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00:00 Chaque période électorale en Côte d'Ivoire est souvent source d'angoisse pour les populations.
00:11 À l'approche des municipales de 2023, déjà la question de la liste électorale fait monter la
00:18 pression qui est essentiellement ressentie dans la presse. Dans une telle période sensible,
00:23 quelle attitude il faut avoir pour la paix et la stabilité commune ? Qui de mieux que les
00:29 guides religieux pour donner de bons conseils ? Nous recevons dans ce numéro de C'est-à-dire
00:33 l'imam Aminou Berthe, il préside la mosquée Al-Iski Kama dans la commune d'Atekoube. Bonjour
00:41 homme de Dieu. Bonjour mon chef. Alors imam, comment vivez-vous ces derniers jours de l'actualité en
00:49 Côte d'Ivoire ? Merci beaucoup de m'avoir invité sur votre plateau. Pour dire que ces derniers jours
00:57 de l'actualité dans mon pays en Côte d'Ivoire ici, ça m'interpelle. Pour ne pas alarmer les gens,
01:10 je dirais que ça m'inquiète mais en même temps ça me préoccupe parce que nous ne voyons pas les
01:19 esprits s'apaiser mais plutôt se surchauffer. Et quand cela apparaît, c'est nous les religieux qui
01:28 sommes en principe censés être en premier plan de l'action pour amener tous les camps, je dirais,
01:38 à la retenue et au-delà de la retenue maintenant au dialogue, aux échanges francs et directs quoi,
01:45 en quelque sorte. Le sujet principal dans ces jours c'est le retrait du nom de l'ancienne
01:52 présidence de la liste électorale, Laurent Babot. Son nom n'est plus du pas sur la liste électorale.
01:58 Ses partisans crient au scandale. La CEI donne des raisons qui sont justifiées parce qu'elle dit que
02:05 depuis 2020 le nom du président Laurent Babot ne figue pas sur la liste électorale. Donc ce n'est
02:10 pas maintenant que les choses changeraient. Et donc dans cette situation, quel conseil
02:16 vous pouvez-vous apporter ? Qu'est-ce que vous pouvez dire des deux partis déjà sur cette question ?
02:21 Il faut dire que la question est assez délicate et très sensible. Et ce que nous pouvons dire,
02:28 dans un premier temps, c'est que chaque camp cherche d'abord à se retenir, à se contenir. Et
02:38 seconde, aucun problème n'est sans solution, humainement parlant, si nous nous référons au
02:45 Seigneur qui est amour et paix. Et dans ce sens-là, nous disons qu'il y a des situations où il y a
02:53 des exceptions qu'on pourrait faire. Si tel est que le retrait du nom d'une personne, encore une
03:03 personnalité, et non des moindres de ce pays, peut mettre en mal la cohésion sociale, le mal,
03:10 je dirais que de deux choses l'une, qu'il y ait un échange pour trouver un compromis d'un côté,
03:22 du côté de l'administration qui a bien justifié cela, qui pourrait dire, malgré cette justification
03:29 qui tient pour telle et telle autre raison en faveur de la paix, de la cohésion, de la stabilité,
03:38 nous allons prendre une mesure exceptionnelle pour le réintégrer. Ça c'est une hypothèse.
03:47 Une autre hypothèse serait aussi que, celui par qui il y a cette, je dirais, ébullition,
03:57 cette agitation, il pourrait aussi, avec sagesse, dire que je souhaiterais ou j'aurais bien aimé être
04:06 là comme il fallait, mais si tel est que ça bute sur une fin de non-recevoir de ceux qui ont
04:14 la possibilité, plus ou moins, c'est selon les circonstances, de me réintégrer, s'ils ne veulent
04:22 pas, il ne faudrait pas que le mal arrive par moi. Et donc, lui, il pourrait calmer ses partisans.
04:30 Ça aussi c'est une autre éventualité. Donc je veux dire que chacun doit voir si la situation
04:37 va se dégrader de par sa position, doit pouvoir mettre un peu, comme le dirait certains,
04:46 un peu dans leur nyamakoudi. Donc ici, vous situez les responsabilités des uns et des autres. Dans
04:53 le cas précis, la CEI d'une part et le président Laurent Mbabwe sont candidats de l'autre. Mais
05:00 dans le cas concret, dans le cas précis, le cas dont on parle, la CEI est une institution qui
05:08 marche selon ses règles. La CEI dit, nous, voici ce que la loi dit, nous ne tenons qu'à la loi.
05:15 Alors, est-ce que dans ce cas, il n'est pas nécessaire peut-être d'en appeler au président
05:21 président de la République pour continuer cette dynamique avec son jeune frère Laurent Mbabwe,
05:27 cette dynamique qu'on a vue dès son retour de la haie pour pouvoir régler la question ?
05:32 Oui, je m'inscris dans ce que vous dites. Effectivement, le recours ultime, c'est le
05:41 chef de l'État. Le recours ultime, c'est lui. Et surtout que depuis son arrivée, nous avons vu ici
05:47 et là un certain apaisement. En tout cas, le pays est rené de ses cendres. Et donc, je dis que le
05:59 dernier recours lui revient. Même à des situations qui arrivent, on dit, ordonnance présidentielle.
06:04 On contourne la loi à des situations bien données. Il a ses prérogatives. Moi-même ici, je dirais
06:14 que j'implore peut-être cela de la part du président de la République, si tel que ça peut aider à sauver
06:21 la cohésion, la paix, la stabilité. Parce que tout compte fait, que Dieu nous garde si jamais les
06:29 choses dégénèrent, c'est les pauvres populations pour qui nous voulons le pouvoir. Ce sont ces
06:36 populations qui paieront le prix le plus cher. Donc, moi-même, je dirais que je ne vais pas
06:42 toujours écarter le fait que si on demande au chef de l'État et qu'à des moments, souvent,
06:48 il y a des voix qui s'élèvent pour dire qu'il ne faut pas s'immiscer dans les affaires juridiques
06:52 aussi. Donc, si cela va poser, va entacher, je dirais peut-être que la position du chef de l'État,
07:00 eh bien, en tout cas, moi, j'ai pris Dieu que l'un et l'autre des deux camps soient inspirés par
07:09 Dieu pour que les décisions soient prises. Donc, si le chef de l'État peut exceptionnellement
07:16 prendre des mesures pour pouvoir permettre que l'ancien chef de l'État, Laurent Gbabos, soit
07:22 réintégré dans la liste, si cela peut aider à sauver la paix, bon, moi, je l'encourage et j'ai
07:29 pris Dieu pour qu'il l'assiste et l'inspire en cela. Mais si cela aussi va créer peut-être
07:35 d'autres problèmes, pour ça aussi, il ne faut pas oublier parce qu'une chose est de poser un acte
07:40 et une autre chose est de s'attendre aux conséquences. Donc, si lui aussi, dans cette
07:45 dynamique, prend cette décision, risque de mettre en mal d'hypothéquer certaines choses,
07:51 bon, moi, je vais me reporter encore sur le président Laurent Gbabos pour qu'il essaie de
07:59 concéder parce que la vie aussi est faite de ça, de concessions par moment pour des situations.
08:05 En tant qu'imam, je peux vous citer un verset du Coran, chapitre 2 du Coran, intitulé "La vache",
08:11 en son verset 216, il est mentionné "il se peut que vous aimiez et vous détestiez quelque chose,
08:19 en cette chose se trouve un bien immense pour vous. Il se peut aussi que vous aimiez quelque
08:23 chose alors qu'en cette chose-là se trouve un mal pour vous, c'est Dieu qui sait, mais vous ne
08:30 savez pas". Donc, en tant que religieux l'un et l'autre, je peux dire le président et Laurent
08:39 Gbabos, c'est des religieux et chacun dans son texte religieux sait que le Dieu qu'il implore
08:46 est un Dieu d'amour, de pardon, de concession. Et surtout de discussion. Voilà, d'accord. Chacun
08:54 peut faire appel à son côté spirituel, à son côté religieux, en mettant en berne son côté
09:02 politique et son côté populaire. Parce que j'ai de la masse derrière moi, j'ai des militants qui
09:10 me soutiennent, il faudrait qu'on fasse fi de ça et qu'on en appelle à notre côté religieux et
09:16 spirituel pour dire si jamais le mal devait arriver par moi, est-ce que le Seigneur me pardonnera ?
09:22 Donc, de là, si le chef de l'État se trouve coincé, que le président Laurent Gbabos concède,
09:29 ça ne va pas le tuer, ça ne va pas lui faire de mal. Mais aujourd'hui, l'orgueil aussi, la fierté
09:34 de l'homme étant, si je suis défié, je vais rélever le défi. Peut-être qu'avec la hargne
09:39 des militants, le recul va apparaître comme une trahison de ceux-là. Donc, vraiment, il y a beaucoup
09:47 de choses. C'est clair, c'est que chacun de ces responsables politiques doit vraiment jouer
09:54 de sa responsabilité, doit faire un recul, surtout vous conseiller de faire un recul dans la religion
10:03 de chacun pour pouvoir tirer la ressource nécessaire qui pourrait améliorer la situation.
10:10 Parce que ici, je vais vous dire, chacun a une personnalité intellectuelle, mais ils ont aussi
10:16 une responsabilité spirituelle. Ça c'est clair. N'oublie pas ça de vue. Il y a la personnalité
10:21 intellectuelle et politique qui est là, mais il y a la responsabilité spirituelle aussi qui est là.
10:26 Qui est engagée. Voilà. Vous avez évoqué une question qui est très importante, sinon,
10:31 les militants autour, généralement, les hommes politiques et tous ceux dont on les connaît,
10:38 c'est ceux qui sont autour qui souvent attisent l'attention. Qu'est-ce qu'on peut dire de ces
10:45 militants qui sont intrépides, qui sont virulents, qui sont... eux, on ne les raisonne pas. Et souvent,
10:53 c'est eux qui créent le problème. Qu'est-ce qu'on peut dire de ces militants de tous les côtés,
10:56 évidemment ? Je le dis aussi, il y a aussi... il y a tant bien les militants que les conseillers,
11:02 parce que ce n'est pas l'armée qui sauve le roi, ce sont ses conseillers qui le sauvent ou qui le
11:07 perdent. Donc, il y a aussi l'entourage proche et puis l'entourage lointain qui nous appelons
11:14 militants. Donc, ce que je voudrais dire, c'est que le conseiller s'appuie plus d'abord sur le côté
11:21 apaisement, le côté réconciliation, cohésion et surtout le côté divin, parce que nous allons tous
11:27 rendre compte de nos faits et gestes, de nos actes, de nos paroles devant le Seigneur. Tôt ou tard,
11:33 on va comparer pour répondre. Maintenant, nous appelons aux militants de mettre le profil bas,
11:39 de tous les deux côtés, parce que, mine de rien, ceux qui réclament la réintégration du nom du
11:46 président Laurent Gbagbo sont là, mais il y a aussi ceux qui disent qu'il faut s'entériner à la rigueur
11:51 de la loi, si jamais il est réintégré aussi, nous, on ne va pas plier. Donc, nous demandons à chacun
11:57 de mettre le profil bas, de penser à l'intérêt supérieur de la nation, à la paix. Maintenant,
12:02 qu'ils exigent de force ou par acceptation simple l'intégration au nom du président Laurent Gbagbo,
12:13 qui se disent que la vie c'est un cheminement et chaque chose a une fin, un début et une fin.
12:20 Donc, il ne faudrait pas qu'eux, ils viennent enclencher quelque chose qui est loin derrière nous,
12:25 réveiller les vieux démons. Au-delà des militants, des conseillers, il ne faut pas oublier aussi,
12:31 vous les journalistes, les journalistes aussi, ils sont pour beaucoup, c'est des pyromanes au fait,
12:36 excusez-moi le terme, ça peut être un peu trop fort, mais les journalistes, c'est eux qui mettent
12:41 le feu à la poudre, c'est eux qui mettent l'huile sur le feu, ils mettent le feu à la poudre et puis
12:45 ils mettent l'huile sur le feu maintenant. Ils attisent le feu, ils l'activent et puis après,
12:51 il n'y a pas de solution. Ça retombe sur la population et c'est les religieux qui sont
12:56 appelés à la contribution pour sensibiliser, si on est le pays, le dialogue, la paix, la réconciliation.
13:02 Donc, j'en appelle aux journalistes parce que la plupart des militants aussi ne reçoivent les mots
13:09 d'ordre et autres pas directement de leur mentor, c'est relayé par la presse et la manière de
13:17 relayer souvent aussi n'est pas fidèle à l'esprit de celui même qui donne le message. Même le président
13:25 Laurent Gbagbo, il peut dire que j'exige ma réintégration, c'est son droit de réclamer
13:31 quelque chose même si cela lui est retiré de droit aussi, mais c'est son droit aussi de réclamer.
13:37 Mais il pourrait peut-être le faire dans un sens de retenue, mais la presse ne prendra que le volet
13:47 et réclame. Et puis, ils ajoutent leurs graines de sel, piment, poivre. Et quand les militants,
13:54 l'audiovisuel aujourd'hui est une force que tout le monde admet, la presse écrite, la presse audio,
14:01 la presse audiovisuelle et la presse numérique, tout ça, tout le monde aujourd'hui…
14:06 Imam, je pense que c'est clair. Nous, tu renverses la fin de notre émission. Comment
14:13 vous voyez vraiment le futur politique de la Côte d'Ivoire ? En tant qu'homme de Dieu,
14:19 vous êtes aussi un intellectuel. Vous n'êtes pas seulement dans la religion, dans le Coran,
14:24 mais vous analysez, vous comprenez, vous appréhendez. Comment vous voyez l'avenir
14:29 politique ? Qu'est-ce qu'il faudra faire pour que la Côte d'Ivoire retrouve cette stabilité
14:33 dont nous aspirons, que nous cherchons tous ? Par exemple, à titre d'exemple,
14:39 tout récemment, la Turquie vient de faire son élection présidentielle. Il y avait deux
14:43 candidats au dernier tour, le président Erdogan et son opposant. Mais à la fin des élections,
14:49 tout le monde a reconnu que le président sortant a gagné. L'opposant a reconnu sa défaite,
14:55 il a simplement dit à ses partisans "nous allons remettre le couvert à la prochaine élection,
15:00 mais gardons le calme". Le président Erdogan dit à la population "personne n'a gagné,
15:05 ni l'opposition, ni nous. Celui qui a gagné, c'est notre pays, la Turquie". Et il appelle
15:13 tout le monde à se rassembler pour pouvoir bâtir le pays. Est-ce qu'on peut un jour,
15:17 en Côte d'Ivoire, arriver à cette dimension de la politique nationale ? Pour dire l'intérêt,
15:24 la Côte d'Ivoire d'abord, avant toute autre chose. Quel est votre plan, votre vision ?
15:28 Ma vision, elle est optimiste. Je suis très optimiste parce que la Côte d'Ivoire d'hier
15:37 n'est pas celle d'aujourd'hui. Les musulmans, pardon, excusez-moi le terme, les Ivoiriens,
15:43 ont grandi un peu politiquement par là. Seulement, il y a encore un grain de fanatisme qui est là.
15:51 Pour pouvoir arriver à ce niveau-là, il faut faire fi des affinités ou bien des appartenances
16:02 régionales, ethniques, religieuses. Parce qu'il faut juger l'homme à son programme,
16:11 à ses actions. Il faut avoir la même vision avec quelqu'un pour pouvoir soutenir ou non la
16:18 personne. Mais si nous tombons dans le fanatisme qui voudrait que c'est la personne elle-même,
16:26 en tant qu'entité physique, qui nous importe, peu importe les valeurs morales qu'elle peut
16:33 incarner ou non, en ce moment-là, nous ne sortirons pas de là. Mais aujourd'hui, nous voyons ici et
16:38 là, de jamais changer de camp politique, tout simplement parce que la vision là-bas ne leur
16:44 convient pas. Donc, je dis que si nous évoluons dans ça et pour y parvenir, je crois savoir que
16:52 les différents partis politiques font souvent des séminaires, des formations de l'ère militante. Il
16:59 faut vulgariser ça à la population. Il faut savoir aussi préparer sa relève. Tout le monde est
17:09 indispensable, mais nul n'est irremplaçable. Celui qui veut se rendre irremplaçable, si ce n'est pas
17:15 moi, nul autre personne, tu es un mauvais leader, tu es un mauvais guide. Il faut aussi que nous
17:20 apprenions, étant vivants, à assister d'autres, à les accompagner, à apprendre à nous faire
17:27 remplacer d'autres vivants. Et nous ne nous rendons pas irremplaçables jusqu'à notre mort. Parce qu'il
17:35 est bon de mieux vous faire ressentir son absence que de faire remarquer sa présence. Lorsque nous
17:42 sommes dans une action, au lieu de faire remarquer sa présence, il faut faire ressentir son absence.
17:48 C'est là qu'on est un grand homme. Donc, ici, il faut que nos leaders politiques, parce qu'au
17:56 lieu de parler de... Ici, ce sont les leaders qui ont parlé en Turquie, ce que vous avez évoqué.
18:00 C'est les leaders qui ont parlé. Il y a eu un bon perdant et un bon gagnant. Le perdant a admis,
18:07 il a accompagné l'autre. Le gagnant a admis avec humilité et il a tendu la main à tous,
18:13 mais il a mis l'intérêt supérieur de la nation au-dessus de tout. Donc, ici, ce sont nous
18:19 leaders. Parce que la rivière, quand elle est sale en amont, en aval, ça ne peut pas être propre.
18:25 L'imam Amidou Berthe est donc optimiste pour l'avenir politique de la Côte d'Ivoire. C'est
18:31 ce que nous devons retenir à la fin de cette émission. Mesdames et messieurs,
18:34 merci de nous avoir suivis. Nous recevons l'imam Amidou Berthe de la mosquée Al-Iski
18:41 Ka'ama de la commune d'Ateqoube pour parler de la problématique de la paix en Côte d'Ivoire,
18:46 surtout autour des élections. Merci de nous avoir suivis. L'information continue sur cette info.
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