Tous les soirs et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
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00:00 20h05 sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2.
00:03 Olivier Dartigold, Geoffroy Lejeune, Michel Thaube, William Thay, bonsoir à tous les quatre.
00:08 Quand on parle de la violence en politique, de ce climat qui diffuse au sein de notre société,
00:13 on sort d'une séquence, il faut le dire, d'émeute, on sort d'une séquence où personne n'en est sorti en quelque sorte indemne.
00:19 Que ce soit l'État, que ce soit les politiques, les policiers évidemment, et les Français qui sont inquiets,
00:26 les commerçants qui ne savent pas comment ils vont faire pour sortir la tête de l'eau.
00:29 Voilà rentré plusieurs partis de gauche, des syndicats dont la CGT, appellent à se rassembler,
00:35 et je cite cet appel, contre le racisme systémique, contre les violences policières, le 23 septembre prochain.
00:43 Jean-Luc Mélenchon d'ailleurs a relayé cet appel, voilà ce qu'il dit, ce qui est écrit plutôt,
00:48 puisque ce n'est pas lui qui signe mais plusieurs partis politiques.
00:52 "Le meurtre de Nahel, tué par un policier à bout portant le 27 juin 2023 à Nanterre, a mis de nouveau la lumière sur ce qui doit cesser,
00:59 le racisme systémique, les violences policières et les inégalités sociales que creuse la politique de Macron."
01:06 Voilà où nous en sommes avec une partie de la classe politique qui poursuit ce combat contre les forces de l'ordre.
01:13 Qu'en pensez-vous, tour de table ? Geoffroy Lejeune.
01:17 Imaginez si ces gens prenaient autant au sérieux les violences contre les personnes que les violences commises par des policiers,
01:23 prétendument commises par des policiers contre des citoyens.
01:26 Le nombre est incomparable, c'est-à-dire que les fameuses violences policières c'est quelques dizaines par an,
01:31 il y a des enquêtes, d'ailleurs il y a assez peu de conclusions positives aux enquêtes,
01:35 et les violences contre les personnes c'est tous les jours, tous les jours ou presque tous les jours, toutes les semaines,
01:40 il y a un enzo quelque part dont personne ne parle.
01:42 Et moi je me demande si vous voulez, quand je vois ce genre d'appel relayé par ce genre de responsables politiques,
01:46 honnêtement comment ils ne sont pas étouffés par la honte en fait ?
01:49 Et ils sont nombreux à avoir signé, il y a évidemment Europe Écologie Les Verts,
01:54 il y a Ensemble, Mouvement pour une alternative de gauche, Ecologistes et Solidaires,
01:59 La France Insoumise, Fronts unis des Immigrations et des Quartiers Populaires,
02:03 on découvre d'ailleurs des responsables politiques, Gauche Démocratique et Sociale,
02:07 la gauche, Eco-socialiste, Génération.f et j'en passe,
02:12 il y a également aussi des associations qui sont certainement subventionnées par les français qui nous regardent,
02:16 je pense à Attaque France, je pense à Collectif National pour le droit des femmes,
02:20 coup d'à-coup de dernière rénovation, tiens dernière rénovation présente,
02:23 pour manifester le 23 septembre prochain, je le rappelle, contre le racisme systémique,
02:28 les violences policières et les inégalités sociales que creuse la politique d'Emmanuel Macron.
02:33 Olivier D'Artigolle, ce qui veut dire qu'il n'y a pas le FACF.
02:37 Non, il n'y a pas de FACF.
02:38 Rassurez-vous, mais par contre il y a le Parti Communiste, je ne sais plus,
02:41 c'est le PCOF, des Ouvriers Français.
02:43 C'est un groupe ausquel.
02:46 Il y a deux sensibilités à gauche,
02:49 une sensibilité dont je fais partie qui ne parle pas de violences policières,
02:53 de violences systémiques, qui défend les fonctionnaires qui maintiennent l'ordre,
02:58 qui sont chargés de la sécurité publique, qui dans l'écrasante majorité
03:02 font leur travail dans le respect de la déontologie,
03:04 tout en disant qu'il peut y avoir des violences commises par des policiers.
03:08 Et je pense que la gauche serait bien inspirée de travailler un beau projet
03:13 pour une police nationale de proximité, pour garantir la sécurité publique.
03:19 Et puis, il y a un autre discours qui existe à gauche,
03:22 dont vous avez lu certains extraits, qui théorise l'idée d'une violence systémique
03:29 et qui, d'une certaine manière, je trouve,
03:31 ne permet pas de requalifier, de repositionner la gauche française
03:38 comme une force d'alternative en se saisissant de tous les sujets,
03:41 y compris celui de la sécurité et de la tranquillité publique.
03:45 Parce qu'il ne faut pas oublier que ce sont les populations les plus modestes
03:47 qui sont les plus impactées par les problèmes d'insécurité
03:50 et d'absence de tranquillité publique.
03:52 Donc il y a un débat, on ne le découvre pas ce soir,
03:56 concernant ce qui n'est pas qu'une querelle sémantique
04:00 concernant ces violences policières,
04:02 qui sont aussi des nuances parfois au sein de la gauche
04:07 et parfois même des divergences.
04:09 Il y a des élus politiques, des élus de la République,
04:11 qui vont venir le 23 septembre.
04:14 Ah, ce n'est pas leur droit ? Ce n'est pas vrai ?
04:15 Parce qu'elle peut être interdite la manifestation ?
04:17 Elle peut être interdite, vous dites que c'est leur droit.
04:19 Elle ne sera pas interdite.
04:20 Vous pouvez contester, Eliott, le thème de cette manifestation,
04:28 mais chacun est libre de mener les combats politiques qui lui semblent bons.
04:33 J'ai cru comprendre qu'il y avait eu des manifestations dites "extrême droite" interdites,
04:38 parce que justement, il y avait dans ces manifestations
04:42 toute une idéologie extrémiste.
04:44 Et tant mieux d'ailleurs, ces manifestations.
04:47 Il y a eu des forces d'extrême droite qui ont été décidées dans Paris.
04:50 Je ne suis pas sûr que le 23 septembre prochain,
04:52 il y ait la possibilité de manifester contre le racisme systémique dans la police.
04:55 Excusez-moi Olivier, l'objet, ce n'est pas de sauver la gauche en essayant d'offrir une alternative.
05:00 Non mais je donne mon éclairage et mon décryptage.
05:02 Il s'agit que Eliott a dit les motifs de cette manifestation.
05:06 Mais c'est un scandale.
05:07 D'abord, je trouve scandaleux qu'on utilise la mémoire d'une personne qui est morte, Naël.
05:12 Ça commence par son nom.
05:14 Je trouve ça absolument scandaleux.
05:15 Je trouve ça honteux de récupérer le nom d'une personne qui est morte
05:19 pour ensuite en faire un discours politique, en plus, complètement énoté.
05:23 Comme d'autres noms sont récupérés par d'autres.
05:25 Et puis deuxièmement, c'est une injure.
05:27 Deuxièmement, c'est une injure aux 533 villes qui ont été touchées par les émeutes.
05:33 Et notamment les quartiers populaires, effectivement,
05:35 qui en sont non pas les premières victimes, mais parmi les victimes principales.
05:40 Parce qu'effectivement, la France serait un pays raciste.
05:44 La France serait un pays raciste.
05:46 La police tuerait.
05:47 Non.
05:48 Et donc effectivement, je pense que l'autorisation de la manifestation n'est pas gagnée.
05:51 Parce que tout simplement, elle va poser des problèmes d'ordre public majeurs.
05:56 Parce que vous allez avoir de nombreux Français qui vont trouver absolument scandaleuse cette manifestation.
06:01 Alors, on devait regarder la séquence, parce qu'on va revenir sur le 8 juillet,
06:05 8 juin dernier, pardonnez-moi, ou 8 juillet, si mes souvenirs sont bons.
06:09 La manifestation interdite d'Assata Ahoré.
06:11 C'était début 8 juillet.
06:13 8 juillet, avec des députés La France Insoumise, des députés Verts,
06:17 qui ont manifesté au son de "tout le monde déteste la police".
06:20 On verra dans un instant cette séquence.
06:21 Mais on va remobiner un peu plus loin.
06:24 En juin 2020, lorsque le collectif Assata Ahoré et des responsables politiques
06:29 sont en train de faire un trait d'union entre l'affaire Georgia Floyd
06:34 et les violences policières en France, et le racisme en France.
06:38 Il y avait d'ailleurs une manifestation en juin 2020.
06:41 C'était Place de la République.
06:43 Il y avait donc ce thème, les violences policières et le racisme dans la police.
06:47 Et voilà ce qu'il s'était passé.
07:06 Parce que depuis une dizaine de minutes, il ressonnait des pavés, des bouteilles en verre, des projectiles, des pétards.
07:13 "Tout le monde déteste la police"
07:29 "Tout le monde déteste la police"
07:49 Et je rappelle qu'à l'époque, Christophe Castaner, un peu plus tôt, avait dit
07:54 "L'émotion dépasse les conditions et les lois"
07:59 Pourquoi ? Parce qu'on était en pleine période de crise sanitaire.
08:02 Et les regroupements de plus de tant de personnes, je crois que c'était une quinzaine de personnes,
08:06 une dizaine de personnes, étaient interdites.
08:08 20 000 personnes étaient présentes, 15 à 20 000 personnes Place de la République.
08:12 Avec des séquences où vous n'avez pas eu besoin des sous-titres pour comprendre qu'on chantait "Tout le monde déteste la police".
08:16 Et c'est peut-être aussi une des raisons pour lesquelles la manifestation le 8 juillet dernier avait été interdite.
08:22 Et pourtant on avait le collectif Traoré, présents Place de la République, avec des élus.
08:27 Rappelez-vous, c'était il y a à peine un mois.
08:32 "Tout le monde déteste la police"
08:53 Et on pouvait apercevoir Mme Simonnet, on pouvait apercevoir M. Léaument, M. Coquerel.
09:00 On l'entendra le 23 septembre, évidemment.
09:02 Si cette manifestation est autorisée.
09:04 Et je suis allé regarder pour voir si le collectif Adama avait signé pour l'instant cet appel à manifester.
09:11 Non.
09:12 Comptez sur eux.
09:13 Comment ?
09:14 Comptez sur eux, ils vont probablement bien s'assurer.
09:15 Non, parce que regardez, si c'est signé par le collectif Adama, on pourrait aussi considérer du côté de la Prêf-Styre de dire
09:20 "Attendez, parce qu'il y a eu des tensions précédemment, on va éviter quand même, risque de trouble à l'ordre public".
09:28 Moi, ce qui me surprend sur cet appel et sur l'extrait que vous avez montré, c'est qu'on voit bien qu'en France, il y a un deux poids deux mesures au niveau de la justice.
09:34 Si par cas la justice traitait de la même façon les personnalités de gauche et de droite, ces personnes auraient dû être poursuivies pour incitation à la haine.
09:41 Lorsque vous faites des appels à manifester et tout le monde crie "la police tue" ou "tout le monde déteste la police", ça s'appelle une incitation à la haine.
09:47 Ensuite, après, est-ce que ça aurait été caractérisé d'un point de vue juridique ? On n'en sait rien.
09:50 Mais ils auraient dû être criminalisés.
09:52 Vous savez, des personnalités politiques de droite, notamment Éric Zemmour, ont été criminalisés pour moins que ça.
09:56 En tout cas, judicatarisés pour moins que ça.
09:59 L'autre point que je vois, c'est que je ne sais pas s'il y a des violences policières.
10:02 Par contre, je crois que ce qu'il y a, c'est qu'il y a des violences et des haines antipolicières.
10:07 Et donc, la question qui se pose, c'est est-ce qu'on peut accepter longtemps de telles manifestations contre la police, alors qu'il y a des véritables manifestations de haine contre la police ?
10:16 Les émeutes qu'on a rencontrées il y a quelques semaines ont montré que beaucoup de jeunes avaient une haine et grandissaient avec une haine contre la police.
10:23 Et la question qui se pose, alors que 70% des Français soutiennent la police, c'est est-ce que ces Français veulent rester silencieux ou pas ?
10:29 Depuis les attentats de 2015, on voit bien que les Français soutiennent régulièrement la police, que ce soit dans les rues, en les applaudissant, que ce soit dans les sondages.
10:36 Maintenant, il faut que cette majorité silencieuse devienne une majorité active.
10:40 Est-ce qu'on ne peut pas faire un appel à manifester contre les violences antipolicières ?
10:44 Est-ce que ces personnes qui soutiennent la police ne peuvent pas le manifester ?
10:47 Plus précisément, soit en battant ces personnalités qui appellent à manifester contre la police, en les battant aux élections, soit en participant activement pour une manifestation pour la police.
10:55 Il faut lire ce texte en entier.
10:57 Les policiers racisés et/ou ici, les populations racisées et/ou issues des classes sociales défavorisées, des quartiers populaires, des zones rurales et périurbaines appauvries, des territoires ultramarins marins,
11:07 sont victimes de violences institutionnelles et systémiques, notamment policières.
11:11 La répression s'étend avec toujours plus d'intensité, de violences policières, d'interdictions de manifester contre le mouvement social et écologiste,
11:18 comme lors de la lutte contre la réforme des retraites.
11:21 1600 policiers blessés pendant la réforme des retraites, 1600, par l'immense majorité des travailleurs et leurs syndicats.
11:28 Et à Sainte-Soline, 80 gendarmes, je crois, blessés à Sainte-Soline et un ministre de l'Intérieur qui parlait de terrorisme, d'éco-terrorisme.
11:36 La liberté associative, directement et indirectement, est de plus en plus mise en cause.
11:40 Voilà ce que représente une partie de la gauche aujourd'hui et ce que veut faire, je dis bien une partie parce que ce n'est pas toute la gauche, mais ce que veut faire une partie.
11:47 D'ailleurs, il faut savoir le courage du Parti communiste français de ne pas s'y joindre, parce qu'ils ont véritablement une ligne sur ces questions, beaucoup plus républicaine.
11:55 Et je répète, dire, commencer en parlant de Nahel et tout de suite ajouter racisme institutionnel, ça laisse entendre, comme le pensent beaucoup dans ces milieux-là,
12:05 qu'il aurait été tué parce qu'il s'appelait Nahel.
12:07 Ça c'est vraiment scandaleux et inadmissible.
12:10 Cette situation est d'autant plus inquiétude que l'institution policière paraît hors de contrôle du pouvoir politique, des déclarations factueuses de certains syndicats de policiers,
12:19 suite au meurtre de Nahel, aux déclarations du directeur général de la police nationale et à celles du préfet de police de Paris, ainsi que le ministre de l'Intérieur.
12:26 C'est l'institution policière qui aujourd'hui remet en cause l'état de droit, plutôt que de mettre fin à la punité des auteurs de violences policières.
12:33 Ça voudra bien faire à un moment donné baisser la température, je suis totalement d'accord avec ce que vous venez de dire Michel, sur le fait que des personnes ont insinué que ce jeune avait été tué parce qu'il s'appelait Nahel.
12:43 Mais je pense aussi à ceux qui, sur certains moments très durs avec l'annonce de mort et de drame, parlent de francocide.
12:50 Donc il va bien falloir à un moment donné, à tort et à travers, à tort et à travers, on sera ainsi quand il y a eu les premiers commentaires en disant "ce sont des francocides", mais la raison nous en tombe.
13:01 Donc il va bien falloir quand il y a des drames, essayer à minima de ne pas les politiser à l'extrême et au moins avoir le sens de la raison, du discernement et parfois même du silence.
13:16 Mais pardon Olivier, quand il y a des bébés français qui se font poignarder par un migrant, on peut appeler ça un francocide sans être dans le dérapage absolu.
13:22 Non mais c'est tout simplement, ils ne les poignardent pas, on a bien vu le profil de ce meurtrier, ils ne les poignardent pas parce qu'il s'agit de bébés français.
13:32 J'ai l'impression qu'on s'éloigne un peu du sujet et surtout, pardonnez-moi Olivier...
13:37 On est obligé à tort que sur la qualification francocide, on sait très bien ce que ça voulait dire à l'époque.
13:41 Ne faites pas semblant de découvrir ça.
13:43 Personne ne fait semblant de quoi que ce soit, en revanche je pense qu'on s'éloigne du sujet et je pense encore une fois que comme vous le dites, il faut faire attention entre le temps de l'enquête et de l'émotion, moi je le dis à chaque fois.
13:51 Et sur Annecy, attendons de voir les éléments parce qu'aujourd'hui ça reste encore très trouble.
13:57 Avançons, avançons mais voilà ce qui pourrait se passer le 23 septembre prochain.
14:02 Une manifestation donc à l'appel de la CGT, de responsables politiques, de partis politiques français, à l'appel d'associations.
14:10 Je le répète, sûrement dans ces associations, il y en a certaines qui sont subventionnées par l'Etat contre le racisme systémique et les violences policières.
14:17 Au même moment, Jean-Luc Mélenchon publiera un livre sur l'insurrection citoyenne.
14:21 Ah bon ?
14:22 Et je pense que dans sa stratégie, enfin sa stratégie insurrectionnelle qui est de plus en plus dangereuse et on le voit avec ses prises de position au lendemain de la mort de Nahel, voilà, septembre sera moins chaud et je pense qu'on n'est pas encore sortis des livres.
14:36 Allez, c'est sûr, enfin de police de la pensée.
14:40 C'est sur le gâteau le tweet de Sandrine Rousseau ce matin après un article qui a été publié dans Le Monde et une interview d'un avocat qui explique que le contrôle d'identité au faciès est un problème systémique, structurel et institutionnel.
14:53 Elle dit "et c'est un sujet de racisme institutionnalisé".
14:56 Sandrine Rousseau.
14:57 Je ne sais pas s'il fait 60 degrés chez elle mais il faudrait qu'elle revienne à la raison.
15:01 Le braquage, vous avez vu cette histoire de braquage impressionnant ce midi à Paris, la Joaillerie, Piaget, rue de la Paix, ça se situe à 220 mètres du ministère de la Justice.
15:11 Je le dis aux téléspectateurs qui ne connaissent pas forcément les lieux, 220 mètres qui séparent cette boutique du ministère, on est vraiment au cœur de Paris, Place Vendôme.
15:20 Bien sûr.
15:21 Et Sarah Fenzary était sur place, le butin est quand même estimé entre 10 et 15 millions d'euros.
15:27 C'est aux alentours de midi que trois personnes, selon une source policière, deux hommes habillés en costume et une femme en robe, sont entrées dans cette bijouterie de luxe située dans le deuxième arrondissement de Paris, munie d'une arme de poing, un silencieux.
15:40 Ils se sont emparés de bijoux exposés en vitrine ainsi que de ceux placés dans le coffre du bijoutier avant de repartir vraisemblablement à pied puis sur un deux-roues.
15:50 Aucune personne n'a été blessée durant les faits, le montant du préjudice est estimé pour l'instant entre 10 et 15 millions d'euros.
15:58 Le parquet de Paris a saisi la brigade de répression du banditisme d'une enquête en flagrance pour vol à main armée en bande organisée et séquestration en bande organisée.
16:07 Le dernier vol à main armée d'une bijouterie de luxe dans la capitale remonte seulement au 29 avril dernier, à deux pas de là où je me trouve, sur la Place Vendôme.
16:16 Vous imaginez, à quelques centaines de mètres déjà, il y a deux mois, il y en avait eu une d'attaque.
16:20 On est face à des professionnels, on est sur le grand banditisme, mais on est, regardez, au plein cœur de la capitale, rue de la Paix.
16:28 Et je vous le dis, la place que vous voyez, ce carré, c'est la Place Vendôme avec le ministère de la Justice à côté.
16:35 Pas forcément de débat, mais c'est en pleine journée l'impunité finalement des grands bandits.
16:39 Ça inquiète quand même. Si par cas vous avez deux braquages juste à côté du ministère de la Justice, ça veut bien dire que la France est un des pays les plus laxistes.
16:46 Et en tout cas, que les criminels se disent qu'on peut même aller braquer à côté du ministère de la Justice.
16:50 Moi, je me rappelle dans certains films, etc., qu'on regardait quand on était plus jeune.
16:54 Les violents se disaient qu'on évitait d'attaquer certains quartiers parce que vous avez un commissariat à côté, vous avez certains lieux institutionnels, donc du coup, ils sont censés être protégés.
17:01 Donc, à 200 mètres du ministère de la Justice, qu'est censé apporter la justice, la tolérance zéro, arrêter les criminels et les foutre en prison.
17:07 Les gens se disent qu'on peut aller braquer, on n'aura rien du tout, donc tout va bien dans le meilleur des mondes.
17:11 Ça signifie quand même qu'en tout cas, les criminels sont arrivés à un tel point qu'ils ne sont pas inquiets du tout des conséquences de la justice éventuellement.
17:18 Là, c'est du grand banditisme.
17:20 Oui, mais même le grand banditisme avait peur de la police.
17:22 C'est un métier.
17:24 En revanche, le cas du siècle, à Paris, double braquage entre 2007 et 2008 de la joaillerie Harry Winston.
17:33 900 pièces sont dérobées, 279 sont retrouvées pendant l'enquête pour un préjudice de 80 millions d'euros.
17:40 78,9 millions d'euros.
17:43 8 hommes seront condamnés en 2015 jusqu'à 15 ans de prison, 7 sont condamnés en 2017 pour recel.
17:49 Mais quand on parle du sentiment d'insécurité, effectivement, là, on est sur des professionnels du crime.
17:56 Et avec ces individus qui planifient, qui orchestrent et qui justement interviennent, si vous voulez, c'est dans l'œil du cyclone que ça souffle le moins.
18:07 Oui, c'est-à-dire qu'ils vont au plus près en se disant, c'est là qu'il faut.
18:11 Le ministère de la Justice est dans le quartier des joailleries.
18:15 Et c'est vrai que bon, il faut aussi dire qu'il y a des bijoux au ministère de la Justice.
18:21 Je ne dirais pas ça, mais tout autour, il y en a beaucoup, ça, c'est certain.
18:24 Après, heureusement, la police judiciaire fait un travail d'enquête extraordinaire.
18:28 Et c'est quand même surprenant que des gens...
18:31 Souvent, il y a des arrestations dans les semaines, voire les mois qui suivent, parce que les moyennes d'enquête mobilisées sont considérables.
18:36 Ces bijouteries sont protégées, c'est-à-dire que ça prend un certain temps avant de saisir tous les bijoux, etc.
18:40 Donc comment ça se fait qu'entre le temps où ils sont arrivés, ils ont pu saisir de 10 à 15 millions d'euros de bijoux ?
18:45 Donc c'est quand même assez important. Il n'y a personne au ministère de la Justice, il n'y a aucun garde devant le ministère de la Justice qui a sonné une alerte.
18:50 On a l'impression que c'est un film.
18:53 Là, nous, ils ne sont pas le cas des diplômés en rédits.
18:55 On a l'impression que c'est un film, un mauvais film.
18:58 Vous voyez, à chaque fois, ils attaquent, comme vous l'avez dit, dans l'oeil du cyclone.
19:01 Mais normalement, ça ne se passe pas comme ça dans la réalité.
19:03 J'ai écouté un débat la semaine dernière dans votre émission, Elliot, avec une élue de la mairie de Paris,
19:07 sur le rôle de la police municipale et le fait qu'elle soit armée ou pas.
19:11 Elle défendait l'idée que la police municipale n'était pas armée, parce que ce n'était pas son métier.
19:15 Et en réalité, je me dis, là, j'imagine en ce moment le face à face entre une police municipale non armée et les braqueurs avec des fusils à pompe.
19:21 Objectivement, il ne peut rien se passer de bien pour les policiers. C'est impossible.
19:24 C'est l'inervieux, mais je ne suis pas sûr que cette élue socialiste à la mairie de Paris ait vraiment voulu expliquer
19:32 que du côté de la mairie de Paris, on ne voulait pas armer la police municipale
19:38 parce qu'il y avait finalement trop de bavures du côté des forces de l'ordre.
19:41 J'ose imaginer qu'elle s'est trompée dans son expression.
19:44 J'espère qu'elle s'est trompée.
19:45 Je pense que voilà.
19:46 Au-delà de ça, ce n'était même pas mon...
19:50 Je ne faisais même pas de procès d'intention sur cette partie-là.
19:52 Non, je sais, je sais.
19:53 Non, je disais, en revanche, par contre, qu'elle expliquait que ce n'était pas la mission de la police municipale,
19:56 parce qu'il y a une répartition avec la police nationale, etc.
19:59 Mais en fait, dans ce genre d'endroit, c'est la police municipale qui peut être...
20:01 C'est l'idéologie du boulevard Saint-Germain.
20:03 C'est sûr que dans le boulevard Saint-Germain, c'est plus...
20:05 Regardez, Place Vendôme, c'est compliqué.
20:07 Une petite respiration.
20:09 Quand je vois ce qui se passe à Place Vendôme,
20:13 le cercle rouge de Jean-Pierre Melville, la Kive-Montant,
20:16 une scène d'un des plus beaux films du cinéma français,
20:19 ça permet une petite respiration.
20:21 Une journée difficile.
20:22 Allez, la publicité, soyez rassurés en tous les cas, Michel.
20:26 On ne dérobera jamais votre cravate.
20:28 C'est sûr.
20:29 Qu'est-ce que vous en savez ?
20:30 On revient dans un instant.
20:32 On va parler des conditions de vie en prison.
20:34 On parlera également, et ça va être intéressant aussi,
20:38 on va revenir sur l'affaire Enzo,
20:40 avec une sorte d'échange tendu entre deux députés
20:46 qui étaient présents ce matin dans leur dépôt.
20:48 Vous verrez ça dans un instant, après la publicité.
20:50 A tout de suite, on revient vraiment dans exactement 1 minute 34.
20:57 20h30 sur CNews, le point sur l'information avec Mathieu Dewez.
21:01 La France a débuté l'évacuation de ses ressortissants au Niger
21:04 près d'une semaine désormais après le coup d'État dans le pays.
21:07 Deux avions militaires se sont posés à Niamey, c'est la capitale du Niger.
21:11 La France indique en revanche que l'évacuation des militaires français
21:14 n'est pas d'actualité.
21:16 Coup d'envoi des Journées Mondiales de la jeunesse à Lisbonne.
21:19 À la veille de l'arrivée du pape François,
21:21 des dizaines de milliers de jeunes fidèles affluent vers la capitale portugaise.
21:25 Il s'agit du plus grand rendez-vous catholique international.
21:28 Ils devraient rassembler un million de croyants en fin de semaine.
21:32 Enfin en Chine, au moins 20 personnes sont mortes et 19 disparues
21:35 dans des pluies diluviennes qui frappent Pékin et la province voisine.
21:39 Les inondations ont tout simplement submergé des routes
21:41 et coupé des voies de communication.
21:43 Depuis vendredi, la tempête balaye la Chine du sud-est vers le nord.
21:47 Et en 40 heures seulement, la capitale chinoise a vu tomber
21:50 l'équivalent des précipitations moyennes de tout un mois de juillet.
21:55 - Cher Mathieu, pour le point sur l'information,
21:57 Olivier Dartigold, Geoffroy Lejeune, Michel Taubes et William Thay,
22:00 pour la suite de l'heure des pro 2,
22:02 on va parler des conditions de vie en prison
22:04 puisque la contrôleuse générale des prisons, Dominique Simonot,
22:07 s'est exprimée chez nos confrères de France Info.
22:09 Elle a réagi au nouveau record de surpopulation carcérale en France
22:14 puisqu'on est à 74 513 détenus au 1er juillet dernier.
22:20 Dominique Simonot se pose cette question.
22:23 Comment voulez-vous sortir meilleur quand vous avez été enfermé
22:27 dans de pareilles conditions ?
22:29 Il y a plusieurs citations qui nous intéressent, qui nous interpellent
22:33 et notamment ce qu'elle peut expliquer sur les conditions de détention.
22:39 On voit des endroits dévastés, des surveillants qui n'en peuvent plus,
22:41 qui nous confient leur détresse.
22:43 Il y a des manques, il devrait y avoir un surveillant pour 50 détenus.
22:47 La norme, c'est ça.
22:48 On est passé à un surveillant pour 100 détenus, pour 110, pour 130 détenus,
22:52 parfois pour 140.
22:54 Il y a des heures de la journée, dans certaines prisons,
22:58 il n'y a pas de surveillant du tout dans la coursive et c'est très dangereux.
23:03 D'abord sur les conditions et ensuite on verra sur l'idéologie de Dominique Simonot
23:07 parce qu'elle va un peu plus loin en expliquant que la prison,
23:09 ce n'est pas forcément la solution.
23:11 Sur les conditions, elle a raison puisqu'on bat des records de surpopulation.
23:15 Dans les maisons d'arrêt, les détentions provisoires, les courtes peines,
23:19 on est à 150 % et dans 8 établissements pénitentiaires français,
23:23 dont Perpignan et Nîmes, on est à plus de 200 %.
23:26 L'année dernière, même date, aujourd'hui, on a 2500 détenus
23:29 qui dorment sur un matelas au sol, c'est plus 600 par rapport à l'année dernière.
23:35 D'abord, ce sont des conditions inacceptables pour les agents pénitentiaires.
23:38 Il ne faut pas oublier que c'est la troisième force de sécurité d'un pays
23:41 après les policiers et les gendarmes et pour les détenus.
23:44 La prison, c'est la privation de la liberté.
23:46 Ce n'est pas des conditions aussi dégradantes.
23:49 Il y a un engagement gouvernemental sur la construction d'une place de prison,
23:53 je pense qu'il le faut.
23:55 Le problème aussi, il y a parfois beaucoup d'hypocrisie, c'est le foncier.
23:58 C'est-à-dire trouver le foncier pour la construction d'une nouvelle prison
24:01 où les élus locaux se renvoient la patate chaude.
24:04 Autre déclaration de Dominique Simono, et je le dis au téléspectateur,
24:08 ancienne journaliste de Libération qui a écrit de nombreuses reprises
24:12 en se posant cette question aussi, pourquoi l'immigration est une chance en Europe.
24:16 Voilà ce qu'elle dit.
24:17 Pourquoi on ne choisit pas la solution qui consiste à mettre moins de gens en prison
24:21 pour mieux les incarcérer, pour redonner un sens à la peine ?
24:25 La mission de la prison, c'est aussi la réinsertion.
24:28 C'est punir, mais aussi réinsérer.
24:30 Dans ces conditions, on ne réinsère personne.
24:32 Alors on paie très cher, 110 euros par jour par détenu
24:35 pour des résultats plus que médiocres et même un bilan très négatif.
24:38 Elle va au-delà de son mandat en disant cela.
24:42 Elle va au-delà, elle a raison.
24:44 On peut être pour une politique pénale très ferme
24:47 et en même temps pour une grande dignité de condition d'étention des détenus.
24:51 Elle donne d'ailleurs un exemple qui est pour moi le chiffre clé.
24:54 En Allemagne, 70% des détenus travaillent pendant leur période d'emprisonnement.
24:59 En France, on est à 18 ou 20%.
25:01 Donc effectivement, la casse-prison ne sert à rien en matière de réinsertion des détenus en France.
25:06 Mais la conclusion, ce n'est pas moins de prison.
25:09 La conclusion, c'est qu'Emmanuel Macron tienne son engagement.
25:12 En 2017, il avait annoncé 15 000 passes de prison.
25:15 Il n'y en a eu que 2 000 depuis 6 ans.
25:17 Donc voilà la solution.
25:19 Mais effectivement, la dignité des détenus est indispensable.
25:22 Et malheureusement, c'est le parombo de la politique carte-réforme.
25:25 Dominique Sionneau est une journaliste française spécialiste des affaires judiciaires.
25:28 En 1991, elle intègre le quotidien Libération.
25:31 Comme reporter au service Information Générale en 2006,
25:34 elle intègre le Canard Enchaîné.
25:36 Et elle est nommée le 14 octobre 2020 au poste de contrôleur général des lieux de privation de liberté.
25:42 Est-ce que c'est la réinsertion ?
25:44 Elle n'est pas frappée d'indignité nationale !
25:47 Je vois que ce n'est pas François-Olivier Gisbert qui prend la place de contrôleur des lieux de privation de liberté.
25:52 Par ailleurs, elle est dans son rôle dans ce qu'elle vit aujourd'hui.
25:54 Il y a un élément de CV que vous avez dit qu'elle avait écrit des livres sur l'immigration,
25:57 qui était une chance en Europe.
25:58 Une question qu'elle se pose.
26:00 Elle a écrit un livre qui s'appelle "Du droit à l'évasion".
26:02 Ah ! Je ne l'avais pas su là !
26:04 C'est encore plus drôle ! Désolé !
26:06 J'avais travaillé à son sujet pour une chronique dans Face à l'info,
26:09 et j'avais découvert que ça c'est quand même à mourir de rire !
26:11 Et moi je suis d'accord avec tout ce qu'Olivier a dit,
26:14 et notamment c'est vrai que la prison c'est la privation de liberté.
26:16 Oui, ça n'arrive pas souvent, mais c'est bien de le noter car c'est le moment.
26:18 Surtout dans la période que nous traversons !
26:20 Mais Olivier, c'est la privation de liberté, ce n'est pas l'enfer sur terre.
26:23 Mais il y a deux conclusions à en tirer.
26:25 Toi tu as dit construire plus de places de prison.
26:27 Le problème c'est qu'elle dit exactement l'inverse.
26:29 Elle dit exactement l'inverse.
26:30 Parce qu'elle dit les deux.
26:31 Non, elle ne dit pas les deux. Elle n'a jamais dit l'autre.
26:33 Mais comme quoi la justice n'est pas si laxiste que ça.
26:36 Tel que je l'entends souvent, puisqu'il y a quand même des peines de prison ferme qui sont prononcées.
26:41 Et l'alternative à la prison, dans certains cas, reste quelque chose à travailler, à réfléchir.
26:47 La problématique c'est qu'il manque des places de prison.
26:49 Ce n'est pas qu'il y a trop de personnes dans les prisons.
26:51 Le problème ce n'est pas qu'il y a trop de personnes qui soient condamnées.
26:54 Déjà ce sont des personnes qui sont en prison, mais sauf que les peines ne sont jamais exécutées complètement.
26:58 C'est aussi ça la problématique.
26:59 En tous les cas, les Français ne demandent qu'une chose.
27:01 C'est que les délinquants ou les criminels, s'ils doivent aller en prison, qu'ils y aillent.
27:07 Et qu'ils y restent le temps de la peine, et pas la moitié.
27:09 Mais l'alternative à la prison est aussi une réponse dans certains cas.
27:13 On n'en voit pas le résultat.
27:14 Ne la rejetez pas d'un regard de même.
27:16 Personne ne l'a rejeté.
27:17 Sinon vous êtes sur l'emprisonnement systématique.
27:21 L'alternative à la prison ce serait quoi ?
27:22 Ce serait pour les peines dites courtes.
27:23 Or, les peines de moins d'un an ferme ne sont quasiment pas exécutées.
27:27 Et soit vous avez de telles remises en cause que le ferme se transforme en sursis de manière automatique.
27:31 Le point qui est souligné, c'est pas que le problème n'est pas qu'il n'y a pas assez de place dans les prisons,
27:34 c'est qu'il y a trop de tarés en France.
27:35 On est trop de tarés en France.
27:37 Il y a une société ultra-violente où il y a de plus en plus de barbares.
27:40 Où vous avez des gens qui, au lieu d'avoir des altercations verbales, sortent tout de suite le couteau.
27:44 Et c'est ça le point essentiel.
27:45 C'est que comme vous avez une société qui devient de plus en plus ultra-violente, de plus en plus barbare,
27:49 le point c'est est-ce que la politique pénale suit l'évolution de la société ?
27:52 Or, nous tout ce qu'on a fait depuis des dizaines, quarantaines d'années,
27:56 on dit on a l'évolution des mœurs, donc du coup on doit faire évoluer le droit par rapport à l'évolution de la société.
28:01 Pourquoi est-ce qu'on ne veut pas évoluer le droit pénal sur l'évolution de la société
28:04 et du fait qu'il y a beaucoup trop de personnes qui sont en situation de criminalité, de délinquance,
28:08 qui devraient être davantage en prison qu'en liberté.
28:10 Et le point est essentiel, c'est-à-dire quel est le principe de la peine selon Beccaria ?
28:14 On met quelqu'un en prison parce qu'il est nuisible à la société et parce qu'il ne peut pas vivre avec nous.
28:18 Or, quand vous avez des personnes qui se baladent avec des couteaux,
28:21 qui assassinent d'autres personnes à 15 ans, je ne suis pas sûr qu'ils peuvent être en situation de liberté,
28:24 mais ils devraient être davantage en prison.
28:26 Vous savez que l'heure des pros est une émission sérieuse.
28:29 Oublions le mot taré pour déséquilibrer.
28:32 Déséquilibre, désolé.
28:33 Désolé.
28:34 Pour permettre de vous reprendre, cher William.
28:37 Elle parle des prisons comme d'un gigantesque asile psychiatrique.
28:41 Il y a beaucoup de problèmes psychiatriques en prison, mais il ne faut pas non plus...
28:45 Si vous voulez, pardonnez-moi.
28:48 Il y a un tel état de clochardisation de la psychiatrie en France...
28:51 Oui, c'est un autre problème.
28:54 Mais quand je lis Mme Simonot, j'ai plutôt l'impression qu'elle penche sur une volonté de réinsérer,
29:01 d'être dans une sorte de bien-être du détenu, que la prison, pardonnez-moi,
29:06 c'est juste pour protéger aussi les citoyens français qui n'ont rien demandé.
29:10 Et qui ont juste demandé d'être protégés de personnes qui commettent des délits ou des crimes.
29:14 C'est les deux.
29:15 Pascal Praud n'est pas là, mais on lui envoie bonjour.
29:17 Mais lui, il dit "hop, on en ferme".
29:18 Vous envoyez des bonjours tous les jours, on embrasse la corse.
29:20 On en ferme, on n'en parle plus.
29:23 On protège la société, la personne paye sa dette à la société.
29:27 Mais la question de la réinsertion doit être travaillée.
29:30 Vous avez raison.
29:31 C'est le deuxième épisode du Monde de Oui-Oui, cher Olivier D'Artigolle.
29:36 C'est le deuxième épisode de la première saison de Oui-Oui.
29:40 C'est le Monde de Oui-Oui.
29:41 Tout va bien.
29:42 Si vous ne voulez pas travailler la réinsertion, comment on fait ?
29:45 Moi, je veux juste que les gens soient en sécurité.
29:47 Moi aussi.
29:48 Voilà, se sentent vraiment en sécurité.
29:49 Qu'il y ait un vrai sentiment de sécurité.
29:51 Mais justement, les sorties sèches sans réinsertion, on peut faire sortir des violents.
29:58 C'est toujours comme ça avec les communistes, ils veulent avoir le dernier mot.
30:01 On continue et revenons un peu aux choses sérieuses.
30:04 Parce que, par exemple, sur la détention provisoire.
30:07 Là, on parle toujours de la justice, mais la détention provisoire.
30:10 Dans l'affaire Enzo, le mis en examen qui est mis en cause pour avoir poignardé Enzo
30:16 ne passera pas toute la durée en attendant le procès en détention provisoire.
30:22 C'est-à-dire qu'il ne peut rester qu'un an en détention provisoire.
30:25 D'ailleurs, c'était la mère qui s'inquiétait en disant, j'espère.
30:27 Une chose, c'est qu'il reste en prison jusqu'au procès.
30:31 Le tueur de mon fils est actuellement en prison,
30:33 mais il y a de grandes chances qu'il ressorte avant son jugement.
30:36 Il a raison, puisqu'il a 16 ans, puisque la détention provisoire, là, ça sera un an.
30:40 Imaginer qu'il puisse ressortir avant son jugement est pour moi insupportable.
30:43 C'est inconcevable qu'il puisse continuer à voir sa famille, ses amis, à faire la fête.
30:47 Alors, je ne suis pas sûr qu'il puisse faire la fête et à vivre alors qu'il a retiré la vie du mien.
30:52 Ce n'est pas logique, puisqu'il sera très certainement placé sous contrôle judiciaire s'il sort de prison.
30:58 Ce matin, on avait Philippe Brun, qui est le député socialiste de l'heure,
31:03 qui était présent à la marche blanche, et je lui ai posé la même question
31:06 que je vous ai posée depuis le début de la semaine et qu'on se pose depuis ce drame.
31:09 C'est pourquoi ce silence ? Pourquoi aujourd'hui, tout en faisant très attention,
31:13 parce qu'on n'a pas tous les éléments de l'enquête,
31:15 mais pourquoi on s'intéresse aussi peu à ce drame ? Écoutez sa réponse.
31:19 Je suis élu. La France dans laquelle est mort Enzo, c'est une France oubliée.
31:26 C'est la France périphérique qui intéresse bien peu les médias.
31:29 Je vous remercie de vous être fait l'écho de ce terrible drame
31:33 qui est advenu dans notre commune de La Haime-Alerme.
31:36 La plupart des sujets d'ailleurs qui sont les nôtres,
31:39 on ne les a pas entendus dans le système médiatique avant la crise des Gilets jaunes.
31:43 On est dans le premier désert médical de France métropolitaine.
31:47 On est aussi un vrai désert de services publics.
31:50 On a fermé dans la circonscription que je représente,
31:53 sept centres de finances publiques en cinq ans, une quinzaine de classes d'école.
31:57 On ferme encore des bureaux de poste aujourd'hui.
32:00 Et ces sujets, ils ne font pas la une des médias.
32:03 On préfère parler de bien d'autres choses qui intéressent bien souvent les centres-villes urbains.
32:08 Et donc cette tragique affaire d'Enzo,
32:10 oui, elle n'a pas eu le retentissement médiatique qu'elle mérite.
32:14 Et s'en est suivi un échange tendu entre Philippe Bain et Julien Audoul,
32:19 qui lui a répondu en disant la problématique, elle n'est pas que géographique.
32:24 Ce n'est pas seulement la situation géographique qui a rendu ce drame invisible,
32:29 c'est aussi le profil de la victime.
32:31 Il faut bien le dire, Enzo est un petit blanc.
32:34 Enzo est un petit Français sans histoire.
32:36 Enzo n'a pas le label diversité.
32:39 Enzo n'est pas adoubé par le club du vivre-ensemble.
32:42 Enzo n'est pas l'égérie d'Omarsi ou de Client-Nembapé.
32:46 Enzo n'est pas ce petit ange parti trop tôt.
32:48 Voilà, c'est ça qui est choquant.
32:50 C'est ça qui me révolte moi personnellement.
32:51 Je ne souscris pas à cette analyse racialiste de la part de monsieur Audoul.
32:56 Je ne crois absolument pas qu'Enzo ait été discriminé parce qu'il était blanc.
33:01 Et ce type de commentaire, au moment où nous sommes tous ici dans leur endeuil,
33:06 que nous avons perdu l'un de nos enfants, est particulièrement abjecte.
33:10 On a aussi besoin de réfléchir à cette explosion de la violence aujourd'hui dans notre société
33:15 qui est aussi servie par l'extrême droite que vous représentez.
33:18 Alors monsieur Audoul, non, je vous demande aujourd'hui de ne pas faire cette exploitation politicienne
33:23 et de ne pas servir des thèses racialistes sur le dos du terrible drame que nous avons vécu ici
33:29 et de la mort d'Enzo.
33:30 Pourquoi certaines victimes valent mieux que d'autres pour certains
33:34 et d'autres qui doivent finalement être tues, être cachées et invisibilisées ?
33:39 C'est ça la question, c'est moi ça qui m'indigne.
33:41 Ce n'est pas la question du racialisme ou de quoi que ce soit.
33:44 Moi je considère que tous les Français et en particulier tous les jeunes,
33:47 c'est toujours un drame quand vous avez un jeune de 15 ans qui meurt poignardé,
33:50 c'est abominable dans notre pays, comment en est-on arrivé là ?
33:53 Mais de s'interroger, de comprendre pourquoi, voilà,
33:56 ce n'est pas qu'une question de géographie, c'est aussi une question de profil de victime.
34:01 Il faut avoir l'honnêteté et j'allais dire le courage aussi, monsieur Brun, de le dire.
34:05 Est-ce qu'il se trompe lorsqu'il dit qu'aujourd'hui ce n'est pas le bon profil ?
34:10 Moi je pense que les deux ont raison.
34:11 C'est-à-dire que la première analyse du député Renaissance
34:14 est juste sur l'invisibilisation d'une partie des territoires.
34:17 PS, PS, PS.
34:18 PS, c'est encore plus éloquent que dans sa bouche,
34:22 mais ce sont des territoires qui sont beaucoup moins regardés médiatiquement, etc.
34:25 Je pense qu'il a parfaitement raison.
34:26 Ensuite, O'Doul ne dit pas "il a été tué parce qu'il était blanc"
34:29 et ne fait pas une analyse racialiste du tout, je ne suis pas d'accord.
34:31 Il dit "il n'intéresse pas parce que c'est une victime, c'est un anonyme comme il y en a tant", etc.
34:36 De fait, il y a beaucoup de fêtes hivères qui impliquent des petits Enzo
34:38 qui font beaucoup moins l'actualité que l'affaire Nahel.
34:41 Et moi, je risque une analyse de la raison pour laquelle les médias ne se sont pas emparés,
34:45 et les politiques surtout, ne se sont pas emparés de cette histoire,
34:47 c'est je pense qu'il y a une question de peur aussi.
34:49 C'est-à-dire qu'au moment de Nahel, tout le monde se dit "il peut y avoir des émeutes".
34:52 Et c'est pour ça, je pense, que le président de la République se sent obligé
34:54 d'avoir tout de suite une parole au mépris d'ailleurs de l'enquête,
34:57 de la présomption d'innocence du policier, etc.
34:59 C'est pour ça, je pense, qu'autant de politiques tout de suite
35:03 font affluer les messages de compassion.
35:05 Et dans le cas d'Enzo, la maman le dit dans l'interview du Figaro en début de semaine,
35:09 et elle a raison, je pense.
35:11 Comme ils ne vont rien brûler, ils intéressent un peu moins.
35:14 Il y a une marche blanche, c'est la grosse différence.
35:16 Il y a toutes les dimensions qui convergent.
35:19 L'analyse par la France périphérique est juste.
35:22 Les territoires oubliés dont on parle peu, qui intéressent peu de monde.
35:25 En fait, ce sont ces territoires, les territoires territoriaux.
35:27 Des territoires dont on sait qu'ils ne peuvent pas s'enflammer.
35:29 Je prends juste cette image-là.
35:31 Deux, concernant Julien Audou, on peut lui renvoyer le procès.
35:36 Il a eu des paroles concernant, je vérifierai, mais concernant Nael.
35:40 Je l'ai dit sur notre émission, le fait qu'il y ait une exploitation politique de ces drames,
35:44 quels qu'ils soient, devient vraiment un problème d'un débat public politique.
35:48 Et puis, dans l'affaire de Nael, il y a aussi l'idée qu'il y a une institution
35:54 qui met en concurrence l'institution policière.
35:56 Ce qui n'est pas le cas dans d'autres drames.
35:59 Donc tout ça, coalison, fait que certains drames sont plus médiatisés, évoqués que d'autres.
36:05 Et ça doit être extrêmement douloureux pour cette famille-là.
36:10 Non mais les meurtres gratuits, ça devient un problème institutionnel à un moment donné.
36:13 Quand c'est quotidien, quand c'est aussi...
36:15 Comme de société, oui.
36:16 Oui, voilà, c'est ça.
36:17 Donc, j'entends l'argument d'Antoine Devers, l'a utilisé déjà, sur le fait que c'est une institution, la police.
36:23 Donc forcément, ça devient un sujet politique, c'est pas faux.
36:25 Mais par contre, c'est pas une excuse, en fait.
36:27 L'agression de, comment il s'appelle, du petit, le meurtre du petit Enzo,
36:32 l'agression d'Adrien Perez, l'agression de tous ces gens comme ça, gratuitement, pour un regard,
36:36 cette fameuse expression qui revient souvent, doit, à un moment donné, nous interroger.
36:39 Et en fait, moi, comme on parle de la tension médiatique, c'est criminel de la part des médias...
36:43 L'agression du rugbyman du Pays Basque, d'ailleurs, de Paris.
36:47 Mais cette expression "agressé pour un regard", moi, je m'inquiète toujours,
36:53 parce que l'enquête va déterminer si oui ou non, peut-être avant, ils se connaissaient,
36:57 que c'est facile, le climat.
36:59 Mais c'est un phénomène au-delà du cas d'Enzo, qui peut, évidemment, exister.
37:03 Mais je n'ai toujours pas la réponse factuelle du pourquoi Enzo n'a pas eu un message
37:08 de la part de Kylian Mbappé ou de Marcy, et pourquoi Naël...
37:12 Ni du chef de l'État, ni d'aucun ministre.
37:14 Parce qu'au départ, quand même, dans l'interview du Figaro,
37:17 la maman regrette que le président de la République, elle lui tend quasiment la main.
37:22 Et le silence presque assourdissant de l'exécutif est quand même très choquant.
37:27 Il y a une racialisation du débat public, à laquelle, c'est presque paradoxal,
37:32 un Julien Audoult le contribue très largement, et auquel on échappera de moins en moins.
37:36 C'est un sujet qui va vous intéresser, et ce sera notre dernier sujet.
37:39 Faut-il mieux payer les élus ?
37:41 On en a un peu parlé ce matin, ça vous fait sourire, William Tay,
37:45 le patron du Menef, Patrick Martin, c'est le nouveau patron,
37:48 qui a lancé un pavé dans la main, il estime que les élus français
37:51 ne sont pas assez bien payés.
37:53 Pour lui, la charge de travail est bien trop importante par rapport aux rémunérations.
37:57 On voit ça avec Solène Boulan, et ensuite on en parle.
38:00 Les personnalités politiques françaises sont-elles trop peu payées ?
38:05 En France, ces données sont publiques.
38:08 La première ministre et le président de la République ont quasiment le même salaire,
38:12 avec respectivement 15 971 euros et 15 200 euros bruts mensuels.
38:17 Viennent ensuite les ministres, avec 10 647 euros bruts par mois,
38:22 puis les députés, dont le salaire est de 7 605,70 euros.
38:26 A plus petite échelle, les maires des villages sont moins bien payés que ceux des villes.
38:31 1026,51 euros bruts pour le maire d'un village de moins de 500 habitants,
38:36 3622,97 euros pour une ville entre 20 000 et 49 999 habitants.
38:43 Pour les villes de plus de 100 000 habitants, c'est 5837,01 euros.
38:48 Et vous, pensez-vous que la rémunération des élus doit augmenter compte tenu de leur charge de travail ?
38:54 Nous vous avons posé la question, et les avis sont mitigés.
38:58 C'est peut-être pas le moment. Vu la situation dans le pays,
39:01 je pense qu'il faudrait attendre un petit peu que ça se calme.
39:04 Je pense qu'ils gagnent déjà quand même pas mal.
39:06 Les choses augmentent tous les jours, surtout après la pandémie,
39:09 et je trouve que c'est plus ou moins justifié par rapport au travail.
39:12 Si les choses augmentent par rapport au ménage, je pense que ceux-ci sont aussi des salariés.
39:16 Au contraire, je pense que ce serait intéressant de le baisser pour commencer,
39:20 et de redistribuer cet argent dans des fonds publics pour d'autres causes.
39:24 À Nantes, les élus ont vu leur salaire augmenter en juin dernier,
39:28 pour la première fois depuis 30 ans.
39:31 Je pensais au sujet d'avant. Le maire de La Hémalerbe, village de 1500 habitants.
39:37 Bon, ce maire, il vient de vivre un traumatisme. Il explique un drame.
39:41 Il a expliqué tout au long de la semaine que l'État a complètement lâché.
39:47 Il est tout seul, ce maire.
39:49 Et il gagne, pour être maire de La Hémalerbe, entre 1100 et 1300 euros brut.
39:55 Brut, puisque c'est moins de 500 habitants, lui il en a 1500.
39:59 Mais c'est 1026 euros brut.
40:01 Ne parlons pas forcément des députés qui gagnent beaucoup.
40:04 Beaucoup trop, dirons-nous.
40:06 Il faut rappeler que l'écrasante majorité des élus municipaux, locaux,
40:11 ne gagnent pas leur vie avec cette activité,
40:14 maintiennent d'ailleurs une activité à leur vrai travail,
40:17 sont soumis à des charges et à des tensions dans la société inouïe.
40:21 Il y a même une crise de vocation.
40:23 Vous allez avoir de plus en plus d'élections municipales
40:25 où il n'y aura pas de candidats pour diriger une ville.
40:27 Ça s'est passé lors des dernières élections municipales.
40:30 Après, concernant la sortie du nouveau président du MEDEF,
40:33 je ne pense pas que ce thème-là, dans le climat actuel,
40:36 soit le thème le plus populaire.
40:38 Est-ce que c'est à lui d'en parler ?
40:40 Oui.
40:41 Ah oui, c'est à lui d'en parler ? Le patron du MEDEF ?
40:43 Qui parle du salaire ? Ce n'est pas un salaire d'ailleurs.
40:46 C'est une rémunération.
40:48 Le point du président du MEDEF, c'est de parler de tous les salaires,
40:50 et dont le salaire des élus.
40:51 Or, en France, la France est…
40:53 Un élu n'est pas salarié, donc le patron du MEDEF…
40:55 Il a une indignité.
40:57 Et certains ne font que ça, donc ils sont mal payés.
41:00 Le premier point, c'est que la France est un pays pauvre.
41:03 C'est-à-dire que là où on gagne à peu près le même niveau de richesse en 1980
41:07 que l'Allemagne et les États-Unis,
41:09 aujourd'hui un Américain gagne deux fois plus qu'un Français.
41:11 C'est le premier élément.
41:12 Donc le président du MEDEF a raison de mettre la question de la rémunération sur la table.
41:15 Le deuxième point, c'est qu'il y a 500 000 élus en France.
41:18 90 à 95 % des élus le sont de manière bénévole.
41:22 C'est-à-dire qu'ils consacrent entre 15 à 35 heures par semaine,
41:25 et ils sont payés zéro.
41:26 Et en échange, vous avez de plus en plus de violence contre les élus,
41:29 d'insultes, de cris, et qu'en plus, les citoyens se considèrent
41:32 de plus en plus comme des consommateurs.
41:34 Donc ils vous appellent un peu comme une boîte à la consommation.
41:36 Ils appellent les élus en disant "on a besoin de tel service, on a besoin de tel service".
41:39 Donc on a une exigence, quand vous êtes élu, de rappeler les gens.
41:42 C'est ce que tous les élus racontent.
41:44 L'autre point que je vois, c'est que les personnes qui travaillent ici,
41:47 c'est impopulaire de le dire, mais qui sont élus,
41:50 gagneraient beaucoup plus dans le monde privé
41:52 que si par cas ils étaient dans le milieu électif.
41:54 Il y a à peu près un écart de deux à fois trois.
41:56 C'est-à-dire que quand vous avez une personne qui quitte le milieu politique,
41:59 souvent ils gagnent deux à trois fois plus.
42:01 Souvent on dit "c'est parce qu'ils sont corrompus, etc."
42:03 Non, c'est pas vrai. C'est parce qu'ils ont refusé un avancement de carrière
42:05 pour être élus, mais qu'ils auraient occupé exactement ce poste-là dans le privé,
42:08 ils auraient gagné deux à trois fois plus d'argent.
42:10 Pourquoi vous dites qu'il faut peut-être rémunérer de manière plus importante
42:14 les députés, quand je plaisantais sur le revenu des députés,
42:17 je crois que c'est 7000 euros bruts, 7500 euros bruts.
42:20 Oui, mais pour la même raison, évidemment, c'est beaucoup
42:22 par rapport au salaire médian pour les Français.
42:24 Mais ce que dit William est vrai, c'est-à-dire que ce sont des gens...
42:27 Enfin, en tout cas, si on veut une classe politique de bon niveau,
42:29 il faut rémunérer correctement des gens qui, s'ils n'étaient pas en politique,
42:33 pourraient gagner plus à côté.
42:34 Moi, tous les gens que je connais qui ont quitté la vie politique
42:36 depuis que je suis journaliste politique vont gagner beaucoup plus d'argent à côté.
42:38 Donc ils le faisaient parce que c'était une passion, un engagement, etc.
42:41 Et vous observez d'ailleurs depuis...
42:43 Moi, je voudrais faire le lien entre ce sujet-là et le sujet du cumul des mandats.
42:47 Parce qu'avant, il y avait cumul des mandats et cumul des indemnités.
42:49 Certains vivaient pas mal, certains vivaient bien.
42:51 Honnêtement, qu'est-ce qu'il y a de mieux depuis qu'on a supprimé le cumul des mandats ?
42:55 On a des députés qui ne sont pas enracinés,
42:57 qui sont souvent des novices de la politique parce que tous les anciens sont découragés,
43:00 sont dans le privé, qui sont plutôt de mauvais niveau par rapport à il y a quelques années.
43:03 Et ça, on commande suffisamment l'Assemblée nationale pour le savoir.
43:06 Et donc, vous n'attirez plus de talent dans ce genre d'enceinte.
43:09 Et ça, c'est désastreux pour notre représentation et donc pour nous, en fait.
43:13 Il y a un principe tout simple.
43:14 Mieux, ils seront payés, moins, ils seront corruptibles.
43:16 Il y a ça aussi.
43:17 C'est-à-dire qu'ils sont entourés, les élus, de personnes qui gagnent beaucoup plus,
43:21 les lobbys, les grosses entreprises.
43:23 Et je pense qu'effectivement, en France, un des points faibles de notre démocratie,
43:26 c'est l'absence de rémunération.
43:28 Il faudrait changer le système.
43:30 Mais ça fait 50 ans qu'on en parle et qu'on ne change pas.
43:32 Non, mais c'est intéressant.
43:33 Le débat amène la réflexion.
43:35 Et c'est un bon débat.
43:36 Effectivement, on pourrait rémunérer de manière plus importante les députés.
43:39 Mais évitons d'avoir des députés qui passent plus de temps sur TikTok et Twitter
43:43 et plus de temps à bosser leur dossier.
43:46 Et l'exemplarité, cette fois-ci.
43:48 Et les élus locaux ?
43:49 L'exemplarité, c'est l'élu de la territorialité.
43:51 Le fait qu'il soit élu d'un territoire.
43:53 Pas de pouvoir d'emploi.
43:54 Je pense que c'est Homer.
43:55 Le couple député-maire avec son efficacité.
43:57 Bien sûr.
43:58 Mais les maires, pour le coup, c'est l'élu préféré des Français.
44:01 C'est celui qui est vraiment au contact de la population.
44:04 Il faut peut-être, effectivement, mieux rémunérer nos maires.
44:06 Jean-Luc Lombard était à la réalisation.
44:08 David Thauvinier à la vision.
44:10 Charlotte et Philippe Osson, Benjamin Naud, Saïd Hamda et Kylian Salé à la préparation.
44:15 Merci à tous les quatre.
44:16 On aurait pu finir avec une musique corse.
44:18 Ah non, j'ai fait ma carte postale hier soir.
44:22 On va pas la refaire.
44:23 Moi, j'ai regardé plein de vidéos de paddles.
44:25 Parce que je n'ai jamais joué au paddle de ma vie.
44:27 Et alors ?
44:28 La musique qui part, je ne sais pas pourquoi.
44:30 Ce n'était pas de la musique corse, là.
44:32 Merci à tous les quatre.
44:34 Dans un instant, c'est Soir Info.
44:36 Et on salue toutes les régions de France.
44:38 de France.
44:39 Merci.
44:40 [SILENCE]