• il y a 2 ans
Avec Arthur Vernon, scénariste et écrivain. Co-fondateur avec Flore Cherry du site Mysweetfantasy.com et du Bar à fantasmes parisien « Sweet Paradise » - 12 rue Marie Stuart – 2ème et Véronique LEFEBVRE Lefebvre des Noettes, docteure spécialisée en psychiatrie du sujet âgé, auteure de « Mourir sur ordonnance » - Éditions du Rocher.

Retrouvez Brigitte Lahaie du lundi au vendredi à partir de 14h sur Sud Radio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
-
________________________________________

Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

________________________________________

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos de Brigitte Lahaie : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDTwSwAdULSG7Mr2gvFiyJvq

##BRIGITTE_LAHAIE-2023-05-12##
Transcription
00:00:00 14h16, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:00:04 Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures et nous sommes sur Sud Radio,
00:00:09 la sexualité.
00:00:10 Nous allons en parler aujourd'hui.
00:00:11 Et oui, c'est un pilier essentiel pour faire durer une relation amoureuse.
00:00:15 Mais malheureusement, le désir a tendance à s'émousser au fil des années.
00:00:20 Et c'est quand même tout à fait normal.
00:00:22 Je crois que c'est important quand même de le rappeler.
00:00:24 Mais bien sûr, ce n'est pas la même chose pour chacun d'entre nous.
00:00:28 Il est repéré différents paramètres qui rentrent en compte et je vais vous les proposer.
00:00:32 Il y a l'âge, bien sûr.
00:00:34 Plus on vieillit, plus notre libido va diminuer.
00:00:37 Mais il y a aussi la qualité intrinsèque de notre libido.
00:00:39 Il y a des gens qui ont beaucoup plus de pulsions que d'autres.
00:00:42 Et il y a cette capacité justement à vivre ses pulsions sans inhibition.
00:00:47 Et là, ce sont généralement les hommes qui sont plus aidés que les femmes.
00:00:51 Et puis, il y a aussi la durée du couple.
00:00:53 Et puis, ses aléas.
00:00:54 Parce que les crises que va traverser une histoire, elles ont un effet assez néfaste
00:01:00 sur la sexualité du couple.
00:01:01 Mais, ça c'est la bonne nouvelle, il n'y a pas de fatalité.
00:01:05 On peut entretenir une sexualité harmonieuse au fil des ans.
00:01:09 Et c'est ce que nous propose Arthur Vernon.
00:01:12 Parce qu'Arthur Vernon a beaucoup œuvré, déjà pour vous aider à maintenir une belle
00:01:16 libido, aussi pour avoir des fantasmes.
00:01:19 Et donc, si votre sexualité est un peu en berne et que vous voulez des solutions, c'est
00:01:24 le moment ou jamais de nous appeler au 0 826 300 300.
00:01:28 C'est vrai Arthur Vernon, on peut vous donner une médaille.
00:01:31 Vous faites partie des personnes qui ont beaucoup, beaucoup, beaucoup œuvré pour que la sexualité
00:01:36 des couples ne s'endorme pas.
00:01:37 On essaye.
00:01:38 Après, la sexualité des couples, la question est de savoir si ça doit se passer obligatoirement
00:01:44 dans le couple ou à l'extérieur.
00:01:45 Là, c'est un débat qui sera propre à chacun, à chaque personne.
00:01:49 Bien sûr, mais ce n'est pas le propos du jour.
00:01:50 On ne va pas revenir sur notre grande discussion de la fidélité qui n'est pas naturelle.
00:01:57 C'est votre grand débat, je sais.
00:01:59 Et c'est évidemment pas dans la nature de l'homme d'être fidèle, mais c'est dans
00:02:03 la nature de la société de nous le faire croire.
00:02:07 Alors, Arthur Vernon, vous avez écrit, vous avez créé des spectacles, même.
00:02:14 Aujourd'hui, il y a deux choses qui vous tiennent à cœur et pour lesquelles vous
00:02:17 travaillez.
00:02:18 Il y a bien sûr ce suite "Paradise", ce bar à fantasmes parisien qui se trouve
00:02:24 à 12 rue Marie Stuart dans le deuxième, où il y a des spectacles qui forcément titillent
00:02:31 à libido des gens qui viennent.
00:02:33 C'est complètement l'objectif.
00:02:34 C'est-à-dire, parfois, on a envie de rire.
00:02:37 On va aller voir un one man show.
00:02:38 On a envie d'avoir peur.
00:02:40 On va aller voir un film d'horreur.
00:02:41 Et puis, parfois, on a envie d'être un peu excité et d'être excité peut-être plutôt
00:02:45 qu'à être tout seul dans son coin, devant son ordinateur et regarder des films porno.
00:02:48 Il y a une autre proposition qui est un spectacle érotique.
00:02:53 Donc, l'objectif, c'est vraiment d'être émoustillé.
00:02:55 Donc, oui, on peut y aller tout seul, mais on peut aussi, évidemment, y aller en couple.
00:02:58 On a beaucoup de couples qui viennent à suite "Paradise" voir les spectacles, notamment
00:03:02 à 20h30.
00:03:03 Et l'objectif, oui, on l'assume, c'est vraiment l'objectif.
00:03:07 C'est de sortir de là en étant vraiment excité.
00:03:09 Et puis, comme ça, forcément, ensuite se passe ce qu'il se passera de retour chez
00:03:14 soi.
00:03:15 - Et c'est très difficile de participer au spectacle en mettant un bracelet d'une certaine
00:03:19 couleur.
00:03:20 - Voilà, parce qu'effectivement, on est un lieu qui reste très intimiste.
00:03:24 Parce que faire de l'érotisme, proposer de l'excitation dans une salle de 200 personnes
00:03:28 me semble compliqué.
00:03:29 C'est un challenge.
00:03:30 Donc, nous, on le fait dans une salle de 25 personnes.
00:03:34 Donc, c'est beaucoup plus petit.
00:03:35 Et on se retrouve avec les "sweeties" qui sont les comédiennes et qui sont un peu les
00:03:40 "entertainers" qui vont être là pour faire en sorte que le spectacle se passe bien, qui
00:03:46 vont faire des "striptease", des danses torrides, parfois un peu plus, parfois c'est très explicite.
00:03:51 Ça dépend des spectacles.
00:03:52 Et c'est vrai que les spectateurs sont bien participés.
00:03:54 - Justement, ça n'a rien à voir avec un club libertin.
00:03:56 - Non.
00:03:57 - Le public qui vient peut éventuellement participer, mais il n'y a pas d'acte sexuel.
00:04:04 - Alors, je vais être plus précis.
00:04:07 - Soyons précis.
00:04:08 - C'est une bonne question.
00:04:09 En fait, je pense qu'on est dans des rares lieux...
00:04:10 - C'est pas l'homme politique qui n'a pas la question.
00:04:11 - Non, pas question.
00:04:12 Nous sommes dans un lieu libertin friendly.
00:04:15 C'est-à-dire que nous ne sommes pas véritablement un lieu libertin, c'est-à-dire dans le but
00:04:19 est de trouver une rencontre libertine.
00:04:21 Néanmoins, le libertinage est possible chez nous.
00:04:24 Nous avons des petits boudoirs et ceux qui veulent s'isoler dans des boudoirs parce qu'ils
00:04:28 ont rencontré un autre couple ou une personne avec qui il y a un feeling, peuvent très
00:04:33 bien s'isoler dans les boudoirs et faire absolument ce qu'ils veulent.
00:04:36 - Mais pas avec les "sweeties".
00:04:37 - Pas avec les "sweeties".
00:04:38 - Sinon ce serait du proxénétisme.
00:04:40 - Exactement.
00:04:41 Mais en revanche, dans les spectacles, c'est vrai qu'on demande une couleur de bracelet
00:04:44 et nous avons deux spectacles le vendredi soir qui s'appelle "Sweet Paradise", un incroyable
00:04:48 talent et encore davantage le samedi soir "Red Game" qui sont des spectacles libertins.
00:04:53 C'est-à-dire que là, on va un petit peu au-delà.
00:04:55 Lorsque le spectateur vient et prend un bracelet rouge, le plus actif possible, il peut avoir
00:05:03 des interactions sexuelles avec d'autres spectateurs.
00:05:06 C'est-à-dire qu'on met dans la mise en scène, il y a cette possibilité qu'il y ait des
00:05:11 interactions sexuelles entre spectateurs et spectateurs.
00:05:12 - Un spectateur qui aura forcément mis aussi un bracelet rouge.
00:05:15 - Entre spectateurs, voilà, les spectateurs de bracelets rouges.
00:05:17 Et que les autres ne soient pas inquiets.
00:05:19 Il y a d'autres bracelets pour juste assister au spectacle, voire participer un petit peu
00:05:22 sans aller jusque-là.
00:05:23 - Bien sûr.
00:05:24 Et c'est intéressant parce que justement la couleur du bracelet fait que si on n'a
00:05:28 pas besoin de demander si on est d'accord ou pas, puisque la couleur du bracelet, c'est
00:05:32 peut-être comme ça qu'il faudrait faire maintenant avec les questions de consentement.
00:05:34 - Et justement, Arthur Vernon, vous avez l'impression qu'au fil du temps, vous avez de plus en plus
00:05:40 de gens qui portent des bracelets rouges ?
00:05:41 - Oui.
00:05:42 - Il me semble.
00:05:43 - Oui, parce qu'en fait, ce qui se passe souvent, c'est que les personnes qui viennent chez
00:05:46 nous pour la première fois sont un peu inquiètes.
00:05:48 Donc quand elles sont très téméraires, elles vont prendre le bracelet jaune qui est intermédiaire.
00:05:52 Mais le plus souvent, elles vont prendre un petit bracelet bleu.
00:05:54 Et ensuite, elles regrettent.
00:05:56 Mais on ne peut pas changer en cours de route.
00:05:58 Donc la seule solution, c'est de revenir.
00:06:00 Et donc généralement, et ça nous convient très bien, elles reviennent une deuxième
00:06:04 fois et là, elles passent généralement au bracelet rouge parce qu'elles ont envie de
00:06:07 s'amuser aussi.
00:06:08 - Parce qu'il y a eu un peu de frustration avec le bracelet bleu.
00:06:10 - Exactement.
00:06:11 Mais oui, bien sûr, on voit tout le monde en train de s'amuser et on se dit mince, j'aurais
00:06:15 bien voulu y aller aussi.
00:06:16 Je pense qu'il y a beaucoup d'angoisse.
00:06:17 Les gens, quand ils viennent chez nous, on sent qu'il y a une appréhension.
00:06:20 On dit mais où est-ce que je suis ? C'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup de références.
00:06:24 Suite Paradise, il n'y a pas un lieu où on peut dire ça ressemble.
00:06:27 Donc, ils ne savent pas trop.
00:06:28 - Oui, ce n'est pas non plus un club libertin.
00:06:30 - Ce n'est pas un club libertin, oui.
00:06:34 - C'est un lieu très cosy, il y a une ambiance.
00:06:38 - Très intimiste.
00:06:39 - En général, les gens sont toujours très agréablement surpris.
00:06:43 C'est à Paris, désolé pour la province, mais si vous venez à Paris, c'est 12 rue
00:06:48 Marie Stuart.
00:06:49 Alors ça, c'est votre première grande activité avec Fleur Chéry qu'on reçoit tous les lundis.
00:06:54 Et puis, vous avez créé il y a un peu plus longtemps ce fameux site mysuitefantasy.com.
00:07:01 Et là, c'est encore autre chose puisqu'on peut aller sur ce site, décrire son fantasme.
00:07:06 Et puis, autant que possible, vous allez essayer de vous en approcher, de le réaliser avec
00:07:12 des fantasmes très surprenants.
00:07:14 Il y a de tout.
00:07:15 - Il y a absolument de tout.
00:07:16 Et là, c'est vrai que c'est un plaisir de lire tous les jours parce qu'on reçoit des
00:07:21 demandes tous les jours de réalisation de fantasmes et de voir ainsi ce qu'il y a dans
00:07:25 l'esprit, dans la tête des gens.
00:07:28 C'est très intéressant.
00:07:29 Et c'est…
00:07:30 Enfin, on n'aurait pas pu…
00:07:31 Alors, moi, je suis auteur aussi, auteur-metteur en scène, mais il y a des choses que je n'aurais
00:07:34 pas pu imaginer.
00:07:35 C'est vrai que la sexualité, vous l'avez dit un peu dans le propos introductif, il
00:07:39 y a des grandes différences.
00:07:41 On n'imagine pas à quel point on est tous très différents sur ce qui peut nous exciter.
00:07:44 Il y a vraiment une palette très, très large.
00:07:47 Et alors pourquoi, honnêtement, je n'ai pas vraiment l'explication, mais il y a des
00:07:52 personnes qui vraiment développent une fascination pour telle ou telle pratique ou telle ou telle
00:07:57 situation.
00:07:58 Les mises en situation sont très importantes.
00:08:00 Et bien, nous, justement, on est là pour faire de la mise en scène personnalisée et
00:08:04 vous permettre de vivre cette mise en situation.
00:08:07 - Est-ce que vous avez l'impression, puisque ça fait déjà quelques années, qu'il y
00:08:11 a une évolution dans les fantasmes ?
00:08:14 Aujourd'hui, ça va vers plus de fantasmes SM, plus de fantasmes exhibitionnistes.
00:08:19 - L'évolution, on la voit.
00:08:22 C'est vrai qu'il y a cinq ans, quand on a débuté, on avait peut-être encore plus
00:08:26 de demandes d'hommes.
00:08:27 Et aujourd'hui, on a de plus en plus de demandes de femmes.
00:08:30 Alors certes, des femmes qui sont souvent en couple, mais pas que.
00:08:33 De plus en plus, on offre un fantasme à un ami aussi.
00:08:37 Alors ça, c'est nouveau.
00:08:38 On n'avait pas ça avant.
00:08:39 Donc, c'est bien parce que ça montre que la sexualité et l'érotisme rentrent dans
00:08:44 la vie courante de tous les jours et on peut se permettre de se faire un cadeau en offrant
00:08:48 un fantasme à quelqu'un.
00:08:49 - Vous voulez dire qu'il y a des femmes qui, par exemple, vont offrir un fantasme à leur
00:08:55 meilleur ami ?
00:08:56 - Exactement, ce matin.
00:08:57 L'un des emails reçus ce matin, voilà, j'aimerais offrir un fantasme à mon ami.
00:09:02 Pouvez-vous me dire, voilà, j'aimerais faire ça ? Est-ce que je peux faire ça ? Lui
00:09:05 proposer ça ?
00:09:06 - C'était quoi, ce fantasme ?
00:09:08 - C'était une rencontre, c'était assez gentil, c'était une espèce de striptease
00:09:13 avec deux femmes.
00:09:14 Donc, on a souvent ça d'ailleurs.
00:09:17 On a le lieu Sweet Paradise, mais parfois les gens veulent un spectacle ou une interaction
00:09:22 sensuelle.
00:09:23 - En privé, oui.
00:09:24 - Voilà, soit chez eux, dans une chambre d'hôtel.
00:09:25 Alors, il n'y a jamais de sexualité, comme vous l'avez dit, parce que c'est interdit
00:09:28 d'un point de vue de la loi française.
00:09:29 Mais il y a énormément de choses qui sont faites pour stimuler l'imagination, de faire
00:09:34 même des représentations des duos lesbiens qu'on retrouve sur la scène de Sweet Paradise,
00:09:38 mais qu'on peut aussi retrouver en privé, chez soi, avec un petit scénario particulier.
00:09:44 - Et puis, il y a évidemment des fantasmes totalement étonnants, j'imagine.
00:09:50 - Oui, oui.
00:09:51 On a une personne qui souhaitait se retrouver, je dirais, au milieu de sacs à ordures, et
00:10:03 être emballé dans une benne à ordures.
00:10:05 - Mais ils font grève en ce moment.
00:10:07 Ah non, ça va.
00:10:08 - Justement, il fallait que les sacs soient très, très odorants.
00:10:11 Il fallait être traité comme s'il était une ordure.
00:10:14 Donc ça, c'est un fantasme.
00:10:15 C'est vrai qu'on a peut-être du mal à le prendre.
00:10:17 - On est dans le domaine du SM.
00:10:19 - On a vraiment du mal à prendre du fantasme.
00:10:20 - C'est un fantasme d'humiliation.
00:10:21 - Voilà.
00:10:22 - Oui, remarquez.
00:10:23 - Et ça, c'est un fantasme très, très important.
00:10:26 On sent qu'il y a des fantasmes qui tiennent vraiment à cœur.
00:10:28 - Et c'est finalement un fantasme réalisable.
00:10:30 - Bien sûr, c'est tout à fait réalisable.
00:10:32 Oui, on a des choses très...
00:10:34 Voilà, on trouve des choses qui sont assez sexuelles, d'autres qui le sont moins.
00:10:37 - En même temps, rentrer dans la benne à ordures, c'est peut-être dangereux.
00:10:41 Je ne sais pas, mais vous l'avez réalisé, alors, finalement ?
00:10:43 - Il faut le faire avec des gros sacs plastiques qui sont...
00:10:46 - Hyper résistants.
00:10:47 - Hyper résistants, voilà.
00:10:48 Trouver la bonne camionnette.
00:10:49 Oui, on est dessus.
00:10:50 - Vous êtes dessus.
00:10:51 Ah, vous êtes en train de le réaliser.
00:10:52 D'accord.
00:10:53 Oui, oui.
00:10:54 Oui, bien sûr, on peut.
00:10:55 Et c'est un fantasme.
00:10:56 - C'est un fantasme.
00:10:57 Oui, bien sûr, on peut.
00:10:59 Et pourquoi pas, après tout ?
00:11:01 - Mais oui, oui, oui.
00:11:02 Mais voilà, c'est le champ du possible.
00:11:04 Il est extrêmement vaste.
00:11:06 Après, on a des demandes qui sont plus sexuelles dans le couple.
00:11:10 Quelque chose d'assez amusant.
00:11:12 C'était un couple qui voulait avoir l'impression de jouer un film.
00:11:17 Donc, on fait venir un réel...
00:11:19 - Un film porno ?
00:11:20 - Avec une scène d'amour.
00:11:21 - D'accord.
00:11:22 Celle à Paris.
00:11:23 - Voilà, une petite nuance.
00:11:24 Donc, on fait venir un caméraman, on fait une petite équipe technique et puis on trouve
00:11:30 un petit lieu de décor et puis on leur écrit un petit scénario assez simple.
00:11:34 Ils doivent chacun l'apprendre.
00:11:36 Et puis, ils vont vraiment se retrouver en situation.
00:11:38 On filme tout.
00:11:39 Ils jouent cette scène et ensuite, on leur remet la vidéo de ce qui a été...
00:11:44 On fait un petit montage et on leur remet la vidéo.
00:11:47 Donc, ça, c'est des petits exemples de ce que des couples peuvent avoir envie de vivre
00:11:52 aussi.
00:11:53 C'est assez varié.
00:11:54 C'est assez amusant.
00:11:55 - Et j'imagine maintenant que ce site mysweetfantasy.com, les gens qui y sont venus, ils reviennent.
00:12:01 C'est un site qui commence maintenant à...
00:12:04 - Oui.
00:12:05 Le site, effectivement, avec 50 d'autorité, ça tourne bien.
00:12:09 Et les choses...
00:12:10 Je veux dire, les toutes dernières choses, on a un monsieur qui veut faire une équipe,
00:12:14 qui veut faire un match de volé mais uniquement dans son équipe et en face avec des filles
00:12:19 nues.
00:12:20 - Ah bah oui.
00:12:21 Tiens, comme c'est surprenant.
00:12:22 - Non mais vous voyez, c'est amusant.
00:12:23 C'est un peu plus sexuel.
00:12:24 On arrive plus à comprendre mais ça le motive beaucoup.
00:12:27 - Et pourquoi pas.
00:12:28 - Et bien sûr.
00:12:29 - Ça peut lui faire plaisir.
00:12:30 - Et puis voilà.
00:12:31 Donc, il n'y a pas de difficultés.
00:12:32 C'est pareil.
00:12:33 C'est tout à fait possible.
00:12:34 On a reçu ça hier.
00:12:35 - Ce qui va être difficile, c'est de trouver le ballon.
00:12:36 - Trouver un ballon consentant.
00:12:40 - Consentant, oui.
00:12:41 Bon, et bien, écoutez Arthur Vernot.
00:12:43 On va essayer d'aider aujourd'hui, tout particulièrement ceux qui nous écoutent, à mettre un peu plus
00:12:47 de fantaisie dans leur sexualité.
00:12:50 Donc, n'hésitez pas à nous rejoindre 0800 26 300 300.
00:12:52 On va tout de suite.
00:12:53 14h16, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:12:57 En compagnie de Arthur Vernot, n'hésitez pas à nous rejoindre.
00:13:01 En tout cas, si vous avez envie d'avoir un petit peu plus de fantaisie dans votre sexualité,
00:13:06 c'est ce que fait Marjolaine.
00:13:07 Bonjour Marjolaine.
00:13:08 - Bonjour Brigitte.
00:13:09 Bonjour Arthur.
00:13:10 - Bonjour Marjolaine.
00:13:11 - Alors, vous êtes ensemble depuis 11 ans déjà.
00:13:15 - Oui, c'est ça.
00:13:16 Marié depuis 10 ans.
00:13:18 - D'accord.
00:13:19 - Donc, déjà 11 ans, oui, ça s'essouffle un peu la sexualité dans votre couple.
00:13:23 - Moi, ça s'est essoufflé assez rapidement.
00:13:25 Dès que j'ai eu des enfants, j'avais moins envie.
00:13:28 Et après, j'ai eu des petits problèmes, des centes d'organes.
00:13:32 J'ai eu deux enfants d'affilée, des centes d'organes.
00:13:38 Et en fait, ça n'a jamais reparti comme je pensais que ça allait le faire.
00:13:44 Mais en fait, non.
00:13:46 Ma libido est en sommeil.
00:13:48 - Alors, l'arrivée des enfants, c'est normal pour la plupart des femmes.
00:13:54 Après, quand ça ne revient pas, il faut se poser les bonnes questions.
00:13:59 Et visiblement, si vous appelez, c'est que vous avez envie que ça revienne.
00:14:01 - Moi, j'aimerais que ça revienne.
00:14:04 Mais lui, en fait, lui, il a toujours sa libido.
00:14:08 Donc, il dit que c'est à moi de me faire soigner.
00:14:12 - Soigner, ce n'est pas une maladie non plus.
00:14:14 - Pour lui, si.
00:14:15 - Et pourquoi il vous dit que vous êtes malade ?
00:14:20 - Il me dit qu'il faut que je lui fasse soigner.
00:14:23 Ce n'est pas possible.
00:14:24 Alors, moi, je me force une fois par mois.
00:14:28 Et encore, cette fois-ci, il ne faut pas qu'il fasse d'un père, sinon il passe à côté.
00:14:34 Il ne faut pas qu'il ait des mots qui me forcent.
00:14:42 - Vous voyez, Marjolaine, déjà, quand il vous dit qu'il faut que tu te fasses soigner,
00:14:46 ce n'est pas ça qui va vous donner envie.
00:14:47 Ce n'est pas ça qui va réveiller votre désir.
00:14:49 Et puis, on entend bien la manière dont vous parlez.
00:14:53 Quelque part, vous avez envie un peu de le punir aussi, de vous dire ça.
00:14:59 Donc là, il y a déjà peut-être beaucoup de non-dits qu'il va falloir dire, justement.
00:15:06 - Oui, en fait, on ne peut pas parler.
00:15:08 C'est quelqu'un qui croise ses bras dès qu'on commence à vouloir parler.
00:15:12 Il croise ses bras et il fait « alors, qu'est-ce que ça veut dire ? ».
00:15:17 Et même quand on a déjà été en psycho ensemble, de couple, en fait, il ne décroise
00:15:24 pas les bras.
00:15:25 Il n'est pas du tout ouvert, en fait.
00:15:29 Pas ouvert à changer quoi que ce soit chez lui, en fait.
00:15:34 Et moi, je ne pensais pas qu'il allait être comme ça.
00:15:36 Je pensais que c'était quelqu'un justement...
00:15:38 Moi, je l'ai pris parce que je l'ai aimé parce qu'en fait, il était timide, introverti,
00:15:47 pas sûr de lui.
00:15:48 Et là, il fait un peu le bâton.
00:15:51 - Ça confirme ce que j'avais...
00:15:52 - En fait, c'est sa femme.
00:15:53 Il donne des règles, des conduites.
00:15:54 - Non, mais c'est ce que j'allais vous dire.
00:15:57 À mon avis, ça vient de l'image de sa mère, là, quelque part.
00:16:00 Et depuis que vous êtes maman, il essaye de garder, entre guillemets, le pouvoir qu'il
00:16:06 n'a jamais eu avec sa mère.
00:16:07 - Moi, si, avec sa mère, il l'a à peu près.
00:16:11 C'est avec son père qu'il n'a jamais eu.
00:16:12 En fait, moi, quand je suis arrivée dans le couple, il avait 38 ans.
00:16:16 Quand je suis arrivée dans sa vie, plutôt, il avait 38 ans et il avait toujours besoin
00:16:24 de l'aval de son père.
00:16:25 - Oui, mais vous voyez votre lapsus quand vous dites "quand je suis arrivée dans le
00:16:28 couple".
00:16:29 On voit bien que vous êtes arrivée dans le couple parental de cet homme.
00:16:32 - Ah oui, c'est ça.
00:16:33 - Et vous l'avez arrachée à ce couple parental, sauf que quelque part, ils croisent toujours
00:16:40 les bras.
00:16:41 - Mais ils ne croisaient pas avant.
00:16:43 Et depuis que son père est mort, c'est lui qui les croise.
00:16:45 En fait, il a pris le rôle de son père.
00:16:47 Et depuis qu'il est père, peut-être, tout simplement.
00:16:49 Oui, en fait, maintenant, il a un devoir, en fait.
00:16:54 - Bon, après, c'est vrai que ce que vous décrivez n'est pas la caractéristique d'une
00:16:58 sexualité épanouissante.
00:17:01 Alors que la sexualité est supposée quelque chose de plutôt joyeux.
00:17:04 Donc là, on sent qu'on est une sexualité, on va dire, sous contrainte.
00:17:09 - Et qui régule des comptes.
00:17:12 - Oui, c'est extrêmement limite.
00:17:15 - Sous contrainte, pas en plaisir.
00:17:16 - C'est l'opposé de ce que devrait être la sexualité.
00:17:19 - Non, mais en plus, moi, je suis quelqu'un qui est hyper dévergondé.
00:17:22 - Mais est-ce qu'au début, vous faisiez bien l'amour, Marge Orlen ? Avant vos enfants ?
00:17:29 - Disons que moi, j'ai jamais pensé comme ça.
00:17:33 J'ai toujours aimé tous les hommes, entre parenthèses, que j'ai eus.
00:17:36 Je me suis jamais dit est-ce qu'il fait bien ou il ne fait pas bien.
00:17:39 Le tout, c'est que je prenne mon pied.
00:17:41 - Alors, est-ce que vous preniez votre pied au début ?
00:17:43 - Oui, je me réveillais la nuit pour faire l'amour.
00:17:46 Même, ils me disaient que c'était trop.
00:17:48 Non, non, vraiment, je ne me suis jamais tombée sur des...
00:17:56 J'ai toujours voulu dominer, quand même.
00:17:58 Je suis quelqu'un qui adore prendre le contrôle.
00:18:03 - Attendez, parce que là, d'abord, ce n'est pas lui qui appelle.
00:18:06 Donc, je ne vois pas très bien ce qu'on peut faire pour l'aider, lui.
00:18:09 Et ensuite, lui, de toute façon, pour l'instant,
00:18:13 vous êtes face à quelqu'un qui ne veut pas bouger, qui ne veut pas changer.
00:18:16 - Tout à fait.
00:18:17 - Donc, moi, ce que je peux faire, c'est essayer de vous aider, vous.
00:18:20 Mais c'est tout ce que je peux faire.
00:18:22 Je ne vais pas vous dire, allez consulter, vous l'avez déjà fait.
00:18:24 Donc, si vous arriviez à prendre votre plaisir avec lui avant les enfants,
00:18:30 je ne vois pas pourquoi, si vous ne l'utilisez pas comme objet sexuel,
00:18:33 vous ne pourriez pas reprendre du plaisir.
00:18:34 Et donc, c'est vous aussi, quelque part,
00:18:37 qui vous mettez dans une position de ne plus prendre de plaisir.
00:18:41 - Oui, en fait, ça me dégoûte.
00:18:43 Même quand il me touche, j'ai envie de vomir.
00:18:46 - Alors, pourquoi vous restez avec lui ?
00:18:49 - Parce que je suis un peu croyante.
00:18:52 Je me suis mariée.
00:18:54 Pour moi, il n'y a pas de divorce possible.
00:18:56 - D'accord.
00:18:57 - On ne trouve pas son mari.
00:18:58 J'ai attendu longtemps avant de trouver l'homme de ma deuxième vie, on va dire.
00:19:07 Celle de mère.
00:19:08 Et du coup, même si peut-être que lui prendra conscience,
00:19:13 je me dis que peut-être qu'il y aura un jour une étincelle.
00:19:17 Mais bon, on peut prendre.
00:19:19 - Il n'y a pas la possibilité à un moment,
00:19:21 même s'il ne veut pas parler parce que ce n'est pas son truc,
00:19:23 parce qu'il est macho, de mettre un petit coup de pression
00:19:26 et de vraiment lui dire non, là, il faut vraiment qu'on parle.
00:19:28 Il y a vraiment un vrai sujet,
00:19:29 même si vous savez que vous, vous n'allez pas le quitter.
00:19:32 Mais est-ce qu'il n'y a quand même pas un moment,
00:19:33 la possibilité d'essayer d'avoir une prise de conscience ?
00:19:36 Parce que la communication, notamment en matière de sexualité,
00:19:39 elle est absolument primordiale.
00:19:41 Donc, si lui, il joue le mur face à votre demande de communication,
00:19:46 alors c'est très bien d'avoir tenté, effectivement, de consulter.
00:19:48 Mais est-ce qu'il n'y a pas un moment, la possibilité quand même
00:19:51 de le mettre, de pousser un peu dans ses retranchements sur le sujet,
00:19:54 de lui dire il y a vraiment un sujet important ?
00:19:56 - Mais je ne suis pas sûre que ce soit vraiment votre désir,
00:19:59 le problème Marjolaine.
00:20:00 Moi, j'entends vos rires et votre manière de vous moquer
00:20:03 de votre propre situation.
00:20:05 Et je pense que c'est quelque chose que vous êtes en train d'expier.
00:20:08 - C'est peut-être.
00:20:09 Mais j'ai besoin de parler, de toute façon, j'en parle à plein d'amis.
00:20:12 J'en ai même parlé à sa mère.
00:20:14 Je me dis peut-être que ça peut le faire rebondir.
00:20:17 - Non, Marjolaine, Marjolaine, le besoin de raconter à tout le monde
00:20:20 que votre sexualité ne va pas, c'est aussi une manière de vous punir.
00:20:24 Moi, ce que je vous inviterais vraiment, c'est toute seule,
00:20:26 d'aller consulter et d'aller comprendre pourquoi vous vous êtes mis
00:20:30 dans cette situation qui ne vous convient pas,
00:20:32 mais qui quelque part vous apporte des avantages collatéraux.
00:20:38 Et déjà, quand vous aurez fait ce travail-là,
00:20:40 vous verrez que les choses iront mieux.
00:20:42 Parce qu'il y a quelque chose comme ça dans la manière dont vous témoignez,
00:20:45 qui me laisse à penser qu'il y a une jouissance dans cette souffrance.
00:20:49 - D'accord.
00:20:50 - Voyez ? Donc essayez d'aller voir.
00:20:53 Et d'autant que vous m'avez dit que vous êtes croyante,
00:20:55 et je respecte ça tout à fait.
00:20:57 Et donc, allez essayer de comprendre
00:21:00 qu'est-ce qui vous fait rire d'une situation qui devrait plutôt vous faire pleurer.
00:21:05 - Oui, oui, oui.
00:21:06 Ben, j'ai rendez-vous encore avec un psychiatre parce que je me dis que...
00:21:11 - Enfin, allez plutôt... - Il faut essayer, quoi.
00:21:13 - Oui, allez voir. Enfin, pourquoi pas un psychiatre ?
00:21:15 Nous allons dans un instant donner la parole à un excellent psychiatre.
00:21:18 Mais en tout cas, si c'est un psychiatre, il faut que ce soit aussi un thérapeute,
00:21:22 quelqu'un qui est capable, un psychologue clinicien,
00:21:25 enfin, quelqu'un qui est capable de vous écouter
00:21:28 et d'entendre ce que, a priori, vous n'allez pas dire.
00:21:32 Parce que c'est ça, vraiment, le travail qu'il faut faire
00:21:35 pour arriver à avoir plus clair en soi.
00:21:38 Merci, Marjolaine, en tout cas.
00:21:40 On va faire une petite pause et on va le retrouver,
00:21:41 notre excellent psychiatre, Philippe Brenaud, qui est avec nous.
00:21:45 Brigitte Laé, Sud Radio, c'est l'instant sexy news.
00:21:49 Et bien, Arthur Vernon, nous retrouvons Philippe Brenaud,
00:21:52 qui n'est pas seulement psychiatre, qui est également anthropologue,
00:21:54 sexologue, éditeur, écrivain et chroniqueur avec nous tous les vendredis.
00:22:00 - Oui, bien sûr, Brigitte. - Bonjour, Philippe.
00:22:02 - Avec grand plaisir. Bonjour, Brigitte. - Un plaisir que nous partageons volontiers.
00:22:07 - Eh bien... - Eh bien, de quoi vais-je vous parler aujourd'hui ?
00:22:10 - Je n'ose pas le dire. - Je vais donner un titre qui est
00:22:13 "Pédophilie à Libye". Eh bien oui, Brigitte, on peut s'interroger.
00:22:18 La pédophilie, et je dirais même, et la pédopornographie
00:22:22 sont deux termes qu'on entend sans arrêt,
00:22:25 qu'on reçoit même dans nos boîtes mail.
00:22:28 - Encore ce matin... - Pas moi, alors.
00:22:29 Je ne dois pas avoir les mêmes cites que vous.
00:22:33 J'ai des rappels d'un magistrat, d'une enquête
00:22:40 accusante d'énormément de personnes, peut-être tout simplement
00:22:44 parce qu'on est allé une fois ou deux sur telle cite, et même pas.
00:22:47 Effectivement, la pédophilie, on va le voir, est quelque chose qui émeut énormément
00:22:53 et c'est certainement pour ça que c'est utilisé.
00:22:55 Et deuxièmement, elle fait extrêmement peur,
00:22:59 puisque c'est l'argument que prennent des escrocs
00:23:02 pour soutirer de l'argent à des gens qui ont peur d'être fautifs
00:23:06 parce qu'ils ont dû regarder même pas de la pédopornographie,
00:23:09 parce qu'ils ont dû regarder un film porno.
00:23:11 On peut s'interroger, est-ce que la pédophilie, notamment,
00:23:16 n'est pas en train de devenir un alibi pour la bienséance,
00:23:21 la morale, même la politique, avec des arguments.
00:23:25 Le principal argument aujourd'hui, c'est la protection de l'enfance.
00:23:29 Toujours, bien sûr.
00:23:31 La protection de l'enfance, c'est un politique qui en parle très récemment,
00:23:34 vous allez voir à propos de quoi vous l'imaginez.
00:23:37 La protection de l'enfance est devenue un cache-sexe
00:23:40 pour les intérêts politiques de l'extrême droite.
00:23:42 Depuis deux mois, au musée de Trocadéro,
00:23:46 "Fuck Abstraction", oeuvre de l'artiste suisse Myriam Kahn,
00:23:50 au Palais de Tokyo, a été l'objet d'une violente polémique.
00:23:55 C'est-à-dire qu'elle est à la fois objet de polémique,
00:23:58 pas du tout chez les visiteurs.
00:24:00 Aucune plainte n'a été portée par les visiteurs.
00:24:03 Ce sont toujours des réseaux, notamment,
00:24:06 ce sont des plaintes de personnes qui n'ont même pas vu l'oeuvre.
00:24:09 Portée aussi par un parti politique,
00:24:12 et des associations de protection de l'enfance.
00:24:15 L'accusation, toujours la même,
00:24:17 on va y revenir, l'apologie de la pédopornographie.
00:24:21 Ça vous rappelle quelque chose, puisqu'on en parle souvent,
00:24:24 même dans les milieux politiques.
00:24:26 L'oeuvre "Fuck Abstraction" montre un être fragile,
00:24:30 et j'insiste sur les termes,
00:24:32 un être fragile et menotté,
00:24:34 en train de faire une fellation contrainte à un homme,
00:24:40 un homme assez imposant,
00:24:42 oeuvre inspirée de l'agression russe en Ukraine,
00:24:44 pour dénoncer les agressions sexuelles.
00:24:46 L'attaque première vient des réseaux sociaux,
00:24:48 on sait combien ils sont aujourd'hui,
00:24:50 la courroie de transmission de toutes sortes de mouvements idéologiques,
00:24:54 confessionnels, conspirationnistes,
00:24:56 et puis d'associations qui portent l'affaire devant les tribunaux,
00:24:59 et qui sont, alors l'une d'entre elles,
00:25:01 qui a attaqué, il y a quatre associations,
00:25:04 s'appelle "Juriste pour l'enfance",
00:25:06 c'est complètement légitime,
00:25:08 et je comprends bien que l'idée est légitime,
00:25:11 protégeons la, empêchons la pédophilie,
00:25:14 mais on est tous d'accord, et on y revient dans un instant.
00:25:18 En définitive, le tribunal administratif de Paris a ordonné
00:25:22 le maintien de l'oeuvre au palais de Tokyo,
00:25:25 estimant, ce sont ces termes,
00:25:27 que l'oeuvre ne saurait être comprise en dehors de son contexte,
00:25:31 et du travail de l'artiste Mariam Khan,
00:25:34 qui vise à dénoncer les horreurs de la guerre,
00:25:37 ainsi que cela est rappelé dans le document de présentation de l'événement
00:25:40 qui est distribué au public qui voit l'oeuvre.
00:25:43 Oui, j'avais entendu parler de cette histoire, oui.
00:25:46 Le tribunal précise également
00:25:48 que le palais de Tokyo a mis en place tout un dispositif de présentation,
00:25:51 il y a même des instructeurs, des personnes qui sont là,
00:25:54 de façon pédagogique,
00:25:56 pour expliquer en quoi une oeuvre d'art est une expression,
00:25:59 et même, qui peut même avoir un décalage,
00:26:01 on peut être touché, ému.
00:26:03 Enfin, avec une carte placée près de l'oeuvre,
00:26:07 qui dit tout simplement,
00:26:09 "Cette dernière oeuvre traite de la façon dont la sexualité
00:26:12 est utilisée comme arme de guerre,
00:26:15 et fait référence à l'exaction commise dans la ville de Butchard, en Ukraine,
00:26:19 lors de l'invasion russe."
00:26:21 Enfin, le tribunal argue que depuis le début de l'exposition,
00:26:25 aucune plainte ou signalement de la part des visiteurs.
00:26:28 Alors, il y a une interprétation,
00:26:30 et c'est ce que l'on va voir dans énormément de choses,
00:26:33 je ne les citerai pas toutes, mais,
00:26:36 par exemple, on va dénoncer
00:26:40 telle personne ou tel acte pour pédophilie, immédiatement,
00:26:43 tout le monde est ému.
00:26:45 C'est peut-être l'un des plus grands arguments.
00:26:47 Peu importe, et aujourd'hui, dans l'émotion, dans l'immédiateté,
00:26:50 effectivement, on réagit.
00:26:52 Donc, en faisant une fellation à un adulte,
00:26:56 on assure, première interprétation, qu'il s'agit d'un enfant.
00:26:59 Quand on regarde dans le détail, ce n'est pas un enfant.
00:27:01 C'est un adulte complètement amégré.
00:27:04 - Oui, c'est une miniature d'adulte, parce que c'est un tableau,
00:27:07 et donc, il y a l'artiste...
00:27:09 - Un adulte en très mauvais état, sûrement torturé, ainsi de suite,
00:27:13 faisant fi du contexte pédagogique.
00:27:15 Conséquence, devant le maintien de l'oeuvre par le tribunal de Paris,
00:27:21 le dimanche dernier, le 7 mai,
00:27:23 l'oeuvre a été aspergée de peinture par un homme de 81 ans,
00:27:28 ancien de l'OAS, ex-élu politique du parti en cause,
00:27:33 qui risque aujourd'hui 7 ans de prison.
00:27:36 Ok.
00:27:37 Cette action s'inscrit, moi je vois, plus largement,
00:27:40 dans ce contexte de l'utilisation de l'argument pédophile,
00:27:44 parce que c'est très mobilisateur d'émotion,
00:27:47 pour discriminer des artistes, des penseurs, des philosophes,
00:27:50 des mouvements politiques, dans une sorte de complot,
00:27:53 et ça, ça rappelle ce qui se passe aux Etats-Unis,
00:27:56 les QAnon, vous savez très bien,
00:27:58 qui diffusent de fausses publications sur le trafic d'enflants,
00:28:03 complots, c'est même tellement inimaginable,
00:28:07 aux gens qui ont un peu de sens critique,
00:28:09 des complots qui s'emparent immédiatement les réseaux sociaux,
00:28:12 notamment l'idée que le président Donald Trump
00:28:15 mène une guerre secrète de lutte contre une secte libérale mondiale,
00:28:19 composée de pédophiles sataniques.
00:28:22 Mais je suis allé dans les tableaux psychiatriques,
00:28:25 j'étais moi-même étonné,
00:28:27 parce que l'abus sexuel ritualisé satanique
00:28:30 existe depuis près de 20 ans, un peu plus de 20 ans,
00:28:33 dans des tableaux d'écrits.
00:28:36 C'est tout simplement un abus sexuel commis dans un cadre rituel,
00:28:40 d'inspiration satanique ou luciférienne,
00:28:43 sur des personnes fragiles, souvent des enfants,
00:28:46 on recense plusieurs milliers de cas,
00:28:50 pour la plupart non prouvés.
00:28:52 C'est-à-dire qu'il y a des dénonciations permanentes
00:28:54 de ce complot criminel.
00:28:56 Explications, plusieurs explications ont été proposées,
00:28:59 il y a eu l'histoire de sectes qui droguent d'ailleurs une part
00:29:03 des personnes pour amener de faux souvenirs,
00:29:07 il y a des familles qui sont détruites,
00:29:09 j'en ai suivi une terrible,
00:29:11 quand les parents se voient accusés d'inceste
00:29:14 par une fille, après c'est parole contre parole,
00:29:17 mais ils sont stupéfaits,
00:29:20 après son passage à l'étranger,
00:29:23 dans une secte et sous drogue,
00:29:26 et depuis, effectivement, grande déstabilisation.
00:29:29 Alors, l'emballement autour de ces accusations,
00:29:32 pour terminer, est assimilable à une sorte de théorie du complot
00:29:36 qui produit une sorte de panique morale,
00:29:40 parce qu'il y a une panique même généralisée,
00:29:43 tout le monde se dit "qu'est-ce que c'est que la pédophilie ?"
00:29:46 mais on en parle de temps en temps ici,
00:29:49 mais qui sait vraiment ce qu'est la pédophilie ?
00:29:52 Moi j'ai suivi beaucoup de pédophiles en injonction de soins,
00:29:57 de victimes bien sûr de pédophilie,
00:30:00 c'est très compliqué d'avoir une représentation de ce que c'est,
00:30:05 mais tout de suite c'est quelque chose qui va mobiliser de l'émotion.
00:30:11 Et alors le dernier terme, c'est qu'il y a une sorte de néologisme
00:30:15 qui vient d'être inventé par les associations qui combattent cela,
00:30:20 ça s'appelle l'arlibli,
00:30:23 c'est un jeu de mots entre alibi et ar-libi.
00:30:27 L'arlibi, les associations de protection de l'enfance parlent aujourd'hui d'arlibi,
00:30:31 une société qui laisse certains artistes faire l'apologie de la pédophilie
00:30:35 en la déguisant sous l'alibi de l'art, est une société qui va mal.
00:30:39 Alors je crois qu'il faut préciser, simplement pour terminer,
00:30:42 qu'il n'y a aucun doute, ce sont des notions,
00:30:45 la pédophilie est une notion très claire et consensuelle,
00:30:48 aucun doute quand tu as sa condamnation ferme, totale, universelle de nous tous,
00:30:55 nous sommes en France dans une société moralement libre,
00:30:58 permettant toute intimité entre deux adultes consentants,
00:31:02 avec un seul interdit qui est l'intrusion de la sexualité dans la sexualité des enfants.
00:31:08 Dans le même temps, il est fondamental de préserver la grande valeur de liberté
00:31:13 que constitue la liberté d'expression et surtout la création artistique,
00:31:18 qui doit relever d'une réflexion et non de réactions émotionnelles,
00:31:21 qui sont souvent téléguidées, mais par une idéologie qui va jouer de l'émotion,
00:31:27 d'abord pour augmenter une sorte de, j'allais dire de lectorat, d'adhésion,
00:31:36 bien sûr tout mouvement se réclamant du combat contre la pédophilie
00:31:42 et de la protection de l'enfance a une grande sympathie,
00:31:45 mais attention à ce dont on parle.
00:31:48 - Oui, c'est toujours le problème de la dérive, d'une a priori, une association qui...
00:31:54 Mais c'est toujours la même histoire, on sait très bien que beaucoup d'associations
00:31:58 qui sont au départ avec des objectifs tout à fait valables et bons,
00:32:04 mais dans ces associations, il y a des gens qui ont des souffrances qui ne sont pas réglées,
00:32:09 qui dérivent jusqu'à vouloir tout interdire.
00:32:13 Moi je pense par exemple, pour faire vraiment parler d'autres choses,
00:32:17 la pédophilie qui est un sujet particulièrement délicat,
00:32:20 on voit dans les associations contre les chauffards par exemple,
00:32:25 il y a souvent des gens qui ont perdu un être cher dans un accident, etc.
00:32:30 et qui, par cette association, peuvent faire passer leur colère,
00:32:34 qui sinon se retourneront contre eux-mêmes.
00:32:36 Donc je crois que c'est toujours intéressant, c'est ce que j'ai envie de dire.
00:32:39 C'est bien sûr que...
00:32:41 Et puis moi j'évoque suffisamment les abus sexuels sur enfants pour ne pas être critiquable,
00:32:48 mais je crois que c'est vraiment important de toujours bien se dire que derrière ce fanatisme-là
00:32:53 se cachent des souffrances qui n'ont pas pu être élaborées
00:32:57 et c'est le problème de la société aujourd'hui,
00:33:01 c'est qu'on laisse trop la parole à beaucoup de gens qui finalement souffrent.
00:33:07 Oui, alors c'est très vrai qu'il y a beaucoup de personnes en souffrance
00:33:11 qui vont s'engager dans une lutte de cet ordre-là,
00:33:17 mais il y a je pense un déficit de pédagogie.
00:33:21 Pour faire comprendre, alors l'inceste on a un peu plus parlé récemment,
00:33:26 et alors les gens semblent l'identifier parce que c'est un proche,
00:33:29 mais la pédophilie c'est pas si différent,
00:33:32 parce que la majorité des pédophiles sont connus de l'enfant,
00:33:36 donc c'est dans un cercle très proche,
00:33:38 mais il faudrait encore essayer de comprendre que ça se fait...
00:33:43 Enfin, il n'y a pas des conditions non plus,
00:33:45 mais beaucoup d'informations pour qu'il n'y ait pas l'espèce de fantasme d'une sorte d'épidémie,
00:33:52 parce que là on est en train d'utiliser la crainte d'une sorte de pandémie,
00:34:00 c'est à peu près ça, de pédophilie,
00:34:03 pour des raisons idéologiques qui vont ramener,
00:34:07 je veux dire qui amènent surtout de l'angoisse à la plupart des gens.
00:34:10 Oui, moi je suis 100% d'accord avec ce que Philippe Barnault vient bien de dire,
00:34:15 et effectivement c'était très utile de faire cette analyse
00:34:20 qui permet de voir les sous-jacents parfois d'une forme de sensationnalisme
00:34:25 qui consiste à reprendre en boucle des informations
00:34:29 qui devraient passer sous les radars,
00:34:32 comme Régit l'a dit, parce que certaines associations sont dans cette fonction,
00:34:37 et pourquoi pas, on ne va pas le reprocher aux associations,
00:34:39 elles font leur job, donc comme ça elles voient quelles sont les limites,
00:34:42 elles fixent elles-mêmes les limites.
00:34:43 Là où on a une difficulté,
00:34:45 c'est quand il y a une médiatisation à outrance de ce type de sujet
00:34:49 qui va ainsi alimenter cette théorie développée des Etats-Unis, de Canon,
00:34:56 qu'il y a des pédophiles à peu près partout dans toutes les strates du pouvoir,
00:35:03 et alimenter une forme de complotisme,
00:35:06 et puis derrière en réalité s'attaquer à la liberté artistique.
00:35:11 L'une des grandes différences entre avant et maintenant,
00:35:14 c'est la caisse de résonance des réseaux sociaux,
00:35:16 même si les grands médias n'y vont pas,
00:35:18 les réseaux sociaux vont essayer de propager la nouvelle,
00:35:21 et c'est vrai que c'est une nouvelle un peu sensationnaliste.
00:35:24 - Oui, mais les grands médias ont un peu tendance aussi
00:35:27 à être dans le sensationnel de plus en plus.
00:35:29 - Exactement.
00:35:30 - Je trouve qu'on a une dérive comme ça.
00:35:32 - Pour des problèmes d'audience.
00:35:34 - D'audience, oui bien sûr.
00:35:35 - C'est une dérive, et l'art doit rester très libre,
00:35:38 et ce concept d'art libis, c'est intéressant d'avoir créé ce mot,
00:35:42 mais en réalité oui, c'est l'art libre en numéro un.
00:35:45 - Exactement, parce qu'il faut garder cette création
00:35:47 qui est quelque chose d'extraordinaire,
00:35:49 mais il faut du recul pour pouvoir accepter la création artistique.
00:35:53 - Oui, mais ça, le recul et la culture,
00:35:56 c'est un petit peu en perte de vitesse aussi.
00:35:59 - En ce moment, c'est pas facile.
00:36:01 - C'est pour ça que c'est important dans cette émission
00:36:03 de continuer à essayer de parler de sexualité,
00:36:05 et d'éduquer, d'éduquer tous ceux qui nous écoutent,
00:36:08 parce qu'en effet...
00:36:09 Et je rappelle que certaines personnes
00:36:12 qui réagissent parfois dans cette émission sur ce sujet-là,
00:36:16 préfèrent utiliser le mot de pédocriminalité,
00:36:20 et je suis assez d'accord,
00:36:22 parce qu'au moins, il n'y a pas d'ambiguïté.
00:36:25 - Et représenter ne veut pas dire promouvoir.
00:36:28 Quand on parle d'art,
00:36:30 c'est parce qu'on représente quelque chose
00:36:32 qu'on est en train de faire une promotion de quelque chose.
00:36:34 Je pense que l'exemple est flagrant,
00:36:36 une personne qui, là ici, voulait dénoncer
00:36:38 les exactions de la guerre en Ukraine,
00:36:40 est en train de faire la promotion d'un acte
00:36:43 qui n'est d'ailleurs peut-être même pas de la...
00:36:45 - Mais c'est ceux qui ont vu dans ce tableau de la pédophilie
00:36:49 qu'il faudrait peut-être aller voir un psychiatre, là.
00:36:51 Excusez-moi, Figo, non mais...
00:36:53 - C'est vrai qu'il y a des dérives et des ennuitudes.
00:36:55 - Peut-être que s'ils voient de la pédophilie partout,
00:36:58 c'est qu'ils ont peut-être des fantasmes...
00:37:01 peut-être inconscients, mais pas si inconscients.
00:37:04 - Ou comme vous dites, qu'ils en ont souffert.
00:37:06 - C'est possible aussi.
00:37:08 - Donc un petit travail sur eux-mêmes, ça serait bien.
00:37:11 - Peut-être.
00:37:12 - On va faire une petite pause,
00:37:14 et puis on va continuer à évoquer la sexualité d'adultes consentants,
00:37:18 justement avec Diane, je crois, qui va nous rejoindre.
00:37:21 14h16, Brigitte Laessu de radio.
00:37:25 - Arthur Vernon est avec nous,
00:37:27 et nous allons donner la parole à Diane,
00:37:29 une ancienne libertine.
00:37:31 Bonjour, Diane.
00:37:33 - Bonjour, Brigitte, bonjour, Arthur.
00:37:35 - Bonjour, Diane.
00:37:36 - Et oui, une ancienne libertine,
00:37:38 donc complètement sexophile aujourd'hui.
00:37:41 - Vous étiez déjà sexophile quand vous étiez libertine, j'imagine.
00:37:46 - Tout à fait, tout à fait.
00:37:48 Après, je n'ai jamais libertiné en couple.
00:37:50 Aujourd'hui, ça fait un an que je suis en couple,
00:37:52 et je n'ai pas la même sexualité.
00:37:55 Et pour autant, elle est tout aussi épanouissante,
00:37:59 et c'est une belle sexualité que j'ai quand même aujourd'hui.
00:38:04 Donc voilà, je pense que le fait d'avoir été libertine,
00:38:08 ça m'a permis en tout cas d'être complètement libérée aujourd'hui.
00:38:12 C'est-à-dire que je n'ai pas de tabou, voilà.
00:38:14 - En tout cas, vous êtes libre avec votre corps,
00:38:16 et libre pour parler de sexualité avec votre compagnon, j'imagine.
00:38:21 - Exactement. Je suis complètement libre de parler de sexualité.
00:38:25 D'ailleurs, on a commencé notre relation autour de la sexualité, bien entendu.
00:38:31 On a très vite compris que pour le coup,
00:38:34 on n'allait pas partir sur un vulgaire plan cul, entre guillemets.
00:38:39 Et on est partis très vite aussi sur des sentiments forts.
00:38:43 Et ça nous a permis...
00:38:46 Enfin, comme dit, il est très libre aussi.
00:38:48 Ce n'est pas du tout un ancien libertin.
00:38:50 Ça lui a posé problème au début de savoir que j'avais été libertine.
00:38:54 Parce qu'on se fait tout un monde du milieu libertin.
00:39:01 - Oui, justement. Il avait peur de quoi ?
00:39:03 De ne pas vous satisfaire ?
00:39:05 Ou un petit peu de penser que vous étiez peut-être une salope ?
00:39:08 Comment ça se formulait ?
00:39:10 Parce qu'il y a plusieurs raisons d'avoir peur
00:39:13 de commencer sa vie amoureuse avec une ancienne libertine.
00:39:17 - Je pense que le fait que j'étais quand même une salope,
00:39:20 ça ne lui a bien plu.
00:39:22 (rires)
00:39:24 Je pense qu'en fait, il a eu peur que je ne sois pas satisfaite
00:39:28 de la sexualité plus classique avec une seule personne.
00:39:32 Puisque moi, mon truc, c'était vraiment la pluralité.
00:39:36 Et je lui ai dit, ce que je faisais, ça n'avait rien à voir.
00:39:41 C'est pas de la performance.
00:39:43 Parce que j'étais loin de faire...
00:39:45 En tout cas, je n'étais pas du tout dans la secte.
00:39:48 Donc, j'avais complètement...
00:39:52 - L'amour, ça fait des miracles.
00:39:56 On se satisfait d'un seul homme quand on l'aime.
00:39:59 - Vous êtes peut-être aussi dans une phase de passion amoureuse.
00:40:03 - Oui.
00:40:04 - En ce moment, c'est vrai que la passion amoureuse,
00:40:07 c'est un boost incroyable de libido.
00:40:09 Et généralement, quand on est dans cette phase de passion amoureuse,
00:40:12 c'est vrai que la personne suffit amplement
00:40:14 et qu'on n'a besoin d'absolument personne d'autre.
00:40:16 Même pour une amatrice de pluralité.
00:40:19 - Oui.
00:40:20 Et puis, ça ne me viendrait même pas l'idée aujourd'hui
00:40:23 de lui proposer quoi que ce soit.
00:40:26 Ça ne me viendrait pas l'idée.
00:40:28 En revanche, c'est vrai que moi, je parle très librement.
00:40:30 Mais même, d'ailleurs, mes amis, mes copines, etc.
00:40:35 On parle très souvent de sexualité
00:40:37 parce que non seulement j'ai une connaissance,
00:40:40 mais surtout, j'ai pas du tout de tabou.
00:40:42 Et j'en parle très facilement.
00:40:44 Même mon fils de 16 ans aujourd'hui,
00:40:46 qui ne sait pas du tout que j'étais une ancienne libertine,
00:40:49 mais même lui, il me parle très facilement de sexualité
00:40:54 parce que je lui en parle.
00:40:56 Et forcément, ce n'est pas tabou et ça fonctionne plutôt bien.
00:40:59 - Et vous avez déjà mis en place des choses, justement,
00:41:02 pour que votre sexualité ne tombe pas dans la routine ?
00:41:06 - Alors, ça fait un an qu'on est ensemble,
00:41:08 donc on n'a pas encore le temps de tomber dans la routine.
00:41:11 On a eu un moment où on s'est dit,
00:41:14 franchement, c'est marrant,
00:41:16 on fait tout le temps la même chose.
00:41:20 Donc, du coup, on a recommencé à se faire envoyer des petits textos coquins,
00:41:25 on a recommencé ce qui nous avait mis un petit peu le feu au début.
00:41:32 Et puis, voilà, on a changé des lieux.
00:41:36 Pas forcément, enfin voilà, changé deux, trois trucs.
00:41:40 Et ne serait-ce que de plus se discuter et d'être plus tactile
00:41:46 pour relancer un petit peu notre contact.
00:41:50 - Il y a une chose qui marche pas mal
00:41:53 et qu'il faut mettre en place un peu dès le début,
00:41:56 c'est pas faire l'amour chaque fois qu'on en a envie.
00:41:58 Ça peut paraître un peu curieux,
00:42:00 mais je ne sais pas si vous êtes d'accord avec ça, Arthur.
00:42:02 Mais laisser un peu de place à la frustration,
00:42:05 c'est une bonne méthode pour maintenir le désir.
00:42:09 - Oui, la frustration en elle-même souvent est une méthode
00:42:12 qui permet de prolonger le désir.
00:42:15 Bon, maintenant, vous vivez ensemble ?
00:42:18 - Oui.
00:42:19 - Bon, voilà, après, c'est vrai que le fait de vivre ensemble,
00:42:22 ça donne un challenge un peu plus important sur la durée.
00:42:25 Au début, forcément, la passion amoureuse fait que tout va bien se passer.
00:42:29 Après, sur la durée, ça peut devenir un petit peu plus compliqué.
00:42:32 Il y a peut-être un peu plus d'astuces artificielles, je dirais,
00:42:35 à mettre en place, mais qui peuvent être très utiles.
00:42:38 Et déjà, celles que vous indiquez, les échanges de sextos,
00:42:42 c'est une très bonne idée.
00:42:44 - Et puis, il faut se surprendre et surtout continuer à se séduire.
00:42:48 - Oui, c'est ça.
00:42:50 Il faut pas penser que l'autre est acquis.
00:42:53 Et puis, voilà, parfois, je vous écoute beaucoup
00:42:57 et vous me dis que parfois, il faut y aller un petit peu.
00:43:01 En ce moment, j'ai monté ma société,
00:43:05 ça fait 6-8 mois que je suis dedans.
00:43:09 Je travaille presque 24 heures, 7 jours sur 7 à peu près.
00:43:13 Et donc, le soir, pour le coup, ma Ludo est partie.
00:43:17 Et je me suis dit, bon, je vais écouter Brigitte, je vais respirer.
00:43:23 Et je vais y aller parce que c'est important.
00:43:27 Une fois qu'on est lancé, y a pas de problème.
00:43:30 C'est vrai que même moi, qui suis une très grande amatrice de sexe,
00:43:35 à un moment donné, je me suis dit, ah mais non, j'en ai pas envie.
00:43:38 Je suis juste crevée, j'ai la tête ailleurs.
00:43:41 Et je me suis dit, bon, il faut quand même le faire
00:43:43 parce que c'est important pour nous.
00:43:45 - Il faut une disponibilité de l'esprit pour pouvoir justement
00:43:48 laisser de la place à sa libido.
00:43:50 Sinon, on se fait manger par le quotidien.
00:43:52 Et surtout, quand vous êtes en train d'avoir un challenge professionnel,
00:43:55 ça peut être la même chose, un challenge personnel ou familial,
00:43:58 forcément, ça laisse beaucoup moins de place à la libido.
00:44:01 Et il n'y a pas d'autre solution que d'essayer de se libérer
00:44:03 du temps d'esprit pour ensuite pouvoir désirer.
00:44:06 - Et oui, on voit bien que même des personnes comme Diane,
00:44:10 qui sont des femmes libres, sexuellement actives,
00:44:13 il faut faire attention.
00:44:16 La sexualité, ça se travaille comme le reste.
00:44:20 - Et c'est très bien de s'en rendre compte et de faire cette autodiagnostique.
00:44:23 - Absolument, bravo Diane.
00:44:24 Alors, la petite devinette avant les infos,
00:44:26 Arthur Vernon, quelle est la meilleure définition de la masturbation ?
00:44:29 C'est la réponse tout de suite après les infos.
00:44:32 Et exceptionnellement, nous profitons de la présence de Arthur Vernon
00:44:40 pour vous donner des petites pistes pour agrémenter votre sexualité.
00:44:45 Mais d'abord, je voudrais la réponse à ma définition.
00:44:48 Quelle est la meilleure définition de la masturbation ?
00:44:51 - J'en ai une, mais qui n'est pas très drôle,
00:44:53 qui est juste donner du plaisir.
00:44:55 - Oui, bien sûr.
00:44:56 En fait, comme on ne peut pas compter sur autrui,
00:44:58 il faut compter sur ses doigts.
00:45:00 - Ah ben voilà.
00:45:01 - Vous êtes d'accord ?
00:45:02 - C'est très bien.
00:45:03 - Et alors voilà, c'est peut-être le premier conseil qu'on peut donner
00:45:05 à tous ceux qui nous écoutent.
00:45:07 Si dans un couple, vous avez peut-être une sexualité qui va moins bien,
00:45:12 eh bien déjà, retrouvez-vous avec la masturbation.
00:45:16 Parce qu'on confond souvent le désir.
00:45:19 On a toujours l'impression que le désir doit venir de l'autre.
00:45:22 Mais c'est un petit peu comme l'appétit.
00:45:24 Moi, on mange, moi on a faim, moi on fait l'amour, moi on a de désir.
00:45:28 Vous êtes d'accord avec ça, j'imagine ?
00:45:29 - Ah, totalement.
00:45:30 Oui, effectivement, ça suppose une pratique.
00:45:32 Tout à l'heure, avec la précédente auditrice,
00:45:34 on parlait de disponibilité d'esprit.
00:45:36 C'est sûr que si on n'y pense plus et si on ne pratique plus,
00:45:39 la sexualité risque de s'étioler et ce sera plus dur pour qu'elle revienne.
00:45:44 Donc, avoir le temps d'y penser et puis ensuite,
00:45:47 avoir le temps, évidemment, de pratiquer.
00:45:49 Donc, la masturbation, c'est très bien.
00:45:51 - Et en pensant à son partenaire, je ne sais pas si vous êtes d'accord,
00:45:53 moi, c'est le premier conseil que je donnerais.
00:45:55 Vous avez votre sexualité qui s'est un petit peu endormie.
00:45:58 Eh bien, remasturbez-vous seul et pensez à votre partenaire
00:46:03 et fantasmez sur ce que vous pourriez faire avec lui, évidemment.
00:46:07 - Et même, je rebondis de nouveau sur le propos de la précédente auditrice
00:46:11 qui disait s'envoyer des sextos, par exemple, pour les hommes
00:46:14 qui ont davantage l'habitude d'aller sur des sites pornographiques,
00:46:17 si effectivement, ils peuvent se masturber,
00:46:20 en ayant comme support masturbatoire les petites photos,
00:46:23 les petites vidéos que la compagne aura pu leur envoyer également.
00:46:28 Donc, ça permet aussi exactement de fantasmer sur la personne
00:46:31 tout en restant connecté à cette habitude
00:46:34 qui est d'avoir un support visuel,
00:46:36 ce qui est plus facile pour un homme,
00:46:39 alors que c'est vrai que les femmes ont une capacité d'imagination
00:46:42 un petit peu plus développée.
00:46:43 - Oui, elles sont plus cérébrales souvent.
00:46:45 Donc, voilà, déjà le premier conseil qu'on peut donner.
00:46:47 Ensuite, il y a plein de choses qu'on peut donner comme conseils.
00:46:52 Pourquoi pas, moi je disais tout à l'heure à Diane, se surprendre.
00:46:57 Et c'est vrai que se surprendre,
00:46:59 ce n'est pas forcément uniquement se surprendre sexuellement,
00:47:01 c'est se surprendre en disant, tiens chérie, ce soir,
00:47:05 on va aller dans une fête foraine.
00:47:08 Alors, pourquoi une fête foraine ?
00:47:09 Parce qu'il y a une enquête qui est très intéressante.
00:47:12 Quand on a peur, ça relance le désir.
00:47:17 Et alors, le grand oui, toutes ces choses-là, ça donne des frayeurs.
00:47:22 Et donc, ça peut relancer la sexualité.
00:47:24 Donc, ne l'emmenez pas forcément dans un grand restaurant romantique
00:47:27 avec des bougies parce qu'elle va vous voir venir.
00:47:30 Vous êtes d'accord ?
00:47:32 Une fête foraine.
00:47:34 - Une fête foraine, et exactement dans la même veine,
00:47:37 le film d'horreur fonctionne.
00:47:39 La personne se blottit contre vous,
00:47:41 ça crée une émotion forte,
00:47:43 et puis derrière, on a forcément besoin d'être réconforté.
00:47:45 Et il y a des mécanismes hormonaux, biologiques,
00:47:48 qui font qu'on va avoir une propension plus forte
00:47:51 à vouloir du câlin derrière.
00:47:53 - Voilà, donc ce week-end, vous achetez un film d'horreur,
00:47:56 renseignez-vous quand même si elle n'est pas totalement allergique,
00:47:59 parce qu'il y a des personnes qui sont allergiques.
00:48:01 Et puis, vous la prenez dans le canapé,
00:48:04 vous la serrez fort quand elle sursaute,
00:48:07 et puis ça va peut-être relancer son désir.
00:48:09 Donc ça, c'est déjà des conseils très pratiques,
00:48:11 parce qu'encore une fois, on a un peu tendance,
00:48:13 trop souvent je trouve, à entendre les sexologues
00:48:16 qui donnent des conseils directement sexuels.
00:48:19 Non, le désir dans un couple,
00:48:21 c'est parfois un petit peu en amont
00:48:23 qu'il faut aller le relancer.
00:48:25 - Le contexte joue énormément.
00:48:28 Donc là, vous avez donné des éléments de contexte,
00:48:31 et tout ce qui permet d'avoir un contexte différent
00:48:33 de la vie quotidienne,
00:48:35 parce que l'inhibiteur de sexualité
00:48:38 est le plus important dans ce qu'on vit ensemble,
00:48:40 il faut effectivement en profiter.
00:48:42 Et les sorties, tout ce qu'on peut avoir
00:48:44 qui va permettre de trouver un cadre différent
00:48:46 est propice à renouveler un peu la libido.
00:48:49 - Alors après, il y a évidemment
00:48:51 ce qu'on appelle les jeux de rôle,
00:48:53 que je trouve parfois assez intéressants.
00:48:55 Faut-il encore que ce soit des couples
00:48:57 qui savent jouer, qui savent s'amuser ?
00:48:59 Parce qu'à ce moment-là, on se crée un petit scénario,
00:49:02 et puis ça re-provoque un petit peu la libido de chacun.
00:49:06 - Oui, exactement.
00:49:08 Donc là, il y a une capacité à jouer.
00:49:10 Je pense qu'il y a des personnes qui ont une inhibition
00:49:12 qui font que ça doit être plus difficile
00:49:14 de rentrer dans un personnage.
00:49:16 Mais c'est effectivement,
00:49:18 lorsqu'on a cette possibilité de jouer à deux,
00:49:21 oui, ça crée un renouveau de contexte et de situation.
00:49:25 Et puis sinon, quelque chose,
00:49:27 peut-être un autre conseil aussi,
00:49:29 c'est de vraiment discuter des désirs, des souhaits,
00:49:32 des fantasmes réciproques,
00:49:35 et de voir quelles sont les limites
00:49:37 qu'on se fixe dans le couple.
00:49:39 Et de jouer un petit peu avec ces limites,
00:49:41 et de voir justement jusqu'où on peut aller
00:49:43 pour réaliser ces fantasmes,
00:49:45 parmi ceux qui sont réalisables.
00:49:47 - Bien sûr, mais aller chercher un ailleurs,
00:49:50 quelque chose qui n'a jamais été fait.
00:49:52 - Oui, ailleurs et ensemble.
00:49:54 - Et ensemble.
00:49:56 - Ça peut être un lieu, ça peut être une fantaisie,
00:50:00 parce qu'il y a tellement de choses à faire sexuellement.
00:50:03 - Voilà, il y a énormément de choses à faire.
00:50:05 Même pour ceux qui ont des curiosités,
00:50:07 c'est vrai que quand on parle parfois des clubs libertins,
00:50:10 ça peut donner une forme de frayeur.
00:50:12 Mais en fait, un club libertin,
00:50:14 énormément de gens y vont,
00:50:16 d'ailleurs ça ne fait pas toujours plaisir
00:50:18 aux gérants des clubs libertins,
00:50:20 mais énormément de gens y vont,
00:50:22 ne serait-ce que pour regarder,
00:50:24 ils ont vécu un petit frisson également,
00:50:26 d'y avoir été en couple,
00:50:28 et parfois même certains vont avoir des petits attouchements
00:50:30 entre eux, dans un petit coin,
00:50:32 parce que c'est quelque chose qui est autorisé.
00:50:34 Il n'y a pas beaucoup de lieux en France
00:50:36 où on a la possibilité d'exprimer une liberté,
00:50:40 et ce n'est même pas forcément un acte,
00:50:42 je dirais, exhibitionniste.
00:50:44 Dans les clubs libertins, vous avez des petits coins calins,
00:50:46 assez discrets, mais on est dans un contexte
00:50:48 tellement sulfureux, tellement différent de la vie de tous les jours,
00:50:50 ça peut aussi créer une forme d'émoi érotique
00:50:53 au sein du couple.
00:50:55 - Et puis il y a la vision d'un film porno
00:50:57 qui fonctionne bien pour beaucoup de couples,
00:50:59 on se regarde un petit film porno,
00:51:01 - Sous la couette.
00:51:03 - Et puis ça échauffe un peu,
00:51:05 et puis on continue après.
00:51:07 - Voilà, sans le film.
00:51:09 C'est vrai que c'est un très bon stimulant de préliminaire.
00:51:13 - Et puis il y a les lectures pornographiques, érotiques,
00:51:17 qui peuvent fonctionner,
00:51:19 il y a maintenant des trucs audio aussi,
00:51:21 qui fonctionnent très bien.
00:51:23 Pour le couple, peut-être que l'audio
00:51:25 est un peu plus compliqué,
00:51:27 en revanche, quelque chose de très intéressant,
00:51:29 si on regarde du porno en couple,
00:51:31 c'est qu'aujourd'hui, il existe sur les tubes,
00:51:33 c'est-à-dire les sites pornographiques,
00:51:35 avec des dizaines et des dizaines de catégories,
00:51:39 il peut y avoir une discussion avec son ou sa partenaire,
00:51:42 justement, sur quelles catégories on va regarder.
00:51:44 Et ça permet d'introduire aussi le sujet du fantasme,
00:51:48 justement, de ce qu'on aime, de ce qu'on n'aime pas,
00:51:50 de découvrir peut-être des choses qu'on n'imaginait pas de son partenaire,
00:51:53 de découvrir aussi un petit peu son imaginaire érotique,
00:51:56 parce qu'aujourd'hui, sur ces sites,
00:51:58 vous pouvez vraiment aller sur des catégories extrêmement diverses.
00:52:02 Donc il peut y avoir des surprises,
00:52:04 indépendamment du plaisir immédiat
00:52:06 que le visionnement de la séquence pourra procurer.
00:52:09 - Et puis il y a le jeu des sens,
00:52:12 on a cinq sens,
00:52:14 et on oublie souvent que la sensualité,
00:52:16 c'est la première marche de la sexualité,
00:52:19 et jouer avec ces sens peut provoquer aussi des choses différentes,
00:52:24 par exemple, se bander les yeux, s'attacher les mains...
00:52:28 - Et réinvestir aussi peut-être un petit peu tout ce qui va être du côté de l'oral.
00:52:33 Alors l'oral, c'est peut-être quelque chose qui fonctionne mieux
00:52:37 chez les femmes que chez l'homme,
00:52:39 mais c'est quelque chose qui va permettre une communication
00:52:42 entre son cerveau et le partenaire,
00:52:46 et de voir un petit peu quels sont les mots qui vont exciter.
00:52:50 - Ah oui d'accord, la parole.
00:52:52 - Sur la parole.
00:52:54 - Excusez-moi, je pensais tout de suite à la fellation,
00:52:56 je suis désolée Arthur Vernon.
00:52:58 - Non voilà, c'était la verbalisation,
00:53:00 et ce qu'on appelle le "dirty talk".
00:53:03 - Moi je pensais à la fellation avec du thé chaud,
00:53:05 avec des glaçons, enfin voyez...
00:53:07 - Pour le coup, c'est moi qui étais plus cérébral, voyez.
00:53:10 Voilà, le "dirty talk", c'est donc cette façon de parler mal, d'insulter,
00:53:14 donc il faut évidemment discuter des limites avec son partenaire,
00:53:17 mais ça c'est quelque chose qui peut fonctionner vraiment très très bien,
00:53:20 et de voir, ça crée des ressorts, ça crée une forme de stress,
00:53:24 et on l'a dit avec les films d'horreur, le stress crée une forme d'excitation,
00:53:27 et bien donc on peut avoir ce type de jeu de rôle,
00:53:31 qui est plus simple, qui consiste vraiment à trouver des mots un peu trash,
00:53:35 un peu crus.
00:53:37 - Parce que là en fait on est dans le "oui", on n'est pas dans l'oral.
00:53:39 - Voilà.
00:53:40 - Excusez-moi.
00:53:41 - Pour celui qui reçoit.
00:53:43 - Eh oui, bah oui.
00:53:45 Donc il y a vraiment aussi tous ces cinq sens,
00:53:48 on peut vraiment aller dans tous les sens, si je puis dire,
00:53:52 et ça c'est vraiment important, parce que ça réveille quand même
00:53:56 des choses qui sont souvent un petit peu négligées,
00:53:59 rien que les yeux bandés, ça provoque de toute façon déjà quelque chose.
00:54:04 - Oui, parce que les yeux bandés, donc vous perdez un sens,
00:54:06 et le corps par réaction va essayer de surdévelopper tous les autres.
00:54:10 - Exactement.
00:54:11 - Donc forcément, notamment tout ce qui va être touché, écoute,
00:54:14 va être démultiplié, donc on ressent des sensations différentes.
00:54:18 - Et puis il y a aussi, et ce sera peut-être le dernier conseil qu'on peut donner,
00:54:22 et puis après on va rêver avec, comme tous les vendredis,
00:54:26 se remettre dans un endroit ou dans une situation
00:54:31 qui avait beaucoup fonctionné sur le plan érotique du couple,
00:54:36 d'une sorte de pèlerinage, si je puis dire, ça, ça marche bien aussi pour certains couples.
00:54:42 - Oui, le désir, le souvenir du plaisir est resté toujours ancré fortement dans le cerveau,
00:54:48 donc le cerveau dès qu'il va voir...
00:54:50 - La madeleine de Proust du sexe.
00:54:51 - Exactement, et ça va recréer tout de suite, la situation va recréer tout de suite
00:54:55 une forme de boost de libido.
00:54:57 - Bon, et avec tout ça, Arthur Vernon, s'ils ne font pas l'amour ce week-end,
00:55:00 moi je ne sais plus quoi faire.
00:55:02 - Ah ben ils viendront à suite Paradise, voilà.
00:55:04 - Exactement, voilà.
00:55:06 Allez, on fait une petite pause et nous allons rêver,
00:55:08 c'est Rose qui va nous raconter son rêve dans un instant.
00:55:10 Alors Arthur Vernon, vous parlez beaucoup de fantasme,
00:55:18 vous évidemment sur votre site suite...
00:55:20 excusez-moi, mysuitesfantasy.com,
00:55:24 et bien on va parler du rêve, c'est pas la même chose que le fantasme, le rêve.
00:55:28 Le rêve, ça parle de quelque chose qui est en nous,
00:55:33 qui n'est pas tout à fait conscient,
00:55:35 et c'est souvent un peu difficile à tout analyser comme ça,
00:55:40 parce qu'il y a plein de symboles dans les rêves.
00:55:44 Et c'est Rose qui va nous raconter son rêve. Bonjour Rose.
00:55:47 - Bonjour Mysuites, bonjour Arthur.
00:55:49 - Bonjour Rose.
00:55:50 - Alors, allez-y, on vous écoute.
00:55:52 - Oui, alors...
00:55:54 je suis un peu...
00:55:57 oui, alors j'y vais.
00:55:59 Alors, il est un peu bizarre, j'en ai rêvé cette nuit, en fait,
00:56:05 il est beaucoup frais, donc c'est plutôt sympa,
00:56:08 puisque je peux le raconter,
00:56:10 et il est un peu...
00:56:13 bizarre, je trouve.
00:56:15 Donc en fait, ça a commencé dans un espace qui...
00:56:20 on pourrait dire un restaurant plutôt cosy,
00:56:23 avec... donc c'était...
00:56:27 je suis un peu mal à l'aise de le dire, mais c'est vrai.
00:56:31 Donc il y avait Cristiano Ronaldo et Sissé,
00:56:35 qui étaient assis,
00:56:37 mais de manière un peu...
00:56:39 assis en tailleur, donc sur des coussins.
00:56:42 - Oui, je crois.
00:56:43 - Il y avait beaucoup de monde,
00:56:45 comme s'il y avait un grand repas,
00:56:47 et la table était basse,
00:56:49 c'est-à-dire que les tables pour manger étaient basses.
00:56:51 - D'accord, mais vous étiez assise...
00:56:53 - Non, alors moi non.
00:56:55 J'arrivais dans cette pièce
00:56:57 où les gens étaient présentés comme ça,
00:56:59 et moi j'étais plutôt bien habillée.
00:57:01 Pour moi c'était une robe,
00:57:04 puisque c'était assez long et ample.
00:57:07 - Elégante en tout cas.
00:57:09 - Voilà, tout à fait.
00:57:10 Et en fait, j'ai vu l'enfant,
00:57:12 pour moi c'était un garçon,
00:57:14 de Sissé, qui était en train de jouer de l'autre côté de la table,
00:57:16 mais comme s'il était debout,
00:57:18 mais vu sa petite taille,
00:57:20 il était à peu près à la hauteur de la table basse.
00:57:22 - Oui, oui.
00:57:23 - Et en fait, je me suis approchée,
00:57:25 tout naturellement,
00:57:27 dans cette ambiance qui était vraiment très belle et chaleureuse,
00:57:30 je me suis approchée, je me suis mis à genoux devant l'enfant,
00:57:33 et j'ai commencé à lui taper...
00:57:35 C'était pas un jeu,
00:57:37 mais c'était comme si on était en communion,
00:57:39 et ils vont se taper dans les mains.
00:57:41 - D'accord, oui.
00:57:43 - Et donc j'ai réussi à me baisser,
00:57:45 malgré que ma robe était un petit peu ample,
00:57:47 j'ai pas été gênée.
00:57:49 Et en fait, Sissé m'a regardée,
00:57:51 et comme s'il acquiesçait que je jouais avec son enfant.
00:57:55 Et comme si c'était un moment vraiment...
00:57:58 J'étais accueillie, en fait, tout se passait très bien.
00:58:01 - Mais il vous regarde très gentiment.
00:58:04 - Très gentiment, très gentiment.
00:58:06 Et ce que j'ai oublié de dire, c'est que lorsque je lui ai apparu la première fois,
00:58:09 lorsque j'ai vu la scène la première fois,
00:58:11 j'ai vu sur le visage de Ronaldo, en fait,
00:58:13 des tatouages en forme de fleurs,
00:58:15 mais juste le contour noir des fleurs, en fait.
00:58:17 Le visage était tatoué de fleurs noires,
00:58:21 mais elle n'était pas remplie, en fait.
00:58:23 C'était vraiment les traits des fleurs.
00:58:25 Et là, je me suis dit, mais il est moche, en fait.
00:58:28 Il est moche comme ça.
00:58:30 Et ça ne m'a pas empêchée.
00:58:32 J'étais plus attirée par l'enfant, de jouer avec.
00:58:34 Et ensuite, je ne sais pas pourquoi,
00:58:36 je me suis retrouvée...
00:58:38 Ronaldo était à côté de moi,
00:58:40 je me suis retrouvée debout, du coup.
00:58:42 Il était à côté de moi.
00:58:44 Et là, il n'avait plus de tatouage au visage.
00:58:47 Mais par contre, il était tout nu.
00:58:49 - D'accord, oui.
00:58:51 - Donc, il était à côté de moi, tout nu.
00:58:53 Donc, j'ai regardé.
00:58:55 Et je lui ai caressé la fesse.
00:58:57 - D'accord.
00:58:59 - Et malgré tout,
00:59:01 et après, on discutait comme si on était vraiment
00:59:04 dans une conversation lambda.
00:59:06 Moi, j'étais toujours habillée.
00:59:08 Et là, par contre, je ne saurais plus dire
00:59:10 s'il était nu ou pas, par contre.
00:59:12 - Hum hum.
00:59:14 - Et c'était un moment qui, pour moi,
00:59:16 était...
00:59:18 C'était un moment doux.
00:59:20 - Chouette, oui.
00:59:22 - Super chouette, en fait.
00:59:24 Et complètement...
00:59:26 Quand je me suis réveillée,
00:59:28 je me suis dit "mais c'est quoi ce truc ?"
00:59:30 J'étais vraiment emportée, j'étais bien.
00:59:32 - Oui, on entend.
00:59:34 - Et malgré tout, c'était complètement quelque chose de...
00:59:36 - Non, mais vous savez, les rêves sont souvent
00:59:38 complètement à bras cadabrants.
00:59:40 - Donc ce rêve était agréable, hein ?
00:59:42 - Oui, oui, très.
00:59:44 - Et...
00:59:46 - Le pire, c'est que je ne suis pas du tout foot,
00:59:48 pas plus que ça.
00:59:50 Si c'est parce que c'est un grand joueur de foot,
00:59:52 Ronaldo, c'est un grand joueur,
00:59:54 mais c'est pas pour autant que je regarde
00:59:56 des matchs de foot
00:59:58 avec ses...
01:00:00 - Et dans votre entourage, vous avez quelqu'un
01:00:02 qui aime le foot ?
01:00:04 - Non, pas du tout.
01:00:06 On va dire qu'une grande majorité de la famille
01:00:08 ne regarde quasiment pas le foot, quoi.
01:00:10 Sauf lors de grands événements, et encore.
01:00:12 - Hum, hum, hum.
01:00:14 - Et...
01:00:16 - Donc vous n'avez pas du tout ce qu'il faisait là dans votre rêve, en fait ?
01:00:18 Y a aucun indice ?
01:00:20 - Pas du tout. C'est ça le pire, c'est que pour moi...
01:00:22 - Alors, moi qui connais pas du tout le foot,
01:00:24 c'est également un joueur de foot ?
01:00:26 - Les deux sont des joueurs de foot.
01:00:28 - Les deux sont des joueurs de foot.
01:00:30 - Excusez-moi, je suis comme vous, Rose.
01:00:32 D'accord.
01:00:34 Donc là, ce serait intéressant
01:00:36 quand même de comprendre
01:00:38 quel est le symbole
01:00:40 de ces deux joueurs de foot
01:00:42 qui peuvent...
01:00:44 Est-ce que c'est en rapport au ballon ?
01:00:46 Ils sont de la même nationalité ?
01:00:48 - Non.
01:00:50 Parce que si c'est, je crois que...
01:00:52 - Il est français.
01:00:54 - Ah, il est français. D'accord.
01:00:56 Il est français, et Ronaldo, je le sais très bien,
01:00:58 il est portugais.
01:01:00 - Oui, donc il est de la même nationalité que vous, quand même.
01:01:02 - Voilà.
01:01:04 - C'est pas inintéressant,
01:01:06 c'est peut-être juste ça qu'il faut aller chercher.
01:01:08 Moi, j'ai quand même l'impression
01:01:10 que dans ce rêve,
01:01:12 le fait que vous jouiez avec un enfant...
01:01:14 Alors, il y a un petit peu...
01:01:16 Que vous jouiez avec un enfant,
01:01:18 moi, ça me fait quand même
01:01:20 penser à quelque chose qui serait
01:01:22 en rapport avec un désir d'enfant,
01:01:24 ou en tout cas quelque chose en rapport avec...
01:01:26 Je pense que cet enfant
01:01:28 a une importance...
01:01:30 Et... Alors, je sais pas
01:01:32 qu'est-ce que ça éveille
01:01:34 chez vous, si je parle de votre...
01:01:36 Par rapport à un désir,
01:01:38 et par rapport à l'enfant,
01:01:40 qu'est-ce que vous pourriez me dire ?
01:01:42 - J'ai pas eu le temps,
01:01:44 vraiment, de me consacrer dessus.
01:01:46 - Non, non, non,
01:01:48 je vous demande pas de vous consacrer sur votre rêve,
01:01:50 je vous demande juste de me dire, si je vous parle de désir
01:01:52 et d'enfant, ces deux mots, qu'est-ce que ça éveille
01:01:54 pour vous ? - Ça aurait été sympa,
01:01:56 mais que ça a pas pu se faire.
01:01:58 - On est d'accord.
01:02:00 - Pourquoi ça a pas pu se faire,
01:02:02 et c'est peut-être là où il faut revenir sur
01:02:04 le symbole de ces deux joueurs de foot.
01:02:06 - Alors là, je vois pas.
01:02:12 - Mais moi non plus, c'est bien pour ça que je vous pose
01:02:14 ces questions, si j'avais
01:02:16 la réponse. Et alors, il y a aussi
01:02:18 ces histoires de fleurs
01:02:20 noires, qui sont...
01:02:22 qui seraient peut-être le seul symbole
01:02:24 un peu négatif du...
01:02:26 de ce rêve.
01:02:28 Mais moi,
01:02:30 en tout cas, je pense quand même que ce
01:02:32 rêve vous indique
01:02:34 qu'il est temps de faire
01:02:36 vraiment ce que vous avez sans doute déjà
01:02:38 fait, puisque ce rêve n'est pas angoissant,
01:02:40 mais qu'il est temps vraiment de faire le deuil
01:02:42 de ce...
01:02:44 du fait que vous n'ayez pas eu d'enfant,
01:02:46 et que quelque part, vous êtes en train, maintenant,
01:02:48 de faire quelque chose qui vous permet
01:02:50 de faire ce deuil, justement,
01:02:52 de ne pas avoir eu d'enfant.
01:02:56 Est-ce que ça vous parle, ça ?
01:02:58 - Non. - Non plus.
01:03:00 Bon...
01:03:02 - Non, parce que c'est pas quelque chose
01:03:04 qui m'est... Enfin, comme si c'était quelque chose
01:03:06 qui n'a pas vraiment
01:03:08 pu se faire.
01:03:10 C'est pas quelque chose sur lequel je m'étais investie.
01:03:12 Je me suis dit, voilà, si l'occasion se présente...
01:03:14 - Oui, oui, j'entends bien. - Mais après, le deuil de quelque chose
01:03:16 que je n'ai pas forcément
01:03:18 compréhensé comme un désir, je sais pas...
01:03:20 - Oui, oui, j'entends bien, mais quelque part,
01:03:22 ce rêve indique que vous pouvez
01:03:24 vraiment passer à autre chose, en fait.
01:03:26 Mais...
01:03:30 C'est là où
01:03:32 je pense qu'il faudrait
01:03:34 voir qu'est-ce que ça symbolise
01:03:36 pour vous le foot ou le ballon ?
01:03:38 - La notoriété, aussi.
01:03:42 Parce qu'ils sont deux joueurs de vraiment
01:03:44 de très forte notoriété.
01:03:46 - Vous êtes sportive ou pas du tout ?
01:03:48 - Mais non, pas du tout !
01:03:50 Et puis le foot, c'est pas mon... - Non, non, mais ça, j'ai bien compris.
01:03:52 - Ah, pardon. - Mais, vous voyez,
01:03:54 ou alors, il faut chercher sur...
01:03:58 Est-ce que vous avez quelqu'un de proche
01:04:00 qui s'appelle Christian ou Ronald ?
01:04:02 - Non.
01:04:04 - Ben, écoutez... - Non.
01:04:06 Mais on va dire que par rapport à Cristiano Ronaldo,
01:04:08 on a quand même quelque chose de...
01:04:10 Voilà, c'est le Portugal,
01:04:12 il y a quelque chose de... Mais hormis ça,
01:04:14 je vois pas.
01:04:16 Et puis si c'est, je vois pas du tout.
01:04:18 - Après, Cristiano Ronaldo, il représente
01:04:20 aussi aujourd'hui une forme de fantasme
01:04:22 très fort. - Ah non, non, pas du tout !
01:04:24 C'est ça le pire, c'est qu'il est vraiment pas mon genre.
01:04:26 - Peut-être, mais dans la société
01:04:28 aujourd'hui, c'est un fantasme
01:04:30 pour beaucoup de personnes.
01:04:32 Il était aussi associé
01:04:34 vraiment au désir.
01:04:36 Ça fait partie des personnes vraiment
01:04:38 qu'on peut retrouver. - Oui, et puis il y a quand même,
01:04:40 bon, à un moment, vous lui caressez les fesses, donc il y a quand même
01:04:42 quelque chose... - Oui, j'ai trouvé qu'il était quand même beau à voir.
01:04:44 Malgré que c'est pas du tout...
01:04:46 - Votre style. Non, non, mais on entend
01:04:48 bien que de toute façon,
01:04:50 vous êtes très bloquée par rapport à ce rêve
01:04:52 et en même temps, vous avez eu envie de nous le raconter.
01:04:54 C'est pour ça que je...
01:04:56 Et est-ce qu'il y a un deuil
01:04:58 récent qui vous a touchée ?
01:05:00 - Non, ça me fait
01:05:04 bizarre que ce soit
01:05:06 un deuil de quelque chose. Je l'ai pas vu
01:05:08 comme ça, moi. - Non, non,
01:05:10 mais moi, je vous donne des pistes
01:05:12 si elle ne vous parle pas, c'est que ce ne sont pas les bonnes
01:05:14 pistes. - Ah !
01:05:16 - C'est pas de deuil récent.
01:05:18 - Normalement, le rêve,
01:05:20 c'est à nous de l'interpréter.
01:05:22 C'est pas à moi d'interpréter votre rêve.
01:05:24 Vous comprenez bien. Donc moi, je vous donne des pistes.
01:05:26 Si ça ne vous parle pas,
01:05:28 c'est qu'elles ne sont pas bonnes ou c'est que vous n'êtes pas
01:05:30 encore prêtes à pouvoir les entendre.
01:05:32 - Le deuil de l'enfant, oui, peut-être.
01:05:34 Mais comme quelque chose qui n'était pas...
01:05:36 Mais c'est pas...
01:05:38 - Vous m'avez dit non il y a
01:05:40 trois minutes, Rose. - C'est pour ça,
01:05:42 parce que c'est pas quelque chose que, pour moi,
01:05:44 je...
01:05:46 Voilà, c'est des petites choses, des petites...
01:05:48 Je veux quand même dire...
01:05:50 Je sais que quand je vois des gamins ou des enfants,
01:05:52 ça me fait toujours un petit truc au coeur,
01:05:54 mais c'est pas comme si c'était
01:05:56 une blessure, je vais pleurer,
01:05:58 je vais prendre... Non, pas du tout.
01:06:00 C'est comme une nostalgie, c'est tout.
01:06:02 Après, c'est pas grave.
01:06:04 Enfin, je veux dire, c'est pas que c'est une histoire que c'est pas grave,
01:06:06 c'est que ça ne s'est pas présenté, j'en fais pas quelque chose.
01:06:08 - Oui, oui, j'ai bien compris, mais quand même,
01:06:10 vous avez un peu... Peut-être que
01:06:12 le rêve vous indique qu'il est peut-être
01:06:14 temps de, je sais pas, d'aller
01:06:16 jouer au foot avec des enfants.
01:06:18 C'est ce que vous voulez que je vous dise.
01:06:20 Bon, écoutez, en tout cas, je vous ai donné
01:06:22 des pistes.
01:06:24 Vous savez, c'est à vous de
01:06:26 chercher, Rose, maintenant
01:06:28 qu'est-ce que vous metteriez comme
01:06:30 mot à côté de ces
01:06:32 différents symboles du rêve que vous nous avez racontés.
01:06:34 En tout cas, vous êtes
01:06:36 bien élégante, et encore une fois,
01:06:38 c'est un rêve qu'il faut accueillir parce
01:06:40 qu'il n'est pas négatif. C'est un rêve
01:06:42 positif. Mais je pense
01:06:44 que vous êtes... Moi, j'aurais envie de dire
01:06:46 comme ça, oui, tout simplement, vous pouvez
01:06:48 tourner une page.
01:06:50 Ça me semble assez
01:06:52 évident, en tout cas. Voilà ce que
01:06:54 je peux vous dire. Alors oui, on fait une petite
01:06:56 pause, on se retrouve pour le Love Conseil. A tout de suite.
01:06:58 Brigitte Lea et Sud Radio.
01:07:00 Le Love Conseil.
01:07:02 - Alors, Arthur Vernon,
01:07:04 voilà mon Love Conseil. On reste un peu
01:07:06 dans le sujet du jour. Prenez votre
01:07:08 temps pour votre plaisir parce que c'est vrai qu'un des
01:07:10 obstacles, c'est le manque de
01:07:12 temps. Et donc,
01:07:14 quand on veut, en couple, faire l'amour
01:07:16 tard, le soir, fatigué,
01:07:18 finalement, on est plutôt pressé de s'endormir.
01:07:20 - Oui, effectivement.
01:07:22 Donc, oui, le
01:07:24 temps est indispensable à un
01:07:26 épanouissement sexuel. - Voilà, donc,
01:07:28 faire l'amour, ça demande un peu d'attention,
01:07:30 ça demande une écoute de son corps, de ses émois,
01:07:32 et également une réceptivité
01:07:34 à son partenaire.
01:07:36 Donc, je voulais juste vous rappeler
01:07:38 qu'il ne faut pas hésiter à utiliser des rituels.
01:07:40 Il ne faut pas, non plus,
01:07:42 oublier
01:07:44 de se détendre
01:07:46 avant. Alors, il y a plein de choses
01:07:48 qu'on peut faire. Par exemple, boire ensemble
01:07:50 un breuvage qui sera synonyme
01:07:52 de plaisir. On peut prendre
01:07:54 un bain ou une douche ensemble.
01:07:56 Et je crois
01:07:58 qu'il ne faudrait jamais faire l'amour
01:08:00 sans être d'abord un peu relaxé.
01:08:02 - Oui, oui, bien sûr.
01:08:04 - Sortir du quotidien lorsqu'on vit
01:08:06 en couple, sortir de la...
01:08:08 justement, de la promiscuité
01:08:10 pour retrouver un moment d'intimité.
01:08:12 - On ne va pas au lit pour dormir
01:08:14 et faire l'amour. Ce n'est pas tout à fait
01:08:16 le même objectif.
01:08:18 Donc,
01:08:20 voilà, essayez de vous détendre
01:08:22 un peu. Prenez aussi un peu conscience
01:08:24 de vos sensations. Et puis,
01:08:26 moi, je dis souvent que, par exemple,
01:08:28 de rester un petit moment face
01:08:30 à face, ou l'un contre l'autre,
01:08:32 pour se mettre au diapason,
01:08:34 avant même de commencer ce qu'on appelle
01:08:36 les préliminaires, c'est déjà,
01:08:38 quelque part,
01:08:40 se respecter dans ce moment
01:08:42 qu'on va normalement
01:08:44 passer agréablement ensemble.
01:08:46 - Se reconnecter.
01:08:48 - Voilà, bon, et c'est vrai qu'on sait
01:08:50 que les couples qui savent maintenir une bonne
01:08:52 relation intime en dehors
01:08:54 de la sexualité, c'est généralement des couples
01:08:56 qui maintiennent une meilleure sexualité.
01:08:58 Donc, c'est important de le rappeler.
01:09:00 - Et l'intimité, ça veut dire
01:09:02 on ne s'embrasse pas machinalement
01:09:04 le matin pour se dire au revoir, ou le soir
01:09:06 pour se dire bonjour ? - Bien sûr.
01:09:08 Il y a une vraie intention derrière.
01:09:10 - Exactement.
01:09:12 Alors, je sais que c'est un sujet qui vous
01:09:14 intéresse aussi beaucoup,
01:09:16 Arthur Vernon, et on va en parler
01:09:18 avec Véronique
01:09:20 Lefèvre des Noëts, qui nous a
01:09:22 rejoints. Vous êtes l'auteur de ce livre
01:09:24 "Mourir sur ordonnance"
01:09:26 ou "Être accompagné jusqu'au bout ?
01:09:28 Un point d'interrogation", c'est aux éditions
01:09:30 du Rocher, vous êtes médecin.
01:09:32 - Oui. - Alors déjà,
01:09:34 bravo, parce que rien que l'introduction,
01:09:36 on voit
01:09:38 à quel point c'est un sujet
01:09:40 qui vous touche.
01:09:42 Et vous
01:09:44 parlez donc de cette amie
01:09:46 que vous avez accompagnée,
01:09:48 et de
01:09:50 cette difficulté
01:09:52 de communiquer avec le milieu médical
01:09:54 alors que vous êtes pourtant médecin. - Apparemment,
01:09:56 alors, c'était ma cousine Germaine,
01:09:58 et avec sa mort, puisque je l'ai
01:10:00 accompagnée dans ses derniers instants,
01:10:02 d'un cancer qui a flambé au
01:10:04 niveau du cerveau, et j'étais en
01:10:06 même temps sa personne de confiance, et je n'ai
01:10:08 jamais pu échanger avec le médecin
01:10:10 oncologue qui s'occupait d'elle.
01:10:12 Donc ce livre a été un
01:10:14 cri de colère, et un constat
01:10:16 que, étant médecin, étant
01:10:18 la personne de confiance de quelqu'un que j'aimais,
01:10:20 proche, jeune,
01:10:22 eh bien, c'était pas possible de s'entendre sur
01:10:24 la souffrance et la douleur.
01:10:26 Elle n'a jamais voulu me regarder,
01:10:28 elle était derrière son écran d'ordinateur,
01:10:30 et elle, elle savait, et moi,
01:10:32 je ne savais pas. Et moi, je savais
01:10:34 que ma cousine souffrait. Et donc,
01:10:36 j'ai voulu absolument montrer qu'on n'est
01:10:38 plus habitué à regarder la mort
01:10:40 en face, l'agonie,
01:10:42 ses derniers instants, qu'est-ce que ça nous évoque,
01:10:44 et les médecins sont maintenant
01:10:46 dans une posture,
01:10:48 avec un écran, l'écran de l'ordinateur,
01:10:50 et l'écran de leur humanité.
01:10:52 Et c'est tout de même
01:10:54 très triste de voir qu'on fait médecine
01:10:56 par humanité, pour être
01:10:58 auprès de ceux qu'on aime jusqu'au bout,
01:11:00 et puis, on voit ce mur-là
01:11:02 d'incompréhension.
01:11:04 Donc, j'ai voulu essayer de vous prendre
01:11:06 par la main dans ce livre,
01:11:08 vous qui nous écoutez, pour vous montrer
01:11:10 qu'on peut faire autrement, et qu'on doit
01:11:12 faire autrement. - Alors, moi,
01:11:14 sincèrement, j'ai trouvé votre livre
01:11:16 très chouette, c'est un sujet
01:11:18 que j'aborde,
01:11:20 qui est pour moi assez
01:11:22 important, et qu'on devrait tous aborder,
01:11:24 je pense que notre société irait beaucoup
01:11:26 mieux si on était plus
01:11:28 conscients, de toute façon,
01:11:30 on va tous mourir. Moi, ça me fatigue
01:11:32 beaucoup quand je pose la question
01:11:34 à quelqu'un qui me répond "Moi, j'ai pas du tout peur de mourir",
01:11:36 parce que c'est pas possible,
01:11:38 évidemment, l'idée de la mort
01:11:40 est de toute façon une idée
01:11:42 qui est insupportable. - Ça fait partie de notre vie,
01:11:44 c'est notre finitude. Mais c'est mal mourir
01:11:46 que nous ne supportons pas, et ça,
01:11:48 je veux montrer qu'on peut mourir
01:11:50 en étant accompagné dans des conditions dignes.
01:11:52 - Oui, mais il y a du boulot.
01:11:54 - Non, mais je rejoins,
01:11:56 je pense que c'est très utile
01:11:58 d'en parler, et effectivement,
01:12:00 c'est un sujet tabou, sur lequel il y a évidemment
01:12:02 plein de difficultés
01:12:04 sur la fin de vie, on va dire,
01:12:06 causées de façon
01:12:08 volontaire, par opposition
01:12:10 à l'issue passée. Bon, moi,
01:12:12 si je peux me permettre juste un message, qui aussi
01:12:14 sera personnel, et qui sera militant, et qui n'engage
01:12:16 que moi, je pense
01:12:18 qu'effectivement, chacun doit pouvoir
01:12:20 disposer comme il le souhaite
01:12:22 de la façon avec laquelle il
01:12:24 veut mourir. C'est toujours très simple de le dire
01:12:26 lorsqu'on est en bonne santé,
01:12:28 et qu'on n'a pas le coup prêt
01:12:30 qui avance, mais en tout cas,
01:12:32 même déjà, vivre en bonne santé,
01:12:34 et en le sachant,
01:12:36 me fait sentir en meilleure santé
01:12:38 que ne pas le savoir, et d'avoir l'angoisse de se dire
01:12:40 "Ah oui, mais peut-être qu'il y a une souffrance
01:12:42 terrible, une agonie qui m'attend,
01:12:44 que je n'ai pas voulu." Donc, je pense
01:12:46 qu'aujourd'hui, c'est très bien de regarder le sujet en face,
01:12:48 cette convention citoyenne qui va certainement dans le bon sens.
01:12:50 - Oui, mais surtout qu'on peut laisser la liberté
01:12:52 à chacun, et vous posez
01:12:54 d'ailleurs cette question, plutôt mourir ou souffrir,
01:12:56 après tout, à chacun de choisir, si on a
01:12:58 envie de laisser la souffrance
01:13:00 gagner la bataille,
01:13:02 ça devrait être
01:13:04 le droit de chacun également aussi.
01:13:06 - Oui, mais ça implique un devoir du médecin en regard.
01:13:08 Le médecin se doit
01:13:10 d'apaiser les douleurs et les souffrances,
01:13:12 d'ailleurs j'ai un grand chapitre dans mon
01:13:14 livre sur la douleur, comment on va la grader,
01:13:16 comment on va y répondre,
01:13:18 et c'est beaucoup plus ténu sur la souffrance.
01:13:20 - Mais elle est tellement subjective, de toute façon.
01:13:22 - Bien sûr, tout à fait, elle est complètement subjective,
01:13:24 mais il faut s'habituer à la contrôler,
01:13:26 à voir que l'on peut le faire
01:13:28 jusqu'aux derniers instants,
01:13:30 sans abrutir le patient,
01:13:32 sans lui donner la mort
01:13:34 intentionnellement, sans ce laps de temps
01:13:36 qu'il y a pour cet
01:13:38 accompagnement digne.
01:13:40 - Je suis surprise parce que j'avais,
01:13:42 la dernière enquête que j'avais lue,
01:13:44 on était moins nombreux à mourir à l'hôpital,
01:13:46 on est 60% maintenant à mourir à l'hôpital,
01:13:48 donc on voit bien que c'est une vraie question de société.
01:13:50 - C'est une vraie question, alors que
01:13:52 quand on vous demande "Voulez-vous mourir ?" tout le monde dit "mais chez moi !"
01:13:54 "Mais chez moi avec mes proches !"
01:13:56 - C'était comme ça avant.
01:13:58 - Absolument, tout à fait.
01:14:00 - J'en parlais longuement également dans ce livre.
01:14:02 Et alors il y a un truc qui m'a fait assez
01:14:04 peur aussi, c'est cette fameuse
01:14:06 capsule en 3D,
01:14:08 - C'est quoi ce truc là ? C'est horrible.
01:14:10 - On a toujours des savants fous qui disent "Moi j'ai la solution."
01:14:12 J'ai la Kill Pill,
01:14:14 c'est-à-dire la pilule pour vous suicider
01:14:16 tout seul, la moderne solitude,
01:14:18 et puis j'ai cette capsule 3D qui va
01:14:20 vous étouffer. Vous rentrez dedans,
01:14:22 il y a un site sur lequel,
01:14:24 alors c'est un prototype, c'est pas encore
01:14:26 bien divulgué, mais
01:14:28 on va voir si vous êtes habilité, si vous avez
01:14:30 votre discernement, de vous suicider
01:14:32 tout seul dans cette capsule qui va
01:14:34 vous envoyer un gaz toxique et vous allez mourir
01:14:36 dans quand même d'atroces convulsions
01:14:38 en une minute.
01:14:40 Et on ne sait pas qui va gérer après,
01:14:42 l'après. Qu'est-ce qu'on va
01:14:44 faire de cet outil ?
01:14:46 Alors c'est pas chez nous,
01:14:48 mais c'est en Belgique, dans les pays
01:14:50 qui ont déjà
01:14:52 proposé d'autres choses que nous
01:14:54 en France. - Généralement en tout cas
01:14:56 ce qu'on entend beaucoup,
01:14:58 notamment en Suisse par exemple, on parle
01:15:00 du fameux verre de jus d'orange, souvent,
01:15:02 c'est-à-dire que, et a priori,
01:15:04 de ce qu'on raconte, c'est sans souffrance.
01:15:06 Donc pourquoi quelqu'un irait choisir quelque chose
01:15:08 avec un gaz et des convulsions
01:15:10 plutôt que simplement boire un petit quelque chose ?
01:15:12 Et d'ailleurs, je me suis aussi
01:15:14 un peu renseigné, il y a pas mal de personnes déjà
01:15:16 aujourd'hui en France qui disposent
01:15:18 de ce
01:15:20 "médicament"
01:15:22 de ce produit
01:15:24 chez eux, ce qui est totalement interdit,
01:15:26 ce qui fait qu'aujourd'hui il y a même des descentes de police,
01:15:28 il y a des perquisitions, il y a des personnes
01:15:30 qui ont des problèmes avec la justice
01:15:32 parce qu'elles détiennent
01:15:34 chez elles ce produit qui est interdit
01:15:36 en France. - C'est pas parce qu'elles le détiennent
01:15:38 chez elles, c'est parce qu'elles l'ont fait venir
01:15:40 de façon... - Illégale.
01:15:42 - Illégale. Mais on a vu
01:15:44 que c'est un médicament, mais le médicament,
01:15:46 vous savez, c'est un pharmacon. C'est-à-dire à la fois
01:15:48 un médicament qui apaise, mais à la fois un produit
01:15:50 toxique, il faut faire très attention à la dose.
01:15:52 Donc c'est un médicament que les anesthésistes
01:15:54 connaissent très bien,
01:15:56 que l'on peut administrer ou non
01:15:58 à dose létale. Et on s'est
01:16:00 aperçu, et je l'en parle dans mon livre, que
01:16:02 dans l'Oregon par exemple, où l'euthanasie
01:16:04 est tout à fait légalisée,
01:16:06 si les personnes qui se sont
01:16:08 procurées légalement aux Etats-Unis
01:16:10 se produisent,
01:16:12 eh bien, elles ne le prennent pas finalement.
01:16:14 - Mais oui, bien sûr. - Ça les rassure de
01:16:16 l'avoir. Donc ça, c'est
01:16:18 pas mal. On peut tricoter une relation
01:16:20 de confiance, un accompagnement comme ça.
01:16:22 - En tout cas, Véronique Lefebvre
01:16:24 des Noëts, vous soulevez toutes les
01:16:26 questions qu'on peut se soulever justement sur cette
01:16:28 question-là, et il est temps en effet
01:16:30 que, enfin il me semble,
01:16:32 qu'on se mette d'accord.
01:16:34 Je trouve que vous évoquez
01:16:36 aussi la question de la spiritualité.
01:16:38 - Oui, ça me paraît très important.
01:16:40 - Oui, moi je pense aussi, parce qu'il
01:16:42 faut donner du sens à sa vie, et peut-être qu'à un moment
01:16:44 donné, si la vie n'a plus de sens, à ce moment-là
01:16:46 peut-être qu'il est
01:16:48 bien de se préparer
01:16:50 à mourir au fond. - Absolument, je sais que vous
01:16:52 êtes très intéressés par cette question
01:16:54 de la spiritualité. Je trouve ça formidable.
01:16:56 On est dans la pulsion de vie
01:16:58 et la pulsion de mort, la sexualité
01:17:00 et la mort, et il y a une
01:17:02 transcendance. Et à l'hôpital, c'est
01:17:04 une transcendance qui est horizontale, c'est le
01:17:06 soignant qui va vers la personne
01:17:08 souffrante. Mais on a besoin
01:17:10 de ce sens à donner.
01:17:12 Qu'est-ce que ça veut dire d'avoir la kilpille
01:17:14 chez moi, de la prendre, ou prendre mon verre de jus
01:17:16 d'orange tout seul ? Ce n'est plus possible.
01:17:18 Donc on a besoin
01:17:20 de penser l'autre, et
01:17:22 d'aborder cette question-là,
01:17:24 même si je travaille dans un hôpital public,
01:17:26 ça m'aide beaucoup à aborder
01:17:28 ces derniers instants avec mes malades
01:17:30 très âgées dont je prends soin.
01:17:32 - Franchement, j'ai
01:17:34 apprécié votre livre parce que vous soulevez
01:17:36 plein de questions, et moi ça m'a soulevé une question
01:17:38 quand vous parlez en Suisse,
01:17:40 justement, Véronique Lefebvre des
01:17:42 Noëts. En Suisse, quand quelqu'un vient
01:17:44 pour se faire euthanasier,
01:17:46 utilisons le mot,
01:17:48 qui a plus de 85 ans, on ne lui pose pas de questions.
01:17:50 Et je trouve ça assez terrible,
01:17:52 on peut avoir un moment de déprime
01:17:54 à 86 ans,
01:17:56 qui n'est pas forcément non plus un désir de mourir,
01:17:58 ce serait bien quand même de lui poser
01:18:00 quelques questions. - Absolument.
01:18:02 En Belgique, c'est l'euthanasie, en Suisse, c'est le suicide
01:18:04 assisté, c'est différent.
01:18:06 Et pour moi qui suis psychiatre,
01:18:08 c'est encore pire le suicide assisté,
01:18:10 parce que je passe ma vie à lutter
01:18:12 contre le suicide auprès des personnes âgées qui ont
01:18:14 ce que vous dites, cette perte de sens,
01:18:16 cette fatigue de soi. Mais
01:18:18 lorsqu'elles me rencontrent, et qu'on
01:18:20 prend en soin cette dépression, elles n'ont plus
01:18:22 du tout envie de mourir.
01:18:24 Quand vous avez affaire à des médecins qui disent
01:18:26 "Oh, à partir d'un certain âge,
01:18:28 je ne me pose même pas la question, j'y vais.
01:18:30 Je l'euthanasie ou je prescrite."
01:18:32 - Surtout qu'on sait que passé un certain âge,
01:18:34 on peut déprimer justement. - Absolument.
01:18:36 Absolument, parce qu'on n'a plus de sens à sa vie.
01:18:38 La Covid a été grande pourvoyeuse
01:18:40 de ça. Une vie sans me voir les miens,
01:18:42 une vie
01:18:44 cloîtrée, c'était quelque chose d'insurmontable,
01:18:46 qui a donné des syndromes de glissement.
01:18:48 Et dès qu'il y a eu de nouveau
01:18:50 la vie, les permissions,
01:18:52 les visites, on a vu nos personnages
01:18:54 y réémerger. Donc, qu'est-ce que
01:18:56 c'est que cette société qui finalement
01:18:58 nous dit "Tout le monde est pareil, à partir d'un certain
01:19:00 âge, on n'est plus moi, rien." Alors qu'il
01:19:02 s'agit de la casuistique, de la
01:19:04 singularité de chacun. Et c'est ça
01:19:06 que je propose,
01:19:08 de découvrir avec moi dans ce livre.
01:19:10 - Oui, oui,
01:19:12 c'est un... Enfin, je pense
01:19:14 qu'en fait, ce sont des questions que
01:19:16 peu de gens ont vraiment
01:19:18 la possibilité de se poser, tellement
01:19:20 la mort a été
01:19:22 éloignée de la vie
01:19:24 depuis les années 60.
01:19:26 Vous le dites bien, et on voit bien que c'est
01:19:28 depuis les années 60 que le monde
01:19:30 a basculé dans un
01:19:32 système de l'avoir et qui oublie l'être,
01:19:34 en quelque sorte. Parce que finalement,
01:19:36 c'est bien cette question-là
01:19:38 qui est sous le sens.
01:19:40 - Qui nous appartiennent, à nous, être
01:19:42 vivants, de partager ensemble. Et je vous remercie
01:19:44 beaucoup de me recevoir pour parler de ce
01:19:46 problème tabou, vous l'avez dit,
01:19:48 que la société ne veut pas voir,
01:19:50 que les personnes en fin de vie
01:19:52 redoutent. Mais nous sommes là.
01:19:54 Et je veux apporter un message qui est fort,
01:19:56 c'est-à-dire que les souffrances et les douleurs,
01:19:58 on peut les apaiser. On a déjà
01:20:00 une loi qui nous permet de le faire, de
01:20:02 sédater pour un soin difficile.
01:20:04 Par exemple, je parle aussi beaucoup
01:20:06 des soins palliatifs qu'il faudrait développer en France.
01:20:08 Ce qu'a dit la Convention citoyenne,
01:20:10 ce qu'a dit récemment le CESE.
01:20:12 C'est quelque chose de très important qui est ce maillage.
01:20:14 Qu'on ait confiance en l'autre.
01:20:16 Et qu'on soit pas juste sur une
01:20:18 prescription. Vous prenez, vous prenez pas
01:20:20 le produit létal sans avoir quelqu'un
01:20:22 qui vous aimer à côté de vous. - Moi je me suis
01:20:24 fait opérer récemment à cause
01:20:26 d'un accident.
01:20:28 On nous fait signer maintenant.
01:20:30 Et ça je trouve ça très bien. Donc on avance
01:20:32 quand même. C'est-à-dire qu'on a le droit
01:20:34 de refuser évidemment
01:20:36 l'achat en alimentaire à boutique, etc. - Absolument.
01:20:38 Depuis la loi de 2005 de Leonetti
01:20:40 et la loi de 2016 de Leonetti.
01:20:42 C'est extrêmement important. Mais c'est bien.
01:20:44 Vous êtes en capacité d'ériger
01:20:46 vos droits. Mais imaginez une personne âgée
01:20:48 qui est plus en capacité. Imaginez
01:20:50 un malade de psychiatrie. - Bien sûr, bien sûr.
01:20:52 - C'est ça qui est très compliqué.
01:20:54 - En tout cas c'est un livre
01:20:56 qui pourrait vous aider à réfléchir sur
01:20:58 cette question. "Mourir sur ordonnance".
01:21:00 C'est aux éditions
01:21:02 du Rocher. Merci beaucoup Véronique.
01:21:04 - Merci à vous. - Merci beaucoup.
01:21:06 On fait une petite pause et puis on va continuer
01:21:08 avec un petit test. Et Kévin.
01:21:10 - 14h16h
01:21:12 Brigitte Lae, Sud Radio.
01:21:14 - Et nous allons
01:21:16 conclure avec un petit test assez
01:21:18 amusant je pense. Arthur Vernon, c'est Kévin
01:21:20 qui accepte de jouer le jeu. Bonjour
01:21:22 Kévin. - Bonjour Brigitte.
01:21:24 Bonjour Arthur. - Bonjour Kévin. - Alors vous allez voir
01:21:26 c'est assez facile. Arthur
01:21:28 vous pouvez aussi vous amuser si vous voulez.
01:21:30 Je vais vous donner 20
01:21:32 20 noms
01:21:34 enfin 20, 40 plus exactement
01:21:36 à chaque association
01:21:38 vous me dites si vous préférez
01:21:40 le A ou le B.
01:21:42 Donc
01:21:44 c'est simple.
01:21:46 Je vais vous donner
01:21:48 deux noms et puis vous me dites si vous préférez
01:21:50 le premier ou le deuxième.
01:21:52 Vous avez compris Kévin ?
01:21:54 - Parfait. - Bon par exemple si je vous dis
01:21:56 est-ce que vous préférez Brigitte ou Arthur ?
01:21:58 - Je suis hétéro. - Non non non mais
01:22:02 il faut me répondre l'un des deux.
01:22:04 Vous me choisissez moi. Donc voyez vous avez
01:22:06 choisi Brigitte donc c'était le premier
01:22:08 donc c'est A. Et si vous aviez choisi
01:22:10 Arthur c'était B. Donc ça c'était juste
01:22:12 pour qu'on voit que tout est bien compris.
01:22:14 Alors moule ou frite ?
01:22:16 - Moule.
01:22:20 - Couette ou queue de cheval ?
01:22:22 - Queue de cheval.
01:22:24 - La bourse ou la vie ?
01:22:26 - La vie.
01:22:28 - Titi ou Gros Minet ?
01:22:32 - Gros Minet.
01:22:34 - Penalty ou coup de boule ?
01:22:36 - Penalty.
01:22:40 - Cigare ou pétard ?
01:22:42 - Cigare.
01:22:44 - Dinde de Noël ou oeuf de Pâques ?
01:22:46 - Oeuf de Pâques.
01:22:48 - Cru ou cuit ?
01:22:50 - Cuit.
01:22:52 - Marseillaise ou God Save the Queen ?
01:22:54 - God Save the Queen.
01:22:56 - Pénicilline ou paracétamol ?
01:23:00 - Paracétamol.
01:23:02 - Pique-niquer ou paniquer ?
01:23:04 - Pique-niquer.
01:23:06 - Gingembre ou ginseng ?
01:23:08 - Gingembre.
01:23:10 - Tronçonneuse ou marteau-piqueur ?
01:23:12 - Tronçonneuse.
01:23:16 - Cui ou kiki ?
01:23:18 - Cui.
01:23:20 - Abricot ou prune ?
01:23:22 - Abricot.
01:23:24 - Bouche en coeur ou couille de poule ?
01:23:26 - Bouche en coeur.
01:23:28 - Charles de Gaulle ou Napoléon ?
01:23:30 - Napoléon.
01:23:34 - Libertaire ou libertin ?
01:23:36 - Libertaire.
01:23:38 - Georges ou Robert ?
01:23:40 - Robert.
01:23:42 - A poil ou à plume ?
01:23:44 - A plume.
01:23:46 - Je suis sûre qu'Arthur a compris le principe du jeu.
01:23:50 - Oui, c'est très amusant.
01:23:52 - C'est amusant parce qu'en fait, Kevin, vous, vous n'avez pas compris visiblement le principe du jeu,
01:23:56 mais c'est bien, c'est justement pour ça que c'est intéressant.
01:23:58 Et d'ailleurs, c'est un, voilà, un test qu'on peut faire à son partenaire ce week-end.
01:24:02 À chaque fois, il y a un mot qui est plus connoté sexe que l'autre.
01:24:06 Et donc, je vais voir maintenant si vous avez une,
01:24:10 enfin, si vous avez plutôt tendance à penser tout le temps au sexe ou pas.
01:24:16 - Ah !
01:24:18 - Vous voyez ? Alors, on va compter un point si vous avez répondu "ah" aux questions.
01:24:22 Alors, un point, ça fait un déjà.
01:24:26 Là, non.
01:24:28 Attendez, il faut juste que je calcule.
01:24:32 Le 6, vous avez répondu en effet "ah".
01:24:34 Le 8, non.
01:24:36 Ensuite, le 10, non.
01:24:40 Le 11, oui.
01:24:42 Le 12, oui.
01:24:46 Le 15, aussi.
01:24:48 Le 17, non.
01:24:50 Et le 20, non.
01:24:52 Donc, vous avez 5 sur 20.
01:24:58 Donc, vous avez 7 points ou moins.
01:25:02 Donc, en effet, il n'y a rien de bien sexuel chez vous.
01:25:04 Vous avez plutôt intérêt à jouer sur la carte romantique.
01:25:08 Si vous avez envie d'être avec votre partenaire.
01:25:12 Parce qu'en effet, ça ne vous empêche pas d'être tendre.
01:25:16 Mais vous n'êtes peut-être pas très apte à fantasmer, en fait.
01:25:18 Voilà le résultat du test, Kevin.
01:25:22 Alors, c'est vrai que je pense que je suis quelqu'un de très romantique.
01:25:26 Donc, ça me définit bien.
01:25:28 Et bien, voilà, vous voyez.
01:25:30 Et c'est vrai que je ne laisse pas trop lieu aux fantasmes.
01:25:34 Parce que ma vie est assez...
01:25:36 Pas métro-boulot-dodo, mais voiture-boulot-dodo.
01:25:40 C'est un peu triste.
01:25:42 Mais bon, ça définit bien qui je suis.
01:25:46 Et je vais, de temps en temps, assez rarement, pourquoi pas, laisser un peu de fantasme.
01:25:52 Mais c'est vrai que c'est la vie d'un homme comme tout le monde, peut-être.
01:25:58 Voilà.
01:26:00 Oui, oui, non mais c'est bien.
01:26:02 Cela étant dit, là où je me suis peut-être trompée dans le calcul,
01:26:04 c'est que je crois que si vous avez répondu B à certaines questions, c'était bon.
01:26:08 Mais en fait, non, je ne crois pas.
01:26:10 Puisque 1, 2, 3...
01:26:12 Alors je refais parce que je crois que...
01:26:16 3, 3, 3, 3...
01:26:18 4... Non, non, je pense que c'est bon.
01:26:22 4, 5...
01:26:24 Oui, oui, oui, non c'est bon.
01:26:26 6... Ah non, on arrive peut-être un petit peu...
01:26:28 Mais enfin, de toute façon, on n'arrive pas suffisamment pour considérer que vous êtes...
01:26:34 Non, non, vous avez 7 points maximum.
01:26:36 Donc vous êtes en effet un grand romantique, mais de toute façon, vous venez de le confirmer.
01:26:40 Voilà. Mais à la limite, je dirais presque qu'on peut s'inventer ce test-là, hein, Arthur.
01:26:44 Vous avez bien compris le principe.
01:26:46 C'est par exemple, quand vous me dites plutôt Napoléon que Charles de Gaulle,
01:26:49 Napoléon, il n'y a rien de sexe, voyez, dans son nom, Kevin.
01:26:53 Tandis que Charles de Gaulle, il y a la Gaulle.
01:26:55 C'est vrai.
01:26:57 Vous voyez ? Et c'est ça l'intérêt, quand on dit à poil ou à plume.
01:27:00 Si vous choisissez les plumes, c'est moins sexe qu'à poil.
01:27:03 Mais ça, je crois qu'Arthur avait tout dit.
01:27:05 Oui, oui, oui. Dans chacune, effectivement, abricot ou prune, c'est pareil, il y a des connotations.
01:27:09 Voilà. Et Q.I. ou Kiki, c'est forcément le Kiki, hein.
01:27:13 Le petit Kiki, c'est le surnom qu'on donne au sexe de l'homme.
01:27:16 Dinde de Noël ou œuf de Pâques, il fallait choisir la dinde de Noël,
01:27:19 puisque c'est la dinde qui a une connotation sexuelle.
01:27:23 Alors par contre, Marseillaise ou God Save the Queen,
01:27:26 bon, God Save the Queen, il y a le God dedans, et en effet, il fallait choisir le God.
01:27:30 Voilà. Je vous donne un peu l'explication du test que vous avez fait.
01:27:34 Mais je ne pouvais pas le donner avant, parce que sinon, ce n'est plus un test.
01:27:38 Merci en tout cas, Kevin. Merci beaucoup d'avoir joué avec nous.
01:27:42 Écoutez, je crois qu'on a fait tout ce qu'il fallait pour que la libido de nos auditeurs ce week-end soit au beaufix, Arthur Vernon.
01:27:48 On l'espère.
01:27:50 Et puis sinon, il vous reste à peut-être aller sur le site d'Arthur Vernon et de Flore Chéry,
01:27:56 je vous rappelle, mysweetfantasy.com, sur ce site.
01:28:00 D'abord, vous pouvez lire, je suppose, les fantasmes des autres.
01:28:03 Il y en a quelques-uns qu'on met, effectivement.
01:28:05 Parce que là, ça permet aussi de faire fonctionner l'imaginaire de pas mal de gens.
01:28:09 Et puis sinon, aller au Sweet Paradise, 12 rue Marie Stuart dans le 2e.
01:28:16 C'est à partir de quelle heure tous les jours ?
01:28:18 C'est tous les jours de 15h à minuit.
01:28:20 15h à minuit, et puis...
01:28:22 Voilà, on peut réserver même sur des sites très traditionnels, comme billets réducts.
01:28:26 Vous allez sur billets réducts, vous tapez Sweet Paradise, vous avez tous les spectacles qui s'affichent.
01:28:30 C'est la fonction du jour, comme ça vous pouvez le sélectionner.
01:28:33 Ou aller sur notre site internet, sweetparadiseparis.com, vous avez évidemment toutes les informations.
01:28:38 Bon, et puis si vous n'êtes pas content de votre sexualité ce week-end,
01:28:42 restez à l'écoute lundi, puisqu'on va voir ce que c'est qu'un bon amant.
01:28:46 Et donc, on pourra vous donner quelques conseils pour que ça aille mieux durant la semaine prochaine.
01:28:52 On sera avec Vincent Hupertan pour ce sujet-là.
01:28:55 Un bon amant, vaste question.
01:28:57 Peut-être que la première qualité d'un bon amant, c'est de se renseigner sur ce qu'aimerait sa partenaire.
01:29:03 Oui, une bonne écoute, en numéro un.
01:29:05 Je crois, et il me semble que beaucoup de femmes seraient d'accord avec tout ça.
01:29:09 Et puis tout de suite, bien sûr, vous retrouvez, c'est votre avenir.
01:29:12 Je vous souhaite à tous un week-end avec plein de libido.
01:29:16 Voilà.
01:29:17 [SILENCE]

Recommandations