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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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Transcription
00:00 -Elisabeth Lévy, Frédéric Durand, Paul Melun, Michel Thau pour l'heure des pros.
00:04 Pour ce dimanche, il y a énormément de choses à traiter.
00:07 Bonsoir à tous les quatre avec Gérard Depardieu qui sort du silence.
00:11 On va en parler dans un instant, mais avant cela, le point sur l'information.
00:14 Félicité Kindo.
00:15 -Bonsoir à tous.
00:16 Elle a eu une enquête sur la disparition de Lina dans le bar 1.
00:19 Une information judiciaire a été ouverte pour enlèvement ou séquestration
00:23 de plus de sept jours.
00:25 La piste de la maison mise sous scellée s'est manifestement refermée
00:28 car aucun élément probant n'a été trouvé.
00:30 L'enquête, qu'aux saisies de deux juges d'instruction, se poursuit.
00:33 En Espagne, l'incendie d'une discothèque ce matin à Murcie,
00:36 dans le sud-est du pays, fait au moins 13 morts.
00:39 Le bilan provisoire ne cesse de s'alourdir car la police continue
00:42 à chercher les corps dans les décombres.
00:44 D'autres victimes pourraient être encore à déplorer dans les prochaines heures.
00:47 Côté sport, quatre joueurs du PSG s'excusent sur les réseaux sociaux
00:51 après des chants insurlieux.
00:53 Dimanche dernier, Ousmane Dembele, Randall Kolomoigny,
00:56 Ashraf Hakimi et Levin Kourzawa ont été filmés en train d'entonner
01:00 un chant insultant envers les Marseillais lors de la célébration
01:02 de groupe après leur victoire en championnat contre l'OM.
01:05 Convoqués par la commission de discipline de la Ligue de football,
01:08 professionnelles françaises, ils disent regretter sincèrement leur parole.
01:12 Gérard Depardieu sort du silence.
01:16 Article qui a été publié ce soir dans les colonnes du Figaro.
01:20 Il a été interrogé par notre confrère Alexandre Devecchio.
01:25 Voilà ce qu'il dit. "Je veux enfin vous dire ma vérité.
01:28 Je veux enfin vous dire ma vérité. Jamais ou grand jamais,
01:30 je n'ai abusé d'une femme.
01:32 Faire du mal à une femme, ce serait comme donner des coups de pied
01:35 dans le ventre de ma propre mère."
01:36 Je rappelle que Gérard Depardieu a été mis en examen pour viol
01:40 et agression sexuelle.
01:42 Le comédien qui a vu plusieurs de ses spectacles,
01:44 puisqu'il souhaitait chanter Barbara,
01:46 perturbé par des militantes féministes.
01:48 Et je le répète, il sort du silence.
01:50 Il a été mis en examen en décembre 2020
01:53 après une plainte d'une comédienne.
01:55 Elle l'a accusée de l'avoir violée à deux reprises,
01:58 le 7 août et le 13 août 2018.
02:01 Au moment des faits, elle avait 22 ans.
02:02 Selon Depardieu, elle voulait chanter Barbara avec lui.
02:05 Il lui aurait dit non et la plainte serait tombée juste après.
02:09 En avril dernier, Mediapart a publié le témoignage de 13 femmes
02:14 qui accusent Gérard Depardieu de violences sexuelles,
02:17 des violences qui auraient été commises entre 2004 et 2022.
02:22 Je rappelle que l'acteur nie formellement tous les faits.
02:25 Il y a quand même une mise en examen,
02:27 ce qui voudrait dire que lorsque vous êtes mis en examen,
02:29 c'est qu'il y a des indices graves et concordants dans l'affaire.
02:34 Mais ça veut aussi dire qu'il est...
02:36 Attendez, je vais vous donner la parole.
02:37 J'essaie juste de recontextualiser.
02:40 La semaine dernière, on a parlé de Luc Besson,
02:42 qui lui aussi avait été accusé de viol.
02:45 Sauf que, par exemple, pour Luc Besson,
02:47 il n'a jamais été mis en examen dans l'affaire.
02:49 Mais il a été blanchi jusqu'en cassation.
02:52 Je vous dis simplement que c'est pour essayer de recontextualiser.
02:55 Ce qui est fort, c'est que c'est la première fois
02:57 que Gérard Depardieu prend la parole à ce propos.
03:00 On va essayer de découvrir ensemble les autres déclarations.
03:05 Il dit "Une femme est venue chez moi une première fois,
03:08 le palais G, montant dans son plein gré dans ma chambre.
03:10 Elle dit aujourd'hui avoir y été violée.
03:13 Elle y est revenue une seconde fois.
03:14 Il n'y a jamais eu entre nous ni contrainte, ni violence, ni protestation.
03:17 Elle voulait chanter avec moi les chansons de Barbara au Cirque d'hiver.
03:20 Je lui ai dit non. Elle a déposé plainte.
03:23 Alors me dit-on, elle était sous emprise.
03:25 Mais on est tous sous emprise.
03:26 Moi-même, je suis sous emprise.
03:28 Mon ADN, la famille, la société, l'argent, le spectacle, l'alcool et le cinéma
03:32 qui ont fait de moi une nature.
03:33 Si elle était sous emprise, c'était sous sa propre emprise.
03:37 Elle n'a jamais été sous mon emprise.
03:39 J'ai été durant toute ma vie provoquant, débordant, parfois grossier."
03:42 Quel regard vous portez sur ces déclarations de Gérard Depardieu ?
03:47 Elisabeth.
03:47 Alors d'abord, moi, j'ai été assez ému par sa lettre
03:50 parce que je pense qu'elle reflète aussi la souffrance de beaucoup de victimes,
03:55 je dirais, collatérales de #MeToo, c'est-à-dire des hommes.
03:58 Des hommes accusés, jetés en pâture.
04:01 Pour moi, il n'y a qu'une règle.
04:03 On ne peut pas faire autrement.
04:06 Évidemment, on ne sait pas si Gérard Depardieu dit vrai,
04:08 mais on ne sait pas non plus si ses accusatrices disent vrai.
04:11 Et la méthode de Mediapart consistant à aller faire le tour des ex,
04:15 si vous voulez, pour obtenir des déclarations désagréables,
04:20 commence à devenir un peu problématique.
04:24 Donc, évidemment, on ne sait pas ce qui s'est passé
04:27 entre Gérard Depardieu et cette dame.
04:30 Ce qui est sûr, c'est qu'il faut quand même...
04:32 Moi, je constate que dans beaucoup de ces affaires d'accusation de viol,
04:36 d'abord, il n'y a que la justice qui peut trancher,
04:38 le reste, on n'a pas...
04:39 Il est présumé innocent, mais que sa carrière empathise,
04:43 comme celle de Richard Berry,
04:44 comme celle de...
04:45 C'est vraiment un problème,
04:47 parce que ça ne se rattrape pas.
04:50 Et je constate, et j'en finis là,
04:52 que dans ces histoires, ces accusations de viol,
04:54 il arrive.
04:55 Quand ça se passe dans le cadre d'une relation existante et admise,
05:00 si vous voulez, quand c'est...
05:02 J'ai un peu...
05:03 Je me dis, c'est quand même un peu de l'ordre du regret
05:06 quand quelque chose s'est mal passé.
05:08 -Au tribunal médiatique au lynchage qui m'a été réservé,
05:10 je n'ai que ma parole à proposer.
05:13 Je suis un homme, mais je suis aussi une femme qui chante
05:16 et qui chante une femme, Barbara.
05:18 Voir concert après concert des extrémistes,
05:20 sans regard, brandir des pancartes calomnieuses,
05:22 souillées, vandalisées, interrompre en hurlant
05:25 les chansons de Barbara,
05:26 cette femme hautement féministe,
05:28 c'est l'enterrer à nouveau.
05:30 Désormais, je ne peux plus faire entendre sa voix
05:32 au tribunal médiatique,
05:34 au lynchage qui m'a été réservé.
05:37 Je n'ai que ma parole à opposer.
05:39 Voilà ce que dit ce soir Gérard Depardieu.
05:42 -Je trouve que c'est une phrase très forte
05:44 parce que d'abord, il a le droit de se défendre publiquement.
05:48 Il le fait pour la première fois.
05:50 Ensuite, il a droit à la présomption d'innocence,
05:52 comme tout citoyen, jusqu'à preuve du contraire.
05:55 Il parle de tribunal médiatique ou de lynchage.
05:58 Il a raison.
05:59 Si vous voulez, l'alali, la chasse à l'homme
06:02 qui s'est abattue sur lui, comme la foudre,
06:05 s'est abattue sur bien d'autres avant lui.
06:07 J'ai peur qu'elle ne s'abatte encore sur bien d'autres après lui.
06:09 Et faisant fi d'une décision finale de justice
06:12 qui pourrait éventuellement le condamner.
06:15 Donc vous avez des gens,
06:16 et ça c'est toute la mode de MeToo et ses dérives,
06:19 qui condamnent a priori.
06:21 Qui ne condamnent pas a posteriori,
06:22 après qu'il y ait une décision de justice,
06:23 mais qui condamnent a priori.
06:25 -C'est une présomption de culpabilité.
06:26 -On part, si vous voulez, de ce point de vue-là.
06:28 Et c'est même théorisé par un certain nombre de militants,
06:31 de militantes, de sociologues qui considèrent
06:33 qu'effectivement, il y a l'ombre du coupable
06:36 derrière tout homme blanc hétérosexuel de plus de 50 ans.
06:39 -Le président de la République a dit "femme au boucloir".
06:42 -C'est insupportable, voilà.
06:43 -Cette phrase est terrible.
06:44 -Il a lui-même, si vous voulez, avalisé quelque chose
06:47 qui selon moi est très problématique.
06:49 J'avais bien aimé la phrase,
06:50 je crois que c'était Raphaël Antoine qui avait dit ça,
06:52 qui avait dit "balance ton porc à la justice".
06:54 Et il avait raison.
06:55 S'il y a des hommes,
06:56 et il y en a eu probablement beaucoup dans le cinéma,
06:58 qui se sont comportés comme des gougnafiés avec les femmes,
07:01 qui sont des violeurs, qui sont des agresseurs,
07:04 qui sont ce que vous voulez,
07:06 et bien à ce moment-là, il y a une plainte,
07:08 il y a une décision de justice,
07:09 et si, preuve il y a, et bien il y a condamnation.
07:12 Mais jusque-là, il y a un principe qui est fondamental
07:15 dans une démocratie, dans un pays comme le nôtre,
07:17 c'est la présomption d'innocence.
07:19 -Gérard Depardieu chante "Barbara" depuis 2017, pardonnez-moi.
07:23 Depuis le début de sa tournée en 2023,
07:25 quasiment tous ses concerts ont été perturbés
07:28 par des manifestations féministes
07:29 à cause des accusations pour viol.
07:32 Le 19 avril 2023, première date de la tournée
07:35 depuis les révélations de Mediapart.
07:37 Une centaine de manifestantes se sont réunies à Lille,
07:39 devant le théâtre Sébastopol,
07:40 après un appel de plusieurs collectifs féministes.
07:43 Ça avait retardé le spectacle d'une heure.
07:45 Au palais du Congrès de Tours, le 10 juin,
07:47 il a été accueilli par un vaste réseau d'associations féministes
07:50 accompagnés de politiques locaux issues de la gauche.
07:52 Beaucoup de spectacles ont été perturbés,
07:54 par exemple le théâtre féminin de Bordeaux,
07:57 devant le casino Barrière de Toulouse le 25 mai dernier,
07:59 le 15 juin devant la salle Le Silo à Marseille,
08:02 à la Bourse du Travail de Lyon,
08:04 les manifestations ont même interrompu le spectacle quelques instants.
08:09 Et là nous voyons des images le 15 juin, c'était à Marseille,
08:13 où vous aviez des gens qui venaient pour assister
08:16 à la représentation de Gérard Depardieu,
08:20 et qui ont été molestés.
08:22 Je souviens que Pascal Prost, dans leur dépôt,
08:25 on avait entendu des séquences où les gens étaient insultés
08:28 parce qu'ils venaient voir Gérard Depardieu.
08:30 L'intolérance fanatique du grand Durian.
08:32 Frédéric Durand, tout le monde...
08:33 - À quoi on assiste finalement ?
08:34 Au prétexte bien réel,
08:37 pour le coup, que la parole des femmes,
08:38 pendant très longtemps, a été sans doute ignorée,
08:40 ça c'est une réalité, méprisée, on assiste à quoi ?
08:43 On assiste à des gens qui se transforment en juges,
08:46 et qui décident qu'il faut interrompre un spectacle,
08:50 il faut l'empêcher de se représenter, etc.
08:53 Au prétexte qu'eux ont déjà le jugement en poche.
08:56 Alors ça évidemment, ça pose une autre forme de problème,
08:59 parce que moi la lettre, je l'ai lue,
09:01 elle est touchante, elle est crédible.
09:02 Mais peut-être, au cas où j'ai lu la lettre des victimes,
09:05 je l'aurais touchée également crédible et touchante.
09:10 Mais justement, je me retiens toujours de tomber dans le piège,
09:14 et c'est pour ça que j'adresse des reproches
09:16 à ces gens-là qui empêchent le spectacle,
09:18 parce que je ne veux pas tomber dans ce piège-là,
09:20 parce que je pense que la seule position crédible en l'espèce,
09:23 c'est de dire "laissons la justice faire son travail
09:26 et ne condamnons pas en amont les gens".
09:29 Parce que comme le disait fort justement Elisabeth,
09:31 ce n'est pas seulement sur le moment,
09:33 c'est que ça a des traces derrière.
09:35 Et donc ces gens-là, ces régents-juges,
09:38 ont décidé qu'il était coupable au prétexte que,
09:40 "ben oui, il y en a 14".
09:41 Très bien, il y en a 14, le bon sens semble nous dire
09:44 "ben s'il y en a 14, il doit bien y avoir du vrai là-dedans".
09:47 - Il ne faut pas fumer sauf eux.
09:49 - Pour l'instant, il y a zéro.
09:52 - Non mais je résume cette analyse, bien sûr.
09:55 - En termes de justice, il y a zéro.
09:57 Donc ou on respecte la justice, ou on la respecte pas.
09:59 - Alors il n'y a pas zéro, il y a une plainte.
10:01 - Non, il y a une mise en examen.
10:03 - Non, non, non, mais c'est zéro en termes de jugement.
10:05 La mise en examen.
10:06 Demain, vous serez mis en examen.
10:08 Non mais Eliott, demain, il peut y avoir des faits.
10:10 Il y a des centaines de milliers de personnes par an
10:13 qui sont innocentes et mises en examen.
10:15 - Je suis 100 fois d'accord avec vous.
10:16 - Oui, mais c'est bon.
10:17 - Oui, mais dans ces affaires...
10:18 - Deux choses qui sont différentes entre la justice et le jugement.
10:20 - Non, mais dans ces affaires, sexuelles, premièrement,
10:24 ou de harcèlement ou de violence sexuelle, premièrement.
10:26 Deuxièmement, lorsque ça touche des personnalités connues,
10:29 quels que soient les secteurs d'activité,
10:31 la lenteur de la justice nourrit le tribunal médiatique
10:35 et le tribunal populaire.
10:37 Et moi, je m'étonne d'une telle longueur de la justice
10:40 parce qu'encore une fois, cette lenteur,
10:42 elle joue plus pour les accusatrices
10:45 que les personnes accusées.
10:46 Et l'autre point qu'il faut ajouter,
10:47 c'est que de très nombreux cas, il y a maintenant des dizaines de cas
10:50 mitos en menant suffisamment d'années d'existence
10:53 pour qu'on puisse commencer à avoir un petit peu de recul.
10:56 Et la réalité, c'est que la justice a au final innocenté
11:00 des dizaines, voire des centaines de personnes
11:02 accusées de violence sexuelle,
11:04 quelles que soient les formes qu'elles ont prises.
11:06 Et donc, ça s'appelle comment,
11:07 lorsque des femmes accusent comme ça des personnes
11:10 qui, au final, sont innocentes ?
11:11 Mensonge et dénonciation calomnieuse.
11:14 Ce sont des dénonciations calomnieuses.
11:15 Et donc, ça peut leur coûter très cher à la fin.
11:17 Et donc, si vous voulez, elle joue sur l'impossibilité
11:20 d'apporter des preuves parce qu'en fait, c'est ça.
11:22 C'est souvent parole contre parole.
11:24 Mais en cas de parole contre parole,
11:26 la justice est malheureusement au budget de publisher l'innocence.
11:28 Je suis juste très prudent sur les questions de justice.
11:31 Moi, ce qui m'intéresse dans cette déclaration,
11:33 c'est que pour la première fois,
11:35 alors qu'il est accusé et mis en examen en 2020,
11:38 donc c'était il y a trois ans,
11:38 c'est la première fois qu'il prend la parole.
11:41 Ça, c'est le premier point.
11:42 Le plus intéressant dans cette lettre,
11:45 puisque après, c'est parole contre parole,
11:46 c'est toujours à la justice de décider.
11:49 Mais ce qui est intéressant, c'est le tribunal médiatique.
11:51 Ce que je constate, c'est qu'il est mis en examen en 2020.
11:56 Il représente en tout cas, il chante Barbara depuis 2017.
12:00 Entre 2017 et 2023, il n'y a pas de problème.
12:04 Et puis, dès lors que Mediapart va publier le témoignage de 13 femmes,
12:09 c'est pas rien quand même, 13 femmes,
12:10 mais en avril dernier, à partir d'avril jusqu'à aujourd'hui,
12:14 quasiment toutes ces représentations,
12:17 c'est toutes ces représentations qui sont perturbées.
12:20 C'est plus le tribunal.
12:21 Vraiment, c'est ça la question.
12:23 Il est d'ailleurs possible que ça aille au-delà,
12:28 que même dans sa carrière, qu'il ait des films qu'il n'ait pas faits,
12:30 c'est tout à fait possible.
12:31 Je peux ajouter juste un petit mot ?
12:33 Bien sûr, Gabrielle.
12:34 Et je sais que ça peut déranger ce que je dis,
12:36 mais il faut faire attention dans ces affaires.
12:38 Je ne parle plus de Gérard Depardieu.
12:40 Il faut faire attention à ne pas créer, si vous voulez,
12:43 des relations entre les hommes et les femmes,
12:44 ou les hommes et les hommes, ou les femmes et les femmes,
12:46 d'ailleurs, les relations amoureuses et sexuelles,
12:48 c'est tordu, compliqué, conflictuel.
12:51 Il faut faire attention à ne pas pousser la limite du délit,
12:55 si vous voulez, dans ce qui relève des conflits.
12:57 On a tous lu des romans.
12:58 C'est pour ça que j'ai souvent dit à ces filles qui défendaient Me Too,
13:01 mais vous n'avez jamais lu de romans.
13:03 Vous n'avez simplement jamais lu Stendhal.
13:06 Vous ne savez pas ce que c'est, les tourments de la passion.
13:09 Ça ne veut pas dire...
13:10 Il y a une limite qui est l'agression,
13:11 qui est la violence physique, évidemment.
13:13 Mais attention, attention à ne pas croire
13:16 qu'on va rendre les relations amoureuses
13:18 démocratiques et transparentes.
13:20 Là où je vous rejoins complètement,
13:21 c'est que les vicissitudes de la vie amoureuse,
13:24 de la vie amicale, c'est très bien relaté dans tous les romans.
13:26 On pourrait même citer Sagan et d'autres.
13:28 Donc, les relations entre les hommes et les femmes,
13:30 les femmes et les femmes, ou les hommes et les hommes
13:31 sont tumultueuses par essence.
13:32 Par conséquent, il faut ça.
13:34 Et la deuxième chose que je voulais ajouter
13:35 sur le modus operandi, qui consiste,
13:37 affiche la pagaille à l'entrée de concerts, de spectacles,
13:40 dans lequel on rend hommage à une grande artiste
13:41 comme l'était Barbara,
13:42 c'est qu'on saccage la tradition française de l'art,
13:45 de la littérature, de la liberté, de l'esprit swiftien.
13:49 Et c'est terrible.
13:50 C'est les statues.
13:50 Quand on veut, c'est comme les statues.
13:52 Et ça me fait penser au grand roman d'anticipation
13:55 d'Aldous Huxley, Le meilleur des mondes,
13:56 dans lequel on saccage tout ce qui appartient
13:58 à un passé jusqu'à Shakespeare.
14:00 Dans ce livre, je trouve ça absolument dramatique, tragique.
14:03 Par-delà le cas de Gérard Depardieu
14:05 et par-delà tous les cas individuels,
14:07 je trouve que le mode opératoire de ces militantes
14:09 est très dangereux, y compris pour les arts,
14:11 pour la culture, surtout pour la liberté.
14:13 J'entends, mais c'est la partie extrême,
14:15 extrémiste, extrémiste du militantisme.
14:18 Il y a dans Me Too quand même,
14:19 et on peut tous être d'accord là-dessus,
14:22 une libération bénéfique à de nombreux endroits,
14:26 pour de nombreuses femmes,
14:28 pour de nombreuses femmes qui ont eu la possibilité de prendre.
14:32 Exactement.
14:33 Est-ce qu'on a le droit de dire que les effets négatifs sont pires ?
14:35 Bien sûr.
14:36 Ils sont pires, mais pas si fausses.
14:38 Je ne sais pas s'il faut essayer pour pareil.
14:42 Moi, je pense que c'est important de...
14:44 Bien sûr, mais je ne sais pas si c'est heureux de comparer
14:47 ou en tous les cas de dire qu'est-ce qu'il y a de pire ou de mieux.
14:49 On a envie de faire un bilan d'un mouvement plus clair.
14:52 Mais dans de très nombreux cas,
14:54 pour en avoir parlé avec des avocats qui sont sur ces affaires,
14:57 il y a des hommes qui se sont comportés comme des goujats.
15:00 Mais ça, ce n'est pas pénal.
15:02 Et ça, c'est peut-être dégueulasse.
15:04 C'est manquer de respect contre les femmes, évidemment,
15:07 mais ça n'est pas un crime.
15:09 Et donc, si vous voulez, on ne ruine pas la réputation,
15:12 la carrière ou la vie d'une personne sur des faits comme ça.
15:15 Mais là, vous ne parlez pas de Gérard Depardieu,
15:17 parce qu'il y a une mise en examen pour violences sexuelles.
15:21 Mais il ne parle pas de Depardieu.
15:23 Bon, je parlais en général.
15:24 Mais la mise en examen, ça te permet de te défendre.
15:26 Comment ?
15:27 La mise en examen me permet aussi de se défendre, d'avoir accès au dossier.
15:29 Bien sûr, d'avoir accès au dossier.
15:31 Bon, voilà ce qu'on pouvait dire.
15:33 Et ces premiers mots de Gérard Depardieu,
15:34 qui, je pense, seront largement commentés dans les prochaines heures.
15:38 On va parler de la question migratoire à présent,
15:40 puisque François Hollande a pris la parole.
15:42 Il a été touché par la grâce.
15:44 Et la question que je me pose, c'est,
15:45 est-ce qu'il se réveille un peu tard, François Hollande ?
15:47 Bon, il n'a plus d'activité.
15:49 Oui, parce que là, il est en train de dire
15:50 qu'on ne peut pas accueillir toute la misère du monde.
15:52 Bernard Cazeneuve, son ministre, le disait en 2015,
15:55 si je ne dis pas de bêtises, au moment de la crise syrienne.
15:58 Il n'a pas eu l'impression que sous l'air,
16:00 François Hollande, il y a eu une révolution ?
16:02 Mais, Eliott, c'était de la duplicité,
16:04 la différence qu'il y a entre le discours public de François Hollande
16:08 et ce qu'il dit à David Hellum à ce moment-là.
16:10 Excusez-moi, sur ces questions-là, c'est quand même effrayant.
16:12 Il sait ce qui se passe.
16:14 Alors, vous allez écouter François Hollande.
16:15 Vous allez me dire s'il a changé d'avis ou s'il a peut-être eu...
16:19 -Changé de com' ? -Peut-être.
16:22 Donc, dire "venez traverser les frontières", ce n'est pas vrai.
16:25 On ne peut pas traverser les frontières.
16:27 Il y a des règles, justement, ces règles
16:29 qui vont être renforcées au niveau européen.
16:31 Des centres où il va y avoir des dépôts de demandes d'asile,
16:35 c'est justement pour dire "vous ne pouvez pas tous venir".
16:38 Sûrement pas.
16:39 Bon, qu'est-ce qu'on lui répond à François Hollande ?
16:42 Pas grand-chose ?
16:42 Vous avez raison, monsieur le président.
16:45 Non, mais, d'abord, soyons forts.
16:47 En 2015, lors de la crise migratoire,
16:49 alors que Mme Merkel et le patronat allemand
16:52 disaient leurs bras ouverts aux migrants syriens,
16:54 il faut quand même rappeler, il faut rendre à César ce qui est à César,
16:56 que Bernard Cazeneuve a, lui, eu,
16:58 ça a été un des rares ministres de l'Union européenne,
17:00 à avoir un discours qui était moins ouvert sur l'immigration massive
17:03 que la plupart de ses homologues européens.
17:05 J'ai quand même l'impression que depuis 30 ans,
17:07 la gauche a juste un petit problème sur la question migratoire.
17:10 Non, mais, Eliott !
17:12 Attendez, il faut terminer juste une phrase.
17:14 Je ne dis pas que la gauche, évidemment que sur 30 ans,
17:18 il n'y a pas eu que la gauche au pouvoir.
17:19 Mais vous allez entendre une séquence qu'on a passée
17:23 dans Face à Face qui vient de 92,
17:25 où vous avez des personnes qui alertent sur le risque
17:27 d'avoir une Europe ultra ouverte et avec des responsables politiques
17:32 qui vous expliquent quand vous dites "attention sur la question migratoire"
17:34 que vous êtes malhonnête et que vous agitez les peurs.
17:38 Cette version moralisante et moralisatrice permanente,
17:42 je la retrouve un peu plus à gauche qu'à droite.
17:44 C'est juste ce que je dis.
17:45 On peut regarder ?
17:45 C'était en 82, Philippe Levillier, Jacques Lang
17:48 et Alain Juppé qui étaient présents sur le plateau.
17:51 Un Libyen qui entre en Sicile le 2 janvier 1993,
17:59 c'est comme s'il était en France.
18:01 Mais avant Maastricht, Philippe Levillier…
18:04 C'est-à-dire que nos frontières…
18:04 Attendez, laissez-moi terminer.
18:06 Après Maastricht, il lui faut un visa.
18:08 Il faut dire la vérité.
18:09 C'est-à-dire qu'à partir du 2 janvier 1993,
18:12 il ne se passera rien parce que le 2 janvier 1993,
18:14 Maastricht ne sera pas appliqué.
18:15 Alors vous êtes en train de nous dire que Maastricht ne s'appliquera pas.
18:18 Plus tard.
18:20 Plus tard. Mais pas du tout.
18:21 Il ne faut pas tout mélanger.
18:24 C'est vraiment…
18:24 D'abord, il faut avancer l'histoire.
18:26 Il faut avancer l'histoire.
18:26 Il faut avancer l'histoire.
18:27 Et ensuite, c'est ce qu'on appelle de l'amalgame.
18:30 L'amalgame.
18:31 C'est malhonnête intellectuellement.
18:32 C'est malhonnête moralement que de mélanger tout et de tromper.
18:35 Vous cherchez à tromper et à faire peur.
18:38 Mais non, parce que vous manipulez les textes.
18:40 Vous trompez.
18:40 Vous dites des choses qui sont fausses.
18:42 Ce n'est pas acceptable que sur une affaire aussi grave,
18:44 vous puissiez jouer avec les textes.
18:46 Il ne faut pas vous énerver.
18:47 On pourrait en rire aujourd'hui, mais c'est absolument…
18:49 On ne sait pas s'il ment ou s'il se trompe à ce moment-là,
18:52 parce que c'est il y a 30 ans.
18:53 31 ans, quasiment jour pour jour.
18:54 Je me demande, je me pose la question.
18:56 Alors, il y a toujours eu, si vous voulez,
18:58 là pour le coup, plus à gauche, mais ça a été un peu partout,
19:01 cette espèce de pesanteur moralisatrice,
19:04 comme la moraline, sur le débat sur l'immigration,
19:06 donc qui n'a pas pu avoir lieu,
19:08 parce que dès qu'on en parlait, on était raciste.
19:10 Et le trait d'union qui a été le trait d'égalité entre
19:13 « vous êtes contre l'immigration, vous êtes raciste »
19:15 a été tracé aussi par la droite,
19:17 qui voulait se démarquer de Le Pen.
19:19 Notamment à la JUP.
19:20 Qui d'ailleurs n'a pas aidé tout ce débat.
19:24 Mais là, je me pose la question, je vous le demande,
19:27 à vous, est-ce qu'il ment ?
19:29 Est-ce que Jacques Langue ment ?
19:30 Est-ce qu'il sait qu'il ment ?
19:31 Ou est-ce qu'ils sont dans une espèce d'auto-persuasion sur l'Europe ?
19:35 Je ne suis pas sûr que ce soit un mensonge.
19:36 Je pense qu'idéologiquement, il est sur une position différente.
19:41 Mais ce qui me perturbe dans cette séquence,
19:43 ce n'est pas tant le fond, c'est que sur la forme,
19:45 il répond à Philippe Devilliers sur l'aspect moralisant.
19:51 Vous agitez les peurs, vous êtes un menteur.
19:53 C'est ça la réponse de Jacques Langue.
19:55 Moi, je n'éclaire pas la chose de la même manière que vous.
19:58 Ou pas tout à fait.
20:00 Parce que pour moi, il n'y a pas que de la morale.
20:01 Il y a une réponse qui se veut morale.
20:03 Mais qu'il y a d'autres ressorts.
20:07 Et c'est pour ça que quand on parle de la droite ou de la gauche,
20:10 c'est à peu près pareil.
20:11 Parce que pour moi, finalement, la dérégulation migratoire,
20:14 c'est juste un volet, un petit volet de la dérégulation
20:18 de la mondialisation capitaliste.
20:21 C'est juste un volet.
20:22 Mais c'est un volet auquel le patronat tient beaucoup.
20:25 Le patronat tient beaucoup à ce volet-là,
20:27 parce que ça permet de discipliner l'emploi.
20:29 Vous avez fait un sondage, je crois, sur faut-il augmenter les salaires ?
20:35 Je crois, faut-il donner une prime aux gens en métier en tension ?
20:40 - Pas véritablement ça.
20:42 La question, c'était faut-il donner une prime aux Français
20:45 qui travaillent dans les métiers en tension ?
20:47 - Eh bien, la plupart des Français répondent oui.
20:50 - Oui ? - Oui.
20:51 Pourquoi ? Parce que ça peut être un des moyens pour les Français.
20:55 Et là où on répond le plus non, d'ailleurs,
20:57 c'est chez l'électorat d'Éric Zemmour.
20:58 - Mais non, mais... - Étrangement.
21:00 Mais je vais finir.
21:00 Parce que je pense que là où il y a une contradiction fondamentale,
21:04 et là se rejoignent les libéraux de droite comme les libéraux de gauche,
21:06 c'est pour ça qu'on n'arrive pas à trouver de solution.
21:08 Parce que que vous soyez Hollande, ou que vous soyez Jacquin,
21:11 ou que vous soyez un libéral de droite, c'est la même chose.
21:13 À un moment donné, la mondialisation a organisé ça,
21:16 et dans cette organisation, il y a la libre circulation des individus,
21:19 et il y a la possibilité de discipliner l'emploi local partout.
21:23 Et ça, ça dérange.
21:24 Mais je pense que la vraie raison,
21:25 c'est pour ça que personne ne règle le problème,
21:28 et personne n'arrive à le régler, parce qu'il faudrait se battre.
21:30 Et là, je ne parle pas de l'ancien patronat français,
21:32 qui était, vous savez, le capitaine d'industrie.
21:34 Ceux qui n'ont pas vu venir la dérégularisation...
21:38 - Dérégularisation.
21:39 - Dérégulation économique.
21:42 Eh bien, vous aviez déjà de droite, mais ce vieux capitalisme-là,
21:46 il ne l'a pas vu venir.
21:47 Et s'il l'avait vu venir, il n'aurait pas été tout à fait d'accord avec ça.
21:50 - Là où je rejoins, en 30 secondes, ça va être assez rapide de toute façon,
21:54 là où je rejoins l'analyse de Frédéric, c'est qu'il y a eu un trait d'union,
21:57 une forme de continuité politique, on va dire,
22:00 de Valéry Giscard d'Estaing et du regroupement familial,
22:02 jusqu'à Emmanuel Macron, en passant par Nicolas Sarkozy,
22:06 François Hollande, Jacques Chirac, sur la question migratoire.
22:08 Ce n'est pas moi qui le dis, c'est la courbe de la progression de l'immigration.
22:11 Il y a même eu un peu moins d'immigration en progression
22:14 sous François Mitterrand, tenez-vous bien, que sous Jacques Chirac.
22:17 - Mais ils insultent quand même Villiers, franchement.
22:20 - Et Philippe de Villiers a eu une intuition qui était assez juste
22:23 sur la question des frontières, c'est qu'il a compris dès 1992
22:26 qu'effectivement, l'Union européenne maastrichtienne,
22:29 pour reprendre le mot maastrichtien de mon ami Michel Enfray,
22:32 était une erreur et que ce serait une passoire pour nos frontières.
22:35 Et maintenant, même Jacques Attali le dit.
22:37 - Oui, alors à ce moment-là, l'honnêteté serait de dire
22:41 Jacques Lang, toute l'équipe de Jacques Lang,
22:45 Juppé qui était sur ce plateau, on s'est trompés.
22:48 On s'est trompés.
22:49 Mais bien sûr qu'ils se sont trompés, puisque en 1992,
22:51 vous aviez des personnes qui vous expliquaient
22:53 ce qui va se passer pendant un an plus tard.
22:55 - Ils ne disaient pas où on a ouvert les frontières.
22:58 - La publicité en revient dans un instant.
23:00 - Ils disaient "vous vous faites peur".
23:03 - Aujourd'hui, on a les effets de leur politique.
23:04 Donc effectivement, ils rebroussent ce chemin
23:06 parce qu'on a les effets.
23:08 Mais ils sont complètement d'accord de un à z avec cette politique.
23:11 C'est ça, c'est là, à mon avis, que vous y voyez de la morale,
23:13 là où il y avait des intérêts.
23:15 - Frédéric Durand et Paul Melin, vous avez peut-être raison.
23:19 Vous avez peut-être raison.
23:21 - Nous avons toujours raison.
23:23 - Alors, est-ce qu'on peut voir dans quelques instants,
23:25 parce que là, il y a quand même une obligation de publicité.
23:27 - Ah oui, vous voyez.
23:28 - Ah oui, à tout de suite.
23:30 20h30 sur CNews, la suite de l'heure des pro 2.
23:36 On se met d'abord le point sur l'information.
23:37 Félicité, Kindoky, c'est à vous.
23:39 Rebonsoir, félicité.
23:40 - Rebonsoir, Eliott, bonsoir à tous.
23:42 A Rouen, l'incendie qui a ravagé deux immeubles désaffectés hier
23:45 dans le quartier Saint-Julien est en cours d'analyse.
23:48 Les bâtisses des années 70 se sont effondrées la nuit dernière
23:51 sous la chaleur des flammes.
23:52 Elles contenaient de l'amiante.
23:54 Un périmètre de sécurité a été défini
23:56 pour y contrôler le niveau de concentration de ces fibres.
23:59 Les résultats seront connus mardi soir ou mercredi.
24:01 En attendant, l'école située près du sinistre
24:04 sera fermée jusqu'à mardi.
24:05 Une enquête administrative est ouverte
24:07 après l'évasion nocturne d'un détenu de Freyne.
24:10 Cette nuit, l'individu de 26 ans était hospitalisé
24:13 au Kremlin-Bicêtre dans le Val-de-Marne.
24:15 Laissé sans surveillance, l'homme s'est échappé
24:17 peu avant 1h du matin, pieds nus,
24:19 vêtu d'un caleçon et d'une chemise d'hôpital.
24:21 Domicile lié à Marseille, il était en détention provisoire
24:24 pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs.
24:27 Il est actuellement recherché.
24:29 La ministre française des Affaires étrangères,
24:31 Catherine Colonna, a annoncé dans un court message
24:33 posté sur X qu'elle se rendra mardi en Arménie
24:36 où elle réaffirmera le soutien de la France
24:39 à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de ce pays.
24:42 La chef de la diplomatie française se rendra
24:44 auprès des réfugiés arméniens ayant fui le Haut-Karabagh.
24:49 Elisabeth Lévy, Frédéric Durand, Paul Melin, Michel Taube,
24:51 vous êtes toujours avec nous pour décrypter
24:52 l'actualité de ce dimanche.
24:53 Cher Paul, cher Frédéric, Philippe De Villiers
24:57 m'a envoyé un message pendant la publicité.
24:59 Il m'a dit que vous aviez raison, tous les deux.
25:01 C'est-à-dire qu'Ejac Lang et Juppé étaient finalement
25:04 sur la même ligne, c'est-à-dire la libéralisation,
25:08 le capitalisme, la circulation des biens et des personnes.
25:12 Et que voilà, ils marchaient main dans la main.
25:15 Mais vous ne vous rappelez pas que...
25:17 Vous aviez raison.
25:18 Vous ne vous rappelez pas 2005, la photo ?
25:20 La photo de Nicolas Sarkozy et François Hollande ?
25:23 Parce que c'était la suite, le référendum sur 2005.
25:26 En fait, j'ai compris, c'est les copains d'abord.
25:28 Voilà, c'est les copains d'abord.
25:30 Vous aviez raison, on avance.
25:31 Vincent Gembrin était face à Éric Zemmour hier au Cirque de l'Hiver.
25:35 C'était un grand débat organisé par Livre Noir.
25:38 Il y a eu du monde, 1600 personnes qui étaient présentes,
25:40 avec des joutes qui réunissaient.
25:42 Il y a eu Amine El Khatmi, Nicolas Bec, Karl Olive.
25:45 Et ça a été quand même assez chaud entre Éric Zemmour et Vincent Gembrin.
25:49 Vincent Gembrin, je le rappelle, c'est le maire de Lailerose,
25:52 maire qui a été agressé, du moins son domicile a été attaqué
25:57 pendant les émeutes, avec sa femme et ses enfants dedans.
26:01 Alors, il y a un passif, je le dis aux téléspectateurs,
26:03 parce que c'est assez violent, il y a un passif entre les deux.
26:06 Au moment de la campagne présidentielle,
26:08 Vincent Gembrin avait dit "Zemmour fait naître la guerre civile
26:12 au cœur de ses meetings".
26:13 Et Vincent Gembrin, il y a quelques jours, dans le Figaro,
26:17 avait dit "Bardella, Zemmour et Marion Maréchal,
26:21 ce sont les Dalton de l'extrême droite".
26:24 Donc, il y avait un petit passif.
26:24 Il y avait un climat qui faisait que ça pouvait être électrique.
26:28 La preuve en images.
26:30 Ce n'est pas moi qui trie, c'est la situation qui est différente.
26:33 C'est le comportement de l'État qui est beaucoup plus laxiste
26:36 et le comportement des nouvelles vagues d'immigrés
26:39 qui respectent beaucoup moins et qui ne veulent pas s'assimiler.
26:42 Et des gens comme vous, monsieur Gembrin, qui les laissent,
26:47 parce que c'est des responsables politiques comme vous,
26:49 de votre parti, qui les ont laissés depuis 40 ans,
26:52 qui ont renoncé à la laïcité, qui ont renoncé à l'assimilation.
26:55 C'est l'héritier d'un parti politique qui a abandonné la République.
27:01 Et je vous dis simplement une chose,
27:02 quand on a cette philosophie qui est la vôtre de dire
27:05 "il y a des Français qui, par leur croyance,
27:07 sont plus ou moins des bons Français, vous les triez".
27:11 Et ça, c'est quelque chose qui pour moi est inacceptable.
27:13 Et je veux dire, qui fait ça ?
27:15 Je m'attendais à cette réaction, mais,
27:18 mesdames et messieurs, s'il vous plaît.
27:20 On respecte quand même Vincent Gembrin qui a accepté
27:21 de venir débattre en ville.
27:22 Qui essaie de séparer les gens ?
27:25 Qui aujourd'hui en France dit "il faut carrément des réunions
27:28 dans lesquelles il n'y a pas de blancs" ?
27:29 Ben c'est les wauquistes.
27:30 Ben oui.
27:31 C'est moi le wauquiste.
27:32 Ben Éric Seimgauche.
27:33 Eh ben des fois, quand je vous entends, monsieur Zemmour,
27:35 je me dis qu'il y a un petit côté wauquiste.
27:36 Wauquiste blanc, certes, mais wauquiste quand même !
27:39 Parce qu'on ne sépare pas les Français
27:42 par rapport à leur religion, par rapport à leur origine.
27:45 C'est pas bon de le dire devant vous.
27:47 Je ne suis pas sûr que ce soit très pertinent,
27:49 ce qu'on appelle un wauquiste blanc.
27:51 Oui, en fait, je ne comprends pas trop bien
27:53 la démonstration du maire de Lailerot.
27:55 Il essaie d'ethniciser la pensée d'Éric Zemmour.
27:58 Éric Zemmour parle de l'assimilation.
28:00 Donc il fait la différence entre des gens qui sont assimilés
28:03 et qui sont acculturés à la culture hommeur française
28:06 et des gens qui ne le sont pas.
28:08 Voilà la différence.
28:09 On peut contester cette discrimination, mais c'est ça.
28:12 Et Vincent Gembrin essaie d'ethniciser ce point de vue
28:16 en lui disant "en gros, vous séparez les blancs des pas blancs".
28:18 Je pense que ça a été mal monté.
28:20 C'est-à-dire que normalement, c'était Vincent Gembrin
28:22 et ensuite, la réponse d'Éric Zemmour.
28:25 Vous voyez ce que je veux dire ?
28:26 Il dit "ce n'est pas moi qui fais le prix,
28:28 vous êtes responsable de la chose".
28:31 Quand j'entends Éric Zemmour,
28:34 je pense très fort à Madame Mélanie,
28:37 qui vient un petit peu de la même famille politique
28:39 de côté italien,
28:40 qui, depuis qu'elle est à la tête du gouvernement italien,
28:43 n'arrive pas à mettre en œuvre la politique
28:45 qu'elle voudrait dans les pas de ce que dit Éric Zemmour,
28:48 pour appliquer.
28:49 La réalité, c'est que l'un et l'autre,
28:52 Gembrin, effectivement, appartient à une famille politique,
28:54 comme l'a rappelé l'extrait de Philippe Devilliers,
28:57 qui n'a pas réussi à gérer les questions d'immigration,
28:59 et Zemmour, qui voudrait changer tout,
29:03 faire table rase et...
29:05 Et qui n'y arriverait pas ?
29:06 C'est ça que vous voulez dire ?
29:07 Donc on ne fait rien.
29:08 À mon avis, on ne l'oublie pas, même si on réitère.
29:11 Moi, je me suis dit que ça n'est pas...
29:12 Bon, avançons un petit peu.
29:13 Vous avez des pays européens qui changent le camp politique
29:16 et la réalité est aujourd'hui en l'effet.
29:18 Permettez-nous d'avancer un tout petit peu,
29:20 puisqu'il y a encore énormément de choses à traiter.
29:22 Trois mois après les émeutes, les enquêtes se poursuivent
29:24 et la justice est toujours sollicitée.
29:26 C'est le cas, par exemple, à Persan, dans le Val d'Oise,
29:29 ville de 12 500 habitants.
29:31 Vous avez 15 personnes qui ont été mises en examen
29:34 après un incendie qui a entièrement ravagé la mairie.
29:38 Alors j'ai Noémie Schultz qui va nous faire le point sur...
29:41 Qu'est-ce qui s'est passé pour ces 15 personnes mises en examen ?
29:44 Est-ce qu'elles sont derrière les barreaux, par exemple ?
29:46 En détention provisoire ?
29:47 C'est la question que je me pose et Noémie va nous répondre.
29:54 Il aura fallu trois mois aux enquêteurs
29:56 pour identifier les personnes soupçonnées
29:57 d'avoir participé à des actions violentes,
29:59 mais aussi d'avoir incendié la mairie de Persan,
30:02 qui avait été entièrement détruite,
30:04 et le poste de police municipale.
30:06 Juste après les faits, le parquet de Pontoise
30:08 avait ouvert une information judiciaire
30:10 pour destruction par incendie en bande organisée,
30:12 participation à un attroupement en vue de commettre
30:15 des violences et des dégradations,
30:17 association de malfaiteurs,
30:18 détention et transport de mortiers d'artifices.
30:21 L'enquête a donc permis de remonter jusqu'à 18 jeunes
30:25 interpellés chez eux en début de semaine.
30:27 A l'issue d'une garde à vue prolongée,
30:29 15 ont été présentés à un juge et mis en examen.
30:32 Les qualifications retenues varient
30:34 selon leur implication présumée.
30:36 Le parquet n'a pas voulu préciser les âges
30:39 et les profils de ces suspects.
30:41 Le parquet, qui avait demandé le placement
30:43 en détention provisoire de trois d'entre eux,
30:45 se soupçonnait d'être impliqué dans les faits les plus graves,
30:48 les deux incendies,
30:49 mais le juge des libertés de la détention
30:51 a décidé de placer les 15 suspects sous contrôle judiciaire,
30:54 ce qui signifie qu'ils vont devoir respecter
30:56 un certain nombre d'obligations et d'interdictions
30:59 pendant le temps de l'information judiciaire
31:01 en attente d'un éventuel renvoi devant la justice.
31:04 Je traduis.
31:06 Vous avez une mairie qui est brûlée.
31:08 Vous avez un poste de police
31:11 qui est également touché.
31:12 15 personnes qui sont mises en examen.
31:14 Vous avez trois d'entre eux,
31:17 le parquet qui voulait les placer en détention provisoire.
31:19 Personne n'est en détention provisoire.
31:21 C'est scandaleux.
31:23 C'est incroyable.
31:24 C'est pas normal.
31:26 La période de fermeté de la justice a duré quelques jours.
31:28 Oui, c'est très inquiétant parce que si vous voulez,
31:31 on entend, quand on évoque ces sujets-là
31:34 avec un certain nombre de jeunes qui ont participé aux émeutes,
31:37 beaucoup d'entre nous disent qu'ils n'ont pas particulièrement peur
31:40 de la police et qu'ils n'ont pas particulièrement peur de la justice.
31:43 Et effectivement, quand on voit ce type de décision-là,
31:46 on peut légitimement s'interroger.
31:48 Les exemples sont légions.
31:49 Souvenez-vous de ces deux ou trois jeunes
31:52 qui s'en étaient pris à cette dame en gel à Cannes,
31:54 dans le dos, dans une violence terrible.
31:57 Ils ne sont pas derrière les barons aujourd'hui.
31:58 Bon, le problème, c'est qu'effectivement,
32:00 il faudrait, à mon sens, comme ça se fait aux Pays-Bas,
32:03 des peines de prison rapides qui puissent être prononcées
32:06 dans des délais extrêmement courts, avec par conséquent,
32:08 ça peut être même des peines de 72 heures de prison,
32:10 quelques jours, quelques mois.
32:12 Mais il faut agir très vite et il faut les mettre en état de mûr, bien sûr.
32:14 – Et ça m'a fait penser à cet entretien, toujours, de Vincent Jeanbrun,
32:18 qui a réagi à Paris Match cette semaine,
32:20 qui disait "Rien n'a changé après les émeutes".
32:23 Rien n'a changé et il l'explique.
32:26 C'est ça qui me rend fou.
32:28 – Mais vous savez, Geoffroy Lejeune faisait remarquer hier
32:31 que tous ces gens qui nous expliquent qu'ils ont peur des bavures policières,
32:33 qu'ils ont peur de la police,
32:35 je trouvais, il a fait une réflexion intéressante,
32:36 il a dit "La preuve qu'ils n'ont pas peur,
32:38 c'est la façon dont ils se comportent".
32:39 – Bien sûr, mais c'est quand même dingue.
32:42 Vous avez trois personnes qui pourraient être prélacées
32:45 en détention provisoire, qui ont participé,
32:47 en tous les cas, qui sont mises en cause pour avoir brûlé une mairie
32:50 et attaqué un poste de police, il n'y a rien.
32:52 Il y a un contrôle judiciaire.
32:53 Il n'y a pas rien, il ne faut pas exagérer.
32:55 Il y a un contrôle judiciaire.
32:56 – Ils n'ont pas voulu donner l'âge, a priori, le parquet.
32:59 – En tous les cas, la détention provisoire a été demandée,
33:02 non pas pour les 15, mais pour trois d'entre eux.
33:05 – La détention provisoire, après, excusez-moi…
33:06 – Oui, c'est l'exception, j'ai bien compris,
33:08 mais j'ai l'impression qu'à la situation exceptionnelle,
33:10 il y a quand même des mesures exceptionnelles à prendre.
33:11 – Moi, les chiffres que j'ai, je ne sais pas s'ils sont bons ou pas,
33:13 mais on a eu 2100 mises en examen depuis le 1er août,
33:16 après ces émeutes, et 1989 condamnations,
33:19 donc 90% de l'emprisonnement.
33:20 Alors avec où ça sursit ?
33:22 On ne peut pas dire que la justice n'a rien fait.
33:25 Ensuite, juste, parce qu'après, on peut se gloser d'une chose ou d'une autre,
33:29 la détention provisoire, pour tous les citoyens que nous sommes,
33:32 elle répond à des choses bien précises.
33:36 Et si les conditions sont réunies, on met dans la détention provisoire,
33:40 si elles ne sont pas réunies, tout simplement, on ne met pas.
33:42 Parce que la détention provisoire n'est pas une peine,
33:45 ça n'est pas une peine la détention provisoire,
33:46 ça n'est pas un jugement, c'est juste,
33:48 on veut empêcher les gens de changer de direction.
33:50 – Non mais ça peut être une mesure qui peut permettre de conserver la société.
33:52 – Oui, mais ne faisons pas croire.
33:53 – Si des personnes sont dangereuses, de les isoler, par ce type de mesures.
33:56 – Avançons, si vous le voulez bien, et on va parler à présent de Gabriel Attal,
34:00 qui est sur tous les fronts depuis la rentrée,
34:03 la baïa d'abord, le harcèlement scolaire ensuite.
34:05 Il a répondu sur Instagram à des questions à ses abonnés,
34:09 et il y avait une question sur l'uniforme.
34:11 Et voilà ce qu'il a dit, la question c'est,
34:13 "Vous en pensez quoi de l'uniforme à l'école ?"
34:15 Réponse du ministre de l'Éducation,
34:18 "Ni solution miracle à tous les problèmes, ni tabou à rejeter par principe.
34:21 Je suis pour lancer une expérimentation d'ampleur afin de faire progresser le débat.
34:25 Je m'exprimerai sur le sujet au mois de novembre pour indiquer comment on va faire."
34:28 Ce qui est intéressant, c'est que ça y est, ça prend forme.
34:31 Vous allez avoir une expérimentation d'ampleur.
34:33 Alors d'ampleur, qu'est-ce que ça veut dire ?
34:34 Parce qu'il y a des villes qui l'ont demandé.
34:36 Oui, je crois que c'est Béziers par exemple qui l'a demandé.
34:38 Il y a de très nombreuses villes.
34:39 Je trouve que c'est très bien en fait,
34:41 cette idée qu'au lieu de faire des grands moulinets de l'idéologie,
34:45 des grands principes, essayons de voir si ça marche.
34:46 Mais moi, ce qui me gêne, c'est que vous avez dit,
34:48 et surtout les fronts, non.
34:50 Il y a un front sur lequel il n'est pas encore,
34:52 qui me semble tout de même prioritaire, c'est le savoir.
34:55 C'est la transmission, les résultats de nos jeunes sont en baisse,
35:00 sur la lecture, sur les maths, sur l'histoire.
35:03 À chaque fois qu'on fait un radio-trochoir, c'est terrible.
35:05 Donc si vous voulez, je veux bien que tous ces problèmes,
35:08 et moi vous savez, c'est très important,
35:10 mais s'il est sur tous les fronts,
35:11 il faudrait quand même qu'ils commencent à s'occuper
35:13 de ce qu'est la mission première de l'école.
35:15 – Non mais ça, c'est plus une mesure sur le long terme.
35:18 – Oui, vous avez raison.
35:21 – Là, l'interdiction…
35:23 – J'en ai votre objection.
35:24 – Je peux dire un mot sur le front.
35:25 Il y a un état d'esprit qui est simple,
35:27 c'est est-ce qu'on revient ou pas sur le fait que l'enfant serait au centre
35:32 et non plus les savoirs.
35:33 Moi, je crois qu'il faut remettre au centre les savoirs.
35:35 Je ne sais pas si je traduis en partie ce que vous disiez.
35:37 – Oui, merci.
35:38 – C'était très compréhensif ce que vous disiez.
35:40 Mais ce que je veux dire, c'est que s'il ne revient pas
35:42 sur cet état d'esprit, cette philosophie-là,
35:44 alors on va avoir beaucoup de mal si on continue à considérer
35:47 que l'enfant doit être au centre et non pas les savoirs.
35:49 – Là, je me suis…
35:50 – Je le répète chaque fois, parce que tous les élèves des classes populaires
35:53 qui n'ont pas le complément cultural à la maison
35:55 n'ont pas la chance de pouvoir réussir.
35:57 – S'il vous plaît, très rapidement, puisque je vais vous faire écouter
36:01 Manuel Bompard, le problème de l'uniforme, c'est qu'on le met
36:04 pour aussi mettre fin à toute polémique autour de la baïa.
36:07 – C'est ce dont je voulais parler.
36:08 – Oui, et c'est pour ça que j'ai compris.
36:10 – Le harcèlement…
36:11 – On est en télépathie ce soir.
36:12 – En quelque sorte.
36:13 Manuel Bompard qui était l'invité de Sonia Mamrouk ce matin,
36:16 c'est d'ailleurs très intéressant, je vous invite à réécouter Manuel Bompard.
36:20 C'est assumer maintenant cette stratégie politique d'aller vers les classes populaires,
36:26 mais surtout sur les quartiers de banlieue, etc.
36:28 en disant "Allez voter, mais vraiment, on compte sur vous,
36:30 il faut que vous alliez voter".
36:32 – Mais non.
36:33 – Emmanuel…
36:34 – Non, c'est pas une périphrase pour parler des quartiers, si vous voulez,
36:38 où sont beaucoup de Français d'origine immigrée.
36:40 – Oui, il y a une partie des classes populaires aussi.
36:41 – Oui, mais si vous voulez, c'est du coup une espèce d'euphémisme.
36:44 – Mais pas que les classes populaires.
36:45 – On écoute Manuel Bompard, c'est la baïa ?
36:47 – Absolument.
36:48 – Allez, on l'écoute.
36:49 – Absolument.
36:50 – Je pense qu'il y a des jeunes filles, notamment,
36:53 qui ont été stigmatisées en fonction de leur tenue et de leur habillement
36:59 et je pense que c'est un véritable problème
37:01 et je pense que Fabien Roussel se trompe sur ce sujet.
37:03 Quand le président de la République et Mme Macron ont reçu le roi d'Angleterre,
37:08 j'ai vu qu'il y avait plus de baïa là-bas au mètre carré.
37:11 Les robes longues, elles sont vendues par les marques de luxe.
37:14 Arrêtez, c'est la vérité.
37:15 – Bon, Paul Melin.
37:16 – Alors là, pour le coup, c'est difficile de commenter l'extrait
37:18 parce que ce qu'il dit est tellement pas sérieux.
37:20 Enfin, pardonnez-moi.
37:21 Il a un peu le même discours que Papandiaï,
37:23 qui dit "Moi, je ne sais pas ce que c'est que les vêtements religieux,
37:25 je ne sais pas ce que c'est que la baïa".
37:26 En fait, la méthode de ces gens-là, quand on leur soumet un problème qui est difficile,
37:29 plutôt que d'assumer le fait qu'ils sont en erreur 404 et qu'ils n'ont rien compris,
37:32 ils vous disent "Oui, non, mais ils noient le poisson, c'est pas grave".
37:34 Ils font, vous savez, cette espèce de raisonnement
37:36 qui permet de sortir pseudo par le haut.
37:38 Donc ça, c'est pas sérieux.
37:39 Pour ce qui est de l'uniforme, ce qui est intéressant,
37:42 c'est de se demander le rôle et la fonction que peut avoir l'uniforme
37:46 par rapport à la prolifération des signes religieux,
37:49 notamment les abaya, les camis, etc.
37:52 Et est-ce que ça va vraiment changer les choses ?
37:54 Moi, je ne suis pas sûr de ça.
37:56 Je suis plutôt d'accord pour le principe, pour en faire,
37:58 pour faire une expérimentation, Elisabeth avait raison.
38:00 Mais le ministre a raison quand il dit "C'est pas une solution miracle".
38:03 Parce que fondamentalement, le problème du voile,
38:06 et ça avait été dit par Michel Onfray,
38:07 c'est pas ce qu'on a sur la tête, c'est ce qu'on a dans la tête.
38:09 Et à un moment donné, si ces jeunes filles, si ces jeunes garçons
38:12 sont, si vous voulez, comme évangélisés, comme possédés intellectuellement
38:16 par quelque chose qui n'est pas la République, qui n'est pas l'universalisme, etc.,
38:19 ils trouveront d'autres problèmes.
38:20 Et puis à la maison, et puis dans la rue.
38:22 Donc si vous voulez, ce n'est pas la solution miracle du tout, l'uniforme.
38:25 Dans l'actualité également, et ça commence demain.
38:27 Qu'est-ce qui commence demain ?
38:29 La semaine.
38:31 C'est important, la semaine, bien sûr.
38:33 Mais ce n'est pas ça qui commence demain.
38:35 La campagne de vaccination Covid.
38:37 Je croyais qu'on en allait.
38:39 Regardez, vous avez eu la même réaction.
38:41 J'ai commencé à lire un peu les articles un peu partout.
38:43 Et j'ai vu une citation, c'était dans 20 minutes,
38:46 "Quand on nous fout de la paix".
38:48 C'était titré comme ça, entre guillemets.
38:50 Une femme qui disait "Quand on nous fout de la paix".
38:53 Enchaînement.
38:55 Le début de la campagne de vaccination Covid qui commence demain,
39:00 pour les personnes les plus fragiles qui sont priorisées.
39:03 Regardons le sujet.
39:05 Coup d'envoi de la nouvelle campagne de vaccination.
39:08 Face à la recrudescence des cas de Covid-19,
39:11 le gouvernement l'a avancée à deux mains.
39:13 Elle était initialement prévue pour le 17 octobre,
39:15 en même temps que celle de la grippe.
39:17 Pour l'instant, seules les personnes à risque sont concernées.
39:20 Une bonne chose pour ce pharmacien.
39:22 Je pense qu'il faut le faire par palier.
39:26 Pour le moment, les personnes à risque,
39:28 si jamais l'épidémie est amenée à se développer,
39:30 pourquoi pas le faire pour tout le monde.
39:33 Mais pour le moment, c'est bien comme ça.
39:35 Pour les concernés, les avis divergent.
39:38 Évidemment, je me suis déjà renseignée auprès de la pharmacie
39:41 pour savoir s'ils faisaient la vaccination.
39:43 Dès qu'ils auront reçu les doses, je viendrai les voir.
39:46 Nous avons déjà pris rendez-vous avec notre pharmacien.
39:49 Une vaccine qui va partir de lundi.
39:53 Mais il y a des problèmes de stock.
39:55 Donc on va attendre un petit peu,
39:57 mais ça va être dans une huitaine de jours maximum.
39:59 Non, parce que je trouve qu'on s'est déjà trop fait vacciner.
40:02 Avec le recul, on ne sait même pas ce qu'il y a dedans.
40:04 Il n'y a pas plein de problèmes, donc les vaccins, c'est terminé.
40:07 Toute autre personne souhaitant faire un rappel
40:10 pourra y prétendre gratuitement,
40:12 à condition de respecter un délai de six mois
40:14 à partir de la dernière injection ou contamination.
40:17 Ce qui est assez perturbant, c'est qu'avant la campagne de vaccination,
40:20 et je vous ai regardé pendant le sujet,
40:22 c'est l'indifférence face au Covid.
40:24 Je vous rappelle qu'il y a quatre ans, on était confinés.
40:26 Et c'est l'indifférence et c'est finalement le ras-le-bol.
40:30 Les gens n'en peuvent plus.
40:32 On fait ces campagnes comme on en fait pour la grippe.
40:36 Tant qu'on ne nous met pas en place tout un tissu d'interdit,
40:40 qu'on fasse des campagnes pour que les gens se vaccinent,
40:42 moi ça ne me dérange pas.
40:43 Je ne suis pas sûr que les gens aient autant confiance
40:45 au vaccin contre le Covid que contre la grippe.
40:49 Il nous reste deux minutes.
40:51 Vous avez un sujet marrant.
40:53 J'ai un sujet vraiment passionnant.
40:55 Je dis aux téléspectateurs qui nous regardent,
40:57 soyez très attentifs à l'image que vous allez découvrir à l'antenne.
41:00 Ça s'appelle "désordre".
41:02 Mais le mot et les lettres sont en désordre.
41:05 Regardez. Désordre.
41:07 Et là, vous allez lire.
41:08 Selon une étude de l'Université de Cambridge,
41:10 l'ordre des lettres dans un mot n'a pas d'importance.
41:14 La seule chose importante est que la première et la dernière
41:17 soient à la bonne place.
41:19 Le reste peut être dans un désordre total.
41:21 Et vous pouvez toujours lire sans problème.
41:23 C'est parce que le cerveau humain ne lit pas chaque lettre elle-même,
41:27 mais le mot comme un tout.
41:29 C'est un plaidoyer pour la médecine globale.
41:31 Non ! J'ai vu ça !
41:33 Calmez-vous, j'ai vu ça ce matin.
41:36 Demain matin, le nom de faux, nul, malédicté vont exploser.
41:39 Excusez-moi, c'est quand même perturbant.
41:42 Mais on lit le lancement quand même.
41:44 Vous lisez aussi vite que ça.
41:45 C'est moins évident que si c'était écrit en boucle.
41:47 Vous vous en faites ou quoi ?
41:49 Mais oui, mais...
41:50 Non, mais on a raison.
41:51 Le débat, c'est vraiment des polices.
41:54 C'est extraordinaire.
41:57 Mais je ne suis pas certain que ce soit que la première et la dernière lettre qui comptent.
42:00 Parce que mon premier mot...
42:01 Non, il y a des lettres au milieu, le S, le D, des ordres.
42:05 C'est pas certain que ce soit que la première.
42:07 Il y a peut-être d'autres.
42:10 En tous les cas, c'est une élégance.
42:13 Mais c'est pas un exemple à suivre.
42:14 Je ne dis pas que c'est un exemple, je dis que ça m'a perturbé.
42:17 Mais vous êtes un jeune.
42:19 Mais je vois rien à voir.
42:21 Ils vous ont fiché de l'orthographe.
42:24 Gabriel Attal devrait faire un Instagram là-dessus.
42:26 Comment ?
42:27 Gabriel Attal devrait faire un Instagram.
42:28 Est-ce que c'est un exemple à suivre ?
42:29 Ah bah non, c'est pas un exemple à suivre, évidemment.
42:32 Les gens s'y font du mal à écrire en boucle français.
42:34 Mais c'est un plaidoyer pour la méthode globale, à part ça.
42:36 C'est pour ça que ça m'a marqué.
42:37 Je me suis dit que je vais en parler pendant l'émission.
42:40 C'était très intéressant.
42:42 J'étais à deux doigts aussi.
42:44 Je dis aux téléspectateurs que Paul Melun compte Instagram,
42:47 qui est publique j'imagine.
42:48 Oui.
42:49 Ne la diffusons pas l'image.
42:51 Mais vous avez une manière de teaser votre arrivée sur l'émission
42:55 assez particulière.
42:57 Dans une piscine.
42:58 Je faisais mes longueurs, j'ai pensé à vous.
43:00 Je me suis dit, dépense-toi pour être en forme ce soir.
43:03 Je ne suis pas sûr qu'on puisse la passer.
43:05 Non, à mon avis, alors si vous ne voulez pas voir une avalanche,
43:08 dites au professeur de l'univers.
43:10 Est-ce que vous voulez la voir ou pas ?
43:12 Oui, nous on veut la voir.
43:14 Je demande.
43:15 Est-ce qu'il y a un bandeau "Enquête d'esprit" en dessous ?
43:17 Non, on ne la regarde pas.
43:20 Merci à tous.
43:22 Dans un instant, vous avez raison, c'est "Enquête d'esprit".
43:25 Je vous invite à regarder cette émission.
43:27 Je suis pas mal.
43:28 Je vais vous permettre de prendre un peu de hauteur.
43:30 J'en ai besoin.
43:31 Merci à tous les quatre, c'était un plaisir de participer.
43:34 Je vais remercier Franz Goldfarb pour la préparation de toutes les émissions ce week-end.
43:41 Et merci à toutes les équipes en régie.
43:45 Célia Grillière qui a également préparé cette émission.
43:48 Merci à tous, on se retrouve le week-end prochain.
43:50 prochaine.
43:51 Merci à tous !