la chose très compliquée.
06:33 Et en plus, je pense qu'il n'a pas le...
06:36 J'appelais ça le professionnalisme politique.
06:38 Il n'a pas cette dimension-là.
06:40 Il a des grandes qualités, certainement, comme avocat.
06:42 Ça a été un grand avocat, tout le monde le sait.
06:44 - C'est un soliste.
06:45 - Mais c'est un le soliste.
06:46 - C'est un soliste.
06:47 - Il n'est pas fait pour diriger une administration.
06:49 - Oui, c'est un soliste qui parle en son nom
06:51 et il ne passe pas sur les fourches codines de sa fonction.
06:54 Il n'a toujours pas compris que quand tu es ministre,
06:56 tu parles comme un ministre et pas comme un avocat.
06:58 - Ou comme un type personnel.
07:00 - Il faut faire le détoublement.
07:01 - Mais bien sûr.
07:02 D'ailleurs, il s'énerve.
07:03 Il est...
07:04 Sa nature, il joue des tours.
07:05 - Bon, écoutons.
07:06 - Je ne peux pas dire un mot.
07:07 - Vous n'avez pas parlé ?
07:08 - Non, je n'ai pas parlé.
07:09 - Vous voyez, même quand vous ne parlez pas,
07:11 on a l'impression que vous n'avez pas parlé.
07:13 C'est un peu comme...
07:14 - J'espérais cultiver.
07:15 - C'est comme après la concerto de Mozart,
07:17 le silence qui suit.
07:18 - On allait passer à autre chose.
07:20 Je vais me fâcher avec tout le monde,
07:22 mais je vais plaider pour Dupond-Moretti
07:24 les circonstances d'atténuant.
07:26 Sincèrement.
07:27 - Compliqué.
07:28 - Oui, mais c'est une belle cause.
07:30 - C'est quoi les circonstances d'atténuant ?
07:31 - Ce que je veux dire, moi, je lui ai dit,
07:33 j'ai une relation amicale avec lui,
07:34 je lui ai dit qu'il faisait la connerie de sa vie
07:36 en acceptant ce poste.
07:37 Il disait lui-même que ça serait le bordel
07:39 s'il acceptait quand on lui avait proposé.
07:42 - C'était visionnaire.
07:43 - C'était folie, mais c'est des choses
07:45 qui ne se refusent pas, ne serait-ce que pour
07:47 faire plaisir à sa maman.
07:48 La réalité, c'est pas facile de refuser ça.
07:50 Bon, il n'était pas fait pour ça.
07:51 Il n'était pas rentré place Vendôme,
07:53 je vous l'ai dit, déjà,
07:54 tous les magistrats avec lesquels il n'avait pas été...
07:56 - Quel est le rapport avec le bras d'honneur ?
07:58 - Alors oui, alors, je dis pas qu'il n'est pas coupable,
08:00 je dis que c'est parce que les magistrats
08:02 sont pas gentils avec lui qu'il fait un bras d'honneur.
08:04 - Il est, il est.
08:05 - Monsieur...
08:06 - Vous pouvez laisser passer.
08:07 - Mais quel est le rapport ?
08:08 - Je peux vous dire, laissez-moi une chance.
08:10 - Gilles William, Mathilde Panot...
08:11 - Je peux vous dire que c'est un président du tribunal.
08:13 M'interrompre comme ça, ça se passerait mal.
08:15 - Mais Gilles William, Mathilde Panot aurait fait
08:16 un double bras d'honneur, vous pouvez laisser lui parler.
08:18 - La réalité, c'est que les poursuites...
08:20 Il est présumé innocent et que les poursuites
08:22 contre lui sont, comme l'a dit le procureur Fenech,
08:25 un règlement de compte et il est ulcéré.
08:28 Et comme il n'est pas fait pour le job,
08:30 et comme il était bien devant la Cour d'assises
08:32 et comme il est mauvais, évidemment, à l'Assemblée nationale,
08:34 il a explosé et il a explosé en plein vol.
08:38 Donc, coupable, mais avec des circonstances
08:40 certaines parce qu'il a été maltraité par les magistrats.
08:43 La réalité, elle est là.
08:44 - Allez, protégez-moi de mes amis.
08:47 Mes ennemis, je m'en charge.
08:48 - Vous trouvez ?
08:49 - Ah ben, vous avez le réquisitoire que vous venez de faire
08:51 contre lui et pire que ce qu'on avait dit.
08:53 Vous avez été le plus dur de tous les cinq.
08:55 - Oui, mais moi, je ne l'aurais pas condamné, là.
08:57 - Bon.
08:58 - Monsieur Baud, la manière dont il l'a fait...
09:01 - Si ça aurait été Mathilde Panot,
09:02 vous auriez dit quoi, Gilles William ?
09:03 - Monsieur Baud, monsieur Baud, moi, ce qui m'amuse,
09:05 c'est vraiment le deux poids deux mesures en tout, quoi.
09:08 Et la comparaison avec le doigt d'honneur d'Éric Zemmour
09:12 est très juste.
09:13 - Oui ?
09:14 - C'est ça qui m'amuse dans ce monde-là.
09:15 - C'est vrai ?
09:16 - Voilà, c'est des animaux malades de la peste, quoi,
09:18 que vous soyez puissants ou misérables, c'est drôle.
09:21 - Mais c'est drôle, je ne peux pas vous dire autre chose.
09:23 - C'est la droite et la gauche, hein.
09:24 - Oui, bien sûr.
09:25 - Il n'y a pas un puissant d'humain.
09:26 - Bon, monsieur Baud, ministre des Transports,
09:28 qu'est-ce qu'il dit ? Écoutons-le.
09:30 - C'est un geste qui n'a évidemment pas sa place
09:33 dans l'hémicycle en particulier.
09:36 Et le garde des Sceaux a d'ailleurs présenté ses excuses.
09:39 Je pense que c'était nécessaire, il l'a fait.
09:41 - Et c'est suffisant ?
09:43 - Écoutez, c'est un...
09:45 Des excuses qui étaient indispensables.
09:47 Et le garde des Sceaux l'a fait lui-même.
09:49 Je pense que ça montre, le garde des Sceaux l'a dit,
09:52 qu'il regrettait ce geste, qu'il avait convenu
09:55 qu'il n'aurait pas dû faire ce geste
09:57 et que ce geste n'a pas sa place dans l'hémicycle démocratique
09:59 dans notre pays.
10:00 - En fait, ce sont des bombes à retardement, tout ça.
10:03 C'est-à-dire que tout ce qu'on voit là,
10:04 toutes ces séquences-là, c'est la défiance sur le politique
10:08 qui se met en place chaque jour davantage.
10:11 Mais bon, on y va tout droit, donc allons-y joyeusement.
10:14 On va écouter monsieur Marlex, à présent, maintenant.
10:17 - Est-ce qu'il doit démissionner ?
10:22 - Ça, ça appartient franchement au président de la République
10:24 de répondre à cette question.
10:27 Chacun s'occupe de ses problèmes.
10:30 L'Assemblée nationale, elle, elle prend des sanctions
10:32 quand il y a ce genre de conséquences.
10:33 J'observe que le garde des Sceaux lui demande des sanctions
10:35 quand il y a ce genre de comportement.
10:37 Je ne comprendrais pas que le président de la République
10:38 ne tire pas les conséquences que ses principaux ministres
10:41 mis à la justice fassent ce genre de gestes
10:44 sans que ça reste impuni.
10:46 C'est une insulte à la représentation nationale.
10:49 - On n'imagine pas monsieur Badinter, on n'imagine pas monsieur Perfit.
10:52 - On met peut-être la barre un peu haut en l'occurrence.
10:55 Mais voilà, je n'ai jamais vu aucun ministre faire ça à l'Assemblée.
10:58 Les ministres n'ont juste aucune protection particulière.
11:00 Éventuellement, il peut avoir un espèce de privilège de juridiction.
11:03 C'est-à-dire qu'il n'y a que la Cour de justice de la République
11:05 qui peut le juger, mais comme il a déjà rendez-vous avec,
11:07 voilà, ça fera un sujet de plus.
11:10 - On ne savait pas ce qui resterait de Dupond-Moretti.
11:12 Maintenant, on sait ce qui restera de lui, ce bras d'honneur.
11:14 Lorsqu'on parlera de lui dans 10 ans, 15 ans,
11:16 c'est la seule chose qu'on gardera de lui.
11:18 - Je ne dis pas que c'est faux.
11:21 - Mais c'est vrai, dans 15 ans, Dupond-Moretti...
11:23 - Avec sa politique pénale...
11:25 - C'est le ministre qui avait fait un bras d'honneur.
11:27 C'est la seule chose qu'on gardera de lui.
11:28 - On ne voit pas quelles sanctions pourrait prendre le président de la République
11:30 en dehors de la démission.
11:31 - Ah bah oui, ce n'est pas une sanction, c'est de dire voilà.
11:34 - Non, mais quand il parle de sanctions, c'est une sanction politique.
11:36 - Mais non, c'est une sanction.
11:38 En fait, c'est simple, c'est au nom de l'exemplaire.
11:40 C'est très simple.
11:41 Je veux dire, hier, on a parlé de l'entraîneur d'Angers.
11:43 Lui, il démissionne, vous savez pourquoi ?
11:45 Au nom de l'exemplarité.
11:47 C'est ça qui est simple.
11:49 Au nom de l'exemplarité, dans la fonction représentative que tu exerces,
11:53 il y a des métiers qui réclament ça.
11:55 - Il y en a quelques-uns qui ont eu, je dirais...
11:59 - Et après, ils donnent des leçons.
12:00 - Il y a eu le général de Gaulle qui a démissionné.
12:02 Il y a eu le chevènement.
12:03 - Oui, mais le problème, c'est que M. Dupond-Moretti n'a pas de mots assez durs pour les autres.
12:10 Ça fait 10 ans qu'il donne des leçons à la droite, etc.
12:14 - Il est l'honneur qui est en train de se perdre.
12:17 - Oui, c'est pas nouveau.
12:18 - C'est connu qu'il n'ait pas l'idée de démissionner lui-même.
12:20 - Mais, cher ami, c'est curieux, vous dites.
12:24 Mais Vanitas, Vanitatum, il est sur la photo, il est content.
12:32 Qu'est-ce que vous voulez que je dise ?
12:33 Ce n'est pas une question d'argent, ils devraient en gagner plus avant.
12:35 Mais il est content.
12:37 - La photo risque de ne pas être jolie, au bout du compte.
12:39 - Mais je suis d'accord avec vous.
12:40 M. Pradié, écoutons-le.
12:42 - Les deux gestes répétés du garde des Sceaux sont inacceptables.
12:48 Il faut comprendre qu'au-delà du geste qu'il a porté lui-même, Eric Dupond-Moretti, à Olivier Marlex,
12:53 entre deux hommes, deux personnes, c'est un ministre de la République
12:57 qui, lorsqu'il est à l'Assemblée nationale, a des comptes à rendre aux représentants du peuple,
13:01 qui fait un bras d'honneur à un représentant du peuple.
13:04 Enfin, on voit bien, et vous avez raison de le dire, qu'au fur et à mesure,
13:06 on passe des symboles qui pourtant sont essentiels.
13:10 Ce geste-là n'est pas anodin.
13:12 Il peut se chercher toutes les excuses du monde, il a une portée symbolique.
13:15 Mais vous savez, il y a quelques années, la question ne se serait pas posée plus de deux secondes.
13:18 Il aurait sûrement dû présenter sa démission.
13:20 Et surtout, moi, je n'accepte pas vraiment ces excuses.
13:23 Je vous le dis comme je le pense.
13:24 - Pourquoi ?
13:25 - Certains de mes amis.
13:26 - Dites-moi sincère.
13:27 - D'abord, ce n'est pas à moi de les accepter, c'est à Olivier Marlex de le faire.
13:30 Et ensuite, parce qu'il y a des gestes qui sont des gestes de portée symbolique
13:34 qui attaquent la représentation nationale et donc l'honneur des Françaises et des Français.
13:40 Nos concitoyens qui assistent à ces spectacles-là,
13:42 comme à celui de la France Insoumise depuis des semaines et des mois dans cet hémicycle,
13:46 se disent au fond, à quoi bon être représenté ?
13:49 - Je trouve bien indulgent, M. Gaudenadel.
13:52 Bien indulgent.
13:53 - Vous avez dit que finalement, ce n'était pas indulgent.
13:55 - Non, mais, pas sur lui, mais sur le geste.
13:58 Bien indulgent.
13:59 Et de ne pas voir la portée de ça.
14:00 - Non, c'est parce qu'il n'avait pas suivi son conseil de ne pas accepter la fonction de ministre.
14:04 - Vous avez tout compris.
14:05 - Voilà.
14:06 - Non, mais de ne pas voir la portée de ça.
14:08 Je vous assure.
14:09 Et M. Estrosi, on va écouter Christian Estrosi, parce qu'il résume assez bien.
14:12 Je vous assure que cette séquence à l'Assemblée nationale depuis des semaines,
14:16 il ne faut pas s'étonner après que les gens n'aillent plus voter.
14:19 - Je juge le spectacle offert à l'Assemblée nationale depuis le début de cette législature
14:26 qui est tout à fait déplorable quand on en vient à traiter d'assassin intel,
14:30 quand on en vient à des insultes de tous les côtés,
14:34 on décrédibilise tout simplement l'action publique dans notre pays.
14:39 Donc, naturellement, le geste de...
14:43 - Éric Dupond-Moretti.
14:45 - ... est inadapté.
14:48 J'appelle chacun, que ce soit du côté de l'exécutif ou du côté parlementaire,
14:52 à ramener de la dignité dans la posture de celui qui a décidé de s'engager
14:57 pour la vie publique de notre pays et pour l'intérêt général de notre pays.
15:01 - Bon. Affaire à suivre.
15:03 - Non mais, j'entends ce que dit Christian Estrosi,
15:06 il y a aussi quelque chose qui est lié à notre époque.
15:10 C'est-à-dire qu'il y a 15-20 ans, à l'Assemblée nationale,
15:13 il n'y avait pas les chaînes d'information en continu,
15:15 et donc il y avait des journalistes qui racontaient ce qui se passait
15:17 des comptes rendus d'une séance à l'Assemblée.
15:19 Et quand on écoute, on discute avec des anciens parlementaires,
15:22 ils vous expliquent quand même qu'il y avait des noms d'oiseaux
15:24 que parfois ils menaçaient d'en venir aux mains.
15:26 C'était parfois extrêmement violent.
15:28 Il y avait beaucoup de parlementaires qui buvaient beaucoup plus de vin.
15:32 - Pas dans les cycles, pas dans les ministres.
15:34 - Oui, mais au moment où on m'a quand même raconté 2-3 histoires.
15:36 - Pas des ministres.
15:37 - Alors, pas de bras d'honneur, mais on m'a quand même raconté
15:39 qu'il y avait des choses extrêmement violentes avec des gens
15:41 qui menaçaient de se casser la gueule.
15:43 C'était autre chose.
15:45 Sauf qu'aujourd'hui, c'est le spectacle permanent,
15:47 et donc on est tous branchés H24 sur tout ce qui peut se passer.
15:51 Et donc forcément, tous les Français découplent.
15:54 - Il faut redoubler l'exemplarité.
15:56 - Il y a une chose qui me gêne, c'est sur le refus de pardonner.
16:02 Immédiatement, quand même, Eric Dupond-Moretti s'excuse,
16:06 présente ses excuses, honnêtement, elles étaient irréprochables.
16:08 - On lui a demandé quand même.
16:10 - Ah non, d'abord, pas d'accord avec vous.
16:12 - Parce que c'est toujours "si ce geste vous a choqué, ce n'était pas..."
16:18 Non, la vérité, la vraie excuse, c'est "je vous ai fait un bras d'honneur,
16:22 j'ai déconné, je le regrette".
16:25 - Vous avez raison.
16:26 - C'est ça l'excuse.
16:27 - Je suis en demi.
16:28 - Ça c'est des excuses.
16:29 Mais c'est "je n'ai pas fait le bras d'honneur que vous me dites que j'ai fait,
16:33 c'est un bras d'honneur que j'ai fait à la présomption d'innocence,
16:36 mais néanmoins, si ce geste vous a choqué, j'en suis désolé".
16:40 C'est pas ça l'excuse.
16:42 Pardonnez-moi, c'est l'exact contraire.
16:44 - Vous avez raison.
16:45 - Bien évidemment.
16:46 - C'est comme ça qu'on l'a ressenti.
16:47 - La vraie excuse, c'est de dire...
16:48 - Vous avez raison, je suis d'accord avec vous.
16:50 - En plus, en fait, moi, ce qui m'agace, je vais vous dire ce qui m'agace,
16:54 ce qui m'agace en plus, c'est même pas son bras d'honneur,
16:57 parce qu'effectivement on peut tout se faire, mais c'est des menteurs.
17:00 Parce qu'il ment.
17:01 Parce qu'il dit quelque chose qui est faux.
17:04 C'est-à-dire que le bras d'honneur, il ne l'a pas fait à la présomption d'innocence.
17:07 - Mais bien sûr, il l'a fait.
17:08 - Et vous le savez, tout le monde le sait.
17:09 Et Véran le sait, tout le monde le sait.
17:11 Et ils nous prennent pour des imbéciles.
17:13 C'est ça que je trouve insupportable.
17:14 T'as pas un type qui est capable de dire "écoutez, je vais vous dire un truc,
17:19 j'en avais ras-le-bol hier soir, j'étais fatigué, bah oui, j'ai fait un bras d'honneur à lui.
17:23 Et puis si vous êtes pas content, bah c'est la vie, parce que je suis un être humain".
17:26 Ça, ça me plaît.
17:27 - Ça mettait en jeu.
17:28 - Ça, ça me plaît.
17:29 - Ça mettait en jeu sa fonction.
17:30 - Il assume.
17:31 - Parce que t'assumes.
17:32 - C'est politique, vous pouvez pas dire ça.
17:33 - Ah bah d'accord.
17:34 - Ouais mais ça aurait pas l'air de ça.
17:36 - Donc quand tu es politique, tu mens.
17:38 - Derrière, vous ramez.
17:39 - Je suis désolé.
17:40 - Oui mais vous pouvez pas dire "excuse-moi" à la fin.
17:41 - Je suis désolé.
17:42 - C'est "excuse-moi" à la fin.
17:43 - Mais t'as le droit d'être humain.
17:44 Moi, je suis prêt à pardonner à tous les êtres humains justement pour ça.
17:47 - Hein ?
17:48 - S'il est sincère, alors je lui pardonne tout, M. Dupond-Moretti.
17:51 S'il le dit comme ça, parce que ça peut se comprendre.
17:53 Il dit "je suis crevé, je suis fatigué, bidule", etc.
17:55 Pas de souci.
17:56 Mais en plus, il nous prend pour des...
17:57 Et ça, ça...
17:58 - Oui, oui, oui.
17:59 - Mais c'est comme...
18:00 Je vais vous dire, c'est comme dans la vie professionnelle.
18:02 C'est quand quelqu'un te raconte des craques, en plus c'est pire.
18:05 - Oui, vous avez raison.
18:06 - Parce que, voilà, alors que s'il te dit très gentiment...
18:09 Qu'est-ce que vous en pensez, M. Godenevel ?
18:11 - Je suis pas...
18:12 D'abord, je vais vous dire quelque chose.
18:14 Je parle au premier degré.
18:15 Je n'ai pas vu le geste.
18:16 Je ne sache pas que le geste lui-même ait été filmé.
18:19 - Il n'a pas été filmé.
18:20 - C'est pour ça qu'Olivier Marlex a demandé la vidéo.
18:22 - Je vous dis...
18:23 - Elle existe pas.
18:24 - En tous les cas, je n'ai pas vu le geste.
18:27 Donc j'ai quand même du mal.
18:28 Je m'essaie quand même à un minimum d'honnêteté intellectuelle.
18:31 N'ayant pas vu le geste, j'ai du mal quand même...
18:33 - Le compte-rendu de l'Assemblée nationale.
18:35 - Oui, pour rien.
18:36 - Mais j'ai bien compris qui.
18:37 J'ai bien compris.
18:38 Mais pour apprécier si jamais il faisait un bras d'honneur à la présomption des Nations, etc.
18:42 - Je trouve que c'est beau, contraire à Jean-Pierre Sexus.
18:44 C'est très beau.
18:45 - Mais c'est...
18:46 - C'est très noble.
18:47 - C'est très noble.
18:48 - Les gens sont les ministres, c'est compliqué.
18:51 - Très noble.
18:52 Vous vous êtes jamais excusé ?
18:53 - Pardon ?
18:54 - Vous vous êtes jamais excusé ?
18:55 - Oui, bien sûr.
18:56 - On attribue quand même la réélection de Barack Obama à ses excuses.
18:59 - J'ai peu de raisons de le faire.
19:00 - Il a dit "I fool up".
19:01 - Vous êtes un homme exemplaire.
19:02 - J'ai peu de raisons de le faire.
19:05 - Bon.
19:06 - Mais enfin, je voulais aussi ajouter, et je terminerai là-dessus,
19:10 que je n'ai pas bien compris les raisons qui font que M.Marlex ait rappelé
19:16 que le garde des Sceaux était mis en examen.
19:19 - Parce que le débat était sur l'inégibilité.
19:22 - Sur l'inégibilité de plein droit.
19:23 - Est-ce que c'était nécessaire et obligatoire qu'il le rappelât ?
19:26 - Non, mais c'est une guerre politique.
19:29 - On va marquer la pause.
19:30 - C'est une guerre politique.
19:31 - C'est une guerre politique.
19:32 - On va marquer la pause et on en parlera.
19:34 - On n'a pas l'air d'être attaché à la présomption des Nations.
19:36 - On en parlera.
19:37 On parlera des retraites, des violences conjugales.
19:39 - On en parlera.
19:40 - Il y a PSG ce soir.
19:41 - Oui, on va la regarder, bien sûr.
19:43 - PSG, c'est sur Canal.
19:44 - Sur Canal.
19:45 - Vous pensez que PSG va se qualifier ?
19:46 - Ils ont déjà battu nos Bayern.
19:48 - Oui, bien sûr.
19:49 - Ça s'est arrivé une fois.
19:50 - Ce n'est pas vraiment ma question.
19:51 - Oui, je pense qu'ils vont gagner.
19:54 - Oui, ils ont une chance, c'est que Neymar ne joue pas.
19:56 - Oh, il est méchant.
19:59 - Il a de mauvaises esprits.
20:00 - Bon, la pause, à tout de suite.
20:02 - Mathieu Devesneur appelle les titres.
20:08 - Les syndicats souhaitent mettre à l'arrêt
20:11 la raffinerie Total Énergie de Faisun dans le Rhône.
20:14 Forces ouvrières et la CGT ont proposé aujourd'hui
20:16 aux grévistes un durcissement du mouvement.
20:18 Concrètement, cela se traduirait par un arrêt de la production.
20:21 Comme l'ensemble des raffineries de France,
20:23 celle de Faisun est en grève avec pour l'instant
20:26 un arrêt des expéditions de carburant.
20:28 Le trafic, lui, sera encore perturbé demain
20:31 dans le métro parisien et le RER B.
20:33 Ce sera le 3e jour consécutif de grève
20:35 contre la réforme des retraites.
20:37 Concernant le métro, les lignes 3, 8, 10 et 13
20:40 seront les plus impactées.
20:42 Pour le RER B, compter un train sur deux aux heures de pointe
20:45 et deux trains sur trois aux heures creuses.
20:47 Enfin, la colère s'étend en Grèce
20:49 après la catastrophe ferroviaire qui a fait 57 morts la semaine dernière.
20:52 Plus de 65 000 personnes ont manifesté aujourd'hui dans le pays,
20:55 notamment à Athènes.
20:57 Une nouvelle journée de protestation
20:59 marquée par une grève quasi-générale
21:01 dans les secteurs publics et privés.
21:03 Les violences ont éclaté entre policiers et manifestants.
21:06 Nous allons changer de sujet.
21:08 Nous allons parler de la France à l'arrêt.
21:10 La France n'était pas à l'arrêt.
21:12 C'est un fait.
21:14 C'est la bouteille à moitié vide ou à moitié pleine.
21:16 Est-ce que c'est un succès, hier, ou est-ce que c'est un échec ?
21:19 C'est un succès parce qu'il y a 1,2 million de personnes.
21:21 Il y a une France d'en bas qui souffre,
21:23 une France d'en bas qui manifeste,
21:25 mais la France n'est pas à l'arrêt.
21:27 Qu'est-ce qui va se passer ces prochains jours ?
21:29 Moi, je n'en sais rien.
21:31 Je vais aller au Louvre parce que des militants CGT
21:33 ont fait une action assez spectaculaire.
21:35 On ira jusqu'au retrait.
21:37 On ira jusqu'au retrait.
21:39 On ira jusqu'au retrait.
21:41 On ira jusqu'au retrait.
21:43 Et on ira jusqu'au retrait.
21:45 Donc ça, c'est le mot d'ordre.
21:47 La France n'est pas à l'arrêt.
21:49 Pourquoi la France n'est pas à l'arrêt ?
21:51 Parce que les gens n'ont pas envie de faire grève, peut-être,
21:53 parce qu'ils n'ont pas les moyens de faire grève.
21:55 Surtout parce qu'ils n'ont pas les moyens de faire grève.
21:57 Mais alors, qu'est-ce qu'on fait ?
21:59 Je vais vous montrer d'abord un sujet.
22:01 C'est l'essence.
22:03 Voyons le sujet d'Antoine Estèphe sur le blocage.
22:05 Si vous pensez que l'enjeu, c'est l'essence.
22:07 Pour l'instant, il y a 6% des stations-service
22:09 qui commencent à manquer d'essence.
22:11 Parce qu'ils ont bloqué les flux.
22:13 Comment avez-vous fait ça, ce chiffre ?
22:15 Je lis ça dans le journal.
22:17 Ça m'arrive de m'enseigner.
22:19 Il y a 19 départements.
22:21 Je me disais que vous aviez peut-être des informations.
22:23 10% d'approvisionnement dans 19 départements.
22:25 Donc ça, ça peut être la clé ?
22:27 C'est le moyen ?
22:29 La différence avec l'automne dernier,
22:31 c'est que là, les stocks sont remplis.
22:33 Nous sommes d'accord.
22:35 Mais ils ne vont pas l'être rapidement.
22:37 Ça va mettre beaucoup plus de temps à créer une vraie pénurie.
22:39 Voyons le sujet d'Antoine Estèphe.
22:41 Ça, ça m'intéresse, sur le blocage des dépôts pétroliers.
22:43 Voyons ce sujet.
22:45 On en parle ensemble.
22:47 Au milieu de la nuit, des dizaines de camions-citernes, bloqués.
22:51 Ce groupe d'une cinquantaine de manifestants
22:53 a posé des barricades aux entrées des entrepôts pétroliers
22:55 de la Gironde, à Ambès.
22:57 Des syndicalistes locaux,
22:59 mais aussi des Gilets jaunes,
23:01 venus prêter main forte.
23:03 On peut dire aussi des syndicalistes qui aident les Gilets jaunes.
23:05 En fait, on est un collectif.
23:07 On est unis et on fonctionne comme ça.
23:09 Comme Macron reste sourd,
23:11 nous, on ne réagit.
23:13 Ce chauffeur décide de repartir
23:15 sans ses 40 000 litres d'essence
23:17 qui auraient alimenté des stations
23:19 de la grande distribution.
23:21 L'approvisionnement est bloqué pour une bonne partie de la journée.
23:23 C'est un collectif qui réunit des Gilets jaunes
23:25 et des militants syndicaux.
23:27 On travaille ensemble depuis 2019.
23:29 C'est un peu long jeu.
23:31 Aujourd'hui, il faut développer
23:33 la contestation, renforcer le mouvement,
23:35 faire que la grève reconductible
23:37 puisse aussi se développer.
23:39 Au total, 150 camions-citernes
23:41 auront rebroussé chemin.
23:43 Le blocage a été levé dans la matinée.
23:45 D'après les porte-parole du mouvement,
23:47 ces actions ponctuelles contre la réforme des retraites
23:49 vont se multiplier dans les prochains jours.
23:51 Quelques stations-services de la région
23:53 commencent à connaître des pénuries
23:55 sur certains produits, comme l'essence sans plomb.
23:57 - Philippe Guivert, vous êtes le seul
23:59 ici à avoir à travailler, j'allais dire,
24:01 dans un gouvernement.
24:03 Qu'est-ce que vous allez dire
24:05 à ces gens qui auront perdu de l'argent,
24:07 qui vont nourrir ressentiment,
24:09 rancœur et peut-être haine,
24:11 qui vont rien gagner à l'arrivée,
24:13 puisque la réforme pourrait
24:15 passer avec le 49-3, pourquoi pas ?
24:17 - C'est probable.
24:19 - Et qui représentent peut-être...
24:21 Alors, il y a 70% des gens
24:23 qui sont hostiles à la retraite,
24:25 mais ces gens-là, qui sont, c'est quoi,
24:27 20% du pays, je n'en sais rien,
24:29 25% des Français, qui sont vraiment dans un...
24:31 Comment dire ? Dans le ressentiment.
24:33 Qu'est-ce que vous allez leur dire ?
24:35 Comment vous allez gérer ça ?
24:37 - Mais je crois et je crains
24:39 que Emmanuel Macron et son gouvernement
24:41 aient fait une croix sur cette partie
24:43 du peuple français qu'ils ont décidé
24:45 de gouverner jusqu'à la fin du quinquennat
24:47 avec un tiers des Français.
24:49 - Mais il reste 4 ans.
24:51 Cette colère, il reste 4 ans,
24:53 comment vous allez faire ?
24:55 Donc, je répète, ils auront perdu de l'argent
24:57 parce qu'ils auront fait grève,
24:59 ils n'ont rien eu, mais on a vu
25:01 les gilets jaunes et on a vu cette deuxième...
25:03 - Depuis le début de son premier mandat,
25:05 une des caractéristiques d'Emmanuel Macron,
25:07 ce n'est pas d'être un rassembleur,
25:09 vous avez remarqué, quand même.
25:11 Il ne cherche pas à réconcilier,
25:13 il n'hésite pas, de temps en temps,
25:15 à diviser. Souvenez-vous, au moment
25:17 de la vaccination, on va emmerder les non-vaccinés.
25:19 Ce n'est pas quelqu'un qui est dans la réconciliation,
25:21 ce n'est pas quelqu'un qui essaye
25:23 de rassembler. De ce point de vue-là...
25:25 - C'est drôle parce que c'est le rôle du président de la République.
25:27 - Oui, mais lui n'a jamais été dans cette perspective.
25:29 - Alors on fait quoi ?
25:31 - Il considère qu'avec un tiers des Français...
25:33 - Et ça encore, c'est une bombe à retardement, ces Français ?
25:35 - Mais évidemment, mais évidemment.
25:37 - Il va accélérer,
25:39 il va enchaîner les projets de loi
25:41 et au gouvernement,
25:43 ils sont convaincus, de toute façon,
25:45 ils ont regardé toutes les contestations sociales,
25:47 à l'exception du CPE,
25:49 à chaque fois, la contestation s'éteint,
25:51 ou quasiment, au moment où la loi
25:53 est adoptée. Donc, pour l'instant, ils font le dos rond
25:55 et ils se disent "bon ben voilà, ça va passer".
25:57 - Avec un cynisme XXL.
25:59 - C'est la fameuse théorie
26:01 de l'enjambement des crises.
26:03 Ce qu'ils vont faire, ils vont enjamber cette crise-là
26:05 et puis ensuite, il y aura une loi
26:07 travail où ils vont considérer
26:09 qu'ils ont répondu aux inquiétudes
26:11 des Français qui étaient dans la rue,
26:13 ce qui, globalement, est complètement faux.
26:15 Et puis, un sujet chasse l'autre.
26:17 - Mais avec quelle majorité ils vont les faire voter,
26:19 ces projets de loi successifs ?
26:21 - Avec la droite, cher Georges.
26:23 - Mais la question se pose depuis l'élection présidentielle.
26:25 - Mais vous en savez rien.
26:27 - Non mais moi, je vous dis, qu'est-ce que vous faites de ces gens-là ?
26:29 - Parce que la question de Pascal
26:31 porte sur la population, sur les citoyens.
26:33 C'est ça, votre question, Pascal.
26:35 - Bien sûr, qu'est-ce que vous allez faire de ces gens-là ?
26:37 - La France des gilets jaunes peut réexploser.
26:39 - C'est ça, ce que vous dites.
26:41 - Oui, qu'est-ce que vous faites de ces gens qui nourrissent
26:43 une rancœur ?
26:45 - Vous voulez quoi, une révolution ?
26:47 - Il y a quelque chose de malheureux de se dire
26:49 que l'exécutif s'assied et se fiche au patron
26:51 de ces gens-là.
26:53 - Vous voyez, il y a une forme de mépris qui m'inquiète.
26:55 Regardez le sondage.
26:57 82% des Français êtent voués en colère contre la politique économique
26:59 et sociale du gouvernement.
27:01 En fait, moi, ce qui me...
27:03 Si, je pourrais...
27:05 J'ai été frappé de l'échange que j'ai eu avec Eric Wörth
27:07 en sortant du studio, il était chez Laurence Ferrari.
27:09 Mais c'est rien.
27:11 - Ça va passer.
27:13 - C'est rien, non, c'est l'écume, vous voyez pas les choses.
27:15 Et j'avais cité M. Dussopt
27:17 qui me disait la même chose.
27:19 Moi, je pense pas ça.
27:21 - Non.
27:23 - Et vous, vous pensez ça ?
27:25 - Non, mais oui.
27:27 - Il y a un peu un mépris de classe là-dessus.
27:29 - Oui, ça doit être ça.
27:31 - Vraiment, vous pensez ça ?
27:33 - Oui, vous avez raison.
27:35 - Je suis un peu un macroniste invétéré
27:37 après avoir un tout petit peu défendu
27:39 le garde des Sceaux ce soir,
27:41 mais je trouve que votre sens critique
27:43 est un peu excessif
27:45 uniquement à l'égard de ce gouvernement.
27:47 Je m'explique.
27:49 Vous passez une séquence
27:51 sur le blocage, d'accord ?
27:53 Sur le blocage
27:55 de gens qui disent
27:57 qu'ils vont mettre l'économie à genoux.
27:59 Et il vous vient pas l'idée, peut-être,
28:01 de vous interroger,
28:03 d'abord comme ça,
28:05 sur l'aspect illégal de ce blocage.
28:07 Sur l'aspect donc anti...
28:09 - Mais c'est pas le problème.
28:11 - Non, non, non.
28:13 - Mais en fait, ce que vous comprenez pas
28:15 dans cette séquence, c'est pas le problème.
28:17 - Parce que vous mettez la focale là-dessus.
28:19 - Mais vous comprenez pas.
28:21 - Vous cédez d'une certaine manière
28:23 à la pression de ces gens-là
28:25 et tout de suite vous exercez votre esprit critique.
28:27 - Vous voulez pas voir le problème ?
28:29 - J'ai eu William Paulusch,
28:31 qui a fait la colère avec des petits gens
28:33 qui souffrent et qui subissent le déclassement,
28:35 qui subissent le fait qu'on leur parle jamais.
28:37 On les a parqués dans des villes pourries.
28:39 - Ne dites pas ça, les villes.
28:41 Attendez, on nous écoute ce soir, quand même.
28:43 Si vous leur dites qu'ils habitent dans des...
28:45 - Mais non, mais c'est la crise des gilets jaunes.
28:47 C'est des gens qu'on a pris à l'extérieur des villes.
28:49 - Je suis d'accord avec vous, mais pour...
28:51 - Ils se font loin de tout.
28:53 - Vous pensez que le remède à ces gens-là,
28:55 c'est de mettre l'économie à genoux
28:57 par rapport à une réforme
28:59 qui est quand même pas le crime du siècle ?
29:01 - Il y a deux sujets. Il y a un, les blocages.
29:03 Et là-dessus, on est entièrement d'accord.
29:05 Et vraiment, je vous soutiens à fond.
29:07 Et après, il y a un autre sujet,
29:09 c'est qu'est-ce qu'on dit à des gens qui souffrent.
29:11 Et en fait, vous regardez dans les manifestations,
29:13 50 % des slogans, c'est contre la réforme des retraites,
29:15 50 %, c'est contre l'inflation, la vie chère,
29:17 le déclassement. - Et bien sûr.
29:19 - Il y a même des slogans, alors ça, c'est de l'ultra-gauche,
29:21 contre le SNU, le Service National Universel,
29:23 obligatoire. Ça n'a rien à voir avec la chose...
29:25 - Non mais, Gilles-Williams, c'est un prétexte,
29:27 les retraites. C'est ça que je vous dis.
29:29 - Absolument. - Emmanuel Macron,
29:31 c'est la France qui va bien. Il n'y a pas de problème.
29:33 - Ah oui. - Vous, moi, nous,
29:35 etc. Nous, on n'a pas de soucis, d'une certaine
29:37 manière. - Non, je n'accepte pas la politique...
29:39 - Globalement, avec... - Non, je n'accepte pas la politique migratoire
29:41 d'Emmanuel Macron. Il ne nous représente pas.
29:43 - Alors, ce que je veux dire, mais en revanche,
29:45 le déclassement,
29:47 vous avez effectivement les profs
29:49 des professions qui étaient de la classe moyenne
29:51 qui en 30 ans sont déclassés.
29:53 Vous faites quoi avec un prof d'histoire
29:55 qui est obligé de vivre à 60 km
29:57 de Paris parce qu'il ne peut pas s'acheter un appartement
29:59 dans Paris ou louer un appartement dans Paris,
30:01 qui gagne 2000 euros par mois, qui se lève
30:03 le matin à 60 km et qui vient enseigner
30:05 dans le 7e arrondissement ? Vous lui dites quoi ?
30:07 - C'est le résultat... Moi, de mon point de vue,
30:09 c'est le résultat d'une politique économique
30:11 basée sur l'assistanat
30:13 depuis 30 ans, depuis 40 ans.
30:15 C'est tout ? - Mais c'est possible
30:17 que... - Plus le...
30:19 Plus le masque... - C'est possible. - Alors, il faut tout changer.
30:21 - Oui. - Il faut changer le masque.
30:23 - Il faut tout changer. - Moi, je vais demander à lui...
30:25 Il y a une question à laquelle je n'ai pas
30:27 de réponse. Comment se fait-il
30:29 qu'en Allemagne, on travaille jusqu'à 67 ans,
30:31 en Italie... - Mais il ne travaille pas jusqu'à 67 ans.
30:33 - En Italie, on travaille jusqu'à 66 ans...
30:35 - Je suis entièrement d'accord. Et nous, vous serez les seuls.
30:37 - Mais je suis d'accord. - Mais c'est pas vrai.
30:39 - À partir à 60, 67... - Bon.
30:41 - Les amis, pour... - Avançons.
30:43 - Mais qu'on me donne une explication. - Avec un taux de pauvreté...
30:45 - Parce qu'il ne travaille pas jusqu'à 67 ans. - Mais c'est pas une réponse.
30:47 - Mais si, avec un taux de pauvreté qui est bien plus élevé que chez nous.
30:49 - Bon, mais est-ce que... - J'ajoute juste un point, Pascal.
30:51 - C'est ça, la vraie question. - Juste une phrase.
30:53 Je vous signale que depuis à peu près
30:55 le milieu du mandat de Sarkozy,
30:57 donc Sarkozy, Hollande,
30:59 Macron, jusqu'à aujourd'hui,
31:01 nos présidents reposent
31:03 sur une cote de popularité et une base
31:05 politique qui est extrêmement réduite.
31:07 Extrêmement réduite.
31:09 Ça fait 15 ans qu'on...
31:11 qu'on gouverne et qu'on...
31:13 qu'on préside contre la majorité des Français.
31:15 C'est ça la réalité du pays
31:17 et de notre démocratie.
31:19 - Pour rebondir sur ce que vous disiez tout à l'heure,
31:21 un témoin bien placé m'envoie ce petit...
31:23 petite analyse sur la situation
31:25 actuelle.
31:27 Il dit "c'est une confrontation sociale".
31:29 - Classique. - Oui.
31:31 "C'est une protestation par délégation,
31:33 mais les Français ne veulent pas d'une nouvelle séquence
31:35 rythmée par des violences ou des semaines de...
31:37 - Privation d'essence. - Voilà. - Fermez le banc.
31:39 - Très bien. - C'est parfaitement dit.
31:41 - Oui, mais ça c'est la...
31:43 Vous, vous êtes la France d'en haut.
31:45 Là, vous dites très bien "les gueux".
31:47 C'est ça que vous dites. - Vous parlez des gueux ?
31:49 - Oui, c'est ça que vous dites. - Non, j'ai une question.
31:51 - Mais non, on peut tenir 15 jours
31:53 sans essence, sans rien.
31:55 Moi, au contraire,
31:57 j'ai de la compassion pour les types
31:59 qui sont bloqués pendant des heures
32:01 parce qu'il y a des abrutis qui les empêchent
32:03 de passer. Pardon de vous le dire. - C'est pour ça que tu sais bien dire.
32:05 - Je retire le mot "abruti" pour vous
32:07 parce que... - Ah bah, bah, bah, bah, je...
32:09 - Ah bah, moi, je le retire pas. - Je le retire quand même.
32:11 - Excusez-vous, parce qu'il y a des gens qui bloquent.
32:13 - Je le retire pour vous. - Excusez-vous. - Pourquoi je le retire pour vous ?
32:15 Parce que le modérateur que je suis,
32:17 je devrais me noter la phrase,
32:19 ne peut pas accepter sur l'antenne...
32:21 - Que quelqu'un qu'entrève la circulation.
32:23 - Sur l'antenne de ces news de traiter
32:25 des grévistes d'abrutis. - Non, non, des gens
32:27 qui entravent la circulation. - Eh bien,
32:29 dites qu'ils entravent, dites
32:31 qu'ils sont en état d'être, qu'ils sont
32:33 des délinquants, dites "coupez, vous voulez".
32:35 Dites qu'ils sont en dehors des règles...
32:37 - Mais c'est pas des abrutis. - Voilà.
32:39 - Le mot "abruti", je l'enlève pour vous.
32:41 - Pourquoi voulez-vous que ce soit ? - Parce que,
32:43 dans le mot "abruti", en fait, il y a un jugement de classe.
32:45 - Ah oui, ah bon ? - Permettez-moi de vous le dire.
32:47 - Décidément, vous avez, en ce moment,
32:49 vous êtes dans la lutte des classes.
32:51 - Mais non ! - Ah, réellement ! - Il y a un peu de ça.
32:53 - Il me semblait utiliser plutôt
32:55 un langage populaire, vous voyez ?
32:57 - Non, parce que vous voyez, il y a...
32:59 - Bien sûr. - Il faut jamais
33:01 mépriser le peuple. - Il y a un peu de ça.
33:03 - C'est pas le peuple, mais moi, je...
33:05 - Il y a un peu de ça. - Non. - Mais bon, je sais
33:07 que ce n'est pas vous, mais il y a un peu de ça.
33:09 C'est pour ça que je préfère l'enlever. - Moi, je suis solidaire, justement.
33:11 - Bon. - Je suis solidaire, justement,
33:13 du prolétaire qui est bloqué,
33:15 qui est bloqué sur l'autoroute,
33:17 parce que 15 personnes
33:19 ont décidé de le bloquer.
33:21 - Et pas du même prolétaire. - Mais il y a 70%
33:23 des gens qui sont contre cette réforme.
33:25 - Il y a 70% des gens
33:27 qui sont contre cette réforme. - Mais là, vous êtes pas solidaire.
33:29 - Je vous parle de moi. - 70% !
33:31 - Mais sauf que tu les écoutes pas !
33:33 Ils sont pas écoutés depuis deux mois !
33:35 - Il y a aussi une évidence, c'est que vous pouvez justifier
33:37 les formes de traitement. - Mais ils ont le sentiment
33:39 de ne pas écouter. - Mais comment vous pouvez justifier
33:41 les blocages ? - Mais je ne le justifie pas !
33:43 - Vous pouvez justifier les blocages. - Mais je vous assure,
33:45 je ne le justifie pas, je trouve que c'est illégal.
33:47 - C'est vous qui prenez la pause.
33:49 C'est vous qui prenez la pause.
33:51 Ça coûte pas cher de dire "bah oui, ils ont raison,
33:53 ils bloquent, ils empêchent, ils bloquent les raffineries,
33:55 c'est pas grave, et puis les... - Gilles William !
33:57 - Les pauvres types, ils font 3 heures
33:59 de queue pour avoir des sens. - Gilles William !
34:01 D'abord, je vais pas les condamner ou pas,
34:03 je suis pas dans ce rapport-là,
34:05 mais je n'approuve pas ça, je trouve pas ça bien,
34:07 etc. Mais je dis,
34:09 ma question elle est simple,
34:11 comment vous faites
34:13 avec ces gens qui ont le sentiment de ne pas
34:15 être écoutés depuis deux mois ? Vous les récupérez
34:17 comment ? - Ça fait 20 ans en fait. - Avec la croissance.
34:19 - C'est 20 ans. - La croissance économique. - Comment vous faites ?
34:21 - Avec la croissance économique.
34:23 - Et c'est les
34:25 sujets de fourcrères, etc.
34:27 Comment vous faites ?
34:29 C'est le sujet de Gulli, je veux dire, la France
34:31 déclare, etc. Comment vous faites ? - C'est lutter contre
34:33 la flashion. - C'est tout. Moi je vous pose des questions.
34:35 - Vous pensez qu'on va résoudre ce soir la crise
34:37 incroyable de société qu'on est en train
34:39 de vivre ? - Non. - Hein ? Dans
34:41 la folie complète de cette société. - On l'en parle.
34:43 - Qui ne se caractérise pas uniquement par ça,
34:45 qui se caractérise par plein de mots.
34:47 - Ah oui, mais qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse ?
34:49 Vous voulez qu'on joue au cartes ? - On essaye de comprendre.
34:51 - Vous voulez qu'on fasse un Monopoly ?
34:53 - On va résolver aujourd'hui, par exemple, la folie du
34:55 wokisme. Comment je fais avec ces gens-là ?
34:57 - Le wokisme... - Comment je fais avec ces gens-là aussi ?
34:59 - Mais parce que... - Mais voilà, mais vous vous rendez pas compte
35:01 dans telle folie de vieux... - Mais parce que
35:03 le wokisme, c'est...
35:05 Comment dirais-je ? Il y a une différence de degré, mais pas de
35:07 nature, avec l'affaire Dupont-Moretti,
35:09 c'est un manque d'autorité.
35:11 Point. Si vous avez un gouvernement
35:13 qui dit "à partir du moment où
35:15 dans l'université on écrit en écriture
35:17 inclusive, on vire les gens",
35:19 croyez-moi, ils vont moins écrire en écriture
35:21 inclusive. Mais elle est où, la ministre
35:23 de l'Éducation supérieure ?
35:25 Elle est où, la première
35:27 ministre là-dessus ? - Vous avez vu ce qu'a fait la...
35:29 Je suis désolé de vous le dire... - La ministre du droit des femmes ? - Il n'y aura pas.
35:31 - Vous avez vu ce qu'a fait la ministre du droit des femmes ?
35:33 - J'ai le William. - C'est du parlement non plus. - Donc c'est tout.
35:35 - Il n'y aura pas. - En Gironde. - Il n'y aura pas de trois fois.
35:37 - Alors c'est merveilleux, la ministre du droit des femmes
35:39 en Gironde... - Il n'y a pas d'autorité.
35:41 - Elle doit inaugurer... Elle doit
35:43 inaugurer le planning familial.
35:45 Vous savez que le planning familial, maintenant,
35:47 c'est que le pénis, c'est pas quelque chose de masculin.
35:49 Vous avez la députée du coin
35:51 et les rassemblements nationaux.
35:53 - J'ai le William, vous faites l'invasion. - Elle ne peut pas...
35:55 Elle ne peut pas rentrer, madame la ministre est d'accord.
35:57 - C'est un drôle de gouvernement.
35:59 - Vous avez 100%... Vous parlez
36:01 de l'affaire du planning familial. - Je parle de l'affaire du planning familial.
36:03 - Vous avez 100% raison et ça montre
36:05 une nouvelle fois que l'autorité
36:07 dans ce pays au plus haut niveau
36:09 n'est pas appliquée. - Nous sommes d'accord.
36:11 - Point. - Oui, mais si je peux me permettre...
36:13 - D'accord. - Mais après, on parle des violences conjugales.
36:15 - Il n'y aura pas 3 fois 1,5 million
36:17 de gens qui seront dehors pour
36:19 manifester contre le wauquisme. Parce que
36:21 c'est pas du tout de même nature. - Eh oui.
36:23 - Et pourtant, il y a 90% des Français qui sont
36:25 contre le wauquisme. - Ben oui.
36:27 - Nous ne savons même pas ce que c'est, surtout.
36:29 - Ça ne touche pas aux porte-monnaie. - Il y a beaucoup de gens qui ne savent pas
36:31 ce que c'est que le wauquisme. - Ça ne touche pas à la vie quotidienne.
36:33 - Ça ne touche pas à la vie quotidienne.
36:35 - Bon, les violences conjugales. - Ils sont déjà sûrs.
36:37 - Les violences conjugales, c'est intéressant parce que
36:39 au-delà des violences conjugales,
36:41 il y a une question que je vous pose. - Oui.
36:43 - On va écouter d'ailleurs Yael Brown-Pivet.
36:45 On va commencer par elle.
36:47 Est-ce qu'il faut qu'un député
36:49 et un casier
36:51 judiciaire viergent ?
36:53 Parce que hier, on est
36:55 parti des violences conjugales à l'Assemblée nationale.
36:57 C'est pour ça qu'il y a eu ce débat.
36:59 Finalement, l'inégibilité
37:01 ne va pas
37:03 automatiquement avec la violence conjugale.
37:05 Et ce matin, on élargit le
37:07 spectre. Et Mme Brown-Pivet dit
37:09 qu'un député doit avoir
37:11 un casier judiciaire vierge.
37:13 Écoutons-le.
37:15 - On se pose depuis très longtemps
37:17 des questions sur
37:19 la probité de nos élus et on considère
37:21 tous à juste titre que les élus
37:23 doivent être exemplaires.
37:25 En 2017, nous avions essayé de faire
37:27 ce qu'on appelle le B2 vierge, c'est-à-dire
37:29 casier judiciaire vierge
37:31 quand on est élu ou quand on
37:33 veut se présenter à une élection.
37:35 On avait des limites constitutionnelles,
37:37 donc on avait fixé une liste. L'idée hier,
37:39 c'était d'agrandir un petit peu
37:41 cette liste. Moi, je pense
37:43 que la question essentielle, c'est de se dire
37:45 est-ce qu'à l'occasion notamment de la réforme
37:47 constitutionnelle que le Président de la République
37:49 veut initier, est-ce qu'on ne va pas
37:51 jusqu'au bout de notre démarche et on dit
37:53 casier vierge pour toute personne qui veut se présenter
37:55 à une élection ? Point barre. - Dans la Constitution ?
37:57 - Je pense que ça pourrait être très clair, ça pourrait être inscrit dans la Constitution.
37:59 Ça serait très clair et je pense que
38:01 les Français en seraient
38:03 satisfaits. En tout cas,
38:05 moi, c'est un sujet que je souhaiterais qu'on mette sur la table
38:07 dans la réforme des institutions que
38:09 le Président de la République va porter
38:11 parce qu'on ne peut pas
38:13 tergiverser. Les Français
38:15 attendent de nous une stricte exemplarité
38:17 et nous devons leur offrir.
38:19 - Alors, moi, je vais
38:21 donner mon avis avant que vous ne le donniez. - C'est la démarche. - Mais surtout,
38:23 moi, je méfie tellement des magistrats,
38:25 qu'ils pourraient cibler un politique,
38:27 lui faire une condamnation,
38:29 parce que ça, évidemment...
38:31 - Ça ne les empêche pas de le faire déjà. - Ça ne les empêche pas de le faire déjà.
38:33 Alors ça, je me méfie tellement
38:35 des décisions des magistrats que je ne tomberai pas là-dedans.
38:37 - On verra. - Votre avis ? - On verra sur les politiques.
38:39 - Votre avis ? Exactement. Ça donnera un pouvoir.
38:41 Si on veut faire la République des juges,
38:43 il ne faut pas s'y prendre autrement. - Je trouve que tout cela
38:45 est d'une démagogie
38:47 manifeste.
38:49 Moi, je n'aurais pas pu me présenter en 2002.
38:51 Je n'aurais pas été député.
38:53 J'avais une condamnation à mon
38:55 casier judiciaire pour diffamation.
38:57 Eh oui ! En tant que directeur de publication,
38:59 j'avais une condamnation.
39:01 Mon casier judiciaire n'était pas vierge.
39:03 J'avais une peine symbolique.
39:05 Et donc, je n'aurais pas pu. - Et injuste.
39:07 - Je vous donne mon exemple. - C'est vrai ?
39:09 - Et injuste. - Et injuste. Je vous donne mon exemple.
39:11 Mais c'est
39:13 aberrant. Vous ne pouvez pas empêcher
39:15 le peuple de vouloir élire quelqu'un.
39:17 Il y a la justice
39:19 d'un côté, mais il y a la démocratie
39:21 de l'autre. Alain Juppé n'aurait pas pu
39:23 se représenter. Et d'autres. Je pense
39:25 qu'à un certain moment, on fait de la
39:27 démagogie.
39:29 - Et puis cette morale à dessous.
39:31 - C'est de la morale qui coûte rien.
39:33 - Mme Brune Pivet incarne ça. Mais l'époque, elle est comme ça.
39:35 - C'est de la morale à dessous. - On voit bien que c'était
39:37 pour l'affaire de... Comment il s'appelle ?
39:39 - Katnins. - Katnins, en réalité.
39:41 - Oui, mais là, survivant en scole légale, ça, en revanche,
39:43 c'est né au départ... - C'est inacceptable.
39:45 - Ah non ! Ça, ça peut s'entendre.
39:47 - C'est né au départ de
39:49 l'idée de Mme Orberger
39:51 pour embêter M. Katnins
39:53 de limiter ça
39:55 aux violences conjugales.
39:57 - Oui, mais ça peut s'entendre. - Non, c'est d'une
39:59 grande stupidité, parce que quelqu'un
40:01 qui est condamné, par exemple,
40:03 pour corruption,
40:05 a peut-être encore
40:07 moins, au moins
40:09 autant de
40:11 raisons de ne pas être dans l'hémicycle
40:13 que quelqu'un qui a été condamné pour M. Katnins.
40:15 - Oui, mais c'est symbolique. D'abord,
40:17 c'est un dossier important
40:19 du président de la République. C'est pas rien
40:21 un homme qui tape
40:23 sur sa femme. - Et bah c'est pas rien non plus
40:25 quelqu'un qui est corrompu. - C'est pas la même chose.
40:27 - Non, c'est pas la même chose. - Je suis désolé de vous le dire.
40:29 - C'est pas autre chose. - Je suis désolé de vous le dire.
40:31 - Le problème, c'est où est-ce qu'on place l'échelle ?
40:33 - Voilà, trafic de drogue.
40:35 - Ce qui me gêne beaucoup dans cette histoire,
40:37 c'est, en limite, de créer une société d'élus
40:39 pure et parfaite. En fait, ils sont humains
40:41 comme vous et moi, et donc ils doivent avoir été
40:43 condamnés. Mais, attendez, attention,
40:45 c'est la justice... - Ça passera pas, toi.
40:47 - C'est la justice qui doit faire ça. - Ça passera pas.
40:49 - Non mais l'Assemblée nationale n'a pas un pouvoir de dire
40:51 qui est bon et qui est mal. - Bah bon ? - Exactement.
40:53 - Vous avez purgé votre peine. - Moi, je suis d'accord.
40:55 - Quand vous avez purgé votre peine, vous l'avez purgée.
40:57 Et si la justice vous condamne à une peine d'inéligibilité,
40:59 là, pour le coup, moi j'ai aucun débat
41:01 par rapport à ça, vous êtes inéligible.
41:03 - Je n'ai pas cette peine. - Mais y a pas une barrière
41:05 d'entrée qui consiste à dire "Ah non, alors vous,
41:07 vous trafiquez au stupéfiant, mais c'était juste
41:09 du cannabis, alors allez, ça passe. Vous, c'était de la cocaïne,
41:11 ah non, ça c'est pas possible." - Moi, je suis désolé de vous dire...
41:13 - On se retrouve, on fait quoi ?
41:15 - Vous vous retireriez la peine d'inéligibilité
41:17 prononcée par les majestés. - Je n'aime pas du tout ça.
41:19 - J'aime pas beaucoup non plus. - Vous sanctionnez, pénalement,
41:21 etc. - Y en a aujourd'hui, à ce moment-là. - Mais dire aux électeurs
41:23 "Vous ne pourrez plus voter pour nous",
41:25 y a une confusion. - Mais bien sûr.
41:27 - C'est une incitation pour les juges,
41:29 justement, à interdire un tel et pas un tel,
41:33 justement, de rentrer au Parlement. - Y a un risque.
41:35 - Y a un élu qui a été condamné dans le cadre de ses fonctions.
41:37 - Y a un risque, effectivement.
41:39 - Vous êtes condamné, vous êtes condamné.
41:41 Vous avez payé
41:43 votre dette à la société. Je suis désolé
41:45 de vous dire que Alain Carignan,
41:47 qui est quelqu'un que je respecte et que j'aime bien,
41:49 il a payé sa dette à la société.
41:51 - Et il est élu, qu'on ne le démunit pas.
41:53 - Et si demain il se présente à la députation de Grenoble,
41:55 je préférais que ça soit lui qui soit élu.
41:57 - Patrick Balkany est inéligible.
41:59 - Mais il y a déjà des... - Mais ça, c'est pas une délire.
42:01 - C'est un autre... Malheureusement,
42:03 le problème de l'inégibilité, c'est...
42:05 - C'est vicieux. - Vous avez des peines automatiques.
42:07 - Il y a des peines d'inégibilité,
42:09 mais qui sont laissées à l'appréciation du juge.
42:11 Moi, j'ai en tête des souvenirs de politiques qui ont été condamnées
42:13 en première instance à l'inégibilité,
42:15 en seconde instance,
42:17 qui ont vécu. - Et si tu as été
42:19 condamné dans le cadre de tes fonctions,
42:21 par exemple de député, tu t'appelles à la caisse,
42:23 ou que sais-je, tu peux considérer
42:25 à ce moment-là que la peine d'inégibilité
42:27 est justifiée.
42:29 - Bien sûr que je suis d'accord.
42:31 - Dans l'exercice de ses fonctions...
42:33 - T'as été député, t'as tapé dans la caisse
42:35 en tant que député. - Ou ministre.
42:37 - Chaque cas est différent. - Il est sanctionné.
42:39 - Oui, mais...
42:41 - Quand c'est dans le cadre de ses fonctions,
42:43 de la même manière qu'un médecin qui est
42:45 radié parce qu'il a fait n'importe quoi
42:47 dans le cadre de l'exercice de la médecine,
42:49 le fait qu'il ne puisse plus dire que c'est la médecine...
42:51 - Le général Dubaud l'avait été condamné,
42:53 vous vous souvenez. - Non, écoutez,
42:55 arrêtez. - Ça suffit.
42:57 - Non, s'il vous plaît.
42:59 - Il était condamné. - Vous savez,
43:01 j'allais trop loin. - Non, mais s'il vous plaît, monsieur.
43:03 - J'invoque l'histoire. - Non, mais déjà,
43:05 déjà, les Républicains enterrent le gaullisme
43:07 régulièrement. - J'invoque l'histoire.
43:09 - C'est pour vous dire la connerie de ce système.
43:11 - J'appelle le modérateur à faire son travail.
43:13 - Oui, là, on va... - Il n'y a pas de réserve.
43:15 - On ne peut pas laisser... - C'est ça.
43:17 - Quand même. - Non, je ne peux pas vous laisser
43:19 dire des choses qui...
43:21 - Le ministre politique, M. Fénèques, avait été condamné.
43:23 - Vous êtes un salisseur de mémoire, M. Fénèques.
43:25 - Oui. - L'affaire de Radio Riposte,
43:27 souvenez-vous, il n'aurait pas pu se présenter.
43:29 - Il avait cautionné. - Il avait...
43:31 - Mais bien sûr. - Quelqu'un...
43:33 - Il faut arrêter. - Je ne sais pas comment vous le dire.
43:35 Quelqu'un a fait... Il fait 4 ans de prison.
43:37 Il paye 100 000 euros d'euros.
43:39 Il a payé sa date
43:41 à la société.
43:43 Il est vierge, ensuite. Il peut se présenter.
43:45 C'est le peuple. Et c'est le peuple souverain
43:47 qui choisit. - C'est tout.
43:49 - On est d'accord que "Casier Verge",
43:51 vide, ça va
43:53 beaucoup trop loin et que c'est un mauvais système.
43:55 - Bon. - Il y a quand même un
43:57 certain nombre de peines qu'il faudrait définir.
43:59 - Bon. - Pour lesquelles il n'est pas... - Il nous reste une minute.
44:01 On va recevoir M.
44:03 Benkémoun.
44:05 Moi, je voulais dire que j'avais une pensée pour Max
44:07 Guasini. Parce que Max a mis
44:09 une... Aujourd'hui, que vous connaissez.
44:11 - Oui. - Il a mis une photo
44:13 qui m'a beaucoup touché et
44:15 il a mis une remarque qui m'a beaucoup interpellé.
44:17 Vraiment.
44:19 Il a mis "Oli est morte aujourd'hui".
44:21 - Oui, j'ai vu ça.
44:23 - Elle était le plus grand amour de ma vie.
44:25 - Le plus grand amour ? - Oui. - J'ai liké ça.
44:27 - Elle était le plus grand amour
44:29 de ma vie. Et j'avais envie
44:31 de l'inviter, Max. - Vous pouvez montrer la photo ?
44:33 Vous n'avez pas la photo ?
44:35 Petite chienne magnifique.
44:37 - Oui. - Elle m'a beaucoup touché. - Oui.
44:39 - Oui. - Moi aussi, non seulement,
44:41 ça m'a... On le voit, là ?
44:43 On peut le voir, d'ailleurs. Tenez, regardez.
44:45 Je vais vous... Max Guasini, il vient
44:47 régulièrement. Je ne sais pas si on peut serrer. Voilà.
44:49 Mets-le sur la caméra.
44:51 Mets-le sur la caméra. Voilà.
44:53 Je le mets là.
44:55 Voilà.
44:57 Et...
44:59 J'ai hésité à l'appeler pour tout vous dire parce que...
45:01 Forcément, le chagrin
45:03 doit être grand, puisqu'elle était
45:05 le plus grand amour de ma vie, a-t-il dit.
45:07 - Vous lui avez envoyé un mot ?
45:09 - Non, je ne lui ai pas envoyé un mot.
45:11 - Le plus grand amour de sa vie. - Oui, c'est pour ça qu'il y a aussi...
45:13 - Je comprends pas. - Mais vous voyez, c'est pour ça
45:15 que ça m'a aussi interpellé. Vous comprenez bien ce que je veux dire.
45:17 - C'est une perception qu'on peut porter.
45:19 - Je suis d'accord avec vous. - Mais le plus grand amour...
45:21 - C'est pour ça que je le cite et que j'en parle.
45:23 - Ben oui.
45:25 - Il est... Est-ce qu'il est le plus grand
45:27 amour de ma vie, Olivier Benquimau ? Je ne sais pas.
45:29 - C'est mon avis.
45:31 - Il est dans le top 10.
45:33 - Je peux vous dire qu'il est dans le top 10. Il est très haut.
45:35 - Je ne sais pas quoi... - Nous, on compte pas ici. Je peux vous dire qu'on compte pas.
45:37 - Je suis gêné. - C'est tout ce que j'ai à dire.
45:39 - Je suis gêné. Vous savez que
45:41 j'ai fait Faubon hier soir avec Philippe Guibert.
45:43 - Vous ne le savez pas. - Qu'est-ce que vous avez...
45:45 - On a fait l'émission hier soir
45:47 avec Olivier.
45:49 - On a fait une bonne émission. Je peux vous dire que c'était une bonne émission.
45:51 - Très bien. C'était très sympa.
45:53 - En ce moment, c'est mon petit préféré, Guibert.
45:55 - C'est vrai ? Monsieur à ses têtes.
45:57 - C'est parce qu'il a des jolies
45:59 vestes. - Vestes, exactement.
46:01 - Je vais vous donner l'adresse.
46:03 - On fait un tour d'horizon
46:05 de toutes les actualités ? - Évidemment.
46:07 On va parler de beaucoup de choses. Parfois, de sujets
46:09 dont vous ne parlez pas parce que vous n'avez pas beaucoup parlé
46:11 de cette affaire Leslie et Kevin
46:13 qui a fait des verbes tragiques.
46:15 Vous savez qu'il y a un petit chien qui a disparu
46:17 là aussi. Il s'appelle Onyx.
46:19 Le chien du couple qui n'a pas été retrouvé. Il y a une chaîne
46:21 et des appels pour retrouver
46:23 derrière ce chien.
46:25 C'est assez dramatique.
46:27 Ce thème qui est tous les jours
46:29 fait l'objet de chroniques
46:31 et de papiers chez Jean-Marc Morandini. On y reviendra
46:33 notamment. - Je vais vous écouter
46:35 et en parallèle,
46:37 je regarderai un peu PSG. - Un peu le foot.
46:39 - Un peu la télé comme ça. - Il faut choisir.
46:41 - Il faut regarder dans le bureau là-haut.
46:43 Jean-Luc Lombard était à la réalisation.
46:45 Ludovic Lieber était à la vision.
46:47 Merci à Benjamin Naud, merci à Kylian Salé,
46:49 merci à Quentin Goffet. Toutes les émissions
46:51 sont à retrouver sur cnews.fr.
46:53 Passez une bonne soirée.
46:55 C'était intéressant
46:57 de vous écouter.
46:59 Et bien sûr,
47:01 rendez-vous demain matin.
47:03 *rire*