SMART BOURSE - Emission du vendredi 28 avril

  • l’année dernière
Vendredi 28 avril 2023, SMART BOURSE reçoit Bertrand Lamielle (Directeur général, Portzamparc Gestion) et Pierre Miramont (Responsable Analyse Fonds et Portefeuilles Modèles, Quantalys)

Category

🗞
News
Transcription
00:00 [Musique]
00:07 Bienvenue dans Smart Bourse, votre double dose quotidienne de marché en direct sur Bismarck.
00:12 Chaque jour à la mi-journée, 12h30, 13h et en fin d'après-midi, la grande édition
00:16 "Pendant une heure" à partir de 17h, rediffusée à 20h sur Bismarck TV, émission que vous
00:21 retrouvez chaque jour en replay sur Bismarck.fr et en podcast sur l'ensemble de vos plateformes.
00:26 Au sommaire de cette édition de la mi-journée, les premières estimations de croissance pour
00:31 les pays de la zone euro et pour l'ensemble de la zone économique européenne qui affichent
00:36 dans son ensemble une croissance molle de 0,1% d'un trimestre sur l'autre.
00:42 Après un quatrième trimestre 2022 qui avait vu une croissance nulle pour l'ensemble de
00:48 la zone euro, au sein de la zone euro, on note des divergences majeures entre les pays
00:53 du sud et les pays du nord avec l'Allemagne ou encore l'Autriche qui affiche des taux
00:59 de croissance relativement faibles.
01:02 A l'équilibre pour l'Allemagne qui vient d'un trimestre qui était assez marqué en
01:06 termes de contraction -0,5% au quatrième trimestre, 0% au premier trimestre pour l'Allemagne.
01:12 L'Autriche affiche une baisse de son PIB sur le premier trimestre de 0,3% et à l'inverse
01:17 un pays comme l'Italie affiche un fort rebond de sa croissance, une croissance qui avait
01:21 été négative au quatrième trimestre mais qui a rebondi de 0,5% au premier trimestre.
01:27 Rythme d'activité qu'on retrouve également en Espagne +0,5% et puis de plus petits pays
01:33 de la zone périphérique qui font office également de challenger.
01:38 En matière de croissance on voit le Portugal qui affiche une croissance trimestrielle d'un
01:42 trimestre sur l'autre non annualisée d'1,6% et au milieu la France qui s'en sort dans
01:49 la moyenne, un peu au-delà même +0,2% de croissance pour le PIB français au premier
01:54 trimestre avec quand même une faiblesse marquée de la demande finale intérieure, de la consommation
02:00 qui cale complètement au premier trimestre en France alors que la dynamique du commerce
02:05 extérieur avec la détente des chaînes de production, les réouvertures des différentes
02:10 économies mondiales, le commerce extérieur a été, il faut le noter, un contributeur
02:15 très positif pour la croissance française au premier trimestre.
02:18 Nous avons également des premières indications d'inflation avec une inflation qui restera
02:22 sans doute chaude, beaucoup trop chaude pour permettre à la Banque Centrale Européenne
02:26 d'adoucir le ton lors de sa prochaine réunion la semaine prochaine.
02:29 On a vu une accélération de l'inflation en France sur le mois d'avril qui passe de
02:35 6,7% à 6,9% en rythme annuel.
02:39 Nous aurons le chiffre allemand en début d'après-midi et puis la première estimation
02:42 d'inflation pour l'ensemble de la zone euro sera publiée en début de semaine prochaine
02:46 juste avant la réunion de la BCE qui se tiendra jeudi prochain le 4 mai.
02:50 Voilà pour la partie macro du jour.
02:52 La microéconomie qui reste également un facteur d'attention importante pour les investisseurs
02:58 avec hier soir les résultats d'Amazon qui ont été très bons sur l'ensemble du premier
03:02 trimestre.
03:03 Malgré cela, Amazon a déçu le marché en donnant quelques premières indications sur
03:09 le rythme de croissance de son activité dans le cloud sur le mois d'avril.
03:13 Un rythme de croissance qui est en baisse de 5 points par rapport à la croissance qui
03:17 a pu être réalisée au premier trimestre pour Amazon Web Services, la grande division
03:21 cloud d'Amazon qui enregistrait sur les trois premiers mois de l'année une croissance
03:25 de près de 16%.
03:27 Le titre Amazon a commencé par bondir sur la publication des résultats avant d'effacer
03:31 l'ensemble de ses gains sur ses éléments de perspective qui ont été apportés par
03:35 le directeur financier d'Amazon au point que le titre Amazon est annoncé en baisse
03:39 d'environ 2% pour l'ouverture du marché américain.
03:42 Cette après-midi et puis dernière séance du mois d'avril, un mois qui aura été positif
03:48 pour les actions, il faut quand même le noter.
03:50 Nous ferons le bilan de ce mois d'avril avec les équipes de Cantalice et de Ports en
03:55 part gestion avec nous chaque dernier vendredi du mois pour notre grand tableau de bord des marchés.
04:10 Cantalice et Ports en part gestion, le dernier vendredi du mois nous présente le grand tableau
04:15 de bord des marchés.
04:16 Pierre Miramont est avec nous, le responsable de l'analyse des fonds de Cantalice.
04:19 Bonjour Pierre.
04:20 Merci beaucoup d'être là, ravi de vous accueillir ce mois-ci.
04:23 Bertrand Lamiel à nos côtés.
04:24 Bonjour Bertrand.
04:25 Bonjour messieurs.
04:26 Directeur général de Ports en part gestion.
04:28 Je commence avec vous Pierre sur la dynamique de collecte et la dynamique de flux qu'on
04:32 a pu observer sur les marchés européens et les différentes classes d'actifs avec
04:37 un peu de recul sur ce début d'année.
04:40 On est au premier tiers de l'année 2023 avec 4 mois de recul.
04:46 Qu'est-ce qu'on peut dire de cette perspective-là Pierre ? Et puis on se focalisera évidemment
04:50 sur les éléments de dynamique du mois d'avril.
04:52 Alors sur ce premier tiers de l'année, on a déjà une collecte de 56 milliards d'euros.
04:57 Pour le mettre en perspective, c'est en dessous des rythmes annuels qu'on peut espérer au
05:01 bout de 4 mois qui sont plutôt en moyenne au dessous de 60 milliards.
05:04 Donc principalement la collecte s'est faite sur les stratégies monétaires.
05:08 Ce qui s'est passé c'est qu'en fait on a eu des flux en dents de scie.
05:12 Donc pour rappel depuis octobre 2022, donc on recule un peu en arrière.
05:16 Le début du rallye européen.
05:18 Le début du rallye, les investisseurs prenaient un petit peu confiance, ils ont commencé
05:22 à aller vers des classes d'actifs de plus en plus risquées.
05:24 On arrive en janvier 2023, là on a une superbe collecte en janvier 2023, 40 milliards autant
05:29 sur les obligations que les actions.
05:31 Février, le marché fait volte-face.
05:34 Voilà, le marché craint que les banques centrales durcissent le ton parce que les
05:40 données économiques sont meilleures qu'attendues.
05:42 Petit retour en arrière.
05:44 Le mois de mars arrive avec ce qu'on a connu sur le secteur bancaire, notamment US.
05:49 Bizarrement, les flux de collecte repartent, mais là à ce moment-là vers le monétaire.
05:54 Donc on parle peut-être d'inflation topiche où on a eu des annonces des banques centrales
05:59 assez au quiche, mais plutôt rassurantes envers les marchés.
06:03 Et puis on arrive sur ce mois d'avril où là on a 1,5 milliard d'euros de collecte,
06:08 donc plutôt faible.
06:11 Oui, mais c'est intéressant.
06:12 Vous dites le mois de janvier a concentré 40 milliards de collecte sur 56 milliards
06:18 de collecte nette positive depuis le début de l'année à fin avril.
06:22 Ça montre bien effectivement, le gros de la collecte a été très concentré sur quelques
06:27 semaines en début d'année.
06:28 Exactement.
06:29 Qu'est-ce qu'on peut dire dans le détail alors de ce 1,6 milliard de collecte du mois d'avril ?
06:34 Quels ont été les intérêts ? Où est-ce que l'argent des investisseurs et des épargnants est allé ?
06:39 Où est parti l'argent ?
06:41 Alors effectivement il y a 1,5 milliard d'euros, mais en réalité il y a une disparité entre
06:45 les classes d'actifs.
06:46 Donc on peut observer des choses intéressantes.
06:49 D'abord, sans surprise, une décollecte des classes d'actifs les plus risquées.
06:54 Il y a -11 milliards sur les actions, -5 milliards sur les fonds diversifiés, donc des fonds
06:59 de performance absolue ou des fonds flexibles.
07:01 Et à l'inverse, dans la continuité du mois de mars, il y a eu une collecte un peu moins
07:06 volumineuse, mais une collecte quand même sur les fonds monétaires.
07:09 17 milliards d'euros au mois d'avril.
07:11 Alors on assiste peut-être à une sorte de "fly to liquidity".
07:15 Pourquoi ? Les investisseurs voient aujourd'hui des risques de détérioration de l'économie.
07:20 Vous en parliez juste avant, les chiffres du PIB qui sont un petit peu décevants.
07:24 En parallèle, la hausse des taux continue, mais on sent qu'on arrive quand même vers
07:29 des niveaux peut-être hauts.
07:32 Donc les rendements monétaires et obligataires deviennent peut-être intéressants.
07:36 Qu'est-ce que dit l'investisseur ? On a une classe d'actifs plus liquide à court terme,
07:40 on a une classe d'actifs moins risquée et qui en plus offre désormais un petit peu
07:43 de rendement.
07:44 On s'engouffre sur cette classe d'actifs.
07:47 Et à noter d'ailleurs que sur l'obligataire, on a aussi ce petit effet, alors à moindre échelle,
07:53 puisque l'obligataire ne décollecte pas au mois d'avril, il y a une légère collecte
07:56 d'un milliard.
07:57 Par contre, ça va être sur de l'obligataire américain, US, sur du crédit investment grade
08:02 et sur du souverain.
08:03 Donc plutôt quand même des poches du marché obligataire rassurantes.
08:06 Les États-Unis, parce que la Fed est peut-être en train de délivrer la semaine prochaine
08:10 sa dernière hausse de taux, ce qui ne sera sans doute pas le cas pour la Banque Centrale
08:13 Européenne, et puis des produits d'aides privées, d'aides d'entreprise parmi les mieux notées.
08:19 C'est ce que je comprends.
08:20 Et puis le monétaire, effectivement, comme disent les anglo-saxons, à ces niveaux de
08:23 rendement, c'est un no-brainer.
08:24 C'est-à-dire qu'il n'y a même pas à réfléchir, il y a forcément une partie de l'argent
08:27 qui doit aller, ne serait-ce que pour une position d'attente un peu tactique, vers
08:31 ces produits monétaires aujourd'hui.
08:33 Qu'en est-il spécifiquement d'une classe d'actifs qui nous intéresse toujours particulièrement
08:38 dans Smart Bourse ? Les actions, Pierre ?
08:40 Les actions.
08:41 Alors malheureusement pour les actions sur ce mois, c'est 40% de notre univers d'études
08:45 chez Cantalice, et bien peu de stratégies ont résisté.
08:49 Géographiquement, il y a une décollecte générale, il n'y a pas de zone géographique qui a
08:53 spécifiquement plus collecté.
08:54 On aurait pu s'attendre que l'Europe collecte un peu plus et non.
08:57 US-Europe, moins de 4 milliards de décollectes, c'est à loger à la même enseigne.
09:02 On peut voir quelques éléments intéressants, par exemple sur les styles de gestion.
09:06 La gestion indicielle a décollecté, mais beaucoup moins que la gestion active.
09:10 98% de la décollecte s'est faite sur des fonds actifs, et depuis le début de l'année
09:15 c'est encore plus marqué cette différence.
09:17 10 milliards de décollectes sur la gestion active, plus 18 milliards de décollectes
09:21 sur la gestion passive.
09:22 Donc là on assiste vraiment à quelque chose qui est une vraie asymétrie entre ces deux styles.
09:25 Comment on explique selon vous, Pierre ? Vous avez l'habitude de suivre les stratégies,
09:29 les fonds, c'est votre métier chez Cantalice.
09:32 Alors qu'on avait un retour de la confiance des investisseurs vis-à-vis de la gestion
09:35 active, il y a eu ce moment où on s'est dit "oui, c'est des vrais marchés de stockpiqueurs,
09:39 on revient un peu plus que les années précédentes sur ces stratégies actives".
09:44 Alors les ETF sont un peu plus liquides, donc peuvent être parfois l'occasion d'avoir
09:49 une approche tactique, et il y a aussi des produits plus accessibles pour des types de
09:53 produits comme du monétaire, notamment à l'étranger.
09:56 Je pense que ça explique.
09:58 Qu'est-ce qu'on peut dire aussi de la dynamique ESG, qui a été jusqu'à il y a quelques
10:03 mois une dynamique très forte ?
10:05 Alors jusqu'en 2022, c'était pareil, un observatoire.
10:08 Ça a écrasé tout ? Bien sûr.
10:10 Le non-ESG était résilient, collectait plus.
10:11 Depuis le début de l'année, c'est bal au centre.
10:14 Il y a environ 4,5 milliards d'euros de collecte sur le non-ESG et la même chose sur le non-ESG.
10:20 D'accord.
10:21 Et sur le mois d'avril, il y a même plus de décollecte sur les fonds ESG que non-ESG,
10:24 donc là on assiste vraiment à quelque chose d'assez original par rapport aux deux, trois
10:28 dernières années d'observation sur ces classes d'actifs-là.
10:32 À noter quand même sur la gestion thématique, qui revient un peu vers l'ESG mais qui est
10:36 un peu différente, les thématiques qui continuent quand même de séduire sont les thématiques
10:39 liées à l'environnement, le climat et les énergies nouvelles.
10:42 Il y a eu plus de 800 millions d'euros de collecte, alors que les technologies qui avaient
10:46 été assez résilientes, les thématiques de technologie plutôt pointues depuis le
10:49 début de l'année, au mois d'avril ont été un peu plus déceptives et ça a décollecté
10:53 200 millions d'euros.
10:54 C'est intéressant parce que quand même dans cette période un peu troublée de turbulence,
10:58 de changements peut-être radicaux ou pas, on a du mal à voir la poussière retomber,
11:03 les investisseurs ne perdent pas le cap sur les questions climatiques, les questions environnementales.
11:07 Ça reste quand même une boussole j'ai l'impression pour des investisseurs qui ont des horizons
11:11 de temps de moyen-long terme.
11:12 C'est ça, quand on a un investissement où on voit à très long terme, finalement
11:16 on se dit je vais rester sur de la thématique puisque c'est porteur sur plus de dix ans.
11:19 Qu'est-ce qu'on peut dire du marché des sociétés de gestion en Europe également, Pierre ?
11:25 Les sociétés de gestion, fait assez intéressant, les sociétés locales ont été plus résilientes
11:30 sur les flux au mois d'avril et aussi depuis le début de l'année que les autres sociétés
11:34 de plus grosse ampleur, donc peut-être une meilleure fidélisation de leur clientèle
11:38 en termes de discours parce qu'on vit des temps assez difficiles en termes d'explication
11:42 des marchés.
11:43 Et sur les stratégies qu'on retrouve dans les top collecteurs hors monétaire depuis
11:47 le début de l'année, on va sans surprise retrouver du côté de la gestion active
11:51 des fonds obligataires monde diversifié.
11:53 Je peux citer par exemple un fonds de PINCO Income Fund qui a fait plus de 4,7 milliards
11:57 d'euros de collecte depuis le début de l'année.
11:59 Et du côté de la gestion passive, un ETF High Share Core MSCI World investi sur du
12:07 blend global, donc on ne prend pas de risque, on va sur quelque chose où on ne se pose
12:11 pas trop de questions.
12:12 Effectivement, on est diversifié le plus équilibré possible parce que c'est vrai
12:17 que les mouvements de marché, les rotations sont parfois trop rapides peut-être pour
12:21 être bien capté par les investisseurs.
12:23 Merci beaucoup Pierre pour cette vue et cet état des lieux de la dynamique de collecte
12:28 et de la dynamique de flux sur le mois d'avril et depuis le début de l'année en Europe.
12:32 Pierre Miramont qui est le responsable de l'analyse des fonds chez Cantalice.
12:36 Venons-en aux performances de marché, aux performances boursières à l'issue de ce
12:50 mois d'avril.
12:51 Bertrand Lamiel je le rappelle est avec nous, le directeur général de Ports en part gestion.
12:55 Bertrand, je crois que déjà au cours du mois de mars on parlait de redistribution
12:58 des cartes, c'est une redistribution qui s'est poursuivie au cours de ce mois d'avril
13:03 qui a été un mois positif pour les actions je vous le dis assez globalement d'ailleurs.
13:07 Sur les grands indices on gagne 5%, mais on gagne 5% la peur au ventre.
13:12 On voit typiquement les secteurs les plus cycliques ont quand même été attaqués
13:21 je pense notamment à l'automobile qui fonctionnait bien depuis le début de l'année et là probablement
13:26 la toile de fond macroéconomique avec la récession qui arrive plus ou moins vite, plus ou moins
13:33 fort, ça a toujours été sur la table, ça fait un moment qu'on en parle, mais là
13:38 cette fois-ci ça a pris un peu plus sur le marché, donc on a vu que ça tremblait sur
13:43 l'auto, ça reculait même, ça fait plus que trembler.
13:46 Probablement aussi qu'il y a l'ombre de Tesla, la volonté de pouvoir monter en puissance
13:51 sur les volumes au détriment des prix, au détriment de la marge.
13:55 25% baisse sur le prix des best-seller Tesla depuis le début de l'année.
13:58 Donc ça, ça rebat les cartes et ça oblige les autres acteurs qui dans un premier temps
14:03 s'étaient dit "non, nous on va rester", on voit qu'à droite à gauche ça commence
14:08 à se dire "bon, comment on fait ?" Donc là il y a un sujet sur l'automobile.
14:13 Je peux te dire aussi, il y a Tesla à l'ouest, il y a BYD à l'est, un des événements
14:18 marquants aussi des dernières semaines c'était le salon de Shanghai où BYD présente une
14:22 citadine électrique modèle Clio, on va dire, 10 000 euros prix de départ.
14:27 C'est deux fois moins cher que la Dacia Spring qui est le modèle électrique le plus vendu
14:31 en France aujourd'hui.
14:33 Donc ça, on sent que ça tangle là-dessus et donc malgré des ratios de valorisation
14:41 qui sont encore au plancher, ça a bougé.
14:45 Il y a eu du rififi aussi du côté des semi-conducteurs.
14:50 C'est un secteur, je vous en parle depuis 3, 4, 5 mois, qui marche bien parce qu'effectivement
14:55 les sujets sur la logistique sont en train de gentiment se réduire.
15:01 Du coup c'est des semis qui peuvent arriver chez le consommateur final, donc ça, ça va
15:06 plutôt pas mal.
15:07 Et puis là on voit que les publications commencent à arriver et là on commence à
15:11 avoir de la dispersion intrasectorielle.
15:13 Donc il va falloir regarder ça de près.
15:15 Alors Nvidia reste très bien parce que eux pour le coup, intelligence artificielle,
15:20 intelligence artificielle c'est le mot du mot en fait.
15:23 Dans les publications, si vous ne le citez pas, il y a un problème.
15:27 Donc ça c'est, donc eux...
15:29 Ça rappelle le moment blockchain il y a quelques années où il fallait mettre blockchain dans
15:32 chaque communiqué, même Carrefour mettait blockchain dans ses communiqués.
15:35 Ou le metaverse.
15:36 Oui ou metaverse.
15:37 On est dans ce moment-là, donc ça se passe bien chez Nvidia.
15:41 Du coup en rebond, on voit que dans la tech, un Microsoft, un Apple, ça s'est plutôt
15:46 bien comporté aussi parce qu'on identifie que voilà, eux ils peuvent être bénéficiaires
15:52 de ce mouvement-là.
15:53 Par contre après sur les semis à destination de l'automobile, bon ben là forcément l'automobile
15:57 craque, les semis ça craque aussi.
15:59 Donc voilà, on est dans ce moment-là un peu compliqué.
16:02 Et alors paradoxalement, la peur au ventre mais rebond des bancaires.
16:06 Mais bon après je pense que c'est la logique, c'était tombé vite et fort.
16:10 Bon on s'aperçoit que manifestement elles ne vont pas toutes faire faillite, l'on s'en
16:13 fout.
16:14 Et donc ça remonte et ça entraîne l'assurance.
16:16 Donc on a un bon mois sur la banque et l'assurance, ce qui aide les indices à tenir.
16:21 Ce qui reste toujours faible c'est l'énergie, là ça continue à coincer.
16:25 On a eu même des profit warnings assez retentissants sur Enphase aux Etats-Unis.
16:31 Donc une valeur qui est dans la logique de l'électrification, je crois qu'elle se prend
16:36 moins à 20 sur la publication.
16:38 Et donc là typiquement c'est la hausse des taux qui impacte fortement la capacité à
16:42 continuer à se développer à un rythme aussi rapide qu'ils avaient connu, on était sur
16:45 des 20% de présence.
16:46 Oui bien sûr, beaucoup de CAPEX entre ces boîtes-là j'imagine.
16:48 Donc voilà, et puis les publications ça avance, on doit être à 25-30% de sociétés qui
16:55 ont publié sur le S&P 500.
16:57 Un peu la même constatation qu'on fait régulièrement.
17:01 Les dossiers qui étaient faibles, qui étaient en sous-performance, donc sur lesquels les
17:05 investisseurs marquaient déjà des craintes, en général ça ne se passe pas bien.
17:09 Et on l'a vu avec des dossiers comme Teleperformance.
17:12 Teleperformance on doit être à 2x, 2x30 en dessous des sommets de 2021.
17:18 -20% sur la publi avec une annonce d'acquisition qui se passe mal.
17:22 Là aujourd'hui on a Rémi Cointreau qui est à -7, on a Recticel, c'est un acteur belge
17:27 dans l'isolation des bâtiments.
17:28 Pourtant on se dit que c'est quand même le secteur sur lequel il va y avoir des subventions
17:32 et qui doit être mis en avance sur les prochaines années.
17:34 Bon ben là c'est un sujet sur les perspectives.
17:37 On voit bien que ça continue sur les cycliques à craindre un petit peu, à prendre un peu
17:42 des bénéfices.
17:43 Et on a vu Despernericard qui remarquait des nouveaux plus récents.
17:47 Donc voilà une logique où je retourne un peu.
17:49 -Vinci aussi j'ai vu, pas du tout dans le même secteur.
17:52 -Alors dans l'industrie, effectivement, enfin industrie au sens large du terme, on voit
17:58 que l'aéro ça se passe bien.
17:59 On a eu MTU, on a eu Vinci, donc plutôt sur la division aéroport.
18:04 Airbus qui continue à ne pas annoncer des retours sur des productions telles qu'on pouvait
18:11 les imaginer mais qui finalement continue son bonhomme de chemin.
18:14 Et on s'aperçoit que ce n'est pas l'élément qui fait trembler Airbus sur ses bases.
18:18 Donc là ça se passe plutôt pas mal.
18:20 Et sinon dans les autres points qu'on a eus, c'est les indices midi et small qui calent,
18:25 qui n'arrivent pas.
18:26 C'était déjà le cas le mois dernier, qui n'avait pas réussi à accrocher la hausse.
18:30 Et là c'est de nouveau la même chose.
18:32 Et plus spécifiquement en France, on voit qu'on a eu plusieurs crash sur des biotech
18:39 et donc qui ont fini par abîmer l'indice midi et small.
18:42 Donc là pour l'instant on reste l'arme au pied.
18:45 La base reste la même, plus de croissance, valorisation plus faible.
18:50 Mais ça ne veut pas.
18:52 Or avec quand même, de temps en temps, un feu d'artifice.
18:55 SESI Magasin c'était hier, +50%.
18:58 Donc là les vendeurs à découvert le sont un peu moins.
19:02 Je leur rappelle les étiquettes électroniques, ça fait des années que SES fait tout pour pénétrer le marché de Walmart.
19:11 En l'occurrence ils mènent des partenariats, des expérimentations avec Walmart depuis des années.
19:18 Et ça y est, c'est enfin l'heure du grand contrat que tout le monde,
19:22 ou les actionnaires en tête de SESI Magatag espéraient depuis quelques temps.
19:25 On attend encore un petit peu plus de précision sur l'ampleur du déploiement qui sera réalisé.
19:32 Mais globalement enfin, ça y est, on est en plein dedans.
19:36 Donc du coup voilà c'est un dossier qui est fortement reparti de la vente,
19:40 qui a effacé les craintes et avec probablement la séance d'hier,
19:44 une grosse séance de rachat pour les vendeurs à découvert.
19:47 Puisqu'on avait quand même plus de 6% du capital vendu à découvert.
19:50 6% c'est vraiment beaucoup.
19:52 Quand on va regarder les titres qui sont vendus à découvert,
19:55 en général on est à 1, 2, 3, quand on est déjà à 3% c'est pas mal.
19:59 Et au delà de 5% on est vraiment déjà entre 5 et 10% capitalement.
20:03 Donc il y avait des attaques très sévères de personnes qui pensaient que justement
20:06 la publication ne serait pas le moment où il y aurait cette annonce du contrat.
20:11 Bon ben voilà, ils ont perdu et donc il y a eu des rachats assez conséquents sur le sujet.
20:17 Donc voilà en gros sur le mois ce qu'on a pu avoir.
20:22 Et puis c'est quand même aussi le retour des blue chip technologies technologiques américaines.
20:28 Déjà un phénomène qu'on avait commencé à constater en mars post-choc bancaire.
20:33 Le retour du Nasdaq et de ses généraux comme vous dites Bertrand.
20:37 Oui clairement, ça continue.
20:40 Le Nasdaq le mois dernier avait repris le leadership sur le S&P 500
20:44 du fait de sa forte pondération sur les valeurs tech et surtout très concentré
20:49 sur les Apple, Nvidia, Microsoft qui repartent fort.
20:54 Meta aussi avait déjà fait un gap monstrueux je crois que c'était en février.
20:58 Ils reconfirment là, donc ça va beaucoup mieux.
21:01 Et donc c'est eux qui tirent.
21:03 Ça doit être en doublé, Meta ça a doublé en 3, 4, 5 mois.
21:07 Oui Nvidia en devait être à 80% de performance depuis le début de l'année.
21:10 Donc après on peut se poser la question de "Waouh une fois qu'on a fait ça qu'est-ce qu'on fait ?"
21:14 En fait qu'est-ce qu'on fait ? On regarde les chiffres.
21:17 On va regarder sur 20 ans derrière ce qui s'est passé.
21:19 En fait une Nvidia vous faire du 100 ou du 150% ça arrive et c'est pas une fois qu'elle le fait.
21:24 Je ne dis pas que ça va le faire mais en l'occurrence la perf qu'elle a fait
21:28 c'est des choses qui sont déjà arrivées et donc ça peut continuer.
21:31 On est sur des dossiers avec des niveaux, ce qu'on appelle du bêta qui est énorme.
21:35 Donc tant qu'elle va nourrir le marché avec des bonnes nouvelles et c'est ça la leçon.
21:41 On a de temps en temps des boîtes qui sont sanctionnées
21:45 parce qu'elles ne sont pas au niveau des résultats qu'on attendait d'elles.
21:48 Mais surtout c'est quand les perspectives déçoivent que là on peut être attaqué de manière assez forte.
21:56 Ce qui est terrible c'est qu'en parlant d'Nvidia, du groupe des GAFAM, Microsoft, Alphabet, Google
22:03 avec en plus le thème de l'intelligence artificielle, on retrouve à nouveau une concentration très forte
22:11 une hausse très étroite sur le marché américain.
22:15 Les analystes de JP Morgan estiment qu'on est même peut-être sur la hausse la plus étroite
22:19 sur ces premiers mois de l'année 2023 depuis les années 90.
22:23 C'est pas la première fois qu'on parle de ce phénomène avec vous Bertrand
22:27 mais je fais le lien aussi avec ce que Pierre disait sur gestion passive vs gestion active.
22:31 J'ai un gérant actif, pouvoir porter le poids de ses valeurs dans un fonds c'est impossible.
22:38 Et donc il ne reste que la gestion additionnelle pour permettre de profiter de ces mouvements.
22:42 C'est un phénomène qui s'auto-alimente.
22:44 Parce que si on prend LVMH, Hermès, L'Oréal, Air Liquide, on a 25% du CAC 40 et on a 50% de la perdue du CAC 40.
22:54 C'est-à-dire que les 36 autres se partagent et pourtant qui n'ont pas forcément des mérites
22:58 parce qu'il y en a assez peu qui sont en performance négative depuis le début de l'année.
23:02 Mais voilà, c'est des sociétés qui ont avancé sur des rythmes plutôt de l'ordre de 30% depuis le début de l'année
23:07 qui sont des gros poids lourds et on a la même chose aux Etats-Unis.
23:11 Et quand on dézoome et qu'on va regarder ce qu'on appelle la participation,
23:14 c'est-à-dire on prend l'entièreté des boîtes et on regarde celles qui sont en tendance haussière,
23:20 on est sur des niveaux de 20-30% donc ça s'améliore.
23:23 Mais on n'est pas encore dans un marché où justement on va avoir des dossiers moins connus,
23:29 moins gros en capitalisation, absents des indices qui vont prendre le leadership.
23:35 On n'est pas encore à ce moment-là donc il n'y a pas d'euphorie, ça c'est le côté bonne nouvelle.
23:40 Côté mauvaise nouvelle, effectivement l'hyperconcentration quelque part
23:44 donne du grain à moudre à ceux qui sont plutôt baissiers sur les marchés en disant
23:49 "C'est trop concentré, ça ne va pas durer" et donc c'est une vulnérabilité du marché.
23:54 Donc pour l'instant ça ne tranche pas parce qu'on a plutôt une participation qui est en train de s'améliorer
23:59 mais on est loin encore d'avoir une participation qui dépasse les 50 ou 60%
24:03 qui est une participation d'un marché, ça et haussier.
24:08 Comment on gère cette situation dans un portefeuille Bertrand ?
24:12 Quelle est la ligne de conduite qu'on peut se fixer par rapport à cette situation de marché ?
24:18 Le fait que ce soit très concentré, qu'il y ait tout un pan du marché européen ou américain
24:23 qui soit quand même encore très décoté, très en retard.
24:27 Est-ce que ça mérite quand même d'être regardé dans une perspective d'investisseur ?
24:32 Est-ce qu'il faut jouer le momentum du moment et s'en tenir à ça ?
24:37 Nous on est vraiment dans une logique momentum, ça veut dire que le luxe monte.
24:42 Certes c'est extrêmement cher mais on a vu encore avec les publications que c'était très bon.
24:47 Donc on reste présent sur cette thématique là.
24:50 La techno qui est en train de revenir en grâce, là aussi on va être présent.
24:54 Sachant que quand on regarde l'analyse des cycles,
24:58 donc là on a une récession qui va arriver plus ou moins forte
25:02 mais à ce moment là on sait que la logique de croissance va prévaloir.
25:08 Donc aujourd'hui quand on regarde un match croissance versus value,
25:11 il y a eu un retour de la croissance mais qui n'a pas non plus mis à mal complètement la value.
25:16 On voit des secteurs qui restent, la banque typiquement plutôt dans la secteur value,
25:20 donc c'est super chahuté en ce moment, l'assurance pareil.
25:23 Mais globalement ça reste bien en cours dans les performances, ça ne s'est pas retourné.
25:27 Mais on sait qu'à terme on va probablement devoir aller regarder de plus près les valeurs de croissance.
25:34 Et donc c'est ça qu'on va regarder dans les points.
25:37 Mais on a vu qu'il y avait encore des dossiers, je repense à Sartorius Tellim par exemple,
25:44 qui était une grande star, pour eux ça continue à mal se passer,
25:47 donc là c'est pas encore le moment d'y aller, donc on va regarder.
25:50 Il faudra probablement quand même aller regarder dans les endroits où on trouve la techno évidemment.
25:57 On peut trouver du côté de l'industriel, du côté de la distribution des dossiers
26:02 qui ont une croissance supérieure au marché, du côté des équipementiers de la santé.
26:06 Donc là aussi on peut trouver des choses, donc on va regarder.
26:09 Mais pour l'instant c'est de la gestation, on n'est pas encore à un premier point là-dessus.
26:16 Le signal n'est pas là, donc il faut attendre encore un petit peu.
26:19 Et donc la logique c'est de se dire diversification,
26:22 parce qu'honnêtement par exemple l'agroalimentaire était plutôt décevant depuis le début de l'année,
26:28 et en deux temps trois mouvements ça vous fait 15% dans le mois.
26:31 Si vous n'y êtes pas c'est terminé.
26:34 Donc on reste dans une logique de diversification et aller identifier à l'intérieur les valeurs qui s'en sortent le mieux.
26:41 Et on n'est pas dans un marché où on va s'intéresser aux valeurs faibles.
26:44 Dans un marché qui sera bien lancé, alors là on ira chercher une fois qu'on a un marché bien lancé
26:50 et qu'on a six mois, neuf mois de marché bien lancé avec une grosse participation,
26:54 là il faut aller regarder les valeurs faibles qui sont en fait la queue de peloton qui rejoint le peloton.
26:58 Mais là pas du tout.
27:00 - Une séquence de marché intéressante, en attendant toujours cette récession la plus attendue de l'histoire
27:06 qui permettra peut-être de clarifier un peu cette situation, mais pour l'instant on est un peu entre deux.
27:12 Merci beaucoup messieurs, merci à Bertrand Lamiel qui est avec nous,
27:15 directeur général de Ports en Parts Gestion, et je le rappelle Pierre Miramont
27:18 qui nous accompagnait également pour ce tableau de bord des marchés responsables de la mise des fonds chez Cantalice.
27:22 Voilà pour cette édition de la mi-journée de SmartBourse, on se retrouve à 17h ce soir en direct sur Bsmart.
27:28 [Musique]

Recommandations