Le "8h30 franceinfo" de Sophie Binet

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00:00 *Musique*
00:06 Bonjour Sophie Binet.
00:07 Bonjour.
00:08 Les députés avec l'accord du gouvernement viennent d'adopter en fin de semaine dernière
00:12 un nouveau principe de suspension des droits au RSA si l'allocataire ne respecte pas une
00:17 partie de ses obligations, à savoir 15 heures hebdomadaires d'activité d'insertion ou
00:21 de formation.
00:22 Quelle est votre réaction ?
00:23 C'est complètement anachronique.
00:25 On a des associations qui alertent sur l'explosion de la pauvreté, des queues qui s'allongent
00:30 devant les associations humanitaires et on a des députés qui stigmatisent les plus
00:35 pauvres et qui leur infligent une triple peine.
00:38 Un, être pauvre.
00:40 Deux, être stigmatisé.
00:41 Et trois, être obligé de travailler gratuitement.
00:43 Je rappelle que quand on a le RSA, on touche 600 euros.
00:46 Avec 600 euros, on est très loin du seuil de pauvreté.
00:49 On ne vit pas.
00:50 Et en leur imposant ces 15 heures d'activité, ces 15 heures de travail gratuit, on les éloigne
00:54 encore plus de l'emploi parce qu'on les empêche de faire tout ce qu'ils et elles ont besoin
00:58 de faire.
00:59 Ce n'est pas un travail gratuit, insiste Olivier Dussopt, le ministre du Travail.
01:02 Et puis il y a des exceptions à la règle, comme les maires isolés, les personnes qui
01:07 ont un handicap.
01:08 Ça, ce n'est pas suffisant ?
01:09 Il y a tellement d'exceptions qu'on ne s'y repère pas.
01:11 Dans les expérimentations qui ont été mises en place, ça montre une véritable usine
01:14 à gaz.
01:15 Personne n'est associé.
01:16 D'ailleurs, aucun acteur social n'est associé.
01:18 Et les exceptions, elles sont à la tête du client parce qu'il n'y a pas de règles.
01:23 Et donc, ça ouvre la voie à ce que ça soit totalement arbitraire et à ce que les contrôles
01:28 sur les personnes en RSA soient un outil pour faire des économies pour les collectivités
01:31 qui, par ailleurs, sont asphyxiées.
01:33 C'est très grave parce qu'on a une mesure qui a deux objectifs.
01:37 D'abord, un objectif électoraliste dans l'alliance qu'Emmanuel Macron essaye de nouer avec les
01:42 LR.
01:43 Et ensuite, un objectif idéologique de détourner du vrai sujet, le vrai problème en France.
01:47 C'est que la fortune des plus riches explose.
01:50 L'homme le plus riche du monde, maintenant, il est français.
01:53 Sa fortune a doublé depuis le Covid et c'est le meilleur ami d'Emmanuel Macron.
01:56 Moi, j'aimerais bien qu'on parle de ça.
01:57 Mais l'objectif affiché du gouvernement, c'est autre chose.
01:59 Oui, c'est l'activité parce que sept ans après leur inscription, les deux tiers des
02:02 allocataires touchent encore le RSA.
02:04 Comment est-ce qu'on fait pour les faire revenir à l'activité ?
02:06 En fait, d'abord, il faut qu'il y ait des emplois.
02:08 Je rappelle qu'en France, il y a 5 millions de personnes qui sont privées d'emplois.
02:11 Et contrairement à ce que raconte le président de la République, non, il ne suffit pas de
02:14 travailler, de traverser la rue pour trouver du travail.
02:17 Il faut qu'il y ait des emplois, des emplois avec des horaires qui soient acceptables.
02:22 Parce que si c'est des emplois avec du travail le soir, la nuit ou le week-end, justement,
02:27 il y a beaucoup de mères isolées qui ne peuvent pas les prendre parce qu'elles ne peuvent
02:29 pas s'occuper de leurs enfants.
02:31 Mais c'est pas en les obligeant à travailler 15 heures par semaine qu'on les fait revenir
02:34 peu à peu vers une activité professionnelle ?
02:36 Non, au contraire, parce qu'en fait, on va leur mettre des contraintes supplémentaires
02:40 qui vont les empêcher de construire leurs projets professionnels, d'organiser leur
02:44 survie aussi, parce que quand on a 600 euros par mois, on ne vit pas et donc on est obligé
02:48 de multiplier la bricole pour réussir à boucler ses fins de mois.
02:51 Et donc ça va juste leur compliquer la vie alors que c'est des personnes qui sont déjà
02:55 en grande difficulté.
02:56 C'est scandaleux.
02:57 Sophie Binet, avec les autres syndicats et le patronat, vous discutez en ce moment des
03:01 règles de l'assurance chômage.
03:03 Vous avez jusqu'au 15 novembre pour vous mettre d'accord.
03:04 Dans la lettre de cadrage qu'il vous a envoyée, le gouvernement a annoncé vouloir ponctionner
03:08 les recettes de l'Unedic à hauteur de 3 milliards et demi, 4 milliards d'euros en
03:13 2026 pour financer les politiques publiques de l'emploi et la formation.
03:18 Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
03:19 Non, pas du tout.
03:21 En fait, on a un gouvernement qui, comme il refuse de remettre en cause les exonérations
03:25 de cotisations des entreprises, je rappelle que c'est 80 milliards d'euros chaque année
03:29 d'exonération de cotisent pour les entreprises sans contrepartie ni condition, eh bien pour
03:34 financer ces politiques, il va piocher dans les droits des salariés du privé en voulant
03:39 se servir dans les caisses de l'Unedic, ce qui va imposer des baisses de droits pour
03:43 les privés d'emploi et encore un recul sur les allocations, et en allant se servir dans
03:47 les caisses de retraite complémentaires des salariés du privé, l'Agirc et l'Arco,
03:51 et donc en menaçant d'imposer des baisses de pensions pour les salariés du privé.
03:55 C'est scandaleux.
03:56 Mais là, l'argument du gouvernement, c'est que ces deux caisses, elles sont en excédent.
04:00 Si on prend l'Agirc-Arco, c'est 5 milliards d'excédent.
04:03 Est-ce qu'il n'y a pas moyen à un moment de partager pour justement payer les petites
04:06 retraites ?
04:07 Mais justement, en fait, elles sont en excédent.
04:09 Pourquoi ? Parce qu'on a imposé des réformes violentes à la fois pour les privés d'emploi.
04:12 Je rappelle qu'il y a seulement 40% des personnes inscrites à Pôle emploi qui sont indemnisées
04:17 et que les allocations, elles ont chuté du fait des réformes du gouvernement.
04:20 Donc c'est pour ça que les comptes de l'Unedic sont repassés au vert.
04:22 C'est parce qu'il y a eu des réformes violentes imposées.
04:24 Et puis en matière de retraite complémentaire, c'est la même chose.
04:27 Les pensions ont baissé de 7 points, 7% en euros constants depuis 10 ans parce qu'il
04:34 y a eu un décrochage du niveau des pensions par rapport à l'augmentation des prix.
04:37 Et donc c'est pour ça qu'aujourd'hui, nous dénonçons cette ponction du gouvernement
04:41 parce que nous voulons utiliser les ressources des retraites complémentaires pour augmenter
04:46 les pensions des salariés et des futurs et des retraités.
04:50 Et donc on va avoir une négociation cet après-midi et probablement cette nuit.
04:54 C'est peut-être une séance conclusive.
04:56 La bataille de la CGT, ça va être de gagner une revalorisation des retraités à la hauteur,
05:01 donc au moins 5% de revalorisation.
05:03 Et puis surtout une règle de revalorisation pour les années suivantes pour mettre fin
05:07 au décrochage des pensions par rapport aux salaires et par rapport aux prix parce qu'on
05:11 a une paupérisation des retraités du privé qui est en train de s'organiser.
05:15 Et puis ce qu'on veut aussi, c'est limiter l'impact régressif de la réforme du régime
05:18 général.
05:19 C'est-à-dire que c'est la double peine.
05:20 Le gouvernement nous impose une réforme violente avec la retraite à 64 ans.
05:24 Et là, maintenant, il veut nous empêcher d'améliorer la pension des salariés du
05:27 privé.
05:28 Il ne faut pas se moquer du monde.
05:29 Vous dites que c'est peut-être conclusif les discussions qui vont avoir lieu aujourd'hui
05:31 sur l'Agirk et l'Arco, c'est-à-dire les retraites complémentaires de 13 millions
05:34 de Français quand même.
05:35 Ça veut dire que la menace de ponctionner les caisses de l'Agirk et l'Arco, ça menace
05:41 aussi directement l'accord que vous pouviez conclure aujourd'hui ?
05:44 Oui, ça le met sous pression parce qu'en fait, dans la négociation autour de la table,
05:48 il y a le patronat et les syndicats.
05:49 Il y a un troisième acteur qui s'est invité et c'est le gouvernement puisqu'il nous
05:52 dit qu'il veut nous voler l'argent dans les caisses.
05:54 Or, nous, dans la négociation, c'est un arbitrage par rapport à l'argent qui est
05:58 dans les caisses.
05:59 Donc si l'État nous dit qu'il nous prend un milliard, forcément, ça nous met sous
06:02 pression et ça limite les possibilités d'augmenter les pensions pour les retraités.
06:07 Mais en même temps, est-ce que vous avez le choix ? Le gouvernement peut passer par
06:09 la loi, à savoir par le PLFSS, le projet de loi de financement de la sécurité sociale.
06:14 Donc si vous ne donnez pas votre accord, vous allez être ponctionné de toute manière.
06:17 C'est ça, c'est un chantage scandaleux qui est organisé par le gouvernement.
06:21 C'est pour ça que nous en appelons aux parlementaires pour dénoncer ce chantage et pour permettre
06:26 aux syndicats d'augmenter les pensions pour les salariés et les retraités du privé
06:30 parce que là, il y a un décrochage qui est très inquiétant.
06:32 En parlant des complémentaires santé, il y a aussi les pensions de retraite en elles-mêmes.
06:37 Le gouvernement a annoncé qu'elles seront revalorisées de 5,2% au 1er janvier 2024.
06:42 Vous dites merci au gouvernement ?
06:43 C'est juste la moindre des choses.
06:46 C'est un peu plus que l'impression quand même.
06:48 Oui, sauf qu'en fait, ça rattrape des retards de revalorisation et donc il y a effectivement
06:54 une paupérisation des retraités qui est très inquiétante.
06:56 C'était nécessaire d'augmenter les retraites de base et je pense que c'est le fruit de
07:01 la mobilisation des retraités et des salariés.
07:03 Vous dites que ça ne rattrape pas complètement la perte de pouvoir d'achat de ces dernières années ?
07:07 Oui, ça ne rattrape pas complètement la perte de pouvoir d'achat de ces dernières années,
07:10 notamment pour les salariés du privé parce que, je le répète, le niveau des pensions
07:15 à Gircarco a baissé ces dernières années.
07:17 Et donc c'est pour ça que la négociation de ce soir est cruciale pour gagner une augmentation
07:21 des pensions à la hauteur et surtout garantir dans les prochaines années qu'elles suivent
07:25 l'augmentation des salaires et l'augmentation des prix de façon à ce que les retraités
07:29 voient leur pouvoir d'achat maintenu.
07:30 Encore beaucoup de sujets à voir avec vous.
07:31 Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, invitée du 8.30 France Info.
07:34 On vous retrouve juste après le Fil info à 8h40.
07:37 Mathilde Romagnan.
07:38 L'Agence nationale de sécurité du médicament présente un plan hivernal pour éviter les
07:43 pénuries de médicaments.
07:45 L'hiver dernier, la moxiciline ou encore le paracétamol ont manqué parmi les mesures
07:50 pour faire fabriquer les médicaments en tension par les pharmacies d'officine ou par les pharmacies
07:55 d'hôpitaux.
07:56 Emmanuel Macron salue un monstre sacré du journalisme français ce matin après la mort
08:02 de Jean-Pierre Elkabach, le journaliste politique avec 86 ans et 60 ans de carrière à son actif.
08:07 Il a été l'intervieweur phare d'Europe 1 et de France 2.
08:11 Nous nous tenons aux côtés des victimes et de leur famille.
08:15 La réaction de la Première ministre Elisabeth Borne après la mourir d'au moins 21 personnes
08:20 dans un accident de bus près de Venise en Italie, bilan toujours provisoire, le bus
08:24 est tombé d'un pont et a pris feu.
08:26 Le football est l'exploit de l'Anse.
08:29 Hier soir, les Sorriors ont battu Arsenal de bus à 1 pour leur premier match en Ligue
08:33 des champions au Stade Bollard depuis 21 ans.
08:36 Ce soir, c'est le PSG qui sort à Newcastle pour son deuxième match de Coupe d'Europe,
08:40 coup d'envoi à 21h.
08:41 Toujours avec Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, l'intersyndicale appelle à une
08:55 mobilisation, ce sera le 13 octobre prochain, pour le pouvoir d'achat, les salaires, contre
09:00 l'austérité.
09:01 Vous pensez qu'il y aura du monde ? Il n'y a pas de résignation après la réforme des
09:04 retraites ?
09:05 La résignation, c'est ce qu'on nous dit depuis un an et la preuve qu'il n'y en avait pas,
09:09 c'est qu'il y a eu pendant 6 mois des manifestations historiques.
09:12 Il y a une colère qui est énorme dans le pays parce que le travail permet de moins
09:17 en moins de vivre.
09:18 C'est ce que nous allons dénoncer le 13 octobre.
09:20 Nous allons faire grève et manifester pour exiger des augmentations de salaires.
09:24 La grève et la manifestation du 13 octobre, elles visent à interpeller le patronat dans
09:27 les entreprises, au niveau des branches et le gouvernement au niveau national, pour qu'il
09:32 y ait enfin des mesures salariales et pour que les inégalités de salaire entre les
09:36 femmes et les hommes disparaissent enfin parce qu'on a toujours 25% d'écart de salaire entre
09:41 les femmes et les hommes.
09:42 Sauf que la conférence sociale qui aura lieu 3 jours après, elle aura lieu uniquement
09:46 sur les questions des bas salaires, ceux qui sont sous le SMIC dans plusieurs branches.
09:52 Vous dites quoi, c'est déjà ça ? Au moins on a une base de travail ?
09:55 Alors non, la CGT elle demande à ce que ce soit une conférence sociale sur les salaires.
09:58 Ce n'est pas prévu.
09:59 Ça dépend.
10:00 Pour l'instant, la réponse du gouvernement n'est pas claire.
10:02 Mais en attendant, nous, on ira à cette conférence sociale pour parler de tous les salaires
10:06 parce qu'évidemment, il y a un problème de bas salaire, mais il y a un problème de
10:09 tassement général des salaires.
10:11 Et si on regarde cette année, les salaires en euros constants ont baissé parce que les
10:16 prix ont augmenté plus vite et ils ont baissé encore plus vite pour les cadres que pour
10:20 les ouvriers employés parce que c'est tous les salaires qui se tassent.
10:23 Et c'est ça le problème aujourd'hui, c'est que les qualifications ne sont plus reconnues.
10:27 Il faut être précis, le SMIC, c'est le seul salaire à être indexé sur l'inflation.
10:32 Et donc les salariés qui sont au SMIC, les ouvriers, notamment les employés, ils n'ont
10:35 pas vraiment perdu de pouvoir d'achat sur un an.
10:38 Ce n'est pas le cas des autres.
10:39 Donc c'est sur cette population là, notamment les cadres, que vous allez vous concentrer ?
10:44 Non, c'est les deux questions qu'on va poser.
10:46 Évidemment, on va parler du tassement salarial et de la négation des qualifications et la
10:49 situation des cadres et des professions intermédiaires.
10:52 Mais on va beaucoup parler des ouvriers et des employés parce que les augmentations
10:55 du SMIC, elles ont légèrement protégé, mais elles sont bien loin de l'augmentation
10:59 des prix réels.
11:00 Je rappelle qu'en un an, le paquet de sucre a augmenté de 48 %, que les patates ont
11:05 augmenté de 24 %.
11:06 Donc une augmentation du SMIC de 5 %, ça ne fait pas la maille par rapport aux augmentations
11:10 notamment de l'alimentaire, de l'énergie.
11:12 La dernière étude de la Dares, le service d'études statistiques du ministère du
11:15 travail, dit que le salaire des ouvriers, c'est +5,3 sur un an, c'est-à-dire plus
11:20 que l'inflation.
11:21 Oui, sauf que l'inflation, elle est calculée sur un panier moyen.
11:23 Et donc dans ce panier, il y a plein de choses.
11:25 Il y a l'électroménager, l'électronique, etc.
11:28 Et par contre, sur les produits de première nécessité, c'est bien plus que 5 % l'augmentation.
11:33 Et je viens de vous donner des exemples sur l'énergie et l'alimentaire.
11:36 Et donc c'est la raison pour laquelle la CGT demande une augmentation du SMIC.
11:40 Et la CGT porte le SMIC à 2000 euros brut parce qu'aujourd'hui, le SMIC ne permet
11:46 pas de vivre, notamment pour tous ceux et surtout celles qui sont sur des emplois à
11:49 temps partiel.
11:50 Mais augmenter encore le SMIC, ça ne va pas justement encore augmenter le classement des
11:53 salaires ?
11:54 En fait, il faut augmenter le SMIC et tous les salaires.
11:56 Et la CGT propose la mise en place d'une indexation des salaires sur les prix qui
11:59 existaient en France jusqu'en 1982 et qui existe en Belgique et au Luxembourg.
12:03 Et qui va conduire à une spirale inflationniste.
12:06 C'est ce que répond le gouvernement.
12:07 Oui, ça, c'est de la politique fiction parce que ça n'existe nulle part.
12:10 Et notamment en Belgique et au Luxembourg, ça n'existe pas du tout.
12:13 Ça a existé dans l'histoire quand même.
12:14 Oui, mais en attendant, dans les pays à côté qui sont dans le même contexte, puisque
12:18 la Belgique et le Luxembourg sont dans le même contexte que nous, je crois qu'il n'y
12:20 a pas de grande différence.
12:21 La croissance est plus importante, le chômage est plus faible.
12:24 Mais au Luxembourg, par exemple, les augmentations de salaires indexées justement sur l'inflation,
12:28 elles ont pris du retard parce que les entreprises, elles n'arrivaient pas à suivre.
12:31 Non, c'est obligatoire en fait.
12:33 Mais elles ne sont pas automatiques.
12:35 Par exemple, les augmentations qui ont été accordées en avril 2023, en fait, elles auraient
12:41 dû l'être en 2022.
12:43 C'est difficile pour les entreprises de suivre le mouvement.
12:45 Oui, sauf que justement, comme il y a un dispositif d'indexation automatique en Belgique
12:49 et au Luxembourg, dès que les prix augmentent, il y a une augmentation minimale qui est obligatoire,
12:54 qui permet que les salaires ne décrochent pas.
12:56 Et donc aujourd'hui, ce qu'on constate en France, ce n'est pas une boucle prix-salaires,
12:59 c'est une boucle prix-profits.
13:00 Parce qu'on a par exemple des prix qui explosent dans l'alimentaire et dans le même temps
13:04 les profits de l'industrie agroalimentaire qui n'ont jamais été aussi élevés, puisque
13:07 en un an, ils ont augmenté de 7% et ils atteignent des niveaux records.
13:10 Mais alors comment inciter les entreprises, les patrons à augmenter les salaires ? Et
13:15 parce que vous entendez Patrick Martin, le président du Medef, qui dit "à deux fois
13:19 le SMIC, les entreprises françaises, elles payent 16% de plus que les entreprises allemandes
13:24 pour un poste équivalent".
13:25 Et quand vous montez à cinq fois le SMIC, c'est 30%.
13:28 Est-ce que vous, vous trouvez ça normal ?
13:30 En fait, toutes les entreprises ne sont pas exposées à la concurrence.
13:33 Et donc là, Patrick Martin fait comme si toutes les entreprises étaient exposées
13:35 à la concurrence et toutes les entreprises étaient des petites entreprises.
13:38 Ce qu'on constate en France, c'est que ce qui pose problème, c'est le coût du capital.
13:41 La France distribue beaucoup plus de dividendes et paye beaucoup mieux ses patrons que l'Allemagne,
13:47 par exemple, ou les autres pays européens.
13:49 On est les champions de la distribution des dividendes et c'est là-dessus qu'il faut
13:51 jouer.
13:52 Et donc, il faut augmenter les salaires parce qu'aujourd'hui, ça pose un problème d'attractivité.
13:57 On n'arrive pas à recruter les salariés les plus qualifiés parce qu'on paye trop
14:00 mal.
14:01 On a une idée, qui est peut-être une idée reçue, vous allez peut-être me contredire,
14:03 que la CGT signe peu ou pas d'accord de branche sur les salaires.
14:05 Cette fois, vous allez y aller, signer ?
14:06 On signe plein d'accords de branche sur les salaires.
14:09 Dès qu'il y a des augmentations sur le salarial, on signe des accords de branche, oui, bien
14:13 sûr.
14:14 Et notamment, on parlait de l'attractivité.
14:16 Hier, sur l'antenne de France Info, deux associations, l'AFM Téléthon et France
14:21 Handicap, qui ont annoncé saisir la défenseur des droits pour mise en danger de la vie d'autrui
14:25 parce qu'on ne trouve pas de personnes pour s'occuper des personnes handicapées aujourd'hui
14:30 dans notre pays.
14:31 Comment est-ce qu'on fait pour répondre à ce défi de l'attractivité dans ces métiers
14:34 du soin ?
14:35 Ils ont raison.
14:36 Il y a un vrai problème sur l'aide à domicile aujourd'hui.
14:38 Les métiers d'aide à domicile, ça fait partie des métiers les plus importants pour
14:41 notre société aujourd'hui, mais aussi les moins bien payés et les plus pénibles, avec
14:44 des horaires hachés, amplitude énorme, beaucoup de trajets et de pression horaire.
14:49 Donc, ce n'est pas seulement la rémunération.
14:50 Oui, mais aussi la rémunération, ce qui sont très, très mal payés.
14:52 Elles sont mal payées parce que ce sont des femmes avec une qualification complètement
14:56 niée.
14:57 Et le problème, c'est que tout le tiers secteur, le secteur associatif notamment, qui joue
15:01 un rôle très important dans l'aide à domicile, est complètement asphyxié financièrement.
15:04 Les collectivités sont asphyxiées.
15:06 Et là, avec le budget 2024, le gouvernement va dégrader encore la situation.
15:11 Et nous, on est saisi.
15:12 On a plein d'associations d'aide à domicile qui sont en phase de dépôt de bilan.
15:15 Par exemple, à Valenciennes, le premier employeur d'aide à domicile est au bord du dépôt
15:19 de bilan avec 300 aides à domicile à l'intérieur qui alertent.
15:22 Et le problème, c'est que le gouvernement asphyxie les collectivités territoriales
15:27 et refuse de financer à la hauteur.
15:28 Pourquoi ? Parce qu'il baisse les impôts de production des entreprises, la CVAE, qui
15:33 donnait justement de l'argent aux collectivités territoriales.
15:35 La CVAE qui va être en fait progressivement arrêtée.
15:37 Oui, en attendant, c'est un milliard en 2024.
15:39 Si ce milliard, on le mettait sur l'aide à domicile, on n'aurait pas toutes ces difficultés
15:43 sur l'aide à domicile, je vous l'assure.
15:45 En vue du prochain texte pour réguler l'immigration, le gouvernement et la droite essaient de se
15:49 mettre d'accord sur le titre métier en tension, le titre de séjour métier en tension.
15:54 Vous vous dites en fait, il faut régulariser tous les travailleurs, peu importe métier
15:58 en tension ou pas.
15:59 Mais est-ce que vous entendez aussi l'argument du Medef qui dit mais on a déjà la circulaire
16:03 valse qui permet de régulariser au cas par cas.
16:05 Donc, est-ce qu'il faut changer la loi ?
16:07 Oui, parce que la circulaire valse, elle est encore trop limitée, c'est trop long.
16:12 Et donc, c'est la raison pour laquelle la CGT est obligée de multiplier les mobilisations
16:16 de sans-papier, les grèves de sans-papier.
16:18 Et donc, on gagne très régulièrement des régularisations de sans-papier.
16:21 Mais à chaque fois, on est obligé de faire grève et d'organiser des luttes très importantes.
16:25 Et donc, il faut un principe légal simple.
16:28 Dès lors qu'une personne travaille, elle doit être régularisée.
16:31 Pourquoi ? Parce que d'abord, il y a une hypocrisie terrible.
16:34 C'est grâce à des sans-papier que des secteurs entiers de l'économie tiennent, notamment
16:38 l'aide à domicile si on y revient.
16:39 Et ensuite, parce que le fait de ne pas les régulariser, ça permet d'organiser le dumping
16:44 social.
16:45 Ça fait une main d'œuvre pour les patrons qu'on peut exploiter tranquillement puisqu'ils
16:50 n'ont pas de droit.
16:51 Je vais prendre un dernier exemple.
16:52 Dans l'agriculture, on a récemment entendu le décès à la chaleur tue, puisqu'il y
16:56 a six saisonniers qui sont morts dans le secteur des vendanges.
17:00 La CGT a dénoncé dans la marne des situations de traite d'êtres humains avec des sans-papiers
17:05 qu'on fait travailler dans des conditions indignes, sous la tente, on leur sert la nourriture
17:10 dans des gamelles de chiens, par exemple.
17:11 Donc des choses vraiment incroyables au 21e siècle et honteux.
17:16 Et ça, c'est possible.
17:17 Pourquoi ? Parce que le droit est trop restrictif en matière de régularisation des sans-papiers.
17:20 Donc, ça donne les pleins pouvoirs au patron.
17:22 C'est ça qu'il faut changer pour justement mettre fin à ce dumping social et garantir
17:26 l'égalité entre tous les salariés.
17:28 Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT et l'invité de France Info ce matin,
17:30 on vous retrouve dans une minute, juste après le Fil info à 8h50.
17:33 Mathilde Romagnan.
17:34 Une réunion ce matin au ministère des Transports sur l'épunaise de l'île.
17:39 La présence de ces insectes a été signalée dans les trains ou dans les transports en
17:43 commun parisiens, suscitant l'inquiétude.
17:45 Au moins deux établissements scolaires ont dû être fermés pour traitement.
17:50 Une réunion interministérielle se tiendra après-demain.
17:53 Comment mieux protéger les internautes ?
17:56 Le projet de loi visant à sécuriser l'espace numérique tente de répondre à cette question.
18:01 Le texte arrive aujourd'hui devant l'Assemblée nationale avec des mesures pour lutter contre
18:06 le cyberharcèlement ou encore pour empêcher les mineurs d'accéder aux sites pornographiques.
18:12 Le président américain Joe Biden appelle à une élection rapide du prochain chef de
18:17 la Chambre des représentants.
18:18 Le républicain Kevin McCarthy a été évincé hier de son poste.
18:23 C'est une première dans l'histoire des Etats-Unis.
18:25 Après le prix Nobel de physique place à celui de chimie, il sera remis en fin de matinée.
18:31 Aujourd'hui, hier, c'est une française qui a été récompensée à l'UIE Coloriat
18:36 pour ses travaux sur les atos secondes, l'infiniment rapide.
18:40 Toujours avec la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet pour aider les automobilistes
18:54 face au prix à la pompe.
18:55 Les distributeurs vendent à prix coûtant leur carburant.
18:57 Le gouvernement, lui, a décidé de distribuer un nouveau chèque de 100 euros pour les plus
19:01 modestes, pour ceux qui ont besoin de leur voiture pour aller travailler.
19:04 Éric Ciotti, lui, le patron des Républicains, propose comme vous la baisse des taxes autour
19:08 de 15 centimes à la pompe, ce qui représente un coût de 5 milliards d'euros pour les
19:11 caisses de l'Etat.
19:12 Une mesure qui, il dit, pourrait être financée par une baisse des allocations de chômage.
19:17 Je ne sais pas s'il y a un concours qui est lancé chez les LR, mais là, entre Éric
19:22 Ciotti, Laurent Wauquiez et Valérie Pécresse, c'est abject chaque jour qui passe.
19:26 Moi, la question que je pose à Éric Ciotti, c'est qu'il propose quoi pour que les chômeurs
19:30 puissent aller chercher du travail ? Ils vont en patin à roulettes peut-être ? Les chômeurs
19:34 sont ceux parmi lesquels qui ont les revenus les plus faibles et qui ont le plus besoin
19:38 de se déplacer pour faire des recherches d'emploi.
19:40 Donc, évidemment qu'il faut leur maintenir leurs allocations.
19:43 Et je rappelle que maintenant, il y a moins de 40% des personnes inscrites à Pôle emploi
19:47 qui sont indemnisées.
19:48 Donc, c'est scandaleux de faire cette mise en opposition et ce partage de la pénurie.
19:51 Ce qu'il faut sur la question de l'essence, c'est aller taxer les profits des pétroliers.
19:56 Le problème, c'est que dans l'essence, c'est comme dans l'agroalimentaire, c'est la boucle
19:59 prix profit totale dégage chaque mois un milliard de bénéfices.
20:05 Et donc, il faut taxer ces milliards de bénéfices.
20:09 Le gouvernement a prévu de missionner l'inspection générale des finances pour voir s'il y avait
20:14 un problème avec les marges.
20:15 C'est ça.
20:16 Non, mais je veux dire, c'est bien de missionner l'inspection générale des finances, mais
20:20 on le sait qu'il y a un problème avec les marges.
20:22 Nous, on a tous les chiffres, on les tient à disposition du gouvernement.
20:25 Les marges des pétroliers.
20:26 En fait, le gouvernement, avec toute la mousse qu'ils ont fait sur la vente à perte, etc.
20:33 On se situe du mauvais côté du problème.
20:34 Le problème, ce n'est pas sur l'aval et la distribution, c'est sur l'amont.
20:37 C'est là où se font les bénéfices.
20:38 Les raffineurs notamment.
20:39 Exactement.
20:40 Et c'est ce qu'il faut taxer pour deux choses.
20:42 D'abord, pour redistribuer vers les consommateurs.
20:44 Parce que je rappelle que plus de 50% du prix à la pompe, c'est des taxes qu'on pourrait
20:48 baisser.
20:49 Et ensuite, il faut taxer pour avoir des mesures environnementales volontaristes pour développer
20:52 le ferroviaire.
20:53 Mais quand vous baissiez les taxes, Sophie Binet, vous baissiez les taxes pour tout le
20:55 monde.
20:56 Ça veut dire que même vous baissez la taxe pour le plus riche qui va voler en SUV.
21:00 Oui.
21:01 Alors après, on pourrait, par exemple, taxer le kérosène.
21:02 Ça, ça ferait du bien aussi.
21:03 Le problème, c'est que le kérosène n'est pas taxé.
21:05 Ce n'est pas le même volume.
21:06 D'accord.
21:07 Mais en attendant, d'un point de vue environnemental, ça pose un problème.
21:10 Et social, que le kérosène ne soit pas taxé.
21:12 Et l'essence, oui.
21:13 Et ce qu'il faut, c'est dégager de la marge de manœuvre pour financer des mesures environnementales
21:16 en matière de transport et notamment le ferroviaire qui est asphyxié aujourd'hui.
21:20 Sophie Binet, vous êtes issue de l'Union des cadres ingénieurs et techniciens, qui
21:23 est une branche de la CGT.
21:25 L'intelligence artificielle, c'est un tsunami pour les cols blancs, pour les cadres, pour
21:30 les professions intellectuelles.
21:31 Oui.
21:32 Je dis ça parce qu'on a des premières grèves, des premiers plans sociaux.
21:35 On en parlait encore il y a quelques jours.
21:38 Ce n'est qu'un début.
21:39 Oui, ce n'est qu'un début.
21:41 Ça pose énormément de questions et donc ça mérite un vrai débat public en dehors
21:45 des lobbys.
21:46 Le problème, c'est que le gouvernement a créé une grande commission sur l'intelligence
21:49 artificielle.
21:50 Si on regarde la composition, on a la liste des conflits d'intérêts et des lobbys.
21:53 Or, en matière d'intelligence artificielle, comme en matière de progrès technologique
21:57 d'une façon générale, il faut se demander de quoi a besoin la société, quelles sont
22:01 les nécessités sociales et environnementales et pas quels sont les objectifs de bénéfices
22:04 de tel ou tel secteur.
22:06 Et donc sur l'intelligence artificielle, il y a plein de questions à se poser.
22:09 Il y a la question du contrôle des algorithmes qui sont de plus en plus opaques et qu'on
22:13 ne maîtrise pas.
22:14 Il y a la question de ce qu'il faut automatiser ou non.
22:16 Il y a des choses qu'il ne faut pas automatiser pour ne pas supprimer.
22:18 Par exemple, tout le travail du relationnel, on a massivement automatisé par exemple
22:22 les services bancaires.
22:23 Aujourd'hui, pour avoir une conseillère bancaire au téléphone, c'est mission impossible.
22:27 Et donc ça pose de gros problèmes d'égalité, d'accès et d'accompagnement dans la gestion
22:32 de son argent, par exemple.
22:33 Mais je pourrais multiplier les exemples.
22:35 - Sophie Binet, vous êtes aussi une ancienne conseillère principale d'éducation, une
22:39 ancienne CPE.
22:40 Vous avez exercé à Marseille et en Seine-Saint-Denis aussi.
22:43 Et le nouveau ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, a annoncé vouloir lancer
22:46 une expérimentation d'ampleur concernant l'uniforme, la tenue unique dans les établissements
22:51 scolaires.
22:52 Est-ce que c'est une bonne idée ?
22:53 - C'est surtout un recyclage.
22:56 On a ça tous les deux ans.
22:57 On nous redit qu'il faut expérimenter l'uniforme.
22:59 Et en fait, pourquoi est-ce qu'on nous dit ça ?
23:02 Pour occulter des questions centrales dont on ne veut pas débattre, à savoir le fait
23:05 que dans la moitié des établissements scolaires, il manque au moins un enseignant.
23:08 C'est de ça dont il faut parler, du déficit d'attractivité des métiers d'enseignants,
23:13 parce que les métiers d'enseignants en France sont parmi les moins bien payés des pays
23:16 au CDE.
23:17 - On nous dit qu'il parle de tout, mais que la tenue unique peut permettre d'atténuer
23:20 les inégalités sociales entre les élèves.
23:21 - Je crois qu'il faut juste que le ministre de l'Éducation nationale arrête de s'intéresser
23:25 à la tenue vestimentaire des élèves, parce que depuis la rentrée, il ne fait que ça.
23:28 On a eu les trois semaines sur la baïa, maintenant on va avoir les trois semaines sur l'uniforme.
23:31 Là, ce qui serait bien, ce serait qu'on parle un peu du contenu, de la situation des élèves
23:35 et des enseignants, du contenu des enseignements et des vrais problèmes dont souhaitent parler
23:39 les enseignants, les élèves et les chefs d'établissement.
23:41 - Quel regard la syndicaliste que vous êtes porte sur l'attitude de Sofia Chikirou, qui
23:45 est une figure centrale de la France Insoumise, elle est proche de Jean-Luc Mélenchon.
23:48 Il y a des témoignages, on les entendait ce matin, notamment sur France Info, qui se
23:51 multiplient sur sa brutalité à l'égard d'autres élus, mais aussi de ses collaborateurs au
23:56 sein d'une web TV, le Média.
23:58 - Je n'ai pas suivi cette situation-là en détail.
24:01 Je crois que c'est important d'être le plus exemplaire possible en matière managériale.
24:06 Je sais que c'est difficile.
24:07 Mais je ne peux pas réagir davantage, je ne suis pas au courant du dossier.
24:12 - Et plus largement à votre place de syndicaliste, compte tenu de l'histoire de la CGT, voir
24:16 aujourd'hui la gauche qui parfois se déchire, notamment le Parti communiste et la France
24:20 Insoumise, ça vous fait quoi ?
24:21 - Je crois qu'il y a une grande attente d'unité dans le pays.
24:25 C'est pour ça que les organisations syndicales y répondent en étant toujours unies et que
24:28 nous appelons tous ensemble au 13 octobre à de grandes manifestations et de grandes grèves.
24:32 Et il y a besoin qu'on ait un débouché politique par rapport à l'exigence sociale de changement
24:37 qui s'exprime dans la rue.
24:38 - Mais est-ce que vous l'avez quand vous voyez la situation politique de la gauche aujourd'hui,
24:42 que ce soit au Parlement, à l'Assemblée nationale ou au Sénat ?
24:44 - Non, évidemment, c'est triste et c'est dommage.
24:48 Après, ce n'est pas moi qui vais distribuer les bons points et les mauvais points.
24:51 - Vous dites quand même "prenez exemple sur les syndicalistes".
24:53 - Ce que je dis juste, c'est que l'aspiration du monde du travail, c'est une aspiration
24:57 à de l'unité et à des perspectives de progrès en rupture avec les politiques néolibérales
25:01 qui font beaucoup de mal aujourd'hui.
25:03 - Merci beaucoup Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT.
25:06 Vous étiez l'invité du 8.30 France Info.
25:08 Dans cinq minutes, Salia Braklia les informer.
25:11 Quel est le programme ce matin ?
25:12 - On a deux sujets au menu.
25:13 D'abord le discours d'Emmanuel Macron aujourd'hui devant le Conseil constitutionnel à l'occasion
25:17 des 65 ans de la Ve République.
25:20 Va-t-il annoncer de modifier le champ du référendum pour par exemple consulter les Français sur
25:25 l'immigration ? Et puis on en a parlé, comment gouvernement et syndicats peuvent mettre la
25:30 pression au patronat pour augmenter les salaires ? Ce sera l'objet de la prochaine conférence
25:34 sociale dans quelques jours.
25:35 On en parle dans un instant avec Renaud Delis et ses informés.
25:39 A tout de suite sur France Info.
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