Brigitte Lahaie - Comment être en bonne qualité relationnelle avec soi-même et avec nos proches ?

  • l’année dernière
Avec Christophe Médici, psychosociologue, conférencier, Fondateur de la Méthode Haute Qualité Relationnelle. Auteur de plusieurs ouvrages, notamment de « Libérez votre cerveau de son saboteur » - Editions Dangle, et de « Merci mon Amour » - Éditions La Musardine.

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##BRIGITTE_LAHAIE-2023-05-22##
Transcript
00:00:00 excellente journée à tous.
00:00:02 CAM4.fr, le plus grand site de webcam live réservé aux adultes.
00:00:07 14h-16h, Brigitte Lae, Sud Radio.
00:00:11 Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:15 Personnellement, j'aime bien parler d'écologie relationnelle,
00:00:18 j'aime bien évoquer notre relation à notre propre nature.
00:00:22 Et bien, figurez-vous que mon invité, Christophe Médici, a inventé le terme de "Haute qualité relationnelle".
00:00:28 Et alors franchement, je trouve que ces deux notions sont proches,
00:00:31 et donc on se retrouve bien, Christophe Médici et moi,
00:00:34 et donc je vous propose qu'ensemble, tous ensemble, nous abordions ce thème.
00:00:39 Alors d'abord, il faut déjà être en bonne qualité relationnelle avec soi-même,
00:00:44 parce que bien souvent, on va projeter sur les autres nos difficultés avec nous-mêmes,
00:00:49 et donc forcément, ça va être difficile d'être en bonne relation avec les autres.
00:00:55 Et puis, avec Christophe Médici tout particulièrement aujourd'hui,
00:00:58 on va vous guider, on va vous donner les clés pour que vous puissiez être mieux avec vous-même,
00:01:03 pour que vous puissiez décoder ce qui vous bloque,
00:01:06 ce qui vous empêche tout simplement d'être bien dans votre peau, d'être bien dans votre vie.
00:01:11 Et je vous propose donc de venir réagir et de témoigner en nous appelant au 0826 300 300.
00:01:17 Bonjour Christophe Médici.
00:01:18 Bonjour Brigitte Lae.
00:01:19 Alors, vous êtes psychosociologue, conférencier,
00:01:22 vous êtes le fondateur de cette méthode "Haute qualité relationnelle",
00:01:25 vous organisez beaucoup de stages.
00:01:27 Alors d'abord, quand est-ce que vous avez créé ce terme qui est déposé, bien sûr,
00:01:33 "Haute qualité relationnelle", HQR ?
00:01:35 Je voulais vraiment que je vous parle vraiment avec sincérité.
00:01:38 Ça m'a été donné un soir de novembre 2016,
00:01:40 ce que ça m'a été donné, c'est que je l'ai entendu dans ma tête alors que je faisais toute autre chose.
00:01:43 J'étais au Café du Croissant, la seule fois que j'y suis allé,
00:01:46 là où Jaurès a été assassiné, cette brasserie-là,
00:01:49 et j'ai entendu dans ma tête alors que j'étais en train de faire complètement autre chose,
00:01:52 "Haute qualité relationnelle".
00:01:53 Je suis sorti, j'ai dit à Jaurès...
00:01:54 Si, Jaurès qui a dû vous souffler ça.
00:01:55 Mais je pense, alors, vous me l'enlevez de la bouche, je n'osais pas trop le dire,
00:01:58 mais je pense que c'est lui parce que c'était la campagne présidentielle
00:02:01 et j'avais pris comme pseudo sur les réseaux sociaux Jaurès.
00:02:03 Mais oui, non mais en tout cas...
00:02:05 Je vous parle vrai, on m'appelait Jaurès.
00:02:07 En tout cas, c'est comme ça qu'on peut imaginer que la chose se fonde, après tout.
00:02:10 En 2023, Jaurès est coach, psychosociologue, il ne fait pas de politique.
00:02:15 Et puis cette idée, c'était que ça faisait 15-20 ans que j'étais déjà formateur,
00:02:18 dont une dizaine d'années, et je me suis dit, mais il y a quelque chose à faire avec ça.
00:02:22 Il y a quelque chose à faire parce que si j'ai entendu ça dans ma tête,
00:02:25 ça doit devenir quelque chose à transmettre aux gens.
00:02:27 Et je l'ai fait au bout de quelques mois d'avoir un livre,
00:02:30 et je me rappelle que sur un autre Crème-Rue, vous m'aviez invité à cette occasion.
00:02:34 On était en 2008, Brigitte.
00:02:36 Et puis après, j'en ai fait une méthode de formation
00:02:38 que je transmets maintenant à plus de 120 000 personnes depuis 2008.
00:02:41 Voilà, et donc ça a fait écho,
00:02:44 puisque moi il y a longtemps que je trouvais que le terme d'écologie relationnelle avait du sens,
00:02:48 puisque je parle souvent de notre nature,
00:02:51 et le terme d'écologie, évidemment, fait penser à la nature.
00:02:54 Et donc, je me suis dit que ça ressemblait un petit peu à votre terme,
00:02:59 haute qualité relationnelle, écologie relationnelle,
00:03:01 et c'est pour ça que j'ai accepté de venir à cet atelier que vous faites le 1er juillet.
00:03:06 Alors, peut-être qu'il y a des auditeurs qui sont un peu intéressés
00:03:10 à s'entendre mieux avec sa propre nature.
00:03:12 Vous pouvez nous en dire un petit peu plus ?
00:03:14 Je peux vous en dire deux, trois mots.
00:03:16 Oui, c'est vrai que je pense vraiment qu'on...
00:03:18 Là-dessus, on est en phase où les deux, on pense qu'il y a un sentiment de déliaison
00:03:20 qu'ont les gens entre eux, dans leur famille, dans leur coupe, pas tous, bien entendu,
00:03:24 un certain nombre, avec les élus, et avec eux-mêmes,
00:03:27 et avec eux-mêmes, avec leur soi, si on était un peu une gang.
00:03:29 Avec eux-mêmes, et puis ils ne savent pas très bien vers où aller,
00:03:32 ils ont besoin d'être guidés.
00:03:33 Exactement, il y a une quête de sens de beaucoup de gens qu'on ressent dans les émissions,
00:03:37 mais nous aussi dans les stages et en coaching.
00:03:39 De créer avec mon centre de formation un sommet de l'écologie relationnelle,
00:03:43 un thème que vous aimez beaucoup, Brigitte, au cours duquel,
00:03:45 soyons très clairs, ce seront des méthodes actives.
00:03:47 Les gens ne vont pas rester nous écouter toute une journée de séminaire.
00:03:50 Il y aura des ateliers, un certain nombre d'ateliers,
00:03:53 que vous m'avez fait la gentillesse de vouloir co-animer et d'animer toute seule,
00:03:57 avec vos techniques à vous, et je pense vraiment que...
00:04:00 Alors voilà, par exemple, si vous avez la sensation de souvent vous saboter,
00:04:04 mesdames et messieurs les auditeurs, et bien, les ceux qui écoutent l'émission de Brigitte,
00:04:08 c'est bien parce qu'on va vous aider à mieux relationner avec vous-même,
00:04:12 voir pourquoi vous vous sabotez, pourquoi vous sabotez certaines histoires d'amour aussi.
00:04:15 C'est pour ça que vous avez aimé le terme "s'accordons-nous", je crois.
00:04:19 C'est un beau terme, "accordons-nous".
00:04:21 L'idée de s'accorder à soi, s'accorder avec l'autre,
00:04:25 s'accorder dans les relations, c'est très important.
00:04:28 Et malheureusement, sans accompagnement, c'est plus difficile.
00:04:31 Oui, on a toujours besoin de toute façon d'un regard extérieur.
00:04:34 D'ailleurs, c'est ce qu'on appelle "l'autre étant notre miroir".
00:04:37 C'est pour ça que, d'ailleurs, dans la relation affective,
00:04:40 c'est souvent là où on se prend le plus de douleur.
00:04:46 Parce que l'autre, évidemment, nous renvoie à nos blessures,
00:04:49 à ce qui ne va pas chez nous, à nos peurs.
00:04:51 Et donc, être mieux avec soi-même, c'est forcément être mieux avec l'autre.
00:04:56 Et c'est pour ça aussi qu'on fait cette émission, certainement, aujourd'hui,
00:04:58 parce que l'écologie relationnelle, ce n'est pas une donnée.
00:05:00 On ne naît pas dans l'écologie relationnelle, on le devient.
00:05:03 Et donc, ce stage, c'est le 1er juillet.
00:05:05 Toutes les journées de samedi. Alors, point très important, par prudence,
00:05:08 nous n'inscrirons personne sur place.
00:05:10 Il faut vraiment aller sur le site internet ou hautecalitérelationnelle.fr,
00:05:14 parce que sinon, il faut se préinscrire.
00:05:16 Il faut venir en ayant sa place.
00:05:18 Et vraiment, on a fait ça, parce qu'on ne peut pas accueillir autant de gens.
00:05:23 Il y a un nombre limité de places.
00:05:24 Donc, venez vous inscrire avant, si ça vous intéresse.
00:05:27 Et on peut s'inscrire dès maintenant, si vous le désirez.
00:05:29 Et il y a le programme détaillé, Brigitte, sur le site.
00:05:31 Sur votre site Christophe Médici.
00:05:33 Ou haute qualité relationnelle.
00:05:35 D'accord. Donc, ça c'est dit.
00:05:37 Et alors, nous, on va commencer dans cette émission,
00:05:40 déjà, à vous aider à être un peu plus en accord,
00:05:43 puisque je crois que vous aimez bien ce terme aussi,
00:05:45 en accord avec vous-même.
00:05:48 Et déjà, peut-être, moi, le 1er outil,
00:05:52 puisque je crois que c'est le mot que vous aimez utiliser,
00:05:54 Christophe Médici, moi, le 1er outil que je vous donnerais,
00:05:56 c'est que, déjà, il faut repérer quand on n'est pas bien.
00:06:00 Parce que si on n'est pas bien, c'est que quelque part,
00:06:02 il y a quelque chose qui fait qu'on n'est pas en accord avec soi-même.
00:06:05 Soit on n'est pas en accord avec son éthique,
00:06:08 avec ses vrais désirs,
00:06:10 et donc, il y a une sorte de tension, comme ça.
00:06:13 Alors, on peut la ressentir dans le corps,
00:06:16 et on peut la ressentir dans sa tête.
00:06:19 Les deux sont possibles.
00:06:20 On peut la ressentir dans son état émotionnel aussi,
00:06:22 le système de guidance.
00:06:24 Si vous êtes dans une émotion négative,
00:06:26 un état émotionnel négatif, qui de tristesse,
00:06:28 qui de colère, qui de peur, forcément,
00:06:30 vous n'êtes pas en écologie relationnelle avec vous-même.
00:06:32 Et puis, surtout, quand même,
00:06:34 le problème central, encore, en 2023,
00:06:36 c'est que tout ça, ça passe par de la communication,
00:06:38 inter- et intra-personnelle.
00:06:40 Or, voilà ce dont l'ins, si les gens sont si mal,
00:06:42 c'est pas forcément de leur faute.
00:06:44 Est-ce qu'on leur apprend quelque chose à l'école ?
00:06:46 Est-ce que ce que j'appelle, moi, un savoir fondamental,
00:06:48 aussi important que lire, écrire et compter,
00:06:50 je sais que vous partagez ça,
00:06:52 vous le dites à longueur d'émission,
00:06:54 moi, je dis que 98% des problèmes de couple,
00:06:56 c'est des problèmes de communication.
00:06:57 Mais les gens n'ont pas appris à communiquer.
00:06:59 90% des problèmes dans ta tête,
00:07:01 maintenant, on l'a, c'est avec les neurosciences,
00:07:03 c'est ce que tu te dis à toi-même,
00:07:05 les émotions que tu ressens, les gens n'ont pas appris ça.
00:07:07 Peut-être qu'ils ont vraiment besoin de stages,
00:07:09 de formations, parce que, justement, franchement,
00:07:11 on est au Moyen-Âge relationnel. J'ose le dire,
00:07:13 ma véhémence, parfois, est forte, mais on est encore
00:07:15 au Moyen-Âge relationnel, et les gens doivent le retenir.
00:07:17 - Alors, c'est pas de leur faute s'ils sont en mauvais accord
00:07:19 avec eux-mêmes, mais c'est de leur faute
00:07:21 s'ils y restent.
00:07:23 - J'ai une phrase, vous connaissez, de Martin Luther King,
00:07:25 "Ce n'est pas que tu ne sois pas responsable de ce qui t'est arrivé,
00:07:27 mais tu le deviendras si tu ne fais rien
00:07:29 pour le changer." J'adore cette phrase, je sais que vous l'aimez aussi,
00:07:31 mais elle est vraie. Vous faites des choses pour changer.
00:07:33 - J'aime bien aussi le fait de dire
00:07:35 qu'on n'est pas responsable
00:07:37 de ce qu'on nous a fait, mais on est responsable
00:07:39 de ce qu'on va en faire. - Alors, c'est assez Sartre.
00:07:41 - C'est Sartre. - Vous n'êtes pas responsable
00:07:43 de ce que l'on a fait de vous. - Vous avez vraiment
00:07:45 une culture...
00:07:47 - Celle-là, elle est très belle, celle de Sartre.
00:07:49 - Vous n'êtes pas responsable de ce que l'on a fait de vous,
00:07:51 mais vous êtes responsable de ce que vous faites,
00:07:53 de ce que l'on a fait de vous. Vous citez Sartre, Brigitte, là ?
00:07:55 - Bah écoutez, j'en sais rien, mais en tout cas,
00:07:57 on s'en fout qu'on cite Sartre
00:07:59 ou Christophe Médicis,
00:08:01 qu'importe, du moment que ça résonne dans la tête de ceux qui nous écoutent
00:08:03 et qu'ils ont envie de faire quelque chose
00:08:05 eux-mêmes, de ce qu'ils ont en eux,
00:08:07 justement, pour aller mieux.
00:08:09 Voilà, c'est un peu le programme du jour.
00:08:11 Je suis sûre qu'il y a
00:08:13 beaucoup d'entre vous qui ont envie d'aller mieux.
00:08:15 Vous avez, comme ça, des sensations
00:08:17 de mal-être, vous avez peur
00:08:19 de faire je ne sais quoi, d'ailleurs,
00:08:21 et d'ailleurs, vous ne savez souvent pas de quoi vous avez peur.
00:08:23 Eh bien, ça, ça peut se savoir,
00:08:25 mais pour ça, souvent,
00:08:27 on a besoin d'un regard extérieur,
00:08:29 on a besoin d'une oreille extérieure.
00:08:31 Donc, on va être, pas votre regard,
00:08:33 puisqu'on est à la radio, mais on va être vos oreilles extérieures.
00:08:35 Donc, vous nous appelez
00:08:37 au 0 826 300 300, si vous avez envie
00:08:39 d'être un petit peu mieux
00:08:41 à 16h que vous ne l'êtes à 14h.
00:08:43 Allez, on fait une petite pause et on se retrouve dans un instant.
00:08:45 Sud Radio.
00:08:47 Parlons vrai.
00:08:49 Sud Radio.
00:08:51 14h16,
00:08:53 Brigitte Laé, Sud Radio.
00:08:55 Christophe Médici est avec nous
00:08:57 et avec lui, on va vous aider
00:08:59 à être en bonne relation
00:09:01 avec vous-même. Bonjour Claire.
00:09:03 Bonjour Brigitte, bonjour Christophe.
00:09:05 Bonjour Claire.
00:09:07 Bon, écoutez, le titre m'a interpellée, bien sûr,
00:09:09 l'écologie relationnelle, parce que
00:09:11 tout de suite, on pense à
00:09:13 l'absence de pollution, quand on est...
00:09:15 Bravo.
00:09:17 Et Dieu sait combien il y a de pollution
00:09:19 quand on veut communiquer, parce que
00:09:21 effectivement, on a eu une éducation scolaire
00:09:23 qui ne nous pousse pas à
00:09:25 communiquer correctement. Je pense que ça peut faire en famille
00:09:27 l'éducation, et si
00:09:29 c'est pas en famille, et bien ça a le choix de le faire un peu plus tard,
00:09:31 parce qu'on a beaucoup d'ouvrage. Mais je crois,
00:09:33 Claire, qu'il faut comprendre pourquoi
00:09:35 on ne nous explique pas ça.
00:09:37 Quand on est enfant, on est pure émotion.
00:09:39 On n'est pas capable de raisonner,
00:09:41 on parle bien de l'âge de raison
00:09:43 à 7 ans. Et comme on est pure émotion,
00:09:45 et bien, oui, on n'a pas
00:09:47 le droit de se mettre en colère devant tout le monde,
00:09:49 il ne faut pas pleurer devant tout le monde,
00:09:51 et donc qu'est-ce qu'on fait ? Qu'est-ce que font nos parents ?
00:09:53 Qu'est-ce que fait l'école ?
00:09:55 Elle nous oblige à
00:09:57 cacher nos émotions.
00:09:59 Et donc, on porte un masque,
00:10:01 dès l'enfance, on s'oblige à être
00:10:03 le plus neutre
00:10:05 ou, je dirais, pire, indifférent
00:10:07 possible, ce qui n'est pas tout à fait
00:10:09 la même chose. Et puis voilà.
00:10:11 Après, on est adulte, on a toujours ce masque,
00:10:13 parfois même un bouclier ou une armure.
00:10:15 Et puis voilà.
00:10:17 Et si on n'a pas
00:10:19 la chance
00:10:21 de comprendre qu'il faut travailler
00:10:23 sur soi, qu'il faut laisser tout doucement tomber
00:10:25 le masque, l'armure ou je ne sais quoi,
00:10:27 et bien,
00:10:29 on reste, a priori, comme ça,
00:10:31 des êtres insensibles,
00:10:33 imperturbables.
00:10:35 Voilà. Moi, je pense que c'est
00:10:37 toute l'erreur
00:10:39 qu'on a fait depuis
00:10:41 toujours, d'ailleurs.
00:10:43 Et c'est pour ça que j'aime bien ce
00:10:45 terme d'écologie relationnelle, parce que c'est
00:10:47 très à la mode, le terme écologie, et tout le monde
00:10:49 comprend. Ça vous parle, ça,
00:10:51 Claire ? - Oui, bien sûr.
00:10:53 Quand vous dites...
00:10:55 Quand on est enfant, c'est vrai qu'on communique naturellement.
00:10:57 On va beaucoup plus vers
00:10:59 les autres. Les enfants communiquent beaucoup plus que les adultes.
00:11:01 - Et on casse tout ça. On leur casse
00:11:03 tout ça.
00:11:05 - Oui, mais on est beaucoup plus naturels.
00:11:07 Tout simplement.
00:11:09 Il faut dire qu'on n'a pas de préoccupations, non plus.
00:11:11 - Non, c'est vrai.
00:11:13 Mais je crois qu'il faudrait
00:11:15 dire aux enfants,
00:11:17 "je comprends que tu es en colère, mon petit garçon,
00:11:19 mais il faut
00:11:21 pas...
00:11:23 Et puis, l'aider à gérer sa colère, mais pas
00:11:25 en cassant le jouet de son petit frère, quoi.
00:11:27 - Et puis, il y a un grand nom
00:11:29 dit, Brigitte, aussi, là-dessus, c'est qu'on est persuadés,
00:11:31 depuis des décennies, voire des siècles, la communication,
00:11:33 ça s'apprend pas. Puis c'est un mot pour tout, la communication.
00:11:35 On y met tout. Donc on dit
00:11:37 "communiquer". Quand on parle à la télé, à la radio, souvent,
00:11:39 des communicants, on parle pas de ce dont on parle, nous, là,
00:11:41 pendant l'émission sur l'écologie rationnelle.
00:11:43 On parle des communicants, de ceux qui font
00:11:45 la pub, de ceux qui font les conseillers
00:11:47 en com', des
00:11:49 politiciens et de tout ça. C'est pas de la
00:11:51 communication, mais on dit que c'est de la communication.
00:11:53 Et d'ailleurs, vrai, au niveau
00:11:55 de la culture haute dans les
00:11:57 universités, quand on dit que c'est des communicants, c'est plutôt
00:11:59 dépréciatif. Quand on dit, "ah, lui, c'est un grand communicant",
00:12:01 et autre côté, c'est un grand baratineur,
00:12:03 parce que souvent, les communicants, c'est les grands orateurs
00:12:05 et les politiciens. Avant, on disait ça. Un grand
00:12:07 communicant, c'est un orateur. Or, nous, on parle
00:12:09 pas de cette communication-là. Et on est persuadés
00:12:11 que ça s'apprend. Vous voyez ? Je sais pas
00:12:13 si ça vous parle, Claire, mais ça s'apprend.
00:12:15 - C'est-à-dire que
00:12:17 les enfants,
00:12:19 c'est vrai, on en revient là, c'est naturel
00:12:21 pour eux. Ils vont faire les autres. Et après,
00:12:23 quand on grandit, on nous dit, "non, faut plus
00:12:25 parler à tout le monde, faut plus faire ci, on
00:12:27 nous désapprend, effectivement, notre
00:12:29 spontanéité." Et ensuite, pour la retrouver,
00:12:31 comme disait Brigitte, pour retrouver nos
00:12:33 émotions, on est obligés de travailler sur nos émotions,
00:12:35 de les analyser, de dire
00:12:37 qu'est-ce que ça nous a fait, qu'est-ce qu'on va en faire.
00:12:39 En fait, il faut se reconstruire.
00:12:41 C'est comme si on les a déconstruits,
00:12:43 qu'il fallait se reconstruire.
00:12:45 Et effectivement, là,
00:12:47 ça demande du travail, ça demande à savoir
00:12:49 qui on est vraiment, qu'est-ce qu'on veut envoyer comme image
00:12:51 de soi. Et si on n'envoie pas la bonne image,
00:12:53 parce que ça m'est arrivé quelques fois
00:12:55 de ne pas pouvoir envoyer la bonne image,
00:12:57 à ce moment-là, on est dans une mauvaise communication,
00:12:59 on peut être faux aussi en communication.
00:13:01 C'est-à-dire, et après, on se dit
00:13:03 "Qu'est-ce que j'ai dit ? C'était pas
00:13:05 ce que je voulais dire." On peut aussi
00:13:07 mal communiquer, envoyer
00:13:09 se tromper, carrément se tromper
00:13:11 soi-même sur qui on est.
00:13:13 Et moi, je pense que, vous l'avez dit
00:13:15 tout à l'heure, ça passe par le corps, et c'est très
00:13:17 important aussi la façon dont on est habillé.
00:13:19 Moi, c'est une chose que j'ai remarquée,
00:13:21 selon notre tenue, on n'est pas du tout la même personne,
00:13:23 et on n'envoie pas les mêmes messages.
00:13:25 Mais quand on est une femme,
00:13:27 si on aime être vraiment apprêtée,
00:13:29 eh bien, soyons-le,
00:13:31 parce que c'est comme ça qu'on est. Si on veut être séduisante,
00:13:33 soyons-le, parce que c'est comme ça
00:13:35 qu'on est vie, et à ce moment-là, on a des retours
00:13:37 qui sont assez positifs. - Et alors, justement,
00:13:39 Claire, combien de temps vous prenez
00:13:41 pour vous habiller le matin, pour
00:13:43 choisir vos vêtements ? - Rien du tout,
00:13:45 parce qu'on m'a toujours dit que tout m'allait.
00:13:47 On ne se prend rien du tout.
00:13:49 En revanche, je cache l'importance
00:13:51 à avoir des...
00:13:53 des vêtements qui sont très propres, très nets, au contraire.
00:13:55 Moi, j'essaie d'épurer au maximum
00:13:57 la façon dont je me présente, donc j'ai
00:13:59 le moins de maquillage possible, juste
00:14:01 les yeux qui sont relevés, la bouche,
00:14:03 parce que je trouve ça joli, mais sur un teint très clair,
00:14:05 sans aucun maquillage,
00:14:07 parce que j'ai trouvé les cheveux
00:14:09 qui sont... Alors, moi, j'ai des cheveux longs,
00:14:11 je trouve ça très joli, et je les soigne.
00:14:13 Je trouve que ça, c'est un vrai bijou, mais sinon, je n'ai pas de bijou.
00:14:15 J'essaie d'être le plus naturel
00:14:17 possible, de me présenter.
00:14:19 Et je prends des choses très simples,
00:14:21 mais qui sont de bonne qualité.
00:14:23 - Tu correspondes bien,
00:14:25 donc, à ce que vous êtes.
00:14:27 - Moi, j'ai toujours vu qu'un cuillat...
00:14:29 - Il y a quelque chose que je relève
00:14:31 quand même dans votre témoignage, vous parlez à la fois de
00:14:33 ce que vous voulez montrer
00:14:35 et de ce que vous êtes. Est-ce que c'est
00:14:37 toujours la même chose ? Parce que ce n'est pas forcément toujours la même chose.
00:14:39 - En fait, ça passe beaucoup par
00:14:41 une discipline personnelle. Par exemple,
00:14:43 les vêtements, pour moi, n'ont pas tellement
00:14:45 d'intérêt, mais c'est plutôt
00:14:47 la coutude, la façon dont on marche.
00:14:49 La façon dont le corps bouge.
00:14:51 Et ça, ça veut dire que derrière, il y a une discipline.
00:14:53 Ça veut dire que derrière, il y a une bonne alimentation.
00:14:55 Ça veut dire que derrière, il y a
00:14:57 même de la gymnastique, de la musculation.
00:14:59 Qui font qu'en fait, on marche
00:15:01 avec... Vous savez Brigitte Bardot, c'est pas par hasard,
00:15:03 elle était danseuse, elle est là-bas. - Oui, je sais bien.
00:15:05 - Donc, c'est pour ça qu'elle est belle.
00:15:07 Parce qu'elle se tient bien droite, parce qu'elle
00:15:09 a une certaine manière, on peut avoir les plus beaux vêtements du monde.
00:15:11 Si on marche au canard, pour moi,
00:15:13 c'est pas élégant. - Claire, ce que vous dites,
00:15:15 en fait, c'est que quand nous communiquons,
00:15:17 quel que soit l'humain, homme ou femme,
00:15:19 ça passe par trois canaux.
00:15:21 C'est une recherche qui avait été faite il y a très très
00:15:23 longtemps, ça s'appelle les trois canaux des trois V.
00:15:25 Il y a ce qu'on appelle le visuel,
00:15:27 qui est tout ce qui touche le body language,
00:15:29 c'est-à-dire les postures, les gestes,
00:15:31 la physionomie et, ce dont vous parlez
00:15:33 avec Brigitte là depuis quelques moments, le look.
00:15:35 On est d'accord ? Le vestimentaire.
00:15:37 Mais les postures, le port, ça fait partie aussi du premier V.
00:15:39 Le deuxième, c'est le vocal.
00:15:41 C'est tout ce qui touche à la voix, alors la diction,
00:15:43 la articulation, il y a des gens qui adorent leur voix, d'autres qui ne l'aiment pas.
00:15:45 - Et les voix sont chargées d'émotions. - Et les voix, c'est essentiel.
00:15:47 Essentiel, la voix dans la communication.
00:15:49 - Essentiel, je ne sais pas, mais en tout cas, c'est chargé d'émotions.
00:15:51 - Et le troisième, c'est le verbal.
00:15:53 - Ce qu'on dit, les mots. - C'est les mots.
00:15:55 Et Albert Mérabian, le grand chercheur d'Harvard, il y a 40 ans,
00:15:57 avait dit que sur 100% d'un message passé,
00:15:59 on le dit à tous ceux qui nous écoutent,
00:16:01 55% c'est le visuel,
00:16:03 38% c'est le vocal
00:16:05 et 7% seulement,
00:16:07 ce sont le verbal.
00:16:09 55% c'est nos postures, nos gestes
00:16:11 et notre look.
00:16:13 Et donc c'est très important, la programmation neuro-gestuelle.
00:16:15 Chaque geste veut dire quelque chose.
00:16:17 Et Joseph Messinger disait que ça avance dans les gens
00:16:19 comme des aveugles, personne ne sait ce que ça veut dire,
00:16:21 alors que tout fait sens.
00:16:23 Votre posture veut dire quelque chose, vos gestes veulent dire quelque chose.
00:16:25 - Mais de toute façon, on pourrait dire qu'ils nous trahissent,
00:16:27 de toute façon, nos gestes. - Exactement.
00:16:29 - Parce qu'on ne les contrôle pas. - Exactement.
00:16:31 - Et c'est vrai, ce que vous dites, Claire,
00:16:33 la manière dont vous marchez, vous ne la contrôlez pas,
00:16:35 elle est relative
00:16:37 à ce que vous êtes, ce que vous avez été
00:16:39 et elle changera
00:16:41 en fonction de ce que vous serez.
00:16:43 Mais à l'instant T,
00:16:45 elle est ce que vous êtes et ce que vous avez été.
00:16:47 - On devrait même, allez je vais plus loin Brigitte,
00:16:49 on devrait donner des notes et évaluer,
00:16:51 parce qu'en France on évalue tout à l'école,
00:16:53 et bien mettons des notes à ceux qui sont dans l'écologie relationnelle,
00:16:55 mettons-leur des 17, des 18, des 19,
00:16:57 et des 0 et des 2 à ceux qui m'envoient
00:16:59 des messages toxiques aux autres, non, on fait l'inverse.
00:17:01 On est encore en 2023 où le harcelé,
00:17:03 c'est celui qui est obligé de quitter l'école
00:17:05 et le harceleur reste dans l'école.
00:17:07 Voilà où on en est en 2023 à l'éducation nationale.
00:17:09 Et nous on ne doit pas faire une journée sur l'écologie relationnelle ?
00:17:11 Quand même,
00:17:13 franchement, est-ce que ce n'est pas le harceleur
00:17:15 qui devrait partir ?
00:17:17 Je suis un peu véhément aujourd'hui.
00:17:19 - C'est votre coup de gueule.
00:17:21 - C'est le coup de gueule à la Gabin.
00:17:23 C'est quand même grave !
00:17:25 La vérité, tout le monde est d'accord à qui est sur le plateau,
00:17:27 de Brigitte, donc voilà.
00:17:29 - Et je pense que Claire est d'accord avec vous.
00:17:31 - Claire, vous êtes d'accord ?
00:17:33 - Je suis d'accord.
00:17:35 - Je suis d'accord avec vous.
00:17:37 - Je suis d'accord avec vous.
00:17:39 - Je suis d'accord avec vous.
00:17:41 - Je suis d'accord avec vous.
00:17:43 - Je suis d'accord avec vous.
00:17:45 - Je suis d'accord avec vous.
00:17:47 - Je suis d'accord avec vous.
00:17:49 - Je suis d'accord avec vous.
00:17:51 - Je suis d'accord avec vous.
00:17:53 - Je suis d'accord avec vous.
00:17:55 - Je suis d'accord avec vous.
00:17:57 - Je suis d'accord avec vous.
00:17:59 - Je suis d'accord avec vous.
00:18:01 - Ça commence tout de même par le corps.
00:18:03 - C'est vraiment notre enveloppe charnelle.
00:18:05 - C'est d'ailleurs ce qu'a écrit
00:18:07 récemment Lucie Vincent,
00:18:09 qui travaille beaucoup sur les neurosciences.
00:18:11 Et alors moi qui suis quelqu'un
00:18:13 qui est vraiment commencé tout par le corps,
00:18:15 je peux vous assurer que j'en sais quelque chose.
00:18:17 - Vous étiez danseuse, comme Brigitte Bardot.
00:18:19 - On pourrait dire ça.
00:18:21 - C'est une forme de danse.
00:18:23 - Quoique j'étais douée en langue aussi.
00:18:25 - C'était pluri-artistique.
00:18:27 - C'était totalement artistique.
00:18:29 - Absolument. Merci Claire.
00:18:31 - Merci Claire.
00:18:33 - Merci beaucoup.
00:18:35 - Au revoir.
00:18:37 - Et puis on fait une petite pause, on retrouve notre sexy news.
00:18:39 - Brigitte Laé,
00:18:41 Sud Radio, c'est l'instant
00:18:43 sexy news.
00:18:45 - Et bien Christophe Médy, ici nous retrouvons
00:18:47 notre journaliste Flore Chéry qui a mené
00:18:49 son enquête sur
00:18:51 l'intelligence artificielle
00:18:53 qui va évidemment modifier
00:18:55 nos relations. Alors ce sera peut-être
00:18:57 plus de la haute qualité
00:18:59 relationnelle, c'est pas sûr.
00:19:01 - On sait pas, on sait pas encore comment ça va se basculer.
00:19:03 C'est un peu le sujet du moment,
00:19:05 l'intelligence artificielle. Difficile de passer à côté.
00:19:07 Une intelligence qui fascine autant
00:19:09 qu'elle nous fait peur et qui a
00:19:11 déjà un impact très fort dans nos façons
00:19:13 de se rencontrer. Je vais vous citer
00:19:15 trois exemples d'usages auxquels vous n'avez peut-être
00:19:17 pas pensé dans les applications de rencontre.
00:19:19 L'application PhotoIA
00:19:21 par exemple propose de vous rendre
00:19:23 irrésistible via ce qu'ils appellent
00:19:25 le Tinder pack. Vous envoyez une douzaine
00:19:27 de photos de vous et le robot vous les rend
00:19:29 en mieux et surtout optimisé pour pécho.
00:19:31 On peut imaginer une photo
00:19:33 prise sous un angle bien sûr plus flatteur,
00:19:35 améliorer l'éclairage, mais aussi ajouter un
00:19:37 contexte séduisant autour de vous comme
00:19:39 si vous étiez par exemple à la bibliothèque
00:19:41 ou entouré d'amis avec des lunettes de soleil.
00:19:43 Des situations très clichés mais
00:19:45 qui sont censées être très attirantes et efficaces
00:19:47 surtout sur les applis. Ils proposent
00:19:49 aussi les LinkedIn packs et les
00:19:51 Instagram packs si besoin.
00:19:53 Cupid Bot, également un bot
00:19:55 conversationnel créé par des anciens développeurs
00:19:57 de chez Tinder, serait capable de gérer
00:19:59 plusieurs conversations à notre place.
00:20:01 Pour cela, il analyse les précédentes
00:20:03 discussions de l'utilisateur, il demande
00:20:05 aussi une sorte de cartographie des goûts,
00:20:07 comme les endroits où il aime sortir
00:20:09 et hop, il discute virtuellement
00:20:11 avec plein de matchs en même temps.
00:20:13 Il n'y a plus qu'à se rendre au rendez-vous
00:20:15 que le robot aura sélectionné pour
00:20:17 l'utilisateur. Il peut même recommander
00:20:19 le meilleur resto ou
00:20:21 le meilleur endroit en fonction du match
00:20:23 d'en face. Une autre forme
00:20:25 d'usage est celui de contrôler la qualité
00:20:27 de la conversation. Aujourd'hui
00:20:29 les applications de rencontre se sont vite
00:20:31 mises à jour contre les dick pics,
00:20:33 les photos non sollicitées, les demandes
00:20:35 d'argent, les demandes d'informations personnelles,
00:20:37 les insultes, etc. Mais plus récemment, l'intelligence
00:20:39 artificielle peut aussi se mettre au service
00:20:41 des comportements qui manquent un peu
00:20:43 de savoir vivre, comme le ghosting.
00:20:45 Vous savez, cette façon de couper net une conversation.
00:20:47 C'est déjà le cas de
00:20:49 une application lancée l'année dernière.
00:20:51 Mais on peut imaginer que d'autres comportements
00:20:53 pas hyper cools, comme l'hyper
00:20:55 sexualisation rapide d'une conversation,
00:20:57 sans que cela soit bien accueilli
00:20:59 en face, pourra être rendu possible
00:21:01 dans les prochains mois. Alors, ça
00:21:03 peut faire un peu froid dans le dos, confier
00:21:05 quelque chose d'aussi important que nos rencontres
00:21:07 amoureuses à une intelligence artificielle
00:21:09 et donc à des programmateurs qui décident
00:21:11 non seulement à notre place ce qui nous
00:21:13 convient le mieux, mais aussi qu'elles sont les meilleures photos
00:21:15 et les meilleures conversations selon leurs propres
00:21:17 critères. Ça peut lisser
00:21:19 débutatif. Maintenant, si la vie n'arrive
00:21:21 pas assez bien à réunir les gens, si nos
00:21:23 intelligences humaines, réelles mais
00:21:25 faillibles, manquent d'efficacité pour les choses
00:21:27 de l'amour, on sait combien elles sont compliquées.
00:21:29 Alors, si les nouvelles technologies peuvent
00:21:31 nous donner un coup de pouce, vendre le rêve à notre
00:21:33 place, écrire les mots qui ne nous viennent pas,
00:21:35 éduquer nos comportements qui sont parfois un peu
00:21:37 lâches, et bien pourquoi pas après tout ?
00:21:39 - Alors, moi, vous savez à quoi
00:21:41 ça me fait penser finalement ? Je me dis, est-ce que
00:21:43 cette intelligence artificielle
00:21:45 c'est pas notre intuition quand
00:21:47 on en a beaucoup ? Moi, j'ai un peu l'impression
00:21:49 qu'en fait, elle utilise
00:21:51 énormément de paramètres et elle en fait quelque chose
00:21:53 et au fond, c'est ça l'intuition.
00:21:55 - Oui, puis après, il peut aussi... - J'essaye d'être positive.
00:21:57 - Vous avez raison ? Non, c'est une bonne remarque.
00:21:59 Je trouve que vous avez assez raison.
00:22:01 - Moi, ce que vous avez dit, Floor, me fait penser au film
00:22:03 qui avait cartonné il y a 6-7 ans
00:22:05 avec Joachim Fenix, ça fait peur.
00:22:07 Joachim Fenix avait eu d'ailleurs le Scar pour ce rôle.
00:22:09 Il tombe amoureux d'un microprocesseur.
00:22:11 Alors, c'est de la fiction, mais des années 30, vous l'avez vu.
00:22:13 Le problème aujourd'hui, c'est que
00:22:15 connaissant l'évolution des sites internet
00:22:17 de rencontre par rapport à l'IA, je trouve
00:22:19 que ça va pas de mieux en mieux, ça va de pire
00:22:21 en pire. Vous parlez de ghosting,
00:22:23 il y a plein de choses comme ça. - Oui, il y a plein d'autres incidentités.
00:22:25 - Aujourd'hui, ça tchate, au bout de 10 secondes, il n'y a plus personne au bout de la ligne.
00:22:27 Tout le monde vire tout le monde,
00:22:29 tout le monde s'abandonne. Il y avait plus de comportements
00:22:31 épistolaires il y a 20 ans.
00:22:33 Ça va de pire en pire. Aussi parce que le genre
00:22:35 féminin est moins "leurré" qu'il l'était
00:22:37 il y a 20 ans. Les femmes, pfff, fonctionnent
00:22:39 comme les hommes. - Ils sont complètement désabusées.
00:22:41 Elles sont à leur 15e tour de piste ou 30e,
00:22:43 elles ont cru depuis 30 fois que c'était l'homme de leur vie parce qu'il avait écrit...
00:22:45 Ce que j'ai bien aimé dans ce que vous dites, ça m'a
00:22:47 fait penser à Christian dans "Cyrano de Bergerac".
00:22:49 Vous savez que Christian est nul, il n'a aucune conversation.
00:22:51 Par contre, il est très beau. Et donc,
00:22:53 évidemment que Roxane est amoureuse de l'image de Christian,
00:22:55 mais qui parle sous
00:22:57 le balcon, c'est Cyrano.
00:22:59 Donc c'est des Cyrano du net, en fait.
00:23:01 - Mais c'est marrant parce que c'est ce que je
00:23:03 suis en train d'écrire en ce moment, bref,
00:23:05 peu importe. Et j'ai écrit hier un truc
00:23:07 et je réagis par rapport à ce que vous venez
00:23:09 de dire sur les femmes qui sont désabusées.
00:23:11 Je crois qu'il y a un grand problème, et je suis sûre que
00:23:13 Flore sera peut-être pas tout à fait d'accord avec moi,
00:23:15 mais ça serait intéressant d'en parler.
00:23:17 Avec cette idée de consentement,
00:23:19 beaucoup de femmes veulent être sûres de ne pas
00:23:21 se tromper sur une relation
00:23:23 sexuelle.
00:23:25 Sauf que, le problème
00:23:27 que ça finit par poser, c'est qu'à force d'avoir
00:23:29 peur de se tromper, on ne fait plus rien.
00:23:31 - Ah non, mais moi j'ai toujours été très critique sur le mot
00:23:33 "consentement", qui est déjà un mot qui vient des Etats-Unis
00:23:35 et qui n'est pas tout à fait juste en français.
00:23:37 Pour moi c'est un mot qui est contractuel, qui convient
00:23:39 parfaitement bien au travail du sexe, par exemple,
00:23:41 qui est pour moi du sexe. - Ou au mariage.
00:23:43 - Ou au mariage, ou au consent, parce que
00:23:45 les choses sont claires et établies. Or,
00:23:47 pour moi, petitin, quand on commence sa vie sexuelle,
00:23:49 il y a beaucoup, beaucoup de méconnaissances, donc on ne peut
00:23:51 pas consentir parce que, bah, quand vous
00:23:53 découvrez le corps de l'autre, vous ne savez pas ce que vous
00:23:55 découvrez, et c'est normal. - Et il vaut mieux découvrir
00:23:57 le corps de l'autre, et pas attendre le prince charmant
00:23:59 pendant des siècles. - Voilà, moi je
00:24:01 préfère toujours parler de sexe
00:24:03 désiré, comme la grossesse, d'ailleurs,
00:24:05 on ne consent pas à une grossesse, même si on
00:24:07 peut, on la désire, on désire un
00:24:09 enfant, et on devrait désirer,
00:24:11 en tout cas pour la sexualité épanouissante,
00:24:13 on devrait avoir du sexe désiré,
00:24:15 pas du sexe consenti.
00:24:17 - Et je pense que c'est un petit peu ce qui est en train
00:24:19 de se passer, les femmes
00:24:21 ont peur, justement, de
00:24:23 ne pas être suffisamment
00:24:25 consentantes, donc elles finissent par plus
00:24:27 rien faire, on voit là,
00:24:29 le nombre de rapports sexuels étant en
00:24:31 chute. - Le pire étant chez les hommes, c'est les hommes
00:24:33 qui se désintéressent plus du sexe que
00:24:35 les femmes, c'est vraiment chez les jeunes hommes,
00:24:37 le mouvement
00:24:39 des asexuels, c'est ça. - En tout cas le sous-titre
00:24:41 de mon livre... - Mais est-ce qu'ils s'en désintéressent ou est-ce qu'ils en ont peur ?
00:24:43 - Ou est-ce qu'ils trouvent des
00:24:45 fractions ailleurs.
00:24:47 - Des dérivatifs. - Il y a plein de...
00:24:49 - Mais une chose est sûre, c'est que
00:24:51 aujourd'hui, c'est pour ça que le sous-titre de mon livre c'était "Comment
00:24:53 maintenir une haute qualité relationnelle à l'ère du numérique",
00:24:55 on ne fera plus "Machine arrière", donc votre
00:24:57 chronique est dans l'ère du temps, il est
00:24:59 clair que c'est fini, il ne faut pas croire
00:25:01 qu'on arrêtera la machine, elle est partie, elle est en
00:25:03 branle la machine. Et je vous le disais un jour, Brigitte,
00:25:05 moi je pense que l'étape suivante,
00:25:07 alors je vais peut-être en faire sur "Soyez tes plus un",
00:25:09 mais quand il y avait eu le fameux manif contre le
00:25:11 mariage pour tous, mais dans, allez, 10 ans
00:25:13 si je suis vraiment assez pessimiste, mais dans 8 ans,
00:25:15 ce sera "Nom au mariage homme-homme, femme-robot,
00:25:17 femme-femme, homme-robot". Et ça,
00:25:19 on était tous en train de s'éclater de rire là, mais là
00:25:21 c'est à une portée de doigt, c'est-à-dire
00:25:23 qu'un peu comme dans "IA" de Spielberg,
00:25:25 un homme se mariera avec une femme cyborg,
00:25:27 et elle sera tellement comme une femme, il faudra savoir
00:25:29 si c'est une femme ou un cyborg. Et là, on est en train de rire,
00:25:31 mais je vous assure que c'est 2030,
00:25:33 c'est 2030, et les gens, les bons Versaillais,
00:25:35 ils feront "Nan, un nom au mariage
00:25:37 homme-normal, enfin bon, ils n'ont pas les mêmes droits
00:25:39 qu'une femme et un homme de chair et de sang,
00:25:41 ah pourquoi ? C'est de l'amour, c'est de l'amour !"
00:25:43 - Tant qu'ils ne peuvent pas faire de gosses, on le viendra.
00:25:45 - Oui, bientôt ils pourront faire des gosses !
00:25:47 - Non, on est pas là.
00:25:49 - Mais je vous assure, Flor,
00:25:51 c'est à poignée de main, mariage,
00:25:53 femme, robot, d'ailleurs ça se fait déjà au Japon.
00:25:55 - Oui, mais ils ont un autre rapport
00:25:57 avec les objets inanimés, c'est pareil qu'en France.
00:25:59 - Mais ce sera tellement ressemblant,
00:26:01 tellement ! Tu la choisiras sur le catalogue.
00:26:03 - Oui, mais il n'y aura plus de petites disputes, c'est tellement sympa.
00:26:05 - Tu pourras mettre ça comme logiciel, Brigitte !
00:26:07 Vous pourrez mettre ça, je veux qu'elle soit
00:26:09 engueulante. - À 18h, elle est un peu chiante.
00:26:11 - Elle est chiante entre 18h et 18h30, on veut des conflits,
00:26:13 5 conflits par jour !
00:26:15 - En tout cas, on y va,
00:26:19 moi je suis d'une nature très optimiste,
00:26:21 on verra bien,
00:26:23 et puis on en fera ce qu'on voudra.
00:26:25 - Ça reste un outil,
00:26:27 c'est à nous de prendre en charge.
00:26:29 - C'est neutre à la base, l'homme en fera du bon ou du mauvais.
00:26:31 - Exactement, ça reste un outil.
00:26:33 - Merci Florian, je vous rappelle que vous êtes journaliste à union.fr
00:26:37 et qu'on peut vous retrouver aussi
00:26:39 sur le site mysweetfantasy.com
00:26:41 où pour l'instant,
00:26:43 ce ne sont pas encore des robots
00:26:45 qui nous permettent de réaliser
00:26:47 vos fantasmes.
00:26:49 Bonjour Charles !
00:26:51 - Bonjour Brigitte et bonjour Christophe,
00:26:53 merci de m'accueillir. - Je vous en prie.
00:26:55 - Première question, est-ce que vous avez
00:26:57 déjà été sur des sites de rencontres ?
00:26:59 - J'y ai été,
00:27:01 mais j'ai mon côté un peu
00:27:03 qui bagotte, c'est-à-dire que
00:27:05 j'y vais, puis je m'efface, puis je retourne.
00:27:07 J'ai pas un côté franc
00:27:09 pour y aller.
00:27:11 - D'accord, et vous avez déjà rencontré quelqu'un ?
00:27:13 - Non. - Même une nuit ?
00:27:15 - Non. - Ah du tout ?
00:27:17 - Justement j'ai ce côté qui me freine.
00:27:19 - Ah bah oui,
00:27:21 donc si vous y allez mais sans
00:27:23 vouloir aller jusqu'à la rencontre...
00:27:25 - C'est ça. - Et qu'est-ce qui vous fait peur ?
00:27:27 - Je sais pas,
00:27:29 c'est tout nouveau
00:27:31 pour moi, c'est quelque chose que je ne pratiquais pas.
00:27:33 Donc voilà,
00:27:35 vous savez,
00:27:37 je suis séparé depuis très peu,
00:27:39 donc finalement... - Ah oui, c'est pour ça,
00:27:41 mais c'est bien d'y aller,
00:27:43 ça vous permet de, quelque part,
00:27:45 d'essayer quand même, déjà,
00:27:47 d'être en contact avec d'autres femmes.
00:27:49 Même si ça va pas plus loin
00:27:51 pour l'instant.
00:27:53 Vous êtes peut-être pas encore prêt,
00:27:55 vous avez peut-être pas encore coupé...
00:27:57 - Peut-être pas encore prêt, ou alors,
00:27:59 c'est peut-être aussi le côté casting qui me dérange,
00:28:01 je sais pas.
00:28:03 - Ah oui, le côté catalogue...
00:28:05 - Oui, agence immobilière.
00:28:07 - Exactement, ça fait un peu ça. - Beaux trois pièces avec vue sur la mer,
00:28:09 charmante, mais... - Oui, exactement,
00:28:11 se mettre en valeur, tiens, telle position, machin,
00:28:13 pour cent, photo, etc.
00:28:15 C'est vraiment le côté un peu...
00:28:17 Oui, il faut se mettre en valeur,
00:28:19 et...
00:28:21 - De toute façon, quand vous faites une rencontre dans la vie réelle,
00:28:23 il faut vous mettre en valeur.
00:28:25 - Oui.
00:28:27 Après...
00:28:29 Oui, vous avez raison.
00:28:31 Après, me mettre en valeur,
00:28:33 moi, je suis jamais vraiment trop su le faire.
00:28:35 Ça s'essaie vraiment naturellement, donc...
00:28:37 - Ça dépend, si vous avez,
00:28:39 dans votre vie, tous les jours,
00:28:41 vous rencontrez, vous faites des rencontres,
00:28:43 laissez faire le destin.
00:28:45 Parce qu'au fond,
00:28:47 moi, je pense que le site de rencontre,
00:28:49 c'est surtout pour les personnes qui n'ont pas du tout
00:28:51 la possibilité de rencontrer d'autres personnes,
00:28:53 et puis,
00:28:55 ou qui sont très à l'aise
00:28:57 avec ce mode de fonctionnement.
00:28:59 Mais si vous rencontrez,
00:29:01 enfin, si vous êtes amené à rencontrer plein de gens,
00:29:03 laissez faire la vie.
00:29:05 - Le problème, c'est ça,
00:29:07 c'est rencontrer plein de gens.
00:29:09 C'est-à-dire que moi, je suis en télétravail,
00:29:11 pour rencontrer du monde...
00:29:13 - Ah, en télétravail, ça va être difficile.
00:29:15 - C'est difficile.
00:29:17 - Surtout que les plombiers, c'est quand même encore toujours des hommes.
00:29:19 - C'est vrai, aujourd'hui,
00:29:21 tout le monde y va, sur les sites Internet.
00:29:23 Vous avez aussi des journalistes télé, vous avez des médecins,
00:29:25 vous avez tous les métiers qui sont...
00:29:27 - Oui, bien sûr.
00:29:29 - Il y a entre 80 et 85% des Français qui sont allés au moins déjà une fois.
00:29:31 - Je regardais Charles, il y a été.
00:29:33 - Oui, oui, mais tout le monde.
00:29:35 Après, Charles, il n'y croit pas.
00:29:37 C'est un Charles, pour l'instant, on sent que vous n'y croyez pas.
00:29:39 - Mais moi, je pense qu'il faut faire comme vous faisiez dans la vraie vie,
00:29:41 c'est-à-dire, vous y allez,
00:29:43 vous mettez votre profil, et puis vous attendez
00:29:45 qu'il y ait une femme qui vienne vers vous.
00:29:47 - Je peux attendre longtemps, moi, j'ai été...
00:29:49 - Non, pas forcément.
00:29:51 - L'homme est proactif, un peu, là-dedans.
00:29:53 Vous disiez un jour que l'homme est un chasseur,
00:29:55 il y a un site où c'est quand même
00:29:57 les femmes qui y vont.
00:29:59 - Ils sont glidonnes.
00:30:01 - Non, non, c'est pas glidonnes.
00:30:03 - Bumble, c'est une catastrophe.
00:30:05 - C'est faire le premier pas.
00:30:07 - C'est vraiment triste.
00:30:09 - Je vois que vous êtes un habitué.
00:30:11 - Je ne veux pas faire le malin, je connais très bien
00:30:13 les sites Internet de rencontres, depuis très longtemps.
00:30:15 Je me suis même marié via un site Internet de rencontres.
00:30:17 Et donc, ça peut marcher.
00:30:19 Et je vous assure que ça marche.
00:30:21 Maintenant, les pourcentages de mariages,
00:30:23 c'est des rencontres Internet, Brigitte, c'était étudié.
00:30:25 - Ça reste encore minoritaire.
00:30:27 - Oui, mais il y en a quand même un certain nombre.
00:30:29 - Je crois que c'est entre 15-20%.
00:30:31 - Oui, mais prof que ça marche.
00:30:33 - Oui, mais prof que ça marche.
00:30:35 Les gens peuvent faire partie des 15%.
00:30:37 - Oui, c'était pas là il y a 10 ans.
00:30:39 - C'est en croissance.
00:30:41 - Mais prof que ça marche quand même, Brigitte.
00:30:43 On peut faire partie des 15%.
00:30:45 - Je suis d'accord, mais c'est pas non plus
00:30:47 50%.
00:30:49 - Ça reste le lieu de travail et les études
00:30:51 qui sont en numéro 1.
00:30:53 - Ça reste le lieu de travail et les vacances aussi.
00:30:55 Encore un peu, mais moins.
00:30:57 Bref, toujours est-il que là,
00:30:59 vous échappez à vos deux autres questions, Charles.
00:31:01 Non, non, non, pas du tout.
00:31:03 Vous n'y échappez pas.
00:31:05 Est-ce que vous aimez
00:31:07 regarder des films pornographiques ?
00:31:09 - Ça m'est arrivé d'en regarder, évidemment.
00:31:11 Moi, quand
00:31:13 j'étais plus jeune,
00:31:15 j'étais avec
00:31:17 mes collègues en estreinte,
00:31:19 je suis pompier volontaire.
00:31:21 - Ça mettait le feu.
00:31:23 - Exactement.
00:31:25 - Ça m'a été le feu.
00:31:27 - Ça c'est rigolo,
00:31:29 le nombre de métiers
00:31:31 où il y a beaucoup d'hommes qui regardent des films
00:31:33 porno même au Sénat.
00:31:35 - Ah bah oui, les politiciens
00:31:37 ne se gênent pas.
00:31:39 - D'accord, très bien, ça c'est une vraie
00:31:41 réponse sincère.
00:31:43 Charles, merci.
00:31:45 Et dernière question, qu'est-ce que vous regardez
00:31:47 en premier chez une femme, les fesses ou les seins ?
00:31:49 - La courbure.
00:31:51 - Des reins ?
00:31:53 - Des reins, oui.
00:31:55 - Donc c'est les fesses.
00:31:57 - Oui, les fesses, mais bon,
00:31:59 quand c'est une belle courbure, c'est joli aussi.
00:32:01 - Bah oui, mais s'il y a une belle courbure, c'est qu'il y a des fesses.
00:32:03 Il faut que ça rebondisse après la courbure.
00:32:05 - Voilà, mais après,
00:32:07 est-ce qu'il y a des talons aiguilles qui les mettent en valeur
00:32:09 encore plus, ou est-ce que c'est naturel ?
00:32:11 - Ah, ça.
00:32:13 On s'est trichés, nous.
00:32:15 - C'est hot !
00:32:17 - Bon, vous pouvez poser une question à Christophe Médici,
00:32:19 il vous écoute.
00:32:21 - J'ai une très belle courbure, Charles.
00:32:23 - Vous n'êtes pas mon style, je suis désolé.
00:32:25 Moi, j'ai une question,
00:32:31 par rapport à l'écologie, justement.
00:32:33 Quand vous dites écologie relationnelle,
00:32:35 qu'est-ce que vous entendez
00:32:37 par écologie ? Parce que moi,
00:32:39 l'écologie dans ma tête, c'est faire le trait sélectif,
00:32:41 c'est mettre des filtres
00:32:43 avec des poubelles jaunes,
00:32:45 et des poubelles... - L'écologie,
00:32:47 c'est la même chose que l'écologie que vous connaissez,
00:32:49 vous, Charles, au niveau de l'environnement naturel,
00:32:51 mais au niveau de vos relations.
00:32:53 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:32:55 Dans ma méthode haute qualité relationnelle, j'ai un des premiers
00:32:57 concepts de ma méthode, qui s'appelle les cercles de qualité relationnelle.
00:32:59 On a différentes relations.
00:33:01 Vous voyez ce que je veux dire ? Les relations privées,
00:33:03 les amis, les amours, la famille,
00:33:05 les relations de copains, c'est un peu plus loin,
00:33:07 les relations au travail, les relations... Bref.
00:33:09 Et bien, dans ces relations-là,
00:33:11 d'abord, il faut évaluer la meilleure distance
00:33:13 relationnelle, et ça, c'est l'écologie
00:33:15 relationnelle. Il y a des relations
00:33:17 toxiques dans certaines de ces relations-là.
00:33:19 Or, c'est ça l'écologie relationnelle,
00:33:21 c'est faire attention à la façon
00:33:23 dont on vit nos relations.
00:33:25 Brigitte connaît ça aussi bien que moi. C'est-à-dire qu'une relation,
00:33:27 Charles, nous en sommes toujours co-auteurs,
00:33:29 co-scénaristes, co-responsables.
00:33:31 Donc, il y a une partie de vous qui a la main
00:33:33 verte ou pas, et l'autre aussi.
00:33:35 Mais il y a l'autre dans la relation. Et l'écologie
00:33:37 relationnelle, c'est... Alors, il y a un terme que j'emploie,
00:33:39 c'est pas une cure, mais c'est un cure, c'est faire
00:33:41 chaque année un "check-up"
00:33:43 relationnel. Est-ce que cette relation
00:33:45 est toxique pour moi, ou est-ce que cette relation
00:33:47 est bénéfique pour moi ? Vous voyez, c'est ça
00:33:49 l'écologie relationnelle, c'est nettoyer son
00:33:51 jardin relationnel. Je suis clair ?
00:33:53 - Oui, si, si, je suis très clair.
00:33:55 - Ouais. Alors, vous
00:33:57 pouvez mettre ça dans la poubelle jaune ou la poubelle verte.
00:33:59 Les relations que vous mettez à la poubelle, vous les mettez
00:34:01 à la poubelle ! Vous les mettez à la poubelle,
00:34:03 voilà !
00:34:05 - Non, mais c'est vrai que ça m'avance
00:34:07 quand je pense à ça. Bon, après,
00:34:09 ça peut être aussi dans l'écologie,
00:34:11 dans comment on fait en famille
00:34:13 aussi, je pense qu'on peut appliquer
00:34:15 à tout ce qui est verbal aussi.
00:34:17 On met des filtres aussi là-dedans,
00:34:19 c'est-à-dire pas tout dire non plus.
00:34:21 - Oui, c'est ça la meilleure distance relationnelle.
00:34:23 Vous commencez déjà à faire de l'écologie
00:34:25 relationnelle, vous voyez ? Elle me dit, dans ma
00:34:27 famille, avec qui je me sens bien, avec qui je me sens
00:34:29 moyen, avec qui je me sens pas bien.
00:34:31 Elle parlait dès le début de l'émission, Brigitte, de confort,
00:34:33 d'être bien ou pas bien, vous voyez ? - Avec soi-même,
00:34:35 déjà, c'est pour savoir si on est bien.
00:34:37 Charles, en fait, la définition de l'écologie, c'est
00:34:39 "étude des êtres vivants avec leur milieu".
00:34:41 La définition de l'écologie relationnelle,
00:34:43 ce serait "étude des êtres vivants
00:34:45 avec leur entourage". - Exactement !
00:34:47 - Voilà. - 20/20.
00:34:49 - Merci, Charles.
00:34:51 - Merci, Charles. - Merci à vous, merci à vous.
00:34:53 - On retrouve Sophie dans un instant sur Sud Radio
00:34:55 et vous pouvez nous rejoindre au 0826
00:34:57 300 300. - Grand site de
00:34:59 webcam live réservé aux adultes.
00:35:01 - 14h-16h,
00:35:03 Brigitte Haït, Sud Radio.
00:35:05 - Avec Christophe Médici,
00:35:07 fondateur de la Haute
00:35:09 Qualité Relationnelle.
00:35:11 Nous évoquons en amont avec vous
00:35:13 sur Sud Radio
00:35:15 cette journée particulière
00:35:17 qu'anime Christophe Médici
00:35:19 le 1er juillet à Paris.
00:35:21 Si vous avez envie de vous inscrire, vous pouvez aller
00:35:23 sur le site christophemedici.com.
00:35:25 Bonjour, Sophie.
00:35:27 - Bonjour, Brigitte.
00:35:29 Bonjour, Christophe. - Bonjour, Sophie.
00:35:31 - Je suis ravie de vous accueillir. - Je vous en prie.
00:35:33 Alors, justement, vous avez eu des problèmes
00:35:35 relationnels. C'était au niveau
00:35:37 de votre métier, c'est ça ?
00:35:39 - Ah oui.
00:35:41 J'étais une médico-psychologique dans un
00:35:43 foyer de vie pour personnes en situation de handicap.
00:35:45 Et
00:35:47 j'ai vécu un véritable
00:35:49 cauchemar, du harcèlement moral,
00:35:51 des violences physiques, verbales.
00:35:53 - Mais par des collègues ?
00:35:55 - Oui, oui.
00:35:57 - En fait, c'est un
00:35:59 milieu professionnel
00:36:01 qui, déjà, par lui-même,
00:36:03 doit être dur, j'imagine.
00:36:05 - Oui, c'est très difficile. Surtout que nous, on était
00:36:07 dans un foyer les plus difficiles de la
00:36:09 Corrèze.
00:36:11 - Et qu'il y ait des personnes
00:36:13 qui n'aillent pas bien.
00:36:15 Parce que
00:36:17 très souvent, quand quelqu'un harcèle,
00:36:19 c'est souvent
00:36:21 parce qu'il n'est pas bien avec lui-même.
00:36:23 Alors, ça peut être un pervers narcissique, certes,
00:36:25 mais c'est pas forcément toujours ça.
00:36:27 C'est quelqu'un qui, de toute façon,
00:36:29 a un mal-être, qu'il projette sur
00:36:31 son entourage. - Oui, ce que vous dites,
00:36:33 vous savez, ma méthode est une méthode qui améliore les relations
00:36:35 qu'on appelle la qualité de vos
00:36:37 travails, voyez ? Et vous, vous étiez en souffrance.
00:36:39 Mais vous nous avez dit, c'était même au sein de votre
00:36:41 équipe, on est d'accord ? C'était les collègues qui vous faisaient subir ça ?
00:36:43 - Oui, parce que, voilà, parce qu'en fait, moi,
00:36:45 je suis rentrée là-bas par mes propres moyens, après avoir
00:36:47 passé mon diplôme.
00:36:49 Et c'était mon premier poste.
00:36:51 J'avais fait mon contrat élève
00:36:53 pro là-bas.
00:36:55 Et donc, le souci, c'est que quand
00:36:57 elles ont su que je passais en contrat pro,
00:36:59 puisqu'au début, j'avais interdiction d'en parler,
00:37:01 et le problème,
00:37:03 c'est qu'en fait, ces personnes-là,
00:37:05 elles font rentrer que leurs connaissances à
00:37:07 elles. En fait, dans ce foyer, c'est
00:37:09 un insecte. C'est que des connaissances...
00:37:11 Dès qu'on arrive de l'extérieur,
00:37:13 on n'est pas accepté, quoi. Moi, j'ai vécu
00:37:15 un enfer, quoi.
00:37:17 - Vous étiez l'intruse. - Et vous en êtes
00:37:19 rendue compte comment, au départ, par le corps ?
00:37:21 - Ah bah, tout de suite.
00:37:23 - Euh... Bah...
00:37:25 Si vous voulez, elles me
00:37:27 sabotaient en... - Non, non, non.
00:37:29 - Oui, pardon. - S'il vous plaît, parlez de vous.
00:37:31 Ça, c'est déjà une première erreur.
00:37:33 C'est que finalement, au lieu de
00:37:35 venir à ce qu'on a ressenti,
00:37:37 à ses émotions, à ce qu'on a pensé,
00:37:39 tout de suite, on parle des autres.
00:37:41 Et là, déjà, on ne peut pas être en relation
00:37:43 avec soi-même si on parle des autres.
00:37:45 - Bah moi, c'était l'émotionnel.
00:37:47 J'avais tout ce porté
00:37:49 dans mon ventre, dans ma tête,
00:37:51 dans mon coeur. - Donc vous aviez
00:37:53 mal au ventre, vous n'aviez pas envie d'y aller, j'imagine.
00:37:55 - Ah bah le matin,
00:37:57 les derniers temps, c'était...
00:37:59 Je vomissais avant de partir. Enfin, je vous en passais des meilleurs,
00:38:01 mais j'y allais en reculons,
00:38:03 c'était juste horreur, quoi.
00:38:05 - Bon, donc là,
00:38:07 vous aviez réellement tous les éléments
00:38:09 pour savoir que vous étiez mal.
00:38:11 - Oui.
00:38:13 Jusqu'à une grosse dépression, juste après,
00:38:15 et avec... - Et donc,
00:38:17 pourquoi vous n'avez pas réagi avant, justement,
00:38:19 cette grosse dépression ? Vous voyez, pourquoi
00:38:21 vous vous êtes laissée sombrer, finalement ?
00:38:23 Encore une fois, je ne suis pas en train de vous critiquer,
00:38:25 Sophie. - Non, mais bien sûr.
00:38:27 - C'est juste... - Non, je voulais tenir,
00:38:29 je voulais aller au bout
00:38:31 de ce contrat, et
00:38:33 voilà, quoi, parce que le côté financier
00:38:35 était important, et... - Ce qui est
00:38:37 important à comprendre, Sophie, c'est que
00:38:39 dans ces moments-là,
00:38:41 il faut trouver de l'aide.
00:38:43 Et on peut toujours trouver de l'aide.
00:38:45 C'est pas forcément facile, mais on peut toujours trouver de l'aide.
00:38:47 Il faut absolument trouver de l'aide,
00:38:49 parce que, sinon,
00:38:51 vous êtes face à quelque chose
00:38:53 qui va forcément vous faire sombrer.
00:38:55 - Et Sophie, je vois tellement de gens qui vivent
00:38:57 ce que vous vivez, et
00:38:59 c'est vrai que la pente naturelle, moi je vais bien l'expliquer,
00:39:01 parfois, c'est quand on est mal, comme ça, on a une propension au repli
00:39:03 sur soi. Et vous dites quelque chose
00:39:05 de très juste, c'est pas les feignants qui font une dépression
00:39:07 lorsqu'ils sont harcelés, c'est pas
00:39:09 les tirouflants, c'est les bosseuses,
00:39:11 c'est les bosseurs, c'est ceux qui veulent encore y croire,
00:39:13 et qui coûte que coûte se disent
00:39:15 "Mais je vais quand même, malgré tout,
00:39:17 bien faire mon travail."
00:39:19 Et alors, ils dénient, vous avez dénié
00:39:21 pendant un temps, vous sentiez que vous étiez pas bien,
00:39:23 vous y alliez quand même. Je suis clair ou pas, Sophie ?
00:39:25 - C'est ça. - Et bien, dénie fait des dégâts.
00:39:27 - Jusqu'à ce que je craque un matin. - Et jusqu'à ce que vous craquiez, et bien voilà.
00:39:29 - Mais Sophie, il y a vraiment un message
00:39:31 que je veux faire passer, parce qu'il est essentiel.
00:39:33 Accepter de
00:39:35 reconnaître qu'on est vulnérable, c'est
00:39:37 une force. - Oui,
00:39:39 je sais. Je sais bien, mais moi,
00:39:41 sur le moment, je me suis acharnée.
00:39:43 Et un matin, en arrivant sur la route,
00:39:45 j'ai fait un blocage complet.
00:39:47 Enfin, j'ai fait un genre de burn-out.
00:39:49 Je suis arrivée à 5 km du boulot,
00:39:51 je me suis dit "Je peux pas y aller." J'ai fait demi-tour.
00:39:53 Voilà, voilà comment ça s'est terminé.
00:39:55 - Mais vous savez, Sophie, je dis souvent, moi, dans des conférences,
00:39:57 que jusqu'à il y a 15 ans,
00:39:59 quand nous, les centres de formation, les formateurs,
00:40:01 les coachs, on nous appelait comme des pompiers.
00:40:03 Vous savez, et moi, à qui je rends un César, ce qui est un César,
00:40:05 avant les suicides chez Orange France Télécom,
00:40:07 et les plus anciens d'entre nous s'en souviendront
00:40:09 fin des années 2000. Bon,
00:40:11 on les foutait royalement,
00:40:13 les DRH et les PDG, tu leur parlais de ça,
00:40:15 tu les disais "Mais écoute, c'est des feignons,
00:40:17 ça n'existe pas, ces choses-là."
00:40:19 - Moi, ils m'ont donné rien à foutre, je vous assure.
00:40:21 - On est bien d'accord, c'est ce que je vous dis.
00:40:23 - Qu'on soit bien clair, parce que j'ai alerté la direction,
00:40:25 etc., et rien n'a été fait.
00:40:27 Il y a un changement d'unité qui avait été
00:40:29 demandé pour moi pour que je sois soulagée que je change d'aile.
00:40:31 Rien n'a été fait.
00:40:33 Rien, rien, rien. Ils ont rien respecté.
00:40:35 Ni de l'inspection du travail,
00:40:37 ni de la machine du travail, post-adapté,
00:40:39 rien. Enfin, du coup,
00:40:41 j'ai été le pétage de câbles, quoi.
00:40:43 - Oui, oui, bien sûr, mais
00:40:45 il fallait demander de l'aide auprès
00:40:47 de quelqu'un, peut-être extérieur,
00:40:49 justement, pour... - Ouais, c'est ce que
00:40:51 j'ai fait auprès du médecin du travail.
00:40:53 Donc, il a demandé des changements de poste,
00:40:55 ce genre de choses, mais ça m'a pas...
00:40:57 - Et, vous voyez, Sophie, tout le sens de la journée
00:40:59 de séminaire que je propose, le 1er juillet,
00:41:01 c'est à dire à tout le monde, et je veux vraiment que ce message
00:41:03 passe chez tout le monde aussi. En fait,
00:41:05 l'écologie relationnelle, ce n'est pas le modèle dominant.
00:41:07 Ce n'est pas le modèle dominant.
00:41:09 Et c'est celui que nous prônons, nous, parce qu'on a
00:41:11 cette volonté-là, mais vous voyez bien que dans bon
00:41:13 nombre de secteurs d'activité, vous parlez de vous, mais dans
00:41:15 plein d'autres, ce n'est pas le modèle dominant.
00:41:17 Vous êtes OK, Sophie,
00:41:19 avec ça ? - Ah oui !
00:41:21 - Ah ben oui, voilà ! Voilà pourquoi
00:41:23 le 1er juillet 2023, voilà.
00:41:25 Voilà pourquoi. - Mais, euh...
00:41:27 - Et puis, c'est pareil, je me suis coupée de plein de choses,
00:41:29 je me suis coupée de plein de gens qui étaient toxiques,
00:41:31 avec qui je me sentais pas bien,
00:41:33 j'ai vraiment fait un gros balayage, là. Ça a été...
00:41:35 La thérapie
00:41:37 EMDR m'a beaucoup aidée à
00:41:39 me poser et à...
00:41:41 enlever tout ce qui était négatif, quoi.
00:41:43 - Oui, et puis l'EMDR vous a certainement
00:41:45 aidée à effacer le traumatisme, parce que
00:41:47 c'est de toute façon toujours un traumatisme,
00:41:49 mais en même temps, comme je le dis souvent
00:41:51 aussi, c'est une expérience, certes,
00:41:53 négative, mais c'est une expérience et on en fait
00:41:55 quelque chose. - Oui.
00:41:57 Oui, tout à fait. - Vous ne serez
00:41:59 pas amenée, je pense, à accepter de
00:42:01 retravailler dans de mauvaises conditions.
00:42:03 - Ah, mais surtout que le soin, c'est terminé pour moi.
00:42:05 Enfin, là, j'ai repris, mercredi dernier,
00:42:07 dans une entreprise,
00:42:09 parce que j'ai mon taxi et que j'étais
00:42:11 ambulancière et taxi, donc j'ai
00:42:13 repris pour faire essentiellement que du taxi
00:42:15 et encore parce que c'était un ami
00:42:17 qui avait vraiment besoin d'aide pour un surcroît de travail.
00:42:19 Donc j'ai accepté de le faire,
00:42:21 mais je peux vous dire que
00:42:23 j'ai des appréhensions, bon, ça se passe très bien,
00:42:25 mais j'ai des appréhensions,
00:42:27 des fois je stresse...
00:42:29 - Alors,
00:42:31 Sylvie, autre conseil que je peux vous donner,
00:42:33 les choses ne se représentent jamais
00:42:35 de la même manière, sauf si
00:42:37 on craint que ça se représente de la même manière.
00:42:39 Et à ce moment-là,
00:42:41 on projette ce qu'on craint.
00:42:43 C'est pareil en amour, c'est pareil dans tous
00:42:45 les domaines. Si vous êtes,
00:42:47 si vous restez sur la peur
00:42:49 que ça se reproduise de la même manière,
00:42:51 ça va peut-être se reproduire de la même manière.
00:42:53 Si vous êtes confiante,
00:42:55 maintenant que vous savez et que vous repérez en amont,
00:42:57 il n'y a aucune raison que ça se représente de la même
00:42:59 manière. - Oui, mais là c'est différent,
00:43:01 bon déjà c'est un ami, c'est
00:43:03 quand même... On se connaît depuis des années, on a travaillé
00:43:05 plus de 10 ans ensemble, donc bon, là
00:43:07 je ne suis pas allée sans... - D'accord,
00:43:09 mais c'est pour ça que je vous dis bien, laissez tomber
00:43:11 le passé et regardez
00:43:13 vers l'avenir sereine.
00:43:15 - Oui, c'est ce que j'essaye de faire.
00:43:17 - Il ne faut pas essayer, il faut y arriver.
00:43:19 - Oui, j'essaie d'y arriver.
00:43:21 - Non mais c'est important, vous savez, les mots
00:43:23 qu'on utilise, parce qu'ils sont,
00:43:25 ils s'ancrent dans notre cerveau
00:43:27 et ils guident
00:43:29 nos actions, donc c'est important.
00:43:31 - Pardon, excusez-moi,
00:43:33 j'ai un peu... Je comprends.
00:43:35 - Merci Sophie. - Merci Sophie.
00:43:37 - Merci à vous, merci pour vos bons conseils,
00:43:39 à bientôt. - On continue
00:43:41 à vous donner tous les outils pour être en
00:43:43 bonne relation avec vous-même au 0826
00:43:45 300 300. Petite devinette, quelle est la
00:43:47 différence entre un sanglier qui
00:43:49 pèse 130 kilos et
00:43:51 une femme de 130 kilos ? - Je sais.
00:43:53 - Vous savez, vous donnez la réponse après les infos,
00:43:55 vous faites le malin.
00:43:57 - Sud Brigitte Laé, Sud Radio.
00:43:59 - Et nous sommes en compagnie
00:44:01 de Christophe Médici et nous vous aidons
00:44:03 à être en bonne relation avec
00:44:05 vous-même en HQR, comme il
00:44:07 dit, si justement, Christophe Médici.
00:44:09 Vous pouvez réagir bien sûr,
00:44:11 venez parler de vous,
00:44:13 il n'y a que ça qui m'intéresse, c'est bien connu,
00:44:15 0826 300 300. Alors, quelle est
00:44:17 la différence, c'est ma devinette du jour,
00:44:19 entre un sanglier qui pèse 130
00:44:21 kilos et une femme qui pèse 130 kilos ?
00:44:23 - Je ne me rappelle plus. - Vous ne vous rappelez plus.
00:44:25 En fait, c'est très très simple,
00:44:27 les hommes vont toujours se vanter d'avoir tiré
00:44:29 un sanglier de 130 kilos,
00:44:31 jamais une femme de 130 kilos.
00:44:33 Vous êtes d'accord ?
00:44:35 - Je suis assez d'accord.
00:44:37 - Oui, ça me paraît. - C'est peut-être pas forcément
00:44:39 le plus beau tableau de chasse. - On est d'accord,
00:44:41 on est d'accord. Bonjour Aïcha.
00:44:43 - Bonjour Brigitte, bonjour Christophe.
00:44:45 - Bonjour Aïcha. "Dépêche-toi",
00:44:47 comme dirait la chanson. - Non, c'est pas
00:44:49 ce qu'il dit.
00:44:51 - On vous l'a fait
00:44:53 mille fois, non ?
00:44:55 - Ah, vous, vous m'en battez.
00:44:57 - C'est ça le problème,
00:44:59 quand on a un joli prénom qui devient
00:45:01 un tube planétaire. - Un tube, c'est fini.
00:45:03 - Oui, mais ça m'a bien
00:45:05 aidée à une époque. À l'époque,
00:45:07 le fait de tirer mon prénom,
00:45:09 les gens étaient tout de suite
00:45:11 agréables. - Tout de suite.
00:45:13 - Oui, oui, c'est ça. - Vous tombez bien, Brigitte et moi,
00:45:15 on adore la chanson.
00:45:17 - Et moi, j'adorais ce prénom avant.
00:45:19 - Et ça veut dire quoi ? Parce que tous les prénoms maghrébins
00:45:21 veulent dire quelque chose. Ça veut dire quoi, Aïcha ?
00:45:23 - Alors Aïcha, c'est la vie.
00:45:25 - C'est beau. - Ce qui est vivant,
00:45:27 c'est la vie. - Ce qui est vivant et la vie, c'est beau.
00:45:29 - Oui. - C'est beau. - Je l'entends.
00:45:31 - Oui, oui.
00:45:33 - C'est notre réalisateur
00:45:35 qui vous rend hommage, Aïcha. - Oui, il est gentil.
00:45:37 On l'embrasserait pour moi.
00:45:39 - On vous l'embrassera, on l'embrassera
00:45:41 de votre part. - Merci.
00:45:43 - Alors, est-ce que vous êtes en bonne relation
00:45:45 avec vous-même, avec votre prénom, déjà ? C'est bien.
00:45:47 - Oui, avec mon prénom,
00:45:49 tout va bien. En fait, moi, mon souci,
00:45:51 c'est que
00:45:53 je vais être super
00:45:55 en bonne relation
00:45:57 avec les autres, même trop,
00:45:59 en fait, parce que parfois,
00:46:01 je vais devancer
00:46:03 les attentes et les demandes des autres.
00:46:05 - Oui. - En fait,
00:46:07 - Mais pour vous faire plaisir,
00:46:09 ça vous fait plaisir d'être en avance et d'aider
00:46:11 les autres ? Parce que ça peut être aussi votre mission.
00:46:13 - Oui, ça me fait plaisir. - Bon, donc c'est bien.
00:46:15 - C'est ça qui est toujours à voir.
00:46:17 Après, chacun, vous savez,
00:46:19 moi, je fais beaucoup d'astrologie,
00:46:21 on a tous des planètes dans certaines maisons
00:46:23 et donc on a des missions qui sont différentes.
00:46:25 - Oui, ça me fait
00:46:27 vraiment plaisir de faire plaisir aux gens.
00:46:29 - Le seul truc, Aïcha, c'est lorsque c'est excessif.
00:46:31 Est-ce que parfois, c'est too much ?
00:46:33 Vous le faites trop souvent et pas toujours
00:46:35 à bon escient ? - Exactement.
00:46:37 - Voilà le problème.
00:46:39 Et là, on n'est plus dans l'écologie relationnelle,
00:46:41 voyez Aïcha. - Oui, c'est ça.
00:46:43 - Pour vous, vous n'êtes plus en écologie relationnelle.
00:46:45 Moi, j'appelle ça dans la méthode
00:46:47 "Les rois et les reines des faux oui".
00:46:49 Vous voyez ce que je veux dire ? C'est lorsque vous dites
00:46:51 oui à quelqu'un alors que c'est non que vous avez désiré
00:46:53 et que vous avez besoin de lui dire.
00:46:55 - En fait, quand je dis oui, c'est un oui sincère
00:46:57 et je le pense vraiment.
00:46:59 Ensuite, une fois que j'ai dit mon oui
00:47:01 et que je regarde mon agenda, je me dis
00:47:03 "Mais pourquoi j'ai été dire oui alors que..."
00:47:05 - C'est ça, un faux oui.
00:47:07 Pourquoi je lui ai encore dit oui ?
00:47:09 - Oui, mais ça veut dire que vous ne savez pas dire non.
00:47:11 - Oui.
00:47:13 - Parce que sinon, vous diriez non.
00:47:15 Parce que votre agenda, vous l'avez en tête.
00:47:17 Au moment où vous dites oui, vous l'avez évidemment en tête,
00:47:19 votre agenda. - Oui.
00:47:21 - Mais votre
00:47:23 difficulté à dire non
00:47:25 fait que vous oubliez votre agenda
00:47:27 et vous dites oui.
00:47:29 - C'est ça, en fait. - Vous voyez le conflit intérieur.
00:47:31 - C'est un oui...
00:47:33 Comment dire ?
00:47:35 - Poli.
00:47:37 - C'est même pas poli, c'est enthousiaste.
00:47:39 - C'est un oui enthousiaste.
00:47:41 Je suis heureuse de faire plaisir.
00:47:43 Et c'est vrai que j'oublie
00:47:45 presque mon agenda et c'est
00:47:47 une fois que j'ai dit oui que j'ai raccroché au téléphone
00:47:49 où je me dis "Mais pourquoi tu as dit oui ?"
00:47:51 - Vous voulez que je vous donne un petit jeu ?
00:47:53 - Parce que vous ne saviez pas dire non.
00:47:55 - Vous voulez que je vous donne un petit jeu à faire ?
00:47:57 - Dites-moi. - Parce qu'en fait, voilà, la base de votre problème
00:47:59 il vient d'un... ce qu'on appelle les programmes,
00:48:01 ça vient d'être à très longtemps, vous êtes ce qu'on appelle une "fait plaisir".
00:48:03 Vous voyez ? Elle est toujours là, Aïcha.
00:48:05 On a peut-être perdu Aïcha, peut-être qu'on va lui dire après.
00:48:07 On continue à parler de nous.
00:48:09 Elle est là ? Bon.
00:48:11 Elle nous entend, Aïcha ? - Oui, je suis là.
00:48:13 - Ah bon, d'accord. Et en fait, peut-être que là,
00:48:15 le petit coaching que j'ai envie de vous donner,
00:48:17 vous allez apprendre... Brigitte a tout à fait raison,
00:48:19 elle met point du doigt comme souvent,
00:48:21 il faut que vous appreniez à dire non.
00:48:23 Et pas avoir de la culpabilité
00:48:25 quand vous dites non.
00:48:27 - Déjà, avant de dire non,
00:48:29 quand vous allez dire oui,
00:48:31 dites "Il faut que je vois si je peux.
00:48:33 J'ai envie de te rendre service,
00:48:35 mais il faut que je vois
00:48:37 que ce soit possible pour moi."
00:48:39 - Oui. - Vous voyez ?
00:48:41 - C'est vrai. Oui, oui.
00:48:43 C'est ce que je suis en train de travailler.
00:48:45 - Oui, parce que quand on dit oui à quelqu'un
00:48:47 alors que c'est non qu'on a besoin de lui dire,
00:48:49 par X raisons, vous savez à qui on dit non
00:48:51 à ce moment-là ? A soi-même.
00:48:53 Et c'est très mauvais pour son estime de soi.
00:48:55 C'est une catastrophe.
00:48:57 Or, le problème, là, c'est qu'il ne va pas falloir
00:48:59 continuer à jouer avec son estime de soi comme ça, Aïcha.
00:49:01 - C'est ça. Oui, oui.
00:49:03 Non, mais j'en prends conscience.
00:49:05 J'essaie de travailler dessus.
00:49:07 - Est-ce que vous savez d'où ça vient ?
00:49:09 Cette tendance à dire oui tout le temps ?
00:49:11 - Je sais que je ne supporte pas
00:49:13 qu'on me dise non.
00:49:15 - D'accord. Et pourquoi ?
00:49:17 - Parce qu'une fois, mon père,
00:49:19 quand j'étais enfant, m'a dit non,
00:49:21 et c'était un non très violent.
00:49:23 Et moi, en fait, dès qu'on me dit non,
00:49:25 je ressens toujours cette violence.
00:49:27 Et c'est très difficile.
00:49:29 - Et donc vous ne voulez pas faire subir
00:49:31 aux autres ce que vous avez subi ?
00:49:33 - Oui, c'est ça.
00:49:35 - Mais est-ce que vous diriez non
00:49:37 comme votre père vous l'a dit ?
00:49:39 - Est-ce qu'il m'a dit quoi ?
00:49:41 - Est-ce que vous diriez non
00:49:43 aux gens comme votre père
00:49:45 vous a dit non ?
00:49:47 - Non. - Bah non, évidemment.
00:49:49 - Non, non, non. Il y a très des formes.
00:49:51 - Oui, bah voilà, vous ne reproduiriez pas.
00:49:53 - Donc voyez bien
00:49:55 qu'il faut absolument
00:49:57 que vous arriviez à guérir cette blessure,
00:49:59 ou en tout cas la cicatriser,
00:50:01 et à partir de ce moment-là, vous pourrez dire non
00:50:03 parce que de toute façon, vous ne direz pas non de la même manière.
00:50:05 - Oui, oui, oui, c'est vrai.
00:50:07 - Mais,
00:50:09 voyez, ça c'est vraiment quelque chose
00:50:11 qui est
00:50:13 très important à comprendre, parce qu'au fond,
00:50:15 là, vous êtes marqué par quelque chose
00:50:17 à tel point
00:50:19 que vous pensez que dire non
00:50:21 à quelqu'un, ce serait lui faire le même
00:50:23 affront.
00:50:25 Alors que c'est totalement faux, sur un plan rationnel.
00:50:27 C'est totalement faux, vous êtes bien d'accord ?
00:50:29 - Oui, tout à fait. Mais c'est très difficile,
00:50:31 vous savez, ça fait
00:50:33 quelques années que j'en ai pris conscience,
00:50:35 peut-être deux, trois ans,
00:50:37 et
00:50:39 c'est encore difficile.
00:50:41 - Mais, c'est
00:50:43 toujours un travail sur soi que de progresser.
00:50:45 Vous êtes en chemin, vous progressez,
00:50:47 vous vous questionnez, vous êtes sur la phase de la conscientisation
00:50:49 et vous changez, donc vous êtes sur la bonne voie,
00:50:51 Aïcha.
00:50:53 Et le temps de rendre habillé, il est déjà trop tard,
00:50:55 il pourrait donc apprendre, faire des stages,
00:50:57 des coachings, des thérapies, des analyses que vous voulez.
00:50:59 Mais vous êtes en chemin.
00:51:01 - Oui, enfin, je crois que ce qui vous empêche
00:51:03 d'avancer, là, pour l'instant, Aïcha,
00:51:05 c'est que vous avez
00:51:07 compris sur le plan intellectuel,
00:51:09 vous avez trouvé,
00:51:11 en imaginant que ce soit la bonne raison,
00:51:13 sur le plan intellectuel, vous l'avez trouvé.
00:51:15 Mais vous n'avez pas, à mon avis,
00:51:17 suffisamment
00:51:19 élaboré ce que, émotionnellement,
00:51:21 ça a cassé en vous.
00:51:23 - Je pense que,
00:51:25 oui, vous avez raison, ça a cassé
00:51:27 quelque chose en moi.
00:51:29 - Et c'est ça qu'il faut
00:51:31 réparer. Parce que,
00:51:33 quand ça s'est passé
00:51:35 avec votre père,
00:51:37 ça a dû vraiment
00:51:39 vous laisser quelque chose en profondeur,
00:51:41 casser quelque chose.
00:51:43 Et c'est ça qu'il faut réparer pour pouvoir,
00:51:45 après, être capable de dire non.
00:51:47 Parce qu'au fond, si vous dites non
00:51:49 à quelqu'un, vous avez l'impression
00:51:51 que l'autre
00:51:53 va à nouveau
00:51:55 vous dévaloriser,
00:51:57 vous abandonner,
00:51:59 enfin, ce que vous avez
00:52:01 senti que votre père faisait en vous disant non.
00:52:03 Est-ce que je suis assez claire ?
00:52:05 - Oui. En fait, pour moi, le dire non,
00:52:07 c'est un manque d'amour total.
00:52:09 - Et bien voilà. Donc, si vous dites non
00:52:11 à quelqu'un, il ne vous aimera plus.
00:52:13 Et vous allez le perdre. Et c'est pour ça que vous ne savez pas dire non.
00:52:15 - Et là, on revient à l'enfant intérieur.
00:52:17 Vous voyez, Aïcha. Et la petite fille,
00:52:19 c'est elle qu'il faut guérir.
00:52:21 - Je vous en prie.
00:52:23 - Mais ça se travaille. Tout ça, c'est du boulot.
00:52:25 Prenons ça comme quelque chose de positif, tout ce qu'on vous dit.
00:52:27 - Oui, bien sûr.
00:52:29 - C'est génial. C'est devenir une meilleure version de soi-même.
00:52:31 - Et c'est pour ça que,
00:52:33 pour l'instant, je ne vous conseille pas de dire non,
00:52:35 parce que c'est trop violent pour vous.
00:52:37 - Je vais réfléchir,
00:52:39 et je te réponds plus tard.
00:52:41 - Voilà.
00:52:43 Et là, comme ça, vous vous protégez
00:52:45 et vous protégez l'autre.
00:52:47 - Oui, c'est vrai.
00:52:49 - Et puis après, vous regardez et vous lui dites
00:52:51 "Ecoute, non, aujourd'hui, ça ne serait vraiment pas
00:52:53 à vous leur envoyer un message par écrit.
00:52:55 Ce sera plus facile qu'en direct."
00:52:57 Parce qu'en direct, ça touche notre émotion.
00:52:59 Quand on parle à quelqu'un,
00:53:01 on parle avec notre émotion,
00:53:03 même si on ne s'en rend pas compte.
00:53:05 Quand on envoie un SMS ou un mail,
00:53:07 et c'est pour ça que de plus en plus, les gens envoient des mails et des SMS,
00:53:09 on n'est pas directement relié à ces émotions.
00:53:11 - C'est vrai.
00:53:13 - C'est plus facile d'envoyer un SMS désagréable
00:53:15 que de dire de manière claire
00:53:17 quelque chose à quelqu'un.
00:53:19 - C'est pour ça qu'on rompt par SMS.
00:53:21 - Par exemple, oui.
00:53:23 - Quand il y a un SMS.
00:53:25 - Quand il y a un SMS.
00:53:27 - Oui, je l'ai fait plusieurs fois.
00:53:29 - C'est pas bien.
00:53:31 - Non, c'est pas bien.
00:53:33 Mais par contre, moi, si on doit rompre avec moi,
00:53:35 je préfère par SMS.
00:53:37 Parce que je n'ai pas envie de me retrouver face à la personne
00:53:39 et de m'effondrer et pleurer comme une madeleine.
00:53:41 - Et alors, vous avez fait un petit défi
00:53:43 de pleurer comme une madeleine ?
00:53:45 - Et alors, puisqu'il vous quitte, qu'est-ce que ça peut faire ?
00:53:47 Si vous laissez exprimer votre souffrance,
00:53:49 elle fera moins de dégâts
00:53:51 à l'intérieur du corps.
00:53:53 - Ah, je n'avais pas pensé à ça.
00:53:55 - Eh oui.
00:53:57 - Tout ce qui ne s'exprime pas, s'imprime.
00:53:59 Aïcha, c'est une très jolie phrase d'origine.
00:54:01 Si vous ne dites pas sortir de,
00:54:03 ça va s'imprimer dans le corps.
00:54:05 - Oui, c'est vrai.
00:54:07 - L'émotion, ça vient de mouvoir.
00:54:09 - Et mouverer.
00:54:11 - Donc, il faut que ça circule.
00:54:13 Une émotion.
00:54:15 - Mais c'est vrai que tout ce qui n'exprime pas,
00:54:17 s'imprime, je vous assure.
00:54:19 - Merci en tout cas.
00:54:21 - Merci pour vos conseils
00:54:23 et je vais devenir une personne meilleure grâce à vous.
00:54:25 - Merci à vous.
00:54:27 C'est notre objectif.
00:54:29 Allez, on se fait une petite pause
00:54:31 et on se retrouve dans un instant sur Sud Radio 0826
00:54:33 300, à tout de suite.
00:54:35 En compagnie de Christophe Médici,
00:54:37 psychosociologue,
00:54:39 fondateur de la méthode Haute Qualité Relationnelle,
00:54:41 et donc conférencier.
00:54:43 Vous organisez
00:54:45 beaucoup de stages
00:54:47 dans différentes villes de province
00:54:49 et le 1er juillet, c'est à Paris.
00:54:51 Pour ceux qui ont envie de s'inscrire,
00:54:53 n'hésitez pas, vous allez sur le site de Christophe Médici.
00:54:55 ChristopheMédici.com
00:54:57 Bonjour Aurélie.
00:54:59 - Bonjour Brigitte et bonjour Christophe.
00:55:01 - Bonjour Aurélie.
00:55:03 - Et bien, allez-y, on vous écoute.
00:55:05 Vous êtes en bonne qualité relationnelle avec vous-même ?
00:55:07 - Alors oui, depuis
00:55:09 quelques
00:55:11 20, 10 ans,
00:55:13 je me suis
00:55:15 remise en question sur
00:55:17 plein de sujets.
00:55:19 Je pense être en phase
00:55:21 avec qui je suis,
00:55:23 mon âme, mon corps, tout est aligné.
00:55:25 Et bizarrement,
00:55:27 moi,
00:55:29 ça marche dans l'autre sens.
00:55:31 C'est-à-dire que des gens qui m'accompagnaient
00:55:33 dans ma vie depuis à peu près
00:55:35 toujours, depuis l'école
00:55:37 primaire, collège,
00:55:39 qui
00:55:41 étaient à mes côtés
00:55:43 quand j'allais mal, quand j'étais
00:55:45 pas bien, alors jusque-là
00:55:47 tout va bien, tout est normal.
00:55:49 Mais où j'étais dure envers moi,
00:55:51 envers les autres dans le jugement.
00:55:53 Depuis le jour où
00:55:55 je vais mieux, où je suis
00:55:57 plus apaisée
00:55:59 et apaisante, je pense.
00:56:01 C'est des gens qui sont sortis de ma vie
00:56:03 sans bruit,
00:56:05 sans cris, sans dispute et
00:56:07 sans explication, surtout.
00:56:09 - Et vous en souffrez ?
00:56:11 - Beaucoup.
00:56:13 - Oui.
00:56:15 Alors ça c'est quelque chose d'intéressant,
00:56:17 Aurélie, et je sais
00:56:19 malheureusement ce qui peut arriver.
00:56:21 Parce que quand
00:56:23 vous n'étiez pas bien, vous aviez
00:56:25 sans doute des endroits
00:56:27 où les autres pouvaient prendre le pouvoir
00:56:29 et pouvaient profiter de vous.
00:56:31 Et du moment où vous vous alignez,
00:56:33 eh bien
00:56:35 ils ne peuvent plus
00:56:37 s'accrocher à ces endroits-là.
00:56:39 Et donc, qu'est-ce qu'ils font ?
00:56:41 Ils s'en vont et ils cherchent une autre proie.
00:56:43 Donc c'est plutôt bon signe
00:56:45 ceux qui sont partis.
00:56:47 - C'est en fait que j'essaye de me consoler
00:56:49 comme ça, mais
00:56:51 c'est quand même bizarre, parce que
00:56:53 à cette époque-là,
00:56:55 j'étais très dans le jugement, j'étais quelqu'un de
00:56:57 dur, de pas forcément sympa
00:56:59 et plus leader en plus.
00:57:01 Voilà, c'est ça.
00:57:03 Et je trouve que ce n'est pas cohérent
00:57:05 comme attitude, finalement.
00:57:07 Accompagner un leader
00:57:09 en quelqu'un de moins
00:57:11 bon, finalement,
00:57:13 ça ne fait pas
00:57:15 sens.
00:57:17 - Oui, mais Aurélie, vous avez changé.
00:57:19 - Oui, oui, j'ai changé. Après je me dis
00:57:21 peut-être que c'était des sauveurs et que j'étais plus à sauver.
00:57:23 Aussi.
00:57:25 - Si vous voulez, mais
00:57:27 de toute façon, vous avez changé, donc votre entourage change.
00:57:29 - C'est ça. Aurélie,
00:57:31 ça me fait penser à une phrase du rappeur
00:57:33 Wiz Khalifa, vous savez, il dit dans une de ses chansons
00:57:35 "Certaines personnes rendent ta vie meilleure en entrant
00:57:37 dans ta vie, alors que d'autres rendent ta vie meilleure en
00:57:39 en sortant". - Parfait. - À un moment donné,
00:57:41 quand vous évoluez, quand vous changez
00:57:43 les relations d'un instant X,
00:57:45 si l'autre change ou pas d'une autre
00:57:47 manière, elle n'a plus de sens.
00:57:49 Et pour l'un, et pour l'autre. Et c'est pas grave,
00:57:51 il y a 8 milliards d'humains sur la Terre.
00:57:53 Et si vous vous disiez "Eh ben c'est
00:57:55 la porte ouverte à d'autres personnes qui vont rentrer dans ma vie,
00:57:57 qui me ressemblent, enfin qui sont plus faites pour moi
00:57:59 aujourd'hui". - Je l'entends,
00:58:01 mais malheureusement, je trouve que
00:58:03 aujourd'hui, je trouve très dur de
00:58:05 tisser des liens
00:58:07 amicaux.
00:58:09 Jusque-là, j'ai toujours été
00:58:11 déçue des
00:58:13 rencontres que
00:58:15 j'ai pu faire, alors
00:58:17 forcément, j'ai changé de région,
00:58:19 au moment où il y a eu le Covid,
00:58:21 un peu avant, donc
00:58:23 rencontrer des gens, je me rends
00:58:25 compte que les gens ont du mal
00:58:27 à partir de... à 30 ans,
00:58:29 j'ai l'impression qu'ils ont déjà leur cercle d'amis,
00:58:31 de réouvrir des portes,
00:58:33 ça leur est compliqué.
00:58:35 C'est une sorte de confort
00:58:37 relationnel. - Peut-être que c'est vous
00:58:39 qui, pour l'instant, avez du mal à aller vers
00:58:41 les autres, parce que vous faites pas le deuil
00:58:43 de... - Ah ben j'essaie, j'essaie
00:58:45 vraiment. Vraiment, je...
00:58:47 Et je suis souvent du coup déçue, parce que
00:58:49 je donne,
00:58:51 il y a de l'échange, et puis tout d'un coup,
00:58:53 il y a un événement qui fait que... et souvent,
00:58:55 non on va dire pas souvent, c'est à chaque
00:58:57 fois, l'événement qui fait que les gens
00:58:59 prennent de la distance, c'est le jour
00:59:01 où ils ont des enfants.
00:59:03 Et ça,
00:59:05 je peux vous donner 4 personnes de qui
00:59:07 j'étais proche, très proches,
00:59:09 et les 4, dès qu'ils ont eu un enfant,
00:59:11 l'éloignement s'est opéré
00:59:13 naturellement. - C'est-à-dire
00:59:15 qu'un enfant, ça prend beaucoup de temps,
00:59:17 et on n'a pas le temps,
00:59:19 on dispose tous de 24 heures
00:59:21 par jour, à ce souci.
00:59:23 Un enfant, ça prend beaucoup de temps, je vous assure.
00:59:25 - J'en ai aussi, j'en ai 4, et je sais,
00:59:27 j'en ai eu 2 fois 2, mais là,
00:59:29 j'en ai 2 qui sont très très proches en âge,
00:59:31 et malgré tout,
00:59:33 arriver à prendre le téléphone... Comme je dis,
00:59:35 on a toujours un moment dans la journée
00:59:37 où on est assis tranquillement,
00:59:39 tout seul, on est souvent au lieu de téléphone,
00:59:41 juste envoyer un petit SMS,
00:59:43 ça prend pas beaucoup de temps. Et malgré
00:59:45 tout, les gens arrivent pas
00:59:47 à se donner ce temps-là.
00:59:49 - Bah, c'est peut-être
00:59:51 qu'ils se donnent du temps
00:59:53 plus pour leur couple et leurs enfants,
00:59:55 et vous êtes peut-être seule, vous ?
00:59:57 - Ah ben non, je suis en couple,
00:59:59 avec 2 enfants,
01:00:01 avec un travail...
01:00:03 Non, parce qu'en fait, j'estime juste
01:00:05 qu'on peut prendre le temps pour ce qu'on veut,
01:00:07 tout simplement. - Vous avez
01:00:09 le culte de l'amitié et des relations
01:00:11 extra-familiales. Je peux vous comprendre,
01:00:13 parce que je trouve que c'est beau, je l'ai aussi.
01:00:15 Et d'autres ne sont pas comme ça,
01:00:17 Aurélie. À partir du moment où ils font d'une famille,
01:00:19 on a l'impression que pour certains,
01:00:21 c'est, comme disait Brigitte, ils priorisent
01:00:23 tellement ça qu'ils vont complètement même,
01:00:25 on va dire, les laisser pour compte, renier
01:00:27 d'autres relations qui, pour autant, moi, ça,
01:00:29 pour l'autre coup, ce n'est pas de l'écologie
01:00:31 relationnelle. On a différentes scènes
01:00:33 dans sa vie, et à un moment donné, je peux vous dire
01:00:35 que peut-être, ils en pâtiront.
01:00:37 Parce qu'à un moment donné,
01:00:39 se dire qu'ils ont lâché des amitiés sincères
01:00:41 parce que c'était uniquement priorisé le mari
01:00:43 de la femme ou leurs enfants, eh bien non,
01:00:45 ce n'est pas la même chose qu'apporte une amitié
01:00:47 qu'un mari. Ce n'est pas la même chose
01:00:49 qu'apporte une amie qu'une soeur.
01:00:51 Ce n'est pas la même chose. C'est d'autres
01:00:53 attributs. Il faut être
01:00:55 dans l'écologie relationnelle au niveau des différents cercles
01:00:57 de qualité relationnelle.
01:00:59 Je comprends votre déception, mais trouvez des gens
01:01:01 qui fonctionnent comme vous. Pouvez-vous partir
01:01:03 de cette idée qu'il y a des gens qui fonctionnent comme vous
01:01:05 sur la Terre, Aurélie ? - Je les cherche,
01:01:07 alors je peux les décepter. Comment, si vous en avez ?
01:01:09 - Mais elles existent !
01:01:11 - Elles existent forcément !
01:01:13 - Oui, mais tout dépend aussi
01:01:15 où est-ce que vous mettez le curseur. Vous mettez peut-être
01:01:17 le curseur un peu haut. Si vous envoyez un SMS
01:01:19 et qu'on ne vous répond pas
01:01:21 le jour même, ce n'est pas grave.
01:01:23 - Ah mais non, mais clairement pas. Non, non, non, je ne fonctionne
01:01:25 pas comme ça.
01:01:27 J'estime juste qu'on peut envoyer des messages
01:01:29 un peu plus souvent que pour souhaiter la bonne
01:01:31 année et un bon anniversaire.
01:01:33 Voilà. Je ne demande tellement pas plus.
01:01:35 - Vous vous mettez sur la case victime.
01:01:37 Vous vous programmez déçue, voyez ?
01:01:39 "Allez, je suis déçue, je suis déçue, je suis déçue, je suis déçue, je suis déçue."
01:01:41 Et donc ça, ça va continuer à être, Aurélie,
01:01:43 si vous n'êtes que là-dedans.
01:01:45 On est optimiste, Brigitte disait à un moment donné de l'émission,
01:01:47 on construit sa vie par rapport à ce qu'on pense
01:01:49 et ce qu'on dit. C'est clair ou pas ?
01:01:51 Demandez à l'univers des personnes qui fonctionnent
01:01:53 comme vous.
01:01:55 - Oui. Je vais le faire.
01:01:57 Je vais lui demander.
01:01:59 - Oui, oui, je crois qu'il faut
01:02:01 faire attention de ne pas vouloir
01:02:03 que les autres fonctionnent comme nous,
01:02:05 non plus systématiquement.
01:02:07 Et puis, il ne faut pas hésiter,
01:02:09 si vous avez envie de parler à quelqu'un,
01:02:11 vous lui envoyez un SMS, il ne vous a pas répondu,
01:02:13 vous renvoyez un SMS, "tu m'as oublié".
01:02:15 Voyez,
01:02:17 il faut aussi...
01:02:19 Je pense que
01:02:21 peut-être que vous êtes
01:02:23 un peu trop en attente
01:02:25 de choses qui n'arrivent pas et donc
01:02:27 vous êtes déçue et du coup vous êtes déçue
01:02:29 et à ce moment-là, vous jugez
01:02:31 que vous n'êtes plus dans une bonne relation.
01:02:33 Il faut faire attention à ça aussi.
01:02:35 - Je pense qu'il ne faut pas
01:02:37 trop courir après les gens,
01:02:39 c'est un peu chronophage
01:02:41 et...
01:02:43 - Vous savez, moi hier,
01:02:45 j'avais un ami qui m'avait promis
01:02:47 de me répondre avant dimanche.
01:02:49 Dimanche à 19h, il ne m'avait pas répondu.
01:02:51 Je lui ai envoyé un SMS en disant,
01:02:53 en lui envoyant, "tu m'as oublié".
01:02:55 Et puis, il m'a répondu
01:02:57 une demi-heure après, "je suis désolé,
01:02:59 je t'appelle demain" et il m'a appelé ce matin.
01:03:01 Ce n'est pas grave, il peut m'avoir oublié.
01:03:03 C'est pas autant que ça ne reste pas
01:03:05 un très bon ami.
01:03:07 - Oui. - Vous voyez ?
01:03:09 On n'est pas parfait.
01:03:11 - C'est sûr.
01:03:13 - Soyez peut-être un tout petit peu plus indulgente, je pense.
01:03:15 - Oui.
01:03:17 - Mais c'est vrai que
01:03:19 on est toujours déçus
01:03:21 de toute façon, les trois quarts du temps, par nos amis,
01:03:23 nos amoureux. - Vous savez,
01:03:25 vous connaissez cette histoire Brigitte qui dit que...
01:03:27 C'est horrible à dire, hein ?
01:03:29 Une histoire qui disait que si on entendait
01:03:31 nos amis parler de nous, que le jour où
01:03:33 on n'est pas là, on n'aurait quasiment pas d'amis.
01:03:35 - Non, c'est pas vrai. - C'est horrible.
01:03:37 - C'est pas vrai. - Je pense que c'est pas vrai.
01:03:39 C'est une blague, plus ou moins.
01:03:41 - Christophe Médici, on fait une petite pause.
01:03:43 Merci Aurélie, en tout cas. Et
01:03:45 le Love Conseil, toute la semaine, je vais vous parler de sexualité
01:03:47 normative. Voilà les Love Conseil de cette
01:03:49 semaine.
01:03:51 - Brigitte Lahaye, Sud Radio, le Love Conseil.
01:03:53 - Alors, on va parler de la sexualité
01:03:55 normative durant toute cette semaine.
01:03:57 Vous savez, toutes ces croyances,
01:03:59 toutes ces...
01:04:01 ces idées reçues sur ce qu'est le
01:04:03 sexe. Alors aujourd'hui, je vais vous
01:04:05 parler des mythes féminins,
01:04:07 enfin plutôt féminins en tout cas, qui sont
01:04:09 très handicapants pour les couples.
01:04:11 Voilà, premier mythe,
01:04:13 l'orgasme vaginal et l'orgasme
01:04:15 suprême. Ça, on l'a entendu,
01:04:17 on l'entend encore, et c'est vraiment une
01:04:19 croyance qui nuit énormément à la libération
01:04:21 sexuelle féminine. Pourquoi
01:04:23 il serait plus important ? Pourquoi il serait plus fort ?
01:04:25 Moi, je pense que ça vient de la
01:04:27 nécessité de la reproduction et
01:04:29 du machisme, parce que ce serait
01:04:31 le pénis qui nous fait monter
01:04:33 au 9e ciel,
01:04:35 et non même plus au 7e.
01:04:37 Non, c'est pas vrai.
01:04:39 Heureusement, aujourd'hui, les hommes apprécient
01:04:41 de plus en plus les cunnilingus
01:04:43 et respectent la jouissance
01:04:45 clitoridienne.
01:04:47 Et je crois que vraiment, cette croyance
01:04:49 à qui il faut tourner le cou,
01:04:51 la jouissance, elle est là ou
01:04:53 elle n'est pas là, et cessez de faire des comparaisons
01:04:55 parce que tout ça, ça nuit au plaisir.
01:04:57 Autre
01:04:59 idée féminine très répandue
01:05:01 et souvent masculine aussi,
01:05:03 l'orgasme masculin et l'éjaculation
01:05:05 ne font qu'un, c'est pas vrai.
01:05:07 C'est une erreur assez fréquente.
01:05:09 Il y a ce qu'on appelle l'orgasme
01:05:11 masculin, donc la jouissance de l'homme,
01:05:13 et puis il y a l'éjaculation
01:05:15 qui, en fait, est un réflexe.
01:05:17 Une éjaculation, c'est un réflexe.
01:05:19 Il peut y avoir un réflexe sans orgasme,
01:05:21 comme il peut y avoir
01:05:23 des différents orgasmes sans réflexe
01:05:25 éjaculatoire. Comprendre ça,
01:05:27 ça permet aussi de mieux comprendre la sexualité
01:05:29 masculine, qui est plus complexe
01:05:31 qu'on ne le croit, et c'est d'ailleurs le sujet qu'on
01:05:33 abordera demain avec Eric Allaire.
01:05:35 - Très bien, parfait, j'apprends des choses.
01:05:37 - Et bien. - Je suis entièrement d'accord
01:05:39 qu'il y a différentes manières d'avoir des orgasmes.
01:05:41 - Mais absolument.
01:05:43 Voilà, donc toute la semaine, on va couper le coup
01:05:45 à certaines idées reçues sur la sexualité.
01:05:47 De temps en temps, il fallait bien
01:05:49 tordre le cou à toutes ces
01:05:51 croyances stupides.
01:05:53 Nous sommes avec Isabelle
01:05:55 maintenant, et
01:05:57 Isabelle, vous avez,
01:05:59 vous aviez, ou peut-être que vous avez
01:06:01 encore, une amitié de
01:06:03 25 ans, c'est pas rien.
01:06:05 Bonjour. - Oui, oui, bonjour,
01:06:07 bonjour à vous deux. - Bonjour Isabelle.
01:06:09 - Bonjour. J'ai écouté
01:06:11 un peu l'émission, et en fait je me suis
01:06:13 j'ai...
01:06:15 ça m'a fait penser à la personne qu'il y avait juste
01:06:17 avant moi,
01:06:19 qui est intervenue, parce qu'elle
01:06:21 demandait à ce que ses amis
01:06:23 si je raccourcis, et je
01:06:25 prie de m'en excuser si j'abime
01:06:27 un petit peu son raccourci, si
01:06:29 que ses amis ne prennent pas soin d'elle, en fait,
01:06:31 c'est un petit peu ça.
01:06:33 Et en fait,
01:06:35 je peux
01:06:37 entendre une partie de ce qu'elle disait,
01:06:39 parce que je pense que
01:06:41 quand vous parlez d'écologie,
01:06:43 et aussi dans
01:06:45 les relations, c'est aussi
01:06:47 vrai dans l'amitié, et
01:06:49 moi j'avais une amitié de...
01:06:51 très très forte, de 25 ans, quelqu'un que j'aimais
01:06:53 profondément, et
01:06:55 elle a eu une maladie
01:06:57 assez
01:06:59 terrible, la dépression,
01:07:01 et j'ai toujours pensé
01:07:03 durant une partie de
01:07:05 la fin de l'évolution de notre relation
01:07:07 qu'il y avait quelque chose
01:07:09 qui n'allait pas, et je n'arrivais pas à le quantifier,
01:07:11 j'arrivais pas à savoir ce que c'était,
01:07:13 mais je sentais qu'il y avait un...
01:07:15 quelque chose, vous savez, une truffe,
01:07:17 qu'il y avait quelque chose de pas
01:07:19 ça, de pas bon, de pas...
01:07:21 Et je pense, sans le
01:07:23 vouloir,
01:07:25 parce que je suis,
01:07:27 je pense que j'ai...
01:07:29 la relation tournait
01:07:31 vers de la jalousie,
01:07:33 pas forcément une jalousie affirmée,
01:07:35 non, c'était quelque chose
01:07:37 de... - Elle, qui était un peu
01:07:39 jalouse de vous ? - Oui, je pense.
01:07:41 Je pense. En tout cas,
01:07:43 pas forcément une jalousie de...
01:07:45 Je veux pas dire le nom, mais une
01:07:47 jalousie de bien-être,
01:07:49 parce que je pense qu'elle traversait quelque chose
01:07:51 qui était difficile, et que
01:07:53 voilà,
01:07:55 le bien-être de l'autre, vous savez,
01:07:57 ça peut pas être la jalousie, je vois pas le terme,
01:07:59 je trouve que le mot n'est pas
01:08:01 juste parce que ça fait très enfantin.
01:08:03 - Oui, mais votre bien-être, là,
01:08:05 l'a dérangé. - L'a dérangé, oui.
01:08:07 En fait, elle était trop
01:08:09 dans une situation un peu
01:08:11 difficile pour qu'elle puisse apprécier
01:08:13 ma relation tranquille.
01:08:15 Voilà, je veux le dire un peu comme ça, ça, ça évitera
01:08:17 d'utiliser ce mot que je trouve pas...
01:08:19 - D'accord. - Et donc,
01:08:21 un jour, moi, j'ai vécu un moment assez
01:08:23 compliqué, très très douloureux,
01:08:25 et cette personne
01:08:27 m'a envoyé
01:08:29 un... enfin, bon, j'ai dû l'exprimer,
01:08:31 mon mal-être, et je pensais
01:08:33 qu'elle allait venir m'aider, puisque, voilà,
01:08:35 et en fin de compte, cette personne,
01:08:37 comme elle traversait elle-même quelque chose de
01:08:39 difficile, ou alors je ne sais pas ce que j'ai pu dire
01:08:41 qui a généré ça, elle m'a envoyé un
01:08:43 SMS assez véhément
01:08:45 et avec
01:08:47 des mots comme
01:08:49 "ton humour", comment dirais-je,
01:08:51 c'est des mots
01:08:53 pas neutres.
01:08:55 - "Déplacer ton humour à la con" ?
01:08:57 - Non, non, "ton humour
01:08:59 perfide".
01:09:01 - Ah oui. - Vous voyez, c'était un mot
01:09:03 qui m'avait...
01:09:05 Je n'avais pas compris qu'est-ce que ça pouvait être,
01:09:07 mais quand je l'ai lu à définition,
01:09:09 je me suis
01:09:11 sentie très blessée, en fait,
01:09:13 et la relation
01:09:15 donc, évidemment, moi j'ai fait un
01:09:17 blocus, moi j'ai
01:09:19 fermé les écoutilles, c'est pas possible,
01:09:21 bon, ben, ok. Donc j'ai fermé,
01:09:23 j'ai verrouillé tous les appels et tout ça,
01:09:25 et je l'ai
01:09:27 vraiment rongé comme quelque chose qui m'a fait
01:09:29 beaucoup de mal, parce que, autant de fois qu'on
01:09:31 a aimé, autant de fois, j'ai l'impression
01:09:33 qu'on souffre, et donc c'est
01:09:35 pour ça que je comprends la personne d'avant
01:09:37 qui se dit "Est-ce que je compte
01:09:39 pour ces personnes-là, pourquoi ils..."
01:09:41 Et je pense que tout simplement,
01:09:43 alors bon, maintenant, ça fait maintenant
01:09:45 3-4 ans, c'est toujours
01:09:47 douloureux, c'est toujours parce que c'est quelqu'un
01:09:49 que j'aime profondément, et je ne peux pas ne pas aimer
01:09:51 quelqu'un que j'ai aimé, c'est pas de la manature,
01:09:53 mais je l'aime, mais je sais que
01:09:55 tout ce que je vais représenter pour
01:09:57 elle, ça va être quelque chose qui va lui faire de la peine,
01:09:59 et que moi, la relation,
01:10:01 elle est plus...
01:10:03 elle est plus saine, elle a perdu
01:10:05 de son truc, et comme j'ai malheureusement
01:10:07 beaucoup de rancune en moi,
01:10:09 donc ce qui ne va pas arranger la situation,
01:10:11 mais je crois aussi que
01:10:13 avec l'âge,
01:10:15 je deviens un peu
01:10:17 plus âgée, je crois que je ne
01:10:19 ne s'attituerai pas de relations
01:10:21 dont la personne n'a pas réglé ses propres problèmes.
01:10:23 Je ne suis pas le tapis
01:10:25 sur lequel on peut s'essuyer, ni le pot-chin-bol
01:10:27 sur lequel on peut s'essuyer en permanence.
01:10:29 Je pense que...
01:10:31 et c'est ce qu'il faut
01:10:33 pas dans une manière
01:10:35 un peu tendue,
01:10:37 ni agressive, parce que moi je suis passée par
01:10:39 toutes ces phases, pour moi
01:10:41 j'ai perdu 80%.
01:10:43 - Oui, bien sûr, c'est évident que
01:10:45 vous avez perdu une relation,
01:10:47 mais sur le moment, vous n'avez pas su
01:10:49 communiquer réellement,
01:10:51 clairement,
01:10:53 peut-être qu'il aurait été bon de communiquer
01:10:55 clairement, et peut-être que vous auriez pu mettre
01:10:57 les choses à plat, vous ne l'avez pas fait.
01:10:59 Aujourd'hui,
01:11:01 je crois que la relation, elle est finie,
01:11:03 - Oui, elle est flotturée.
01:11:05 - Je pense que c'est à vous d'en faire le deuil,
01:11:07 et encore une fois, comme le disait tout à l'heure
01:11:09 Christophe Médici, on perd des amis,
01:11:11 mais on en découvre d'autres.
01:11:13 Vous êtes passés à autre chose,
01:11:15 cette relation, elle a eu
01:11:17 sa beauté,
01:11:19 essayer de la faire durer malgré tout,
01:11:21 c'est
01:11:23 perdre du temps.
01:11:25 - Puis Isabelle, vous savez, si je peux me permettre,
01:11:27 l'amitié, c'est
01:11:29 quelque chose de très précieux, d'ailleurs Nietzsche disait
01:11:31 sans la musique, la vie serait une
01:11:33 erreur, moi je pense que c'est sans l'amitié que la vie serait une
01:11:35 erreur, mais l'amitié, elle n'est pas
01:11:37 forcément la même au fil de l'autre d'une
01:11:39 vie. Et,
01:11:41 comme on le dit souvent avec Brigitte, une relation, ça a une durée de vie
01:11:43 aussi, ça peut mourir, et
01:11:45 ce n'est pas grave.
01:11:47 Il y a une chose qu'il y a souvent dans les relations,
01:11:49 il faut le dire, et ça justement,
01:11:51 puisqu'on affine au niveau de l'écologie relationnelle,
01:11:53 parfois vous avez des relations
01:11:55 qui sont à dominante
01:11:57 verticale. J'entends par là qu'il y a
01:11:59 dans certaines relations, il y a un certain nombre des jeux
01:12:01 de pouvoirs. Il y en a un qui se croit au-dessus et
01:12:03 l'autre en dessous, vous voyez, dominant, dominé.
01:12:05 Et moi je pense, alors là, sincèrement,
01:12:07 les fausses amitiés peuvent marcher comme ça
01:12:09 avec tout ce qu'on a pu dire, les complexes, la
01:12:11 jalousie, l'envie, elle a mieux, il a moins, il a plus.
01:12:13 L'amitié, normalement,
01:12:15 ne devrait pas avoir
01:12:17 de jeu de pouvoirs.
01:12:19 L'amitié n'a pas de ranking, l'amitié,
01:12:21 elle est horizontale, je +,
01:12:23 on est à égalité
01:12:25 dans une amitié. Ça c'est la vraie amitié
01:12:27 HQR, haute qualité relationnelle
01:12:29 à mon sens. Elles sont pas nombreuses.
01:12:31 - Mais Isabelle, si
01:12:33 j'en crois votre témoignage
01:12:35 et j'ai aucune raison de ne pas le croire,
01:12:37 moi ce qui me semble assez clair,
01:12:39 c'est que cette femme,
01:12:41 qui en effet était certainement
01:12:43 un peu envieuse de votre bien-être,
01:12:45 à un moment donné,
01:12:47 elle a vu que vous aviez
01:12:49 un genou à terre et elle vous envoie
01:12:51 quelque chose de perfide.
01:12:53 Excusez-moi, mais
01:12:55 il était temps de rompre cette amitié
01:12:57 qui devenait toxique.
01:12:59 - Alors c'est ce que
01:13:01 une petite fille m'a dit.
01:13:05 C'est drôle ce que vous me dites.
01:13:07 - La vérité sort de la bouche des enfants.
01:13:11 - Oui, mais elle ne me l'a pas dit aujourd'hui,
01:13:13 elle me l'a dit il y a très longtemps.
01:13:15 Et elle m'a dit,
01:13:17 elle m'a vraiment été très claire
01:13:19 dans ça et elle le savait.
01:13:21 Mais en fait,
01:13:23 ça me fait de la peine parce que
01:13:25 je suis de nature à vouloir
01:13:27 trouver,
01:13:29 je vais vous dire, c'est vraiment tordu
01:13:31 à ma manière de fonctionner, mais moi,
01:13:33 tant que je n'ai pas eu
01:13:35 un échange qui me permette
01:13:37 de clairement entendre le point de vue
01:13:39 et de défendre mon point de vue,
01:13:41 pour moi la relation n'est pas clôturée.
01:13:43 Je ne sais pas la clôturer.
01:13:45 Je ne sais pas clôturer par une "on ne se parle pas"
01:13:47 Je ne sais pas faire ça.
01:13:49 Et donc ça me ronge de l'intérieur parce que...
01:13:51 - Oui, mais vous auriez dû,
01:13:53 quand vous avez reçu ce sms qui vous a blessé,
01:13:55 vous auriez dû lui répondre
01:13:57 quelque chose et vous auriez fait votre part
01:13:59 et vous auriez pu fermer la porte.
01:14:01 Mais il n'est pas trop tard pour le faire.
01:14:03 - En fait, moi quand je le fais,
01:14:05 je demande pardon parce que je me dis que c'est moi
01:14:07 qui suis en cause. Vous voyez, je suis un peu con.
01:14:09 - Vous n'êtes pas obligée, ce n'est pas vous qui avez demandé
01:14:11 pardon dans certaines situations.
01:14:13 - Oui, si, je crois quand même que dans des relations,
01:14:15 dans les échanges, dans ma manière de concevoir
01:14:17 les échanges, je crois
01:14:19 qu'à un moment donné, si elle pense ça,
01:14:21 c'est que moi je suis allée plus loin
01:14:23 et que donc je lui ai fait de la peine.
01:14:25 Et donc elle n'a pas pu avoir autre choix.
01:14:27 - Vous savez Isabelle, ça c'est aussi
01:14:29 une manière, je vais être un peu
01:14:31 dure avec vous, mais c'est pour vous faire réagir.
01:14:33 C'est aussi une manière d'avoir toujours le pouvoir.
01:14:35 Si c'est à nous toujours de demander pardon,
01:14:37 c'est parce que c'est toujours nous qui avons le pouvoir
01:14:39 de pardonner ou pas.
01:14:41 Là, en l'occurrence, excusez-moi,
01:14:43 mais... - Vous êtes co-auteur uniquement,
01:14:45 on l'a déjà dit, dans une relation, Isabelle.
01:14:47 Co-auteur. Et ce n'est pas vous
01:14:49 qui êtes dans la toute-puissance.
01:14:51 Co-auteur, c'est une partition à quatre mains.
01:14:53 Voyez, l'image ?
01:14:55 - Oui, mais je dirais quoi ? Je dirais
01:14:57 la relation, elle est clôturée.
01:14:59 - En vous-même, vous savez bien
01:15:03 qu'elle est clôturée. - Oui, oui,
01:15:05 je suis d'accord avec vous.
01:15:07 - Vous savez, c'est comme dans une histoire
01:15:09 d'amour, quand on n'arrive pas à faire le deuil, c'est la
01:15:11 nostalgie des excellents moments que vous avez
01:15:13 dû avoir avec cette femme.
01:15:15 C'est aussi la nostalgie d'une partie de votre
01:15:17 jeunesse.
01:15:19 C'est tout ça qu'il faut couper, bien sûr.
01:15:21 Et c'est vrai que ça, c'est douloureux.
01:15:23 - Moi, ce que m'a appris l'existence, et là, c'est pas uniquement
01:15:25 le coach et Psychosocial qui va parler, c'est lorsque
01:15:27 j'ai pris la décision, à la vingtaine, d'avoir des relations
01:15:29 qui étaient finalement des faux amis.
01:15:31 N'oublions pas qu'on a, et ceux qui nous écoutent
01:15:33 le sentent, parfois de fausses et de faux amis.
01:15:35 De gens que l'on considère comme des amis.
01:15:37 Excusez-moi, on met le même mot. - Mais c'était peut-être une vraie amie,
01:15:39 sauf qu'elle a... - Voilà, je parle pas de l'amie d'Isabelle.
01:15:41 Mais parfois, Brigitte,
01:15:43 c'est vrai qu'on emploie le même mot pour les choses,
01:15:45 mais on met pas les mêmes ingrédients sous le même mot
01:15:47 suivant les êtres humains. Et ça,
01:15:49 c'est un vrai problème pour les êtres humains, ça.
01:15:51 Parce que l'amitié, certains le cherchent des choses.
01:15:53 Et bien, à un moment donné, moi, ce que ça m'a apporté à chaque fois,
01:15:55 je le dis que pour moi de ma fenêtre, c'est de nouvelles
01:15:57 amitiés qui, franchement, étaient plus
01:15:59 précieuses, plus profondes, et
01:16:01 beaucoup plus riches que les anciennes.
01:16:03 Donc je les ai pas regrettées.
01:16:05 - Il faut grandir, Isabelle.
01:16:07 - Oui, c'est ça le mal. - Oui, je crois
01:16:09 qu'il est là, le truc. C'est que je sais que je dois...
01:16:11 je monte une marche. Et donc,
01:16:13 cette marche-là,
01:16:15 elle...
01:16:17 - Et je vais vous dire une chose
01:16:19 qui est dure,
01:16:21 mais c'est comme ça.
01:16:23 Si on veut grandir, on laisse des gens
01:16:25 sur le carreau.
01:16:27 Mais on en rencontre d'autres.
01:16:29 Et on laisse forcément des gens sur le carreau.
01:16:31 - Et c'est pas grave. - Mais il faut choisir.
01:16:33 On grandit ou on reste en bas de l'échelle.
01:16:35 C'est des choix.
01:16:37 Moi, je dis pas que c'est mieux de grandir.
01:16:39 Je dis juste qu'il faut...
01:16:41 Quand on grandit, on est obligé
01:16:43 de laisser des gens derrière soi.
01:16:45 - Ça, c'est très très juste. - Que ce soit
01:16:47 professionnellement, que ce soit en amour,
01:16:49 que ce soit en amitié. En amour, par exemple.
01:16:51 On peut rester avec la même personne,
01:16:53 mais si à un moment donné, elle nous empêche de
01:16:55 grandir, eh bien, on pourra pas grandir.
01:16:57 - Oui, oui.
01:16:59 - Et si on la quitte, on pourra grandir, mais il faudra
01:17:01 la quitter. Y'a rien à faire.
01:17:03 La vie, c'est du mouvement.
01:17:05 Si on veut pas bouger,
01:17:07 il faut accepter de
01:17:09 rester.
01:17:11 - Non, moi, je veux grandir.
01:17:13 Je veux avancer.
01:17:15 - Go !
01:17:17 - Oui, mais...
01:17:19 - Pas "oui mais".
01:17:21 Dès que vous dites "oui mais", c'est votre saboteur, Isabelle.
01:17:23 Vous voulez plus qu'on vous coache.
01:17:25 - Pas "oui mais".
01:17:27 - En fait, c'est de lâcher l'os qu'on ronge
01:17:29 et dont on sait
01:17:31 qu'on est arrivé à la moelle.
01:17:33 Il y a plus rien qui tient par rapport à cette espèce.
01:17:35 - Bah oui. Il vous nourrit
01:17:37 plus, cet os. Autre maison à l'autre.
01:17:39 Merci, Isabelle.
01:17:41 - De rien, avec plaisir. Au revoir.
01:17:43 - On se retrouve dans un instant. 0826
01:17:45 300 300. N'hésitez pas à nous rejoindre.
01:17:47 - Réservé aux adultes.
01:17:49 - 14h16h,
01:17:51 Brigitte Laé, Sud Radio.
01:17:53 - Vous mettez le mot que vous voulez.
01:17:55 En tout cas, ces deux mots,
01:17:57 vous les retrouverez pour le
01:17:59 stage que je fais avec Christophe Médici.
01:18:01 C'est le 1er juillet.
01:18:03 - Samedi. 1er juillet.
01:18:05 - Samedi 1er juillet.
01:18:07 Toute la journée, vous pourrez avoir
01:18:09 en direct des outils
01:18:11 pour aller mieux, pour être bien avec vous-même.
01:18:13 Si vous voulez retrouver le programme,
01:18:15 c'est sur votre site.
01:18:17 - C'est sur le site christophemédici.com
01:18:19 ou autrecalitairationnel.fr. Attention,
01:18:21 préinscription obligatoire. Il n'y aura personne
01:18:23 qui n'est pas préinscrite le jour même. Il faut vraiment
01:18:25 se préinscrire. - Allez vous inscrire si vous avez
01:18:27 envie d'y assister. Bonjour Sophie.
01:18:29 - Bonjour Brigitte.
01:18:31 Bonjour Christophe. - Bonjour Sophie.
01:18:33 - Alors vous, c'est dans votre couple que
01:18:35 vous avez du mal à vous affirmer.
01:18:37 - Moi, c'est dans mon couple
01:18:39 que je ne sais pas dire non. Je sais dire non
01:18:41 à tout le monde, sauf à mon conjoint.
01:18:43 J'ai un gros problème d'affirmation de moi.
01:18:49 Et je suis dans un schéma éducatif et culturel
01:18:53 de l'épouse parfaite.
01:18:55 Qui ne me convient plus.
01:18:59 Qui ne m'avait jusqu'alors jamais convenu.
01:19:03 Et ça ne me posait pas de soucis existentiels.
01:19:09 - Vous ne l'aviez pas remarqué.
01:19:11 Vous étiez dans cette croyance-là.
01:19:13 Vous êtes restée dans le rang pendant pas mal...
01:19:17 Vous êtes avec lui depuis combien d'années ?
01:19:19 - Plus de 30 ans.
01:19:21 - Donc ça ne va pas être simple de changer.
01:19:23 - Non, je pense que ça ne...
01:19:25 Je pense que
01:19:27 les espoirs que j'avais fondés
01:19:29 dans un changement venant de sa part
01:19:31 ne viendront pas.
01:19:35 Il n'y aura pas de changement. Il faut que je m'assieds dessus.
01:19:37 Que je me fasse à l'idée qu'il n'y aura pas de changement.
01:19:39 - Non, mais si vous vous changez,
01:19:41 ça le fera bouger.
01:19:43 Ça c'est sûr.
01:19:45 - Ça le fera bouger, mais peut-être pas dans le sens
01:19:47 que je voudrais.
01:19:49 - Mais ça c'est lui qui a la décision.
01:19:51 - Oui, oui, oui.
01:19:53 Bien sûr, je l'entends parfaitement.
01:19:55 Ceci dit,
01:19:57 à ce stade de mon histoire
01:19:59 et de ma crise existentielle,
01:20:01 j'ai pris conscience
01:20:03 qu'effectivement il fallait que je fasse un travail,
01:20:05 que je poursuive un travail sur moi.
01:20:07 Je m'y emploie.
01:20:09 Cependant, en termes de communication,
01:20:11 je suis quelqu'un qui aime bien communiquer.
01:20:13 J'aime bien aller jusqu'au fond des choses.
01:20:15 Je dirais même que je me fais peut-être
01:20:17 trop de nœuds dans la tête.
01:20:19 Voilà.
01:20:21 Et je suis face à quelqu'un
01:20:23 qui est au contraire,
01:20:25 qui est tout mon contraire.
01:20:27 J'ai vraiment face à moi
01:20:29 quelqu'un qui ne me fait pas exprimer les choses,
01:20:31 qui n'en a peut-être pas d'ailleurs envie.
01:20:33 Et je suis quelqu'un qui,
01:20:35 qui n'en a peut-être pas d'ailleurs envie.
01:20:37 Et qui reste tout le temps
01:20:39 sur du perdu superficiel
01:20:41 en allant jusqu'à dire
01:20:43 que le problème c'est moi.
01:20:45 Qu'en gros, c'est moi
01:20:47 qui me fais trop de nœuds dans la tête.
01:20:49 Ma question, elle est...
01:20:51 - Mais ce qui est peut-être vrai pour lui.
01:20:53 - Oui, oui, c'est vrai.
01:20:55 - Vous voyez, encore une fois, si on se met de son point de vue
01:20:57 à lui, il voit les choses superficiellement
01:20:59 du moment que
01:21:01 c'est bien ce qu'il y a dans l'assiette
01:21:03 et puis que finalement, on regarde
01:21:05 le bon programme télé.
01:21:07 Est-ce qu'on va aller se chercher des trous dans la tête ?
01:21:09 Donc vous voyez, pour lui,
01:21:11 c'est très bien.
01:21:13 C'est toujours important aussi
01:21:15 de comprendre les besoins de l'autre
01:21:17 et là où ça bloque
01:21:19 par rapport à nos besoins à nous.
01:21:21 - Oui, alors moi,
01:21:23 tout à fait, je...
01:21:25 Je ne plus sois
01:21:27 sur cette analyse
01:21:29 que vous faites, Brigitte, dans le sens où effectivement
01:21:31 pour lui,
01:21:33 tant que ses besoins basiques,
01:21:35 ses besoins premiers sont comblés, tout va bien,
01:21:37 il n'y a pas de...
01:21:39 Il n'y a pas de sujet,
01:21:41 d'autant qu'il a été élevé
01:21:43 dans un modèle culturel
01:21:45 qui est celui-là, en gros.
01:21:47 Donc il y a
01:21:49 plein de domaines sur lesquels
01:21:51 je ne suis plus satisfaite, mais il y en a
01:21:53 un en particulier
01:21:55 qui est
01:21:57 notamment
01:21:59 d'ordre intime.
01:22:01 - Vous voulez dire la sexualité, c'est ça ?
01:22:03 - Oui, c'est ça, la sexualité,
01:22:05 tout à fait.
01:22:07 J'ai exprimé
01:22:09 à plusieurs reprises, à des périodes très différentes,
01:22:11 parce que moi, j'ai une libido
01:22:13 aujourd'hui qui est en pleine chute,
01:22:15 qui s'explique par plein de choses.
01:22:17 Je lui ai
01:22:19 expliqué que
01:22:21 je n'avais plus du tout les mêmes besoins que lui
01:22:23 et que
01:22:25 pour moi, avoir un rapport
01:22:27 sexuel
01:22:29 quotidiennement,
01:22:31 ce n'était pas mon truc,
01:22:33 que je préférais la qualité à la quantité,
01:22:35 d'autant que
01:22:37 la façon dont se passe l'acte en lui-même,
01:22:39 il n'est pas qualitatif pour moi.
01:22:41 - Donc il n'est plus question
01:22:45 de subir
01:22:47 le devoir
01:22:49 conjugal. - Pendant des années, c'était
01:22:51 quotidien, c'est ce qu'on entend, par demande de lui.
01:22:53 - Pendant des années, non, parce que
01:22:55 je n'ai jamais été dans une
01:22:57 sexualité exubérante,
01:22:59 je n'ai jamais été non plus dans une sexualité.
01:23:01 Pour moi, la sexualité n'est pas
01:23:03 essentielle.
01:23:05 Il y a eu
01:23:07 une période, un bon nombre d'années,
01:23:09 où effectivement, il était insatisfait
01:23:11 et j'essayais,
01:23:13 je me forçais.
01:23:15 Il y a eu
01:23:17 une période, suite à une infidélité de sa part
01:23:19 que j'ai découverte, où là,
01:23:21 l'instinct vital m'a fait
01:23:23 tout déployer
01:23:25 et je suis devenue
01:23:27 celle qui réclamait matin, midi et soir
01:23:29 limite je le fatiguais et je l'exprimais.
01:23:31 Mais je pense que j'étais dans
01:23:35 un schéma de
01:23:37 récupération, entre guillemets.
01:23:39 - Oui, bien sûr.
01:23:41 Et vous l'avez récupéré, visiblement.
01:23:43 - Je l'ai récupéré, mais
01:23:45 sans qu'il n'y ait aucun changement de sa part
01:23:47 sur d'autres domaines.
01:23:49 Et donc, je pense
01:23:51 que je suis en attente
01:23:53 d'une réparation
01:23:55 qui n'est pas venue et qui ne viendra
01:23:57 jamais. Il faut que je m'assieds dessus.
01:23:59 Elle ne viendra jamais, cette réparation.
01:24:01 - Mais Sophie, il y a
01:24:03 plusieurs choses
01:24:05 qu'il va falloir analyser
01:24:07 et qu'il faut analyser séparément.
01:24:09 Parce que,
01:24:11 ce qui est compliqué dans votre cas,
01:24:13 c'est que finalement, tout s'entremêle
01:24:15 et on finit par ne pas savoir
01:24:17 comment prendre les choses.
01:24:19 Il y a trois choses, pour moi,
01:24:21 qui sont importantes. La première, c'est
01:24:23 est-ce que vous voulez absolument sauver ce couple
01:24:25 parce que vous avez envie de rester avec lui
01:24:27 ou parce que vous l'aimez, ou qu'importe, etc.
01:24:29 Donc, il y a déjà cette première question
01:24:31 fondamentale.
01:24:33 Parce que si vous voulez absolument rester avec lui,
01:24:35 ce n'est pas la même manière de vous faire
01:24:37 bouger les choses que si vous êtes
01:24:39 prête au clash.
01:24:41 La deuxième chose, c'est votre
01:24:43 avancée et votre
01:24:45 prise de conscience de ce que vous avez envie d'être.
01:24:47 Et la troisième chose, c'est
01:24:49 quelque chose qui, sexuellement,
01:24:51 ne fonctionne pas très bien entre vous.
01:24:53 Donc, ce sont trois choses qui sont très différentes et qu'il faut
01:24:55 traiter à part chacune.
01:24:57 C'est-à-dire qu'il faut que chacune,
01:24:59 vous soyez claire sur
01:25:01 ce que vous, vous,
01:25:03 vous voudriez.
01:25:05 - Oui, à la question
01:25:07 est-ce que j'ai envie de rester,
01:25:09 j'ai envie de dire
01:25:11 oui, mais encore
01:25:13 une fois, parce que
01:25:15 c'est très délicat,
01:25:17 c'est très difficile de quitter quelqu'un
01:25:19 en 30 ans.
01:25:21 Enfin, je trouve.
01:25:23 - Oui, c'est votre libre arbitre, c'est votre choix.
01:25:25 Et il est tout à fait respectable.
01:25:27 Si vous avez envie de rester,
01:25:29 c'est un point qui est important
01:25:31 et qui va donc forcément vous obliger
01:25:33 à manœuvrer sur les deux autres points
01:25:35 avec un peu plus d'habilité
01:25:37 et de douceur.
01:25:39 - Oui.
01:25:41 Alors, là,
01:25:43 aujourd'hui, ma situation, c'est que j'accepte
01:25:45 d'avoir
01:25:47 une relation sexuelle
01:25:49 contre mon gré.
01:25:51 Et donc, ça devient
01:25:53 de plus en plus difficile pour moi de le gérer
01:25:55 en termes d'estime de moi,
01:25:57 puisque,
01:25:59 un peu comme ce que disait tout à l'heure
01:26:01 Christophe Aicha,
01:26:03 en réalité, le revers de tout ça,
01:26:05 c'est que j'ai de moins en moins
01:26:07 d'estime de moi-même.
01:26:09 Puisque je me dis à moi-même
01:26:11 que tu ne te respectes même pas.
01:26:13 - C'est là où il faut voir
01:26:15 ce que vous pouvez accepter sexuellement,
01:26:17 vous, et comment
01:26:19 vous pouvez, à ce moment-là,
01:26:21 être clair vis-à-vis de lui-même.
01:26:23 Mais ça, il faut en passer par là.
01:26:25 - Alors, c'est là où j'ai besoin de vous.
01:26:27 - Oui.
01:26:29 - Et c'est là où j'ai besoin
01:26:31 qu'on m'ait claire sur
01:26:33 comment dire
01:26:35 à mon conjoint
01:26:37 "Ben non, je n'en ai pas envie."
01:26:39 "Je n'en ai pas envie."
01:26:41 Sans que ça ne me frustre.
01:26:43 Sans que ça ne génère...
01:26:45 - Peut-être, Sophie,
01:26:47 qu'il n'est pas au courant que la manière
01:26:49 dont il vous fait l'amour n'est pas la manière
01:26:51 dont vous avez envie, et peut-être
01:26:53 qu'il est temps d'avoir une vraie
01:26:55 communication sur la question
01:26:57 de la sexualité, ce qui est toujours très compliqué
01:26:59 avec un homme, quand on a, pendant
01:27:01 autant d'années, accepté ce qui n'était
01:27:03 pas ce qu'on veut.
01:27:05 Alors, là, malheureusement, je ne peux pas vous répondre tout de suite,
01:27:07 à la fin de l'émission, on va mettre du suspense,
01:27:09 mais si vous voulez, on vous reprend demain,
01:27:11 puisque je suis de toute façon avec Eric Allaire,
01:27:13 et on parle de la sexualité musclée. - Ça ferait un lien.
01:27:15 - Parce qu'il y a beaucoup d'hommes qui, finalement, font mal l'amour,
01:27:17 mais comme on ne leur a jamais dit,
01:27:19 ils continuent à mal faire l'amour.
01:27:21 Et c'est vrai que c'est à ce moment-là où il faut foutre les choses.
01:27:23 - Il y en a même qui demandent "Alors chérie, c'était bien ? Je suis sûr que c'était bien."
01:27:25 - Non, ajoutons pas.
01:27:27 Donc, si vous voulez, Sophie, on repart avec vous
01:27:29 demain à 14h. - Ah oui.
01:27:31 - Merci beaucoup, Brigitte Lea. - Merci à tous.
01:27:33 Et tout de suite, vous retrouverez "C'est votre avenir".
01:27:35 Sud Radio-Canada, Paris.

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