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L'actualité du jour décryptée en plateau avec les journalistes et les invités de #120minutesInfo

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00:00:00 Il est bientôt 15h. Bonjour à tous, merci d'être avec nous en direct sur CNews, dans 120 minutes info, dans quelques instants les débats sur l'actualité de ce jour.
00:00:11 Mais avant, le grand journal de l'après-midi de 15h avec vous, Mathieu Devese. Bonjour cher Mathieu.
00:00:16 Bonjour Vincent et bonjour à tous. Et à la une, 5 policiers du RAID ont été placés en garde à vue à Marseille.
00:00:21 Ces gardes à vue interviennent dans le cadre de l'enquête ouverte suite au décès d'un homme de 27 ans.
00:00:26 Les détails en début d'édition. Un mois, un mois après la disparition d'Emile, la mairie du Vernet a décidé de maintenir la fête de la transhumance.
00:00:35 Une décision qui suscite la polémique alors que l'ambiance devient de plus en plus pesante, on l'imagine, au sein du village.
00:00:42 Le décret de dissolution des soulèvements de la terre sera-t-il suspendu ?
00:00:46 Le Conseil d'État examine aujourd'hui un recours déposé par le collectif écologiste.
00:00:50 Le gouvernement, lui, reproche d'appeler à des violences et d'y participer.
00:00:56 Et on commence avec du football et l'équipe de France féminine, Mathieu.
00:01:00 Et oui, en football, superbe performance des joueuses de l'équipe de France.
00:01:03 Une victoire 4-0, oui 4-0 face au Maroc en huitième de finale de la Coupe du Monde.
00:01:08 La France partait favorite, elle n'a pas déçu.
00:01:11 En première mi-temps, les Bleus ont marqué, rendez-vous compte, 3 buts en l'espace de 8 minutes.
00:01:16 Les joueuses d'Air Véronard affronteront samedi l'Australie en quart de finale.
00:01:20 Dans le reste, et on leur souhaite évidemment bonne chance, dans le reste de l'actualité,
00:01:24 5 policiers du Raid ont donc été placés en garde à vue à Marseille.
00:01:27 Et oui, ces gardes à vue interviennent dans le cadre de l'enquête ouverte suite au décès d'un homme de 27 ans.
00:01:32 Les faits se sont produits dans la nuit du 1er au 2 juillet, en marge des émeutes suite à la mort de Nahel.
00:01:38 L'homme a perdu la vie après avoir fait un malaise alors qu'il circulait à scooter.
00:01:42 Et lors de son autopsie, qu'a été repéré sur sa poitrine, la trace de ce qui pourrait être l'impact d'un tir de LBD.
00:01:49 Alors que l'enquête se poursuit, cet ancien policier, écoutez, redoute que ses collègues soient placés en détention.
00:01:55 On ne comprend rien avec ce qui s'est passé précédemment.
00:01:58 Qu'est-ce qui va se passer après la garde à vue de mes collègues ?
00:02:00 Certains vont être encore placés en détention.
00:02:02 Vous savez ce que c'est le Raid ? Le Raid, ce sont des gens qui tous les matins se lèvent et déjouent des attentats.
00:02:06 Ce sont des gens qui sont rentrés au Bataclan, on ne va pas revenir sur ces drames abominables.
00:02:10 Qu'est-ce qui va se passer après la mise en garde à vue ?
00:02:12 La garde à vue, on est une mesure qui peut leur permettre de s'expliquer et qui va leur permettre de s'expliquer.
00:02:17 Mais voilà, est-ce que vous pensez que ça, ça va améliorer la situation et ça va inciter mes collègues à reprendre le travail ?
00:02:22 Ma femme est policière en activité, elle a repris hier matin avec la boule au ventre et elle est allée travailler, je dirais, à reculons.
00:02:29 À Marseille, toujours, de nombreux policiers ont repris le travail hier, mais à minima, c'est-à-dire que seules les urgences sont gérées.
00:02:37 Depuis deux semaines, près d'un tiers des 3500 policiers marseillais sont en congé ou en arrêt maladie,
00:02:43 un signe de protestation après l'incarcération d'un membre de la BAC.
00:02:47 On fait le point avec Adrien Spiteri.
00:02:49 C'est un retour à reculons pour de nombreux policiers marseillais.
00:02:55 Depuis deux semaines, ils étaient près d'un tiers en arrêt maladie dans la ville,
00:02:59 après l'incarcération d'un membre de la BAC accusé d'avoir blessé Eddy en marge des émeutes.
00:03:05 Encore marqué, certains policiers sont démotivés.
00:03:08 Aujourd'hui, ils se disent qu'on a rétabli l'équilibre en France, on a arrêté ces violences urbaines, cette guérilla urbaine.
00:03:16 Et en fait, quand il y a quelque chose qui ne va pas, ça retombe sur le policier.
00:03:20 La police aujourd'hui, elle est dans un état, comme vous pouvez l'imaginer, dans un état de désespoir, dans un état de désarroi.
00:03:26 Conséquence, beaucoup de policiers reprennent le service à minima et laissent certaines armes non létales au placard.
00:03:33 Quand vous utilisez ces armes, ça peut blesser gréavement des individus.
00:03:39 Et à la fin de l'histoire, on a pu s'en rendre compte sur quelques affaires, en tout cas pendant ces épisodes-là.
00:03:44 C'est les policiers qui trainent, c'est les policiers qui vont en garde à vue.
00:03:47 Clairement, nous, Allianz, on leur demande de faire attention, de prendre toutes les précautions d'usage pour éviter justement de se mettre en insécurité juridique.
00:03:56 Depuis l'affaire Eddy, et face à la pression, de nombreux policiers envisagent des reconversions professionnelles, selon les syndicats.
00:04:03 Un mois après la disparition du petit Emile, la mairie du Vernet a décidé de maintenir la fête de la transhumance.
00:04:11 Et oui, une décision qui suscite la polémique alors que l'ambiance devient de plus en plus pesante au sein du village.
00:04:17 Malgré d'importantes recherches, l'enfant de deux ans et demi est toujours porté disparu.
00:04:22 Les précisions de notre journaliste sur place, Marine Sabourin.
00:04:26 Fête de la transhumance au Vernet, environ 200 personnes se sont réunies pour une balade dans les montagnes avec les moutons.
00:04:33 Un moment important pour les habitants et les habitués à écouter.
00:04:36 Oui, il fallait le maintenir quand même, oui. Parce que tous ces petits villages sont amenés à disparaître par rapport au manque de neige l'été, l'hiver, tout ça.
00:04:47 Donc l'été, il faut qu'il y ait des activités.
00:04:50 Les traditions, pour moi c'est au-delà de ça. Il y a des gens comme les convictions qui se démènent toute l'année pour transmettre des passions.
00:04:59 Non, non, il ne faut pas se bloquer.
00:05:01 C'est un épisode malheureux, cet enfant qui est disparu.
00:05:05 Mais je trouve que pour les gens, pour les touristes, pour les Marseillais, pour tous les gens qui viennent du Sud, c'est bien d'interpréter les traditions.
00:05:14 La ville a souhaité maintenir cette journée nécessaire pour le village, pour à la fois unir les habitants mais aussi faire découvrir le vernis aux touristes.
00:05:22 Mais cela n'empêche pas de penser au petit Emile disparu le 8 juillet dernier, explique le maire de la commune.
00:05:28 Journée habituelle, il y a la fête votive du village dans une semaine.
00:05:32 On vit notre vie normale et ça n'empêche pas que les grandes pensées et l'espoir encore qu'on retrouvera Emile.
00:05:39 On espère vraiment te retrouver. On t'attend.
00:05:44 La famille d'Emile est toujours réunie au Haut-Vernay.
00:05:47 Les recherches sur le terrain se sont achevées le 30 juillet mais l'enquête se poursuit.
00:05:51 Les parents se sont constitués parti civil pour avoir accès au dossier par l'intermédiaire d'un avocat.
00:05:56 Un mois après, toujours aucune trace du petit Emile.
00:06:00 Dans le reste de l'actualité, Gérald Darmanin veut dissoudre le mouvement Civitas.
00:06:05 Il s'agit d'une organisation catholique intégriste.
00:06:09 Le ministre de l'Intérieur condamne fermement des propos antisémites formulés lors de l'université d'été de Civitas,
00:06:15 très actif lors de la Manif pour tous.
00:06:18 L'organisation avait été reconnue en 2016 comme éligible au financement des partis politiques.
00:06:23 Les explications de Maxime Lavandier.
00:06:26 Une fin bientôt actée pour l'organisation catholique intégriste Civitas.
00:06:32 Sur ses réseaux sociaux, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin dit avoir demandé à ses services d'instruire la dissolution du mouvement.
00:06:39 Et ce, suite aux propos antisémites tenus lors de l'université d'été de l'organisation, fin juillet en Mayenne.
00:06:45 "L'antisémitisme n'a pas sa place dans notre pays. Je condamne fermement ces propos ignominieux et saisis le procureur de la République."
00:06:52 Créé à l'aube des années 2000, Civitas n'en est pas à sa première controverse.
00:06:56 Très active, l'organisation s'est faite connaître, notamment pour ses positionnements et ses actions-chocs.
00:07:03 "C'est un mouvement qui n'hésite pas de passer à l'acte en empêchant par exemple des concerts de se tenir dans certaines églises,
00:07:13 en tenant des propos ou des attitudes de caractère complotiste, on l'a vu pendant la crise sanitaire."
00:07:21 En février dernier, par la voix de son président, Civitas avait appelé ses soutiens à une manifestation
00:07:27 contre un projet de centre d'accueil de demandeurs d'asile à Saint-Brévent, Loire-Atlantique.
00:07:32 "Et justement, puisqu'on parle de dissolution, le décret de dissolution des soulèvements de la terre sera-t-il suspendu ?"
00:07:39 Le Conseil d'État examine en tout cas aujourd'hui un recours déposé par le collectif écologiste.
00:07:44 Les soulèvements de la terre étaient notamment présents, souvenez-vous, à Sainte-Soline, contre le projet des méga-bassines.
00:07:50 Le gouvernement lui reproche tout simplement d'appeler à des violences et a dit participer.
00:07:55 On retrouve tout de suite Sarah Varney devant le Conseil d'État.
00:07:57 Bonjour Sarah.
00:07:58 Des représentants du collectif écologiste ont pris la parole avant l'audience. Que s'est-il dit ?
00:08:04 Eh bien la première phrase, c'est la première manche d'une longue bataille judiciaire.
00:08:11 C'est comme ça qu'ils ont démarré leur prise de parole avant l'audience au Conseil d'État.
00:08:16 Une longue bataille judiciaire qui démarre avec l'examen de ce référé qui a été déposé par le collectif.
00:08:24 Il sera examiné par trois juges cet après-midi qui demandent la suspension rapide de cette dissolution en urgence.
00:08:35 Une dissolution qui a été prononcée le 21 juin en Conseil des ministres.
00:08:39 Dans le décret, le gouvernement affirme que le collectif appelle à des violences et à y participer, ce que réfute le collectif.
00:08:47 Mais l'avocate confirmait néanmoins qu'il faisait appel à la désobéissance civile.
00:08:54 Le mouvement est dans le collimateur du gouvernement et du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin
00:08:59 depuis les exactions autour des méga-bassines de Sainte-Sauline du 25 mars dernier.
00:09:08 Les soulèvements de la terre ont annoncé le 28 juillet avoir déposé deux requêtes au Conseil d'État.
00:09:14 La première qui démarre aujourd'hui ce référé qui permettra d'examiner la demande de suspension de cette dissolution en urgence.
00:09:24 Et dans un second temps, le recours au fond qui examinera la légalité du décret.
00:09:30 Ce recours pourra prendre un délai de 1 à 2 ans.
00:09:36 Beaucoup de personnes étaient présentes.
00:09:39 Il y avait le soulèvement de la terre qui revendique 150 000 soutiens membres.
00:09:45 Il y avait lors de cette prise de parole des élus de l'écologie Les Verts mais aussi des membres de la France Insoumise.
00:09:55 Ils ont pris la parole avant cette audience et ils rappellent que cette décision est massivement contestée par l'ensemble des membres et des soutiens.
00:10:10 Le Conseil d'État ne se prononcera pas aujourd'hui mais va entendre les deux parties.
00:10:18 Une autre prise de parole est attendue à la sortie de cette audience.
00:10:22 Sarah Varny avec Pierre Emco devant le Conseil d'État à Paris.
00:10:27 Merci à tous les deux.
00:10:29 Dans le reste de l'actualité, la fronde tarifaire des médecins gagne du terrain.
00:10:32 Dans plusieurs départements, des généralistes ont décidé de relever de 5, 10 ou 15 euros le prix de la consultation quitte à s'attirer des sanctions de l'assurance maladie.
00:10:43 Voyez ce reportage de Clémence Barbier et Florian Paume.
00:10:46 5, 10 et même jusqu'à 15 euros d'augmentation pour une consultation chez certains généralistes.
00:10:54 Cette hausse des tarifs illégale est pourtant jugée nécessaire pour ce médecin.
00:10:59 J'ai augmenté mes tarifs de consultation depuis le 12 juin de 5 euros.
00:11:03 Ces 5 euros ne sont pas un objectif financier.
00:11:06 On est en train de dégrader la santé des citoyens et pour ça on milite contre.
00:11:11 Le tarif de la consultation va pourtant augmenter d'1,50 euros, passant de 25 euros aujourd'hui à 26,57 euros cet automne.
00:11:20 Insuffisant pour certains médecins.
00:11:22 Même si son association ne soutient pas cette démarche, cette généraliste dit comprendre sera le bol.
00:11:28 Alors que nous n'avons pas été augmentés depuis 7 ans, mais c'est se moquer de nous.
00:11:34 Je pense que la caisse nationale d'assurance maladie ferait bien de comprendre que les confrères qui pratiquent ces tarifs,
00:11:40 ils n'ont rien à perdre parce que leur activité est en train de mourir.
00:11:45 Conséquence pour les patients, un reste à charge à payer.
00:11:48 Est-ce que la Mutuelle va prendre en charge aussi, c'est ça ?
00:11:51 Ce n'est pas une très grosse somme. Cela dit, je comprends que pour d'autres ce soit difficile.
00:11:55 Les praticiens frondeurs s'exposent à des sanctions allant de la non prise en charge de leur cotisation sociale par l'assurance maladie
00:12:02 jusqu'au déconventionnement dans les cas les plus extrêmes.
00:12:06 Si le sud du pays connaît un été très chaud, dans certaines régions, les dernières semaines ont été pour le moins pluvieuses.
00:12:13 Un coup dur pour les commerçants.
00:12:15 Exemple à Paris où le début du mois d'août est morose, notamment du côté des cafetiers Jules Bedot, Corentin Briot et Maxime Lavandier.
00:12:23 Donc voilà, voilà la terrasse qu'on n'a pas pu exploiter depuis une semaine, dix jours.
00:12:28 Comme pour beaucoup, la pluie s'est invitée dans le quotidien de ce restaurateur.
00:12:32 Un mauvais temps qui dure dans cette saison estivale et une perte financière qui s'accumule et qui ne devrait pas être rattrapée d'ici la fin du mois d'août.
00:12:40 Ce qu'on a perdu pendant la semaine, les deux semaines de mauvais temps, on n'a rattrapé pas l'activité perdue.
00:12:46 La fin du mois d'août s'annonce plus clémente mais sans être très estivale, donc ne permettra pas de pouvoir compenser grâce à l'activité retrouvée sur les terrasses.
00:12:57 La baisse de la fréquentation des terrasses est estimée entre 20 et 30%. Un coup dur pour les commerçants, témoin d'un énième ralentissement de leur activité.
00:13:05 Depuis plusieurs années, c'est une succession d'événements. Le dernier en date, les émeutes qui nous avaient, encore une fois, beaucoup plus touchés dans les cafés, les bars, les restaurants que dans l'hôtellerie.
00:13:17 Avec un fort taux de remplissage des hôtels et la coupe du monde de rugby organisée en France à partir du début du mois de septembre, les commerçants ne perdent pas espoir de retrouver les rayons du soleil sur leurs terrasses et sur leurs chiffres d'affaires.
00:13:30 Allez, on part en Écosse, cher Mathieu, néanmoins pour des mauvaises nouvelles puisque le lac du Loch Ness a atteint son niveau le plus bas.
00:13:39 Et oui, c'est l'une des conséquences de la sécheresse du jamais vu selon les locaux. La région subit l'impact du changement climatique avec un temps plus sec, plus chaud et qui arrive plus tôt. Le récit est signé Mathilde Ibanez.
00:13:52 C'est le lac le plus célèbre d'Écosse et pourtant aujourd'hui, il est victime du réchauffement climatique. Gordon Mangus, 84 ans, a grandi et vécu toute sa vie au bord du lac.
00:14:03 Aujourd'hui, capitaine du port, il observe un niveau de l'eau trop bas sur une longue période.
00:14:09 En 1969, lorsqu'il a atteint son niveau le plus élevé, il a également atteint son niveau le plus bas cette année-là, mais cela n'a duré que très peu de temps. Cela fait maintenant plusieurs mois qu'il est aussi bas et je ne l'ai jamais vu comme ça.
00:14:20 Cette région est pourtant connue pour l'humidité de son climat et pour ses eaux riches en saumon, dont l'abondance est aujourd'hui remise en question.
00:14:28 Il y a quelques semaines, nous avons eu une hécatombe de poissons dans la rivière lorsque tout à coup, le niveau a chuté de 100 ml en une nuit.
00:14:35 L'un des petits ruisseaux qui coulent le long de la rivière s'est asséché et il y avait beaucoup de poissons morts. On commence à voir ce genre d'événement se produire en permanence.
00:14:42 La profondeur de la rivière diminue régulièrement depuis des années, mais la baisse est plus marquée depuis cinq ans environ.
00:14:49 Auparavant, les sécheresses étaient très rares, environ une fois tous les 18 ans. D'ici 2050, nous prévoyons que les niveaux d'eau seront très bas, environ tous les deux ans.
00:14:58 Les chiffres diffusés en mai par l'Agence écossaise de la protection de l'environnement confirment les observations des habitants.
00:15:05 Les eaux douces du lac le plus grand d'Ecosse en termes de volume n'a jamais été si peu profond depuis qu'on a commencé à surveiller son niveau au début des années 90.
00:15:14 Allez du tennis pour terminer ce journal de 15 heures avec Gaël Monfils qui écarte Christopher Eubanks au premier tour du Masters 1000 de Toronto.
00:15:23 Et oui, une première victoire dans cette catégorie de tournois depuis près d'un an, tombé à la 276ème place mondiale.
00:15:29 Gaël Monfils, 36 ans, affrontera au prochain tour le grec Stéphanos Tsitsipas Sarabeli.
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00:15:48 Gaël Monfils au deuxième tour de l'Open du Canada. Le joueur français s'est surpassé face au 29e mondial l'américain Christopher Eubanks.
00:15:56 Après avoir empoché le premier set au tie-break et Monfils perd le fil en deuxième manche, porté par le public, le français, 276ème mondial, explose dans le dernier set.
00:16:05 Victoire 7-6, 6-7, 6-1. Au deuxième tour, le français sera face à un adversaire de taille, la tête de série numéro 4, Stéphanos Tsitsipas.
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00:16:22 C'est la fin de ce journal de 15h. Merci beaucoup, Charles Mathieu, on vous retrouve en plaisir.
00:16:26 Merci à vous. Dans une heure.
00:16:27 A tout à l'heure. Dans un instant, la suite des débats sur CNews.
00:16:30 De retour sur CNews dans 120 minutes. Info, merci à vous d'être avec nous aujourd'hui autour de cette table pendant ces deux heures d'émission.
00:16:42 Pierre Lelouch, bonjour. Merci d'être avec nous. Ancien ministre. Georges Parastatis, bonjour. Vous êtes avocat. Merci d'être avec nous aujourd'hui.
00:16:50 Et à côté de vous, François Osillo. Bonjour, François Osillo. Vous êtes maire d'y vers droite de Vernon dans l'heure.
00:16:55 Merci d'être avec nous également cet après-midi. Avant de développer les thèmes de l'actualité, on va rejoindre Sandra Buisson.
00:17:02 Parce que, Sandra, vous avez des informations sur cette femme qui dit avoir été séquestrée à Forbach en Moselle.
00:17:10 Des doutes apparaissent quant à la réalité de cette affaire qui serait en fait peut-être moins effrayante qu'il n'y paraît.
00:17:17 Oui, et on s'avance même vers des certitudes puisque selon des sources concordantes, eh bien, rien ne corrobore les accusations de torture et de séquestration avancées par cette femme de 53 ans.
00:17:29 Selon nos informations, cette femme n'a pas de cancer, mais souffre de plusieurs pathologies médicales, dont une maladie dégénérative qui l'invalide et lui cause de fortes douleurs.
00:17:39 Son état s'est d'ailleurs dégradé ces derniers mois. Ce qui se passe pour ce couple, c'est qu'il n'est plus pris en charge médicalement en Allemagne depuis 2016 parce qu'il réside en France.
00:17:50 Et qu'en France, ces deux personnes sont isolées. Ils sont dépassés par les démarches administratives parce qu'ils parlent très mal notre langue et qu'ils n'ont personne dans leur entourage pour les aider.
00:18:01 Et puis, ils ont eu peur de ne pas pouvoir payer les soins médicaux chez nous. La caisse d'assurance maladie n'a donc pas de traces de suivi médical les concernant.
00:18:11 C'est en somme un drame social et sanitaire vers lequel on s'achemine d'un couple qui vit reclus sur lui-même et d'un homme qui, selon nos informations, selon nos sources concordantes,
00:18:23 prend en charge les douleurs, les maladies de sa femme du mieux qu'il peut avec les moyens du bord. Il fait preuve d'un dévouement certain, nous a confié une source proche du dossier.
00:18:34 La non-assistance à personne en danger ne peut donc pas non plus être retenue au vu des investigations. Alors des résultats restent en attente concernant l'accusation de viol.
00:18:43 Le procureur devrait annoncer dans sa conférence de presse à 10h30 si au final il y a ou non une infraction pénale qui peut être retenue contre cet homme de 55 ans.
00:18:54 Quant à sa femme, la question reste de savoir pourquoi elle a proféré de telles accusations. La question de son état psychologique est en train d'être investiguée, nous indique une source proche du dossier.
00:19:07 De même qu'une éventuelle rancœur latente au sein du couple vis-à-vis de son mari eu égard à leur condition de vie. C'est ce que nous indiquent des sources concordantes à cette heure.
00:19:17 Merci beaucoup chère Sandra Buisson. A Marseille, 5 policiers ont donc été placés en garde à vue dans le cadre d'une enquête sur la mort d'un homme pendant les émeutes en juillet dernier,
00:19:27 au début du mois. Des policiers qui font partie de l'unité d'élite du RAID, le Rappel des faits, avec Tanguy Hamon.
00:19:34 5 policiers du RAID de Marseille ont été placés en garde à vue ce matin. L'information nous a été confirmée par le parquet de Marseille.
00:19:41 Ces gardes à vue, elles interviennent dans le cadre d'une information judiciaire ouverte début juillet pour la mort de Mohamed B, un homme âgé de 27 ans qui avait été retrouvé mort dans la rue à côté de son scooter.
00:19:52 Il avait succombé à un arrêt cardiaque. Le parquet de Marseille avait indiqué début juillet que cet arrêt cardiaque était vraisemblablement dû à un tir de flashball qu'il aurait reçu au niveau du thorax.
00:20:03 Les gardes à vue des policiers devront donc répondre au pourquoi de ce tir de flashball. Déjà, s'il a bien été tiré et ensuite dans quel contexte ?
00:20:11 Car rappelons-le, cela a été survenu au moment des émeutes à Marseille, dans un moment où les forces de l'ordre étaient elles-mêmes gravement prises à partie.
00:20:20 Bonjour à vous Mathieu Vallée, vous êtes porte-parole de SICP Police. Je tenais à vous inviter aujourd'hui pour vous donner la parole. Quelle est votre réaction suite à ces gardes à vue de ces cinq policiers à Marseille ?
00:20:36 Oui, bonjour à vous Vincent. Écoutez, c'est simple, il faut quand même se rappeler qui sont les policiers du Raid.
00:20:41 Ce sont eux en 1990 à Nîssersen qui ont libéré ces enfants d'un fort sonné, d'un retranche armé qui voulaient faire un bas de sang.
00:20:49 Ce sont aussi eux en 2012 à Mohamed Merah à Toulouse qui ont interpellé et neutralisé ce terroriste qui avait fait des morts, notamment des enfants au collège de Baratour à Toulouse.
00:20:57 C'est aussi eux en 2015 qui ont fait l'assaut avec la BRI de la préfecture de police de Paris à l'Hypercacher, là aussi au Bataclan.
00:21:03 C'est une unité qui protège les gens, qui sauve les gens dans les situations les plus dégradées, les plus périlleuses, les plus compliquées.
00:21:09 Et pendant les émeutes, ils ont été employés parce que les scènes insurrectionnelles, les scènes de guérilla urbaine dans lesquelles ils étaient confrontés à nos collègues,
00:21:15 nécessitaient d'ailleurs, comme on voit sur les images, des fourgons blindés pour progresser à travers les barricades, à travers les cocktails Molotov,
00:21:21 à travers les jets de projectiles qui émaillaient la progression de nos collègues des commissariats locaux.
00:21:26 Et ensuite, parce qu'ils étaient aussi là pour éviter les pillages, mais pour éviter aussi les attaques de commissarats.
00:21:32 Ça a été le cas à Goussainville, à côté de Codesse dans le Val-d'Oise, où ils ont évité que des policiers dans un commissariat se fassent littéralement lyncher
00:21:39 et soient définitivement non-sauvables parce qu'ils étaient pris d'assaut par des assaillants.
00:21:44 Donc aujourd'hui, il y a une enquête à Marseille. Elle se déroule. C'est l'État de droit. Mais les policiers sont présumés innocents.
00:21:49 Et encore une fois, sans l'appui de ces unités d'élite que sont la BRI, la Brigade de Recherche et Intervention, le GIGN et le REN,
00:21:55 on n'aurait pas réussi à amener à bout de ces émeutes et de ces émeutiers.
00:21:58 Est-ce que vous dénoncez que ces cinq policiers soient en garde à vue aujourd'hui ?
00:22:03 J'espère que l'enquête permettra rapidement de déterminer les responsabilités des uns et des autres
00:22:08 et de montrer que ces collègues ont été courageux et que ces policiers qui, je le rappelle,
00:22:13 n'ont pas en cœur de métier de faire des violences urbaines, ont apporté leur concours aux forces locales,
00:22:17 que ce soit les policiers des commissarats locaux avec l'appui des escadrons de gendarmerie mobile et des compagnies républicaines de sécurité.
00:22:23 Et on le dit, les policiers ne sont pas en dessous des lois.
00:22:25 Il est important deux choses. La première, qu'on respecte leur présomption d'innocence.
00:22:28 Et la deuxième chose, qu'ils ne soient pas considérés comme des sous-hommes.
00:22:32 Donc on veut le traitement qu'on demanderait pour n'importe quel justiciable.
00:22:35 Et en l'occurrence, ils ont l'occasion de s'expliquer durant une enquête et c'est notre état de droit.
00:22:40 Mathieu Vallée, vous l'avez rappelé, très bien, on leur doit beaucoup à ces policiers d'élite,
00:22:44 que ce soit de la BRI, du RED ou du GIGN, à tous les policiers d'ailleurs en général.
00:22:49 Mais est-ce que c'est le rôle de ces unités-là d'agir pendant des épisodes d'émeutes urbaines,
00:22:56 tels qu'on les a vécues début juillet ?
00:22:58 Sont-ils formés pour ?
00:23:00 Alors, quand ils ne sont pas engagés et quand ils ne sont pas projetés sur des situations très dégradées
00:23:08 où la vie des gens est menacée et nécessite l'emploi de ces forces d'élite,
00:23:12 ils s'entraînent, ils se forment, ils s'aggravent à des techniques de progression,
00:23:16 d'intervention au milieu pereilleux, au milieu fermé, dans des milieux parfois très compliqués.
00:23:20 Et sur les violences urbaines, ce n'est pas effectivement leur cœur de métier,
00:23:23 mais vous avez bien vu et il ne vous a pas échappé que dans les nuits du 1er, du 2, du 3, du 4 juillet,
00:23:29 on a fait face à des situations de guérilla urbaine et d'insurrection qui étaient pires que les émeutes de 2005
00:23:34 et sans l'appui de ces unités d'élite que sont la brigade de recherche et d'intervention de la police judiciaire,
00:23:39 du groupe du RED, Recherche, Assistance, Intervention et Dissuasion,
00:23:43 ou du GIGN, le groupe d'intervention d'argent international, on n'aurait pas réussi à venir à bout de ces émeutes.
00:23:48 Donc quand c'est la guerre, tout le monde est sur le pont et on n'est pas économe en termes d'effectifs,
00:23:53 personne n'est en surplus ou en gras si j'ose dire, tout le monde est le bienvenu
00:23:57 parce qu'il faut lutter contre ces voyous, ces délinquants qui ont voulu mettre à bas la République,
00:24:01 rappelez-vous, des mairies incendiées, des véhicules dégradés, des commissariats attaqués, des magasins pillés,
00:24:06 des habitants et des commerçants qui étaient sous la peur de ces voyous.
00:24:09 Nous avons donc employé toutes les forces pour lutter contre ceux qui voulaient mettre à bas la République.
00:24:14 Merci beaucoup Mathieu Vallée, vous restez un petit peu avec nous, je vais interroger mes invités en plateau.
00:24:20 Si vous voulez réagir évidemment, vous nous faites signe et je vous donnerai évidemment la parole.
00:24:25 Pierre Lelouch, quelle est votre réaction suite à ces cinq gardes à vue ?
00:24:31 C'est un mélange de concernation et d'inquiétude.
00:24:34 Notre pays a vécu il y a un mois des événements d'une gravité sans précédent,
00:24:39 je ne crois pas qu'il y ait de précédent au moins depuis 1968,
00:24:43 c'était d'ailleurs moins violent que ce qui s'est passé il y a un mois.
00:24:48 Des centaines de villes, des centaines de bâtiments, des milliers de voitures,
00:24:54 des pillages organisés, des attaques de commissariats,
00:24:59 on a été dans une situation qui est proprement épouvantable
00:25:03 et sur laquelle on peine à comprendre quelles conséquences le gouvernement entend tirer.
00:25:10 Sur le qu'est-ce qui s'est passé, quel est le diagnostic, qu'est-ce qu'il faut faire.
00:25:14 J'ai entendu les propos du président de la République dans le Figaro Magazine,
00:25:19 j'ai du mal à comprendre quel est le cap face à la gravité de cette situation.
00:25:23 Or qu'est-ce qu'on voit aujourd'hui ?
00:25:25 Non seulement rien n'a été tiré de ce qui s'est passé, mais c'est la police qui est mise en accusation.
00:25:31 Il y a un policier en ce moment qui est en détention provisoire,
00:25:35 il y en a cinq autres qui sont gardés en garde à vue, il y a d'autres cas.
00:25:43 C'est comme si la charge de la preuve était renversée.
00:25:47 C'est la police qui est en accusation, il ne se passe rien par rapport au mouvement fond de notre société
00:25:53 et tout ça crée un sentiment de très grande vulnérabilité.
00:25:56 Alors je ne sais pas du tout ce qui s'est passé dans le cas de Tom qui a été tué sur son scooter,
00:26:03 mais je constate qu'il y a deux jours, un policier municipal qui a été traîné sur plusieurs dizaines de mètres à Lyon
00:26:10 et que l'auteur des faits est en liberté.
00:26:13 Donc j'ai du mal à comprendre où tout ça est en train de nous mener.
00:26:18 La violence continue, les auteurs d'actes de violence y compris contre les policiers sont en liberté,
00:26:24 c'est les policiers qui sont en prison.
00:26:26 Je pense que le message qui est envoyé au pays est incroyablement dangereux
00:26:31 et plus vite on aura la lumière de ce qui s'est passé.
00:26:35 Qu'il y ait eu des violences de la part des policiers qui étaient agressés,
00:26:38 dans une situation de guérilla in ben, c'est le syndicaliste qui disait "Monsieur Vallée, il a raison,
00:26:43 quand vous voyez la violence à laquelle ont été confrontés les policiers, comment on fait pour les arrêter ?
00:26:50 Ce n'est pas en discutant. Donc à un moment il y a un clash et quand on engage en effet des forces de professionnels
00:26:57 comme le RAID, la BRI pour le contrôle des émeutes, c'est que la situation est extrêmement grave.
00:27:02 Donc il ne faut pas s'étonner si à la fin il y a des gens qui sont blessés ou qui sont tués.
00:27:08 François Osio ?
00:27:10 Je vous rappelle que la situation n'est pas récente, on peut remonter quelques années en arrière.
00:27:15 Lois Travail, Myriam M. Commery, Gilets jaunes, Covid, manif des retraites et récemment les émeutes.
00:27:23 Je suis maire, j'ai vécu comme un certain nombre de mes collègues des nuits épouvantables de violence,
00:27:29 d'insurrection comme le disait Monsieur Vallée à l'instant.
00:27:32 Heureusement qu'il y avait les policiers. Heureusement que les policiers étaient là.
00:27:35 Dans ma ville, il y avait un an, deux bâtiments ont été brûlés, un des finances publiques,
00:27:39 l'autre d'associations de formation et d'instruction professionnelle pour les jeunes des quartiers prioritaires de la ville
00:27:44 et on a eu un demi-escadron de gendarmerie qui était présent.
00:27:49 J'ai vu à quel point les violences étaient impressionnantes à l'égard des policiers.
00:27:54 Donc, il ne faut pas se tromper de cible. Heureusement que les policiers sont là, tous,
00:27:58 de la base comme des brigades d'élite.
00:28:00 Heureusement que les brigades d'élite étaient là aussi pour être en renfort dans certaines villes où il y avait un vrai besoin.
00:28:05 Ils ont un équipement impressionnant, ils sont entraînés.
00:28:08 Leur cœur de métier n'est pas le maintien de l'ordre, ça c'est un fait.
00:28:12 Mais oui, il peut y avoir des erreurs. En situation insurrectionnelle, on peut faire des erreurs.
00:28:16 Les policiers du RED sont en garde à vue, ce sera l'occasion pour eux de s'expliquer.
00:28:20 Mais comme l'a dit le ministre de l'Intérieur il y a encore dix jours dans un commissariat du 19ème,
00:28:24 les policiers ne sont pas en dessous des lois et les Françaises et les Français, je pense,
00:28:29 en ont marre aussi de voir qu'il peut y avoir deux poids, deux mesures.
00:28:32 Effectivement, quelqu'un qui traîne sur plusieurs dizaines de mètres, un policier qui est en liberté
00:28:39 et d'autres qui sont rapidement manu militari, mis en garde à vue ou en détention provisoire
00:28:44 alors qu'ils pourraient avoir des contrôles judiciaires chez eux.
00:28:46 Vous dites qu'on peut faire des erreurs, non moins quand on est policier et qu'on tient une arme.
00:28:50 Peu importe le contexte, j'allais dire il faut prendre en compte le contexte.
00:28:54 Évidemment, il ne doit pas y avoir d'erreurs parce que ce sont des vies qui sont en jeu.
00:28:58 Oui, mais comme je vous le disais, l'erreur est humaine aussi
00:29:01 et les policiers sont sur le front depuis près de sept ans.
00:29:04 Chaque année, ils ont affaire à des mouvements insurrectionnels qui sont quand même extrêmement violents.
00:29:09 Rappelez-vous pendant les Gilets jaunes où un motard a sorti son arme
00:29:13 pour se sortir d'une situation où ça aurait pu être une catastrophe
00:29:16 et une meute aurait pu lui sauter dessus et sans doute lui faire énormément de mal.
00:29:20 Rappelez-vous des policiers il y a quelques jours pendant les émeutes
00:29:23 qui ont été fracassés dans une rue à Marseille.
00:29:25 Récemment encore, je crois, le monsieur Vallée le disait sur ses réseaux sociaux à Marseille également,
00:29:30 un policier est fracassé au crâne.
00:29:32 Oui, parfois ils sont dans des situations de peur.
00:29:36 Ils ont des individus extrêmement violents et armés qui leur sautent dessus dans tous les coins.
00:29:42 Ils ont des mouvements parfois de recul, ils sortent leur LBD.
00:29:45 On verra dans ce cas si le tir était réglementaire.
00:29:47 Peut-être qu'il l'est, peut-être qu'il ne l'est pas.
00:29:49 Encore une fois, laissons aussi les enquêtes faire leur travail.
00:29:52 Mais quand vous dites qu'il ne peut pas y avoir d'erreur,
00:29:56 je ne connais pas de métier au monde où il n'y a pas d'erreur.
00:29:58 Bien sûr.
00:29:59 Oui.
00:30:00 Y compris le journalisme.
00:30:02 Il ne faut pas non plus, dans des situations aussi graves,
00:30:06 d'une violence sans précédent, encore une fois,
00:30:09 attendre que tout se passe, encore une fois, par le dialogue.
00:30:12 Ce n'est pas le dialogue.
00:30:13 Ils ont attaqué des dizaines d'établissements publics, y compris des commissariats,
00:30:19 parfois même avec l'intention de tuer.
00:30:21 Oui, mais monsieur le ministre,
00:30:23 toutes les erreurs n'amènent pas à des décès, monsieur le ministre.
00:30:27 Mais je n'excuse rien.
00:30:29 Non, mais il ne s'agit pas d'excuser.
00:30:31 C'est un peu à géométrie variable.
00:30:33 Le contexte dans lequel ces policiers ont dû se battre.
00:30:36 Les commentaires et toute la classe politique sont un peu à géométrie variable
00:30:39 parce que vous regardez les sondages.
00:30:41 Quand il y a eu le décès de Lloyd George aux Etats-Unis,
00:30:43 l'affaire de Nahel me fait penser à Lloyd George.
00:30:46 Il lui tire dans le thorax.
00:30:48 Discernement zéro de la part du policier.
00:30:50 C'est comme Lloyd George. On était tous consternés.
00:30:52 Ce n'est pas Lloyd George qui était le premier ministre britannique,
00:30:55 c'est George Floyd.
00:30:56 George Floyd, excusez-moi.
00:30:58 Juste pour la précision de l'histoire.
00:31:00 Je suis désolé.
00:31:02 Mais ces violences aux Etats-Unis, vous les avez vues à la télé,
00:31:04 vous étiez tous consternés.
00:31:05 Attendez, monsieur, je vais vous dire.
00:31:07 Comment est-ce que...
00:31:09 Laissons Georges Parastatis terminer et je vous donnerai la parole à Pierre Lecheun.
00:31:12 Je crois qu'on confond tout.
00:31:14 Chaque situation est différente.
00:31:16 J'ai entendu le policier tout à l'heure parler de guerre.
00:31:19 Il a dit "nous sommes en guerre contre ces populations".
00:31:22 Il a dit que nous, la police française, l'armée française serait en guerre
00:31:28 contre une partie de la population.
00:31:29 Ce n'est pas ça qu'il a dit.
00:31:30 Bien sûr qu'il l'a dit.
00:31:31 Il était en direct. Il a dit "nous sommes en guerre".
00:31:34 Georges Parastatis, terminez vos propos, on vous redemandera à Mathieu Ravie.
00:31:37 Chaque situation est différente.
00:31:39 Un policier dispose d'une arme, il doit faire preuve de discernement.
00:31:43 Il doit peser le pour et le contre quand sortir son arme.
00:31:47 Il prend des risques.
00:31:49 C'est les risques du métier.
00:31:50 Il ne peut pas manquer de discernement et avoir comme conséquence un décès.
00:31:55 C'est tout simplement, il doit répondre de cela.
00:31:57 Où trouvez-vous que c'est anormal ?
00:31:59 Sinon, on est dans le Far-Ouest.
00:32:00 La loi où on pouvait sortir son pistolet et tirer sans qu'on soit sanctionné
00:32:06 et avec une charge de la preuve de complète innocence,
00:32:09 c'était au Far-Ouest et ça n'a pas marché.
00:32:11 C'était les shérifs.
00:32:12 Ensuite, on donnera la parole à Mathieu Vallée.
00:32:15 Je m'adresse à l'avocat et il se trouve que moi aussi,
00:32:17 je fais partie de la confrérie.
00:32:19 Quelle confrérie ?
00:32:20 Celle des avocats, mon cher confrère.
00:32:23 Je voudrais qu'on échappe à la caricature.
00:32:27 Le syndicaliste n'a jamais dit que la police était en guerre
00:32:29 contre une partie de la population de ce pays.
00:32:30 Il vient de le dire.
00:32:31 Pas du tout.
00:32:32 Il a dit que la police était aux prises avec des scènes de guerre,
00:32:35 avec une violence égale à la guerre.
00:32:37 Alors, les caricatures sont insupportables.
00:32:40 Écoutez, on est dans une situation, le pays est dans une situation extrêmement grave.
00:32:44 Donc, la pire des choses, c'est de manipuler le diagnostic,
00:32:48 de dire n'importe quoi.
00:32:49 C'est trop grave pour s'amuser à faire des formules type
00:32:53 George Floyd aux Etats-Unis = Nahel en France.
00:32:57 Nous n'avons pas la même histoire que les Etats-Unis.
00:32:59 Il n'y a jamais eu d'esclavage en France.
00:33:01 Il n'y a jamais eu d'apartheid en France.
00:33:03 L'idée de transformer George Floyd en traoré
00:33:06 est un scandale intellectuel et politique.
00:33:08 Nous ne sommes pas les Etats-Unis.
00:33:10 Vous parlez à quelqu'un qui a fait...
00:33:11 Pourquoi on l'a dit de traoré ?
00:33:12 Vous avez parlé de George Floyd en la parolant.
00:33:14 Oui, parce que vous étiez tous consternés pour Nahel.
00:33:16 Vous ne l'êtes pas.
00:33:18 Mais qu'est-ce que vous en savez ?
00:33:20 Je suis consterné par tout ça.
00:33:22 Je dis simplement que de mettre en prison des policiers
00:33:26 après une période aussi grave,
00:33:28 sans tirer les conséquences de ce qui s'est passé,
00:33:30 c'est gravissime.
00:33:31 C'est la loi.
00:33:32 Je serai policier aujourd'hui, monsieur.
00:33:34 Je ne retournerai pas dans des situations de violence.
00:33:37 Je ne sortirai pas mon arme, parce que c'est trop dangereux.
00:33:40 Donc, vous déposeriez les armes.
00:33:41 Justement, Mathieu Vallée, vous vouliez réagir.
00:33:44 Je vous propose peut-être de clarifier vos propos.
00:33:47 Je n'ai pas beaucoup besoin de clarifier mes propos.
00:33:50 On a un avocat qui est en excélère de justice.
00:33:52 Merci à monsieur Lelouch de dire ce que j'ai dit réellement.
00:33:54 S'il a un problème de oui, je ne peux pas être à la fois
00:33:57 porte-parole d'un syndicat et médecin.
00:33:59 En fait, j'ai expliqué qu'on était confrontés à des scènes de guerre à Uban.
00:34:02 Mais peut-être pendant qu'on faisait des commentaires sur les plateaux...
00:34:04 Attendez, je n'ai pas terminé, monsieur.
00:34:05 Laissez parler les gens, c'est la démocratie.
00:34:07 Peut-être que quand cet avocat était en train de faire des commentaires sur les plateaux,
00:34:10 il est sorti sur le terrain durant ses vidéos dans le Val-de-Marne
00:34:12 à essayer de protéger nos concitoyens face à des scènes de guerre à Uban
00:34:15 que j'ai vécues en direct.
00:34:16 Moi, je n'ai pas besoin qu'on me le rapporte sur un plateau.
00:34:18 Je le vis moi-même.
00:34:19 Ensuite, cet avocat a peut-être deux commentaires à faire
00:34:21 sur ce policier municipal qui a été traîné comme un chien à Lyon
00:34:23 et dont l'agresseur présumé qui a été déféré en comparaison médiale
00:34:26 ne sera jugé qu'en décembre avec une remise en liberté.
00:34:29 Ça en dit long sur le respect des policiers
00:34:31 et le sens de la sanction pénale qui aujourd'hui est l'impunité qui arme ces voyous.
00:34:35 Et la deuxième chose, c'est ce policier à Marseille hier
00:34:37 qui a été littéralement lâché, dont l'arme a été volée et braquée sur lui.
00:34:40 Et grâce au courage des polices secours de Marseille-Centre et Nord,
00:34:43 on a pu interpeller les deux auteurs présumés.
00:34:45 Le policier a été littéralement choqué.
00:34:47 Donc, dans notre société, monsieur, je pense que vos propos
00:34:50 qui visent à dire que la police, c'est le problème et pas les délinquants,
00:34:53 c'est une destruction morale.
00:34:54 Qui a dit ça ?
00:34:55 J'ai dit que chaque situation est différente.
00:34:57 J'ai dit que chaque situation est différente.
00:34:59 Vous voulez qu'on parle des situations dans l'affaire de votre collègue
00:35:02 à Aix-en-Provence où il est en détention provisoire ?
00:35:05 Parce qu'il a menti à la gare d'Avus.
00:35:07 Si vous parlez aussi bien que vous comprenez les propos
00:35:10 que je chaine de ma propre bouche avec une interprétation qui est erronée,
00:35:12 on ne va pas avancer le débat.
00:35:14 Donc, si vous voulez, ne prêtez pas des propos que je n'ai pas tenus.
00:35:16 Entre guérilla et guerre, il y a une différence.
00:35:18 Mais si vous voulez, vous m'accompagnerez dans une patrouille de police
00:35:20 et au lieu de le découvrir sur un plateau au chaud,
00:35:22 je vous montrerai face à des parpaings, à des cocktails monotophes,
00:35:25 à des agressions, à des guets-apens, à des scènes de guerre urbaine,
00:35:28 ce que c'est que réellement des scènes de guerre urbaine.
00:35:30 Vous n'en avez jamais vécu et la décence et l'humilité, c'est au moins garder son sang-froid
00:35:34 et d'avoir un respect pour les femmes et les hommes dont je fais partie
00:35:36 qui vous protègent pendant que vous pavanez sur un plateau télé, Monsieur.
00:35:39 François, vous vouliez réagir ?
00:35:41 Je suis connement d'accord avec Pierre Belouch et Mathieu Vallée.
00:35:43 Je suis un peu consterné par les propos de mon voisin.
00:35:46 Effectivement, je vous invite aussi à venir sur le terrain.
00:35:49 Moi, j'ai observé dans ma commune ce qui s'est passé pendant trois nuits.
00:35:51 C'est quand même extrêmement violent.
00:35:53 D'ailleurs, on parle souvent des policiers, mais on peut aussi parler des pompiers
00:35:55 qui ont essayé d'éteindre les incendies dans des situations d'insurrection,
00:35:58 encore une fois, et qui ont pris des risques inconsidérés,
00:36:01 protégés par les mêmes policiers.
00:36:04 Je rappelle, et c'est souvent dit d'ailleurs sur les plateaux,
00:36:06 le corps des policiers est le corps le plus protégé, mais aussi le plus contrôlé.
00:36:11 Le plus contrôlé, pardon, je voulais dire surtout.
00:36:13 L'IGPN fait son travail régulièrement et à chaque fois que des policiers sortent des clous,
00:36:18 si j'ose dire, ils sont punis.
00:36:20 Ils sont plutôt punis fermement.
00:36:21 Donc, laissons l'IGPN dans ce cas faire son travail avec les juges.
00:36:25 On verra encore une fois si le tir a été réglementaire ou pas.
00:36:28 Mais s'il vous plaît, arrêtez.
00:36:30 Il y a eu quand même 900 policiers aussi qui ont été blessés pendant ces périodes d'émeute.
00:36:33 Et des profils comme le vôtre, maître, on ne vous entend jamais parler aussi
00:36:38 des policiers blessés ou du policier qui a été traîné sur dizaines de mètres.
00:36:41 Alors, on va en parler. Vous voulez qu'on en parle ?
00:36:43 C'est toujours plus du côté de la...
00:36:45 On va en parler.
00:36:46 Il y a plusieurs dizaines de victimes, en fait.
00:36:48 On va en parler.
00:36:50 On va donner la parole à Pierre Lelouch et je vous donnerai la parole.
00:36:52 Ce qui est très inquiétant dans la période présente,
00:36:55 c'est que face à une situation qui n'est absolument pas résolue,
00:36:59 parce que la violence urbaine, elle est là.
00:37:02 Les causes de ce qui s'est passé ne sont pas réglées.
00:37:06 Elles ne sont pas prêtes à être réglées.
00:37:08 J'ai vu la nomination de la nouvelle ministre de la Ville.
00:37:11 Je dois me pincer, si vous voulez.
00:37:13 On n'est pas du tout à la hauteur du problème qui est devant nous.
00:37:16 Devant nous.
00:37:18 Et de quoi il est question aujourd'hui ?
00:37:20 De quoi on parle ici ?
00:37:22 De quoi la presse parle ?
00:37:24 C'est la responsabilité de la police.
00:37:26 On met en cause le dernier rempart qui protège la République et ce gouvernement.
00:37:32 Donc ceux qui s'amusent à ça devraient bien regarder les livres d'histoire.
00:37:36 Et notamment ce qui s'est passé en mars 1958,
00:37:39 quand la police a rendu les clés.
00:37:41 À ce moment-là, le régime s'effondre.
00:37:43 Donc je dis, attention.
00:37:45 Si M. Darmanin aujourd'hui est à Marseille, il l'était ce matin,
00:37:48 probablement parce qu'il a compris qu'il y a une crise profonde à l'intérieur de la police.
00:37:51 Je ne dis pas qu'il peut y avoir des erreurs ou des brevilles galeuses,
00:37:55 tout ce qu'on veut, dans n'importe quel corps humain,
00:37:58 du journaliste au professeur d'université ou au ministre,
00:38:01 tout ça, métier que je connais.
00:38:03 Il peut y avoir des erreurs et des brevilles galeuses.
00:38:06 Mais la police nationale en France, elle est fondamentalement républicaine,
00:38:10 elle est ultra contrôlée.
00:38:12 Elle a eu affaire à une période d'une violence sans précédent,
00:38:16 qui est pu y avoir des erreurs, de la casse, certainement.
00:38:21 Il y en a eu aussi beaucoup du côté des policiers.
00:38:23 Donc je vous demande un peu de sérénité
00:38:26 et qu'on n'aille pas tout mélanger en faisant aujourd'hui le procès
00:38:31 des soi-disant violences policières,
00:38:33 dont je rappelle qu'elles ont été mises en cause au plus haut niveau de l'État.
00:38:36 Les mots de violences policières,
00:38:38 quand vous êtes à la tête d'un État et qu'on parle de violences policières,
00:38:42 on est mal.
00:38:43 Je ne change pas d'astatisme.
00:38:45 Si la police est le dernier rempart, c'est parce qu'elle est contrôlée
00:38:48 et que la loi s'applique à elle comme n'importe quel citoyen.
00:38:51 Sinon, ce n'est plus...
00:38:52 Personne n'en doute ?
00:38:53 Mais on n'a pas dit qu'il ne fallait pas que la loi s'applique.
00:38:55 Mais bien sûr que vous en doutez.
00:38:57 Vous ne voulez pas qu'elle soit appliquée.
00:38:59 Comment ? Qu'est-ce qui vous autorise à dire que j'en doute ?
00:39:02 Si vous me laissez terminer, je vous allez voir ce que vous en doutez.
00:39:05 Allez-y, je ne change pas d'astatisme.
00:39:07 Le policier dit qu'on les a traités de sous-hommes
00:39:09 parce qu'on les aurait mis en garde à vue.
00:39:11 Mais la garde à vue, n'importe quel citoyen peut être placé en garde à vue
00:39:14 pour faire la lumière sur une enquête.
00:39:16 S'ils n'ont rien à se reprocher, s'ils ont coopéré,
00:39:18 s'il n'y a pas de risque de concertation,
00:39:21 ils risquent qu'il y ait une détention provisoire.
00:39:23 Chaque situation est différente.
00:39:25 Dans l'affaire du policier avec son Provence, je ne me souviens plus...
00:39:28 Attendez, Monsieur le ministre.
00:39:30 Il y a un symbole...
00:39:31 Attendez, Monsieur le ministre.
00:39:33 Quand vous mettez des policiers en garde à vue...
00:39:35 Mais vous savez, il faut être patient.
00:39:37 C'est un acte politique.
00:39:38 On n'est pas dans un ministère clé, c'est moi qui...
00:39:40 Il est mort.
00:39:42 C'est de la cacophonie.
00:39:44 Dans l'affaire d'Aix-en-Provence avec la victime,
00:39:48 le vocal crâne fracassé,
00:39:50 vous plaignez de la détention provisoire
00:39:52 et donc un juge des libertés,
00:39:54 in curte appel, a ordonné la détention provisoire.
00:39:57 Ils ne sont pas fous, nos juges.
00:39:58 Ils savent ce qu'ils font.
00:39:59 Attendez un instant.
00:40:00 C'est parce que le policier a menti pendant la garde à vue,
00:40:03 c'est parce qu'il y avait des risques de concertation.
00:40:05 Rien à voir avec les policiers qui sont en garde à vue.
00:40:08 Chaque situation est différente.
00:40:09 C'est votre...
00:40:10 Et donc, Georges Parastatis, c'est ce qu'on est d'accord sur.
00:40:12 C'est la loi, elle s'applique.
00:40:13 C'est votre interconstitution.
00:40:15 Une exception ne fait pas une généralité, on est d'accord.
00:40:17 Évidemment.
00:40:18 C'est là où on se dit d'accord.
00:40:19 Évidemment.
00:40:20 Alors qui a dit que je dénigre la police ?
00:40:21 Heureusement que la police existe.
00:40:22 C'est plutôt ce que je dis, bien sûr.
00:40:23 Et sincèrement, c'est un métier, je l'admire.
00:40:27 Et parce que je l'admire, je veux qu'il soit exemplaire.
00:40:30 Et parce que je veux qu'il soit exemplaire,
00:40:32 je veux que la loi s'applique à eux,
00:40:33 comme n'importe quelle situation,
00:40:35 et je veux que quand ils portent une arme,
00:40:37 ils puissent faire aussi, même si c'est difficile,
00:40:39 preuve de discernement.
00:40:40 Et lorsqu'ils ne le font pas, au moins qu'ils viennent s'expliquer.
00:40:42 Et que si la loi est le risque d'intention provisoire,
00:40:46 qu'ils le voient aussi en face.
00:40:49 Mathieu Vallée, vous voulez réagir ?
00:40:51 Non mais ce qui est dommage,
00:40:54 j'écoute les propos de M. Parastatis qui est avocat.
00:40:56 C'est qu'avant de commencer à blâmer les policiers,
00:40:58 il fallait commencer par ses propos
00:40:59 où on reconnaît qu'ils sont importants, qu'on les soutient,
00:41:01 et que majoritairement, leurs interventions font du bien à notre République.
00:41:04 C'est une évidence.
00:41:05 Je suis content de vous l'entendre dire.
00:41:07 Et ce que je rajoute, et je vais me répéter,
00:41:09 on va me laisser terminer jusqu'au bout,
00:41:10 et c'est la démocratie.
00:41:11 Je vous l'ai dit, monsieur,
00:41:12 mais l'exigence que vous avez avec les policiers,
00:41:14 il faut avoir la même avec les délinquants.
00:41:16 Non, non, non, non, non,
00:41:17 les délinquants, c'est des délinquants, monsieur.
00:41:20 Allez-y Mathieu Vallée, allez-y.
00:41:23 On n'est pas dans un tribunal ici, maître.
00:41:25 Laissez-moi parler.
00:41:26 Dans un tribunal, vous seriez mieux éduqué,
00:41:27 vous me laisseriez terminer mes phrases.
00:41:28 Donc je vous dis simplement
00:41:29 que vous avez un policier municipal à l'allure
00:41:31 qui est traîné sur plusieurs mètres par un délinquant.
00:41:33 Le parquet décide de présenter en comparaison des dettes
00:41:35 parce que les preuves sont rassemblées.
00:41:37 Une personne ressort remise en liberté
00:41:39 devant la victime qui a encore des touprances
00:41:41 et a ses blessures,
00:41:42 et elle sera jugée qu'en décembre.
00:41:43 Comment voulez-vous que son terrain soit respecté ?
00:41:45 Comme hier, vous voyez, c'est pas une vue de l'esprit, monsieur,
00:41:47 puisque vous êtes sur les plateaux, moi je suis sur le terrain.
00:41:49 Vous avez un policier en service de Marseille
00:41:52 qui a le malheur de faire une réflexion
00:41:53 à deux personnes dans un camion
00:41:55 qui lui font un refus de priorité.
00:41:56 Ils descendent, ils l'attrapent,
00:41:58 ils le rouent de coups,
00:41:59 ils lui mettent des coups de cale
00:42:01 avec des chaussures de sécurité dans la tête,
00:42:02 ils prennent son arme,
00:42:03 ils le braquent avec, ils s'enfuient avec.
00:42:05 C'est le courage de nos policiers en service
00:42:07 des brigades de police secours,
00:42:08 des commissariats sans traîneur
00:42:09 qui vont permettre d'interpeller ces deux auteurs présumés.
00:42:11 Est-ce que vous pensez que les discours nauséabonds sur la police,
00:42:14 ces discours stigmatisants,
00:42:15 ces caricatures où on nous compare avec des faits,
00:42:17 notamment aux États-Unis,
00:42:18 qui n'ont rien à voir avec notre société
00:42:20 ni notre police nationale républicaine ?
00:42:21 Est-ce que vous croyez que ça fait pas mal à notre police ?
00:42:23 Donc je suis désolé,
00:42:24 déjà vous ne comprenez pas grand-chose à ce que je dis
00:42:26 puisque vous interprétez à chaque fois mal mes propos.
00:42:28 J'ai dit "guérir en main"
00:42:29 c'est pas la même chose que la guerre,
00:42:30 mais ça, venez avec moi et je vous montrerai la différence,
00:42:33 ça vous évitera d'imager ou d'inventer des choses
00:42:36 que vous ne comprenez pas.
00:42:37 Et ensuite, j'ai pas dit qu'on était en guerre contre une population.
00:42:40 Moi je suis en guerre contre les délinquants.
00:42:42 Mon but c'est de faire en sorte
00:42:43 que les délinquants soient interpellés
00:42:47 pour que les gens soient en tranquillité.
00:42:48 Voilà, c'est ça mon but, monsieur.
00:42:50 Je n'ange pas à cette situation.
00:42:51 Est-ce que tu veux répondre rapidement, François de Viau ?
00:42:53 Est-ce que vous êtes choqué sur l'affaire de votre collègue
00:42:56 qui était traîné et dont l'auteur serait en liberté
00:42:59 sous contrôle judiciaire jusqu'à l'audience ?
00:43:01 Vous êtes choqué, c'est cela.
00:43:02 Et vous ne vous êtes pas choqué, monsieur ?
00:43:03 Ça ne vous choque pas ?
00:43:04 Allez-y.
00:43:07 Moi je suis avocat.
00:43:08 Non, non, mais attendez,
00:43:10 je ne suis pas là pour être choqué ou pour ne pas être choqué.
00:43:12 Je ne suis pas là pour faire des sentiments.
00:43:14 Vous voulez une explication ou vous ne voulez pas d'explication ?
00:43:17 Rapidement, s'il vous plaît, je n'ange pas à cette situation.
00:43:19 Je vais vous la donner l'explication.
00:43:20 Apparemment, ça ne vous intéresse pas.
00:43:22 Je ne suis pas son avocat.
00:43:23 Je n'ai pas été à la salle d'audience,
00:43:25 mais je peux vous dire ce qui s'est passé.
00:43:26 Et ce n'est pas moi qui l'ai mis en liberté, c'est un juge.
00:43:29 C'est le tribunal, c'est les comparutions immédiates.
00:43:31 Et ils l'ont mis en liberté.
00:43:32 Je vais vous expliquer pourquoi.
00:43:33 Parce que comme toutes les preuves étaient rassemblées,
00:43:35 il n'y avait pas de risque de concertation.
00:43:37 Je ne dis pas que c'est bien, je ne dis pas que ce n'est pas bien.
00:43:39 Je vous explique techniquement.
00:43:40 Il n'y avait pas de risque de concertation.
00:43:42 Et comme il n'y avait pas de risque de concertation,
00:43:44 il pouvait comparaître libre à la prochaine audience.
00:43:46 Peut-être qu'il repartira prisonnier.
00:43:48 Non, ce n'est pas la seule condition de détention provisoire.
00:43:52 En l'occurrence, force.
00:43:53 Ça n'est pas, il y a cinq ou six cas.
00:43:56 Non mais attendez.
00:43:57 Oui, mais là, je...
00:43:59 On ne peut pas dire d'une façon comme vous le faites,
00:44:01 comme si vous étiez en train de réciter les tables de la loi,
00:44:05 et ils ont appliqué la loi.
00:44:06 Non.
00:44:07 Vous savez comme moi qu'il y a au moins cinq critères de détention provisoire.
00:44:11 La personne qui s'en est pris à la police,
00:44:13 qui a traîné un policier et qui est remis en liberté,
00:44:17 ça ne rentre pas dans les critères de la détention provisoire, selon vous.
00:44:21 Vous avez tort.
00:44:22 À l'inverse, le policier qui a été mis en détention provisoire,
00:44:25 les conditions de détention pouvaient être largement discutées.
00:44:28 Et on pouvait avoir une toute autre interprétation du texte du Code pénal.
00:44:32 D'accord.
00:44:33 Vous avez fini, alors je peux...
00:44:34 Ne dites pas que vous êtes détenteur de la vérité,
00:44:36 car sur ce point, juridiquement, dans les deux cas, c'est vous qui avez tort.
00:44:40 Pourquoi il a été laissé en liberté ?
00:44:41 Vous le savez ?
00:44:42 Est-ce que vous le savez ?
00:44:43 Moi, je veux dire, parce qu'il n'y avait pas de risque de cons...
00:44:46 Parce que la justice dans ce pays est en train de tirer une balle
00:44:51 contre la République par certaines de ses décisions.
00:44:53 Ah oui, parce que les juges se tirent une balle,
00:44:55 et pas parce qu'il y a des choses...
00:44:57 Aucun de nous n'était dans ce tribunal de toute façon.
00:44:59 Quand vous avez une situation de ce genre, de violence dans le pays,
00:45:03 un policier renversé par une voiture, traîné sur plusieurs dizaines d'heures,
00:45:06 et le type se ressort avec une convocation devant le juge le 14 décembre,
00:45:11 on se fout de la gueule du monde.
00:45:13 Vous dites que moi je récite l'étape de la loi,
00:45:16 mais vous, vous récitez des expressions politiques pour faire plaisir aux téléspectateurs.
00:45:20 François Osillo, François Osillo.
00:45:22 Voilà, la justice se tire une balle dans la tête, la police...
00:45:27 Et puis les concitoyens, ils savent quoi se dire.
00:45:29 François Osillo, allez-y.
00:45:30 C'est gentil de me laisser parler.
00:45:32 Ce n'est pas parce que la justice est indépendante qu'elle n'est pas pour autant critiquable.
00:45:36 Et donc on a le droit de la commenter, et on a le droit de la commenter sur ce plateau.
00:45:39 Là, en fait, ce qui rend, excusez-moi l'expression, dingue, fou,
00:45:43 sans doute les spectateurs et un certain nombre de Françaises et de Français,
00:45:46 c'est que dans un cas, vous avez des policiers qui nous protègent,
00:45:49 qui sont en garde à vue, parce que peut-être,
00:45:51 ils ont commis une erreur lors d'un tir de LBD, des policiers d'élite,
00:45:54 qui étaient quand même, notamment ceux qui sont rentrés au Bataclan il y a quelques années,
00:45:58 lors d'attentats terroristes dramatiques dans le même pays.
00:46:02 Et de l'autre côté, vous avez quelqu'un qui écrase un policier municipal,
00:46:05 il n'y a pas d'autre terme, et qui est en liberté.
00:46:08 Ça rend les gens dingues.
00:46:10 Ça fait monter les extrêmes, notamment l'extrême droite,
00:46:13 et il y a deux poids, deux mesures, en fonction justement de certains magistrats,
00:46:17 y compris évidemment du juge des libertés et de la détention.
00:46:20 Et c'est ça qui fait que nos policiers, notamment dans un certain nombre de régions,
00:46:24 et à Marseille, et je pense que c'est pour ça que le ministre de l'Intérieur y est actuellement,
00:46:28 ont "rendu les armes", je pèse mes mots, en tout cas,
00:46:32 ne sortent que pour des opérations d'urgence,
00:46:35 parce qu'ils veulent tout simplement du respect, de la considération et du soutien.
00:46:39 Ce deux poids, deux mesures vis-à-vis de la justice commence à bien faire.
00:46:43 Et le dernier rempart de la société qui nous protège,
00:46:46 ce sont les policiers, ils l'ont démontré il y a encore deux mois.
00:46:49 Ce n'est pas pour autant qu'il ne peut pas y avoir des brebis galeuses,
00:46:51 comme ça a été dit encore récemment, mais encore une fois, je l'ai dit tout à l'heure,
00:46:55 la justice passera, l'IGPN passe, et en général elle passe très fermement,
00:47:00 et lumière sera faite sur cette affaire.
00:47:02 Mais à un moment donné, on ne peut pas mettre sur un pied d'égalité
00:47:05 les délinquants et les victimes.
00:47:08 - Qui a dit sur un pied d'égalité ? Je ne comprends pas.
00:47:10 - Les paroles d'un certain nombre de commentateurs, d'avocats et de politiques.
00:47:14 - Non, on ne met pas sur un pied d'égalité, on dit que la loi est la même pour tous.
00:47:18 - Les policiers ont le sentiment que la loi leur est inférieure.
00:47:22 - Est-ce que vous êtes d'accord avec le fait que la loi est la même pour tous, oui ou non ?
00:47:25 - Oui, je suis d'accord.
00:47:26 - Alors pourquoi vous me dites, vous me reprochez qu'on soit amicieux ?
00:47:29 - Il y a le droit, la morale et la politique.
00:47:32 - Ah d'accord, donc l'égalité...
00:47:33 - Si vous avez des dizaines et des centaines de policiers qui ne se sentent plus...
00:47:37 - C'est la science-fiction là.
00:47:38 - Attendez, laissez-moi finir.
00:47:39 - Laissez terminer François Elchior.
00:47:41 - Le temps de parole a largement été utilisé en votre faveur.
00:47:43 Si vous avez des dizaines et des dizaines de policiers qui aujourd'hui n'ont qu'une envie,
00:47:47 c'est de répondre aux causes d'urgence, ou qui ont la peur au ventre de retourner sur le terrain
00:47:50 après ce qu'ils ont vécu ces dernières semaines, ces derniers mois,
00:47:52 c'est bien qu'il y a une raison, il faut l'entendre quand même,
00:47:54 et je crois que le ministre de l'Intérieur l'a entendu, le DGPN également, même si ça a suscité polémique,
00:47:59 ça n'empêche pas à la justice de passer, et encore une fois, dans tous ces cas,
00:48:03 l'affaire Nahel, comme l'affaire Dehdy, qui a été sur un certain nombre de plateaux expliquer sa situation,
00:48:11 et effectivement, physiquement, il a été touché, et touché de manière importante,
00:48:16 mais encore une fois, lumière sera faite sur toutes ces affaires.
00:48:18 Laissons aussi le temps à la justice de travailler, mais dans le cadre de ces détentions, ou de ces libérations,
00:48:24 ça pose un problème moral à un certain nombre de personnes dans le pays,
00:48:28 des commentateurs, les citoyens, les citoyennes, et les policiers qui se sentent peu soutenus,
00:48:33 et qui en ont marre de mettre des gens en prison, dans des faits parfois très graves,
00:48:37 et de les voir ressortir quelques heures après.
00:48:39 Très rapidement, Georges Parastati, si on écoutera Pierre Lange, pour terminer cette heure.
00:48:42 Je comprends bien, nous avons un maire, représentant de la République, qui vous dit,
00:48:45 la loi elle est la même pour tous, mais c'est pas bien de mettre sur un même pied d'égalité,
00:48:48 policiers et délinquants, dans une salle d'audience.
00:48:50 Je n'ai pas dit ça, alors vous avez une capacité à surinterpréter les propos.
00:48:54 Je ne comprends pas, vous avez dit quoi ?
00:48:55 Vous avez dit, moralement, c'est pas bien de les mettre sur un même pied d'égalité, c'est ce que vous avez dit.
00:48:58 J'ai dit qu'il fallait entendre les policiers, aujourd'hui, sur leur mission, leur sentiment,
00:49:05 que la justice n'accompagnait pas leur opération sur le terrain.
00:49:10 Est-ce qu'il faut un même pied d'égalité ou pas ?
00:49:11 Monsieur Pierre Lelouch, bien sûr.
00:49:13 Vous avez dit non.
00:49:15 Pierre Lelouch, je vous donnerai le mot de la fin.
00:49:17 Le droit, la morale et la politique.
00:49:19 Monsieur, j'ai toujours pas compris ce que vous cherchez.
00:49:24 Je ne cherche rien.
00:49:26 Vous savez quoi ? Taisez-vous.
00:49:29 Vous ne cherchez rien, taisez-vous.
00:49:31 Mathieu Vallée, vous vouliez intervenir.
00:49:33 C'est tout ce que j'ai à dire.
00:49:35 Mathieu Vallée, pour terminer, alors.
00:49:38 Je vais essayer de terminer sur une note optimiste.
00:49:40 Pour votre avocat qui a voulu faire un cours de droit de posture pénale,
00:49:43 c'est bon, j'en ai eu pendant deux ans à l'école des commissaires.
00:49:45 Je n'ai pas besoin qu'ils me fassent leur appel des conditions du placement d'étance improvisoire.
00:49:48 C'est très gentil.
00:49:49 Je pense qu'un peu d'humilité, de simplicité, monsieur, ça ne vous ferait pas le plus grand mal.
00:49:53 Et d'ailleurs, si vous avez plus de courage sur le terrain que sur un plateau,
00:49:56 vous écrivez à la préfecture de police de Paris, au service des sous-directions des services spécialisés,
00:50:01 au service de l'union de l'agglomération,
00:50:03 et je serai ravi de vous accueillir dans un véhicule de police
00:50:05 pour voir comment vous vous comporteriez face à des individus violents
00:50:07 qui vous insultent, qui nous crachent dessus et sur des interpellations compliquées.
00:50:10 Et ensuite, j'espère que CNEWS vous réinvitera sur un plateau
00:50:13 pour qu'on puisse recueillir vos opinions et vos déclarations
00:50:16 que je trouve très présomptueuses, pour ne pas dire prétentieuses.
00:50:19 Moi, je suis policier, je suis humble, vous savez, chaque jour j'apprends de mon métier,
00:50:21 enfin chaque nuit plutôt, et j'estime que le respect de ceux qui nous protègent,
00:50:24 c'est d'abord de les écouter, parce que quand on n'est pas sur le terrain,
00:50:26 la décence est d'écouter ceux qui le sont.
00:50:28 Merci à vous monsieur.
00:50:29 - Carles Louche, vraiment très très rapidement, on va devoir rendre la parole.
00:50:31 - Je veux dire aux syndicalistes que j'ai vécu cette expérience,
00:50:34 j'ai été député de Sarcelles, j'ai été là pendant les premières émeutes
00:50:37 où on a commencé à brûler par centaines les voitures et attaquer les magasins,
00:50:41 c'était il y a 30 ans.
00:50:43 J'ai été avec nos policiers dans les rues de Paris la nuit,
00:50:46 je sais ce que c'est que d'être craché dessus, dénoncé, tabassé, j'ai vécu ça.
00:50:50 Donc je n'ai pas beaucoup de patience avec ceux qui mettent en effet la police
00:50:55 au même niveau que les délinquants.
00:50:57 - Et moi aussi en tant qu'adule local.
00:50:58 - On va revenir sur l'état d'élu de la police avec ce service Aminima à Marseille
00:51:04 qui a donc recommencé, les policiers de Marseille qui ont annoncé recommencer à travailler.
00:51:09 Merci à vous Mathieu Vallée d'avoir été avec nous jusqu'à 16h,
00:51:12 je crois qu'on vous a un petit peu gardé un petit peu plus longtemps que prévu.
00:51:16 Merci à vous d'avoir accepté notre invitation, vous restez bien sur CNews,
00:51:19 on revient dans cinq petites minutes, à tout de suite.
00:51:21 De retour sur CNews dans 120 minutes info, merci d'être avec nous.
00:51:27 À 16h, le journal, c'est avec vous Mathieu Devese.
00:51:30 Bonjour Vincent, bonjour à tous et on débute ce journal avec cette information CNews.
00:51:34 Bonjour Sandra Buisson du service Police Justice.
00:51:37 Alors dans l'affaire de Forbach, au vu des investigations,
00:51:40 nous sommes loin des accusations de départ de cette femme de 53 ans
00:51:44 qui disait être torturée et séquestrée depuis 12 ans.
00:51:47 - Oui, des sources concordantes nous indiquent cet après-midi
00:51:50 que rien au terme des investigations ne corrobore les accusations de torture
00:51:54 et de séquestration avancées par cette femme, cette Allemande de 53 ans.
00:51:58 Selon nos informations, cette femme n'a pas de cancer,
00:52:02 mais elle souffre de plusieurs pathologies médicales,
00:52:04 dont une maladie dégénérative qui lui cause de fortes douleurs
00:52:08 et l'invalide fortement.
00:52:10 Son état se serait dégradé ces derniers mois.
00:52:13 Et ce qui se passe pour ce couple, en fait,
00:52:15 c'est qu'il n'est plus pris en charge médicalement en Allemagne
00:52:17 parce qu'il est résident en France et qu'en France, de notre côté,
00:52:21 ces deux personnes sont isolées, elles sont dépassées
00:52:24 par les démarches administratives parce qu'ils parlent très mal notre langue
00:52:28 et que ces deux personnes ont peur de ne pas pouvoir payer
00:52:31 les soins médicaux en France.
00:52:33 La caisse d'assurance maladie n'a donc, selon nos informations,
00:52:36 pas de trace de suivi médical la concernant.
00:52:40 C'est en somme, nous a dit une source proche du dossier,
00:52:43 un drame social et sanitaire d'un couple qui vit reclus sur lui-même
00:52:47 et d'un homme qui, selon nos informations, prend en charge les douleurs,
00:52:51 les soins de sa femme du mieux qu'il peut avec les moyens du bord.
00:52:54 Il fait preuve d'un dévouement certain, c'est ce que m'a confié
00:52:57 une source proche du dossier.
00:52:59 La non-assistance à personne en danger ne pourra donc pas être retenue
00:53:02 à son encontre.
00:53:03 Des résultats restent en attente concernant les accusations de viol.
00:53:07 Le procureur devrait annoncer dans sa conférence à 17h30
00:53:10 si au final, il y a ou non, une infraction pénale
00:53:13 qui puisse être retenue contre cet homme de 55 ans.
00:53:17 Quant à savoir pourquoi sa femme l'a accusé de tel fait,
00:53:20 la question de son état psychologique est en train d'être investiguée,
00:53:23 de même qu'une éventuelle rancœur latente qu'elle pourrait avoir
00:53:26 vis-à-vis de son mari, eu égard à leur condition de vie.
00:53:29 C'est ce que nous ont dit aussi des sources concordantes.
00:53:32 Merci beaucoup chère Sandra pour toutes ces informations exclusives.
00:53:36 Et dans le reste de l'actualité, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:53:39 félicite des policiers marseillais après une saisie de 220 kg de cannabis.
00:53:44 Une saisie réalisée par un équipage de police du commissariat
00:53:47 du 15e arrondissement dans les quartiers Nord.
00:53:50 L'homme suspecté d'avoir traîné un policier sur plusieurs mètres à Lyon
00:53:54 sera jugé le 14 décembre prochain.
00:53:57 C'était vendredi soir lors d'un refus d'obtempérer.
00:53:59 Le bras du policier est resté accroché à la voiture.
00:54:02 L'homme a été placé sous contrôle judiciaire et remis en liberté.
00:54:06 Ce policier dénonce écouter une décision aberrante.
00:54:11 C'est problématique pour nous.
00:54:13 Vu les éléments qu'on a, le monsieur refuse d'obtempérer,
00:54:17 il est alcoolisé, il est sans permis et il est retenu,
00:54:21 il me semble, d'une violence avec arme par destination.
00:54:25 Même pas une mise en danger de la vie d'autrui, ce qui est un peu aberrant.
00:54:29 Le collègue a quand même eu huit jours d'ITT,
00:54:31 il doit passer des examens complémentaires,
00:54:33 voir s'il n'a pas de lésions plus graves au niveau de son épaule.
00:54:37 Pour nous, les policiers missicaux sont en colère, ça c'est clair.
00:54:43 Le parquet d'Avignon requiert un renvoi aux assises
00:54:46 du jeune homme de 19 ans suspecté d'avoir tué le policier Eric Masson.
00:54:51 C'était en mai 2021.
00:54:53 Le parquet considère que le suspect savait qu'Eric Masson était policier lors du meurtre.
00:54:58 Le décret de dissolution des soulèvements de la terre sera-t-il suspendu ?
00:55:02 Le Conseil d'État examine aujourd'hui un recours déposé par le collectif écologiste.
00:55:08 Les soulèvements de la terre étaient notamment présents,
00:55:10 vous vous en souvenez, à Saint-Sauline, contre le projet des méga-bassines.
00:55:14 Le gouvernement lui reproche d'appeler à des violences et d'y participer.
00:55:18 Un porte-parole du collectif a pris la parole tout à l'heure devant le Conseil d'État.
00:55:22 Il est pour le moins déterminé, on l'écoute.
00:55:25 On ira jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme
00:55:27 pour attaquer cette décision qu'on continue de juger infondée et liberticide.
00:55:34 Alors qu'on est dans le mois le plus chaud de toute notre histoire,
00:55:39 l'urgence pour le gouvernement ce n'est certainement pas de réagir
00:55:42 et de prendre les mesures qui s'imposent face à l'effondrement de la biodiversité
00:55:46 ou au changement climatique, mais l'urgence a priori c'est de réprimer
00:55:50 les personnes qui dénoncent cet état de fait et qui s'organisent pour l'empêcher.
00:55:55 Et on termine ce journal avec du football et cette superbe performance
00:55:59 des joueuses de l'équipe de France.
00:56:01 Une victoire 4-0 face au Maroc en huitième de finale de la Coupe du Monde.
00:56:05 La France partait favorite, elle n'a pas déçu.
00:56:08 En première mi-temps, les Bleus ont marqué trois buts en l'espace de huit minutes seulement.
00:56:12 Les joueuses d'Hervé Renard affronteront samedi l'Australie en quart de finale.
00:56:17 Merci beaucoup Mathieu Dewez.
00:56:19 On vous retrouve à 17h dans Punchline avec Thierry Cabane.
00:56:23 Évidemment, merci à vous.
00:56:25 Nous sommes toujours avec Pierre Lelouch, François Ousillaud et Georges Parastatis.
00:56:29 Merci à tous les trois d'être avec nous.
00:56:31 Vous suivez un petit peu la Coupe du Monde féminine ?
00:56:33 Oui, un petit peu.
00:56:34 C'est un peu rafraîchissant.
00:56:35 Et je suis entièrement d'accord, c'est vrai.
00:56:37 François Ousillaud, vous êtes fou ?
00:56:38 Plus gay que moi.
00:56:39 Pas trop.
00:56:40 Georges Parastatis ?
00:56:41 Content. On a gagné.
00:56:42 C'est vrai qu'on a gagné.
00:56:44 Prochain match très bientôt.
00:56:46 On espère que les Bleus iront au bout cette fois-ci.
00:56:49 Pas comme en...
00:56:50 Non, c'est plus sympa.
00:56:52 Vous avez encore du mal au cœur de parler de cette fête à la Salle Argentina.
00:56:54 C'est plus sympa, moi je trouve.
00:56:56 Il y a peut-être moins d'argent aussi, moins d'industrie.
00:57:00 Et c'est plus spontané, je trouve.
00:57:02 Et un très haut niveau, évidemment.
00:57:04 On est très fiers de nos Bleus.
00:57:06 Sarah Varney, bonjour.
00:57:07 Vous êtes avec nous en direct du Conseil d'État à Paris.
00:57:12 Le Conseil d'État se réunit donc aujourd'hui pour évoquer la dissolution de soulèvement de la terre,
00:57:18 ou plutôt l'appel de l'organisation quant à la dissolution voulue par Gérald Darmanin.
00:57:23 Expliquez-nous.
00:57:24 Oui, les soulèvements de la terre ont tenu une conférence de presse avant d'entrer au Conseil d'État.
00:57:32 Ils nous l'annonçaient.
00:57:34 C'est donc la première manche d'une longue bataille judiciaire.
00:57:38 Ils ont déposé ce référé au Conseil d'État pour demander la suspension de cette dissolution.
00:57:43 Dissolution qui a été annoncée en Conseil des ministres le 21 juin.
00:57:48 Dans le décret, le gouvernement affirme que ce collectif appelle à la violence et d'y participer,
00:57:53 ce que contestent les soulèvements de la terre.
00:57:56 L'avocate, elle, parlait plutôt d'appel à la désobéissance civile.
00:58:01 Le mouvement est dans le collimataire du gouvernement.
00:58:03 Depuis les affrontements à Sainte-Soline le 25 mars, ce collectif a donc déposé deux recours.
00:58:10 Ils l'ont annoncé le 28 juillet. Deux recours au Conseil d'État.
00:58:13 Ce référé qui demande donc d'examiner la demande de suspension de la dissolution en urgence,
00:58:20 qui est donc examiné en ce moment par trois juges du Conseil d'État.
00:58:26 Et dans un second temps, le recours au fond qui permettra d'examiner la légalité du décret.
00:58:31 Le mouvement estime que cette dissolution est liberticide,
00:58:37 car attentatoire à la liberté d'expression et la liberté d'association.
00:58:41 Elle conteste également la qualification de groupement de faits,
00:58:45 à la pensée par le gouvernement, mais parle plutôt d'un courant de pensée sans dirigeant.
00:58:51 Pour ce référé, le Conseil d'État ne devrait pas rendre sa décision aujourd'hui,
00:58:55 mais plutôt dans les prochains jours.
00:58:57 C'est donc aujourd'hui la première étape de cette longue bataille judiciaire.
00:59:01 Ainsi que Pierre Emko qui vous accompagne devant le Conseil d'État.
00:59:07 Pierre Lelouch, la question est très simple, peut-être même très compliquée au final.
00:59:11 Faut-il dissoudre ce soulèvement de la terre ?
00:59:13 Le gouvernement a estimé qu'il s'agit d'un "décoterrorisme".
00:59:18 C'est grave comme accusation.
00:59:23 Le Conseil d'État est traditionnellement le juge des libertés.
00:59:29 Mais en même temps, c'est un juge de l'ordre public.
00:59:32 S'il y a une menace contre l'ordre public et la sécurité publique,
00:59:35 il sera aussi à l'écoute du gouvernement.
00:59:38 Il y a eu des violences à Saint-Sauline,
00:59:40 mais il y a en face, si j'ose dire, une violence permanente d'un certain nombre d'industries.
00:59:46 Commencé par les gros industriels de l'agriculture,
00:59:49 il y a le glyphosate, il y a toutes sortes de produits chimiques
00:59:53 qui sont balancés dans la nature en permanence.
00:59:55 Il y a une très forte angoisse que je crois que les politiques ne mesurent pas,
00:59:59 surtout parmi les jeunes, parce que c'est leur planète qui arrive.
01:00:03 Cette planète est défoncée de partout.
01:00:05 Regardez les océans, les rivières couvertes de plastique,
01:00:08 les terres qui sont abîmées par les produits chimiques,
01:00:11 l'explosion du nombre de cancers.
01:00:13 On n'est pas dans la théorie.
01:00:14 Il y avait un vrai sujet sur les retenues d'eau.
01:00:17 Est-ce que les bassines, les super bassines,
01:00:19 sont vraiment une façon intelligente de faire de l'agriculture ?
01:00:22 Est-ce que le maïs, par exemple, qui est une plante d'Amérique du Sud,
01:00:25 a sa place dans l'agriculture française,
01:00:27 sauf dans un mécanisme d'industrie de production animale,
01:00:31 parce que tout le monde doit manger des hamburgers tous les jours ?
01:00:33 Il y a des vrais sujets de société qui ne sont pas traités, malheureusement,
01:00:38 puisque les lobbies s'arrangent pour obtenir de l'Union européenne
01:00:42 que des produits interdits continuent à être diffusés, par exemple.
01:00:46 Il y a une tension très forte dans la société.
01:00:48 Est-ce que l'interdiction d'expression de cette angoisse est une bonne idée ?
01:00:55 C'est un vrai sujet.
01:00:57 Ce qui est sûr, c'est que la violence doit être réprimée.
01:00:59 Et sorti du débat.
01:01:01 Mais j'attends un débat.
01:01:02 Or, ce débat, nous ne l'avons pas vraiment dans notre pays,
01:01:05 et c'est ça que je regrette.
01:01:07 Ces problèmes sont là encore, devant nous.
01:01:09 Et il faut un peu de sagesse.
01:01:11 Comment est-ce qu'on fait face aux violences qu'on a vues à Seine-Sauline
01:01:16 pour séparer l'interdiction de la violence de la nécessité d'un débat de fond
01:01:21 sur le type d'agriculture que l'on veut dans le pays ?
01:01:24 Parce que c'est ça la question de Saint-Cyr.
01:01:26 C'est l'objet de cette réunion, en tout cas, de cette saisie du Conseil d'État.
01:01:31 Georges Parastatis.
01:01:32 Il y a deux choses.
01:01:33 La première, il faut connaître les motivations de la décision du gouvernement
01:01:38 pourquoi il veut suspendre cette association.
01:01:40 Mais il y a aussi ce qui n'est pas dit.
01:01:42 Il faut savoir que dans ce genre de suspension,
01:01:46 le gouvernement est parfois informé des mouvements extrémistes
01:01:50 qui infiltrent ces associations.
01:01:52 Il ne peut pas le dire dans sa décision,
01:01:54 vu qu'à un moment tel mouvement extrémiste l'a infiltré.
01:01:58 Mais quand il est informé, il le dissout.
01:02:00 Ça, c'est l'opportunité quotidienne, l'opportunité politique.
01:02:04 C'est au gouvernement d'en juger, à mon avis.
01:02:07 Il a dû avoir des informations.
01:02:08 C'est pourquoi M. Darmanin a dû vouloir suspendre cette association.
01:02:12 Pensez-vous que ce soit une bonne idée ?
01:02:14 Je n'ai pas pensé que ce soit une bonne idée ou une mauvaise.
01:02:16 Moi, je suis juriste, je suis avocat.
01:02:18 Je ne mélange pas la politique et le droit.
01:02:20 Si il a jugé que c'était opportun de le faire,
01:02:23 c'est aux avocats de l'association d'essayer de s'y opposer.
01:02:27 Moi, je voudrais qu'il n'y ait pas de violence à chaque manifestation.
01:02:31 Ça, c'est vrai.
01:02:32 François Osillo.
01:02:33 Derrière une cause qui est loable, c'est-à-dire protéger notre planète,
01:02:35 réduire les gaz à effet de serre,
01:02:37 on a affaire effectivement à des mouvements,
01:02:39 je reprends les termes, d'éco-terrorisme.
01:02:41 Moi, ça ne me dérange absolument pas.
01:02:43 Je suis totalement d'accord avec cette phrase.
01:02:45 Des mouvements factieux qu'on retrouve d'ailleurs dans d'autres manifestations
01:02:48 qui n'ont parfois rien à voir avec l'écologie.
01:02:50 On retrouve des individus qui sont extrêmement violents.
01:02:52 Pour le coup, à Saint-Sauline, je reprends les termes de tout à l'heure,
01:02:55 c'était des scènes de guerre.
01:02:56 Rappelez-vous, rappelez-vous les images.
01:02:58 On a vraiment affaire à la guérilla, pour le coup, dans les champs,
01:03:01 avec encore une fois des gendarmes mobiles et des policiers blessés.
01:03:06 Donc, que ces mouvements veulent mettre à mal la République
01:03:10 et surtout, souvent d'ailleurs, s'opposent à des décisions d'interdiction de manifester.
01:03:15 Je crois que Saint-Sauline, c'était interdit.
01:03:17 D'autres manifestations ont été internites.
01:03:19 Lyon-Turin, ça a aussi dégénéré.
01:03:22 Moi, je suis dans une région où, vous savez, il y a un projet
01:03:26 qui est assez vieux également, de contournement est de Rouen,
01:03:29 où ils ont bloqué la 13 sans demander l'avis à personne.
01:03:33 Évidemment, on ne bloque pas comme ça une autoroute.
01:03:35 C'est dangereux pour eux, pour les autres.
01:03:37 Ce sont des gens qui sont quand même assez dangereux, violents.
01:03:41 Et c'est pour ça, à mon avis, que le ministre de l'Intérieur
01:03:43 veut dissoudre cette association.
01:03:44 Ça me paraît être une bonne chose.
01:03:46 Vous êtes d'accord qu'en amont, on aurait pu peut-être procéder différemment
01:03:50 quant à l'étude de ces dossiers,
01:03:52 plutôt que d'arriver à une situation d'impasse absolue ?
01:03:54 Vous savez, pour le coup, je reprends aussi une formule
01:03:57 qui n'est pas d'un politique français.
01:03:59 Avec les terroristes, on ne négocie pas.
01:04:01 Non, non, non.
01:04:02 C'est des éco-terroristes.
01:04:03 C'est des éco-terroristes, c'est des gens qui...
01:04:05 Alors, je ne dis pas que toutes les personnes qui sont adhérentes
01:04:07 au soulèvement de la Terre sont des gens dingues et violents
01:04:11 avec les forces de l'ordre dans leurs actions.
01:04:13 Mais il y a des individus qui sont extrêmement dangereux
01:04:17 et je pense qu'à un moment donné, la seule solution,
01:04:19 c'est de dissoudre l'association.
01:04:20 Après, elle a le droit de faire des recours, encore une fois, c'est le droit.
01:04:22 Qu'est-ce qu'il fait de ces militants des éco-terroristes ?
01:04:25 Qu'est-ce qu'il fait de ces militants des éco-terroristes ?
01:04:26 Expliquez-moi.
01:04:27 Regardez Saint-Sauline, ce qui s'est passé.
01:04:29 Ils sont venus avec des armes.
01:04:31 Lyon-Turin, ils ont aussi provoqué la police.
01:04:34 Ils sont allés à l'affrontement avec la police.
01:04:36 Il y a eu énormément de blessés.
01:04:37 Ils ont bloqué des autoroutes, comme dans ma région.
01:04:40 Ils utilisent des manières de contester qui ne sont pas compatibles
01:04:44 avec le mouvement associatif, tout simplement.
01:04:47 La différence...
01:04:48 Parce qu'ils sont pas écologistes, alors sans doute, tiens le louche.
01:04:51 Mais dans ce cas-là, l'association de faire le ménage.
01:04:53 Mais pour conclure, les côteurs, s'il vous plaît...
01:04:55 Il y a effectivement une mouvance à l'intérieur de la galaxie écologiste.
01:05:00 Il y a une mouvance qui considère qu'il n'est plus possible
01:05:03 de discuter avec le régime, avec le système capitaliste.
01:05:07 La seule façon d'avancer, c'est de détruire.
01:05:09 -Détruire, c'est une action violente.
01:05:10 -Et d'être dans la violence un peu.
01:05:12 C'est une forme d'anarchie, de violence politique
01:05:15 qui était appliquée dans bien d'autres champs,
01:05:17 qui aujourd'hui se trouve appliquée au nom de la défense de la nature.
01:05:20 On ne fait plus au nom d'une classe sociale,
01:05:22 on fait au nom de la défense de la nature.
01:05:23 Donc là, effectivement, il y a une mouvance
01:05:26 qui peut être considérée comme de la violence politique, d'une forme...
01:05:31 Je ne sais pas si le mot terrorisme me paraît très exagéré,
01:05:34 mais de la violence politique, certainement.
01:05:36 Et c'est ça qu'il faut sanctionner.
01:05:38 Maintenant, ce que je dis et je redis,
01:05:41 c'est que ça ne suffira pas si on laisse sans réponse
01:05:47 les graves problèmes qui concernent notre société,
01:05:51 l'avenir de notre industrie, de notre agriculture, de notre énergie.
01:05:53 -Je pense que le mot terroriste a été aussi utilisé
01:05:55 parce que c'est des idéologues,
01:05:57 et qu'ils considèrent, encore une fois,
01:05:58 qu'il n'y a plus aucune autre voie pour défendre leur cause
01:06:00 que celle de la violence.
01:06:02 C'est ça qu'a voulu dire le ministre de l'Intérieur.
01:06:04 -Et leur cause, c'est la planète.
01:06:06 Il est bien là, tout le débat.
01:06:08 -Attendez, encore une fois,
01:06:09 je veux bien qu'on critique le gouvernement
01:06:11 et les différentes politiques qui se sont succédées
01:06:13 sur ces sujets depuis 10-15 ans,
01:06:15 mais on fait des choses en France.
01:06:16 Le gouvernement actuel, comme d'ailleurs les précédents,
01:06:18 on fait des choses, sauf qu'on est ça dans le monde
01:06:21 par rapport aux grandes puissances qui polluent.
01:06:23 Il y a eu un certain nombre de textes de loi qui sont passés
01:06:25 et qui nous obligent aussi à changer notre mode de vie,
01:06:27 notre mode de consommation.
01:06:29 Il y a quand même un certain nombre de sujets
01:06:31 qui sont pris en main de manière ferme
01:06:33 concernant l'écologie.
01:06:35 Mais pour ces personnes-là, qui sont souvent idéologues,
01:06:38 rien ne va assez vite,
01:06:40 et rien n'est assez violent pour eux.
01:06:42 Donc, ils ont eu leur manière à eux de s'exprimer,
01:06:44 et elle n'est pas compatible, encore une fois,
01:06:45 avec les lois de la République.
01:06:46 Donc oui, on dissout l'association,
01:06:47 c'est pareil logique.
01:06:48 -Georges Paras, Statistique, vous vouliez réagir tout à l'heure ?
01:06:49 -Si, comme dit M. le ministre,
01:06:51 on promeut la violence,
01:06:54 on fait de la violence un moyen légal pour eux,
01:06:58 eh bien la suspension est légale,
01:07:00 et il faut suspendre cette association.
01:07:02 -Ce n'est pas pour autant qu'ils n'ont pas le droit de manifester ?
01:07:04 -Personne n'a dit ça, on parle d'une association.
01:07:06 -Ce n'est pas contre vous, alors.
01:07:08 -Oui, mais c'est plus compliqué que ça,
01:07:10 parce que l'association elle-même ne dit pas ça.
01:07:13 Il y a des gens à l'intérieur qui disent ça.
01:07:15 -Oui, mais dans ces cas-là...
01:07:16 -Et ça, c'est très compliqué.
01:07:17 -D'ailleurs, "Soulerons la Terre",
01:07:18 c'est un ensemble d'associations,
01:07:19 ce n'est pas une seule association.
01:07:21 -Ils sont infiltrés.
01:07:22 -Probablement.
01:07:23 -Et dans ces cas-là, qui fassent le ménage ?
01:07:25 -Les idéologues en plus sont étrangers,
01:07:26 il y a un certain nombre de gourous
01:07:28 qui promeuvent cette violence, ça c'est clair.
01:07:30 -Mais il y a des bureaux d'associations,
01:07:32 et aux membres des bureaux aussi,
01:07:33 de faire le ménage dans leur rang.
01:07:35 -Non, mais quand on est infiltré, on ne le sait pas par qui.
01:07:37 -Ce que je dis aussi, c'est qu'il appartient, par exemple,
01:07:39 au ministre de l'Agriculture, de faire autre chose
01:07:41 que de soutenir les projets les plus débiles
01:07:43 en matière de retenue d'eau, par exemple,
01:07:46 qui ne sont pas dans l'intérêt de l'agriculture française,
01:07:48 mais qui sont dans l'intérêt de certains lobbys.
01:07:50 Donc il faut arrêter de défendre les lobbys.
01:07:52 Ne vous étonnez pas si ensuite, en face,
01:07:54 il y a des gens qui ne sont pas d'accord.
01:07:56 -Il y a aussi, il y a quelques semaines,
01:07:57 des militants de ce type qui ont été saccagés des récoltes
01:08:00 dans une région française.
01:08:01 -Ca c'est inacceptable.
01:08:02 -Oui, donc à un moment donné, c'est complètement idéologique.
01:08:05 Il n'y a plus beaucoup de moyens de discuter avec ces gens-là.
01:08:07 -La question c'est que, puisqu'on sait qu'ils sont infiltrés,
01:08:09 nos renseignements généraux le savent,
01:08:11 pourquoi ne pas avoir fait de la prévention ?
01:08:14 -Vous le savez, vous le savez.
01:08:15 -Non, pas moi, ils le savent.
01:08:17 -Si le ministre de l'Intérieur a cette information,
01:08:19 alors il devrait la donner.
01:08:21 -Puisqu'on parle de dissolution,
01:08:23 Gérald Darmanin s'est dit favorable à la dissolution
01:08:26 du mouvement catholique intégriste Civitas.
01:08:28 Il condamne des propos antisémites
01:08:31 qui ont été tenus par un invité
01:08:33 lors de l'université d'été du mouvement.
01:08:35 On va voir ses propos dans un instant.
01:08:37 Il dit "Avant 1700",
01:08:39 alors là c'est la réaction de Gérald Darmanin,
01:08:41 l'antisémitisme n'a pas sa place dans notre pays.
01:08:42 Je condamne fermement ses propos ignominieux
01:08:44 et saisis le procureur de la République.
01:08:46 Par ailleurs, j'ai demandé à mes services d'instruire
01:08:48 la dissolution de Civitas.
01:08:50 Qu'a-t-il été dit dans cette université d'été ?
01:08:52 Avant 1789, un juif, un musulman, un bouddhiste
01:08:55 ne pouvait pas devenir français.
01:08:57 Pourquoi ? Parce que c'était des hérétiques.
01:08:59 Il faudrait peut-être retrouver la situation d'avant 1789.
01:09:03 Alors, au passage,
01:09:05 personnellement, moi ce qui m'interpelle,
01:09:07 on parle d'antisémitisme, là il y a de tout.
01:09:10 C'est de l'anti-islam, de l'anti-musulman également.
01:09:14 Il y a surtout une connerie pyramidale.
01:09:16 C'est surtout ça, une ignorance,
01:09:19 une bêtise monstrueuse.
01:09:22 Avant 1789, d'abord il n'y avait pas de musulmans
01:09:25 ni de bouddhistes en France.
01:09:26 En revanche, il y avait des juifs.
01:09:28 Et il y avait des juifs depuis Rome,
01:09:30 et depuis les Gaulois.
01:09:31 Il y a toujours eu des juifs en France
01:09:33 qui n'étaient pas des immigrés, ils étaient en France.
01:09:35 Ce qu'a fait la révolution française,
01:09:36 c'était de les reconnaître comme français
01:09:39 alors qu'ils étaient ostracisés.
01:09:41 De la même façon, d'ailleurs, quand il y a eu des guerres religieuses,
01:09:43 il a bien fallu reconnaître des protestants
01:09:45 qui étaient en France.
01:09:46 Donc, on en dit, il ne s'agissait pas d'avoir des immigrés.
01:09:49 Ils n'ont jamais eu le statut d'immigrés.
01:09:51 C'est de l'antisémitisme à l'état brut,
01:09:54 c'est de la bêtise, et c'est une faute.
01:09:57 Regarde notre histoire.
01:09:58 La France a toujours eu une population juive
01:10:01 depuis le début de la France,
01:10:04 depuis la Gaule,
01:10:05 parce que ces populations juives sont arrivées
01:10:08 en partie avec, savez-vous par exemple,
01:10:10 la plus vieille synagogue en Europe est à Rome.
01:10:13 C'est parce que les Romains avaient des juifs chez eux.
01:10:16 Et ces juifs étaient en France aussi.
01:10:17 Très vieille communauté en Alsace,
01:10:19 très vieille communauté en Provence,
01:10:21 qui était française avant même la révolution.
01:10:24 Donc, ce que dit ce monsieur,
01:10:27 c'est une imbécilité profonde.
01:10:30 Après, il y a eu les vagues migratoires
01:10:33 qui en France sont d'ailleurs assez tardives
01:10:35 puisque la France est devenue un pays d'immigration
01:10:38 à partir de la fin de la Première Guerre mondiale.
01:10:41 Là où on a eu besoin d'une main d'oeuvre,
01:10:43 et c'est d'ailleurs un président du Conseil socialiste,
01:10:46 migrant, qui a ouvert les vannes
01:10:48 pour faire rentrer surtout des Italiens,
01:10:51 des Espagnols, des Portugais,
01:10:52 pour repeupler, redonner des ouvriers à la France.
01:10:55 Nous avions perdu 5 millions de jeunes Français.
01:10:58 Et c'est là le début des migrations,
01:11:00 c'est la première vague.
01:11:02 La seconde qui succède à la décolonisation
01:11:06 dans les années 60 et autres est totalement différente.
01:11:09 Elle est tournée vers le Maghreb, aujourd'hui vers l'Afrique.
01:11:11 C'est une autre histoire.
01:11:13 Mais aller mettre tout ça dans le même sac
01:11:16 et expliquer que c'est par le catholicisme intégriste
01:11:18 qu'on va régler le problème de l'immigration,
01:11:21 c'est une folie, et c'est une folie raciste.
01:11:23 Qui, effectivement, conduit à la haine raciale
01:11:25 et à des guerres de races.
01:11:27 Ce n'est pas comme ça qu'on va régler les problèmes
01:11:29 de race et de religion.
01:11:30 Sans transition, on passe d'une idéologie d'extrême gauche
01:11:32 à une idéologie d'extrême droite.
01:11:34 Dans les deux cas, il faut dissoudre.
01:11:36 C'est assez basique comme raisonnement.
01:11:38 Ça ne rend pas service aux catholiques,
01:11:40 ce type de sortie.
01:11:42 Clairement, après ce qui s'est passé ces derniers jours
01:11:44 à Lisbonne et l'IGMG, qui ont été quand même
01:11:46 une formidable réussite.
01:11:48 Aussi à eux de faire un peu le ménage dans leur rang
01:11:50 avec ces catholiques intégristes,
01:11:52 qui ne sont pas à leur première sortie concernant Civitas.
01:11:55 Bonne réaction du ministre de l'Intérieur,
01:11:58 avec fermeté, sans aucune faiblesse.
01:12:01 Je conseillerais aussi à ces associations,
01:12:03 ou même parfois à ces partis politiques,
01:12:05 puisque ça me fait penser à l'affaire Medin
01:12:07 et aux universités d'été de LA.
01:12:09 Il faut choisir ses invités.
01:12:10 C'est très important de choisir ses invités.
01:12:12 Je ne change pas la statistique.
01:12:14 Pardonnez-moi, je recontextualise.
01:12:16 Vous faites référence au rappeur Medin
01:12:18 qui a été invité à l'université d'été par...
01:12:20 Quand on invite des personnalités de ce type,
01:12:22 il faut s'attendre aussi à des sorties
01:12:24 soit idiotes, soit fascistes,
01:12:27 soit antisémites.
01:12:28 On prend des risques aussi,
01:12:30 quand on invite des gens sulfureux.
01:12:32 Je ne change pas la statistique.
01:12:33 C'est pour moi.
01:12:34 Vous n'en êtes pas encore là.
01:12:36 Il faut toujours inviter des gens
01:12:37 qui sont de votre avis, c'est mieux.
01:12:38 Je ne dis ça non plus, comme toujours à raccourci.
01:12:41 Allez-y.
01:12:42 Évidemment, il faut que Civitas, je pense, soit suspendue.
01:12:46 La moindre connotation antisémite ou raciste
01:12:49 doit faire l'objet d'une sanction immédiate.
01:12:51 Ce qui me gêne, c'est qu'on est,
01:12:53 pour une évidence si grande,
01:12:55 telle évidence,
01:12:57 on doit avoir argumenté même,
01:12:59 ici autour d'un plateau.
01:13:00 C'est évident.
01:13:01 La suspension, à mon avis,
01:13:03 même en tant qu'avocat,
01:13:04 ça me fait mal de le dire,
01:13:05 mais elle doit être prononcée.
01:13:08 C'est facile de dissoudre une association ?
01:13:11 C'est facile ?
01:13:12 Ça, je ne suis pas publiciste, je ne sais pas.
01:13:14 Mais ça me gêne même qu'on essaie d'argumenter.
01:13:18 Vous voyez ce que je veux dire ?
01:13:19 C'est évident.
01:13:20 C'est encore une fois un peu l'été de Gérald Darmanin.
01:13:22 Ça me fait penser à l'été dernier
01:13:24 avec l'affaire Iqsen.
01:13:25 Encore une fois, il y a eu un peu une bataille
01:13:27 entre le pouvoir et le Conseil d'État.
01:13:30 J'espère encore une fois que la justice
01:13:33 donnera raison aux décisions politiques.
01:13:35 Parce qu'elles me paraissent fondées, en l'espèce.
01:13:37 Messieurs, vous restez bien autour de cette table,
01:13:39 vous restez bien devant CNews.
01:13:40 On revient dans quelques toutes petites minutes.
01:13:42 À tout de suite.
01:13:43 Il est bientôt 16h30.
01:13:47 Merci à vous de partager votre après-midi
01:13:49 en notre compagnie sur 120 minutes Info.
01:13:53 Toujours avec Pierre Lelouch.
01:13:54 Merci d'être avec nous.
01:13:55 Vous êtes en chirurgie,
01:13:56 chirurge, parastatiste, avocat.
01:13:57 Merci à vous.
01:13:58 Et François Ozillaud, maire d'Hiverdroite de Vernon.
01:14:01 Dans l'heure, je vous propose de partir à Marseille
01:14:04 où les policiers restent marqués par l'affaire Hedy.
01:14:08 Ils sont nombreux à avoir repris le travail hier
01:14:10 après plusieurs jours de fronde.
01:14:14 Mais pour beaucoup, la motivation est en baisse.
01:14:16 Adrien Spiteri.
01:14:17 C'est un retour à reculons
01:14:22 pour de nombreux policiers marseillais.
01:14:24 Depuis deux semaines,
01:14:25 ils étaient près d'un tiers en arrêt maladie dans la ville
01:14:28 après l'incarcération d'un membre de la BAC
01:14:31 accusé d'avoir blessé Hedy en marge des émeutes.
01:14:35 Encore marqué, certains policiers sont démotivés.
01:14:38 Aujourd'hui, ils se disent
01:14:39 on a rétabli l'équilibre en France.
01:14:42 On a arrêté ces violences urbaines,
01:14:44 cette guérilla urbaine.
01:14:46 Et en fait, quand il y a quelque chose qui ne va pas,
01:14:48 ça retombe sur le policier.
01:14:50 La police aujourd'hui, elle est dans un état
01:14:52 comme vous pouvez l'imaginer,
01:14:53 dans un état de désespoir,
01:14:54 dans un état de désarroi.
01:14:56 Conséquence, beaucoup de policiers reprennent le service à minima
01:14:59 et laissent certaines armes non létales au placard.
01:15:03 Quand vous utilisez ces armes,
01:15:05 ça peut blesser gréavement des individus.
01:15:08 Et à la fin de l'histoire,
01:15:09 on a pu s'en rendre compte sur quelques affaires,
01:15:11 en tout cas pendant ces épisodes-là.
01:15:14 C'est les policiers qui trainent,
01:15:15 c'est les policiers qui vont en garde à vue.
01:15:17 Clairement, nous, Allianz,
01:15:18 on leur demande de faire attention,
01:15:20 de prendre toutes les précautions d'usage
01:15:22 pour éviter justement de se mettre en insécurité juridique.
01:15:25 Depuis l'affaire Eddy,
01:15:26 et face à la pression,
01:15:28 de nombreux policiers envisagent des reconversions professionnelles,
01:15:31 selon les syndicats.
01:15:33 Pierre Lelouch, quelle est votre réaction ?
01:15:37 Des policiers de moins en moins motivés,
01:15:39 une police qui peine à recruter.
01:15:42 Ça vous inquiète ?
01:15:43 Je vous ai dit mon inquiétude au début de notre émission.
01:15:46 Je suis très inquiet de l'état du pays,
01:15:49 de la violence qui existe à l'intérieur du pays,
01:15:52 au quotidien,
01:15:54 d'une immigration incontrôlée.
01:15:56 Le président parle d'intégration, il a raison,
01:15:59 mais la condition de l'intégration,
01:16:01 c'est de commencer par contrôler sérieusement l'immigration.
01:16:04 Tant qu'on laisse rentrer 500 000 personnes
01:16:06 qu'on ne sait pas employer ni loger,
01:16:08 et qu'on continue à ghettoiser à travers tout le pays,
01:16:11 on va juste aggraver la situation.
01:16:13 Parce que ces gens n'ont rien,
01:16:15 ils basculent assez vite dans la délinquance.
01:16:18 Donc il faut avoir un diagnostic, je crois,
01:16:21 très lucide et courageux sur l'état de notre pays.
01:16:25 Il faut renvoyer un signal très clair aux policiers
01:16:29 du soutien du gouvernement,
01:16:32 parce que si ça flotte, ça ne va pas le faire.
01:16:36 C'est une police, le maire de Vernon l'a dit,
01:16:41 qui est sollicité de façon extrême depuis plusieurs années.
01:16:45 Donc les gens sont à bout.
01:16:48 Si en plus, à chaque fois qu'ils vont être dans une situation dangereuse,
01:16:51 ils se mettent eux-mêmes en danger juridique,
01:16:54 parce qu'il y a une sorte de présomption de faute,
01:16:57 dès lors qu'il y a un moment de violence,
01:17:00 parce qu'ils sont dans la violence.
01:17:02 Notre ami avocat disait,
01:17:05 mais ils doivent être irréprochables,
01:17:07 personne ne doit faire d'erreur.
01:17:09 Enfin, c'est des humains, il peut y avoir des erreurs.
01:17:12 Et si à cause d'un risque d'erreur,
01:17:14 les policiers décident de ne plus y aller,
01:17:16 là on rentre dans l'état de jungle.
01:17:18 Oui, honnêtement, je suis inquiet.
01:17:20 Il faut qu'il y ait une demande très claire d'autorité dans le pays.
01:17:25 Si on ne sait pas y répondre,
01:17:27 moi je sais qui va profiter de cette situation à l'arrivée.
01:17:30 Et donc peut-être que ce n'est pas la meilleure solution
01:17:35 pour l'avenir politique de notre pays.
01:17:37 Je ne sais pas, ça se discute.
01:17:39 Mais je pense qu'il est temps
01:17:41 que les autorités républicaines de ce pays se ressaisissent.
01:17:45 François Osillo.
01:17:47 Je crois que la situation est très claire.
01:17:49 Et d'ailleurs le ministre de l'Intérieur l'a bien compris.
01:17:51 Les gens veulent de l'ordre, de l'autorité et de la fermeté.
01:17:53 Même le président de la République,
01:17:55 lors de son allocution depuis la Nouvelle-Calédonie,
01:17:57 a répété trois fois le mot "ordre".
01:17:59 Ce n'est pas un hasard.
01:18:00 Tout le monde le sait, tout le monde le sent et tout le monde l'attend.
01:18:03 Maintenant, effectivement, il faut des actes.
01:18:05 Et le ministre de l'Intérieur, je trouve qu'il y a eu des actes
01:18:07 depuis que le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin est en place.
01:18:09 Plus de moyens, plus d'effectifs.
01:18:11 Ça se ressent dans les commissariats.
01:18:13 Ça se ressent à travers du matériel qui a été déployé,
01:18:16 des voitures, de l'armement.
01:18:19 Mais oui, et je le disais tout à l'heure,
01:18:21 ils sont sursollicités depuis un certain nombre d'années
01:18:23 dans des événements de plus en plus violents.
01:18:26 Et je le disais tout à l'heure lors de la pause,
01:18:28 alors qu'à un moment donné, ils faisaient du maintien de l'ordre,
01:18:31 ils étaient plutôt dans des positions "d'attente".
01:18:34 Là, ils sont directement menacés et on voit au contact des policiers.
01:18:37 Moi, je l'ai vu lors des émeutes du mois de juillet.
01:18:40 Les délinquants, quelles que soient d'ailleurs
01:18:42 les réformes des retraites, Black Bloc ou émeutiers
01:18:45 dans un certain nombre de nos communes en juillet dernier,
01:18:48 ils vont au contact, ils vont avec des armes, des mortiers
01:18:51 qui ont été d'ailleurs concoctés des heures, des jours, des semaines auparavant.
01:18:55 Et de l'autre côté, vous avez, on chante la présomption d'innocence
01:18:59 pour un certain nombre d'individus.
01:19:01 Et on a l'impression que pour les policiers,
01:19:03 il y a une présomption de culpabilité.
01:19:05 En tout cas, c'est le ressenti qu'ils ont
01:19:07 et c'est pour ça qu'ils n'exercent plus que les missions d'urgence,
01:19:10 notamment dans les Bouches-du-Rhône à Marseille.
01:19:13 Je trouve que l'attitude du DGPN et du ministre de l'Intérieur
01:19:16 a été la bonne attitude.
01:19:18 Ils ont été les voir sur le terrain, dans les commissariats.
01:19:21 Il le fait encore d'ailleurs aujourd'hui à Marseille.
01:19:23 Il l'a fait dans le 19e arrondissement de Paris la semaine dernière.
01:19:26 Il soutient la parole de son DGPN.
01:19:28 Le DGPN a mené néanmoins des réformes compliquées.
01:19:31 DGPN, directeur général de la police nationale.
01:19:33 De l'autre côté, ce n'est pas pour autant qu'il n'y a pas eu des réformes,
01:19:35 notamment sur la police judiciaire où le DGPN a été aussi en première ligne.
01:19:38 Mais voilà, ils ont été sursollicités.
01:19:41 Il y a eu 900 blessés, parfois graves.
01:19:43 On en parle peu par rapport à certains délinquants ou pas
01:19:47 qui ont été abîmés pendant les émeutes.
01:19:50 Et en fait, ils réclament juste le même traitement.
01:19:53 Le même traitement que l'on peut donner parfois à des individus
01:19:56 qui ont eux attaqué les forces de l'ordre.
01:19:58 On parlait tout à l'heure de ce policier municipal
01:20:01 qui a été traîné sur des dizaines et des dizaines de mètres.
01:20:03 Et de l'autre côté, vous avez des individus qui passent leur temps
01:20:06 sur les plateaux de télé à expliquer que ce n'est pas forcément des délinquants.
01:20:09 Ils étaient là peut-être par hasard.
01:20:11 À voix. Les enquêtes le diront ou pas dans les jours qui viennent.
01:20:15 Et puis, pour terminer, c'est un travail aussi partenarial
01:20:19 avec les élus locaux, la sécurité, l'ordre et la fermeté.
01:20:23 Je sais que le ministre de l'Intérieur, il le dit régulièrement aussi,
01:20:26 n'est pas forcément aidé dans certaines communes.
01:20:29 Les pouvoirs publics locaux ne veulent pas mettre en place de police municipale,
01:20:33 ne veulent pas mettre en place de vidéoprotection.
01:20:37 À un moment donné, s'il voulait plus de moyens de police nationale,
01:20:39 il faut aussi mettre des policiers municipaux.
01:20:42 Et moi, je le fais dans ma commune et je sais qu'un certain nombre de personnes
01:20:45 sur mon échiquier politique le font, mais de l'autre côté de l'extrême gauche,
01:20:48 notamment dans les métropoles dites "vertes", on voit bien que ce n'est pas le cas.
01:20:52 Donc, c'est un travail main dans la main entre l'État et les pouvoirs publics locaux.
01:20:57 Et effectivement, pour conclure, on voit bien qu'il y a une crise des vocations,
01:21:01 une crise de l'engagement, que ce soit d'ailleurs dans la municipale
01:21:03 comme dans la nationale. Et ça, c'est un vrai problème,
01:21:05 parce qu'encore une fois, les policiers, c'est le dernier rempart de la République.
01:21:08 Je ne sais pas qui aurait dit que quelqu'un passait par là
01:21:12 et qu'on lui attirait avec un flashball.
01:21:15 Je n'ai même pas entendu de telles phrases.
01:21:18 Ce qui me gêne, c'est le discours de globalisation.
01:21:21 On dit qu'il y a une présomption de culpabilité pour les policiers.
01:21:24 Ce n'est pas vrai. Chaque affaire, encore une fois, je le dis, est différente.
01:21:28 Il y a des magistrats, il n'y en a pas qu'un seul, qui se surpengent sur chaque dossier,
01:21:32 qui l'analysent indépendamment de la pression politique,
01:21:37 indépendamment des plateaux télévision et indépendamment des opinions politiques.
01:21:41 Et ils se disent, là, peut-être que le policier a manqué de discernement.
01:21:45 Ils font une balance entre le risque, peut-être, de laisser quelqu'un partir
01:21:49 et la nécessité de tirer.
01:21:52 Ils font une balance.
01:21:54 – Comprenez-vous les raisons de ce malaise ?
01:21:56 – Oui, bien sûr, évidemment.
01:21:58 Évidemment qu'on a besoin de la police, évidemment qu'il faut les aider,
01:22:03 évidemment que c'est tout qui nous protège, évidemment que s'ils n'étaient pas là,
01:22:06 on serait perdus, que ça serait le chaos.
01:22:08 Évidemment que dès que je vois un policier, je suis content.
01:22:12 Je ne vais pas discuter avec les délinquants sur l'ordre, ce n'est pas possible.
01:22:16 Mais justement parce que j'ai du respect pour les policiers
01:22:19 et parce qu'ils doivent être respectés, la loi doit s'appliquer à eux
01:22:25 comme dans n'importe quel citoyen.
01:22:27 Et le juge est là pour faire une balance, c'est-à-dire que dans l'affaire de Nahel,
01:22:31 excusez-moi, les images, il a dû étudier le dossier aussi,
01:22:34 il s'est dit, s'ils le laissaient partir, ça ne serait pas si grave que de tirer
01:22:37 dans le thorax, peut-être on prend le risque d'ôter une vie
01:22:40 ou de mettre quelqu'un handicapé toute la vie parce qu'on ne va pas pouvoir
01:22:44 lui contrôler sa voiture. C'est ça, c'est cette balance-là.
01:22:48 - Moi je trouve très difficile ce que vous faites là,
01:22:54 vous êtes en train de dire votre vérité sur ce qui...
01:22:57 - C'est ce que je pense. - Oui, c'est votre droit d'ailleurs,
01:22:59 je ne conteste pas, mais je n'étais pas là moi quand...
01:23:02 - Mais je n'étais pas là non plus. - Je n'étais pas sur place.
01:23:04 - Les magistrats, ils ont étudié le dossier.
01:23:06 - Je sais par contre... - Excusez-moi monsieur le ministre.
01:23:11 - Quand vous avez... - Parce que justement,
01:23:12 vous n'étiez pas là, vous ne pouvez pas dire que c'est une présomption
01:23:14 de culpabilité. Je dis que chaque affaire est différente et qu'un magistrat,
01:23:18 je ne dis pas qu'il avait raison de le mettre en détention provisoire,
01:23:21 il a étudié, il a jugé comme ça, de telle façon, et de dire qu'il y a
01:23:26 une présomption de culpabilité, non, c'est un discours politique pour moi.
01:23:29 - Alors, allez-y. - D'abord, je n'étais pas sur place
01:23:33 et nous n'étions pas, il y a eu une enquête sur exactement
01:23:35 ce qui s'est passé et qui a déclenché le tir, on ne sait rien.
01:23:38 Ça peut être aussi l'arme elle-même qui est très particulière,
01:23:43 le pistolet Glock, c'est très particulier. Ceux qui connaissent,
01:23:46 savent à quel point l'arme est très délicate. Le policier a eu sans doute tort
01:23:51 de mettre son bras et l'arme à l'intérieur du véhicule,
01:23:54 mais quand le véhicule se met en mouvement, on ne sait pas ce qui se passe.
01:23:57 Donc, cette partie-là, je ne sais pas. - C'est le magistrat qui...
01:24:01 - Ça, c'est le travail de la police et du juge. Après, il y a les conditions
01:24:05 dans lesquelles on met quelqu'un en détention provisoire,
01:24:08 je maintiens ce que j'ai dit tout à l'heure, à mon sens,
01:24:10 elles ne sont pas réunies. Et on doit, puisqu'on met en cause
01:24:15 les pouvoirs de notre pays, aussi penser qu'on peut critiquer
01:24:20 des décisions de justice, surtout quand ces décisions de justice
01:24:23 participent au climat général, des difficultés qu'il y a dans ce pays.
01:24:27 Quand vous avez une très forte hausse de la criminalité,
01:24:31 nous sommes en train de battre des records de criminalité.
01:24:34 Y compris par rapport à nos voisins européens.
01:24:37 Quand vous avez une explosion du trafic de drogue,
01:24:40 qui atteint plusieurs milliards d'euros, qui fait vivre des centaines
01:24:43 de milliers de gens dans les banlieues.
01:24:46 Quand vous avez une immigration incontrôlée,
01:24:48 quand vous avez 80% de la population en prison qui est d'origine immigrée,
01:24:53 30% sont des étrangers, 80% est d'origine immigrée,
01:24:58 on a un énorme problème devant nous.
01:25:00 Donc, on a intérêt d'envoyer les bons signaux,
01:25:02 qui sont ni un signal de racisme,
01:25:05 mais non plus un signal de laisser faire.
01:25:08 Il faut être extrêmement serein et ferme dans cette affaire.
01:25:12 C'est ça qu'attendent les Français.
01:25:14 Ils ne sont ni racistes, ni fascisants.
01:25:16 Ils veulent que l'ordre soit rétabli dans le pays.
01:25:18 Ils ont l'impression que ce n'est pas le cas.
01:25:20 Que les policiers eux-mêmes sont mis en cause,
01:25:22 et que la tendance générale, c'est de mettre les malfrats dehors
01:25:26 et les policiers dedans.
01:25:28 Et ça, ça ne peut pas fonctionner.
01:25:30 Je le redis avec beaucoup de gravité,
01:25:32 parce que je n'ai pas dans mon histoire,
01:25:35 je suis le plus vieux dans cette pièce,
01:25:37 donc j'ai suffisamment de recul par rapport à ce que j'ai vécu
01:25:41 depuis les années 70.
01:25:43 Je n'ai pas en tête ce moment d'aussi grande fragilité
01:25:48 du tissu social et sécuritaire de notre pays.
01:25:51 À un moment où, par ailleurs,
01:25:53 il y a plein de sujets d'inquiétude autour de nous.
01:25:55 François Zio rapidement, puis Georges Parastatis également rapidement, s'il vous plaît.
01:25:58 On ne peut pas ne pas entendre leurs ressentis.
01:26:01 Encore une fois, il y a quelques années, on les applaudissait dans la rue
01:26:03 quand des convois entiers de gendarmes mobiles et de CRS passaient.
01:26:06 Et aujourd'hui, on les stigmatise parce que certains ont sans doute,
01:26:11 peut-être, je n'en sais rien encore une fois,
01:26:13 les enquêtes nous éclaireront sur le sujet,
01:26:15 commis des erreurs.
01:26:16 Et comme on l'a dit tout à l'heure,
01:26:18 la police est le corps le plus contrôlé.
01:26:20 Et en général, quand la justice passe concernant les policiers,
01:26:22 elle passe fermement.
01:26:24 Ce qu'ils ne supportent plus, pas que les policiers d'ailleurs,
01:26:26 mais les Françaises et les Français, c'est que la réponse pénale
01:26:29 ne soit pas suffisamment ferme dans un certain nombre de cas.
01:26:32 Tout simplement.
01:26:34 Et qu'on mette parfois, encore une fois,
01:26:37 certains faits divers pas tout à fait sur le même pied d'égalité.
01:26:41 Quand vous voyez des stars du football
01:26:43 qui glorifient à travers un tweet le Jeanne Nael,
01:26:46 dont la mort est dramatique,
01:26:48 je ne remets pas ça en cause.
01:26:50 Mais de l'autre côté, aucune star,
01:26:52 aucune personne du showbiz ne l'a un mot.
01:26:55 Quand l'Assemblée nationale se lève pour une minute de silence.
01:27:00 Non mais attendez, ce point est indispensable.
01:27:03 Mais c'est impensable que l'Assemblée nationale
01:27:06 fasse une minute de silence pour ce jeune délinquant.
01:27:09 Parce qu'à la base, c'est quand même quelqu'un qui a violé,
01:27:12 qui avait été arrêté pour...
01:27:14 Qui aurait pu tuer des gens quelques mètres plus loin, tout simplement.
01:27:16 D'accord, l'Assemblée, une minute de silence pour ce type.
01:27:19 Et rien pour le policier Besson.
01:27:21 C'est ça qu'est policier.
01:27:23 Rien pour manier en ville.
01:27:25 Rien pour ceux qui ont failli être grillés à l'intérieur de l'autonomie.
01:27:28 Rien pour ceux qui ont été fracassés à terre à Marseille il y a quelques semaines.
01:27:31 J'échange par un statistique.
01:27:33 Monsieur le ministre, sur la minute de silence, je suis d'accord avec vous.
01:27:36 Mais ce n'est pas la faute à la justice,
01:27:38 l'absence de minute de silence pour le policier.
01:27:40 Ce sont les politiciens, c'est l'Assemblée nationale.
01:27:43 C'est eux qui sont en tort, ce n'est pas les avocats, ce n'est pas les magistrats.
01:27:46 Qu'ils fassent une minute de silence, comme vous dites pour ce Nael,
01:27:49 et pas pour le policier, ce n'est pas la faute à la justice.
01:27:51 - Non, non, c'est une partie du problème.
01:27:53 - C'est plus votre rayon de politiciens, pas le vôtre, personnellement.
01:27:56 Mais laissez-moi vous répondre, puisque vous avez parlé d'humilité tout à l'heure.
01:28:00 Dans le cas du jeune Nael, un juge des libertés a placé en détention provisoire.
01:28:07 Il a jugé que les conditions de détention provisoire étaient réunies.
01:28:11 Trois magistrats de la Cour d'appel aussi ont jugé que les conditions de la détention provisoire étaient réunies.
01:28:16 Le procureur, l'avocat général, qui est le procureur à la Cour d'appel,
01:28:20 a requis la détention provisoire parce qu'il lui aussi a jugé que les conditions étaient réunies.
01:28:25 Et vous, sans connaître le dossier, vous dites...
01:28:28 - J'ai que de comprendre. Avant, avant, tous ces juges, le président de la République avait jugé...
01:28:33 - Ah ah ! Non mais... - Avant les juges...
01:28:35 - C'est une erreur. - Il avait jugé déjà l'affaire au fond en disant que c'était une excise...
01:28:40 - Non mais monsieur... - C'est une erreur.
01:28:42 - Vous êtes avocat. Vous êtes avocat.
01:28:46 Et vous savez très bien que lorsqu'il y a un climat politique pareil dans le pays,
01:28:51 ça n'est pas sans incidence dans les décisions du juge.
01:28:55 D'ailleurs, le code de procédure finale sur la détention provisoire prévoit expressément...
01:29:00 - Le trouble à l'ordre public, c'est pas tout à fait ça. C'est pas grave. Vous avez voulu éviter la réponse.
01:29:04 - Je suis obligé de vous couper, messieurs. On revient néanmoins dans quelques toutes petites minutes
01:29:08 pour la dernière partie de 120 minutes d'info, à tout de suite.
01:29:11 - C'est des machines à faire voter à Rennes.
01:29:14 - De retour sur CNews dans 120 minutes d'info, toujours avec François Osillo, Georges Parastatis et Pierre Lelouch.
01:29:21 On va évoquer dans cette dernière partie d'émission une campagne de publicité du parti Renaissance.
01:29:26 Alors, ce n'est pas une campagne de publicité officielle. Ce sont des militants du parti qui l'ont créée.
01:29:33 Néanmoins, ça fait un petit peu grincer certaines dents. Voyez les explications avec Thomas Bonnet.
01:29:41 C'est un visuel publié sur les réseaux sociaux par le député des Yvelines, Karl Olive,
01:29:46 pour vanter le bilan en matière d'économie du président de la République.
01:29:50 Une sorte de tract numérique qui s'intitule "L'économie record de la présidence Macron",
01:29:55 "Le chômage au plus bas depuis 40 ans", "La croissance plus forte que l'Allemagne et le Royaume-Uni depuis 2018",
01:30:01 "Une inflation plus faible que nos voisins" ou encore "La France, premier pays d'Europe pour le nombre d'investissements étrangers".
01:30:08 Alors, il est important de noter que ce visuel n'émane pas directement des services de communication du parti Renaissance.
01:30:13 Mais il est repris à son compte donc par le député des Yvelines, Karl Olive, qui ce matin, également sur Europe 1,
01:30:19 vantait là encore le bilan d'Emmanuel Macron.
01:30:22 Il n'y a pas d'argent magique dans ce pays. Je crois que la France a été certainement le pays d'Europe
01:30:27 qui a le plus protégé les Français pendant, non pas la crise, je dirais Lionel Goujelot, pendant les crises.
01:30:32 Alors si factuellement ces données ne sont pas fausses, on peut toutefois s'interroger sur leur pertinence
01:30:38 et surtout sur une forme de décalage avec le ressenti des Français,
01:30:41 alors même que les tarifs de l'électricité ont augmenté au début du mois d'août
01:30:45 ou encore que les prix de l'essence sont également à la hausse.
01:30:49 D'ailleurs, les enquêtes d'opinion montrent bien que les Français ont du mal à finir les fins de mois.
01:30:54 Plus d'un Français sur deux interrogé par l'IFOP au mois de juin disait rencontrer des difficultés
01:30:58 pour vivre avec ses revenus mensuels. 73% des Français interrogés jugeaient même
01:31:04 que le gouvernement ne faisait pas assez pour lutter contre la hausse des prix.
01:31:08 Évidemment, communiquer sur le bilan économique du président de la République,
01:31:12 eh bien c'est poser des bases en vue des campagnes à venir.
01:31:15 On pense notamment aux élections européennes qui auront lieu au mois de juin prochain.
01:31:19 François Osillo, En Marche, pardonnez-moi, Renaissance, est-il déjà en campagne ?
01:31:27 Je vous avoue que je ne comprends pas pourquoi certains sont choqués.
01:31:30 De tout temps, il y a toujours eu des campagnes de communication de la part des partis,
01:31:34 de manière collective ou individuelle, de la part de parlementaires, d'élus, de militants, de sympathisants.
01:31:39 Les faits qui sont sur cette affiche ou ce tract sont vrais.
01:31:43 Quand on critique suffisamment un certain nombre de choses concernant les gouvernements,
01:31:48 quels qu'ils soient, lorsqu'il y a des mauvaises nouvelles,
01:31:51 ils ont quand même bien le droit de faire la promotion des choses positives.
01:31:55 Le bilan en question, c'est vrai.
01:31:57 C'est vrai sur tous les sujets, notamment économiques, qui sont sur cette page.
01:32:02 Moi, ça ne me choque pas.
01:32:04 C'est normal qu'un parti communique, c'est normal que des militants communiquent.
01:32:07 Les autres le font aussi, surtout les chiquiers politiques.
01:32:10 C'est vrai qu'on approche premièrement des universités d'été d'un certain nombre de partis,
01:32:14 des rentrées parlementaires et au mois de mai prochain, des élections européennes
01:32:18 qui, à mon avis, serviront au président à cliver avec l'extrême gauche et avec l'extrême droite.
01:32:22 Donc, en fait, il prépare effectivement le terrain.
01:32:25 Que les députés comme Carles-Olive soient les premiers militants de cette cause ne me choque absolument pas.
01:32:30 Et ça a été toujours le cas.
01:32:32 Georges Parastatis ?
01:32:34 Je ne suis pas un politicien, donc je n'ai pas l'expérience des campagnes électorales.
01:32:38 Est-ce qu'il y a un programme avec ?
01:32:41 C'est juste cette campagne d'affichage sur Internet.
01:32:44 Le président a été élu sur un programme, non ?
01:32:46 Ce qui me gêne, c'est que dans le discours de mon voisin, depuis tout à l'heure,
01:32:50 il y a eu des extrémistes, des extrémistes, des extrémistes.
01:32:53 Ils représentent peut-être même plus de la moitié des Français actuellement.
01:32:56 Vous ne leur parlez pas ? Vous les dénigrez, la moitié des Français ?
01:32:59 Non, j'essaye de les ramener dans le bloc central.
01:33:01 Parlez-leur un peu.
01:33:02 On leur parle, monsieur Chiruc. Je leur parle tous les jours.
01:33:04 Pierre Lelouch ?
01:33:05 Bon, moi non plus, je ne suis pas choqué qu'un député de la majorité fasse la pub du bilan du Président de la République.
01:33:11 C'est dans son rôle et, j'allais dire, dans son métier.
01:33:15 La question, c'est de savoir si ça fonctionne.
01:33:20 La plupart des informations qui sont là, optiquement, sont justes et en même temps sont parfaitement contestables.
01:33:28 L'une et l'autre, tous les économistes vous diront, on peut prendre au hasard,
01:33:33 le premier pays d'Europe par le nombre d'investissements étrangers, bon, aujourd'hui, pas de bol.
01:33:38 TSMC, qui est la plus grande boîte de fabrication de puces, dernière génération de Taïwan,
01:33:44 vient d'annoncer une méga-usine de puces, Oussa, à Dresden, en Allemagne.
01:33:50 C'est de la fausse pub.
01:33:51 Oui, je veux dire, je prends un par un, je peux renverser les premiers.
01:33:56 Allez-y, ça m'intéresse.
01:33:58 On dit que l'inflation est moins forte.
01:34:00 Demandez, allez chez Lidl, à Vernon, et voyez ce que consomment les gens
01:34:05 et demandez-leur s'ils ont l'impression que c'est génial.
01:34:07 Non, enfin...
01:34:08 Vous faites de la fausse pub.
01:34:09 Moi, je n'ai rien contre le caractérisme, je n'ai rien contre le fait d'essayer de défendre
01:34:13 le bilan du président de la République, mais permettez-moi de vous dire qu'il y a une autre version,
01:34:17 qui a 700 milliards de dettes sur les 3 000 milliards, on a 3 000 milliards de dettes.
01:34:22 700 milliards sont à mettre, si je veux dire, au crédit de M. Macron,
01:34:27 que notre commerce extérieur, JT, Ministère du Commerce extérieur, est en chute libre
01:34:32 depuis 10 ou 15 ans, ce n'est pas que la faute de Macron,
01:34:35 mais qu'on n'aille pas nous dire aujourd'hui qu'il remarque à la hausse
01:34:38 parce que les prix de l'énergie, parce qu'on a la production d'énergie en France,
01:34:41 enfin bref, tout ça, ce sont des bidouillages de chiffres d'une façon ou d'une autre.
01:34:47 La situation vraie du pays, c'est quoi ?
01:34:49 C'est que notre pays est très endetté, que la croissance est quasi nulle
01:34:54 chez nous comme chez nos voisins, que la production industrielle française régresse,
01:34:58 malheureusement, que nous ne sommes pas vraiment attractifs pour les investissements d'avenir.
01:35:04 On doit se battre beaucoup pour le faire et Macron le fait d'ailleurs.
01:35:07 On n'est pas franchement dans une situation très prometteuse pour notre pays.
01:35:14 Je note que le président de la République, exemple, à un moment où nous venons d'être virés
01:35:19 littéralement d'Afrique et lui-même personna nand grata au sommet des briques
01:35:25 en Afrique du Sud où il avait voulu s'inviter, on lui a fermé la porte au nez,
01:35:29 ce qui n'est quand même pas terrible pour le prestige de la France.
01:35:32 Moi, je ne me réjouis pas de tout ça. Je souhaite que le président de la République réussisse.
01:35:38 Mais franchement, ce n'est pas avec des campagnes de ce type qu'on va y arriver.
01:35:42 Il faut s'atteler aux problèmes de fond et essayer de les régler,
01:35:46 plutôt que de se payer des séquences, comme ils disent à l'Élysée,
01:35:50 des séquences de com' qui ne représentent rien.
01:35:53 Car l'olive a envie de se faire mousser vis-à-vis de son patron.
01:35:56 On lui souhaite bonne chance, mais ce n'est pas comme ça qu'on va y arriver.
01:35:59 Allez, François Osillo, je vous laisse le droit de réponse.
01:36:02 À qui prévoit la loi pour la fausse publicité ?
01:36:04 Non, ce n'est pas de la fausse publicité, effectivement.
01:36:08 Dans chacun des camps, on peut trouver les chiffres qui vont au-dessus du concert.
01:36:12 Je vais répondre aussi à monsieur le ministre, parce que le début de mon engagement politique,
01:36:15 c'est avec Nicolas Sarkozy en 2007, donc j'ai soutenu votre gouvernement.
01:36:18 C'est gentil, parce que vous êtes un garçon de talent.
01:36:21 J'espère.
01:36:22 C'est bien de terminer cette émission sur une bonne note.
01:36:25 Vous savez très bien, et à l'époque de l'UMP, on le faisait aussi,
01:36:28 et je faisais partie des responsables des jeunes UMP à cette époque,
01:36:31 à l'époque où vous étiez secrétaire d'État, on a fait le même genre de tracts.
01:36:35 On trouvera toujours quelqu'un pour venir faire le revers de la médaille
01:36:38 des affirmations qui sont énoncées sur ce type de tracts.
01:36:41 En l'occurrence, le chômage qui n'est jamais aussi bas depuis 40 ans, c'est vrai.
01:36:45 Ce qu'il a fait, Macron, c'est que le tract a été lu qu'aux vacances sur l'apprentissage.
01:36:51 Et on n'a heureusement pas le temps.
01:36:53 Sur les investissements étrangers, on ne peut pas quand même lui faire le procès,
01:36:56 qu'il n'a rien fait.
01:36:57 Il a été inauguré des usines de batterie dans la région Haute-France,
01:37:01 chez Xavier Bertrand, au mois de juin.
01:37:04 Il se bat à chaque sommet Chose France pour faire venir des industriels étrangers.
01:37:10 On sait qu'il a reçu Elon Musk plusieurs fois.
01:37:12 Enfin voilà, pas lui enlever ce volontarisme qu'un autre avait d'ailleurs il y a quelques années.
01:37:17 Messieurs, merci d'avoir été avec nous cet après-midi.
01:37:22 Pierre Lelouch, François Osillon, Georges Parastatis, c'est la fin de 120 minutes Info.
01:37:26 Restez bien quand même, on revient dans quelques tout petits instants.
01:37:28 à toute suite.
01:37:29 ...