Regardez L'invité de RTL du 27 juin 2023 avec Amandine Bégot.
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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 RTL Matin
00:06 Il est 7h41, excellente journée à vous tous qui nous écoutez. Amandine Légault, vous recevez donc ce matin le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
00:13 Bonjour Gérald Darmanin.
00:15 Bonjour.
00:16 Et merci beaucoup d'être en direct avec nous depuis Marseille où le président a donc débuté hier une visite de trois jours,
00:21 Emmanuel Macron qui a fait une série d'annonces
00:23 pour lutter et intensifier la lutte contre l'insécurité et ces trafics de drogue qui gangrènent la ville.
00:29 Premier visé, les consommateurs qui seront désormais donc invités à payer sur le champ leurs amendes par carte ou en espèces.
00:37 Les syndicats de police sont montés assez vite au créneau hier. Ils dénoncent une fausse bonne idée.
00:42 Leur rôle, disent-ils, c'est d'interpeller, de verbaliser, pas de recouvrer des amendes et ils redoutent une charge de travail supplémentaire.
00:49 Que leur répondez-vous ce matin sur RTL, Monsieur le ministre ?
00:51 J'ai entendu effectivement ses retours mais j'ai aussi beaucoup entendu les policiers de terrain.
00:57 Ça fait trois ans que je les visite quasiment tous les jours.
01:00 Me dire qu'ils étaient frustrés parce que l'amende pénale que nous mettons désormais pour les consommateurs de drogue n'est pas toujours recouverte.
01:07 C'est tout à fait vrai. 40% seulement des gens la payent, c'est déjà beaucoup.
01:10 Il y a par ailleurs une inscription au casier judiciaire, ce qui est également beaucoup.
01:14 Mais les policiers souhaitent qu'on paie directement.
01:17 Ce qui est déjà le cas d'ailleurs sur les contraventions de sécurité routière.
01:21 Les policiers et les gendarmes font parfois payer directement et puis c'est le cas dans d'autres pays.
01:24 Je prends l'exemple de la Belgique ou l'Espagne par exemple.
01:27 Donc on va travailler avec eux bien évidemment.
01:29 Le décret sera discuté avec les syndicats de police mais c'est une excellente mesure pour les Français.
01:33 Très concrètement, comment ça va se passer ? Les policiers auront sur eux des terminaux de carte bleue ?
01:37 Oui exactement.
01:39 Ou ils pourront payer en liquide.
01:40 Quand un policier fait un constat parce que quelqu'un fume du cannabis ou prend un rail de cocaïne,
01:47 parfois il lui fait vider ses poches, il trouve qu'il y a de l'argent dans ses poches.
01:50 Pourquoi cet argent ne paierait pas l'amende ?
01:52 C'est absurde pour l'autorité de l'état, pour l'autorité du policier et du gendarme.
01:56 Avoir un procès verbal, quelqu'un qui donnerait une fausse adresse, une fausse identité
02:00 et finalement quelqu'un qui se moquerait de l'amende versée,
02:02 c'est évidemment insupportable pour le policier, pour l'autorité de l'état, pour la loi.
02:06 Et bien quand on constate que les gens ont de l'argent, une carte bleue, de l'argent liquide,
02:10 il faut qu'ils payent cette amende sur place.
02:12 Il faut faire la guerre contre les consommateurs de drogue
02:14 parce que s'il y a des consommateurs, il y a des vendeurs.
02:16 Et s'il y a des vendeurs, il y a des points de deal.
02:18 S'il y a des points de deal, il y a des assassinats dans les rues de Marseille par exemple.
02:21 Sauf que ça pose quand même un certain nombre de questions en termes de logistique
02:26 et les policiers de terrain le disent, ils vont se retrouver avec de l'argent liquide.
02:30 Comment on gère ça ?
02:31 J'imagine qu'assez vite, ils risquent de se retrouver à 200 euros l'amende
02:35 avec plusieurs milliers d'euros sur eux.
02:37 Ça pose aussi des questions de sécurité ça, monsieur le ministre ?
02:40 Non mais, de face à la drogue, soit on fait des commentaires,
02:43 soit on discute dans des salons, soit on essaie de trouver des solutions.
02:46 Le président de la République, il essaye de proposer des solutions.
02:48 Marseille est enquistée par la drogue.
02:50 Nous avons d'excellents résultats, des dizaines de points de deal en moins,
02:53 320 policiers en plus, tous les jours des opérations.
02:55 Mais il y a toujours beaucoup de drogue,
02:57 beaucoup trop de drogue qui pourrissent la vie des familles,
02:59 qui pourrissent la vie des jeunes.
03:01 Le travail des pieds des gendarmes, des agents du ministère de l'Intérieur, de la justice,
03:04 c'est d'arrêter au maximum les trafics de drogue.
03:07 Alors après, devant ça, on peut toujours dire "on a tout essayé, il n'y a qu'à faut qu'on".
03:10 Non, on essaye d'être un gouvernement qui apporte des solutions.
03:13 On est extrêmement volontaire.
03:14 C'est nous qui avons créé l'amende pénale qui est utile,
03:17 parce qu'elle permet de faire des contrôles qui nous permettent aujourd'hui
03:20 de lutter contre les points de deal.
03:22 Mais on constate aussi, au bout de trois ans,
03:24 il y a 350 000 amendes qui ont été mises,
03:26 qu'elles ne sont pas toutes recouvertes ces amendes.
03:27 Est-ce que les Français sont favorables à cette mesure ?
03:30 Je le crois très sincèrement et très majoritairement.
03:32 40% des amendes recouvertes,
03:35 vous fixez quel objectif pour les prochains mois avec ces mesures ?
03:39 Non, mais le principe d'une amende, c'est qu'elle soit recouverte le plus possible, bien évidemment.
03:42 On y arrive, c'est déjà pas si mal, 40%,
03:45 puisque notre travail, à nous, c'est évidemment de vérifier l'identité de la personne.
03:49 On le fait de plusieurs manières, et pas simplement,
03:52 si quelqu'un n'a pas de pièce d'identité, ça ne suffit pas pour le contrôler.
03:54 Puis il y a d'autres choses à faire.
03:56 Les mineurs ne sont pas concernés par l'amende pénale,
03:58 les multirécidivistes non plus,
04:00 donc il faut qu'on améliore avec le garde des Sceaux notre processus.
04:03 La France est un des premiers pays à le faire.
04:06 Je veux dire une nouvelle fois que ce qui est intéressant dans l'approche
04:08 énoncée par le président de la République,
04:10 c'est bien sûr la lutte contre les trafics,
04:13 et vous avez vu qu'on a arrêté encore un très grand criminel
04:15 il n'y a pas très très longtemps, qui était recherché depuis des années et des années,
04:18 mais par ailleurs, les consommateurs sont responsables de ce qui se passe.
04:22 S'il n'y a pas de demande, il n'y a pas d'offre.
04:24 - Alors justement, les consommateurs, est-ce qu'il ne faudrait pas durcir les sanctions,
04:27 histoire de dissuader vraiment ?
04:30 - Là, vous êtes totalement paradoxal.
04:32 - Moi, je vous pose les questions que les gens se posent.
04:35 C'est pas à mon avis ou pas ?
04:37 - Oui, mais vous êtes paradoxal.
04:39 - Pardon, dans les questions que vous pensez que les gens se posent.
04:42 L'amende pénale, on l'a créée il y a trois ans.
04:45 Encore une fois, c'est un magnifique outil pour pouvoir lutter contre les consommateurs,
04:49 pour pouvoir mettre fin à des points de deal,
04:51 et encore une fois, à Marseille, c'est 70 points de deal en moins en trois ans.
04:54 Mais cette amende pénale, elle est à 150 euros si vous la payez tout de suite,
04:57 200 euros si vous la payez plus classiquement qu'un jour après.
05:01 La difficulté, c'est qu'elle manque parfois d'autorité,
05:03 parce qu'elle n'est pas toujours payée.
05:05 Ce qu'on propose, c'est pas d'augmenter le montant de ceux qui la payent.
05:08 Ce qu'on propose, c'est que tout le monde la paye.
05:10 Et quand une fois un policier fait un contrôle,
05:12 et que lorsque les gens vident leur poche, ils ont de l'argent liquide,
05:15 quels Français ne trouvent pas de bon sens qu'on dise pas
05:18 "Bah écoutez, vous avez de l'argent, payez votre amende immédiatement."
05:20 C'est ce qui se passe encore dans d'autres pays.
05:22 L'autorité du policier est à rétablir entièrement.
05:26 Et c'est ce que nous faisons avec cette proposition.
05:28 - Depuis le début de l'année Gérald de Darmanin,
05:30 on a répertorié 23 morts dans des règlements de comptes à Marseille.
05:34 C'est du jamais vu depuis six mois.
05:36 Vous y avez mis les moyens.
05:38 300 policiers supplémentaires en 2021 et 2022.
05:41 3 compagnies de CRS, soit 200 hommes, déployés depuis le mois de septembre.
05:45 J'ai reçu il y a quelques jours l'une des mamans qui a perdu son fils
05:49 dans un règlement de compte, justement, sur le Vieux-Port, il y a 5 ans.
05:53 Et elle le reconnaissait, elle disait, il y a quelques jours sur RTL,
05:56 "On ne peut pas dire que le gouvernement ne fait rien."
05:59 Mais comment expliquez-vous qu'on n'y arrive pas,
06:01 que le nombre de victimes augmente chaque année ?
06:04 - Il y a deux choses. Est-ce que la délinquance baisse à Marseille
06:07 depuis qu'on a mis tous ces renforts inédits de policiers et de gendarmes ?
06:10 La réponse est oui.
06:11 Entre -10 et -20 % de délinquance par rapport à l'année dernière,
06:14 c'est très important.
06:16 Est-ce qu'on saisit plus de trafic de drogue ?
06:18 La réponse est oui.
06:19 On saisit quasiment 2 tonnes de cannabis, par exemple, à Marseille.
06:23 C'est une augmentation sans précédent.
06:25 Les avoirs criminels, c'est aussi une augmentation de 40 %,
06:27 c'est-à-dire l'argent qu'ont les trafiquants de drogue.
06:29 Y a-t-il des conséquences à ces points de deal en moins ?
06:32 A cet argent saisi, à cette drogue saisie en plus ?
06:35 Oui, parce que la drogue, c'est très rémunérateur.
06:38 C'est parfois entre 60 000 et 80 000 euros un point de deal en argent liquide.
06:42 Et donc, il y a des règlements de compte, il y a des assassinats
06:44 du fait du travail de la police et de la justice,
06:46 parce que des bandes, il y a des guerres de bandes, évidemment, à Marseille,
06:50 des bandes très enquistées depuis de très nombreuses années à Marseille,
06:53 essayent de récupérer le territoire, comme ils disent,
06:56 c'est quasiment de la terreur,
06:58 le territoire des autres bandes que nous avons pu interpeller.
07:02 Et donc, ces assassinats, évidemment, sont très graves pour la vie publique à Marseille
07:06 et pour toutes ces mères de famille qui perdent des enfants.
07:09 Ce qu'a annoncé le président de la République hier, c'est l'étape 2.
07:11 La première étape, c'était beaucoup de policiers de voie publique,
07:13 ceux qu'on croise dans la rue, qui attaquent les points de deal.
07:16 La deuxième étape qu'il a annoncée, c'est le renforcement de la police judiciaire.
07:19 Désormais, les annonces du président de la République
07:21 se concentrent sur des magistrats en plus,
07:23 des enquêteurs spécialisés en plus, pour renforcer la PJ,
07:26 pour pouvoir démanteler des réseaux,
07:28 et souvent qui se cachent à l'étranger, à Dubaï, au Maghreb.
07:31 Et donc, c'est pour ça que je multiplie les voyages à l'étranger
07:33 pour cette coopération internationale.
07:35 Il faut désormais que nous passons à la phase 2,
07:37 qui est l'enquête judiciaire extrêmement renforcée.
07:39 - C'est comme ça qu'on remonte le fil.
07:41 Monsieur le ministre, vous parlez d'assassinats.
07:43 - Ah oui, c'est des assassinats.
07:45 C'est des assassinats, les mères de famille qui perdent leurs enfants,
07:48 qu'ils aient été ou pas liés au trafic de stupéfiants,
07:51 ce sont des assassinats.
07:52 C'est pas simplement un folklore marseillais qu'on accepterait d'ailleurs.
07:56 Il n'y a pas de folklore marseillais.
07:58 Marseille a le droit de vivre, comme toutes les villes de France,
08:00 dans la tranquillité, et des gens qui se font tirer dessus à la Kalachnikov.
08:03 On a par exemple saisi plus de 50 Kalachnikovs
08:06 depuis le 1er janvier de cette année.
08:08 Donc là aussi, les trafics d'armes sont très largement arrêtés à Marseille.
08:11 Mais il y en a encore, évidemment, ce sont des assassinats.
08:14 - 70 points de deal démantelés à Marseille,
08:17 annoncé hier le président.
08:19 Il en reste toutefois près d'une centaine.
08:21 Est-ce que parfois vous n'avez pas l'impression
08:23 de vider un océan à la petite cuillère ?
08:25 - Oui, c'est ça le travail de la police et de la gendarmerie.
08:30 Que serait un maire, j'ai été maire à Tourcoing,
08:33 qui si tous les jours vous alliez le voir,
08:36 il vous dirait "ma rue est sale" et qui vous répondrait
08:38 "mais vous savez, elle sera sale demain, c'est pas la peine de la nettoyer".
08:40 Vous diriez "c'est un drôle de maire".
08:42 Un maire tous les jours, avec ses services municipaux,
08:44 il essaye de nettoyer la rue.
08:45 Puis il faut faire ça tous les deux jours, tous les trois jours, tous les quatre jours,
08:47 parce que les gens sont sales,
08:49 parce qu'il y a des papiers qui traînent.
08:51 La police et la gendarmerie, c'est pareil.
08:53 Quand il y a un point de deal qui se recrée,
08:55 il faut qu'il intervienne,
08:57 il faut qu'on empêche ce point de deal d'exister,
08:59 il faut qu'on interpelle les personnes.
09:00 Et puis si une semaine après, il réapparaît, il faut être là.
09:03 C'est ça le travail de la police et de la gendarmerie.
09:05 C'est tous les jours, comme un maire,
09:07 d'essayer de nettoyer au maximum sa ville,
09:10 de rendre sécurisée au maximum sa ville.
09:12 Tous les jours, faire des rondes dans le métro.
09:14 Tous les jours, il faut aller surveiller les terrains de sport.
09:17 Tous les jours, il faut permettre aux gens de vivre correctement.
09:19 C'est l'honneur des policiers et des gendarmes
09:21 de répéter au risque de leur vie les mêmes gestes
09:23 pour protéger les Français.
09:24 Gérald Darmanin, le Conseil d'État doit se prononcer
09:26 dans les prochaines semaines sur le port du hijab
09:28 dans les compétitions de football.
09:30 Hier, le rapporteur public a rendu un premier avis
09:33 et il souhaite que les joueuses voilées puissent jouer.
09:36 Vous y êtes toujours défavorable ?
09:38 Oui, bien sûr.
09:40 D'abord, le Conseil d'État n'a pas rendu son avis définitif.
09:43 En principe, il suit celui du rapporteur.
09:45 En principe, mais pas toujours.
09:47 Les terrains de sport sont sans doute les derniers endroits
09:50 où la neutralité religieuse, politique, syndicale est quasi parfaite.
09:58 Je pense qu'on n'a pas besoin de rediviser.
10:01 Surtout lorsqu'il s'agit d'associations,
10:04 souvent communautaristes,
10:06 qui ne veulent pas défendre une cause très noble
10:08 qui est la liberté de culte.
10:11 Je suis très attaché, en ces jours de l'Aïd,
10:13 à la liberté de culte,
10:15 et notamment de nos compatriotes musulmans.
10:17 Mais ça n'a rien à voir avec les coups de boutoirs
10:19 contre la République.
10:20 On n'a pas à porter de vêtements religieux
10:22 lorsqu'on fait du sport.
10:23 Donc je suis très opposé.
10:25 Et évidemment, ce serait un coup de canif très fort
10:28 contre le pacte républicain que de le permettre.
10:30 Et si le Conseil d'État donnait son feu vert,
10:33 vous vous engagez à prendre des recours ?
10:36 Moi, je ne suis pas le ministre des Sports.
10:39 Mais quand j'étais parlementaire,
10:41 il est vrai que j'étais dans la Commission à l'époque,
10:43 mais exactement, j'avais déposé une proposition de loi
10:46 pour qu'il y ait absolument la neutralité
10:48 sur les terrains de sport en général.
10:50 Je crois que ce n'est pas un bon signe
10:52 pour la liberté de la femme,
10:54 pour le principe même que nous nous faisons
10:58 de "qu'est-ce qu'une rencontre sportive ?"
10:59 que de savoir quelle est la religion de la personne
11:01 contre qui on joue au football, au rugby,
11:03 ou n'importe quel autre sport.
11:05 Je pense que cette neutralité,
11:07 elle est très importante.
11:08 L'argument du rapporteur, c'est par exemple
11:10 de prendre l'exemple de ces joueurs
11:12 qui remercient Dieu après avoir marqué un but.
11:14 C'est l'argument en tout cas
11:16 qui a été donné dans son argumentaire hier.
11:18 Je ne vais pas faire le commentaire du rapporteur.
11:21 Il fait du droit.
11:22 Moi, je fais de la politique.
11:24 La politique, je vous dis, pour le bien commun.
11:26 Ce n'est pas de rajouter de la division entre les Français.
11:28 Je crois qu'on peut,
11:30 et ça n'a rien à voir évidemment l'un avec l'autre,
11:32 tout à fait vivre sa religion,
11:34 accéder à son lieu de culte,
11:35 pouvoir élever ses enfants
11:37 dans la culture religieuse que l'on souhaite,
11:40 sans pour autant mettre de la religion partout,
11:42 et notamment sur les terrains de sport.
11:44 Je tiens évidemment à la neutralité.
11:46 Et au fait que, encore une fois,
11:48 quand vous jouez au football,
11:49 vous n'êtes pas obligé de savoir
11:50 quelle est la religion de la personne qui est en face de vous.
11:51 C'est très important.
11:52 Je constate d'ailleurs qu'on se pose la question pour les femmes
11:54 et sur finalement la conquête par des vêtements religieux
11:58 du corps des femmes.
11:59 C'est évidemment inacceptable.
12:00 J'espère que tous ceux qui défendent,
12:02 et à bon titre, le droit des femmes,
12:05 se poseront évidemment ce genre de mesures iniques.
12:08 Mais encore une fois,
12:09 le Conseil d'État est une instance extrêmement sage.
12:12 Il aura bientôt à se décider.
12:15 Et je souhaite, j'espère profondément pour la République,
12:18 qu'ils garderont la neutralité sur les terrains de sport.
12:20 Un grand merci, Monsieur le Ministre,
12:22 d'avoir été en direct avec nous depuis Marseille.
12:25 Merci Gérald Darmanin.
12:26 [SILENCE]