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Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00:00 Bonjour à tous, bienvenue dans l'heure des pros. On est ensemble évidemment pendant deux heures avec mes invités qui vont m'accompagner aujourd'hui.
00:00:06 Joseph Macescaron, bonjour. Bonjour Elodie.
00:00:08 Écrivain, Judith Vintraud, bonjour. Bonjour Elodie.
00:00:10 Grand reporter au Figaro Magazine, Georges Sauveur, bonjour. Bonjour.
00:00:14 Avocat et Olivier Dartigolle, bonjour. Bonjour.
00:00:16 Chroniqueur politique. Au sommaire de votre émission, aujourd'hui on va faire le point sur les émeutes.
00:00:21 D'abord à Montargis, sans-y commerce dégradé, cinq immeubles détruits, mais plus d'un mois et demi après les émeutes,
00:00:27 l'heure n'est pas encore à la reconstruction. Pourquoi cela tarde tant alors que le gouvernement avait promis une reconstruction rapide ?
00:00:33 Et puis on fera le bilan aussi en termes de justice puisqu'on a appris qu'il y a quasiment 4000 interpellations.
00:00:38 Le retour aussi, on parlera de la mobilisation contre les méga-bassines à Sainte-Sauline.
00:00:43 Aujourd'hui commence le convoi de l'eau, ce sont environ 700 vélos qui sont attendus, une vingtaine de tracteurs.
00:00:48 Ils vont relier les Deux-Sèvres à Orléans, puis éventuellement Paris.
00:00:51 Alors à quoi doit-on s'attendre ? Est-ce que c'est une démonstration de force, notamment face au gouvernement ?
00:00:57 Et puis en fin d'émission, on se demandera s'il faut une aide psychologique et juridique à celles et ceux qui sont victimes de la tyrannie woke.
00:01:03 En tout cas, c'est ce que dit David Lysnard, le maire de Cannes et le président de l'AMF.
00:01:07 Évidemment, on en débat dans un instant, mais tout de suite, c'est l'heure du journal avec vous, félicité Kindoky. Bonjour, félicité.
00:01:12 Bonjour Elodie, bonjour à tous.
00:01:14 Soyez prudents, une vague de chaleur est attendue sur toute la France. Un coup de chaud qui s'annonce comme le plus important de l'année.
00:01:22 19 départements ont d'ailleurs été placés en vigilance orange canicule par Météo France, sur une vaste diagonale allant du Gers au Doubs,
00:01:29 en s'étalant jusqu'à la Savoie. Des températures intenses, parfois jusqu'à 40 degrés dans le sud-est dès dimanche. Les précisions d'Aminata Demphal.
00:01:37 Dans les prochains jours, un dôme de chaleur devrait s'installer sur le territoire.
00:01:43 Le soleil chauffe le sol, donne de l'air chaud qui monte, l'air chaud s'élève, mais bloqué par l'anticyclone, l'air chaud va se refroidir,
00:01:52 redescendre au niveau du sol pour reprendre des calories et remonter. Et donc vous avez une cocotte minute qui va se boucler sur elle-même.
00:02:00 Un phénomène qui n'est pas près de s'arrêter d'après ce prévisionniste Météo France.
00:02:05 Il y a trois fois plus de canicules dans les 35 dernières années que dans les 35 années précédentes.
00:02:11 Donc dans le contexte du réchauffement climatique, il est logique que les phénomènes de type canicule et vagues de chaleur aient tendance à devenir plus fréquents.
00:02:19 Des chaleurs importantes qui peuvent avoir de lourdes conséquences sur la santé.
00:02:24 Ça commence souvent soit par des crampes, soit par des maux de tête ou une fatigue anormale.
00:02:28 Puis des fois des vomissements et il y a des gens qui font des comas profonds.
00:02:35 Il faudra donc redoubler de vigilance et multiplier les gestes préventifs.
00:02:39 Éviter l'effort en pleine chaleur, qu'il faut se rafraîchir régulièrement. On ferme les fenêtres le soir.
00:02:47 Et surtout penser à contacter les personnes isolées ou les personnes âgées.
00:02:52 Le gouvernement a décidé d'activer un numéro vert en cas d'interrogation sur les fortes chaleurs.
00:02:58 Le service éjouignable de 9h à 19h est gratuit depuis un poste fixe.
00:03:03 Direction la Corse à présent, où hier après-midi une centaine de personnes s'est rassemblée à Ajaccio pour protester contre les menaces de mort des dealers
00:03:12 dont auraient été victimes deux agents municipaux dimanche dernier.
00:03:15 Des trafiquants de drogue qui tentent de régner en maître dans les quartiers face auxquels l'ensemble des mouvements nationalistes comptent bien ne pas se laisser intimider.
00:03:22 De partout, que ce soit en Corse ou dans n'importe quel quartier, la drogue est un fléau qui nous touche, qui touche les Corse, qui touche les travailleurs, qui est facteur d'exclusion sociale aussi.
00:03:36 On est là pour que la Corse ne devienne ni le bled, ni la banlieue. La Corse doit rester la Corse.
00:03:42 Ce n'est pas des zones non droits, c'est les zones des droits des Corse.
00:03:45 Nous ne sommes pas en France continentale et les gens baissent la tête. Nous ne sommes pas racistes, comme les gens disent.
00:03:50 Nous accueillons même l'immigration, mais les travailleurs et les enfants et leurs petits-enfants en ce moment veulent transformer certains quartiers de la ville d'Ajaccio et en Corse tout court en général en supermarché de drogue.
00:04:03 Je tiens à leur dire que ça ne marchera pas.
00:04:06 Emmanuel Macron a fait sa pré-rentrée à Bormes-les-Mimosas. C'était hier à l'occasion des commémorations du 79e anniversaire de la libération de la ville.
00:04:14 Lors de sa première prise de parole de la rentrée, le président de la République a mis en garde la jeunesse contre le chaos et la désunion quelques semaines après les émeutes urbaines.
00:04:24 Et puis des boulangers qui tentent de survivre financièrement dans le silence.
00:04:29 - La boulangerie est en train de se rétablir.
00:04:36 - La boulangerie est en train de se rétablir.
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00:05:16 - La boulangerie est en train de se rétablir.
00:05:21 - Depuis un an, 7 % des boulangeries ont baissé leurs rideaux.
00:05:26 - La facture reste toujours salée à la fin.
00:05:31 - Heureusement, 93 % des boulangeries du département sont toujours ouvertes.
00:05:36 - Heureusement, 93 % des boulangeries du département sont toujours ouvertes.
00:05:41 - La boulangerie artisanale est toujours présente.
00:05:46 - La boulangerie artisanale représente 35 000 boutiques en France.
00:05:51 - Ce maillage est la force des boulangers.
00:05:56 - En pleine crise, le nombre de boulangeries a augmenté de 1 % en France.
00:06:01 - Le secteur reste toujours attractif.
00:06:06 - Les Canaries sont confrontés à l'incendie le plus compliqué de ces 40 dernières années.
00:06:11 - Les Canaries sont confrontés à l'incendie le plus compliqué de ces 40 dernières années.
00:06:16 - Les flammes ont déjà ravagé plus de 3 200 hectares de l'île de Ténérife.
00:06:21 - Les flammes ont déjà ravagé plus de 3 200 hectares de l'île de Ténérife.
00:06:26 - Le gouvernement a décrété le confinement de certaines localités pour éviter les fumées.
00:06:31 - Le gouvernement a décrété le confinement de certaines localités pour éviter les fumées.
00:06:36 - Les émeutes ont dégradé 106 commerces et causé la destruction de 5 immeubles.
00:06:41 - Les émeutes ont dégradé 106 commerces et causé la destruction de 5 immeubles.
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00:06:51 - Les émeutes ont dégradé 106 commerces et causé la destruction de 5 immeubles.
00:06:56 - Les émeutes ont dégradé 106 commerces et causé la destruction de 5 immeubles.
00:07:01 - Les stigmates des émeutes sont encore visibles.
00:07:06 - Une image de Montargis saccagée qui marque les habitants.
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00:14:56 - La dimension judiciaire fait partie de la stratégie de retour à l'ordre.
00:15:01 - La dimension judiciaire fait partie de la stratégie de retour à l'ordre.
00:15:06 - La paix de la sanction est le meilleur moyen d'exercer une dissuasion.
00:15:11 - La paix de la sanction est le meilleur moyen d'exercer une dissuasion.
00:15:16 - On a eu des interpellations au petit matin chez les individus qui avaient pu être identifiés.
00:15:21 - On a eu des interpellations au petit matin chez les individus qui avaient pu être identifiés.
00:15:26 - On a eu des interpellations au petit matin chez les individus qui avaient pu être identifiés.
00:15:31 - On a eu des interpellations au petit matin chez les individus qui avaient pu être identifiés.
00:15:36 - On a eu des interpellations au petit matin chez les individus qui avaient pu être identifiés.
00:15:41 - On a eu des interpellations au petit matin chez les individus qui avaient pu être identifiés.
00:15:46 - C'est ce qu'il manque en fait, s'agissant des personnes qui ont été poursuivies.
00:15:51 - Du concret.
00:15:53 - Du concret, c'est-à-dire, telle personne, tel âge, tel profil a été condamné à telle peine
00:15:58 - et en matière civile d'indemnisation a été condamné à rembourser tel ou tel commerce.
00:16:03 - Il faudrait des exemples aussi concrets, puisque nous avions là le porte-parole du CICOP.
00:16:08 - Il faudrait qu'il pense à donner des exemples aussi concrets en matière de personnes poursuivies et condamnées
00:16:14 - qu'en matière de personnes victimes de ces émeutes.
00:16:17 - Mais il y a eu un énorme déséquilibre dans la réponse politique.
00:16:20 - On ne peut pas dire que Beauvau, au plan politique ou sur le plus haut niveau de la hiérarchie administrative,
00:16:28 - n'ait pas parlé dans le poste, que ce soit pas exprimé et ô combien.
00:16:32 - Mais où est le ministre de la Justice, où est le garde des Sceaux ?
00:16:36 - Pourquoi la Justice dans ce moment-là n'a pas bien sûr interféré sur le travail d'enquête judiciaire,
00:16:45 - mais une expression politique ?
00:16:47 - Donc un, où est passé le garde des Sceaux, première chose,
00:16:51 - et deuxième chose par rapport à ce que disait Joseph-François Escaron,
00:16:55 - le passons à autre chose est dans l'ADN même du macronisme.
00:16:58 - Il y a eu le grand débat après les Gilets jaunes, mais passons à autre chose.
00:17:02 - Il nous avait dit après la crise sanitaire, un autre monde, il faudra se réinventer,
00:17:07 - disons pour lui-même, et d'ailleurs il faudra que je m'applique cet effort,
00:17:10 - mais nous sommes passés à autre chose.
00:17:12 - Après les émeutes, il a fallu un mois pour qu'une demi-phrase au bout de 16 minutes d'intervention.
00:17:20 - Il est passé à autre chose.
00:17:22 - Et donc il y a véritablement dans cet exercice du pouvoir, toujours la tentation d'enjamber.
00:17:29 - Il a même presque voulu enjamber la dernière présidentielle, on s'en souvient,
00:17:33 - pour essayer de faire en sorte que le débat ne se déploie pas dans le pays.
00:17:39 - Il y a été un moment.
00:17:40 - Pour partie, oui, beaucoup.
00:17:42 - Donc c'est aussi une responsabilité politique d'agir comme ça,
00:17:45 - parce que tout ça s'additionne et s'empile, rien n'est réglé au final.
00:17:49 - Je veux dire justement sur le ministre de la Justice notamment.
00:17:52 - Pour revenir au sujet des condamnations, en fait ce qui a changé,
00:17:56 - c'est que précisément Eric Dupond-Moretti, le garde des Sceaux, a pris la parole.
00:18:01 - Vous avez peut-être oublié, mais il a dit "je demande des sanctions extrêmement sévères".
00:18:06 - Ce qui est étonnant dans ces chiffres, c'est qu'il est fallu précisément qu'il intervienne
00:18:11 - pour demander grosso modo que la loi soit appliquée pour qu'elle le soit.
00:18:15 - Pour qu'elle le soit.
00:18:16 - La police fait son travail du mieux qu'elle peut.
00:18:19 - C'est après que ça bloque, que la justice condamne peu, fait preuve parfois pour certains juges,
00:18:29 - je ne vais évidemment pas généraliser, d'une indulgence coupable pour la violence
00:18:35 - dès lors qu'elle se part d'alibi politique, le changement il est là.
00:18:40 - Alors c'est vrai que depuis il n'a pas repris la parole pour dire "vous voyez, j'avais donné des consignes,
00:18:46 - les résultats sont là, mais il avait donné ces consignes de fermeté. Que ne l'a-t-il fait avant ?
00:18:52 - Joseph Massespirant, il y a aussi cette volonté du ministre de l'Intérieur de suivre ses émeutiers
00:18:56 - sur un temps long, dans une note qui avait été adressée notamment au préfet de police de Paris,
00:19:00 - au directeur de la police et de la gendarmerie nationale, de dire "attention ces émeutiers identifiés,
00:19:04 - il faut les suivre, notamment en vue de la coupe du monde de rugby, en vue des Jeux Olympiques".
00:19:09 - Là on a vu effectivement que l'effort semble payé, il y a beaucoup de moyens mis en place,
00:19:12 - mais est-ce qu'on va pouvoir mettre ces moyens en place sur une si longue période ?
00:19:15 - Si on va jusqu'au Jio, c'est pendant un an qu'il va falloir faire un travail méticulé avec eux.
00:19:19 - Bien sûr, la question de l'enquête judiciaire est une question absolument fondamentale,
00:19:23 - c'est-à-dire surtout quand on sait combien la police, qui est chargée souvent d'enquête judiciaire,
00:19:29 - est complètement noyée sous le fatras administratif, qui leur empêche justement de mener,
00:19:35 - pas qu'ils empêchent, qui ralentissent considérablement leur travail.
00:19:38 - Là pour le coup, leur travail a été vraiment simplifié.
00:19:42 - Enfin, leur travail, c'est-à-dire tout ce qui était enquête fatras administratif a été simplifié.
00:19:47 - Je l'ai déjà dit, mais je pardonne, mais j'insiste sur ce point,
00:19:52 - c'est que moi je voudrais savoir ce que tout ça va devenir avec la fusion prévue en janvier prochain des polices.
00:20:00 - C'est un gros sujet.
00:20:02 - Pour l'instant, le sujet n'a pas été, et reste à l'ordre du jour.
00:20:06 - C'est-à-dire qu'on va voir, et comme on sait, tous les syndicats de policiers,
00:20:10 - pas simplement les syndicats de policiers, en règle générale sont contre cette fusion.
00:20:14 - Qu'est-ce qui va devenir ? Les policiers chargés des enquêtes judiciaires, où est-ce qu'ils vont passer ?
00:20:21 - C'est-à-dire, ils vont assurer la sécurité et faire cette réforme juste avant, justement, les JO.
00:20:28 - Moi, pardon d'employer ce mot, mais je ne vois que l'occasion de créer un bordel généralisé.
00:20:33 - Il passe sous l'autorité du directeur départemental de la sécurité, qui lui-même est sous l'autorité du préfet.
00:20:37 - C'est donc une départementalisation, alors que les enquêtes au long cours ont besoin,
00:20:42 - ont besoin absolument,
00:20:44 - unanimité des syndicats qui défendent cette réforme.
00:20:48 - On se souvient qu'il y avait, c'est d'ailleurs le DGPN,
00:20:52 - qui avait à Marseille eu cette réaction très vive de ses officiers de la PJ,
00:20:58 - se retournant, ou... - Oui, il avait tout retourné.
00:21:01 - Voilà, ça avait eu une ambiance glaciale, et rien, Joseph a raison, rien n'est réglé là-dessus.
00:21:05 - C'est sûr que tous les spécialistes de la sécurité disent, il ne faut surtout pas faire ça.
00:21:10 - Il ne faut surtout pas faire ça, puisque on a plutôt un savoir-faire, pour le coup,
00:21:15 - autant sur le maintien de l'ordre, on a des difficultés,
00:21:20 - mais sur ça, on a plutôt une école française d'OPJ qui est formidable.
00:21:25 - Donc ne pas casser l'instrument.
00:21:27 - Je ne pense pas d'ailleurs que l'impulsion vienne de Gérard Manin,
00:21:30 - c'est-à-dire que cette trouvaille générale ne vient pas de lui.
00:21:33 - Oui, la trouvaille générale, je pense qu'elle est du même ordre, du même esprit,
00:21:38 - que ce qui consiste à faire disparaître le camp diplomatique en France et à le noyer.
00:21:42 - C'est-à-dire que c'est toujours le même type de logique.
00:21:44 - C'est-à-dire enlever ce qui fait précisément la spécificité française, comme Olivier l'a rappelé.
00:21:48 - Georges Sauveur, un dernier mot aussi sur les mineurs,
00:21:50 - puisque dans les chiffres qu'on a donnés, on voit qu'un tiers de ceux qui ont été interpellés jusqu'à maintenant,
00:21:55 - sont des mineurs, ce n'était pas étonnant, on a tous vu ces images,
00:21:58 - le gouvernement disait, il faut d'abord les comprendre, non pas pour les excuser,
00:22:02 - mais pour savoir comment ils en arrivent là.
00:22:04 - Est-ce qu'on est encore dans ce temps-là de se dire, ceux qui sont allés tenter de brûler des commissariats,
00:22:08 - il faut comprendre pourquoi ils font ça ?
00:22:10 - Que vous soyez dans un temps différent s'agissant des mineurs, vous ne pouvez pas faire autrement,
00:22:14 - puisque c'est la loi et qu'il dispose de règles particulières, aussi bien en matière de sanctions que de procédures.
00:22:21 - Mais pour faire le lien avec ce que disait Mme Vétrope tout à l'heure,
00:22:24 - lorsqu'elle fait référence aux déclarations du ministre de la Justice,
00:22:28 - non seulement il avait demandé des sanctions, mais il avait également demandé de sanctionner les parents.
00:22:33 - Il avait rappelé cet article du Code pénal qui ne fait jamais l'objet de la moindre implication
00:22:38 - sur la responsabilité y compris en matière pénale, lorsque les enfants, pardon, lorsque les parents,
00:22:44 - n'ont pas assumé leur responsabilité.
00:22:47 - Et je me permets de faire le lien avec ce que vous disiez tout à l'heure, monsieur.
00:22:50 - Vous disiez, Emmanuel Macron n'a pas fait le bilan,
00:22:54 - et pourtant certains ont cru entendre, percevoir dans son discours d'hier comme une évocation.
00:23:00 - Il a indiqué qu'il n'y avait pas que des droits et qu'il y avait également des obligations.
00:23:08 - Si le seul bilan qu'il a l'idée de réaliser après ces émeutes,
00:23:13 - c'est de rappeler à des personnes qu'elles n'ont pas que des droits mais que des obligations,
00:23:18 - c'est un bilan pour le moins maigre.
00:23:20 - Et puisque nous nous souvenons tous, pour me permettre de faire un pas de côté,
00:23:24 - nous nous souvenons tous des origines de ces émeutes,
00:23:28 - je veux juste dire à des gens qui ont déclaré qu'il n'était pas que des faits divers,
00:23:34 - je veux dire à la famille d'Enzo, je veux dire à la famille de monsieur Monguio,
00:23:39 - et je veux dire à toutes ces familles-là qu'il y a des gens en France qui pensent à eux.
00:23:44 - Évidemment, et d'ailleurs on en a beaucoup parlé aussi sur ce plateau de la détresse de la famille d'Enzo
00:23:47 - qui s'est sentie bien seule et pas assez soutenue.
00:23:50 - On va marquer une courte pause avec mes invités et on se retrouve pour la deuxième partie de l'heure des pros.
00:23:56 - On va parler maintenant de la lutte contre la drogue.
00:24:04 - Va-t-on vers une légalisation du cannabis à des fins récréatives ?
00:24:08 - En tout cas c'est déjà le cas en Allemagne.
00:24:10 - Le pays a franchi mercredi une étape supplémentaire avec l'adoption en Conseil des ministres du projet de loi
00:24:15 - qui sera accompagnée d'une campagne de prévention visant les jeunes.
00:24:18 - Regardez les explications de Mathieu Dewez.
00:24:20 - Du cannabis bientôt en vente et en libre circulation dans les rues d'Allemagne,
00:24:26 - c'est l'objectif du gouvernement qui a adopté mercredi le projet de loi en Conseil des ministres.
00:24:31 - Il s'agit d'un tournant dans la politique en matière de drogue.
00:24:36 - Nous décriminalisons, mais nous le faisons d'une manière qui n'autorise que la culture privée.
00:24:41 - Il sera possible à partir de 18 ans d'acheter et de posséder jusqu'à 25 grammes de cannabis.
00:24:49 Selon le texte, il sera possible de cultiver jusqu'à 3 plants de cannabis pour son propre usage.
00:24:55 La nouvelle législation prévoit également la création d'associations à but non lucratif
00:25:00 des Cannabis Social Club dont l'activité sera réglementée.
00:25:04 Ils ne pourront approvisionner que leurs membres, 500 maximum et à raison de 25 grammes par jour et 50 par mois.
00:25:11 Pour les jeunes âgés de 18 à 21 ans, ce sera un peu moins, 30 grammes par mois.
00:25:16 - La consommation de cannabis devra se faire à l'extérieur de ces clubs
00:25:22 et sera interdite à moins de 200 mètres des écoles, airs de jeu, terrains de sport et associations pour les jeunes.
00:25:28 - Un consomme-verbot à 200 mètres des écoles, des centres d'éducation et des centres de soins de longue durée.
00:25:34 Reste à franchir l'étape du Parlement. L'Allemagne se doterait ainsi d'une des législations les plus libérales d'Europe avec Malte et le Luxembourg.
00:25:42 - Il y a plusieurs façons de voir ce sujet. Certains disent que si on en arrivait jusque là, ça marquerait un aveu d'échec.
00:25:49 Comme on n'arrive pas à endiguer le trafic, la consommation, on légalise.
00:25:53 - De toute façon, il y a échec de l'ensemble des gouvernements pour lutter contre la consommation et le trafic de cannabis.
00:26:02 C'est le point de départ. Est-ce que c'est une bonne solution ou moins mauvaise que ce qu'on fait jusqu'à maintenant,
00:26:09 c'est-à-dire ce que faisait l'Allemagne, c'est-à-dire sanctionner, pénaliser, etc.
00:26:15 J'aurais tendance à sourire presque en voyant le luxe de précaution dont on s'entoure en Allemagne.
00:26:22 - C'est très précis pour tout.
00:26:24 - De tel âge à tel âge, trois plans, pas plus. J'aimerais bien savoir s'ils ont les forces de police nécessaires
00:26:31 pour aller vérifier chez les gens puisqu'il s'agit de culture individuelle.
00:26:35 S'il y a bien trois plans et pas quatre plans, ça montre simplement qu'ils y vont à reculons,
00:26:41 qu'ils n'avaient pas du tout envie de faire ça et comme vous dites, ils s'y résignent
00:26:45 parce qu'ils n'ont pas trouvé d'autres moyens de lutter contre le phénomène.
00:26:48 - Après, je n'ai pas d'avis sur la dépénalisation. Je ne sais pas si c'est vraiment une bonne solution.
00:27:02 Dans les pays où ça s'est pratiqué, je pense à l'Espagne notamment,
00:27:06 on a quand même vu un glissement du trafic vers la cocaïne qui est extrêmement inquiétant
00:27:13 parce qu'en fait le but de tout ça, en laissant de côté la santé publique,
00:27:18 c'est d'éviter la criminalité et les morts.
00:27:23 - Dans le trafic ?
00:27:24 - Le trafic illicite de cannabis. Ce n'est pas sûr que ça fonctionne, ce n'est pas sûr que ça ne fonctionne pas.
00:27:31 Je suis très très dubitative mais en même temps je n'ai pas d'avis tranché sur la question.
00:27:36 - Georges Sauveur, est-ce qu'effectivement c'est se dire que comme on n'y arrive pas,
00:27:40 l'égalison, ça fait presque un problème de moins en caricature ?
00:27:43 - C'est un terrible aveu d'échec en effet et je pense surtout aux propos du professeur Loewenstein
00:27:48 qui rappelait en permanence que tant que le cerveau n'est pas arrivé à maturité,
00:27:54 il ne faut pas consommer du cannabis parce que le cannabis favorise notamment la schizophrénie,
00:28:00 pour ne parler que de cet exemple-là, que l'augmentation des cas de schizophrénie est avérée,
00:28:06 est constatée scientifiquement parlant et qu'il considérait, et je ne veux pas trahir sa pensée,
00:28:12 je saurais corriger si besoin, qu'avant 21 ans c'était totalement à proscrire.
00:28:18 Alors que là, vous avez lu qu'il y avait possibilité d'acheter 30 grammes par mois.
00:28:22 Je crois que la drogue n'est pas du tout un effet, un but récréatif
00:28:28 et que nous ne prenons certainement pas la mesure de ses conséquences.
00:28:32 Maintenant sur les conséquences pour la France, parce que c'est celle qui m'intéresse,
00:28:36 est-ce que le cannabis pourra connaître le même sort que le CBD en France ?
00:28:42 Il y a eu un débat qui est arrivé jusqu'à la Cour de justice de l'Union européenne
00:28:46 et à l'époque le principe de libre circulation des marchandises a fait que l'Union européenne,
00:28:52 la Cour de justice de l'Union européenne a contraint les autorités françaises
00:28:56 à accepter le CBD en France.
00:28:59 Je veux juste vous rassurer, les traités européens prévoient un cas particulier
00:29:04 pour les substances psychotropes dont fait partie le cannabis.
00:29:09 Donc ce qui s'est passé pour le CBD ne peut pas se passer en l'état pour le cannabis.
00:29:14 Sauf si le débat qui est imposé en Allemagne et qui arrive en Allemagne,
00:29:19 l'Allemagne parvenait à l'imposer au Parlement européen.
00:29:23 Il s'agit à ce stade d'une proposition de l'exécutif allemand.
00:29:27 Il va falloir voir comment la coalition SPD vers libéraux tient,
00:29:32 parce que les libéraux ont commencé à exprimer un désaccord avec la proposition de l'exécutif.
00:29:37 Il faut voir aussi comment l'opinion publique se positionne.
00:29:42 En tout cas l'exécutif met sur la table une proposition assez précise.
00:29:47 Et ils argumentent en disant que c'est une question de santé publique,
00:29:51 puisqu'ils peuvent maîtriser les taux de THC, la qualité du produit, sans en faire la promotion.
00:29:57 Il y a bien sûr quelque chose qui vise à taper l'économie souterraine, le trafic,
00:30:05 avec sa conséquence sur la sécurité et la tranquillité publique,
00:30:10 comme cela a été fait dans d'autres pays.
00:30:15 Ce que j'attends, c'est qu'en tout cas dans notre pays, on peut au moins converger sur un constat,
00:30:24 la politique mise en œuvre est en échec cuisant.
00:30:28 C'est-à-dire en échec sur l'augmentation de la consommation,
00:30:33 sur les ravages en termes de santé publique,
00:30:36 sur la prise auprès des jeunes consommateurs, sur l'économie souterraine, etc.
00:30:40 J'ai quelques contacts, comme tout le monde, concernant des agents des forces de l'ordre,
00:30:48 qui me disent par exemple que la verbalisation,
00:30:51 le temps que ça leur prend concernant les questions de sécurité publique,
00:30:55 est extravagant pour eux.
00:30:57 Par exemple, il faut qu'on aille faire du chiffre,
00:30:59 il faut qu'on rentre en fin de journée avec notre résultat,
00:31:04 et qu'on dise quel est le sens de tout ça.
00:31:10 C'est précisément en raison du coût que l'on explique.
00:31:13 Oui, alors il y a un débat qui pourrait être de qualité
00:31:17 sur l'égalisation ou dépénalisation alternative à une politique aujourd'hui qui échoue,
00:31:24 mais je ne sais pas pour quelle raison,
00:31:26 on n'arrive pas à le mener dans notre pays depuis quelques années
00:31:29 d'une manière un peu instruite, réfléchie,
00:31:33 de suite ça part dans les tours, ça se clive très rapidement,
00:31:36 et c'est presque un débat interdit.
00:31:38 Parce que, quels que soient les camps, j'ai envie de dire,
00:31:41 ou les options, très vite on bascule dans des formes d'agressivité
00:31:45 ou de caricature dans le débat,
00:31:47 qui font qu'on n'arrive pas à établir un constat commun
00:31:50 et à réfléchir à des alternatives.
00:31:52 Parce qu'en tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'il faudra mettre un jour,
00:31:56 faire autre chose que ce qu'on fait aujourd'hui.
00:31:58 - Joseph Macescaron, c'est vrai ce que vous disiez aussi,
00:32:00 je veux dire sur le trafic, parce que parfois on se dit
00:32:02 il vaut mieux légaliser, on va mettre fin au trafic de drogue.
00:32:04 C'est totalement utopique de penser que les dealers vont se dire
00:32:07 bon maintenant c'est légal, on va prendre notre numéro de chez eux,
00:32:10 et puis on va s'inscrire à l'URSSAF, et puis tout va bien aller.
00:32:13 - Plus généralement la logique, je rejoins Olivier sur les arguments
00:32:16 qui s'opposent, la logique qui consiste à dire
00:32:19 nous n'arrivons pas à interdire un trafic, donc il faut légaliser.
00:32:23 J'imagine que si on n'arrive pas à interdire le trafic d'armes,
00:32:26 on va légaliser le port d'armes.
00:32:28 - Pourquoi pas, c'est peut-être l'étape d'après.
00:32:30 - Donc franchement ce type d'argumentation et de logique, moi, m'échappe.
00:32:34 Il y a plein d'ailleurs de logique qui m'échappe, vraiment de part et d'autre.
00:32:37 Et c'est vrai que les éléments, moi je vais revenir à deux points,
00:32:44 en raison de mon âge, j'ai connu évidemment la période où dans les années 70,
00:32:51 si vous ne fumiez pas, vous étiez mais regardé comme dans les classes,
00:32:58 au lycée, et pas simplement à l'université,
00:33:01 comme une personne mais totalement absurde,
00:33:04 comme venant de la planète Zorg.
00:33:06 Et que si je regarde ces camarades qui très souvent
00:33:11 apprenaient de temps en temps un joint, puis de plus en plus régulièrement,
00:33:15 qu'est-ce que je constate ?
00:33:16 D'abord je constate qu'il y a une partie non négligeable
00:33:19 qui est passée à autre chose, à autre chose de supérieur.
00:33:22 Parce que le cannabis est quand même l'anti-champ.
00:33:25 Quand on compare à l'alcool, je veux bien qu'on compare à l'alcool,
00:33:27 je comprends très bien l'argumentation.
00:33:29 Qu'on se dise, pourquoi à ce moment-là l'alcool n'est-il pas interdit ?
00:33:33 Je rappelle juste que le cannabis c'est un premier pas vers autre chose.
00:33:38 Et puis je vais dire quand même quelque chose de...
00:33:41 C'est bien également, je connais aussi plein de personnes
00:33:45 qui ont en effet usé et abusé de cannabis d'une manière extrêmement cool,
00:33:50 d'une manière extrêmement conviviale.
00:33:52 Et je dois être quand même très honnête, je constate quand même, pardonnez-moi,
00:33:57 un amolissement de la pensée et du cerveau assez fort.
00:34:04 Ce qui ne l'interdit pas le plus souvent de travailler,
00:34:08 mais vraiment un amolissement extrêmement fort.
00:34:10 Et nous sommes déjà, c'est vrai que nous sommes déjà en France,
00:34:15 nous avons évidemment une tendance à user, et là également user et abuser
00:34:20 de tout ce qui est anti-oxylytique, de tout ça, etc.
00:34:25 Donc si vous rajoutez en plus la question du cannabis,
00:34:28 très franchement vous allez avoir un amolissement général.
00:34:32 Et je ne crois pas, et c'est pour ça qu'on va parler du discours d'Emmanuel Macron,
00:34:36 je ne crois pas que l'heure soit également à l'amolissement général.
00:34:39 On va parler maintenant d'un autre sujet, on parlera effectivement d'Emmanuel Macron
00:34:42 dans la partie suivante, on va parler des méga-bassines qui vont être à nouveau
00:34:45 au cœur de l'actualité parce que c'est aujourd'hui que débute le convoi de l'eau,
00:34:49 un convoi de vélos et de tracteurs qui va s'élancer des Deux-Sèvres
00:34:52 pour rejoindre Orléans puis Paris.
00:34:54 C'est un nouveau rassemblement pour dénoncer les projets de réservoirs d'eau géants.
00:34:58 Les précisions du sujet sont signées. Dunia Tangour.
00:35:00 C'était il y a cinq mois, en mars dernier, de violents affrontements
00:35:08 avaient lieu entre militants écologistes radicaux et forces de l'ordre à Sainte-Sauline
00:35:13 contre le projet de réserve d'eau pour l'irrigation agricole.
00:35:17 Les bassines c'est une aberration, c'est quelque chose qui ne remet pas en cause
00:35:24 le modèle productiviste et agricole, un modèle dont on sait très bien
00:35:28 qu'on devra en sortir.
00:35:30 Ce vendredi, un nouveau rassemblement a lieu, son nom, le convoi de l'eau,
00:35:34 un convoi de vélos et de tracteurs qui s'élance depuis Lesais, dans les Deux-Sèvres,
00:35:38 à quelques kilomètres seulement du chantier de Sainte-Sauline.
00:35:42 Organisé à l'initiative du collectif Bassines, non merci,
00:35:46 et du syndicat agricole La Confédération Paysanne,
00:35:49 il devrait réunir entre 500 et 1000 participants
00:35:52 et converger vers l'agence de l'eau Loire-Bretagne à Orléans,
00:35:55 le 25 août prochain, avant de se rendre à Paris.
00:35:58 L'objectif, dénoncer les projets de retenue d'eau à des fins agricoles.
00:36:02 L'événement marque également le retour au premier plan
00:36:05 des soulèvements de la terre, après la décision de suspendre
00:36:08 la dissolution du mouvement.
00:36:10 Selon les organisateurs, le convoi de l'eau sera un rendez-vous familial,
00:36:14 ayant pour but de favoriser les débats et le dialogue.
00:36:18 Ils vont faire un certain nombre d'étapes à chaque fois pour dénoncer
00:36:23 notamment des travaux ou des projets contre lesquels ils s'élèvent.
00:36:27 Justine, Judith, pardon, 23 ans, excusez-moi, c'est la fatigue.
00:36:31 Est-ce qu'on se dit que c'est aussi une volonté de montrer
00:36:33 qu'ils sont toujours là, un coup de force,
00:36:35 ils promettent que ça va être convivial, très familial ?
00:36:37 Ils avaient aussi dit ça malheureusement pour les manifestations à Seine-Solide.
00:36:40 Oui, ils le promettent d'autant plus, et ils ont choisi ce mode itinérant,
00:36:44 que le porte-parole de l'un des mouvements organisateurs Bassines,
00:36:49 non merci, qui s'appelle Julien Leguet, est sous le coup d'une mesure
00:36:53 de contrôle judiciaire en intervenant son procès pour sa participation
00:36:58 à des violences commises à Seine-Solide en octobre 2022,
00:37:02 et qu'il a interdiction de paraître à Seine-Solide.
00:37:05 Du coup, ça part à quelques kilomètres, ce qui fait qu'il respecte
00:37:09 son interdiction de paraître.
00:37:11 Ils auraient bien tort de gêner la décision du Conseil d'État
00:37:15 de suspendre en référé la demande de dissolution,
00:37:22 pas la demande d'ailleurs, le décret de dissolution des soulèvements de la terre
00:37:26 qui participait également à cette manifestation par Gérald Darmanin,
00:37:31 leur ouvre un boulevard.
00:37:33 Le Conseil d'État, en référé, ça veut dire qu'il n'est pas censé
00:37:37 se prononcer sur le fond, mais il est censé dire
00:37:40 est-ce que vraiment ça mérite que nous soyons saisis en urgence
00:37:44 tellement l'atteinte aux libertés est grave ?
00:37:47 Et il a dit oui.
00:37:48 Mais il ne s'est pas contenté de ça, le Conseil d'État.
00:37:50 Il a en fait donné acte au soulèvement de la terre
00:37:56 qu'il pratiquait la désobéissance civile.
00:38:00 C'est marqué en toutes lettres dans la décision du Conseil d'État,
00:38:04 dans les motivations.
00:38:05 Alors la désobéissance civile, normalement, ce qui la caractérise,
00:38:09 c'est la non-violence.
00:38:10 Est-ce que vous avez vu de la non-violence à Seine-Solyne,
00:38:13 dans les tirs de mortier ?
00:38:15 Ça devait être une balade familiale, selon Jean-Luc Mélenchon.
00:38:17 Dans les jets de cocktails Molotov.
00:38:19 Le Conseil d'État a pris une décision qui, objectivement,
00:38:25 légitime le recours à la violence en démocratie,
00:38:30 pourvu que la cause soit noble.
00:38:32 Je pense qu'il y a deux dimensions.
00:38:34 La première, c'est que nous avons besoin d'un vrai et beau débat
00:38:39 sur la gestion de la ressource en nous.
00:38:41 Ce n'est pas avec l'été que nous passons
00:38:43 qui nous éloignent de cette réalité-là.
00:38:46 Le problème avec ce qui s'est passé sur Seine-Solyne,
00:38:49 au-delà des violences qui sont inacceptables,
00:38:53 c'est que le débat n'a pas eu lieu.
00:38:55 Et ces méga-vaccines sont contestées par un très grand nombre
00:39:00 d'acteurs de ces sujets-là, par rapport au mode d'agriculture
00:39:06 que ça nourrit.
00:39:08 Pas d'acteurs, Olivier, pas d'acteurs.
00:39:10 Par des écolos.
00:39:11 Y compris par des paysans.
00:39:12 Et la Confédération Paysanne, qui est un mouvement politique,
00:39:15 et un syndicat politique d'outre-gauche.
00:39:17 Y compris par des agriculteurs locaux sur la capture,
00:39:20 sur l'effet soins-en-appui frératique.
00:39:22 Il y a aussi des agriculteurs locaux,
00:39:24 il faut aussi parler d'eux parce qu'ils existent,
00:39:26 qui contestent, posent des questions sur la ressource en nous.
00:39:29 Bon, on ne va pas ouvrir le débat là,
00:39:31 mais disons qu'il y a controverse.
00:39:33 Il y a débat sur le sujet.
00:39:34 Il n'est pas tranché.
00:39:36 Ça, c'est la première chose.
00:39:37 La seconde chose, je continuerai toujours,
00:39:39 je sais que ça agace quand je le fais,
00:39:41 mais je vais continuer à le faire, cramement,
00:39:44 à faire la distinction,
00:39:46 parce que je pense que c'est raisonnable
00:39:49 et quasiment indispensable de le faire,
00:39:51 entre deux profils.
00:39:52 Le profil de ceux qui, militants, écologistes, pacifistes,
00:39:56 j'en connais à l'échelle de mon département,
00:39:58 citoyens sans être encartés, veillés sur les enjeux climatiques,
00:40:02 en l'occurrence sur la gestion de l'eau,
00:40:05 qui voudront participer à quelque chose de non-violente, pacifique,
00:40:09 comme ils l'ont fait au cours des dernières années.
00:40:11 Et l'écologie politique a pu nous éveiller sur un certain nombre de sujets
00:40:13 qu'on n'avait pas pris en considération,
00:40:15 qui nous tenant, nous exposent à la figure.
00:40:17 Et des casseurs, des violents,
00:40:20 qui ne sont absolument pas sur ces sujets-là,
00:40:25 et qui viennent, c'est les mêmes,
00:40:27 qui n'étaient absolument pas d'accord avec le débat sur les retraites,
00:40:30 et je les ai vus, moi, dans les manifs.
00:40:32 Moi, j'ai vu les manifs du mouvement contre la réforme des retraites,
00:40:36 et j'ai vu ces personnes-là arriver,
00:40:38 qui n'ont rien à voir avec le mouvement social,
00:40:40 rien à voir avec l'opposition au mouvement des retraites,
00:40:43 dont on connaît bien la manière dont ils se vêtissent,
00:40:46 et comment ils agissent,
00:40:48 et qui viennent là, et boum, et qui tapent, et qui vont.
00:40:50 Donc je ferai tout ma distinction entre des gens qui portent des combats,
00:40:54 des engagements, qu'on peut contester d'ailleurs,
00:40:57 ça c'est la démocratie, heureusement,
00:40:59 et des personnes qui viennent là,
00:41:01 avec un certain opportunisme de situation,
00:41:04 pour venir se comporter comme on le sait.
00:41:07 Je ne dis pas que certains ne viennent pas d'une écologie radicale,
00:41:11 ces profils-là existent,
00:41:13 mais il y a aussi des profils qui, quels que soient, Judith,
00:41:16 le sujet, la mobilisation et le lieu,
00:41:18 vont venir pour semer le carreau,
00:41:20 et ce qu'ils défendent en termes de combat politique,
00:41:23 parce qu'ils ont aussi une philosophie politique.
00:41:25 Moi, je pense, je vous assure,
00:41:27 qu'il faut continuer, s'efforcer,
00:41:30 de, j'ai envie de dire, de séparer le bon grain de l'ivraie.
00:41:34 - Joseph-Mastis-Carron, êtes-vous d'accord avec ce que disait Olivier d'Artigolle ?
00:41:38 - Je comprends son souci, en tout cas,
00:41:40 je comprends son souci, bien sûr, de distinguer les uns des autres.
00:41:44 Je ne suis pas très convaincu,
00:41:46 parce que je crois, moi, qu'il y a une porosité,
00:41:49 il y a une porosité qui se fait,
00:41:51 c'est-à-dire qu'il y a une sorte d'entraînement qui se fait.
00:41:53 Donc, c'est vrai, il y a des gens qui veulent absolument découdre,
00:41:56 qui viennent d'à peu près de partout en Europe, d'ailleurs,
00:41:59 et pas simplement de l'Hexagone,
00:42:02 et puis, c'est vrai aussi qu'il y a des familles.
00:42:05 Mais je vois qu'il y a une porosité,
00:42:08 que la radicalisation, elle se fait,
00:42:10 elle est en train de s'opérer.
00:42:12 Parce qu'en règle générale, dans ces événements politiques,
00:42:16 c'est la minorité qui entraîne,
00:42:19 elle finit par entraîner...
00:42:20 - Je ne suis pas du tout sûre qu'elle soit minoritaire.
00:42:22 - La majorité.
00:42:23 - Il faut regarder les textes de l'écologie radicale.
00:42:25 - Radicale, oui.
00:42:26 - Souleymane Latterre, Andreas Malsb, etc.
00:42:28 - Tout à fait.
00:42:29 - Regardez ces gens cagoulés qu'on a vus à l'image,
00:42:31 à mon avis, c'est plutôt de ça qu'ils s'inspirent.
00:42:34 - Mais pour moi, le vrai tournant,
00:42:37 ça a été l'épisode Notre-Dame-des-Landes.
00:42:39 Pour moi, de mon point de vue.
00:42:41 Ça a été le moment où tout a basculé.
00:42:43 C'est le moment où l'écologie radicale,
00:42:46 puisqu'on a baissé devant l'écologie radicale,
00:42:50 c'est le moment où il y a eu un basculement.
00:42:53 Et parfois, j'ai l'impression que là, ce qu'on voit,
00:42:56 c'est une sorte de Notre-Dame-des-Landes itinérant.
00:42:58 Voilà, c'est exactement l'impression que j'ai,
00:43:00 surtout quand je vois à la fois les personnes,
00:43:02 famille ou pas famille, bien sûr,
00:43:04 mais également le type de discours qui s'outend dans leur démarche.
00:43:07 - Georges Sauveur pour terminer là-dessus.
00:43:08 - En trois points rapidement.
00:43:09 - Bien sûr.
00:43:10 - Le problème, c'est que si théoriquement,
00:43:11 vous avez sans doute raison,
00:43:12 les faits donnent en pratique raison à Madame Ventrobe.
00:43:15 Pourquoi sont-ils toujours là, les casseurs ?
00:43:17 Aussi bien pendant les manifs contre la réforme des retraites,
00:43:21 aussi bien pendant les manifestations contre ces bassines.
00:43:25 Ça, c'est le premier point.
00:43:26 Le deuxième point, c'est que ces bassines,
00:43:28 elles ne sortent pas de nulle part.
00:43:30 C'est-à-dire qu'il n'y a pas une personne qui, un matin,
00:43:32 se lève et se dit "Que vais-je bien pouvoir faire sur mon terrain
00:43:36 et si je construisais une bassine ?"
00:43:38 C'est que nous, nous ne cessons de dire
00:43:41 qu'il y a des tensions sur le marché alimentaire,
00:43:44 que nous sommes dépendants sur certains domaines alimentaires
00:43:47 de l'étranger.
00:43:48 Lorsque vous avez des agriculteurs qui vous expliquent
00:43:50 qu'ils sont capables de produire en France,
00:43:53 eh bien, il se trouve que dans le domaine agricole,
00:43:56 ils ne peuvent pas produire sans eau.
00:43:58 Et le troisième point, pour rebondir sur la question du référé,
00:44:02 juste pour apporter une information juridique,
00:44:05 c'est que c'est vrai qu'en matière de référé,
00:44:08 la décision n'est pas prononcée sur le fond.
00:44:10 Toutefois, le juge, pour prononcer la suspension
00:44:14 d'une décision administrative, doit indiquer qu'il existe
00:44:19 des indices qui laissent penser que la décision administrative
00:44:23 qui a été prise et dont il est demandé la suspension est annulable.
00:44:28 Et donc, il y a une façon également de se prononcer sur le fond.
00:44:31 Donc oui, et une fois de plus, les faits vous donnent raison,
00:44:35 à savoir que non seulement les casseurs sont toujours là,
00:44:38 et deuxièmement, évidemment, qu'ils perçoivent cette décision
00:44:42 en référé du Conseil d'État comme un blanc-seing.
00:44:46 On va terminer cette partie en parlant de la cellule intermissarielle
00:44:49 de crise qui s'est réunie hier pour évoquer l'épisode caniculaire
00:44:52 avec les représentants des ministères concernés.
00:44:55 Une canicule qui devrait durer jusqu'à jeudi prochain.
00:44:58 Des messages de prévention, notamment, vont être diffusés.
00:45:01 Regardez juste avant la réunion ce que disait notamment Sandrine Rousseau.
00:45:04 "Non, pas le coup du numéro vert, pitié".
00:45:07 On se rappelle qu'Emmanuel Macron avait affirmé en janvier en avoir ras-le-bol
00:45:10 des numéros verts. Eh bien, pas de chance justement,
00:45:13 le gouvernement met bien en place un numéro vert.
00:45:16 On va le donner après tout, si ça peut être utile.
00:45:18 0800 066 66 66.
00:45:20 C'est vrai, Judith Devintro, que ça devient à un moment donné
00:45:23 un petit peu ridicule. Quel que soit le problème,
00:45:25 il y a une solution qui marche à tous les coups, c'est le numéro vert.
00:45:28 Ce qui devient ridicule, c'est cette espèce d'hystérie collective
00:45:33 organisée à laquelle nous, médias, avons tort de participer
00:45:38 et que nous avons tort d'alimenter.
00:45:41 Quand il fait extrêmement chaud, je ne suis pas en train de nier
00:45:46 les épisodes de chaleur ni leur multiplication.
00:45:49 D'ailleurs, il y a des mesures de bon sens à prendre.
00:45:52 À mon avis, il y a des gens qui se sentent mal rien qu'en allumant
00:45:55 la télé le matin.
00:45:57 Le numéro vert est l'un des symptômes, en tout cas le signal,
00:46:03 de la perte de lien social, de lien humain dans notre société.
00:46:08 C'est-à-dire que normalement, la vie en société devrait permettre
00:46:13 que l'on ait, dans ces périodes-là de canicule, un regard plus attentif
00:46:18 sur les personnes fragiles.
00:46:20 Bien sûr, c'est 20 ans après la crise de 2003.
00:46:24 - 2003.
00:46:27 - Je comprends que le pouvoir politique, que l'exécutif
00:46:30 soient à cran et très attentifs, mais je pense que la solution
00:46:35 est le lien humain, le lien social.
00:46:37 C'est-à-dire le fait qu'on puisse être attentif dans une tour du meuble
00:46:41 et s'il y a une personne âgée, savoir si ça va bien, dans un quartier, etc.
00:46:45 Je sais que ça, c'est délité, que ça ne fonctionne plus comme ça.
00:46:48 Mais c'est justement, on met ces numéros verts pour pallier à ça.
00:46:52 Donc peut-être que...
00:46:54 Il faut dire qu'il y a, dans certaines villes et dans certains villages,
00:46:58 des exécutifs municipaux qui agissent et créent des solutions
00:47:03 de proximité très efficaces.
00:47:05 - Jean-Claude Godard, rappelez-vous, avait enregistré un message
00:47:08 et il appelait les Marseillais en disant
00:47:12 "Est-ce que vous avez bien pensé à boire de l'eau ?"
00:47:15 - Et on va se retrouver dans un instant. On marque une pause.
00:47:17 On parlera notamment d'Emmanuel Macron hier, qui appelait la jeunesse
00:47:21 à respecter à la fois, d'avoir des droits bien sûr,
00:47:24 mais aussi des devoirs. À tout de suite.
00:47:26 De retour pour la deuxième heure de l'Heure des pros.
00:47:32 On reprend nos débats dans un instant, mais tout de suite,
00:47:34 l'actualité avec vous. Félicité Kindoky, rebonjour, félicité.
00:47:37 - Rebonjour Élodie, bonjour à tous.
00:47:39 Soyez prudents, une vague de chaleur est attendue sur toute la France.
00:47:43 Un coup de chaud comme étant le plus important de l'année.
00:47:46 19 départements sont d'ailleurs placés en vigilance orange canicule
00:47:50 par Météo France, sur une vaste diagonale allant du Gers au Doubs,
00:47:53 en s'étalant jusqu'à la Savoie.
00:47:55 Des températures intenses, parfois jusqu'à 40 degrés,
00:47:58 dans le sud-est dès dimanche.
00:47:59 Je vous rappelle que le numéro de téléphone de la plateforme d'information
00:48:02 est le 0800 06 66 66.
00:48:06 Des changements de température qui jouent des tours à nos agriculteurs
00:48:11 dans la partie nord du pays, où l'on trouve les régions
00:48:14 les plus productrices de blé.
00:48:16 Les moissons ont été perturbés par les conditions météorologiques
00:48:18 difficiles de ces dernières semaines.
00:48:20 De quoi inquiéter le monde agricole, contraint d'attendre
00:48:23 ou de s'adapter.
00:48:24 Reportage à Grainville-Immovile, en Seine-Maritime,
00:48:26 avec Mathilde Ibanez.
00:48:28 - La moisson s'annonçait bonne en France cette année.
00:48:33 Le mois de juin a été caractérisé par un climat doux.
00:48:36 Le mois de juillet n'a pas été suffisamment ensoleillé.
00:48:39 Pourtant, les agriculteurs attendaient désespérément
00:48:42 le retour du soleil pour le mois d'août.
00:48:44 Mais la pluie ne s'est pas arrêtée.
00:48:46 - On a espéré avoir du beau temps aujourd'hui pour se dire
00:48:49 c'est bon, on va pouvoir récolter.
00:48:51 Et malheureusement, il est tombé quelques gouttes tout à l'heure.
00:48:54 Et l'échantillon qu'on a fait, il ressort à 18% d'humidité.
00:48:57 Donc c'est du blé qui ne peut pas partir au port
00:49:00 parce qu'il n'est pas aux normes en termes d'humidité.
00:49:02 - Les moissons ont donc dû être interrompus face aux intempéries.
00:49:06 Même si la majorité des champs ont été récoltés,
00:49:09 il en reste une bonne partie.
00:49:11 Mais celle-ci ne peut se faire, le blé est encore trop humide.
00:49:14 Un changement climatique important
00:49:16 qui fait perdre du temps et de l'argent aux agriculteurs.
00:49:19 - C'est un compromis à trouver entre des frais de séchage
00:49:22 mais en préservant un peu la qualité
00:49:24 ou de prendre le risque d'attendre que ce soit plus sec
00:49:26 mais du coup peut-être au détriment de la qualité du blé
00:49:29 qui peut être déclassé en blé foragé pour l'alimentation du bétail.
00:49:33 Et là on perd gros sur le prix.
00:49:36 - Le prix est conditionné par des critères qualité
00:49:39 qui sont souvent dégradés en fonction du climat.
00:49:42 - Du nettoyage à Marseille après 17 jours de lutte.
00:49:47 La grève des salariés de la propreté de la gare Saint-Charles
00:49:50 qui dénonçait le non-paiement de leur salaire a pris fin hier.
00:49:54 Cet accord a été suivi d'effet immédiat à 19h55.
00:49:57 Un conflit social discuté devant le tribunal judiciaire de Marseille.
00:50:00 Le délibéré est attendu ce matin mais il sera purement symbolique
00:50:04 le conflit social étant terminé.
00:50:06 La France comme mauvaise élève du télétravail.
00:50:10 C'est en tout cas ce que révèle une étude récente
00:50:12 de l'institut IFO et les compoles Europe.
00:50:14 Loin derrière les pays anglo-saxons ou encore le Canada
00:50:17 les employeurs semblent encore frileux
00:50:19 à privilégier le travail à domicile de leurs salariés.
00:50:22 Les précisions dans ce sujet signé Dunia Tangour.
00:50:26 Contrairement à leurs voisins européens
00:50:28 les Français ne sont pas des grands adeptes du télétravail.
00:50:32 Selon une dernière étude réalisée dans 34 pays développés
00:50:35 les salariés français se classent parmi ceux qui pratiquent
00:50:38 le moins le travail à domicile avec une moyenne
00:50:41 d'une demi-journée par semaine contre une journée
00:50:44 pour les salariés allemands.
00:50:45 Pourtant de nombreux employés sont conquis
00:50:47 à l'idée de travailler depuis chez eux.
00:50:49 Moi j'adore.
00:50:50 Pourquoi ?
00:50:51 J'aime beaucoup.
00:50:52 Parce que ça me permet d'économiser le temps de trajet,
00:50:56 le train de transport.
00:50:58 Je pense que deux trois jours de télétravail maison
00:51:00 c'est pas mal.
00:51:01 Comme ça on garde quand même un dynamisme,
00:51:02 on va voir nos collègues, on profite etc.
00:51:04 Du côté des chefs d'entreprise et de certains salariés
00:51:07 le télétravail fait redouter une baisse de productivité
00:51:10 mais aussi un manque de cohésion entre collègues.
00:51:13 Le télétravail c'est très bien
00:51:15 mais on perd le contact avec ses collègues.
00:51:18 A petite dose oui, à grande dose non.
00:51:20 Je pense que si j'en faisais tous les jours
00:51:22 je serais très très peu productive.
00:51:24 Chez moi j'ai du mal à me motiver.
00:51:26 Même si le télétravail s'est développé
00:51:28 dans de nombreux pays industrialisés depuis la pandémie,
00:51:31 les Français, bien que demandeurs,
00:51:33 restent semble-t-il encore très attachés
00:51:35 à la vie d'entreprise en présentiel.
00:51:38 Et puis dans l'actualité internationale,
00:51:41 Los Angeles confrontée au pillage de ses magasins de luxe.
00:51:45 Sacs, vêtements, accessoires,
00:51:47 la police a promis de sévir face à une série de vols
00:51:50 organisés par des bandes masquées
00:51:52 qui dévalisent en plein jour pour un butin
00:51:54 s'élevant à plusieurs centaines de milliers de dollars.
00:51:57 Les vidéos des témoins éberlués que vous allez voir
00:51:59 sont diffusées sur les réseaux sociaux.
00:52:01 On va rejoindre ensuite notre correspondant Ramzi Malouki
00:52:03 à Los Angeles.
00:52:05 Les autorités appellent cela le "smash and grab".
00:52:08 C'est un mode opératoire qui n'est pas nouveau
00:52:10 mais qui malheureusement se multiplie depuis plusieurs jours
00:52:13 avec des voleurs en nombre,
00:52:15 parfois jusqu'à 50 selon les endroits.
00:52:17 Des voleurs qui défoncent les vitrines,
00:52:19 des boutiques haut de gamme
00:52:20 et qui pillent le magasin devant des vendeurs
00:52:22 et des agents de sécurité
00:52:23 qui ne peuvent absolument rien faire face à cette radia
00:52:26 très bien organisée.
00:52:27 Plusieurs centres commerciaux de la banlieue de Los Angeles
00:52:29 ont été ainsi pris pour cibles
00:52:31 avec toujours ce même mode opératoire
00:52:33 ce qui met dans l'embarras la police de la ville.
00:52:35 Ces voleurs en bande organisée sont même devenus
00:52:37 un sujet politique.
00:52:38 Les républicains accusant les Etats gouvernés
00:52:40 par les démocrates comme la Californie
00:52:42 de laxisme face à cette délinquance.
00:52:45 Mais même si ces pillages ont augmenté depuis quelques jours
00:52:48 ce n'est pas forcément la réalité
00:52:50 et selon les autorités de la ville de Los Angeles
00:52:52 les vols n'ont augmenté que de 0,4%
00:52:55 comparé à la même période l'année dernière.
00:52:58 Confrontée toutefois à ce phénomène,
00:53:00 la mairie de Los Angeles vient d'annoncer
00:53:02 la création d'un groupe d'intervention
00:53:04 dédié spécifiquement à ces actions en bande
00:53:07 un groupe réunissant à la fois la police de Los Angeles
00:53:09 le LAPD et celle du shérif du comté.
00:53:12 Au Canada, plus de 20 000 personnes ont reçu l'ordre
00:53:15 d'évacuer la capitale des territoires du Nord-Ouest
00:53:18 menacée par un important brasier
00:53:20 à une cinquantaine, à une quinzaine de kilomètres
00:53:22 de ces murs.
00:53:23 Des milliers de personnes se sont donc ruées
00:53:25 vers le petit aéroport de Yellowknife hier
00:53:27 tandis qu'une longue file de voitures
00:53:29 empruntait la seule autoroute fuyant les feux de forêt
00:53:31 qui menace l'une des grandes villes du Grand Nord canadien.
00:53:34 C'est la fin de ce JT, je vous retrouve dans une heure.
00:53:38 Maintenant c'est Elodie avec l'heure des pros.
00:53:40 Merci beaucoup Félicité.
00:53:41 On va parler d'abord du président de la République
00:53:43 qui s'est exprimé hier.
00:53:44 Il était aux commémorations de la libération
00:53:46 de Bormes-les-Mimosas où se trouve le fort de Brégançon
00:53:48 où il est en vacances.
00:53:50 Et le chef de l'État, comme chaque année dans son discours
00:53:52 a fait quelques allusions à l'actualité
00:53:54 notamment dirigées vers la jeunesse.
00:53:56 Écoutez le chef de l'État.
00:53:58 Hors de ce champ commun prospère la désunion,
00:54:01 la division qui pavent la voie du chaos et de l'injustice.
00:54:05 En cet été 1944,
00:54:08 les libérateurs nous ont fait toucher du doigt
00:54:11 une certaine idée de la liberté,
00:54:14 individuelle et collective.
00:54:18 Sans phrases et sans écume,
00:54:20 ils nous ont montré que c'était là
00:54:23 et que c'était cela, exercer sa liberté.
00:54:26 Ce n'est pas une frénésie de transgression,
00:54:30 ce n'est pas une fièvre de renverser les interdits.
00:54:34 C'est d'abord et avant tout
00:54:36 une volonté maîtrisée et forte,
00:54:39 capable d'assumer les contraintes qu'elle se choisit.
00:54:43 Et cette liberté-là,
00:54:45 qui n'existe que parce qu'elle est toujours et d'abord collective,
00:54:49 les droits qui s'en suivent,
00:54:51 qui ne sont là que parce qu'il y avait d'abord des devoirs,
00:54:53 c'est ce dont nous devons nourrir nos jeunes générations.
00:54:58 Ce message à la jeunesse,
00:55:01 Joseph Macescaron, qu'est-ce que vous en pensez ?
00:55:05 On disait tout à l'heure que c'est le temps de la compréhension,
00:55:08 sans qu'il passe quelques messages.
00:55:10 Est-ce que ces messages sont entendables par cette jeunesse-là ?
00:55:13 Est-ce que c'est un peu un vœu pieux de la part du président Emmanuel Macron
00:55:16 de leur expliquer aussi ce qu'est véritablement leur liberté,
00:55:18 qui n'est pas, comme il le dit, de renverser notamment les interdits ?
00:55:21 Une seule chose,
00:55:24 le message en lui-même est de bonne facture.
00:55:29 Je pense que toute personne ne peut que souscrire,
00:55:32 avec en effet des formules heureuses comme la liberté,
00:55:36 c'est le fait de pouvoir assumer les contraintes qu'on s'est choisis.
00:55:41 C'est un discours qui est un discours qui est quand même aussi,
00:55:47 pardonnez-moi, très ancien.
00:55:49 Ça ne veut pas dire qu'il n'est pas nécessaire,
00:55:51 ça ne veut pas dire qu'il est actuel,
00:55:53 mais on le répète, donc on le répète quels sont les effets.
00:55:55 Quand j'ai passé le bac en 1981,
00:55:58 vous n'étiez pas né certainement,
00:56:00 quand j'ai passé le bac en 1981,
00:56:02 je me souviens que mon sujet de philo était
00:56:04 "peut-on revendiquer ses droits sans consentir à ses devoirs ?"
00:56:07 Voilà, et bien là nous y sommes,
00:56:09 c'est-à-dire rien n'a changé,
00:56:10 peut-on revendiquer ses droits sans consentir à ses droits ?
00:56:13 Donc bien sûr, c'est de bonne facture.
00:56:15 Il est dans son rôle,
00:56:17 et je me dis, il a un rôle très présidentiel,
00:56:22 mais d'un autre côté, je pense, là aussi c'est large,
00:56:26 je pense à François Mitterrand,
00:56:28 et je me dis que François Mitterrand aurait peut-être fait
00:56:31 un autre type de dialogue.
00:56:34 Vous vous souvenez du dialogue fameux de Mitterrand avec Balavoine,
00:56:37 notamment, ou d'autres.
00:56:38 C'est-à-dire qu'il avait, Mitterrand,
00:56:40 personne ne peut dire que Mitterrand ne savait pas prendre de la hauteur,
00:56:43 ou qu'il n'habitait pas la fonction présidentielle,
00:56:46 objectivement.
00:56:47 Mais il avait aussi, là à un moment donné,
00:56:50 pourcircuité et d'aller vraiment précisément,
00:56:53 mais non pas dans un monologue, mais dans un dialogue.
00:56:56 Ça c'est le point.
00:56:58 Maintenant, encore une fois, je le redis, c'est de bonne facture,
00:57:00 donc il faut dire, il faut assumer, c'est de bonne facture, bien entendu.
00:57:05 Après, encore une fois, il y a quels effets ?
00:57:08 - Judith ?
00:57:09 - La différence, justement, c'est l'absence de dialogue.
00:57:13 Et l'interlocuteur, François Mitterrand, s'est adressé,
00:57:17 il ne l'avait pas choisi d'ailleurs, à Daniel Balavoine,
00:57:21 parce que Balavoine l'interpellait.
00:57:23 Là, ce n'est pas du tout un discours à l'adresse des jeunes,
00:57:26 c'est un discours à l'adresse des vieux, pour leur dire...
00:57:29 - On doute que beaucoup de jeunes aient entendu cet extrait.
00:57:32 - Entendu et compris et porté de l'attention,
00:57:36 parce que quand même, la langue n'est pas vraiment aérienne,
00:57:40 c'est lourd, c'est prononcé sur un ton de confonction
00:57:45 qui était un peu curieux.
00:57:47 La bonne facture, je ne suis pas tout à fait d'accord,
00:57:49 je n'ai même pas compris ce que vous voulez dire,
00:57:51 c'est liberté, la liberté est d'abord collective,
00:57:54 ça m'a échappé dans sa phrase.
00:57:57 - Ce n'est pas exactement ce qu'il a dit.
00:57:59 - Il le dit aussi.
00:58:00 - Il dit que la liberté est individuelle et qu'elle doit être aussi collective.
00:58:03 - D'abord collective, mais bon, peu importe.
00:58:06 Donc, en fait, il ne parle pas aux jeunes, toujours pas,
00:58:10 et il parle aux vieux, à nous tous,
00:58:15 qui avons été choqués et traumatisés par les émeutes.
00:58:19 - Olivier Dardigolle sur ce message sublime à l'Oupon.
00:58:22 - Tout le monde n'a pas la capacité de mettre ses mains comme ça,
00:58:25 comme le faisait Mitterrand,
00:58:27 de prendre la charge inouïe qu'il prend sur la première intervention de Balavoine,
00:58:30 qui quitte quasiment le studio, et lui dit "on va discuter,
00:58:33 moment de télé, moment politique extraordinaire".
00:58:38 - J'ai une difficulté parce que je trouve vraiment la séquence produite
00:58:44 par le président de la République bavarde.
00:58:47 C'est-à-dire que ça fait beaucoup d'interventions sur peu de temps,
00:58:50 et j'ai le sentiment, je me trompe peut-être,
00:58:53 quand bien même c'est d'une facture acceptable,
00:58:57 est-ce que ça imprime dans le pays, et notamment vis-à-vis de la jeunesse ?
00:59:01 L'analogie avec 44-45, moi je pense maintenant, est la corde étusée.
00:59:06 44-45, il y a un projet de société,
00:59:09 il y a un programme du CNR sur les jours heureux,
00:59:12 il y a une vision politique, une démarche,
00:59:14 c'est du rassemblement qui s'opère.
00:59:16 Je ne sais toujours pas ce que Emmanuel Macron veut faire de ce second quinquennat.
00:59:22 Vous ne trouverez pas trace d'une vision, d'un projet politique
00:59:25 dans son discours de réélection,
00:59:27 où vous vous en souvenez, on avait été quand même assez sidérés
00:59:30 par le vide justement sidéral du discours.
00:59:34 Je n'ai toujours pas trouvé dans son expression de la dernière période
00:59:40 quelque chose montrant le cap.
00:59:43 On a l'impression qu'il fait du cabotage, de séquence en séquence,
00:59:47 celle du remaniement ou pas nous a occupé pas mal de temps.
00:59:50 Et là il vient, Mimosa semble être maintenant un peu le moment de l'année
00:59:56 où il fait, si ce n'est une rentrée politique, où il donne une indication.
00:59:59 Oui, c'est en général sa première prise de parole de rentrée.
01:00:02 Mais ce qu'il dit est juste, il vaut mieux le collectif que l'individualisme,
01:00:07 il vaut mieux l'ordre que le désordre.
01:00:09 Nous sommes bien d'accord, on ne va pas contester ça.
01:00:11 Il dit deux choses, il faut que l'on marche sur deux pieds,
01:00:13 il faut à la fois l'individuel et le collectif.
01:00:15 C'est marrant parce que chacun, il faut s'entendait à une partie.
01:00:19 Mais il faut les deux.
01:00:21 Les effets, encore une fois, quels sont les effets ?
01:00:28 Il y a en dehors des émeutes, il y a de vrais problèmes aujourd'hui pour les jeunes.
01:00:35 Vrais problèmes, qui sont des problèmes d'emploi.
01:00:37 De peu non même que les jeunes qui sont étudiants.
01:00:40 Les jeunes étudiants qui subissent l'arbitraire de parcours sup,
01:00:45 qui subissent un certain nombre de choses,
01:00:47 qui subissent la crise du logement parce qu'ils ne peuvent plus se loger.
01:00:50 C'est juste fou, très franchement.
01:00:54 Aujourd'hui, on refait le constat qui avait déclenché mai 68,
01:01:06 c'était un petit livre qui était "De la misère en milieu étudiant".
01:01:09 Guy Debord avait participé.
01:01:12 On refait les situationnistes.
01:01:14 Aujourd'hui, on devrait refaire, je lance un avis aux éditeurs,
01:01:18 il faudrait refaire aujourd'hui un "De la misère en milieu étudiant".
01:01:22 Parce que cette misère, elle existe.
01:01:24 Et que les émeutiers, il n'y a pas beaucoup d'étudiants parmi les émeutiers,
01:01:29 mais justement, ces étudiants, les étudiants qui vont faire le corps de la nation,
01:01:34 le corps vif de la nation,
01:01:36 cela, je trouve, c'est à eux aussi qu'il faudrait s'adresser en particulier.
01:01:40 Et prendre un certain nombre de mesures.
01:01:42 Qu'est-ce que l'on fait ?
01:01:43 Donc oui, "De la misère en milieu étudiant", c'est vraiment la question aujourd'hui.
01:01:47 - Georges Sauveur. - Pardon, juste un point factuel.
01:01:49 Il y avait beaucoup d'étudiants parmi les émeutiers, notamment à Paris.
01:01:53 Ce que Gérald Darmanin a appelé les "bobos casseurs".
01:01:57 Je ne sais plus quelle expression il avait utilisé, mais c'était ça.
01:02:01 - Vous parlez des étudiants qui, à 30 ans, sont encore en licence.
01:02:03 - Oui.
01:02:04 - Oui, et peut-être parlez-vous des manifestations contre la réforme des retraites
01:02:07 et non pas des émeutes.
01:02:09 - Oui, vous avez raison.
01:02:11 - Je pense que ce n'est pas le même public.
01:02:13 - Le président de la République nous a habitués à nous envoyer des messages,
01:02:19 y compris des messages très subtils.
01:02:21 Il lui a été reproché de ne pas avoir fait le bilan, de ne pas avoir compris.
01:02:25 Il a expliqué qu'il ne pouvait pas, pour l'instant, comprendre
01:02:28 parce qu'il avait besoin de temps pour comprendre.
01:02:30 Et il nous envoie des messages.
01:02:31 Il nous envoie des messages avec des références.
01:02:33 Il parle d'une certaine idée de la liberté,
01:02:35 quand d'autres parlaient d'une certaine idée de la France.
01:02:38 Et il nous parle de, je cite, de "frénésie de la transgression".
01:02:43 La frénésia en grec, c'est le délire furieux.
01:02:47 Mais qui va comprendre cette référence ?
01:02:51 Évidemment qu'il ne s'adresse pas aux jeunes.
01:02:53 Évidemment que c'est un pur et exclusif acte de communication.
01:02:57 À savoir qu'il ne pourra pas lui être reproché, selon lui,
01:03:01 de ne pas en avoir parlé, puisque lorsque la question lui sera posée,
01:03:05 "Mais qu'avez-vous fait ? Quelle a été votre réaction à la suite de ces émeutes ?"
01:03:09 Je vous rappelle mon discours de Bormes-les-Minozas.
01:03:12 J'ai parlé de frénésie, donc de délire furieux.
01:03:15 J'ai parlé de fièvre des interdits.
01:03:17 Et à ce moment-là, j'ai réagi.
01:03:19 Et comme un sujet va en chasser un autre,
01:03:22 lorsque le temps, la question, le bilan viendra,
01:03:25 d'autres sujets seront arrivés sur le feu.
01:03:29 Et il ne sera plus, à ce moment-là, la question de faire le bilan.
01:03:32 C'est très juste. Et pour être plus prosaïque,
01:03:35 cela se fait sans casserolade.
01:03:37 Donc ça crédite aussi l'idée que nous sommes passés à autre chose.
01:03:40 On va parler maintenant d'un sujet de société devenu aussi un sujet politique.
01:03:44 C'est un fléau érigé en priorité nationale depuis le suicide de la jeune Lindsay.
01:03:48 Il s'agit du harcèlement scolaire.
01:03:50 Le gouvernement semble avoir pris la mesure du problème en créant de nouvelles sanctions.
01:03:54 Mais pour les parents de victimes, il reste encore beaucoup de travail.
01:03:57 Regardez les précisions de Somaïa Labidi.
01:04:01 C'est l'un des chantiers prioritaires du ministère de l'Éducation nationale.
01:04:05 Depuis hier, de nouvelles sanctions encadrent le fléau du harcèlement scolaire.
01:04:10 Avec cette mesure phare, dorénavant, c'est le harceleur qui devra changer d'établissement.
01:04:16 Ça devrait être fait dès le départ.
01:04:20 Après, j'y mets quand même des réserves parce que ça va être compliqué à faire, je pense.
01:04:28 Tous les établissements vont se balancer la balle.
01:04:33 Non, moi, j'en veux pas.
01:04:35 Il va falloir trouver un établissement qui souhaite l'accueillir et mettre en place toutes ces mesures.
01:04:40 D'autant plus que dans les communes, ne comptant qu'une seule école publique,
01:04:44 la radiation ne pourra se faire qu'à condition qu'une autre commune accepte d'inscrire l'élève.
01:04:50 Ça va satisfaire les familles des enfants harcelés.
01:04:54 La seule chose, c'est que l'enfant harceleur, il n'y aura pas de solution pour lui.
01:05:00 La difficulté majeure que nous avons sous les cas de harcèlement,
01:05:04 c'est réellement le manque de personnel dédié et formé pour régler ce type de situation.
01:05:10 Des sanctions qui seront étendues au cyberharcèlement.
01:05:14 Aujourd'hui, l'enjeu, c'est de créer des vrais groupes de modération avec des vraies cellules qui reconnaissent ces sujets-là.
01:05:22 Ça demande un investissement de ces grands fournisseurs de réseaux sociaux,
01:05:26 qui ne sont pas prêts à faire puisque l'enjeu du buzz est plus important que l'enjeu de l'équilibrement.
01:05:32 Chaque année, en France, entre 800 000 et 1 million d'enfants sont victimes de harcèlement scolaire.
01:05:39 Georges Sauveur voulait apporter une précision parce qu'il ne faut pas qu'on pense
01:05:44 qu'un élève harceleur sera très facilement et très rapidement changé d'établissement.
01:05:48 Non, ce ne sera pas aussi simple que cela.
01:05:50 Premièrement, je rappelle que la loi de 2022, la loi de mars 2022,
01:05:54 est venue augmenter les sanctions en matière de harcèlement scolaire.
01:05:58 Puisque les sanctions, elles sont en trois paliers, 3, 5 et 10 ans d'emprisonnement.
01:06:03 Le harcèlement scolaire, c'est trois ans d'emprisonnement.
01:06:06 Le harcèlement scolaire qui a entraîné une incapacité temporaire de travail de plus de huit jours, c'est cinq ans d'emprisonnement.
01:06:13 Et lorsque le harcèlement scolaire a eu pour conséquence le suicide d'une élève,
01:06:19 comme c'est le cas dans l'exemple que vous avez pris en référence,
01:06:23 ça peut aller jusqu'à dix ans d'emprisonnement.
01:06:25 Les peines sont extrêmement lourdes.
01:06:27 Ce décret, il vient simplement, premièrement, donner la possibilité à un directeur d'établissement
01:06:33 de suspendre un élève harceleur pendant une durée de cinq jours,
01:06:39 au cours de laquelle il va réunir une commission pour mettre en œuvre des mesures pour faire cesser le harcèlement.
01:06:47 Si une fois cette mesure entreprise est terminée, le harcèlement continue,
01:06:52 alors le directeur d'établissement pourra faire deux choses.
01:06:56 C'est premièrement demander au maire de radier cet élève des listes et de lui trouver un autre établissement.
01:07:05 Et deuxièmement, pendant le temps de cette mesure, suspendre l'élève de l'établissement.
01:07:11 Ça ne va pas être aussi simple que cela, ce ne sera pas aussi rapide que cela,
01:07:15 même s'il y aura cette période de cinq jours de suspension qui permettront de réagir à l'émotion.
01:07:22 Olivier Dardigolles, on voit déjà que c'est beaucoup plus compliqué, et puis surtout ça pose deux questions.
01:07:27 La première, c'est de se dire quand un élève va devoir changer d'établissement parce qu'il est harceleur,
01:07:32 quel établissement va vouloir le prendre ?
01:07:33 Et ce que disent aussi les témoignages du sujet, c'est-à-dire,
01:07:36 est-ce qu'il ne faut pas une prise en charge beaucoup plus globale
01:07:39 pour éviter qu'un élève change d'établissement systématiquement en reproduisant le même comportement ?
01:07:43 Oui, d'abord, il faut rendre hommage aux familles qui ont vécu des drames
01:07:47 et qui ont, avec des associations, mené ce combat pour faire bouger l'exécutif.
01:07:51 On avait reçu ici la maman de l'INSEE, je me souviens, avec son compagnon,
01:07:56 qui a vécu le drame et qui a mené le combat presque de manière concomitante,
01:08:04 en essayant de sensibiliser au plus haut niveau de l'État.
01:08:08 Le problème, c'est dans la mise en œuvre.
01:08:10 Ce qu'on trouvait insupportable, c'est après ces drames,
01:08:14 que les harceleurs puissent rester dans l'environnement scolaire,
01:08:20 alors que des gamins qui étaient harcelés se trouvaient rejetés du système scolaire.
01:08:30 Une sorte de double peine.
01:08:32 Le problème, après, c'est que quand même on bouge sur la loi, sur les textes,
01:08:37 sur les décrets ou sur l'accompagnement juridique, c'est la faisabilité.
01:08:42 Prenez l'exemple d'un territoire rural où il y a un seul établissement,
01:08:46 c'est souvent le cas, un seul établissement scolaire avec des regroupements de classe.
01:08:52 Ça pose des problèmes de réaffectation.
01:08:54 Et puis, on va se dire les choses, sinon on est autour d'une certaine forme d'hypocrisie.
01:09:00 Il peut y avoir aussi des établissements qui, quand ils reçoivent l'appel,
01:09:05 disent "non merci, on ne va pas se faire rentrer le loup d'un bergerie".
01:09:09 Et puis, il y a un autre problème, c'est que sur les premiers signaux de maltraitance de gamins
01:09:17 étant occasionnant des situations de harcèlement envers d'autres camarades,
01:09:25 qui puissent, dès les signaux faibles, être pris en charge,
01:09:28 que les parents soient convoqués, que le lien se fasse.
01:09:33 Alors, il faut dire, sinon on est trop anxiogène et négatif,
01:09:36 que dans certains établissements scolaires, moi j'ai eu des retours,
01:09:39 en primaire comme en secondaire, il y a certains établissements scolaires,
01:09:43 et je trouve qu'on ne parle pas suffisamment d'eux,
01:09:45 il y a eu quelques articles dans la presse,
01:09:47 où ils se sont mis, l'ensemble de la communauté humaine adulte,
01:09:51 c'est pas que les profs, ils obtiennent des résultats sur justement le premier signal faible,
01:09:58 le contact à la famille, le suivi, suivre les choses comme le lait sur le feu.
01:10:04 Des établissements le font et obtiennent des résultats.
01:10:07 - Oui, l'intention de l'exécutif est bonne, évidemment,
01:10:12 la faisabilité est d'autant plus problématique,
01:10:16 qu'en général, les harceleurs agissent en meute,
01:10:21 contre un harcelé tout seul.
01:10:23 Rien que ça, ça pose un sacré problème.
01:10:27 Raison pour laquelle, il me semble que,
01:10:31 en plus de cette mesure qui avait d'ailleurs été annoncée par Papandyaï,
01:10:35 rappelez-vous, il faudrait prévoir ce qu'Olivier disait,
01:10:39 c'est-à-dire une implication beaucoup plus grande des parents des harceleurs,
01:10:44 qu'il faut absolument convoquer,
01:10:48 menacer éventuellement de sanctions à leur niveau,
01:10:52 de sanctions qui touchent même pas leurs enfants harceleurs,
01:10:56 bref, enfin appliquer cette politique de responsabilisation
01:11:01 des parents qui, soit sont des faillants, soit contestent la réalité,
01:11:07 pour avoir mené des enquêtes sur le sujet,
01:11:10 combien de parents de harceleurs soutiennent le...
01:11:14 - Soutiennent absolument.
01:11:15 - ...disent que ce sont des broutilles, des disputes envers les enfants,
01:11:18 et que l'autre a bien cherché ce qui lui arrive.
01:11:22 Il faut vraiment agir à ce niveau-là, me semble-t-il.
01:11:25 - Joseph Macézcaron et après Georges Sauveur pour terminer.
01:11:28 - D'abord, je fais juste un pas de côté,
01:11:32 parce que c'est le premier signe de la première manifestation politique
01:11:37 aussi de Gabriel Attal.
01:11:39 - C'est vrai.
01:11:40 - Donc, pardon, en tant qu'ancien journaliste politique,
01:11:42 je ne peux pas ne pas relever ça.
01:11:44 Donc déjà, il est là, il y a des effets.
01:11:46 Il y a des effets tout de suite.
01:11:48 Donc ça montre que, voilà, il prend les choses en main,
01:11:51 il prend les dossiers en main, et qu'il sait avoir des conséquences.
01:11:54 C'est le premier point.
01:11:55 Maintenant, alors, je voudrais mettre le focus sur...
01:12:00 Olivier a parlé de la communauté pédagogique,
01:12:03 de la communauté éducative dans un établissement,
01:12:06 sur un élément, un rouage, mais absolument essentiel, essentiel,
01:12:11 sur lequel tous nos établissements, mais, voleraient en éclat.
01:12:15 Et j'aimerais rendre hommage à ces jeunes,
01:12:17 puisqu'on parlait justement des jeunes qui sont étudiants,
01:12:20 qui y sont, c'est-à-dire, je veux parler des pions.
01:12:23 Sans les pions, aujourd'hui, on ne peut rien faire.
01:12:27 Tout le monde se moque mais éperdument des pions.
01:12:30 Ils sont coincés en permanence entre les élèves,
01:12:35 les élèves qui déjà, dès 11, 10, 11, 12 ans, posent des problèmes,
01:12:39 entre les parents d'élèves qui les menacent,
01:12:42 les menacent physiquement, d'accord,
01:12:45 entre le chef d'établissement qui dit,
01:12:47 je ne veux surtout pas de vagues.
01:12:49 Ce maillon, qui est absolument essentiel,
01:12:52 d'abord, très souvent, vous avez 4 pions pour,
01:12:55 je ne sais que des centaines, des centaines d'élèves.
01:12:58 Je pense qu'on ne pourra pas réellement
01:13:01 rôtisser cette communauté éducative et pédagogique
01:13:04 sans s'occuper de la question des pions.
01:13:08 - Georges Sauveur, pour terminer.
01:13:10 - Je voulais juste ajouter un point qui fera écho
01:13:12 à ce que vous avez dit, madame.
01:13:14 Je suis souvent intervenu dans des établissements,
01:13:16 essentiellement des collèges ou des écoles primaires,
01:13:18 à la demande de directeurs d'établissements
01:13:20 pour réaliser des formations, et notamment
01:13:22 depuis la loi de mars 2022, de sensibilisation
01:13:25 et d'information sur les conséquences
01:13:27 du harcèlement scolaire et les conséquences
01:13:29 en matière pénale et en matière civile.
01:13:31 La réaction la plus courante, la plus fréquente
01:13:36 des directeurs d'établissements, c'était de me dire
01:13:38 la chose suivante, c'est, en réalité,
01:13:40 ceux qui nous posent le plus de difficultés,
01:13:42 ce ne sont pas les enfants, ce sont les parents.
01:13:44 Ce sont les parents qui laissent le téléphone
01:13:46 à leurs enfants le soir, voire toute la nuit,
01:13:49 puisque le harcèlement aujourd'hui,
01:13:51 c'est essentiellement, on ne peut pas dire
01:13:53 quasi-exclusivement sur les réseaux sociaux,
01:13:55 mais également sur les réseaux sociaux
01:13:57 pas nécessairement publics, c'est-à-dire
01:13:59 les réseaux de communication, je ne vais pas donner
01:14:01 de nom pour ne pas faire de publicité
01:14:03 à tel ou tel boucle de messages,
01:14:05 mais les boucles sur lesquelles circulent très rapidement,
01:14:07 de manière frénétique, pour reprendre
01:14:09 le terme tout à l'heure du président de la République,
01:14:11 les vidéos et les photos.
01:14:13 Et non seulement le poison du téléphone,
01:14:16 c'est vraiment le terme qu'utilise
01:14:18 un directeur d'établissement avec moi,
01:14:20 et le problème des parents, c'est-à-dire
01:14:22 que les parents, non seulement couvraient
01:14:24 leur enfant, mais s'ils le couvraient,
01:14:26 ce ne serait qu'un point,
01:14:28 ils le protégeaient, et ils attaquaient
01:14:30 l'établissement ou menaçaient
01:14:32 d'attaquer une décision
01:14:34 par anticipation, ils indiquaient
01:14:36 au directeur d'établissement, si vous prenez
01:14:38 la moindre sanction contre mon enfant,
01:14:40 je contesterai
01:14:42 votre décision en justice,
01:14:44 et les directeurs d'établissement
01:14:46 et les enseignants sont confrontés
01:14:48 à cette menace permanente.
01:14:50 On va marquer une dernière pause dans l'heure des pros,
01:14:52 et on parlera de la proposition du maire
01:14:54 de Cannes, David Lyssenaar, qui propose
01:14:56 une aide psychologique et juridique
01:14:58 à ceux qui sont victimes du wauktisme.
01:15:00 C'est la dernière partie de l'heure des pros,
01:15:06 et on va parler de cette déclaration
01:15:08 de David Lyssenaar dans Le Point.
01:15:10 Il annonce qu'il voudrait prendre une initiative,
01:15:12 je le cite, pour apporter une aide
01:15:14 psychologique et juridique à celles
01:15:16 et ceux qui sont victimes de la tyrannie Wauk.
01:15:18 Il parle même de "maccartisme inversé".
01:15:20 Il justifie notamment cette déclaration,
01:15:22 il explique qu'il a été attaqué par le collectif
01:15:24 Nous Toutes et le Panic Familial, qui lui reproche
01:15:26 de ne pas avoir annulé le concert de l'homme pâle
01:15:28 qui est accusé de viol. Il dit que ce n'est pas
01:15:30 à lui de rendre la justice et de savoir
01:15:32 si oui ou non cet homme est coupable.
01:15:34 Judith Vintraud, est-ce qu'on peut
01:15:36 comprendre cette déclaration de David Lyssenaar
01:15:38 au-delà de la petite phrase de la
01:15:40 com qui a derrière sur
01:15:42 le besoin d'aide de ceux qui sont victimes
01:15:44 de, je cite, la tyrannie Wauk ?
01:15:46 Tout à fait, je ne citerai qu'un exemple,
01:15:48 celui de Klaus Kinsler,
01:15:50 qui remonte
01:15:52 à un peu plus d'un an.
01:15:54 C'est un enseignant
01:15:56 à Sciences Po Grenoble,
01:15:58 qui a été suspendu par la direction de Sciences Po
01:16:00 pour avoir dit
01:16:02 que son établissement était devenu
01:16:04 un institut de rééducation
01:16:06 politique.
01:16:08 Il a été la cible d'une
01:16:10 tribune de certains de ses collègues
01:16:12 de Sciences Po Grenoble dans le monde,
01:16:14 vraiment le traînant
01:16:16 plus bas que terre.
01:16:18 J'en ai pris un seul, mais il y a
01:16:20 beaucoup d'exemples comme ça, notamment
01:16:22 dans l'éducation
01:16:24 et dans les études supérieures
01:16:26 d'enseignants qui,
01:16:28 quand ils refusent de suivre
01:16:30 le courant dominant,
01:16:32 qui est, dans la plupart
01:16:34 des cas, du waukisme
01:16:36 à des degrés
01:16:38 plus ou moins
01:16:40 forts, et de l'islamo-gauchisme
01:16:42 à des degrés plus ou moins
01:16:44 forts. Je me permets de vous renvoyer
01:16:46 aux enquêtes du Figaro magazine
01:16:48 sur le sujet. L'enseignant se retrouve
01:16:50 tout seul, attaqué.
01:16:52 L'aide psychologique,
01:16:54 ça compte aussi quand on est isolé,
01:16:56 mais l'aide juridique, ça aurait une vraie
01:16:58 efficacité. - Georges Sauveur,
01:17:00 est-ce qu'il faut cette aide psychologique
01:17:02 et juridique pour ceux qui sont
01:17:04 victimes du waukisme, comme le dit
01:17:06 le maire de Cannes et le président de l'Association des maires de France ?
01:17:08 - Je ne peux pas m'empêcher
01:17:10 d'y voir comme une référence
01:17:12 au phénomène de victimisation
01:17:14 générale. Et en général,
01:17:16 les personnes qui s'opposent
01:17:18 au waukisme
01:17:20 ne supportent pas
01:17:22 la victimisation permanente.
01:17:24 Je ne conteste pas le fait qu'il puisse y avoir
01:17:26 des victimes
01:17:28 de ce type de comportement-là,
01:17:30 mais il y a comme une forme de
01:17:32 contradiction à, en permanence,
01:17:34 vouloir se victimiser.
01:17:36 Le problème, par exemple,
01:17:38 à l'université, c'est
01:17:40 la contradiction entre la liberté
01:17:42 de l'enseignement et certains
01:17:44 comportements qui sont devenus
01:17:46 quasiment obligatoires.
01:17:48 Je fais évidemment référence
01:17:50 à l'écriture inclusive. Il serait,
01:17:52 par exemple, possible,
01:17:54 sans pour autant porter une
01:17:56 atteinte disproportionnée à la liberté
01:17:58 d'enseignement, de commencer par
01:18:00 interdire l'écriture
01:18:02 dite inclusive.
01:18:04 Cette insondable bêtise d'un bégaiement
01:18:06 obligatoire, pour reprendre la définition
01:18:08 que j'apprécie beaucoup d'Alain Finkielkraut,
01:18:10 de cette écriture
01:18:12 dite inclusive, il pourrait,
01:18:14 il est possible, et pour le coup
01:18:16 je pense très aisé, de commencer
01:18:18 par interdire l'usage
01:18:20 de cette écriture, parce
01:18:22 qu'aujourd'hui, de nombreux étudiants
01:18:24 n'ont pas le choix et sont
01:18:26 sanctionnés lorsqu'ils l'utilisent.
01:18:28 Je ne veux pas
01:18:30 minimiser, je ne veux pas nier le fait
01:18:32 que certaines personnes puissent être victimes.
01:18:34 Toutefois, et sans doute
01:18:36 être un truisme
01:18:38 personnel, j'ai
01:18:40 une difficulté de manière générale avec
01:18:42 la tendance à la
01:18:44 victimisation. - Joseph Massespirant,
01:18:46 est-ce que vous êtes d'accord avec cette idée
01:18:48 qu'on va victimiser, du coup,
01:18:50 est-ce que c'est vraiment par le bon bout
01:18:52 qu'on prend ce sujet, finalement ? - Je comprends
01:18:54 très bien l'argumentation.
01:18:56 Il y a deux volets dans la proposition
01:18:58 d'Avidie Sinar, il y a le volet juridique
01:19:00 et le volet d'accompagnement psychologique.
01:19:02 Le volet d'accompagnement psychologique,
01:19:04 là, c'est clairement, en effet, on revient à la
01:19:06 question de la victimisation.
01:19:08 L'aspect, en effet,
01:19:10 juridique, est un aspect
01:19:12 qui est essentiel, parce que,
01:19:14 tout simplement, il y a
01:19:16 des enseignants qui sont
01:19:18 totalement démunis, qui se trouvent sanctionnés
01:19:20 sans aucune raison,
01:19:22 ou plutôt
01:19:24 sanctionnés en apparence,
01:19:26 enfin, plutôt progressivement
01:19:28 mis à l'écart, c'est-à-dire qu'ils sont considérés
01:19:30 comme des moutons noirs,
01:19:32 ou désignés comme des moutons noirs.
01:19:34 C'est ça aussi ce qui se passe.
01:19:36 Il y a quand même beaucoup, beaucoup
01:19:38 d'écoles en France
01:19:40 où le hockey se met à l'œuvre
01:19:42 et les personnes se sentent
01:19:44 absolument démunies.
01:19:46 D'abord,
01:19:48 elles se sentent démunies parce que le phénomène
01:19:50 lui-même n'est pas reconnu.
01:19:52 N'est pas reconnu par une sorte
01:19:54 de pseudo-élite
01:19:56 qui estime que
01:19:58 finalement, le hockey, ça n'existe pas.
01:20:00 Vous avez même des personnes qui disent "le hockey, ça n'existe pas"
01:20:02 alors qu'on a, mais des pages et des pages
01:20:04 et des pages et des... Judith faisait
01:20:06 référence aux enquêtes
01:20:08 du Figaro Magazine, elle a raison,
01:20:10 mais vous avez tellement...
01:20:12 Et très souvent, alors très souvent
01:20:14 aussi, le problème avec le hockey,
01:20:16 c'est que c'est pris comme... c'est tellement
01:20:18 absurde, que c'est pris comme un élément
01:20:20 tellement grotesque dans la démarche
01:20:22 et dans l'argumentation
01:20:24 que les personnes peuvent avoir tendance à considérer
01:20:26 que c'est un gag, que c'est un gag.
01:20:28 Mais, vous savez, dans les...
01:20:30 dans les... comment dire...
01:20:32 dans les procès totalitaires
01:20:34 qui sont faits aux personnes, vous avez
01:20:36 souvent également cet aspect qui est grotesque.
01:20:38 Grotesque. Dans le totalitarisme,
01:20:40 il y a un aspect grotesque. Et il ne faut pas
01:20:42 croire que le mufle du grotesque
01:20:44 doit cacher la bête qui est derrière.
01:20:46 Olivier Dardigolle, sur cette déclaration
01:20:48 de David Lissner, est-ce qu'il y a effectivement une réflexion
01:20:50 à avoir ou est-ce que c'est une petite phrase
01:20:52 qu'il sait va faire parler ?
01:20:54 Je trouvais David Lissner mieux
01:20:56 inspiré sur d'autres moments,
01:20:58 pour le coup.
01:21:00 Je me méfie toujours de ce concours lépine estival
01:21:02 de la déclaration politique pour quand même
01:21:04 être repris ou pas.
01:21:06 J'aimerais bien un jour qu'on s'arrête un peu
01:21:10 pour... je ne dis pas que le hockey
01:21:12 ne existe pas.
01:21:14 Je l'ai rencontré.
01:21:16 C'est un bon début.
01:21:18 Je ne dis pas qu'il n'existe pas.
01:21:20 Mais j'aimerais qu'on s'entende un jour sur sa définition.
01:21:22 Sur son périmètre.
01:21:24 Parce que pour certains, ça peut devenir
01:21:26 aussi un mot valise.
01:21:28 Et il y a des études
01:21:30 qualifiées aujourd'hui
01:21:32 de woke,
01:21:34 qui relèvent d'une tradition française,
01:21:36 universitaire, académique.
01:21:38 Donc il y a aussi de la surencherre, j'aime bien dire,
01:21:40 de part et d'autre. Il faudrait faire un jour
01:21:42 baisser la température, le thermomètre,
01:21:44 pour essayer de s'entendre.
01:21:46 Non, mais je vous le dis, pour essayer de s'entendre.
01:21:48 Et je vous ai dit qu'il existe.
01:21:50 Mais encore, il faudrait s'entendre sur le périmètre.
01:21:52 - Sur ce que c'est ? - Oui, oui.
01:21:54 Sur ce que c'est. Première chose.
01:21:56 - C'est très simple.
01:21:58 Quand vous avez... Je vais reprendre le mot...
01:22:00 - Parce que je suis d'accord avec toi sur le contexte.
01:22:02 - Je prends le mot de frénésie.
01:22:04 Quand vous avez une frénésie... - C'est le mot du jour.
01:22:06 - Quand vous avez une frénésie d'assignation résidence,
01:22:08 quand vous avez une frénésie, etc.
01:22:10 Ça, c'est le woke.
01:22:12 C'est là, pardonnez-moi,
01:22:14 où vous pouvez vraiment imaginer.
01:22:16 Et c'est pas par rapport à une sensibilité
01:22:18 qui peut être tout à fait normale
01:22:20 de faire porter une étude,
01:22:22 une thèse sur un point...
01:22:24 - Pourquoi "bourdieu" n'est pas woke ?
01:22:26 - Une minorité... - Pour résumer,
01:22:28 "bourdieu" n'est pas woke.
01:22:30 - Qui ? - Bourdieu.
01:22:32 - Ah, bourdieu. Si.
01:22:34 - Ah, vous voyez.
01:22:36 C'est là où on fait... Je suis content
01:22:38 d'avoir mis le mot dans la plaie comme ça.
01:22:40 Donc nous sommes en désaccord sur la définition.
01:22:42 - Sur les déterminismes sociaux,
01:22:44 sur tout ce qui a été fait,
01:22:46 sur la construction des élites, sur...
01:22:48 - Je vous propose une définition, vous posez la question.
01:22:50 - Je suis content de cette séquence-là.
01:22:52 - Le woke, pour moi,
01:22:54 c'est une relecture
01:22:56 de la société
01:22:58 à travers une grille dominant-dominée
01:23:00 dont l'objectif est de remplacer
01:23:02 les dominants par les dominés.
01:23:04 - Oui. J'entends la définition,
01:23:06 mais cela ne me... - On peut lire celle du Larousse
01:23:08 aussi, si vous voulez. - Oui.
01:23:10 - "Se dit d'un courant de pensée dénonçant
01:23:12 toutes les formes d'injustice et de discrimination
01:23:14 subies par les minorités ethniques, sexuelles ou religieuses."
01:23:16 - D'accord. Donc, je continue
01:23:18 à ne pas... - C'est pas si loin.
01:23:20 - C'était le point Larousse, télémission.
01:23:22 - Je continue à ne pas mettre tout le travail de Bourdieu
01:23:24 dans cette définition-là. - Ah, bah tout.
01:23:26 - Mais j'en ai terminé.
01:23:28 Donc, vous voyez, ça serait quand même intéressant
01:23:30 à un moment donné
01:23:32 qu'on puisse s'entendre sur le périmètre.
01:23:34 - Mais la définition
01:23:36 que donne Élodie, elle a raison.
01:23:38 C'est la définition de Larousse, donc c'est intéressant.
01:23:40 Mais la définition de Larousse, c'est pas complète.
01:23:42 Parce que lorsqu'elle parle
01:23:44 de minorité,
01:23:46 c'est quelque chose...
01:23:48 Le combat woke n'est jamais fini,
01:23:50 n'est jamais terminé. Anna Arendt,
01:23:52 lorsqu'elle parlait de totalitarisme, disait
01:23:54 que le totalitarisme, c'est une structure en oignons.
01:23:56 C'est-à-dire qu'on croit toujours, tout d'abord,
01:23:58 qu'il y a une deuxième, puis une oignon, etc.
01:24:00 C'est le propre du totalitarisme.
01:24:02 Or, vous avez à l'intérieur
01:24:04 même de minorité, l'existence
01:24:06 d'une sous-minorité qui va, évidemment,
01:24:08 mettre... Prenons la question de l'LGBT.
01:24:10 - Oui, les trans. - C'est exactement ça.
01:24:12 Aujourd'hui,
01:24:14 on est exactement dans ce cas de figure.
01:24:16 - Georges Sauveur.
01:24:18 - Vous avez terminé dans ce zone instant.
01:24:20 - Je crois qu'elle s'appelait
01:24:22 d'une influenceuse,
01:24:24 une jeune femme qui s'appelle Doramouto,
01:24:26 qui avait une chaîne
01:24:28 ou une page sur Instagram,
01:24:30 qui elle-même était très en avant,
01:24:32 en tout cas se considérait-elle comme très en avant
01:24:34 sur les questions de féminisme,
01:24:36 et qui aujourd'hui est visée
01:24:38 par ses anciens amis,
01:24:40 qui est menacée de mort. Et attention, parce que
01:24:42 lorsque vous demandez, vous avez raison.
01:24:44 Lorsque vous dénoncez les "mauvalises",
01:24:46 vous avez raison. Lorsque vous demandez de les définir,
01:24:48 vous avez raison. Mais attention,
01:24:50 parce que ça peut se retourner contre vous.
01:24:52 Parce qu'à ce moment-là, nous allons vous demander de définir
01:24:54 le terme "mauvalise complotiste".
01:24:56 Nous allons vous demander de définir l'expression
01:24:58 "mauvalise de extrême droite".
01:25:00 Ça peut aller très loin dans la demande de définition.
01:25:02 Mais là où il existe un paradoxe
01:25:04 dans votre manière
01:25:06 de prendre le sujet,
01:25:08 c'est que vous seriez prêts
01:25:10 à utiliser les mêmes armes
01:25:12 dans le combat idéologique
01:25:14 que les armes que vous reprochez
01:25:16 en fait aux camps hockistes.
01:25:18 C'est-à-dire que dans votre basculement,
01:25:20 moi, il y a la crainte aussi,
01:25:22 si ce n'est d'un macartisme,
01:25:24 le fait que vous puissiez être
01:25:26 en police de la pensée
01:25:28 en disant "ça, vous pouvez l'étudier,
01:25:30 mais ça, vous ne pouvez pas l'étudier".
01:25:32 - Non, Olivier, non.
01:25:34 - Olivier termine et après vous allez répondre.
01:25:36 - Là, j'avais terminé.
01:25:38 - Ah pardon.
01:25:40 - C'est sur le plan juridique.
01:25:42 Il y a quelque chose qui existe qui s'appelle le djihad judiciaire
01:25:44 qui est l'intimidation
01:25:46 par le fait de porter plainte,
01:25:48 en général en diffamation,
01:25:50 contre toute personne
01:25:52 qui ose critiquer
01:25:54 l'islamisme, l'islamo-gauchisme,
01:25:56 ou dire simplement
01:25:58 que oui, il y a un rapport
01:26:00 entre l'islam et l'islamisme,
01:26:02 cette personne est accusée
01:26:04 d'islamophobie, ce qui n'existe pas
01:26:06 dans le droit français, mais ça prend l'allure
01:26:08 de plainte en diffamation,
01:26:10 donc il n'est pas question d'utiliser
01:26:12 d'autres... enfin, on utilise,
01:26:14 on devrait, et David Lister
01:26:16 propose une aide pour utiliser
01:26:18 effectivement les mêmes armes,
01:26:20 parce que c'est le seul moyen.
01:26:22 Quand vous êtes attaqué en justice,
01:26:24 il faut vous défendre en justice.
01:26:26 Quand j'ai été attaqué en justice
01:26:28 par Génération Identitaire sur de la diffamation,
01:26:30 j'ai été relaxé au pénal.
01:26:32 Olivier, moi par le CCIF,
01:26:34 le collectif contre l'islamophobie
01:26:36 en France, dissous depuis
01:26:38 par Gérald Darmanin, que ne l'a-t-il
01:26:40 fait avant, et j'ai été relaxée.
01:26:42 C'était le point à faire des ans et des ans.
01:26:44 Il y a une différence fondamentale,
01:26:46 c'est que les gauchistes
01:26:48 dont nous parlons se revendiquent
01:26:50 eux-mêmes éveillés, et lorsque vous
01:26:52 effectuez tout à l'heure la comparaison
01:26:54 avec les mauvalises d'extrême-droite,
01:26:56 de complotistes ou autres,
01:26:58 les gens qui sont accusés,
01:27:00 qui sont bannis avec le
01:27:02 mauvalise d'extrême-droite ou complotiste,
01:27:04 eux, ne se revendiquent la plupart
01:27:06 du temps, pour ne pas dire quasi-exclusivement,
01:27:08 jamais d'extrême-droite
01:27:10 ou complotiste. Et l'autre point
01:27:12 que je voulais évoquer,
01:27:14 c'était,
01:27:16 nous parlions tout à l'heure de l'école,
01:27:18 et du gauchisme à l'école.
01:27:20 Il y a une formidable
01:27:22 contradiction, c'est que
01:27:24 la transidentité,
01:27:26 la possibilité pour un élève,
01:27:28 même très jeune,
01:27:30 d'imposer
01:27:32 à l'établissement son changement de prénom
01:27:34 et son changement
01:27:36 de sexe, alors même qu'il est encore
01:27:38 mineur, elle existe, et c'est une
01:27:40 contradiction parfaite
01:27:42 avec la possibilité par ailleurs
01:27:44 ou la volonté par ailleurs de vouloir lutter
01:27:46 contre le gauchisme. - Comme on a débattu
01:27:48 sur le mot "gauche", je vais vous apprendre un nouveau
01:27:50 mot, c'est le mot "bénévolé".
01:27:52 - Ça montre bien que c'est moins un mot valide qu'un mot valide.
01:27:54 - Bien joué pour la fin.
01:27:56 Le mot donc "bénévolé", c'est Alexis Corbière
01:27:58 qui l'utilise parce qu'il estime que
01:28:00 les 45 000 bénévoles pour les Jeux Olympiques
01:28:02 devraient être payés. Il a dit
01:28:04 d'abord, il s'est exprimé sur les réseaux sociaux
01:28:06 pour dire "45 000 jeunes bénévoles pour
01:28:08 les prochains Jeux Olympiques à Paris, l'argent
01:28:10 sera pourtant bien là, près de 9 milliards
01:28:12 d'euros de recettes attendues. C'est un détournement
01:28:14 de l'esprit de bénévolat, n'y aurait-il
01:28:16 pas en vérité un travail dissimulé ?
01:28:18 Ça c'était à l'Assemblée il y a
01:28:20 quelques mois, il l'a redit aussi à nos confrères
01:28:22 d'Europe 1, il n'est pas normal que
01:28:24 tous les gens qui vont travailler rudement pendant
01:28:26 15 jours ne soient pas du tout rémunérés, c'est
01:28:28 un détournement de l'esprit du bénévolat,
01:28:30 c'est du travail dissimulé. Justine Vaintraud,
01:28:32 est-ce qu'il a quelque part raison, même si
01:28:34 le principe même de rémunérer des bénévoles
01:28:36 semble assez original ?
01:28:38 - Oui, il l'explique en disant
01:28:40 qu'il parle de travail dissimulé.
01:28:42 Franchement,
01:28:44 autant je trouve que
01:28:46 la rémunération obligatoire
01:28:48 des stagiaires
01:28:50 par les entreprises est une
01:28:52 bonne chose, parce que
01:28:54 effectivement, à mon époque,
01:28:56 comme dirait Joseph, ça ne se
01:28:58 pratiquait pas et
01:29:00 les jeunes étaient vraiment exploités
01:29:02 et stérilisés
01:29:04 pour rien, autant
01:29:06 transformer la chance
01:29:08 que constitue, parce que c'est une chance,
01:29:10 d'être choisi pour
01:29:12 participer à cet événement,
01:29:14 transformer cette chance
01:29:16 en la transcrivant
01:29:18 dans le droit du travail, en disant
01:29:20 combien d'heures ils vont faire,
01:29:22 il faudra compter les heures en plus ?
01:29:24 - Il faudra bien qu'il y ait des heures sub, sinon...
01:29:26 - Plus de 35 heures, enfin...
01:29:28 Vraiment, en termes
01:29:30 d'esprit, je trouve ça totalement
01:29:32 dommage. - Je comprends son intention
01:29:34 et je la partage. Pour avoir vécu
01:29:36 des grandes opérations de rénovation urbaine
01:29:38 dans ma ville,
01:29:40 au cœur de quartier où vit
01:29:42 une jeunesse populaire,
01:29:44 rien n'est imaginé,
01:29:46 réfléchis pour eux, pour les associer
01:29:48 à la manière dont ça va se passer.
01:29:50 Mettons-nous, parce que les JO, c'est pas que Paris,
01:29:52 c'est à Seine-Saint-Denis.
01:29:54 Et donc, la question
01:29:56 qu'a souvent posée
01:29:58 Georges Buffet ou Bernard Thibault,
01:30:00 qui est associé à tout ça,
01:30:02 sur la manière dont, véritablement,
01:30:04 ces jeunes n'apparaissent pas comme
01:30:06 un grand, un méga-circus
01:30:08 qui arrive,
01:30:10 où il y a toute l'activité,
01:30:12 et qui repart, il y aura des investissements,
01:30:14 d'accord,
01:30:16 mais sans que la jeunesse
01:30:18 puisse, à un moment donné, être prise,
01:30:20 cette jeunesse être prise en considération
01:30:22 partie prenante. Et je pense que
01:30:24 l'idée qu'il est de voir,
01:30:26 selon certains critères, peut-être,
01:30:28 à définir, savoir comment il peut y avoir
01:30:30 une zone entre bénévolat
01:30:32 et un petit contrat qui permet
01:30:34 après d'avoir une validation des acquis professionnels,
01:30:36 le fait d'avoir une ligne sur son CV,
01:30:38 où souvent c'est très très dur.
01:30:40 Vous savez, par exemple, maintenant,
01:30:42 il faut avoir beaucoup de réseaux
01:30:44 pour avoir un stage. Je vous assure,
01:30:46 le problème d'accès au stage
01:30:48 est terrible pour une très grande partie
01:30:50 de la jeunesse qui n'a pas le bon numéro,
01:30:52 le bon 06, le bon contact.
01:30:54 Donc ça, par exemple, d'avoir une forme de validation,
01:30:56 pour dire,
01:30:58 les JO, j'en étais, voilà ce que j'ai fait,
01:31:00 et avec une
01:31:02 quelque chose, puisque c'est une machine
01:31:04 à cash, quand même, aussi, les JO,
01:31:06 pour avoir un peu un retour pécunier,
01:31:08 pourquoi pas ? - Joseph Macescaron ?
01:31:10 - Je ne sais pas si c'est une machine à cash,
01:31:12 parce que... - On verra, on verra la fin.
01:31:14 - On aura beaucoup de bilans à faire.
01:31:16 - Pour certains, oui,
01:31:18 pour certains, c'est déjà une machine à cash.
01:31:20 - J'attends, j'attends vraiment de voir
01:31:22 comment ça va se passer.
01:31:24 Je pense, je suis en train de dire
01:31:26 là pour le coup, en même temps, ce qui n'est pas toujours le cas,
01:31:28 je crois qu'il faudrait
01:31:30 quelque chose qui marque
01:31:32 le coup, c'est-à-dire un diplôme,
01:31:34 une sorte de diplôme. - Qu'on puisse "rentabiliser"
01:31:36 cette expérience derrière. - Qu'on puisse dire, voilà,
01:31:38 vous avez participé
01:31:40 entièrement, parce que ce n'est pas toujours le cas,
01:31:42 bénévolat, bénévolat, c'est merci,
01:31:44 on fait un pot, etc., ça s'arrête. Juste ça,
01:31:46 pas le rénumérer, mais donner, voilà, et
01:31:48 en effet, avec ce diplôme, ça permet également,
01:31:50 comme tu dis, je suis sensible à ça, mettre une ligne
01:31:52 sur le CV, et sur le CV,
01:31:54 évidemment, c'est un élément
01:31:56 qui est un élément important
01:31:58 pour un jeune. Donc, quelque chose qui soit,
01:32:00 non pas une médaille, mais un diplôme, c'est très très simple
01:32:02 à faire, réellement, c'est très simple à faire,
01:32:04 et je pense que ce serait une bonne chose. - En réalité,
01:32:06 vous n'avez pas changé de sujet.
01:32:08 Vous êtes toujours sur le même sujet,
01:32:10 à savoir la lecture dominant,
01:32:12 dominée, et la volonté
01:32:14 d'inversion. Donc,
01:32:16 vous avez par exemple ici une illustration
01:32:18 parfaite d'un walkiste en la
01:32:20 personne de M. Corbière, à savoir
01:32:22 qu'il ne peut pas s'empêcher
01:32:24 de voir,
01:32:26 y compris même dans la volonté,
01:32:28 parce qu'il faut tout de même rappeler
01:32:30 que les jeunes se sont inscrits
01:32:32 pour être bénévoles.
01:32:34 - Oui, bien sûr, c'est du volontariat, évidemment.
01:32:36 - Donc, il y a une volonté d'être bénévole.
01:32:38 Et comme il veut
01:32:40 en faire une clientèle électorale,
01:32:42 dans un deuxième temps, il se dit
01:32:44 "si je proposais de rémunérer
01:32:46 ces jeunes". C'est une opération
01:32:48 tout bénéfice pour lui, puisque
01:32:50 il en tire un bénéfice électoral,
01:32:52 sans pour autant en tirer un débit financier,
01:32:54 puisque ce n'est pas lui qui va les payer.
01:32:56 - En tout cas, il ne l'a pas proposé. - Et donc, la volonté,
01:32:58 ici, est de dire,
01:33:00 y compris même lorsque vous avez une démarche
01:33:02 volontaire de don
01:33:04 de soi, de don de vous,
01:33:06 de gratuité, parce que
01:33:08 le don de soi, le don du temps,
01:33:10 par exemple, dans les associations,
01:33:12 on parle,
01:33:14 vous êtes très sensible, par exemple,
01:33:16 au tissu associatif,
01:33:18 et vous avez raison de l'être, je le suis
01:33:20 également, et nous avons tous ici
01:33:22 beaucoup d'activités que nous
01:33:24 prodiguons à titre bénévole,
01:33:26 de formation ou autre,
01:33:28 et bien, c'est important également
01:33:30 dans le rapport aux autres, dans le rapport
01:33:32 non plus à l'individualité,
01:33:34 mais à l'esprit collectif,
01:33:36 c'est-à-dire que si en permanence,
01:33:38 dans une action, vous attendez
01:33:40 un retour, à ce moment-là,
01:33:42 vous êtes dans ce que vous dénoncez en permanence,
01:33:44 et souvent avec raison,
01:33:46 à savoir la société de consommation,
01:33:48 le consumérisme, et la
01:33:50 liberté individuelle poussée
01:33:52 à son paroxysme. Vous êtes ici
01:33:54 dans une définition plus exactement,
01:33:56 un exemple parfait,
01:33:58 de la volonté de mettre du rapport
01:34:00 dominant, dominé, là où
01:34:02 il n'y avait qu'un simple acte
01:34:04 de bénévole.
01:34:06 Je vous laisse répondre,
01:34:08 et on change de sujet.
01:34:10 C'est là où il y a une glissade.
01:34:12 Si vous, à partir
01:34:14 des déclarations de Corbière, vous allez
01:34:16 vers ce terrain-là.
01:34:18 Je vous pose une question.
01:34:20 J'ai été président de Mission Locale pendant 6 ans,
01:34:22 et j'ai demandé à mes équipes de faire
01:34:24 le maximum, sur deux quartiers prioritaires
01:34:26 de la ville, dans la ville de Pau,
01:34:28 deux quartiers Ousse-des-Bois et Saragosse,
01:34:30 qui ont parfois défrayé la chronique sur les émeutes urbaines
01:34:32 il y a quelques années, en demandant à mes équipes
01:34:34 de sortir un peu du droit commun,
01:34:36 de ce que font traditionnellement les Missions Locales,
01:34:38 mais de mobiliser des moyens
01:34:40 extraordinaires, au sens littéral du terme,
01:34:42 concernant les jeunes décrocheurs,
01:34:44 pour,
01:34:46 sur des choses, je ne peux pas le développer,
01:34:48 mais c'était passionnant, leur faire
01:34:50 avoir une première expérience
01:34:52 de succès, d'une réussite.
01:34:54 Que d'ailleurs, on faisait en sorte de valoriser
01:34:56 avec la présence du préfet ou du sous-préfet,
01:34:58 pour dire, ça, tu étais engagé,
01:35:00 t'as réussi. Certains jeunes
01:35:02 étant presque, en disant,
01:35:04 ça peut m'arriver,
01:35:06 est-ce que ça fait de moins WOC ?
01:35:08 Et c'est très précisément ce que dit,
01:35:10 c'est la même logique,
01:35:12 c'est le même état d'esprit que Corbière.
01:35:14 Est-ce que ça fait de moins WOC ?
01:35:16 On monte 20 secondes. La différence fondamentale,
01:35:18 c'est que ces jeunes-là en difficulté,
01:35:20 vous êtes allé les chercher, alors que les bénévoles,
01:35:22 c'est une action volontaire de leur part.
01:35:24 Eh bien, il y a ceux qui vont être bénévoles
01:35:26 et il y a ceux qui touchent 30 millions net
01:35:28 par saison et qui sont très malheureux.
01:35:30 Écoutez ce qu'a dit Lionel Messi.
01:35:32 Oui.
01:35:34 Comme je l'ai dit à l'époque,
01:35:36 mon départ pour Paris
01:35:38 n'est pas quelque chose
01:35:40 que je souhaitais.
01:35:42 Quitter Barcelone
01:35:44 n'était pas quelque chose que je voulais
01:35:46 et cela s'est passé, pour ainsi dire,
01:35:48 du jour au lendemain.
01:35:50 Il a fallu que je m'adapte
01:35:54 à un endroit totalement différent
01:35:56 de ce où j'avais vécu toute ma vie.
01:35:58 À la fois en ce qui concerne la ville
01:36:00 et au sens sportif.
01:36:02 Et c'était difficile.
01:36:04 C'est le contraire
01:36:06 de ce qui m'arrive ici en ce moment.
01:36:08 Olivier Dardigolle,
01:36:12 vous êtes sensible à cette détresse.
01:36:14 Il y a 30 millions de parents
01:36:16 et il ne peut pas s'adapter
01:36:18 si facilement à un changement.
01:36:20 Je suis sensible à la question sociale.
01:36:22 À la nécessité
01:36:24 de voir
01:36:26 de l'humanité,
01:36:28 de l'humanisme et de tendre la main.
01:36:30 C'est une séquence déchirante.
01:36:32 On en rigole,
01:36:34 mais c'est ridicule cette prise de parole.
01:36:36 Je n'en rigole pas.
01:36:38 Il y a deux termes qui me viennent à l'esprit.
01:36:40 Le premier, c'est l'indécence.
01:36:42 Le deuxième, c'est l'obscénité.
01:36:44 L'obscénité,
01:36:46 c'est ce phénomène qui consiste
01:36:48 à se mettre en avant.
01:36:50 Il ne peut pas s'empêcher
01:36:52 de penser à sa personne
01:36:54 et de la mettre en avant.
01:36:56 De mettre en avant ses pseudos difficultés.
01:36:58 Le pire,
01:37:00 c'est que je crois
01:37:02 qu'il y croit.
01:37:04 Il a même l'air un peu triste.
01:37:06 C'est un homme à terre.
01:37:08 Oui, à terre.
01:37:10 On m'a déraciné.
01:37:12 Peut-être qu'avec 30 millions,
01:37:14 on peut se payer des billets d'avion
01:37:16 pour rentrer de temps en temps chez soi.
01:37:18 C'est l'illustration
01:37:20 de la déconnexion dans laquelle
01:37:22 vivent ces gens-là.
01:37:24 Très souvent, pris très jeunes.
01:37:26 Retirés d'une vie
01:37:28 où il y a toutes les contingences matérielles.
01:37:30 Mal entourés.
01:37:32 Pour leur entourage,
01:37:34 c'est une vache à lait.
01:37:36 Il faut les préserver
01:37:38 de toute ennuie.
01:37:40 De toute difficulté.
01:37:42 J'aurais presque tendance à le plaindre
01:37:44 d'être dans cette étape psychologique.
01:37:46 - On va avoir une pensée
01:37:48 encore en fin d'émission
01:37:50 pour notre confrère Gérard Leclerc.
01:37:52 Hier, c'était un concert particulier
01:37:54 qu'a donné son frère Julien.
01:37:56 Il était à la boule.
01:37:58 Regardez ce sujet de Mathilde Ibanez.
01:38:00 On va voir à quel point l'émotion était forte.
01:38:02 - Mon frère m'avait donné rendez-vous
01:38:04 ici ce soir.
01:38:06 Et le destin
01:38:08 en a décidé autrement.
01:38:10 - C'est un concert
01:38:12 rempli d'émotion.
01:38:14 Deux jours après le décès tragique
01:38:16 de Gérard Leclerc,
01:38:18 son frère, Julien Clerc,
01:38:20 a tenu à lui rendre hommage
01:38:22 en chantant lors d'un concert organisé
01:38:24 où le journaliste devait se rendre
01:38:26 avant de perdre la vie.
01:38:28 - Je reçois depuis deux jours
01:38:30 tellement de messages,
01:38:32 de témoignages,
01:38:34 qui disent
01:38:36 combien Gérard était aimé,
01:38:38 respecté,
01:38:40 que ça me fait
01:38:42 chaud au coeur.
01:38:44 Et que ça atténue
01:38:46 un peu la peine.
01:38:48 - Présent sur place,
01:38:50 Pascal Prot a tenu à rendre hommage
01:38:52 à un journaliste apprécié de tous.
01:38:54 - Vous ne verrez personne dans la maison
01:38:56 dire du mal
01:38:58 ou dire qu'il a eu un jour
01:39:00 un souci avec Gérard.
01:39:02 Les gens l'aimaient
01:39:04 parce que c'était une belle personne.
01:39:06 - Un concert riche en émotions,
01:39:08 salué par les spectateurs.
01:39:10 - Le fait qu'il décide de chanter
01:39:12 malgré des événements aussi tragiques,
01:39:14 c'est aussi un hommage à son frère.
01:39:16 C'est un beau message d'espérance.
01:39:18 - Rester fidèle à son public
01:39:20 et de maintenir ce concert
01:39:22 malgré les circonstances,
01:39:24 je trouve ça grand.
01:39:26 - Passionné d'aviation,
01:39:28 Gérard Leclerc est décédé ce mardi
01:39:30 en France.
01:39:32 - Voilà pour l'heure des pros.
01:39:34 Merci à tous les quatre d'avoir été mes invités.
01:39:36 Merci à Samuel Vasselin et Justine Serkira
01:39:38 pour la préparation de cette émission.
01:39:40 Thibaut Palfroy à la réalisation,
01:39:42 Anatole Ausson, Alice Malet à la vision.
01:39:44 Tout de suite, c'est l'heure de Thierry Cabane
01:39:46 avec Midi News.
01:39:48 Les débats et l'information continuent sur CNews.
01:39:50 (générique)
01:39:52 ♪ ♪ ♪
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