Avec Karl Zéro, lanceur d’alerte, journaliste, Philippe Chevalier et Véronique Genest.
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00:00:00 Berkhoff dans tous ses états. Le fait du jour.
00:00:02 Hier, la sortie de ce film, un film dont j'ai vu beaucoup d'extraits sur les réseaux sociaux
00:00:09 "Sound of Freedom", le son de la liberté.
00:00:13 En deux mots, "Sound of Freedom" c'est quoi ? Mais déjà, il est passé en un jour aux Etats-Unis numéro 1.
00:00:19 Il domine avec 14,3 millions de dollars de vente de billets dans
00:00:24 834 salles devant Indiana Jones qui arrive deuxième avec 11,7 millions de dollars dans 4 600 salles.
00:00:31 C'est-à-dire effectivement le double. Mais ce n'est pas seulement pour vous donner les chiffres que je parle de ça. C'est un film effectivement
00:00:38 sur, vous vous rappelez, on parlait de la mondialisation heureuse. Oui, vive la liberté de circulation
00:00:43 des hommes, des femmes et des idées. Et qui peut être contre ? Mais quand c'est la circulation des armes, la circulation libre des drogues et surtout et surtout
00:00:52 la circulation libre de l'exploitation des enfants. Oui, de la traite des enfants, de l'esclavage sexuel des enfants,
00:01:00 du trafic d'organes. Vous allez me dire "mais non, ça n'existe pas, mais c'est pas vrai, complotisme encore".
00:01:05 Ben on aurait bien aimé que ce soit du complotisme, on aurait bien aimé, on est même aînés,
00:01:09 bien aimé. Mais quand on arrive à des chiffres d'affaires de
00:01:13 152 milliards de dollars par an dans le monde, un trafic d'organes qui vaut 42 milliards,
00:01:20 comment sauver les enfants ? Eh bien ce film qui est sorti, c'est un film de fiction, qui est un film de fiction qui a été
00:01:26 effectivement basé sur l'avis de quelqu'un, un lanceur d'alerte, un lanceur d'alerte qui est sur le terrain, Tim Ballard.
00:01:32 Bonjour Carzéro.
00:01:35 - Bonjour André, comment ça va ? - Eh bien écoutez, ça va, ça va. Je dois dire que j'étais assez bouleversé hier parce que
00:01:41 des copies de films circulent sur les réseaux sociaux, je n'ai pas tout vu, j'ai vu une partie évidemment, l'image n'est pas bonne etc.
00:01:48 Mais c'est terrifiant, c'est terrifiant ce film parce que c'est
00:01:51 terrifiant et bouleversant. Alors il parle de ce qui se passe en Colombie, à Port-au-Prince etc.
00:01:58 C'est Jim Caseviel, vous savez, Jim Caseviel qui avait fait "La Passion du Christ" etc. qui joue dans ce film. Donc c'est un film
00:02:05 de fiction mais basé sur des faits hélas, hélas,
00:02:08 entièrement réels. Et je rappelle juste ceci, Karl, avant, le tournage a commencé en 2018.
00:02:16 Il s'est terminé en 2019 et c'était Walt,
00:02:19 c'était 20th Century Fox qui devait distribuer. Eh bien ce film a été mis au placard pendant quatre ans, pendant quatre ans à rien.
00:02:27 Walt Disney avait racheté 20th Century Fox et Walt Disney a dit "non, non, non, non, on veut pas du tout
00:02:33 en parler". Ça a été tourné en Californie, en Cartagène, au Colombie.
00:02:37 Alors ça a été racheté par Angel Studios qui a les droits de distribution et Angel Studios vient de le sortir aux Etats-Unis
00:02:44 pour le 4 juillet.
00:02:46 Ça concerne alors, disent-ils, deux millions d'enfants. Ça concerne vraiment
00:02:52 une industrie, si on peut parler d'industrie,
00:02:55 terrifiante qui est dans le monde. On a parlé d'Epstein, vous savez, le coin a été levé avec Epstein.
00:03:01 Et Karl Zero, alors dites-moi, vous qui connaissez bien, qui avez écrit des livres dessus et qui aujourd'hui faites ce magazine
00:03:07 d'investigation "L'enfer des affaires", qui est ce Tim Ballard ?
00:03:13 Tim Ballard, c'est ce qu'on peut qualifier de "héros moderne".
00:03:16 C'est quelqu'un qui, en fait, il vient de la CIA au départ. La CIA l'avait chargé,
00:03:22 justement, de s'occuper de la traite des enfants.
00:03:25 Et ce qui est intéressant, c'est qu'il ne savait pas que ça existait. Il a commencé à s'y intéresser au travers de ses activités
00:03:32 gouvernementales, on va dire, au sein de la CIA. Et là,
00:03:34 il s'est rendu compte qu'il n'y avait pas de moyens suffisants qui étaient alloués pour lutter contre cette traite des enfants.
00:03:41 Et donc, il a décidé en 2013 de quitter ses fonctions officielles et de créer sa propre ONG à but non lucratif
00:03:48 qui s'appelle "Opération Underground Railroad",
00:03:53 O-U-R, AOR,
00:03:56 synthétisée en AOR Rescue, notre...
00:03:58 notre...
00:04:01 - Ah oui, notre secours, enfin notre...
00:04:03 - Notre secours, c'est ça.
00:04:05 Et donc, il s'est entouré, et là c'est très intéressant, parce qu'il s'est entouré à la fois
00:04:10 de gens de cinéma pour filmer ses opérations, et d'anciens Navy Seals, d'anciens Merrins,
00:04:16 de façon à faire des documentaires, coup de poing, un petit peu à la Netflix ou à la Amazon,
00:04:24 en filmant ses opérations. Il en a sorti trois
00:04:28 qui ne sont pas sortis en France. Enfin, moi j'en ai récupéré un qui est le premier, qui s'appelle "Opération Toussaint",
00:04:35 qui est sur ma plateforme carlzéro.tv, mais sinon les autres ne sont pas encore sortis. Et puis, de là
00:04:40 est née l'idée qui est venue d'un Mexicain qui s'appelle Veres Tegui, qui est à la fois acteur et producteur,
00:04:46 de faire un film de fiction qui toucherait encore beaucoup plus largement que les documentaires du Team Ballard,
00:04:53 le public, de façon à frapper un grand coup.
00:04:55 Ils ont filmé
00:04:58 donc ce film qui est un mélange entre différentes opérations, il y en a eu en Haïti, il y en a eu en Colombie, de Team Ballard,
00:05:04 et le résultat est un film extrêmement poignant, terrible, où on voit la réalité. Et en fait c'est comme un signal, comme une déclaration
00:05:12 de guerre au niveau mondial, puisque le film va finir par sortir partout.
00:05:16 Je dois dire que personnellement je me suis mis sur les rangs pour essayer de le distribuer en France.
00:05:20 - En France, bien sûr.
00:05:21 - Mais je me suis dit que ça m'irait bien autant.
00:05:23 - Oui.
00:05:24 - Oui, dites-moi...
00:05:25 - Mais Carl Zéro, justement, alors ce film donne, enfin ce que j'ai pu en voir, encore une fois je n'ai pas tout vu,
00:05:30 mais il y a des réalités terribles, on découvre parce qu'on entendait parler, on dit "oui c'est une rumeur",
00:05:35 "ouais c'est encore du complotisme", etc. Mais dites-moi, quand on donne ces chiffres,
00:05:40 150 milliards de dollars par an, trafic 42 milliards, c'est-à-dire esclavage sexuel plus trafic d'organes,
00:05:47 est-ce que tout ça, enfin vous avez vu, est-ce que tout ça est vrai, Carl Zéro, vous suivez ça vous depuis des années,
00:05:54 tout ça est exact, tout ça, c'est cette ampleur-là de ce trafic d'enfants qui concerne des millions d'enfants ?
00:06:00 - Oui.
00:06:01 - Ça rapporte largement autant que la drogue,
00:06:06 et ça touche deux millions d'enfants de par le monde. Le but, en fait, c'est de les vendre.
00:06:12 Alors il y a mille façons de les vendre, ça peut être pour l'adoption,
00:06:16 ça peut être pour les mettre dans des bordels pour enfants, et ensuite quand ils sont utilisés,
00:06:22 ils sont fatigués vers 12, 13, 14 ans, et là ils sont abattus et leurs organes sont revendus.
00:06:29 - C'est hallucinant.
00:06:30 - Et c'est un trafic que tout le monde connaît, mais dont on ne veut pas parler.
00:06:34 Et ce qui est bien avec ce Sound of Freedom, c'est que tout d'un coup,
00:06:36 eh bien ça renverse la table, ça dit la réalité de la situation où on est, dans un monde qui est censé
00:06:43 aimer ses enfants, enfin les enfants c'est notre avenir, ça n'a aucun sens de supporter ça.
00:06:49 À la limite que des gens aient envie de se droguer, admettons, pourquoi pas, mais des enfants, André ?
00:06:55 - C'est hallucinant, mais Carre Zero, ça va jusqu'à des enfants de 3 ans, 5 ans, etc.
00:07:03 C'est terrifiant.
00:07:05 - Ça va jusqu'à des bébés, jusqu'à des mamans qui vendent leur bébé alors qu'il est encore dans leur ventre.
00:07:10 Ça c'est dans un autre film que j'ai mis aussi sur la plateforme qui s'appelle Eyes of the Devil,
00:07:16 qui est un film polonais, donc ça se passe pas en Colombie ou à Haïti,
00:07:19 ça se passe en Pologne et ça se passe en Allemagne.
00:07:22 Et c'est un réalisateur documentariste qui s'appelle Patrick Vega,
00:07:26 qui est allé avec la caméra et il a flouté les têtes, et il parle à la fois avec la mère vendeuse,
00:07:32 mais avec les trafiquants, qui expliquent combien ça vaut.
00:07:35 Un enfant vaut entre 50 et 80 000 euros, au jour d'aujourd'hui, en Europe.
00:07:40 - La vente d'un enfant c'est entre 50 000 et 80 000 euros, le prix.
00:07:43 - Voilà, exactement. Et ensuite c'est la traite sexuelle, et dans un deuxième temps les organes.
00:07:49 - C'est fou. - Voilà exactement où on en est.
00:07:52 Et personne n'en parle.
00:07:53 - Mais comment... Alors justement, vous dites "personne n'en parle",
00:07:55 parce que quand vous dites "tout le monde connaît", oui, on connaît dans des milieux qui,
00:07:59 comme vous, s'y intéressent et enquêtent dessus.
00:08:02 Mais ce que je ne comprends pas c'est ce silence, parce que ça existe depuis, j'imagine,
00:08:06 des années, enfin, voire des décennies, ou pas ?
00:08:09 - Bien sûr, bien sûr, mais aujourd'hui, dans la société de même qui a eu Mitu,
00:08:14 il faut qu'il y ait un électrochoc autour des enfants, de ces traites d'enfants,
00:08:18 mais aussi à un niveau, je dirais, plus près de chez nous,
00:08:22 quand vous voyez le nombre d'enfants qui sont abusés dans le cadre d'incestes
00:08:27 et dont la mère se retrouve en prison parce qu'elle a dénoncé cet inceste,
00:08:31 c'est une hydre la pédocriminalité, elle est partout.
00:08:35 Et donc s'il n'y a pas une véritable prise de conscience de l'ensemble,
00:08:39 non seulement des Français, mais des gens du monde entier,
00:08:41 et bien ça continuera.
00:08:42 Et donc ce qui serait beau, c'est que notre génération soit celle qui fait que ça s'arrête.
00:08:47 Et que, à la génération suivante, les enfants ne soient plus trafiqués,
00:08:51 ne soient plus violés, ne soient plus abusés, qu'ils soient tranquilles,
00:08:54 qu'ils vivent leur vie d'enfants.
00:08:56 - Les disparitions d'enfants, on a une idée sur les chiffres de disparitions d'enfants,
00:09:01 justement, des enfants disparaissent, parce qu'on parle de fugues, on parle de tout cela,
00:09:04 mais ce qu'on a une idée d'enfants qui disparaissent, c'est qu'on ne retrouve pas,
00:09:07 on ne sait pas ce qu'ils sont devenus, ce sont des chiffres aussi impressionnants.
00:09:11 - Ce sont des chiffres extrêmement impressionnants, parce qu'il y a ce...
00:09:16 Je vais dire, il y a le phénomène des migrants qui intervient.
00:09:19 On sait qu'environ 10 000 enfants migrants disparaissent par an.
00:09:24 C'est énorme !
00:09:25 - 10 000 enfants migrants par an ?
00:09:26 - Oui, migrants.
00:09:27 Et dans le cadre des États-Unis, alors c'est beaucoup, beaucoup des enfants mexicains
00:09:33 qui partent pour la traite sexuelle aux États-Unis.
00:09:36 Il y a un trafic à la frontière d'enfants.
00:09:39 - Et un trafic massif !
00:09:43 - Massif ! Et malheureusement, bien souvent, ce sont aussi des parents qui vendent leurs enfants.
00:09:47 Donc évidemment, on n'a pas du bien le fait que d'un côté,
00:09:51 la grande pauvreté, de l'autre, l'opulence, la richesse, etc.
00:09:54 Donc c'est une monnaie d'échange.
00:09:56 Et évidemment, les gouvernements et les autorités et le FBI et la CIA le savent,
00:10:03 mais il est clair qu'ils ne font pas grand-chose.
00:10:05 C'est contre ça aussi que le film s'élève.
00:10:07 - Oui, ils en parlent.
00:10:09 Mais alors dites-moi, quand on parle justement de ça, Carl Zerro,
00:10:12 et dans le film on voit Tim Ballard et les autres,
00:10:15 c'est quand même extrêmement dangereux, ce qu'ils font pour eux aussi,
00:10:17 parce qu'ils touchent à des intérêts très puissants.
00:10:21 - Oui, et c'est pour ça que quand ils font leur mission,
00:10:24 ils sont entourés de sortes de mercenaires, de gens,
00:10:28 mais qui ne le font pas pour l'argent d'ailleurs,
00:10:30 qui là le font pour la cause des enfants,
00:10:32 qui sont des durs, des gens qui sont habitués à aller sur le terrain,
00:10:36 qui ont fait des guerres, des anciens d'Irak, d'Afghanistan, etc.
00:10:40 Ce n'est pas des rigolos du tout,
00:10:41 c'est du genre des mecs qui sont habitués au Ben Laden.
00:10:44 - Bien sûr.
00:10:45 - Bien sûr, ils sont très entourés, c'est très efficace.
00:10:49 On a des teams comme ça en France,
00:10:51 comme la Timour qui est formidable, que vous avez dû recevoir,
00:10:54 qui traquent les pédophiles,
00:10:56 mais on n'a pas ce niveau-là où ils ont des bateaux, des hélicoptères.
00:11:00 Et donc c'est ça aussi que raconte le film,
00:11:01 c'est que qui veut peut, là où il y a une volonté, il y a un chemin.
00:11:05 Et là, ils en prennent les moyens.
00:11:07 Et je pense que ce film va ouvrir les yeux de beaucoup,
00:11:10 parce que sur le terrain de la fiction, ça ouvre encore plus les yeux.
00:11:15 Quand on dit c'est une histoire vraie,
00:11:17 eh bien tout d'un coup, je pense que tout le monde va le prendre dans l'estomac.
00:11:20 Tous les gens qui sortent des séances,
00:11:22 j'ai vu sur les réseaux sociaux, sont en pleurs,
00:11:24 disent "j'ignorais que ça existait, je découvre un univers".
00:11:28 Donc c'est très bien.
00:11:28 Et ce qui est honteux, c'est de penser que Hollywood
00:11:31 a empêché ce film de sortir sciemment pendant 5 ans.
00:11:34 - Exactement.
00:11:35 Ils l'ont mis au placard.
00:11:36 - Et qu'est-ce qu'il se passe là, par le placard ?
00:11:37 - Et j'ai eu, Carl, moi je veux dire,
00:11:39 hier j'ai eu des amis américains
00:11:42 qui ont vu le film, qui sont allés voir le film,
00:11:44 et vraiment ils étaient en larmes.
00:11:46 Enfin, ils étaient complètement bouleversés,
00:11:48 ce que je peux absolument comprendre.
00:11:50 Parce que quand il s'agit de trafic, encore une fois,
00:11:53 152 milliards de chiffre d'affaires,
00:11:56 42 milliards, je parle des chiffres d'affaires,
00:11:57 mais ce sont des vies d'enfants
00:11:59 que l'on viole 10 à 15 fois par jour,
00:12:01 après, comme vous avez dit, qu'on l'abandonne,
00:12:04 dont on prend les organes, enfin,
00:12:05 c'est terrifiant parce qu'on a l'impression
00:12:07 d'un récit d'horreur, absolument,
00:12:09 et en même temps ça existe,
00:12:11 et il faut arrêter de dire que quand on parle de ça,
00:12:13 c'est toujours la même chose,
00:12:15 quand on parle de quelque chose qu'on ne veut pas voir,
00:12:17 "ah oui, mais vous racontez n'importe quoi",
00:12:19 enfin, vous le savez, Carl, puisque vous aussi,
00:12:21 vous avez été... - Bien sûr.
00:12:23 Mais c'est ce qu'on appelle "Amazon a refusé le film",
00:12:27 parce que le film était fait,
00:12:28 on pouvait... il pouvait renoncer aux salles à ce moment-là,
00:12:31 lui dire "on le met juste sur des plateformes",
00:12:32 Amazon a refusé, Netflix a refusé,
00:12:34 tout ça au nom de ce qu'ils appellent l'effet "turn-off",
00:12:37 l'effet "turn-off", c'est...
00:12:38 ça va être si dur que les gens ne vont pas regarder,
00:12:40 ça n'a aucun sens,
00:12:42 et ces plateformes doivent être aussi
00:12:45 des lieux où des idées avancent,
00:12:47 il ne faut pas se couvrir et dire "oh là là, non,
00:12:50 ça n'existe pas", évidemment que ça existe,
00:12:52 et c'est à nous, à chacun d'entre nous,
00:12:54 de se révolter et de dire "ça suffit",
00:12:55 comme ça, bien au-delà des clivages politiques ou que sais-je.
00:12:59 - Bien sûr, absolument,
00:13:00 alors justement, vous le faites, vous, avec "L'envers des affaires",
00:13:03 il y a un livre aussi que vous avez écrit, dont on a parlé,
00:13:06 "Card Zéro", il est dans le numéro 9,
00:13:07 qui vient de paraître, de "L'envers des affaires",
00:13:10 alors vous parlez... - C'est ce dont je présente.
00:13:11 - Voilà, absolument, vous faites bien de le présenter,
00:13:13 vous avez raison de le présenter,
00:13:15 alors justement... - Non mais c'est un journal en kiosque.
00:13:17 - Voilà, c'est un journal en kiosque,
00:13:18 vous pouvez acheter, c'est trimestriel, effectivement,
00:13:21 et vous justement, vous parlez d'une enfant de 12 ans,
00:13:24 qui a été massacrée, torturée, Lola,
00:13:27 on en a parlé de cette IFA,
00:13:29 et vous vous apportez, alors justement,
00:13:31 racontez-nous, vous apportez des éléments
00:13:33 tout à fait nouveaux et tout à fait assez étonnants et terrifiants
00:13:37 sur la meurtrière, enfin celle qui a torturé et tué Lola,
00:13:42 de quoi s'agit-il, racontez-nous.
00:13:44 - Eh bien, quand le fait divers a été commis,
00:13:49 je me suis dit "c'est quand même étrange",
00:13:51 parce que c'est très rare qu'il y ait une meurtrière de 24 ans
00:13:56 qui tue une enfant du même sexe de 12 ans en la violent
00:14:00 et en écrivant "0" et "1" sur ses pieds,
00:14:03 ça ressemble à ce qu'on appelle un crime rituel.
00:14:07 Crime rituel, c'est un truc qui existe,
00:14:09 il y a des satanistes, il y a...
00:14:10 Mais on n'a eu aucune nouvelle,
00:14:12 et il se trouve que l'ex-fiancé, l'ex-promis de Dabiabé,
00:14:18 qui la connaît depuis son arrivée en France en 2016,
00:14:20 - Oui, c'est ça.
00:14:22 - Voilà, celle qui est supposée meurtrière,
00:14:25 - Supposée, oui, d'accord.
00:14:26 - La loi nous obligeait à le faire,
00:14:28 et il m'a contacté, et il a mis très longtemps à me trouver,
00:14:32 il a envoyé des tas d'adresses, et finalement il m'a trouvé,
00:14:36 et il m'a raconté quelque chose qui a fait que je me suis dit
00:14:38 "Ah là, nous avons peut-être le mobile du meurtre".
00:14:42 En réalité, ce qui s'est passé,
00:14:44 et ensuite j'ai parlé avec les deux sœurs de Dabiabé,
00:14:47 qui m'ont confirmé ce qu'ils me racontaient,
00:14:49 en fait, il s'est produit que trois mois avant le meurtre,
00:14:54 Dabiabé est tombé sous la coupe de personnages peu recommandables,
00:14:58 qui sont des Algériens nés en Algérie d'une cinquantaine d'années,
00:15:03 qui pratiquent des rites, on va dire, de magie arabe,
00:15:09 des sacrifices, avec du sang, avec des...
00:15:11 - Oui, vous voulez dire que ça existe, un peu sataniste,
00:15:14 c'est Occident, l'Arabe c'est un peu ça, oui.
00:15:18 - Sataniste, mais au sens pré-islamique,
00:15:22 c'est-à-dire que ça nous vient de très très loin.
00:15:24 - C'est ça, oui, c'est avant l'Islam.
00:15:27 - C'est ça, c'est lié à l'existence, évidemment,
00:15:30 de ce qu'ils appellent les djinns,
00:15:32 qui sont des êtres à mi-chemin entre l'ange et Dieu,
00:15:36 ou qu'on peut appeler des démons, quoi.
00:15:38 - Et on pense qu'elle a été sous la coupe de ces gens.
00:15:41 - Ah ben, vu les témoignages,
00:15:44 il est évident qu'elle a été sous la coupe de ces gens,
00:15:46 puisqu'avant, elle ne donnait aucun signe ni de folie,
00:15:50 ni d'envie de sang ou de violer des petites filles.
00:15:56 Enfin, elle était tout à fait normale,
00:15:57 c'était une tiktokeuse, c'était une fille bien dans son époque.
00:16:01 Et subitement, elle a totalement changé.
00:16:04 Et donc, pourquoi je publie ces témoignages ?
00:16:06 C'est parce que je voudrais que l'enquête soit reprise aujourd'hui
00:16:11 et qu'on s'intéresse à ces personnes qui ont gravité autour d'elle,
00:16:15 dont la police connaît parfaitement et le nom et les adresses,
00:16:20 puisque mes témoins, les sœurs et l'ex-fiancé ont tout dit à la police.
00:16:25 Mais curieusement, aujourd'hui,
00:16:27 on a l'impression qu'ils ont décidé qu'ils avaient d'un côté une victime,
00:16:31 une meurtrière, ils se disent "elle passera pour folle et l'affaire est close".
00:16:35 Mais non, il faut qu'on sache le fin mot de l'histoire.
00:16:38 Les circonstances sont si horribles et si absurdes
00:16:41 qu'on veut comprendre ce qui se passe, c'est réellement important.
00:16:44 - Pour la mémoire de cette petite fille aussi.
00:16:46 - Oui, elle fait partie de ces enfants massacrés, sacrifiés.
00:16:50 Justement, deux choses.
00:16:52 Alors, écoutez, lisez "L'Envers des Affaires",
00:16:55 lisez le nouveau numéro qui est en kiosque.
00:16:57 Vraiment, c'est passionnant et c'est terrifiant en même temps.
00:17:02 Et comme vraiment ce film, alors on espère qu'il sortira en France
00:17:06 bientôt, en tout cas à la rentrée,
00:17:07 le "Sound of Freedom", le son, le bruit de la liberté,
00:17:11 qui est vraiment un film.
00:17:13 - Vous savez, peut-être que ce sera la case de l'oncle Tom,
00:17:16 ce que la case de l'oncle Tom l'a fait pour les Noirs d'Amérique,
00:17:18 il y a plus d'un siècle, etc.
00:17:21 Vous parliez de "Me Too", c'est un jacuzzi d'Émile Zola,
00:17:25 c'est un jacuzzi à l'aimé Émile Zola, Carl.
00:17:27 - C'est ça, ce qu'il faut c'est qu'il vienne rapidement en France,
00:17:30 que ça ne soit pas comme ce qui vient d'Amérique,
00:17:32 qui met toujours 10 ans à arriver.
00:17:33 Là, cette fois-ci, il faut qu'il arrive maintenant.
00:17:35 Donc j'essaie d'y travailler, j'ai pris contact avec Angel Studio
00:17:38 pour voir comment le distribuer en France.
00:17:42 - Écoutez, on va suivre ça et vous nous le direz.
00:17:45 Et en tout cas, vraiment, vraiment, c'est un film incontournable.
00:17:50 Et encore une fois, que tout cela existe,
00:17:53 que tout cela prospère en 2023,
00:17:56 que tout cela marche, et on parle de choses et d'autres,
00:18:00 on ne parle pas de ce scandale mondial, majeur,
00:18:03 c'est quand même quelque chose qui laisse assez pantois.
00:18:07 Merci Carl Zerro, et on se reverra.
00:18:10 - Merci André. - À bientôt.
00:18:11 - Merci, à bientôt.
00:18:13 Tous ces États, les perles du jour.
00:18:15 - Sandrine Rousseau, elle n'est pas d'accord du tout.
00:18:17 Sandrine Rousseau n'est absolument pas d'accord.
00:18:20 Non, non, non, elle a fait un tweet, d'ailleurs,
00:18:22 qu'elle aurait retiré, enfin, ça a été très, très vu.
00:18:26 "La police ne peut, ne doit pas tuer, jamais.
00:18:29 C'est un principe simple, un principe républicain."
00:18:32 Alors là, formidable.
00:18:34 C'est-à-dire que même si la police est agressée,
00:18:36 évidemment, comme elle a la violence légitime,
00:18:39 eh bien non.
00:18:39 Alors, au Bataclan, il ne fallait pas
00:18:42 qu'un commissaire de police rentre et réplique
00:18:46 quand il y a effectivement des attaques.
00:18:47 Non, non, non.
00:18:48 La police, par essence, est armée pour être désarmée.
00:18:52 Voilà, c'est la contradiction cartésienne,
00:18:56 notamment de Sandrine Rousseau et des gens qui pensent comme elle.
00:19:00 Mais qu'est-ce que ça veut dire ?
00:19:03 Enfin, écoutez, il ne peut exister.
00:19:05 Alors, quand quelqu'un lui dit, avec tout l'aspect que je vous dois,
00:19:07 c'est faux, heureusement que la police a tué au Bataclan,
00:19:09 ça évite un carnage bien pire encore.
00:19:11 Voilà, et ce qu'on lui demande, et on est d'accord avec Padré Pillon et notre Twitter,
00:19:15 c'est de ne pas tirer n'importe comment pour n'importe quoi.
00:19:18 Et Sandrine Rousseau répond, les lois d'exception,
00:19:20 suite aux attaques terroristes jouent un rôle dans la situation actuelle,
00:19:23 le tir, même en cas de terrorisme, ne doit pas être l'option privilégiée.
00:19:26 C'est vrai, on peut vous canarder comme on veut,
00:19:29 mais attention, surtout ne tirez pas.
00:19:31 Il ne peut exister que dans des cas extrêmes,
00:19:33 justifiés et sans aucune autre alternative.
00:19:36 C'est pas beau ça, c'est pas beau, open bar,
00:19:39 effectivement, vous voyez quelqu'un qui est avec un couteau,
00:19:41 qui est avec un poignard, et qui est avec un fusil,
00:19:44 eh bien donnez-lui un bouquet de fleurs,
00:19:46 chantez-lui "Imagine" de John Lennon,
00:19:48 il va être tellement heureux, n'est-ce pas ?
00:19:51 Vive la France !
00:19:53 Sud Radio, la culture dans tous ses états,
00:19:57 André Bercoff, Céline Alençon.
00:19:59 Viens voir les comédiens, voir les musiciens,
00:20:03 voir les magiciens qui arrivent, viens voir les comédiens,
00:20:07 voir les musiciens, voir les magiciens...
00:20:10 - Et oui, aujourd'hui c'est sur Sud Radio que les comédiens débarquent,
00:20:14 André Bercoff, et aujourd'hui nos invités sont
00:20:16 Philippe Chevalier et Véronique Jeuneste.
00:20:19 - On ne savait pas si c'était le chevalier de la table ronde,
00:20:23 ou le chevalier blanc,
00:20:25 ou... on ne savait pas quel chevalier c'était,
00:20:28 mais évidemment, Philippe Chevalier.
00:20:30 Philippe Chevalier, je vais vous dire,
00:20:32 il est au rire, au rire distingué,
00:20:36 et je dirais au rire, au vrai rire,
00:20:39 ce que Otis est à pif,
00:20:42 Erkman à chat riant,
00:20:44 et Barbès à rochechoir.
00:20:46 Philippe Chevalier qui, effectivement,
00:20:48 au théâtre de Passy, on l'a vu, c'est très drôle,
00:20:51 Sherlock Holmes et l'affaire du pont de Thor,
00:20:54 et je dois dire qu'il y avait des moments formidables,
00:20:57 surtout quand Philippe Chevalier se présentait comme le docteur Watson.
00:21:00 Je vais quand même vous faire une petite...
00:21:02 juste pour introduire,
00:21:04 vous savez qu'un jour, le docteur Watson arrive chez Sherlock Holmes,
00:21:07 et il lui dit "Sherlock, je tiens à vous le dire,
00:21:09 vous êtes un gouignaphi, vous êtes un salaud, vous êtes un enfoiré,
00:21:11 et je tiens à vous le dire, je vous méprise,
00:21:14 mais ça va pas Watson, on se connaît depuis des années,
00:21:17 enfin écoutez, on a fait tous les enquêtes ensemble,
00:21:19 comme le pont du Thor ! "
00:21:21 Et il lui dit "Mais pourquoi vous me dites ça, vous m'insultez ?
00:21:24 Mais je vous ai suivi, Holmes, je vous ai suivi,
00:21:27 et je vous ai vu, vous faites le tour des écoles,
00:21:29 vous vous exhibez devant les écoles,
00:21:31 vous n'avez pas honte, à votre âge, Holmes,
00:21:33 de faire les cours complémentaires ? "
00:21:35 Il lui dit "Ellémentaires, mon cher Watson."
00:21:37 - Elle est très bien, elle est très bonne.
00:21:39 - Et on recevra André Bercoff, Véronique Jeunesse,
00:21:41 qui a créé le festival "Corse en scène", André.
00:21:43 - Oui, absolument, le festival "Corse en scène",
00:21:46 elle adore qu'elle vit, Véronique Jeunesse,
00:21:48 la comédienne Véronique Jeunesse,
00:21:50 donc du 17 au 21 juillet, elle est à Calvi,
00:21:53 et si vous êtes là-bas, et si d'ailleurs,
00:21:55 vous vous dirigez vers la Corse, allez-y,
00:21:57 c'est très très très intéressant,
00:21:59 et il y aura les Chevaliers Lufiel, et plein d'autres artistes,
00:22:01 voilà, la Corse, évidemment.
00:22:03 - Et oui, la Corse, qui ne s'est pas embrasée, André Bercoff,
00:22:05 suite à la mort du jeune Nahel, pourquoi ?
00:22:07 Eh bien, on posera la question... - Parce qu'il faisait la sieste.
00:22:09 - Oui, sans doute, peut-être, à mon avis, il y a d'autres raisons,
00:22:11 on posera cette question aussi à Véronique Jeunesse,
00:22:13 qui vit donc sur l'île de beauté depuis plus de 20 ans, André,
00:22:16 et on vous donnera donc aussi la parole, chers auditeurs.
00:22:19 Alors, si vous voulez échanger en direct
00:22:21 avec Philippe Chevalier ou Véronique Jeunesse,
00:22:23 ou les deux, eh bien, appelez tout de suite
00:22:25 le 0 826 300 300,
00:22:27 on revient dans un instant sur Sud Radio, à tout de suite.
00:22:29 - Sud Radio, la culture dans tous ses états,
00:22:33 André Bercoff, Céline Alonso.
00:22:35 * Extrait de "The Star-Spangled Banner" de Céline Alonso *
00:22:44 - Eh oui, sublime musique André Bercoff,
00:22:46 de Sherlock Holmes, le fameux film de Ghirichi.
00:22:49 Alors, ce personnage de fiction a souvent fait l'objet d'adaptations
00:22:52 au cinéma, au théâtre, à la radio, en BD.
00:22:56 Eh bien, actuellement, l'une des 56 nouvelles de Conan Doyle
00:22:59 se joue à Paris, et pour en parler,
00:23:01 eh bien, nous avons le plaisir de recevoir celui qui incarne
00:23:03 le fameux docteur Watson,
00:23:05 Philippe Chevalier, bonjour !
00:23:07 - Bonjour !
00:23:08 - Et merci d'être avec nous en direct, donc, sur Sud Radio, jusqu'à 14h.
00:23:12 Alors, dans cette piège, Sherlock Holmes,
00:23:14 un rôle joué par Bernard Menez,
00:23:17 il enquête sur la célèbre affaire du pont de Thor,
00:23:21 qui a défrayé la chronique au 19ème.
00:23:23 Racontez-nous quelle est cette énigme exactement.
00:23:26 - Alors, effectivement, j'ai appris un peu plus tard
00:23:29 que Conan Doyle s'était inspiré d'une vraie affaire.
00:23:32 La fameuse affaire du pont de Thor,
00:23:34 où la femme d'un milliardaire américain
00:23:36 qui vivait dans le Berkshire, dans le Hampshire,
00:23:40 sa femme s'était... enfin, bref, était assassinée.
00:23:43 Je ne vous dirai pas, évidemment, ce qui s'est passé.
00:23:45 - Ah non, non.
00:23:46 - Et donc, Conan Doyle en a tiré une nouvelle avec Sherlock et Watson,
00:23:49 et de cette nouvelle, deux adaptateurs,
00:23:53 qui sont Georges Mathieu et Jean-Philippe Ancel,
00:23:55 Jean-Philippe Ancel étant, en même temps,
00:23:57 le metteur en scène de la pièce,
00:23:59 ont fait cette adaptation, assez littérale d'ailleurs,
00:24:01 avec une traduction très fidèle.
00:24:03 Même si je ne suis pas angliciste,
00:24:05 je n'ai pas lu la nouvelle.
00:24:07 Mais c'est assez proche.
00:24:09 - Ça a été joué déjà, cette affaire du pont de Thor ?
00:24:11 - Ah non, ça n'a jamais été joué au théâtre,
00:24:13 à ma connaissance, pas en France.
00:24:15 Ça a été, en revanche, fait l'objet d'une adaptation télévisuelle anglaise,
00:24:19 avec Jeremy Brett.
00:24:21 C'est remarquable d'ailleurs.
00:24:23 Et alors, ce qui m'a amusé dans ce projet qu'on m'a soumis,
00:24:25 ainsi qu'à Bernard, évidemment, qui joue Sherlock Holmes,
00:24:28 c'est cet univers britannique.
00:24:30 Moi, j'aime beaucoup cet univers britannique.
00:24:32 Cet univers mystérieux,
00:24:34 cet univers où les choses sont éternelles, en quelque sorte.
00:24:38 Ça fait un peu une moyenne avec notre France à nous, parfois.
00:24:40 Et moi, j'en regarde en ce moment,
00:24:42 j'arrête pas de regarder "Dunton Abbey",
00:24:45 je trouve ça très bien.
00:24:46 Et je trouve qu'il y a chez ces Britanniques,
00:24:48 une espèce de chose comme ça, c'est très reposant de les observer,
00:24:50 peut-être que ce n'est pas marrant d'être à leur place,
00:24:52 mais en tout cas, quand on les observe,
00:24:54 je trouve que ça me rassure, ça me rassérenne,
00:24:56 parce que c'est un monde qui, finalement, est éternel et ne bouge pas.
00:24:59 - Oui. Cet humour britannique, est-ce qu'il est difficile, justement, à traduire ?
00:25:02 - Je pense qu'il est assez difficile,
00:25:04 et c'est d'ailleurs la difficulté de l'adaptation littéraire de cette nouvelle,
00:25:09 parce qu'il y a beaucoup de choses qui sont induites dans le texte même.
00:25:13 Et ça peut parfois...
00:25:15 C'est pour ça qu'il faut se méfier d'une traduction trop proche.
00:25:18 En tout cas, ce qui est certain, c'est que de cette traduction,
00:25:21 on s'est largement affranchis.
00:25:23 Parce que, vous avez vu la pièce,
00:25:26 à partir de cette alibi littéraire et théâtrale,
00:25:30 on est parti dans des...
00:25:32 On a galopé sur les pentes glissantes de l'absurde.
00:25:35 - Vous faites même des allusions à des faits qui sont passés bien après 1922.
00:25:39 - Oui, c'est ça qui est amusant.
00:25:40 - Il y a l'actualité, presque.
00:25:41 - C'est 1897, d'ailleurs, la nouvelle.
00:25:43 - 1897, oui, alors évidemment, c'est vrai.
00:25:45 - Alors justement, on va écouter un extrait André Bercoff
00:25:48 de cette comédie familiale complètement débridée. Écoutons.
00:25:51 - Racontez-moi tout, tout ce qui pourrait m'aider pour faire éclater la vérité.
00:25:55 - Je ne vous cacherai rien, c'est juré.
00:25:57 - Je ne vous en demande pas tant.
00:25:59 - Je parlais à monsieur Holmes.
00:26:01 - Ah, pardon.
00:26:02 - Maria Gibson me détestait, monsieur Holmes.
00:26:04 - Des insultes épouvantables dont je la croyais incapable.
00:26:08 Elle criait, elle criait, elle criait sans s'arrêter.
00:26:11 Mais finalement, finalement, je suis repartie en courant.
00:26:15 Finalement, finalement, je suis repartie en courant.
00:26:19 - Ça, c'est formidable, parce qu'introduction Dauphine Bach
00:26:23 dans Conan Doyle, dans Charles Cox.
00:26:25 - Alors, dans Conan Doyle, Offenbach, c'est à dire,
00:26:27 c'est à peu près contemporain, c'est pas loin,
00:26:30 idée géniale de Bernard Menez, qui a dit au metteur en scène,
00:26:34 qui est d'ailleurs, qui est un musicien au départ,
00:26:37 enfin, un comédien musicien, c'est lui d'ailleurs qui a fait les arrangements, etc.
00:26:41 faire des chansons, faire des chansons, et pourquoi pas Offenbach,
00:26:45 puisque tout le monde connaît Offenbach.
00:26:47 - Et oui, la vie parisienne.
00:26:48 - La vie parisienne, la guerre, enfin, pas la guerre de Troyes,
00:26:52 non, c'est le...
00:26:54 - Offenbach.
00:26:55 - Offenbach, voilà, etc.
00:26:56 Donc, on a des bouts rimés, des bouts chantés,
00:26:59 avec évidemment la musique, mais sur des paroles
00:27:02 qui sont liées à l'intrigue elle-même, évidemment.
00:27:04 - Eh oui, alors ça donne quoi, effectivement,
00:27:06 des chansons d'Offenbach chantées par Philippe Chevalier ?
00:27:09 Vous faites le maximum, c'est ça, on peut dire ?
00:27:10 - Alors, je fais mon maximum, comme je disais à Philippe Bouvard,
00:27:13 je disais, quand Bouvard me demandait quelque chose,
00:27:15 je disais, ne vous inquiétez pas Philippe, j'ai fait mon maximum,
00:27:17 il disait, c'est bien ça qui m'inquiète.
00:27:19 Donc, lui, Bernard, il a chanté, il a joué déjà dans des opéras bouffes
00:27:23 et des opérettes, notamment Offenbach, pas moi,
00:27:25 mais comme je suis doué en tout, il n'y a aucun problème.
00:27:28 - Ah bon, c'est clair.
00:27:29 - Ça se passe très bien, mais oui, mais oui.
00:27:30 On a en revanche aussi une jeune actrice, enfin,
00:27:33 comédienne-chanteuse qui est remarquable.
00:27:35 - Oui, elle chante bien d'ailleurs.
00:27:36 - Elle chante très très bien, elle chante bien,
00:27:38 et Bernard chante très bien, et moi je fais ce que je peux,
00:27:40 mais ça m'amuse beaucoup, parce que c'est très libérateur, la chanson.
00:27:43 - Eh oui.
00:27:44 - Et ça permet de donner une note de gaieté à cet univers
00:27:47 qui est quand même froid et obscur.
00:27:49 L'univers de Conan Dole, c'est quand même sombre.
00:27:52 Et là, tout d'un coup, on part dans le coin.
00:27:54 - Moi, ce qui m'a frappé dans cette pièce, dans cette histoire,
00:27:58 c'est que vous n'avez pas choisi la facilité,
00:27:59 parce que l'intrigue, elle est ténue, quoi.
00:28:02 Il n'y a pas grand-chose.
00:28:04 - L'intrigue est ténue, il y a une démonstration à la fin
00:28:06 qui est remarquable, parce qu'elle est faite au 14e degré Fahrenheit.
00:28:09 Et d'ailleurs, ça provoque beaucoup le rire chez les...
00:28:12 Alors, on a aussi pris le parti de faire tout ça un peu au 2e degré.
00:28:16 - Ah oui, complètement.
00:28:17 - Et de rajouter des improvisations, des vraies improvisations.
00:28:20 Donc rien, pour l'instant, n'est écrit, c'est pas coulé dans le bronze.
00:28:23 Et ça amuse beaucoup les gens.
00:28:25 Parce qu'on se prend les pieds dans le tapis.
00:28:27 D'ailleurs, à un moment donné, Bernard s'est pris les pieds dans le tapis,
00:28:29 puisqu'il y a une espèce de petite bande qui représente du sable sur le pont.
00:28:34 Et puis, il y avait un mauvais raccord, comme on dit,
00:28:36 il s'est pris les pieds dedans.
00:28:37 Je lui ai dit "Ah, bah oui, vous êtes dans les sables mouvants du Mont-Saint-Michel,
00:28:39 on n'est pas loin."
00:28:40 Tout est possible, tout est ouvert, et ça amuse beaucoup les gens.
00:28:43 - Oui, au départ, vous deviez jouer Sherlock Holmes.
00:28:46 Qu'est-ce qui fait que c'est en fait Bernard qui a eu ce rôle ?
00:28:49 - Alors oui, les producteurs et les directeurs du théâtre me voyaient plus dans Sherlock Holmes
00:28:54 et Bernard dans Watson, à cause de son côté lunaire, etc.
00:28:57 Et puis Bernard a insisté, il a dit "Oh, j'aimerais bien faire Sherlock Holmes."
00:29:00 Je trouve que comme il a un nez à piquer des gaufrettes,
00:29:02 il a la tête d'une statue de l'île de Pâques,
00:29:04 il a ce côté lame de couteau et hiérartique de Sherlock.
00:29:07 Je lui ai dit "Écoute, mon cher Bernard, fais Sherlock Holmes, et moi je ferai Watson."
00:29:10 Et ça m'amuse beaucoup parce que j'ai l'impression de jouer un peu,
00:29:13 pour la première fois de ma vie dans ma carrière,
00:29:15 un rôle d'Auguste.
00:29:17 Moi qui fais toujours le clown blanc, là ça me change.
00:29:19 - Ah oui, et c'est la première fois que vous vous incarnez un rôle comme ça dans une enquête policière ?
00:29:23 - Ah oui, et moi j'adore les intrigues policières.
00:29:26 Moi mon rêve ça aurait été d'être Columbo, de jouer le rôle de Columbo.
00:29:29 - Ah oui, surtout que vous avez fait des études de criminologie.
00:29:31 - Oui, alors j'ai fait des études de criminologie.
00:29:33 Enfin, j'ai une malheureuse licence de droit avec un petit certificat de criminologie qui y est adjoint,
00:29:37 mais enfin je suis pas criminologue.
00:29:39 - Mais votre père était magistrat.
00:29:41 - Ah mon père était magistrat, oui ça c'est vrai.
00:29:43 - Donc vous connaissez un peu l'univers.
00:29:45 - Oui, si on veut.
00:29:47 - Et votre papa qui vous a toujours dit "tu finiras mon fils sur les planches".
00:29:51 - Oui, mon père était persuadé que j'allais finir sur les planches,
00:29:54 et donc j'ai respecté sa parole.
00:29:56 Et il est mort...
00:29:58 Il était quand même un peu inquiet, il voulait quand même que je fasse mes études de droit,
00:30:00 ce que j'ai fait avec beaucoup de peine et de fracas.
00:30:02 - Ah, à ce point là, pourquoi ?
00:30:04 - Bon, ça me cassait les pieds, j'avais hâte de ça, sauf le droit pénal.
00:30:06 Justement je m'intéresse au droit pénal, autrement ça me cassait les pieds.
00:30:09 Et alors il m'a vu quand même entamer le théâtre de Bouvard.
00:30:13 Donc il est mort un petit peu rassuré.
00:30:15 - Il est mort en disant "voilà, il bouge mon fils".
00:30:17 - "Mon fils est peut-être sur une bonne lancée", surtout qu'il adorait Bouvard.
00:30:19 - Vous savez très bien, le grand souci des parents c'est la sécurité.
00:30:23 - Exactement, la sécurité.
00:30:25 - "Fais ton métier, fais le saletabanque".
00:30:27 - "Passe ton bac d'abord", c'était un film de je sais plus qui.
00:30:31 - Et votre maman, il paraît que c'est votre maman qui vous a transmis effectivement cet humour qui vous caractérise.
00:30:36 - Ma mère était très drôle, quand j'entends Louis de Funès parler de sa mère, c'est tout à fait la mienne.
00:30:41 Elle était drôle volontairement parce qu'elle manquait pas d'esprit.
00:30:44 Et puis elle était drôle surtout involontairement, ce qui était hilarant.
00:30:47 - C'est formidable.
00:30:49 - Vous parliez donc du théâtre de Bouvard.
00:30:51 Effectivement, c'est le théâtre de Bouvard qui vous a fait connaître dans les années 80.
00:30:55 Qui a fait connaître votre duo surtout avec les Gis.
00:30:58 - Oui, on a commencé là. On avait écrit déjà une pièce avant.
00:31:01 Là on a rencontré toute une petite bande, Pascal Legetimus, Péroni.
00:31:05 - Tout ça au théâtre de Bouvard ?
00:31:07 - Non, non, non, avant, dans des cafés-théâtres où on était.
00:31:10 Et c'est là qu'on est allé encore constituer chez Bouvard,
00:31:13 qui nous a offert une tribune, un marche-pied, un escalier.
00:31:18 - C'était bien le petit théâtre d'ailleurs.
00:31:19 - C'était formidable.
00:31:20 - Il y avait un faux public, il y avait que trois chaînes à l'époque.
00:31:22 Donc on faisait 15 millions de téléspectateurs par jour.
00:31:25 - Mais il a lancé plein de talents, Bouvard à l'époque.
00:31:27 - Oui, bien sûr.
00:31:29 - Bigard, tout ça.
00:31:30 En tout cas, votre duo culte avec Régis Laspalais, ça a duré 36 ans,
00:31:34 des années de grand succès.
00:31:36 Philippe avec cinq spectacles de sketch, huit pièces,
00:31:39 "Ma femme s'appelle Maurice", "Le dîner de cons", "Déviation obligatoire", "Les menteurs".
00:31:44 Monsieur Chasse, je vous propose d'écouter des extraits sur Sud Radio, à tout de suite.
00:31:53 - Je rêve que Nicole Kidman sonne à ma porte.
00:31:57 - Non, c'est pas vrai, non !
00:31:59 - Je vais lui ouvrir en pyjama, à peine réveillé.
00:32:03 - Non, c'est pas vrai, non, non, non !
00:32:05 - Eh bien, deux heures après, vers les 8 heures, on sonne à ma porte !
00:32:14 Je vais ouvrir le releveur des compteurs.
00:32:24 - Et alors ?
00:32:28 - Mon rêve s'est réalisé, puisqu'on a sonné à ma porte.
00:32:33 - Dites-moi, vous êtes pour le mariage pour tous, vous ?
00:32:36 - Bien sûr.
00:32:37 - Oui, donc ça ne vous dérange pas que deux personnes du même sexe se marient ?
00:32:40 - Non, elles ont le droit, du moment qu'elles sont pas homosexuelles.
00:32:46 - Moi, je serai ministre.
00:32:48 - Bon.
00:32:49 - Une supposition.
00:32:52 - Il n'y a pas de raison, hein ?
00:32:54 - On a vu plus con, même maintenant.
00:32:57 - Surtout maintenant ?
00:32:58 - Oui, surtout maintenant, c'est vrai.
00:33:00 - Non, c'est facile.
00:33:01 - Oui.
00:33:02 - Le pauvre.
00:33:03 - Oui.
00:33:04 - Vous voulez un vol direct ?
00:33:07 - Oui, parce que d'une part, je connais bien Rennes et Strasbourg,
00:33:13 et je dois me rendre à Pau le plus vite possible,
00:33:15 puisque je vais à l'enterrement d'un vieux camarade.
00:33:17 - Vous avez le vol du matin à 10 heures.
00:33:19 - Très bien.
00:33:20 - Qui met 50 minutes.
00:33:21 - Parfait.
00:33:22 - Il est très rapide.
00:33:23 - Tant mieux.
00:33:24 - Si vous repartez aussitôt, vous n'aurez pas le temps de descendre.
00:33:27 - Oui, il y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes.
00:33:31 - Cela dit, il est très rapide.
00:33:34 - Attendez, comment ça, on peut pas descendre ?
00:33:36 - Je vous dis, il y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes.
00:33:39 - Oui, mais parce qu'on peut pas descendre.
00:33:41 - Cela dit, il est très rapide.
00:33:42 - Non, mais attendez, monsieur.
00:33:43 - La question est de savoir si je peux ou si je ne peux pas en descendre.
00:33:46 - C'est vous qui voyez.
00:33:47 - Non, mais c'est pas moi qui vois.
00:33:49 - Il y en a qui ont essayé.
00:33:51 - Non, mais d'accord.
00:33:52 - Ils ont eu des problèmes.
00:33:54 - Eh oui, formidable, c'est vrai.
00:33:58 - Excellent.
00:33:59 - Chevalier Las Palaces.
00:34:00 - Qu'est-ce qui fait que vous avez divorcé en quelque sorte tous les deux, Philippe ?
00:34:04 - Alors ça, je ne sais pas.
00:34:06 En réalité, c'est un peu dommage d'ailleurs,
00:34:09 parce que moi je comprends très bien qu'au bout d'un certain temps,
00:34:11 on ait envie de partir chacun dans une direction.
00:34:14 Mais ce que je regrette, c'est la rupture totale,
00:34:16 c'est-à-dire vraiment l'abandon définitif.
00:34:21 - Mais même physique, on ne se voyait plus, on ne se...
00:34:24 - Bah oui, c'est-à-dire que Régis est parti du principe,
00:34:27 qui n'est pas forcément idiot si je puis dire,
00:34:30 qu'il est obsédé par le cinéma.
00:34:32 Bon, mais ce qui est autologique,
00:34:34 enfin on a tous envie, tous les comédiens ont envie de faire du cinéma.
00:34:37 Alors il pensait, peut-être à juste raison,
00:34:40 que le duo l'empêche de faire une carrière au cinéma.
00:34:43 Moi je ne partage pas du tout cette idée, mais admettons.
00:34:46 Et donc il a de manière radicale...
00:34:49 - Tranché le moyen.
00:34:50 - ...considéré que...
00:34:51 - Il y a combien de temps, c'était ?
00:34:53 - Ça fait 7 ans déjà.
00:34:54 - 7 ans, d'accord.
00:34:55 - Donc ça fait 7 ans qu'on ne travaille plus ensemble.
00:34:57 Évidemment on se voit de temps en temps, on s'appelle,
00:34:59 on est toujours en bon terme, mais...
00:35:00 - Mais vous n'êtes pas fâché, je veux dire.
00:35:01 - Non, non, on n'est pas fâché, non, non, non, non.
00:35:03 Mais c'est un peu dommage.
00:35:04 Et je trouve que c'est une hypothèque sur notre popularité.
00:35:08 - Oui, c'est vrai.
00:35:09 - Oui, surtout que votre duo au cinéma aurait pu super fonctionner.
00:35:12 - Oui, alors on a fait deux expériences.
00:35:16 Une, pas très heureuse, on avait co-écrit un film avec Jean-Jacques Perrony
00:35:21 qui s'appelle "Ça n'empêche pas les sentiments",
00:35:23 qui n'a pas trouvé son public, comme on dit pudiquement,
00:35:25 parce qu'il a fait 25 000 entrées.
00:35:26 En revanche, il est considéré comme un film culte.
00:35:28 Alors je sais qu'on dit tout ça, évidemment,
00:35:30 des films qui ont été des échecs cuisants.
00:35:32 Mais en l'occurrence, on a eu les honneurs de première,
00:35:35 il y a 2 ans, etc.
00:35:36 Et puis on a fait "Ma femme s'appelle Maurice",
00:35:38 dont on n'était pas les auteurs, avec Jean-Marie Poiré.
00:35:40 Et là le film a pas mal marché.
00:35:42 Mais c'est la seule expérience...
00:35:44 Et puis on a joué aussi dans le Paris,
00:35:46 donc on a fait du cinéma.
00:35:48 Mais je sais pas, il a un côté parfois très têtu.
00:35:51 Et puis alors, qu'est-ce qu'il y a dans son esprit ?
00:35:53 Vous savez, il est pas facile à décoder.
00:35:55 Moi j'ai quand même la prétention de le connaître bien,
00:35:57 et même moi qui le connais bien, je le connais pas bien.
00:36:00 - Ah oui, mais je sais que vous lui avez fait...
00:36:02 - On connaît jamais une personne...
00:36:03 - Non, non, complètement, non.
00:36:05 - Vous lui avez fait plusieurs appels du pied,
00:36:07 enfin ces dernières années.
00:36:09 Comment il réagissait ?
00:36:10 Parce que je sais que vous lui avez même proposé
00:36:12 de fêter vos 40 ans sur scène.
00:36:13 Même ça, il refuse.
00:36:15 - Non, il veut vraiment couper net.
00:36:18 Il considère que ce que je trouve dommage,
00:36:20 mais après ça le regarde.
00:36:22 Et puis non, mais on est...
00:36:23 Il est très têtu.
00:36:25 Le breton c'est moi, mais alors le têtu c'est lui.
00:36:27 - Mais vous-même, comment vous l'avez vécu ce divorce ?
00:36:29 C'est douloureux quand même un divorce.
00:36:32 - Bah, c'est-à-dire que...
00:36:34 Vous savez, j'ai un de mes amis ostéopathe
00:36:37 qui m'a dit l'année dernière en Bretagne, à Saint-Malo,
00:36:40 il m'a dit "tu es pessimiste, mais tu es positif".
00:36:43 Donc c'est un peu ça.
00:36:45 Moi je suis un pessimiste, mais positif.
00:36:47 Je suis lancé, je roule, donc je ne me pose pas de questions
00:36:49 et je fonce, et je m'adapte.
00:36:51 - Et vous regardez le verre à moitié plein plutôt que le verre à moitié vide.
00:36:53 - Toujours, et alors quand il est complètement plein, là je suis ravi.
00:36:56 - Mais au début, vous avez eu du mal à vous lancer
00:36:58 dans une carrière solo, après cette rupture ?
00:37:00 - À partir que j'ai fait effectivement un one-man show,
00:37:03 parce que je me suis dit "tiens, je vais me donner l'occasion".
00:37:05 Et puis je me suis rendu compte que les gens se disaient
00:37:08 en voyant mon one-man show,
00:37:10 qu'il n'était pas plus mauvais qu'un autre,
00:37:12 et ils me disaient "oui, mais alors, où est l'autre ?"
00:37:14 Parce qu'on a trop marqué de notre empreinte.
00:37:17 - Bien sûr, bien sûr.
00:37:18 - 36 ans, 36 ans.
00:37:20 Alors j'y reviendrai peut-être, il faudra que j'en réécrive un autre plus tard.
00:37:23 Mais ça m'a donné aussi l'occasion de m'ouvrir vers d'autres.
00:37:26 Donc j'ai fait beaucoup de pièces, dont une pièce de Patrick Sébastien,
00:37:29 d'un de Co-Minister, etc.
00:37:31 Donc je me suis débrouillé.
00:37:32 Mais là je suis content de jouer à Paris,
00:37:34 pour ça que je suis ravi d'être au Théâtre de Passy,
00:37:36 parce que je n'avais pas mis les pieds sur scène à Paris depuis 6 ans.
00:37:39 Enfin, depuis 5 ans si on compte le one-man show.
00:37:41 Et donc là je suis très heureux, parce que d'abord j'adore ce théâtre.
00:37:44 - Oui, il est très bien.
00:37:45 - Il est charmant.
00:37:46 - Très joli théâtre, je le dis aux auditeurs.
00:37:48 - Très joli théâtre.
00:37:49 - La passion de passer par la rue de Passy.
00:37:50 - Allez-y.
00:37:51 - Et c'est la première fois que vous jouez avec Menez ?
00:37:53 - Avec Menez, oui, c'est la première fois.
00:37:55 - Oui, je trouve que votre duo est complètement atypique.
00:37:57 - Ah oui, c'est...
00:37:58 - Et juste pour revenir à ça,
00:38:00 juste pour parler de votre duo,
00:38:02 vous avez eu la tentation de dire "Tiens, je vais trouver peut-être quelqu'un,
00:38:05 parce que l'univers est quand même...
00:38:07 On est 6 milliards d'habitants, ou 7 milliards,
00:38:09 vous n'avez pas pensé "Tiens, je vais trouver quelqu'un avec qui peut-être je vais...
00:38:12 ça va matcher" ou vous vous dites "Non, c'est fini, on l'a fait, puis ça va."
00:38:15 - Non, oui, c'est ça.
00:38:16 C'est-à-dire que j'ai voulu dans un premier temps faire un one-man show,
00:38:19 pour voir ce que ça donnait.
00:38:21 J'ai vu d'ailleurs la difficulté du one-man show,
00:38:23 que l'on mésestime complètement quand on fait un duo,
00:38:25 parce qu'un duo finalement, c'est du théâtre.
00:38:28 - C'est trop pas la balle.
00:38:29 - C'est pareil, qu'on soit 2 ou 18, c'est pareil.
00:38:31 - C'est un dialogue.
00:38:32 - En revanche, le one-man show, vous n'avez pas le droit
00:38:34 de laisser un blanc 30 secondes, enfin 3 secondes.
00:38:39 Bon, alors ça m'a appris ça aussi, c'est un excellent exercice.
00:38:42 D'ailleurs, je le pratique aussi un petit peu de temps en temps,
00:38:45 parce que je fais parallèlement à tout ça,
00:38:47 un spectacle avec Paul Dureau et Gilles Détroit,
00:38:51 qui s'appelle "Le parti du rire".
00:38:53 Et en province, on fait chacun une demi-heure de spectacle.
00:38:56 Donc là, j'ai l'occasion.
00:38:58 Donc je pratique encore mon one-man show.
00:39:00 - Et vous serez en tournée dans toute la France avec ce spectacle
00:39:02 à partir de la rentrée.
00:39:03 Alors Philippe Chevalier, on va se retrouver dans un instant
00:39:05 sur Sud Radio avec Véronique Genest.
00:39:07 Elle va nous parler du festival "Corse en scène"
00:39:10 qu'elle a créé il y a 3 ans et qui aura lieu à Calvi
00:39:12 du 17 au 21 juillet prochain.
00:39:15 A tout de suite.
00:39:16 - Sud Radio, la culture dans tous ses états.
00:39:20 André Bercoff, Céline Alençon.
00:39:22 Sud Radio, la culture dans tous ses états.
00:39:26 André Bercoff, Céline Alençon.
00:39:28 ...
00:39:38 ...
00:39:48 ...
00:40:00 - Et oui, Florent Pagny et Patrick Fiori, André Bercoff
00:40:02 qui rend hommage à l'île de beauté
00:40:04 où nous allons nous rendre tout de suite en direct sur Sud Radio
00:40:07 pour donner la parole à Véronique Genest.
00:40:09 Alors bonjour à vous Véronique et merci d'être avec nous
00:40:12 donc sur Sud Radio.
00:40:13 - Bonjour.
00:40:14 - Alors il y a 3 ans, vous avez créé le festival...
00:40:16 - Bonjour Véronique.
00:40:17 - Salut André, ça va ?
00:40:18 - Salut Philippe !
00:40:19 - Bonjour Véronique.
00:40:20 Alors j'ai un excellent souvenir, je le dis en préalable,
00:40:23 un excellent souvenir du festival de Calvi.
00:40:25 On est allé il y a 2 ans avec Rebecca Hampton et Julie Arnold
00:40:28 dans Panic au ministère.
00:40:29 C'est un souvenir mémorable.
00:40:31 - Ah oui, alors ce festival, Véronique, vous l'avez créé il y a 3 ans
00:40:35 donc on l'a dit, festival Corsenscène,
00:40:37 il aura lieu du 17 au 21 juillet au Théâtre de Verdure de Calvi.
00:40:41 Quels artistes vont se produire cette année Véronique ?
00:40:44 Dites-nous.
00:40:45 - Alors cette année j'ai 5 soirées, j'ai 5 soirées,
00:40:47 il y a beaucoup d'artistes parce que j'ai 11 spectacles.
00:40:50 En introduction, j'ai une heure de scène pendant que les gens s'installent
00:40:54 et qu'ils viennent revoir à la buvette.
00:40:56 J'ai une fille qui s'appelle Laurence,
00:40:58 qui a fait un très bel album sur les chansons de Gainsbourg.
00:41:00 Plus des intervenants comme ça multiples qui vont venir proposer.
00:41:04 C'est un peu une scène ouverte.
00:41:06 Et puis ensuite, j'ai à 21h30, alors le lundi, j'ai des pièces de théâtre,
00:41:12 j'ai du stand-up, j'ai un duo, les Chevaliers du Ciel,
00:41:15 qui viennent de faire les municipaux la revanche.
00:41:20 En fait, c'est un festival de spectacles vivants
00:41:26 parce que j'ai eu stand-up avec Karine Dubernay,
00:41:29 et de la musique.
00:41:31 - Véronique, est-ce que...
00:41:33 - J'ai deux pièces de théâtre cette année, j'ai choisi un Fedo.
00:41:37 - Ah oui, c'est bien.
00:41:38 Véronique, l'esprit du festival c'est quoi ?
00:41:41 C'est très varié, c'est plutôt le rire, la bonne humeur ou c'est de tout ?
00:41:47 C'est quoi l'esprit ?
00:41:50 Ah, on vous entend plus là.
00:41:52 - C'est plutôt le rire, la bonne humeur.
00:41:54 C'est plutôt basé sur le rire, la bonne humeur quand même.
00:41:57 Ah bon ?
00:41:58 - Non, ça va, ça y est, on vous entend Véronique.
00:42:01 - Ça va ?
00:42:02 - Très bien.
00:42:03 - Vous m'entendez ?
00:42:04 - Très bien.
00:42:05 - Ok.
00:42:06 Donc c'est plutôt basé sur le rire, la bonne humeur bien sûr.
00:42:10 - Allô ?
00:42:11 - Oui, oui, on vous entend.
00:42:12 - Très bien, quoi.
00:42:13 - On vous entend, allez-y, allez-y.
00:42:14 - Vous m'entendez ?
00:42:15 - Très bien, on vous entend, oui.
00:42:17 Apparemment, elle n'a pas le retour.
00:42:19 - Donc c'est basé sur le rire, la bonne humeur bien sûr.
00:42:22 Ce sont des spectacles, il y a un Fedo qui est vraiment au boulevard,
00:42:31 enfin on dirait même Vaudville avec les portes qui claquent,
00:42:34 qui est vraiment M. Chasse, qui a une adaptation de M. Chasse
00:42:37 parce qu'il a réduit le nombre de comédiens.
00:42:39 Il y a Redoutable qui est une pièce mise en scène par Jean-Luc Moreau
00:42:42 qui, elle, est beaucoup moins sur l'humour.
00:42:45 C'est de l'humour très grinçant et un peu méchant,
00:42:47 mais c'est extrêmement drôle, porté par trois comédiennes merveilleuses,
00:42:50 dont une que le public connaît bien parce qu'Ariane Séguillon,
00:42:52 elle joue dans Demains Appartient sur TF1.
00:42:54 Et puis après, je vous disais, Les Chevaliers du Fiel, bien sûr.
00:42:58 La Petite Tulote qui fait un énorme concert avec son nouvel album,
00:43:00 qui ici, on appelle ça notre chouchou nostral,
00:43:03 c'est vraiment, il a démarré, il est corse et il a explosé en Corse.
00:43:08 Voilà, il est très attentu.
00:43:10 Et puis ensuite, il y a Karine Dubernay qui va nous faire son One Moment Show.
00:43:13 Et ensuite, le soir, à partir de 23h,
00:43:16 à part le soir de La Petite Tulote qui, lui, jouera à 23h,
00:43:18 mais les autres soirs, c'est à 11h du soir,
00:43:20 il y a des spectacles de musique,
00:43:24 et que de la musique, sous Montanova, Coco Pops,
00:43:26 et des groupes corse qui viennent nous chanter,
00:43:29 et du Corse et d'ailleurs des groupes formidables qui sont très connus.
00:43:33 - Dites-moi, Véronique, vous avez créé ce festival en 2021.
00:43:36 C'était quand même un sacré pari de l'organiser cette année-là, non ?
00:43:40 - Oui, avec le Covid.
00:43:43 - Oui, c'était surtout l'occasion,
00:43:45 parce que comme moi, j'avais deux pièces de tête qui se sont arrêtées,
00:43:48 la première, la tournée s'arrêtait,
00:43:50 ça faisait très longtemps que je voulais faire ce festival et je manquais de temps.
00:43:53 Et en fait, finalement, le Covid m'a donné le temps de le faire,
00:43:55 parce que j'ai arrêté une tournée en plein milieu,
00:44:00 d'ailleurs, je l'ai terminée à la dernière date en Corse,
00:44:03 à Porto Vecchio, et puis ensuite, j'ai commencé une pièce à Paris,
00:44:08 j'y ai à peine joué 20 jours et ça s'est arrêté une deuxième fois.
00:44:11 Et c'est un matin où j'ai écouté la radio
00:44:13 et j'ai entendu le ministre de la Culture en février, par là,
00:44:16 qui disait "on va rouvrir les salles de spectacle en plein air, assis",
00:44:19 parce que cette fois-ci, le virus, il était en l'air,
00:44:22 au lieu d'être en bas où il fallait être debout,
00:44:24 enfin, je ne savais pas trop où il était ce virus, mais en tous les cas,
00:44:27 cette fois-ci, il fallait être assis en plein air,
00:44:29 et j'ai appelé le ministre de la Culture pour leur dire "voilà, je vais faire un festival",
00:44:32 et ils ont dit "on vous suit".
00:44:34 - Génial. Véronique Genèse, vous partagez du moins votre vie
00:44:37 entre Paris et la Corse depuis 27 ans, vous vivez à Lumiaux,
00:44:40 vous avez eu un véritable coup de foudre pour la balagne, racontez-nous.
00:44:44 - Oui, je la connais depuis beaucoup plus longtemps, en fait.
00:44:48 Moi, depuis les années 80, je viens tout le temps en Corse,
00:44:51 j'avais des amis corses qui m'invitaient tout le temps
00:44:53 dans leur appartement à Ajaccio, donc en Cargèse,
00:44:56 on avait plein de copains dans le coin,
00:44:59 et puis un jour, une copine m'a invitée à Calenzane,
00:45:03 tout à côté de Calvi, j'ai passé un été merveilleux avec Pierre-Richard,
00:45:09 avec plein d'amis, comme ça on avait amené nos motos,
00:45:12 et on a fait des virées dans toute la Corse,
00:45:14 et je suis vraiment tombée amoureuse de la balagne,
00:45:16 parce que je trouvais que c'était un côté très...
00:45:18 elle est beaucoup plus populaire, la balagne,
00:45:20 c'est un côté très familial, avec cette grande plage de Calvi
00:45:23 qui part en plaine très douce, où les enfants peuvent jouer sans danger,
00:45:28 avec ce temps, béni des dieux, parce qu'en fait,
00:45:31 il y a une sorte de micro-climat ici, le vent chasse toujours les nuages,
00:45:35 il fait toujours doux, même quand il fait très chaud,
00:45:38 il fait toujours chaud, même quand il fait froid,
00:45:41 et puis les amis, les copains, j'en ai maintenant beaucoup,
00:45:45 donc la chose s'est inversée au fur et à mesure que mon métier
00:45:49 me laissait un petit peu plus de temps.
00:45:51 - Est-ce que vous vous sentez plus en sécurité en Corse
00:45:57 que sur le continent, Véronique Genest ?
00:45:59 - On est très en sécurité ici, on se sent très bien,
00:46:03 moi, j'ai jamais ressenti aucun danger,
00:46:06 on est très amis avec la gendarmerie, la police, on se salue,
00:46:11 c'est très... beaucoup de proximité, moi j'aime la proximité,
00:46:14 j'aime les gens, et en fait ici, tout est simple,
00:46:17 quand vous voulez, à Paris, quand vous voulez des trucs sur l'EDF,
00:46:21 il faut, je sais pas, faire des trucs pendant des années sur Internet,
00:46:26 mais ici, vous allez à l'EDF, vous voyez la fille,
00:46:29 vous parlez une demi-heure avec elle, pendant le suivant...
00:46:31 - Vive le contact, vive le contact !
00:46:32 - Et c'est que du contact, voilà, tout est contact, à tous les niveaux,
00:46:35 donc ça, moi je voudrais qu'on retrouve ça partout,
00:46:38 tellement c'est agréable, le contact.
00:46:40 - Oui, mais voyez Véronique, à ce moment-là, c'est pas du tout la tendance,
00:46:43 c'est numérique, vous avez vu à l'aéroport,
00:46:45 il y a plus personne au guichet, il y a plus personne par-dessus,
00:46:49 non, non, c'est fini, plus de contact, alors heureusement que la Corse...
00:46:52 - Ici, il y a, ici, ici, on a du contact partout,
00:46:55 c'est pour ça que c'est vraiment extraordinaire, c'est ça, c'est l'humain,
00:46:59 c'est l'humain ici, c'est... là, c'est à l'humain.
00:47:02 - Oui, Véronique Genest, la Corse ne s'est pas embrasée
00:47:05 suite à la mort du jeune Nahel,
00:47:08 comment vous l'expliquez ?
00:47:11 Comment ont réagi les Corses, voilà, qui vous entourent ?
00:47:13 - C'est vrai que la Corse est restée calme, apparemment, en tout cas.
00:47:16 - La Corse est calme parce que la Corse, elle est très...
00:47:19 elle est très... elle est nationaliste, la Corse,
00:47:22 donc elle s'occupe de ses fesses, et puis c'était pas ici,
00:47:25 donc à la limite, c'était pas ici, c'était loin d'eux, quoi.
00:47:28 C'était un peu comme si vous disiez, bah tiens, l'Italie s'est pas embrasée,
00:47:33 eux, ils se considèrent français, bien sûr, puisqu'ils sont français,
00:47:36 c'est normal, mais en même temps, ils se considèrent avant tout corse,
00:47:40 et ils gèrent bien leurs problèmes ici,
00:47:43 je veux dire qu'il y a pas... on n'a pas ici, même s'il y a énormément,
00:47:46 certainement, il y a un gros pourcentage d'immigration ici, quand même,
00:47:51 mais je sais pas, moi, tous ceux que je connais, en tous les cas,
00:47:54 qui sont issus de cette immigration, sont très...
00:47:57 peut-être que c'est la température, peut-être que c'est parce que, aussi,
00:48:01 ils savent que les corses, c'est pas des gens qui se laissent marcher sur les pieds,
00:48:05 donc les choses sont dans une sorte de... c'est plutôt sympa,
00:48:09 tout le monde vit bien ensemble, je trouve, perso,
00:48:12 maintenant, peut-être que certainement, il y a des grandes villes
00:48:14 où ça se passe moins bien, je sais pas, mais ici, on ressent pas,
00:48:18 je ressens pas, moi, cette lourdeur...
00:48:21 - Oui, la tension n'est pas du tout la même que sur le continent,
00:48:25 ou à Paris ou ailleurs, quoi, c'est pas la même tension.
00:48:28 - De loin, Véronique Genest, comment avez-vous vécu ces émeutes
00:48:32 qui ont enflammé la France, là, suite à la mort de John Nael ?
00:48:36 - Ah, mais moi, j'étais à Paris, parce que j'ai passé 10 jours à Paris,
00:48:38 là, je viens de rentrer, j'étais à Paris...
00:48:42 je sais pas où, jusqu'en... ouais, j'ai été à Paris pendant cette période-là,
00:48:45 un petit moment, je suis partie juste au bon moment, apparemment,
00:48:49 bah, comment j'ai ressenti ça ?
00:48:51 Mais très très mal, comme tous les Français, je pense,
00:48:54 à plein de niveaux, parce qu'on peut pas être manichéen dans ces histoires.
00:48:57 - Bien sûr. - On peut pas, parce que, en fait,
00:48:59 on essaie de tout mélanger, de tout mettre sous le même prisme,
00:49:04 alors qu'il y a vraiment, je pense, trois choses très différentes.
00:49:09 La première, c'est ce meurtre, ou c'est cette bavure,
00:49:14 ou c'est simplement cette légitimité.
00:49:17 Alors ça, on n'en sait rien, et je ne veux pas en présager.
00:49:20 Toujours est-il que ça, c'est une question qui se pose,
00:49:23 est-ce que la loi est bonne ?
00:49:24 Parce que c'est un truc dans le cadre de la loi, je veux dire,
00:49:27 est-ce qu'il a tiré dans le cadre de la loi ?
00:49:30 Est-ce que la loi va lui donner raison ou tort ?
00:49:32 Et ça, on peut pas en présager, ça sera la loi qui le dira.
00:49:35 Et là, à ce moment-là, c'est, est-ce que cette loi est bonne
00:49:38 et est-ce qu'on doit la garder ? Voilà, ça, c'est une chose.
00:49:40 Ensuite, les émeutes, on s'est tous bien rendu compte
00:49:42 que ça n'avait strictement rien à voir,
00:49:44 puisque le policier avait été mis en prison.
00:49:46 Ça n'avait pas grand-chose à voir, c'était juste un prétexte
00:49:48 pour embraser la France, et ça, c'est un autre principe.
00:49:53 À mon sens, c'est totalement autre chose, c'était juste une excuse,
00:49:56 parce que nous, on fait des marches blanches quand on veut,
00:49:59 et on aurait tous été à la marche blanche de ce pauvre garçon.
00:50:02 Je veux dire, voilà.
00:50:03 Et finalement, ça ne les a pas servi, ça les a plutôt desservis,
00:50:07 à mon sens.
00:50:08 Donc c'était plutôt, là, des gens qui détestent la France
00:50:11 et qui sont sans arrêt en train d'essayer de mettre un porte-à-faux
00:50:15 à notre République, qui en sont la cause.
00:50:18 Et puis le troisième fait, c'est pourquoi ça s'est arrêté.
00:50:21 On parle de ça s'est arrêté à cause de la drogue,
00:50:23 parce qu'ils ont mis le holà, mais ce ne serait pas ça
00:50:26 qu'il faut régler en premier, parce que les gosses dans les cités,
00:50:29 est-ce qu'ils ne vont plus à l'école, ou est-ce qu'ils deviennent violents,
00:50:33 parce que tout à coup, ils se sentent totalement puissants
00:50:37 à cause de ces réseaux de drogue qui tiennent tout,
00:50:40 et que finalement, ils ont une filière toute trouvée pour bosser.
00:50:44 Moi, je pense que c'est le premier truc à régler,
00:50:47 c'est le trafic de drogue et l'éducation,
00:50:50 l'éducation scolaire, l'éducation,
00:50:52 et s'il y a des endroits où il faut être ferme, c'est là.
00:50:55 - Eh oui, on parle de sanctionner financièrement les parents des émeutiers.
00:50:59 Êtes-vous pour qu'on durcisse la loi, Véronique ?
00:51:02 - Moi, je ne sais pas s'il faut sanctionner,
00:51:05 je ne sais pas si ça servira à grand-chose.
00:51:07 On a mis tellement de pansement sur cette jambe de bois
00:51:10 que finir par les pansements sur les pansements,
00:51:13 ça n'a jamais changé rien.
00:51:14 Non, moi, je pense que maintenant, c'est beaucoup plus de l'ordre de l'éducation,
00:51:17 et que c'est à nous d'apprendre les choses en main.
00:51:19 Je pense que ces enfants-là qui font la bordelle,
00:51:21 ou qui ont des trafics de drogue, qui doivent être à l'école,
00:51:25 il faut les isoler, il faut créer des pensionnats,
00:51:28 qu'ils ne soient pas des prisons, mais des centres éducatifs,
00:51:31 on les fait étudier, étudier, voilà.
00:51:35 Simplement, il faut qu'ils fassent des études,
00:51:37 et leur prouver qu'ils s'en sortiront par l'étude.
00:51:39 Et moi, je pense qu'il n'y a pas de sanction autre à trouver
00:51:42 que de les obliger à travailler et à faire des études.
00:51:45 - Vaste programme !
00:51:46 - Et donc, peut-être les retirer, quoi.
00:51:48 - J'aimerais savoir ce qu'en pense Philippe.
00:51:50 Alors, on est sortis du théâtre, mais justement...
00:51:52 - Oui, oui, non mais je trouve que ce que dit Véronique est tout à fait juste.
00:51:55 Oui, il y a effectivement un problème de drogue, de trafic en tout genre.
00:51:58 Et puis, c'est vrai que nos gouvernants, depuis des décennies,
00:52:01 ont été un peu imprévoyants.
00:52:02 Alors, "Qui sème le vent récolte la tempête".
00:52:06 Bon, c'est une phrase un peu... un peu sibylline.
00:52:09 C'est une espèce de porte de sortie, parce que...
00:52:12 Mais... évidemment, ça nous pendait au nez, tout ça.
00:52:17 - Ça fait quelques décennies, déjà.
00:52:19 - Oui, ça fait quelques décennies, oui, c'est ça.
00:52:22 Mais c'est vrai ce que dit Véronique.
00:52:25 Il faut que l'éducation prenne une part...
00:52:29 - C'est très drôle, j'ai entendu l'autre jour le ministre de la Justice, Dupond-Boretti,
00:52:34 qui finalement est tombé dans un discours qui n'est pas habituel chez lui.
00:52:39 Il disait "Moi, quand j'avais 12 ans, je travaillais,
00:52:41 j'allais pas follater dans la rue, etc."
00:52:45 Et c'est amusant d'entendre ce monsieur
00:52:47 qui a toujours eu un langage très différent de tout ça,
00:52:50 qui était dans une tradition un peu gaucho, post-68a.
00:52:54 - Il était avocat, à l'époque.
00:52:55 - Oui, bien sûr.
00:52:56 Et donc, il y a des gens qui vont peut-être prendre conscience
00:53:00 qu'il faut revenir à ce qu'on appelle les fondamentaux.
00:53:03 - C'est vrai. Le problème, c'est de savoir si on n'a pas déjà changé de fondamentaux.
00:53:07 Mais c'est une autre question.
00:53:09 - Comme avait dit Macron l'année dernière, on a changé de paradigme.
00:53:12 Ça, ça me faisait beaucoup rire, parce qu'il a employé un mot du langage philosophique.
00:53:16 Alors j'imaginais "Ah, qu'est-ce qu'il a dit, Robert ?
00:53:19 Ah ben, on a changé de paradigme."
00:53:21 - Mais nous irons tous au paradigme.
00:53:23 - On ira tous au paradigme.
00:53:24 - On ira tous au paradigme, bien sûr.
00:53:26 Le paradigme perdu, si on est dans le paradigme.
00:53:28 - Véronique Genest, une réaction au propos de Philippe ?
00:53:31 - Oui, c'est en fait très compliqué, parce qu'on peut tous avoir des idées, comme ça, moi-même.
00:53:40 J'aimais des choses, mais je pense que le problème est très, très, très, très complexe.
00:53:45 Et ce n'est pas des mots, comme disait Philippe, qui vont résoudre les choses,
00:53:48 surtout que souvent les mots employés ne sont pas forcément accessibles à tout le monde.
00:53:52 Je trouve qu'on vit dans un monde noir, et c'est un mot aussi, trop manichéen.
00:53:57 C'est-à-dire que tout est gris, tout est noir ou tout est blanc, alors qu'en fait, il y a beaucoup de nuances.
00:54:02 Et j'aimerais qu'on nuance toujours beaucoup plus les propos, qu'on essaye de…
00:54:08 Parce que c'est vrai que… Malheureusement, c'est vrai que ces bandes-là qui foutent le bordel partout
00:54:16 et qui mettent la France à feu et à sang, c'est une poignée, certainement une poignée,
00:54:20 par rapport à tous ceux qui sont là.
00:54:22 Mais le vrai problème, c'est que même pour casser les deux tours, il a fallu une poignée de mecs.
00:54:27 Pour mettre un pays à feu et à sang, il faut des poignées de mecs.
00:54:30 Il faut des poignées de mecs qui osent, et quand il n'y a rien en face qui s'oppose,
00:54:34 c'est une poignée de mecs qui met en danger l'État.
00:54:36 Et moi, je pense que puisque c'est une poignée de mecs, et puisque les gens disent que c'est une poignée de mecs,
00:54:42 on a tout à fait les moyens de les faire taire et de les rééduquer et de les mettre au point.
00:54:49 Véronique Genest sera la prochaine ministre de l'Intérieur, nous allons nous y employer.
00:54:54 On espère ! Je vote pour vous Véronique Genest !
00:54:58 On va se retrouver dans un instant sur Sud Radio et on va donner la parole aux auditeurs au 0826 300 300.
00:55:06 A tout de suite !
00:55:08 Sud Radio, la culture dans l'air.
00:55:10 Sud Radio, la culture dans tous ses états. André Bercoff, Céline Alonso.
00:55:16 * Extrait de « La vie est une aventure » de Christophe Chassol *
00:55:37 Eh oui, Nuivrini sur Sud Radio, nous sommes en direct avec Christophe qui nous appelle de Aix-en-Provence.
00:55:44 Bonjour à vous Christophe !
00:55:45 Bonjour Christophe !
00:55:46 Bonjour à tout le monde, bonjour à la Disney, bonjour à la Noël, moi je vais dire à Éconica.
00:55:54 Et quant à vous André, vous avez du coffre puisque c'est l'anagramme,
00:56:00 et pour Monsieur Philippe Lachpalette, il y a du hippie dedans.
00:56:04 * rires *
00:56:06 Voilà ! Bon, qu'est-ce que j'ai à vous dire ?
00:56:10 Qu'est-ce que vous avez à nous dire ?
00:56:12 Je pense que je suis très heureux de passer pour la dernière, mais pas cette liste.
00:56:19 Absolument !
00:56:20 Et je voulais dire quelque chose à Monsieur Lachpalette,
00:56:25 les 5 dernières minutes avec, mais encore faut-il qu'il soit d'accord votre acolyte,
00:56:32 puisque autrement ça sera de la gesticulation,
00:56:34 mais les 5 dernières minutes, ça serait pas mal.
00:56:37 Les 5 dernières minutes ?
00:56:39 Eh oui, vous connaissez les 5 dernières minutes.
00:56:42 Bien sûr ! Vous voulez qu'on reprenne les 5 dernières minutes ?
00:56:45 Vous voulez, vous voulez, je ne vous propose, moi je ne veux rien.
00:56:48 C'est une très bonne idée, et d'ailleurs il y a une allusion dans la pièce de Conan Doyle,
00:56:53 allusion faite par Sherlock Holmes, qui trouve la clé de l'énigme,
00:57:00 et il dit "bon sang, mais c'est bien sûr",
00:57:02 et il dit "mais on n'est pourtant pas dans les 5 dernières minutes de l'enquête",
00:57:06 et donc le public... Mais c'est une très bonne idée à soumettre aux producteurs de télévision françaises.
00:57:11 C'est vrai, c'est vrai.
00:57:13 Et quant à Madame Genèse, eh bien oui, la Corse, c'est en fait 30 ou 40 ans...
00:57:21 Alors, il ne faut pas être ancien combattant,
00:57:25 ou dire qu'avant c'était mieux que maintenant,
00:57:27 mais oui, il y a 30-40 ans, la France était un petit peu plus apaisée que maintenant.
00:57:34 C'est vrai, c'est vrai. Mais enfin, en même temps, il y a 80 ans, elle était beaucoup moins apaisée, vous savez.
00:57:40 C'est ce qu'on appelle les montagnes russes, ça.
00:57:42 Voilà, c'est cyclique.
00:57:45 Excusez-moi Madame Genèse, je voulais dire quelque chose.
00:57:48 Ce n'est pas la Genèse du Mugimman qui doit être montrée du doigt.
00:57:54 C'est toute la... toutes... les élites, je n'aime pas le mot,
00:58:00 mais enfin, tous ceux qui dirigent ce pays sont complètement décadents.
00:58:03 C'est un peu les deux, on va dire 50-50,
00:58:10 parce que franchement, on ne va pas enlever la responsabilité.
00:58:14 Il y a de la responsabilité de chaque côté.
00:58:16 C'est vrai, c'est vrai. Comme disait quelqu'un,
00:58:19 "les racailles d'en haut et les racailles d'en bas".
00:58:21 Il ne faut pas négliger les uns ni les autres.
00:58:26 Merci Christophe d'être intervenu sur Sud Radio.
00:58:28 Véronique Genèse, vous allez développer d'autres projets culturels en Balagne ?
00:58:33 Oui, certainement. Je pense à monter une école,
00:58:37 et je commençais déjà à donner quelques cours.
00:58:40 J'ai pas mal de gens qui s'intéressent et qui sont d'ailleurs pas mal.
00:58:44 Donc peut-être, j'espère monter des résidences,
00:58:47 parce qu'il y a un théâtre qui se construit, il a pour l'instant 350 places.
00:58:50 Donc j'espère pouvoir faire pas mal de choses avec la région.
00:58:53 C'est en marche, bon, ça prendra le temps que ça prendra.
00:58:56 Pour le moment, je vais rentrer à Paris en octobre pour jouer,
00:59:00 et probablement moi aussi au Théâtre de Passy d'ailleurs.
00:59:03 Ah super, très bien, ça va être "the place to be".
00:59:06 Avec Daniel Russo, une pièce très drôle.
00:59:11 Donc voilà, on est en train de mettre ça au point.
00:59:14 Véronique, il faudra faire ce spectacle un jour,
00:59:19 c'est les fans de La Fontaine en Corse.
00:59:21 Je vais vous le dire en hommage à vous et en hommage à Philippe.
00:59:24 Voilà, un corbeau corse fauche devant une crémière corse,
00:59:29 un fromage corse, et s'envole de son lourd vol de corbeau corse,
00:59:33 se posait sur un arbre corse.
00:59:35 L'affaire se corse, chez Fluage Axio, of course.
00:59:38 Et la crémière qui avait vu les fans de La Fontaine,
00:59:41 qui comme chacun sait, n'était pas corse du tout, s'approche de l'arbre et dit
00:59:44 "Eh bien, monsieur le corbeau, que vous êtes jolie, que vous me semblez beau,
00:59:47 ma parole, si votre image s'en rapporte à votre plumage,
00:59:50 le corbeau la regarde, met le fromage sous son aile et dit
00:59:53 "Eh, tu me prends pour un corbeau du continent ?"
00:59:56 C'est très bon, c'est très bon.
00:59:59 Elle est super mignonne.
01:00:01 Elle est gentille, elle est gentille.
01:00:03 Elle est très bien.
01:00:04 Philippe Chevalier, vous serez en tournée dans toute la France
01:00:07 à la rentrée avec plusieurs spectacles.
01:00:09 Vous avez parlé effectivement du Parti d'Henri,
01:00:11 mais il y a aussi "Embrasse-moi, idiot"
01:00:13 Il y a "Embrasse-moi, idiot", une pièce de Didier Caron,
01:00:15 qui va partir... on fait quelques dates avant Noël,
01:00:19 et puis après, il y a une vingtaine de dates aussi.
01:00:22 Donc je suis à la fois avec Conan Gold et Sherlock Holmes,
01:00:25 et Bernard Menez, et on s'amuse beaucoup.
01:00:28 Et puis avec le Parti du Rire, avec Paul Durot et Gilles Détroit,
01:00:32 et puis voilà, donc j'ai plusieurs corps d'amour,
01:00:34 plusieurs corps d'amour, c'est formidable !
01:00:36 - Mais écoutez, c'est formidable, et on voudrait vraiment remercier
01:00:38 Véronique Genest, vraiment, de Corse, et on ira bientôt en Corse,
01:00:42 et vous, Philippe Chevalier, d'être avec nous.
01:00:45 Écoutez, c'est, je voulais vous dire, c'est la dernière émission
01:00:48 de la saison !
01:00:49 - De la saison, bien sûr !
01:00:50 - C'est la dernière, oui, oui, on va se retrouver, donc, fin août,
01:00:54 et en attendant, je dis ça, d'abord, je voulais remercier
01:00:57 tous les auditeurs, vraiment, ils nous ont aidés, ils étaient là.
01:01:01 Vous savez, une chose, on aime Berkhove dans tous ses états,
01:01:04 en particulier, mais Sud Radio, tout Sud Radio, c'est la radio libre,
01:01:08 et moi je remercie Philucian, Christian Latouche, je remercie
01:01:12 Patrick Roger, je remercie toutes les équipes qui ont travaillé
01:01:15 avec nous, pour faire de cette radio, je vais vous dire,
01:01:18 on ne s'est jamais ressenti aussi libre que dans cette radio.
01:01:21 C'est vraiment une radio libre, où toutes les opinions peuvent
01:01:24 se rencontrer, on n'a pas d'oukaz, on n'a pas de gens qu'on écarte,
01:01:28 on n'a pas de gens qu'on met à l'index, on n'a pas une doxa dominante,
01:01:32 on est vraiment totalement libre, et tous les dimanches,
01:01:35 vous allez écouter le Best of Berkhove, si ça vous a mis,
01:01:38 tout l'été, de 13 à 14 heures, et puis, le 28 août,
01:01:42 on se retrouve, et je vais vous dire deux choses, d'abord,
01:01:45 la liberté ne s'use que sinon, on ne s'en sert pas,
01:01:48 ne jamais oublier cela, et puis, avoir toujours question à tout,
01:01:52 méfiez-vous de ceux qui ont réponse à tout,
01:01:55 mais ayez toujours le questionnement le plus total,
01:01:59 et vraiment, vive la liberté.
01:02:01 Véronique Genest, un mot, vous nous proposez ?
01:02:05 On dit toujours, quand le silence se fait, la liberté s'en va.
01:02:09 Exactement, oui. Il faut toujours parler.
01:02:11 Très joli, Véronique Genest et Philippe Chevalier,
01:02:14 allez-y, un petit mot avant qu'on conclue.
01:02:16 Moi, je dis au revoir, et je dis à bientôt,
01:02:19 on se reverra en octobre pour la pièce de théâtre à Paris.
01:02:21 Absolument.
01:02:22 Bonne vacances à tous.
01:02:23 Bonne vacances à tous, absolument.
01:02:25 Et Véronique, bon festival de Calvi,
01:02:28 dont je garde vraiment un excellent souvenir, il y a trois ans,
01:02:30 il y a deux ans.
01:02:31 Et oui, je rappelle que le festival Corsensène a lieu à Calvi
01:02:35 du 17 au 21 juillet, que la pièce Sherlock Holmes
01:02:39 et l'affaire Dupont de Thor se joue tout l'été,
01:02:41 Philippe Chevalier au théâtre de Passy à Paris.
01:02:43 Mercredi au dimanche.
01:02:45 Exactement.
01:02:46 Chers auditeurs, effectivement, si vous aimez le jazz,
01:02:49 rendez-vous à Marseille au Festival des Cinq Continents aussi,
01:02:53 qui commence demain et qui dure jusqu'au 27 juillet.
01:02:57 Il y aura Marcus Miller, Gilberto Gil et Diana Reeves
01:03:00 qui produiront Bel été sur Sud Radio.