L'Heure des Pros Été (Émission du 28/07/2023)

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Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00:00 Quasiment 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:00:04 Au programme ce matin, 200 mètres séparent la place Beauvau du palais de l'Elysée.
00:00:08 Mais quand il faut soutenir la police nationale, le fossé entre Emmanuel Macron et Gérald Darmanin semble immense.
00:00:14 Face à la fronte des forces de l'ordre, le premier flic de France était attendu au tournant.
00:00:17 La rencontre avec les syndicats aura-t-elle permis de calmer leur grogne ?
00:00:21 On sera en direct avec Rudy Manard, responsable syndical Alliance Sud dans cette émission.
00:00:26 Hier, dans l'heure des pros, la colère d'Aurélie, une maman d'Amandine, 14 ans, victime de harcèlement scolaire,
00:00:31 a été entendue jusqu'au ministère de l'Education nationale.
00:00:34 A la demande de Gabriel Attal, le rectorat a contacté les parents et un attelassement a été trouvé pour l'adolescente.
00:00:40 Gabriel Attal, ultra réactif, fait en une semaine oublier le bilan famélique de Papendiaï en poste pendant un an.
00:00:46 Son interview dans Medilibre symbolise ce changement, ferme, vous l'avez compris, sur la baïa,
00:00:52 pour un retour à l'autorité et ouvert sur l'uniforme.
00:00:56 Enfin, dans l'heure des pros, nous parlerons de Léon Marchand, nouveau héros de la natation française,
00:01:02 3ème médaille d'or au mondiaux, à un an des Jeux Olympiques, Léon Marchand nous fait rêver.
00:01:07 On sera avec Michel Coloma, directeur du club toulousain Les Dauphins du Thoek,
00:01:11 là où a été formée la nouvelle icône française.
00:01:15 Vive la France, vive Léon Marchand, vive Mickaël Dos Santos pour le Point sur l'information.
00:01:20 - Bonjour, Michaël. - Bonjour, monsieur.
00:01:23 Bonjour, Elias. Bonjour à tous.
00:01:25 La une de l'actualité aujourd'hui, l'économie française se porte bien contre toute attente.
00:01:29 L'INSEE a révélé une progression de 0,5% du produit intérieur brut au deuxième trimestre 2023.
00:01:35 Bruno Le Maire a salué ce vendredi sur RTL une performance remarquable.
00:01:40 Le ministre de l'Économie et des Finances a souligné notamment l'importance des exportations en hausse de 2,6%.
00:01:48 Et puis, on poursuit avec Gérald Darmanin, autre ministre qui soutient les policiers depuis un commissariat du 19e arrondissement.
00:01:57 Le ministre de l'Intérieur a déclaré hier soir comprendre leurs émotions, leur colère et leur tristesse.
00:02:03 Moins de 5% d'entre eux avaient cessé leur activité en partie après la mise en détention provisoire d'un policier de la BAC à Marseille.
00:02:11 Le premier flic de France s'est ensuite rendu place Beauvau avec plusieurs syndicats de police.
00:02:15 Des échanges positifs selon Bruno Bartocetti, responsable de la zone sud du syndicat SGP Police.
00:02:23 Bien évidemment, lorsqu'on écoute les propos de notre ministre, on voit bien qu'il tient finalement les propos que nous tenons depuis pas mal de temps maintenant.
00:02:32 Et c'était très important qu'il se positionne ainsi pour justement nous soutenir dans nos actions.
00:02:37 Et nous attendons aussi un soutien, je veux dire, constant de la part de notre ministre pour les chantiers à venir, notamment sur nos revendications.
00:02:45 Et je vous les rappelle, ce ne sont pas les moindres.
00:02:47 C'est notamment la demande d'avoir des magistrats spécialisés et formés, notamment à l'usage des armes.
00:02:54 Et surtout, cette protection fonctionnelle infaillible qui doit être mise en place à l'endroit des policiers,
00:03:02 avec un rejet de cette détention provisoire à l'endroit d'un policier qui était dans l'exercice de ses fonctions.
00:03:09 Gabriel Attal veut le retour du respect de l'autorité au sein de l'école de la République.
00:03:15 Dans les colonnes du Midi Libre, le nouveau ministre de l'Education nationale a promis une réponse implacable face au harcèlement scolaire,
00:03:23 avec deux décrets dont l'un imposerait notamment le changement d'école pour le harceleur.
00:03:28 Sur l'Abaya, il a promis d'être ferme contre cette tenue qu'il qualifie de geste religieux et de résistance à la République.
00:03:37 Et puis enfin, pour terminer, la tentative de coup d'État au Niger n'est pas définitive selon la France.
00:03:43 Catherine Colonna, ministre des Affaires étrangères, a condamné le putsch, mais a évoqué des possibilités de sortie.
00:03:49 Depuis mercredi soir, des militaires séquestrent le président Mohamed Bazoum, dont Emmanuel Macron a réclamé la libération.
00:03:56 Ce matin encore, le président de la République a une nouvelle fois échangé avec son homologue, qui se trouve en excellente santé.
00:04:03 Voilà, c'est la fin de ce journal. On retrouve tout de suite Eliott Deval et ses invités.
00:04:08 Merci cher Mickaël. Rendez-vous à 10h pour un nouveau point sur l'information.
00:04:12 Georges Fenech est là ce matin, cher Georges. En un mot, oui ou non convaincu par Gérald Darmanin ?
00:04:17 On en parlera dans quelques instants, mais on a une...
00:04:19 Oui, mais à suivre.
00:04:20 Mais à suivre, d'accord. Charlotte Dornenas ?
00:04:23 Pareil.
00:04:24 On est avec Florian Tardif, qui est du service politique de CNews, bien sûr, et Noemi Schultz, qui est avec nous.
00:04:30 On a énormément de choses à traiter. On salue Rudy Mana, qui est en direct, et qu'on va prendre dans quelques instants.
00:04:36 Cher Rudy Mana, vous allez nous dire si vous avez été convaincu par votre ministre de l'Intérieur, notre ministre de l'Intérieur.
00:04:43 Mais avant cela, permettez-nous d'ouvrir sur toute autre chose, parce qu'on est en train de s'attaquer à l'âme de Paris pour les Jeux Olympiques.
00:04:50 Les bouquinistes inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO sont menacés de disparaître pendant la quinzaine olympique.
00:04:58 Vous savez, c'est ces boîtes vertes qui longent les quais. Il y en a 570. Ils gêneraient la vue.
00:05:05 Voilà l'idée de la mairie de Paris, c'est-à-dire qu'il y a un problème.
00:05:08 Ça gênerait la vue pour les JO et pour la cérémonie d'ouverture.
00:05:11 En échange, la mairie proposerait de les rénover et propose un village des bouquinistes, ce qui n'a rien à voir.
00:05:17 C'est comme si vous alliez dire, la tour Eiffel gêne un peu la vue, donc on va la déplacer.
00:05:22 En 1974 déjà, on voulait supprimer ces fameux bouquinistes.
00:05:26 Regardez, c'est une séquence que Marine Lanson a trouvée. 1974.
00:05:30 Les bouquinistes de Paris sont connus dans le monde entier. C'est pourtant un métier, un beau métier, qui disparaît.
00:05:36 La construction de la voie express rive gauche risque d'être pour eux un arrêt de mort.
00:05:44 Est-ce que ce métier est rentable encore ?
00:05:47 Le métier a certainement été rentable, puisqu'il y a des bouquinistes depuis plus de 100 ans.
00:05:50 Mais il devient effectivement de moins en moins rentable.
00:05:53 Nous sommes tous obligés d'annexer quelque chose d'autre à la vente du livre,
00:05:57 ne serait-ce que des gravures, des cartes postales, des pimpes, de la monnaie, etc.
00:06:02 Ce n'est plus le métier que c'était il y a quelques temps, n'est-ce pas ?
00:06:05 On ne trouve plus de bons bouquins, il n'y a plus que des policiers, il n'y a plus que des gravures, des cartes postales, des livres à bon marché.
00:06:13 Est-ce que le public a évolué ?
00:06:15 Oui aussi. D'abord la télé nous a tués, et puis les trois quarts des jeunes ménages vivent au-dessus de leurs moyens.
00:06:23 Le métier de bouquiniste, c'est d'abord aimer les livres, ce que j'ai fait.
00:06:31 J'étais amateur à vendre des bouquinistes, je suis comme livreur qui devient marchand de vin.
00:06:36 Et puis on aime la clientèle, parce qu'un collectionneur vous apprend toujours quelque chose.
00:06:41 Est-ce que vous pourriez imaginer Paris sans bouquinistes ?
00:06:44 Non, pas du tout. Je vois l'avenir sans, mais il y aura toujours des bouquinistes.
00:06:50 Il faut le souhaiter, non seulement pour les bouquinistes, mais surtout pour Paris.
00:06:56 L'âme de Paris qu'on est en train de déloger. L'âme de Paris. On est avec l'un de ses représentants.
00:07:07 Henri Richard, merci d'être en direct avec nous. Normalement, je sais que vous ouvrez cette petite boîte verte à partir de 10h.
00:07:15 Mais vous êtes tellement en colère que vous avez décidé de revenir un peu plus tôt, malgré ce temps un peu compliqué à Paris et la pluie.
00:07:22 Expliquez-nous ce qui est en train de se passer. Pourquoi, cher Henri, on est en train de vouloir vous déloger ?
00:07:31 Eh bien, on veut nous chasser parce que nous allons gêner la vue pour la cérémonie des Jeux olympiques, pour la cérémonie d'ouverture.
00:07:41 Donc la mairie de Paris et plus précisément la préfecture de Paris veut enlever toutes nos boîtes.
00:07:49 Ce qui fera à peu près 600 boîtes à déménager pour la cérémonie d'ouverture.
00:07:57 Et plus que ça, parce que nous allons être fermés pendant 14 jours sur les 19 jours que vont durer les Jeux olympiques.
00:08:06 Donc on est plutôt en colère.
00:08:08 J'imagine que vous êtes en colère, Henri Richard, parce que les bouquinistes à Paris, le livre, c'est vraiment, je le répète encore une fois, c'est l'âme de la capitale.
00:08:18 Vous faites partie du patrimoine parisien, du patrimoine mondial de l'UNESCO. Mais alors, c'est qui le problème ?
00:08:25 Là, aujourd'hui, vous parlez à qui ? À la préfecture ? C'est une question de sécurité ?
00:08:30 Non, c'est surtout la préfecture qui invoque des raisons de sécurité qui sont compréhensibles, évidemment.
00:08:43 Mais je pense qu'il y a d'autres façons de sécuriser les boîtes qu'en les enlevant.
00:08:48 La mairie de Paris nous avait dit que des démineurs allaient passer, regarder dans les boîtes, mettre des scellés pour quelques jours et après, notre activité reprendrait.
00:08:57 Mais en fait, ce n'est pas le cas puisque la préfecture a décidé, sans vraiment de concertation, d'enlever les boîtes.
00:09:04 Je rappelle que nous sommes là depuis 450 ans et c'est très dommage.
00:09:12 Depuis 450 ans, nous participons à la vie de la Seine et de Paris.
00:09:20 Mais bien sûr, Henri. Et j'imagine qu'en plus, c'est une période où il y a du monde, que ce soit les touristes mais aussi les parisiens.
00:09:27 On vient vers vous à chaque fois.
00:09:30 Vous imaginez bien qu'on a aussi envie de participer à la fête.
00:09:36 Et les touristes qui vont venir sur Paris et se promener le long des rives de Seine, s'il n'y a pas les boîtes de bouquinistes, ça n'a rien à voir.
00:09:43 Ça change tout le paysage.
00:09:45 C'est vraiment dommage.
00:09:47 Vous restez avec nous, cher Henri.
00:09:48 Je pense qu'il y a d'autres solutions.
00:09:50 Vous restez avec nous, bien sûr, on va vous donner la parole dans un instant.
00:09:55 Mais c'est encore une fois, on s'attaque à des symboles.
00:09:58 C'est la lecture, c'est le papier, c'est le bouquin.
00:10:00 Pour des raisons, alors il le dit, évidentes de sécurité, mais on pourrait peut-être trouver une alternative, cher Charlotte, à l'heure d'Amazon, les bouquinistes à la poubelle.
00:10:10 C'est vrai que c'est une décision qui ressemble un peu à la manière dont on prend des décisions aujourd'hui.
00:10:15 C'est très pragmatique, mais personne ne fait attention au reste.
00:10:19 Moi, ça m'a fait penser immédiatement à cette histoire de bien essentiel, bien non essentiel pendant le Covid.
00:10:23 C'est un tableau Excel.
00:10:25 On gère la vie comme un tableau Excel.
00:10:27 Et en effet, le côté âme de Paris ou âme de la Seine ou le fait qu'ils sont là depuis 450 ans ne compte pas vraiment dans ce genre de décision.
00:10:34 Donc, ça ressemble très malheureusement à une décision prise, décision de l'époque, vraiment, où le reste ne compte pas, n'existe pas.
00:10:43 C'est une décision qui n'aurait jamais été prise, en effet, il y a encore quelques années.
00:10:46 Alors, vous avez vu quand même la séquence en 1974.
00:10:48 C'était très différent parce qu'il risquait, il craignait de mourir en raison de la voie, mais c'était pas, la voie n'était pas installée pour faire mourir les bouquins.
00:10:57 Il se voyait la différence.
00:10:59 Florian.
00:11:00 Moi, ça me fait penser à ce qui s'est passé malheureusement assez récemment suite justement à la crise du Covid où à Paris, il y a plusieurs librairies qui ont dû fermer autour de la Fontaine Saint-Michel.
00:11:12 Et on ne les a pas sauvées.
00:11:14 Alors, ça faisait des années.
00:11:15 Moi, j'y suis allé pour la fermeture.
00:11:17 Il y avait des gens qui avaient 60, 70, 80 ans, qui avaient acheté leur bouquin il y a 60 ans.
00:11:23 Et on a laissé cela sans les aider.
00:11:27 C'est-à-dire qu'on a laissé ça faire.
00:11:29 Il y a des entreprises qui ont repris les bâtiments.
00:11:32 Et imaginez-vous bien, juste pour le symbole, c'est-à-dire qu'une librairie a été quand même remplacée par un magasin de maquillage.
00:11:39 C'est ça aussi l'époque.
00:11:41 Bien sûr.
00:11:42 Henri, vous êtes toujours en direct avec nous.
00:11:44 Ce n'est pas toujours difficile parce qu'il y a un petit décalage en duplex.
00:11:47 Mais vraiment, je vous remercie d'être venu une heure plus tôt.
00:11:49 Ça fait combien de temps que vous êtes bouquiniste, Henri ?
00:11:52 Moi, personnellement, ça fait 33 ans.
00:11:57 Vous imaginez, 33 ans.
00:11:59 Vous travaillez combien d'heures par jour ?
00:12:00 33 ans que je suis présent sur les quais de Seine.
00:12:02 7-8 heures.
00:12:06 C'est 7-8 heures.
00:12:08 En gros, on ouvre vers 10-11 heures jusqu'à 6-7 heures.
00:12:13 C'est minimum 4 jours par semaine.
00:12:15 C'est un peu délicat comme question, mais le revenu moyen pour un bouquiniste, c'est quoi, cher Henri ?
00:12:21 La plupart, c'est le SMIC, SMICAR.
00:12:27 Voilà, je ne sais pas, 1200-1500 euros, en travaillant quasiment tous les jours.
00:12:32 On ne fait pas ça, on fait ça par passion plutôt que par souci pécunier.
00:12:39 Mais on s'en tire et nous, tout ce qu'on demande, c'est de travailler.
00:12:42 On ne demande pas de subvention, rien du tout.
00:12:45 On veut travailler normalement, on veut participer aussi à la fête.
00:12:49 Et on ne veut pas être chassé, dégagé, pour 14 jours.
00:12:53 Vous vous rendez compte ?
00:12:54 Qui accepterait que son salaire, ses émoluments, soient amputés de 50% ?
00:13:02 - Non mais autant moi, je peux comprendre...
00:13:05 - Et nous, que nous propose autant un village du livre assez hypothétique.
00:13:09 Sans compter la casse qu'il va y avoir pour enlever ces 600 boîtes, c'est énorme.
00:13:13 - Oui, c'est compliqué.
00:13:14 - Il y a Georges Fénet qui veut réagir, Henri.
00:13:16 - Autant que je pense qu'il y a d'autres solutions.
00:13:18 - Pour des raisons de sécurité, si vous voulez, on ferme les bouquinistes pendant la cérémonie d'ouverture.
00:13:25 - Voilà.
00:13:26 - Et qu'ensuite, on leur permette de réouvrir.
00:13:29 C'est la question que je me pose.
00:13:31 Pourquoi ne pas avoir choisi cette solution plus pratique,
00:13:34 et évidemment beaucoup moins pénalisante,
00:13:38 étant rappelé que la profession nous dit bien que ces boîtes sont très fragiles,
00:13:42 que c'est très compliqué à enlever,
00:13:45 et la réouvrir donc après, à la fin de la cérémonie d'ouverture.
00:13:48 C'est la question qu'on se pose.
00:13:50 Pourquoi ne pas avoir choisi cette solution ?
00:13:52 - Cher Henri, une toute dernière question.
00:13:54 Quel est le ministère qui est sous votre tutelle ?
00:13:57 C'est le ministère de la Culture, j'imagine ?
00:13:59 - Voilà, le ministère de la Culture.
00:14:02 - Bah écoutez, vous savez, hier, il y a parfois des ministres...
00:14:06 - On est classé au patrimoine mondial du UNESCO.
00:14:08 - Je sais Henri, mais je vous donne...
00:14:10 Alors c'est une source d'espoir.
00:14:12 Hier, nous avions une maman dont la fille a été victime de harcèlement scolaire,
00:14:17 et vous avez les équipes du ministère de l'Éducation nationale qui ont réagi dans la journée.
00:14:21 Alors je ne sais pas si madame Rima Abdoulmalak sera aussi attentive que le ministre de l'Éducation nationale,
00:14:27 mais c'est une question qui peut se poser bien sûr,
00:14:29 et on comprend aujourd'hui votre désarroi,
00:14:32 et c'est pour ça qu'on vous a donné la parole ce matin.
00:14:34 Je remercie Fabrice Eltsner qui était avec nous,
00:14:37 et puis peut-être que Rima Abdoulmalak va prendre ce dossier en main.
00:14:40 C'est quand même important d'aider les bouquinistes qui font ça par passion,
00:14:44 c'est des métiers de dévotion, c'est la culture, c'est le livre...
00:14:47 - Merci beaucoup pour votre appui. Merci.
00:14:50 - C'est normal, c'est la moindre des choses cher Henri.
00:14:54 Merci beaucoup en tous les cas d'avoir été en direct pour l'heure des pros.
00:14:57 Rima Abdoulmalak, elle est peut-être en train de brainstormer avec Christophe Deloire,
00:15:01 et elle a d'autres projets. Je plaisante, je plaisante, je plaisante, je plaisante bien sûr.
00:15:06 Mais bon, quand même, c'est un sujet qui est important et qu'il fallait traiter.
00:15:10 Autre dossier, et là c'est évidemment le dossier de la semaine.
00:15:14 Gérald Darmanin qui a réussi là où tous ceux qui ont pris la parole depuis vendredi dernier,
00:15:19 c'est factuel, à savoir calmer la fronde des policiers.
00:15:22 Vous avez le président de la République qui a pris la parole. La grogne ne s'est pas arrêtée.
00:15:26 Vous avez la ministre, la première ministre qui a pris la parole.
00:15:29 La fronde et la grogne ne s'est pas estompée.
00:15:32 Rudy Mana, merci d'être avec nous.
00:15:35 Il y a une image qui a été extrêmement forte et commentée dès hier.
00:15:38 C'est le premier flic de France devant, derrière Frédéric Vaud et Laurent Nunez,
00:15:44 préfet de police et directeur général de la police nationale,
00:15:47 alors que ce sont les deux qui sont dans l'œil du cyclone depuis maintenant une semaine.
00:15:52 Et le ministre de l'Intérieur qui a dit "je comprends cette colère, je comprends la colère des policiers".
00:15:58 Il a parlé de la présomption des naissances, il a défendu son DGPN.
00:16:03 Est-ce qu'il vous a convaincu Rudy Mana ? Est-ce que dans les prochains jours, cette fronde va se calmer ?
00:16:08 En tout cas, pour les propos qu'il a tenus hier, effectivement oui.
00:16:14 Le ministre de l'Intérieur est à l'image de ce qu'il est depuis trois ans auprès des forces de police.
00:16:19 C'est-à-dire qu'il soutient très régulièrement les forces de police, il est très présent à nos côtés.
00:16:23 Il a recruté des policiers, il a amélioré nos locaux.
00:16:26 Il faut reconnaître que ce ministre de l'Intérieur-là est apprécié des policiers
00:16:30 et croyez-moi que ce n'est pas toujours le cas de la part du ministre de l'Intérieur.
00:16:34 On n'est pas surpris non plus qu'il aille dans le sens des propos de Frédéric Vaud et du préfet de police de Paris.
00:16:40 Laurent Nunez, ça aurait été étonnant qu'il fasse une sortie sans que le ministre en soit avisé.
00:16:45 Donc très clairement, je suis obligé de vous dire effectivement aujourd'hui
00:16:48 qu'on est heureux que toute la famille police soit unie dans ces énormes difficultés que les policiers ont aujourd'hui.
00:16:58 On est heureux de voir que Gérard Darmanin a bien compris le message
00:17:03 et il a bien compris le message que nous, on ne demande pas l'impunité, on demande juste à être respecté.
00:17:08 Et on demande juste à être traité comme des citoyens normaux et pas des sous-citoyens.
00:17:13 C'est exactement ce message-là et effectivement, vous savez,
00:17:16 cette affaire de Marseille a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.
00:17:20 Mais le problème datait depuis plusieurs années.
00:17:24 La manière dont nous sommes traités, la manière dont nous sommes traités politiquement, parfois médiatiquement,
00:17:29 on est jeté en pâture systématiquement et aujourd'hui les policiers ont eu un ras-le-bol, un burn-out.
00:17:34 Cette affaire a été le déclencheur, mais en fait il y a beaucoup d'autres affaires qui ont poussé à ça.
00:17:41 Et voilà l'état des troupes aujourd'hui, voilà le malaise de la police aujourd'hui.
00:17:45 On entend bien sûr cette colère et c'est ce qu'on dit depuis le début de la semaine,
00:17:50 c'est-à-dire que ce n'est pas seulement le dossier marseillais,
00:17:55 c'est un tout depuis plusieurs années qui a entraîné cette grogne.
00:17:59 On va écouter Gérald Darmanin sur la présomption d'innocence
00:18:02 parce que c'est ce que je disais en début d'émission,
00:18:05 un monde sépare à un mois d'intervalle le discours de Gérald Darmanin
00:18:09 sur ce fait qui est très grave et on attend que la justice passe,
00:18:14 et puis ce qui s'est passé pour Naël et les propos d'Emmanuel Macron.
00:18:17 D'abord Gérald Darmanin, c'était hier.
00:18:19 Moi je ne commande pas les affaires judiciaires au court.
00:18:23 S'il y a eu faute, elle sera sanctionnée par la justice.
00:18:26 Je veux évidemment apporter mon soutien à toute personne qui se sent blessée,
00:18:30 comme je l'ai fait évidemment au lendemain,
00:18:33 voire le jour même de l'affaire Naël.
00:18:36 Mais je veux aussi dire que les policiers ne réclament pas l'impunité,
00:18:40 ils réclament le respect.
00:18:42 Les policiers ne réclament pas être au-dessus des lois,
00:18:44 ils ne réclament pas être en-dessous des lois.
00:18:46 Et les policiers, ça ne peut pas être les seules personnes en France
00:18:49 pour qui la présomption d'innocence ne compte pas,
00:18:51 pour qui les procès médiatiques l'emportent sur le procès juridique,
00:18:55 et pour qui la présomption d'innocence est remplacée
00:18:57 par une présomption de culpabilité.
00:18:59 Voilà les mots de Gérald Darmanin, qui refuse de s'exprimer sur les faits,
00:19:04 qui laisse la justice avancer, qui ne réagit pas sur l'émotion,
00:19:09 qui laisse l'enquête et l'émotion, c'est deux choses complètement différentes.
00:19:13 Et bien forcément, on remet un mois plus tard,
00:19:17 on est vraiment un mois pile puisque c'était le 28 juin,
00:19:19 on va réécouter les propos d'Emmanuel Macron à Marseille.
00:19:22 Je veux ici dire l'émotion de la nation toute entière.
00:19:27 Après ce qui est arrivé et la mort du jeune Nahel,
00:19:34 dire à sa famille toute notre solidarité et l'affection de la nation.
00:19:38 Nous avons un adolescent qui a été tué, c'est inexplicable, inexcusable.
00:19:44 Et d'abord, ce sont des mots d'affection, de peine partagée,
00:19:48 de soutien à sa famille et à ses proches.
00:19:50 Rudy Mana, quand vous écoutez ces deux discours à un mois d'intervalle,
00:19:54 qu'est-ce que vous vous dites ?
00:19:57 Je me dis que la parole de l'État a quand même fortement évolué.
00:20:01 Vous savez, ces mots inexplicables et inexcusables,
00:20:04 je crois que ce sont les mots qui ont été les plus employés
00:20:06 entre policiers depuis un mois,
00:20:07 parce qu'ils nous ont tellement touchés au fond de notre cœur
00:20:11 qu'honnêtement, on en a parlé tous ensemble
00:20:14 et tous les policiers de France l'ont évoqué.
00:20:17 La présomption d'innocence, oui, on y a droit, comme les autres.
00:20:21 On ne demande pas plus, mais on ne demande pas moins.
00:20:24 Et vous savez, quand il y a des affaires comme ça,
00:20:26 où c'est quand même extrêmement difficile,
00:20:28 où il y a des investigations judiciaires extrêmement poussées,
00:20:31 quand on entend des propos comme ça,
00:20:33 il est évident que ça nous a touchés.
00:20:34 Et c'est pour ça que les propos de Gérard Darmanin hier
00:20:37 sont très à propos et sont d'une logique en fait implacable.
00:20:41 Même pas, on devrait débattre là-dessus.
00:20:43 La présomption d'innocence pour les policiers doit exister,
00:20:47 comme tous les citoyens de France.
00:20:49 Et restez avec nous, Rudy Mana.
00:20:52 Georges Fenech.
00:20:53 Oui, pour ce qui concerne les revendications,
00:20:56 au fond des services de police, on peut les entendre
00:20:59 et puis on peut y répondre.
00:21:00 Évidemment, ce qu'a essayé de faire hier Gérald Darmanin,
00:21:03 en laissant la porte ouverte à toutes les revendications,
00:21:06 sauf que ces revendications, la plupart relèvent du ministère de la Justice
00:21:10 et pas du ministère de l'Intérieur.
00:21:11 Pour ce qui concerne la protection statutaire, fonctionnaire,
00:21:14 c'est-à-dire droit à un avocat, on peut le faire en 24 heures.
00:21:17 Ça relève par décret, ça peut se faire rapidement.
00:21:20 Mais pour le reste, la question de la détention provisoire, par exemple.
00:21:23 On dit qu'il ne faudrait plus de détention provisoire
00:21:25 pour les fonctionnaires de police.
00:21:27 Chacun comprend ici qu'on ne peut pas faire des statuts différents
00:21:29 suivant les citoyens et leur catégorie socio-professionnelle.
00:21:33 Vous savez, j'ai regardé ce matin un petit peu,
00:21:34 il y a 28% de détenus provisoires dans nos prisons.
00:21:38 C'est-à-dire qu'un détenu sur quatre, à peu près, ou un peu plus,
00:21:41 sont détenus provisoires, ce qui pose un vrai problème.
00:21:44 Alors, mettons sur la table, une fois pour toutes,
00:21:46 la question de la détention provisoire, que les policiers posent à juste titre.
00:21:49 Mettons-la sur la table.
00:21:51 Pourquoi je dis ça ?
00:21:52 Parce que les juges, en réalité, quand ils placent quelqu'un
00:21:55 en détention provisoire, est-ce qu'ils motivent vraiment leur décision ?
00:21:58 Ils cochent des cases, en fait,
00:22:01 attendu qu'il y ait un risque de concertation fonduleuse.
00:22:03 Mais si on contraignait le juge, et c'est l'honneur de la justice,
00:22:06 à motiver leur décision, en quoi il y a un risque de concertation fonduleuse ?
00:22:11 Ce qu'ils ne disent pas.
00:22:12 En quoi une simple assignation à résidence avec un brassard électrolyte
00:22:15 ne serait pas suffisant pour empêcher une concertation fonduleuse ?
00:22:18 Donc, il faut responsabiliser les juges en les obligeant à motiver leur décision.
00:22:22 Je ne suis pas sûr que les Français ne fassent pas la différence
00:22:27 entre un policier qui intervient dans le cadre de ses fonctions
00:22:31 et un délinquant qui est placé en détention provisoire,
00:22:34 un multirécidiviste, ou que sais-je.
00:22:36 C'est pour ça qu'il faut obliger les juges à motiver.
00:22:37 D'ailleurs, les policiers ne disent pas "pas de détention provisoire pour les forces de l'ordre",
00:22:40 ils ne disent pas de détention ou plus de détention provisoire
00:22:43 pour les forces de l'ordre lorsqu'ils sont en action.
00:22:46 Un policier qui, dans le cadre privé, commet un délit ou un crime,
00:22:51 évidemment qu'il veut la détention provisoire.
00:22:53 Et c'est là où les propos de Frédéric Vaud ont été peut-être surinterprétés ou mal interprétés.
00:22:58 Mais c'est surtout le Conseil d'État qui a rappelé à plusieurs reprises et dans plusieurs cas
00:23:01 que les situations différentes se réglaient différemment.
00:23:03 Et ce n'est pas en effet la question de traiter différemment des citoyens.
00:23:06 Les policiers, en tant que citoyens, s'ils commettent un crime ou un délit
00:23:10 qui nécessite une détention provisoire pour les raisons prévues par la loi,
00:23:14 vont évidemment aller en détention provisoire.
00:23:16 Ce n'est pas entre deux citoyens, c'est entre ceux qui ont la charge de la violence légitime entre les mains
00:23:22 et dans l'exercice de leur fonction, en attendant de comprendre le contexte
00:23:25 et savoir si ça a été utilisé de manière à la fois légitime et proportionnée.
00:23:29 La question de la détention se pose à ce moment-là.
00:23:31 C'est ça le débat qui a été posé en l'occurrence par Frédéric Vaud
00:23:34 et qui est repris par bon nombre de syndicats.
00:23:36 Mais ça c'est un débat à la limite qu'on peut avoir en parallèle.
00:23:39 Je pense que les revendications et notamment le ras-le-bol des policiers
00:23:43 sont infiniment plus larges que cette question précise.
00:23:46 Mais le ras-le-bol des policiers, il vient avec un ras-le-bol généralisé des Français
00:23:50 et un manque de confiance des Français, je suis désolé de le dire, sur la question de sécurité.
00:23:54 Sur un point précis, vous voyez la première chose qui a été évoquée par les policiers
00:23:58 qui soit utilisent le 5-62 pour ne plus faire d'initiative, soit se mettre en arrêt maladie,
00:24:03 donc cette espèce de grève un peu cachée.
00:24:06 La première chose dont ils parlent, c'est la politique du chiffre.
00:24:10 On va cesser de participer à la politique du chiffre.
00:24:12 Or Gérald Darmanin est très attaché à cette politique-là.
00:24:15 Donc il y a aussi un fond de désaccord sur la manière de faire le métier,
00:24:19 sur le sens du métier de policier.
00:24:21 Mais bien sûr, c'est pour ça qu'on se pose cette question
00:24:23 sur les questions de sécurité et le patron.
00:24:26 Le patron c'est quoi ? C'est celui qui décide, mais c'est aussi celui qui arrive à un moment
00:24:29 à calmer un mouvement de colère.
00:24:31 Celui qui en quelque sorte, je vais grossir le trait, signe la fin de la récré.
00:24:35 En disant "Bon écoutez, on vous entend, on sait pourquoi vous êtes en colère,
00:24:39 on va essayer de trouver des solutions, mais cette fronte des policiers,
00:24:42 il faut qu'elle s'arrête".
00:24:44 Gérald Darmanin a pris la parole hier.
00:24:47 J'ai l'impression, et plusieurs syndicats, on écoutera Grégory Giron après la publicité,
00:24:51 a dit "à un moment, il va falloir arrêter cette colère".
00:24:54 Alors oui, sauf qu'on a eu l'habitude aussi ces dernières années,
00:24:57 que ce soit cette colère-là ou d'autres, de se dire "on va trouver le moyen
00:25:00 d'arrêter la colère et puis après on oublie de la traiter".
00:25:03 Et c'est pire.
00:25:05 Le sondage par exemple qu'on a fait hier, qui est un réquisitoire
00:25:09 sur les questions de sécurité pour Emmanuel Macron, pardonnez-moi,
00:25:12 70% des Français qui n'ont pas confiance au président de la République
00:25:17 pour régler les questions de sécurité et pour garantir l'ordre public.
00:25:21 Ce chiffre-là, moi je le lis à la situation des policiers.
00:25:27 Où les policiers disent "aujourd'hui on a peur d'intervenir,
00:25:30 on a peur lorsqu'on est sur le terrain, on a peur parce que les délinquants
00:25:33 n'ont absolument pas peur de nous, puisque la peur a changé de camp".
00:25:36 En un mot, Florian Tardif, et là c'est vraiment la finesse politique
00:25:39 que j'attends, c'est-à-dire vraiment ce décalage qu'il y a entre le discours
00:25:43 du président de la République il y a un mois et celui du chef de l'État,
00:25:47 du ministre de l'Intérieur hier soir.
00:25:51 La grande différence, et je pense que vous avez commencé par là,
00:25:54 c'est qu'Emmanuel Macron a répondu à l'émotion, ce que n'a pas fait
00:25:58 le ministre de l'Intérieur.
00:26:00 C'est-à-dire que quand il s'exprime, il n'a quasiment aucun élément
00:26:04 concernant la mort de Nael en sa possession.
00:26:08 C'est-à-dire que pour vous expliquer un petit peu ce qui s'est passé,
00:26:10 il est en déplacement à Marseille, il y a Christophe Béchut qui était
00:26:14 en entretien avec Elisabeth Borne, c'est Elisabeth Borne qui reçoit la vidéo,
00:26:19 ils en parlent ensemble, ils décident d'appeler le ministre de l'Intérieur
00:26:23 et c'est le ministre de l'Intérieur qui en informe Emmanuel Macron.
00:26:26 Emmanuel Macron a très certainement vu la vidéo, mais il a réagi
00:26:29 sous le coup de l'émotion, alors que là, le ministre de l'Intérieur
00:26:33 justement fait le pari inverse, c'est-à-dire je ne réagis pas
00:26:36 sous le coup de l'émotion. Bien évidemment, j'ai vu ce jeune édit,
00:26:39 bien évidemment, il y a des vidéos qui circulent, mais moi, mon rôle,
00:26:43 c'est d'être en soutien aux policiers, de laisser effectivement
00:26:46 la justice faire et de tenter d'apporter des réponses politiques
00:26:48 par rapport aux mots exprimés à MAUX par les policiers.
00:26:51 La publicité, on revient dans un instant, on va écouter aussi ce qu'il a dit
00:26:55 sur Frédéric Vaud, le directeur général de la police nationale.
00:26:58 Il y a 40 ans très précisément, lorsqu'il y a eu une fronte de la police,
00:27:02 François Mitterrand, il a limogé le DGPN. 40 ans plus tard,
00:27:08 Emmanuel Macron n'a pas voulu commenter les propos du DGPN et en revanche,
00:27:13 vous avez un ministre de l'Intérieur qui l'a soutenu, disons-le,
00:27:16 corps et âme. On va voir et on va l'entendre dans un instant.
00:27:19 Un peu plus de 9h30 sur CNews, toujours avec Charlotte Dornelas,
00:27:25 avec Georges Fenech, Charlotte, je vous ai déjà salué,
00:27:29 Florian Tardif et Noémie Schultz.
00:27:31 Philippe Guibert nous rejoindra à 10h.
00:27:33 On a énormément de choses à traiter et malheureusement,
00:27:36 une actualité dramatique, Noémie, puisqu'il y a eu un accident
00:27:40 de la route en région porésienne et le bilan est extrêmement lourd.
00:27:44 Oui, c'est un accident de car qui s'est produit sur la D13
00:27:48 au niveau de Mantes-la-Ville. Un bus de substitution de la SNCF
00:27:53 qui transportait un certain nombre de passagers,
00:27:56 une quarantaine de passagers a dû se déporter et a fini sa route
00:28:00 dans un fossé. Le bilan, pour le moment, fait état de deux personnes
00:28:04 qui ont trouvé la mort, plusieurs personnes en urgence absolue
00:28:08 et d'après les premiers éléments à notre disposition,
00:28:12 il pourrait s'agir d'un véhicule léger, donc d'une voiture
00:28:15 qui venait en sens inverse et qui se serait déportée,
00:28:17 qui aurait changé de voie et qui aurait contraint le chauffeur
00:28:20 de car à se déporter et donc à aller dans le fossé.
00:28:23 Le conducteur de la voiture a été placé en garde à vue.
00:28:27 Il pourrait s'agir, mais alors là on va rester très prudents,
00:28:29 d'une personne qui conduisait sous l'emprise de l'alcool,
00:28:32 mais ça évidemment, il va falloir que ce soit établi avec certitude.
00:28:37 Des hélicoptères assurent les évacuations, les urgences absolues
00:28:40 ont été évacuées vers l'hôpital Georges Pompidou,
00:28:43 à la pithésale Pétrière, le Kremlin Bicêtre et les deux personnes
00:28:46 décédées étaient dans ce bus de substitution.
00:28:49 Évidemment, on ne va pas pour l'instant commenter,
00:28:51 je sais que nos équipes sont en train d'arriver sur les lieux de ce drame
00:28:55 et si vous avez plus d'informations, on reprendra évidemment
00:28:59 les toutes dernières informations concernant cet accident de la route.
00:29:02 Revenons au débat, si vous nous le permettez, de la police.
00:29:06 Je le disais avant la publicité, Gérald Darmanin était attendu au tournant,
00:29:11 il n'avait pas parlé pendant cinq jours, il visite un commissariat
00:29:14 dans le 19e arrondissement, ce n'est pas n'importe quel arrondissement
00:29:17 à Paris puisque c'est celui qui est le plus touché par la délinquance.
00:29:21 Il rencontre les policiers dans un premier temps avant de voir les syndicats
00:29:25 et à côté de lui, il y a Frédéric Vaud, le directeur général de la police nationale
00:29:30 et Laurent Nunez. Souvent, on a entendu cette semaine qu'il fallait
00:29:34 sanctionner Frédéric Vaud pour ses propos lorsqu'il a dit de façon générale
00:29:37 "je considère qu'avant un éventuel procès, un policier n'a pas sa place
00:29:40 en prison même s'il a pu commettre des fautes ou des erreurs graves
00:29:43 dans le cadre de son travail, le savoir en prison m'empêche de dormir".
00:29:46 Réponse hier du ministre de l'Intérieur.
00:29:49 Le directeur général de la police nationale est un grand policier,
00:29:53 je vais lui dire un grand flic. 30 ans de carrière au service de la République,
00:29:56 à arrêter des voyous, à protéger des innocents.
00:30:00 Je souhaite à tous ceux qui ont craché sur le directeur général de la police nationale,
00:30:04 qui l'ont insulté, la même carrière, le même service, le service de la République.
00:30:08 Le dire qu'il n'est pas démocrate, le dire qu'il n'est pas républicain
00:30:10 est une insulte vis-à-vis de la carrière de ce fonctionnaire
00:30:13 qui a risqué sa vie des centaines de fois pour nous protéger.
00:30:16 Donc c'est un excellent directeur général, il a parlé comme parle un chef
00:30:20 vis-à-vis de ses policiers, je le soutiens totalement
00:30:22 et je suis très fier que ce soit mon collaborateur.
00:30:24 Ça a le mérite d'être clair, j'en suis d'accord.
00:30:26 Oui mais il y a quand même un petit problème si vous voulez,
00:30:29 c'est pas d'être l'esprit chagrin que de le reconnaître.
00:30:32 Il y a un moment, Gérald Darmanin dans cette même interview,
00:30:35 il dit "je ne commande pas une décision de justice".
00:30:38 Vous vous souvenez ? Il l'a fait commenter par, excusez-moi,
00:30:42 par M. Frédéric Vaud qui a dit "un policier ne doit pas être en détention provisoire".
00:30:46 Il s'est détaché de cette affaire-là justement.
00:30:48 Comment ?
00:30:49 Il s'est détaché complètement de l'affaire.
00:30:51 Dans l'interview Frédéric Vaud se détache complètement du dossier Marseillais.
00:30:55 Il enchaîne, il dit "j'arrive pas à dormir le soir en prison".
00:30:58 Mais de toute façon, je pense qu'il ne faut pas continuer cette mauvaise polémique,
00:31:03 ça ne sert à rien du tout, je pense qu'il faut effectivement
00:31:07 que les choses s'apaisent, mais pour autant, attention à ne pas se lancer
00:31:11 dans des réformes qui n'ont aucune chance d'aboutir.
00:31:14 Voilà, c'est tout.
00:31:16 Évidemment, c'est votre expertise là-dessus.
00:31:18 Runimana, un dernier mot parce que moi,
00:31:20 enfin ce que les Français ont besoin de savoir ce matin,
00:31:23 c'est si oui ou non cette fronte va s'arrêter après la discussion
00:31:27 qu'il y a pu avoir avec les syndicats.
00:31:29 Grégory Joron ce matin disait "il faut signer la fin de la récré"
00:31:32 parce que c'est aussi cette mobilisation, si elle dure dans le temps,
00:31:36 les Français qui nous soutiennent pourraient finalement ne plus nous soutenir.
00:31:40 Écoutez, moi aujourd'hui, en tant que porte-parole d'un syndicat de police,
00:31:45 moi ce qui me préoccupe, c'est l'état de santé physique
00:31:48 et surtout morale de mes collègues.
00:31:50 Et croyez bien que s'il y a autant d'arrêts maladie,
00:31:53 puisqu'on dépasse largement les milliers, c'est qu'il y a un vrai problème.
00:31:58 Et croyez-moi, pour en avoir discuté avec eux, pour les avoir très régulièrement,
00:32:02 ces collègues me disent "on ne se sent pas aujourd'hui de reprendre le boulot
00:32:06 dans des conditions comme ça" parce que, c'est pas pour reparler de cette affaire,
00:32:10 mais malheureusement nous étions dans des émeutes au moment où ça s'est passé,
00:32:14 nous étions dans une guérilla urbaine,
00:32:16 et les policiers aujourd'hui, quand ils voient qu'il y en a un qui va en prison,
00:32:20 quand ils voient tout ça, ils se disent "mais on a peur aujourd'hui de faire quelque chose
00:32:25 alors qu'on nous demande de rétablir l'ordre".
00:32:28 Et c'est ça la difficulté pour un flic aujourd'hui,
00:32:31 beaucoup ont besoin de faire le point, beaucoup ont besoin de se poser un petit peu,
00:32:36 et c'est pour ça qu'ils sont en arrêt maladie.
00:32:38 Bien sûr qu'ils reviendront au charbon, comme on dit,
00:32:42 parce que franchement c'est un métier passion, le métier de flic,
00:32:45 donc bien sûr qu'ils reviendront au charbon,
00:32:47 mais il faut comprendre aujourd'hui que ces policiers,
00:32:50 pour la grande majorité d'entre eux, ils ne sont pas bien.
00:32:54 Et retourner sur la voie publique avec la violence que nous vivons au quotidien,
00:32:57 et faire face à des individus qui n'ont ni foi ni loi,
00:33:03 et qui profiteront aussi de ça pour en jouer également,
00:33:06 je peux vous dire que c'est hyper difficile.
00:33:08 Donc il vaut mieux se poser parfois quelques jours,
00:33:11 et revenir avec une meilleure santé morale, avec un meilleur état d'esprit.
00:33:15 Mais ça c'est pour, Rudi Manah, je me fous coup parce que ça c'est pour les arrêts maladie,
00:33:18 ils représentent moins de 5% du côté de la police nationale,
00:33:21 en revanche il y a aussi le code 562, qui finalement c'est le service minimum,
00:33:27 c'est-à-dire que vous intervenez que pour les cas graves.
00:33:30 Est-ce que ce matin vous dites, bon ben voilà ce code on le lève ?
00:33:33 C'était il y a une semaine, jour pour jour, que vous l'aviez lancé.
00:33:37 Alors Eliott, moi je m'inscris en faux là-dessus,
00:33:40 parce que le code 562, le syndicat Alliance, on ne l'a jamais demandé,
00:33:42 parce que très clairement on l'avait utilisé à de nombreuses reprises auparavant,
00:33:46 et ça n'amène rien du tout, ça n'amène aucun effet.
00:33:49 Donc le 562, à partir du moment où on vient travailler,
00:33:51 ben vous savez quoi, on fait le boulot et puis c'est tout.
00:33:54 Et si on ne se sent pas en capacité de venir travailler, ben on ne vient pas, tout simplement.
00:33:58 Donc le 562, moi je ne vais pas me permettre de dire, il faut le lever,
00:34:01 puisque de toute façon on n'avait pas demandé à le mettre en place.
00:34:04 Maintenant si l'unité police, par son secrétaire général, le demande, ben écoutez, tant mieux.
00:34:12 J'entends, mais c'est vrai qu'avec tous les syndicats,
00:34:15 parfois on peut se tromper, je crois que c'est SGP Police qui avait lancé le fameux 562.
00:34:20 Vous parliez de cette peur et de ce climat sur le terrain qui peut être lourd,
00:34:24 parlons aussi du climat politique.
00:34:26 Sandrine Rousseau hier, qui a d'ailleurs je crois supprimé son tweet,
00:34:29 mais on l'a gardé pour vous montrer un peu la violence des propos de Sandrine Rousseau.
00:34:33 Cette situation est absolument anormale,
00:34:35 elle parle des policiers qui refuseraient de répondre aux questions des enquêteurs,
00:34:39 et j'espère que ceux qui se rendent coupables de mensonges ou qui ne coopèrent pas
00:34:43 seront sanctionnés aussi.
00:34:45 Il n'est pas admissible qu'un service public adopte les mêmes règles qu'une mafia.
00:34:49 Elle compare les policiers marseillais à une mafia.
00:34:52 Voilà ce que fait Sandrine Rousseau.
00:34:54 Et là je crois que c'est important de préciser, je ne sais pas de ce dont elle parle,
00:34:57 si elle parle de la garde à vue ou si elle parle de ce qui leur ait pu être dit avant.
00:35:02 Un policier en garde à vue a le droit de garder le silence,
00:35:06 tout comme n'importe quelle personne placée en garde à vue peut garder le silence.
00:35:10 On va même plus loin, en droit français, Georges ne contredirait pas,
00:35:14 on a le droit, une personne mise en cause a aussi le droit de mentir.
00:35:17 Oui absolument.
00:35:18 Aux Etats-Unis vous pouvez être condamné pour avoir menti, en droit français.
00:35:22 Le témoin qui...
00:35:23 Les témoins n'ont pas le droit de mentir, et là on verra, on en parlera peut-être après,
00:35:27 c'est autre chose s'il y a eu des mensonges, notamment dans l'enquête sur l'affaire Nahel,
00:35:30 s'il y a eu des mensonges dans le déroulé des faits.
00:35:32 On parlera de l'affaire Nahel dans un instant.
00:35:34 Voilà, mais en tout cas, là, pointez du doigt en disant...
00:35:38 Si elle parle des policiers pendant leur garde à vue,
00:35:40 si elle pointe du doigt le fait qu'ils gardent le silence, c'est un droit qu'il aurait accordé.
00:35:44 Éric Coquerel a également réagi après cette réunion.
00:35:48 Pour ceux qui avaient encore un doute sur qui commande à Beauvau,
00:35:51 il est maintenant levé à la mobilisation de tous les syndicats et de millions de salariés.
00:35:55 L'exécutif aura opposé la fermeté sur les retraites quand il aura suffi de policiers
00:36:00 se mettant en faux arrêt maladie pour tout leur céder,
00:36:03 cela en dit long, sur notre démocratie, de notre démocratie.
00:36:07 Tout cela est de plus en plus inquiétant.
00:36:10 Voilà ce qu'on pouvait dire sur l'affronte des policiers.
00:36:13 Je pense qu'on peut avancer.
00:36:15 Vous parliez de l'affaire Nahel, puisqu'un nouveau chapitre s'ouvre dans la mort de Nahel.
00:36:19 La famille du jeune, qui utilise le même slogan d'ailleurs que le collectif Adama,
00:36:23 c'est justice pour Nahel, réclame des investigations concernant les témoignages des policiers.
00:36:28 L'avocat de la famille a demandé, Noémie, un élargissement de l'enquête
00:36:32 à des faits de faux en écriture publique.
00:36:34 Kézako ?
00:36:37 Effectivement, dans cette affaire, la question est de savoir ce que les fonctionnaires de police
00:36:41 qui sont intervenus au moment du refus d'obtempérer et qui ont ensuite tiré pour l'un d'entre eux,
00:36:46 ont pu dire de ce qui s'était passé.
00:36:49 Il y avait cette fameuse fiche Pegas qui a été rédigée.
00:36:52 Une fiche Pegas, c'est un opérateur du 17 qui, presque en temps réel,
00:36:56 récupère les informations du terrain et qui note, ça permet de savoir précisément
00:37:00 où sont les informations remontées envoyées par les policiers sur le terrain.
00:37:05 Et pour la famille de Nahel, les fonctionnaires de police,
00:37:10 voire peut-être même ceux qui sont intervenus, ont tenté de maquiller les conditions d'intervention
00:37:14 qui a coûté la vie à Nahel.
00:37:17 Pour les proches de Nahel, les policiers ont donné une première version
00:37:20 qui visait à expliquer le tir par l'attitude dangereuse de Nahel.
00:37:23 Et donc, c'était un moyen de mettre en avant le fait d'avoir agi dans le cadre de la légitime défense
00:37:28 qui est autorisée dans certaines conditions très précises.
00:37:31 Et on sait qu'après, la vidéo est venue un peu contredire ces premières déclarations.
00:37:35 Donc l'avocat a envoyé au juge d'instruction, en charge de l'enquête,
00:37:39 un courrier pour lui demander d'élargir ses investigations
00:37:42 pour des faits de faux en écriture publique par personne dépositaire de l'autorité publique.
00:37:46 Donc il souhaite que la fiche Pegas, rédigée par un opérateur du 17
00:37:50 en lien avec les policiers du terrain, soit versée au dossier.
00:37:55 Sur cette fiche, on peut voir d'abord que le conducteur essaie de repartir en fonçant sur le fonctionnaire.
00:38:02 Et ça, il a pu être dit que peut-être que l'opérateur a mal compris.
00:38:05 Et donc c'est pour ça que dans le feu de l'action, ça a été écrit ainsi.
00:38:09 Mais selon le Parisien qui a révélé cette information, sur cette même fiche,
00:38:14 on voit que deux heures plus tard, un policier appelle pour apporter plus de détails.
00:38:18 Et ce policier, il dit "le moteur coupé est rallumé
00:38:21 et le conducteur fonce sur le fonctionnaire de police qui fait usage de son arme".
00:38:25 Pour Yacine Bousserou, là, il ne peut pas s'agir d'une erreur de retranscription de l'opérateur du 17.
00:38:30 Et donc il veut savoir qui est le policier qui a passé cet appel.
00:38:34 Parce que ce mensonge, s'il n'y avait pas eu la vidéo,
00:38:36 il aurait pu être lourd en conséquence sur les suites judiciaires.
00:38:39 Mais le problème, c'est que Maître Bousserou sait pertinemment qu'il n'y a pas de faux en écriture publique
00:38:44 puisque la fiche Pegas n'est pas une écriture publique.
00:38:46 C'est un document informatif.
00:38:48 Ce n'est absolument pas un document juridique, donc il n'y aura jamais de faux en écriture publique.
00:38:52 Il n'y a pas eu d'écriture publique dans cette histoire.
00:38:54 Donc il se sert de ça pour alimenter cette histoire de mensonge
00:38:57 qui avait été par ailleurs contredite lors du prolongement de la détention provisoire
00:39:02 par les audios initialement apportés à l'enquête, notamment par l'IGPN.
00:39:07 Le parquet explique que dans les audios, le policier,
00:39:10 en tout cas, là, ils étudieront sur le policier qui a appelé deux heures plus tard,
00:39:13 mais ce n'est pas le policier qui a tiré.
00:39:15 Et le policier qui a tiré n'a jamais dit que la voiture lui fonçait dessus.
00:39:18 C'est ce qui ressortait lorsque le parquet le fait.
00:39:21 Mais là, en l'occurrence, l'écriture publique, c'est un mensonge de la part de Maître Boudreau
00:39:24 qui le sait, qui le sait que ce n'est pas une écriture publique.
00:39:26 Ce n'est pas une écriture publique qui est produite.
00:39:28 Ce n'est pas une attestation. Ce n'est pas un procès verbal.
00:39:31 C'est une fiche interne, une fiche Pegas d'information entre services.
00:39:34 Ça n'a pas le caractère de document.
00:39:36 Donc quel est l'intérêt des avocats ?
00:39:39 De semer le doute, c'est tout.
00:39:42 Il faut inquiéter les choses alors qu'il n'y a pas lieu.
00:39:45 Au contraire, il faut chercher la manifestation de la vérité, tout simplement.
00:39:48 Merci pour ces précisions. On avance un peu.
00:39:52 Autre sujet. On parlera dans un instant peut-être de Éric Dupond-Moretti,
00:39:56 mais avant cela, je voulais vous soumettre ce sujet-là.
00:39:58 Au champ de Mars, au pied de la tour Eiffel,
00:40:01 c'est devenu un endroit où malheureusement la sécurité des touristes,
00:40:07 des Français qui habitent pas loin, devient extrêmement faible
00:40:10 parce que l'insécurité règne, vous avez le vol, les ventes à la sauvette,
00:40:13 les harcèlements, les agressions sexuelles.
00:40:16 Difficile d'imaginer qu'on est au pied quand même de la tour Eiffel.
00:40:19 Dans la nuit de mercredi à jeudi, une jeune femme de 27 ans
00:40:22 aurait été violée par cinq individus.
00:40:24 C'est ce que nous informe Le Parisien.
00:40:26 Selon le quotidien, la victime se trouvait seule vers 1h du matin
00:40:29 dans le parc à proximité de la tour Eiffel
00:40:31 lorsqu'elle se serait faite agresser par cinq individus.
00:40:33 Trois d'entre eux sont toujours activement recherchés par les forces de l'ordre.
00:40:37 Je me rappelle des propos de Philippe Goujon, vous savez le...
00:40:41 - Le maire du 15e. - Exactement, maire du 15e, proche de Rachida Dati.
00:40:46 Rachida Dati, elle voulait carrément fermer la nuit le parc du Champ de Mars.
00:40:51 Philippe Goujon, il dit c'est un coup de gorge.
00:40:53 Donc c'est plus facile de déblasser les bouquinistes à Paris
00:40:57 que de régler la sécurité au Champ de Mars.
00:40:59 C'est ça qu'il faut comprendre.
00:41:01 Vous avez malheureusement ces drames qui se répètent.
00:41:04 Donc qu'est-ce qu'on fait, Georges Fenech, au pied du Champ de Mars ?
00:41:06 Moi je partage entièrement l'avis de Rachida Dati et de Philippe Goujon.
00:41:09 Il faut peut-être même clôturer ce Champ de Mars
00:41:13 et le fermer à certaines heures nocturnes pour empêcher...
00:41:17 parce que ce n'est pas la première fois que ça se produit.
00:41:19 - Non, malheureusement il y a plusieurs...
00:41:20 - Et périodiquement il y a des viols qui sont commis en réunion
00:41:23 contre des jeunes femmes sur le Champ de Mars.
00:41:25 Donc je pense qu'effectivement il faut employer ces mesures de sécurité,
00:41:30 de prévention par l'installation d'une barrière,
00:41:33 de vidéosurveillance et de fermeture à certaines heures.
00:41:36 - En avril dernier, une jeune Allemande avait été victime
00:41:38 d'un tentatif de viol de la part d'un Moldave.
00:41:40 Selon le Figaro, deux sœurs brésiliennes ont été agressées
00:41:43 en début d'année au Champ de Mars.
00:41:45 Septembre 2022, une touriste avait été violée
00:41:47 également près de la Tour Eiffel.
00:41:49 Et je crois que dans cette situation-là et à l'approche des Jeux Olympiques,
00:41:52 ils avaient mis un commissariat, une sorte de commissariat non loin
00:41:57 d'une sorte de poste de police plutôt que de commissariat, au Champ de Mars.
00:42:01 - Ça ne règle pas la situation, Charlotte Dornelas ?
00:42:03 On est dans une insécurité totale sur l'un des plus beaux lieux,
00:42:06 les plus prisés de la capitale.
00:42:08 - Oui, et puis le Champ de Mars, je ne sais pas du tout qui est cette jeune femme
00:42:11 et probablement qu'elle ne connaît pas la situation
00:42:14 puisque je pense que même en journée pour passer au Champ de Mars,
00:42:19 il n'y en a pas une seule d'entre nous qui aurait l'idée d'y aller la nuit.
00:42:22 Donc c'est horrible. En plus, on s'est dit, c'est une jeune fille
00:42:24 qui s'est dit en effet au pied de la Tour Eiffel à cette heure-là,
00:42:26 je ne risque rien.
00:42:28 Je ne sais pas du tout ce qui s'est passé en particulier,
00:42:30 mais c'est vrai que ça devient l'horreur.
00:42:32 Donc il faut le fermer en attendant de régler le problème.
00:42:34 Ce n'est pas possible.
00:42:35 - Et c'est pour ça que ce climat d'insécurité,
00:42:37 et quand on parle de remettre de l'ordre en France
00:42:42 et qu'ils n'ont pas confiance en Emmanuel Macron,
00:42:44 je rappelle ce chiffre 70%, ça participe également.
00:42:46 C'est la sécurité au quotidien, c'est la sécurité dans la rue,
00:42:49 c'est la sécurité le soir pour les femmes qui ne veulent plus prendre le métro.
00:42:53 Florian Tardif, cette question de sécurité,
00:42:55 on a l'impression que c'est un boulet pour la majorité
00:42:58 et que c'est un boulet également pour la maire de Paris
00:43:00 qui a du mal à se mettre sur la…
00:43:02 - C'est la grande différence de perception
00:43:04 entre la perception au quotidien par les élites
00:43:08 et la perception au quotidien des Français.
00:43:11 Lorsque l'on voit l'ensemble des sondages
00:43:13 qui ont été réalisés ces derniers temps
00:43:15 sur des enjeux régaliens,
00:43:18 on voit que quasiment dans chacun des sondages,
00:43:21 on a plus de 70% de la population
00:43:23 qui estime qu'effectivement l'État n'est pas au rendez-vous
00:43:25 concernant l'ensemble de ces questions.
00:43:27 Et on vous a diffusé tout à l'heure ce sondage
00:43:29 qui montre qu'effectivement 70% des Français
00:43:32 ne font pas confiance à Emmanuel Macron,
00:43:34 on le revoit, tout simplement parce qu'ils ne comprennent pas
00:43:38 le décalage entre le discours qui est tenu par une partie des élites
00:43:42 qui disent à longueur de temps "on va s'attaquer au problème,
00:43:45 on va restaurer l'ordre dans notre République"
00:43:48 et ce qui se passe sur le terrain.
00:43:51 - Bien sûr, mais moi, sur les cinq personnes
00:43:53 qui auraient participé à ce viol collectif,
00:43:56 il y a deux personnes qui ont été interpellées,
00:43:58 il faut creuser, savoir qui sont ces gens-là,
00:44:01 qu'est-ce qu'ils faisaient à une heure du matin
00:44:03 au niveau du Champ de Mars.
00:44:05 On est dans une situation quand même
00:44:07 où c'est aussi la vitrine de Paris, les Champs de Mars.
00:44:11 Vous avez des dizaines de milliers de touristes qui viennent.
00:44:14 Aujourd'hui, ça peut avoir des conséquences extrêmement néfastes
00:44:18 et on pense à cette jeune fille de 27 ans.
00:44:20 - Mais quel Parisien va encore au Champ de Mars ?
00:44:22 Dans certains endroits de la capitale ?
00:44:24 - Il y a un déficit d'informations.
00:44:26 - C'est ça qui est terrible.
00:44:27 Il n'y a plus que les touristes qui y vont.
00:44:29 - Mais le Trocadéro, c'est pareil.
00:44:31 - Le Trocadéro, c'est exactement pareil,
00:44:32 tout simplement parce qu'on sait qu'il y a des endroits.
00:44:34 On se souvient, et il faudrait peut-être ressortir,
00:44:36 il y avait eu toute une polémique à l'époque.
00:44:39 Alors, bien évidemment, ça n'existe pas,
00:44:41 mais de "no-go zones", je ne sais pas si vous vous en souvenez,
00:44:44 avec Donald Trump lorsqu'il était dans les États-Unis
00:44:47 où il définissait des "no-go zones" dans la capitale.
00:44:51 Alors, ces "no-go zones" n'existent pas,
00:44:54 c'est-à-dire qu'elles ne sont pas définies,
00:44:56 mais d'une certaine manière, elles existent
00:44:58 dans la perception de la population.
00:45:00 C'est-à-dire qu'il y a des endroits où,
00:45:01 à partir d'une certaine heure, dans la capitale,
00:45:03 on pourrait prendre l'exemple dans d'autres villes de France,
00:45:05 où les Français, les gens qui habitent aux alentours, n'y vont plus.
00:45:08 - Je crois que c'était le Japon ou la Chine
00:45:10 qui avaient alerté ces ressortissants,
00:45:13 du moins les touristes qui allaient à Paris,
00:45:15 de faire très attention lorsqu'ils arrivaient
00:45:19 ou qu'ils partaient de l'aéroport,
00:45:21 avec la crainte d'agression.
00:45:23 Vous aviez vu cette vidéo extrêmement choquante
00:45:25 où ils avaient explosé les vitrines du taxi
00:45:28 pour récupérer sur l'autoroute, bien sûr.
00:45:30 La publicité en revient dans quelques instants.
00:45:33 Il faut saluer quand même la réactivité
00:45:35 du ministère de l'Éducation nationale.
00:45:37 - Ah oui, ça nous change.
00:45:39 - En l'espace de quelques heures,
00:45:41 Aurélie, donc la maman d'Amandine,
00:45:43 a trouvé une solution du côté du ministère
00:45:47 pour la petite Amandine, 14 ans, harcelée.
00:45:50 - C'est depuis que vous en avez parlé aussi.
00:45:52 - Non, RTL a commencé la veille.
00:45:54 - Et elle et vous ?
00:45:55 - La veille, et puis c'est quand même une bonne nouvelle.
00:45:58 - C'est bien et c'est aussi terrible.
00:46:00 - Oui, parce que c'est elle qui change d'établissement.
00:46:02 Il y a deux choses, c'est terrible
00:46:04 parce qu'il faut que ça soit médiatisé,
00:46:06 si ça peut aider des familles.
00:46:08 Et puis la deuxième, c'est qu'elle va changer d'établissement.
00:46:11 C'est la harcelée qui change d'établissement.
00:46:14 - La publicité, on revient dans un instant.
00:46:17 On poursuit l'heure des pros, toujours avec Georges Fenech,
00:46:22 Charlotte Dornelas, avec Florian Tardif,
00:46:24 Philippe, on vous retrouve à 10h.
00:46:26 - C'est Fred Vervaele qui devait venir.
00:46:28 - Fred, j'avais préparé le début de l'émission pour vous.
00:46:31 Parce que je sais que vous êtes en colère.
00:46:33 - Les bouquinistes, c'est un scandale.
00:46:35 - Mais c'est honteux.
00:46:36 - C'est honteux, on a un problème de sécurité.
00:46:38 Charlotte le disait à l'instant.
00:46:40 On a un problème de sécurité, tiens,
00:46:42 sur quelle planète on vit.
00:46:44 On est à Paris, ça fait partie des cartes postales,
00:46:46 ça fait partie de notre identité française,
00:46:48 pour le coup, vraiment.
00:46:50 Et de fermer les bouquinistes pendant une manifestation,
00:46:53 le monde entier va regarder Paris.
00:46:55 C'est une aberration.
00:46:56 Donc il faut revenir sur cette décision.
00:46:58 - Vous savez qu'il y a, dans l'heure des pros,
00:47:00 quelques petits miracles.
00:47:01 - Oui.
00:47:02 - Je vais vous dire pourquoi.
00:47:03 Hier, on parlait et on est avec la maman d'Amandine,
00:47:06 14 ans, qu'on salue.
00:47:08 On sera en direct avec elle dans quelques instants.
00:47:10 Bonjour, merci d'être avec nous.
00:47:13 Et on va revenir sur votre cas dans un instant
00:47:16 et le cas de votre fille.
00:47:17 Pourquoi je dis il y a des petits miracles ?
00:47:18 C'est parce que vous avez,
00:47:20 vous êtes intervenu hier matin sur notre antenne,
00:47:24 vous avez témoigné sur RTL la veille,
00:47:27 et le ministère de l'Éducation nationale
00:47:30 a tout de suite réagi à la demande de Gabriel Attal.
00:47:34 Et résultat, votre fille, l'année prochaine,
00:47:37 aura l'établissement qu'elle veut
00:47:39 et va sortir de ces années de pression morale, physique
00:47:43 et des insultes qu'elle avait pu subir.
00:47:45 Donc c'est une excellente nouvelle.
00:47:47 Donc je crois que pour les bouquinistes,
00:47:49 on pourrait avoir la même chose,
00:47:51 c'est-à-dire que le ministère de la Culture,
00:47:52 puisque c'est lié probablement.
00:47:54 - Elle devrait se mobiliser, la ministre.
00:47:56 - La ministre, Mme Rémy Abdoulmayah,
00:47:58 qui adore cette émission et qui adore...
00:47:59 - Ah, c'est vraiment les bouquinistes sont en mauvaise santé.
00:48:01 - Elle vous regarde.
00:48:02 - Eh bien, écoutez, c'est vrai, c'est vrai ?
00:48:04 Bon, bah, écoute...
00:48:05 Ah non, c'est pas vrai ?
00:48:06 Bon, eh bien, il est 10 heures, je suis déçu.
00:48:08 Florian Tardif m'a menti.
00:48:10 Mais la bonne nouvelle, c'est que...
00:48:12 - On espère.
00:48:13 - Mickaël Dos Santos est là pour le point sur l'information.
00:48:14 Mickaël, bonjour.
00:48:15 - Rebonjour, Ayot, bonjour à tous.
00:48:17 À la une de l'actualité, le grave accident de la route
00:48:20 entre Mantes-la-Ville et Mésir-sur-Seine,
00:48:22 dans les Yvelines.
00:48:24 Deux personnes sont décédées,
00:48:25 quatre sont en urgence absolue.
00:48:27 Vers 7h du matin, un bus de substitution
00:48:31 a frété par la SNCF, avec son bord,
00:48:33 une cinquantaine de passagers,
00:48:34 a tenté d'éviter une voiture qui roulait à contre-sens.
00:48:37 Ça fait plusieurs tonneaux avant de terminer dans le fossé.
00:48:40 Le conducteur de la voiture, un homme de 21 ans,
00:48:43 a été interpellé et placé en garde à vue.
00:48:45 Au total, 93 pompiers sont sur le terrain et mobilisés.
00:48:49 L'économie française se porte bien.
00:48:51 Contre toute attente, l'INSEE a révélé une progression
00:48:54 de 0,5% du produit intérieur brut au deuxième trimestre 2023.
00:49:00 Ce matin, sur RTL, Bruno Le Maire a salué
00:49:03 une performance remarquable et l'importance,
00:49:05 surtout, des exportations.
00:49:07 Je vous propose de l'écouter.
00:49:09 La première fois, la croissance française est tirée
00:49:12 par les exportations, par l'investissement des entreprises,
00:49:15 beaucoup plus que par la consommation des ménages.
00:49:18 Donc ça prouve, une fois encore,
00:49:19 que notre appareil productif tourne bien, est efficace.
00:49:22 Il a produit 2 millions d'emplois depuis 2017.
00:49:25 C'est une très belle performance.
00:49:27 Ça engage un cercle vertueux, où c'est la production
00:49:32 qui finance notre modèle social et la redistribution
00:49:35 et pas la redistribution que nous finançons à crédit.
00:49:39 Éric Dupond-Moretti va-t-il être renvoyé
00:49:42 devant la Cour de justice de la République ?
00:49:44 La Cour de cassation tranche ce vendredi
00:49:46 sur son avenir judiciaire.
00:49:48 Dans ce dossier, le garde des Sceaux est attaqué
00:49:50 par trois ex-magistrats du parquet national financier
00:49:54 et un ex-juge d'instruction.
00:49:56 Ces derniers l'accusent de prise illégale d'intérêt,
00:49:59 autrement dit d'avoir profité de son poste au gouvernement
00:50:02 pour régler ses comptes.
00:50:03 Il s'était opposé pendant sa carrière d'avocat.
00:50:07 Et puis on termine avec l'ordre des avocats de Nîmes
00:50:10 qui dénoncent l'insalubrité dans le commissariat de la ville.
00:50:14 Une requête devant le tribunal administratif
00:50:16 a même été déposée pour que l'État garantisse
00:50:19 le respect de la dignité humaine.
00:50:21 Selon l'ordre des avocats, les gardes à vue
00:50:23 ne bénéficient pas des conditions d'accueil nécessaires
00:50:25 dans des cellules dites vétustes pour les gardes à vue.
00:50:28 150 000 euros de travaux au total sont nécessaires
00:50:30 pour le commissariat de Nîmes, une somme dont le département
00:50:33 du garde ne dispose pas pour le moment.
00:50:36 Voilà, c'est la fin de ce journal.
00:50:37 Eliott Deval et ses invités.
00:50:39 Merci Michael.
00:50:40 Le signe du changement de ton du côté du ministère
00:50:43 de l'Éducation nationale.
00:50:45 Hier matin, on vous parlait d'Amandine, 14 ans,
00:50:47 victime de harcèlement.
00:50:48 Sa maman avait signalé l'effet à l'établissement.
00:50:51 Elle voulait qu'elle change d'école, mais on lui a expliqué
00:50:53 que son cas n'était pas prioritaire.
00:50:55 Hier, la maman était en direct avec nous.
00:50:58 Et dans l'après-midi, il y a eu une réaction
00:51:01 à la demande du ministre de l'Éducation nationale,
00:51:03 Gabriel Attal.
00:51:04 La directrice du rectorat vous a contacté, chère madame.
00:51:08 On va revenir sur l'effet pour les téléspectateurs
00:51:10 qui n'ont pas vu ce qu'il s'était passé.
00:51:12 Et je reviens vers vous dans un instant.
00:51:14 Mathilde Libanès.
00:51:15 Après des problèmes administratifs,
00:51:22 le rectorat fait marche arrière.
00:51:24 Amandine pourra bel et bien faire sa rentrée scolaire
00:51:27 dans un nouvel établissement.
00:51:28 Car depuis plusieurs années, l'adolescente de 14 ans
00:51:30 est victime de harcèlement scolaire
00:51:32 de la part de plusieurs camarades.
00:51:34 Je recevais encore des remarques,
00:51:35 comme dans les couloirs, qu'est-ce qu'elle fait celle-là ?
00:51:37 Pourquoi elle est là ? Pourquoi elle vient ?
00:51:40 J'avais même reçu des messages en disant
00:51:43 "Oui, je ne comprends pas pourquoi tu es partie diriger,
00:51:45 tu n'es qu'une grosse, trois petits points,
00:51:47 tu n'as pas de vie, tu n'as pas d'amis".
00:51:49 Des insultes subies dans l'enceinte de son collège,
00:51:51 mais aussi dans la rue ou encore sur les réseaux sociaux.
00:51:54 Gabriel Attal, tout juste nommé ministre de l'Éducation,
00:51:57 a lui-même annoncé qu'une solution a été proposée à Amandine.
00:52:00 "À la demande de mes services, le rectorat a trouvé
00:52:03 un nouvel établissement pour qu'Amandine puisse
00:52:05 étudier sereinement dès la rentrée."
00:52:07 Pour lutter contre le harcèlement scolaire,
00:52:09 le ministre compte, à court terme, prendre des décrets importants.
00:52:12 "Le premier, permettre l'exclusion d'un élève
00:52:15 qui s'est rendu coupable de harcèlement,
00:52:17 plutôt que de devoir changer d'établissement la victime."
00:52:20 L'autre mesure, sanctionner plus facilement et rapidement
00:52:23 les élèves qui harcèlent sur les réseaux sociaux.
00:52:25 "J'ouvre Instagram et je reçois plein de messages
00:52:28 qui écrivent que j'étais une BDH.
00:52:31 Vraiment plein de messages.
00:52:33 Je recevais des messages de personnes que je ne connaissais même pas."
00:52:37 Aujourd'hui, Amandine peut enfin souffler.
00:52:39 Elle étudiera dans un autre collège, loin de ces harceleurs.
00:52:43 "Merci d'être avec nous.
00:52:45 Je rappelle qu'hier, vous nous signaliez cette problématique.
00:52:49 Vous êtes une maman soulagée.
00:52:51 Expliquez-nous ce qui s'est passé dans l'après-midi."
00:52:53 "C'est très simple.
00:52:55 La directrice du rectorat nous a contactés
00:52:58 et nous a informés qu'ils allaient donner une suite favorable,
00:53:03 qu'il y avait eu probablement un couac,
00:53:06 une faille administrative dans le signalement,
00:53:09 puisqu'ils n'avaient pas eu vent du harcèlement de notre fille.
00:53:15 En tout cas, ils vont prendre bien évidemment les mesures
00:53:18 et ils ont reconnu leur erreur,
00:53:21 ce qui est extrêmement honorable de leur part.
00:53:24 Et surtout, le principal, c'est d'accepter
00:53:28 que notre fille puisse changer d'établissement."
00:53:31 Elle vous a dit quoi, votre fille, hier, lorsqu'elle a appris la nouvelle ?
00:53:35 "Elle était folle de joie.
00:53:37 Elle ne décrochait pas son sourire, de son visage.
00:53:40 Elle était extrêmement soulagée.
00:53:43 Elle ne trouvait même pas ses mots.
00:53:44 Elle était juste, "Maman, je suis soulagée, je suis soulagée."
00:53:47 Enfin voilà, vraiment très bonne nouvelle."
00:53:50 Je vous avais posé cette question hier,
00:53:53 si vous deviez adresser un message au ministre de l'Éducation nationale,
00:53:57 que serait ce message aujourd'hui ?
00:53:59 Si vous devez adresser un message à Gabriel Attal,
00:54:02 le nouveau ministre de l'Éducation nationale, ce serait lequel ?
00:54:06 "Tout d'abord, je le remercie d'avoir réagi aussi rapidement,
00:54:13 d'avoir trouvé une solution, de nous avoir aidés
00:54:15 et surtout d'avoir décidé de mettre en place
00:54:19 un certain nombre de nouvelles mesures
00:54:21 qui, je pense, sont indispensables pour que le harcèlement finisse par cesser.
00:54:26 Mais on n'est qu'au début.
00:54:27 À mon avis, il y a encore d'autres choses à faire.
00:54:29 C'est un très bon début."
00:54:31 Merci beaucoup Aurélie.
00:54:33 On salue votre fille, qui va donc pouvoir vivre des jours plus heureux
00:54:38 au collège à partir de la rentrée.
00:54:41 Action, réaction.
00:54:43 Vous voyez, on dit souvent, quand il y a de la volonté politique, c'est possible.
00:54:46 Là, c'est la démonstration qu'avec une vraie volonté, les choses bougent.
00:54:50 Et c'est un Gabriel Attal qui a réagi également dans les colonnes de Minilibre
00:54:54 avec des mots extrêmement forts sur l'ordre, sur le respect à l'école.
00:55:00 Il ouvre la porte à l'uniforme.
00:55:03 L'uniforme, les écoles volontaires pourront le tester.
00:55:08 Mais il parle aussi de la baïa.
00:55:10 En fait, si je dois résumer, Gabriel Attal, c'est l'anti-Papendiaï.
00:55:15 Et en une semaine, on verra, mais pour l'instant, il a fait plus qu'en un an.
00:55:20 En une semaine, il a fait plus qu'en un an.
00:55:22 Vous savez, sur l'uniforme, je dis "on verra" parce que sur l'uniforme,
00:55:25 Papendiaï avait eu la même réponse.
00:55:27 Simplement, il mettait moins d'entrain.
00:55:29 Donc on sent que Gabriel Attal, a priori, plutôt pour l'uniforme et Papendiaï,
00:55:33 à titre personnel, comme ils disent, devait plutôt être contre.
00:55:36 Mais il avait dit "les établissements volontaires pourront le tester".
00:55:39 Le problème, c'est que les établissements volontaires,
00:55:41 s'ils sont volontaires tout seuls, en général, ils ne le testent pas.
00:55:43 Et là, je pense que l'uniforme, vous savez, on a eu beaucoup ce débat.
00:55:46 Je prends ça parce que c'est extrêmement symbolique.
00:55:48 Et simplement, là, étant donné, après les émeutes qu'a concernées
00:55:52 énormément de jeunes qui étaient, précisément, qui sont à l'âge de l'école,
00:55:56 sur la question du harcèlement scolaire, sur la question de l'autorité de manière générale,
00:55:59 sur la question des vêtements, évidemment, ces fameuses abaya,
00:56:02 dont on a beaucoup parlé cette année, l'uniforme, c'est un peu le point central.
00:56:05 Ce serait imposer l'uniforme partout, ou la blouse par-dessus,
00:56:09 les habits partout en France, en même temps à la rentrée,
00:56:13 ce serait un petit message, genre "maintenant, la fête est finie".
00:56:16 Donc, si c'est seulement volontaire, bon, on verra.
00:56:19 – On va voir. Vincent Farandège qui nous explique justement
00:56:23 et qui revient sur les temps forts de cet entretien.
00:56:26 L'un des chantiers principaux de Gabriel Attal,
00:56:29 restaurer le respect de l'autorité et la laïcité à l'école.
00:56:34 Le nouveau ministre de l'éducation affiche ce matin sa fermeté quant au port de l'abaya.
00:56:39 – Venir en abaya à l'école est un geste religieux
00:56:42 visant à tester la résistance de la République sur le sanctuaire laïque
00:56:46 que doit constituer l'école.
00:56:48 – Toujours évoqué, jamais mis en place,
00:56:50 la question du port de l'uniforme fait son grand retour.
00:56:54 Gabriel Attal n'y ferme pas la porte.
00:56:56 – Si la communauté éducative d'un établissement demande à l'expérimenter,
00:57:00 j'y suis favorable, mais je suis réaliste.
00:57:02 Est-ce qu'on peut imaginer que ce serait une solution magique
00:57:04 pour régler tous les problèmes ? Je n'y crois pas.
00:57:07 – Enfin, le ministre de l'éducation évoque le harcèlement scolaire.
00:57:11 Un plan interministériel doit être présenté à la rentrée.
00:57:15 – Je rappelle aux téléspectateurs que 61% des Français sont contre l'abaya
00:57:20 et favorables à l'interdiction du port du voile islamique dans l'espace public.
00:57:26 Mais c'est plus pour l'abaya, je vais essayer de retrouver le chiffre.
00:57:29 – Oui, ça fait 80%.
00:57:30 – Oui, c'était beaucoup plus.
00:57:32 Et d'ailleurs c'était assez intéressant de voir que c'était chez la génération,
00:57:37 plutôt les seniors, qui étaient archi contre l'abaya
00:57:41 et que les 18-25 ans étaient plutôt favorables.
00:57:44 Philippe Guibert ?
00:57:45 – Moi je suis favorable à l'uniforme parce que je pense que c'est la seule solution
00:57:50 pour mettre fin aux problèmes juridiques, aux procédures judiciaires
00:57:53 que peuvent engager des parents.
00:57:55 Parce que Gabriel Attal a parfaitement raison de dire que l'abaya est fait,
00:57:59 est utilisé pour tester la laïcité de l'école.
00:58:03 Mais le problème c'est que si des parents vont devant des tribunaux,
00:58:07 il risque d'y avoir des discussions sur la nature de l'abaya,
00:58:10 discussions byzantines sans doute, mais discussions,
00:58:13 et juridiquement je ne suis pas sûr que ça tienne.
00:58:15 Et donc la solution pour éviter des surenchères sur les vêtements
00:58:20 avec des groupuscules qui manipulent des gamines,
00:58:24 pour utiliser des vêtements pour tester l'école de la République et sa laïcité,
00:58:28 la seule solution c'est l'uniforme.
00:58:30 Donc effectivement il faudrait que le ministre sur ce sujet soit plus volontariste.
00:58:34 – C'était pas un sondage CNews mais IFOP fiducial pour Sud Radio,
00:58:37 77% des Français sont contre les tenues traditionnelles comme l'abaya.
00:58:43 – Non seulement ça permet de lutter contre les phénomènes de provocation religieuse,
00:58:48 mais ça met un peu tout le monde à égalité aussi dans un établissement.
00:58:51 Je parle de l'égalité sociale, on est tous habillés pareil,
00:58:54 et en plus ça crée un sentiment d'appartenance.
00:58:57 – C'est vrai, bien sûr.
00:58:58 – Moi j'aurais adoré avoir mon petit églisson.
00:59:01 – C'est pas uniquement, ça a plusieurs intérêts l'uniforme en réalité.
00:59:04 – En plus je ne comprends pas d'où vient le blocage, mais vraiment je suis sérieuse.
00:59:07 C'est-à-dire que, alors je comprends bien, c'est le côté uniforme, gna gna gna.
00:59:10 – Je crois que le blocage peut venir aussi des parents, des élèves,
00:59:14 qui ne portent pas l'abaya et qui disent "mais pourquoi nos gamins iraient mettre un uniforme ?"
00:59:19 Parce que les gamins, j'ai un certain nombre dans mon entourage,
00:59:23 de mettre un uniforme ça leur plaît pas du tout.
00:59:25 – Vous voyez ce que je veux dire ?
00:59:27 – Vous avez quel âge ? – Je ne sais pas, moi je serais très fier.
00:59:30 – À 15 ans, personne n'a envie de choisir leurs habits, c'est normal, c'est l'âge.
00:59:34 – Mais en plus je crois…
00:59:35 – Si vous commencez petit, je veux dire en Angleterre ils sortent tous,
00:59:39 déjà ils sont trop mignons, c'est très personnel.
00:59:41 – C'est très mignon, c'est sympa, c'est top.
00:59:44 – Et par ailleurs si on commence tôt, moi pour le coup à 15 ans j'ai porté un uniforme,
00:59:47 alors c'était dans le scoutisme, c'était pas à l'école,
00:59:49 mais c'est exactement ce que dit Jordan.
00:59:51 Il n'y a plus aucune différence, on ne voit pas,
00:59:53 il n'y a plus de problème de "j'ai pas les bonnes baskets",
00:59:55 il n'y a plus de différence, on va dire, que l'on capte direct, on ne la capte plus.
01:00:01 Par exemple on ne se pose pas la question de savoir comment je vais m'habiller
01:00:04 vis-à-vis des autres etc. C'est une décharge immense.
01:00:09 Et par ailleurs pour les parents c'est génial.
01:00:11 – Revenons sur l'aspect politique et le changement de ton du côté du ministère
01:00:14 de l'éducation nationale, Florian Dardif, quand je disais,
01:00:18 Gabriel Attal c'est l'antipape NDI, factuellement quand vous aviez un ministre
01:00:22 qui mettait trois semaines pour appeler des familles désœuvrées
01:00:25 sur le harcèlement scolaire, vous en avez un qui appelle dans la journée
01:00:28 et puis en tous les cas qui demande à ce que les services appellent dans la journée
01:00:32 et ça change, et puis sur la question de la baïa,
01:00:35 je n'ai pas l'impression d'avoir le même discours entre Gabriel Attal
01:00:38 et pape NDI, est-ce que je me trompe ?
01:00:40 – Non, vous ne vous trompez pas, effectivement il y a eu une évolution
01:00:43 dans le discours, après je vais rejoindre ce qui a été dit par Charlotte Dornelas,
01:00:46 c'est bien beau de tenir ce type de discours, de dire ça va être le retour
01:00:51 de l'autorité, ça va filer droit, c'est le retour de l'ordre
01:00:54 dans les établissements scolaires, alors oui, d'accord, très bien,
01:00:58 mais dans les faits, qu'est-ce qu'on fait ?
01:01:00 Par exemple, sur la question du harcèlement scolaire,
01:01:02 effectivement, je donne un point à Gabriel Attal, sur cette petite amandine,
01:01:07 il y a eu une évolution de la situation en quelques heures,
01:01:09 mais sur la baïa par exemple, qu'est-ce qu'on fait concrètement ?
01:01:12 – On légifère, ce n'est pas compliqué, on légifère,
01:01:15 on demande aux Français, on demande aux députés de légiférer.
01:01:17 – Mais c'est très compliqué.
01:01:19 – Ah bah non, ce n'est pas très compliqué, je peux vous assurer.
01:01:21 – Sur cette question-là, c'est la grande différence entre le cultuel
01:01:24 et le culturel, malheureusement, effectivement, ce n'est pas un vêtement religieux.
01:01:28 – Le sondage que je vous donnais sur le Radio IFOP, il date du 23 juin dernier,
01:01:32 mais on avait longuement traité, et d'ailleurs, c'était fascinant
01:01:35 de voir le décalage, attendez, Florian, juste, je précise
01:01:38 pour les téléspectateurs, c'était fascinant de voir le décalage
01:01:41 qu'il y avait entre la France de demain et la France d'hier, c'est-à-dire…
01:01:45 – On l'a bien fabriquée la France de demain, c'est-à-dire qu'elle est conforme
01:01:48 à ce qu'on a fait, on a voulu des gamins individualistes,
01:01:51 chacun vient comme il veut, on n'a plus de commun,
01:01:53 on détruit toute notre histoire, notre culture, on a des gamins.
01:01:56 – Moi ce que j'attends de voir surtout, c'est quel moyen il va mettre
01:01:58 pour rétablir l'autorité, ça c'est beaucoup plus difficile que d'imposer un uniforme.
01:02:02 – Et ça participe de la même…
01:02:04 – Est-ce qu'il y aura du personnel dédié à l'autorité,
01:02:07 est-ce qu'on va rétablir ce qu'on a connu dans notre jeunesse,
01:02:10 les surveillants généraux, qui étaient là pour faire respecter l'autorité.
01:02:15 – Autre sujet, autre sujet.
01:02:16 – Ça, ça va être intéressant.
01:02:18 – Autre sujet ce matin, et c'est un sujet climatique,
01:02:21 ne parlez plus de réchauffement climatique,
01:02:24 on entre dans une nouvelle ère, celle de l'ébullition mondiale.
01:02:28 – Une apocalyptique quoi.
01:02:30 – Catastrophisme permanent, c'est l'alerte du chef de l'ONU, Antonio Guterres,
01:02:34 alors l'idée n'est pas de dire que le réchauffement climatique
01:02:37 n'est pas un sujet majeur, bien au contraire.
01:02:39 – C'est un sujet majeur.
01:02:40 – Mais évidemment Philippe, c'est considérable,
01:02:43 mais est-ce que de parler d'ébullition mondiale va changer la donne ?
01:02:48 On écoute le secrétaire général de l'ONU, le chef de l'ONU, Antonio Guterres,
01:02:54 mais j'ai l'impression qu'on est en train de revivre la même situation
01:02:57 quand il nous prédisait l'enfer avec le Covid.
01:03:00 C'était un peu la même veine.
01:03:03 – L'ère du réchauffement climatique est terminée,
01:03:08 l'ère de l'ébullition mondiale a commencé,
01:03:11 l'air est irrespirable, la chaleur est insupportable
01:03:14 et le niveau de profit des énergies fossiles
01:03:16 et de l'inaction climatique est inacceptable.
01:03:18 – L'ébullition mondiale…
01:03:23 – Oui, moi je vais le défendre un peu quand même.
01:03:25 – Allez-y, c'est pour ça que vous êtes là ce matin.
01:03:27 – Je vous remercie.
01:03:29 Je vais le défendre un peu parce que, bien sûr, c'est une formule
01:03:33 et il pousse la formule pour essayer de faire prendre conscience.
01:03:36 Mais ce qu'on vit en Méditerranée, cette année,
01:03:39 qu'on a vécu dans des régions proches l'an dernier,
01:03:43 est quand même révélateur du fait qu'il y a des régions
01:03:46 qui ne sont pas si éloignées de ça que de notre pays
01:03:49 et qui peuvent même concerner notre pays dans sa partie sud au moins,
01:03:53 qui vont devenir de plus en plus invivables au moins une partie de l'année.
01:03:57 C'est ça la réalité du réchauffement.
01:03:59 – Mais ça… – Je termine.
01:04:01 Et donc on a aujourd'hui… je vais prendre un exemple personnel,
01:04:04 excusez-moi, je fréquente la Sicile depuis 10 ans,
01:04:06 j'y vais très régulièrement en vacances.
01:04:08 C'est un pays qui a toujours connu de très fortes chaleurs,
01:04:11 il y a toujours eu quelques incendies de forêts en Sicile tous les étés.
01:04:17 Là, sur une seule journée, il y en a eu 55,
01:04:19 l'aéroport de Palerme a failli être fermé,
01:04:22 la ville de Palerme a été entourée par les incendies, il y a eu 5 morts.
01:04:27 Un pays comme la Sicile, mais on pourrait parler de l'île d'Orode
01:04:31 et puis des îles grecques de manière générale,
01:04:33 vont devenir dans les 10 ans qui viennent invivables.
01:04:37 Et là, c'est de l'ébullition, peut-être pas mondiale,
01:04:40 mais là on est dans la sphère qui nous concerne entre l'Europe et la Méditerranée.
01:04:44 Mais il y a plein d'autres régions dans le monde tropical qui vont devenir invivables.
01:04:48 Donc le secrétaire général de l'ONU a raison d'attirer notre attention
01:04:52 sur le fait que le réchauffement s'accélère.
01:04:55 – Mais Philippe, tout le monde a l'attention là-dessus,
01:04:58 tout le monde est d'accord sur ce sujet-là.
01:05:00 – Je suis pas sûr de ça, Eliott.
01:05:02 – Il y a des climato… – Il y a tout des yeux…
01:05:04 – C'est vrai qu'il y a de plus en plus de climato-sceptiques.
01:05:06 – Les climato-sceptiques c'est comme l'extrême droite, on met tout le monde dedans.
01:05:09 Tout le monde a des yeux pour voir et tout ce que vous venez de décrire,
01:05:12 on le voit tous de jour en jour aujourd'hui.
01:05:15 La question c'est quand le chef de l'ONU vient, nous dit "on a changé d'air",
01:05:20 on a un nouveau mot qui fait encore plus peur pour décrire ce qu'il y a,
01:05:24 d'accord, pour quoi faire ? C'est ça la seule question.
01:05:27 C'est-à-dire quel est votre pouvoir à l'ONU ?
01:05:30 Quel est votre pouvoir à vous ?
01:05:31 Parce que moi je veux bien que les incendies en Grèce dépendent du temps
01:05:36 où je me brosse les dents, mais concrètement on en est là en fait sur la démarche…
01:05:40 – Là vous caricaturez.
01:05:42 – Je me caricature à peine, par rapport au monde,
01:05:45 ce que je veux dire c'est qu'en France on peut prendre des décisions,
01:05:47 en Espagne, même à l'échelle de l'Europe, c'est quasiment de l'ordre du temps
01:05:51 de brossage de dents à l'échelle du monde.
01:05:54 Donc est-ce qu'il y a vraiment un levier qu'il est possible d'actionner
01:05:58 pour éviter ça, auquel cas… – Au niveau mondial.
01:06:00 – Au niveau mondial. – On est d'accord, c'est pas mal.
01:06:02 – Vous voyez bien que la moitié de la planète ne répond pas du tout présente,
01:06:05 déjà pour commencer, donc là il y a à la fois quelque chose d'en effet très apocalyptique,
01:06:09 d'extrêmement culpabilisant, de gens qui sont déjà culpabilisés,
01:06:13 qui font déjà tous les efforts.
01:06:15 – Enfin tous les efforts, non on n'en fait pas tant que ça.
01:06:17 – Tous les efforts à l'échelle de la planète, il n'y a que nous qui en faisons.
01:06:20 – Mais justement, vous justifiez d'autant plus le secrétaire général de l'ONU
01:06:23 qui lui s'adresse à l'ensemble des pays, parce que vous avez raison sur un point,
01:06:27 il y a des pays qui pour l'instant ne font pas grand chose sinon rien.
01:06:30 – Mais ne nous dit rien d'autre que de faire peur.
01:06:32 – Restons sur la forme, sur la forme, sur la forme.
01:06:34 Ébullition mondiale, moi je suis allé voir,
01:06:36 pour l'ébullition c'est un état de vive effervescence, d'agitation violente,
01:06:40 mais ébullition mondiale, je ne suis pas sûr que ça parle à tout le monde.
01:06:44 – Ah non, non. – Réchauffement climatique, on comprend.
01:06:46 Ébullition mondiale, ça n'a aucun sens, c'est le catastrophisme permanent.
01:06:50 – Oui mais la catastrophe quand même, elle n'est quand même pas si loin que ça
01:06:54 dans un nombre de régions, croissance dans le monde.
01:06:57 Il y a un peu d'apocalypse dans tout ça les amis.
01:07:00 – Ah mais ce qui se passe en Siskiyou, ce qui s'est passé en Algérie, en Tunisie,
01:07:03 ce qui s'est passé l'année dernière.
01:07:05 – Et puis dans d'autres régions, en Asie, on y fait moins attention.
01:07:07 – Bien sûr, mais je dis simplement que…
01:07:08 – C'est très abstrait, vous voyez, c'est très catastrophique.
01:07:10 Et si on prenait les sujets en un, la question de la pollution,
01:07:12 la question de l'élevage industriel, ces questions-là, une à une,
01:07:15 la question de la biodiversité, de la protection de la biodiversité,
01:07:18 quand tout votre discours est apocalyptique et se situe sur la gestion du climat,
01:07:23 pardon, j'ai l'impression que moi, avec mes petits bras,
01:07:25 le climat, ça va être compliqué quand même de le gérer.
01:07:27 Vous voyez ce que je veux dire ?
01:07:28 Ce n'est pas concret, c'est très abstrait, ça fait peur à tout le monde.
01:07:32 Les gamins, ils sont terribles.
01:07:33 – C'est l'éco-anxiété.
01:07:34 – Vraiment l'éco-anxiété.
01:07:35 – Oui mais à qui s'adresse le scrutin journal de l'ONU ?
01:07:37 – Au monde entier.
01:07:38 – Il s'adresse d'abord au chef d'État qui ne font rien.
01:07:40 – Ils ne font pas plus après ce discours.
01:07:43 – Oui mais alors supprimons l'ONU parce que la Chine…
01:07:45 – Ah, bonjour, ne me chauffez pas.
01:07:47 – "Machin" disait De Gaulle.
01:07:48 – Non mais le Covid, vous voulez que je ressorte,
01:07:50 je fasse une guirlande de toutes les déclarations de Gouterès ?
01:07:52 – C'est pas du tout comparable avec le Covid.
01:07:54 – Je dis simplement que dans les temps de crise,
01:07:57 de rajouter de l'inquiétude à l'inquiétude ne sert strictement à rien.
01:08:02 De trouver des solutions, ça sert.
01:08:04 Mais de parler d'ébullition mondiale au lieu de réchauffement climatique,
01:08:07 je ne suis pas sûr que ça serve à quelque chose.
01:08:09 – Moi je trouve quand même que c'est un sujet
01:08:11 qui est sous-traité dans les politiques publiques.
01:08:14 Je trouve qu'il y a beaucoup de choses à faire au niveau européen par exemple,
01:08:17 parce que Charlotte a raison, il y a encore pays par pays,
01:08:19 on n'a pas beaucoup de pouvoir.
01:08:21 Au niveau de l'Union Européenne, on a un vrai pouvoir de levier,
01:08:24 notamment vis-à-vis des autres pays,
01:08:26 des zéros artificiels à travers les importations.
01:08:30 – Messieurs et messieurs, revenons sur cette actualité et on change de sujet.
01:08:34 Mais bien sûr que c'est un sujet éminemment important,
01:08:36 mais personne ne dit le contraire.
01:08:38 Mais quand vous avez Sandrine Rousseau qui dit "il fait 60° en Espagne"
01:08:41 alors que c'est 60° au sol au lieu de 60° dans le mer,
01:08:43 c'est n'importe quoi.
01:08:45 – Oui mais Sandrine Rousseau elle dessert profondément.
01:08:47 – Quand Sandrine Rousseau nous explique que manger un bout de viande,
01:08:49 c'est participer aux incendies, excusez-moi c'est un peu n'importe quoi.
01:08:54 D'ailleurs on la salue, le 21 juin elle l'a même tweetée,
01:08:56 elle avait mangé du jambon.
01:08:58 Plus sérieusement, et là l'actualité est dramatique,
01:09:01 revenons sur cet accident de la route dans les Yvelines.
01:09:05 Vous avez les images qui nous parviennent en direct.
01:09:08 Au moins deux morts et quatre blessés dans un accident
01:09:12 entre un bus et une voiture roulant à contresens.
01:09:16 Noémie, quelles sont les dernières informations dont on dispose ?
01:09:20 – On a effectivement des informations sur cet accident
01:09:22 qui s'est produit aux alentours de 7h du matin.
01:09:25 C'est un bus de remplacement de la SNCF, la ligne J,
01:09:30 un bus de substitution pardon,
01:09:32 qui roulait sur cette départementale à hauteur de Mantes-la-Ville
01:09:36 et qui a dû se déporter parce qu'une voiture qui arrivait en contresens
01:09:41 a changé de voie et s'est retrouvée face à ce bus
01:09:46 qui pour éviter le choc avec le véhicule a terminé sa route dans le fossé.
01:09:52 Il y avait une cinquantaine de passagers à bord de cet autocar.
01:09:55 On dénombre à l'heure actuelle deux personnes décédées,
01:09:59 quatre personnes en urgence absolue,
01:10:02 avec une intervention de plus de 90 pompiers, on le voit sur ces images,
01:10:06 des hélicoptères qui ont héliporté les blessés les plus graves
01:10:11 vers plusieurs hôpitaux de la région parisienne.
01:10:14 Et une enquête qui commence pour comprendre les circonstances de l'accident
01:10:18 avec le conducteur de la voiture, un jeune homme,
01:10:22 selon nos informations, un jeune homme âgé d'une vingtaine d'années.
01:10:25 Il va falloir déterminer les raisons pour lesquelles il s'est déporté
01:10:28 et bien sûr la question est de savoir s'il a conduit sous l'empire de l'alcool
01:10:33 ou des stupéfiants. Il a en tout cas été interpellé et placé en garde à vue.
01:10:38 On va rejoindre notre équipe sur place sous Mayala Alou,
01:10:41 dispositif de sécurité très important avec les forces de l'ordre
01:10:45 qui sont également présentes.
01:10:48 Vous êtes à quelques centaines de mètres du drame
01:10:52 parce que cette route a été bouclée par les gendarmes.
01:10:56 Oui tout à fait, la départementale 113 est fermée sur plusieurs centaines de mètres.
01:11:02 Mais de là où nous sommes, on aperçoit le dispositif en place.
01:11:06 C'est un gros dispositif de 93 sapeurs-pompiers,
01:11:09 7 équipes médicales et 20 véhicules de secours selon la préfecture des Yvelines.
01:11:13 On a vu à l'instant une dépanneuse s'installer,
01:11:16 des voitures de pompiers, petit à petit, et de police quitter les lieux.
01:11:20 Pour rappel, cet accident qui impliquait un bus qui a fait deux morts,
01:11:24 six blessés en urgence absolue, dont plusieurs ont le pronostic vital engagé
01:11:28 selon un bilan provisoire.
01:11:31 Les blessés graves ont été héliportés dans trois hôpitaux d'Ile-de-France.
01:11:35 Les blessés légers ont été accueillis par une cellule psychologique.
01:11:39 On revient vers vous très rapidement, sous maillet à loup,
01:11:43 alors qu'on voit ces policiers, ces gendarmes et ces pompiers qui sont à pied d'oeuvre.
01:11:47 Noémie, vous parliez du profil du conducteur.
01:11:52 Quand est-ce que ça s'est déroulé ?
01:11:55 C'est en début de matinée, en fin de matinée ?
01:11:57 Les faits se sont passés aux alentours de 7h du matin.
01:12:00 On est sur un conducteur assez jeune, 21 ans,
01:12:04 d'après les premiers éléments qui nous sont remontés,
01:12:08 avec la question notamment d'être-t-il sous l'empire de l'alcool.
01:12:12 À ce moment-là, ça pourrait être la piste d'un jeune qui rentre de soirée,
01:12:16 mais je crois qu'il est encore trop tôt pour...
01:12:19 Prenons énormément de précautions.
01:12:21 En tout cas, il a été interpellé et placé en garde à vue.
01:12:23 Vous avez entièrement raison, prenons énormément de précautions,
01:12:26 on le sait, ces accidents de la route, c'est un enjeu majeur du côté du gouvernement,
01:12:32 avec ce délit lorsqu'il y a les accidents de la route,
01:12:37 avant on parlait de domicile involontaire,
01:12:39 et Elisabeth Borne, qui il y a quelques semaines,
01:12:42 présentait ce délit domicile routier.
01:12:45 Typiquement, ce genre d'affaires pourrait, encore une fois,
01:12:49 on va voir quels sont les faits précisément,
01:12:52 mais si on est sur un conducteur qui a commis une faute,
01:12:55 qui a été déporté, qui a changé de voie,
01:12:57 et qui en plus était...
01:12:58 - Soule en prise de l'alcool.
01:12:59 - Soule en prise de l'alcool,
01:13:00 cela pourrait rentrer dans le cadre de cet homicide routier,
01:13:03 dont on rappelle que la dénomination change,
01:13:06 mais les peines encourues restent les mêmes.
01:13:08 - Quelles sont les peines encourues dans ces cas-là ?
01:13:10 - En l'espèce, ça dépend du nombre de circonstances aggravantes.
01:13:12 Pour l'homicide involontaire, donc l'homicide routier,
01:13:14 c'est 5 ans de prison,
01:13:15 et après s'il y a une circonstance aggravante,
01:13:17 qui est la prise d'alcool, ça monte jusqu'à 7 ans,
01:13:20 et ça peut monter jusqu'à 10 ans s'il y a deux circonstances aggravantes.
01:13:23 - Jamais appliquées.
01:13:24 - Jamais à couper.
01:13:25 - Des peines encourues.
01:13:26 - Ce sont uniquement des peines encourues,
01:13:28 mais elles ne sont jamais appliquées.
01:13:29 - Sur les homicides routiers,
01:13:31 maintenant qu'on peut parler d'homicide routier.
01:13:33 - Non, non, les peines ne sont pas aussi lourdes.
01:13:35 Si vous avez déjà un an de prison ferme,
01:13:37 c'est déjà bien un maximum dans ce genre d'accident,
01:13:40 qui reste, quoi qu'on en dise, involontaire, la mort,
01:13:43 vous comprenez bien.
01:13:44 C'est le fait de prendre des produits stupéfiants,
01:13:46 ou de l'alcool qui est volontaire, et qui est grave,
01:13:48 qui doit être sanctionné.
01:13:49 Mais les peines de 10 ans, ça n'est jamais appliqué,
01:13:51 ça n'est pas vrai.
01:13:52 - Georges Fenech, aujourd'hui, lorsqu'il y a ces accidents de la route,
01:13:56 on pense évidemment aux familles de victimes.
01:13:58 C'est à la demande des familles de victimes,
01:14:00 et je pense également à Yannick Allénaud,
01:14:03 qui s'est mobilisé ces derniers mois pour passer justement cette mesure,
01:14:09 en disant il faut arrêter de parler de domicile involontaire.
01:14:12 Parce que c'est insupportable pour les familles.
01:14:14 - Pour les familles, entendre par involontaire,
01:14:16 alors que la prise de produits stupéfiants est volontaire,
01:14:19 et qu'il y a eu mort d'un être cher,
01:14:21 c'est un côté effectivement presque négation de ce comportement.
01:14:27 Donc changer les termes, pourquoi pas,
01:14:30 homicide routier, homicide routier, d'accord,
01:14:33 mais il faut quand même se rendre à l'évidence
01:14:35 que ça ne changera pas sur le fond,
01:14:37 ni les procès, ni les sanctions, ni le montant des peines.
01:14:40 - Il y a une série quand même de mesures
01:14:42 qui ont été dévoilées par le ministre de l'Intérieur,
01:14:45 le ministre de la Justice, et Elisabeth Borne,
01:14:47 si mes souvenirs sont bons, c'était il y a deux semaines,
01:14:50 une quarantaine de mesures avec aussi la suppression automatique du permis
01:14:54 si vous étiez testé positif aux produits stupéfiants.
01:14:57 C'est automatique.
01:14:59 - Là aussi c'était déjà le cas par la préfecture.
01:15:03 - Administrativement c'est déjà le cas.
01:15:05 - Administrativement le préfet pouvait, maintenant il devra.
01:15:07 - Il le faisait.
01:15:08 - Ah non mais c'est deux choses différentes.
01:15:10 - C'est deux choses, quand vous pouvez et quand vous devez,
01:15:12 on n'est pas sur le même point.
01:15:15 - C'est vrai que quand vous posez la question aux spécialistes
01:15:18 du droit de la route, ces questions-là, des accidents,
01:15:22 on dit que les solutions ce n'est pas uniquement
01:15:25 de créer un homicide routier et de parer de la répression,
01:15:28 c'est aussi de contrôler les personnes qui ont déjà été condamnées,
01:15:32 parce qu'il y a beaucoup de récidivistes aussi sur les routes,
01:15:35 donc de faire un meilleur suivi de ces personnes-là,
01:15:37 des personnes qui ont déjà été condamnées,
01:15:39 et puis de renforcer les contrôles, c'est-à-dire que vraiment,
01:15:41 il y a plus de contrôles sur la route que des forces de l'ordre.
01:15:45 - Et j'ajoute, je suis entièrement d'accord avec ce que vous disiez,
01:15:47 Philippe, hier soir notamment, il faut vraiment une politique
01:15:52 de communication là-dessus, de sensibilisation sur la conduite
01:15:58 sous l'emprise de produits de l'hôpital,
01:16:00 ce n'est pas parce qu'ils sont interdits qu'il ne faut pas
01:16:02 faire de campagne de sensibilisation.
01:16:04 - C'est-à-dire qu'il faudrait que l'État fasse avec les drogues
01:16:07 ce qu'il a fait avec l'alcool et le tabac.
01:16:09 Et ce qu'il ne fait pas aujourd'hui, parce qu'il dit
01:16:12 "comme ce sont des produits prohibés, on ne va pas en parler".
01:16:14 - Mais ça, vous avez raison, mais cela dit, il faut quand même
01:16:17 se rendre aussi à l'évidence, par exemple sur l'alcool,
01:16:19 ça se fait beaucoup, on a réduit énormément,
01:16:21 et il reste une partie de la population,
01:16:23 vous pouvez faire toutes les campagnes que vous voulez.
01:16:25 - Oui, vous avez raison, là, ce n'est plus un problème de...
01:16:27 - Il y a une personne qui se dit "tiens, conduire sous subvention,
01:16:29 je ne savais pas que c'était dangereux".
01:16:31 - D'où la question des contrôles.
01:16:33 - Je pense qu'il y a une sous-estimation des effets
01:16:36 des stupéfiants, et que ce qui a marché sur le tabac,
01:16:39 c'est de mettre la pression sociale sur les fumeurs.
01:16:42 Il faudra mettre la pression sociale sur les personnes
01:16:45 qui consomment des drogues.
01:16:47 - Oui, et rappelez-vous, là, c'est pour le volant,
01:16:49 je parlais pour le volant.
01:16:51 - Aujourd'hui, ce n'est pas le cas, vous avez raison sur l'alcool.
01:16:53 - Il faudrait que le montant de l'amende.
01:16:55 - Il est quasiment 10h30 sur CNews avec Noemi,
01:16:57 on va refaire un point, s'il vous plaît,
01:16:59 parce que le bilan pour l'instant est extrêmement lourd,
01:17:01 on parle de deux personnes qui sont déjà décédées,
01:17:03 quatre personnes en urgence absolue,
01:17:05 mais dans ce bus qui a été...
01:17:07 - Six, même, nous a dit Somaya.
01:17:09 - Six personnes en urgence absolue, mais dans ce bus,
01:17:12 il y avait une quarantaine...
01:17:14 - Une quarantaine de passagers, absolument,
01:17:16 un bus de substitution de la SNCF.
01:17:18 - C'est-à-dire un bus de substitution...
01:17:20 - J'imagine un bus qui remplace une liaison peut-être en train
01:17:22 qui est suspendue pour des raisons...
01:17:24 - La ligne OG. - La ligne OG.
01:17:26 - Oui, c'est un train régional.
01:17:28 - Un train régional, il y a peut-être des travaux sur la ligne,
01:17:30 donc du coup, on met en place, vous savez,
01:17:32 les fameux bus de substitution mis en place par la SNCF
01:17:34 pour aller à point A, pour aller à point B.
01:17:36 On est donc sur cette départementale 113,
01:17:38 à hauteur de Mantes-la-Ville, entre Mantes-la-Ville
01:17:40 et Mésières-sur-Seine, quand aux alentours de 7h ce matin,
01:17:42 le conducteur de cet autocarte,
01:17:44 à bord duquel il y avait une cinquantaine de passagers,
01:17:46 a été contraint de se déporter,
01:17:48 de quitter la voie dans laquelle il roulait
01:17:50 et d'aller dans le fossé.
01:17:52 On imagine bien sûr le choc que cela a entraîné,
01:17:55 parce qu'en sens averse,
01:17:57 arrivait un véhicule, une voiture,
01:17:59 qui avait quitté sa voie
01:18:01 et qui donc arrivait,
01:18:03 et pour éviter le choc avec cette voiture,
01:18:05 il s'est déporté.
01:18:07 On l'a dit,
01:18:09 deux personnes sont mortes,
01:18:11 six personnes en urgence absolue,
01:18:13 une cellule psychologique a été mise en place,
01:18:15 sur place, pour prendre en charge
01:18:17 les blessés plus légers,
01:18:19 aussi bien physiques que psychologiques, on l'imagine,
01:18:21 et l'enquête qui va débuter,
01:18:23 avec le conducteur de la voiture
01:18:25 qui a été arrêté
01:18:27 et placé en garde à vue,
01:18:29 un jeune homme de 21 ans
01:18:31 et dont, bien sûr,
01:18:33 très rapidement, la question va se poser
01:18:35 de savoir s'il était en état
01:18:37 de conduire cette voiture
01:18:39 et pourquoi il s'est déporté.
01:18:41 - Noémie, est-ce qu'on a l'information
01:18:43 s'il est également blessé ?
01:18:45 - Écoutez, en tout cas...
01:18:47 - S'il a été placé en garde à vue ?
01:18:49 - S'il a été placé en garde à vue
01:18:51 et si surtout le bus s'est déporté
01:18:53 pour éviter le choc,
01:18:55 on peut imaginer que lui est totalement indemne.
01:18:57 En tout cas, son état est compatible
01:18:59 avec le choc.
01:19:01 - Le plan de Novi a été déclenché.
01:19:03 C'est un plan qui est mis en place
01:19:05 lorsqu'il y a de nombreuses victimes.
01:19:07 On est sur un bilan pour l'instant provisoire.
01:19:09 Malheureusement, on peut craindre
01:19:11 que ce bilan ne s'allonge
01:19:13 et ne s'aggrave dans les prochaines minutes
01:19:15 avec ces pompiers
01:19:17 qui sont toujours mobilisés
01:19:19 sur cette voie.
01:19:21 - On apprend à l'instant que Clément Beaune,
01:19:23 le ministre des Transports,
01:19:25 va se rendre sur place.
01:19:27 Est-ce que vous avez des mesures sur scène
01:19:29 où sont installés les victimes
01:19:31 qui ne sont pas blessées
01:19:33 physiquement ou pas trop grave
01:19:35 pour rencontrer les passagers de ce bus ?
01:19:37 - Je regardais si le ministre de l'Intérieur
01:19:39 avait réagi pour l'instant sur les réseaux sociaux.
01:19:41 Pas de réaction de Gérald Darmanin.
01:19:43 On imagine que dans les prochaines minutes,
01:19:45 voire les prochaines heures,
01:19:47 il y aura évidemment une réaction.
01:19:49 93 pompiers qui sont mobilisés.
01:19:51 Somaïe Alalou,
01:19:53 vous êtes toujours avec nous.
01:19:55 Vous êtes notre reporter sur le terrain.
01:19:57 Je le répète,
01:19:59 cette route a été complètement barrée.
01:20:01 Vous êtes à plusieurs centaines de mètres
01:20:03 du lieu du drame.
01:20:05 Et on ne voit pas d'ailleurs
01:20:07 sur ces images en direct
01:20:09 le bus de substitution
01:20:11 de la SNCF.
01:20:13 - Non, de là, on ne voit pas grand-chose
01:20:17 si ce n'est le gros dispositif, je vous le disais,
01:20:19 de 93 sapeurs-pompiers,
01:20:21 7 équipes médicales,
01:20:23 7 secours, selon la préfecture.
01:20:25 On a vu une dépanneuse s'installer.
01:20:27 Je pense que,
01:20:29 d'après les policiers sur place,
01:20:31 ça reste de durer encore quelques heures
01:20:33 cette fermeture de cette route.
01:20:35 Il y a aussi des voitures
01:20:39 de police et de pompiers qui quittent
01:20:41 petit à petit les lieux.
01:20:43 On sait que les véhicules,
01:20:45 pardonnez-moi,
01:20:47 les blessés, les gés, ont été
01:20:49 accueillis par une cellule
01:20:51 psychologique.
01:20:53 Les blessés les plus graves ont été transportés
01:20:55 par hélicoptère vers
01:20:57 les hôpitaux les plus proches.
01:20:59 - Somaïa, s'il y a de nouvelles informations,
01:21:03 évidemment, on viendra
01:21:05 vous voir le bilan
01:21:07 des morts sur la route
01:21:09 en 2022 et de
01:21:11 3260 décès.
01:21:13 C'était en 2022.
01:21:15 En 2947, en 2021.
01:21:17 En 2020, évidemment, avec le Covid,
01:21:19 il y en avait eu
01:21:21 moins, mais je regarde,
01:21:23 on oscille entre
01:21:25 2500 et
01:21:27 3900, ça c'était en 2010.
01:21:29 - Il faut rappeler les causes principales.
01:21:31 La conduite
01:21:33 en état alcoolique,
01:21:35 l'excès de vitesse d'abord,
01:21:37 la conduite en état alcoolique et la prise de stupéfiants.
01:21:39 Et le téléphone.
01:21:41 Il faut les rappeler.
01:21:43 - Le plan de nos vies a été déclenché,
01:21:45 pour les téléspectateurs qui nous rejoignent et qui
01:21:47 ont remarqué "Montre la ville, le plan de nos vies"
01:21:49 déclenché, c'est un plan
01:21:51 qui est mis en place lorsque
01:21:53 il y a de nombreuses
01:21:55 personnes qui sont blessées, de nombreuses
01:21:57 victimes. Et donc, il y a un dispositif
01:21:59 extrêmement important,
01:22:01 que ce soit un dispositif policier,
01:22:03 un dispositif de pompiers,
01:22:05 les centres hospitaliers
01:22:07 aux alentours qui sont sollicités
01:22:09 parce que dans ce bus,
01:22:11 Noemi, on le rappelle, il y avait quand même une cinquantaine
01:22:13 de personnes qui étaient présentes
01:22:15 et déjà de morts et six personnes en urgence
01:22:17 absolue. Je pense qu'on
01:22:19 a dit tout ce qu'il fallait dire pour
01:22:21 l'instant. - Est-ce que le conducteur,
01:22:23 on sait si le conducteur de la voiture
01:22:25 s'est arrêté spontanément ou
01:22:27 s'il a été interpellé, est-ce qu'il a commis
01:22:29 aussi un délit de chute ? - Non, je ne l'ai pas encore...
01:22:31 - On ne sait pas dans quelles conditions il a été interpellé.
01:22:33 - Une cellule psychologique
01:22:35 serait mise en place
01:22:37 aux abords de cette
01:22:39 route qui a été complètement barrée,
01:22:41 pour évidemment recueillir, un, les familles
01:22:43 des victimes, savoir les personnes
01:22:45 qui sont extrêmement marquées, qui ont peut-être
01:22:47 assisté à cet accident.
01:22:49 Est-ce
01:22:51 qu'on a d'autres informations,
01:22:53 si ce n'est ce bilan qu'il faut
01:22:55 peut-être rappeler une dernière fois, Noemi, avant
01:22:57 peut-être de passer à autre chose ?
01:22:59 - Oui, ce bilan très lourd. Deux personnes
01:23:01 sont mortes ce matin dans cet accident
01:23:03 qui s'est passé sur la D113
01:23:05 à hauteur de Mantes-la-Ville,
01:23:07 un accident d'un quart
01:23:09 de substitution de la SNCF
01:23:11 qui transportait une cinquantaine de passagers.
01:23:13 Six personnes en état d'urgence absolue.
01:23:15 Les blessés des plus graves
01:23:17 ont été évacués vers trois hôpitaux
01:23:19 de la région parisienne, Georges-Pompidou,
01:23:21 Lapitier-Salpêtrière, le Créblin-Bicêtre
01:23:23 et une enquête
01:23:25 qui débute pour tenter de comprendre les raisons
01:23:27 de ce terrible accident,
01:23:29 puisque ce bus s'est déporté visiblement
01:23:31 pour éviter le choc avec une voiture
01:23:33 qui arrivait en sens inversé, qui ne roulait pas
01:23:35 sur la bonne voie de circulation.
01:23:37 Le conducteur de cette voiture, un jeune homme
01:23:39 de 21 ans, a été arrêté et placé
01:23:41 en garde à vue.
01:23:43 C'était un plan du gouvernement pour la sécurité routière,
01:23:45 plan très important, un nouveau délit,
01:23:47 excès de vitesse, drogue au volant.
01:23:49 Il a été présenté
01:23:51 le 17 juillet
01:23:53 dernier au cours d'une conférence
01:23:55 de presse. La première ministre et le ministre de l'Intérieur
01:23:57 de la Justice ont annoncé de nombreuses
01:23:59 mesures, une quarantaine si mes souvenirs
01:24:01 sont bons. La mesure la plus forte
01:24:03 c'était quoi ? C'était la suspension
01:24:05 automatique du permis
01:24:07 en cas de conduite sous l'emprise de l'alcool
01:24:09 ou de stupéfiants. Ce n'était pas que
01:24:11 les stupéfiants. C'est-à-dire que là,
01:24:13 c'est automatique. Vous aviez
01:24:15 également la décision symbolique
01:24:17 pour les familles des victimes qui voulaient
01:24:19 plus qu'on appelle ça un homicide involontaire
01:24:21 s'il y avait un accident
01:24:23 causant la mort de personnes, mais
01:24:25 d'un homicide routier.
01:24:27 Il y avait eu un sondage qui avait été fait d'ailleurs
01:24:29 où 88% des Français
01:24:31 étaient favorables à ce changement de nom.
01:24:33 Et vous aviez 100% des familles
01:24:35 de victimes qui avaient été sollicitées pour le sondage
01:24:37 qui étaient favorables bien sûr.
01:24:39 Georges Fenech. - Précisé également,
01:24:41 c'est important de le faire,
01:24:43 que la suspension dont vous parlez, c'est
01:24:45 la mesure provisoire. Lorsque
01:24:47 ça vient devant le tribunal, dès lors
01:24:49 qu'il y a un homicide involontaire
01:24:51 avec des produits stupéfiants,
01:24:53 c'est automatiquement, là c'est une peine automatique
01:24:55 pour le coup, en plus de la peine
01:24:57 principale, c'est l'annulation
01:24:59 pure et simple du permis de conduire
01:25:01 avec un délai fixé
01:25:03 pour pouvoir le repasser, qui peut aller
01:25:05 jusqu'à cinq ans, je crois, trois ans ou cinq ans.
01:25:07 Donc vous voyez que là, il y a des sanctions
01:25:09 automatiques lourdes et efficaces.
01:25:11 - 3 267 personnes
01:25:13 ont perdu la vie dans un accident de la route
01:25:15 en 2022. Plus de
01:25:17 16 000, 16 000
01:25:19 ont été grièvement blessées.
01:25:21 Et c'est à l'issue d'un
01:25:23 comité interministériel
01:25:25 de sécurité routière qu'un certain nombre
01:25:27 de mesures avaient été
01:25:29 prises. Voilà ce qu'on pouvait dire
01:25:31 pour l'instant. On reste extrêmement prudents
01:25:33 sur les conditions
01:25:35 de cet accident
01:25:37 de la route, accident
01:25:39 gravissime, avec un bilan
01:25:41 pour l'instant lourd. Et c'est deux personnes
01:25:43 qui sont décédées et six
01:25:45 personnes en urgence
01:25:47 absolue. Ce que je vous propose,
01:25:49 parce que, évidemment, ça a bousculé
01:25:51 un peu notre émission,
01:25:53 je voulais qu'on parle de Blanche-Gardin,
01:25:55 je voulais qu'on parle de Blanche-Neige, qui sont
01:25:57 des sujets, après un tel drame,
01:25:59 éminemment moins importants.
01:26:01 Et puis, il y avait des belles
01:26:03 nouvelles, puisqu'on devait,
01:26:05 et on l'aura peut-être, puisqu'il nous reste une
01:26:07 vingtaine de minutes, avoir l'un des
01:26:09 directeurs, vous savez que Léon Marchand,
01:26:11 vous connaissez Léon Marchand ?
01:26:13 Cet héros national,
01:26:15 triple champion du monde
01:26:17 depuis le début des mondiaux de natation.
01:26:19 Léon Marchand, qui s'est offert une nouvelle
01:26:21 médaille d'or hier
01:26:23 à Fukuoka, au Japon.
01:26:25 21 ans, c'est son cinquième
01:26:27 médaille d'or. Il aille
01:26:29 sur les traces d'un certain Michael Phelps.
01:26:31 Mais attendez, c'est ça l'exploit ?
01:26:33 Il n'a pas encore, il ne le dépasse pas,
01:26:35 les amis. Il a battu le record
01:26:37 du monde.
01:26:39 Oui, d'accord, mais il le dépasse.
01:26:41 Vous voulez que je vous donne le nombre de médailles de
01:26:43 Michael Phelps ? 14, je crois. Beaucoup plus.
01:26:45 15, 19. Beaucoup plus. Enfin, quand même,
01:26:47 il a battu le record mondial
01:26:49 de Michael Phelps. Et il a battu sur
01:26:51 une épreuve, on verra ce qu'il va faire, mais c'est vrai
01:26:53 qu'à l'approche des Jeux Olympiques, c'est
01:26:55 une belle nouvelle. Est-ce qu'après une actualité
01:26:57 aussi lourde, on
01:26:59 contacte, je le demande à Marine Lanson,
01:27:01 est-ce qu'on contacte Michel Coloma tout de suite
01:27:03 ou est-ce qu'on le fait un peu plus tôt tard ?
01:27:05 On essaye de le contacter, donc c'est le directeur général
01:27:07 les dauphins du TOEC.
01:27:09 Les dauphins du TOEC, c'est une...
01:27:11 un centre d'entraînement
01:27:15 à Toulouse, là où a commencé.
01:27:17 Vous savez que Léon Marchand est toulousain.
01:27:19 Donc il a commencé là-bas et puis
01:27:21 ensuite, il va nous l'expliquer parce qu'il est
01:27:23 parti aux États-Unis.
01:27:25 Avec l'entraîneur de Michael Phelps.
01:27:27 Avec l'entraîneur de Michael Phelps.
01:27:29 Donc on va poser toutes les questions.
01:27:31 Je sais que du côté de Toulouse,
01:27:33 on a suivi attentivement, malgré les milliers
01:27:35 de kilomètres, puisque ça se passe au Japon
01:27:37 pour l'instant.
01:27:39 Il a coupé la connexion.
01:27:41 J'espère qu'on va réussir
01:27:43 à le joindre, Michel Coloma.
01:27:45 Et puis dans un instant, Noemi,
01:27:47 également, on reviendra sur un...
01:27:49 Alors est-ce qu'on peut parler de Cold Case ?
01:27:51 On peut maintenant parler de Cold Case,
01:27:53 puisque le dossier a été transféré
01:27:55 il y a quelques semaines au pôle Cold Case
01:27:57 du parquet de Nanterre.
01:27:59 C'est la disparition de Tiffen Véran.
01:28:01 Cette jeune femme qui a disparu.
01:28:03 Demain, ça fera 5 ans,
01:28:05 précisément, au Japon.
01:28:07 Et le combat de sa famille et de son frère, notamment,
01:28:09 qui va venir nous en parler, pour comprendre
01:28:11 ce qui s'est passé avec, vous allez l'entendre,
01:28:13 une coopération très compliquée
01:28:15 avec le Japon,
01:28:17 qui n'a jamais voulu ouvrir d'enquête criminelle
01:28:19 pour tenter de comprendre ce qui était arrivé à cette jeune femme.
01:28:21 Alors, on va le faire vraiment juste après,
01:28:23 puisque Michel Coloma
01:28:25 est en direct avec nous.
01:28:27 C'est toujours difficile, dans ces cas-là,
01:28:29 de changer d'une actualité extrêmement dramatique
01:28:31 à une actualité heureuse,
01:28:33 parce qu'aujourd'hui, nous sommes fiers
01:28:35 pour la France, pour Léon Marchand.
01:28:37 Merci d'être avec nous, Michel Coloma.
01:28:39 Vous êtes directeur général
01:28:41 des Dauphins du Thoèque. Alors là, quand je dis
01:28:43 les Dauphins du Thoèque, les téléspectateurs
01:28:45 qui nous regardent, me disent "mais qu'est-ce que c'est,
01:28:47 les Dauphins du Thoèque ? Qu'est-ce que c'est,
01:28:49 monsieur le directeur général, les Dauphins du Thoèque ?"
01:28:51 Les Dauphins du Thoèque, c'est à n'y plus ni moins
01:28:53 que le premier club de France depuis 15 ans en natation.
01:28:55 Et vous avez dans votre bassin,
01:28:57 vous avez, cher directeur,
01:28:59 vous avez dans votre bassin
01:29:01 U, et vous avez
01:29:03 également Léon Marchand,
01:29:05 qui est aujourd'hui, permettez-moi
01:29:07 le petit jeu de mots, marche sur l'eau.
01:29:09 Exactement, tout à fait. Léon est un pur
01:29:11 produit des Dauphins du Thoèque, puisqu'il a commencé
01:29:13 à l'école de natation.
01:29:15 Comment on peut expliquer
01:29:17 ces exploits à répétition
01:29:19 de Léon Marchand, 21 ans,
01:29:21 qui est dans le sillon
01:29:23 d'un certain Michael Phelps
01:29:25 qui est le plus grand nageur
01:29:27 de l'histoire, bien évidemment ?
01:29:29 Je pense que ça s'explique par le talent,
01:29:31 déjà, parce qu'il en faut.
01:29:33 Et le travail, l'indégation,
01:29:35 et puis une entourage familiale
01:29:37 qui est comme il faut
01:29:39 dans ces conditions-là, puisque son papa a été vice-champion
01:29:41 du monde, sa maman, elle aussi a fait les Jeux,
01:29:43 elle a été recommande de France en catenage,
01:29:45 elle aussi. Donc les deux,
01:29:47 mis bout à bout, on a un Léon
01:29:49 qui devient ce qu'il est devenu
01:29:51 actuellement, déjà l'an dernier avec deux médailles
01:29:53 de champion du monde, et puis cette année, trois médailles d'affilée.
01:29:55 Voilà, un record du monde, un record d'Europe,
01:29:57 c'est tout ça qui fait
01:29:59 avec son talent
01:30:01 un champion du monde, un record du monde.
01:30:03 Bon, Michael Phelps, 23
01:30:05 médailles d'or aux Jeux
01:30:07 olympiques, 26 médailles
01:30:09 d'or
01:30:11 aux championnats du monde de Grand Bassin.
01:30:13 Est-ce que Léon Marchand est en train
01:30:15 de suivre cette route
01:30:17 absolument
01:30:19 historique, exceptionnelle ?
01:30:21 C'est vrai, je sais
01:30:23 qu'il a emboîté le pas de Michael Phelps,
01:30:25 ça c'est sûr, puisqu'il a pris son dernier record du monde.
01:30:27 Après, est-ce qu'il aura autant de médailles
01:30:29 que lui ? Je ne sais pas, quelle sera sa carrière,
01:30:31 mais ce qui est sûr, c'est qu'il fait un bel amélior
01:30:33 devant lui pour à 21 ans déjà avoir
01:30:35 ses cinq titres mondiaux dans la poche,
01:30:37 ça c'est sûr. Bon, ces médailles d'or,
01:30:39 vous les avez vues où,
01:30:41 Michel Colomat ?
01:30:43 Les deux premières, on les a vues
01:30:45 quand il est là, la dernière il les a eues,
01:30:47 pour l'instant on ne les a pas vues, puisqu'il se tenait en photo
01:30:49 puisqu'il est encore au Japon et qu'il va y rester quelques temps.
01:30:51 Donc on les reverra quelques jours.
01:30:53 Non mais je ne parle pas des médailles,
01:30:55 Michel Colomat, je parle de la course.
01:30:57 Vous l'avez suivie où, la course ? Pardonnez-moi,
01:30:59 c'est moi qui me suis mal exprimé.
01:31:01 On l'a vue,
01:31:03 alors chacun
01:31:05 à son domicile, et puis après hier, on a vu
01:31:07 sa dernière performance, tous ensemble,
01:31:09 au sein du club, avec tout le monde en même temps
01:31:11 pour qui regardait la dernière course
01:31:13 individuelle de Léon, on était tous ensemble pour l'avoir.
01:31:15 Bon, évidemment, vous n'avez pas de boule
01:31:17 de cristal, mais quand même, on est à
01:31:19 un an des Jeux Olympiques. Léon Marchand,
01:31:21 l'année prochaine, il pourrait nous apporter
01:31:23 combien de médailles ?
01:31:25 Sans lui porter l'âche coumouille, comme on dit.
01:31:27 Non, on peut
01:31:31 raisonnablement penser qu'il sera au moins
01:31:33 champion olympique sur le 400 et 250 nage,
01:31:35 mais quand on voit les performances
01:31:37 sur le reste, on peut aussi penser, sans aucun problème,
01:31:39 qu'il peut être
01:31:41 médaillé sur
01:31:43 des courses comme
01:31:45 200 papillons et 200 mètres brasses, puisque 200 mètres brasses,
01:31:47 il n'a pas voulu le faire, il n'a pas pu le faire,
01:31:49 parce qu'il était à 10 minutes d'intervalle
01:31:51 une course d'une de l'autre, sinon il aurait été
01:31:53 préterminément champion du monde en brasses.
01:31:55 Donc, si on est
01:31:57 raisonnable, mais optimiste
01:31:59 à la fois, ça n'est pas...
01:32:01 Eh bien, écoutez, merci.
01:32:03 Une dernière chose,
01:32:05 Léon Marchand, il a 21 ans.
01:32:07 La première fois que vous le voyez
01:32:09 dans un bassin,
01:32:11 vous le voyez nager, c'est à quel âge ?
01:32:13 Et est-ce que vous aviez tout de suite décelé
01:32:15 ce futur talent,
01:32:17 cette future pépite, ce génie ?
01:32:19 En fait, Léon, il est
01:32:21 né à Toulouse, donc ça fait 21 ans qu'on le connaît.
01:32:23 Oui.
01:32:25 On se connaît tous, et puis ensuite,
01:32:27 c'était un nageur, pas lambda,
01:32:29 mais presque, quand il était un jeune nageur,
01:32:31 il allait à la piscine pour s'entraîner normalement,
01:32:33 et puis après, quand il a commencé à rentrer entre la sixième
01:32:35 et la troisième, il a fait un horaire aménagé,
01:32:37 et son entraîneur, qui est encore son entraîneur
01:32:39 actuel, d'ailleurs, Nicolas Castella, qui il faut rendre hommage,
01:32:41 a commencé
01:32:43 un peu plus après, vers 12-13 ans,
01:32:45 il a commencé à se prendre au jeu, puis après, il a décollé.
01:32:47 Eh bien, écoutez, merci beaucoup
01:32:49 Michel Colomat, on pense à...
01:32:51 Avec plaisir.
01:32:53 À tous les entraîneurs de votre centre,
01:32:55 on pense aussi à tous ces sportifs
01:32:57 de haut niveau,
01:32:59 ces sportifs qui se battent, c'est tellement
01:33:01 exigeant, vous imaginez, pour la natation, certes,
01:33:03 il y a les championnats du monde, mais que ça soit pour la
01:33:05 natation, pour le judo, pour l'escrime,
01:33:07 pour l'aviron,
01:33:09 pour le canoë et kayak,
01:33:11 je pourrais te donner tous les sports olympiques, c'est vrai que
01:33:13 il y a un moment
01:33:15 dans leur carrière, ils se passent tous les quatre ans,
01:33:17 c'est les Jeux Olympiques, parfois, il n'y a qu'une seule place.
01:33:19 Pour le judo,
01:33:21 par exemple, c'est qu'une seule place,
01:33:23 par catégorie de poids,
01:33:25 donc vous imaginez cette dévotion,
01:33:27 ces gens qui donnent tout,
01:33:29 corps et âme, pour ce sport.
01:33:31 J'ai entendu la ministre, alors je ne sais pas ce que vous
01:33:33 en pensez, monsieur le directeur, j'ai entendu la ministre dire
01:33:35 que finalement,
01:33:37 la surperformance, l'envie de performer,
01:33:39 c'est devenu has-been.
01:33:41 C'est le cas ou pas ?
01:33:43 Non, non, c'est pas devenu has-been.
01:33:45 Bon, ben, dites-lui à la ministre de l'État, parce qu'il y a beaucoup de
01:33:47 ministres qui nous écoutent, donc on lui dit, c'est pas
01:33:49 has-been, la haute performance. Tout le gouvernement est réuni, en fait.
01:33:51 Ah oui, pendant les matins, ils sont là.
01:33:53 Ils sont là, ils nourraient.
01:33:55 Vous savez qu'apparemment, on fait des petits montages
01:33:57 et on l'envoie. Faites attention à ce que vous dites.
01:33:59 Il y a des gens qui sont déliés à ça.
01:34:01 Ils sont dessus le montage.
01:34:03 Faites attention.
01:34:05 Non, mais des séquences, apparemment.
01:34:07 Bref, c'est autre chose.
01:34:09 Un papier de nos chers confrères de Libération.
01:34:11 Merci beaucoup, monsieur Marchand.
01:34:13 C'est un grand plaisir. Et bravo,
01:34:15 c'est pas monsieur Marchand d'ailleurs, c'est monsieur Coloma, mais bravo à monsieur Marchand.
01:34:17 Exactement.
01:34:19 Et dites-lui de venir un jour sur le plateau, de venir nous voir.
01:34:21 On va lui transmettre l'info, pas de souci.
01:34:23 Eh bien, merci beaucoup.
01:34:25 C'est un plaisir. On est fiers de voir
01:34:27 nos sportifs français performer comme cela.
01:34:29 Autre actualité,
01:34:31 bien plus lourde cette fois-ci,
01:34:33 et vraiment, je vous remercie
01:34:35 d'être avec nous
01:34:37 pour traiter ce sujet, Damien Veyron.
01:34:39 Vous êtes le frère de Tiffen.
01:34:41 Tiffen a disparu au Japon
01:34:43 en 2018.
01:34:45 Je montre ce livre
01:34:47 de Damien et Sybille Veyron.
01:34:49 Tiffen, où es-tu ?
01:34:51 Demain,
01:34:53 c'est un triste anniversaire, puisque ça fera 5 ans
01:34:55 que vous êtes sans
01:34:57 trace de votre
01:34:59 sœur. Première question,
01:35:01 c'est évidemment dans cette situation aussi dramatique.
01:35:03 Et on a vu que notre actualité
01:35:05 aussi était marquante avec Emile.
01:35:07 Déjà, comment allez-vous ?
01:35:09 Ça va, c'est difficile.
01:35:11 5 ans, c'est un combat très long.
01:35:13 5 ans qu'on déploie
01:35:15 énormément d'énergie pour savoir ce qui est arrivé à Tiffen.
01:35:17 Alors en plus, quand vous avez une disparition
01:35:19 à l'étranger, les choses se compliquent.
01:35:21 Non seulement,
01:35:23 il faut que vous puissiez peser sur place,
01:35:25 comprendre ce qui se passe, faire un décryptage
01:35:27 de la société dans laquelle
01:35:29 la personne a disparu. Donc oui, c'est un combat
01:35:31 très difficile, très long.
01:35:33 Et oui, 5 ans, on a encore de l'énergie,
01:35:35 mais on a laissé beaucoup de traces.
01:35:37 Est-ce qu'on peut rappeler les faits avec vous,
01:35:39 Noémie Schultz, pour
01:35:41 recontextualiser cette disparition ?
01:35:43 C'était
01:35:45 le 29 juillet 2018,
01:35:47 votre sœur Tiffen,
01:35:49 36 ans, qui était partie,
01:35:51 qui venait d'arriver au Japon pour faire du tourisme
01:35:53 et qui a disparu.
01:35:55 Elle quitte le matin son hôtel
01:35:57 sans sa valise ni son passeport
01:35:59 pour aller se promener.
01:36:01 En tout cas, c'est ce qui vous a été dit.
01:36:03 Et on est
01:36:05 à Nikko, une cité touristique au nord-est
01:36:07 du Japon, et
01:36:09 on n'a jamais su
01:36:11 ce qui lui était arrivé.
01:36:13 Et il y a cette difficulté vous concernant, c'est que
01:36:15 au Japon, on n'ouvre pas d'enquête criminelle
01:36:17 si on ne trouve pas
01:36:19 quelqu'un presque en flagrant délit, en train de commettre
01:36:21 un crime. Et donc, les Japonais
01:36:23 n'ont jamais cherché vraiment à savoir
01:36:25 ce qui avait pu arriver à votre sœur.
01:36:27 Ils n'ont pas cherché à la retrouver.
01:36:29 Il y a un certain nombre de disparitions inexpliquées,
01:36:31 de corps retrouvés dans cette région.
01:36:33 Et vous, vous vous battez depuis des années
01:36:35 pour que ce qui apparaît être le minimum,
01:36:37 c'est-à-dire qu'une enquête soit
01:36:39 ouverte, ce soit le cas
01:36:41 au Japon. - Oui, tout à fait.
01:36:43 Quand on est arrivé, on nous a expliqué que c'était un accident.
01:36:45 Donc peut-être, on se dit pourquoi pas, au début, on n'a pas d'éléments factuels.
01:36:47 Sauf que rapidement, on a compris
01:36:49 qu'il n'y avait pas forcément de recherche, déjà, qui a été menée.
01:36:51 Puis surtout, au fur et à mesure des années
01:36:53 qui se sont écoulées de nos investigations,
01:36:55 on a eu des enquêteurs privés qui ont travaillé
01:36:57 sur le dossier de Tiffen. Effectivement,
01:36:59 on a découvert qu'il y avait énormément de faits divers à Nikko.
01:37:01 Et puis surtout, il y a des faits
01:37:03 d'enquête qui n'ont jamais été vérifiés.
01:37:05 Il y a eu un exercice au liminole qui a été fait
01:37:07 dans la chambre de Tiffen, du sang est apparu.
01:37:09 En tout cas, des traces au liminole.
01:37:11 On ne sait pas si c'est le sang de Tiffen, mais jusqu'à maintenant,
01:37:13 on n'a jamais eu de réponse.
01:37:15 On n'a jamais eu d'échange avec la justice française,
01:37:17 notamment à travers les commissions régatoires internationales.
01:37:19 - Vous, ce que vous voudriez,
01:37:21 c'est qu'un juge français puisse aller au Japon
01:37:23 pour échanger avec les autorités japonaises
01:37:25 et obtenir peut-être des investigations.
01:37:27 Vous avez obtenu une sorte de victoire,
01:37:29 si on peut parler ainsi,
01:37:31 avec le transfert du dossier de votre sœur
01:37:33 vers le pôle Colquays du parquet de Nanterre.
01:37:35 Et là, vous espérez que les choses
01:37:37 vont peut-être changer maintenant.
01:37:39 - Oui, exactement.
01:37:41 C'est quand vous avez un dossier aussi complexe
01:37:43 que celui de Tiffen,
01:37:45 quand votre dossier se retrouve au milieu des affaires courantes
01:37:47 d'un juge qui n'a pas le temps de se déplacer
01:37:49 alors que vous devez aller sur place,
01:37:51 vous avez raison, c'est exactement ça.
01:37:53 Donc là, maintenant, avec le pôle Colquays,
01:37:55 effectivement, un juge va se déplacer.
01:37:57 Des choses peuvent être faites de France.
01:37:59 La valise de Tiffen n'a jamais été vérifiée.
01:38:01 Peut-être qu'il y a du sang, des choses importantes
01:38:03 qu'on peut trouver.
01:38:05 Mais il va y avoir lieu.
01:38:07 C'est la juge Sabine Kérys qui est en charge de notre dossier.
01:38:09 On n'imagine pas un instant qu'elle n'aille pas au Japon.
01:38:11 C'est ce qu'on a compris.
01:38:13 Donc oui, le pôle nous sauve.
01:38:15 - Damien Véron, votre sœur,
01:38:17 les dernières informations dont vous disposez,
01:38:19 c'est que le 29 juillet 2018,
01:38:21 elle part faire une promenade.
01:38:23 Et puis après, vous n'avez plus aucune information.
01:38:25 Quel est le dernier échange
01:38:27 que vous avez eu avec elle
01:38:29 à ce moment-là,
01:38:31 alors qu'on redécouvre son visage ?
01:38:33 - Le but de Tiffen, c'était vraiment de partager son voyage avec nous.
01:38:35 Dès qu'elle est arrivée à Nikko,
01:38:37 on a eu des photos, des vidéos.
01:38:39 Elle était vraiment ravie d'être arrivée.
01:38:41 Et après, il y a eu une coupure brutale.
01:38:43 On n'a pas eu de nouvelles.
01:38:45 Ce qui est très étonnant, c'est qu'effectivement,
01:38:47 l'hôtelier ou le propriétaire explique
01:38:49 qu'elle est sortie à 10h de l'hôtel.
01:38:51 Sauf que grâce à nos ingénieurs et à nos enquêteurs,
01:38:53 on voit qu'elle est connectée jusqu'à 11h40.
01:38:55 Et qu'ensuite, il n'y a pas de nouvelles.
01:38:57 On se demande même si elle est sortie de la chambre d'hôtel.
01:38:59 - Est-ce que vous me permettez
01:39:01 de vous demander ce que vous avez
01:39:03 dans votre fort antérieur,
01:39:05 après 5 ans, ce que vous imaginez,
01:39:07 ce qui a pu se passer ?
01:39:09 - Il y a eu énormément de recherches qui ont été faites.
01:39:11 Si ça avait été un accident, on l'aurait probablement retrouvé.
01:39:13 Que ce soit par la police,
01:39:15 qui au moins a fini par faire des recherches par nos moyens.
01:39:17 Nous avons employé des équipes.
01:39:19 Avec le luminol dans la chambre de Tiffen.
01:39:21 Les nombreuses agressions autour de Nikko.
01:39:23 Il y a eu des corps démembrés, des têtes retrouvées.
01:39:25 C'est vraiment terrible, tout ce qui se passe dans cette ville
01:39:27 sans qu'il y ait pour autant des enquêtes.
01:39:29 On a très peur que Tiffen ait été victime d'une agression
01:39:31 dans sa chambre ou dans les environs de l'hôtel.
01:39:33 - Est-ce que vous avez
01:39:35 pris attache avec
01:39:37 le ministère des Affaires étrangères ?
01:39:39 Qu'est-ce que vous dit le Quai d'Orsay
01:39:41 aujourd'hui ? Est-ce qu'ils vous soutiennent encore par exemple ?
01:39:43 - On a le soutien de l'Elysée.
01:39:45 Tout de suite, quand on a été sur place, on a eu l'ambassade
01:39:47 de France qui a tout de suite été à nos côtés.
01:39:49 Donc nous avons pu aller sur place.
01:39:51 Il y a eu des rencontres.
01:39:53 Le canal diplomatique a été mis en place tout de suite.
01:39:55 On a le soutien de l'Elysée. En fait, vraiment,
01:39:57 les voyants se sont mis au vert, sauf qu'on s'est heurtés
01:39:59 justement au manque de volonté
01:40:01 des Japonais de coopérer réellement.
01:40:03 Donc en fait, malheureusement, en France, on a été soutenus.
01:40:05 Alors, il faut dire
01:40:07 que ça a été aussi laborieux parce que le juge Poitvin,
01:40:09 lorsqu'il a eu l'occasion d'aller au Japon,
01:40:11 n'a pas profité de cette possibilité.
01:40:13 Donc pour nous, ça a été vraiment...
01:40:15 ça a été terrible parce que quand vous vous battez
01:40:17 en fin, vous vous dites que les choses vont avancer,
01:40:19 que le juge dit non et que
01:40:21 notre dossier va être clôturé, ça a été horrible.
01:40:23 Donc on a été sauvés par Nanterre.
01:40:25 - La sexualité, malheureusement,
01:40:27 vous rattrape en quelque sorte avec ce petit
01:40:29 Émile disparu
01:40:31 dans les Hauts-de-Pyrénées,
01:40:33 deux ans.
01:40:35 Est-ce que vous avez tenté d'échanger
01:40:37 parce que vous avez créé un collectif
01:40:39 pour...
01:40:41 après la disparition de Tiffane Véron, de votre soeur,
01:40:43 est-ce que vous avez pris attache avec la famille
01:40:45 d'Émile ou pas ?
01:40:47 - Alors nous, on est en train plutôt de...
01:40:49 on est en train de créer une association pour les Français qui ont disparu à l'étranger.
01:40:51 - Il y en aurait 200, c'est ça ?
01:40:53 - 200 chaque année.
01:40:55 - 200 chaque année ? - Dont une vingtaine de cas a été résolus.
01:40:57 Mais là, il va falloir...
01:40:59 il y a beaucoup d'opacité sur ces chiffres.
01:41:01 Donc aussi, il va falloir mettre Corinne Hermann, nos appuis,
01:41:03 dans la création de cette association.
01:41:05 Donc il va falloir qu'on travaille aussi pour avoir plus
01:41:07 d'explications sur les chiffres.
01:41:09 Mais oui, on a pensé à la disparition du petit Émile, c'est horrible.
01:41:11 À l'étranger, ce qui est encore plus difficile,
01:41:13 c'est que vous ne savez pas ce qui se passe et vous voyez que les actions
01:41:15 ne sont pas menées. Alors en France,
01:41:17 évidemment, c'est terrible. Mais vous avez une idée
01:41:19 de ce qui se passe, on vous explique.
01:41:21 - Avant de donner la parole à Noemi, juste une
01:41:23 dernière question concernant. Vous êtes allé au Japon ?
01:41:25 - Oui, je suis allé de nombreuses fois, bien sûr.
01:41:27 - Et la dernière fois que vous y êtes allé,
01:41:29 vous êtes retourné à Nikko, par exemple ?
01:41:31 - Oui, à chaque fois. - Je crois que je voulais juste dire ça,
01:41:33 peut-être inciter sur le fait que vous avez mis totalement
01:41:35 votre vie entre parenthèses et vous ne faites
01:41:37 que ça, pratiquement. Vous cherchez
01:41:39 votre sœur, vous êtes rendu
01:41:41 une petite première fois au Japon, vous y retournez encore
01:41:43 à la rentrée. Et maintenant,
01:41:45 l'idée, c'est de vous dédier à travers une association
01:41:47 à la recherche et aider les familles
01:41:49 d'autres Français disparus, puisque vous parlez
01:41:51 de toutes ces difficultés, quand on voit
01:41:53 la disparition des milles, vous voyez tous les moyens
01:41:55 déployés pour en retrouver. - Bien sûr. - Quand c'est à l'étranger,
01:41:57 c'est beaucoup plus compliqué. Et vous,
01:41:59 ça fait cinq ans, vous ne faites que ça, vous avez écrit
01:42:01 ce livre, vous avez mis votre travail entre parenthèses
01:42:03 pour retrouver, comprendre
01:42:05 en tout cas ce qui est arrivé à votre sœur.
01:42:07 - C'est exactement ça, en fait.
01:42:09 On est tombé sur vraiment tous les problèmes
01:42:11 qu'une famille peut rencontrer. Sur place,
01:42:13 il ne se passe rien. En France, vous n'avez pas
01:42:15 forcément de procédure. Nous, on a eu de la chance quand même
01:42:17 qu'une instruction soit ouverte, mais malgré tout,
01:42:19 finalement, à l'étranger, les choses se compliquent.
01:42:21 Donc vraiment, dans le cas de Tiffen,
01:42:23 on a eu vraiment tous les cas possibles. On a fait appel
01:42:25 à l'ONU, à l'Union Européenne. Enfin, vraiment, on a
01:42:27 fait un maximum d'actions. Et oui,
01:42:29 c'est un combat tellement lourd que tout
01:42:31 mon temps, je l'ai dédié à ça. Et on aimerait maintenant
01:42:33 le dédier aux autres familles qui, comme nous,
01:42:35 sont dans le désarroi et n'ont aucune réponse.
01:42:37 - C'est malheureusement
01:42:39 terminé. Je remercie Noemi, qui nous a
01:42:41 offert la possibilité de vous avoir
01:42:43 sur le plateau. Je rappelle votre ouvrage
01:42:45 "Tiffen, où es-tu ?", Damien et
01:42:47 Sibyl Véron. Sibyl, c'est votre
01:42:49 sœur, j'imagine, qu'on a vu, qu'on a
01:42:51 aperçue sur une des photos.
01:42:53 - Qui est très impliquée aussi. - Eh bien, on pense
01:42:55 évidemment à votre
01:42:57 sœur. Merci à tous les six.
01:42:59 C'est dur de terminer sur
01:43:01 une actualité aussi lourde.
01:43:03 Merci pour toute cette semaine
01:43:05 qu'on a pu passer ensemble. Je veux remercier
01:43:07 la programmation également.
01:43:09 Et puis vraiment, n'hésitez pas. La porte
01:43:11 est grande ouverte. Vous serez toujours le
01:43:13 bienvenu pour pouvoir échanger
01:43:15 sur cette disparition
01:43:17 de votre sœur, Tiffen Véron.
01:43:19 Depuis, il est disparu depuis cinq ans.
01:43:21 La fausse poursuit sur CNews, on se retrouve lundi
01:43:23 évidemment et dans un instant.
01:43:25 C'est Gautier Lebray qui prend le relais
01:43:27 pour Midi News.
01:43:29 [SILENCE]

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