Soir Info (Émission du 18/09/2023)

  • l’année dernière
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver en ce début de semaine.
00:00:04 Le coup d'envoi de soir info depuis C News, en direct de nos plateaux.
00:00:08 Je ne sais pas ce qui m'arrive.
00:00:09 Vous croyez en plus de la tâche football ?
00:00:11 Oui, j'avais l'impression d'être en duplex au stade Vélodrome.
00:00:14 Tout va bien, plus d'analyse, donc vous en avez l'habitude, en direct jusqu'à minuit,
00:00:18 avec Jean-Sébastien Ferjou, ce soir, puisqu'il a décidé de se faire remarquer.
00:00:22 Bonsoir, cher ami, directeur de la publication d'Atlantico.
00:00:25 Karima Brick pour les journalistes C News, pour l'international, Karima, bonsoir, merci
00:00:29 d'être là.
00:00:30 Amaury Buco pour la police-justice, bonsoir, cher Amaury.
00:00:33 Eric Derritte, matin pour l'écho.
00:00:34 Eric qui m'a dit à Valentine, il faut que tu me laisses une seconde, Julien, je veux
00:00:38 faire un happening.
00:00:39 Qu'est-ce qui se passe ?
00:00:40 Je vais te faire une surprise, c'était mon anniversaire.
00:00:41 Oui, et on l'a célébré tous ensemble.
00:00:43 Regardez, je vais vous montrer quelque chose d'incroyable.
00:00:45 Vous avez vu cette cravate ? Je ne vous montre pas ce que c'est.
00:00:47 Vous avez vu, regardez, ça va vous sauver la vie.
00:00:49 Oh, mais ça !
00:00:50 Et alors, c'est une admiratrice irlandaise qui regarde C News, qui me l'a envoyée,
00:00:55 et ce sont les chemins de fer irlandais, et ils mettent ça pour gagner du temps.
00:00:58 Et vous voyez, c'est un peu bizarre.
00:00:59 Il n'y a pas de retard là-bas.
00:01:00 Et on a tout le problème de nuit.
00:01:01 Eh bien, on a bien fait de perdre 45 secondes pour cet élément.
00:01:06 C'est pas si mal, ça, Jeff fait pareil.
00:01:08 Eh bien, bravo, en tout cas, ça vous va ravir.
00:01:10 Vraiment, j'ai la même pour sortir les poubelles.
00:01:13 Florian Tardif est avec nous du service politique.
00:01:17 Je plaisante, évidemment, Eric Derritte, matin, petite référence au Pernod et les
00:01:19 Tunes Ordures, pour ceux qui s'en souviennent.
00:01:21 Maureen Vidal ?
00:01:22 Bonsoir.
00:01:23 Tout va bien ?
00:01:24 Très bien.
00:01:25 Et bien, on va vous présenter les grands titres de l'actualité de ce 18 septembre.
00:01:27 C'est avec vous.
00:01:28 Des centaines de migrants continuent d'arriver sur l'île de Lampedusa.
00:01:32 Les autorités sur place peinent à s'en sortir.
00:01:35 Plus de 8500 migrants ont débarqué la semaine dernière sur cette île de moins de 7000
00:01:39 habitants.
00:01:40 L'Union européenne appelle les États membres à se montrer solidaires et à lancer un plan
00:01:43 d'urgence pour l'Italie.
00:01:45 Gérald Darmanin à Rome pour délivrer un message de fermeté face aux traversées clandestines
00:01:50 de la Méditerranée.
00:01:51 Il a rencontré son homologue italien Matteo Pianedosi à la demande d'Emmanuel Macron.
00:01:55 Il a été envoyé pour proposer de l'aide à l'Italie pour tenir sa frontière extérieure.
00:02:00 Première porte d'entrée vers l'Europe en provenance d'Afrique du Nord.
00:02:03 Aujourd'hui, dans le procès Montguillaux, les deux accusés se sont exprimés et sont
00:02:07 revenus sur le moment des faits.
00:02:08 Les images de vidéosurveillance ont été visionnées par la cour d'assises.
00:02:12 On y voit les hommes porter de violents coups au chauffeur de bus.
00:02:14 Ils ont exprimé leurs regrets et ont assuré ne pas avoir eu l'intention de tuer Philippe
00:02:19 Montguillaux.
00:02:20 En Seine-Saint-Denis, un refus d'obtempérer a dégénéré.
00:02:23 Un policier a été blessé sous les coups d'une quinzaine d'individus qui tentaient
00:02:26 de s'interposer dans une course-poursuite avec la police et une moto.
00:02:29 L'officier a été emmené à l'hôpital.
00:02:31 Son pronostic vital n'est pas engagé.
00:02:33 Enfin, ce samedi, Elisabeth Borne a déclaré sa volonté de lever l'interdiction de la
00:02:38 vente à perte sur les carburants.
00:02:40 Une mesure imminente.
00:02:41 Ceux qui le souhaitent le peuvent lors d'opérations spéciales.
00:02:44 On parle d'un demi-euro de moins par litre, selon Olivier Véran, porte-parole du gouvernement.
00:02:47 Une mesure qui ne satisfait pas pour autant les Français.
00:02:51 Merci Maureen.
00:02:52 Voilà donc les grands titres qui nous intéresseront et dont nous débattrons d'ici la fin de
00:02:56 ce soir.
00:02:57 Info, la France doit-elle prendre sa part dans l'accueil des migrants arrivés massivement
00:03:01 en Italie depuis une petite semaine maintenant ?
00:03:03 Quelle que soit la réponse, ces migrants seront accueillis sur le sol européen.
00:03:08 Certains pour sûr arriveront jusqu'en France.
00:03:10 On peut même dire que 90% d'entre eux ne seront jamais expulsés.
00:03:14 Ils viendront s'ajouter à une longue liste d'individus illégaux que notre pays n'est
00:03:17 pas capable d'accueillir dignement et qui souvent se marginalisent au grand désarroi
00:03:22 des habitants.
00:03:23 Insultes, menaces, détritus devant son immeuble, voici le quotidien de cette habitante du 19ème
00:03:31 arrondissement de Paris.
00:03:32 En cause, un camp de migrants à quelques mètres de chez elle.
00:03:36 J'étais très peur, j'étais insultée, vous ne pouvez pas imaginer.
00:03:40 J'étais menacée.
00:03:41 Quelqu'un me disait "je sais où tu habites, je viendrai t'écorger".
00:03:45 Des conséquences au niveau européen, des conséquences au niveau national.
00:03:49 On reviendra sur cette crise des migrants et cet afflux qui se poursuit depuis plusieurs
00:03:53 jours.
00:03:54 Maintenant on marque notre première pause de la soirée et on se retrouve dans un instant
00:03:56 pour Soir Info.
00:03:57 Merci à tous.
00:03:58 On est de retour sur le plateau de Soir Info.
00:04:03 Merci de nous rejoindre en direct à 22h d'ici.
00:04:06 Les coquins se fleurient en tardif.
00:04:07 La nupes, on reprend notre sérieux.
00:04:10 La nupes qui tente d'un similaire de rentrée.
00:04:12 Pardonnez-moi.
00:04:13 À Ivry-sur-Seine.
00:04:14 On a produit une journée avec des tables rondes organisées pour écouter les acteurs
00:04:17 des différents mouvements sociaux.
00:04:18 L'après-midi était consacré à des questions d'ordre stratégique.
00:04:22 Malgré les divisions internes, l'Alliance de Gauche a affiché son unité, notamment
00:04:25 sur la thématique de l'immigration, à quelques semaines de l'examen du projet de loi que
00:04:29 doit présenter le gouvernement.
00:04:30 On écoute longuement Mathilde Panot à la sortie de ce séminaire aujourd'hui.
00:04:34 Nous sommes fiers d'avoir commencé par un temps avec les grands témoins, avec des syndicalistes,
00:04:41 avec des associatifs, avec des collectifs.
00:04:44 D'abord parce que nous sommes face à un gouvernement qui n'a eu de cesse d'être sourd à l'ensemble
00:04:49 des revendications populaires qui ont été portées, et je pense notamment, évidemment,
00:04:54 à la réforme des retraites, mais qui n'a eu de cesse aussi de réprimer nombre de militants,
00:04:59 d'activistes, qui n'a eu de cesse de ne rien écouter de ce qui était dit par les différentes
00:05:04 associations.
00:05:05 Et on arrive à cette rentrée à des drames tels que celle qui est faite, l'alerte qui
00:05:09 est faite par les réseaux d'entraide alimentaire, qui alerte sur le fait que la faim est en
00:05:14 train de disloquer le pays.
00:05:15 Alors nous sommes fiers d'avoir commencé par cela parce que face à un gouvernement
00:05:19 qui ne les écoute pas, nous, non seulement nous partageons beaucoup de leurs constats,
00:05:25 mais aussi beaucoup des actions qu'il faudrait mener pour dire que nous pouvons faire tout
00:05:29 autrement dans la septième puissance économique au monde.
00:05:32 Et nous réaffirmons ainsi que nous pensons que les militants et militantes de ce pays,
00:05:37 qu'ils soient syndicalistes, associatifs, qui s'engagent pour les autres, sont l'honneur
00:05:41 de notre pays et bien souvent permettent à des millions de gens de garder la tête haute.
00:05:46 On n'est pas là pour se flageller, je pense qu'au contraire la NUPES, non seulement par
00:05:52 la création qui nous a permis d'être pour la première fois de l'histoire de notre pays,
00:05:57 la première fois de l'histoire de notre pays, ça n'était jamais arrivé avant qu'il y ait
00:06:01 un accord sur l'ensemble des circonscriptions en Hexagone pour une législative.
00:06:06 Donc je crois que ça marque, c'est la création de la NUPES, marque un moment qui est historique
00:06:12 dans le pays par cet aspect-là, qui nous a permis d'augmenter considérablement le
00:06:18 nombre de députés de la NUPES que nous sommes aujourd'hui.
00:06:21 Et nous avons, je le rappelle, gagné le premier tour des élections en législative de la
00:06:26 NUPES, on le répétera tant qu'il le faudra, et que si nous n'avons pas eu la majorité
00:06:31 au second tour, c'est parce que le deuxième bloc, c'est-à-dire le bloc macroniste, a
00:06:35 préféré laisser passer des députés RN plutôt que d'élire des députés NUPES,
00:06:39 et ça s'est vu à chaque fois qu'il y avait des seconds tours RN-NUPES.
00:06:43 Donc nous n'avons aucune raison de nous flageller sur l'année que nous avons passée,
00:06:48 nous avons fait notre devoir de parlementaires, c'est-à-dire à la fois exprimer à l'intérieur
00:06:53 de l'hémicycle les colères qui s'exprimaient à l'extérieur, et puis à partir de l'hémicycle
00:06:58 faire comprendre ce qui était en train de se passer, et je crois que c'est notre rôle
00:07:02 de parlementaires à la fois d'opposition et de proposition.
00:07:05 Vous remarquerez que toute l'année, la NUPES, à chaque fois qu'il y a eu un gros texte
00:07:09 important, a fait une contre-proposition sur ce que nous, nous ferions au gouvernement,
00:07:14 et c'est ce que nous comptons encore continuer cette année.
00:07:16 Je rappelle juste que nous sommes 450 millions d'Européens sur le continent, et que donc
00:07:22 lorsque l'on parle de 11 000 personnes qui arriveraient, il est extrêmement simple d'accueillir
00:07:29 dignement des personnes qui par ailleurs ont vécu des horreurs, et je pense par ailleurs
00:07:34 aussi au fait que la Méditerranée aujourd'hui soit devenue un cimetière, et qu'un bébé
00:07:37 de 5 mois est mort mercredi dernier en Méditerranée pour Nancy Tequin.
00:07:41 Ensuite, deuxième chose, ce qui nous lie ici, nous la NUPES, c'est un programme.
00:07:46 Un programme de 650 mesures, et sur lequel nous nous retrouvons tous, et qui détermine
00:07:52 notamment ce que nous voulons faire sur cette question.
00:07:55 Voilà, si vous voulez essayer de faire une polémique avec François Ruffin, je ne rentrerai
00:07:58 pas là-dedans.
00:07:59 Nous avons un programme que nous défendons tous.
00:08:03 Alors c'est les chefs de file qui vont, avec les différents députés, puisque les députés
00:08:09 vont se répartir selon les textes, il y a les textes budgétaires, il y a les textes
00:08:12 immigration, il y a la loi d'orientation agricole qui est pour nous très importante aussi,
00:08:18 et qui vont définir quelle va être notre stratégie commune.
00:08:22 Peut-être des amendements communs, peut-être des pistes communes, peut-être d'autres
00:08:28 contre-documents qu'on peut faire.
00:08:29 A chaque fois, dans chaque atelier, on va définir ce que la NUPES fera ensemble pour
00:08:33 porter en commun les propositions qui sont dans notre programme de gouvernement commun.
00:08:37 On l'a expliqué à de nombreuses reprises, et d'ailleurs, quand on discute justement,
00:08:44 on parlait des discussions, ce n'est pas un désaccord qui est marqué à l'intérieur
00:08:47 de la NUPES.
00:08:48 Pourquoi est-ce qu'on n'a pas signé cette tribune ? Parce que nous ne sommes pas d'accord
00:08:51 avec le fait qu'on nous explique que la manière dont Emmanuel Macron voudrait, peut-être
00:08:56 ou non, régulariser dans les métiers en tension, nous convient.
00:09:00 Pourquoi ? D'abord, première chose, parce que nous ne voulons pas que ce soit en quelque
00:09:03 sorte le sucre qui nous fasse accepter une 22e loi immigration depuis 1990, et je le
00:09:09 redis juste ici parce que ça a l'air de passer comme ça, mais pour moi ça ne passe
00:09:13 pas, sur 21 lois immigration qui ont déjà eu lieu depuis 1990, pas une seule n'a été
00:09:19 évaluée dans les effets qu'elle avait.
00:09:21 Pourquoi ? Parce que l'immigration ne sert qu'à dire qu'on fait pour montrer qu'on
00:09:25 a dit, qu'on faisait et qu'on a fait.
00:09:26 Donc ces lois ne sont là que pour une incantation, première chose.
00:09:30 Donc nous ne voulons pas que cette question-là soit en quelque sorte ce qui fasse passer
00:09:34 cette loi immigration.
00:09:35 La deuxième chose, nous ne sommes pas d'accord avec la manière dont ils veulent régulariser.
00:09:39 Ils veulent régulariser uniquement dans les métiers en tension qui seraient fixés chaque
00:09:43 année avec des titres de séjour de seulement un an, et si vous parlez un minimum, ne serait-ce
00:09:47 qu'évidemment à des travailleurs sans papiers, parce que nous nous sommes pour la
00:09:50 régularisation de tous les travailleurs sans papiers.
00:09:52 Avoir des titres de séjour de un an, c'est extrêmement insécurisant pour des personnes,
00:09:58 mais même si vous parlez aux fonctionnaires en préfecture.
00:10:01 Tout le monde vous expliquera qu'avoir des titres de séjour d'un an, c'est terrifiant
00:10:05 pour des services, et qu'avec la dématérialisation qui se passe, vous vous retrouvez avec des
00:10:10 gens qui, par exemple, ont des titres de séjour d'un an qu'ils reçoivent seulement après
00:10:14 13 mois, donc quand il est déjà périmé, qui vont se retrouver sans logement, sans
00:10:20 emploi, parce que le renouvellement n'arrive pas assez vite.
00:10:22 Donc il faut arrêter avec ces questions-là.
00:10:24 Il faut régulariser les travailleurs sans papiers, et je voyais encore des syndicats
00:10:28 qui prenaient position sur cette question ce matin.
00:10:31 Vous êtes par ailleurs dans le Val-de-Marne, et là c'est quand même la preuve de l'hypocrisie
00:10:36 de ce gouvernement.
00:10:37 Vous avez La Poste, avec en filiale, en sous-traitance, des travailleurs de La Poste, de Chronoposte,
00:10:44 qui sont en grève maintenant depuis 22 mois, qui ont déjà fait grève en 2019, et on
00:10:48 avait obtenu 73 régularisations.
00:10:50 Depuis 22 mois, ils demandent à ce qu'on les régularise.
00:10:53 L'État est actionnaire de La Poste, ils savent très bien que des sans-papiers sont
00:10:56 employés en cascade, de manière complètement exploitée, et pourtant on continue à tout
00:11:02 va.
00:11:03 Donc il faut arrêter avec cette hypocrisie.
00:11:06 Il faut arrêter.
00:11:07 Il faut régulariser les travailleurs sans-papiers, c'est en tout cas la position que nous on
00:11:09 défendra.
00:11:10 Voilà pour cette prise de parole de la présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale.
00:11:14 On va marquer notre dernière pause de la soirée.
00:11:17 On va se retrouver, vous le savez, pour parler en longueur, jusqu'à minuit, de la crise
00:11:21 migratoire à Lampedusa, mais pas seulement.
00:11:23 On va se retrouver dans un instant avec vous, avant le journal de Maureen.
00:11:25 Cher Eric, le gouvernement n'a rien trouvé de mieux que de proposer la vente à perte
00:11:31 du carburant.
00:11:32 Pourquoi ? Comment ça va se dérouler ? On en parle avec vous dans un instant.
00:11:34 22h24, merci de nous rejoindre en direct sur CNews.
00:11:42 La suite de Soir Info jusqu'à minuit, bien sûr, avant le journal de Maureen Vidal,
00:11:46 22h30.
00:11:47 Eric de Ritmaten, je me tourne vers vous.
00:11:48 C'est l'heure de la première Chronique Éco de la soirée, avec cette curieuse idée
00:11:52 du gouvernement.
00:11:53 Venez Florian Tardif, il est un petit peu en retard.
00:11:55 On est en direct, tout va bien Florian.
00:11:58 Chronique Éco, merci de nous rejoindre, cher ami.
00:12:01 Cette curieuse idée du gouvernement, cher Eric, la vente à perte du carburant pendant
00:12:06 six mois.
00:12:07 Pourquoi on en arrive là ? On a l'impression que l'État veut en finir avec les aides qui
00:12:11 coûtent cher et se défaussent un petit peu ?
00:12:12 Écoutez, oui, il sert la vis.
00:12:14 Vous avez vu les aides sociales qu'on a en France.
00:12:16 Donc, impossible de serrer la vis à ce niveau.
00:12:18 Ensuite, vous avez quand même encore pour 2024 des grosses dépenses prévues pour le
00:12:24 bouclier énergétique.
00:12:25 Ça va représenter plusieurs milliards pour encore essayer d'amoindrir la note, puisqu'on
00:12:30 a déjà annoncé peut-être 10% de hausse.
00:12:32 Et puis enfin, troisième point, pourquoi l'État ne veut pas aider les tarifs sur le
00:12:37 carburant ? Parce que d'abord, c'est fossile.
00:12:39 Donc, il ne veut pas encourager les énergies fossiles.
00:12:42 Ça serait contraire à ce qu'il veut faire sur l'environnement.
00:12:44 Et puis, Madame Born a estimé que finalement, qu'on soit riches ou pauvres, on avait les
00:12:49 mêmes aides l'an dernier.
00:12:51 Donc, il n'y a pas de raison.
00:12:52 Maintenant, ça suffit.
00:12:53 Donc, rien pour le carburant ?
00:12:54 Alors, il n'y aura rien pour le carburant.
00:12:55 Et puis, il y a un chiffre qu'il faut retenir qui est très facile.
00:12:57 Un centime de ristone sur le carburant, c'est un milliard pour les caisses de l'État.
00:13:02 Donc, comme ça, c'est facile à retenir.
00:13:03 Comme l'État n'a plus d'argent, de toute façon, il ne peut pas faire mieux.
00:13:06 Alors, vous savez, en 1976, vous n'étiez pas né, mon cher Julien.
00:13:10 Pas loin, pas loin.
00:13:11 Je m'en souviens, j'étais petit et il y avait un slogan à la télévision que j'ai
00:13:14 retrouvé d'ailleurs sur Internet.
00:13:16 En France, on n'a pas de pétrole, mais on a des idées.
00:13:20 On le connaît.
00:13:21 C'est très, très célèbre.
00:13:22 Donc là, on a une idée.
00:13:23 L'État ne sait plus quoi faire.
00:13:25 Voilà, c'est une idée de plus.
00:13:26 On va tout simplement faire la vente à perte qui était interdite en France depuis 1963
00:13:31 parce qu'on n'a pas le droit de vendre à perte une baguette de pain ou un litre de
00:13:34 lait.
00:13:35 Ça, c'est autorisé.
00:13:36 Les décrets vont bientôt être publiés.
00:13:38 Ça sera annoncé, je crois, au Conseil des ministres bientôt et en fin d'année, ça
00:13:41 sera promulgué au mois de décembre.
00:13:42 Alors, en fait, c'est tout simplement autorisé à vendre sous le prix d'achat.
00:13:47 C'est bien ça.
00:13:48 Vendre à perte, ça veut dire que les hyper, eux, ils ne vont pas s'en priver parce que
00:13:53 le carburant n'a jamais été pour eux un rendement.
00:13:56 Les marges, ils le font ailleurs.
00:13:57 Ils le font ailleurs.
00:13:58 Les gens rentrent dans les magasins, ils dépensent beaucoup.
00:14:00 Et souvenez-vous de l'exemple de Casino qui vendait l'an dernier un euro le litre
00:14:04 de carburant.
00:14:05 Un euro.
00:14:06 Vous vous rendez compte ? C'était l'appel.
00:14:07 Et ensuite, ils donnaient la différence avec des bonds d'achat.
00:14:10 Donc, pour monter à un euro 80, un euro 90.
00:14:13 Et ces bonds d'achat, vous les dépensiez dans l'hypermarché.
00:14:15 Alors, quelles sont les marges réelles ?
00:14:16 Alors, j'ai regardé.
00:14:17 Donc, Systeme U, c'est un euro, pardon, un centime et demi, deux centimes à peu près
00:14:21 par litre, ce qui n'est vraiment pas beaucoup.
00:14:23 Leclerc, ça monte à huit centimes, dit-il.
00:14:25 Mais Michel-Edouard Leclerc dit qu'en moyenne, c'est deux centimes parce que les centres
00:14:28 sont tous indépendants.
00:14:29 Il y a aussi le prix coûtant, ce qui est le cas actuellement.
00:14:32 Et là, c'est carrément zéro pour tout le monde.
00:14:35 Et puis, si c'est une vente à perte, là, ce sera un déficit.
00:14:37 Et d'ailleurs, l'association CLCV, qui est l'association Consommation Cadre de Vie, estime
00:14:42 que le distributeur, lui, ment parce qu'il gagne beaucoup plus d'argent qu'il ne le
00:14:46 dit.
00:14:47 Il estime, cette association de consommateurs pense qu'il y a 25 centimes, quand même,
00:14:51 vous vous rendez compte, de gains par litre.
00:14:53 Alors, c'est une moyenne générale.
00:14:54 Mais 25 centimes, ça n'est pas rien.
00:14:56 Je pense qu'ils le disent, mais qu'ils pensent surtout aux stations de centre-ville, aux
00:15:01 petites stations qui sont dans les campagnes ou les autoroutes, parce qu'il y a d'autres
00:15:04 taxes qui sont un peu plus compliquées.
00:15:06 Mais en tout cas, ceux qui vont être les plus pénalisés, ce sont les petits pompistes.
00:15:11 Il y en a 2600 en France parce que eux, si d'autres hypermarchés, si des hypermarchés
00:15:16 vendent à perte, eux, ils seront obligés de suivre.
00:15:17 Ou alors sinon, ce sera de la concurrence déloyale.
00:15:19 Et là, carrément, le syndicat Mobilian, ce qu'il y représente, a dit que ce sont
00:15:23 pratiquement 2000 personnes, 2000 entrepreneurs, artisans qui vont perdre leur travail.
00:15:28 Et pour les autres, donc ?
00:15:29 Alors, pour les autres, je vais vous donner l'exemple d'un petit pompiste.
00:15:33 Un petit pompiste qui vend par exemple 1200 litres par jour, ça fait une cinquantaine
00:15:38 de voitures.
00:15:39 Il dit gagner 2 centimes de marge par litre, eh bien, ça lui fait 24 euros par jour.
00:15:43 Donc, vous voyez que ce n'est pas avec ça qu'il va vivre.
00:15:45 Et vous allez sûrement me demander ce que représente, peut-être qu'on a le tableau
00:15:49 qu'on peut vous montrer, ce que représente la distribution.
00:15:51 Aujourd'hui, quand vous achetez un litre de carburant, on a arrondi à 2 euros parce
00:15:55 qu'on n'en est pas loin aujourd'hui.
00:15:56 Regardez ce que représente le pétrole, même s'il est cher aujourd'hui à Rotterdam.
00:16:01 Il ne vaut même pas la moitié du prix.
00:16:03 Il se vend 70 centimes le litre de pétrole brut.
00:16:06 Donc, avant d'être raffiné, vous avez 25 centimes de distribution.
00:16:11 Donc, vous voyez, on retrouve ces fameux 25 centimes, peut-être que ça, c'est la règle.
00:16:14 Ensuite, 20 centimes de TVA sur le produit.
00:16:17 70 centimes, ça, c'est la TICPE, c'est la taxe qui touche les produits pétroliers.
00:16:21 Et ensuite, sur cette taxe, vous avez 15 centimes.
00:16:24 Donc, vous voyez que vous avez vu que sur 2 euros, vous avez plus de taxes que de prix
00:16:29 de pétrole.
00:16:30 Alors, pour les autres, vous me demandiez, les IPER, ils vont sûrement descendre.
00:16:34 Alors, on parle même de peut-être 40 centimes.
00:16:37 Olivier Véran a dit que ça pourrait descendre de 40 centimes.
00:16:40 Donc, ça veut dire qu'on aurait le litre de carburant à 1,50 euro.
00:16:42 Et je termine par là.
00:16:43 Si vraiment les IPER font ça, c'est la mort des petits pompistes indépendants.
00:16:47 Et puis, des français le paieront ailleurs puisque personne ne peut croire que la grande
00:16:51 distribution accepte de perdre de l'argent là.
00:16:54 Et ce que vous gagnez sur le litre d'essence, vous le perdrez dans des produits de consommation,
00:16:58 dans les grandes surfaces.
00:16:59 C'est quand même une question au niveau du droit.
00:17:00 Parce que en termes de concurrence, l'interdiction de la vente à perte, c'est quand même le
00:17:04 principe fondamental de la concurrence.
00:17:06 Donc, tous les gens qui nous expliquent qu'on vit dans un système libéral, non, cette
00:17:09 idée, elle est vraiment tout, sauf libérale et elle est a priori.
00:17:13 Oui, ça a été mis en place justement pour garantir la concurrence entre les uns et
00:17:18 les autres.
00:17:19 Puisque pourquoi en 1963, on a fait ce choix là ? Tout simplement parce qu'on a estimé
00:17:22 que certaines grosses enseignes, ce qui va très certainement être le cas, vont pouvoir
00:17:26 casser les prix et détruire l'ensemble du marché.
00:17:28 Et détruire surtout les petits pompistes qui ne vivent que de ça.
00:17:31 Ils seront morts.
00:17:32 Après, ensuite, ils peuvent fixer les prix qu'ils veulent, puisqu'ils ne seront plus
00:17:35 que deux, trois grosses enseignes.
00:17:37 Et la prochaine étape, c'est les petits pompistes qui vont demander des aides à l'État.
00:17:40 Et comme ça, le serpent se mordra la queue.
00:17:42 Et comme le maire l'a annoncé, il y aura un plan d'accompagnement pour les petits
00:17:44 pompistes.
00:17:45 D'accord, c'est important parce qu'on a vraiment l'impression que l'État se défaute
00:17:49 sur ces petites opérations.
00:17:50 Et surtout, l'État ne veut pas se poser la question des impôts et des taxes, Eric,
00:17:55 de négliger tout simplement, puisqu'il ne cherche pas à faire des efforts sur la
00:17:57 maîtrise des dépenses publiques.
00:17:58 Voilà pour le carburant.
00:18:00 On en reparlera de cette information sur le carburant dans nos JT.
00:18:03 Tout à l'heure, on aura l'occasion d'en redire un mot.
00:18:05 Il est 22h30.
00:18:06 Morine Vidal, le JT.
00:18:07 Morine, plus de 12 000 migrants sont arrivés en Italie, on le sait.
00:18:18 Plus de 8 000 sur l'île de Vampedusa la semaine dernière.
00:18:21 L'Union européenne appelle à la solidarité des États membres aujourd'hui.
00:18:25 Ursula von der Leyen a proposé un plan à l'Italie destiné à gérer l'urgence,
00:18:30 à mieux répartir les demandeurs entre les pays européens, faciliter les retours et
00:18:33 à prévenir la répétition d'épisodes d'arrivées massives.
00:18:37 Sarah Fenzary.
00:18:38 Face à l'arrivée de milliers de migrants sur l'île de Vampedusa, l'Union européenne
00:18:44 appelle à la solidarité de chacun des États membres pour les recueillir.
00:18:48 Un possible accueil qui suscite interrogation et division au sein de la population française.
00:18:54 Selon un sondage exclusif de l'institut CSA pour Cnews, plus de 6 Français sur 10 sont
00:18:59 favorables à l'organisation d'un référendum sur l'immigration.
00:19:03 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, assure que la France ne s'apprête pas à
00:19:08 accueillir une partie des migrants.
00:19:10 Gérald Darmanin.
00:19:11 Le ministre de l'Intérieur.
00:19:12 Mais si c'est une immigration qui est juste irrégulière, non, la France ne peut pas
00:19:14 les accueillir comme d'autres pays.
00:19:16 La France est très ferme et notre volonté c'est d'accueillir bien sûr ceux qui doivent
00:19:20 l'être, les persécutés politiques, mais nous devons absolument renvoyer chez eux ceux
00:19:25 qui n'ont rien à faire en Europe.
00:19:27 En ce qui concerne logement, emploi ou encore insertion sociale, au-delà de la capacité
00:19:32 d'accueil, de nombreuses voix s'interrogent sur les conditions de vie proposées aux migrants
00:19:36 sur le long terme.
00:19:37 Il n'y a pas de politique migratoire européenne depuis très longtemps, donc quand il n'y
00:19:43 a pas de politique migratoire, il n'y a pas de possibilité de donner une réponse commune
00:19:51 et donc l'immigration choisie, elle est plutôt choisie par les migrants.
00:19:54 Au total, plus de 127 000 migrants ont débarqué sur les côtes italiennes depuis le début
00:19:59 de l'année, c'est près du double par rapport à la même période en 2022.
00:20:03 On s'arrête un instant évidemment sur cette actualité, la crise migratoire, Jean-Sébastien
00:20:08 Ferjus qui met plus que jamais l'Union Européenne sous pression, les Européens se déchirent,
00:20:14 vont-ils se répartir les migrants ? Faut-il se répartir les migrants ?
00:20:17 Ce sont deux questions différentes, parce que vont-ils le faire non-vraisemblablement
00:20:25 ou dans des proportions extrêmement limitées ? C'est ce qui s'est passé jusqu'à présent,
00:20:28 certains pays ont préféré payer des pénalités comme la Pologne ou la Hongrie plutôt que
00:20:33 d'accueillir des migrants chez eux.
00:20:34 Après, je pense qu'il faut être cohérent, c'est un problème qu'on peut, en tout cas
00:20:38 aussi longtemps qu'on est dans un espace sans frontières, l'espace Schengen, c'est
00:20:41 un problème qui évidemment doit se gérer au niveau européen.
00:20:44 Moi, ça me paraît cohérent que oui, on se répartisse les migrants et que la France
00:20:48 accède.
00:20:49 Sauf que chacun joue sa partie, on l'a déjà compris.
00:20:51 Sauf que ce qui serait véritablement cohérent dans la mesure où de manière répétée
00:20:55 il y a des majorités d'électeurs en France comme ailleurs dans la plupart, la quasi-totalité
00:20:59 des États de l'Union, qui disent qu'ils veulent contrôler les flux migratoires, voire
00:21:02 les stopper totalement.
00:21:04 Ce qui serait cohérent, ce serait que l'Europe se donne les moyens de véritablement gérer
00:21:08 les flux, parce qu'il faut le rappeler, gérer la Méditerranée, ce n'est pas logistiquement
00:21:12 impossible.
00:21:13 Il y a au ministère des Armées un centre d'opération et de prévention, je ne sais
00:21:17 plus le nom exact, qui m'échappe, mais qui sait chaque bateau qui quitte les côtes tunisiennes,
00:21:22 chaque bateau qui quitte les côtes libyennes.
00:21:24 C'est-à-dire qu'aujourd'hui il y a un laissez-faire.
00:21:25 S'il y avait une volonté politique, mais il n'y a pas de volonté politique.
00:21:29 Mais le vrai problème, et on le dit assez souvent, et d'ailleurs c'est un argument
00:21:33 qui est utilisé par une partie, et notamment de la gauche, de ceux qui souhaitent une régularisation
00:21:39 des migrants ou qui souhaitent que l'on puisse faire venir un certain nombre de réfugiés.
00:21:43 Mais le vrai problème, c'est qu'on ne se répartit pas des migrants, on se répartit
00:21:47 des demandeurs d'asile.
00:21:48 Et il est là le vrai problème, puisque on se répartit des demandeurs d'asile sachant
00:21:52 bien qu'une grande partie des migrants ne sont pas éligibles à l'asile.
00:21:57 Et le droit d'asile est en train d'être dévoyé pour devenir une porte d'entrée
00:22:01 légale d'une immigration illégale.
00:22:03 Et c'est pour cela qu'il y a un problème, c'est qu'on n'utilise pas les bons termes.
00:22:06 Or là on se répartit des demandeurs d'asile alors qu'on devrait tous se concentrer sur
00:22:12 l'étude de la demande d'asile.
00:22:14 Ensuite, pourquoi pas d'accepter ces demandes d'asile si elles sont légitimes.
00:22:18 Et ensuite, pourquoi pas de se répartir les migrants.
00:22:21 Si je peux vous permettre juste un mot, c'est qu'il manque de centres de rétention.
00:22:26 Parce que théoriquement, la Grèce en a mis en place, c'est là où vous gardez les
00:22:29 migrants en attendant leur...
00:22:30 Regardez le cas de l'Ampédouza qui est le plus criant ces derniers jours.
00:22:33 400 places pour près de 10 000 arrivés en quelques jours seulement.
00:22:36 Et les soldes restent concentrés là-dessus.
00:22:38 On avance dans ce journal, on en reparlera évidemment tout à l'heure.
00:22:40 La ville de Menton n'envisage pas de créer un camp de migrants à la frontière franco-italienne.
00:22:45 Ce sont les mots du préfet des Alpes-Maritimes.
00:22:48 Les autorités françaises anticipent donc un afflux massif de migrants à la frontière.
00:22:53 Bernard Gonzalès a été très ferme.
00:22:54 Il n'en est pas question.
00:22:57 On l'écoute.
00:22:58 Je peux vous dire qu'il n'est pas question de réquisition pour un tel centre, ni à
00:23:02 Monton, ni ailleurs dans le département des Alpes-Maritimes.
00:23:05 Je crois que là-dessus, je tiens vraiment à vous le dire.
00:23:09 En revanche, oui, c'est vrai qu'il s'agit pour nous d'avoir des équipements supplémentaires
00:23:17 pour armer un espace supplémentaire.
00:23:19 Et si on pouvait avoir une capacité augmentée, je vous ai dit qu'on arrivait jusqu'à avoir
00:23:23 100 personnes.
00:23:24 Si on pouvait avoir une capacité supplémentaire de 100 personnes pour placer justement ces
00:23:30 étrangers que nous avons interpellés dans des conditions qui soient plus favorables
00:23:35 et éviter qu'il y ait une surpopulation qui peut poser problème.
00:23:42 On reviendra là-dessus sur ce qui se passe à Monton dans votre chronique à Moray à
00:23:46 23h20.
00:23:47 Vous avez interrogé un policier en charge de la police aux frontières tout à l'heure.
00:23:51 Il est sur le terrain là-bas.
00:23:52 Il est sur le terrain et ce sera intéressant là encore de voir à quel point c'est compliqué
00:23:57 pour les différentes forces d'élan de réguler ces entrées en France.
00:24:01 Le procès de Montguillau, d'ici là, on poursuit ce journal.
00:24:05 Le procès qui se poursuivait, lui aussi, donc aujourd'hui, ce chauffeur de bus assassiné
00:24:08 par deux individus en 2020 à Bayonne.
00:24:11 Aujourd'hui, les individus ont été interrogés et la cour est revenue sur les circonstances
00:24:15 de la mort de Philippe Montguillau en pleine période de Covid.
00:24:18 Le chauffeur de bus avait demandé à ses deux passagers de porter un masque.
00:24:21 Une demande qui a dégénéré.
00:24:23 Et on est avec Noémie Schultz qui, pour CNews, suit ce procès depuis Bayonne.
00:24:27 Bonsoir Noémie, merci d'être avec nous.
00:24:29 On l'a compris, deux des trois accusés entendus aujourd'hui, ils ont donné leur version des
00:24:33 faits.
00:24:34 Ce que vous avez pu découvrir également aujourd'hui, ce sont ces images de vidéosurveillance du
00:24:38 bus.
00:24:39 Que disent-elles ?
00:24:40 Ces images, elles ne laissent pas de place aux doutes.
00:24:44 C'est bien Philippe Montguillau qui, le premier, a frappé un coup de tête violent asséné
00:24:49 à Wissem Manay, qui refusait visiblement de descendre du bus.
00:24:54 Mais que peut-on conclure de ces enregistrements ?
00:24:56 Des images sans le son, diffusées dans une salle d'audience silencieuse, en l'absence
00:25:02 des proches des victimes qui n'ont pas supporté d'apercevoir le conducteur, t-shirt blanc
00:25:07 et bermuda, quelques minutes avant la chute qui lui sera fatale.
00:25:10 Très clairement, ce qui est sûr, c'est que la réalité est plus complexe que ce
00:25:14 que l'on pourrait imaginer.
00:25:15 Deux versions s'affrontent.
00:25:17 Celle de la défense qui insiste.
00:25:19 La violence est partie de Philippe Montguillau.
00:25:22 Les accusés n'ont fait que riposter.
00:25:24 Si le conducteur n'avait pas porté ce premier coup, rien ne serait arrivé.
00:25:27 C'est en substance ce qu'ont assuré les deux agresseurs à l'audience, avant d'ajouter
00:25:32 qu'ils pensaient tous les jours aux conséquences de leurs actes.
00:25:35 En face, l'avocat de la famille Montguillau voit dans ce coup de tête le geste d'un
00:25:41 homme exaspéré, acculé par un groupe de jeunes hommes qui le provoquait, auquel il
00:25:47 avait déjà été confronté en début d'après-midi.
00:25:49 Il leur avait demandé d'acheter des billets pour être dans les règles.
00:25:55 Et donc un groupe qui l'a poussé à bout pour pouvoir ensuite se déchaîner.
00:25:59 Ça c'est la perception de l'avocat de la famille Montguillau.
00:26:03 La journée de demain sera consacrée à l'audition de près d'une dizaine de témoins, des personnes
00:26:08 qui étaient dans le bus et qui viendront mettre du son sur les images visionnées aujourd'hui
00:26:14 à l'audience.
00:26:15 Noémie, un mot également sur le témoignage des victimes, puisque là encore la famille
00:26:20 de M.
00:26:21 Montguillau s'est exprimée aujourd'hui.
00:26:22 Oui, en toute fin de journée, Véronique Montguillau, l'épouse, est la première à
00:26:27 s'avancer à la barre sur son bras gauche.
00:26:29 Deux mains enlacées sont dessinées, une date le 28 août, celle de son mariage avec
00:26:36 Philippe.
00:26:37 « Avant j'étais contre les tatouages », souffle-t-elle dans le micro.
00:26:39 « Depuis qu'il est parti, j'en ai fait quatre ». Elle parle de son mari au présent.
00:26:44 Elle raconte leur rencontre en 1993.
00:26:46 « Je suis montée dans son bus pour le connaître.
00:26:49 Lui aussi m'avait déjà repéré.
00:26:52 » « Vont suivre 28 années de vie commune.
00:26:53 Mon mari était quelqu'un de spontané, ouvert aux autres, jamais colérique, pas violent.
00:26:57 C'était lui et moi et nos filles ».
00:27:00 Mélanie, Manon, Marie, présentes elles aussi dans la salle d'audience.
00:27:04 À leur tour, elles rendent hommage à ce père présent, attentif, qui leur a transmis
00:27:07 la valeur du travail.
00:27:09 « Qu'attendez-vous de ce procès ? », demande la présidente.
00:27:12 « Une justice exemplaire », répondent les unes après les autres, les femmes Montguillau
00:27:16 dont la souffrance était vraiment criante dans cette salle d'audience.
00:27:21 Chez Manon, la 24 ans, la colère pointe également.
00:27:24 « Je refuse d'entendre que les victimes sont dans le box.
00:27:27 Je pense qu'ils y sont allés comme des bourrins.
00:27:29 À quelques mètres de l'auteur du dernier coup, celui qui a entraîné la chute de Philippe
00:27:34 Montguillau, la chute qui a été mortelle, cet agresseur-là semble avoir disparu.
00:27:40 Il est replié sur lui-même, incapable de faire face au visage des parties civiles,
00:27:45 ainsi qu'à la photo de Philippe Montguillau que son épouse tient serrée contre elle,
00:27:50 comme on le voit sur les images qui sont diffusées en ce moment.
00:27:53 » Merci beaucoup Noemi pour le récit de cette
00:27:55 nouvelle journée de procès.
00:27:56 Je me suis dit « en duplex de peau » j'ai dit une bêtise.
00:27:58 C'était à Bayonne que le drame a eu lieu, mais c'est bien à peau que se tient ce procès.
00:28:02 Merci infiniment.
00:28:03 Noemi, un petit mot Jean-Sébastien, la veuve de cet homme qui va vivre un procès.
00:28:08 Alors, on savait qu'il allait être évidemment extrêmement douloureux.
00:28:11 On a bien compris la défense des agresseurs présumés.
00:28:14 C'est une question de bagarre et non de déchaînement de violence contre son époux.
00:28:19 Après, on peut se dire que si toutes les altercations devaient finir en lynchage, il y a une forme
00:28:23 de radicalisation des uns et des autres.
00:28:25 Ce sont ce type d'affaires qui se répètent de semaine en semaine.
00:28:28 Oui, sur ce cas spécifique, évidemment, on ne peut que comprendre la douleur de Mme
00:28:33 Manguillot et de ses filles.
00:28:35 Après, il faut que la justice se prononce de manière sereine et examiner.
00:28:39 Effectivement, les individus doivent être jugés en fonction d'un contexte en particulier,
00:28:43 de ce qui s'est vraiment passé.
00:28:44 Mais de manière plus large, ça m'évoque de réflexion, la réflexion sur l'exaspération
00:28:49 de M.
00:28:50 Manguillot et d'un certain nombre d'agents, comme ça, qui sont confrontés à un public
00:28:53 de plus en plus irascible et qui ne sont pas soutenus par l'État.
00:28:56 Parce qu'il y a une forme de laisser aller et d'abandon.
00:28:58 Alors, à quoi ça sert de demander qu'on porte des masques ou même de payer un billet
00:29:02 si on ne donne pas les moyens, finalement, aux agents publics de faire respecter ces
00:29:07 règles-là ou qu'ils ne sont pas soutenus ? Après, oui, il y a ce que vous disiez,
00:29:11 cette montée d'une espèce de violence un peu nihiliste et de gens qui ne sont pas
00:29:15 capables.
00:29:16 Même si l'intentionnalité, c'est un principe incontournable du droit.
00:29:20 Oui, effectivement, il faut apprécier s'il y avait une intention de tuer.
00:29:22 Enfin, quand vous vous acharnez sur quelqu'un, une espèce de violence aveugle, vous ne pouvez
00:29:28 pas vous exonérer des conséquences et du risque que vous faites courir à la personne
00:29:32 en question puisque, oui, une chute peut être mortelle.
00:29:34 Pour conclure ce journal, des routes coupées, des voies inondées, des conducteurs qui se
00:29:38 sont bloqués également, les fortes pluies dans la Drôme ont provoqué de nombreux dégâts,
00:29:41 des perturbations de trafic également.
00:29:43 Placée en vigilance orange pour orages et pluies, inondations, la circulation dans le
00:29:47 nord du département reste difficile avec 20 km de ralentissement sur l'A7.
00:29:52 Une autoroute a été coupée au niveau de Valence en direction de Lyon.
00:29:55 La décrue a été amorcée.
00:29:56 Le gestionnaire autoroutier Vinci espère pouvoir ouvrir les routes rapidement.
00:30:00 L'Hérault également a été fortement inondé.
00:30:02 Gérald Darmanin a demandé de déclencher de manière accélérée la procédure de reconnaissance
00:30:07 de catastrophes naturelles.
00:30:09 Merci beaucoup Maureen pour ce journal.
00:30:11 On vous retrouve à 23h pour un nouveau JT complet.
00:30:14 Les Européens parviendront-ils à se mettre d'accord pour gérer cette nouvelle crise
00:30:18 de migrants ? On en parlera dans une dizaine de minutes.
00:30:20 Mais d'abord je me tourne vers vous sur un autre sujet extrêmement important cher Florian
00:30:25 Tardif.
00:30:26 Gabriel Attal, le nouveau ministre de l'Education nationale, a réuni les recteurs d'académie
00:30:29 aujourd'hui, tous les recteurs du pays, pour lancer un audit sur les situations de harcèlement
00:30:34 scolaire qui ont été remontées ces dernières semaines.
00:30:37 On pense bien sûr au suicide du jeune Nicolas.
00:30:39 Une réunion qui fait suite justement aux révélations concernant la mort de cet adolescent.
00:30:44 Oui, on le rappelle Nicolas, cet adolescent de Poissy qui s'est suicidé à la rentrée
00:30:48 après cette plainte à plusieurs reprises d'être victime de harcèlement scolaire.
00:30:51 C'était l'année précédente, il y a un an, peu après la rentrée de 2022.
00:30:55 Ses parents signalent donc à l'équipe pédagogique du lycée que leur enfant est victime de harcèlement
00:31:00 scolaire.
00:31:01 Il y a des échanges régulièrement, notamment entre le père et le chef d'établissement,
00:31:06 mais sans que la situation ne s'améliore.
00:31:08 À la mi-mars, les parents de Nicolas apprennent même que leur fils, via la psychologue, a
00:31:13 fait une première tentative de suicide en janvier dernier.
00:31:16 C'est à ce moment-là, dit sa mère, que nous avons tout mis en branle pour aider notre
00:31:21 fils.
00:31:22 Main courante, rendez-vous avec le proviseur, échanges de courrier.
00:31:25 C'est ce qu'elle a expliqué notamment ce week-end.
00:31:26 Les parents envoient un nouveau courrier au proviseur où ils l'informent qu'une main
00:31:30 courante a été déposée et ils reçoivent en réponse cette lettre, rendue publique
00:31:34 ce week-end, courrier dans lequel le recteur, le rectorat, juge inacceptable les propos
00:31:39 des parents qui auraient remis en cause l'attitude des personnels de l'établissement.
00:31:42 Vous voyez notamment une partie de cette lettre, les propos que vous avez tenus et le comportement
00:31:47 que vous avez eu envers des personnels de l'éducation nationale dont le professionnalisme
00:31:51 et l'intégrité n'avaient pas à être mis en cause, sont inacceptables.
00:31:55 Je les réprouve.
00:31:56 Incroyable réponse.
00:31:57 Également demandée, tout à fait, aux parents d'adopter une attitude constructive et respectueuse
00:32:01 à son égard en leur rappelant les risques pénaux d'une dénonciation calomnieuse,
00:32:04 manque de discernement.
00:32:06 Mais avant tout et surtout, j'ai envie de dire, le ton employé par la rectrice, puisqu'il
00:32:11 s'agit, on va le dire, de la rectrice à l'époque, a suscité de vives réactions,
00:32:16 à commencer bien évidemment par le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal,
00:32:18 qu'on écoute.
00:32:19 Ce courrier est une honte.
00:32:22 Une honte.
00:32:24 Vous le savez, j'ai déclenché dès le lendemain du drame une enquête administrative,
00:32:32 en plus de l'enquête judiciaire.
00:32:34 Cette enquête a démarré, les inspecteurs ont démarré leurs travaux et ils me remettront
00:32:40 leurs conclusions sous 15 jours.
00:32:42 Je le dis, cette enquête qui permettra d'établir la manière dont les faits se sont déroulés
00:32:47 et les différentes responsabilités, j'en prendrai connaissance avec une attention
00:32:53 absolue et surtout j'en tirerai toutes les conclusions, y compris en matière de sanctions.
00:32:58 Des mots forts, mais au-delà de cette prise de parole, nécessaire, que peut faire aujourd'hui
00:33:03 Gabriel Attal ? Rappelons-le, il a fait de la lutte contre le harcèlement scolaire une
00:33:07 priorité.
00:33:08 Il est vrai que c'est une vaste question.
00:33:10 Premièrement, faire la lumière sur ce qui s'est passé pour éviter que cela ne se
00:33:13 reproduise.
00:33:14 A ce sujet, le ministre de l'Éducation nationale a expliqué qu'une enquête administrative
00:33:18 avait été diligentée, enquête dont il attend à présent les résultats d'ici 15 jours.
00:33:22 Mais face au recteur tout à l'heure, puisqu'il a eu l'ensemble des recteurs cet après-midi,
00:33:26 il a expliqué qu'il irait plus loin.
00:33:27 "Je veux un électrochoc à tous les niveaux", a-t-il dit.
00:33:30 On se sent un audit dans l'ensemble des académies sur le traitement et la gestion des cas de
00:33:34 harcèlement qui ont été scéliorés.
00:33:36 L'année dernière sera lancée, audit dont il attend les résultats d'ici quatre semaines.
00:33:39 Il faut dire qu'il y a urgence, Julien, lorsque l'on voit que ce phénomène n'est pas récent.
00:33:44 Nora Fraisse, qui vient régulièrement sur ce plateau, qui était encore invitée de
00:33:47 Laurence Ferrari tout à l'heure et dont la fille victime de harcèlement s'est suicidée,
00:33:51 n'a pas l'année dernière.
00:33:52 Il y a dix ans, en vœu aux politiques, ils n'ont toujours pas saisi l'urgence.
00:33:56 Il faut qu'à la rentrée parlementaire, la France rende hommage à ses enfants et à
00:34:02 ses familles parce que là, ça a été une catastrophe.
00:34:05 Il y a dix ans que c'est une catastrophe.
00:34:06 J'invite les parlementaires, les sénateurs, le gouvernement et les députés à observer
00:34:12 une minute de silence pour ces enfants.
00:34:13 Alors, pour le coup, on ne peut pas dire que Gabriel Attal n'a pas saisi l'urgence.
00:34:17 Après le constat, les réponses, en deux temps, a expliqué le ministre tout à l'heure
00:34:20 face au recteur.
00:34:21 Chaque académie, premièrement, devra bâtir un plan d'action.
00:34:24 Concrètement, il leur demande de revoir leur stratégie de réponse au cas de harcèlement
00:34:28 pour qu'on ne se retrouve pas avec de nouveaux courriers employant le ton qui a été employé
00:34:33 par la rectrice de l'Académie de Versailles et ensuite, cette stratégie sera évaluée,
00:34:37 a dit le ministre de l'Éducation nationale tout à l'heure.
00:34:39 Annuellement, on suivra la façon dont les choses progressent, promet Gabriel Attal,
00:34:45 qui ajoute qu'il est prêt à louer des moyens supplémentaires si nécessaire.
00:34:48 Difficile de savoir si le nouveau ministre de l'Éducation nationale pourra mettre fin
00:34:52 à ce fléau que représente le harcèlement scolaire, Jean-Sébastien Fergeaux.
00:34:55 Ce qui est sûr, c'est qu'en un mois, il a fait plus sur la question que son prédécesseur
00:35:00 en plus d'un an.
00:35:01 Oui absolument, on voit ce qu'est un vrai ministre, un vrai ministre politique.
00:35:06 Je le dis de manière absolument pas pejorative, mais au contraire.
00:35:09 Vous savez que le macroniste était la première à dire "Regardez, on va prendre des amateurs,
00:35:12 soyez fiers d'être des amateurs".
00:35:13 Il avait même lancé Emmanuel Macron à une partie de sa majorité réunie pendant son
00:35:18 premier quinquennat.
00:35:19 Non, la politique, justement, on ne peut pas se permettre d'être amateur.
00:35:23 Il faut arriver à comprendre la relation avec les Français.
00:35:26 Les Français sont des citoyens et pas des administrés.
00:35:28 La lettre envoyée par le rectorat, qu'elle traite la famille non pas comme des personnes
00:35:35 ni même comme des citoyens, mais comme des administrés, ce qui est évidemment insupportable.
00:35:41 Après, il n'y a pas que la parole.
00:35:42 C'est très bien l'électrochoc qui est en train d'impulser Gabriel Attal.
00:35:46 Il faudra aussi accompagner les équipes éducatives parce que le harcèlement est un phénomène
00:35:50 très complexe.
00:35:51 Il n'y a pas que le harcèlement qui pourrait se passer dans une cour d'école sous les
00:35:55 yeux de professeurs qui n'interviendraient pas.
00:35:57 Il y a aussi toute cette complexité des harcèlements via les réseaux sociaux ou via des boucles
00:36:01 de messagerie.
00:36:02 Le harcèlement devient du 24 sur 24 avec une meute.
00:36:05 Il faut aussi, de la même manière qu'on a accompagné finalement les agents publics
00:36:09 pour qu'ils sachent mieux détecter, mieux traiter les violences intrafamiliales, quand
00:36:15 un enfant arrive en étant manifestement battu, avant on ne savait pas forcément bien réagir,
00:36:19 on a su accompagner les équipes éducatives.
00:36:22 Il faut le faire aussi pour le harcèlement parce qu'il faut quand même se rendre compte
00:36:25 de ça.
00:36:26 Il y a des professeurs ou des chefs d'établissement qui ne s'en préoccuperaient pas une seconde.
00:36:29 C'est que c'est compliqué.
00:36:30 Si vous avez un harcèlement qui se passe sur une boucle Snapchat, Whatsapp, je ne sais
00:36:34 quoi, ça n'est pas sous vos yeux.
00:36:36 Et donc comment vous gérez la complexité de ce phénomène-là qui, pour partie, échappe.
00:36:40 Donc c'est un projet politique, ça doit être une construction politique et j'espère
00:36:44 que Gabriel Attal sera porté ce projet-là au-delà de l'électrochoc initial.
00:36:48 Et cette lettre du recteur que nous rappelle Florian, mais elle est d'une froideur, d'une
00:36:54 froideur, cette distance prise avec les cas de harcèlement, c'est exactement cette lettre
00:37:01 et l'exemple exact de ce qu'on ne veut plus voir dans ce pays, de ce qui n'est plus tolérable.
00:37:05 Oui absolument.
00:37:06 On parle d'une minimisation des faits.
00:37:08 En fait, c'est même une non reconnaissance de la parole des victimes.
00:37:12 Je dirais que c'est une inversion de la culpabilité et on est devant des menaces à peine voilées
00:37:17 pour museler en fait la parole.
00:37:20 Donc ça c'est extrêmement inquiétant parce que Jean-Sébastien, vous l'avez dit aussi,
00:37:23 c'est vrai que c'est complexe et à plusieurs niveaux, c'est à plusieurs endroits aussi.
00:37:27 On a vu souvent des réactions de personnel enseignant ou en fait plutôt d'école qui
00:37:32 disent « oui mais ça se passait dans la cour donc c'est pas dans la classe ». Alors c'est
00:37:36 complètement absurde, c'est dans un contexte scolaire.
00:37:38 Donc dès qu'il y a un signalement, il doit y avoir une réponse et il doit y avoir surtout
00:37:41 une sanction qui soit rapide pour ne pas laisser dégénérer la situation.
00:37:46 Et cela dit, en plus, quand des parents prennent la peine de venir exposer la situation, qu'il
00:37:51 y ait une vraie réponse, ça doit être une obligation, j'allais dire légale même de
00:37:56 la chose.
00:37:57 C'est presque plus cynique que ça.
00:37:58 C'est-à-dire qu'ils ont conscience qu'il y a un harcèlement scolaire, que ce harcèlement
00:38:02 scolaire peut déboucher malheureusement à ce que l'enfant en question se fasse du mal
00:38:09 et la rectrice se protège lorsque l'on lui lit la lettre.
00:38:12 Le pas de vague.
00:38:13 C'est très impressionnant, c'est-à-dire « regardez, nous pouvons vous attaquer, si
00:38:19 vous estimez que nous… » Elle se blinde juridiquement par ce trait.
00:38:22 C'est-à-dire que c'est une protection pour moi.
00:38:25 Elle croit se protéger, mais quand on lit ça, c'est une exclamation.
00:38:30 Parce que vous savez ce qui se passe bien souvent quand des parents vont signaler des
00:38:34 faits, il y a des chefs d'établissement qui leur disent « si vous voulez que votre
00:38:37 enfant soit transféré, il vaut mieux ne pas mentionner le harcèlement parce que les
00:38:40 chefs d'établissement veulent protéger la réputation de leur établissement vis-à-vis
00:38:44 des rectorats justement.
00:38:46 Et donc il y a des familles à qui on a dit « surtout il ne faut pas en parler parce
00:38:49 que sinon vous n'obtiendrez pas le transfert parce qu'il sera bloqué.
00:38:52 Donc il faut vraiment que l'éducation nationale… »
00:38:55 Les mots sont forts de la part de Gabriel Attal.
00:38:57 Il parle d'électrochoc, il parle de honte concernant cette lettre de la rectrice.
00:39:02 On attendra les actes et évidemment on suivra attentivement ce dossier.
00:39:07 Karim Abrik, je reviens vers vous puisqu'on passe évidemment à un autre sujet brûlant,
00:39:12 c'est la crise migratoire de Lampedusa qui accentue la pression sur le gouvernement
00:39:18 français dans sa gestion de cette immigration irrégulière.
00:39:21 On a voulu s'intéresser à deux pays qui font un peu bande à part dans l'Union européenne,
00:39:26 à savoir la Hongrie et la Pologne qui continuent de défier l'Europe alors que l'Italie
00:39:31 a annoncé aujourd'hui des mesures plus fermes pour contrer ces arrivées de migrants.
00:39:34 Oui, on va en parler du cas effectivement de la Hongrie et de la Pologne, c'est très
00:39:37 intéressant.
00:39:38 Peut-être juste placer ce qui s'est dit aujourd'hui en Italie parce qu'il va y
00:39:42 avoir des conséquences bien sûr sur la suite des choses.
00:39:44 Alors, création de nouveaux centres de rétention, c'est ce qui a été annoncé, et l'allongement
00:39:50 de la durée maximale de rétention de 135 jours à 18 mois.
00:39:54 En fait, c'est une mesure qui existait il y a quelques années, qui avait été retirée
00:39:59 par un gouvernement de gauche en Italie et finalement on remet cette fameuse mesure
00:40:04 où les demandeurs d'asile en situation donc irrégulière pourraient être détenus plus
00:40:10 longtemps dans ce fameux centre de rétention.
00:40:12 Donc, ça fait partie en fait d'un arsenal peut-être de messages, de mesures, mais est-ce
00:40:16 que véritablement ça peut avoir un impact?
00:40:18 On s'entend que c'est assez limité quand même pour les mesures.
00:40:21 Parce que pour certains, c'est beaucoup moins grave de dire « je vais rester là
00:40:25 un peu plus longtemps » que de rester dans mon pays d'origine.
00:40:29 La Hongrie et la Pologne donc.
00:40:30 Voilà, je reprends avec ça.
00:40:31 Pour ce qui est de ces deux pays, il faut le dire d'emblée, ils avaient refusé le
00:40:35 fameux pacte migratoire européen en juin dernier et donc ils font front commun là-dessus
00:40:41 en se disant non, ce n'est pas de la solidarité, ce n'est pas quelque chose de flexible,
00:40:46 de répartir les différents migrants un peu partout sur le continent européen, mais
00:40:52 plutôt une volonté, en fait une imposition d'une vision unilatérale de la bureaucratie
00:40:58 européenne.
00:40:59 Donc, pour eux, c'est une atteinte à la souveraineté nationale et en Hongrie, on
00:41:03 le sait, dirigée par Viktor Orban, c'est vraiment un gouvernement, il n'y a pas
00:41:08 de compromis là-dessus, il mène vraiment une politique, j'allais dire, assez ferme.
00:41:13 Zéro immigration quasiment.
00:41:15 C'est anti-immigrationniste, absolument.
00:41:17 Donc, il a déjà dit en entrevue à l'Union européenne, il veut nous obliger à accueillir
00:41:21 10 000 migrants par année et créer des ghettos de migrants.
00:41:25 Alors, on va regarder les différentes mesures de la Hongrie au fil des années, d'ailleurs
00:41:31 qui ont souvent été réprimandées par la Cour européenne, la Cour de justice européenne.
00:41:36 D'abord, les fameuses barrières physiques, les fameuses clôtures, construction de clôture,
00:41:41 vous en avez vu beaucoup.
00:41:43 Les restrictions du dépôt des demandes d'asile aussi à l'étranger, ça c'est
00:41:47 une mesure qui a été retirée par la suite, mais il y avait quand même eu, pendant un
00:41:51 certain temps, une mise en place, ce qu'on appelle des zones de transit à la frontière
00:41:55 serbe.
00:41:56 Donc, on retenait, si vous voulez, les demandeurs, il y avait une obligation pour les demandeurs
00:42:00 d'asile irrégulier de demeurer dans une espèce de zone un peu no-man's land pour
00:42:04 présenter leurs demandes et ça, ça a été condamné par la Cour de justice européenne.
00:42:09 Donc, ils ont dû fermer ces fameuses zones de transit.
00:42:13 Et on va même plus loin, la fameuse loi qu'on a bâtie, Stop Soros, qui date de 2018, qui
00:42:19 a aussi été blâmée, condamnée par la Cour européenne de justice.
00:42:24 On va regarder ce que c'est cette fameuse loi.
00:42:27 En gros, ça pénalise l'aide aux migrants.
00:42:31 Donc, si vous êtes une ONG et vous venez en aide pour justement à des migrants…
00:42:36 Si vous aidez les migrants, vous pouvez être mis en…
00:42:38 Exactement.
00:42:39 …attaqué par le gouvernement.
00:42:40 En justice, exactement.
00:42:41 Donc, des poursuites pénales encourues, des peines qui peuvent aller jusqu'à un an
00:42:45 de prison pour assistance à une personne entrée illégalement depuis… en Hongrie,
00:42:50 donc depuis un pays qui n'appartient pas à l'espace Schengen et si la vie de cette
00:42:54 personne n'est pas menacée dans l'immédiat.
00:42:57 Alors, parlons-en de ces fameuses sanctions parce que oui, c'est évidemment des mesures
00:43:03 fortes.
00:43:04 Il y a vraiment un discours anti-immigration.
00:43:07 Il se veut, Victor Orban, aussi comme le protecteur de l'Europe chrétienne, des valeurs
00:43:12 aussi de la Hongrie.
00:43:14 Donc, il veut protéger ça.
00:43:16 C'est son discours.
00:43:17 La Cour, donc, qui a… En fait, il y en avait plusieurs, des sanctions financières de plusieurs
00:43:23 milliards et surtout, c'est dans la rétention de fonds européens.
00:43:28 Par exemple, il y avait eu le gel du fonds de relance post-COVID de 7,2 milliards de
00:43:33 dollars.
00:43:34 Donc, ça, c'est contesté.
00:43:36 Sauf que du côté de Victor Orban, ça ne lui fait pas peur tout ça.
00:43:40 Déjà déclaré, ça, c'était en 2020, je regardais, et 2021, il y avait eu des condamnations
00:43:46 et il avait déclaré ceci.
00:43:49 « Le gouvernement a examiné nos options et nous avons décidé que nous ne ferions rien
00:43:53 pour changer la façon dont la frontière est protégée.
00:43:56 Donc, pas question qu'il modifie sa politique migratoire.
00:44:00 Il reste vraiment avec de la fermeté.
00:44:02 Regardons aussi peut-être ce qui se passe du côté de la Pologne, l'autre pays qui
00:44:06 nous intéresse, comme la Hongrie.
00:44:07 Le pays avait déjà rejeté le pacte asile et migration adopté par le Conseil de l'Union
00:44:12 européenne en juin.
00:44:13 Oui, c'est ça.
00:44:14 Donc, encore une fois, il se rallie, j'allais dire, à cette position.
00:44:17 En fait, c'est ça l'idée.
00:44:18 Il y a certains pays en Europe, certains pays de l'Est notamment, qui aimeraient faire
00:44:24 une sorte de front commun de plusieurs pays pour dire « Non, nous, on a quelque chose
00:44:28 d'autre, on veut proposer autre chose, on n'est pas intéressés à ça.
00:44:30 » Donc, ils sont intéressés par les avantages de l'Europe, mais ne veulent pas de cette
00:44:35 politique migratoire européenne.
00:44:36 Et juste pour vous dire, le 15 octobre prochain, il y aura des élections législatives en
00:44:42 Pologne et on parlait de référendum, n'est-ce pas?
00:44:44 Les Français à 65 % veulent un référendum sur l'immigration.
00:44:48 Exactement.
00:44:49 Eh bien, là, il y aura une question.
00:44:50 En même temps, le jour des élections législatives, il y aura plusieurs questions, mais celle-ci,
00:44:54 vous allez voir, n'est pas orientée, diront certains, mais en tout cas, ça donne la ligne
00:44:58 blanche du pays.
00:44:59 Soutenez-vous la mission de milliers d'immigrants illégaux du Moyen-Orient et d'Afrique dans
00:45:05 le cadre du mécanisme de relocalisation forcée, imposée par la bureaucratie européenne.
00:45:12 Est-ce que vous voulez?
00:45:13 Est-ce que vous voulez?
00:45:14 Donc, ça fait partie de ça et je veux qu'on écoute aussi quand le premier ministre a
00:45:19 annoncé…
00:45:20 La réponse est dans la question.
00:45:21 Bien, certes.
00:45:22 Non, mais ça envoie quand même le message que…
00:45:24 On est peut-être honnête.
00:45:25 C'est un beau doigt d'honneur, j'allais dire, à la politique migratoire européenne
00:45:29 quand même, de dire finalement non, on ne veut pas ça, même si on risque des sanctions
00:45:33 financières très, très lourdes.
00:45:34 On peut peut-être regarder juste le spot.
00:45:36 C'était en fait pour annoncer le référendum.
00:45:38 Vous allez voir les images qu'ils ont utilisées dans le spot politique.
00:45:41 C'est sûr qu'avec des images comme celle-ci, on insinue un petit peu la réponse, déjà
00:46:06 dans la tête de ceux qui iront voter.
00:46:09 Que dire de ce que vient de nous raconter Karima ? Faut-il imiter nos voisins polonais
00:46:13 et hongrois, à savoir faire un doigt d'honneur, défier l'Union européenne sur ces questions
00:46:18 comme le font ces deux nations ?
00:46:19 Mais vous savez ce qui est très paradoxal concernant la Hongrie comme la Pologne, c'est
00:46:23 qu'ils distinguent deux choses.
00:46:24 Ils ne veulent pas de migrants au sens où ils ne veulent pas accepter ce…
00:46:28 Eux, ils disent non seulement l'Europe nous impose des migrants, mais elle nous impose
00:46:31 finalement le fait de devoir accepter leur mode de vie là où nous voulons préserver
00:46:36 le nôtre.
00:46:37 Parce que la réalité de l'immigration en Pologne, comme en Hongrie, et là Hongrie
00:46:40 a fait un virage à 180 degrés sur le sujet, c'est qu'ils ont besoin de bras.
00:46:44 Le patronat hongrois réclame des bras.
00:46:46 Donc ils emploient des agences d'intérim qui vont chercher des gens peut-être un peu
00:46:49 plus sur un modèle à la canadienne.
00:46:52 Ils ne veulent pas de migrants qui viennent d'eux-mêmes, qu'on ne contrôle pas,
00:46:56 qui viennent peut-être sans vouloir se plier aux us et coutumes européennes de manière
00:47:00 générale, hongroises en particulier.
00:47:02 En revanche, ils veulent parce qu'ils ont besoin…
00:47:06 Est-ce qu'on a envie d'une…
00:47:07 Ça montre toutes les ambiguïtés…
00:47:08 Question très simple, Jean-Sébastien, parce qu'il nous reste peu de temps avant le journal.
00:47:11 Est-ce qu'on a envie en France d'une politique migratoire à la polonaise ou à la hongroise ?
00:47:15 Écoutez, je crois qu'il y a des candidats qui le proposent.
00:47:18 Si les Français en ont envie, ils savent pour qui voter.
00:47:20 Ils ne l'ont pas fait lors des dernières élections.
00:47:22 Pourquoi Georges Améloni a échoué là où les gouvernements hongrois et polonais ont
00:47:25 montré cette fermeté ?
00:47:26 Il n'y a pas la même géographie.
00:47:28 C'est plus facile si vous êtes…
00:47:29 Après, il faut rappeler quand même que les Polonais ont accueilli plus…
00:47:31 Et il y avait déjà, avant la guerre en Ukraine, les Polonais avaient déjà accueilli énormément
00:47:36 du Pologne.
00:47:37 Il y a plus de 2 millions d'Ukrainiens.
00:47:38 De côtes sur le Méditerranée comme…
00:47:39 Mais Julien, c'est très important.
00:47:40 Ça montre quand même comment on peut s'organiser.
00:47:43 Parce que nous, on a de la peine à faire tourner nos hôpitaux et nos écoles sans
00:47:46 vagues de migration particulière, en tout cas dans l'ampleur qu'ils ont vécu.
00:47:50 Les Polonais, ils ont réussi à continuer à construire des logements, à avoir des
00:47:53 écoles qui fonctionnent, des hôpitaux qui fonctionnent, tout en ayant accueilli plus
00:47:56 de 2 millions d'Ukrainiens sur leur sol.
00:47:58 Et dans la deuxième heure qui démarre avec le JT de Maureen Vidal, on va revenir très
00:48:02 largement avec vous, Florian également, avec vous encore à Mauret Buco sur ces questions
00:48:07 avec différents angles à analyser ensemble.
00:48:09 Le Journal, il est 23h.
00:48:10 Maureen Vidal.
00:48:11 Ou pas ? Vous me dites en régie.
00:48:18 Eh ben on commence comme ça, sans générique les amis ? Allez, générique.
00:48:22 Après une semaine intense sur l'île de Lampedusa, où plus de 8500 migrants sont
00:48:33 arrivés, la situation semble évoluer, Maureen.
00:48:35 En l'espace de trois jours, la semaine dernière, près de 200 bateaux ont débarqué sur l'île.
00:48:40 Quelques nouveaux arrivent encore avec à leur bord une centaine de migrants.
00:48:44 Aujourd'hui, par exemple, quelques 390 migrants sont arrivés.
00:48:47 Explication de notre journaliste sur place, Régine Delfaux.
00:48:51 Lampedusa, l'afflux de migrants continue.
00:48:54 Il est moindre que celui de la semaine passée, puisque je vous rappelle que plus de 8000
00:48:59 migrants étaient arrivés sur l'île.
00:49:02 Ce lundi, plus de trois bateaux sont arrivés avec plusieurs migrants.
00:49:06 Des embarcations ont donc été interceptées au large de l'île.
00:49:10 Parmi ces personnes, des hommes, des femmes, mais aussi des enfants.
00:49:14 On a vu des personnes très affaiblies qui ont été prises en charge par la Croix-Rouge,
00:49:18 par des ambulances.
00:49:19 Alors tous ont été conduits dans ce centre d'accueil dont la capacité est de 400 personnes
00:49:24 et ont instré à plus de 1400 migrants dans ce centre.
00:49:29 Cet afflux qui continue.
00:49:31 C'était la crainte des autorités italiennes de le voir continuer puisque cette météo
00:49:36 est toujours aussi clémente.
00:49:37 Et aujourd'hui, l'Union européenne appelle à la solidarité des États membres.
00:49:41 Mais beaucoup de pays n'ont pas la place d'accueillir et des camps de migrants sont
00:49:45 bâtis dans plusieurs grandes villes.
00:49:46 A Paris, dans le 19e arrondissement, les habitants font face à ces camps, ce qui leur rend parfois
00:49:51 la vie difficile.
00:49:52 Reportage sur place avec les riverains, Axel Rebo et Tony Pittaon.
00:49:56 J'étais insultée, vous ne pouvez pas imaginer.
00:50:00 J'étais menacée.
00:50:01 Quelqu'un me disait "je sais où tu habites".
00:50:04 Je viens de la Télé-Gorgelle.
00:50:06 Insulte, menace, détritus devant son immeuble.
00:50:09 Voici le quotidien de cette habitante du 19e arrondissement de Paris.
00:50:13 En cause, un camp de migrants à quelques mètres de chez elle.
00:50:17 J'ai très peur.
00:50:18 Ils n'ont même pas réglé le problème.
00:50:20 Ils les déplacent, vous savez, là.
00:50:22 Ils les déplacent sans arrêt.
00:50:24 C'est inhumain, comme ils font.
00:50:26 Ces gens-là, ils sont dans une détresse, dans la saleté.
00:50:30 Mais ce n'est pas normal ce qu'ils font.
00:50:32 Ils n'ont même pas réglé ce problème-là.
00:50:34 Ils viennent de temps en temps, vous savez, à nettoyer.
00:50:36 Après, ils les déplacent, pour l'histoire, deux minutes après, ils sont là.
00:50:40 Une situation qui ne s'améliore pas et qui enlève tout espoir à cette habitante.
00:50:44 On ne croit plus, ni aux élus, ni aux politiciens.
00:50:49 On n'a plus de confiance.
00:50:51 Moi, je n'en ai plus.
00:50:53 Et ça va être pire dans le pire.
00:50:55 Ce riverain, qui réside dans le quartier depuis deux ans,
00:50:58 demande plus de moyens pour accueillir ces migrants.
00:51:01 Je trouve ça bien en soi d'accueillir des gens qui sont dans des situations difficiles.
00:51:04 Après, il faudrait qu'il y ait peut-être un peu plus d'infrastructures.
00:51:06 Parce que là, ils sont lâchés là-dedans.
00:51:08 Quand ce qu'ils arrivent, ils sont bien, ils tombent dans la drogue, ils n'en sortent plus.
00:51:11 Un problème qui persiste, malgré les nombreuses tentatives de démantèlement.
00:51:15 Et pour revenir notamment sur cette actualité,
00:51:17 j'accueille Mathieu Vallée par vidéo, qui est avec nous.
00:51:20 Bonsoir, cher Mathieu, porte-parole du syndicat indépendant des commissaires de police.
00:51:25 On a vu ce sujet ensemble, Mathieu Vallée.
00:51:27 On accueille des migrants dans des conditions très souvent indignes.
00:51:30 C'est un drame pour eux.
00:51:32 C'est un drame, on le voit, pour les riverains,
00:51:34 qui voient ces camps de fortune fleurir près de chez eux.
00:51:37 Et puis à l'arrivée, la police ne peut pas tout.
00:51:40 Oui, alors on a régulièrement des opérations de démantèlement de camps illicites,
00:51:44 qui sont faites très tôt le matin par les policiers de la préfecture de police de Paris.
00:51:48 Parce qu'effectivement, il y a de la salubrité, il y a de l'insécurité.
00:51:51 Et pour les riverains et les habitants qui sont à proximité de ces camps illicites,
00:51:54 c'est insupportable. Dans notre état de droit, il y a des lois, il y a des règlements.
00:51:57 Et donc, s'installer illicitement, avec toutes les problématiques que je vous ai évoquées,
00:52:00 c'était une priorité aussi de nos collègues, de pouvoir démanteler ces camps
00:52:04 qui malheureusement ramènent de l'insécurité et de la salubrité.
00:52:07 Ce qui est vrai aussi, Mathieu Vallée, vous pouvez peut-être en témoigner,
00:52:10 c'est que parfois vous avez des migrants qui, et souvent même, on peut dire,
00:52:13 vous avez des migrants qui arrivent avec de bonnes intentions dans notre pays,
00:52:17 mais les conditions de logement, d'accueil sont tellement indignes que finalement,
00:52:21 on les laisse basculer dans des destins auxquels ils auraient pu échapper.
00:52:25 Est-ce que vous le constatez sur le terrain ?
00:52:28 Oui, alors vous savez, moi je suis quelqu'un de simple, et en réalité,
00:52:31 mes lois, elles sont votées par les parlementaires qui sont élus par les Français.
00:52:34 Et j'estime que quand on veut venir en France, il faut venir légalement.
00:52:37 Moi je suis issu d'immigration, ma famille est venue légalement en France,
00:52:40 elle a respecté ses règles, ses coutumes, ses valeurs, ses principes, ses modes de vie.
00:52:45 Et donc, quand on veut aller dans un pays pour entrer légalement,
00:52:48 soumettre aux lois qui sont en vigueur dans ce pays,
00:52:50 et quand on vient dans un pays qui a déjà du mal à loger ses habitants nationaux,
00:52:54 effectivement, on ne peut pas proposer à des personnes qui viennent illégalement
00:52:57 ce qu'on n'arrive pas à proposer à des gens qui sont légalement sur le territoire national.
00:53:00 Mathieu Vallès, si vous le voulez bien, vous restez avec nous dans ce journal,
00:53:03 parce qu'on a une grosse actus sécurité avec laquelle j'aimerais qu'on puisse échanger,
00:53:08 et j'aimerais qu'on balaye cette actualité ensemble.
00:53:11 Maureen, on part pour Stein, et on va en parler avec Mathieu dans un instant,
00:53:14 en Seine-Saint-Denis, un refus d'obtempérer a dégénéré en blessant un policier.
00:53:19 Oui, les faits se sont déroulés samedi soir dans la cité du Clos Saint-Lazare.
00:53:23 Selon les premiers éléments, des policiers poursuivaient une moto
00:53:26 qui avait refusé d'obtempérer une voiture de jeune.
00:53:29 Un jeune a alors pris à partie les policiers blessant l'un d'eux au visage.
00:53:32 Ce dernier les a poursuivis et 15 personnes l'ont roué de coup.
00:53:35 Il a été transporté à l'hôpital.
00:53:37 Une enquête a été ouverte pour refus d'obtempérer et violence en réunion
00:53:41 sur personne dépositaire de l'autorité publique.
00:53:43 Cinq individus ont été placés en garde à vue, puis relâchés hier.
00:53:47 Selon Julien Chénardy, un secrétaire national du syndicat Alliance Île-de-France,
00:53:51 le profil de ces jeunes est souvent le même.
00:53:54 Ce sont des individus qui sont connus des services de police.
00:53:57 Ce sont des jeunes individus, des individus qu'on connaît très bien.
00:54:02 Ça fait partie de la délinquance habituelle que l'on a en Seine-Saint-Denis
00:54:08 et dans le reste de la région parisienne.
00:54:11 Ce sont des jeunes gens qui ne font pas grand-chose de leur journée,
00:54:15 malheureusement, et qui, dès qu'ils peuvent,
00:54:18 essaient de se soustraire à l'autorité de la police.
00:54:21 Et la défient, parce qu'on a une crise d'autorité dans ce pays.
00:54:26 Ils n'hésitent pas à prendre tous les risques pour se soustraire.
00:54:31 On l'a vu avec le refus d'Octemperet, mais on l'a vu aussi avec des jeunes
00:54:35 qui n'hésitent pas à aller directement au contact et à rouer de cour un collègue,
00:54:40 un polifié, alors qu'il est tout seul.
00:54:43 Mathieu Vallée, les gens qui nous regardent ont bien entendu.
00:54:46 Ces agresseurs ont été remis en liberté par la justice avant d'être jugés.
00:54:49 Légalement, c'est très explicable.
00:54:52 Moralement, c'est assez incompréhensible.
00:54:54 Pour la police, on peut imaginer que c'est très frustrant.
00:54:57 Oui, d'abord, la qualification qui est pour l'instant retenue m'étonne.
00:55:01 En fait, on parle de violences volontaires en Réunion.
00:55:03 Moi, j'ai eu un policier intervenant au téléphone,
00:55:05 notamment un policier qui a tiré pour sauver la vie de son collègue.
00:55:08 Il m'a bien confirmé que c'est 20 individus qui étaient en train de tabasser à mort
00:55:12 le policier qui a 31 ans, qui est un boxeur sportif.
00:55:15 Heureusement que c'est quelqu'un qui, sportivement, si j'ose dire, tient la route.
00:55:19 Et d'une certaine manière, lorsqu'il a entendu ces voyous dire "Tuez-le, il est mort",
00:55:23 on voit bien que les attentions criminelles n'étaient pas à démontrer
00:55:26 par rapport à leur volonté de le tuer, puisqu'il a des équivoces au niveau du visage,
00:55:30 il a des fractures au niveau du nez, au niveau des côtes,
00:55:33 avec six points de suture en-dessus de l'œil.
00:55:35 Et finalement, c'est cinq individus qui avaient été interpellés.
00:55:37 C'est cinq individus qui avaient été interpellés par la brigade anticriminalité
00:55:40 et la brigade territoriale de contact,
00:55:42 ce sont les policiers de proximité qui sont fidélisés dans l'enquête judicielle.
00:55:45 Et pour ces policiers, ils avaient participé activement.
00:55:49 On a chargé notre collègue, l'enquête se poursuit.
00:55:51 Mais effectivement, on espère que les auteurs seront rapidement retrouvés
00:55:54 parce que les faits sont très graves.
00:55:56 Et je vous dis, si notre collègue n'avait pas tiré cinq fois en l'air,
00:55:59 je pense qu'on aurait aujourd'hui un policier qui est grèvement atteint,
00:56:02 voire décédé, parce qu'il était en train de s'acharner sur lui.
00:56:05 D'ailleurs, Mathieu Vallée, on peut saluer la maîtrise de votre collègue
00:56:08 qui a eu la présence d'esprit de tirer en l'air.
00:56:10 On peut imaginer peut-être dans le futur, et évidemment, personne ne le souhaite,
00:56:13 mais dans un cas encore plus extrême,
00:56:15 il y a un moment où vous êtes tellement acculé et tellement pris de peur
00:56:18 parce que les policiers restent des êtres humains, la prochaine fois,
00:56:21 ça pourrait finir avec un tir dans le tas.
00:56:23 Et c'est ça qui nous inquiète.
00:56:25 Oui, le policier qui a fait feu cinq fois en l'air, je l'ai au téléphone,
00:56:29 c'est un policier de 27 ans, ça fait six ans qu'il travaille au commissariat de Saint-Denis
00:56:33 puisque les faits ont démarré à Saint-Denis et se sont terminés à Stein.
00:56:36 Et effectivement, aujourd'hui, on aurait eu toutes les associations antiflics
00:56:39 et tous les partis d'extrême gauche nous expliquer que si le policier
00:56:42 avait tiré sur un des auteurs qui est en train de fracasser à mort notre collègue,
00:56:46 que ça serait lui le problème avec tout le procès qu'on connaît habituellement
00:56:49 avec les policiers présumés coupables.
00:56:51 Là, on peut se féliciter de ce policier qui a gardé son sang-froid,
00:56:54 mais vous savez, au troisième tir en l'air, un des individus, un des voyous,
00:56:57 est venu au contact de notre collègue et a dit "Qu'est-ce que tu vas faire ?
00:57:00 Tu vas nous tirer dessus ? Vas-y, tire !"
00:57:02 Quand on voit qu'on a un policier qui se fait tabasser à mort
00:57:05 avec un des voyous qui, malgré les tirs en l'air de notre collègue,
00:57:08 vient en contact pour le provoquer, effectivement, il faut que la peur change de camp.
00:57:12 Et pour ça, on veut des peines minimales, c'est-à-dire que si tu touches un policier,
00:57:15 le soir même, tu dors en prison.
00:57:17 Si les criminels et les délinquants savent que ce principe s'applique,
00:57:20 ils y réfléchiront à deux fois avant de s'en prendre à des policiers
00:57:23 ou à tous ceux qui portent l'uniforme.
00:57:25 - Chronique de la violence ordinaire.
00:57:27 Mathieu, une dernière actualité sur laquelle on aimerait vous faire réagir et on vous libère.
00:57:30 On parle de cette enquête, Maurine,
00:57:32 une enquête ouverte après le vol de plus de 50 pièces de la nouvelle collection
00:57:35 de la Maison de couture Balmain.
00:57:37 - À quelques jours de la Fashion Week,
00:57:39 une enquête pour vol en bande organisée a été ouverte.
00:57:42 C'est le directeur artistique de la Maison, Olivier Rousteing,
00:57:45 qui a alerté sur ses réseaux sociaux.
00:57:47 Il a déclaré que le chauffeur qui transportait les pièces de haute couture
00:57:50 a été braqué par des individus armés qui ont pris la fuite avec le véhicule.
00:57:53 Le camion a ensuite été retrouvé vide à Mitrimori en Seine-et-Maine,
00:57:56 selon la police.
00:57:58 Le défilé est prévu pour le 27 septembre prochain.
00:58:01 - Mathieu Vallée, une réaction.
00:58:03 Ce n'est pas du travail d'amateur
00:58:05 et ce sont des phénomènes qui se reproduisent de plus en plus souvent ?
00:58:08 - Oui, sur les vols par effraction
00:58:10 ou sur les vols telles que la collection de Balmain,
00:58:13 on a des équipes de malfaiteurs très aguerris
00:58:15 et très expérimentés sur ces sujets.
00:58:17 Sur les cambriolages, par exemple, dans les centres-villes
00:58:19 ou dans les grandes agglomérations,
00:58:21 on a souvent des équipes de l'Europe de l'Est, de l'Europe centrale,
00:58:23 voire d'étrangers en situation irrégulière
00:58:25 qui sont les spécialistes des vols par effraction,
00:58:27 ce qu'on appelle clairement les cambriolages.
00:58:29 Et sur cette collection Balmain,
00:58:31 on a aussi des malfaiteurs très avisés, très expérimentés,
00:58:34 qui savent qu'ils peuvent faire de l'argent facile
00:58:36 en ayant fait des repérages,
00:58:38 en ayant fait des identifications
00:58:40 et en passant rapidement à l'acte,
00:58:42 ce qui aujourd'hui fait l'objet d'une enquête judiciaire
00:58:44 de la police judiciaire parce qu'on voit bien
00:58:46 que ce sont des réseaux qui nécessitent du temps de travail
00:58:48 et du temps d'enquête long, court,
00:58:50 pour qu'on puisse identifier, voire interpeller ces auteurs.
00:58:52 Mais souvent, sur ces faits sérieux,
00:58:54 c'est-à-dire ces faits similaires ou ces modes opérateurs similaires,
00:58:56 on a de très bons résultats obtenus par la police judiciaire
00:58:58 parce qu'il y a un travail de fond,
00:59:00 parce qu'il y a des techniques poussées,
00:59:02 parce qu'il y a des enquêteurs chevronnés
00:59:04 qui travaillent sur des équipes qui sont habitués
00:59:06 à faire des enquêtes sur des sujets de la police judiciaire.
00:59:08 - Mathieu Vallée, porte-parole du syndicat indépendant
00:59:10 des commissaires de police, merci d'avoir pris le temps
00:59:12 de nous répondre. Vous savez que vous êtes le bienvenu,
00:59:14 évidemment, quand vous voulez sur ce pateau,
00:59:16 cher Mathieu. Eric, vous vouliez juste apporter
00:59:18 un petit dégagement également sur ce sujet
00:59:20 parce que ces vols réguliers,
00:59:22 ils empoisonnent littéralement le milieu du luxe.
00:59:24 Combien ça se revend, ces vêtements
00:59:26 de haute couture ? Comment ça se revend ?
00:59:28 - Dans le cas de Balmain, c'est invendable
00:59:30 parce que c'est une collection, c'est pas comme si on volait
00:59:32 des cravates ou des costumes chers
00:59:34 - Surtout la vôtre !
00:59:36 - Oui, c'est surtout le luxe
00:59:38 qui est la cible aujourd'hui,
00:59:40 numéro un. Je vais juste prendre l'exemple
00:59:42 des montres. Il y a vraiment une recrudescence
00:59:44 du vol de montres. Je vous donne le chiffre
00:59:46 d'une étude britannique, The Watch Register,
00:59:48 qui est la première base qui a été créée
00:59:50 au monde pour essayer de voir quels sont les montres
00:59:52 volées. C'est-à-dire, on vous a volé votre montre,
00:59:54 vous vous inscrivez sur cette base, et bien il y a
00:59:56 6 815 montres qui ont été volées en un an.
00:59:58 Alors ça, vous ne parlez peut-être pas beaucoup,
01:00:00 mais ça représente un milliard de livres sterling.
01:00:02 Un milliard de livres sterling, soit un milliard
01:00:04 cent millions d'euros.
01:00:06 Et alors le marché de la montre d'occasion
01:00:08 s'est volé. - 6 815 montres,
01:00:10 ça représente 1,1 milliard d'euros ?
01:00:12 - Celles qui ont été déclarées.
01:00:14 - Il peut y avoir des montres
01:00:16 à des montres, mais là c'est des montres
01:00:18 à un million l'unité, là !
01:00:20 - Il y a des montres qui valent ça, il y a des montres qui valent extrêmement
01:00:22 cher. Alors surtout, ce qu'il faut voir, c'est que le marché
01:00:24 de l'occasion explose complètement.
01:00:26 C'est très facile d'aller revendre des montres aujourd'hui
01:00:28 sur des marchés parallèles, et une montre
01:00:30 qui est volée se revend 25 à 30%
01:00:32 le prix du neuf. Vous voyez, il y a quand même de la
01:00:34 marge qui est intéressante pour ce jour-là.
01:00:36 Et le luxe est vraiment la cible.
01:00:38 Les marques les plus volées, c'est Rolex, Omega, Cartier.
01:00:40 Plus 60% en un an.
01:00:42 - Oui, c'est sûr. Ça vaut plus que la
01:00:44 Flick Flack. - Et sachant que les mêmes causes
01:00:46 ayant tendance à produire les mêmes effets, les politiques
01:00:48 l'Axis, il n'y a pas d'autre mot, décidée par
01:00:50 les districts à Tornerre, Los Angeles,
01:00:52 ou à San Francisco, ont provoqué une vague sans précédent
01:00:54 de braquage de boutiques de luxe
01:00:56 justement en Californie.
01:00:58 Parce qu'il n'y a plus vraiment de
01:01:00 poursuites mises en allant.
01:01:02 - Merci Maureen pour ce journal complet. On vous retrouve à
01:01:04 23h30. Florian Tardif,
01:01:06 présent. L'Europe
01:01:08 au défi. L'afflux de migrants sur
01:01:10 l'île de Lampedusa presse donc les Etats
01:01:12 membres à trouver une réponse,
01:01:14 une solution commune.
01:01:16 C'est l'avenir de l'Europe qui est en train de se
01:01:18 jouer, clairement. - Oui, très clairement. Julien,
01:01:20 je partage le diagnostic de Georgia Meloney
01:01:22 puisqu'il faut le dire, ce sont les termes qu'elle a employés
01:01:24 après une visite sur place aux côtés
01:01:26 d'Ursula von der Leyen, la présidente de la commission
01:01:28 européenne, ainsi la chef du gouvernement
01:01:30 italien a estimé que l'avenir de
01:01:32 l'Europe se jouait en ce moment sur l'île de Lampedusa.
01:01:34 Je la cite, c'est l'avenir que l'Europe veut se donner
01:01:36 qui est en jeu ici car l'avenir
01:01:38 de l'Europe dépend de la capacité
01:01:40 de cette dernière d'affronter les grands défis.
01:01:42 On s'intéresse depuis plus d'une semaine à ces arrivées
01:01:44 certes massives de migrants autour
01:01:46 de 10 000 sur l'île mais en réalité
01:01:48 ce n'est qu'une petite partie des
01:01:50 arrivées en Italie depuis le début de l'année
01:01:52 puisque la dirigeante estime que l'Italie a accueilli
01:01:54 près de 130 000 migrants depuis janvier
01:01:56 dernier et aujourd'hui elle reproche
01:01:58 à ses partenaires européens un manque
01:02:00 de solidarité. Les Etats membres sont pourtant tombés d'accord
01:02:02 sur un mécanisme de solidarité
01:02:04 récemment pour partir des migrants.
01:02:06 On en parlait tout à l'heure, les pays de l'Union Européenne ont
01:02:08 trouvé un accord sur les principaux volets du pacte
01:02:10 asile et migration en juin dernier, notamment sur
01:02:12 ce qu'on appelle, et cela a été évoqué tout à l'heure
01:02:14 par Karima, le mécanisme de solidarité.
01:02:16 Alors de quoi s'agit-il ? Ce mécanisme
01:02:18 offre aux Etats deux options
01:02:20 pour gérer cet afflux de migrants,
01:02:22 c'est à dire à la fois la relocalisation, donc on se partage
01:02:24 en gros l'ensemble des migrants
01:02:26 arrivés sur le continent européen
01:02:28 ou la compensation financière, c'est à dire
01:02:30 qu'on refuse d'accepter
01:02:32 une partie de ces migrants
01:02:34 arrivés sur le sol italien, notamment
01:02:36 puisque 80% des
01:02:38 migrants qui arrivent en Europe
01:02:40 le font via l'Italie
01:02:42 sauf qu'il y a 20 000 euros
01:02:44 à payer par personne et par an.
01:02:46 Seulement j'y vois une démarche hypocrite
01:02:48 de la part des Etats membres.
01:02:50 Premièrement car un pays n'a pas de choix,
01:02:52 c'est l'Italie, je l'évoquais à l'instant puisque
01:02:54 l'Italie ne peut pas choisir puisque 80%
01:02:56 des migrants arrivent sur son sol.
01:02:58 Donc de facto, elle ne peut pas décider
01:03:00 d'en accueillir une seule partie
01:03:02 tout simplement parce qu'elle accueille déjà la majorité
01:03:04 des migrants. 80%.
01:03:06 Deuxièmement, les pays ont tout intérêt à payer 20 000 euros.
01:03:08 Pourquoi ? Car le coût de l'immigration illégale
01:03:10 est bien supérieur. J'ai pris l'exemple de la France.
01:03:12 Le coût de l'immigration dépasse
01:03:14 les 7 milliards d'euros par an.
01:03:16 Alors cela comprend l'immigration illégale
01:03:18 et l'immigration légale. Mais lorsque
01:03:20 l'on prend les dépenses liées,
01:03:22 Julien, uniquement à lutter contre l'immigration
01:03:24 irrégulière, c'est-à-dire les dépenses
01:03:26 de fonctionnement des centres de rétention administrative,
01:03:28 les frais d'éloignement des migrants en situation
01:03:30 irrégulière, les diverses subventions aux
01:03:32 associations chargées du suivi sanitaire,
01:03:34 social et juridique des étrangers retenus, on n'est pas
01:03:36 loin d'atteindre les 400 millions
01:03:38 d'euros pour éloigner quelques
01:03:40 dizaines, même je dirais
01:03:42 quelques milliers de personnes au mieux,
01:03:44 peut-être 10 000 au mieux
01:03:46 en ce moment. Vous comprenez aisément quel est
01:03:48 l'intérêt des pays, à commencer par celui de la France.
01:03:50 J'en veux pour preuve l'interview de Gérald Darmanin.
01:03:52 Ce matin, la France ne s'apprête
01:03:54 pas à accueillir une partie des migrants. Bien évidemment,
01:03:56 elle a tout intérêt, y compris d'un point
01:03:58 de vue malheureusement économique, à ne pas le faire.
01:04:00 On l'entend le...
01:04:02 Gérald Darmanin.
01:04:04 Il ne peut pas avoir comme message
01:04:06 donné aux personnes qui viennent sur notre sol
01:04:08 qu'ils sont, quoi qu'il arrive,
01:04:10 dans nos pays, accueillis. Ils sont
01:04:12 accueillis que s'ils respectent les règles de l'asile,
01:04:14 s'ils sont persécutés. Mais si c'est une
01:04:16 immigration qui est juste irrégulière, non.
01:04:18 La France ne peut pas les accueillir, comme d'autres pays.
01:04:20 La France est très ferme. Vous savez,
01:04:22 j'entends souvent que c'est le pays où il y a le plus
01:04:24 de demandeurs d'asile. C'est tout à fait faux.
01:04:26 Nous sommes le quatrième pays derrière l'Allemagne,
01:04:28 derrière l'Espagne, derrière l'Autriche.
01:04:30 Et notre volonté,
01:04:32 c'est d'accueillir bien sûr ceux qui doivent l'être,
01:04:34 les persécutés politiques. Mais nous devons
01:04:36 absolument renvoyer
01:04:38 chez eux ceux qui n'ont rien à faire en Europe.
01:04:40 Alors il y a cette question de la
01:04:42 somme à payer si on ne veut pas
01:04:44 accueillir ces migrants. Puis il y a le discours gouvernemental.
01:04:46 D'un côté, Gérald Darmanin, ce matin, sur nos
01:04:48 antennes, qui dit que non, des migrants
01:04:50 n'entreront pas sur le
01:04:52 territoire, quand le président de la République,
01:04:54 ou encore la ministre des Affaires étrangères aujourd'hui,
01:04:56 disent le contraire. Cacophonie gouvernementale.
01:04:58 Oui, mais parce qu'il y a énormément
01:05:00 d'hypocrisie sur ce sujet-là, et tout particulièrement
01:05:02 en ce qui concerne les relations entre la France
01:05:04 et l'Italie, parce qu'on constate
01:05:06 que d'ailleurs il y a des périodes différentes. Quand Matteo Salvini
01:05:08 était le président du Conseil italien,
01:05:10 il y avait des relations très tendues.
01:05:12 Ensuite, ça a été un président du Conseil de centre-gauche.
01:05:14 Alors là, tout allait mieux. Et puis maintenant, c'est à nouveau
01:05:16 Giorgia Melloni. On a entendu Emmanuel Macron
01:05:18 vendredi dernier, me semble-t-il, parler de
01:05:20 politique nationaliste
01:05:22 en visant en creux
01:05:24 Giorgia Melloni. Mais que fait d'autre
01:05:26 la France ? Et cela dit, ça peut
01:05:28 se comprendre. C'est juste que donner des leçons
01:05:30 de morale, quand par ailleurs on revendique d'être
01:05:32 européen, je ne comprends pas bien la logique. Parce que les
01:05:34 Européens ne sont pas ceux que nous choisissons
01:05:36 qu'ils soient, ils sont ceux qu'ils sont.
01:05:38 C'est-à-dire que si vous voulez construire l'Europe, vous le faites
01:05:40 avec les gens tels qu'ils sont. Karima nous parlait tout à l'heure
01:05:42 des Polonais, des Hongrois. Quel est le sens
01:05:44 de se revendiquer comme européen si
01:05:46 dès qu'il y a quelqu'un qui n'a pas le même avis,
01:05:48 vous ne voulez plus
01:05:50 les entendre ? Et la cacophonie gouvernementale
01:05:52 à laquelle vous faites référence, elle souligne
01:05:54 tout simplement cet espèce de tartufferie-là.
01:05:56 Que va faire la France sur cette question ?
01:05:58 De quelle fermeté nous parle
01:06:00 Gérald Darmanin quand on sait
01:06:02 évidemment que nos frontières ne sont pas maîtrisées
01:06:04 et que que l'on le décide ou non,
01:06:06 ces migrants s'ils le souhaitent tenteront
01:06:08 et retenteront, on va en parler dans une seconde
01:06:10 avec Amaury Bucaud, de passer
01:06:12 les frontières, cher Florian.
01:06:14 Quand il dit la France est très ferme,
01:06:16 et je parlais d'hypocrisie tout à l'heure,
01:06:18 elle est ferme sur une chose, c'est qu'elle
01:06:20 renvoie les migrants
01:06:22 arrivés en Italie, en Italie.
01:06:24 Les Italiens nous les renvoient. Ils se gargarisent.
01:06:26 Non, ce n'est pas les Italiens qui nous les renvoient.
01:06:28 Ils les relâchent.
01:06:30 Ils laissent les migrants faire.
01:06:32 Tout simplement parce que, et l'Italie
01:06:34 dont on parlait à l'instant, c'est 80% des arrivés.
01:06:36 Donc il y a un moment, effectivement,
01:06:38 soit l'ensemble des pays... - On ne va pas blâmer nos voisins
01:06:40 italiens qui prennent toute la...
01:06:42 - ... qui prennent l'Italie à gérer cet afflux
01:06:44 des migrants. - Toute leur part.
01:06:46 - C'est-à-dire que soit on ferme la frontière au niveau
01:06:48 de l'Italie avec la France,
01:06:50 soit on ferme la frontière entre le continent
01:06:52 européen et l'Afrique.
01:06:54 Mais on ne peut pas dire la France est très ferme
01:06:56 sur cette question et on renvoie les migrants
01:06:58 vers l'Italie alors même que les policiers
01:07:00 et vous en parlerez très certainement sur place
01:07:02 nous disent qu'ils arrêtent des migrants,
01:07:04 ils les renvoient vers l'Italie, deux jours plus tard
01:07:06 les mêmes migrants reviennent et puis c'est
01:07:08 un jeu de ping-pong comme cela
01:07:10 malheureusement avec une situation
01:07:12 détestable. - Alors on va en parler avec Amaury
01:07:14 très vite s'il vous plaît. - Juste un mot,
01:07:16 autre hypocrisie très française ou peut-être
01:07:18 du ministre de l'Intérieur en particulier, nous avons
01:07:20 dissous, me semble-t-il, une organisation qui
01:07:22 voulait justement éviter que
01:07:24 des migrants passent la frontière depuis l'Italie.
01:07:26 - Alors Amaury, justement, il y a une logique
01:07:28 entre vos deux papiers, à Florian et à vous,
01:07:30 puisqu'il y a cette... - On a préparé cette émission ?
01:07:32 - On a préparé, on a travaillé un petit peu
01:07:34 aujourd'hui et on s'est dit qu'enchaîner ces deux
01:07:36 chroniques aurait un intérêt, puisque
01:07:38 la politique du ministère de l'Intérieur
01:07:40 sur l'accueil ou non des
01:07:42 migrants venus de l'Ampeza a fait polémique
01:07:44 aujourd'hui, des journalistes ont affirmé que
01:07:46 les autorités s'apprêtaient à ouvrir un camp de migrants à Menton
01:07:48 ça a été réfuté dans la soirée
01:07:50 par le préfet des Alpes-Maritimes, c'est ça ?
01:07:52 - Oui c'est ça, en fait on a des confrères qui ont expliqué
01:07:54 qu'il y aurait des hôtels ou des établissements
01:07:56 qui accueilleraient, enfin qui seraient réquisionnés
01:07:58 pour justement répondre à l'appel de la solidarité européenne
01:08:00 lancée par Ursula von der Leyen
01:08:02 et Georgie Ameloni, bref en gros
01:08:04 que la France accueillerait des migrants
01:08:06 et forcément ça dénotait avec le message
01:08:08 qu'avait lancé Gérald Darmanin, un message de
01:08:10 fermeté, notamment sur CNews
01:08:12 dans lequel il disait que la France, ça serait niaite
01:08:14 aucun migrant d'Italie
01:08:16 ne rentrerait en France, alors
01:08:18 finalement la réponse, la vérité
01:08:20 c'est que la préfecture
01:08:22 des Alpes-Maritimes s'est exprimée, il n'y a
01:08:24 pas de camps de migrants
01:08:26 qui sont envisagés en construction là-bas, mais seulement
01:08:28 une extension, si vous voulez, du
01:08:30 poste de police de Menton, qui avait déjà d'ailleurs
01:08:32 été étendu, et dans lequel, cette expansion
01:08:34 c'est une espèce de petite maison préfabriquée
01:08:36 dans laquelle on place les migrants qui ont été
01:08:38 interpellés à la frontière par les forces de l'ordre
01:08:40 françaises, on les met là, dans la tente
01:08:42 on les contrôle et en fait on les place
01:08:44 là jusqu'à ce que la police italienne
01:08:46 vienne les récupérer pour les ramener
01:08:48 à la frontière, et donc le
01:08:50 préfet des Alpes-Maritimes s'est exprimé là-dessus
01:08:52 pour rappeler que la France ne créait pas
01:08:54 de camps de migrants et n'accaparait en principe aucun
01:08:56 migrant, je vous propose d'écouter justement le préfet qui s'y exprimait.
01:08:58 Tout de suite, je tiens
01:09:00 à vous dire qu'il n'y a aucune réquisition
01:09:02 en cours pour la création
01:09:04 d'un camp de migrants à Menton
01:09:06 rien n'est envisagé de
01:09:08 ce type, voilà, je le dis
01:09:10 assez fermement, alors parfois, et compte
01:09:12 tenu de l'efficacité ces derniers
01:09:14 temps renforcée de notre
01:09:16 dispositif, il est vrai
01:09:18 et c'est d'ailleurs
01:09:20 pas un secret, que ces locaux de
01:09:22 la PAF sont parfois un peu exigus
01:09:24 pour abriter
01:09:26 l'ensemble des
01:09:28 personnes interpellées.
01:09:30 Donc les autorités françaises en fait s'attendent
01:09:32 à ce que de nombreux migrants débarqués
01:09:34 à Lampedusa tentent de traverser
01:09:36 la frontière, comment c'est possible ?
01:09:38 Que font les autorités italiennes à Maurit ?
01:09:40 Alors d'abord, effectivement, on l'a dit tout à l'heure, mais
01:09:42 on ne peut pas trop faire des leçons comme ça
01:09:44 à l'italie, je vous rappelle qu'il se passe la même chose en France
01:09:46 mais avec l'Angleterre, c'est-à-dire
01:09:48 qu'on a un grand nombre de migrants qui s'amassent
01:09:50 dans le Pas-de-Calais notamment
01:09:52 et qui traversent la Manche et nous
01:09:54 on est pas capable de tous les retenir.
01:09:56 La deuxième chose, c'est qu'effectivement
01:09:58 tous ces migrants qui sont arrivés en Italie, qu'est-ce qui
01:10:00 va se passer ? Eh bien ils vont faire des demandes d'asile
01:10:02 et ces demandes
01:10:04 d'asile vont durer plusieurs semaines et pendant
01:10:06 ces plusieurs semaines, eh bien ce sont des demandaires
01:10:08 d'asile, ce ne sont pas des clandestins et donc
01:10:10 ils ont une possibilité de circuler
01:10:12 librement en Italie, en principe ils n'ont
01:10:14 pas le droit de quitter l'Italie mais comme cette demande va durer
01:10:16 plusieurs semaines, eh bien ils auront tout le loisir
01:10:18 de pouvoir tenter de passer
01:10:20 des frontières étrangères, dont celle
01:10:22 de la frontière
01:10:24 franco-italienne.
01:10:26 Et comment la France va faire pour les empêcher ?
01:10:28 Eh bien justement, alors là, honnêtement,
01:10:30 pour être très honnête, Gérald Darmanin et le ministère de l'Intérieur
01:10:32 n'ont pas attendu finalement
01:10:34 cette dernière crise migratoire,
01:10:36 enfin ces 9000 personnes, pour
01:10:38 renforcer les contrôles à la frontière entre
01:10:40 la France et l'Italie
01:10:42 depuis le début janvier, enfin depuis le 1er janvier
01:10:44 vous avez la création d'une "Border Force"
01:10:46 pour faire face au passage
01:10:48 c'est le terme qui est utilisé,
01:10:50 vous voyez qu'il y a cette "Border Force" tout le long
01:10:52 donc c'est à la fois
01:10:54 les Hautes-Alpes et les Alpes-Maritiers mais donc
01:10:56 en fait ça met conjointement à la fois
01:10:58 la police, la gendarmerie, les
01:11:00 militaires de l'opération Sentinelle, la douane
01:11:02 et puis vous avez aussi des drones, des avions, des caméras thermiques
01:11:04 et puis vous avez aussi
01:11:06 un doublement des forces mobiles
01:11:08 qui ont été positionnées justement
01:11:10 tout le long de la frontière avec l'Italie pour pouvoir
01:11:12 intercepter davantage de migrants, les empêcher de rentrer
01:11:14 si bien que vous avez entre
01:11:16 décembre et avril 2023, vous avez eu
01:11:18 24 000
01:11:20 migrants qui ont été... - Ça fonctionne ?
01:11:22 - Passage interpellé. Alors, ça fonctionne
01:11:24 oui et non. Alors je vais commencer... - Ah bah c'est bien !
01:11:26 - ...positif, voilà.
01:11:28 On a pu échanger avec un policier
01:11:30 que vous allez entendre tout à l'heure, justement qui est
01:11:32 policier à Menton et qui est membre de la police
01:11:34 aux frontières. Alors, le problème c'est que si
01:11:36 vous voulez, plus vous mettez de policiers et de gendarmes
01:11:38 c'est vrai que vous interceptez beaucoup plus de migrants
01:11:40 mais le problème c'est aussi que les migrants s'adaptent, c'est-à-dire
01:11:42 que c'est un jeu de chat et de la souris. Si vous
01:11:44 les interceptez la nuit, ils vont passer le jour
01:11:46 puis si vous interceptez les voies ferrées, ils vont passer par
01:11:48 les autoroutes, etc. Je vous propose justement
01:11:50 d'écouter, vous allez voir, ce policier qui explique
01:11:52 très bien à la fois qu'il y a plus, effectivement
01:11:54 de... - Policier à Menton,
01:11:56 la police aux frontières. - Voilà.
01:11:58 - À la fois qu'il y a plus de présence policière mais en même temps que ça ne résout pas le problème
01:12:00 écoutez-le. - Alors, depuis
01:12:02 quelques semaines, voire quelques mois
01:12:04 il y a beaucoup plus de policiers
01:12:06 ça c'est vrai, on peut voir une augmentation
01:12:08 des forces de l'ordre en présence
01:12:10 mais au niveau migrants
01:12:12 moi, depuis que je suis
01:12:14 arrivé, il y a toujours eu énormément de
01:12:16 migrants.
01:12:18 Je ne vois pas une baisse de migrants.
01:12:20 Je vois une évolution
01:12:22 de leur comportement, c'est-à-dire que
01:12:24 comme on bloque de nombreuses voies
01:12:26 et bien ils empruntent d'autres voies donc
01:12:28 en fait on s'adapte en permanence
01:12:30 et c'est le jeu du chat et de la souris en permanence.
01:12:32 Ensemble, ils sont très
01:12:34 coopératifs. Voilà.
01:12:36 Ça se passe
01:12:38 toujours dans l'ensemble très bien.
01:12:40 Bon, après,
01:12:42 ils n'ont aucun intérêt à être agressifs
01:12:44 ils savent que de toute façon, tôt ou tard, ils vont passer.
01:12:46 - Oui, alors là
01:12:48 c'est intéressant la dernière phrase que dit ce policier
01:12:50 c'est que finalement il dit que même si
01:12:52 ces migrants sont attrapés
01:12:54 et qu'ils sont expulsés à la frontière
01:12:56 et bien finalement ils reviennent et
01:12:58 ils finissent tôt ou tard par
01:13:00 franchir la frontière. Écoutez à nouveau ce témoignage
01:13:02 de ce policier, écoutez.
01:13:04 - Le premier rentre par jour, je ne sais pas.
01:13:06 Je serais incapable de le dire
01:13:08 mais je sais que
01:13:10 le problème, le problème
01:13:12 majeur c'est qu'on les interpelle
01:13:14 et on les ramène à la frontière et en fait
01:13:16 ils repassent deux heures après
01:13:18 la nuit, le lendemain et
01:13:20 des fois on les refait plusieurs fois jusqu'à ce qu'ils arrivent
01:13:22 à passer. On a l'impression de vider la mer
01:13:24 avec un verre d'eau. En fait
01:13:26 les effectifs sont là
01:13:30 tout le monde fait son travail
01:13:32 les migrants sont interpellés
01:13:34 mais finalement on les repousse
01:13:36 derrière une frontière et ils recommencent
01:13:38 et en fait c'est sans fin.
01:13:40 C'est sans fin.
01:13:42 Ça peut durer des jours, des semaines mais
01:13:44 tôt ou tard ils arrivent à passer. Ils trouvent toujours
01:13:46 une solution. Donc le problème de fond
01:13:48 n'est pas réglé. Nous en fait
01:13:50 on est là provisoirement
01:13:52 pour les empêcher
01:13:54 le temps qu'ils trouvent une solution en fait.
01:13:56 - Donc on a bien compris Amaury, les migrants
01:13:58 qui ont débarqué à Lampedusa ont de bonnes chances
01:14:00 d'arriver en France s'ils le souhaitent.
01:14:02 - Effectivement et j'allais dire ils vont rejoindre
01:14:04 le lot de tous ces migrants en France
01:14:06 qui se baladent un peu, qui se regroupent
01:14:08 en général à Paris puis qu'on envoie en Provence
01:14:10 et alors à Paris quand ils se regroupent
01:14:12 vous savez vous avez souvent des associations
01:14:14 qui les prennent en charge et puis qui les rassemblent
01:14:16 par exemple devant le Conseil d'État ou qui font des actions
01:14:18 coup de poing en disant "mais regardez c'est injuste
01:14:20 la France n'accueille pas ces migrants qu'elle n'a jamais voulu
01:14:22 accueillir" et donc ils vont être là
01:14:24 comme ça, ils vont un peu se balader en France
01:14:26 déloger, reloger et puis
01:14:28 c'est ce que me disait un policier de la police frontière
01:14:30 un autre, lui il est policier depuis la fin des années 90
01:14:32 c'est qu'il me disait cette phrase quand même
01:14:34 assez lapidaire "ils ne repartiront jamais
01:14:36 d'Europe" je crois que c'est assez clair
01:14:38 ce qui est assez fou c'est de se dire que
01:14:40 l'Europe, quand même ce vieux continent
01:14:42 n'arrive pas à régler ce vieux problème
01:14:44 de l'immigration illégale alors qu'on est
01:14:46 par exemple très en pointe sur des questions comme l'écologie.
01:14:48 - Et puis on a vu qu'on était en pointe aussi sur les moyens
01:14:50 de surveillance, vous nous avez montré
01:14:52 les techniques qui sont à la disposition des
01:14:54 différents policiers, ces policiers
01:14:56 Jean-Sébastien, je vais reprendre
01:14:58 les termes d'ailleurs de ce policier aux frontières
01:15:00 dans l'interview d'Amoury
01:15:02 "il y a l'impression de vider l'océan à la petite cuillère"
01:15:04 qu'est-ce qu'on fait finalement
01:15:06 pour empêcher ces migrants d'arriver
01:15:08 en tout cas ce qui est sûr c'est qu'on n'a pas trouvé la solution.
01:15:10 - Non et en plus
01:15:12 depuis le quinquennat de François Hollande
01:15:14 on a supprimé le délit de
01:15:16 séjour illégal sur le territoire français
01:15:18 c'est-à-dire que si vous êtes migrant et que vous êtes
01:15:20 sur le territoire français, si vous ne commettez
01:15:22 aucun acte répréhensible
01:15:24 on ne peut rien vous reprocher
01:15:26 en réalité donc l'état s'est totalement
01:15:28 démuni juridiquement
01:15:30 face à cette réalité-là à partir
01:15:32 du moment en plus où il est difficile de contrôler
01:15:34 les frontières et vous savez on regarde beaucoup ces images-là
01:15:36 mais la réalité de l'émigration ça n'est
01:15:38 même pas celle-là, vous savez pas où arrive
01:15:40 le premier lieu d'arrivée en France
01:15:42 de migrants, de clandestins ?
01:15:44 - En Guyane ? - Non, c'est Roissy
01:15:46 parce que tout simplement
01:15:48 nous ne sommes pas suffisamment
01:15:50 rigoureux sur le contrôle des
01:15:52 visas, sur le contrôle des papiers
01:15:54 - J'allais dire que le plus important c'est même pas, parce que là on parle d'un sujet
01:15:56 à menton donc la frontière franco-italienne
01:15:58 mais le sujet c'est les frontières extérieures
01:16:00 de l'Union Européenne puisque chacun
01:16:02 vient de nous l'expliquer - Mais même Roissy, c'est tout simplement
01:16:04 les gens qui arrivent par avion avec des visas
01:16:06 - C'est pour ça que j'y pense, parce que
01:16:08 si le migrant pénètre dans
01:16:10 l'Union Européenne, quel que soit le pays dans lequel
01:16:12 il trouvera refuge, il y restera
01:16:14 il aura une liberté de mouvement
01:16:16 au sein de l'Union Européenne - Non mais d'où le fait que
01:16:18 alors après c'est compliqué à mettre en oeuvre, pardon
01:16:20 la morie, mais juste prévoir des lieux d'examen
01:16:22 des demandes d'asile
01:16:24 en dehors de l'Union Européenne
01:16:26 paraîtrait quand même une solution logique
01:16:28 - Alors très vite et puis carrément avant de
01:16:30 passer au JT - Alors ils peuvent
01:16:32 effectivement se balader facilement puisqu'il n'y a pas
01:16:34 vraiment de frontière physique - On le voit régulièrement
01:16:36 avec des cas d'effet d'hiver et autres
01:16:38 - En revanche on a les accords de Dublin qui font que normalement
01:16:40 un migrant, j'explique quand même
01:16:42 rapidement, mais les migrants qui sont passés
01:16:44 par l'Italie, si l'Italie ce qu'elle doit faire
01:16:46 les enregistre, eh bien si ils arrivent en France
01:16:48 derrière, qu'ils soient arrêtés par la police
01:16:50 on prend leurs empruntes, on va se dire bon bah vous
01:16:52 vous êtes arrivé en Italie, on vous renvoie en Italie
01:16:54 - Et puis d'Italie ils repartiront etc.
01:16:56 - Et c'est l'histoire sans fin
01:16:58 Oui Caréma pardon
01:17:00 - J'écoutais quand vous avez dit
01:17:02 et Georgia Mélanie a dit "l'avenir de l'Europe
01:17:04 se joue ici" à Lampedusa
01:17:06 mais on a envie de dire que l'avenir de l'Europe
01:17:08 se joue surtout à Bruxelles, se joue
01:17:10 surtout dans cette idéologie parce qu'il y a
01:17:12 deux courants qui s'affrontent aussi
01:17:14 - Bruxelles immigrationniste et
01:17:16 tant que les pays vont être un peu
01:17:18 prisonniers de cette logique
01:17:20 de cette idéologie, je pense pas qu'on va avancer
01:17:22 beaucoup et il y a quelque chose aussi qui est assez
01:17:24 tabou, c'est à dire qu'il arrive à un moment
01:17:26 donné, si vous voulez mettre certaines mesures
01:17:28 ce ne sont pas des mesures qui
01:17:30 sont seulement dans les bons sentiments aussi
01:17:32 je ne dis pas qu'il faut nécessairement
01:17:34 aller là ou pas, je dis juste que les mesures
01:17:36 effectivement qui fonctionnent, ce ne sont
01:17:38 pas des mesures de licornes
01:17:40 vous voyez ce que je veux dire? Si on regarde
01:17:42 ce qui se passe par exemple en Australie
01:17:44 vous me direz la géographie est différente
01:17:46 certes, mais pour faire court, il y a
01:17:48 quand même des politiques assez
01:17:50 fermes, et notamment
01:17:52 l'impossibilité d'installation permanente
01:17:54 dans le pays pour les personnes
01:17:56 qui arrivent, pour les migrants qui arrivent de manière
01:17:58 irrégulière, donc ceux qui obtiennent
01:18:00 le statut de réfugié, bon oui,
01:18:02 vont l'obtenir, mais ils vont avoir un permis
01:18:04 un statut pour par exemple 3 à
01:18:06 5 ans seulement, donc
01:18:08 il y a ceci et il y a aussi l'arrivée
01:18:10 des bateaux qui vont être littéralement
01:18:12 j'allais dire presque détournés
01:18:14 et dans certains cas, on parle de camps de réfugiés
01:18:16 de camps en fait de
01:18:18 rétention en Papouasie-Nouvelle-Guinée
01:18:20 donc vous voyez que c'est quand même, ça peut
01:18:22 paraître assez extrême et cela est d'une certaine
01:18:24 façon, mais on voit que les mesures qui fonctionnent
01:18:26 ce ne sont pas des mesures nécessairement toujours
01:18:28 douces et avec de bons
01:18:30 sentiments et dans cet esprit de solidarité
01:18:32 qu'on aime avoir aussi.
01:18:34 - Et une dernière question qu'on pourra se poser
01:18:36 sur notre pays, est-ce que la France
01:18:38 est trop généreuse, trop attractive
01:18:40 pour ces migrants qui pour
01:18:42 beaucoup veulent rejoindre notre
01:18:44 pays ? On en parlera dans moins de 10 minutes
01:18:46 avec vous Eric de Rietmaaten, mais à 23h31
01:18:48 petite minute de retard, ça faisait longtemps
01:18:50 pardon Maureen, logique.
01:18:52 Et on reste sur cette crise migratoire avec
01:18:59 l'Union européenne donc qui appelle à la solidarité
01:19:01 des États membres. - Ursula von der Leyen
01:19:03 a proposé un plan à l'Italie
01:19:05 destiné à gérer l'urgence, à mieux
01:19:07 répartir les demandeurs entre les pays européens
01:19:09 faciliter les retours et à prévenir
01:19:11 la répétition d'épisodes d'arrivées
01:19:13 massives. Sarah Fenzari.
01:19:15 - Face à l'arrivée de
01:19:17 milliers de migrants sur l'île de Lampedusa
01:19:19 l'Union européenne appelle à
01:19:21 la solidarité de chacun des États membres
01:19:23 pour les recueillir.
01:19:25 Un possible accueil qui suscite
01:19:27 interrogation et division au sein de la population
01:19:29 française. Selon un
01:19:31 sondage exclusif de l'institut CSA
01:19:33 pour Cnews, plus de 6
01:19:35 Français sur 10 sont favorables à
01:19:37 l'organisation d'un référendum sur l'immigration.
01:19:39 Le ministre de l'Intérieur
01:19:41 Gérald Darmanin assure
01:19:43 que la France ne s'apprête pas à accueillir
01:19:45 une partie des migrants.
01:19:47 - Mais si c'est une immigration qui est juste
01:19:49 irrégulière, non, la France ne peut pas
01:19:51 les accueillir comme d'autres pays. La France
01:19:53 est très ferme et notre volonté
01:19:55 c'est d'accueillir bien sûr ceux qui doivent l'être
01:19:57 les persécutés politiques mais nous devons
01:19:59 absolument renvoyer
01:20:01 chez eux ceux qui n'ont rien à faire en Europe.
01:20:03 - En ce qui concerne logements,
01:20:05 emplois ou encore insertion sociale
01:20:07 au-delà de la capacité d'accueil,
01:20:09 de nombreuses voix s'interrogent sur les
01:20:11 conditions de vie proposées aux migrants
01:20:13 sur le long terme.
01:20:15 - Il n'y a pas de politique migratoire
01:20:17 européenne depuis très longtemps
01:20:19 donc quand il n'y a pas de politique
01:20:21 migratoire, il n'y a
01:20:23 pas de possibilité
01:20:25 de donner une réponse commune
01:20:27 et donc l'immigration choisie
01:20:29 elle est plutôt choisie par les migrants.
01:20:31 - Au total, plus de 127 000
01:20:33 migrants ont débarqué sur les côtes italiennes
01:20:35 depuis le début de l'année. C'est près du double
01:20:37 par rapport à la même période en 2022.
01:20:39 - Aston,
01:20:41 Sainte-Sophie, un refus d'obtempérer
01:20:43 a dégénéré, blessant un policier.
01:20:45 - Les faits se sont déroulés samedi soir
01:20:47 dans la cité du clos Saint-Lazare.
01:20:49 Selon les premiers éléments, des policiers
01:20:51 poursuivaient une moto qui avait refusé d'obtempérer
01:20:53 une voiture de jeunes à leur prix.
01:20:55 A partir, les policiers blessant l'un d'eux au visage.
01:20:57 Ce dernier les a poursuivis. 15 personnes
01:20:59 l'ont roué de coups. Il a été transporté à l'hôpital.
01:21:01 Une enquête a été ouverte pour refus
01:21:03 d'obtempérer et violences en réunion
01:21:05 sur personne dépositaire de l'autorité publique.
01:21:07 Cinq individus ont été placés en garde à vue
01:21:09 puis relâchés hier.
01:21:11 Marine Sabourin.
01:21:13 - Il est 19h30 samedi quand un
01:21:15 de roux refuse de s'arrêter pour un contrôle de police.
01:21:17 La patrouille entame une course-poursuite
01:21:19 pour rattraper l'individu lorsqu'un autre
01:21:21 véhicule s'interpose, stoppant
01:21:23 avec l'action des policiers.
01:21:25 A pied, les fonctionnaires tentent alors
01:21:27 de poursuivre le premier homme, mais se font
01:21:29 prendre à partie. L'un d'eux est frappé au visage,
01:21:31 a une fracture au nez et à la main droite.
01:21:33 - Mon collègue est extrêmement choqué.
01:21:35 Aujourd'hui, c'est un collègue
01:21:37 qui a quand même de l'expérience.
01:21:39 C'est quelqu'un qui,
01:21:41 aujourd'hui, a été
01:21:43 victime d'une agression
01:21:45 qui est extrêmement violente.
01:21:47 - L'un des policiers tire en l'air
01:21:49 cinq fois pour disperser les individus.
01:21:51 Parmi eux, cinq hommes, tous connus
01:21:53 des services de police, sont placés en garde à vue
01:21:55 avant d'être libérés pour permettre
01:21:57 la continuité des investigations
01:21:59 et décider d'éventuelles poursuites.
01:22:01 - C'est des
01:22:03 individus qu'on connaît très bien.
01:22:05 Et ça fait partie
01:22:07 de la délinquance habituelle
01:22:09 que l'on a en Seine-Saint-Denis
01:22:11 notamment et dans le reste de la région parisienne.
01:22:13 Des jeunes gens
01:22:15 qui ne font pas grand chose
01:22:17 de leur journée, malheureusement,
01:22:19 et qui, dès qu'ils peuvent,
01:22:21 essaient de se soustraire à l'autorité de la police.
01:22:23 - Le préfet de police de Paris
01:22:25 a félicité les effectifs pour leur sang-froid
01:22:27 lors de l'intervention. L'enquête,
01:22:29 en cours, aura pour but de préciser
01:22:31 le déroulement des faits.
01:22:33 - Les syndicats des médecins libéraux
01:22:35 appellent à la grève dès le 13 octobre prochain.
01:22:37 - Pour la plupart de manière
01:22:39 illimitée, après l'échec
01:22:41 des négociations conventionnelles
01:22:43 avec l'assurance maladie l'hiver dernier,
01:22:45 les médecins sont remontés contre un règlement
01:22:47 qui a fixé les tarifs des consultations
01:22:49 à 26,50 euros pour les généralistes
01:22:51 et à 31,50 euros pour les spécialistes.
01:22:53 Soit une revalorisation
01:22:55 de 1,50 euro. Ils réclament
01:22:57 la reprise immédiate des discussions et demandent
01:22:59 entre 30 et 50 euros pour la consultation
01:23:01 de base. - Dans l'actualité, également,
01:23:03 les mots du nouveau ministre de l'Education nationale.
01:23:05 "Je veux un électrochoc
01:23:07 à tous les niveaux" face au harcèlement
01:23:09 scolaire. Gabriel Attal met la pression
01:23:11 au recteur d'académie.
01:23:13 - Lors d'une réunion avec tous les recteurs,
01:23:15 le ministre de l'Education nationale
01:23:17 a rappelé sa priorité de la rentrée,
01:23:19 le harcèlement scolaire.
01:23:21 Il a annoncé lancer un audit
01:23:23 dans l'ensemble des académies sur le traitement
01:23:25 et la gestion des cas de harcèlement qui ont été
01:23:27 signalés l'année dernière. Objectif,
01:23:29 en tirer les conséquences et changer la façon
01:23:31 de faire dans le futur. Gabriel Attal
01:23:33 attend les résultats de ces audits d'ici 4 semaines.
01:23:35 - L'actualité internationale
01:23:37 après les inondations catastrophiques
01:23:39 en Libye. L'ONU s'efforce de prévenir
01:23:41 la propagation de maladies dans cette
01:23:43 ville de Derna. - Le but, éviter
01:23:45 une deuxième crise dévastatrice dans
01:23:47 la région détruite par les inondations.
01:23:49 L'Organisation mondiale de la santé
01:23:51 alerte sur un risque provenant de l'eau
01:23:53 contaminée et le manque d'hygiène.
01:23:55 Il a donc été interdit aux Libyens de boire
01:23:57 l'eau du réseau local étant fortement polluée.
01:23:59 Les recherches de milliers de Libyens
01:24:01 continuent sur place avec les aides internationales.
01:24:03 - Et puis, retour en France
01:24:05 avec une toute autre actualité sportive.
01:24:07 Cette fois, Paris-Saint-Germain,
01:24:09 plus ambitieux que jamais avant d'affronter
01:24:11 Dortmund lors de la première journée de Ligue des Champions.
01:24:13 C'est demain, c'est au Parc des Princes ou en Allemagne ?
01:24:15 Le match aller, c'est au Parc des Princes,
01:24:17 demain soir.
01:24:19 - Le capitaine du Paris-Saint-Germain,
01:24:21 Marc Quignot, s'est exprimé à la veille de l'entrée
01:24:23 en lice de son équipe en Ligue des Champions.
01:24:25 Le Brésilien espère montrer un résultat
01:24:27 différent aux supporters.
01:24:29 - La Ligue des Champions,
01:24:31 c'est pas une obsession, c'est pas une pression.
01:24:33 Je pense que nous, on travaille
01:24:35 parce que nous, on est des compétiteurs.
01:24:37 Le club, il a aussi cette mentalité
01:24:39 de compétition,
01:24:41 de vouloir la chercher.
01:24:43 Nous, on veut arriver tout en haut,
01:24:45 mais on connaît le chemin,
01:24:47 le chemin il est lent, il faut travailler,
01:24:49 il faut y aller pas à pas.
01:24:51 Nous, on a cette volonté, mais c'est le travail,
01:24:53 c'est le quotidien, c'est le terrain qui va parler.
01:24:55 - Merci Maurine.
01:24:57 C'est la bonne saison pour Paris ?
01:24:59 - Oula !
01:25:01 - Non ? Vous ne suivez pas le Paris-Saint-Germain ?
01:25:03 - Moi, je suis plutôt team rugby.
01:25:05 - Rugby ? Mais on peut aimer le rugby et le foot,
01:25:07 c'est pas incompatible.
01:25:09 - C'est vrai que je suis, après allons-y.
01:25:11 - Quelqu'un voit Paris gagner la Ligue des Champions cette année ?
01:25:13 Ah d'accord.
01:25:15 - Si mon fils.
01:25:17 - Non, ce qu'il j'aurais dit.
01:25:19 - Non, moi je ne vois rien. On verra.
01:25:21 - Au moins, on ne sera pas déçu.
01:25:23 - On ne pourra être que surpris.
01:25:25 - Oui.
01:25:27 - Allez, Eric Doré de Matin,
01:25:29 merci beaucoup Maurine pour ce journal
01:25:31 et le Paris-Saint-Germain qui affronte Dortmund
01:25:33 demain soir au Parc des Princes.
01:25:35 La chronique et qu'on va revenir, encore une fois,
01:25:37 évidemment, c'est notre fil rouge de la soirée,
01:25:39 cette question migratoire et parler.
01:25:41 Pourquoi parlons-nous de l'aide médicale d'Etat,
01:25:43 cher Eric Doré de Matin ?
01:25:45 Parce que c'est une aide qui coûte cher
01:25:47 et qui pourrait évoluer.
01:25:49 - Elle pourrait évoluer, Gérald Darmanin a promis
01:25:51 au mois de juin que, effectivement,
01:25:53 l'évolution pourrait être inscrite
01:25:55 dans la loi sur l'immigration.
01:25:57 Mais il n'en a pas dit plus. Donc on ne sait pas très bien
01:25:59 si ça va bouger ou pas. Il faut rappeler que
01:26:01 l'AME, c'est l'aide médicale d'Etat
01:26:03 qui pourrait être transformée en aide médicale d'urgence,
01:26:05 c'est-à-dire réservée
01:26:07 aux seuls cas d'urgence,
01:26:09 ou comme cela se fait en Allemagne, aux femmes
01:26:11 enceintes, par exemple, qui ont besoin de cette aide.
01:26:13 Alors, ça concerne tous les
01:26:15 migrants, tous les exilés, tous ceux
01:26:17 qui rentrent en France sans papier
01:26:19 et qui peuvent,
01:26:21 qui ont résidé trois mois minimum
01:26:23 sur le territoire. Et à partir de là,
01:26:25 ils ont droit à 100% de prise
01:26:27 en charge, même les prothèses dentaires
01:26:29 et même les soins optiques.
01:26:31 Donc vous voyez, c'est très très possible.
01:26:33 Alors, c'est unique en Europe, ce système.
01:26:35 Ça concerne pas mal d'étrangers,
01:26:37 400 000 d'après les chiffres
01:26:39 d'un rapport qui a été fait par une députée
01:26:41 LR Véronique Lowagy.
01:26:43 Ça coûte 1,2 milliard.
01:26:45 Et une fois dit ça, on se rend
01:26:47 compte que ça progresse considérablement
01:26:49 puisque cette aide, qui représente
01:26:51 à peu près 3 000 euros par
01:26:53 migrant, par exilé,
01:26:55 par an, 3 000 euros par an
01:26:57 et par migrant, a progressé
01:26:59 de 20% depuis 2019. Donc vous voyez
01:27:01 que c'est une progression permanente. Alors, je vais
01:27:03 vous donner juste un tableau qui va vous
01:27:05 intéresser. C'est que ça a été
01:27:07 créé en 2000 à l'époque de Lionel Jospin.
01:27:09 Au départ, ça coûtait
01:27:11 139 millions d'euros.
01:27:13 Donc c'était la création du système. On est monté à 600 millions
01:27:15 en 2010. Et là, je vous le dis en
01:27:17 2022, 1 milliard 2.
01:27:19 Ceux qui en bénéficient, on voit
01:27:21 qu'en 15 ans, on est passé de
01:27:23 180 000 bénéficiaires, si l'on peut dire,
01:27:25 à 400 000 personnes qui sont donc
01:27:27 prises en charge par l'AME. Alors, certains disent
01:27:29 oui, c'est normal, la France
01:27:31 attire, elle est très généreuse. Donc, tout
01:27:33 le monde vient en France pour se faire soigner, y compris
01:27:35 d'ailleurs, il faut préciser, des étrangers
01:27:37 aisés qui pratiquent le tourisme
01:27:39 médical, qui tout d'un coup
01:27:41 constatent qu'ils ont un cancer aux États-Unis.
01:27:43 Et ils viennent résider en France
01:27:45 trois mois et passent pour des exilés
01:27:47 et bénéficient donc de la gratuité dans les
01:27:49 hôpitaux. Alors, bien sûr,
01:27:51 certains disent que c'est pas vrai.
01:27:53 La France n'attire pas autant de monde.
01:27:55 Elisabeth Borne, d'ailleurs, avait dit
01:27:57 non, personne ne vient en France pour se faire soigner.
01:27:59 Enfin, c'est ce qu'elle avait affirmé. Et le CNRS
01:28:01 avait fait une étude. Alors, bon,
01:28:03 le CNRS, c'est l'État. Il avait dit qu'il y avait
01:28:05 10% des sans-papiers qui reconnaissaient
01:28:07 venir en France se faire soigner. Voilà où on en est
01:28:09 aujourd'hui. Pour résumer, oui,
01:28:11 il faudrait peut-être une évolution de ce système.
01:28:13 La France trop
01:28:15 attractive ? En tout cas, l'AME
01:28:17 doit être revue, selon vous, Jean-Sébastien ?
01:28:19 Je ne sais pas si l'AME est le cœur du sujet
01:28:21 de l'attractivité de la France. Il y a
01:28:23 beaucoup d'autres aides. Parce que le sujet de la santé,
01:28:25 de toute façon, si quelqu'un est en situation
01:28:27 de danger, on va l'aider. Et il y a aussi
01:28:29 les soins optiques, les prothèses dentaires.
01:28:31 Est-ce qu'il y a certains soins
01:28:33 qui ne sont peut-être pas... - Il y a un point que
01:28:35 soulevait Eric de Ritmathen à l'instant,
01:28:37 effectivement. Bien souvent, la France oublie de réclamer
01:28:39 des factures, justement, parce qu'il y a aussi des
01:28:41 accords avec un certain nombre
01:28:43 d'États, du Maghreb notamment, de gens qui viennent
01:28:45 se faire soigner dans les hôpitaux français,
01:28:47 qui laissent des factures. On est censé
01:28:49 réclamer le paiement en retour de ces
01:28:51 factures-là. Et ça n'est pas fait.
01:28:53 Et ça n'est pas fait. Et je pense que c'est peut-être probablement
01:28:55 plus là qu'il y a quelque chose à faire que sur le cœur
01:28:57 de la M1. - David Tamourier ?
01:28:59 - Vous pouvez même avoir le statut
01:29:01 de réfugié en France si vous ne pouvez pas
01:29:03 vous faire soigner de certaines maladies incurables
01:29:05 dans votre pays. Par exemple, si le système
01:29:07 de santé est sous-doté. - Après ça, on peut
01:29:09 l'entendre, pardon. Mais si vous êtes
01:29:11 atteint d'une maladie incurable et qu'en France,
01:29:13 vous avez la possibilité d'être soigné. - Oui, mais enfin,
01:29:15 ce qui est compliqué, c'est de dire, voilà, vous habitez au Sénégal,
01:29:17 vous dites "je ne peux pas me soigner de ça,
01:29:19 je viens en France, je vais me faire soigner".
01:29:21 C'est quand même la France qui va payer vos soins.
01:29:23 - Qu'est-ce qu'on dit à cette personne, en l'occurrence ?
01:29:25 - Non, mais je précise ça. - C'est des cas extrêmes.
01:29:27 - Et par ailleurs, je précise aussi que
01:29:29 ce qui est fou, c'est que l'AME,
01:29:31 et c'est d'ailleurs Gérard Darmanin qui a dit qu'il voulait
01:29:33 durcir le ton là-dessus, c'est-à-dire qu'une personne
01:29:35 sous OQTF, à qui on
01:29:37 demande de quitter la France,
01:29:39 et à qui on donne un document en lui demandant de
01:29:41 quitter le territoire, eh bien, peut quand même bénéficier
01:29:43 de soins, et ça, c'est quand même un peu incohérent.
01:29:45 - Voilà, pour cette AME décryptée
01:29:47 par Éric de Rietmaaten. Merci beaucoup, Éric.
01:29:49 Il est l'heure, à quelques minutes, de se dire
01:29:51 au revoir, de vous montrer une de
01:29:53 vos quotidiens préférés en kiosque demain.
01:29:55 Le Figaro, d'abord. On en a parlé
01:29:57 ce soir. Gabriel Attal
01:29:59 qui répond à l'émotion
01:30:01 suscitée par les dernières affaires de harcèlement
01:30:03 scolaire, l'école face à la colère des familles,
01:30:05 et puis pourquoi il va falloir apprendre à vivre avec
01:30:07 un pétrole cher. Là encore, on en a parlé
01:30:09 avec Éric de Rietmaaten. Les coulisses.
01:30:11 Charles III arrive bientôt en France.
01:30:13 Les coulisses de la visite royale sont proposées
01:30:15 par Aujourd'hui en France, qui parle
01:30:17 évidemment, puisque c'est la version nationale du parisien,
01:30:19 du Paris-Saint-Germain, à l'assaut de
01:30:21 l'Europe. Les échos. Éric,
01:30:23 votre quotidien, sous son paillasson,
01:30:25 sur son paillasson, tous les matins.
01:30:27 Le piège d'une croissance sans ressort.
01:30:29 Les prévisions de croissance de
01:30:31 la Banque de France. - Même le soir. - Même le soir, bien sûr.
01:30:33 Evidemment. - À veille.
01:30:35 - Harcèlement, l'offensif contre les réseaux sociaux.
01:30:37 Là encore, c'est cette thématique
01:30:39 qui est choisie par nos confrères de La Croix.
01:30:41 Et puis un ou deux quotidiens régionaux.
01:30:43 Ouest-France, lutte contre la pauvreté.
01:30:45 Le nouveau plan suffira-t-il ?
01:30:47 Des loups, également. De nouvelles mesures,
01:30:49 et de nombreux déçus. Il faudra regarder ça dans
01:30:51 Ouest-France demain matin. Nice matin,
01:30:53 là encore, c'est la question des migrants qui est
01:30:55 à la une. Faire face à l'urgence.
01:30:57 L'afflux de migrants à Lampedusa,
01:30:59 sa répercussion sur la côte d'Azur,
01:31:01 un site de contrôle provisoire envisagé
01:31:03 à Menton, en ouverture de ce
01:31:05 Nice matin. Et puis le mène libre,
01:31:07 le Covid, augmentation des cas dans la Sarthe.
01:31:09 Et puis, tiens, cette dame a été saisie
01:31:11 apparemment par l'objectif de Douanaux.
01:31:13 Il y a 60 ans, Germaine jouait dans le Vieux Mans
01:31:15 avec son nounours dans les bras. L'instant,
01:31:17 immortalisé par le célèbre photographe.
01:31:19 Ce sera amusant de voir la photo, 60 ans
01:31:21 après, de cette dame.
01:31:23 Il nous reste une toute petite minute.
01:31:25 C'est l'heure de la caméra folle.
01:31:27 La caméra folle qui va s'arrêter sur l'un
01:31:29 des invités, des chroniqueurs en plateau.
01:31:31 Cette personne aura 30 secondes pour vous dire
01:31:33 le temps qu'il fera demain.
01:31:35 Maureen ? Eric ?
01:31:37 Et pourquoi pas Eric ? Ah ! C'est Florian Tardif !
01:31:39 Florian, il nous fait une pitié
01:31:41 aujourd'hui. D'ailleurs, on salue Yoann Uzay.
01:31:43 Pour l'instant, Yoann Uzay, c'est le champion de la météo.
01:31:45 Il a été exceptionnel.
01:31:47 C'est à vous, vous avez 30 secondes. J'ai 30 secondes.
01:31:49 Donc, le temps
01:31:51 est légèrement couvert sur une large partie
01:31:53 du pays, allant
01:31:55 des Pyrénées
01:31:57 jusqu'au Jura, comme vous pouvez le voir.
01:31:59 Faites attention au vent.
01:32:01 Si vous êtes du côté de la Manche,
01:32:03 on aura peut-être les températures.
01:32:05 Alors, il fera 13 degrés
01:32:07 dans la capitale. Ce sera
01:32:09 quasiment les mêmes températures pour l'ensemble
01:32:11 de la moitié nord, on va dire,
01:32:13 du pays. Il fera plus chaud, en revanche,
01:32:15 dans le sud, avec 20 degrés à
01:32:17 Perpignan, 17. Je n'ai pas eu le temps
01:32:19 de dire à Montpellier et 20 degrés également
01:32:21 à Marseille. Vous voyez le temps dans
01:32:23 cet après-midi, demain après-midi, où il sera
01:32:25 bien plus chaud. C'est vrai que j'ai que
01:32:27 30 secondes, je serai très très long.
01:32:29 Je pense que si je faisais la météo, vous voyez,
01:32:31 donc un temps quand même assez agréable
01:32:33 pour demain.
01:32:35 Il s'est endormi.
01:32:37 C'est la première fois !
01:32:39 Je n'ai pas de compteur. Merci Florian, je plaisante.
01:32:41 Vous fûtes parfait !
01:32:43 C'était super. Merci beaucoup. Vous savez pourquoi
01:32:45 on fait ça, Florian ? Je le répète très souvent.
01:32:47 Nous faisons ça pour montrer que le journalisme
01:32:49 météo est un vrai métier
01:32:51 qui demande des compétences, de l'expérience
01:32:53 et on s'amuse à le faire mais
01:32:55 c'est particulièrement compliqué. Il faut les connaissances.
01:32:57 Céline Géneau, Margot Naudin
01:32:59 et Martin Mazur ont préparé cette émission.
01:33:01 Je les en remercie. Merci à vous, surtout, de nous
01:33:03 avoir suivis. On se retrouve demain pour un nouvel épisode
01:33:05 de Soir Info. Vous suites l'édition de la nuit avec Simon Guilain.
01:33:07 Bonne nuit !
01:33:09 ♪ ♪ ♪