La parole aux Français Été (Émission du 19/08/2023)

  • l’année dernière
Pendant tout l'été, l'actualité du jour vue par les témoins du quotidien dans #LaParoleAuxFrancaisEte

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00 Bonjour à tous, bienvenue dans La Parole aux Français.
00:00:02 On est ensemble pendant une heure et demie avec moi pour m'accompagner
00:00:05 aujourd'hui, Amoury Brelet, bonjour. Bonjour.
00:00:07 Journaliste Valeurs Actuelles et Alberto Toscano, bonjour.
00:00:09 Bonjour. Journaliste et écrivain.
00:00:11 Au sommaire de votre émission aujourd'hui, la canicule.
00:00:14 D'abord, 28 départements ont été placés en vigilance orange
00:00:17 par Météo France. Des températures caniculaires étant attendues
00:00:21 en cette journée et qui pourraient durer jusqu'à jeudi,
00:00:24 selon les informations du gouvernement.
00:00:25 La Première ministre, d'ailleurs, a dû appeler à la vigilance
00:00:28 et a lancé une campagne de communication pour rappeler les bons gestes.
00:00:31 Autre sujet, le harcèlement scolaire, qui sera bel et bien
00:00:34 une priorité nationale pour le gouvernement.
00:00:36 Pour commencer, une décision importante change la donne.
00:00:39 Cette rentrée dans la lutte contre ce fléau, le journal officiel
00:00:42 vient de publier un décret autorisant désormais les directeurs d'école
00:00:45 à transférer dès que nécessaire un élève harceleur dans une autre école.
00:00:49 Il est question avec cette mesure d'éviter d'imposer un changement
00:00:51 d'école, justement, à l'enfant harcelé.
00:00:53 Et on parlera aussi de la rentrée scolaire.
00:00:56 La location de rentrée a été versée à 3 millions de foyers.
00:00:59 Elle a été revalorisée de 5,6 %, alors que les fournitures scolaires
00:01:03 en moyenne, elles, ont augmenté de 11,3 %.
00:01:05 Évidemment, donc, les calculs ne sont pas bons et les familles ne s'en sortent pas.
00:01:09 On en débat dans un instant, mais tout de suite, le reste de l'actualité
00:01:11 avec Mathieu Devese. Bonjour, Mathieu.
00:01:14 Bonjour, Élodie. Bonjour à tous.
00:01:16 Le général Jean-Louis Georgelin est décédé hier soir
00:01:18 lors d'une randonnée dans les Pyrénées.
00:01:21 Il avait 74 ans.
00:01:22 L'ancien chef d'état-major des armées était notamment responsable
00:01:25 du chantier de restauration de Notre-Dame de Paris.
00:01:28 Selon un représentant du parquet, la piste accidentelle est privilégiée.
00:01:32 Retour en images sur sa carrière et son parcours avec Célia Julda.
00:01:36 Il était surnommé le monsieur reconstruction de Notre-Dame.
00:01:41 Jean-Louis Georgelin, président de l'établissement public
00:01:44 en charge de superviser sa restauration, est mort vendredi soir
00:01:47 après une chute dans les Pyrénées.
00:01:49 Né en 1948 à Aspey, en Haute-Garonne, cet ancien élève
00:01:53 de l'école spéciale militaire de Saint-Cyr a exercé en qualité
00:01:56 de chef de l'état-major du président de la République Jacques Chirac
00:02:00 entre 2002 et 2006, puis comme chef d'état-major des armées
00:02:04 entre 2006 et 2010.
00:02:05 Après une longue carrière militaire, le général d'armée Georgelin
00:02:09 est en 2010 nommé grand chancelier de l'ordre national
00:02:12 de la Légion d'honneur et chancelier de l'ordre national du mérite.
00:02:16 A ce titre, il a la mission de présenter le grand collier
00:02:20 de la Légion d'honneur à François Hollande lors de son investiture présidentielle.
00:02:24 D'avoir très rapidement des postes politico-militaires,
00:02:27 c'est ce qui va marquer son parcours.
00:02:29 La capacité à faire le lien entre le monde politique
00:02:32 et le monde militaire, c'est ce qui va déterminer la suite de son parcours.
00:02:37 Membre de l'Académie catholique de France, férue d'histoire
00:02:40 et attachée au patrimoine religieux, c'est lui qu'Emmanuel Macron
00:02:43 choisit le 17 avril 2019 pour mener à bien la reconstruction
00:02:47 de Notre-Dame de Paris.
00:02:49 Une mission qu'il mènera durant 4 ans, avec l'efficacité
00:02:52 et l'autorité qu'on lui connaît.
00:02:55 Un soldat français a été tué dans un accident de la route hier en Irak.
00:02:59 Le sergent Baptiste Gauchot participait à une mission de formation
00:03:03 au profit de l'armée irakienne.
00:03:05 Et dans un tweet, Sébastien Lecornu exprime sa vive émotion.
00:03:08 Le ministre des armées ajoute que la France s'associe à la peine
00:03:11 de sa famille et de ses frères d'armes.
00:03:15 La rentrée scolaire sera marquée par l'inflation.
00:03:18 Elle entraîne une augmentation de 11,3% du coût des fournitures scolaires
00:03:22 par rapport à l'année dernière.
00:03:23 Les vêtements et l'équipement sportif représentent les postes
00:03:26 de dépense les plus affectés.
00:03:28 Les détails avec Célia Judat.
00:03:31 À l'approche de la rentrée, dans les allées de fournitures scolaires,
00:03:35 il y a les parents qui ne s'attardent pas sur les prix.
00:03:38 - On ne regarde pas forcément 10% sur une gomme à 1 euro.
00:03:41 Et ceux qui, au contraire, y prêtent attention.
00:03:44 - C'est compliqué.
00:03:45 On va essayer de regarder les prix et de penser sur des promotions.
00:03:50 Car cette année, la rentrée scolaire et universitaire
00:03:53 enregistre un coût historiquement élevé.
00:03:55 D'après une récente étude menée par la Confédération syndicale des familles,
00:03:59 pour l'année 2023, le coût des fournitures scolaires
00:04:02 est en hausse de 11,3% pour les élèves de l'école élémentaire,
00:04:06 du collège et du lycée.
00:04:07 Gomme, colle ou encore cahier, en 2022, une liste complète de fournitures
00:04:12 s'élevait à 190 euros pour un élève en école primaire,
00:04:16 contre 233 euros cette année.
00:04:18 Des prix qui atteignent même 371 euros pour un collégien
00:04:23 et 427 euros pour un lycéen.
00:04:25 Malgré la revalorisation de 5,6% de l'allocation de rentrée scolaire cette année,
00:04:30 cette aide versée ce mercredi, comprise entre 398 euros et 434 euros
00:04:36 en fonction de l'âge de l'enfant,
00:04:38 ne suffira pas selon la Confédération syndicale des familles,
00:04:42 à couvrir les dépenses.
00:04:44 Car durant l'année, les familles devront en moyenne débourser
00:04:47 entre 900 et 1700 euros pour la scolarité d'un enfant.
00:04:51 Dans le reste de l'actualité, le Canada est toujours en proie
00:04:55 à des incendies géants.
00:04:57 Colombie-Britannique, les pompiers disent avoir combattu
00:05:00 l'équivalent de 100 ans, 100 ans oui, de feux en une nuit.
00:05:04 Environ 1 010 incendies ravagent actuellement le pays d'est en ouest.
00:05:07 Et depuis le début de la saison des feux de forêt,
00:05:09 14 millions d'hectares ont brûlé,
00:05:11 soit la superficie d'un pays comme la Grèce.
00:05:14 Enfin, au football, la Suède remporte la médaille de bronze
00:05:19 du Mondial féminin.
00:05:20 À la veille de la finale entre l'Angleterre et l'Espagne,
00:05:23 les Suédoises ont dominé l'Australie à Brisbane.
00:05:26 Le premier but est inscrit à la demi-heure de jeu sur pénalty.
00:05:29 Et en deuxième période, la Suède double la mise
00:05:31 avec cette superbe frappe de la capitaine Kosovare Aslani.
00:05:36 Et malgré la défaite, il s'agit du meilleur classement
00:05:38 pour l'Australie lors d'un Mondial.
00:05:41 C'est la fin de ce journal.
00:05:42 Tout de suite, la parole aux Français avec vous,
00:05:44 chère Élodie, et vos invités.
00:05:46 Merci beaucoup Mathieu.
00:05:46 On vous retrouve dans une heure pour un prochain point complet
00:05:48 sur l'actualité.
00:05:49 On va commencer en parlant justement de la canicule.
00:05:51 28 départements placés en vigilance orange par Météo France
00:05:55 qui forment une grande diagonale qui part du Gerge jusqu'au Haut-Rhin
00:05:58 et à la Savoie.
00:05:59 Des températures caniculaires prévues jusqu'à jeudi prochain.
00:06:02 Elisabeth Borne, Première ministre, a rappelé notamment vendredi
00:06:04 sur Twitter qu'on devait faire attention au bon geste,
00:06:08 au travail, sur le trajet retour ou en vacances.
00:06:09 Soyons toutes et tous vigilants, a-t-elle dit.
00:06:11 Assurez-vous de rester hydratés et veillez sur les personnes vulnérables.
00:06:15 Et puis forcément, vous avez dû entendre parler ces derniers jours
00:06:17 des îlots de chaleur.
00:06:18 Alors, comment ça marche ?
00:06:19 Réponse avec notre journaliste scientifique Michel Chevalet.
00:06:22 Les îlots de chaleur, ça résulte du fait que certains quartiers
00:06:27 de nos villes deviennent en quelque sorte des pièges à calories.
00:06:31 Alors, petite explication, la plus belle des démonstrations
00:06:33 que je vous fais, c'est un anti-îlot de chaleur.
00:06:36 Regardez derrière moi ce village de Comques du 15-16ème siècle,
00:06:40 c'est l'anti-îlot de chaleur.
00:06:41 Pourquoi ? Rue très étroite, le soleil ne peut pas pénétrer.
00:06:45 Les maisons ont des murs très épais, donc grande inertie
00:06:49 à ce que la chaleur pénètre.
00:06:51 Des fenêtres très petites avec des volets en bois.
00:06:53 Et puis surtout, les murs sont traversants, c'est-à-dire qu'il y a
00:06:56 une face au nord, une face au sud et donc des courants d'air naturels.
00:06:59 Et donc, regardez nos villes, dans les îlots de chaleur,
00:07:02 on a des avenues qui sont larges et qui sont des pièges à chaleur.
00:07:05 Les murs en béton emmagasinent les calories et les ressortent
00:07:09 de la nuit en infrarouge, ce qui donne une sensation
00:07:12 de chaud, d'étouffement.
00:07:13 Et comme il n'y a pas un côté nord, un côté sud,
00:07:16 c'est-à-dire qu'il y a des immeubles qui traversent dans les bars,
00:07:18 eh bien, il n'y a pas de courant d'air naturel
00:07:20 et donc les gens crèvent de chaleur.
00:07:22 Donc, on appelle ça des îlots de chaleur, auquel cas,
00:07:24 vous avez vu, évidemment, dans les villes, il n'y a pas de végétation,
00:07:28 il n'y a que du bitume par terre qui est noir et qui est,
00:07:31 en quelque sorte, un piège à calories.
00:07:33 Alors, deuxième chose, pourquoi Paris ?
00:07:36 Attendez, les îlots de chaleur, il n'y a pas de Paris.
00:07:38 On prend Paris comme banal, mais tout ce qui est,
00:07:41 je voudrais dire, les constructions après la Deuxième Guerre mondiale,
00:07:44 où il fallait construire rapidement parce qu'on avait besoin
00:07:46 de reloger les gens, c'était de fait naturel,
00:07:48 donc il fallait loger le maximum de personnes dans le minimum de surface,
00:07:51 donc on a fait des grandes bars et qui étaient acceptables
00:07:54 dans le climat de l'époque, c'est-à-dire nous étions
00:07:56 dans un climat tempéré.
00:07:57 Or, aujourd'hui, qu'est-ce qui se passe ?
00:07:59 Nous avons à Paris, et dans la région nord,
00:08:02 le climat du sud de l'Espagne, c'est-à-dire de Séville,
00:08:06 1000 kilomètres plus loin, et donc ça ne peut pas coller.
00:08:09 Nos villes n'ont pas été conçues pour nos canicules
00:08:14 qui vont devenir de plus en plus fortes, de plus en plus fréquentes.
00:08:17 Alors la question, c'est qu'est-ce qu'ils vont faire ?
00:08:19 Eh bien, au lieu, la solution, elle n'est pas simple.
00:08:21 On ne va pas démolir nos villes, on ne va pas le faire.
00:08:23 Il va falloir les adapter.
00:08:25 Ça va être long, ça va coûter cher.
00:08:27 Il va falloir, par exemple, peindre des façades
00:08:28 de façon à ce qu'il y ait un plus joli que le ciment gris.
00:08:31 Il va falloir végétaliser au maximum.
00:08:34 Il va falloir diminuer la circulation.
00:08:37 Voilà ce que l'on peut faire.
00:08:39 Et installer des pulvérisateurs d'eau dans les rues.
00:08:42 Vous savez, des pulvérisateurs, voilà.
00:08:44 Mais on ne peut faire...
00:08:45 Et puis surtout, quand on a une rivière dans une ville,
00:08:48 il faudrait éviter la canaliser et la faire couler
00:08:50 de façon à produire du rafraîchissement.
00:08:52 C'est des choses que nos urbanistes ont perdu de vue.
00:08:56 - Pour parler de ce sujet, Dany Forster,
00:08:57 vous êtes directeur d'EHPAD.
00:08:59 Vous avez notamment un établissement à Paris
00:09:01 et un au Havre.
00:09:02 Je le disais en introduction, on a vu le gouvernement
00:09:04 tenir une cellule interministérielle de crise,
00:09:06 donner un certain nombre de conseils,
00:09:08 mettre en place aussi un numéro vert.
00:09:10 Est-ce que c'est nécessaire et est-ce que c'est suffisant
00:09:13 pour faire face à cet épisode caniculaire ?
00:09:15 - Bonjour. Non, le numéro de vert n'est pas suffisant.
00:09:19 Il faut vraiment inciter les résidents à boire
00:09:22 et ça aussi pour les personnes âgées qui sont à domicile.
00:09:24 Donc, il faut être plus sur le terrain
00:09:25 que donner un numéro de vert parce qu'on sait bien
00:09:28 que ce sont des personnes qui ne sont pas forcément sensibles
00:09:30 à ces mesures de prévention, n'ont pas ce réflexe-là
00:09:33 d'appeler ce numéro vert.
00:09:35 - Vous avez rappelé notamment dans les EHPAD,
00:09:37 quelles sont les règles ?
00:09:39 Je crois par exemple qu'il faut une pièce climatisée
00:09:41 par établissement.
00:09:42 Quelles sont les obligations pour les établissements
00:09:45 lors d'épisodes justement de canicule ?
00:09:47 - Alors, on sait là actuellement que la capacité de résistance
00:09:51 des résidents durant les fortages chaleur
00:09:54 peut s'étouler durant l'été.
00:09:57 Et c'est vrai, c'est pour cette raison
00:09:58 que nous avons renforcé notre personnel soignant.
00:10:00 Nos cuisiniers ont revu leur menu
00:10:03 et on propose maintenant des menus à base d'eau
00:10:05 et aussi des glaces.
00:10:07 C'est vrai qu'on a une seule pièce climatisée dans l'EHPAD
00:10:10 et il faudra aussi que le gouvernement incite
00:10:12 tous les établissements à s'assurer de ces chambres
00:10:17 parce que c'est une nécessité du développement climatique.
00:10:21 - Et on sait aussi que la solidarité est importante.
00:10:23 Vous parliez tout à l'heure des personnes potentiellement âgées
00:10:26 qui ne sont pas dans des établissements,
00:10:27 mais à domicile.
00:10:29 Qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:10:29 Est-ce qu'il faut organiser effectivement
00:10:31 des visites régulières par des personnes
00:10:34 pour vérifier qu'elles s'hydratent bien,
00:10:36 qu'elles ne soient pas déshydratées,
00:10:38 qu'elles ne soient pas en détresse chez elles ?
00:10:40 Alors, nous avons un problème de liaison.
00:10:44 On va essayer de rectifier.
00:10:46 - Il faut aller vraiment...
00:10:48 - On a un problème de liaison qui n'est pas très bon.
00:10:51 Donc, je vais plutôt interroger mes invités en plateau.
00:10:53 À Maurice Brelet, on entendait aussi ce que disait Michel Chevalet.
00:10:56 Ce qui est intéressant, c'est qu'il explique
00:10:57 que finalement, dans des anciens villages construits
00:10:59 il y a vraiment des siècles,
00:11:00 on était presque plus "intelligent" sur la construction,
00:11:04 alors qu'aujourd'hui, on a un peu oublié le bon sens de dire
00:11:08 "attention, il faut penser aux arbres, aux points d'eau, etc."
00:11:10 y compris dans les grandes villes,
00:11:11 même si bien sûr, c'est compliqué.
00:11:12 - Oui, alors le problème, c'est qu'avant de pouvoir entreprendre
00:11:15 ces travaux de végétalisation sur les infrastructures
00:11:18 et sur les travaux d'urbanisation,
00:11:20 qui sont des travaux de long terme,
00:11:22 il faut agir en priorité dans l'immédiat.
00:11:25 Et le meilleur moyen, c'est de mettre le paquet,
00:11:26 en effet, sur la prévention,
00:11:27 notamment auprès des populations les plus sensibles à la chaleur,
00:11:31 que sont les jeunes, les malades, et surtout les personnes âgées.
00:11:34 Et moi, je voudrais insister parce qu'au-delà,
00:11:36 et ça a été dit, au-delà du personnel soignant,
00:11:39 il me semble le devoir de chacun d'entre nous
00:11:42 de prendre soin de son père, de sa mère âgée,
00:11:45 de sa grand-mère, de son grand-père.
00:11:46 - Oui, de cette solidarité intergénérationnelle
00:11:48 dont on parle beaucoup.
00:11:49 L'État ne va pas pouvoir aller voir chaque personne âgée.
00:11:50 - Absolument.
00:11:51 Et on se rappelle malheureusement du triste épisode
00:11:53 de la canicule de 2003,
00:11:55 où on avait appris à cette occasion que des centaines,
00:11:57 voire des milliers de personnes âgées
00:11:59 avaient été décédées chez elles toutes seules,
00:12:01 abandonnées par leur famille.
00:12:02 - Alberto Toscano, effectivement, c'est aussi ça qui est important,
00:12:05 le bon sens, aussi avant d'en appeler,
00:12:07 par exemple dans les EHPAD, c'est différent,
00:12:09 mais pour les personnes âgées qui sont chez elles,
00:12:11 de pouvoir compter sur sa famille, éventuellement les voisins,
00:12:13 si la famille est loin,
00:12:14 que ce cercle de solidarité puisse s'installer facilement.
00:12:17 - Bien sûr.
00:12:18 Les bons gestes, tout d'abord, sont toujours une bonne chose.
00:12:21 Et dans ce contexte, il est fondamental
00:12:25 que les personnes âgées et les personnes en difficulté,
00:12:28 même si elles ne sont pas âgées,
00:12:30 puissent compter sur une aide humaine.
00:12:33 Aussi une compréhension, aussi la possibilité
00:12:36 de pouvoir appeler quelqu'un pour demander secours.
00:12:39 Donc le réseau familial est absolument fondamental.
00:12:43 Et je remarque qu'en France, ce réseau familial se perd un peu.
00:12:48 En Italie, il est beaucoup plus solide,
00:12:50 en Espagne, il est plus solide,
00:12:52 même en Allemagne, il est plus solide.
00:12:54 En France, on a la vocation à croire plus à l'aide de l'État
00:12:58 et un peu moins à l'aide de la famille.
00:13:00 Et il faut le réflexe de revenir à découvrir aussi,
00:13:04 parce que les relations humaines sont fondamentales
00:13:07 pour mille et une raisons,
00:13:09 pas que pour la sécurité des personnes âgées.
00:13:11 Une fois qu'on a dit ça, je voudrais quand même remarquer
00:13:14 que j'ai entendu parler de Paris cette année,
00:13:18 et je n'ai pas seulement d'autres à Paris.
00:13:20 Sincèrement, ce n'est pas une période absolument caniculaire insupportable.
00:13:26 - Non, et en ce moment, il pleut. - Non.
00:13:28 Et oui, aujourd'hui, dans d'autres parties de la France,
00:13:32 pas à Paris, parce que là, on le voit,
00:13:35 on le perçoit très bien qu'on n'est pas dans un contexte caniculaire aujourd'hui.
00:13:38 Peut-être ce soir, mais là, non.
00:13:40 Mais aussi dans d'autres parties de la France,
00:13:44 là où la température est certainement plus élevée,
00:13:47 je crois qu'il est difficile de parler de canicule,
00:13:51 parce que la canicule, on la vérifie la nuit.
00:13:54 On dit que la canicule existe quand le thermomètre
00:13:57 ne baisse jamais à moins de 25 degrés la nuit.
00:14:03 Et ce n'est pas le cas.
00:14:05 Qui plus est, aujourd'hui, on va vers la fin du mois d'août.
00:14:10 Les heures de soleil sont moins nombreuses que fin juin ou juillet.
00:14:19 Donc, je ne crois pas qu'aujourd'hui, vraiment,
00:14:21 on puisse parler d'un contexte caniculaire comme celui d'août 2003.
00:14:28 Danny Forster, merci beaucoup d'avoir été avec nous.
00:14:31 On va changer de sujet maintenant et on va parler des pharmaciens,
00:14:34 car à Saint-Quentin, l'un d'entre eux a réussi à identifier
00:14:36 des voleurs filmés par les caméras de vidéosurveillance
00:14:39 de l'établissement et a donc décidé de les afficher
00:14:41 sur les réseaux sociaux en reportage signé Clotilde Payet.
00:14:45 C'est grâce aux caméras de surveillance
00:14:50 que le propriétaire de cette pharmacie découvre les voleurs,
00:14:53 des individus qui agissent selon un mode opératoire bien pensé.
00:14:57 Autour de 16h, on a trois individus qui rentrent dans l'officine,
00:15:02 qui rentrent séparément.
00:15:04 Et en fait, on a deux des individus qui occupent au contraire
00:15:10 le personnel de l'officine.
00:15:12 Et puis, un troisième individu qui vole six produits de parapharmacie.
00:15:20 Pour lutter contre ces faits récurrents,
00:15:22 le propriétaire de l'officine utilise une méthode simple et efficace,
00:15:27 afficher leur visage publiquement sur les réseaux sociaux.
00:15:30 On a déjà diffusé des images de vols précédemment.
00:15:33 C'est ce qui fonctionne le mieux pour récupérer la marchandise
00:15:37 ou obtenir le paiement de la marchandise qui a été volée.
00:15:41 Si vous venez voler chez nous, vous prenez le risque
00:15:44 d'être affiché en tant que voleur.
00:15:46 En France, un vol et demi par jour est commis dans une pharmacie.
00:15:50 Des vols qui représentent parfois une perte
00:15:52 de plusieurs milliers d'euros pour ces établissements.
00:15:55 Dans ce cas-là, dans des commerces aussi,
00:15:58 on a vu cette pratique montrer le visage parfois sur les vitrines
00:16:01 ou sur les réseaux sociaux des voleurs.
00:16:04 Parce qu'on a des commerçants, des pharmaciens
00:16:06 qui en ont marre de dire "nous on est attaqués,
00:16:08 parfois on nous vole des choses".
00:16:09 Derrière, ça ne suit pas.
00:16:10 Donc, on tente des mesures pour essayer d'impressionner
00:16:13 un petit peu les voleurs, les délinquants.
00:16:15 Oui, toutes les mesures sont bonnes.
00:16:17 Chez mon marchand de fruits et légumes,
00:16:20 il y a une affiche qui dit "souriez, vous êtes filmés".
00:16:25 C'est une façon de dire évidemment que les caméras sont partout.
00:16:29 Je me souviens quand on a installé les caméras
00:16:32 il y a une dizaine d'années dans les rues de nos villes,
00:16:35 certaines associations ont protesté.
00:16:39 Ensuite, on s'est rendu compte que ces caméras de surveillance
00:16:43 sont fondamentales dans la sécurité.
00:16:45 Elles le sont aussi à l'intérieur du commerce
00:16:47 et pourquoi pas à l'intérieur des immeubles.
00:16:49 Plus de caméras, il y aura et plus on sera sûr.
00:16:54 Je préfère être filmé par un pharmacien
00:16:59 ou par un marchand de fruits et légumes
00:17:02 plutôt que me trouver demain dans une situation désagréable
00:17:07 à cause de l'insécurité qui est de plus en plus forte
00:17:11 dans les villes européennes.
00:17:13 Oui, et comme on dit souvent, quand on n'a rien à se reprocher,
00:17:15 on n'est pas gêné d'être filmé chez le pharmacien.
00:17:17 C'est vrai qu'on voit aussi de plus en plus d'agressions.
00:17:19 Il y a eu 366 agressions de pharmaciens l'an dernier.
00:17:22 Ça veut dire une hausse de 17%.
00:17:24 On dit souvent malheureusement qu'on ne respecte plus aucune profession.
00:17:28 Même maintenant, les pharmaciens chez qui on va,
00:17:30 qui sont là aussi pour aider les patients,
00:17:32 on n'est pas content, on va voler, on va s'en prendre à eux,
00:17:34 on va les menacer.
00:17:35 Le niveau de violence augmentant dans la société depuis des années,
00:17:39 en toute logique, plus personne n'est épargné.
00:17:41 Donc en effet, les commerçants du voisinage,
00:17:44 marchands de légumes, pharmaciens et autres,
00:17:47 sont aujourd'hui des victimes, des potentielles victimes des délinquants.
00:17:51 C'est intéressant parce que cet exemple confirme
00:17:53 l'intérêt évident de la vidéosurveillance.
00:17:56 Malheureusement, il y a encore dans beaucoup de villes de France,
00:17:59 souvent dirigées par des élus dogmatiques de gauche et d'extrême gauche,
00:18:02 je pense notamment à Grenoble,
00:18:04 où les élus refusent par principe et par idéologie la vidéosurveillance,
00:18:10 alors que l'on sait très bien, et les policiers sont premiers à le dire,
00:18:12 que ce n'est pas la panacée, mais que c'est un moyen très efficace parmi d'autres,
00:18:16 pour pouvoir d'abord repérer les délinquants et les suivre lors de leur fuite.
00:18:23 Il y a des affaires importantes, notamment à Marseille,
00:18:25 puisqu'on en parle souvent, de trafic de drogue,
00:18:28 qui ont pu être conclues grâce à la vidéosurveillance.
00:18:31 Mais ici on a filmé.
00:18:34 Oui, là on a filmé, mais c'est normal.
00:18:36 Ne faites pas de folie sur le plateau.
00:18:39 On va rejoindre Cyril Colombagnier, pharmacien et président du SPO06.
00:18:42 Vous avez entendu ce reportage de l'un de vos collègues,
00:18:46 vous avez entendu aussi ce qu'on disait en plateau.
00:18:48 C'est vrai qu'aujourd'hui vous en venez, dans vos officines,
00:18:51 à devoir vous-même mettre en place de la sécurité,
00:18:53 des solutions pour tenter de décourager les voleurs.
00:18:58 Oui, alors cela fait un moment que les pharmacies sont sur vidéosurveillance,
00:19:04 beaucoup se sont équipés.
00:19:06 Les pharmacies ont deux casquettes, professionnels de santé et commerçants.
00:19:11 Et sur la partie commerce, on subit comme énormément de commerçants du vol.
00:19:16 Et c'est vrai que les pharmaciens se sont très tôt équipés de caméras de surveillance.
00:19:20 Et on commence même à avoir certains systèmes qui nous sont proposés,
00:19:24 avec de l'intelligence artificielle,
00:19:26 qui repère les mouvements suspects et qui déclenche une alerte
00:19:29 sur les postes de travail, directement sur le téléphone,
00:19:33 pour essayer d'attraper les gens en flagrant délit.
00:19:36 J'avais l'autre jour justement un autre représentant des pharmaciens
00:19:39 qui disait effectivement qu'il y a des moyens qu'on peut mettre à disposition,
00:19:42 ceux que vous avez cités, notamment pour la sécurité,
00:19:44 mais ça coûte cher.
00:19:45 Et est-ce vraiment à nous d'assurer notre propre sécurité ?
00:19:48 Est-ce qu'il doit y avoir une réflexion sur comment mieux sécuriser les officines,
00:19:52 sans que ce soit exclusivement à la charge forcément du gérant ?
00:19:55 Oui, il faudrait, mais c'est au niveau de l'ensemble de la société.
00:20:00 Je vais vous parler de mon cas personnel avec la vidéosurveillance.
00:20:04 J'ai attrapé à plusieurs reprises des voleurs au sein de la pharmacie.
00:20:08 Que j'ai gardé avec moi le temps que la police arrive.
00:20:12 Il y a eu une fois où il a fallu qu'avec mon avocat,
00:20:15 je me porte partie civile, je dépose plainte,
00:20:17 pour que le voleur, qui avait un casier qui était long comme le bras,
00:20:20 soit condamné.
00:20:21 Les trois autres fois, la personne a été prise en flagrant délit,
00:20:24 a reconnu les faits, et était libre le lendemain.
00:20:28 Donc, est-ce que c'est à nous de le faire ? Je ne sais pas.
00:20:31 Est-ce que nous le faisons ? Oui, parce que nous n'avons pas le choix.
00:20:34 Que ce soit pour ça, vous parlez des agressions de pharmaciens.
00:20:38 J'ai un confrère sur Nice qui a été agressé il y a deux jours.
00:20:42 À plusieurs reprises, il a les cartes d'identité des patients,
00:20:46 il a tout ça, et derrière, ça ne suit pas.
00:20:49 Il n'y a pas de réponse à ça.
00:20:51 Donc, on est obligé de se protéger nous-mêmes,
00:20:53 en espérant qu'à un moment donné,
00:20:55 les pharmaciens sont des êtres humains comme les autres.
00:20:58 La répartition de gens dans la profession est la même qu'ailleurs.
00:21:02 Peut-être qu'à un moment donné, il y en a un qui va réagir plus mal
00:21:05 parce qu'un vol va être plus important,
00:21:07 et il va chercher à se faire justice soi-même,
00:21:10 ce qu'il ne faut surtout pas faire.
00:21:12 Mais c'est humain quand on vous vole, c'est votre travail,
00:21:15 ce sont des emplois qui peuvent être menacés à la clé.
00:21:18 C'est un ensemble de choses, et on peut comprendre
00:21:20 que les pharmaciens, comme les autres commerçants,
00:21:22 ont besoin de se protéger, de se sentir protégés.
00:21:25 Oui, parce qu'effectivement, on rappelle les chiffres l'an dernier,
00:21:27 366 agressions, donc une par jour, une hausse de 17 %.
00:21:30 Est-ce que vous nous dites aussi, c'est ce sentiment d'impunité ?
00:21:33 Parce qu'on voit par exemple votre collègue qui affiche
00:21:35 sur les réseaux sociaux le visage de ces personnes.
00:21:38 S'ils savent que derrière, ils ne sont pas poursuivis,
00:21:41 il y a aussi un risque qu'ils retournent s'en prendre,
00:21:43 malheureusement, à votre collègue.
00:21:45 Tout à fait, avec sentiment de vengeance.
00:21:48 Ils peuvent même revenir à plusieurs.
00:21:50 Pour ça, j'ai une officine.
00:21:51 Vous aviez montré un de mes confrères sur Paris
00:21:55 qui a vu une altercation avec une femme
00:21:58 parce que son enfant était en train de déranger,
00:22:01 de casser des choses dans la pharmacie.
00:22:03 La femme avait fait le tour de la pharmacie,
00:22:04 en saccageant la pharmacie, et son compagnon revient
00:22:07 deux heures après pour menacer physiquement le titulaire.
00:22:10 Il y a un moment donné, s'il n'y a pas de réponse,
00:22:13 la nature ouvre un ordre du vide.
00:22:15 S'il n'y a pas de réponse sur ces agressions-là,
00:22:18 pareil sur les médecins, les gens finiront encore une fois
00:22:22 pour se faire justice eux-mêmes.
00:22:23 Je rappelle qu'un médecin à Nice, il y a une semaine,
00:22:27 a été tabassé parce qu'il venait faire un contrôle
00:22:31 demandé par la caisse de sécurité sociale
00:22:33 sur un arrêt maladie.
00:22:35 La personne n'a pas accepté que le médecin lui dise
00:22:39 que l'arrêt n'était pas justifié.
00:22:41 Il l'a frappé, il a eu huit ou neuf points de suture
00:22:43 sur le visage.
00:22:45 Merci beaucoup en tout cas, Cyril Colombani,
00:22:48 pharmacien et président de l'USPO à 06,
00:22:50 d'avoir été avec nous.
00:22:51 On va s'interrompre un court instant
00:22:53 et on se retrouve pour les débats de la parole aux Français.
00:22:55 On parlera notamment d'école, d'abord du fléau,
00:22:57 du harcèlement scolaire et du prix aussi de la rentrée.
00:23:00 De retour dans la parole aux Français,
00:23:06 je vous le disais, on va parler maintenant
00:23:07 du harcèlement scolaire.
00:23:08 Le journal officiel vient de publier un décret
00:23:11 qui autorise les directeurs d'école à transférer
00:23:13 dès que nécessaire un élève harceleur dans une autre école.
00:23:16 Il est forcément question d'éviter d'imposer
00:23:18 le changement d'école à l'enfant harcelé.
00:23:21 Élément justement de précision avec Raphaël Lasreg.
00:23:24 Un élève responsable de harcèlement scolaire
00:23:27 pourra désormais être transféré dans une autre école,
00:23:30 évitant d'imposer ce changement à celui qui en est victime.
00:23:33 Une mesure importante dans la lutte contre le harcèlement.
00:23:36 Mais faudrait-il aller plus loin ?
00:23:38 Il faut responsabiliser les familles,
00:23:40 former les professeurs et c'est le programme phare.
00:23:42 J'espère qu'à la rentrée, il sera renforcé
00:23:44 et vraiment mis en place.
00:23:45 Et oui, les familles ont besoin d'aide en fait.
00:23:47 Parce que quand vous êtes un parent d'un enfant harcelé,
00:23:49 c'est compliqué, mais d'un enfant harceleur aussi.
00:23:51 Et ça a des conséquences sur toute la famille et la fratrie.
00:23:54 C'est cet accompagnement-là qu'il faut mettre en place dès la rentrée.
00:23:57 C'est un chiffre alarmant.
00:23:58 Un élève sur dix subirait une forme de harcèlement
00:24:01 au cours de sa scolarité.
00:24:02 Au total, chaque année, entre 800 000 et 1 million d'enfants
00:24:05 seraient victimes de harcèlement scolaire.
00:24:07 Les actes de harcèlement peuvent marquer
00:24:09 dramatiquement toute une vie.
00:24:11 Ce sont en général des enfants, plus souvent des garçons d'ailleurs,
00:24:14 puisque les victimes aussi sont plus souvent des garçons.
00:24:18 Agés le plus souvent entre 11 et 14 ans,
00:24:22 puisque c'est au collège que le harcèlement scolaire
00:24:25 est le plus fréquent, le plus important,
00:24:27 même s'il peut exister à tout âge.
00:24:30 Et ce sont des enfants qui sont globalement dominants
00:24:34 et qui ont du plaisir à agresser autrui,
00:24:39 à faire du mal à autrui.
00:24:40 Le gouvernement doit présenter un plan interministériel
00:24:44 de lutte contre le harcèlement scolaire au mois de septembre prochain.
00:24:48 - Alberto Toscano, effectivement, on voit que ça devient
00:24:50 une priorité du gouvernement.
00:24:52 On se dit que c'est plutôt du bon sens qu'enfin on se dise
00:24:54 que c'est à l'élève harceleur de quitter l'établissement
00:24:57 et pas l'inverse.
00:24:59 - Le problème est très sérieux et peut-être qu'on a attendu
00:25:03 un peu trop longtemps pour s'en apercevoir,
00:25:06 au moins au niveau des autorités.
00:25:10 Le transfert obliger un enfant de changer d'école
00:25:18 ne peut qu'être une menace, un cas extrême.
00:25:21 Tout d'abord, il faut trouver une école où le placer.
00:25:25 Et ce n'est pas évident, l'école doit l'accepter.
00:25:28 Ensuite, toutes les écoles ne sont pas à portée de main.
00:25:33 Et enfin, il y aura une possibilité d'autres menaces
00:25:37 sur l'enfant ex-harcelé par cet autre enfant, la famille.
00:25:42 Donc la solution ne peut qu'être au niveau de l'éducation.
00:25:46 Tout d'abord, il faut prévenir au niveau de la famille.
00:25:49 Les familles doivent être responsabilisées là-dessus.
00:25:52 Ensuite, le personnel des écoles qui est souvent insuffisant.
00:25:57 Et enfin, il faut de toute façon faire l'impossible
00:26:02 pour aider les enfants harcelés.
00:26:05 Plutôt que de punir l'harceleur, qui doit être sanctionné,
00:26:09 qui doit être éduqué lui aussi,
00:26:11 parce qu'il doit être éduqué, qui fait une chose mauvaise,
00:26:15 mais qui est un enfant qui ne peut pas être brutalisé.
00:26:18 Et enfin, je disais, il faut éduquer les deux,
00:26:21 l'harceleur et l'harceler.
00:26:23 Et pour ça, il faut du personnel, il faut une mentalité,
00:26:26 il faut un système à l'école qui aide ces personnes.
00:26:31 C'est vrai qu'on voit l'idée plutôt de bon sens,
00:26:33 mais on voit un certain nombre de limites que d'ailleurs Alberto vient d'exposer.
00:26:36 Premièrement, est-ce que les établissements scolaires vont vouloir accueillir un élève harceleur ?
00:26:41 Dans les zones plutôt rurales, comment on va justifier ?
00:26:43 Si par exemple, il n'y a pas de transport scolaire, comment on fait ?
00:26:45 Et surtout, est-ce que ce n'est pas juste déplacer le problème ?
00:26:48 Un élève qui est harceleur, il ne prend pas conscience de ce qu'il fait,
00:26:51 on le change d'établissement, il fera sans doute malheureusement la même chose dans un autre établissement.
00:26:55 Tout à fait. Ce qui est annoncé là, évidemment, en théorie, relève du bon sens.
00:26:58 Bien sûr.
00:26:59 On s'étonne d'ailleurs que jusqu'à aujourd'hui, c'était le harcelé qui était obligé de quitter l'établissement
00:27:08 pour rejoindre un autre, pendant que le harceleur continuait sur place ses méfaits.
00:27:13 Sur le reste, évidemment, si les besoins, enfin surtout si les moyens ne suivent pas
00:27:18 pour aider le personnel enseignant à réinsérer ces harceleurs dans le cadre de l'éducation classique,
00:27:25 tout ça n'avancera pas.
00:27:27 Et puis enfin, vous l'avez dit, il faut insister sur la responsabilisation des parents,
00:27:32 parce que ce sont les premiers responsables, ou plutôt irresponsables, de la mauvaise éducation.
00:27:36 Qui parfois essayent de minimiser en disant que ce sont des broutilles entre enfants,
00:27:39 alors que le harcèlement n'est pas une simple dispute entre enfants.
00:27:41 Et d'ailleurs, y compris au sein du personnel enseignant, une certaine forme d'omerta perdure.
00:27:48 On le sait. On évite de parler de ces sujets-là, parce que ça fait tâche sur la réputation de l'établissement.
00:27:53 Et malheureusement, ça continue.
00:27:55 Mais en plus, le personnel lui-même est harcèlé.
00:27:58 Oui, absolument.
00:27:59 Par les familles, même par les élèves.
00:28:01 Donc, il y a un système de violence au quotidien dans les écoles.
00:28:06 Et qui amène au décès.
00:28:08 On a des enfants qui finissent par se suicider, comme cette malheureuse Lindsay dans le Nord en mai dernier.
00:28:14 Donc, il faut agir, et vite.
00:28:16 On va rejoindre justement Aurélie, qui est la maman d'Amandine,
00:28:19 une jeune qui a malheureusement été victime de harcèlement.
00:28:23 Je voudrais d'abord que vous reveniez un petit peu sur ce qui s'est passé pour votre fille.
00:28:27 Comment tout cela a commencé ?
00:28:29 Est-ce que les réseaux sociaux, par exemple, on le dit beaucoup, ont aussi aidé les harceleurs, malheureusement ?
00:28:34 Ah oui, bien entendu.
00:28:37 Les réseaux ont été extrêmement dangereux.
00:28:42 Et c'était l'élément déclencheur, en fait.
00:28:46 Donc, en fait, Amandine a été dans un collège avec un certain nombre de copines
00:28:52 avec qui elle s'entendait plutôt bien, en tout cas, elle croyait bien s'entendre.
00:28:56 Et donc, le harcèlement a commencé comme ça un peu au quotidien.
00:29:01 Et ensuite, effectivement, grâce aux... "grâce", entre guillemets.
00:29:04 Mais à cause des réseaux, évidemment, ça a dépassé l'école, ça a dépassé le collège,
00:29:09 ça s'étendait même dans d'autres établissements.
00:29:13 Et un jour, là vraiment, on a atteint le paroxysme.
00:29:17 Et là, pour le coup, heureusement, notre fille a eu l'intelligence,
00:29:21 parce qu'on l'avait quand même sensibilisée au risque,
00:29:24 et qu'il fallait surtout qu'elle nous en parle plutôt que de garder ça pour elle.
00:29:28 Et là, effectivement, elle s'y fait traiter de tous les noms et de BDH,
00:29:32 puisque c'est le mot à la mode en ce moment.
00:29:34 Mais bon, voilà, c'est une insulte qu'on connaît tous.
00:29:37 Et là, on s'est dit, c'est pas possible, on n'a pas le droit de traiter des enfants comme ça.
00:29:41 C'est inadmissible.
00:29:43 Et donc, à partir de là, on s'est dit, bon, on contacte les parents,
00:29:47 on contacte le collège, on a contacté la gendarmerie,
00:29:51 on dit, on ne peut pas laisser ça comme ça.
00:29:53 Et justement, vous me parlez d'avoir contacté les parents et le collège,
00:29:56 quelles ont été les réponses des uns et des autres ?
00:29:59 Alors, tout d'abord, les parents, certains, ont pris la responsabilité,
00:30:04 donc là, je rejoins ce que vous étiez en train de dire sur le plateau,
00:30:07 à savoir qu'à la base, c'est quand même un principe d'éducation.
00:30:11 Si l'enfant est normalement bien éduqué, on ne devrait pas atteindre ces problèmes-là,
00:30:17 encore qu'il y a d'autres problèmes également.
00:30:19 Et ça, c'est encore un autre sujet sur justement les enfants harceleurs.
00:30:22 Je pense qu'on n'est pas harceleurs.
00:30:24 Il y a probablement des conséquences, en tout cas des problèmes en amont,
00:30:27 qui les poussent à agir de la sorte et je pense qu'il faut aussi les accompagner.
00:30:31 Mais en l'occurrence, certains parents ont agi en tant que responsables,
00:30:37 ont été à la fois surpris mais en même temps ont agi pour que ça cesse.
00:30:44 D'autres ont pris ça un peu à la légère et limite ont accusé ma fille
00:30:48 en disant qu'elle avait qu'à pas être sur les réseaux sociaux.
00:30:51 Donc bon, là, pour le coup, on s'est dit, avec certains, la communication ne sera pas possible.
00:30:55 Donc, on passe et on va à la gendarmerie.
00:30:58 Et la gendarmerie nous a clairement dit, voilà, soit vous prévenez le collège,
00:31:03 quoi qu'il arrive, vous devez prévenir le collège,
00:31:05 même si les faits ont eu lieu en dehors de l'établissement,
00:31:09 et soit vous déposez plainte.
00:31:12 Mais un dépôt de plainte, ça veut dire convocation des parents
00:31:15 avec l'élève harceleur à la gendarmerie.
00:31:18 Et ça va être à la fois très, je pense, très violent pour notre fille, psychologiquement,
00:31:24 mais également pour les enfants agresseurs, harceleurs.
00:31:28 Donc on s'est dit, on va commencer par la méthode douce,
00:31:30 en passant par l'établissement, pour voir comment ça se passe derrière.
00:31:34 Je voudrais laisser la parole à Maurie Brelet, qui est en plateau avec moi,
00:31:37 qui avait une question pour vous.
00:31:38 Oui, bonjour madame. Est-ce que vous avez senti l'établissement en question à l'écoute ?
00:31:44 Alors écoutez, au départ, je trouve que oui, ils sont intervenus très rapidement.
00:31:50 Moi, le seul moyen que j'avais de les contacter, c'était via Pronote,
00:31:54 qui est le système de réseau internet, en fait,
00:31:58 où on peut échanger avec l'établissement et avec les professeurs.
00:32:01 Donc moi, de suite, c'était pourtant un week-end, j'ai averti la directrice,
00:32:05 qui m'a contactée un dimanche, donc vraiment, elle a été extrêmement réactive.
00:32:08 Et dès le lundi matin, on était tous convoqués, à savoir la direction,
00:32:13 la CPE, son professeur principal, notre fille,
00:32:21 afin justement d'expliquer ce qui se passait
00:32:24 et voir quelles pouvaient être les actions et sanctions pour les élèves harceleurs.
00:32:30 Donc il y avait convocation des élèves avec les parents.
00:32:33 Ensuite, les sanctions, nous, on n'avait pas le droit de les connaître,
00:32:39 a priori, sinon on n'a pas le droit, voilà, c'est comme ça.
00:32:42 Donc on ne sait pas si certains élèves ont été sanctionnés, d'autres non.
00:32:46 En tout cas, oui, au départ, le collège a réagi immédiatement.
00:32:52 Je vais laisser réagir aussi Alberto Toscano, qui était avec moi au plateau,
00:32:55 qui voulait vous poser une question.
00:32:56 Madame, bonjour, quelle est la première chose que vous demanderiez
00:33:00 au nouveau ministre de l'Éducation nationale ?
00:33:04 Eh bien, écoutez, de prendre vraiment très au sérieux cette histoire
00:33:10 du harcèlement scolaire et le cyberharcèlement,
00:33:13 qu'il n'y a pas de degré de harcèlement, en fait.
00:33:17 On ne peut pas dire "Oh, c'est que des histoires entre gamins, ça va se tasser".
00:33:21 Non, maintenant, les enfants sont d'une violence incroyable
00:33:26 et il faut vraiment extrêmement de fermeté par rapport au harcèlement scolaire
00:33:31 et au cyberharcèlement, mais également de vraiment pointer du doigt
00:33:38 la formation de tout le personnel de l'enseignement, en fait.
00:33:45 Voilà, ils ont besoin d'être sensibilisés.
00:33:47 Moi, j'ai senti en fait à la fois la bonne foi de la part de l'établissement scolaire,
00:33:53 mais en même temps assez dépassée.
00:33:56 Donc, est-ce qu'il y a un manque de personnel ?
00:33:58 Je ne sais pas, mais j'ai senti qu'à un moment donné,
00:34:02 ils ne savaient plus quoi faire, puisque le cas de notre fille,
00:34:04 parce que nous, notre fille, on a voulu taper du doigt et faire avancer les choses,
00:34:08 mais il y avait d'autres cas de harcèlement dans cet établissement
00:34:11 et peut-être que les parents n'ont pas osé, pour x ou y raison, je ne sais pas.
00:34:15 Donc, on sentait que l'établissement était un peu dépassé par la situation.
00:34:19 Justement, maintenant, il y a cette idée de pouvoir déplacer le harceleur
00:34:24 dans un autre établissement.
00:34:25 Est-ce que vous pensez que c'est une bonne solution ?
00:34:28 Et quelle a été pour vous la situation ?
00:34:30 Est-ce qu'il y a eu possibilité de déplacer ces élèves harceleurs ?
00:34:33 Est-ce que vous-même, je crois, vous avez essayé de changer votre fil d'établissement, c'est ça ?
00:34:37 Oui, en fait, le problème, vous savez, avec les réseaux sociaux,
00:34:41 c'est que c'est comme une toile d'araignée,
00:34:42 c'est-à-dire que ça commence par un ou deux élèves,
00:34:45 mais ça se propage à une vitesse incroyable,
00:34:48 qui fait que si on devait effectivement sortir de l'établissement
00:34:52 tous les élèves harceleurs, il y aurait la moitié de la classe
00:34:55 ou la moitié d'une section.
00:34:57 Enfin, vous voyez, ce serait impossible en soi.
00:35:00 Donc, j'imagine qu'effectivement, pour le harceleur,
00:35:03 le sortir de l'établissement, ce sera un soulagement pour l'enfant harcelé.
00:35:08 Mais à côté de ça, il faut qu'effectivement, un établissement,
00:35:11 comme vous le disiez sur le plateau, accepte de le prendre.
00:35:14 Moi, j'habite dans un milieu rural, il y a les problèmes de transport.
00:35:18 Vous n'avez pas des bus toutes les heures,
00:35:20 vous en avez un le matin, un l'après-midi.
00:35:22 Il y a des lignes spécifiques,
00:35:24 donc si vous vous mettez dans un autre établissement,
00:35:26 est-ce qu'il y aura un moyen de transport pour cet enfant harceleur ?
00:35:29 Donc, bon, en soi, c'est effectivement la bonne solution,
00:35:32 puisque nous, effectivement, on s'est retrouvés dans ce cas de figure
00:35:35 où c'est nous qui avons dû demander à l'établissement de changer notre fille.
00:35:39 Bon, après, il y a eu effectivement une autre histoire
00:35:42 où il y a eu un couac administratif où la demande avait été refusée,
00:35:46 mais heureusement, depuis, très rapidement,
00:35:49 le rectorat a vu l'erreur de leur part et donc a fait le nécessaire
00:35:53 et j'ai eu la confirmation cette semaine
00:35:55 que ma fille rentrerait bien dans le nouvel établissement.
00:35:58 Donc, pour notre fille, c'est une très bonne nouvelle.
00:36:01 Mais je pense qu'il faut aller plus loin que juste l'échanger de collège,
00:36:06 parce que c'est peut-être déplacer le problème.
00:36:08 Et comment, justement, va votre fille aujourd'hui ?
00:36:10 Est-ce qu'elle arrive à s'en remettre ?
00:36:12 Est-ce que le fait de changer enfin d'établissement la soulage un petit peu ?
00:36:16 Ah oui, mais complètement.
00:36:17 De toute façon, il était hors de question pour elle
00:36:19 de rester dans l'établissement actuel.
00:36:22 Elle préférait être déscolarisée, puisque ça devenait physique,
00:36:25 c'est-à-dire qu'elle ne supporte que de voir les personnes.
00:36:28 C'était plus possible.
00:36:30 Déjeuner en même temps qu'elle, ce n'était plus possible.
00:36:32 Parfois, elle préférait se cacher dans les toilettes
00:36:35 et attendre ses copines de troisième,
00:36:37 parce que ma fille était très proche d'élèves de troisième,
00:36:40 et attendre le second service pour déjeuner avec elle,
00:36:43 parce qu'elle ne voulait pas les voir.
00:36:45 Donc quand ça devient physique comme ça,
00:36:47 et que ça a un impact sur votre vie au quotidien,
00:36:49 que vous partez avec une boule au ventre,
00:36:51 le matin, quand vous allez au collège,
00:36:53 elle pleurait.
00:36:54 Ce n'est pas possible.
00:36:55 Donc vous, en tant que parent, vous ne pouvez pas laisser ça comme ça.
00:36:57 Merci beaucoup, en tout cas, Aurélie, d'avoir été avec nous
00:37:00 et de faire part de votre témoignage.
00:37:02 Et on va continuer à parler éducation,
00:37:04 mais sur un autre thème, on va parler de la rentrée scolaire,
00:37:06 puisqu'elle va arriver bientôt.
00:37:08 Et l'allocation de rentrée scolaire a été versée à 3 millions de foyers.
00:37:11 Elle a été revalorisée de 5,6%,
00:37:13 mais les fournitures scolaires, elles, augmentent en moyenne de 11,3%.
00:37:17 Alors forcément, pour un certain nombre de familles,
00:37:19 les courses sont extrêmement compliquées.
00:37:21 Regardez ce reportage de Célia Judat.
00:37:23 À l'approche de la rentrée, dans les allées de fournitures scolaires,
00:37:28 il y a les parents qui ne s'attardent pas sur les prix.
00:37:31 Il n'y a pas forcément 10% sur une gomme à 1 euro.
00:37:34 Et ceux qui, au contraire, y prêtent attention.
00:37:37 C'est compliqué. On va essayer de regarder les prix
00:37:40 et surtout foncer sur des promotions.
00:37:43 Car cette année, la rentrée scolaire et universitaire
00:37:46 enregistre un coût historiquement élevé.
00:37:48 D'après une récente étude menée par la Confédération syndicale des familles,
00:37:52 pour l'année 2023, le coût des fournitures scolaires
00:37:55 est en hausse de 11,3% pour les élèves de l'école élémentaire,
00:37:59 du collège et du lycée.
00:38:01 Gomme, colle ou encore cahier, en 2022,
00:38:04 une liste complète de fournitures s'élevait à 190 euros
00:38:07 pour un élève en école primaire, contre 233 euros cette année.
00:38:11 Des prix qui atteignent même 371 euros pour un collégien
00:38:15 et 427 euros pour un lycéen.
00:38:18 Malgré la revalorisation de 5,6% de l'allocation de rentrée scolaire cette année,
00:38:23 cette aide versée ce mercredi comprise entre 398 euros
00:38:28 et 434 euros en fonction de l'âge de l'enfant,
00:38:32 ne suffira pas selon la Confédération syndicale des familles
00:38:35 à couvrir les dépenses.
00:38:37 Car durant l'année, les familles devront en moyenne débourser
00:38:40 entre 900 et 1700 euros pour la scolarité d'un enfant.
00:38:44 À Maurie Brelet, c'est vrai que cette allocation a été revalorisée,
00:38:48 mais quand on voit les chiffres, une augmentation de 190 à 233 euros
00:38:52 uniquement pour les fournitures scolaires,
00:38:54 et un an de scolarité entre 900 et 1700 euros,
00:38:57 c'est-à-dire qu'il va y avoir de plus en plus de familles
00:38:59 qui, malgré cette allocation, ne vont pas réussir à pouvoir assurer
00:39:02 tous les frais d'une scolarité,
00:39:04 entre 900 et 1700 euros pour un enfant, je le rappelle.
00:39:07 Oui, malheureusement, les familles n'échappent pas
00:39:10 au renchérissement du coût de la vie.
00:39:13 Ça a été l'alimentation il y a quelques mois,
00:39:15 c'était les vacances, le coût des vacances cet été,
00:39:18 et c'est évidemment le coût des fournitures scolaires à la rentrée.
00:39:21 Après, sur le principe, moi, j'ai toujours du mal à comprendre,
00:39:24 je considère que ce n'est pas à l'État de financer les fournitures scolaires.
00:39:30 Ça me paraît totalement déplacé.
00:39:34 Le problème, ce qui est quand même rassurant,
00:39:36 c'est qu'on a vu les Français adapter leur comportement
00:39:39 ces derniers mois face à l'inflation,
00:39:42 en pratiquant des arbitrages.
00:39:45 Là, c'est évidemment plus compliqué,
00:39:47 et puis il y a aussi un autre souci avec cette allocation,
00:39:50 c'est qu'elle est quand même très souvent détournée, on le sait,
00:39:53 l'ancien ministre, M. Blanquer, l'avait reconnu.
00:39:55 Alors que Gabriel Attal dit que, par exemple,
00:39:57 si on utilise cette allocation pour réparer un frigo,
00:39:59 à la fin, finalement, c'est quand même pour le bien-être de l'enfant,
00:40:02 donc ce n'est pas gênant.
00:40:04 Oui, mais ça encourage et ça enterrine cette idée d'assistanat
00:40:07 qui, à mon avis, n'est pas la solution.
00:40:10 Alberto Toscano, est-ce qu'il faut revoir cette aide,
00:40:13 la percevoir différemment, revoir les critères ?
00:40:15 Parce qu'il y a aussi toute cette classe moyenne qui ne la touche pas,
00:40:18 qui, quand vous devez débourser 1700 euros en un an pour une scolarité,
00:40:21 pèse dans le budget, quand même.
00:40:23 Ça fait partie du système social à la française.
00:40:26 Dans le principe, c'est une bonne chose d'aider les plus faibles à la scolarité.
00:40:30 Si en France, il y a plus d'enfants, les familles françaises,
00:40:34 mais au monde, plus d'enfants que les familles italiennes
00:40:37 et que les familles d'autres pays européens,
00:40:40 c'est aussi parce que les familles françaises savent pouvoir compter
00:40:44 sur un système d'aide de la part de l'État.
00:40:48 Ce système social, je pense que les Français peuvent en être fiers.
00:40:53 De toute façon, c'est quelque chose qui existe et qu'on ne peut pas démanteler, heureusement.
00:40:58 Encore, il faut savoir que parfois, l'État a du mal à suivre,
00:41:04 avec les aides, le rythme de l'inflation.
00:41:07 Il y a des catégories qui sont plus faibles.
00:41:10 Je pense aux retraités, par exemple.
00:41:12 Les retraités n'ont pas vu ce qu'ils reçoivent à la fin du mois
00:41:20 augmenter au même rythme que l'inflation.
00:41:23 Il y a des catégories plus faibles que d'autres,
00:41:26 même sur le terrain de familles moins favorisées.
00:41:30 Je crois que l'État serait bien inspiré, dans la prochaine loi de finances,
00:41:36 le gouvernement, de prendre en compte ces catégories plus faibles.
00:41:40 On va rejoindre Anne-Marie Baudin, membre de la Confédération syndicale des familles,
00:41:44 pour parler de cette rentrée scolaire.
00:41:46 On a cité ensemble les chiffres,
00:41:49 quand on voit une allocation revalorisée de 5,6%,
00:41:52 mais des fournitures en moyenne qui augmentent de 11,3%.
00:41:56 On voit bien que malheureusement, le compte n'y est pas et qu'on en est assez loin.
00:42:00 Oui, tout à fait.
00:42:02 D'autant plus que l'allocation n'a pas vraiment été revalorisée de 5,6%,
00:42:07 puisqu'on inclut dedans la revalorisation de 4%,
00:42:11 qui a été versée déjà l'année dernière.
00:42:14 Voilà.
00:42:16 Donc, on est loin du compte,
00:42:18 on est loin du compte pour les dépenses tout au long de l'année.
00:42:21 Je voudrais quand même dire à la personne, à M. Brollet,
00:42:27 que le mois d'août et le mois de septembre
00:42:31 sont les mois où on achète le moins de téléviseurs en France.
00:42:35 Contrairement à ce qu'avait dit M. Blanquer.
00:42:39 Après, oui, effectivement, nous avons rencontré cette année,
00:42:45 d'habitude nous rencontrons des familles qui nous disent
00:42:47 "ça nous permet d'acheter la couette pour l'hiver, les vêtements pour l'hiver".
00:42:50 Cette année, nous avons des familles qui nous ont dit
00:42:53 "ça va nous permettre de payer la facture d'électricité,
00:42:56 ça va nous permettre de payer le loyer".
00:43:00 Justement, à M. Brollet, vous vouliez peut-être répondre ?
00:43:03 Je voulais juste rappeler quand même qu'en France,
00:43:05 l'éducation est gratuite globalement.
00:43:07 C'est une exception à l'échelle mondiale,
00:43:10 une des rares exceptions à l'échelle mondiale.
00:43:13 Les détournements de cette aide, ils sont évidents,
00:43:16 ils ont été démontrés, il y a des études qui l'ont montré.
00:43:19 Et quand je disais tout à l'heure que je considérais
00:43:22 que ça n'était pas à l'État d'aider, de subventionner ce genre d'aide,
00:43:27 en revanche, il me semblerait plus logique, dans un monde idéal,
00:43:31 qu'évidemment les impôts des Français soient drastiquement baissés
00:43:34 pour laisser le choix aux Français, avec leur argent,
00:43:37 de pouvoir se fournir. En toute logique.
00:43:40 Est-ce qu'effectivement il faut revoir peut-être, Anne-Marie Baudin,
00:43:43 la façon d'organiser, de lâcher un peu du lait sur quelques...
00:43:46 Je ne t'entends rien.
00:43:49 Pardon ?
00:43:52 Je crois que nous avons un problème de liaison avec Anne-Marie Baudin,
00:43:56 on va régler ça en régie.
00:43:58 C'est vrai, Alberto Toscano, qu'on voit aussi de plus en plus de familles,
00:44:02 et c'est ce qu'elle disait, qui ont du mal à boucler les fins de mois.
00:44:05 Là où on disait avant, on achète des vêtements aux enfants,
00:44:08 ce qui peut après tout s'entendre, c'est utile aussi pour l'école,
00:44:11 là on en vient à payer les factures d'électricité.
00:44:14 Et effectivement, il y a peut-être besoin de cette aide pour la financer,
00:44:17 mais ça n'a plus rien à voir avec l'école quand même.
00:44:19 Non, mais c'est un système, c'est un tout.
00:44:21 Le système social est un ensemble de règles et d'habitudes
00:44:25 que chacun de nos pays, où il y a heureusement, dans chaque pays européen,
00:44:30 il y a un système de protection sociale, d'aide sociale.
00:44:34 Donc, chaque système se tient, il est difficile d'enlever quelque chose,
00:44:41 parce qu'en enlevant quelque chose, on risque de mettre en doute cet ensemble.
00:44:48 Je crois qu'en France, il y a cette tradition, qui est à mon avis une bonne tradition,
00:44:54 parce que ce n'est pas des chiffres énormes,
00:44:57 mais quand même pour les familles, c'est important.
00:45:00 Et surtout, évidemment, pour les familles qui se trouvent en difficulté.
00:45:04 Donc, je crois que ce serait inopportun d'effacer ce mécanisme d'aide sociale,
00:45:13 et surtout, on devrait imaginer de renforcer la totalité d'aide sociale
00:45:21 aux familles dans une période si difficile comme l'actuelle, avec l'infraction si élevée.
00:45:27 On a récupéré la liaison avec Anne-Marie Baudin.
00:45:30 Justement, je vous posais la question,
00:45:32 est-ce qu'il faut revoir les critères d'attribution de cette aide,
00:45:35 peut-être à davantage de familles ?
00:45:36 On pense notamment aux familles des classes moyennes,
00:45:39 qui n'ont pas forcément cette aide, mais pour qui déverser entre 900 et 1700 euros
00:45:43 est trop important sur une année.
00:45:45 Qu'est-ce que vous en pensez, vous ?
00:45:48 Oui, tout à fait. Il faut dire que deux enfants sur trois
00:45:52 ne bénéficient pas de l'allocation de rentrée scolaire.
00:45:55 Il y a toujours cet effet de seuil en France.
00:46:02 On a droit ou on n'a pas droit.
00:46:04 Il y a une petite minorité de gens qui ont une demi-allocation.
00:46:11 Oui, bien sûr. Cette allocation est de 398 euros pour un enfant de 6 ans.
00:46:19 Elle est de 434 euros pour un jeune de 17-18 ans.
00:46:24 36 euros de différence, alors que les prix sont multipliés par 3 ou 4,
00:46:29 sans compter ceux qui ont besoin d'un logement.
00:46:33 Et que vous disent justement les familles que vous représentez ?
00:46:37 On imagine qu'elles soient encore revalorisées.
00:46:40 Est-ce que certains disent que par exemple,
00:46:42 il faudrait que les écoles fournissent un minimum de fournitures scolaires ?
00:46:45 Ce qui permet aussi peut-être de lutter contre les inégalités
00:46:47 entre ceux qui peuvent fournir la liste intégrale des fournitures
00:46:50 et les élèves qui peuvent manquer malheureusement au cours d'année.
00:46:53 Oui, tout à fait. La gratuité, c'est Jules Ferry.
00:46:59 L'école gratuite, obligatoire et laïque.
00:47:06 Ce qu'on demande, c'est que les listes soient un peu uniformisées.
00:47:13 On a pour le même niveau, on aura une liste de 10 articles,
00:47:17 on aura une liste de 78 articles selon la classe.
00:47:21 On a des demandes très spécifiques aussi.
00:47:24 Et puis dans la scolarité, il y a le coût de la cantine,
00:47:29 la restauration scolaire.
00:47:31 Certaines communes pratiquent au quotient familial,
00:47:34 c'est-à-dire qu'on paye selon les revenus.
00:47:36 Par exemple, la commune où j'habite, c'est entre 28 centimes
00:47:40 et 5 euros, presque 6.
00:47:43 Voilà. Et d'autres communes font payer le même prix à tous les enfants.
00:47:51 Donc ça fait partie aussi de nos revendications.
00:47:55 Et la gratuité des transports scolaires,
00:47:58 parce que l'enfant, la famille ne choisit pas toujours là où elle habite.
00:48:02 Et le transport scolaire peut représenter une dépense importante au cours de l'année.
00:48:07 Merci beaucoup Anne-Marie Rodin, membre de la Confédération syndicale des familles,
00:48:10 d'avoir été avec nous.
00:48:12 On va marquer une courte pause et on se retrouve pour la dernière partie de La Parole aux Français.
00:48:16 A tout de suite.
00:48:17 Il est 14h sur CNews, on va reprendre le cours de nos débats dans un instant,
00:48:24 mais tout de suite, c'est l'heure de retrouver Mathieu Deveze pour l'actualité.
00:48:27 Rebonjour Mathieu.
00:48:28 Rebonjour Élodie, bonjour à tous.
00:48:30 Au moins un mort et plusieurs blessés dans l'incendie d'un immeuble d'habitation à Lille-Saint-Denis,
00:48:35 près de Paris.
00:48:36 On retrouve tout de suite sur place notre journaliste.
00:48:39 Bonjour Sarah Fenzari.
00:48:40 Quels sont les premiers éléments dont vous disposez ?
00:48:43 Effectivement Mathieu, c'est aux alentours de 10h ce matin que l'incendie s'est déclaré dans l'immeuble juste derrière moi.
00:48:51 Selon un premier bilan, plusieurs personnes seraient décédées,
00:48:55 plusieurs autres blessées.
00:48:57 Pour contenir ce feu, un important dispositif a été déployé avec une soixantaine d'engins et plus de 200 pompiers.
00:49:07 La police judiciaire vient d'arriver sur place.
00:49:09 Pour l'instant, on ne connaît pas l'origine de ce sinistre.
00:49:12 La préfecture du 93 devrait faire un point d'une minute à l'autre.
00:49:16 Merci beaucoup, chère Sarah Fenzari, pour toutes ces informations.
00:49:19 Et merci à Charles Pousseau qui vous accompagne.
00:49:21 Et à Saint-Quentin-dans-Laine, un pharmacien a réussi à identifier des voleurs filmés par les caméras de vidéosurveillance.
00:49:28 Il a décidé tout simplement de les afficher sur les réseaux sociaux afin d'obtenir le paiement ou la restitution de la marchandise volée.
00:49:35 Le récit est signé Clotilde Payet.
00:49:38 C'est grâce aux caméras de surveillance que le propriétaire de cette pharmacie découvre les voleurs.
00:49:47 Il a aussi des individus qui agissent selon un mode opératoire bien pensé.
00:49:51 "Au tour de 16h, on a trois individus qui rentrent dans l'officine, qui rentrent séparément.
00:49:58 Et on a deux des individus qui occupent au comptoir le personnel de l'officine.
00:50:06 Et puis un troisième individu qui vole six produits de parapharmacie."
00:50:15 Pour se protéger contre ces faits récurrents, le propriétaire de l'officine utilise une méthode simple et efficace.
00:50:21 Afficher leur visage publiquement sur les réseaux sociaux.
00:50:24 "On a déjà diffusé des images de vols précédemment.
00:50:27 C'est ce qui fonctionne le mieux pour récupérer la marchandise ou obtenir le paiement de la marchandise qui a été volée.
00:50:35 Si vous venez voler chez nous, vous prenez le risque d'être affiché en tant que voleur."
00:50:40 En France, un vol et demi par jour est commis dans une pharmacie.
00:50:44 C'est un vol qui représente parfois une perte de plusieurs milliers d'euros pour ces établissements.
00:50:49 Le général Jean-Louis Georgelin est décédé hier soir lors d'une randonnée dans les Pyrénées.
00:50:56 Il avait 74 ans.
00:50:58 L'ancien chef d'état-major des armées était notamment responsable du chantier de restauration de Notre-Dame de Paris.
00:51:04 Selon un représentant du parquet, la piste accidentelle est privilégiée.
00:51:08 Retour sur sa carrière avec le général Bruno Clermont.
00:51:12 "Le général Georgelin était devenu célèbre au travers de la mission qu'il avait été confiée pour la reconstruction de Notre-Dame de Paris.
00:51:18 Dans le monde militaire, c'est une figure qui était connue.
00:51:21 Il avait 10 ans de plus que moi. Il a fait partie de mes chefs directement et indirectement pendant de longues années.
00:51:26 Ensuite, avoir très rapidement des postes politico-militaires, c'est ce qui va marquer son parcours.
00:51:30 La capacité à faire le lien entre le monde politique et le monde militaire, c'est ce qui va déterminer la suite de son parcours.
00:51:39 En 2019, le président le rappellera pour cette mission particulière auprès de la reconstruction de Notre-Dame de Paris."
00:51:45 Enfin dans l'actualité politique, la sortie du nouveau livre de Nicolas Sarkozy a été avancée.
00:51:51 Le temps des combats, le deuxième tome des mémoires de l'ancien président, est disponible depuis aujourd'hui.
00:51:56 Initialement prévu au 22 août, la sortie a été avancée de trois jours.
00:52:00 Et le livre est déjà en tête des ventes sur le site Amazon.
00:52:04 Car oui, les Français se passionnent souvent pour les livres politiques, comme le raconte Mathilde Ibanez.
00:52:09 Dès qu'un ancien président écrit un livre, les lecteurs s'empressent de l'acheter.
00:52:16 Le dernier écrit de Nicolas Sarkozy, "Le temps des tempêtes", sorti en 2020, a été vendu à plus de 250 000 exemplaires.
00:52:23 Même carton, avec son livre "Passion", sorti en 2019.
00:52:27 Pourtant, ces années-là, l'ancien président n'avait pas forcément une cote de popularité très importante.
00:52:32 Mais cela n'empêche pas les Français de la voir dans leur bibliothèque.
00:52:36 C'était aussi le cas de François Hollande avec "Bouleversement" ou encore Jacques Chirac avec son livre intitulé "Chac pas doit être un objectif", qui ont été largement achetés.
00:52:45 Car qui dit rentrée, dit surtout rentrée littéraire pour les hommes politiques.
00:52:49 Un passage obligé pour revenir au centre de la scène médiatique.
00:52:53 Le prochain livre à sortir est celui d'Edouard Philippe, "Des lieux qui disent", prévu le 13 septembre prochain.
00:53:01 C'est la fin de ce journal. Retrouvez tout de suite Elodie Huchat et ses invités pour la deuxième partie de La Parole aux Français.
00:53:07 Merci à vous Mathieu Devese. On va d'abord parler de sécurité routière.
00:53:10 Puisque plus de 5 ans après l'abaissement de la vitesse à 80 km/h sur les routes par Edouard Philippe, de nombreux départements sont déjà revenus sur cette mesure.
00:53:19 Une cinquantaine d'entre eux notamment. Certains sur 100% du réseau, d'autres sur une partie.
00:53:24 Uniquement au total, c'est environ 55 000 km. Les explications sont signées Dunia Tangour et Corentin Briau.
00:53:30 46 départements ont vu leur limitation de vitesse repasser à 90 au lieu de 80 km/h.
00:53:38 Même si pour la plupart d'entre eux, ils ont encore des axes limités à 80 km/h.
00:53:43 C'est un véritable revers pour les associations qui luttent pour plus de sécurité routière.
00:53:48 Certains dénoncent une instrumentalisation politique.
00:53:52 On peut s'interroger sur la position de certains présidents de départements.
00:53:57 Deux études successives ont démontré que cette mesure du 80 km/h avait permis de sauver des vies.
00:54:03 Ce n'est pas une décision raisonnable en termes de sécurité routière.
00:54:06 A contrario, des associations d'automobilistes acclament quant à eux cette mesure, qu'ils considèrent plus proche de la réalité rurale.
00:54:13 C'est effectivement une très bonne nouvelle pour les automobilistes.
00:54:17 Peut-être pas nécessairement pour ceux qui sont sur la route des vacances, mais au moins ceux qui pratiquent ces routes toute l'année.
00:54:24 Ce sont des décisions d'urbains, de gens qui sont dans les très grandes villes, où de toute façon, on ne peut pas rouler à cette vitesse-là.
00:54:35 Dans les départements qui sont repassés au 90 km/h, les tronçons concernés ne sont que ceux de 10 km de long,
00:54:42 et ceux qui ne traversent pas une agglomération ou un hameau.
00:54:46 Nous sommes en ligne avec Benjamin Cuc, journaliste spécialisé dans l'automobile.
00:54:49 On a entendu notamment un argument de dire que cette mesure de passer au 80 km/h était une mesure un peu parisienne imposée sur l'ensemble du territoire.
00:54:58 Il y a des routes où on est resté à 80 km/h qui sont des routes droites, et d'autres très sinueuses où on est sur la même vitesse.
00:55:03 Est-ce que c'était une erreur de ne pas faire un peu plus de cas par cas dès le départ ?
00:55:09 Ça a été une décision d'Edouard Philippe qui nous prépare un nouveau livre.
00:55:12 Une décision totalement verticale des narques, complètement déconnectée de la réalité.
00:55:17 La ruralité a ses raisons que les narques ignorent, comme l'aurait dit Corneille.
00:55:25 La réalité aujourd'hui, c'est que 90 km/h sur une route nationale, qui est une ex-nationale devenue une départementale,
00:55:33 ce n'est pas dangereux. Les voitures freinent bien.
00:55:35 Les voitures freinent beaucoup mieux qu'il y a 20 ans.
00:55:37 Les voitures ont des assistances.
00:55:39 La technologie a quand même considérablement progressé.
00:55:42 Quand on a mis en place ces limitations de vitesse, c'était en 1974.
00:55:47 En 1974, les voitures freinaient mal.
00:55:50 En 2024, elles freinent bien.
00:55:52 Elles freinent de mieux en mieux, en plus avec l'électrification des véhicules.
00:55:56 Il faut que la société évolue avec la technologie.
00:56:01 Là, elle n'avait pas évolué.
00:56:03 C'était juste une décision d'un énarque qui avait dit qu'il allait mettre toute la France au pas
00:56:08 quand lui se déplace en hélicoptère ou en voiture avec l'escorte.
00:56:11 Il ne roule jamais à 90 km/h.
00:56:13 Par contre, ce qui serait très bien, c'est de mettre à 30 km/h toutes les agglomérations,
00:56:17 les centres-villes, les proximités d'écoles et contrôler.
00:56:20 Un mort sur deux sur la route, on le rappelle, c'est l'alcool et la drogue.
00:56:25 Ce n'est pas la vitesse.
00:56:27 Après, c'est l'endormissement, la vitesse dans certains cas et pas dans ces cas-là.
00:56:31 On voit justement qu'une cinquantaine de départements sont revenus sur cette mesure.
00:56:35 C'était assez prévisible.
00:56:37 Vous avez dit dès le début que si un jour on a le choix, on repassera notre département à 90 km/h.
00:56:41 Oui, c'est une mesure de bon sens.
00:56:45 C'est une mesure de bon sens.
00:56:47 Tous les départements ruraux ont décidé de repasser à 90 km/h.
00:56:51 Il y a tout le massif central, le centre-ouest, l'est de la France.
00:56:55 Ce ne sont pas des départements, ce sont des départements ruraux, faiblement peuplés.
00:57:01 Quand vous voyez la Corrèze ou la Creuse, les gens roulent, en plus s'adaptent à leur vitesse.
00:57:05 Ce n'est pas parce que la limitation était à 90 km/h.
00:57:07 Si vous avez une Twingo dans une route sinueuse, on va spontanément ralentir.
00:57:13 On ne va pas s'amuser à rouler à 90 km/h sur une petite route de Creuse ou du Puy-de-Dôme.
00:57:22 Justement, par contre, pour l'automobiliste, parfois c'est un peu une galère.
00:57:26 Parce que quand vous faites un peu de route, que vous passez d'un département à un autre
00:57:29 pour s'y retrouver entre ceux qui sont à 80, à 90, ceux qui sont à 90,
00:57:32 sur l'ensemble du réseau, uniquement sur certaines routes, ça devient un peu illisible.
00:57:36 C'est un bon moyen de se faire flasher, pensant de bonne foi qu'on était encore à 90 km/h
00:57:40 alors qu'on a changé de département.
00:57:41 Il y a des panneaux. Il faut que les automobilistes lisent le panneau.
00:57:46 Après, si vous ne savez pas lire un panneau, c'est le problème de l'automobiliste.
00:57:51 Pas vous, madame, évidemment.
00:57:53 Je sais lire.
00:57:54 C'est le vrai problème de l'automobiliste.
00:57:57 Là, on a un problème, c'est que 90 km/h, avec une voiture moderne, ce n'est pas dangereux.
00:58:03 On freine bien à 90 km/h.
00:58:04 Là, on voit les images qu'on a, ce sont des images sous la pluie.
00:58:07 Spontanément, n'importe quel automobiliste va réduire sa vitesse sous la pluie.
00:58:11 Il y a une infantilisation.
00:58:14 Ces gouvernements, depuis quelques années, infantilisent.
00:58:17 Quand il y a une canicule, buvez de l'eau, comme si vous ne pouvez pas boire,
00:58:20 vous crèvez de chaud, mais vous ne pouvez pas boire de l'eau.
00:58:22 Ralentissez.
00:58:23 C'était les auto-attestations du Covid.
00:58:25 C'est ça, le gouvernement d'Edouard Philippe, et c'est ça qu'on a vu.
00:58:28 C'est juste l'évolution de ça.
00:58:30 Il y a une reprise en main de vrais gens de terrain, de vrais élus de terrain,
00:58:34 qui se rendent compte que c'est absurde de rouler à 80 et pas à 90.
00:58:38 Le nombre de morts n'est pas significatif, il n'y a pas une évolution réelle.
00:58:42 La statistique, moi, je suis un promoteur de la sécurité routière.
00:58:45 Je réclame du radar partout auprès des écoles.
00:58:48 Je réclame du contrôle d'alcoolémie, du contrôle de stup'.
00:58:50 Ça, il n'y en a pas.
00:58:51 Il n'y a pas de puissance dévouée.
00:58:53 Par contre, on met du radar pour faire taper, pour taper, pour taper,
00:58:56 pour faire rentrer dans les caisses.
00:58:58 Est-ce que vous savez déjà, est-ce que vous envisagez qu'il y ait davantage
00:59:01 de départements qui repassent à 90 km/h dans les mois, les années à venir ?
00:59:07 Je pense que c'est la logique des choses et le sens de l'histoire.
00:59:13 On n'aurait plus de mort sur la route si tout le monde allait à pied.
00:59:17 Là, on remonte, on remonte, on remonte.
00:59:20 C'est très bien. 90 km/h, ce n'est pas dramatique.
00:59:24 Il y a des pays où, sur les zones, les routes secondaires,
00:59:27 comme ça, c'est 100 km/h et ils ont moins de mort.
00:59:30 Sauf qu'en Angleterre, où c'est à peu près la même chose,
00:59:33 on a deux fois moins de mort.
00:59:34 En Allemagne, au kilomètre, on a moins de mort.
00:59:36 En Italie, on a moins de mort.
00:59:37 En Belgique, on a moins de mort.
00:59:39 Il y a un manque d'éducation à la route.
00:59:41 Il y a un manque patent d'éducation à la route qui est tragique,
00:59:44 que le gouvernement ne souhaite pas faire,
00:59:46 parce que ça fait rentrer de l'argent dans les caisses de l'État,
00:59:48 en Allemagne, c'est 2 milliards d'euros qui rentrent tous les ans.
00:59:51 Et en plus, embêter les gens, ce n'est pas très grave.
00:59:54 On a supprimé le petit point au-dessus des 5 km/h partout,
00:59:58 y compris en ville.
00:59:59 En ville, il aurait fallu frapper fort.
01:00:01 C'est en ville où il y a un danger.
01:00:02 Si vous avez des enfants qui traversent à la sortie d'une école,
01:00:05 en courant, ils se font taper à 40 km/h.
01:00:07 C'est beaucoup plus grave qu'avant.
01:00:09 Il faut circonstruire, il faut réfléchir la sécurité routière.
01:00:13 Là, ce n'est pas réfléchi.
01:00:15 C'est une décision des narques, type l'ancien Premier ministre,
01:00:19 Édouard Philippe, qui a décidé pour toute la France.
01:00:22 On décide, comme du temps de Louis XIV.
01:00:25 Ça n'a pas évolué.
01:00:27 Merci beaucoup, Benjamin Cuc, journaliste spécialisé dans l'automobile,
01:00:30 d'avoir été mon invité à Montréal-Brelé.
01:00:32 C'est vrai qu'à l'époque, il y avait eu vraiment cette critique de dire
01:00:34 que ce n'est pas du tout adapté à la réalité des routes, des territoires.
01:00:38 Il y a des routes qui sont extrêmement endommagées,
01:00:39 sur lesquelles on va rouler jusqu'à 80 km/h,
01:00:42 des routes en très bon état, où ce sera la même limitation de vitesse.
01:00:45 Il y a aussi une question de bon sens et d'adaptation à la réalité du territoire,
01:00:49 et aussi de l'entretien du réseau routier.
01:00:52 On le sait, les Français sont très sensibles au sujet de la sécurité routière.
01:00:56 Il faut quand même rappeler que les mesures coercitives et répressives
01:00:58 qui ont été prises par les gouvernements successifs ces dernières années
01:01:02 ont quand même largement contribué à la baisse importante
01:01:05 du nombre de morts sur les routes.
01:01:08 Les radars y compris, même si je suis absolument d'accord,
01:01:11 il y a eu des abus dans certaines régions où on collait des radars un peu partout
01:01:14 pour faire du chiffre, ça servait de machine à cache un peu facile.
01:01:18 Pour ce qui est de la vitesse, là, visiblement, la différence n'est pas notable
01:01:23 dans le nombre de morts, dans les conséquences, j'allais dire, sur la route.
01:01:27 Et les décisions qui ont été prises par les départements relèvent du pragmatisme
01:01:31 et c'est une bonne chose.
01:01:32 Effectivement, Alberto Toscano, il fallait laisser de nouveau les départements
01:01:36 gérer les limitations de vitesse et décider.
01:01:39 On voit bien que certains mettent des limites.
01:01:41 Il y en a beaucoup qui ne sont pas passés à 100% à 90 km/h,
01:01:44 ils ont adapté en fonction des routes les plus à risque.
01:01:47 Exactement, je pense qu'il fallait laisser les départements décider,
01:01:52 ils sont en train de décider, ils ont décidé, ils décideront.
01:01:56 C'est logique, c'est leur territoire, c'est eux qui connaissent bien la situation locale.
01:02:03 Comme je l'ai dit, je pense que le vrai problème ne réside pas tellement
01:02:09 dans le 90 ou 80 km/h, mais dans le faire respecter les limites.
01:02:16 On peut dire 90, mais ça doit être 90.
01:02:19 Oui, et pas du coup c'est 100 ou 110.
01:02:21 Exactement, si le 90 ou le 80 devient 112, on change de discours.
01:02:27 Et le problème est vraiment là, il faut plus de contrôle.
01:02:30 Et ce que M. Benjamin a dit est très juste aussi au sujet du contrôle d'alcoolémie,
01:02:38 contrôle de la situation, de l'état de la personne qui est en train de conduire.
01:02:45 Parce que s'il a bu et il n'y a pas de contrôle, alors le risque augmente.
01:02:49 Donc il y a toute une série de choses à faire
01:02:52 qui ne sont pas seulement agir sur les limites de vitesse.
01:02:58 On va parler maintenant d'un autre sujet pour terminer, des Jeux olympiques.
01:03:01 Parce qu'un cabinet de conseil EY, cité par nos confrères du Parisien,
01:03:04 liste les sujets à ne pas laisser de côté pour cet événement.
01:03:07 Essayer d'engager tous les jeunes dans le sport,
01:03:09 que tous les Français soient bien rassemblés,
01:03:11 l'inclusion notamment avec les Jeux paralympiques
01:03:14 et l'importance du bénévolat à Maurice Brelé, ce qui est intéressant.
01:03:17 Alors on va lister ensuite les sujets, mais quand on voit cette enquête,
01:03:20 on se projette sur l'après-JO comme si déjà cet événement était une réussite.
01:03:24 Parce que par exemple, il n'est pas question là de sécurité,
01:03:27 de comment on va pouvoir circuler dans Paris au moment des Jeux olympiques.
01:03:29 Ce qui est, semble-t-il, pour les Parisiens notamment,
01:03:31 plus urgent peut-être que les items que je viens de citer.
01:03:34 Bien sûr. Avant de phosphorer sur les conséquences et l'après-JO,
01:03:37 encore faudrait-il déjà se concentrer sur les jours, sur les mois qui viennent,
01:03:42 avant même les JO et sur la question fondamentale de la sécurité
01:03:46 qui inquiète tout le monde, y compris les policiers en charge de la sécurité des JO,
01:03:51 qui le disent en off, qui s'en inquiètent.
01:03:54 Les moyens ne sont pas encore là pour assurer une sécurité parfaite.
01:03:57 On connaît la menace terroriste, elle est toujours là.
01:04:00 On vient de traverser des semaines, des jours,
01:04:04 des meutes qui ont ensauvagé la France et qui ont de quoi nous inquiéter
01:04:10 si jamais elle devait se reproduire à l'occasion de ces JO.
01:04:13 Donc la question de la sécurité et puis la question aussi financière, tout simplement.
01:04:17 Les prévisions, le budget aujourd'hui des JO globales est de 9 milliards.
01:04:22 Il a déjà augmenté de 50 % par rapport aux premières prévisions.
01:04:26 Il a dérapé depuis un an en décembre dernier de près de 400 millions.
01:04:31 Il est à craindre que l'on suive la même ligne, le même processus
01:04:36 que toutes les Olympiades précédentes, où généralement le budget a doublé, voire triplé.
01:04:40 Justement, Alberto Toscano, ce rapport dit aussi que quitte à mettre beaucoup d'argent
01:04:43 dans les Jeux olympiques, il faut que ça puisse servir.
01:04:46 C'est-à-dire que les infrastructures derrière soient bien entretenues,
01:04:49 qu'elles puissent servir à des clubs, qu'elles puissent servir à des jeunes,
01:04:51 parce que c'est ça aussi l'enjeu.
01:04:53 Vous rappelez ce chiffre, quitte à dépenser 9 milliards,
01:04:56 il faut que ce soit sur un temps long et pas uniquement pour le mois de mi,
01:04:58 les deux mois des JO.
01:05:00 Exactement. Il faut bien le dépenser.
01:05:02 Et il faut le dépenser en ayant une perspective d'avenir.
01:05:07 Moi, je suis un peu suivi de la polémique qui a eu lieu en Italie
01:05:13 après le jeu de 1960.
01:05:17 À l'époque, je n'étais pas encore journaliste.
01:05:20 Je me disais que ça faisait beaucoup, là, quand même.
01:05:22 C'était plus tard.
01:05:24 Et effectivement, on s'est rendu compte qu'aujourd'hui,
01:05:27 il suffit d'aller à Rome, à l'ancien village olympique,
01:05:30 qui à l'époque était une merveille.
01:05:32 Ensuite, il s'est dégradé.
01:05:34 Même certaines installations ont été perdues, sont devenues de ruines.
01:05:41 Évidemment, il faut avoir regardé loin.
01:05:45 Ce serait dramatique si après un investissement,
01:05:49 on ne donnait pas des avantages à la collectivité,
01:05:53 dans son ensemble, pendant une longue période.
01:05:56 Parmi les sujets dont je vous citais, il y a l'importance d'engager les jeunes dans le sport,
01:06:01 de les fédérer.
01:06:03 Et un autre sujet qui se retrouve, c'est d'avoir bien tous les Français rassemblés derrière les jeux
01:06:07 et pas uniquement les Français ou les Parisiens les plus fortuneux
01:06:10 qui vont pouvoir aller aux Jeux olympiques.
01:06:12 Mais à Moriboré, quand on voit le tarif des billets,
01:06:15 on se dit que c'est bien joli de vouloir rassembler tous les Français.
01:06:17 Mais tous les Français ne peuvent pas aller à la cérémonie d'ouverture
01:06:19 et mettre 1 600 euros dans un ticket.
01:06:21 99% des Français participeront au JO derrière leur télévision.
01:06:25 De la même manière qu'ils l'auraient fait dans un autre pays, malheureusement.
01:06:27 Absolument.
01:06:29 Je crois qu'il y a des estimations qui ont été données à Paris
01:06:32 pour la location des appartements des particuliers
01:06:36 qui ont déjà prévu l'année prochaine de mettre en location leurs appartements
01:06:40 à des prix totalement délirants.
01:06:42 X10, X20, X50.
01:06:44 Donc évidemment, ceux qui viendront participer à Paris physiquement au JO
01:06:48 sont évidemment des privilégiés.
01:06:50 Et les Français, eux, regarderont les JO derrière leur écran.
01:06:52 Je voudrais quand même rappeler, on parlait tout à l'heure
01:06:54 de la responsabilité auprès des jeunes,
01:06:56 et de la responsabilité même financière.
01:06:59 La ville de Paris, elle est partie prenante évidemment de l'organisation des JO.
01:07:04 Quand on voit que la dette de la ville sous Madame Hidalgo a doublé,
01:07:09 c'est-à-dire est passée de 4 milliards à 8 milliards d'euros,
01:07:12 on a de quoi s'inquiéter.
01:07:13 Est-ce qu'on peut espérer, Alberto Toscano, un effet un peu comme parfois
01:07:16 quand on remporte la Coupe du Monde, d'avoir des jeunes qui ont envie
01:07:18 de s'engager dans le sport ?
01:07:20 Ou est-ce qu'on se dit que c'est tellement "élitiste" quand on voit les prix
01:07:24 que malheureusement une partie de la jeunesse risque de ne pas avoir du tout accès à ces jeux ?
01:07:28 Les deux choses sont possibles ensemble.
01:07:30 On peut avoir des jeunes qui s'enthousiasment au sport,
01:07:32 qui feront du sport, qui ont envie quelque part de retrouver une nouvelle dimension
01:07:37 personnelle dans le sport, et de l'autre côté constater que cette histoire des prix des billets
01:07:42 est… j'utilise pas le bon scandale, mais quand même la situation ne me plaît pas.
01:07:48 J'ai entendu des choses qui m'inquiètent.
01:07:52 Cette gestion des billets pour les Jeux olympiques de 2024, sincèrement,
01:07:59 fort douteuse. On verra. On verra ce qui se passera là-dessus.
01:08:05 Certainement, les prix découragent les personnes, et je crois qu'on ne prévoit pas assez
01:08:11 de choses que la personne normale, la famille normale, puisse regarder directement,
01:08:18 autrement que devant un écran de télévision.
01:08:21 Ce qui est vrai, c'est qu'à l'occasion de chaque Jeux olympiques,
01:08:24 on observe systématiquement à la fin des épreuves une augmentation assez impressionnante
01:08:30 du nombre d'adhésions au sein des fédérations, des clubs de sport.
01:08:35 En plus, c'est l'occasion de mettre en lumière des sports qui sont parfois assez méconnus.
01:08:40 Et évidemment, si ça peut stimuler et encourager les jeunes à faire plus de sport,
01:08:44 c'est une bonne chose.
01:08:45 Il y a aussi un sujet qui est cité par ce rapport, c'est celui du bénévolat.
01:08:48 On sait que c'est notamment 45 000 jeunes qui vont aider à préparer les Jeux olympiques.
01:08:52 Alexis Corbière, le député de la France insoumise, explique qu'il faudrait les salariés
01:08:56 parce que finalement, ils se font bénévoler.
01:08:58 C'est son terme.
01:09:00 Alberto Toscano, est-ce qu'on se dit qu'ils sont bénévoles ?
01:09:03 Donc, ça veut dire que par définition, ils ne sont pas payés ?
01:09:06 Ou est-ce qu'on peut comprendre ce que dit Alexis Corbière ?
01:09:08 Finalement, c'est peut-être 45 000 salaires qu'on économise.
01:09:11 Peut-être que Monsieur Corbière souhaite que le sport de la manifestation
01:09:15 devienne un sport olympique, une discipline olympique.
01:09:19 Je crois que le phénomène des bénévoles est un phénomène remarquable
01:09:24 à toutes les occasions des Jeux olympiques d'été et d'hiver.
01:09:27 Heureusement qu'il y a les bénévoles, encore faut-il les respecter, les encadrer.
01:09:32 Peut-être pas les salariés, parce qu'ils sont bénévoles,
01:09:36 mais quand même les protéger et les encourager.
01:09:39 Merci, merci à toutes ces dizaines de milliers de bénévoles
01:09:42 qui rendront possible les Jeux olympiques de l'année prochaine.
01:09:45 Il y a aussi peut-être un équilibre.
01:09:47 Certains disent, alors pas les salariés, mais en revanche,
01:09:49 comme c'est un engagement et la participation à un événement exceptionnel,
01:09:52 peut-être qu'ils puissent le rentabiliser soit par un diplôme,
01:09:55 soit par une attestation expliquant qu'ils ont été bénévoles à ces Jeux.
01:09:58 Alors certes, ça ne remplace pas un salaire,
01:10:00 mais ça fait quand même une expérience de vie qui peut compter après
01:10:03 et qui peut se vendre entre guillemets sur un CV.
01:10:05 Oui, j'ai du mal à l'imaginer en pratique.
01:10:10 Après, on peut imaginer, et c'est peut-être d'ailleurs le cas,
01:10:13 que ces bénévoles puissent bénéficier davantage, je ne sais pas, en nature
01:10:17 ou pour le logement, ou même bénéficier de tickets, de billets gratuits.
01:10:23 Mais c'est une tradition au JO que l'on mobilise de nombreux bénévoles
01:10:29 pour évidemment soulager l'organisation.
01:10:33 Parce que si on imagine, comme le veut M. Corbière, salariés, tous ces gens,
01:10:38 le budget exploserait.
01:10:40 Oui, et puis en fait, ils seront juste moins nombreux.
01:10:41 Et donc, ceux qui sont présents travailleront encore plus.
01:10:43 Absolument.
01:10:44 Merci à tous les deux d'avoir été mes invités.
01:10:46 Tout de suite, vous allez retrouver les belles figures de l'histoire.
01:10:49 Et moi, je vous retrouve à 15h pour 120 Minutes Info.
01:10:51 A tout à l'heure.
01:10:52 à l'heure.
01:10:53 ♪ ♪ ♪

Recommandations