• il y a 9 mois
Avec Yves Alexandre THALMANN, Psychologue et spécialiste en développement personnel, auteur de nombreux ouvrages, de « S’accepter pour être heureux » - Editions Jouvence.

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##BRIGITTE_LAHAIE-2024-03-06##
Transcription
00:00:00 Cam4.fr, le plus grand site de webcam live réservé aux adultes.
00:00:06 14h16, Brigitta et Sud Radio.
00:00:10 Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:14 A priori, l'homme est un animal pensant, c'est du moins ce qui le différencie de l'animal,
00:00:20 donc il serait capable de raisonner et de décider en son âme et conscience de sa vie.
00:00:25 Alors, a priori, quand on observe les humains, on est bien obligé de se rendre compte
00:00:30 qu'ils manquent parfois complètement de bon sens et qu'il leur arrive souvent de prendre des décisions
00:00:35 qui sont franchement un peu stupides et tout particulièrement en ce qui concerne les désirs et leurs amours.
00:00:42 Bref, l'humain serait-il si con ?
00:00:45 C'est en tout cas le constat que semble faire mon invité Yves-Alexandre Tallman
00:00:49 et dans un instant, avec son intelligence assez spéciale,
00:00:53 il nous expliquera pourquoi nous sommes capables de prendre les mauvaises décisions malgré notre intelligence.
00:00:59 Et là, je peux vous l'affirmer, c'est parfois des personnes ayant fait de très hautes études
00:01:04 qui agissent peut-être encore plus stupidement.
00:01:07 En tout cas, vous avez forcément pris, vous aussi, de temps en temps, des mauvaises décisions
00:01:11 et si vous avez envie de mieux comprendre pourquoi vous avez pris ces mauvaises décisions
00:01:16 afin peut-être de ne pas réitérer vos erreurs,
00:01:20 n'hésitez pas à nous rejoindre pour témoigner. Pour ça, vous composez le 0 826 300 300.
00:01:26 Yves-Alexandre Tallman, bonjour.
00:01:29 Bonjour.
00:01:30 Merci d'être avec nous.
00:01:31 Alors franchement, le titre de ce livre m'a vraiment interpellé.
00:01:35 Il est sorti aux éditions Mardaga.
00:01:37 Qu'est-ce qu'on peut être con ?
00:01:39 Alors j'ai été regarder un petit peu de quoi il parlait et il parle en effet de nos mauvaises décisions.
00:01:44 Et alors sincèrement, je ne sais pas du tout ce que vous allez nous dire
00:01:48 et donc je suis la première vraiment en attente de vos réponses.
00:01:51 Pourquoi on est parfois si con ? Dites-nous.
00:01:55 Bon, le mot "con", bien sûr, il est un petit peu surfait.
00:01:59 Le livre parle surtout d'intelligence, mais d'une intelligence un petit peu particulière.
00:02:05 On aurait tendance à associer d'un côté l'intelligence avec son opposé,
00:02:11 c'est-à-dire la bêtise ou la stupidité ou la connerie, suivant comment on prend le vocable.
00:02:16 Dans le livre, je montre que ce n'est pas tout à fait le cas
00:02:19 et je prétends que nos décisions, allez, on va prendre un terme plus technique, suboptimales,
00:02:25 c'est-à-dire celles qui ne vont pas se traduire par une réussite ou par l'atteinte d'un objectif,
00:02:30 font aussi partie de notre "intelligence", c'est-à-dire que notre cerveau est aussi programmé
00:02:38 pour prendre des décisions qui ne sont pas aussi rationnelles qu'on le croit.
00:02:42 On parle souvent de biais cognitif en psychologie,
00:02:45 alors c'est aussi ce qui a trait dans ce thème de la connerie, même si le terme est un petit peu léger.
00:02:53 Ce qui veut dire que finalement, on se laisse entraîner par des envies, des désirs,
00:02:59 sans prendre le temps de réfléchir, c'est ça aussi ?
00:03:04 Oui, mais parfois on réfléchit, mais on réfléchit un petit peu de travers, de façon biaisée.
00:03:10 On a comme exemple l'optimisme dans son excès, on parle couramment d'excès d'optimisme,
00:03:17 c'est-à-dire qu'on croit que certaines choses ne vont pas nous arriver à nous, disons parce que c'est nous.
00:03:23 C'est typique des mauvaises décisions, moi je ne divorcerai pas, moi je n'aurai pas de MST,
00:03:30 moi je n'aurai pas de problème si je conduis en état d'ébriété.
00:03:34 Le raisonnement il est bien là, mais il est biaisé.
00:03:37 On le voit d'ailleurs sur des personnes qui font de la moto ou qui font un sport à haut risque,
00:03:43 tant qu'on n'a pas eu vraiment un accident dans lequel on a cru qu'on allait pouvoir peut-être y passer,
00:03:50 on continue à croire que ça ne nous arrivera pas.
00:03:53 C'est de ça dont vous parliez, cet optimisme, cette sensation finalement d'être immortel qu'on a quand on est adolescent d'ailleurs.
00:03:59 Exactement ça, moi-même je suis motard et il y a peu j'allais renouveler mon équipement,
00:04:06 est arrivé un jeune homme avec deux béquilles et puis allez on va le dire sacrément moché,
00:04:11 et puis il venait à ce moment-là aussi pour essayer de trouver comment se protéger,
00:04:17 parce qu'avant évidemment il était au-dessus de ceci, mais je ne veux pas lui jeter la pierre parce qu'on est tous comme ça.
00:04:25 Apparemment notre cerveau a été programmé au fil des générations dans l'évolution aussi,
00:04:31 pour ne pas être trop dans la peur de tous les dangers,
00:04:38 donc c'est un équilibre à avoir entre optimisme et crainte,
00:04:41 mais parfois l'excès d'optimisme nous amène à prendre des décisions qu'on va amèrement regretter.
00:04:47 Oui, et d'ailleurs je ne sais plus qui avait pris cet exemple qui m'avait beaucoup amusé,
00:04:51 c'est un homme du hérisson qui se sent assez invincible,
00:04:54 puisque de toute façon il se met en boule et puis il est entouré d'épines,
00:04:57 donc il risque rien, aucun prédateur ne peut l'attraper,
00:05:01 et donc il traverse la route en toute confiance et il se fait écraser parce qu'il y a une voiture qui passe.
00:05:06 C'est d'être quand même réaliste sur les risques qu'on prend,
00:05:12 après on ne les prend pas, mais peut-être faire...
00:05:15 Alors cela dit, moi je ne jette la pierre à personne, parce qu'en tant que cavalière j'ai aussi pris beaucoup de risques,
00:05:22 et c'est bien aussi parce que d'un autre côté on voit aussi des personnes terriblement anxieuses et qui finalement n'osent rien.
00:05:31 Oui, c'est une question d'équilibre.
00:05:34 Je vous donnerai encore un exemple, puisqu'on va parler de vie amoureuse.
00:05:39 Moi-même quand j'ai pris la décision de me marier, je n'en étais pas à mon coup d'essai,
00:05:44 j'avais eu déjà quelques relations, quelques ruptures,
00:05:47 j'ai pris le parti de séparer les achats.
00:05:52 Chaque meuble, chaque assiette, etc., enfin pas chaque, mais les choses importantes,
00:05:56 J'espère !
00:05:57 c'était soit elle, soit moi.
00:05:59 Je me souviens que mes amis à l'époque m'ont regardé en me disant "mais quand même, tu parles des fétistes,
00:06:04 c'est pas comme ça qu'il faut voir les choses",
00:06:06 mais je peux vous assurer que ceux qui ont connu les séparations et les divorces,
00:06:10 ça leur est revenu en tête.
00:06:13 C'est comme prendre une assurance, je ne prends pas une assurance parce que je suis pessimiste,
00:06:17 mais le jour où j'ai un accident, je suis content d'avoir une assurance.
00:06:21 C'est un petit peu ça le calcul à faire.
00:06:23 Oui, absolument.
00:06:24 Justement dans la vie amoureuse, si on est trop pessimiste, on ne s'engage jamais,
00:06:31 si on est trop optimiste, on s'engage avec le premier venu,
00:06:35 on lâche tout et on se retrouve assez vite dans une situation qui ne nous convient plus du tout.
00:06:41 C'est ça. Moi, je dois dire que je suis un ferru de statistiques.
00:06:46 Vous savez, dans le développement personnel, on nous fait croire que nous sommes des êtres uniques,
00:06:50 exceptionnels, spéciaux.
00:06:52 Moi, je crois plutôt qu'on a un fond commun, ce qui nous rend commun, mais dans le bon sens du terme.
00:06:58 C'est aussi ce sur quoi se base la psychologie, ce qui nous relie.
00:07:02 Donc, je m'intéresse aux statistiques et puis c'est des informations qui m'aident à prendre des décisions,
00:07:07 que ce soit pour ma santé, que ce soit pour mon couple, que ce soit pour d'autres types de choix à faire.
00:07:14 Mais il se trouve que si on est unique, on peut prendre des libertés par rapport à ceci.
00:07:22 Par contre, si on s'inspire des autres, peut-être qu'on prend des décisions un peu plus sages
00:07:27 et donc qu'on fait moins de "conneries".
00:07:30 Aujourd'hui, quand on sait qu'un couple sur deux se divorce, il vaut mieux être un peu prudent.
00:07:37 Est-ce que nos croyances peuvent aussi avoir des influences assez connes sur nos décisions, Yves-Alexandre Talman ?
00:07:46 Oui, bien sûr. On peut prendre des croyances qui amènent de la souffrance.
00:07:52 J'imagine une personne qui, suite à une première expérience amoureuse, commence à nourrir de la méfiance envers toutes les personnes,
00:08:01 tous les partenaires possibles, tous les hommes, etc. ou toutes les femmes.
00:08:06 Là, on a affaire à une croyance, bien évidemment, mais c'est une croyance qui va avoir des conséquences et souvent qui amène du malheur.
00:08:15 Donc, on a souvent ce qu'on appelle des schémas mentaux, des croyances, ça va bien.
00:08:21 Qui influencent sans forcément qu'on s'en rende compte, sans que ce soit forcément conscientisé nos décisions et nos comportements.
00:08:31 C'est du reste pour ça qu'on commet souvent les mêmes erreurs.
00:08:35 On se dit "Tiens, avec un cerveau comme le nôtre, on devrait apprendre de nos erreurs".
00:08:39 Mais quand on regarde autour de nous, et nous-mêmes aussi bien sûr,
00:08:43 on se rend compte que parfois on commet les mêmes erreurs une fois, deux fois, trois fois, quatre fois, comme si la leçon n'était pas apprise.
00:08:50 - Oui, oui. Alors, je vais prendre un tout petit exemple.
00:08:53 Hier, je déjeunais avec une amie et elle me racontait une relation qu'elle a avec un homme.
00:09:00 Et entre ce qu'elle me disait, qu'elle croyait, comment la relation allait évoluer, et puis ce que j'entendais,
00:09:05 il y avait vraiment un grand écart.
00:09:07 Et je me suis permise donc de lui dire "Écoute, il me semble que tu es déjà en train d'envisager une relation bien plus sérieuse que ce que tu me racontes.
00:09:14 Est-ce que le fait justement de pouvoir parler à quelqu'un qui va savoir nous écouter, évidemment,
00:09:18 ce n'est pas une façon aussi d'être un peu plus clair avec soi-même ?
00:09:22 Parce qu'au fond, on se raconte sans arrêt des histoires. Vous êtes d'accord avec ça, Yves-Alexandre Talman ?
00:09:26 - Tout à fait. Notre cerveau, c'est un magnifique organe, pour ne pas dire machine, à raconter des histoires,
00:09:32 à donner du sens, parfois même où il n'y en a pas, mais on va absolument en voir, comme un peu les figures qu'on peut voir dans les nuages.
00:09:40 Donc, le fait de pouvoir s'en ouvrir à quelqu'un d'autre, qui va nous donner un feedback objectif,
00:09:47 parfois même pas en nous donnant son avis, mais en refondant du l'entendant.
00:09:52 - Juste en écoutant, oui.
00:09:53 - Et en le disant avec sa voix à lui, "Ah, tu es en train de me dire que cette relation n'est que passagère."
00:09:59 Et la personne s'entend, en fait, penser, mais avec votre voix. On appelle ça l'objectivation.
00:10:06 Et puis, effectivement, ça permet aussi d'avoir un peu de recul, de distance par rapport à notre monologue intérieur.
00:10:11 - Eh bien, c'est ce qu'on va faire durant ces deux heures, Yves-Alexandre Talman, avec vous, qui nous écoutez.
00:10:16 Vous avez peut-être une décision que vous hésitez à prendre ou que vous avez envie de prendre.
00:10:21 C'est le moment, peut-être, de venir la formuler. Et on va vous écouter avec nos quatre oreilles.
00:10:26 On fait une petite pause. 0826 300 300, vous pouvez nous rejoindre. C'est Élise qu'on retrouve dans un instant.
00:10:32 - Sud Radio, c'est vous qui donnez le ton.
00:10:35 - Quand on ne se fait pas un tas de noms agriculteurs, on ne parle de nous que pour le salon de l'agriculture,
00:10:39 quand on a le président qui va faire ici le cul des vaches, comme on dit.
00:10:42 - Sud Radio, parlons vrai.
00:10:44 14h16, Brigitte Lae, Sud Radio.
00:10:48 - C'est Yves-Alexandre Talman, aujourd'hui, psychologue spécialiste en développement personnel,
00:10:53 qui va vous aider à prendre les bonnes décisions. Et on commence avec Élise. Bonjour, Élise.
00:10:59 - Bonjour, Brigitte. Et bonjour à Yves-Alexandre.
00:11:04 - Alors, vous avez pris, semble-t-il, une mauvaise décision en vous mariant avec un homme, c'est ça ?
00:11:11 - Oui, oui, oui. Alors, oui, en fait, je me suis mariée par dépit, par défaut, par ras-le-bol, justement,
00:11:19 de ne jamais être... de ne pas avoir de relation avec les personnes avec qui j'aurais aimé avoir une relation.
00:11:27 Donc, j'étais beaucoup plus jeune, je me suis mariée, j'avais 25 ans. Alors, aujourd'hui, ça paraît étrange,
00:11:32 mais à l'époque, c'était un peu plus la norme, en fait. On était déjà un peu hors norme, par... voilà.
00:11:38 Et voilà, j'avais déjà une expérience de vie qui me faisait dire que, ben voilà, on ne voulait pas forcément de moi
00:11:45 sur le plan amoureux et que les personnes vers lesquelles j'étais attirée, ben bon, j'ai eu des bons moments,
00:11:55 mais ça n'allait pas plus loin. Ce n'était pas des constructions qui pouvaient se faire.
00:12:01 Alors, par dépit, vraiment dans un... ouais, par désarroi, je me suis... j'ai accepté de me marier avec quelqu'un,
00:12:08 bon, quelqu'un qui voulait de moi. Mais forte de cette expérience et de cette très mauvaise expérience,
00:12:15 depuis que je suis séparée, je revis la même chose que quand j'étais plus jeune, c'est-à-dire que je fais le constat
00:12:24 que je ne veux pas forcément de moi, en tout cas, les personnes qui m'intéressent. Et je suis très courtisée par ailleurs,
00:12:33 très sollicitée, très demandée, mais je vais absolument ressentir moi-même des vibrations.
00:12:40 Je ne peux jamais me mettre avec quelqu'un par peur de continuer dans la solitude, pour des mauvaises raisons, en fait.
00:12:47 - Mais il me semble, si je vous écoute bien, Élise, c'est qu'en fait, il y a des hommes qui vous plaisent,
00:12:53 mais ceux-là ne vous regardent pas, ou en tout cas, ne s'intéressent pas suffisamment à vous, c'est ça ?
00:12:57 - Voilà, oui, oui, tout à fait, c'est ça. Alors, c'est étrange comme sentiment.
00:13:03 - Non, non, mais encore une fois, ça parle de vous, et on pourrait se poser, Yves-Alexandre Talman,
00:13:09 ce qu'on pourrait se poser comme question, c'est pourquoi Élise va vers des hommes qui ne s'intéresseront pas à elle.
00:13:15 Il y a quelque chose à comprendre peut-être là, non ?
00:13:18 - Alors, certainement, on parlait de croyance. Ici, j'ai relevé quand même une phrase forte,
00:13:24 "on ne veut pas de moi". Et puis après, bien sûr, vous avez rectifié en disant,
00:13:29 "les hommes qui m'intéressent ne veulent pas de moi", mais là, on est dans une généralisation.
00:13:34 Si on la formule un tout petit peu autrement, les 5, 6, 7, 10, 15 personnes qui m'intéressaient par le passé
00:13:42 n'ont pas souhaité une relation amoureuse avec moi, ça ne surgénéralise pas plus qu'il ne faudrait.
00:13:52 Ça laisse des portes ouvertes. C'est peut-être au premier niveau de la prise de conscience,
00:13:57 et puis après, bien sûr, il y a ce qui se trame peut-être en dessous du seuil de la conscience
00:14:04 qui fait que les choix sont ce qu'ils sont pour l'instant.
00:14:07 - Entre le moment, Élise, quand vous aviez 25 ans, donc entre le moment où vous découvrez
00:14:14 que ceux qui vous intéressent ne veulent pas de vous et le moment où vous vous mariez,
00:14:17 il s'est passé combien de temps ?
00:14:19 - Un an. J'ai particulier, quoi.
00:14:26 - Je m'attendais à une courte période. Et donc, ça veut bien dire qu'en un an,
00:14:32 on peut très très bien ne pas rencontrer la bonne personne. Enfin, on sait très bien,
00:14:38 nous qui avons un peu plus d'expérience, Yves-Alexandre Talman et moi,
00:14:42 on sait très bien qu'on ne tombe pas amoureux tous les six mois.
00:14:45 Et ce n'est pas surprenant qu'en un an, vous n'ayez pas pu rencontrer quelqu'un
00:14:50 qui vous plaisait et à qui vous plaisiez, vous voyez ?
00:14:53 C'était une sorte de besoin rapide de se caser, si je puis dire,
00:14:58 qui vous fait faire un mauvais choix.
00:15:00 - Oui, tout à fait. Je vous rejoins complètement. C'était une erreur totale.
00:15:05 Sauf que là, ça va faire dix ans. L'été prochain, je suis seule,
00:15:09 que j'ai quitté mon ex-mari, pour être très exacte.
00:15:14 Et je revis, je rejoue les mêmes situations.
00:15:18 Je ne dis pas que je m'en amuse. J'ai pris de la hauteur avec ça pour ne pas souffrir
00:15:22 parce que je ne veux plus me précipiter. Je ne veux pas me précipiter.
00:15:27 Mais bon, le temps passe et puis je ne peux faire que le constat
00:15:31 que j'ai évoqué avec vous.
00:15:34 Voilà. C'est pour ça qu'il doit y avoir des choses très inconscientes,
00:15:39 comme disait Alexandre. Forcément, il y a des choses,
00:15:42 mais je n'arrive toujours pas à avancer sur ce terrain-là.
00:15:48 - Peut-être qu'il faut essayer de comprendre pourquoi vous êtes attirée
00:15:52 par des hommes qui, a priori, ne sont pas pour vous.
00:15:56 Est-ce que c'est parce que vous mettez la barre trop haut ?
00:16:00 Est-ce que c'est parce que...
00:16:04 Vous voyez, il y a forcément quelque chose qui serait intéressant à essayer de comprendre.
00:16:10 - Oui, c'est sûr que j'y ai réfléchi parce que j'ai eu diverses situations
00:16:15 depuis dix ans.
00:16:19 Non, je ne sais pas. Il y a comme un caillou qui bloque, en fait.
00:16:25 Parce que, oui, quelles que soient les situations,
00:16:30 je ne vois pas d'issue.
00:16:34 Encore une fois, je n'en suis pas désespérée parce que, justement,
00:16:39 je veux rester bien avec moi-même, mais ça reste quand même un manque dans ma vie
00:16:45 de ne pas partager un bout de chemin avec quelqu'un avec qui je serais bien.
00:16:51 - Qu'est-ce que vous pourriez lui dire, Yves-Alexandre ?
00:16:55 - Je reste très surpris par la formulation de la phrase.
00:17:00 À mon avis, là, il y a quelque chose qui peut peut-être donner une piste
00:17:05 pour faire changer la suite.
00:17:09 Vous dites "on ne veut pas de moi". J'ai rencontré beaucoup de personnes
00:17:14 dans mon métier ou dans mes amitiés, dans mes contacts,
00:17:18 qui ne trouvaient pas le partenaire ou la partenaire qu'ils souhaitaient.
00:17:23 Ils le formulaient comme ça. "Je n'arrive pas à trouver, je reste seul."
00:17:28 Mais si vous dites "on ne veut pas de moi", ça va chercher plus loin.
00:17:33 Ça veut dire que, certainement, vous avez dû faire des expériences
00:17:37 qui vous ont amené à cette croyance. "On ne veut pas de vous."
00:17:41 Et après, le cerveau a quand même tendance à travailler avec ces croyances
00:17:46 et les actualiser. On dit que c'est comme un programme.
00:17:50 Ça pourrait aussi amener à une confirmation,
00:17:55 avec le fait d'être attiré par des personnes qui, justement,
00:18:00 ne souhaitent pas aller dans cette direction-là.
00:18:03 Comme ça, ça valide la croyance. Parfois, autant avoir une croyance
00:18:07 qui fait souffrir qu'être lié à l'incertitude, qui est plus anxiogène.
00:18:12 D'accord. Je vous rejoins. C'est vrai que c'est assez ancien, cette histoire-là.
00:18:17 Je dirais même de mon enfance, puisque j'ai été abandonnée par mon père.
00:18:21 Mais en fait, sans remuer tout ce passé lourd,
00:18:26 il y aurait moyen d'y travailler, selon vous, Yves-Alexandre ?
00:18:32 Il y a moyen de travailler cette question d'abandon ?
00:18:36 Cette croyance ? Oui, cette croyance.
00:18:39 Bien sûr. Allez-y, Yves-Alexandre, donnez la liste.
00:18:44 Il y a différents cas thérapeutiques dans lesquels on peut faire ce travail.
00:18:54 Mais là, vous venez de dire quelque chose qui éclaire encore plus
00:18:58 ce "on ne veut pas de moi" si vous dites que vous avez été abandonnée par votre père.
00:19:04 Vous voyez que l'avantage de ne pas être en relation amoureuse
00:19:09 avec des personnes qui nous plaisent vraiment, c'est qu'on n'est jamais abandonnée.
00:19:13 On est peut-être seule, mais on n'est jamais abandonnée.
00:19:17 Et peut-être que la blessure de l'abandon est pire que la blessure de la solitude.
00:19:24 Et somme toute, ça vous amènerait quand même une sorte d'équilibre,
00:19:29 pas épanouissant, mais qui vous évite une souffrance pire encore.
00:19:35 Oui, c'est vrai, je n'y avais pas pensé.
00:19:38 À vous de tordre cette croyance et d'accepter de prendre le risque d'être abandonnée.
00:19:45 C'est un risque qu'il faut prendre quand on va en amour, Elise. On n'a pas le choix.
00:19:51 Oui, merci beaucoup. Je vous en prie.
00:19:54 Merci à vous. Je vous souhaite une bonne émission.
00:19:57 Merci beaucoup, Elise. On continue dans un instant avec Laurence qui nous a rejoint,
00:20:01 Yves-Alexandre Talman, mais pour l'instant, on fait une petite pause.
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00:20:30 Sud. 14h16h. Brigitte Lahaie, Sud Radio.
00:20:35 Nous sommes en compagnie de Yves-Alexandre Talman. Son dernier livre, "Qu'est-ce qu'on peut être con",
00:20:40 c'est aux éditions Marmbaga et c'est un peu le fil rouge de notre émission d'aujourd'hui
00:20:46 parce que justement, c'est parfois à cause de ça qu'on prend des mauvaises décisions
00:20:51 et c'est Laurence maintenant qui nous rejoint. Bonjour, Laurence.
00:20:54 Bonjour, Brigitte. Bonjour, Yves-Alexandre.
00:20:57 Alors, je vais rebondir sur ce dont parlait la personne et sur les origines dans l'enfance de certains dysfonctionnements.
00:21:05 Et je vais élargir aussi au lien entre, que l'on peut nouer aussi bien amoureusement que affectivement,
00:21:13 les liens d'amitié parce que moi, ça touche tous ces domaines-là.
00:21:16 J'ai longtemps été quelqu'un qui, lorsqu'on lui donnait une pâquerette,
00:21:22 elle avait l'impression d'être Madonna à qui on a fait tout près des bouquets extrêmement luxueux
00:21:28 parce que l'image de moi-même dégradée, parce que relation aux autres compliquée.
00:21:34 Et donc, j'ai beaucoup réfléchi, j'ai beaucoup étudié,
00:21:38 j'ai beaucoup lu sur les croyances limitantes et les biais cognitifs.
00:21:44 Donc moi, ce qu'il y a de merveilleux, c'est que je peux être con,
00:21:47 mais en me rendant compte que je le suis au moment où je le fais,
00:21:50 et il n'en reste pas moins, que je reproduis ces schémas dysfonctionnels.
00:21:56 C'est-à-dire que je vais généralement m'attacher à des gens inaccessibles ou des gens pas disponibles
00:22:01 parce que petite, c'était déjà comme ça, personne n'était disponible pour moi.
00:22:05 Donc j'ai développé une très grande autonomie, j'ai l'air solide, j'ai l'air d'une winneuse, tout va bien.
00:22:10 Donc personne ne pense que je peux avoir besoin d'aide ou qu'il faut me témoigner de l'affection tout le temps.
00:22:15 Et donc voilà, je suis très perplexe parce que j'ai sans arrêt une discussion entre mes tripes et ma raison.
00:22:23 J'analyse parfaitement, donc je me dis voilà, là tu fais ça parce que... mais je le fais quand même.
00:22:30 Donc voilà, comment sortir de ces schémas dont on est conscient mais qu'on reproduit sans arrêt ?
00:22:38 J'en suis là, à 57 ans, donc peut-être allez-vous m'éclairer.
00:22:43 Oui, mais vous avez mis en place un système qui fonctionne bien, qui vous protège bien.
00:22:49 Pourquoi prendre des risques, Laurence ? Qu'est-ce que vous diriez Yves-Alexandre Talman ?
00:22:54 La première chose que j'aimerais dire, alors on va de nouveau vers la généralité,
00:23:02 on va prendre l'exemple précis pour en faire une règle générale.
00:23:06 Ces schémas, ces croyances limitantes comme vous les avez appelées, en fait sont le résultat d'expériences de vie.
00:23:14 J'ai fait l'expérience avec mes proches, mes amis, mes partenaires amoureux que...
00:23:19 Souvent ce n'est pas explicite, ce n'est pas conscient.
00:23:23 Mais si une croyance se crée grâce à des expériences, il se trouve que le renversement de cette croyance,
00:23:32 autrement dit son remplacement par une autre croyance, passe aussi par des expériences et non pas par une réflexion.
00:23:40 C'est l'erreur que beaucoup de gens commettent, c'est qu'ils pensent que prendre conscience
00:23:45 et être capable de voir le mécanisme à l'œuvre permet de s'en libérer.
00:23:49 Mais ce qui permet vraiment de s'en libérer, c'est que si dans ma croyance je ne suis pas suffisamment intéressant pour les autres,
00:23:57 je dois faire l'expérience d'être suffisamment intéressant pour que ça renverse.
00:24:02 Il ne me suffit pas qu'un thérapeute, un ami, quelqu'un me dise "Ah mais tu es intéressant".
00:24:07 Il faut que je le vive vraiment, et vous avez dit tout à l'heure, avec les tripes, pas forcément uniquement avec la raison.
00:24:14 Et en particulier dans ce que vous avez dit, vous êtes forgé une personnalité, une apparence de femme forte,
00:24:27 puisque vous avez dit "c'est comme ça que les autres me perçoivent".
00:24:31 Donc peut-être que l'expérience à faire ici, c'est celle de la vulnérabilité.
00:24:36 Oui, ça peut se tenter, effectivement.
00:24:41 Je l'ai eu tenté, alors ça déstabilise beaucoup l'entourage.
00:24:45 Quand on essaie de faire coïncider son image et son moi profond, ça peut déstabiliser les autres.
00:24:55 Donc il y a plein de choses au niveau du déséquilibre, du retour à l'équilibre qui se jouent.
00:25:02 Mais effectivement on peut le...
00:25:04 Alors, Laurence, vous pourriez commencer tout simplement par demander un petit peu d'aide ou un petit service à des proches.
00:25:11 Vous serez très surprise de comment ils vont courir à votre secours.
00:25:16 Oui, effectivement. Mais vous n'imaginez pas à quel point c'est difficile, effectivement.
00:25:21 Mais effectivement, ça part de là.
00:25:23 Pourtant, ce n'est pas très compliqué de demander un tout petit service pour démarrer.
00:25:27 Je ne vous demande pas quelque chose d'essentiel, mais voyez, un petit service.
00:25:32 Je suis sûre que vous allez être très surprise.
00:25:36 Oui, oui. Probablement.
00:25:38 Parce que tout de suite, on va vous dire oui.
00:25:40 Oui, oui. Je vais explorer la piste.
00:25:43 Il me reste encore un petit demi-siècle, j'espère, pour explorer cette piste-là.
00:25:48 Oui, oui, oui. Mais c'est vrai que ce que vous racontez, c'est quelque chose qu'on entend souvent.
00:25:56 On se débrouille pour arriver à se débrouiller seul et puis on finit par souffrir.
00:26:04 Parce qu'on a l'impression que c'est nous qui mettons en place tout ça, finalement, Yves-Alexandre Tellemann.
00:26:10 Oui, il se trouve que la force devient une faiblesse, en l'occurrence ici,
00:26:17 puisqu'elle met un obstacle à ce que l'on aimerait,
00:26:22 c'est-à-dire être en relation, en bonne relation avec d'autres personnes.
00:26:27 On retrouve ce que Élise disait tout à l'heure, à savoir, on se protège de la souffrance.
00:26:35 Et puis, en se protégeant ainsi, quelque part, on n'arrive pas à l'épanouissement que l'on aimerait.
00:26:43 Et être en relation, c'est évidemment risquer de souffrir.
00:26:47 Ça fait partie du jeu, on va dire, même si parfois ce n'est pas tellement ludique.
00:26:52 Mais tant qu'on n'a pas accepté cette éventualité-là, on est plutôt en périphérie, on reste en superficie.
00:27:00 On reste superficiel.
00:27:02 Donc, oui, c'est une bonne stratégie d'y aller petit bout par petit bout, petit pas par petit pas,
00:27:10 un service par là, un service par-ci, un petit coup de téléphone à un ami pour dire "oh, j'ai pas la frite aujourd'hui",
00:27:16 ce genre de choses.
00:27:18 Oui, mais ce que je trouve intéressant avec les deux premiers témoignages qu'on a eus,
00:27:22 que ce soit Élise ou vous, Laurence, on voit bien que finalement, c'est nous-mêmes qui mettons en place
00:27:28 une sorte d'image qu'on envoie aux autres.
00:27:33 Et puis après, on se plaint presque que les autres ne voient pas qui on est.
00:27:39 Mais finalement, c'est nous qui mettons en place cette image.
00:27:45 Bien sûr.
00:27:47 Pardon, allez-y Laurence.
00:27:50 Oui, absolument.
00:27:52 Et ce qu'il y a de terrible, c'est d'en être consciente.
00:27:55 Et effectivement, ce qui est intéressant dans la proposition, c'est de passer par du comportement,
00:28:00 par une modification de comportement.
00:28:03 Même si on est conscient, même si on analyse, ça ne suffit pas.
00:28:08 Il faut inverser le fonctionnement, inverser la machine.
00:28:13 Eh bien, allez-y Laurence, et puis vous nous raconterez.
00:28:17 Mais moi, je suis sûre que ça fonctionnera.
00:28:20 Il n'y a aucune raison que ça ne fonctionne pas.
00:28:22 Parce que quand on...
00:28:24 Enfin, moi, j'ai même remarqué, Yves-Alexandre Talman,
00:28:27 que les gens très souvent préfèrent apporter de l'aide qu'en demander.
00:28:32 Oui, il y a encore ces reliquats d'éducation, que demander, ce serait s'abaisser.
00:28:39 Et donc, on a des personnes qui préfèrent rester dans leur situation plutôt que de demander.
00:28:45 Mais par contre, offrir de l'aide, offrir de l'écoute, ça c'est plutôt vertueux.
00:28:50 Donc, on le fait.
00:28:53 On risque qu'une seule chose quand on demande un coup de main,
00:28:57 c'est qu'on nous dise non, non, pas cette fois, non je ne peux pas, non je ne sais pas, non je ne veux pas.
00:29:02 Mais la plupart du temps, ça vaut la peine,
00:29:05 parce qu'on obtient quand même une partie de ce qu'on souhaite.
00:29:09 Exactement.
00:29:10 Merci beaucoup, Laurence.
00:29:12 Merci à vous, en tout cas.
00:29:13 On continue avec Fred, qui va répondre à trois questions intimes.
00:29:17 Vous pourrez ensuite en poser une à Yves-Alexandre Talman.
00:29:20 Bonjour, Fred.
00:29:21 Bonjour, Brigitte.
00:29:22 Bonjour, Yves-Alexandre.
00:29:23 Bonjour.
00:29:24 Merci d'être avec nous.
00:29:26 Alors, justement, première question.
00:29:28 Est-ce que vous préférez demander de l'aide ou en donner ?
00:29:33 On m'en demande beaucoup et j'aime beaucoup apporter mon aide.
00:29:39 Et bien voilà, vous confirmez ce qu'on vient de dire.
00:29:42 Exactement.
00:29:44 Et oui, de temps en temps, penser à en demander, ça fait plaisir, vous savez, de rendre service à quelqu'un.
00:29:51 C'est exactement ce qu'on m'a dit la semaine dernière.
00:29:53 C'est vrai ?
00:29:54 On m'a dit ça, on m'a dit pourquoi tu ne demandes pas ?
00:29:57 Je lui ai dit, je n'ose pas, mais vas-y, tu verras, ça te fera plaisir.
00:30:00 Et pourquoi vous n'osez pas ?
00:30:03 Parce qu'on n'a pas envie de déranger, on n'a pas envie de mettre en difficulté une personne qu'on apprécie.
00:30:13 Il faut sortir de cette croyance et il faut se dire, aller demander de l'aide, c'est faire plaisir à l'autre.
00:30:23 Et c'est lui permettre de nous faire du bien et donc de lui renforcer son estime de lui-même.
00:30:30 N'est-ce pas Yves-Alexandre Talman ?
00:30:32 Oui, j'ajouterais même que ça peut être une question de respect.
00:30:36 Parce que si je me sens sûr de demander de l'aide en pensant que ça dérange l'autre,
00:30:42 alors que je ne lui ai pas demandé si ça le dérangeait ou pas,
00:30:45 le respect envers l'autre, c'est lui faire suffisamment confiance pour qu'il me dise si c'est ok pour lui
00:30:51 et non si c'est pas ok, plutôt que d'anticiper des réponses et puis me censurer.
00:30:56 Deuxième question Fred, est-ce que depuis MeToo et les questions de consentement, vous avez cessé de draguer ?
00:31:05 Je fais plus attention maintenant.
00:31:09 Vous faites plus attention ?
00:31:11 J'en ai même arrivé dans un bar où il y avait deux femmes qui commençaient à me draguer.
00:31:18 Je me suis dit "ouh là, j'ai senti, il y a un problème, c'est pas normal".
00:31:22 Et du coup je leur ai dit "non, je suis à table avec des amis, je ne vous dérange pas, je reste pas".
00:31:28 Oui mais alors on ne va pas s'en sortir Fred.
00:31:30 Si les hommes n'osent plus draguer, si quand les femmes draguent, vous les repoussez, comment on va faire ?
00:31:34 Je ne sais pas.
00:31:37 Yves-Alexandre, comment on va faire ?
00:31:40 Je dois dire que sur le coup, je ne fais pas un excès d'optimisme,
00:31:44 je ne suis même pas optimiste parce qu'il faut réinventer tous ces codes.
00:31:48 Et effectivement, on ne sait pas trop comment faire pour bien faire,
00:31:52 et surtout pour ne pas risquer d'avoir des conséquences déplaisantes à nos actions.
00:31:58 N'est-ce pas, n'est-ce pas. Bon enfin, ce n'est pas grave.
00:32:00 Ici, sur Sud Radio, on continuera à parler vrai.
00:32:03 Troisième question, quelle note vous donneriez à votre libido aujourd'hui ?
00:32:10 Allez, un 7 sur 10 ?
00:32:12 C'est pas mal.
00:32:14 Avec le printemps qui arrive, je pense que vous allez arriver à 9 sur 10 bientôt.
00:32:19 Il me semble.
00:32:22 Vous pouvez poser une question à Yves-Alexandre, il vous écoute.
00:32:27 Alors Yves-Alexandre, est-ce que vous avez eu des difficultés dans votre vie personnelle ?
00:32:38 Et comment vous avez résolu ces problèmes-là ?
00:32:43 OK, la question pourrait formuler avec combien ou à quelle hauteur de difficultés,
00:32:50 parce que si je n'avais pas eu de difficultés dans ma vie personnelle,
00:32:54 je serais, je pense, une exception.
00:32:57 C'est vrai, c'est vrai.
00:32:59 Donc, comme tout le monde, j'ai eu mon lot de difficultés.
00:33:04 Maintenant, c'est toujours difficile de quantifier, de comparer les souffrances par rapport à ces difficultés.
00:33:11 Mais voilà, j'ai subi des échecs, j'ai eu des relations amoureuses qui se sont terminées,
00:33:18 auxquelles j'ai mis un terme, ou que j'ai subi la décision d'autres personnes.
00:33:27 Par rapport à la deuxième partie, comment faire avec ceci ?
00:33:32 Alors, ça m'est arrivé, bien évidemment, c'est aussi mon métier,
00:33:35 mais d'aller trouver un spécialiste, un psychothérapeute à plusieurs reprises,
00:33:40 pour recevoir de l'aide, justement.
00:33:42 Cette humilité de demander de l'aide,
00:33:44 et pas parce qu'on connaît des choses qu'on peut les appliquer à soi-même.
00:33:48 Donc, ne pas hésiter à demander de l'aide professionnelle quand ça nous submerge,
00:33:53 quand on est trop dans la souffrance, on va dire, dans la difficulté pour voir le bout du tunnel.
00:33:59 Et puis autrement, je crois que...
00:34:02 Mais ça prend un moment, je n'aurais pas dit comme ça il y a une dizaine d'années,
00:34:06 mais j'y viens gentiment.
00:34:08 La bienveillance envers soi-même.
00:34:11 On prend des décisions qui ne sont pas forcément bonnes,
00:34:15 on fait des erreurs, on est dans des situations où c'est difficile,
00:34:20 et puis parfois on se fustige encore soi-même, on se critique, on se blâme,
00:34:24 on se parle durement, "Ah, mais quel imbécile, pourquoi tu as fait ça ?
00:34:27 "C'est pas possible, c'est de ma faute."
00:34:30 Alors que d'avoir un regard avec un petit peu plus de distance et de bienveillance,
00:34:35 en disant, "Ça arrive, ça arrive comme à tout le monde,
00:34:39 "qu'une relation amoureuse s'arrête,
00:34:41 "ça arrive comme ça arrive à tout le monde,
00:34:43 "qu'une amitié prenne une tournure qui n'était pas celle souhaitée,
00:34:47 "ça arrive comme ça arrive à tout le monde,
00:34:49 "qu'un projet professionnel ne puisse pas aboutir."
00:34:53 Plutôt qu'après de se dire à soi-même qu'on est une "mauvaise personne",
00:34:59 de se dire qu'on apprend, on apprend des difficultés, des échecs,
00:35:04 pour rebondir et pour continuer notre chemin.
00:35:08 - Excusez-moi, je dis souvent, on est notre pire ennemi.
00:35:13 - Peut-être pas, Fred.
00:35:15 Ça, c'est déjà être négatif vis-à-vis de soi-même, cette réponse.
00:35:20 - Je trouve qu'on se critique toujours beaucoup,
00:35:23 alors qu'au final, nos amis, nos proches,
00:35:26 nous estiment souvent beaucoup plus que nous, parfois, personnellement.
00:35:30 Des fois, j'ai tendance à me critiquer beaucoup,
00:35:33 et j'ai mes amis qui me disent, "Mais non, pourquoi tu te critiques à ce point-là ?
00:35:39 "T'as pas autant de défauts que tu le dis."
00:35:42 C'est pour ça que je dis souvent, on est notre meilleur ennemi,
00:35:46 et parfois, c'est bien de prendre du recul par rapport à ça,
00:35:49 de se dire, "Bon, OK, je me suis dit ça,
00:35:51 "mais mes amis autour de moi m'estiment mieux que moi."
00:35:54 - Peut-être qu'il faut avoir plus d'humour quand on se critique, sans doute, Fred.
00:35:58 - Oui, effectivement.
00:35:59 - Je crois que c'est ça qui nous sauve.
00:36:01 Tant qu'on sait se moquer de soi-même, ça va, je crois.
00:36:04 - C'est vrai.
00:36:05 - Merci, en tout cas, de cet échange, Fred.
00:36:07 - Je vous en prie.
00:36:08 - Merci beaucoup.
00:36:09 Et puis laissez-vous draguer quand on vous drague, quand même.
00:36:12 On fait une petite pause et on se retrouve dans un instant
00:36:15 avec vous sur Sud Radio 0826 300 300.
00:36:17 À tout de suite.
00:36:19 - 14h-16h, Brigitte Lahaie, Sud Radio.
00:36:22 - 4.fr, le plus grand site de webcam live réservé aux adultes.
00:36:27 - 14h-16h, Brigitte Lahaie, Sud Radio.
00:36:31 - Prendre les bonnes décisions,
00:36:34 est-ce que c'est la même chose que de faire les bons choix ?
00:36:36 En tout cas, on en parle avec Yves-Alexandre Tallman,
00:36:38 qui est avec nous, et je rappelle ce livre,
00:36:40 "Qu'est-ce qu'on peut être con ?"
00:36:41 C'est aux éditions Mardaga,
00:36:43 où vous expliquez bien de quoi on parle aujourd'hui.
00:36:46 Je pense, Frédéric, que vous êtes en ce moment,
00:36:49 justement, en train de réfléchir.
00:36:52 Vous avez une décision qui est difficile à prendre.
00:36:55 - Oui, bonjour. Bonjour, Brigitte.
00:36:59 Bonjour, Yves-Alexandre.
00:37:00 - Racontez-nous.
00:37:02 - Oui. Alors, oui, là, actuellement,
00:37:06 j'ai un peu entendu votre émission,
00:37:09 et comment dirais-je ?
00:37:11 Oui, c'est pas évident, les choix,
00:37:13 comme vous dites, c'est des choix, ou est-ce des bonnes décisions ?
00:37:16 Enfin, c'est pas évident.
00:37:18 Et pour ma part, ça m'est arrivé plusieurs fois
00:37:20 de faire des mauvais choix.
00:37:22 Et là, il est vrai que je me pose une question,
00:37:24 un petit peu, parce que ma compagne doit partir
00:37:26 assez loin de la métropole.
00:37:29 - Oui.
00:37:30 - Et c'est un...
00:37:33 Enfin, je veux dire, ça fait trois ans que je suis avec elle.
00:37:36 Donc, comment dire ?
00:37:39 J'ai mes enfants et mes petits-enfants qui vivent
00:37:41 sur la région parisienne, et j'ai dit
00:37:44 que je ne pouvais pas la suivre, parce que, voilà,
00:37:47 je sais que ce serait très, très dur de partir très éloigné
00:37:50 de mes enfants et mes petits-enfants.
00:37:53 - D'accord.
00:37:55 Donc, vous faites le choix, si je puis dire,
00:37:57 plutôt de rester avec votre famille,
00:38:00 plutôt que de rejoindre votre compagne,
00:38:02 qui s'éloigne beaucoup de là où vous êtes.
00:38:05 - Oui, à peu près 8 000 kilomètres, donc...
00:38:07 - Hum, hum, hum, hum.
00:38:08 - Mais si vous le faites, le choix, ce que vous avez envie,
00:38:11 c'est qu'on en parle ensemble pour savoir
00:38:13 si vous faites le bon choix, c'est ça ?
00:38:15 - Oui, plus ou moins.
00:38:17 J'ai fait déjà mon choix pour l'instant.
00:38:19 Après, c'est pas...
00:38:22 Comment dire ? C'est pas irréversible.
00:38:24 On verra dans quelques temps.
00:38:26 Je sais que j'ai un de mes enfants sur deux qui m'a dit
00:38:28 "Mais moi, j'irais".
00:38:30 - Ah !
00:38:31 - Donc, voilà.
00:38:32 - C'est la fougue de la jeunesse.
00:38:34 - C'est ça, c'est ça.
00:38:36 - Il a 30 ans, donc...
00:38:38 - Non, mais parce qu'il y a bien sûr votre famille, ça...
00:38:41 Bon, admettons, mais il y a aussi le dépaysement,
00:38:44 il y a aussi le...
00:38:45 Enfin, je veux dire, c'est pas uniquement...
00:38:47 Enfin, c'est pas tout blanc ou tout noir, en fait.
00:38:49 C'est peut-être là où il faudrait peut-être
00:38:52 que vous arriviez plus à réfléchir à tous les paramètres.
00:38:57 Non ? Qu'est-ce que vous en pensez, Yves-Alexandre Talman ?
00:38:59 Qu'est-ce que vous diriez à Frédéric ?
00:39:01 - On est typiquement dans le cas, dans le soi,
00:39:06 où il n'y a pas une bonne décision et une mauvaise décision,
00:39:10 parce que, de toute façon, on n'a pas assez de paramètres.
00:39:14 C'est pas comme à l'école, où habituellement,
00:39:17 il y a des bonnes réponses aux questions qu'on nous pose.
00:39:20 Ici, on a deux alternatives,
00:39:22 et les deux vont nous donner des avantages,
00:39:24 mais aussi des inconvénients.
00:39:26 Donc, une solution optimale, dans un cas comme celui-ci,
00:39:30 ça n'existe pas. Dans tous les cas,
00:39:32 il y a des sacrifices à faire et des opportunités à saisir.
00:39:35 Donc, après, c'est de voir où penche la balance,
00:39:40 mais je crois que vous l'avez dit, Frédéric,
00:39:42 la balance a penché d'un côté.
00:39:44 Et puis, ne pas rester rivé à la décision
00:39:49 si on se rend compte qu'avec le temps, on regrette
00:39:53 et qu'on aimerait prendre l'autre voie.
00:39:57 Donc, se laisser aussi un petit peu de latitude,
00:40:01 de liberté, peut-être, de revenir sur son choix
00:40:04 du moment où on l'a pris et qu'on se rend compte
00:40:07 que ce n'est pas suffisamment satisfaisant.
00:40:09 - Donc, il faut dire à votre compagne, Frédéric,
00:40:12 que pour l'instant, vous ne pouvez pas la rejoindre,
00:40:14 mais ça laisse en suspens le fait que vous pourriez la rejoindre.
00:40:18 - Bien sûr, on en a déjà discuté,
00:40:22 puisque l'échéance arrive dans deux mois et demi.
00:40:26 Donc, elle comprend.
00:40:29 Elle comprend, elle a du mal à l'accepter,
00:40:31 et elle me dit, de toute façon, je suis persuadé
00:40:33 que tu viendras me rejoindre.
00:40:35 - Peut-être, les femmes ont parfois plus d'intuition que les hommes.
00:40:39 - Oui, peut-être, oui, certainement.
00:40:41 Mais après, il est vrai que pour ma part,
00:40:44 depuis... j'ai 52 ans,
00:40:47 donc depuis un certain nombre d'années,
00:40:49 les décisions que j'ai prises ne sont pas souvent les bonnes,
00:40:52 et je me suis souvent planté, comme on dit.
00:40:55 - Sur le plan amoureux ou en général ?
00:40:59 - Sur plusieurs plans,
00:41:02 essentiellement, aux côtés familial et amoureux, oui, il est vrai.
00:41:05 Essentiellement.
00:41:07 Au niveau travail, je connais très bien mon travail,
00:41:10 donc je n'ai jamais eu trop de problèmes.
00:41:12 Après, c'était juste un petit problème de caractère.
00:41:15 Voilà.
00:41:17 - Mais est-ce que vous en avez peut-être tiré les leçons ?
00:41:20 Vous avez peut-être fait des erreurs,
00:41:22 et aujourd'hui, vous avez peut-être rectifié vos erreurs.
00:41:25 Ce n'est pas parce que vous avez fait des erreurs
00:41:27 que vous allez continuer à en faire non plus.
00:41:30 - Oui, peut-être, oui.
00:41:33 J'ai essayé d'en tirer les leçons,
00:41:35 mais après, on jugeait souvent par rapport à soi-même,
00:41:38 et on réfléchit à d'autres choses,
00:41:42 mais des fois, si vous voulez, oui, j'essaye de le faire.
00:41:46 - Frédéric, je crois qu'aujourd'hui,
00:41:49 on sait que les couples se séparent plus facilement qu'avant.
00:41:52 On sait qu'un couple, ça ne dure pas forcément
00:41:55 plus de 7 ans, 10 ans, 15 ans.
00:41:58 Moi, je crois qu'on peut savoir si on a fait une mauvaise...
00:42:01 Enfin, si on a fait une erreur quand on s'est mis avec quelqu'un,
00:42:04 s'il n'y a pas eu suffisamment d'années de joie
00:42:07 et de plaisir à être ensemble.
00:42:09 Par exemple, si on a vécu...
00:42:11 Allez, prenons 15 ans.
00:42:13 Si on a vécu 15 ans avec quelqu'un
00:42:15 et qu'il y a eu 3 ans de bien et 12 ans de pas bien,
00:42:18 on peut considérer que ça a peut-être été une erreur
00:42:21 de choisir cette personne.
00:42:23 Mais si sur les 15 ans, il y a eu 12 ans de bien,
00:42:25 ce n'est pas une erreur.
00:42:27 Je ne sais pas, Alexandre Tellman,
00:42:29 vous ne trouvez pas qu'on a tendance, aujourd'hui,
00:42:31 sous prétexte que la relation se termine,
00:42:33 systématiquement à considérer que ça a été une erreur.
00:42:35 Ce n'est pas forcément une erreur.
00:42:37 Surtout que parfois, on a appris beaucoup.
00:42:39 - Oui, on a de nouveau un de ces biais cognitifs
00:42:42 qui est à l'œuvre ici.
00:42:44 Quel lien a notre mémoire ?
00:42:46 - La relation est une personne pour évaluer les durées.
00:42:49 Elle travaille plutôt avec des anecdotes.
00:42:52 C'est un ensemble de photographies
00:42:54 plutôt qu'un film, on va dire comme ça.
00:42:56 Donc, si on a la fin qui est malheureuse,
00:43:00 on aura tendance à projeter ça
00:43:03 sur l'ensemble même de la relation
00:43:06 et puis de dire que la relation était mauvaise
00:43:09 et donc que c'était une erreur.
00:43:11 Et on aurait tout à fait avantage à séquentialiser,
00:43:14 c'est-à-dire à considérer peut-être année après année
00:43:18 ou période après période,
00:43:20 de façon à pouvoir dire, on a eu trois ans de bonheur,
00:43:23 trois ans de galère, trois ans de ceci.
00:43:25 Et donc, comme ça, de fractionner le souvenir
00:43:28 en différents plus petits souvenirs,
00:43:31 qui fait qu'on ne va pas être aussi catégorique
00:43:36 que de dire à la fin que c'était une erreur
00:43:38 ou bien que ce n'était pas une erreur.
00:43:40 - Donc, peut-être, soyez plus indulgents avec vous-mêmes.
00:43:43 On a entendu Fred tout à l'heure qui disait qu'on se critique trop.
00:43:46 Peut-être que vous aussi, vous vous critiquez un peu trop.
00:43:49 - Peut-être. Maintenant, l'erreur que sur le premier couple que j'ai eu,
00:43:53 parce que là, la deuxième personne,
00:43:56 c'est la deuxième relation qui dure longtemps,
00:44:01 parce que la première, j'ai été une trentaine d'années avec
00:44:04 et j'ai pris un commerce pendant un peu plus de 15 ans.
00:44:07 On a été en commerce ensemble, donc vivre ensemble, âge 24.
00:44:10 C'est là où je situe cette erreur.
00:44:12 - Oui.
00:44:13 - Après, sur le reste, m'être mis avec cette personne, avoir des enfants,
00:44:17 pour moi, ça n'a pas été une erreur.
00:44:19 On a vécu de bonnes années aussi, quand même.
00:44:21 J'ai essayé de faire le principe que Yves-Alexandre était en train d'expliquer
00:44:26 sur le cheminement de la réflexion.
00:44:28 - Bon, il n'y a pas tant d'erreurs que ça, Frédéric.
00:44:30 Soyez confiant et faites-vous confiance.
00:44:32 Et puis, 8000 kilomètres, aujourd'hui, tant pis pour l'empreinte carbone.
00:44:36 Il faudra bien arriver à vous retrouver.
00:44:40 - Merci, Frédéric, en tout cas.
00:44:42 On va faire une petite pause.
00:44:43 On se retrouve après les infos.
00:44:45 Vous pouvez, vous aussi, nous appeler si vous n'êtes pas sûr de votre décision.
00:44:49 Petite devinette à l'approche du printemps.
00:44:52 Pourquoi les hommes auraient intérêt à emmener leurs femmes en club naturiste ?
00:44:57 La réponse, après les infos.
00:44:58 Yves-Alexandre Talman.
00:45:00 - Sud Radio.
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00:45:07 - 14h-16h, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:45:11 - Eh oui, nous avons sans cesse dans la vie des choix à faire,
00:45:15 que ce soit dans tous les domaines.
00:45:17 Aujourd'hui, évidemment, on parle plus particulièrement des décisions
00:45:20 que l'on prend dans le domaine affectif, qui est peut-être encore plus,
00:45:24 j'allais dire, trouble, parce que ce n'est pas simple.
00:45:27 Ce n'est pas simple de savoir exactement ce qu'on veut,
00:45:29 étant donné que quand on tombe amoureux,
00:45:31 on a quand même toujours envie de croire que c'est la bonne personne.
00:45:35 Yves-Alexandre Talman est avec nous, psychologue spécialiste
00:45:38 en développement personnel et auteur de nombreux ouvrages,
00:45:41 notamment "S'accepter pour être heureux".
00:45:43 Et c'est peut-être aussi important de le rappeler.
00:45:46 On a entendu tout à l'heure Fred qui parlait du fait
00:45:50 qu'on était parfois son pire ennemi.
00:45:52 Et si on est son pire ennemi, évidemment,
00:45:54 on n'est pas sûr de prendre les bonnes décisions, n'est-ce pas,
00:45:56 Yves-Alexandre Talman ?
00:45:58 Effectivement, mais il y a de l'espoir,
00:46:00 parce que si on est son pire ennemi,
00:46:03 ou en tout cas un ennemi pour soi-même,
00:46:05 rien n'empêche aussi que l'on apprenne à devenir un ami.
00:46:08 J'aime bien l'expression d'être en bonne compagnie avec soi-même,
00:46:12 quand on a du sang mignon à perdre,
00:46:15 et puis qu'on peut penser.
00:46:17 Si on a des pensées qui sont plutôt favorables,
00:46:20 ça aide quand même à vivre des moments plus agréables.
00:46:23 Mais c'est vrai que ces choix qu'on fait,
00:46:27 qui nous mettent en échec,
00:46:29 c'est parfois des choix comme si on n'était pas fait pour réussir,
00:46:33 comme si on avait un lien de loyauté vis-à-vis de ses parents.
00:46:36 Il y a tout ça aussi qui entre en jeu dans nos décisions.
00:46:42 Oui, il y a un passif quelque part.
00:46:47 On peut réfléchir avec l'idée d'éviter la souffrance.
00:46:52 Je crois que ça paraît assez évident
00:46:54 que notre cerveau va nous amener plutôt à prendre des décisions
00:46:58 pour éviter de souffrir.
00:47:00 Mais parfois, on choisit,
00:47:03 pour éviter une souffrance qui nous paraît immense,
00:47:06 une autre souffrance.
00:47:08 Et celle-ci, avec le temps, bien sûr,
00:47:10 elle creuse son sillon,
00:47:12 et puis ça se révèle être beaucoup plus problématique.
00:47:15 C'est pour ça qu'on a ces fameuses croyances
00:47:18 qui restent dans un coin de notre esprit,
00:47:21 qui nous amènent à prendre des décisions à répétition,
00:47:24 qui nous amènent à souffrir.
00:47:26 Mais peut-être qu'elles nous protègent de quelque chose de pire,
00:47:29 qui nous effraie en tout cas beaucoup plus.
00:47:31 Oui, absolument.
00:47:32 Alors la réponse à ma devinette,
00:47:34 pourquoi les hommes auraient intérêt à emmener leurs femmes en club naturiste ?
00:47:38 Je crois que je n'ai pas la réponse à la devinette,
00:47:41 mais j'ai par contre une bonne réponse à la question.
00:47:43 Oui, allez-y.
00:47:44 Si on parle d'un club naturiste qui se respecte,
00:47:47 pas d'une plage nudiste,
00:47:49 d'un club naturiste qui se respecte,
00:47:51 c'est souvent des endroits familiaux,
00:47:54 et les hommes seuls ne sont pas forcément les bienvenus.
00:47:57 Donc y aller avec sa compagne, c'est le ticket d'entrée.
00:48:00 N'est-ce pas ?
00:48:01 En fait, la bonne réponse, évidemment, ce n'est pas celle-là.
00:48:04 C'est simplement parce que comme ça,
00:48:06 elle ne pourra pas se plaindre de n'avoir rien à se mettre.
00:48:10 Vous savez que les femmes se plaignent toujours
00:48:12 de ne pas savoir quoi mettre
00:48:14 si on l'emmène dans un club naturiste.
00:48:16 Il n'y aura pas de ce genre de problème.
00:48:18 Voilà.
00:48:19 Marc est avec nous.
00:48:21 Bonjour Marc.
00:48:22 Bonjour Brigitte.
00:48:23 Bonjour Yves-Alexandre.
00:48:24 Bonjour.
00:48:25 Alors, effectivement, la décision,
00:48:28 un jour peut être très bonne à prendre,
00:48:31 et puis avec le temps,
00:48:33 on s'aperçoit que ce n'était pas forcément
00:48:35 la meilleure décision à prendre.
00:48:36 Et moi, j'ai souvent ressenti ça
00:48:39 dans mes différentes relations amoureuses,
00:48:41 où je pensais faire le bon choix de mes partenaires
00:48:45 ou ne pas être seul et ainsi de suite,
00:48:47 de vivre un moment agréable.
00:48:49 Et puis à la fin, me dire que ce n'est pas forcément
00:48:52 la personne que j'attendais absolument.
00:48:54 Et finalement, quand il y a la rupture,
00:48:56 ça se termine de dire,
00:48:57 bon, est-ce que j'avais fait le bon choix ?
00:49:00 Est-ce que je faisais le bon choix de la rupture par moment ?
00:49:02 Et voilà, j'ai connu ça plusieurs fois dans ma vie.
00:49:05 Et puis là, je suis, on va dire,
00:49:07 en train peut-être de reproduire la même chose
00:49:09 encore dans mon couple.
00:49:10 C'est-à-dire que vous êtes en train de,
00:49:12 peut-être, vouloir rompre ?
00:49:15 Voilà, par rapport à la situation dans laquelle on est,
00:49:20 la question arrive de se dire,
00:49:22 bon, on a vécu des bonnes choses,
00:49:25 mais la communication est compliquée.
00:49:28 Et finalement, on est peut-être,
00:49:30 si on reste, on est là peut-être
00:49:31 pour plus souffrir que de profiter.
00:49:34 Et du coup, la question se pose,
00:49:36 est-ce qu'il faut-il continuer, arrêter,
00:49:39 sachant qu'il y a des hauts et des bas en permanence ?
00:49:42 Enfin, en permanence, il y a souvent des hauts et des bas,
00:49:44 et ça crée des tensions.
00:49:46 Et à un moment, il faut prendre la bonne décision.
00:49:49 Oui, vous savez, Marc,
00:49:51 quand on commence à se poser la question
00:49:53 "Est-ce que ça vaut le coup de rester ?"
00:49:54 c'est que déjà, quand même,
00:49:55 il y a des tas de choses qui ne vont plus.
00:49:57 Quand on en arrive à se la poser,
00:50:00 cette question-là, c'est que quelque part,
00:50:02 il y a quand même déjà des mois,
00:50:05 voire des années, qui posent problème.
00:50:08 Donc là, ce qu'il faut, c'est, encore une fois,
00:50:11 peut-être d'abord,
00:50:12 essayer de communiquer ensemble,
00:50:14 et voir ce qui ne va pas,
00:50:16 et s'il y a moyen de dépasser ce qui ne va pas.
00:50:20 Mais je suppose que ça, vous l'avez déjà fait.
00:50:23 Oui, tout à fait.
00:50:24 J'adore communiquer.
00:50:26 Après, le problème, c'est
00:50:27 la compréhension entre les hommes et les femmes.
00:50:29 Ce n'est pas forcément toujours aisé,
00:50:31 et ce n'est pas toujours la même signification des termes.
00:50:35 Oui, je veux communiquer,
00:50:38 on essaie de communiquer,
00:50:39 mais parfois, dans la communication,
00:50:41 on n'arrive pas à être sur le même niveau de compréhension,
00:50:44 et du coup, ça crée des tensions supplémentaires.
00:50:47 Et là, au moins, personnellement,
00:50:50 j'essaie vraiment de mettre des mots sur des choses,
00:50:53 parfois factuelles, parfois sur de l'émotion.
00:50:56 Le message n'est pas forcément perçu.
00:50:59 Et voilà, après, j'ai également ma part
00:51:02 de responsabilité là-dedans, bien évidemment.
00:51:04 Mais c'est le fait de se dire,
00:51:06 on n'arrive pas à se mettre d'accord,
00:51:07 à s'accorder, ne soit-ce que dans des explications.
00:51:10 Et c'est très perturbant.
00:51:12 En tout cas, ce que j'entends,
00:51:15 et après, je donne la parole à Yves-Alexandre Tellemagne,
00:51:18 qui a certainement entendu beaucoup de choses aussi.
00:51:20 Ce que j'entends, c'est que de toute façon,
00:51:22 vous répétez toujours ce sentiment
00:51:24 de devoir partir au bout d'un certain temps
00:51:26 dans une relation.
00:51:27 C'est-à-dire que ce n'est pas la première fois
00:51:29 que vous êtes dans ce sentiment
00:51:33 que ça ne sert plus à rien de rester,
00:51:34 qu'il faut peut-être partir,
00:51:35 et qu'en même temps,
00:51:36 vous n'arrivez pas vraiment à prendre cette décision.
00:51:38 Il me semble.
00:51:39 Il y a des relations
00:51:41 où c'est la personne qui a mis fin à la relation,
00:51:46 d'autres où c'est moi qui ai mis fin,
00:51:48 d'autres où ça paraissait évident
00:51:49 qu'on ne pouvait pas aller plus loin
00:51:51 pour différentes raisons.
00:51:52 Après, là, c'est une longue relation,
00:51:55 il y a des enfants,
00:51:56 il y a pas mal de choses.
00:51:57 Donc, c'est une nouveauté pour moi,
00:51:59 on va dire, le stade dans lequel je suis,
00:52:01 parce que pour moi,
00:52:02 chaque relation est différente.
00:52:04 Et c'est de se dire,
00:52:05 on s'entend bien sur des choses,
00:52:07 mais sur d'autres, sur des "détails",
00:52:09 c'est des incompréhensions,
00:52:12 et c'est ne plus être capable
00:52:13 d'être à l'écoute de l'autre,
00:52:14 d'entendre,
00:52:16 et voilà,
00:52:19 les tensions qui vont avec.
00:52:22 Bien sûr.
00:52:23 Yves-Alexandre ?
00:52:24 Comme, dans ce que j'entends,
00:52:28 il y a des bons côtés,
00:52:30 il n'y a pas que des tensions,
00:52:32 des incompréhensions.
00:52:34 Je me dis que,
00:52:37 si ce n'a pas été fait,
00:52:39 le fait d'aller trouver en couple
00:52:41 quelqu'un, un professionnel,
00:52:43 peut aussi donner un éclairage,
00:52:45 comme on le disait tout à l'heure,
00:52:47 avec un petit peu de recul.
00:52:49 Parce que quand on est pris
00:52:50 dans ses propres fonctionnements,
00:52:52 avec son partenaire,
00:52:54 on va se retrouver à dire des choses,
00:52:56 ou à réagir d'une certaine façon,
00:52:58 mais de le faire en présence de quelqu'un
00:53:01 qui nous rend attentifs
00:53:02 et qui nous donne peut-être
00:53:03 des pistes alternatives.
00:53:05 Ça peut, je ne vais pas dire sauver le couple,
00:53:08 ce n'est pas le but,
00:53:09 mais peut-être donner d'autres types
00:53:11 de comportements
00:53:13 pour essayer d'enrayer
00:53:15 certains cercles vicieux,
00:53:16 pour après prendre une décision
00:53:18 encore plus éclairée.
00:53:20 Moi, ce que j'ai tendance à dire, Marc,
00:53:22 quand on est dans cette hésitation,
00:53:25 qui est pénible d'ailleurs,
00:53:27 parce que ce n'est pas confortable
00:53:30 pour sa sécurité affective,
00:53:32 ce genre de situation,
00:53:33 mais j'ai quand même tendance à dire
00:53:35 qu'il ne faut pas précipiter les choses.
00:53:37 Il sera toujours temps de partir
00:53:39 quand vraiment ça semble évident.
00:53:41 Peut-être que c'est une phase
00:53:44 dans laquelle il faut un petit peu attendre.
00:53:46 Il y a un peu d'incertitude des deux côtés.
00:53:50 Voilà le conseil que je pourrais donner.
00:53:52 Oui, il y a de la certitude,
00:53:54 il y a de la certitude des deux côtés.
00:53:56 Il y a surtout le fait aussi
00:53:57 qu'au bout d'un moment,
00:53:59 comme je disais tout à l'heure,
00:54:00 on n'arrive pas à s'entendre.
00:54:01 Moi, je peux dire éventuellement les choses
00:54:03 dont je pourrais avoir besoin,
00:54:05 exprimer.
00:54:06 Ma compagne n'entend pas forcément ça.
00:54:08 Des moments, elle me dit elle-même
00:54:10 qu'elle n'est plus en capacité
00:54:12 d'avoir entre guillemets une pseudo-empathie pour moi
00:54:16 ou d'essayer de comprendre une situation.
00:54:18 Bien sûr que ça me fait mal.
00:54:20 Et moi, derrière, peut-être de ne pas non plus répondre
00:54:22 à ce qu'elle peut attendre.
00:54:24 Et c'est là, on a des bons moments,
00:54:26 mais c'est arriver à se dire
00:54:29 mais est-ce que ça va continuer comme ça tous les jours ?
00:54:32 Est-ce qu'un jour sur deux,
00:54:34 on va se refaire la tête ?
00:54:35 Est-ce qu'on en arrive là ?
00:54:36 Et ce qui est dur pour moi,
00:54:37 c'est que je préférerais quelque chose de franc, net et direct,
00:54:41 on va dire, dans une décision.
00:54:42 Oui, j'entends.
00:54:43 Et peut-être même être là, je vais dire,
00:54:44 à ne pas prendre la décision
00:54:45 et de juste la subir.
00:54:46 Et puis voilà.
00:54:47 Oui, mais Marc, ce que j'entends,
00:54:50 c'est qu'il y a des fantômes dans le placard.
00:54:54 Il faut peut-être que vous arriviez à mettre,
00:54:58 à vous dire franchement
00:55:00 toutes les rancœurs qui se sont accumulées
00:55:03 et voir si ça vous permet de repartir sur d'autres bases.
00:55:07 Il y a peut-être eu justement trop de non-dits,
00:55:11 trop de choses qui n'ont pas été nettoyées.
00:55:13 Je pense qu'il y a une part, effectivement,
00:55:15 on s'est dit énormément de choses,
00:55:17 ce qui n'allait pas dans notre groupe,
00:55:20 ce qui n'allait pas chez nous, chez l'autre.
00:55:22 Il y a aussi effectivement des fantômes ou des cadavres
00:55:25 qui réapparaissent au fur et à mesure
00:55:27 que le temps passe,
00:55:28 sa propre personne se redécouvrir.
00:55:31 Mais voilà, c'est comme si effectivement
00:55:35 quelque chose était vraiment essoufflé.
00:55:37 Oui, mais est-ce que vous avez encore des projets communs ?
00:55:41 Est-ce que vous avez encore des valeurs communes
00:55:43 et une vision commune de votre futur ?
00:55:45 Parce que c'est aussi ça qui permet à un groupe de continuer.
00:55:49 Je vais dire honnêtement, en toute honnêteté,
00:55:51 non, pas forcément.
00:55:53 Moi, je suis même parfois à reculons,
00:55:55 à ne pas avoir à me projeter sur des projets de grande envergure.
00:55:58 Ça peut être par exemple des vacances quelque part,
00:56:00 je ne sais pas où,
00:56:02 ou des choses comme ça.
00:56:03 Et peut-être à se voir au jour le jour
00:56:05 et me dire, tiens, j'aimerais bien avoir
00:56:07 peut-être une sécurité, on va dire,
00:56:09 affective et sexuelle et autre,
00:56:12 et me dire, je me sens bien pendant
00:56:14 deux, trois semaines, etc.
00:56:16 Je crois, je vais évidemment demander l'avis d'Yves-Alexandre Talman,
00:56:20 mais moi ce que j'entends, c'est que de toute façon,
00:56:22 vous êtes déjà parti.
00:56:24 Yves-Alexandre Talman, qu'est-ce que vous diriez ?
00:56:26 Ça semble aller dans cette direction-là,
00:56:32 mais j'abonde aussi dans votre sens
00:56:36 qu'on sent qu'il y a des éléments,
00:56:39 enfin les fameux fantômes dans le placard,
00:56:42 qui hantent, qui hantent l'esprit,
00:56:44 qui hantent la relation,
00:56:46 et que peu importe la décision,
00:56:48 on va sortir, rester.
00:56:50 Les fantômes ne vont pas se dissiper pour autant.
00:56:52 Peut-être, sauf de la relation, oui,
00:56:54 mais les fantômes personnels, eux,
00:56:56 ils ont tendance à nous suivre
00:56:58 où qu'on aille.
00:57:00 Et ça vaut quand même la peine,
00:57:02 certainement, de creuser dans cette direction-là.
00:57:04 Oui, donc en fait, on pourrait conseiller, Marc,
00:57:06 d'aller au moins consulter seul,
00:57:08 pour essayer d'être un peu plus clair,
00:57:10 et puis d'éclairer justement ce placard
00:57:14 dans lequel rôdent des fantômes.
00:57:16 Et puis ensuite, ça sera plus simple,
00:57:18 sans doute, de prendre votre décision.
00:57:20 Merci, en tout cas, de vous être confié à nous.
00:57:22 On fait une petite pause, et Muriel nous rejoint.
00:57:24 Ben oui, elle aussi,
00:57:26 elle prend souvent des mauvaises décisions.
00:57:28 Mais rassurez-vous, Muriel, on est tous pareils.
00:57:30 On se retrouve dans un instant.
00:57:32 Sud Radio, votre attention
00:57:34 est notre plus belle récompense.
00:57:36 C'est un grand plaisir, maintenant qu'on a
00:57:38 la Sud Radio sur Lyon, et la famille grandit,
00:57:40 ben c'est une super nouvelle.
00:57:42 Sud Radio, parlons vrai.
00:57:44 14h16,
00:57:46 Brigitte Lae, Sud Radio.
00:57:48 Yves-Alexandre Talman est avec nous,
00:57:50 psychologue spécialiste en développement personnel,
00:57:52 auteur de "Qu'est-ce qu'on peut être con"
00:57:54 aux éditions Mardaga.
00:57:56 Et on retrouve maintenant
00:57:58 Muriel. Bonjour, Muriel.
00:58:00 Bonjour Brigitte,
00:58:02 bonjour Yves-Alexandre Talman.
00:58:04 Bonjour.
00:58:06 Alors, merci d'être avec nous,
00:58:08 Muriel, et vous considérez
00:58:10 que vous prenez toujours les mauvaises décisions,
00:58:12 parce que vous avez peur du changement,
00:58:14 c'est ça ? Oui, alors,
00:58:16 pas toujours, parce qu'il y a mon égo aussi
00:58:18 qui parle, mais des décisions,
00:58:20 parfois, oui,
00:58:22 mais pas plus tard qu'hier, j'ai été prendre
00:58:24 rendez-vous chez un opéopathe, alors je sais
00:58:26 éperdument qu'à chaque fois que je sors,
00:58:28 je le connais depuis très longtemps, je sors de là,
00:58:30 je suis en colère, parce qu'en fait, le soin
00:58:32 est très rapide, il répond au téléphone,
00:58:34 il va faire deux petites courses à côté,
00:58:36 ben voilà. Donc à chaque fois, j'aurai là,
00:58:38 mais je ne peux pas
00:58:40 me détacher, me dire
00:58:42 "ben tu vas appeler quelqu'un d'autre",
00:58:44 alors peut-être par peur de l'inconnu
00:58:46 aussi, voilà,
00:58:48 donc à chaque fois, et là je me suis dit "écoute,
00:58:50 maintenant, c'est ta faute, donc tu ne râleras
00:58:52 pas", voilà, je me suis reconditionnée.
00:58:54 Oui, oui, oui.
00:58:56 C'est curieux, parce que là,
00:58:58 c'est pas très compliqué
00:59:00 d'aller voir quelqu'un d'autre,
00:59:02 à partir du moment où celui-là
00:59:04 ne correspond pas à votre attente.
00:59:06 C'est clair, alors, je pense qu'il y a un aura
00:59:08 qui est tel, parce que je trouve qu'il est
00:59:10 un très bon professionnel, qui est reconnu,
00:59:12 il intervient dans une école d'ostéopathie,
00:59:14 donc est-ce que c'est ça qui me rassure
00:59:16 aussi, parce que je me dis
00:59:18 ma foi, ben quand même,
00:59:20 c'est quelqu'un qui maîtrise,
00:59:22 alors est-ce que c'est ça, alors qu'il y a des jeunes
00:59:24 qui commencent, qui méritent autant
00:59:26 un...
00:59:28 Il est évident que visiblement, vous ne sortez pas
00:59:30 satisfaite du soin, donc ça veut bien dire
00:59:32 qu'il n'est pas bon pour vous,
00:59:34 il est peut-être charismatique,
00:59:36 mais il n'est pas bon pour vous.
00:59:38 Alors peut-être que vous êtes un peu
00:59:40 sous l'emprise
00:59:42 du fait qu'il soit...
00:59:44 qu'il ait une certaine aura, vous voyez, ça peut aussi...
00:59:46 Est-ce que je pense ça ?
00:59:48 J'ai réfléchi aujourd'hui, je me suis dit
00:59:50 "mais pourquoi tu t'acharnes ?"
00:59:52 et en réfléchissant aujourd'hui, je me suis dit
00:59:54 "est-ce que c'est pas ça qui fait que
00:59:56 ça te fait passer tout le reste, finalement ?"
00:59:58 Je sais pas.
01:00:00 Oui, mais c'est possible, est-ce que vous avez tendance
01:00:02 à respecter l'autorité un peu
01:00:04 trop, vous voyez, respecter un petit peu trop
01:00:06 les personnes qui ont une certaine influence ?
01:00:08 Est-ce que vous êtes un petit peu
01:00:10 timide ?
01:00:12 Pas du tout, au contraire.
01:00:14 J'ai tendance à
01:00:16 dire dès que ça va pas, quelle que soit
01:00:18 la personne que j'ai en face. Au contraire, justement.
01:00:20 C'est paradoxal.
01:00:22 Alors, est-ce que vous êtes inconsciemment amoureuse de cet homme ?
01:00:24 À croire !
01:00:26 Yves-Alexandre Talman,
01:00:28 qu'est-ce que vous diriez à Muriel ?
01:00:30 Alors...
01:00:32 Sans
01:00:34 entrer dans les
01:00:36 couches plus profondes de la psyché,
01:00:38 ce que
01:00:40 je pourrais conseiller,
01:00:42 comme ça paraît difficile
01:00:44 de ne pas aller chez
01:00:46 ce professionnel,
01:00:48 rien ne dit que
01:00:50 Muriel ne puisse pas aller chez
01:00:52 un nouveau professionnel.
01:00:54 Autrement dit, essayez de prendre
01:00:56 rendez-vous chez, on va dire, un jeune
01:00:58 stéréopathe ou un autre.
01:01:00 Juste pour essayer,
01:01:02 sans forcément
01:01:04 tirer un trait sur
01:01:06 l'habituel, on se dit même.
01:01:08 Et de faire de l'expérience.
01:01:10 Si vous ressortez en étant cette fois
01:01:12 différente, en étant mieux, plus détendue,
01:01:14 en n'étant pas contrarié,
01:01:16 ça vous fait une expérience qui permet
01:01:18 après de comparer et d'opérer
01:01:20 le changement, le cas échéant.
01:01:22 Ah oui. D'accord.
01:01:24 Et malgré moi, pourtant, j'ai la liste.
01:01:26 Ma main
01:01:28 se dirige vers ce numéro-là
01:01:30 et je me sens
01:01:32 satisfaite une fois que j'ai pris rendez-vous.
01:01:34 Alors je me dis, mais t'es quand même...
01:01:36 C'est très questionnant.
01:01:38 J'ai aussi un conseil
01:01:40 pour cette question-là.
01:01:42 Vu que vous avez la liste,
01:01:44 vous donnez cette liste
01:01:46 à une amie et vous lui confiez
01:01:48 la tâche, puisque apparemment il y a
01:01:50 une résistance en blocage chez vous, vous confiez
01:01:52 la tâche à l'amie
01:01:54 de choisir, ou vous, un autre professionnel.
01:01:56 Mais juste pour faire un essai.
01:01:58 Il ne s'agit pas de changer quoi que ce soit.
01:02:00 Juste de faire pour une séance
01:02:02 un essai
01:02:04 et puis de voir ce qui se passe.
01:02:06 Oui, parce que si ça se trouve,
01:02:08 c'est peut-être tout simplement parce que
01:02:10 l'ostéopathie, vous trouvez que finalement
01:02:12 ça ne vous soigne pas vraiment.
01:02:14 Parfois, on a des
01:02:16 raisons qui sont différentes
01:02:18 de ce qu'on croit être la cause
01:02:20 de notre déception.
01:02:22 Oui, peut-être aussi.
01:02:24 Je n'avais pas pensé.
01:02:26 Je ne dis pas que c'est ça.
01:02:28 Oui, mais pourtant j'y crois
01:02:30 parce qu'il y a des résultats par rapport à
01:02:32 mes pathologies. Il y a quand même du résultat au bout.
01:02:34 Voilà.
01:02:36 Donc, inconsciemment, je ne sais pas.
01:02:38 Oui.
01:02:40 Ou alors vous en entendez trop
01:02:42 et vous êtes forcément déçue.
01:02:44 On peut trouver une multitude de réponses.
01:02:46 Mais en effet, ce que vous propose
01:02:48 Yves-Alexandre Talman est intéressant.
01:02:50 Allez voir un autre,
01:02:52 même si c'est quelqu'un d'autre que vous qui choisissez.
01:02:54 Et vous verrez bien comment vous ressortez.
01:02:56 Si vous ressortez aussi déçue,
01:02:58 ce n'est pas la même chose.
01:03:00 Oui, c'est clair.
01:03:02 Oui, tout à fait.
01:03:04 Et puis,
01:03:06 peut-être qu'il faut en effet
01:03:08 comprendre aussi qu'on aime bien nos habitudes.
01:03:10 On aime bien aller chez le même commerçant.
01:03:12 On aime bien
01:03:14 se mettre à la même place dans le lit.
01:03:16 On est quand même des êtres
01:03:18 très, très, très coincés
01:03:20 dans nos habitudes. Et je dis coincés exprès.
01:03:22 Yves-Alexandre Talman, c'est vrai.
01:03:24 C'est la même
01:03:26 raison pour laquelle
01:03:28 nous avons ces biais cognitifs.
01:03:30 C'est en fait pour économiser de l'énergie.
01:03:32 Maintenant, au niveau
01:03:34 de notre société, on sait que l'énergie n'est pas
01:03:36 forcément en quantité
01:03:38 illimitée, en tout cas sous toutes ses formes.
01:03:40 Et donc, il faut faire attention
01:03:42 avec les quantités que l'on a à disposition.
01:03:44 Et pour notre cerveau, c'est la même chose.
01:03:46 On n'a pas une
01:03:48 infinité d'énergie.
01:03:50 Donc, comment il s'y prend pour faire des économies ?
01:03:52 Il automatise.
01:03:54 Il automatise des gestes,
01:03:56 des séquences de gestes, des décisions
01:03:58 qu'on appelle les routines, les
01:04:00 habitudes, mais aussi pour
01:04:02 la pensée, de pensée
01:04:04 de façon biaisée, de façon
01:04:06 stéréotypée, de façon plus rapide.
01:04:08 Ça a toujours comme but
01:04:10 l'économie d'énergie. Mais quand
01:04:12 cette économie d'énergie se traduit par
01:04:14 de l'insatisfaction, alors là, le calcul
01:04:16 devient mauvais et puis c'est le temps
01:04:18 d'opérer un changement.
01:04:20 Voilà. Bon, bah écoutez,
01:04:22 vous avez des pistes,
01:04:24 et puis vous verrez bien qu'est-ce que ça donne.
01:04:26 Muriel ? C'est clair. Oui, oui. En représ, c'est
01:04:28 rien de grave, mais c'est particulier.
01:04:30 C'est questionnant.
01:04:32 Merci en tout cas
01:04:34 d'avoir échangé avec nous, Muriel, parce que
01:04:36 sur des choses très simples comme ça, on peut aussi
01:04:38 aider ceux qui nous écoutent à
01:04:40 prendre de meilleures décisions.
01:04:42 Vous allez faire...
01:04:44 On va faire une petite pause. Yves-Alexandre
01:04:46 Talman, et on va revenir sur un Love Conseil. On va parler
01:04:48 de nos besoins relationnels, et je suis sûr
01:04:50 que vous aurez beaucoup de choses à dire également sur ce Love Conseil.
01:04:52 [Musique]
01:04:54 14h16, Brigitte
01:04:56 Lae, Sud Radio. Ça, c'est
01:04:58 passé sur Sud Radio. Est-ce qu'on ne
01:05:00 marche pas sur la tête avec la dernière
01:05:02 trouvaille sur les médecins ? Ce que l'on propose
01:05:04 aujourd'hui, c'est de faire des gardes obligatoires.
01:05:06 Oui, mais encore faudrait-il
01:05:08 songer à les rémunérer un peu plus.
01:05:10 Tout le monde pleure pour avoir
01:05:12 des médecins généralistes à côté
01:05:14 de chez soi, mais personne n'est prêt
01:05:16 à dépenser quelques euros
01:05:18 supplémentaires le prix
01:05:20 d'un demi-paquet de cigarettes
01:05:22 pour rémunérer ses médecins.
01:05:24 Sud Radio, parlons vrai.
01:05:26 CAM4.fr,
01:05:28 le plus grand site de Webcam Live
01:05:30 réservé aux adultes.
01:05:32 Brigitte Lae, Sud Radio.
01:05:34 Le Love Conseil.
01:05:36 Yves-Alexandre Talman
01:05:38 est avec nous. On va parler de nos
01:05:40 besoins relationnels. Yves-Alexandre Talman,
01:05:42 c'est vrai qu'on connaît nos besoins,
01:05:44 nos besoins de dormir,
01:05:46 de boire, de manger,
01:05:48 et d'être aimé,
01:05:50 bien sûr.
01:05:52 Mais sur les besoins relationnels,
01:05:54 on est finalement assez
01:05:56 vague. On entend souvent
01:05:58 "j'ai besoin d'aimer, d'être aimé",
01:06:00 bien sûr, certes, mais
01:06:02 il y a quand même
01:06:04 quelque chose d'essentiel à comprendre, c'est que l'amour,
01:06:06 ça ne comble jamais tous nos besoins
01:06:08 relationnels. Donc c'est peut-être important
01:06:10 de comprendre exactement de quoi on a
01:06:12 besoin quand on est dans une relation.
01:06:14 Il y a des personnes qui ont énormément besoin
01:06:16 de se parler, de se
01:06:18 dire et d'être entendu, ce qui n'est pas
01:06:20 forcément d'ailleurs toujours la même chose.
01:06:22 Il y en a qui ont besoin d'être
01:06:24 admiré, d'être connu, d'être apprécié.
01:06:26 D'autres qui ont réellement
01:06:28 besoin beaucoup d'intimité,
01:06:30 c'est-à-dire à la fois
01:06:32 de la tendresse, de la sexualité.
01:06:34 D'autres qui vont avoir besoin
01:06:36 de garder une certaine indépendance,
01:06:38 avoir un vrai jardin secret. D'autres
01:06:40 qui ont besoin d'avoir du pouvoir,
01:06:42 en tout cas d'avoir la sensation d'avoir des responsabilités
01:06:44 dans la relation. On peut
01:06:46 aussi avoir le besoin
01:06:48 d'avoir des
01:06:50 fantasmes, ou en tout cas de se
01:06:52 rêver un futur possible
01:06:54 à deux. Donc
01:06:56 tout ça c'est important parce que c'est pas forcément
01:06:58 les mêmes. On peut avoir des besoins qui ne sont
01:07:00 pas les mêmes que ceux de notre partenaire et
01:07:02 pourquoi pas, c'est pas forcément incompatible.
01:07:04 Mais c'est important peut-être d'être
01:07:06 plus clair sur les
01:07:08 besoins qu'on a soi-même.
01:07:10 Et puis peut-être aussi de pouvoir
01:07:12 en parler avec l'autre pour voir si les besoins
01:07:14 de l'autre on peut les satisfaire
01:07:16 ou il peut se les satisfaire autrement.
01:07:18 Yves-Alexandre Talman ?
01:07:20 Je
01:07:22 l'ajouterais encore parmi
01:07:24 toute la liste que vous avez citée,
01:07:26 le besoin
01:07:28 de reconnaissance.
01:07:30 J'ai remarqué
01:07:32 notamment avec
01:07:34 les couples que j'ai pu aider,
01:07:36 que ce qui est
01:07:38 important c'est
01:07:40 de
01:07:42 paraître ou d'être, d'avoir
01:07:44 l'impression d'être une personne bien
01:07:46 dans le regard de l'autre. Alors ça vaut
01:07:48 bien sûr aussi pour les amis.
01:07:50 J'irai pas jusqu'à
01:07:52 l'admiration mais
01:07:54 en tout cas... - Ah oui, presque oui.
01:07:56 - Oui, dans
01:07:58 certains cas on peut aller jusque là.
01:08:00 Mais de voir
01:08:02 que nos amis, nos proches,
01:08:04 alors peut-être certains membres de notre famille, mais
01:08:06 surtout nos partenaires amoureux,
01:08:08 quand ils s'adressent
01:08:10 à nous, quand ils nous regardent, ils s'adressent
01:08:12 à quelqu'un de bien. On a
01:08:14 l'impression d'être quelqu'un de bien, qui a de la
01:08:16 valeur, estime de soi, on retrouve le
01:08:18 terme ici.
01:08:20 Et souvent quand les couples
01:08:22 commencent à dysfonctionner,
01:08:24 c'est ça qui disparaît.
01:08:26 On voit l'autre à travers
01:08:28 ses défauts, à travers ses problèmes
01:08:30 et puis ça crée
01:08:32 de la distance.
01:08:34 Et y'a rien de tel pour
01:08:36 ouvrir les portes de l'infidélité
01:08:38 où on va retrouver
01:08:40 dans le regard de quelqu'un d'autre,
01:08:42 cette impression d'être quelqu'un de bien et d'avoir de la
01:08:44 valeur. Donc
01:08:46 parmi tous ces
01:08:48 besoins relationnels,
01:08:50 moi j'aime bien aussi souligner
01:08:52 celui-ci, le besoin d'estime et de reconnaissance.
01:08:54 - Oui, oui, absolument.
01:08:56 Alors Marie nous rejoint.
01:08:58 Bonjour Marie.
01:09:00 - Oui, bonjour Louisette
01:09:02 et bonjour Yves-Alexandre.
01:09:04 - Vous êtes en couple
01:09:06 et vous avez peur de prendre une mauvaise décision.
01:09:08 Donc on vous écoute Marie,
01:09:10 allez-y.
01:09:12 - Alors c'est pas exactement le fait
01:09:14 que j'ai peur de prendre une mauvaise décision
01:09:16 aujourd'hui, mais j'ai
01:09:18 failli, il y a
01:09:20 quelques mois, prendre justement une mauvaise décision
01:09:22 par rapport
01:09:24 à mon conjoint.
01:09:26 Donc ma situation est actuelle
01:09:28 et que je vis
01:09:30 celle avec ma fille.
01:09:32 Et il y a six mois
01:09:34 de ça, mon conjoint vivait avec...
01:09:36 Voilà, on s'est rencontrés il y a deux ans
01:09:38 et au bout d'un mois, il est venu vivre
01:09:40 à la maison. Donc on l'accueille
01:09:42 avec plaisir. C'était un coup de foudre
01:09:44 dès le début.
01:09:46 Voilà, donc
01:09:48 je l'aime, il m'aime, on se le prouve.
01:09:50 Donc jusque-là, tout allait bien.
01:09:52 Et donc quand j'ai rencontré mon
01:09:54 conjoint, il m'avait expliqué qu'il était en
01:09:56 instance de divorce
01:09:58 qui traînait, qui traînait. Et
01:10:00 malheureusement, sa fille
01:10:02 très adolescente à cette époque,
01:10:04 il y a deux ans, n'avait pas
01:10:06 voulu suivre son père
01:10:08 et était restée vivre avec sa mère.
01:10:10 Voilà, donc du coup,
01:10:12 j'ai eu un début de relation
01:10:14 pendant un an avec mon conjoint
01:10:16 sans sa fille dans notre vie.
01:10:18 Et puis
01:10:20 du jour au demain, elle a décidé de
01:10:22 venir vivre avec son père et plus avec sa mère.
01:10:24 Mais de
01:10:26 vivre avec son père uniquement.
01:10:28 Voilà, et pas avec moi et ma fille.
01:10:30 Donc du coup, on s'est retrouvés dans
01:10:32 une situation où
01:10:34 il a dû
01:10:36 prendre l'été dernier un appartement
01:10:38 pour vivre avec sa fille. Donc on n'est pas très
01:10:40 loin, on est à une vingtaine de mètres
01:10:42 l'un de l'autre. Mais
01:10:44 ça a quand même été un gros chamboulement
01:10:46 dans notre couple. Et
01:10:48 du coup, forcément, notre couple
01:10:50 en a pâti. Voilà, donc il y a eu un manque
01:10:52 de communication,
01:10:54 manque de présence, manque
01:10:56 d'affection dans le couple.
01:10:58 Et du coup, on était redevenus
01:11:00 au statut de parents, chacun de son côté.
01:11:02 Mais le couple lui-même
01:11:04 n'était plus vraiment là.
01:11:06 Donc il fallait presque se donner rendez-vous
01:11:08 pour se voir. Donc
01:11:10 au bout d'un an...
01:11:12 - Ce qui est toujours de compliqué
01:11:14 Marie, c'est que là, quelque part,
01:11:16 on a l'impression que sa fille devient
01:11:18 votre rivale et c'est elle qui l'emporte
01:11:20 puisque c'est elle qui prend la décision
01:11:22 d'éloigner
01:11:24 son père de vous. - C'est ça.
01:11:26 - Et c'est vrai, moi j'ai quand même tendance
01:11:28 à le dire, tant pis s'il y a des personnes
01:11:30 qui seront choquées ou pas d'accord,
01:11:32 j'ai quand même tendance à dire que c'est pas les enfants
01:11:34 qui décident pour les parents.
01:11:36 - Tout à fait. Et c'est vrai que lui,
01:11:38 le fait
01:11:40 que sa fille n'ait pas voulu
01:11:42 le voir pendant plusieurs mois,
01:11:44 voir une année à cause du divorce
01:11:46 avec sa mère... - Oui, je comprends bien.
01:11:48 - Ça se comprenait qu'il voulait un peu rattraper
01:11:50 le tir et retrouver
01:11:52 un peu des moments
01:11:54 de complicité avec sa fille, donc ça je l'entends,
01:11:56 c'est pas son honneur de papa,
01:11:58 mais disons
01:12:00 que moi il m'a appris,
01:12:02 il m'a mis de côté, il m'a mis au second plan
01:12:04 et il aurait fallu
01:12:06 qu'il trouve la solution à ce moment-là
01:12:08 pour que tout le monde trouve
01:12:10 son compte et soit heureux
01:12:12 et c'est vrai qu'il m'a un peu
01:12:14 abandonnée. - Mais elle a quel âge ?
01:12:16 Elle a quel âge, sa fille ?
01:12:18 - Elle a 16 ans. - Oui, donc
01:12:20 elle est capable d'entendre, écoute
01:12:22 tu ne voulais pas vivre avec moi, je vis
01:12:24 maintenant avec Marie,
01:12:26 tu es la bienvenue,
01:12:28 mais bon...
01:12:30 Et vous en êtes où alors aujourd'hui ?
01:12:32 - Et du coup, voilà, donc
01:12:34 l'année dernière, donc les 2-3
01:12:36 premiers mois de cette séparation, donc ça a été
01:12:38 très brutal parce qu'on s'est mis ensemble
01:12:40 de suite, il est venu vivre à la maison et au bout
01:12:42 d'un an passé,
01:12:44 me retrouver seule à la maison le soir,
01:12:46 ça a été un déchirement,
01:12:48 donc du coup, au bout de
01:12:50 3 mois de séparation
01:12:52 on va dire, de domicile,
01:12:54 je lui ai
01:12:56 exprimé mon
01:12:58 chagrin, tout ce que je ressentais
01:13:00 et lui ne le voyait pas parce que
01:13:02 du coup il était tellement focalisé sur cette nouvelle
01:13:04 vie de papa à temps plein
01:13:06 qui m'a oubliée
01:13:08 complètement et puis il essayait de me rassurer
01:13:10 en me disant "non, non, ça ne change rien
01:13:12 pour nous", mais ça a changé parce qu'on
01:13:14 n'avait plus notre
01:13:16 quotidien, on n'avait plus nos échanges,
01:13:18 on ne partageait plus de vie de couple
01:13:20 ni de vie intime,
01:13:22 donc évidemment qu'il y avait un changement, mais lui ne le voyait
01:13:24 pas parce qu'il était
01:13:26 omnubilé
01:13:28 par la...
01:13:30 - Oui, d'avoir retrouvé sa
01:13:32 fille, oui. - D'avoir retrouvé sa fille, voilà.
01:13:34 Donc si vous voulez,
01:13:36 à 2 reprises l'année dernière,
01:13:38 je pesais le pour et le contre,
01:13:40 est-ce que je vais le tolérer
01:13:42 encore longtemps, d'être loin de lui,
01:13:44 est-ce que je vais y arriver, est-ce que je vais être
01:13:46 patiente, chose que je ne suis pas
01:13:48 normal, patiente, donc du coup
01:13:50 voilà, on a
01:13:52 discuté, donc il était aussi
01:13:54 intelligent là-dessus, il comprenait ma
01:13:56 situation et
01:13:58 il aurait été d'accord
01:14:00 qu'on se sépare, mais
01:14:02 à contre-cœur pour me faire plaisir à moi,
01:14:04 mais je sentais au fond de moi
01:14:06 cette petite voix qui me disait "ne le fais pas
01:14:08 parce que tu vas le regretter" et
01:14:10 à 2 reprises j'ai eu quand même
01:14:12 cet élan de vouloir remettre un terme à ma situation parce que j'en souffrais trop
01:14:18 et plus
01:14:20 je
01:14:22 le lui disais
01:14:24 et plus il
01:14:26 en prenait conscience et plus
01:14:28 il a fait d'efforts et il a mis des choses en place
01:14:30 justement pour se rendre
01:14:32 compte qu'il avait mis un couple
01:14:34 involontairement de notre couple en péril
01:14:36 et en fait
01:14:38 il a vraiment redoublé d'efforts
01:14:40 et aujourd'hui il est
01:14:42 vraiment
01:14:44 on est toujours séparés avec nos
01:14:46 deux logements différents, mais aujourd'hui
01:14:48 on est vraiment dans une optique d'habiter
01:14:50 ensemble et
01:14:52 vraiment il y a un changement considérable
01:14:54 parce que j'ai réussi à lui ouvrir
01:14:56 les yeux et je me dis
01:14:58 heureusement que cette petite voix
01:15:00 intérieure m'a dit
01:15:02 "ne cède pas et
01:15:04 crois en ta relation avec lui
01:15:06 crois en cet homme que
01:15:08 tu aimes" parce que sinon je serais
01:15:10 passée à côté de ce bonheur
01:15:12 et c'est vrai que parfois
01:15:14 on fait des choix sur un coup de tête et
01:15:16 après on a regardé des profs
01:15:18 et ce qu'on le fera. - J'aime bien, oui, oui. Merci de ce
01:15:20 témoignage Marie parce qu'il est très important
01:15:22 on voit bien que parce qu'on
01:15:24 veut mettre fin à une souffrance
01:15:26 on peut avoir une attitude
01:15:28 qui est contre-productive
01:15:30 parce que finalement
01:15:32 vous auriez eu sur le moment l'impression
01:15:34 d'aller mieux
01:15:36 il y avait peut-être aussi de l'amour propre
01:15:38 des choses qui finalement
01:15:40 auraient pu vous faire mettre fin
01:15:42 à une histoire qui a encore
01:15:44 de beaux jours devant elle. Yves-Alexandre Kellman
01:15:46 qu'est-ce que vous avez envie d'ajouter ?
01:15:48 Je vais rebondir
01:15:52 sur ce que vous avez dit Brigitte
01:15:54 en début
01:15:56 de cet échange
01:15:58 en commençant par "on risque de vous
01:16:00 choquer"
01:16:02 je dois dire que
01:16:04 non seulement je ne suis pas choqué
01:16:06 mais je le dis encore plus fortement
01:16:08 les adultes sont les adultes
01:16:10 les enfants sont les enfants. A 15 ans
01:16:12 à 16 ans, à 17 ans, un enfant reste
01:16:14 un enfant. Et une décision d'adulte
01:16:16 est prise en adulte.
01:16:18 Et là, moi ce qui me semble
01:16:20 important dans cette situation
01:16:22 ce n'était pas tellement
01:16:24 l'histoire de "on vit ensemble"
01:16:26 "on vit séparément" "j'ai envie de rattraper
01:16:28 le temps perdu avec ma fille" ou pas
01:16:30 mais c'est "je veux
01:16:32 papa, je veux
01:16:34 discuter avec toi
01:16:36 donc Marie, nous
01:16:38 adultes, on exclut les enfants
01:16:40 de l'équation, on discute entre
01:16:42 nous pour essayer de trouver
01:16:44 des solutions et après on propose
01:16:46 ces solutions à l'enfant
01:16:48 et puis à la limite on peut même
01:16:50 l'obliger, on a une autorité
01:16:52 comme parents. Mais là
01:16:54 ce qui s'est passé c'est qu'il y a
01:16:56 eu une... comment dire ça ?
01:16:58 une rupture de confiance puisque
01:17:00 l'homme
01:17:02 a pris la décision seul
01:17:04 en fonction de ses intérêts pour sa fille
01:17:06 et ça, ça laisse une trace
01:17:08 quand même. Alors voyez
01:17:10 c'est moins la question de
01:17:12 "j'aurais fait une erreur, pas fait d'erreur"
01:17:14 que j'apprends... là il y a
01:17:16 une leçon. Moi dans ce cas-là
01:17:18 j'apprends quelque chose
01:17:20 et j'en discuterai avec
01:17:22 cette personne en disant "voilà
01:17:24 si on continue maintenant qu'on a
01:17:26 des projets de vivre
01:17:28 ensemble ou de rapprocher
01:17:30 cette relation, de la pérenniser
01:17:32 alors il est important pour moi
01:17:34 que les décisions qui nous
01:17:36 concernent, on les prenne ensemble
01:17:38 ça c'est la leçon.
01:17:40 Oui Marie ?
01:17:43 C'est d'ailleurs ce que je lui avais
01:17:45 un peu reproché, c'était évidemment
01:17:47 quand il m'en avait parlé
01:17:49 moi sur le coup, évidemment
01:17:51 je m'étais dit "on n'a pas de solution, si elle veut
01:17:53 ça, je ne peux pas
01:17:55 le lui interdire" et c'était
01:17:57 compliqué à son père au bout d'un an
01:17:59 sans voir sa fille, de le lui interdire
01:18:01 aussi, donc la décision
01:18:03 ne m'appartenait pas à moi seule
01:18:05 mais c'est vrai qu'il l'a un peu prise
01:18:07 seule de son côté
01:18:09 et c'est vrai que
01:18:11 moi j'ai un autre fonctionnement
01:18:13 avec mon enfant
01:18:15 où je considère
01:18:17 que, comme
01:18:19 Yves-Alexandre disait, un enfant
01:18:21 qui est 10 ans, 15 ans ou
01:18:23 17 ans, c'est
01:18:25 le parent, c'est les parents
01:18:27 qui doivent donner
01:18:29 la donne, qui doivent
01:18:31 imposer les choses
01:18:33 et il n'a pas su
01:18:35 imposer à sa fille
01:18:37 Mais Marie
01:18:39 puisque vous êtes assez
01:18:41 consciente, assez lucide, moi j'ajouterais
01:18:43 même qu'il donne à sa fille
01:18:45 qui a 16 ans la sensation
01:18:47 d'être en couple, à un moment donné
01:18:49 et ça, c'est très
01:18:51 très mauvais pour sa fille parce que
01:18:53 comment elle va remplacer papa par la suite
01:18:55 mais ça c'est encore une autre histoire
01:18:57 Mais oui
01:19:01 mais oui, c'est vrai
01:19:03 on sait que dans les familles monoparentales
01:19:05 quand il y a
01:19:07 un garçon avec sa mère ou une fille
01:19:09 avec son père, ça crée
01:19:11 des situations assez
01:19:13 troubles qui peuvent ensuite avoir
01:19:15 des répercussions sur la vie amoureuse
01:19:17 de l'enfant
01:19:19 16 ans, c'est plus un bébé
01:19:21 tout à fait
01:19:23 c'est pour ça que, oui, je vous écoute
01:19:25 Oui, je voulais dire, j'ajouterais
01:19:29 encore une dimension, ça m'est arrivé de le dire
01:19:31 aussi à des personnes qui étaient confrontées
01:19:33 à ce type là de décision
01:19:35 c'est de dire que
01:19:37 l'amour maternel ou paternel
01:19:39 il a une caractéristique
01:19:41 et je crois qu'il faut bien l'avoir en tête
01:19:43 il a comme objectif
01:19:45 final, quand on a bien fait le job de parent
01:19:47 la séparation
01:19:49 on élève des enfants pour qu'ils partent
01:19:51 par contre
01:19:53 on est avec un conjoint pour qu'il reste
01:19:55 si tout va bien
01:19:57 et avec le temps, on se dit quoi
01:19:59 est-ce que j'investis du temps
01:20:01 en l'occurrence ici, puisqu'on voit
01:20:03 qu'il y a une sorte de tension
01:20:05 pour une adolescente
01:20:07 qui va partir
01:20:09 au risque de perdre ma conjointe
01:20:11 est-ce que
01:20:13 je vais mettre du poids
01:20:15 sur cette relation, puisque
01:20:17 sur les années qui vont nous rester à vivre
01:20:19 espérons qu'on puisse le faire
01:20:21 ensemble, et donc je peux investir
01:20:23 dans cette relation là
01:20:25 - Tout à fait - Il a eu de la chance
01:20:27 Marie, que vous soyez patiente
01:20:29 et puis
01:20:31 peut-être, encore une fois
01:20:33 on va lui trouver une circonstance atténuante
01:20:35 il devait peut-être avoir la culpabilité
01:20:37 d'avoir quitté la mère
01:20:39 de cette fille et que bon, il a pu se rattraper
01:20:41 on va lui donner une
01:20:43 circonstance atténuante, mais bon
01:20:45 c'est important de le dire pour tous ceux qui écoutent
01:20:47 et puis vous avez l'air...
01:20:49 - Oui, voilà, c'était pour
01:20:51 apporter un message positif et dire que
01:20:53 oui, on fait tous des choix
01:20:55 délicats
01:20:57 des fois des choix qui prennent du temps, qui peuvent
01:20:59 prendre des années à aboutir
01:21:01 mais vraiment
01:21:03 la réflexion et s'écouter, soit
01:21:05 et prendre le temps de s'écouter
01:21:07 de poser le pour et le contre, c'est important
01:21:09 que de faire ceci
01:21:11 sur le vif
01:21:13 - Oui, oui, sur le vif
01:21:15 en tout cas, le message que vous a donné Yves-Alexandre
01:21:17 Tellemann est intéressant
01:21:19 aborder cette question de
01:21:21 est-ce qu'on peut se faire confiance dans l'avenir
01:21:23 et prendre ensemble les décisions
01:21:25 - Les décisions, oui
01:21:27 - C'est peut-être la conclusion
01:21:29 de votre joli témoignage, Marie
01:21:31 - Merci en tout cas de m'avoir écoutée
01:21:33 - Je vous en prie
01:21:35 Yves-Alexandre Tellemann, dernière petite
01:21:37 pause et puis on se retrouve dans un instant
01:21:39 pour conclure cette émission
01:21:41 que nous avons le plaisir
01:21:43 de faire ensemble
01:21:45 Vous voulez parler à Brigitte Lahaie ? 0826 300 300
01:21:51 Ecoutez ou réécoutez Brigitte Lahaie Sud Radio le replay ce soir
01:21:55 à partir de 22h avec Cam4.fr
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01:22:09 Brigitte Lahaie Sud Radio
01:22:11 - Et je rappelle le titre de ce livre
01:22:13 qui est un peu le fil rouge de l'émission aujourd'hui
01:22:15 "Qu'est-ce qu'on peut être con ?"
01:22:17 C'est aux éditions Mardaga
01:22:19 et c'est Yves-Alexandre Tellemann qui en est l'auteur
01:22:21 qui nous a bien guidé
01:22:23 durant ces deux heures pour prendre
01:22:25 les bonnes décisions ou en tout cas
01:22:27 apprendre l'être trop mauvaise et pas trop
01:22:29 sur le coup de l'émotion
01:22:31 comme vient de très joliment nous l'exprimer Marie
01:22:33 Il me semble Arnaud, vous n'êtes pas trop con
01:22:35 ça va, vous arrivez à prendre les bonnes décisions
01:22:37 Bonjour
01:22:39 - Bonjour à vous
01:22:41 Merci de me recevoir
01:22:43 Je pense que c'est tout un travail
01:22:45 tout un programme
01:22:47 pour tenter d'apporter
01:22:49 un peu de lucidité
01:22:51 dans toute cette complexité
01:22:53 je dirais
01:22:55 Moi pour ma part
01:22:57 j'ai pas trop fait de grosses
01:22:59 erreurs, je crois que c'est resté
01:23:01 un peu d'ordre mineur
01:23:03 du coup je m'en suis un peu protégé
01:23:05 mais je pense que
01:23:07 comme tout le monde j'ai fait des expériences
01:23:09 et parfois pas toujours
01:23:11 satisfaisantes je dirais dans la rencontre
01:23:13 de son prochain
01:23:15 et je trouve que
01:23:17 le développement personnel
01:23:19 permet quand même
01:23:21 d'arriver à
01:23:23 essayer d'entrevoir quelque chose déjà
01:23:25 de travailler sur soi
01:23:27 si on est dépendant affectivement
01:23:29 etc, je pense qu'on peut
01:23:31 avoir une rencontre qui peut
01:23:33 ne pas être la bonne, qui ne nous est pas
01:23:35 destinée, pour moi
01:23:37 ne pas dans un plein potentiel
01:23:39 - Alors il y a une chose dont on n'a pas du tout
01:23:41 parlé et ça m'y fait penser
01:23:43 votre témoignage m'y fait penser Arnaud
01:23:45 on n'a pas du tout parlé de ce que j'appellerais
01:23:47 cette intuition qui est une sorte
01:23:49 comme ça d'œil laser
01:23:51 de notre cerveau qui va
01:23:53 plus ou moins nous guider vers
01:23:55 ce qui est
01:23:57 bon pour nous ou pas
01:23:59 qu'est-ce que vous pensez de ça Yves-Alexandre Talman
01:24:01 je ne suis pas sûr que vous soyez très
01:24:03 d'accord d'ailleurs
01:24:05 - Vous connaissez ça ?
01:24:07 - En fait oui, je crois
01:24:09 beaucoup à l'intuition mais dans sa définition
01:24:11 scientifique, pas dans sa
01:24:13 dimension plutôt
01:24:15 ésotérique ou magique
01:24:17 autrement dit ce n'est pas
01:24:19 tout d'un coup une décision
01:24:21 ou une information qui nous vient
01:24:23 de on ne sait où
01:24:25 on ne sait où, mais
01:24:27 par contre ce qui est important
01:24:29 c'est qu'on a
01:24:31 l'intuition qui peut
01:24:33 s'entraîner, autrement dit on peut devenir
01:24:35 expert, de la même façon
01:24:37 que si je vais avec un bruit bizarre
01:24:39 dans mon moteur chez le garagiste
01:24:41 il n'a pas besoin de faire toute une analyse logique
01:24:43 mais il aura quelque chose qui va très vite
01:24:45 arriver en conscience et il saura
01:24:47 donc ça veut dire que
01:24:49 quand on automatise
01:24:51 certaines prises de décision
01:24:53 après on peut avoir des réponses
01:24:55 qui viennent de façon fulgurante dans notre
01:24:57 cerveau, mais
01:24:59 on sait d'où, quelque part
01:25:01 de cette accumulation
01:25:03 d'expérience et ça me
01:25:05 permet de dire que justement, et là je rejoins
01:25:07 Arnaud, toutes ces expériences
01:25:09 alors plutôt que de parler d'erreur
01:25:11 de mauvaise décision, on peut effectivement parler d'expérience
01:25:13 nous sommes des êtres apprenants
01:25:15 elles viennent nourrir
01:25:17 cet ensemble de connaissances qui nous
01:25:19 permet ensuite de peut-être
01:25:21 percevoir de plus en plus
01:25:23 rapidement les options
01:25:25 qui sont plutôt favorables pour nous
01:25:27 et dans ce sens là oui on peut parler
01:25:29 d'intuition, c'est à dire d'informations
01:25:31 qui nous sont
01:25:33 enfin qui apparaissent dans notre champ de conscience
01:25:35 sans forcément qu'on ait nourri une réflexion
01:25:37 logique, laborieuse
01:25:39 et systématique
01:25:41 donc vous seriez d'accord pour dire que finalement l'intuition
01:25:43 c'est une capacité rapide
01:25:45 de connecter nos différentes cellules
01:25:47 du cerveau et de
01:25:49 trouver là un peu comme une intelligence artificielle
01:25:51 quoi
01:25:53 oui ce serait faire
01:25:55 en cas un peu trop grand de l'intelligence artificielle à mon goût
01:25:57 mais je pense que notre cerveau
01:25:59 est beaucoup plus capable
01:26:01 de faire ceci mais ça c'est un autre débat
01:26:03 c'est un autre débat
01:26:05 Arnaud je vous redonne la parole pardon
01:26:07 je suis assez d'accord
01:26:09 avec ce qui a été dit et bien sûr je pense que
01:26:11 pour avoir, je crois aussi
01:26:13 beaucoup en intuition et je crois que pour avoir
01:26:15 une intuition bonne il faut ne pas être
01:26:17 dans un excès d'émotion et je pense que
01:26:19 ça aussi c'est une expérience à faire
01:26:21 l'intuition, quand est-ce
01:26:23 qu'elle est bonne, quand le ressenti est-il bon
01:26:25 et je pense que c'est tout un
01:26:27 programme aussi et je pense que
01:26:29 pour moi
01:26:31 mes expériences m'ont appris que
01:26:33 l'excès d'émotion parfois ne pouvait ne pas
01:26:35 perdre le regard
01:26:37 juste quant à
01:26:39 le ressenti, je crois que c'est ça
01:26:41 c'est compliqué
01:26:43 à sentir et à entrevoir je crois
01:26:45 oui mais vous avez raison, on dit d'ailleurs
01:26:47 qu'il ne faut jamais réagir et prendre une décision
01:26:49 sous le coup de l'émotion
01:26:51 exactement
01:26:53 je pense que quand
01:26:55 on parle d'amour et quand on parle de
01:26:57 relation justement ou quand l'amour
01:26:59 vient galvauder
01:27:01 un peu ce regard ou cette
01:27:03 taille juste, il y a
01:27:05 besoin de prendre
01:27:07 tout ce que l'on a
01:27:09 nécessaire selon moi parce que
01:27:11 l'amour rend aveugle et
01:27:13 bien sûr qu'un excès d'émotion peut justement
01:27:15 camoufler
01:27:17 certaines choses qu'on ne peut pas voir et
01:27:19 se retrouver dans de
01:27:21 bien baudra
01:27:23 une fois qu'on s'en rend compte, souvent
01:27:25 trop tard
01:27:27 l'amour
01:27:29 rend aveugle mais le mariage lui redonne
01:27:31 la vue
01:27:33 alors l'amour rend aveugle
01:27:35 je crois que c'est
01:27:37 une phrase un petit peu dure quand même
01:27:39 je crois que l'amour peut aussi nous
01:27:41 nous permettre de
01:27:43 prendre confiance en nous
01:27:45 peut nous permettre de nous découvrir
01:27:47 parfois
01:27:49 on va aller vers telle personne
01:27:51 par une sorte justement d'intuition
01:27:53 que c'est la personne qui va nous permettre
01:27:55 d'aller dans la direction
01:27:57 qui nous convient
01:27:59 soyons un peu positif quand même sur l'amour
01:28:01 Yves-Alexandre Talman
01:28:03 oui oui
01:28:05 je serais aussi positif sur les émotions
01:28:07 tout en considérant
01:28:09 la nuance qu'Arnaud vient d'amener
01:28:11 on pourrait dire
01:28:13 que nos émotions
01:28:15 il faut quand même les
01:28:17 écouter mais attention
01:28:19 elles ont une voix consultative
01:28:21 ne leur laissant jamais
01:28:23 une voix décisionnelle
01:28:25 donc écouter les émotions
01:28:27 mais ne pas les suivre à besoin
01:28:29 exactement
01:28:31 bon et bien c'est sur cette sentence
01:28:33 que nous allons conclure cette émission
01:28:35 merci à vous Alexandre Talman
01:28:37 n'hésitez pas en tout cas à lire
01:28:39 Alexandre Talman c'est toujours très instructif
01:28:41 merci beaucoup Arnaud
01:28:43 et puis bravo
01:28:45 vous êtes philosophe
01:28:47 tout de suite vous retrouvez Alexandre de Leuven
01:28:49 demain on sera avec Samuel Dock
01:28:51 et on va essayer de comprendre
01:28:53 pourquoi on a tant de mal à dire non
01:28:55 et comment on peut apprendre
01:28:57 à dire plus facilement non
01:28:59 ça aurait pu être aussi un sujet pour vous Yves-Alexandre Talman
01:29:01 merci en tout cas
01:29:03 et puis je vous embrasse et je vous dis à demain
01:29:05 SUDRADIO
01:29:07 parlons vrai
01:29:09 parlons vrai
01:29:11 SUDRADIO
01:29:13 Pour la peine, je vous offre un petit expresso.
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