L'histoire du premier tube de l’été ! - Raconte moi une chanson avec Guy Carlier - Vidéo Dailymotion

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Transcript

00:00 Et c'est l'été, nous retrouvons notre cher Guy Carlier comme chaque jour mais comme c'est l'été,

00:06 Guy était d'humeur à nous faire partager l'une de ses grandes passions, la musique.

00:12 Carlier Li laisse place à "Raconte-moi une chanson".

00:16 Bonjour Guy, je suis ravie de vous accueillir. Vous allez nous égayer notre journée, l'actualité est toujours aussi morose.

00:22 N'est-ce pas ? Raconte-moi une chanson alors.

00:24 Bonjour Stéphanie, bonjour à tous. Raconte-moi une chanson, tout est dans le titre. Je vais vous raconter pendant tout l'été

00:30 la petite histoire des grandes chansons qui ont accompagné nos vies.

00:34 Et alors, quelle chanson ouvre le bal, Guy ?

00:38 Aujourd'hui, je vais vous raconter l'histoire du premier tube de l'été.

00:41 Vous allez voir, on n'a pas lésiné sur les moyens, on a même un générique. Allez, c'est parti.

00:46 Wow !

00:47 Toute la musique que j'aime

00:50 Et maintenant

00:55 La vie d'une

00:58 We will, we will rock you

01:02 Raconte-moi une chanson, Guy Carlier.

01:05 Pas mal ce générique quand même. C'est vous qui l'avez écrit, non ?

01:07 Oui, c'est Hollywood.

01:09 J'adore.

01:10 C'était il y a longtemps, à l'époque de ce qu'on a appelé les yéyés, Johnny Hallyday, les chaussettes noires, les chats sauvages

01:17 menaient une espèce de révolte insouciante mais inoffensive de la jeunesse contre les parents

01:23 qu'on appelait à l'époque les croulants, aujourd'hui on dirait les darons.

01:26 Et pour cette génération du baby-boom, c'était aussi l'âge des premières histoires d'amour.

01:31 Et c'est l'histoire d'amour d'une génération que raconte cette première chanson de l'été.

01:36 Cette année-là, ce premier tube de l'été s'intitulait "J'entends siffler le train".

01:40 C'était une balade country, un peu nostalgique, l'adaptation d'un succès américain comme la plupart des chansons de l'époque.

01:46 Et elle était chantée par Richard Anthony qui était un yéyé atypique.

01:50 C'était une sorte de Gérard Larcher du rock. Il était calme, bedonnant.

01:54 Sur scène, ses chorégraphies étaient plus...

01:56 L'image est... bon, enfin bref.

01:58 Oui, ses chorégraphies sur scène étaient plus proches de Tino Rossi que d'Elvis

02:03 mais il faut reconnaître qu'il possédait une voix de velours.

02:06 Lorsque le disque est sorti, à l'époque c'était un 45 tours vinyle,

02:10 "J'entends siffler le train" n'était qu'une phase B.

02:13 Car à cette époque où la mode était au twist, la maison de disque de Richard Anthony

02:17 croyait davantage en une chanson intitulée "J'irais twister le blues".

02:22 "J'irais twister le blues", ah la vache, c'est du sévère comme titre !

02:26 - Fallait le trouver !

02:27 - Pardon.

02:28 Quoi qu'il en soit, "J'entends siffler le train" était une chanson donc condamnée à l'anonymat

02:32 mais en cette fin de guerre d'Algérie, elle évoquait aux appelés et à leur famille

02:38 les trains qui emmenaient les soldats à Toulon d'où ils prenaient le bateau pour traverser la Méditerranée

02:43 et puis surtout, en cette fin d'été, le train symbolisait la fin des vacances

02:47 et la fin de la première histoire d'amour des baby-boomers.

02:51 Une génération a grandi d'un coup cette année-là dans les trains qui les ramenaient des colonies de vacances.

02:56 Ils avaient 12, 13 ans, ils découvraient l'amour avec des baisers échangés dans l'obscurité d'un train.

03:01 - Déjà 12 ans, des donguis quand même !

03:04 - Un compartiment de train de nuit pendant que les copains et les moniteurs dormaient

03:08 et puis l'arrivée à Paris au petit matin.

03:11 Inquiets, Garmont Parnasse et tout au bout les parents qui les attendaient en faisant de grands signes derrière les contrôleurs.

03:16 Eux, ils marchaient vers eux, quand on marche aux supplices, ils devaient faire semblant de ne pas se connaître évidemment.

03:21 Lui avait encore le goût de ses baisers, elles, les yeux rougis, découvraient sidérées la douleur de la fin d'un amour.

03:27 Ils échangeaient des regards en marchant et soudain, elle a quitté le rang des filles, s'est approchée de lui,

03:33 elle l'a embrassée à la commission des lèvres et puis elle a dit des mots désespérés au moment où le train se mettait à siffler

03:39 comme s'il voulait que personne n'entende ses mots d'amour.

03:43 Elle embrassa ses parents au pilotage automatique, sa mère la submergeait de question inutile.

03:47 Mais quand elle demanda "Est-ce que tu as un amoureux ?" c'était comme si des chiens enragés lui dévoraient le cœur.

03:52 Arrivé à la voiture, elle s'y engouffra, fit semblant de dormir, resta silencieuse tout le temps du retour à la maison

03:58 et personne dans la voiture ne remarqua cette larme qui coula sur sa joue à l'instant où son père mis en marche l'autoradio et qu'on entend dit ça.

04:07 ♪ Réponses ♪

L'histoire du premier tube de l’été ! - Raconte moi une chanson avec Guy Carlier

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