Les Vraies Voix en direct du #G500 - Émission du 9 mai

  • l’année dernière
Les Vraies Voix avec Laurent Chouette, A.M.O.U.R de la Justice, Dorian Dreuil de Démocratie Ouverte, Sylvie Torcol, Constitutionnaliste, Nicolas Chabanne, C qui le patron, Chantal Birman, Sage-femme, militante & autrice et Cécile Duranton, Time for the planet, Christine Juste, adjointe Ville de Marseille, Nicolas Imbert de Green Cross, Éric Tocu, Terres de liens

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-06-09##
Transcript
00:00:00 En direct de Marseille, les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:07 Bienvenue dans les vraies voix, on est ravis de vous retrouver en direct de l'Arplex Canbière à Marseille pour le G500
00:00:14 Sommet citoyen, on en parle depuis des mois et des mois et des mois avec Stéphane Pelé et avec Aurélie Gros, Philippe.
00:00:21 On est ensemble jusqu'à 19h, ça y est c'était le grand jour depuis jeudi.
00:00:25 Absolument, tous les jours vous me demandez ce que ça va, je vous réponds que ça va toujours mais là ça va encore mieux
00:00:30 parce qu'on est à Marseille et on est avec nos amis du G500 citoyens.
00:00:33 Et qu'ils sont avec nous aujourd'hui, on va en parler dans quelques instants et au sommaire de cette émission,
00:00:39 la 5ème République, on la garde ou on la jette.
00:00:41 Depuis quelques années, des tensions, des agressions multiples à l'égard des institutions et de leurs représentants,
00:00:48 les élus locaux, les agents publics notamment, mais aussi dans la population et dans les familles.
00:00:52 Les crises accentuent le phénomène, à défaut de pouvoir agir sur les fractures lourdes qui bouleversent la société.
00:00:58 Les élus tentent de trouver la parade.
00:01:00 Oui, alors on accuse souvent la 5ème République d'être coupable de tous les maux, enfin pour certains.
00:01:05 Alors est-ce que pour vous, on la garde ou on la jette cette 5ème République ?
00:01:09 Qu'est-ce qu'on en fait ? Est-ce que pour vous, s'il y a un désamour des Français pour la politique,
00:01:13 c'est la faute des institutions ou est-ce que le mal est plus profond ?
00:01:16 Vous voulez réagir, un seul numéro, le 0 826 300 300.
00:01:20 Et les consommateurs contribuables font-ils le poids dans les décisions ?
00:01:23 Que ce soit de la brique de lait ou à l'Organisation de la Santé,
00:01:26 les consommateurs contribuables veulent pouvoir décider de ce qui est fait de leur argent.
00:01:30 Le gouvernement, par la voix de Gabriel Attal, veut sonder les Français sur les politiques publiques qui leur semblent prioritaires.
00:01:36 L'enjeu, selon lui, n'est pas seulement de dépenser moins, mais de dépenser mieux.
00:01:40 Oui, alors vous faites ce que vous voulez de votre argent, enfin à condition d'en avoir les moyens.
00:01:44 Quand vous allez faire vos courses, vous pouvez acheter des produits qui rémunèrent à son juste prix un agriculteur.
00:01:50 On aura notamment Céquille Patron avec nous.
00:01:52 Mais est-ce que vous voudriez, par exemple, qu'on flèche vos impôts ?
00:01:55 Vous dites "moi je veux qu'on mette dans la santé, moi je veux qu'on mette dans la défense,
00:01:58 moi je veux qu'on mette dans l'éducation, je veux qu'on mette dans l'armée,
00:02:01 je veux qu'on mette dans la police, la justice, tout ce que vous voulez.
00:02:04 Est-ce que vous voulez qu'on flèche vos impôts comme vous flèchez vos dépenses au supermarché ?
00:02:09 Venez nous le dire au 0 826 300 300.
00:02:11 Voulez-vous pouvoir donner votre avis sur les priorités pour la protection de l'environnement ?
00:02:16 Cette protection de l'environnement, le changement climatique entre autres,
00:02:19 nécessite des évolutions radicales pour nos gestes du quotidien.
00:02:22 Les collectivités locales, le dernier rempart doit aider les habitants à adopter forcément
00:02:27 des comportements plus écologiques et durables.
00:02:30 N'est-ce pas le temps de participer et de faire participer cette population
00:02:33 à ces problématiques urgences et d'engager des réflexions communes ?
00:02:36 Absolument Cécile, puisque les gens comprennent-ils qu'on leur demande autant de défendre l'environnement ?
00:02:42 Tiens, vous habitez en banlieue de Marseille et on va vous dire maintenant
00:02:46 vous n'avez pas les moyens de changer de voiture ou de Paris ou de Toulouse,
00:02:49 vous n'avez pas le droit de rouler puisque c'est une ZFE et que votre voiture est trop ancienne
00:02:53 mais que dans le même temps on signe des traités de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande
00:02:57 ou le Mercosur à faire venir des produits du bout du monde.
00:03:00 Alors est-ce que vous voulez avoir votre avis à donner sur les priorités de l'environnement ?
00:03:04 Vous avez toujours votre avis à dire.
00:03:05 Et il y a un seul numéro pour ça, du lundi au vendredi de 17h à 20h, le 0 826 300 300.
00:03:12 Bienvenue dans les vraies voix en direct de Marseille avec le G500 citoyens.
00:03:16 Le G500 citoyens c'est un sommet unique en son genre.
00:03:22 La première édition l'an dernier avait d'ailleurs été un grand succès.
00:03:25 Cette année encore vous réussissez à réunir de très nombreux citoyens
00:03:28 au service d'une même ambition, la plus belle des ambitions, renouveler notre démocratie.
00:03:34 Et c'est Olivier Véran qui s'adressait au G500 citoyens.
00:03:38 Stéphane Pellet est avec nous, bonjour, merci d'être avec nous.
00:03:40 Aurélie Gros est avec nous, les deux cofondateurs du G500.
00:03:44 Et Christophe Madrol est avec nous, forcément de la région sud.
00:03:48 Merci d'être avec nous Christophe aujourd'hui.
00:03:50 Merci à vous, c'est bienvenu à Marseille.
00:03:52 Vous allez rester avec nous jusqu'au bout de cette émission, jusqu'au bout de la vie j'ai envie de dire.
00:03:57 Même au bout de la nuit.
00:03:58 On espère qu'il survivra à 19h, au moins pour lui.
00:04:02 Ce qu'on vient d'ensemble Stéphane Pellet, c'est Olivier Véran qui parlait justement du G500
00:04:08 puisque c'est un engagement citoyen que vous montez,
00:04:12 que vous faites monter avec Aurélie Gros,
00:04:14 jusqu'au plus haut sommet de l'Etat pour avancer et faire bouger les choses.
00:04:17 Et oui, c'est une conviction profonde qu'on défend en fait depuis de très très nombreuses années.
00:04:21 Je vais vous citer une anecdote. Tout à l'heure dans vos lancements, c'était assez génial,
00:04:25 vous citiez Gabriel Attal.
00:04:27 Gabriel Attal veut flécher les impôts des citoyens.
00:04:30 Et bien c'est dans un rapport de la France Vraiment,
00:04:32 d'il y a exactement trois ans, remis au président de la République et à Gabriel Attal.
00:04:37 Figurez-vous pourquoi ? Parce qu'il est le député à l'époque d'Issy-les-Boulineaux
00:04:41 et qu'à l'époque j'y habite et que j'emmène Aurélie Gros le rencontrer.
00:04:44 Donc Gabriel Attal est un ministre intelligent parce qu'il retient les bonnes solutions.
00:04:49 Et c'est ça que j'ai envie de retenir d'Olivier Véran aussi qui nous dit
00:04:53 "Bravo le G500, vous avez raison de continuer à avancer comme ça".
00:04:56 Mais moi je leur dis, sans jeu de mots pour notre cher docteur,
00:04:59 "Chiche le gouvernement".
00:05:01 Il faut écouter réellement, il ne faut pas faire comme pour la première convention citoyenne sur le climat.
00:05:07 Où on avait dit "je reprends tout sans filtre".
00:05:10 Eh bien non, il faut être capable de dire ce qui peut se faire ou ne pas se faire,
00:05:14 mais en tous les cas ne pas faire de désillusion chez les citoyens.
00:05:16 Aurélie Gros, c'est important ce G500 parce que c'est l'occasion aussi pour les citoyens et les associations
00:05:22 d'être écoutés et de faire des propositions.
00:05:26 Et de faire des propositions concrètes.
00:05:28 Et justement ce G500 a été construit d'une manière un peu différente
00:05:30 puisqu'on a fait venir des experts qui sont là pour contredire les propositions citoyennes
00:05:34 ou pour les amender. Parce que ce qui compte pour nous, pour le G500
00:05:38 et pour l'ensemble des 1490 associations qui ont signé ce manifeste,
00:05:42 c'est de proposer au gouvernement, aux décideurs, aux élus locaux,
00:05:47 des propositions réalisables. Et non pas un cahier de doléances.
00:05:52 C'est vraiment des propositions qui sont co-construites, qui sont réfléchies,
00:05:55 qui sont même testées sur certains de nos territoires.
00:05:58 Et je pense que c'est une nouvelle méthode que le gouvernement doit regarder avec attention.
00:06:04 Parce qu'ils ont quelques initiatives, le CNR, et moi je trouve ça très bien.
00:06:08 Mais je pense qu'il faut aller...
00:06:10 Merci, j'ai mon traducteur à la gauche.
00:06:13 Mais je pense qu'il faut quand même aller plus loin.
00:06:15 C'est-à-dire qu'aujourd'hui notre démocratie est malade, et ça on en conviendra tous,
00:06:19 c'est pas Christophe Madreul qui me contredira.
00:06:21 Elle est malade, on essaye de la soigner, on est un peu des médecins de la politique.
00:06:25 On a envie de faire changer les choses.
00:06:27 Elle est sur trois jambes, la démocratie, vous voyez ça existe,
00:06:31 c'est un animal à trois jambes, effectivement il y a le gouvernement qui gouverne.
00:06:34 Il faut bien élire un gouvernement.
00:06:36 Il y a les collectivités territoriales qui sont au plus proche de nos administrés,
00:06:40 dans leurs problématiques quotidiennes, le transport, les établissements scolaires,
00:06:44 on a plein de problématiques quotidiennes, et ces collectivités locales sont là.
00:06:48 Et il y a le tiers secteur, et le tiers secteur c'est qui ?
00:06:50 C'est les associations, c'est les citoyens engagés, c'est les collectifs.
00:06:54 Et ces gens-là, c'est des gens investis, et la France,
00:06:57 il y en a des milliers qui font battre le cœur de notre belle France, et il faut les entendre.
00:07:01 Il faut bien élire un gouvernement, ce qui n'est pas le cas.
00:07:03 Non, il est tout à fait.
00:07:05 On élit un président, mais peut-être qu'on élira un jour un gouvernement.
00:07:08 Avec le système proportionnel, ça peut exister, c'est ce que demandent les Français.
00:07:12 Christophe Madrol, vous êtes conseiller régional Sud et Vraie Voix,
00:07:16 vous voyez le G500 citoyens qui arrive ici,
00:07:19 franchement, est-ce que quelque part ça n'est pas du bien de voir
00:07:22 la France qui se retrouve dans la deuxième ville française ?
00:07:24 Et puis c'est un peu votre façon de travailler, d'aller parler aux citoyens.
00:07:27 Merci Stéphane Aurélie et Sud Radio d'être à Marseille.
00:07:32 C'est vrai que j'ai beaucoup d'affection pour Stéphane Aurélie
00:07:35 et tous ceux qui ont participé et qui participent à ce G500.
00:07:39 C'est la deuxième année qu'on vous reçoit à Marseille,
00:07:41 et pour nous politiques qui sommes en permanence le nez dans le guidon,
00:07:45 qui essayons de mettre en place des politiques publiques,
00:07:47 souvent liées aux décisions de l'Europe et de l'État,
00:07:51 avoir cette boîte à idées que vous nous fournissez,
00:07:54 nous permet aussi de réfléchir.
00:07:56 Et je lisais votre papier, votre commentaire, votre journal,
00:08:02 où vous présentiez les propositions de Jason,
00:08:04 et c'est vrai que nous essayons, nous en Région Sud, avec Renaud Muselier,
00:08:08 d'être le plus proche possible des habitants, des citoyens.
00:08:11 Christophe Madreul, soyons clairs, il y a marqué "parlons vrai" sur nos murs.
00:08:14 Je n'ai pas l'habitude de ne pas parler de vrai, Cécile Le Minibus.
00:08:17 Je vais m'en aller, Cécile Le Minibus, je suis à Marseille.
00:08:19 Des citoyens aujourd'hui, est-ce que véritablement,
00:08:22 vous, vous pourriez les prendre et dire "voilà, je vais me battre"
00:08:25 pour qu'elles soient appliquées sur le terrain ?
00:08:27 Oui, oui, parce que je pense aujourd'hui,
00:08:29 c'est de la responsabilité des élus, des démocrates,
00:08:31 parce que je suis un républicain et je suis un démocrate.
00:08:33 Et toutes les idées, enfin une grande partie des idées, on peut en débattre,
00:08:37 qui sont proposées par les institutions, mais comme dans de nombreuses associations,
00:08:40 doivent nous permettre de réfléchir et faire avancer les politiques publiques.
00:08:43 Notre démocratie, Cécile est malade.
00:08:45 Je le vois tous les jours, j'étais aujourd'hui avec le ministre Berville,
00:08:48 j'ai rencontré des associations qui oeuvrent pour la défense de la Méditerranée,
00:08:51 ils me disent "nous, notre problème, c'est que nous avons plein d'idées,
00:08:53 mais on se confronte à l'administration de l'État qui ne nous écoute pas".
00:08:57 Vous imaginez, pour mettre des bouées, Cécile,
00:09:00 des bouées pour que les bateaux viennent s'amarrer au port,
00:09:03 il faut 5 ans, imaginez, 5 ans,
00:09:05 entre la décision politique et la mise en place de ces fameuses mailles.
00:09:08 Toutes ces questions-là sur le rapport entre le citoyen et l'administrative,
00:09:12 Cécile me dit d'aller plus vite, donc j'allais plus vite.
00:09:15 - Sans vouer, la démocratie se noie.
00:09:17 - Allez. - Stéphane, je vois...
00:09:19 - Je vois que...
00:09:21 - Philippe David, d'État sur toi Stéphane.
00:09:23 On va attendre la blague de Philippe David.
00:09:25 - On fait tous le même constat, vous restez avec nous,
00:09:27 on fait une petite pause, on revient dans quelques instants,
00:09:29 on va voir si effectivement,
00:09:31 la 5ème République, il faut la réformer, il faut changer.
00:09:34 0826 300 300, vous pouvez nous appeler jusqu'à 19h.
00:09:39 A tout de suite.
00:09:41 En direct de Marseille,
00:09:43 les vraies voix sur le radio, 17h20,
00:09:45 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:09:50 - Effectivement, on est en direct de Marseille,
00:09:52 et on est en direct de l'Ar...
00:09:54 - Plex. - L'Arplex.
00:09:56 - La Canebière. - Canebière.
00:09:58 - Et partout, elle est populaire, bon ça va très bien,
00:10:00 je vous l'ai dit mieux que jamais. - Vous êtes content.
00:10:02 Si vous êtes content, alors moi je suis contente, alors ça je vous dis...
00:10:04 Et donc avec nous, Aurélie Gros et Stéphane Pellet
00:10:08 du G500, ce sommet citoyen,
00:10:10 c'est la raison pour laquelle nous sommes là
00:10:12 depuis jeudi, ça termine demain,
00:10:14 vous pouvez continuer à vous inscrire
00:10:16 pour assister à des conférences.
00:10:18 Christophe Madrol de la région Sud est avec nous,
00:10:20 merci en tout cas d'être là.
00:10:22 Et tout de suite, les 3 mots dans l'actu
00:10:24 avec Félix Mathieu.
00:10:26 - Les vraies voix sur le radio.
00:10:28 - Merci.
00:10:30 - Et Félix Mathieu, les 3 mots dans l'actu.
00:10:32 - Les 3 mots dans l'actu, espoir, contrition, bachotage.
00:10:35 - Espoir de rémission pour les enfants blessés au couteau.
00:10:38 Hier à Annecy, le président Macron à leur chevet dénonce
00:10:40 un acte barbare et exprime sa fierté face aux héros intervenus sur place.
00:10:44 L'acte de contrition d'Alexandre Benalla
00:10:47 à l'ouverture de son procès en appel,
00:10:49 jugé notamment pour avoir molesté des manifestants
00:10:52 déguisé en policier le 1er mai 2018.
00:10:54 L'ancien monsieur sécurité de l'Elysée présente ses excuses.
00:10:57 Et puis quand le rap vient au secours des candidats au bac,
00:11:01 la philo c'est mercredi prochain,
00:11:03 alors un artiste marseillais sort un morceau
00:11:05 pour bachoter Platon, Schopenhauer et autres spinosards en musique.
00:11:09 - Les vraies voix Sud Radio.
00:11:12 - S'attaquer à des enfants et l'acte le plus barbare qu'il soit,
00:11:16 je crois que c'est ça qui nous a tous bouleversés,
00:11:18 qui vous a bouleversés, vous qui êtes intervenus dès les premières minutes.
00:11:22 Les nouvelles des 4 enfants et des 2 adultes blessés au couteau
00:11:26 seraient encourageantes selon Emmanuel Macron.
00:11:28 Le président était tout à l'heure au chevet de 3 d'entre eux à Grenoble.
00:11:31 Puis Annecy, il est venu féliciter les passants et les policiers
00:11:35 intervenus au moment de l'attaque hier,
00:11:37 mais aussi les soignants qui ont prodigué les premiers soins.
00:11:39 En tant que président de la République,
00:11:41 je suis très fier de vous.
00:11:43 Très fier de ce qui a été fait par des compatriotes
00:11:46 qui simplement étaient là.
00:11:48 Vous avez fait votre devoir,
00:11:50 mais en faisant chacune et chacun votre devoir,
00:11:52 vous avez fait beaucoup plus.
00:11:54 C'est vraiment extrêmement fier.
00:11:55 Et je pense que ce visage de la France que vous avez offert,
00:11:59 une France qui sauve, qui intervient, qui interpelle,
00:12:02 qui va à la recherche de la vérité,
00:12:04 qui soigne, qui accompagne avec efficacité et humanité,
00:12:07 c'est celui dans lequel nous croyons.
00:12:09 Et donc vous avez ma gratitude et ma fierté pour cela.
00:12:12 La garde à vue de la Sayan a été prolongée.
00:12:14 Les enquêteurs n'ont pas pu l'entendre hier soir.
00:12:17 Très agité, ce réfugié syrien, âgé d'une trentaine d'années,
00:12:20 a notamment hurlé en se roulant au sol.
00:12:22 En errance dans les rues d'Annecy,
00:12:24 ces derniers mois, il avait quitté sa famille en Suède l'année dernière.
00:12:27 La Suède où il avait obtenu l'asile après avoir fui son pays,
00:12:31 la Syrie, il y a une dizaine d'années.
00:12:33 Christophe Madrol, dramatique.
00:12:36 Cette situation est dramatique.
00:12:38 Et elle nous a tous, forcément,
00:12:40 c'était un peu le lapin dans la fleur.
00:12:41 On était tous sidérés hier.
00:12:43 Oui, effectivement, j'ai appris ça dans la voiture.
00:12:45 J'ai des enfants en bas âge.
00:12:47 Et c'est l'horreur.
00:12:49 C'est l'incompréhension.
00:12:51 Et l'État, moi qui suis souvent critique
00:12:54 vis-à-vis d'Emmanuel Macron et de Zlatan Le Pen,
00:12:56 a rapidement réagi.
00:12:58 Et j'ai été plutôt satisfait de voir
00:13:01 la première ministre et le président aujourd'hui
00:13:03 se rendre sur place.
00:13:05 Quand l'État subit ça, parce que c'est la République
00:13:07 qui prend cette horreur dans la figure,
00:13:11 je pense que personne ne peut rester insensible à ce qui est passé.
00:13:15 Le fait que le président, qui représente tous les Français,
00:13:17 et la première ministre réagissent de cette manière-là,
00:13:19 je ne peux que saluer,
00:13:21 et ce n'est pas souvent que je salue,
00:13:23 le président de la République. Vous pouvez le noter.
00:13:25 Aurélie Gros, le G500 citoyen,
00:13:27 il y a citoyenneté.
00:13:29 Le citoyen, c'est les droits et les devoirs.
00:13:31 Est-ce que quelque part, ce qu'a fait Henri Danselme,
00:13:33 ce garçon qui a été s'en prendre aux terroristes,
00:13:36 parce que c'est un terroriste.
00:13:38 Quand on attaque comme ça des gens,
00:13:40 moi les terroristes n'ont pas de religion,
00:13:42 il y a des terroristes qui sèment la terreur,
00:13:44 et il y a des criminels, et il y a autre chose.
00:13:46 Mais pour moi, ça fleurbont le terrorisme,
00:13:48 ou plutôt fleurmevait le terrorisme.
00:13:50 Est-ce que ça, ce n'est pas vraiment l'archétype
00:13:52 de l'engagement citoyen, comme Arnaud Beltrame,
00:13:54 qui lui était en plus officier de gendarmerie,
00:13:56 mettre sa peau en jeu pour défendre des plus faibles.
00:13:59 Parce que des enfants de 3 ans, il n'y a pas plus faible.
00:14:01 Bien sûr, l'engagement citoyen, ce n'est pas uniquement
00:14:03 d'aller discuter, échanger, trouver des solutions,
00:14:06 c'est un engagement quotidien.
00:14:08 Je pense que chacun d'entre nous doit se sentir concerné par l'autre.
00:14:12 Si vous allez dans la rue, que vous voyez une femme se faire agresser,
00:14:15 l'engagement citoyen, c'est de l'arrêter,
00:14:17 ou de prévenir les forces de police.
00:14:19 Et donc c'est un acte héroïque, certes,
00:14:21 mais c'est le véritable sens du mot engagement,
00:14:24 et de vivre ensemble également.
00:14:26 Clairement, vivre ensemble, c'est aussi se soutenir,
00:14:29 s'entraider et dénoncer quand il faut dénoncer.
00:14:33 Et le mot suivant, Félix Mathieu, c'est "contrition".
00:14:38 Oui, celle d'Alexandre Benalla devant la justice aujourd'hui.
00:14:41 L'ex-chargé de mission de l'Elysée,
00:14:43 rejugé pour avoir molesté 5 personnes le 1er mai 2018 à Paris.
00:14:47 Ce jour-là, il portait un casque de policier,
00:14:50 alors qu'il était seulement venu en tant qu'observateur.
00:14:52 L'ancien monsieur sécurité du président Macron s'est montré
00:14:55 plus poli tout à l'heure qu'à l'époque où il refusa de répondre
00:14:58 au sénateur de la commission d'enquête.
00:15:00 Je ne répondrai pas à cette question, monsieur le sénateur.
00:15:02 Ça concerne l'information judiciaire et l'instruction.
00:15:04 Je ne répondrai pas à ces questions devant votre commission.
00:15:06 J'en suis désolé.
00:15:07 Je vous réitère pour la quatrième fois que je ne pourrai pas répondre
00:15:10 à cette question qui n'est pas une question d'ordre administratif,
00:15:12 mais d'ordre judiciaire.
00:15:13 Alors, devant les sénateurs, il renvoyait à la justice,
00:15:16 la justice devant laquelle aujourd'hui il a fait acte de contrition,
00:15:20 présentant ses excuses aux personnes affectées par ses actes.
00:15:23 Il plaide des erreurs de jeunesse et a reconnu aussi avoir commis
00:15:27 un faux document en tête de l'Elysée pour obtenir un passeport de service
00:15:31 quand il travaillait pour la présidence.
00:15:33 Alexandre Benalla indique désormais vivre en Suisse
00:15:36 avec son épouse et leurs deux enfants.
00:15:38 Et puis le dernier, Philippe, c'est...
00:15:42 Bachota. Ça rappelle de vieux souvenirs.
00:15:45 Avec cette méthode originale pour se préparer au bac de philo
00:15:49 mercredi prochain, écoutez du rap qui parle de philosophie.
00:15:54 Une méthode proposée par le rappeur marseillais Naïm Zriwell
00:15:57 avec son titre "Le voyageur du temps".
00:15:59 Je suis monté tout en haut de la colline des muses
00:16:02 Surplombant la belle Athènes dans le soir tombant
00:16:05 Un homme scrutait le ciel, les yeux verts Vénus
00:16:08 C'était le vieux Platon assis sur son banc
00:16:10 Je me suis posé à ses côtés pour l'écouter
00:16:13 Le vieux sage a commencé par m'inviter à douter
00:16:15 A me méfier de mes sens
00:16:17 Qui entachent la connaissance et cachent la pure essence
00:16:19 L'appréhension de la beauté, il m'a dit
00:16:21 Tu sais, on n'a qu'une vie sur Terre, pas deux
00:16:23 Il m'a dit toute vérité
00:16:25 Alors on ne peut pas tout écouter maintenant
00:16:26 Il faudra attendre samedi minuit pour découvrir tout le titre
00:16:29 5 minutes de philosophie, de poésie et de rap
00:16:33 où tout le monde y passe, de Schopenhauer à Spinoza
00:16:35 de Platon à Nietzsche
00:16:36 Le tout donc signé Naïm Zriwell
00:16:39 rappeur engagé pour la jeunesse puisqu'il a monté
00:16:41 l'Épopée, le village de l'innovation éducative à Marseille
00:16:45 et il est avec nous, bonsoir Naïm Zriwell
00:16:47 Bonsoir
00:16:49 Merci de passer une tête dans ses vraies voix Sud Radio à Marseille
00:16:51 Alors ça vous est venu à cause de vos insomnies
00:16:54 cette idée de rapper pour mieux assimiler la philosophie
00:16:57 Ouais exactement
00:16:59 En fait j'ai fait des insomnies
00:17:01 et comme j'adore la philosophie
00:17:03 j'écoute des podcasts de philosophie
00:17:05 et je m'endors avec mes Airpods
00:17:07 et du coup j'ai fait des rêves un petit peu bizarres
00:17:09 dans lesquels j'avais le pouvoir de rencontrer
00:17:11 les grands sages des temps anciens
00:17:14 depuis la Grèce antique
00:17:15 et ça m'a donné l'idée d'écrire cette chanson
00:17:17 "Le voyageur du temps"
00:17:19 C'est à dire qu'au delà de la blague
00:17:21 ça vous semble pouvoir vraiment être une bonne méthode
00:17:23 pour retenir le programme de Philo Terminal
00:17:25 d'écouter du rap
00:17:27 vous en tout cas vos podcasts en vous endormant
00:17:29 ça vous permet de tout retenir ?
00:17:31 En fait je sais pas si je retiens tout
00:17:33 mais en tout cas ça me fascine
00:17:35 tous ces hommes qui sous la beauté étoilée
00:17:37 sans aucune technologie ont accédé à la sagesse
00:17:39 donc la question que vous me posez
00:17:41 elle est intéressante parce que finalement
00:17:43 écouter du rap ça permet peut-être autrement
00:17:45 de réviser et de gagner des points
00:17:47 quand en fait j'ai fait "C'est Rave"
00:17:49 j'ai eu l'idée de faire cette chanson
00:17:51 et en écrivant les premières lignes
00:17:53 je me suis dit tiens ça pour les Terminal
00:17:55 qui vont passer le bac
00:17:57 ça ça va les aider
00:17:59 est-ce que vous l'avez testé
00:18:01 à l'épopée de Marseille
00:18:03 auprès des jeunes que vous accompagnaient ?
00:18:05 Bah oui en effet j'ai des apprentis
00:18:07 ici qui sont en train de travailler
00:18:09 et qui ont eu la chance d'avoir le son en exclusivité
00:18:11 et notamment d'autres jeunes
00:18:13 des enfants d'amis qui ont écouté la musique
00:18:15 ça permet en 4-5 minutes
00:18:17 de voir un peu tous les grands sages
00:18:19 les grands philosophes et leurs pensées
00:18:21 donc des moyens mnémotechniques
00:18:23 peut-être de gagner quelques points
00:18:25 et notamment pour ceux qui n'ont pas trop révisé
00:18:27 en tout cas je l'espère
00:18:29 c'est évidemment de la musique avant tout
00:18:31 mais en tout cas je l'espère
00:18:33 D'ailleurs avis au futur bachelier
00:18:35 il va sortir donc à minuit ce titre
00:18:37 il s'appelle "Les voyageurs du temps"
00:18:39 on pourra l'écouter comment ?
00:18:41 Alors on peut l'écouter évidemment sur toutes les plateformes
00:18:43 parce qu'il est produit chez Epopée Musique
00:18:45 donc Spotify, Deezer, Apple Music, Youtube etc
00:18:49 à partir de minuit samedi
00:18:51 et pour ceux qui veulent
00:18:53 pré-save le morceau
00:18:55 ils peuvent aller sur mes réseaux
00:18:57 ou sur mon site
00:18:59 pour s'inscrire
00:19:01 et à partir de samedi minuit vous pourrez réviser
00:19:03 en écoutant du rap j'espère
00:19:05 avec un morceau qui vous plaira
00:19:07 Stéphane Pelé veut réagir
00:19:09 si je faisais un jeu de mots à son niveau
00:19:11 c'est "Yes we can"
00:19:13 Oui mais c'est génial
00:19:15 moi j'applaudis des deux mains
00:19:17 Oui bravo Philippe David
00:19:19 (rires)
00:19:21 (rires)
00:19:23 (rires)
00:19:25 Vous êtes sur Sud Radio avec Philippe David
00:19:27 C'est Sidi Leminibus
00:19:29 Soyons pas réducteurs
00:19:31 d'ailleurs l'américain c'est un nombre de mots assez réduit
00:19:33 ce que je trouve génial c'est exactement comme
00:19:35 les grandes dictées
00:19:37 vous avez vu la très très grande dictée qu'il y a eu dans Paris
00:19:39 qui a permis aux temps de monde etc
00:19:41 là c'est un moyen comme au nôtre
00:19:43 justement de sortir de cette approche scolaire
00:19:45 des philosophes
00:19:47 c'est assez génial qu'on s'en empare
00:19:49 et par exemple rappelez-vous dans les Vrais Voix
00:19:51 on avait reçu Julie Charvin
00:19:53 qui avait ce projet de livre
00:19:55 qui permettait à ce que les classiques
00:19:57 soient très pédagogiquement présentées
00:19:59 et en fait elle a réussi
00:20:01 à amener énormément de lycéens à la lecture
00:20:03 et puis son projet a été repris
00:20:05 par l'éducation nationale
00:20:07 à l'édition Gallimard comme quoi on peut avancer
00:20:09 sur ce terrain là. - Merci en tout cas Naïm
00:20:11 Rivaldaoua Tébétnaux, rappeur marseillais
00:20:13 - Je suis philosophe - Merci beaucoup
00:20:15 oui philosophe exactement et merci beaucoup Félix Mathieu
00:20:17 - Est-ce que Jul a eu le...
00:20:19 Naïm est-ce que Jul a eu le papier ?
00:20:21 - Ecoutez je vais lui envoyer tout de suite
00:20:23 mais s'il me répond je vous tiens au courant
00:20:25 - Merci Naïm
00:20:27 - Merci beaucoup d'avoir été avec nous
00:20:29 on est un petit peu en retard dans un instant
00:20:31 la suite de ces grands débats, la 5ème République
00:20:33 on la garde ou on la jette à beaucoup de
00:20:35 demandes, en tout cas remettre en cause
00:20:37 cette 5ème République suite à ces
00:20:39 crises multiples. 0826-300-300
00:20:41 vous voulez réagir on revient dans un instant
00:20:43 on est en direct de Marseille, à tout de suite
00:20:45 - Les vrais voix sur le radio 17h20h
00:20:47 Philippe David, Cécile de Ménibus
00:20:49 - On est ravis de vous retrouver
00:20:51 en direct de Marseille pour le G500
00:20:53 le Sommet citoyen, beaucoup
00:20:55 beaucoup de conférences depuis
00:20:57 jeudi, des sujets très intéressants
00:20:59 passionnants en tout cas qui
00:21:01 permettent en tout cas d'apporter
00:21:03 des solutions et on va en parler
00:21:05 de ces solutions, on va revenir sur
00:21:07 cette 5ème République, on la garde
00:21:09 ou on la garde pas, c'est le premier débat du jour
00:21:11 - Les vrais voix sur le radio
00:21:13 - Et donc cette 5ème République
00:21:15 de plus en plus remise en cause par des crises
00:21:17 multiples, Philippe, certains l'estiment
00:21:19 dépassée aujourd'hui - Oui et le moins
00:21:21 qu'on puisse dire que c'est le cas des auditeurs de Sud Radio
00:21:23 puisque notre question c'est
00:21:25 la 5ème République, on la garde ou on la jette
00:21:27 et vous êtes 77%
00:21:29 à vouloir faire passer
00:21:31 comme on est à Marseille dans un port
00:21:33 la 5ème République par-dessus bord
00:21:35 alors est-ce que pour vous la 5ème République
00:21:37 c'est le principal mot, M-A-U-X
00:21:39 de la démocratie française
00:21:41 est-ce qu'il faut carrément en changer
00:21:43 ou est-ce qu'il faut l'améliorer
00:21:45 est-ce qu'il faut remettre du référendum
00:21:47 comme ça se faisait au début de la 5ème République
00:21:49 venez nous dire ce que vous en pensez
00:21:51 au 0826 300 300
00:21:53 - Et nos invités pour en parler
00:21:55 Marie Batou est avec nous, bonjour, merci
00:21:57 d'être avec nous, vous êtes adjointe à la mairie de Marseille
00:21:59 en charge de l'éducation populaire
00:22:01 Laurent Chouette, bonjour
00:22:03 bienvenue, merci d'être avec nous
00:22:05 Amour de la justice
00:22:07 et puis Dorian Dreuil, démocratie ouverte
00:22:09 et toujours avec Christophe Madrol
00:22:11 juste un peu, on démarre par vous
00:22:13 Christophe, l'intérêt
00:22:15 de cette 5ème République, aujourd'hui
00:22:17 tout le monde en parle
00:22:19 du côté politique, on essaye de passer
00:22:21 à la 6ème République
00:22:23 c'est peut-être un petit peu rapide, est-ce que
00:22:25 aujourd'hui il y a des choses à changer ?
00:22:27 - Vous savez très bien que la démocratie est malade
00:22:29 donc moi je me fais toujours attention à vouloir changer
00:22:31 de modèle, parler de 5ème à 6ème
00:22:33 je pense qu'il faut faire évoluer la 5ème
00:22:35 je vous l'ai déjà dit sur ce plateau, je pense qu'il faut
00:22:37 à un moment donné parler de proportionnel
00:22:39 sur les élections législatives, ce n'est pas normal
00:22:41 aujourd'hui que le mode de scrutin des élections
00:22:43 législatives prive une grande
00:22:45 partie de la population d'élus
00:22:47 qui pourraient le ressembler, quel que soit
00:22:49 le modèle - Même si depuis les dernières législatives
00:22:51 on peut dire qu'on a eu une chambre de proportionnel
00:22:53 avec un scrutin majoritaire - Oui mais justement, c'est ça le problème
00:22:55 c'est qu'on est arrivé à une situation
00:22:57 avec l'entrée massive de
00:22:59 avec la NUPES qui a dû faire un rassemblement
00:23:01 hétéroclite avec des gens qui sont pas
00:23:03 d'accord sur grand chose, avec le
00:23:05 rassemblement national qui a fait son entrée massive
00:23:07 on serait sur la proportionnelle
00:23:09 on aurait des élus qui viendraient
00:23:11 de leur camp initial et qui défendront
00:23:13 des positions initiales de leur parti
00:23:15 on pourrait très bien avoir des listes vertes, des listes LFI
00:23:17 des listes PC, des listes PS
00:23:19 il reste du PS, enfin plus de PS
00:23:21 et nous arrivions effectivement
00:23:23 à avoir une chambre qui ressemble à la population française
00:23:25 moi aujourd'hui qui suis
00:23:27 écologiste, je ne me reconnais pas
00:23:29 et vous le savez très bien, dans certains propos tenus
00:23:31 par Europe Écologie et Libère
00:23:33 on pourrait y voir, et pareil au PS
00:23:35 je suis sûr qu'il y a certains réformistes au PS
00:23:37 qui ne se reconnaissent pas dans les propos de
00:23:39 Jean-Luc Mélenchon, donc la question
00:23:41 de la démocratie, la question de la représentativité
00:23:43 est importante pour que chaque
00:23:45 citoyen puisse se reconnaître
00:23:47 vis-à-vis de ses propres valeurs - Marie Batout
00:23:49 - Oui alors - Bien dans le micro
00:23:51 - Bien dans le micro, je vais le faire
00:23:53 la question essentielle qui nous est posée
00:23:55 c'est que finalement cette déconnexion
00:23:57 entre l'électorat, la population
00:23:59 le peuple et
00:24:01 les édiles, qu'ils soient à tous les niveaux
00:24:03 on parle de l'Assemblée mais on peut parler aussi au niveau local
00:24:05 on voit quand même cette très grande
00:24:07 conflictualité entre les élus
00:24:09 locaux et leur population, l'élue locale
00:24:11 étant le dernier rempart un peu de ce
00:24:13 rapport institutionnel
00:24:15 qui pose fortement question
00:24:17 mérite qu'on ait un grand débat dans ce pays
00:24:19 qui permette y compris de reposer la question
00:24:21 de la place du parti politique
00:24:23 des partis politiques aujourd'hui
00:24:25 cette désaffection
00:24:27 du peuple par rapport
00:24:29 à la question représentative
00:24:31 s'appuie beaucoup aussi sur le rôle
00:24:33 du parti dans le cadre
00:24:35 de la constitution qui est un espèce d'interlocuteur
00:24:37 d'interface entre les institutions
00:24:39 et le peuple
00:24:41 il faut se poser très clairement la question
00:24:43 de savoir comment est-ce qu'on veut reprendre
00:24:45 et renouer un contrat social
00:24:47 cohérent autour de la démocratie dans ce pays
00:24:49 et pour ceci je crois qu'il n'y a pas de bonne méthode
00:24:51 il y a juste un grand débat à animer
00:24:53 et à faire en sorte que les choses
00:24:55 se fassent le plus largement
00:24:57 possible pour que tout le monde retrouve sa place
00:24:59 et ait l'impression que son mot
00:25:01 est entendu et écouté
00:25:03 - Laurent Chouette, quand on a entendu ça
00:25:05 tout le monde fait le même
00:25:07 constat forcément
00:25:09 mais quels sont les points d'amélioration ?
00:25:11 parce qu'une fois que tout le monde a dit ça et ça fait des mois
00:25:13 et même des années
00:25:15 qu'est-ce qu'on met en place ?
00:25:17 et on commence par quoi surtout ?
00:25:19 - C'est un vrai sujet
00:25:21 - Viens dans le micro, tournez-le vers vous
00:25:23 - C'est un vrai sujet sur lequel
00:25:25 parce qu'on se rend compte au travers de ces deux journées
00:25:27 et de celles qui avaient eu lieu l'année dernière
00:25:29 même si je n'y étais pas
00:25:31 que les constats finalement on les fait tous
00:25:33 on a tous à peu près les mêmes diagnostics
00:25:35 on a tous conscience de l'urgence
00:25:37 ça c'est une vraie question
00:25:39 et on est en train finalement de s'agiter
00:25:41 en se disant comment peut-on
00:25:43 très vite, parce qu'on sent que les choses sont en train
00:25:45 de déraper, que la gangrène a déjà
00:25:47 pris malheureusement, essayer de
00:25:49 rattraper ce que tout le monde
00:25:51 sait depuis 20 ans, le délit de l'argent
00:25:53 des différents partis politiques
00:25:55 alors les pistes il y en a plusieurs, je ne suis pas certain que ce soit
00:25:57 celles qui rassureront nos concitoyens
00:25:59 nous du côté justice évidemment
00:26:01 c'est peut-être de restaurer, même s'il y a eu
00:26:03 toujours une défiance des pouvoirs politiques
00:26:05 anciennement vis-à-vis du judiciaire
00:26:07 puisque dans la constitution c'est une autorité
00:26:09 judiciaire et non pas un pouvoir
00:26:11 on sait combien on a eu
00:26:13 de défiance vis-à-vis des anciens parlements
00:26:15 des anciens régimes
00:26:17 bref, on sait aussi l'instabilité
00:26:19 j'entendais tout à l'heure, on sait combien la représentativité
00:26:21 nationale a pu
00:26:23 sous la 4ème république générer aussi beaucoup
00:26:25 d'instabilité, donc on sait
00:26:27 la fragile frontière
00:26:29 à trouver entre
00:26:31 donner aux citoyens le sentiment qu'il va enfin pouvoir
00:26:33 s'exprimer, représenter
00:26:35 et en même temps arriver à gérer
00:26:37 un pays et aujourd'hui
00:26:39 on a des contraintes multiples, sociales, économiques
00:26:41 environnementales qui sont complexes
00:26:43 - Parce que tout se percute là - Tout se percute
00:26:45 mais c'est en même temps fondamental
00:26:47 - Doriandreu de démocratie ouvertière, un sondage
00:26:49 ifop fiducial pour Sud Radio et le G500
00:26:51 il a été dévoilé aujourd'hui
00:26:53 76% des français, ça fait quand même
00:26:55 une belle majorité, c'est même pas 2 français sur 3
00:26:57 pour faire du giscard mais 3 français
00:26:59 sur 4, veulent une 5ème république
00:27:01 réformée qui consulte notamment
00:27:03 les citoyens par référendum
00:27:05 vote qui permet à l'ensemble des citoyens
00:27:07 d'approuver ou de rejeter une mesure
00:27:09 proposée par le pouvoir exécutif
00:27:11 à propos des grands textes. Est-ce que quelque part
00:27:13 là, 77% des
00:27:15 votants sur Twitter
00:27:17 disent qu'ils veulent sortir de la 5ème république
00:27:19 mais qu'est-ce que pas ? Est-ce que là c'est pas plutôt 3 cartes
00:27:21 qui veulent un retour aux origines
00:27:23 de la 5ème république, celle du général
00:27:25 de Gaulle, le pouvoir au peuple ?
00:27:27 - Oui, en tout cas la force
00:27:29 de la 5ème république et son intérêt
00:27:31 c'est d'avoir su évoluer
00:27:33 la 5ème république elle a évolué à 24
00:27:35 reprises, il y a eu 24 lois de révision constitutionnelle
00:27:37 qui permet à ce régime
00:27:39 de suivre les nouvelles aspirations
00:27:41 démocratiques des citoyennes et des citoyens
00:27:43 et de coller aux évolutions
00:27:45 de la société, de son rapport à la démocratie
00:27:47 et là le nœud du problème
00:27:49 c'est qu'elle n'évolue plus la 5ème république en réalité
00:27:51 et l'enjeu il est institutionnel
00:27:53 on le voit dans votre sondage
00:27:55 on l'a vu dans d'autres sondages qui montrent que
00:27:57 les citoyens et les citoyennes veulent participer à cette réforme
00:27:59 des institutions donc il y a un enjeu institutionnel
00:28:01 à faire évoluer les institutions
00:28:03 pour avoir plus de transparence, plus de
00:28:05 participation citoyenne et aussi
00:28:07 pour réconcilier les différentes formes de légitimité
00:28:09 démocratique, la légitimité de la démocratie
00:28:11 représentative des élus mais aussi
00:28:13 celle du savoir d'usage, de l'expertise citoyenne
00:28:15 celle du dialogue social avec
00:28:17 les syndicats donc en fait l'enjeu
00:28:19 et vous en parliez tout à l'heure, c'est la méthode
00:28:21 comment est-ce qu'on a fait évoluer cette
00:28:23 5ème république, nous on a une proposition
00:28:25 qui a été construite par Démocratie Ouverte
00:28:27 d'autres acteurs et qui est émergée d'ailleurs
00:28:29 de la table ronde qu'on avait tout à l'heure du rangé
00:28:31 de l'enfant c'est de porter une convention
00:28:33 citoyenne sur le renouveau démocratique
00:28:35 une convention citoyenne sur les institutions
00:28:37 pour justement sortir du débat
00:28:39 en chambre qu'on peut avoir sur les institutions
00:28:41 on ne peut pas changer la république
00:28:43 juste avec les présidents de l'Assemblée Nationale
00:28:45 et du Sénat ou du CESE, juste avec
00:28:47 les partis politiques, juste avec les corps intermédiaires
00:28:49 il faut vraiment associer les citoyennes
00:28:51 et les citoyens à cette réforme
00:28:53 Christophe Madron-Liamot qui a dit
00:28:55 et qui vient de dire qu'il est important de dire
00:28:57 les usages, parce que réformer
00:28:59 une constitution
00:29:01 enfin en tout cas une république
00:29:03 c'est compliqué
00:29:05 mais les usages, est-ce qu'à un moment donné
00:29:07 vous donnez l'inné mais ça prend du temps
00:29:09 et pour que ça aille un peu plus vite
00:29:11 est-ce qu'on ne peut pas justement modifier les usages
00:29:13 et aller plus de l'avant
00:29:15 - D'abord Cécile, effectivement
00:29:17 la France a eu quand même un événement
00:29:19 marquant, qui ont été les gilets jaunes
00:29:21 et le président Macron a lancé
00:29:23 ces fameux cahiers de doléances
00:29:25 est-ce que dans cette salle quelqu'un sait
00:29:27 où sont ces cahiers de doléances ?
00:29:29 A mon avis ils doivent être dans les armoires
00:29:31 - On sait où ils sont mais on ne les a pas vus
00:29:33 - On sait où ils sont, j'espère qu'ils sont dans la préfecture
00:29:35 et qu'ils n'ont pas été mis à la broyeuse à papier
00:29:37 j'en doute des fois
00:29:39 il y a eu quand même des millions
00:29:41 de français qui sont allés dans les mairies
00:29:43 prendre leur stylo, je les ai vus moi-même
00:29:45 prendre leur stylo et écrire
00:29:47 "voilà telle chose, telle chose, telle chose"
00:29:49 on a eu strictement aucun bilan, l'état nous a donné
00:29:51 aucun bilan de ce fait marquant
00:29:53 puisque même si on était pour ou contre
00:29:55 et que la question n'est pas là
00:29:57 la question c'est que des français se sont mobilisés
00:29:59 pour faire évoluer les institutions
00:30:01 on n'a rien vu. Deuxième chose Cécile
00:30:03 le mode électoral, vous vous rendez compte
00:30:05 que nous sommes dans une région de 5 millions d'habitants
00:30:07 j'ai mené la liste de Christophe Canstaner
00:30:09 à gauche aux avant-dernières
00:30:11 j'ai dû me retirer pour empêcher
00:30:13 le Front National de garnir la région
00:30:15 aux dernières élections mon ami Félizia
00:30:17 qui portait les yeux à gauche a dû se retirer
00:30:19 parce que le mode électoral ne permet pas
00:30:21 aujourd'hui à des listes
00:30:23 pas minoritaires parce qu'ils représentent quand même
00:30:25 une certaine frange de la population
00:30:27 de pouvoir avoir des élus
00:30:29 vous imaginez en région sud ou dans d'autres régions
00:30:31 je n'ai plus, on n'a plus dans notre
00:30:33 position aujourd'hui d'élu de gauche
00:30:35 comme à la dernière mandature
00:30:37 il y avait simplement un face à face
00:30:39 RN droite. Et cette question
00:30:41 quand on est citoyen de gauche
00:30:43 et quand on est militant de gauche
00:30:45 on a envie d'avoir une représentativité
00:30:47 dans toutes les institutions. Idem à la mairie
00:30:49 de Marseille où une frange de la population
00:30:51 n'est pas représentée. Donc le mode électoral
00:30:53 on doit interroger aussi le mode électoral
00:30:55 - Tiens par exemple pour le mode électoral
00:30:57 - Il veut juste répondre
00:30:59 - Je donne l'iné tout à l'heure parce que
00:31:01 on a parfois l'impression qu'on
00:31:03 rend complexe des choses qui ne le sont pas du tout
00:31:05 il y a la question de changer la constitution qui là demande
00:31:07 effectivement des équilibres politiques
00:31:09 particuliers. La proportionnelle c'est par la loi
00:31:11 on ne change pas la constitution quand on
00:31:13 met la proportionnelle. L'âge légal du droit de vote
00:31:15 le droit de vote à 16 ans c'est par la loi
00:31:17 le vote par correspondance c'est par la loi
00:31:19 l'équité d'organisation du scrutin c'est par la loi
00:31:21 inverser le calendrier c'est une histoire de décret
00:31:23 donc il y a aussi beaucoup de choses qui peuvent
00:31:25 se faire très rapidement par un projet de loi
00:31:27 - Marie Batout vous disiez
00:31:29 tout à l'heure que forcément
00:31:31 les élus étaient les derniers remparts
00:31:33 qu'est-ce qu'ils vous disent sur le terrain
00:31:35 vos administrés quand ils viennent vous voir
00:31:37 qu'est-ce qu'ils vous disent ? Qu'est-ce que vous faites de leur doléance
00:31:39 à eux aujourd'hui ?
00:31:41 - Alors ce qu'ils nous disent
00:31:43 c'est ce sentiment d'abandon et
00:31:45 ce sentiment d'une société
00:31:47 à double vitesse avec ceux qui auraient le pouvoir
00:31:49 et ceux qui seraient entendus voir qui cacheraient des choses
00:31:51 et une autre partie de la population
00:31:53 qui a l'impression de ne pas avoir sa place
00:31:55 de ne pas pouvoir dire et la question
00:31:57 finalement de la légitimité
00:31:59 des
00:32:01 habitants et des habitantes elle se pose tous les jours
00:32:03 quotidiennement et y compris je dirais
00:32:05 dans la première des choses c'est-à-dire la capacité
00:32:07 à assurer un service public
00:32:09 équitable et
00:32:11 des politiques publiques qui répondent à l'ensemble des problématiques
00:32:13 des territoires et je crois que ce qu'on peut voir
00:32:15 à la fois dans les
00:32:17 territoires ruraux et
00:32:19 dans les quartiers populaires d'une ville par exemple
00:32:21 ce sont les mêmes phénomènes
00:32:23 qui dénoncent un abandon
00:32:25 systémique des pouvoirs publics
00:32:27 et qui font que forcément
00:32:29 à la fin il ne reste plus que l'école
00:32:31 et la municipalité qui reste
00:32:33 les derniers interlocuteurs. - Mais est-ce que sur le terrain
00:32:35 ils ont l'impression d'être entendus parce que
00:32:37 là on parle forcément du plus haut sommet de l'État
00:32:39 mais est-ce que
00:32:41 même le terrain, parce que si aujourd'hui on attaque
00:32:43 même les mers, on se dit que peut-être
00:32:45 que là aussi il y a quelque chose qui ne va pas ?
00:32:47 - Mais c'est ce que je suis en train de vous dire, c'est qu'on a beau
00:32:49 essayer de rétablir, la question
00:32:51 de la démocratie aujourd'hui
00:32:53 c'est que quand un élu
00:32:55 doit agir sur son territoire, il y a toute une série de choses
00:32:57 qui ne dépendent pas de lui.
00:32:59 Il y a une série de choses et on le voit aujourd'hui
00:33:01 sur le morcellement entre une métropole,
00:33:03 un département, une ville,
00:33:05 une région et l'État. Aujourd'hui
00:33:07 si vous regardez le sondage
00:33:09 qui est sorti sur la question de
00:33:11 qui plébiscite l'action
00:33:13 de la municipalité, il y a des choses sur lesquelles
00:33:15 ils reviennent. Ils reviennent sur la question de la sécurité
00:33:17 ils interpellent le maire sur la question de la sécurité
00:33:19 sauf qu'on sait parfaitement que le maire
00:33:21 n'est pas le seul qui peut répondre
00:33:23 aux questions de sécurité et donc
00:33:25 quelle est cette capacité à
00:33:27 répondre aux citoyens
00:33:29 qui ont face à eux
00:33:31 des élus qui parfois ne sont pas
00:33:33 du même bord et donc ne sont pas d'accord sur les politiques
00:33:35 publiques et qu'ils n'entendent
00:33:37 pas que nous ne soyons pas d'accord et que nous n'arrivions
00:33:39 pas à nous mettre d'accord. - Laurent Chouard, je voudrais
00:33:41 revenir sur ce sondage. 76% des
00:33:43 français veulent plus de référendum. Pourtant
00:33:45 quand on leur a proposé d'en faire un sur
00:33:47 l'aéroport de Paris, sur la
00:33:49 privatisation de l'aéroport de Paris,
00:33:51 ils n'ont pas été assez nombreux à les signer
00:33:53 pour pouvoir faire le référendum. Est-ce qu'ils ne sont pas
00:33:55 quelque part un peu schizophrènes ou un peu
00:33:57 feignants démocratiquement ?
00:33:59 - Je crois. - Comment ?
00:34:01 - L'aéroport de Paris, on s'en fiche.
00:34:03 - C'est le bien des Français.
00:34:05 Les contribuables français sont actuellement
00:34:07 dans l'aéroport de Paris. - Oui, mais là où
00:34:09 je rejoins ce qui vient d'être dit,
00:34:11 je pense que c'est pas leur quotidien.
00:34:13 Voilà, effectivement. Ils n'ont peut-être pas conscience
00:34:15 le français qui travaille
00:34:17 ou la française qui travaille,
00:34:19 qui se lève, qui gère ses enfants avec
00:34:21 les difficultés croissantes, notamment
00:34:23 dans les couches les plus populaires.
00:34:25 Aéroport du Paris, ça ne lui parle pas.
00:34:27 D'abord peut-être parce qu'il ne prend pas l'avion
00:34:29 ou qu'il n'a pas les moyens. Donc vous avez raison.
00:34:31 Mais je ne crois pas qu'il y ait d'éléments schizophrènes.
00:34:33 Il y a un besoin. Le référendum,
00:34:35 c'est parce que d'abord on en a parlé,
00:34:37 ne serait-ce qu'à travers le RIC,
00:34:39 qui était un projet fort du mouvement
00:34:41 Gilets jaunes. Encore une fois,
00:34:43 on peut en parler, mais on peut en parler en tant que technicien.
00:34:45 En se disant qu'est-ce qui va marcher,
00:34:47 les problèmes que ça pose. La vraie
00:34:49 difficulté, même encore là aujourd'hui,
00:34:51 on peut tous en faire le reproche, mais il est difficile
00:34:53 d'en sortir de ce reproche. C'est qu'on parle
00:34:55 en tant que technicien du monde politique,
00:34:57 du monde... Moi je viens du monde de la justice.
00:34:59 Mais c'est cette vraie difficulté.
00:35:01 Et tout ça, j'ai l'impression que ça ne leur parle pas.
00:35:03 Pas plus l'aéroport que ça.
00:35:05 Le vrai enjeu aujourd'hui,
00:35:07 et c'est aussi peut-être le boulevard
00:35:09 de tous les populismes,
00:35:11 de tous bords confondus, c'est justement
00:35:13 que les gens ont envie qu'on leur parle
00:35:15 directement au coeur, au ventre,
00:35:17 quelque chose qu'ils se disent
00:35:19 "enfin il se passe quelque chose".
00:35:21 Il y a quelqu'un qui nous parle, il y a quelqu'un qui nous entend.
00:35:23 Il y a eu une très forte déception
00:35:25 il y a un certain nombre d'années, incarnée par
00:35:27 le président d'aujourd'hui, encore une fois, sans polémique.
00:35:29 Il a vraiment incarné,
00:35:31 en tout cas c'est ce qu'il a voulu, quelque chose de différent.
00:35:33 La déception a été peut-être
00:35:35 encore plus forte, je crois que là aussi,
00:35:37 sans parti pris, on le constate.
00:35:39 Donc aujourd'hui, il y a la déception,
00:35:41 je veux dire, la misère politique,
00:35:43 elle est totale.
00:35:45 - Vous restez avec nous, on fait une petite pause.
00:35:47 Christophe Madol, gardez votre question,
00:35:49 on la posera dans quelques instants.
00:35:51 0826 300 300.
00:35:53 On revient en direct
00:35:55 de Marseille, on fait une petite pause.
00:35:57 A tout de suite.
00:35:59 - En direct de Marseille,
00:36:01 les vraies voix sur le radio, 17h20h,
00:36:03 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:36:05 - Avec Philippe David, on est en direct jusqu'à
00:36:09 19h, on est à Marseille, au G500,
00:36:11 le sommet citoyen, et pour
00:36:13 évoquer cette cinquième république,
00:36:15 est-ce qu'elle doit rester, est-ce qu'elle doit être
00:36:17 réformée ? Laurent Chouette est avec nous,
00:36:19 amour de la justice, Dorian Dreuil,
00:36:21 démocratie ouverte, et Marie Batout,
00:36:23 adjointe à la mairie de Marseille, en charge de
00:36:25 l'éducation populaire. Christophe Madol
00:36:27 est avec nous de la région sud aussi,
00:36:29 et ça sonne au 0826 300 300,
00:36:31 on prendra des auditeurs dans quelques instants. Vous vouliez réagir,
00:36:33 Christophe ? - Oui, je voulais réagir, parce que l'exemple de Philippe David
00:36:35 qui nous parle de l'aéroport de Paris,
00:36:37 si on faisait un référendum,
00:36:39 aujourd'hui, sur la retraite,
00:36:41 je peux te promettre, Philippe, que ça
00:36:43 ne sera pas 4 millions, mais ça serait 20 millions de
00:36:45 Français qui diraient non à la
00:36:47 question des retraites.
00:36:49 La question que l'on pose,
00:36:51 est fondamentale. Voilà, si on
00:36:53 prend aujourd'hui le référendum que le gouvernement
00:36:55 nous propose, un référendum sur les retraites,
00:36:57 vous verriez le nombre de gens qui vont se déplacer dans les
00:36:59 mairies où vous voulez, pour dire non
00:37:01 à ce système qu'il nous propose aujourd'hui.
00:37:03 - Je pense qu'il a fait exprès de vous poser cette question,
00:37:05 pour vous énerver. - Pour l'énerver !
00:37:07 - 0826 300 300,
00:37:09 c'est Pierre qui est avec nous. Bonsoir,
00:37:11 Pierre, merci d'être avec nous en direct sur
00:37:13 Sud Radio, on dirait réagir. - Bonsoir,
00:37:15 les vrais voix. Alors,
00:37:17 garder la fictive république
00:37:19 comme elle est, non ? Mais en
00:37:21 modification, par exemple,
00:37:23 on va remonter la proportionnelle,
00:37:25 et le référendum.
00:37:27 Voyez ? Parce que
00:37:29 c'est faire comme en Suisse, la démocratie directe.
00:37:31 Là-bas, le peuple a le
00:37:33 droit de se prononcer sur
00:37:35 les grands projets.
00:37:37 - C'est intéressant ce que vous dites.
00:37:39 Reste avec nous, Pierre, parce qu'on a...
00:37:41 Et rayé le 49.3,
00:37:43 on a compris.
00:37:45 Dorian Dreuil, quand on
00:37:47 parle de référendum, ou de
00:37:49 votation, comme en Suisse,
00:37:51 systématiquement, dès qu'il se passe quelque chose,
00:37:53 on demande l'avis des citoyens. - Et je donne un
00:37:55 élément pour rebondir sur ce qu'a dit Pierre, pour le sondage
00:37:57 Ifop fiducial pour Sud Radio et le G500,
00:37:59 76% veulent plus de référendum,
00:38:01 mais 67% ne demandent pas plus
00:38:03 de référendum, mais la proportionnelle
00:38:05 comme Pierre. - Oui, parce que la question
00:38:07 qui se pose, Dérard, c'est finalement la question
00:38:09 du pouvoir. Il y a une série, moi, que j'adore,
00:38:11 qui s'appelle Game of Thrones, que vous connaissez peut-être, et
00:38:13 dedans, il y a un personnage qui dit souvent "le pouvoir
00:38:15 réside là où les hommes et les femmes se le figurent".
00:38:17 Peut-être qu'aujourd'hui, les citoyennes et les citoyens
00:38:19 ne se figurent pas dans
00:38:21 l'architecture institutionnelle comme des lieux
00:38:23 de pouvoir. Et donc la question c'est comment est-ce qu'on redonne
00:38:25 du pouvoir aux citoyens ? On leur redonne du pouvoir en votant,
00:38:27 pas en votant jusqu'une fois tous les 5 ans,
00:38:29 mais aussi avec des moments de respiration démocratique,
00:38:31 comme à travers les référendums,
00:38:33 comme à travers... Et d'ailleurs,
00:38:35 on parlait du RIC tout à l'heure. Le point
00:38:37 commun entre la situation d'aujourd'hui et
00:38:39 2018, c'est la défiance vis-à-vis
00:38:41 des institutions, elles sont au même niveau.
00:38:43 Et on le voit toujours, ça part d'un problème social
00:38:45 ou d'un enjeu sociétal, et ça
00:38:47 se transforme toujours sur la question démocratique.
00:38:49 Et à l'époque, le RIC était justement
00:38:51 une mesure qui était de dire comment
00:38:53 est-ce qu'on rentre dans les institutions, comment est-ce qu'on reprend
00:38:55 la voix dans les institutions, comment est-ce qu'on
00:38:57 redonne des vraies voix aux institutions,
00:38:59 et des vraies voix citoyennes. Donc c'est
00:39:01 tout l'enjeu qui se cache, je pense, derrière le
00:39:03 référendum d'initiative citoyenne, derrière l'élargissement
00:39:05 du RIP, du référendum d'initiative partagée.
00:39:07 - Et Marie Batout, est-ce que ça
00:39:09 pourrait une mairie, par exemple, de pouvoir
00:39:11 avoir des sujets, de faire voter les citoyens
00:39:13 et de la mise en place tout de suite,
00:39:15 ça pourrait, en tout cas,
00:39:17 réamorcer ce lien
00:39:19 entre les élus et leurs
00:39:21 administrés ? - Voir le RIL, le
00:39:23 référendum d'initiative locale,
00:39:25 qui peut parfois exister ? - Alors, il existe
00:39:27 ce type de dispositif. - Après, c'est très chronophage.
00:39:29 - Il existe ce type de dispositif
00:39:31 et finalement, moi, ce que je constate,
00:39:33 c'est plutôt que notre
00:39:35 difficulté, c'est de répondre dans
00:39:37 une certaine immédiateté du quotidien
00:39:39 pour les habitants et les habitantes.
00:39:41 Et donc la question, c'est plutôt de savoir comment on anime
00:39:43 de manière quotidienne le dialogue
00:39:45 avec les habitants et
00:39:47 où qu'ils se trouvent sur le territoire.
00:39:49 La question de la participation
00:39:51 à la politique publique, la manière dont
00:39:53 la cour construit, comment on met en place
00:39:55 des espaces de dialogue qui prennent
00:39:57 en compte la parole des usagers,
00:39:59 la parole des professionnels, la parole des élus
00:40:01 et de trouver des points de
00:40:03 consensus qui nous permettent d'agir
00:40:05 et que ce dialogue-là, il soit récurrent
00:40:07 parce qu'en réalité, quand il y a un moment donné
00:40:09 où on décide que ça soit par un référendum
00:40:11 ou autre et qu'il faut décliner
00:40:13 une politique publique, il y a tout un arc
00:40:15 de choses extrêmement techniques, d'experts
00:40:17 juridiques, réglementaires, etc.
00:40:19 qui complexifient
00:40:21 cette action publique et donc il faut que
00:40:23 nous ayons ces espaces de dialogue pour
00:40:25 rendre compte de ces difficultés
00:40:27 et faire en sorte que les habitants
00:40:29 et les habitantes comprennent ce à quoi
00:40:31 nous sommes confrontés pour réaliser
00:40:33 ce qu'ils souhaitent.
00:40:35 Laurent Chouette,
00:40:37 on sent bien qu'il faut simplifier
00:40:39 en fait toute cette strate là,
00:40:41 on sent bien que pour faire avancer les choses
00:40:43 il y a un moment donné, il va falloir
00:40:45 déblayer un petit peu.
00:40:47 Le choc de fin, l'implication de François Hollande ?
00:40:49 Oui, alors malheureusement, là aussi,
00:40:51 c'est le serpent de mer, ça fait
00:40:53 combien d'années ? Moi il y a 27 ans que j'exerce,
00:40:55 comme je le disais,
00:40:57 quand j'ai démarré il y a 27 ans,
00:40:59 on avait un seul code civil dans lequel
00:41:01 vous aviez le code civil, le code
00:41:03 des baux, le code de la consommation, etc.
00:41:05 Aujourd'hui, on en a un pour chaque
00:41:07 matière, c'est simplement pour illustrer
00:41:09 le fait que là aussi,
00:41:11 ces constats là, ça fait plus de 20 ans qu'on les fait
00:41:13 et on a une inflation
00:41:15 de textes, de normes
00:41:17 et de strates que je vais dire
00:41:19 que personne ne semble plus pouvoir dépasser aujourd'hui.
00:41:21 Le sujet fait beaucoup réagir, on retourne
00:41:23 au 0826-300-300,
00:41:25 bonsoir Nora.
00:41:27 Bonsoir à vous tous.
00:41:29 Alors, qu'est-ce que vous voudriez voir évoluer
00:41:31 vous dans la cinquième ?
00:41:33 Merci beaucoup,
00:41:35 je vous réponds, je vais vous dire,
00:41:37 je suis très bien d'une association,
00:41:39 Contre-Attaque, Défendre les droits humains,
00:41:41 et je me rends compte, tout à l'heure, un monsieur
00:41:43 parlait, un intervenant parlait de l'Asie
00:41:45 et de la schizophrénie des français,
00:41:47 non, non, quand le
00:41:49 29 mai 2005,
00:41:51 nous avions voté massivement contre
00:41:53 le traité de l'Europe, européen,
00:41:55 et que celui-ci a été trahi
00:41:57 par M. Sarkozy en 2007
00:41:59 avec la signature à Lisbonne pour ce
00:42:01 traité, pour une constitution européenne,
00:42:03 donc là je pense que non, les français sont allés
00:42:05 voter en masse contre cette Europe,
00:42:07 et on n'a pas respecté, donc ce ne sont pas les institutions
00:42:09 qu'il faut,
00:42:11 ou le référendum qu'il faut remettre en question,
00:42:13 ce sont de plus en plus,
00:42:15 il faut l'appeler, il faut appeler un chat,
00:42:17 un chat, nous avons affaire,
00:42:19 les institutions vont très bien, la cinquième
00:42:21 république sous de Gaulle, c'était
00:42:23 très bien, la seule chose, c'est qu'avant
00:42:25 nous avions des personnes d'honneur et de parole
00:42:27 à la tête de ce pays, et que là nous avons
00:42:29 affaire à un état mafieux.
00:42:31 - Oh le mafieux c'est votre propos hein !
00:42:33 - C'est mon propos, et je l'assume.
00:42:35 - Mais, mais, mais, alors il nous reste
00:42:37 une minute, il nous reste une minute,
00:42:39 on doit faire réagir Christophe Madreul,
00:42:41 je ne pourrai pas...
00:42:43 - Vous vous rendez compte de tous les
00:42:45 aspects ? - Je vais appeler un chat,
00:42:47 un chat. - Allez-y Christophe.
00:42:49 - Et la sardine, une sardine à Marseille.
00:42:51 Je me rattrape sur ce que dit Marie, parce que Marie Batout,
00:42:53 ce qu'a fait Hidalgo,
00:42:55 quelle que soit l'envie,
00:42:57 mettre en débat des projets citoyens,
00:42:59 et faire faire des votations, arrondissement
00:43:01 par arrondissement, durant une année,
00:43:03 j'ai suivi ça avec intérêt,
00:43:05 j'ai vu qu'il y a eu un vrai débat dans la ville,
00:43:07 pour savoir quels étaient les projets
00:43:09 prioritaires, est-ce qu'on créait une crèche,
00:43:11 est-ce qu'on créait un lieu culturel, et mettre
00:43:13 en débat des sujets qui touchent les gens,
00:43:15 ça permet aussi à des gens de réinvestir
00:43:17 l'espace politique. - Christophe Madreul,
00:43:19 il ne nous reste même pas une minute, un autre des intervenants,
00:43:21 cette fracture du traité de Lisbonne
00:43:23 qui a piétiné le vote des Français en 2005,
00:43:25 on a plein d'auditeurs qui nous appellent
00:43:27 régulièrement, est-ce que ce n'est pas là
00:43:29 le péché originel, ça ne passe pas
00:43:31 18 ans après, quasi jour pour jour ?
00:43:33 Qui veut réagir ? Marie Batou ?
00:43:35 - Oui, alors je dirais que pour le coup, le 49.3
00:43:37 sur les retraites fera le même effet, c'est-à-dire qu'on a
00:43:39 une accumulation de
00:43:41 signaux politiques
00:43:43 de la société et du
00:43:45 peuple, qui alertent
00:43:47 le pouvoir, et le pouvoir
00:43:49 tourne le dos, et plutôt
00:43:51 que de rechercher un consensus, finalement,
00:43:53 il recherche la fracture, et ça,
00:43:55 effectivement, on le paye, on le paye de manière
00:43:57 irréversible, et
00:43:59 par ailleurs, il y a une désaffection
00:44:01 des urnes, mais il y a aussi, surtout,
00:44:03 il faut l'entendre, un vote d'extrême-droite
00:44:05 qui caractérise particulièrement
00:44:07 ce mépris, ce sentiment
00:44:09 de déclassement d'une partie de la société,
00:44:11 et donc nous devons réagir,
00:44:13 et c'est pour ça que j'en appelle finalement un grand débat,
00:44:15 parce que ce débat, il ne faut pas qu'il porte
00:44:17 que sur la question démocratique, il faut aussi
00:44:19 qu'il porte sur le système
00:44:21 économique et sociétal qu'on est en train de porter.
00:44:23 - Merci en tout cas d'avoir été avec nous,
00:44:25 merci beaucoup Laurent Chouette, amour de la justice,
00:44:27 merci Dorian Dreuil d'avoir été avec nous
00:44:29 au Démocratie Ouverte, et merci Marie Batout,
00:44:31 adjointe à la mairie de Marseille, en charge de l'éducation
00:44:33 populaire, pardon,
00:44:35 on sait que ces débats sont
00:44:37 très courts et que ça mériterait forcément
00:44:39 de la longueur, Christophe Madrol, vous restez
00:44:41 avec nous, merci Nora, et merci Pierre de nous
00:44:43 avoir appelés, dans un instant, les consommateurs contribuables
00:44:45 font-ils le poids dans les décisions ?
00:44:47 On continue ces débats jusqu'à 19h,
00:44:49 merci de votre fidélité, et on revient
00:44:51 dans un instant, à tout de suite.
00:44:53 En direct de Marseille,
00:44:55 les vraies voix sur le radio,
00:44:57 17h-20h, Philippe David,
00:44:59 Cécile de Ménibus.
00:45:01 - Effectivement,
00:45:03 avec Philippe David, on est en direct de Marseille,
00:45:05 on y est depuis jeudi,
00:45:07 à ce sommet citoyen,
00:45:09 ça s'appelle le G500, on a
00:45:11 traversé, on a rencontré
00:45:13 des centaines d'associations, des centaines
00:45:15 de citoyens qui ont envie de s'engager
00:45:17 sur le terrain, et qui ont envie de reprendre
00:45:19 la parole et le pouvoir, aussi,
00:45:21 c'est ça qui est intéressant, on en parle avec
00:45:23 nos invités,
00:45:25 dans quelques instants, et on revient sur
00:45:27 le sujet du jour, les consommateurs
00:45:29 contribuables font-ils
00:45:31 le poids dans ces décisions ?
00:45:33 Les taxes, les impôts, les cotisations sociales,
00:45:35 faut-il plus de transparence sur l'allocation de l'argent
00:45:37 de nos impôts, en ce qui concerne l'argent
00:45:39 public, peut-on donner la possibilité aux
00:45:41 contribuables, qui sont aussi consommateurs,
00:45:43 on vous le rappelle, de décider
00:45:45 ce qu'on fait de leur argent, Philippe ?
00:45:47 Absolument ! Alors, d'après
00:45:49 le sondage IFOP fiducial pour Sud Radio
00:45:51 et pour le G500, un peu
00:45:53 plus de la moitié des Français, même un tout
00:45:55 petit peu plus des deux tiers, les deux tiers,
00:45:57 67% accepteraient que leurs
00:45:59 impôts financent plutôt
00:46:01 le secteur de la santé, un constat
00:46:03 flagrant, puisqu'ils ne sont que 7%
00:46:05 à vouloir financer, par exemple, en premier, le handicap.
00:46:07 Alors, est-ce que quand vous faites vos courses,
00:46:09 vous fléchez vos achats, en tant que
00:46:11 "consom-acteur", comme on dit,
00:46:13 et est-ce que vous voudriez flécher vos impôts de la
00:46:15 même manière ? Venez nous le dire au 0826
00:46:17 300 300. Et on va en parler avec
00:46:19 Christophe Madrol et Nicolas Chabanne
00:46:21 qui est avec nous, c'est qui le patron ? Merci d'être avec
00:46:23 nous ce soir, et Cécile Duranton
00:46:25 de Team For
00:46:27 Planet, mais juste avant, c'est le Top Clic
00:46:29 avec Félix Mathieu.
00:46:31 Les vraies voix Sud Radio, c'est le
00:46:33 Top Clic. Et Félix
00:46:35 Mathieu, ce Top Clic
00:46:37 sur le G500, peut-être ? Oui,
00:46:39 effectivement, je ne sais pas si ça vous dit quelque chose,
00:46:41 on a par exemple une photo que je vous recommande,
00:46:43 celle d'un gros chèque remis
00:46:45 à l'équipage solidaire,
00:46:47 qui vient en aide aux étudiants via la plateforme
00:46:49 Delivred, plateforme Delivred
00:46:51 de livraison de kits alimentaires
00:46:53 pour les étudiants en difficulté,
00:46:55 chèque de 1000 euros remis par
00:46:57 Aurélie Gros du G500, mais aussi,
00:46:59 je ne sais pas si ça va vous dire quelque chose,
00:47:01 on les voit sur la photo par une certaine
00:47:03 Cécile de Ménibus, son acolyte...
00:47:05 Ah, elle est géniale ! Ah oui,
00:47:07 on m'en a dit beaucoup de bien, il y a son acolyte
00:47:09 aussi, Philippe David, leur directeur
00:47:11 Patrick Roger, attention aussi, sur la photo...
00:47:13 Allez, autre engagement,
00:47:15 celui du collectif "Santé
00:47:17 en danger" qui organisait une conférence
00:47:19 cet après-midi et qui tweet
00:47:21 "Pourquoi on participe au G500 ?
00:47:23 Réponse en vidéo"
00:47:25 avec Arnaud Chiche, médecin réanimateur
00:47:27 anesthésiste et fondateur de ce collectif
00:47:29 "Santé en danger". Ce sommet de la citoyenneté,
00:47:31 le G500, il y a aussi
00:47:33 des sujets de démocratie, de justice,
00:47:35 de culture,
00:47:37 de santé,
00:47:39 de handicap. On a trouvé que c'était chouette
00:47:41 de rythmer l'année avec une conférence
00:47:43 santé qu'on a organisée
00:47:45 et en plus, ça nous permet de nous retrouver
00:47:47 tous les actifs, les gens de Marseille,
00:47:49 les gens très impliqués dans le collectif.
00:47:51 Autre tweet,
00:47:53 celui par exemple de Stéphanie
00:47:55 Fugain qui écrit "Je suis très
00:47:57 honorée d'être ambassadrice
00:47:59 de ce G500 qui se déroule
00:48:01 à Marseille, son association,
00:48:03 l'association Laurette Fugain, évidemment, lutte contre
00:48:05 la déficience des dons de
00:48:07 G500, plaquettes de moelle osseuse ou encore
00:48:09 de dons d'organes. - Merci
00:48:11 beaucoup Félix Mathieu.
00:48:13 Et le consommateur...
00:48:15 - Le consommateur ?
00:48:17 - Oui, le consommateur contribue,
00:48:19 fait-il le poids face à ses
00:48:21 décisions ? Et je le disais pour en parler
00:48:23 avec nous, nos invités qui sont avec nous,
00:48:25 Nicolas Chaban, Cécile Duranteau,
00:48:27 qui est de "Team for the
00:48:29 Planet" et bien sûr Christophe Madrol
00:48:31 qui est avec nous. Nicolas Chaban,
00:48:33 vous, vous avez décidé
00:48:35 avec "C'est qui le patron"
00:48:37 de reprendre le lead justement sur
00:48:39 nos choix et sur nos envies
00:48:41 d'acheter ce qu'on avait
00:48:43 envie d'acheter.
00:48:45 - Alors nous au sens large,
00:48:47 maintenant on est 16 millions d'acheteurs
00:48:49 de ces produits solidaires. - Oui, ça fait grande !
00:48:51 - C'est énorme, c'est le quart de la population. - C'est 100
00:48:53 millions de produits par an. Alors c'est pas pour les chiffres
00:48:55 parce qu'on n'est pas une structure traditionnelle.
00:48:57 Nous tous les bénéfices sont
00:48:59 redistribués, c'est une coopérative la patronne.
00:49:01 Mais je vous écoutais
00:49:03 vraiment, il y a cette sensation
00:49:05 de se dire "mais à quel moment on arrête de parler
00:49:07 pour pouvoir agir ?"
00:49:09 Parce que c'est pas qu'on n'a pas envie d'agir.
00:49:11 Et là, tous ensemble, cette famille
00:49:13 de simples consommateurs, en ayant créé une brique
00:49:15 de lait un jour parce qu'on était très
00:49:17 émus de savoir que les producteurs de lait ne gagnaient pas leur vie.
00:49:19 Je vais vous raconter l'histoire
00:49:21 rapidement avec deux parallèles.
00:49:23 Nous, citoyens, on crée la marque.
00:49:25 On est tout seul, pas de banque, pas de business plan,
00:49:27 pas de financement.
00:49:29 On a un truc essentiel dans nos
00:49:31 poches, notre argent.
00:49:33 On est d'accord, au début de l'année, on a
00:49:35 1 600 milliards d'euros, le budget de l'INSEE,
00:49:37 des ménages. Le 1er janvier, tout est dans nos poches.
00:49:39 Ça fait l'ensemble du monde économique.
00:49:41 Et puis, à la fin de l'année, on a un peu
00:49:43 butiné, dispersé ça, et finalement, on perd la main.
00:49:45 Donc si on part de nos
00:49:47 actes d'achat, on peut faire des choses incroyables.
00:49:49 Mais la petite histoire, je la fais courte, on crée
00:49:51 la brique de lait. Elle se met en marche.
00:49:53 La politique regarde ça un peu
00:49:55 à distance.
00:49:57 Très vite, première année, 33 millions de produits
00:49:59 de litres vendus. Record
00:50:01 depuis 40 ans.
00:50:03 100 millions au bout de 3 ans.
00:50:05 Elle devient la brique de lait la plus vendue de France.
00:50:07 Le président Macron fait un discours,
00:50:09 on le voit sur Youtube, où il dit
00:50:11 "Les consommateurs montrent le chemin, il faut
00:50:13 suivre cette logique, la filière doit bouger."
00:50:15 On a un signal des politiques
00:50:17 qui finalement nous dit
00:50:19 que c'est bien de le faire. Bon, on continue.
00:50:21 On n'attend pas les politiques.
00:50:23 Au final, ça devient une loi. La loi Egalim.
00:50:25 Qui s'inspire de ce qu'il patronne.
00:50:27 La conseillère Emmanuel Macron nous dira,
00:50:29 "Dites-le dans la presse, on s'inspire directement
00:50:31 de ce que vous avez fait, pour légiférer."
00:50:33 Mais là, on voit,
00:50:35 et sans jugement contre ce monde politique
00:50:37 qui peut être, ne peut pas faire autant qu'il le voudrait,
00:50:39 on se rend compte
00:50:41 qu'ils ont fait une loi, qui permet
00:50:43 de défendre le prix payé aux producteurs,
00:50:45 mais ils ont oublié dans la loi,
00:50:47 le point essentiel, c'est la participation
00:50:49 des consommateurs, qui en créant la brique,
00:50:51 en assurant de la transparence,
00:50:53 en vérifiant que les centimes vont aux bons endroits,
00:50:55 éclairent complètement différemment l'histoire.
00:50:57 Donc voyez, vous avez un monde politique
00:50:59 qui est toujours attentif à ce qui se passe du côté du monde citoyen,
00:51:01 mais qui se retrouve,
00:51:03 un peu comme dans le film "You Shall Suspect"
00:51:05 de Kayser Söze, dans une incapacité
00:51:07 de savoir qui empêcherait
00:51:09 que ça se fasse vraiment,
00:51:11 et à grande échelle.
00:51:13 - Cécile Duranton, est-ce que quelque part,
00:51:15 ce que nous dit Nicolas Chaban, ça ne nous rappelle pas
00:51:17 à toutes et tous une chose,
00:51:19 consommer, c'est voter.
00:51:21 - Oui, effectivement.
00:51:23 Comme il a été dit,
00:51:25 on est en fait
00:51:27 beaucoup, et donc on a l'impression qu'à notre échelle,
00:51:29 tout seul, il n'y a pas beaucoup de différences
00:51:31 quand on achète quelque chose,
00:51:33 mais si on cumule toutes les personnes
00:51:35 en France, et bien effectivement,
00:51:37 on va avoir un énorme impact.
00:51:39 Et c'est pareil pour le vote.
00:51:41 Quand on vote, on a une seule voix,
00:51:43 mais c'est le cumul de toutes nos voix qui va permettre
00:51:45 de pouvoir faire changer les choses.
00:51:47 Et je pense que la différence
00:51:49 entre la consommation et le vote,
00:51:51 c'est que la consommation, c'est tous les jours.
00:51:53 Et donc, tous les jours, on peut être amené
00:51:55 à voter avec les choix
00:51:57 qu'on va faire de consommation.
00:51:59 - Christophe Matorol, est-ce que ce n'est pas le meilleur sujet,
00:52:01 le meilleur exemple, finalement ?
00:52:03 - Je vais vous raconter une histoire,
00:52:05 parce que je suis écologiste,
00:52:07 depuis l'âge de mes 15 ans,
00:52:09 et je suis un très mauvais consommateur.
00:52:11 Et c'est ton litre de lait
00:52:13 qui m'a éduqué
00:52:15 à consommer
00:52:17 de manière responsable.
00:52:19 Quand il y a eu tout le travail qui a été fait...
00:52:21 - Le déclic, en fait.
00:52:23 - Le déclic, vraiment, c'est marqué.
00:52:25 Avec mes enfants, c'est quand j'ai vu, effectivement,
00:52:27 ce pactage qu'en termes de com, vous avez été parfaits.
00:52:29 Et en plus, le truc, c'est qu'il est patron,
00:52:31 c'est génial au niveau de la com.
00:52:33 Ça a été repris par les médias,
00:52:35 et c'est vous qui m'avez donné ce déclic
00:52:37 de consommer responsable.
00:52:39 - Merci pour les producteurs.
00:52:41 À l'autre bout, ça les a beaucoup aidés.
00:52:43 - Pour Tim, For the Planet,
00:52:45 c'est de l'entrepreneuriat, c'est de l'urgence.
00:52:47 On est dans l'urgence,
00:52:49 surtout, sur plein de sujets, aujourd'hui.
00:52:51 Et c'est vrai qu'il y a des entrepreneurs, aujourd'hui,
00:52:53 qui s'engagent de plus en plus
00:52:55 et qui accélèrent et qui font accélérer les choses.
00:52:57 - Oui, alors, effectivement,
00:52:59 Tim, For the Planet,
00:53:01 c'est parfois confondu avec une association,
00:53:03 mais on n'est pas une association.
00:53:05 On est une entreprise à but non lucratif.
00:53:07 Et le but, c'est vraiment de montrer
00:53:09 que l'entreprise peut faire autre chose que juste du profit.
00:53:11 Et on est, donc,
00:53:13 en plus, un fonds d'investissement citoyen,
00:53:15 ce qui veut dire que tous les citoyens peuvent participer.
00:53:17 Donc, chaque citoyen,
00:53:19 avec seulement un euro,
00:53:21 donc le but, c'était d'être accessible à tous,
00:53:23 peut devenir actionnaire.
00:53:25 Et donc, on a à la fois l'entrepreneuriat,
00:53:27 mais on n'a pas voulu séparer l'entrepreneuriat
00:53:29 des citoyens, en fait.
00:53:31 Parce que souvent, on peut voir l'entrepreneuriat comme un milieu
00:53:33 qui est réservé seulement aux entrepreneurs et qui ne va pas être...
00:53:35 - Ou à des élites. - Voilà, ou à des élites.
00:53:37 Là, le but, c'est vraiment de faire ensemble
00:53:39 et que l'entrepreneuriat soit au service
00:53:41 de la société,
00:53:43 de faire évoluer les choses. Alors, nous, on est en particulier
00:53:45 sur le réchauffement climatique,
00:53:47 mais ça pourrait être sur plein
00:53:49 d'autres thématiques. Et la preuve
00:53:51 que ça marche, c'est qu'au début, on nous a dit
00:53:53 que ça serait impossible, parce qu'en plus, il n'y a pas
00:53:55 de retour sur investissement. C'est le
00:53:57 point clé de
00:53:59 Team for the Planet. On fait ça pour...
00:54:01 pas pour gagner
00:54:03 de l'argent, mais pour permettre
00:54:05 d'avoir un meilleur futur.
00:54:07 Alors qu'on nous a dit que ça ne marcherait pas,
00:54:09 aujourd'hui, on est plus de 120 000 citoyens
00:54:11 qui ont rejoint ce mouvement et qui donc
00:54:13 ont décidé de mettre leur argent au service
00:54:15 de la transition. - Oui, Nicolas Chabanne veut réagir.
00:54:17 - C'est un beau retour sur investissement, finalement.
00:54:19 - C'est vrai, c'est un beau retour
00:54:21 sur l'avenir. - Considérer que les mutuelles, par exemple,
00:54:23 font partie de cette famille de la
00:54:25 consommation responsable. Parce que quand vous
00:54:27 parlez, quand on voit le système, par exemple,
00:54:29 de la Maïf, de la Casden,
00:54:31 des mutuelles, est-ce que c'est le même système
00:54:33 sur lequel
00:54:35 vous souhaitez réfléchir ?
00:54:37 - Alors, c'est...
00:54:39 On va dire qu'on est sur des secteurs
00:54:41 différents, puisqu'on est sur la santé.
00:54:43 Mais effectivement, dans l'idée,
00:54:45 on peut faire des parallèles
00:54:47 entre les deux, je pense.
00:54:49 Si tu... - Non, on va faire
00:54:51 une petite pause, on attend. Parce que vous savez,
00:54:53 la consommation, c'est aussi la publicité.
00:54:55 Vous restez avec nous, on fait une petite pause, on revient
00:54:57 dans quelques instants. Et c'est les Vrais Voix
00:54:59 en direct de Marseille. Merci, en tout cas,
00:55:01 de votre fidélité. A tout de suite.
00:55:03 En direct de Marseille,
00:55:05 les Vrais Voix Sud Radio,
00:55:07 7h20, Philippe David,
00:55:09 Cécile de Ménibus.
00:55:11 - Et en direct du G500,
00:55:13 sommet citoyen.
00:55:15 Énormément des entrepreneurs, des associations,
00:55:17 et puis vous, les citoyens, qui vous
00:55:19 engagez sur le terrain
00:55:21 de la politique, de l'engagement général,
00:55:23 de l'associatif, de la solidarité.
00:55:25 Et avec nous, pour en parler aujourd'hui,
00:55:27 Nicolas Chaban est avec nous.
00:55:29 C'est qui le patron ? Vous connaissez, puisque vous achetez
00:55:31 ce lait, entre autres, par exemple.
00:55:33 On en parlait il y a quelques instants. Cécile
00:55:35 Duranton est avec nous, Team
00:55:37 for the Planet. Une entreprise,
00:55:39 c'est bien de le rappeler, une entreprise
00:55:41 à but non lucratif, qui s'engage
00:55:43 et qui permet à d'autres citoyens
00:55:45 forcément de leur trouver de l'argent
00:55:47 et de les aider, de les propulser.
00:55:49 - Alors, oui,
00:55:51 le principe, c'est vraiment d'avoir
00:55:53 d'un côté des citoyens qui vont devenir actionnaires
00:55:55 de Team, donc qui vont
00:55:57 confier leur argent pour avoir de l'impact
00:55:59 à Team. Et ensuite, Team va
00:56:01 financer des innovations. Alors, on entend
00:56:03 "innovation" au sens large, pas juste technologique.
00:56:05 C'est une autre façon de faire. Par exemple,
00:56:07 c'est qui le patron ? C'est une innovation
00:56:09 pas technologique, mais de business model.
00:56:11 Et donc, on va financer
00:56:13 ces innovations, en sachant que pour nous,
00:56:15 c'est vraiment l'impact
00:56:17 au niveau des gaz à effet de serre qui est important
00:56:19 parce qu'on a décidé de... - L'impact est positif.
00:56:21 - Voilà, de diminuer les gaz à effet de serre.
00:56:23 Et donc, effectivement,
00:56:25 on a les citoyens qui vont pouvoir intervenir
00:56:27 à plusieurs moments
00:56:29 en étant actionnaires. Aussi,
00:56:31 sur la sélection des innovations,
00:56:33 je ne vais pas développer là-dessus, mais
00:56:35 ils ont aussi un rôle là-dessus. Et puis, après,
00:56:37 sur les entrepreneurs qui ont des
00:56:39 projets, des innovations,
00:56:41 pour lutter contre le dérèglement climatique.
00:56:43 - En tout cas, on sent bien que c'est un
00:56:45 collectif qui fait avancer, qui fait avancer les choses.
00:56:47 Avec Christophe Madrol qui est avec nous, 0826
00:56:49 300 300. - Et c'est Nicolas
00:56:51 de Bordeaux. Bonsoir Nicolas. - Bonsoir Nicolas, bienvenue.
00:56:53 - Oui, bonsoir.
00:56:55 - Eh bien, écoutez, vous voulez réagir ? On vous écoute.
00:56:57 - Oui, alors,
00:56:59 moi,
00:57:01 je voulais réagir sur le fait
00:57:03 que... on posait la question
00:57:05 si on doit augmenter nos impôts.
00:57:07 - Non, flécher nos impôts. - Flécher.
00:57:09 - Flécher. C'est-à-dire... - Voilà. La transparence
00:57:11 sur les impôts. - Par exemple, vous voulez dire "moi, je veux que mes impôts,
00:57:13 on les mette dans l'éducation, la santé
00:57:15 ou la défense". - D'accord.
00:57:17 Alors, moi, avant de parler
00:57:19 de savoir où on les met, ça, ça peut
00:57:21 être une bonne idée,
00:57:23 mais j'aimerais un petit peu juste reprendre
00:57:25 un peu de hauteur
00:57:27 sur cette question d'impôts. C'est que
00:57:29 aujourd'hui, nos impôts, ils sont
00:57:31 à un niveau X,
00:57:33 mais notre État en dépense une fois
00:57:35 et demie plus. C'est-à-dire, pour 1 euro d'impôt,
00:57:37 il en dépense
00:57:39 1 et demie.
00:57:41 Et donc, si vous voulez, c'est juste exorbitant
00:57:43 et ça, si c'était que
00:57:45 quelques années, ça va, mais ça fait
00:57:47 45 ans que ça dure. Donc,
00:57:49 ce qui fait que nos
00:57:51 hommes politiques, on a beau nous dire
00:57:53 où vont les impôts, mais il faut
00:57:55 qu'ils arrêtent de dépenser plus que ce qu'ils ont.
00:57:57 - Mais Nicolas, même
00:57:59 ce que... On revient
00:58:01 sur les impôts, ce que vous payez
00:58:03 aujourd'hui, est-ce que vous avez envie de dire
00:58:05 "Bah moi, je veux comprendre
00:58:07 pourquoi je paye. J'ai l'impression de payer de l'école
00:58:09 et tout le monde nous dit que ça va pas. J'ai l'impression de payer de la santé
00:58:11 et tout le monde nous dit que ça va pas. J'ai l'impression de
00:58:13 payer de la sécurité et ça va pas."
00:58:15 C'est ça, en fait. Est-ce que
00:58:17 vous avez envie de comprendre
00:58:19 ce que vous donnez et à quoi ça correspond ?
00:58:21 - Alors,
00:58:23 oui, bien sûr que oui qu'on a envie de comprendre.
00:58:25 Mais il y a beaucoup d'opacité
00:58:27 parce qu'il faut être un expert
00:58:29 comptable et encore averti pour savoir
00:58:31 qu'est-ce qu'on met dans telle rubrique.
00:58:33 - Rester avec nous. - Donc, si on nous
00:58:35 dit "ça va pour la santé", moi je veux bien,
00:58:37 mais qu'est-ce qu'on met dans la santé ?
00:58:39 Quand tout ça, ça part par exemple dans des laboratoires pharmaceutiques,
00:58:41 on nous dit "c'est la santé". Donc,
00:58:43 on dit "oui, la santé", mais
00:58:45 quand on nous fait un confinement, quoi qu'il en coûte,
00:58:47 vous comprenez que dans un mot,
00:58:49 quel est le contenu du mot,
00:58:51 et ça, il faut être un expert comptable pour bien arriver
00:58:53 à comprendre les dépenses. - Merci.
00:58:55 - Merci Nicolas. - Alors,
00:58:57 Christophe Madrol, c'est vrai que ça c'est une question.
00:58:59 Comme le disait Cécile, on paye
00:59:01 beaucoup d'impôts mais on n'a pas les services publics
00:59:03 au niveau. Est-ce que pour vous, il faut réfléchir
00:59:05 les dépenses ? - Oui, alors moi j'aimerais
00:59:07 à un moment donné qu'il y ait de la transparence sur notre feuille d'impôts.
00:59:09 Savoir combien quand on paye
00:59:11 X, mais notre argent va où ?
00:59:13 C'est-à-dire, quelle part... - Ah, c'est expliqué, le fisc
00:59:15 que vous l'envoie sur votre carré, non ? - Non mais d'accord, mais
00:59:17 sur demande. Mais j'aimerais à un moment donné
00:59:19 qu'on ait directement... Combien coûte aujourd'hui
00:59:21 à n'importe quel citoyen
00:59:23 quand il va à l'hôpital ou quand il va
00:59:25 une visite de médecin ou quand... - Comme ils
00:59:27 font sur nous quand ils viennent nous chercher de l'argent.
00:59:29 - Exactement. À un moment donné, on a besoin
00:59:31 de transparence vis-à-vis de notre
00:59:33 argent. A quoi sert notre argent ?
00:59:35 J'entends ce que nous dit notre auditeur.
00:59:37 Bon, je ne sais pas économiquement si
00:59:39 on a plus ou moins, mais qu'il y ait de la transparence
00:59:41 à quoi... Vous savez, et je me bats
00:59:43 depuis des années en matière qu'il y ait
00:59:45 une fiscalité verte.
00:59:47 Parce qu'aujourd'hui, la transition écologique, ça coûte
00:59:49 de l'argent. Est-ce qu'on est capable
00:59:51 de se dire que dans une part
00:59:53 de notre impôt, on souhaite financer
00:59:55 la transition écologique ?
00:59:57 De la transparence, ça permettra
00:59:59 à chaque personne,
01:00:01 chaque citoyen, de savoir ce que
01:00:03 fait l'État dans le sens de son argent.
01:00:05 - C'est ce que fait Nicolas Chaban avec "C'est qui le patron ?"
01:00:07 Le fléchage, il est tellement clair.
01:00:09 - Oui, la transparence, vous avez raison, c'est un
01:00:11 accélérateur de solution.
01:00:13 Parce qu'il faut arrêter d'imaginer
01:00:15 qu'on ne sait pas, qu'on est une espèce
01:00:17 de masse un peu incapable
01:00:19 de comprendre les choses, nous, les citoyens, les consommateurs.
01:00:21 Dites-nous où va l'argent, effectivement.
01:00:23 Faites-nous arbitrer.
01:00:25 Quand on comprend ce qui se passe, on est capable
01:00:27 d'ailleurs d'être indulgent pour des échecs,
01:00:29 des difficultés, peut-être payer un peu plus
01:00:31 si on sait concrètement
01:00:33 qu'il se passe des choses.
01:00:35 Mais l'arbitrage, il a
01:00:37 un endossement obligatoire, c'est quand même
01:00:39 l'information sûre.
01:00:41 Et la notion de confiance, elle est importante.
01:00:43 Mais on l'a
01:00:45 en deux mots,
01:00:47 sans revenir sur l'histoire de la brique de lait,
01:00:49 tu sais où va chaque centime.
01:00:51 Et bien étonnamment, elle est un peu plus chère, mais comme
01:00:53 elle aide des producteurs, les salariés
01:00:55 de l'entreprise, qui gagnent mieux leur vie,
01:00:57 l'ensemble des impacts environnementaux,
01:00:59 en réalité, la transparence
01:01:01 c'est une boussole
01:01:03 collective. - Le dernier mot,
01:01:05 c'est "C'est qui le Duranton ?" Justement,
01:01:07 Team For The Planet, c'est la même chose. On flèche tout, on sait tout.
01:01:09 - Oui, exactement.
01:01:11 C'est transparent, et c'est aussi
01:01:13 les citoyens
01:01:15 sont actionnaires, ils participent aux assemblées générales,
01:01:17 ils savent tout ce qui se passe, ils votent pour
01:01:19 les innovations, et effectivement, je suis d'accord.
01:01:21 En fait, quand on nous disait "ça ne marchera pas, il n'y a pas
01:01:23 de retour sur investissement", en fait, ça marche
01:01:25 parce que les gens, quand ils savent où vont leur argent,
01:01:27 et quand ils savent à quoi il sert,
01:01:29 ils sont prêts à payer plus, voire à investir
01:01:31 sans retour. - Et il y a un mot qu'on utilise
01:01:33 assez peu depuis le début de ce débat, c'est la confiance.
01:01:35 Finalement, c'est ça. Merci beaucoup Nicolas Chaban
01:01:37 d'avoir été avec nous. C'est qui le patron ? Merci beaucoup
01:01:39 Cécile Duranton, Team For The Planet.
01:01:41 Je vous invite à aller voir sur leur site
01:01:43 internet, et Christophe Madrol, vous restez
01:01:45 avec nous jusqu'à 19h. On fait une petite
01:01:47 pause, à tout de suite.
01:01:49 - En direct de Marseille,
01:01:51 les vraies voix sur le radio
01:01:53 17h-20h, Philippe David,
01:01:55 Cécile Doménibus.
01:01:57 - Et l'UG 500,
01:01:59 ce sommet citoyen, en direct
01:02:01 de Marseille jusqu'à 19h,
01:02:03 avec nos invités du jour.
01:02:05 On va revenir sur le pouvoir.
01:02:07 Donnez votre avis sur les priorités
01:02:09 pour la protection de l'environnement. La protection de l'environnement,
01:02:11 le changement climatique,
01:02:13 nécessite, on le sait, des évolutions radicales
01:02:15 dans nos gestes quotidiens. Et les collectivités
01:02:17 locales, le dernier rempart, et on en parle
01:02:19 souvent, et c'est bien
01:02:21 de le rappeler aussi, doivent aider les habitants
01:02:23 à adopter des comportements plus écologiques
01:02:25 et durables. Et n'est-ce pas le temps
01:02:27 de faire participer
01:02:29 cette population à ces problématiques urgentes,
01:02:31 et d'engager des réflexions communes ?
01:02:33 Cher Philippe, il faut qu'on en parle.
01:02:35 - Oui, il y a eu la Convention citoyenne pour le climat,
01:02:37 mais est-ce que pour vous, ça ne pose pas question ?
01:02:39 Parce qu'on est théoriquement en démocratie
01:02:41 représentative, et c'est les élus
01:02:43 qui doivent décider, et pas des gens
01:02:45 qu'on met dans un comité théodule,
01:02:47 que ce soit sur le climat ou pour autre chose.
01:02:49 Et est-ce que quelque part, sur l'environnement,
01:02:51 on n'est pas toujours avec le martinet
01:02:53 ou même le fouet ou la cravache à la main,
01:02:55 plutôt que de prendre des bonnes mesures ?
01:02:57 Que parfois, les décisions des politiques
01:02:59 ne sont pas un peu antinomiques ?
01:03:01 Venez nous le dire, venez nous dire ce que vous en pensez
01:03:03 au 0826 300 300.
01:03:05 - Et nos invités pour en parler, Christine Juste
01:03:07 est avec nous, merci d'être avec nous,
01:03:09 bonjour, vous êtes adjointe ville
01:03:11 de Marseille, et vous avez
01:03:13 dans votre portefeuille, entre autres,
01:03:15 parce que c'est tellement long, l'environnement et la lutte
01:03:17 contre les pollutions,
01:03:19 Nicolas Imbert est avec nous, bonsoir, merci d'être là.
01:03:21 - Bonsoir. - De chez Green Cross,
01:03:23 et Eric Tocu, qui est avec moi,
01:03:25 avec nous, pardon, Tertre de Liens.
01:03:27 Merci d'être avec nous, et Christophe
01:03:29 Madro est là avec nous aussi. Christophe,
01:03:31 c'est toujours l'occasion de revenir aussi vers vous, sur l'environnement,
01:03:33 puisque vous, c'est aussi la biodiversité,
01:03:35 et l'environnement, c'est aussi votre
01:03:37 portefeuille à la région.
01:03:39 Est-ce qu'on en parle assez ? Est-ce qu'il y a assez
01:03:41 de pédagogie ? Est-ce qu'on écoute assez,
01:03:43 en tout cas, les citoyens
01:03:45 sur leur peur, en fait,
01:03:47 de l'avenir ? - Alors ce qui est
01:03:49 étonnant, c'est que les citoyens sont beaucoup plus en avance
01:03:51 que les politiques. Je suis assez
01:03:53 fasciné quand on parle
01:03:55 d'énergie renouvelable,
01:03:57 quand on parle de mobilité douce,
01:03:59 que les citoyens sont inspirés
01:04:01 de pouvoir travailler,
01:04:03 réfléchir sur la question de l'environnement,
01:04:05 mais ce sont les politiques qui sont
01:04:07 pas assez formées, et qui ont
01:04:09 parfois peur de s'engager dans le cadre
01:04:11 de la transition écologique, ou la transition
01:04:13 énergétique. Je dis souvent
01:04:15 qu'avant de mettre en place
01:04:17 ces plans, il faudrait former les élus.
01:04:19 L'une des exigences que nous devrions
01:04:21 porter avec le
01:04:23 G500, c'est qu'il y ait
01:04:25 une formation obligatoire des élus
01:04:27 à la transition environnementale
01:04:29 et à la transition énergétique.
01:04:31 Parce que c'est eux qui décident. C'est eux qui
01:04:33 décident avec le monde associatif.
01:04:35 Et souvent, le monde associatif
01:04:37 est beaucoup plus en avance que le monde
01:04:39 politique. - Ils osent. - Nicolas Imbert
01:04:41 a deux de l'inné. - Absolument.
01:04:43 Parce qu'aujourd'hui,
01:04:45 ce qu'on voit, c'est que
01:04:47 l'urgence climatique s'est invitée dans le quotidien
01:04:49 de tout le monde. Il n'y a pas
01:04:51 très très longtemps, on parlait de l'urgence eau,
01:04:53 je crois qu'il y a eu un événement qui s'est passé
01:04:55 aussi à Marseille, essentiel,
01:04:57 sur le sujet. On voit
01:04:59 en même temps des sécheresses,
01:05:01 des phénomènes climatiques extrêmes.
01:05:03 On n'en a pas parlé aux infos, mais
01:05:05 New York est en train de suffoquer parce que
01:05:07 dans l'Alberta, il y a des incendies.
01:05:09 En Asie du Sud-Est... - Il y a des incendies au Québec et en New York. - Absolument.
01:05:11 On suffoque aussi en Asie du
01:05:13 Sud-Est. Donc on voit que l'urgence,
01:05:15 elle est là, que c'est le quotidien des
01:05:17 populations. Et à chaque
01:05:19 fois qu'on interroge les citoyens, par exemple
01:05:21 à la Convention citoyenne pour le climat,
01:05:23 mais ça a été aussi quand on a
01:05:25 interrogé les entreprises dans différentes
01:05:27 organisations, qu'on est
01:05:29 arrivé à entendre une urgence
01:05:31 à agir hyper claire.
01:05:33 Et si aujourd'hui, des collectifs
01:05:35 associatifs en sont à réclamer justice
01:05:37 pour une action climatique,
01:05:39 ça n'est pas parce qu'ils ont envie d'aller en justice.
01:05:41 Ça prend 10 ans, c'est pénible,
01:05:43 c'est long, ça demande énormément
01:05:45 d'énergie. Si on a des mouvements
01:05:47 "Science for Rebellion" qui sont dans la rue
01:05:49 aujourd'hui, le boulot des
01:05:51 scientifiques c'est quand même d'être à leur poste
01:05:53 de travail, ça n'est pas de descendre dans la rue.
01:05:55 Et c'est très bien qu'ils le fassent
01:05:57 parce que ça veut dire que l'urgence
01:05:59 à agir, elle est là.
01:06:01 Et quand on écoute le monde financier, il y a une phrase
01:06:03 qui revient tout le temps, "les performances
01:06:05 futures ne préjugent pas des performances
01:06:07 passées". Là on est à
01:06:09 un moment où il faut arriver
01:06:11 à prendre les bonnes décisions
01:06:13 parce que bientôt, on ne pourra pas,
01:06:15 on sera dans le mur et il sera trop tard.
01:06:17 Et ce qu'on entend avec le G500,
01:06:19 c'est que faire ce constat, ça n'est
01:06:21 pas un constat sur lequel
01:06:23 on est figé, mais c'est un constat
01:06:25 qui incite au passage à l'action et où il y a une
01:06:27 belle énergie enthousiasmante qui se met en place.
01:06:29 - Juste, on parlait des citoyens
01:06:31 en disant "les citoyens ne sont pas conscients
01:06:33 du climat", ben en fait non, on se
01:06:35 rend compte que sur le terrain, non.
01:06:37 - Je veux démentir cet adage
01:06:39 parce que justement nous avons énormément de
01:06:41 citoyens qui sont devenus de nouveaux élus.
01:06:43 Donc forcément, ils sont un peu formés
01:06:45 parce que heureusement, cette ville, elle a tenu
01:06:47 à bout de bras par les associations.
01:06:49 Mais c'est aussi un contre-pouvoir.
01:06:51 Et nous avons créé l'Assemblée citoyenne
01:06:53 du futur où nous avons tiré au sort
01:06:55 101 citoyens
01:06:57 et nous les faisons travailler actuellement,
01:06:59 ou tout au moins, ils travaillent, sur d'abord
01:07:01 la sobriété en eau et le tourisme durable.
01:07:03 Ce sont les deux premiers sujets qu'ils ont
01:07:05 en charge aujourd'hui.
01:07:07 C'est une forme de contre-pouvoir.
01:07:09 Et nous associons également dans toutes nos décisions
01:07:11 les citoyens, nous faisons des laboratoires
01:07:13 citoyens parce qu'en fait, il faut mener
01:07:15 tous les combats en même temps. Le combat
01:07:17 contre le climat, il faut désinformabiliser,
01:07:19 il faut renaturer, il faut changer la mobilité,
01:07:21 nos comportements, notre façon d'agir,
01:07:23 de consommer. Enfin, le chantier est tellement
01:07:25 immense parce qu'il faut le dire, vous avez parlé
01:07:27 d'impôts tout à l'heure, mais vous n'avez pas dit
01:07:29 qu'est-ce que ça va coûter aux générations futures
01:07:31 notre inaction. Mais c'est rien
01:07:33 à côté des hausses d'impôts qu'on peut imaginer.
01:07:35 Ça va être incommensurable
01:07:37 ce que ça va coûter aux générations futures.
01:07:39 Ce que nous ne faisons pas à l'heure actuelle
01:07:41 sur l'eau, c'est dramatique, c'est
01:07:43 criminel. Et dire que tout va bien, non.
01:07:45 Alors, il ne faut pas être dans le pessimisme
01:07:47 systématique, mais il faut dire
01:07:49 il nous reste très peu de temps pour agir
01:07:51 et nous devons aller sur tous les fronts
01:07:53 que ce soit le climat, la perte en biodiversité,
01:07:55 les énergies renouvelables
01:07:57 et le chantier, il est colossal. Et on ne peut pas
01:07:59 le faire seul élu, sans l'État
01:08:01 et sans les citoyens et le monde économique.
01:08:03 Éric Deculc, tiers de lien, veut réagir.
01:08:05 Oui, je crois que ça touche
01:08:07 également, en dehors des aspects environnementaux,
01:08:09 les notions aussi de sécurité alimentaire.
01:08:11 Tiers de lien,
01:08:13 c'est une association,
01:08:15 un mouvement citoyen, qui existe
01:08:17 depuis 20 ans, cette année,
01:08:19 qui est engagé sur la préservation des terres
01:08:21 agricoles et pour une agriculture
01:08:23 biologique et paysanne.
01:08:25 C'est-à-dire, rester dans un schéma
01:08:27 où les choses
01:08:29 sont maîtrisées, en fait.
01:08:31 Que ça soit sur un plan large,
01:08:33 mais également au niveau des fermes.
01:08:35 En France,
01:08:37 il y a des problèmes d'artificialisation
01:08:39 qui sont énormes.
01:08:41 Il y a une loi qui a été promulguée
01:08:43 pour arriver à la zéro artificialisation
01:08:45 nette. Et en fait, actuellement,
01:08:47 on est dans la mise en place de ces choses
01:08:49 de manière concrète. Et en fait,
01:08:51 on se heurte
01:08:53 aux citoyens, d'une certaine manière, mais également
01:08:57 aux élus qui les représentent.
01:08:59 Parce qu'en fait, sur un plan local,
01:09:01 c'est des choses qui sont très difficiles à mettre en place.
01:09:03 Ce qui est fou, c'est que vous dites que
01:09:05 ça fait 20 ans que vous êtes engagé
01:09:07 sur le terrain.
01:09:09 Est-ce que vous avez vu une accélération ?
01:09:11 Parce que ça a été quand même difficile depuis 20 ans
01:09:13 d'expliquer aux gens que ça allait être compliqué.
01:09:15 Et tout à coup, il y a un déclic. On en parlait tout à l'heure
01:09:17 avec Christophe Madrol. Est-ce que vous sentez
01:09:19 quand même, aujourd'hui, qu'il y a
01:09:21 une conscience générale ?
01:09:23 Ou il y a encore, encore, encore
01:09:25 beaucoup de travail ? - Oui, il y a eu clairement une accélération
01:09:27 notamment pendant la crise du Covid
01:09:29 sur les questions alimentaires.
01:09:31 Qui, actuellement,
01:09:33 se ralentit et pose le problème
01:09:35 du bio qui est en difficulté.
01:09:37 Mais
01:09:39 le mouvement s'accélère vraiment.
01:09:41 Sur la région PACA, pour parler
01:09:43 de l'endroit où nous sommes,
01:09:45 la région Sud, oui.
01:09:47 Nous avions, en 10 ans,
01:09:49 acheté 15 fermes.
01:09:51 Depuis l'an passé, on est
01:09:53 sur un rythme de 6 fermes par an.
01:09:55 En fait, on a une épargne citoyenne
01:09:57 qui vient nous soutenir.
01:09:59 On a actuellement 38 000 membres
01:10:01 donateurs,
01:10:03 adhérents et actionnaires.
01:10:05 Qui viennent, en fait, financer un nombre de fermes
01:10:07 qui est très important, puisque nous avons 300 fermes
01:10:09 et 8 000 hectares. - Mais quelque part,
01:10:11 on nous dit que pour l'environnement, il faut en finir
01:10:13 avec l'agriculture intensive. Mais est-ce qu'on peut
01:10:15 se passer de l'agriculture intensive avec la population
01:10:17 de la planète qui augmente,
01:10:19 sans risque de voir les prix des denrées alimentaires
01:10:21 exploser et donc taper
01:10:23 le pouvoir d'achat, 1. Et 2. D'amener la famine
01:10:25 dans d'autres endroits de la planète ?
01:10:27 - Terre de Liens, c'est le local qu'il faut.
01:10:29 D'ailleurs, nous avons pour la première fois
01:10:31 à Marseille une élue à l'agriculture durable.
01:10:33 Et nous nous battons.
01:10:35 Il y a une pression financière. C'est un vrai combat.
01:10:37 - Mais est-ce qu'on peut se passer de l'agriculture intensive ?
01:10:39 - Oui, on peut s'en passer.
01:10:41 - On n'a pas forcément le temps de mener
01:10:43 ce débat-là. Il faudrait 2 heures
01:10:45 pour expliquer à nos auditeurs
01:10:47 qu'est-ce que c'est que l'agriculture intensive
01:10:49 et quelles sont les alternatives.
01:10:51 Après, on a d'autres chats à fouetter
01:10:53 et puis on a le pastis qui nous attend
01:10:55 en bas du bar, parce qu'on est à Marseille.
01:10:57 - Il faut du local.
01:10:59 - Par rapport à Terre de Liens,
01:11:01 j'aimerais... On a quand même, avec la région,
01:11:03 voté un budget 100% fer
01:11:05 avec les indicateurs qui sont
01:11:07 discutés dans le cadre de l'UCN et l'ensemble
01:11:09 des partenaires. Quelles sont les difficultés
01:11:11 que vous avez aujourd'hui en tant
01:11:13 qu'association par rapport
01:11:15 aux autorités, aux institutions ?
01:11:17 Parce que, avec la communauté urbaine,
01:11:19 avec Eugène Cazéli à l'époque et Patrick Magrot,
01:11:21 nous avions centralisé un certain
01:11:23 nombre de terres agricoles où
01:11:25 aujourd'hui, c'est clair, au niveau
01:11:27 de la métropole, il y a des terres, à Gignac-Lanerc
01:11:29 par exemple, ou à Septembre-Les-Vallons
01:11:31 où ces terres sont en achère.
01:11:33 On peut très bien l'utiliser pour faire l'agriculture
01:11:35 équitable.
01:11:37 - On va laisser répondre.
01:11:39 - Il y a des combats citoyens que nous soutenons
01:11:41 ou justement pour faire des
01:11:43 aéroports ou des plateformes
01:11:45 logistiques. On le sait. Enfin, il faut quand même...
01:11:47 On ne peut pas dire que ce qui va bien.
01:11:49 Il faut aussi dénoncer ce qui est catastrophique,
01:11:51 c'est la bétonisation pour des
01:11:53 plateformes logistiques, des terres agricoles
01:11:55 et on le voit aussi bien au département de la métropole,
01:11:57 les combats sont très rudes.
01:11:59 Le plan local d'urbanisme, c'est un véritable
01:12:01 combat que nous menons
01:12:03 pour arriver à sauvegarder parce que les terres
01:12:05 agricoles, c'est aussi des trames vertes,
01:12:07 c'est des continuités écologiques. Ça fait partie
01:12:09 justement de ce que nous devons lutter
01:12:11 à préserver. - Tout à fait.
01:12:13 Nous,
01:12:15 nous collaborons avec les collectivités puisque
01:12:17 nous sommes en fait maintenant
01:12:19 partie prenante de
01:12:21 la gestion, enfin d'une certaine manière,
01:12:23 de la gestion du financier agricole sur la région.
01:12:25 Nous avons un partenariat avec la région
01:12:27 mais on voit que les choses descendent. C'est-à-dire
01:12:29 qu'il y a une loi qui a été promulguée. La région
01:12:31 met en place un règlement
01:12:33 d'implantation, etc. qui
01:12:35 favorise la protection. Mais après, quand on
01:12:37 arrive au niveau des communes et qu'un maire
01:12:39 doit prendre la décision de ne pas agrandir
01:12:41 sa ville alors que lui, il veut
01:12:43 plus de ressources, il veut qu'il y ait plus d'impôts qui rentrent
01:12:45 parce qu'il faut protéger les terres agricoles,
01:12:47 c'est un endroit, ça coince.
01:12:49 - Nicolas Hembert, il voulait réagir sur l'agriculture
01:12:51 intensive. - Absolument, et c'est là où
01:12:53 justement, il faut remettre les priorités dans le
01:12:55 bon ordre et dans le bon sens.
01:12:57 L'an dernier, on a eu des ruptures qui sont
01:12:59 très liées à l'agriculture intensive
01:13:01 sur laquelle on fait des agrocarburants
01:13:03 et sur lequel on fait des choses qui ne servent pas
01:13:05 directement à l'alimentation humaine, sur
01:13:07 le blé, sur le citron et
01:13:09 sur la tomate. Donc on a vu que ce modèle
01:13:11 n'était pas un modèle robuste. Par
01:13:13 contre, quand on retravaille du
01:13:15 régénératif, quand on retravaille
01:13:17 du local, on est plus productif
01:13:19 en agriculture multispécifique,
01:13:21 c'est-à-dire plusieurs espèces à la fois
01:13:23 sur chaque espèce prise individuellement
01:13:25 qu'en agriculture intensive. Mais surtout,
01:13:27 on atteint les rendements
01:13:29 4 années sur 5, là où très souvent
01:13:31 l'agriculture intensive nécessite beaucoup
01:13:33 d'intrants, est sûre de polluer les sols,
01:13:35 est sûre aussi d'utiliser
01:13:37 énormément de fonciers, mais n'atteint ses rendements
01:13:39 qu'une fois sur 5. Tout le défi,
01:13:41 maintenant, c'est de montrer et de mettre
01:13:43 au temps d'outils et de moyens
01:13:45 pour une reconquête de l'agriculture
01:13:47 régénérative que ce qu'on a fait sur
01:13:49 l'intensif. C'est une agriculture de spécialité.
01:13:51 On a besoin de l'INRA, on a besoin
01:13:53 de plateformes logistiques, on a besoin de
01:13:55 performances opérationnelles, on régénère
01:13:57 les sols, on traite l'eau
01:13:59 et en même temps, on apporte des solutions
01:14:01 qui fait que le jour où il y a des pluies
01:14:03 relativement importantes, on n'a pas
01:14:05 des sols imperméables qui laissent tout filer
01:14:07 mais on arrive à collecter, à
01:14:09 filtrer et à préparer la saison d'après.
01:14:11 - Vous restez avec nous sur ces jolies
01:14:13 paroles. On revient dans un instant
01:14:15 et avec la suite de ce débat, on est ensemble
01:14:17 jusqu'à 20h avec Philippe David en direct de Marseille.
01:14:19 Il y a quelques instants, on évoquait
01:14:23 avec Philippe David et nos invités
01:14:25 la protection de l'environnement, les changements
01:14:27 climatiques et l'importance forcément
01:14:29 de la reprise
01:14:31 en main de ces actions
01:14:33 citoyennes, de proposer des choses
01:14:35 et d'envisager le meilleur.
01:14:37 Christine Just est avec nous,
01:14:39 adjointe Ville de Marseille Environnement
01:14:41 et lutte contre les pollutions.
01:14:43 Entre autres, Nicolas Imbert
01:14:45 de Green Cross et Éric
01:14:47 Tocu de Terre de Liens.
01:14:49 Et Christophe
01:14:51 Madrog est avec nous. J'ai vraiment
01:14:53 envie de vous appeler Olivier d'Artigolle. Je ne sais pas pourquoi.
01:14:55 - Merci d'ailleurs, Olivier. C'est un grand plaisir.
01:14:57 D'ailleurs, gros bisous
01:14:59 à Philippe Bilger.
01:15:01 - On les embrasse.
01:15:03 Éric Tocu, on en parlait il y a
01:15:05 quelques instants. Aujourd'hui, les maires,
01:15:07 vous le disiez il y a quelques instants, je ne sais
01:15:09 plus qui le disait, disent "oui, les maires
01:15:11 qui n'ont pas de dotation
01:15:13 revendent forcément des terres
01:15:15 pour essayer de trouver
01:15:17 ou de récupérer de l'argent".
01:15:19 Est-ce qu'on peut trouver des alternatives, justement,
01:15:21 de dire aux maires "bon voilà,
01:15:23 sanctuarisez ces terres-là,
01:15:25 aidez-nous et d'un autre côté, on va vous trouver
01:15:27 autre chose". Par exemple, Christine Just.
01:15:29 - Le problème est différent.
01:15:31 C'est-à-dire que lorsque les terres agricoles
01:15:33 sont à des particuliers,
01:15:35 ce que nous avons comme solution,
01:15:37 c'est que dans le plan local d'urbanisme,
01:15:39 qui est la règle du droit à construire,
01:15:41 on rend ces terres inconstructibles.
01:15:43 Or là, ça échappe aux communes
01:15:45 puisque ça se règle au niveau des métropoles,
01:15:47 les comités urbains.
01:15:49 Et si vous n'êtes pas majoritaire
01:15:51 dans ces hémicycles-là,
01:15:53 c'est très compliqué. Et forcément,
01:15:55 des fois, nous devons nous battre pour maintenir
01:15:57 le peu de terres agricoles que nous avons.
01:15:59 Et l'idée même, c'est d'en trouver dorénavant
01:16:01 des nouvelles, en faire à partir
01:16:03 d'immeubles
01:16:05 qu'on pourrait éliminer
01:16:07 et renaturer les sols. C'est un vrai combat.
01:16:09 Et ça se fait à Marseille. Auprès d'autoroutes,
01:16:11 nous avons renaturé des sols. Il y a une ferme,
01:16:13 la ferme Capri, à côté d'une autoroute
01:16:15 qui maintenant produit.
01:16:17 - Capri, c'est fini ?
01:16:19 - Et dire que c'était la ville de mon premier amour.
01:16:21 - Capri, c'est fini ?
01:16:23 - Je ne ferai plus d'émission en radio
01:16:25 avec Christophe Madron. On ne peut pas être sérieux
01:16:27 5 secondes. Il était avec moi à la COP Biodiversité.
01:16:29 Je peux vous dire qu'il n'a absolument pas été sérieux.
01:16:31 - Voilà, il n'a pas arrêté de...
01:16:33 - Il balance alors.
01:16:35 - Nicolas Humbert.
01:16:37 - Oui, je sortirai de Capri
01:16:39 et je reviendrai sur une remarque.
01:16:41 C'est que dans le passé,
01:16:43 un bon maire, c'était un maire qu'on appelait
01:16:45 un ménageur. Il multipliait l'horizontalisation
01:16:47 de la ville, les ronds-points, etc.
01:16:49 Le défi, c'est qu'un maire du futur
01:16:51 et une mairesse du futur encore plus
01:16:53 est ménageur. On ménage la cité
01:16:55 et on trouve
01:16:57 des outils comme le fond vert
01:16:59 qui permettent de répondre à cette urgence.
01:17:01 Je vais poser une question. 86% des gens
01:17:03 qui votent sur Twitter voudraient avoir
01:17:05 leur avis à dire, et c'est très bien,
01:17:07 on est au sommet citoyen, sur les priorités
01:17:09 pour la protection de l'environnement. Je l'ai dit
01:17:11 dans mon intro en le subodorant.
01:17:13 Est-ce que les gens, quand on leur parle d'environnement,
01:17:15 ils peuvent comprendre ? Quand on leur dit qu'ils gagnent
01:17:17 le SMIC avec les ZFE, vous n'allez plus
01:17:19 pouvoir rentrer dans les villes. Par contre,
01:17:21 on va signer des traités de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande
01:17:23 ou le Marcosoul, qui vont faire faire
01:17:25 des dizaines de milliers de kilomètres à des marchandises
01:17:27 et détruire l'environnement
01:17:29 plus de 1 million de fois plus que votre vieille voiture
01:17:31 que vous n'avez pas les moyens de changer. Est-ce que là,
01:17:33 vous ne leur donnez pas envie de dire
01:17:35 "non, moi, je n'en veux pas de cette protection de l'environnement" ?
01:17:37 - Je vais dire du bien de Sud Radio
01:17:39 et je vais dire du bien de Sud Radio
01:17:41 sur un sujet hyper difficile.
01:17:43 - Oui, parlons vrai.
01:17:45 - Du temps, il faut effectivement,
01:17:47 avec "parlons vrai", expliquer, et il faut faire
01:17:49 confiance à l'intelligence des gens, et ça marche
01:17:51 presque tout le temps. Et c'est
01:17:53 très bien comme ça, parce que ça s'appelle
01:17:55 la démocratie environnementale.
01:17:57 Si on laisse parler, par exemple, 2 à 3%
01:17:59 de la population qui vocifère en mode
01:18:01 "ma liberté, mon droit"
01:18:03 sur le thème "on va m'interdire de rentrer avec
01:18:05 mon deux-roues motorisée dans la ville",
01:18:07 c'est un peu compliqué.
01:18:09 Si par contre, on réexplique que pour avoir une ville
01:18:11 apaisée, il faut des écoles où on arrive
01:18:13 à bien respirer, qu'il faut un moment
01:18:15 avoir des citoyens qui dorment
01:18:17 la nuit et que du coup, on change
01:18:19 le plan de circulation pour apaiser
01:18:21 la ville, dans ces cas-là,
01:18:23 les gens comprennent beaucoup plus naturellement
01:18:25 et ce qui est un sujet polémique
01:18:27 devient un sujet sur lequel on parle
01:18:29 à paiement de la ville.
01:18:31 - Si c'est juste les interdire, on les accompagne
01:18:33 et c'est ce que nous essayons de faire, mais même si nous n'avons
01:18:35 pas la compétence mobilité, il faut
01:18:37 faire des taux
01:18:39 à taux zéro, des crédits à taux zéro,
01:18:41 il faut des garages solidaires pour du rétrofit
01:18:43 électrique, il faut faire du blabla
01:18:45 car gratuits, il faut mettre des vélos électriques
01:18:47 partout, il faut des transports en commun
01:18:49 dignes de ce nom. On ne peut pas
01:18:51 uniquement taper sur la ZF, est-ce qu'on va
01:18:53 laisser les gens mourir de respirer parce qu'ils
01:18:55 veulent utiliser leur diesel ? Non !
01:18:57 - On ne peut pas mettre de porte-container
01:18:59 sur les océans qui polluent beaucoup plus
01:19:01 que les diesels. - D'accord, nous avons lutté
01:19:03 pour qu'il y ait une ZF maritime, vous avez
01:19:05 entièrement d'accord, c'était aberrant
01:19:07 qu'on interdisait aux gens de rentrer dans Marseille et qu'à
01:19:09 côté, les croisiéristes puissent polluer.
01:19:11 Vous avez entièrement d'accord.
01:19:13 - Christine, vous avez raison sur quelque chose, mais quelque part
01:19:15 c'est qu'avant de mettre la charrue avant les bœufs, il faut
01:19:17 que ces gens puissent changer de voiture, il faut que ces gens
01:19:19 puissent avoir accès aux villes, il faut que ces gens
01:19:21 qui habitent en ruralité puissent
01:19:23 changer leur voiture. C'est aussi ça
01:19:25 le problème, c'est-à-dire que si vous les empêchez
01:19:27 d'entrer pour travailler, ils feront comment
01:19:29 s'ils n'ont pas de transport ? - Mais vous avez entièrement d'accord
01:19:31 et nous l'avons dit à la Métropole
01:19:33 Mobilité, il fallait mettre des transports en commun
01:19:35 aux portes de la cité. - Oui, mais il fallait,
01:19:37 c'est ça le problème. - Oui, mais ça reste, c'est
01:19:39 maladie. - Eric Tocu, après on part au 08/26
01:19:41 300/300. - Oui, ce qu'on
01:19:43 peut dire dans tous les cas, c'est que
01:19:45 on ne peut pas faire
01:19:47 ce type de changement, enfin, changer la société
01:19:49 que ce soit sur la qualité de l'alimentation
01:19:51 ou sur les aspects écologiques
01:19:53 sans que ça coûte aux consommateurs.
01:19:55 Vous parliez tout à l'heure de SMIG
01:19:57 et de pouvoir d'achat, etc.
01:19:59 Par exemple, le budget alimentaire des ménages
01:20:03 a considérablement été réduit
01:20:05 depuis les années 60.
01:20:07 Il faut aujourd'hui que les gens
01:20:09 acceptent de payer un peu plus pour se nourrir.
01:20:11 - Faut-il avoir les moyens
01:20:13 de faire ça ? - Oui, il faut-il, pour certains,
01:20:15 il y a une notion de moyens, il y a des aspects sociaux, etc.
01:20:17 Mais en fait, la majorité de la population
01:20:19 est surtout concernée
01:20:21 par le fait de se
01:20:23 payer plus de loisirs, etc.
01:20:25 Et surtout, ne pas faire de...
01:20:27 Enfin, il y a quand même
01:20:29 peu de gens, finalement, par rapport
01:20:31 à la consommation, qui acceptent
01:20:33 de faire des efforts pour avoir une planète
01:20:35 qui soit plus responsable.
01:20:37 - Ça réagit au 08/26 300/300.
01:20:39 Johan est avec nous. Bonsoir, Johan.
01:20:41 - Bonsoir, les Brébois.
01:20:43 Bonsoir à tous. - Alors, qu'est-ce que vous en pensez ?
01:20:45 Vous croyez qu'on vous demande votre avis sur la politique
01:20:47 environnementale ou pas ?
01:20:49 - Je pense que mon avis, que ce soit
01:20:51 au travers des
01:20:53 ONG ou autre, je pense qu'on me le demande déjà
01:20:55 pas mal. Par contre, l'écouter, ça, c'est autre chose.
01:20:57 - Ah !
01:20:59 - Les décisions qui sont
01:21:01 prises encore derrière, c'est encore autre chose.
01:21:03 J'ai entendu deux choses, là,
01:21:05 autour de votre table, qui me font bon dire.
01:21:07 La première, c'est de dire
01:21:09 que la voiture électrique, c'est écolo,
01:21:11 c'est non-polluant. C'est une
01:21:13 catastrophe écologique absolue. Je ne comprends pas
01:21:15 comment ça se fait qu'on ait encore ce discours-là,
01:21:17 aujourd'hui. Et de...
01:21:19 votre dernier intervenant,
01:21:21 qui a accepté de s'y dépluger...
01:21:23 - Pour que les gens comprennent, Johan,
01:21:25 on nous dit que
01:21:27 la voiture, cette voiture-là,
01:21:29 électrique, est très chère, en tout cas,
01:21:31 en CO2, à construire, en fait.
01:21:33 - Non, mais, elle est chère à construire.
01:21:35 Les matériaux avec lesquels elle est fabriquée,
01:21:37 ou avec lesquels sont fabriquées les batteries,
01:21:39 c'est un carnage économique
01:21:41 et humain, parce que le lithium
01:21:43 et toutes ses composantes
01:21:45 sont fabriquées
01:21:47 ou extraites,
01:21:49 pardon, de mines qui sont
01:21:51 souvent en Afrique.
01:21:53 Donc, avec une catastrophe humaine,
01:21:55 c'est pas possible. Effectivement,
01:21:57 vous l'avez évoqué, il y a eu un coup
01:21:59 en termes d'émissions de gaz,
01:22:01 de CO2, où je crois...
01:22:03 C'était...
01:22:05 - Déjà, elles sont plus lourdes,
01:22:07 donc elles consomment plus en valeur absolue.
01:22:09 - Oui, et puis, le retour
01:22:11 sur investissement sur ce genre de voitures-là,
01:22:13 c'est 15 ou 20 ans pour arriver à la neutralité carbone.
01:22:15 - Alors, on va faire réagir...
01:22:17 On va faire réagir
01:22:19 nos invités. La voiture électrique,
01:22:21 si elle tourne à l'électricité
01:22:23 importée d'Allemagne, qui est faite au charbon,
01:22:25 ou pire, à la lignite... - Ou de Chine.
01:22:27 - Oui, et qu'elle vienne en plus de Chine
01:22:29 en bateau, la voiture électrique
01:22:31 et l'écologie, ça fait deux.
01:22:33 - Mais, la transformation,
01:22:35 il y avait quelqu'un qui nous avait alertés,
01:22:37 suite des blagues
01:22:39 de Christophe Madrol, c'était
01:22:41 le grand penseur Coluche qui disait
01:22:43 "Il avait un avis sur tout, il avait surtout un avis."
01:22:45 Faut surtout pas faire ça
01:22:47 dans l'écologie. Et quand
01:22:49 on change de modèle sur notre manière de vivre
01:22:51 les villes... - C'est-à-dire que les gens ne doivent pas donner leur avis ?
01:22:53 - Si, au contraire.
01:22:55 Mais justement, et c'est tout l'enjeu
01:22:57 de ce qu'on vit actuellement avec le G500,
01:22:59 c'est de se mettre ensemble à construire,
01:23:01 à agir, à être cohérent,
01:23:03 à définir les priorités et à les mettre
01:23:05 ensemble dans le bon ordre. C'est-à-dire, on rend des villes
01:23:07 apaisées, mais pourquoi on remplacerait
01:23:09 un véhicule thermique par
01:23:11 un véhicule électrique et qu'on aurait un taux de remplacement
01:23:13 1 pour 1 ? Si on est 10
01:23:15 à se mettre à partager
01:23:17 un véhicule électrique avec des énergies
01:23:19 renouvelables de proximité et
01:23:21 qu'on se rend compte que ce véhicule électrique
01:23:23 répond aux besoins de 10 personnes, mais que le soir,
01:23:25 il faut le garer une seule fois et que si ça se trouve,
01:23:27 il y en a même quelqu'un qui va l'utiliser
01:23:29 pour rentrer de boîte en conduite autonome
01:23:31 si on prend un cran d'avance
01:23:33 sur le futur, ça marche.
01:23:35 Si c'est un vélo électrique,
01:23:37 ça marche encore mieux.
01:23:39 Il y a des super vélos qui sont utilisables au quotidien
01:23:41 à Marseille et le changement
01:23:43 de modèle, c'est d'arriver à ne pas répliquer
01:23:45 avec les outils de demain
01:23:47 les mauvaises solutions d'organisation
01:23:49 du passé. - Christophe Madrol.
01:23:51 - On est la question, on l'aborde souvent
01:23:53 dans les vrais voies.
01:23:55 Devant nous, il y a un mur
01:23:57 qui est potentiellement
01:23:59 la fin de notre planète.
01:24:01 C'est clair, donc on doit changer
01:24:03 nos habitudes.
01:24:05 Comment on fait ? Est-ce qu'on continue
01:24:07 systématiquement à dire
01:24:09 "on garde nos habitudes" ou alors
01:24:11 on assume cette évolution
01:24:13 dans notre façon de vivre,
01:24:15 dans notre façon de nous déplacer,
01:24:17 dans notre façon de n'alimenter
01:24:19 et dans ce cas-là, nous pourrons peut-être
01:24:21 sauver notre planète. C'est ça l'enjeu
01:24:23 aujourd'hui, sans être catastrophiste.
01:24:25 Ensuite, on parle de l'histoire, on parle souvent
01:24:27 sur le plateau, gardons quand même
01:24:29 de l'humour dans nos relations,
01:24:31 de la bienveillance dans nos relations.
01:24:33 Parce que en mettant
01:24:35 effectivement une écologie punitive
01:24:37 systématiquement, rien n'est pire
01:24:39 pour nos concitoyens que de se faire
01:24:41 fouetter avec un discours moralisateur.
01:24:43 - Non mais quand même,
01:24:45 l'auditeur a raison Christophe,
01:24:47 tout ce qu'il a dit est vrai.
01:24:49 Mais il y a une urgence,
01:24:51 on crante les priorités. L'urgence
01:24:53 c'est le dérèglement climatique, les gaz à effet de serre.
01:24:55 Donc on arrête les moteurs thermiques
01:24:57 temporairement. C'est ça le mot
01:24:59 "transition écologique". On fait les voitures électriques,
01:25:01 après il y a l'autosolide, vous avez raison,
01:25:03 et ensuite on changera peut-être
01:25:05 avec une autre énergie qui reste à développer.
01:25:07 - On est très en retard. Eric, très court.
01:25:09 - Oui, simplement dire qu'il est
01:25:11 possible d'agir pour les citoyens
01:25:13 dans les associations qui sont mobilisées.
01:25:15 Rejoignez-nous et vous ferez
01:25:17 bouger les choses. - Merci en tout cas
01:25:19 Eric Toku d'avoir été avec nous, Terre de Liens,
01:25:21 Nicolas Hembert, merci beaucoup, Green Cross,
01:25:23 et merci beaucoup Christine Just,
01:25:25 adjointe ville de Marseille,
01:25:27 et Environnement et lutte contre la pollution.
01:25:29 Et merci à vous Christophe Madrault,
01:25:31 la région Sud
01:25:33 et la biodiversité, et tout ça,
01:25:35 vous faites tellement de choses mon chers Christophe,
01:25:37 vous êtes très fort. Merci beaucoup
01:25:39 au G500 de nous avoir accueillis. Merci mille fois

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