• il y a 10 mois
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver comme chaque soir à la même heure en direct sur CNews,
00:00:06 Soir Info qui vous accompagne sans interruption jusqu'à minuit.
00:00:10 Alexandre Devecchio est parmi nous ce soir.
00:00:12 Bonsoir.
00:00:12 Elégance totale pour Alexandre aujourd'hui, toujours bonne mine.
00:00:15 Vraiment c'est superbe.
00:00:17 Acteur en chef au Figaro, Eric Tegner est parmi nous.
00:00:21 Il arrive du soleil, mais d'un soleil qui est ombragé du côté de l'île de Mayotte
00:00:26 où vous avez passé plusieurs jours et vous avez effectué un reportage pour votre rédaction de Livre Noir
00:00:33 qui on peut l'imaginer sera édifiant tant la situation est dramatique sur l'île de Mayotte.
00:00:38 On ne cesse de le répéter jour après jour.
00:00:39 Bienvenue à vous, cher Eric.
00:00:41 Philippe Guibert, ancien directeur du service d'information du gouvernement.
00:00:45 Je ne me permettrai jamais le moindre commentaire sur vous, Philippe.
00:00:48 C'est désagréable quand même.
00:00:50 Karim Mabryk, bien sûr que j'aurais dû présenter en premier.
00:00:55 C'est vraiment indigne.
00:00:56 Bravo Karim, merci d'être présent.
00:00:58 Journaliste bien sûr pour CNews, Kevin Bossuet, professeur d'histoire en région parisienne.
00:01:02 Merci d'être présent.
00:01:04 De toute façon, vous avez une sorte d'uniforme.
00:01:06 Vous êtes toujours en noir et blanc, j'ai remarqué.
00:01:07 Toujours.
00:01:08 C'est bien, comme ça on sait à quoi s'attendre.
00:01:10 Merci à tous les cinq d'être présents.
00:01:12 Merci surtout à tous les spectateurs bien sûr de nous rejoindre pour commenter l'actualité
00:01:17 qui démarre avec le mouvement des agriculteurs, ce mouvement de contestation
00:01:21 qui a beau s'être étiolé depuis quelques semaines,
00:01:25 un regain de mobilisation n'est pas du tout une hypothèse à exclure.
00:01:29 La colère n'est pas retombée, elle n'est pas éteinte.
00:01:31 Les exploitants sont déterminés à maintenir la pression
00:01:33 pour accélérer la validation des fameuses mesures annoncées il y a une quinzaine de jours.
00:01:37 Le gouvernement a déjà annoncé plusieurs mesures de soutien économique,
00:01:39 de simplification administrative,
00:01:41 mais les organisations professionnelles réclament d'aller plus vite, plus loin
00:01:45 et de voir des actes après ces belles paroles gouvernementales.
00:01:50 Un mouvement qui semble reprendre de plus belle,
00:01:52 notamment dans le sud de la France,
00:01:53 où il avait commencé déjà il y a une quinzaine de jours, trois semaines,
00:01:56 direction le Tarn, Montauban.
00:01:59 Bonsoir Jacques Besse, merci beaucoup d'être avec nous,
00:02:02 secrétaire général de la FDSEA du Tarn, donc 82.
00:02:05 On est à quelques jours du Salon de l'Agriculture,
00:02:07 merci de prendre le temps de nous répondre.
00:02:10 Quel est l'objectif ? Est-ce que vous avez entamé de nouvelles actions ?
00:02:13 Vous souhaitez clairement maintenir la pression ?
00:02:16 C'est ça le mot d'ordre ?
00:02:19 Oui c'est clair, on compte maintenir la pression
00:02:22 parce qu'on n'a pas eu guette de cause au niveau des revendications.
00:02:25 Il y a des choses qui sont sorties,
00:02:26 mais bon on sait que le gouvernement fait beaucoup d'effets d'annonce
00:02:29 et en fait on va lui tenir la pression jusqu'au Salon de l'Agriculture
00:02:33 et si ça ne va pas, je pense qu'on mettra encore un cran au-dessus la semaine prochaine.
00:02:38 Un cran au-dessus ?
00:02:40 Je ne vous ai pas entendu, pardon.
00:02:44 Pardonnez-moi monsieur, ça veut dire quoi un cran au-dessus ?
00:02:48 Le cran au-dessus ça veut dire qu'on est en train de réserver des bus
00:02:51 pour monter à Paris au Salon pour interdire les politiques de rentrer au Salon
00:02:56 puisqu'ils ne veulent pas nous entendre et ce n'est pas la peine qu'ils rentrent au Salon,
00:02:59 se faire voir.
00:03:01 Ça veut dire quoi ? Que dans ce pays,
00:03:03 vous pensez qu'on n'obtient des choses que par les violences, les blocages ?
00:03:06 Ce n'est pas que par des blocages, ce soir on n'a rien bloqué,
00:03:11 on est devant la préfecture de Montauban,
00:03:13 on était une centaine de personnes,
00:03:15 on a été reçu par le préfet qui nous a annoncé
00:03:18 que l'avantage qu'il y avait de faire des blocages,
00:03:21 c'est que tous les préfets remontaient au président dans le même sens,
00:03:24 alors qu'à l'époque il n'y en avait que quelques-uns.
00:03:26 Et là maintenant, l'avantage du blocage, c'est qu'on est entendus
00:03:29 et qu'on espère être encore plus entendus
00:03:32 et que nos revendications soient apportées et tenues.
00:03:37 Chacun ou en tout cas une très grande majorité entend votre colère,
00:03:41 comprend votre souffrance,
00:03:43 même pour les points les plus techniques.
00:03:45 On a beaucoup parlé ces dernières semaines,
00:03:47 lorsque les blocages étaient encore effectifs,
00:03:49 des différentes requêtes qui étaient les vôtres,
00:03:51 on a bien compris les problématiques,
00:03:54 mais ce que l'on comprend c'est qu'il y a un nouveau cran
00:03:57 qui pourrait être franchi dans cette contestation.
00:03:59 Si dans une dizaine de jours vous vous retrouvez au Salon de l'agriculture,
00:04:02 pour pourquoi pas empêcher des ministres ou des politiques de pénétrer,
00:04:06 vous allez forcément vous retrouver en confrontation avec les forces de l'ordre,
00:04:11 des images qui pourraient nuire finalement à ce mouvement.
00:04:14 Vous ne le craignez pas cela ?
00:04:16 Je ne crois pas que les forces de l'ordre les affronter,
00:04:22 ce n'est pas notre but.
00:04:23 Notre but c'est de défendre notre métier
00:04:25 et de défendre ce qu'on produit en France,
00:04:28 parce qu'en fait nous produisons une qualité hors pair dans le monde
00:04:32 et nous ne gagnons pas d'argent et nous sommes ruinés tous les jours.
00:04:36 On va voir juste un instant si vous le voulez bien Jacques Bess,
00:04:39 ce qui a été obtenu d'ores et déjà dans les très grandes lignes
00:04:42 depuis une quinzaine de jours.
00:04:44 Je rappelle que une aide financière d'urgence
00:04:46 pour un montant total de 400 millions d'euros a été annoncée,
00:04:48 tout comme le renforcement des lois Egalim
00:04:50 qui visent donc à protéger les revenus des agriculteurs,
00:04:52 la réduction des droits de succession,
00:04:54 notamment pour les jeunes agriculteurs
00:04:56 qui voudraient reprendre des exploitations
00:04:58 en relevant les seuils d'exonération,
00:05:00 l'abandon de la hausse du fameux GNR, le gazole non routier,
00:05:03 et puis une promesse également de 10 mesures immédiates
00:05:06 de simplification administrative.
00:05:08 Rien de tout ça n'a été acté ?
00:05:10 Ce n'est pas acté, ça passe en commission,
00:05:15 ça passe en réunion au niveau de l'État,
00:05:17 mais rien n'est acté, vraiment acté.
00:05:19 Et au niveau du national, nous avons eu le...
00:05:23 Les agriculteurs sont entendus,
00:05:29 ils demandent juste un petit peu de patience ?
00:05:31 Non mais ça fait très longtemps qu'on leur dit que ça ne va pas.
00:05:37 En 2022, on a eu une sécheresse terrible,
00:05:39 en 2023, il y a eu des intempéries,
00:05:42 il y a les périennales orientales qui sont dans une sécheresse pas possible.
00:05:48 On alerte le gouvernement depuis des années et des années,
00:05:50 personne ne nous écoute.
00:05:52 Alors maintenant, je veux dire qu'à force qu'on le dit,
00:05:54 il faut se réveiller.
00:05:56 Et c'est sûr que ce n'est pas en 15 jours qu'on le fait,
00:05:58 mais il aurait dû démarrer avant.
00:06:00 Je résume donc ce que vous nous avez dit il y a un instant,
00:06:04 si des mesures encore plus concrètes et rapides n'interviennent pas,
00:06:08 vous êtes donc prêt avec d'autres agriculteurs,
00:06:11 et notamment la FDSEA, puisque vous la représentez ce soir,
00:06:14 à monter sur Paris et à accentuer la pression d'ici le Salon de l'agriculture,
00:06:18 c'est bien cela ?
00:06:20 Tout à fait, tout à fait.
00:06:22 Et on a déjà fait les devis pour les bus,
00:06:24 et on est prêt à partir vendredi soir pour être de bonheur à Paris,
00:06:29 samedi matin, pour bloquer M. Macron,
00:06:32 qui n'ira pas au Salon de l'agriculture,
00:06:34 puisqu'il ne veut pas faire ce qu'on lui demande.
00:06:36 Vous annoncez déjà que vous allez empêcher le président de la République
00:06:39 d'entrer au Salon de l'agriculture le week-end prochain ?
00:06:42 C'est le but du jeu.
00:06:44 Si lui peut rentrer au Salon alors qu'il ne nous écoute pas,
00:06:46 ce n'est pas la peine qu'il y aille.
00:06:48 Si c'est pour se faire avoir, ce n'est pas la peine.
00:06:51 Si vous avez une petite minute,
00:06:53 peut-être qu'on peut apporter un ou deux commentaires en plateau,
00:06:55 et puis vous aurez le mot de la conclusion si vous le souhaitez,
00:06:57 M. Bess, Alexandre de Vecchio,
00:06:59 ce qu'on entend chez ce monsieur et chez tous les agriculteurs,
00:07:02 c'est évidemment une très grande détermination
00:07:05 et un jusqueboutisme désormais affiché.
00:07:07 Jusqueboutisme, dans le sens où ils veulent aller jusqu'au bout
00:07:12 de leur lutte pour avoir gain de cause.
00:07:15 Pour l'instant, c'est un mouvement qui reste relativement pacifique.
00:07:19 Mais on voit bien qu'ils sont prêts à enclencher la deuxième...
00:07:21 Ils sont prêts à empêcher le président de la République
00:07:23 de rentrer au Salon de l'agriculture.
00:07:26 Peut-être qu'ils vont trouver une manière non violente de le faire.
00:07:29 Si c'est le cas, ce sera un symbole extrêmement fort.
00:07:33 On verra. Il y a effectivement eu une forme de jurisprudence
00:07:37 avec les gilets jaunes qui ont fini par obtenir des choses
00:07:42 grâce à la violence, si j'ose dire.
00:07:45 Mais je dirais que les agriculteurs ont été très raisonnables
00:07:48 pour le moment. Il faudrait peut-être les écouter.
00:07:51 - Trop raisonnables pour l'entendre ?
00:07:53 - Pas trop raisonnables.
00:07:55 Ils ont raison de faire les choses progressivement.
00:07:58 Je crois que c'est aussi ce qui leur a permis d'agréger
00:08:01 un fort soutien populaire en réalité.
00:08:07 Mais même pour les gilets jaunes, il y a eu de la violence
00:08:09 et il y a eu un chèque derrière.
00:08:10 Mais je crois que là où ils placent les responsables politiques
00:08:14 devant leurs responsabilités, c'est qu'ils ne veulent pas un chèque.
00:08:17 Les agriculteurs, ils veulent vivre de leur travail.
00:08:20 Or, on est dans un système mondialisé, européanisé
00:08:23 qui ne le permet plus.
00:08:25 C'est un changement de logiciel qu'ils demandent,
00:08:27 ce que demandaient aussi d'une certaine manière les gilets jaunes,
00:08:31 mais de manière moins cohérente, avec des porte-paroles
00:08:35 moins habitués à l'ajoute politique.
00:08:40 On va voir si le président de la République est capable de cela.
00:08:43 Ça dit beaucoup de choses, je crois, sur la sourdité
00:08:46 des élites politiques qui sont enfermées dans ce logiciel
00:08:50 européiste depuis des années et qui ne veulent pas en sortir.
00:08:54 Mais on voit bien que ça ne peut plus tenir,
00:08:56 puisqu'au-delà des agriculteurs, je crois qu'il y a toute une partie
00:08:59 de la population qui ne comprend plus ce système,
00:09:02 où des gens qui travaillent dur ne gagnent pas bien leur vie,
00:09:06 ne comprennent plus non plus.
00:09:08 Pourquoi on nous parle d'écologie sans arrêt
00:09:10 et qu'on fait venir des produits de l'autre bout du monde ?
00:09:13 Pourquoi cette concurrence totalement faussée ?
00:09:16 Parce que c'est la même chose dans l'industrie,
00:09:17 avec des délocalisations, des usines qui ferment.
00:09:20 Donc on arrive au bout du bout d'un système.
00:09:22 On va voir si Emmanuel Macron, finalement, en fin de mandat,
00:09:25 prend le fait d'un changement de cap à 180 degrés.
00:09:29 - Philippe Guibert ?
00:09:31 - Je crois que c'est de bonne guère que les agriculteurs
00:09:35 utilisent la vitrine du Salon de l'agriculture,
00:09:38 où il y a traditionnellement une forte présence présidentielle
00:09:41 et ministérielle, pour faire valoir leurs revendications.
00:09:45 - Ça va être chaud le Salon de l'agriculture.
00:09:47 - Et qu'ils mettent la pression sur l'exécutif,
00:09:49 sur la partie, si j'ose dire, française,
00:09:52 des promesses qui l'ont été faites.
00:09:55 Parce que l'autre partie, qui est assez stratégique,
00:09:57 qui est la partie européenne,
00:09:59 je pense notamment aux accords avec l'Amérique du Sud,
00:10:02 audit Mercansur,
00:10:04 là, l'exécutif est face à un mécanisme européen
00:10:10 où les pays européens sont en profond désaccord,
00:10:13 à commencer par l'Allemagne,
00:10:15 qui, elle, en ce moment, est en pleine crise économique,
00:10:17 pire qu'en France,
00:10:19 et qui compte sur cet accord commercial
00:10:22 de libre-échange avec l'Amérique du Sud,
00:10:24 pour relancer ses exportations,
00:10:26 parce qu'elles sont en train de dégringoler en Chine.
00:10:29 Donc, je trouve que c'est très bien que les agriculteurs profitent.
00:10:33 Après, je ne sais pas ce qu'ils feront exactement
00:10:36 le jour de la venue du président de la République,
00:10:39 je ne souhaite quand même pas qu'ils empêchent
00:10:41 le président de la République de venir au salon de l'agriculture.
00:10:43 Ce n'est pas ce que nous a dit M. Besse, il y a un instant.
00:10:45 Oui, mais moi, en tant que citoyen,
00:10:47 je trouve que le président de la République
00:10:49 doit pouvoir venir au salon de l'agriculture.
00:10:51 Qu'il profite de cette période pour mettre la pression,
00:10:53 je le comprends très bien.
00:10:55 Sur l'aspect européen, on aimerait que l'exécutif nous en dise plus,
00:10:57 parce que là, c'est beaucoup plus compliqué.
00:10:59 Il y a vraiment une menace sur ce salon de l'agriculture,
00:11:01 on le comprend bien,
00:11:03 le gouvernement est assis sur un volcan.
00:11:05 Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA,
00:11:07 a lui aussi rappelé que des actions
00:11:09 étaient très sérieusement envisagées
00:11:11 autour du salon de l'agriculture qui démarre,
00:11:13 je le répète, le 24 février.
00:11:15 Non, ça n'est pas du bluff.
00:11:17 Vous savez, on a eu un mouvement sans précédent,
00:11:19 avec les agriculteurs qui sont venus dire
00:11:21 qu'ils voulaient produire pour nourrir,
00:11:23 qu'ils voulaient une juste rémunération
00:11:25 de leur travail, et qu'ils ne comprenaient pas
00:11:27 le nombre important d'injonctions paradoxales,
00:11:29 notamment des importations massives de produits
00:11:31 qui ne respectaient pas nos normes.
00:11:33 On est maintenant, vous l'avez dit, à 9 jours du salon,
00:11:35 on continue à travailler avec le gouvernement
00:11:37 pour que des annonces très concrètes
00:11:39 qui changent la vie dans nos exploitations
00:11:41 puissent être prises d'ici là.
00:11:43 On a dit qu'on continuait à travailler, mais encore une fois,
00:11:45 vous savez, c'est le terrain qui décide.
00:11:47 Pour le moment, l'état d'esprit, c'est
00:11:49 on a suspendu le mouvement sur le terrain,
00:11:51 on travaille, on fait le point,
00:11:53 et en fonction de ce qui sera annoncé,
00:11:55 on prendra des décisions.
00:11:57 Les renseignements intérieurs s'inquiètent
00:11:59 sur la sécurité pendant le salon de l'agriculture.
00:12:01 Écoutez les détails de Sandra Buisson.
00:12:03 Les agriculteurs voient le salon
00:12:05 de l'agriculture comme une vitrine
00:12:07 pour leur activité,
00:12:09 et la plupart d'entre eux ne veulent pas
00:12:11 le ternir en y amenant la contestation.
00:12:13 Mais les responsables syndicaux
00:12:15 font quand même planer la menace
00:12:17 d'action pendant ces 15 jours,
00:12:19 faisant ainsi de ce rendez-vous
00:12:21 ultra médiatisé un moyen
00:12:23 de pression sur le gouvernement.
00:12:25 Le président de la FNSEA n'en a pas fait mystère.
00:12:27 Il a dit cette semaine que ce salon
00:12:29 est un moment important d'échange
00:12:31 avec les Français pour qu'il se passe bien.
00:12:33 A-t-il dit qu'il faut que les réponses
00:12:35 gouvernementales soient au niveau ?
00:12:37 Selon nos informations,
00:12:39 le renseignement territorial estime
00:12:41 qu'il y a un risque de tension
00:12:43 pendant ce salon avec des actions
00:12:45 coup de poing au moment de grandes visibilités,
00:12:47 c'est-à-dire au moment des visites
00:12:49 des personnalités politiques.
00:12:51 Les agriculteurs cherchent des actions symboliques,
00:12:53 pourquoi pas refuser de serrer
00:12:55 la main du président s'il vient,
00:12:57 ou refuser de l'accueillir sur un stand.
00:12:59 Ça fait partie de ce que certains ont en tête,
00:13:01 mais rien n'a encore été validé
00:13:03 par les instances syndicales,
00:13:05 selon nos informations.
00:13:07 Dans cette ligne, Arnaud Rousseau,
00:13:09 le chef de la FNSEA, a été clair.
00:13:11 Si on se moquait de nous,
00:13:13 évidemment que l'accueil du président
00:13:15 de la République le 1er samedi du salon
00:13:17 ne pourrait pas se passer
00:13:19 dans les conditions classiques.
00:13:21 Avec en toile de fond de possibles divergences
00:13:23 entre les différents syndicats
00:13:25 sur les modes d'action à privilégier
00:13:27 pendant cette quinzaine agricoles.
00:13:29 Qu'est-ce qui pourrait vous empêcher,
00:13:31 ce sera ma dernière question, Jacques Bess,
00:13:33 avant de vous libérer,
00:13:35 de monter à Paris le 24
00:13:37 et d'empêcher le président de la République
00:13:39 de rejoindre le salon de l'agriculture ?
00:13:41 Des réponses concrètes
00:13:43 et signées à la fin de la semaine,
00:13:45 sur au moins une grosse partie
00:13:47 de nos revendications.
00:13:49 Ce n'est pas ce que vous avez obtenu il y a 15 jours ?
00:13:51 On n'a rien obtenu,
00:13:55 rien n'est signé, on a des promesses,
00:13:57 on veut des signes signés.
00:13:59 On veut des traces écrites,
00:14:01 des engagements fermes, c'est bien ça.
00:14:03 On veut des traces écrites
00:14:05 et des engagements fermes et concrets.
00:14:07 Philippe, vous voulez vous dire un petit mot ?
00:14:09 Oui, mais monsieur, vous savez bien
00:14:11 que les décisions publiques,
00:14:13 qu'elles soient réglementaires
00:14:15 ou d'autre nature,
00:14:17 ce ne sont pas des contrats.
00:14:19 Il y a eu des annonces du Premier ministre
00:14:21 qui étaient assez complètes.
00:14:23 Il ne va pas vous signer un contrat
00:14:25 pour vous dire que ça sera fait à tel jour, à telle heure.
00:14:27 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:14:29 Je suis tout à fait d'accord avec vous.
00:14:31 Ce que je vous disais tout à l'heure,
00:14:33 ça fait très longtemps qu'on fait des actions.
00:14:35 On n'a jamais été écouté,
00:14:37 jamais été entendu.
00:14:39 Et tout d'un coup, parce que la France se bloque,
00:14:41 on se réveille, ça va être un peu tard.
00:14:43 À la fin de l'année, j'ai beaucoup de collègues
00:14:45 qui vont mettre la clé sous la porte
00:14:47 parce qu'ils n'ont plus de revenus.
00:14:49 Si vous voulez vivre avec 500 euros par mois
00:14:51 sur une exploitation,
00:14:53 je ne sais pas,
00:14:55 en France, je crois qu'il n'y a pas beaucoup de métiers
00:14:57 où on se contente d'un si peu.
00:14:59 Ça va être tard, mais ça s'arrête à un moment donné
00:15:01 parce qu'on ne peut plus.
00:15:03 - On entend parfaitement votre cri.
00:15:05 On espère que les revendications
00:15:07 seront obtenues
00:15:09 et qu'on n'ira pas jusqu'à cette extrémité.
00:15:11 Ce serait un blocage autour du chef de l'État
00:15:13 samedi prochain pour le salon de l'agriculture.
00:15:15 En tout cas, merci.
00:15:17 Merci beaucoup d'avoir pris le temps.
00:15:19 Bon courage, Jacques Besse, secrétaire général FDSEA82.
00:15:21 Merci d'avoir accepté de répondre à nos questions.
00:15:23 Kevin Bossuet, une petite réaction
00:15:25 à ce que l'on vient d'entendre.
00:15:27 Oui, c'est le cri du désespoir.
00:15:29 Aller bloquer le chef de l'État, monter à Paris en bus,
00:15:31 s'organiser pour aller parce que ça ne peut pas aller
00:15:33 autrement qu'à une confrontation si on empêche
00:15:35 le chef de l'État de rentrer dans le salon.
00:15:37 Aller jusque-là, c'est là encore l'illustration
00:15:39 d'une très grande détresse.
00:15:41 - Bien sûr, mais pourquoi ce jusqu'au boutiste ?
00:15:43 Tout simplement parce qu'il y a certains agriculteurs
00:15:45 qui jouent leur vie, qui jouent leur survie,
00:15:47 qui jouent leur existence.
00:15:49 Il y a environ 200 fermes qui ferment par semaine.
00:15:51 Vous avez un tiers des agriculteurs
00:15:53 qui gagnent moins de 500 euros par mois.
00:15:55 Et vous avez des agriculteurs
00:15:57 qui travaillent à perte.
00:15:59 Quand, par exemple, ceux qui produisent du lait
00:16:01 sont obligés de vendre
00:16:03 le litre de lait 40 centimes
00:16:05 et ce n'est même pas suffisant pour couvrir
00:16:07 les coûts de production, en effet, ça pose question.
00:16:09 Et moi, ce qui me marque dans le témoignage
00:16:11 de votre invité, c'est la crise de confiance.
00:16:13 C'est-à-dire, ce sont des gens
00:16:15 qui n'ont plus confiance en leur dirigeant.
00:16:17 Mais pourquoi ?
00:16:19 Quand vous prenez les députés macronistes,
00:16:21 ils disent exactement le contraire à Paris
00:16:23 par rapport à ce qu'ils font,
00:16:25 notamment à Bruxelles.
00:16:27 On l'a vu sur le livre-échange.
00:16:29 Monsieur Macron défendait le Mercosur
00:16:31 il y a encore quelques mois.
00:16:33 Maintenant, il nous raconte qu'il est contre.
00:16:35 Regardez qui a voté le Green Deal,
00:16:37 le fameux pacte vert ?
00:16:39 Tout simplement les députés Renaissance
00:16:41 et surtout, celui qui en est l'initiateur,
00:16:43 c'est M. Pascal Canfin,
00:16:45 qui est le deuxième sur la liste de Nathalie Loiseau.
00:16:47 Donc forcément, les agriculteurs
00:16:49 ne sont pas rassurés. Ils ont l'impression
00:16:51 aussi qu'on est dans une phase d'hyper-communication
00:16:53 où le gouvernement essaye
00:16:55 de tirer, tirer, tirer jusqu'au salon de l'agriculture,
00:16:57 jusqu'aux élections européennes
00:16:59 et puis après, il n'y aura plus rien.
00:17:01 D'ailleurs, en parlant de communication, le Premier ministre
00:17:03 était de nouveau sur le terrain aujourd'hui
00:17:05 à la rencontre de quelques éleveurs dans la Marne.
00:17:07 L'une d'entre elles a eu énormément de mal
00:17:09 à retenir son émotion face au Premier ministre.
00:17:11 Moi, je me suis installé
00:17:13 ça fait trois ans que je travaille avec elle
00:17:15 et je me suis installé le 17 décembre
00:17:17 2023.
00:17:19 C'est idiot. Il faut nous écouter.
00:17:21 Je sais, je suis là pour ça.
00:17:23 C'est plus possible, on ne peut plus
00:17:25 travailler comme ça.
00:17:27 On est la quatrième génération.
00:17:29 J'ai appelé à mon papa, on m'a arrêté là
00:17:31 parce que c'était plus possible.
00:17:33 Donc j'ai commencé à me diversifier
00:17:35 en achetant sept vaches limousines.
00:17:37 Là, aujourd'hui,
00:17:39 on arrive sur un cheptel avec 35 mères.
00:17:41 Aujourd'hui, vous avez 105 bêtes
00:17:43 sous le hangar.
00:17:45 C'est très dur, c'est très compliqué.
00:17:47 Financièrement, on en est là.
00:17:49 Il faut trouver une solution.
00:17:51 Nous, les petites exploitations,
00:17:53 on craque
00:17:55 et on a besoin
00:17:57 de vous,
00:17:59 de nous,
00:18:01 que vous nous entendiez.
00:18:03 On a besoin d'aide.
00:18:05 Je suis là pour ça. D'abord, merci pour votre franchise.
00:18:07 C'est pas simple.
00:18:09 Je sais que c'est dur.
00:18:11 Je sais aussi, sur le terrain, en étant en contact avec vous,
00:18:13 qu'on identifiera les bonnes solutions.
00:18:15 On a commencé à prendre des mesures. Je vais y revenir tout à l'heure.
00:18:17 On va y arriver.
00:18:19 On espère. Mais il faudra que ce soit très rapide.
00:18:23 On a déjà annoncé
00:18:25 certaines mesures.
00:18:27 Je sais. Je suis de très près.
00:18:29 On suit de très près tout ça.
00:18:31 Néanmoins,
00:18:33 ce n'est pas dans trois mois, ce n'est pas dans quatre mois.
00:18:35 Ce n'est pas dans... Parce que dans quatre mois,
00:18:37 ça fera déjà cinq mois qu'on n'aura plus de salaire.
00:18:39 C'est vrai qu'il est loin de Bruxelles,
00:18:41 Gabriel Attal, Eric Tegner.
00:18:43 Il faut se rappeler d'ailleurs que Gabriel Attal
00:18:45 a été nommé Premier ministre d'abord pour éviter
00:18:47 une défaite aux élections européennes.
00:18:49 Il faut voir son déplacement à l'aune de cette échéance.
00:18:51 Comme disait Kevin, effectivement, le 10 juin,
00:18:53 ça sera terminé.
00:18:55 Gabriel Attal, c'est l'homme qui a dit que le Mercosur
00:18:57 n'aurait pas lieu. À partir du 10 juin,
00:18:59 ça sera un menteur tout simplement.
00:19:01 Parce que les dirigeants européens de la Commission européenne,
00:19:03 ils ont peur aujourd'hui, parce que c'est une révolte
00:19:05 qui est au niveau européen, et ils ont peur
00:19:07 justement qu'il y ait une montée du populisme.
00:19:09 Pour parler du Salon de l'agriculture,
00:19:11 j'ai envie simplement de rappeler que c'est le Salon des agriculteurs.
00:19:13 Au cas où à un moment donné,
00:19:15 ils ont le droit d'exprimer aussi un mécontentement.
00:19:17 On se rappelle d'ailleurs qu'en 2019,
00:19:19 Emmanuel Macron avait reçu
00:19:21 des oeufs d'ailleurs, un G2 sur lui.
00:19:23 Donc, ils ont raison.
00:19:25 Et d'ailleurs, cette date du Salon de l'agriculture,
00:19:27 elle n'est pas tombée la semaine dernière. Au moment de l'accord,
00:19:29 il y a 15 jours, 3 semaines, quand Gabriel Attal
00:19:31 leur a fait justement des propositions,
00:19:33 ils ont dit "de toute façon, il y a cette échéance
00:19:35 dans 2 ou 3 semaines". Et ils ont
00:19:37 évidemment raison d'attendre des actes,
00:19:39 parce que même avec des accords signés,
00:19:41 moi je voudrais rappeler par exemple l'accord qui avait été
00:19:43 fait et signé entre Elisabeth Borne
00:19:45 et Gérard Larcher, président du Sénat
00:19:47 au mois de décembre dernier, lors de la loi Asile et Immigration.
00:19:49 Ils ont demandé, vous savez, une loi sur
00:19:51 l'AME au mois de janvier, ça a été signé,
00:19:53 on est mi-février, plus personne n'en parle.
00:19:55 Donc bien entendu qu'ils n'ont pas confiance
00:19:57 aujourd'hui dans le gouvernement.
00:19:59 - Allez, dernier mot, et puis on va parler de cette grève SNCF
00:20:01 ce soir et ces Français qui sont,
00:20:03 pour beaucoup d'entre eux, qui souhaitent partir en vacances,
00:20:05 bloqués et restés à quai, si je puis dire.
00:20:07 Carrément, un dernier mot sur les agriculteurs.
00:20:09 - Oui, bien je pensais donc à cette dame
00:20:11 aujourd'hui qui était dans un
00:20:13 désespoir, et on comprend, vous savez, ça me fait
00:20:15 penser un peu à cette période des délocalisations,
00:20:17 de cette désindustrialisation,
00:20:19 notamment aux États-Unis dans les années
00:20:21 80-90, cette fameuse
00:20:23 promesse de mondialisation heureuse.
00:20:25 On a vu des gens, finalement,
00:20:27 qui ont perdu leurs emplois,
00:20:29 qui ont eu un grand désespoir, et ça a créé des fractures
00:20:31 qui durent encore aujourd'hui,
00:20:33 des séquelles, si on veut, dans la société.
00:20:35 Et quand je regarde le secteur de l'agriculture,
00:20:37 on le voit aujourd'hui,
00:20:39 la France, il y en a plusieurs,
00:20:41 c'est à l'agonie. Il faut faire quelque chose
00:20:43 et je suis d'accord qu'il faut
00:20:45 repenser même aux fameux logiciels
00:20:47 parce que c'est un peu partout.
00:20:49 Je regardais un peu plus tard qu'aujourd'hui,
00:20:51 que ce soit en Inde aussi, il y a une révolte
00:20:53 des agriculteurs. - C'est européen
00:20:55 et c'est presque mondial aussi. - Voilà, on l'a vu en Grèce,
00:20:57 on l'a vu en Espagne,
00:20:59 on le voit en France, c'est-à-dire que
00:21:01 cette logique du bas coût,
00:21:03 moi je suis pour le libre-échange,
00:21:05 mais il faut que ce soit complémentaire,
00:21:07 il faut que ce soit pour des produits,
00:21:09 c'est très bien qu'on ait accès à toutes sortes de choses,
00:21:11 mais il faut protéger effectivement
00:21:13 cette agriculture,
00:21:15 cette souveraineté de l'agriculture
00:21:17 française, et ça a un prix
00:21:19 partout. C'est ça,
00:21:21 c'est qu'on pense que finalement on s'en sort,
00:21:23 mais il y a un coût humain
00:21:25 qu'on remarque un petit peu partout,
00:21:27 donc ça c'est la première des choses,
00:21:29 et quand on parle de souveraineté alimentaire,
00:21:31 il va falloir justement, concrètement,
00:21:33 qu'est-ce que ça veut dire, on a parlé
00:21:35 des métiers en tension, bien moi je parle
00:21:37 des filières en tension en agriculture,
00:21:39 et ça prend dans certains cas des prix planchers,
00:21:41 il va falloir aller beaucoup plus loin
00:21:43 à ce chapitre. - Et nul doute que la pression
00:21:45 va continuer à monter dans les neuf jours
00:21:47 qui viennent et le démarrage de ce fameux
00:21:49 Salon de l'agriculture, Philippe Besse,
00:21:51 Jacques Besse pardonnez-moi, de la FNSEA,
00:21:53 vous l'avez expliqué il y a quelques instants,
00:21:55 si vous nous rejoignez seulement, que l'intention
00:21:57 était de bloquer Emmanuel Macron, le chef de l'Etat,
00:21:59 lors de sa visite samedi prochain,
00:22:01 enfin de la semaine prochaine, au Salon de l'agriculture.
00:22:03 D'un autre côté, il y a cette grève
00:22:05 également de la SNCF qui a démarré
00:22:07 ce soir avec un TGV sur deux prévu
00:22:09 pour le week-end à venir, les contrôleurs
00:22:11 chefs de bord sont en grève
00:22:13 depuis ce soir jusqu'à lundi inclus,
00:22:15 la raison, la non-application selon eux
00:22:17 des accords signés fin 2022
00:22:19 lors d'un précédent mouvement de contestation
00:22:21 qui a déjà laissé, on s'en souvient sur le carreau,
00:22:23 près de 200 000 français pour les départs en vacances
00:22:25 cette fois-ci ce sont donc les vacances d'hiver
00:22:27 qui sont affectées. Mathieu Devez,
00:22:29 vous êtes pour CNews
00:22:31 à la gare Montparnasse au sud
00:22:33 de Paris, où les
00:22:35 premiers voyageurs déçus sont
00:22:37 arrivés, quelle est l'atmosphère sur place
00:22:39 et quel est l'état du trafic surtout ?
00:22:41 Écoutez cher Julien, beaucoup
00:22:45 de lassitude ici, gare Montparnasse,
00:22:47 pour ces voyageurs, qui aussi
00:22:49 entre dépit et résignation car par
00:22:51 exemple la liaison Paris-Bordeaux ici
00:22:53 est très impactée avec plus de
00:22:55 60% des trains qui ont été
00:22:57 annulés. Priorité a été donnée
00:22:59 par la SNCF à l'axe sud-est
00:23:01 et au trajet vers les Alpes, alors forcément
00:23:03 beaucoup de voyageurs ont vu leur train annulé
00:23:05 et certains ont dû prendre un autre
00:23:07 billet à la dernière minute. Je vous propose
00:23:09 d'écouter ces témoignages recueillis ce soir.
00:23:11 Rhalbole,
00:23:13 surtout pendant les périodes de vacances scolaires.
00:23:15 Je devais partir demain soir et le train
00:23:17 a été juste simplement supprimé.
00:23:19 Donc je suis obligé de partir un jour plus tôt, d'emmener mon
00:23:21 travail dans mon sac à dos. Je devais
00:23:23 prendre le train demain et comme
00:23:25 mon train a été annulé à cause des grèves,
00:23:27 je suis dû partir aujourd'hui.
00:23:29 Mais du coup j'arrive le soir, je dois aller récupérer
00:23:31 les clés, c'était pas le logement prévu.
00:23:33 Si on pouvait épargner les vacances, c'est vrai
00:23:35 qu'on le demanderait.
00:23:37 La grève des contrôleurs a
00:23:39 débuté ce jeudi dès 20h, elle se
00:23:41 prolongera jusqu'à lundi inclus,
00:23:43 8h et selon la SNCF,
00:23:45 elle l'assure, toutes les régions
00:23:47 seront desservies avec
00:23:49 en moyenne un TGV sur deux.
00:23:51 Mathieu Devez avec Fabrice Selsner, la gare Montparnasse
00:23:53 en direct dans le
00:23:55 14e ou 15e rendissement ?
00:23:57 C'est une tradition.
00:23:59 Eric Tegner, puisque vous m'avez aidé, dès qu'il y a
00:24:01 des vacances, il y a la grève à la SNCF,
00:24:03 une tradition dont se passerait bien
00:24:05 ces voyageurs notamment que nous avons interrogés.
00:24:07 C'est simple, depuis 2002,
00:24:09 il y a eu 14 mois de décembre
00:24:11 qui ont été bloqués par la SNCF.
00:24:13 Depuis ? Depuis 2002.
00:24:15 14 mois de décembre ont été bloqués par la SNCF ?
00:24:17 J'avais la même chiffre.
00:24:19 C'est énorme, alors que dans le même temps, il faut signifier que depuis
00:24:21 2022, c'est une augmentation d'1,5
00:24:23 milliard d'euros de masse salariale
00:24:25 pour la SNCF.
00:24:27 On parle de sujet de la SNCF juste
00:24:29 après les agriculteurs, les agriculteurs qui gagnent
00:24:31 500 ou 600 euros par mois,
00:24:33 il faut signifier qu'en fin de carrière,
00:24:35 un contrôleur aujourd'hui gagne
00:24:37 3 400 euros net, c'est énorme.
00:24:39 Si on compare avec l'Italie, c'est 2 400 euros net.
00:24:41 37 jours de grève sur la seule année
00:24:43 2023, comme vous le voyez. C'est énorme, donc ils sont en train
00:24:45 de prendre en otage, et en fait, ça signifie
00:24:47 un peu, il y a deux France aujourd'hui,
00:24:49 il y a celle, vous savez, des Gilets jaunes qui étaient obligés
00:24:51 de bloquer les ronds-points un samedi,
00:24:53 parce qu'il fallait travailler du lundi au vendredi.
00:24:55 Et étant donné qu'eux n'avaient pas de filet de sécurité,
00:24:57 il n'y avait que le samedi pour le faire.
00:24:59 Et il y a cette France-là, qui se croit encore il y a 40 ans,
00:25:01 qui a eu des droits, parce qu'effectivement, il y a 100 ans,
00:25:03 être cheminot, c'était dur,
00:25:05 c'était compliqué, il y avait une pénibilité,
00:25:07 et qu'aujourd'hui, par une logique d'individualisme,
00:25:09 eh bien, sont en train de prendre en otage
00:25:11 des gens, alors que, en même temps... - C'est-à-dire que ce mouvement,
00:25:13 il n'est pas justifié, c'est ça que vous nous dites ? - Mais bien sûr, et on est en train
00:25:15 de nous vendre le fait que, pour des raisons écologiques,
00:25:17 il faut arrêter de prendre l'avion, il faut arrêter de prendre la voiture,
00:25:19 mais demain, il va y avoir une désaffection
00:25:21 massive vis-à-vis du train.
00:25:23 Et on ne parle pas simplement des grèves, on parle
00:25:25 effectivement aussi... - Vous pensez qu'il n'y a rien à changer
00:25:27 pour ces personnels ?
00:25:29 Je ne sais pas, par exemple, d'augmenter
00:25:31 les chefs de bord, comme on dit,
00:25:33 ou les contrôleurs,
00:25:35 il y a des choses à changer en urgence,
00:25:37 il y a des violences dans les transports, des agressions
00:25:39 qui explosent également.
00:25:41 J'essaie de... Vous voyez, j'essaie de
00:25:43 contre-argumenter, vous l'entendez bien,
00:25:45 parce que c'est vrai que se plaindre et de dire qu'ils sont tout le temps
00:25:47 en grève, que c'est une tradition, que c'est un marronnier,
00:25:49 bon, ça, on l'entend partout et on n'avance pas beaucoup.
00:25:51 - Julien, je suis désolé,
00:25:53 en trois ans, ils ont eu une augmentation de leur
00:25:55 salaire de 19%,
00:25:57 et il faut ajouter les primes.
00:25:59 À un moment, je pense qu'ils ont eu quand même
00:26:01 des acquis largement consolidés.
00:26:03 Mais j'aimerais revenir sur ce qu'a dit
00:26:05 Éric, c'est assez grandiloquent,
00:26:07 en 1936, la gauche
00:26:09 se battait pour que les
00:26:11 salariés aillent en vacances,
00:26:13 aujourd'hui, elle se bat
00:26:15 pour que les salariés n'aillent pas en vacances
00:26:17 puisque, en effet, la gauche,
00:26:19 enfin, la gauche syndicale, bloque
00:26:21 en effet les gares. Mais surtout, ce qui est
00:26:23 insupportable, c'est que la France
00:26:25 est championne de la grève,
00:26:27 c'est-à-dire qu'il y a des chiffres
00:26:29 qui sont tombés,
00:26:31 en France, c'est 114 jours
00:26:33 de grève par an
00:26:35 pour 1000 salariés. Si vous prenez
00:26:37 le Royaume-Uni ou l'Allemagne,
00:26:39 pour le Royaume-Uni, c'est 19,
00:26:41 et pour l'Allemagne, c'est 18. Et quand on nous sort
00:26:43 le fameux droit de grève, en effet, qui a
00:26:45 été acquis en 1864,
00:26:47 moi, je pense au droit de travailler,
00:26:49 au droit de circuler,
00:26:51 au droit d'entreprendre,
00:26:53 et à un moment donné, on ne peut pas bloquer
00:26:55 tout un pays pour
00:26:57 des revendications qui sont
00:26:59 syndicales. Et dernière chose que j'aimerais quand même
00:27:01 dire, parce que c'est important. En fait, la grève,
00:27:03 on la finance trois fois.
00:27:05 En fait, on finance les SNCF trois fois. En deux ans,
00:27:07 il y a une augmentation de 8% des prix
00:27:09 des billets. Ensuite, il y a aussi
00:27:11 l'impôt qui comble la dette de la SNCF,
00:27:13 et en plus, on est embêté
00:27:15 quand on veut partir en vacances. Ça, ce n'est pas
00:27:17 possible. Il faut interdire le droit de grève
00:27:19 certains jours, comme en Italie.
00:27:21 - Regardez ce que dit le président du Sénat
00:27:23 aujourd'hui à propos de
00:27:25 cette grève. Gérard Larcher qui
00:27:27 commande cette actualité en nous disant qu'il
00:27:29 constate une fois encore "les usagers des grands services
00:27:31 publics de transport sont pris en otage d'une
00:27:33 négociation sociale". La grève, ça doit être
00:27:35 l'arme ultime. Là, on voit bien que c'est
00:27:37 devenu un instrument de négociation.
00:27:39 Et puis, il y a cette... Non, mais c'est vrai !
00:27:41 Et puis, il y a cette impression, en effet, dans notre pays,
00:27:43 Philippe Guybert, que les services publics,
00:27:45 parfois, on a l'impression qu'ils n'existent plus, en fait.
00:27:47 Et qu'on se demande vraiment
00:27:49 ce qu'on fait de nos impôts dans ce pays.
00:27:51 - Oui, enfin là, ça n'a rien à voir
00:27:53 avec nos impôts. - Non, mais c'est
00:27:55 un commentaire global que j'apporte, vous l'entendez.
00:27:57 - La SNCF fait
00:27:59 des bénéfices
00:28:01 en 2022, en 2023.
00:28:03 Donc là, c'est pas nos impôts.
00:28:05 Enfin, même si, effectivement, sur la dette de la SNCF,
00:28:07 l'État y contribue.
00:28:09 Je serais
00:28:11 plus nancé sur deux points.
00:28:13 D'abord,
00:28:15 les revendications des contrôleurs,
00:28:17 notamment en termes de sécurité,
00:28:19 de violence dans les...
00:28:21 Enfin, je veux dire, tous les agents
00:28:23 privés, publics, constatent
00:28:25 une tension dans la société,
00:28:27 une violence dont on parle à longueur
00:28:29 d'années sur ces plateaux,
00:28:31 et que les contrôleurs, qui y sont parfois confrontés,
00:28:33 aient des revendications
00:28:35 sur ce point, ça ne me paraît pas
00:28:37 tout à fait scandaleux.
00:28:39 Là où,
00:28:41 en revanche, je serais un peu plus critique,
00:28:43 c'est que je pense qu'en effet,
00:28:45 des syndicats ne peuvent pas
00:28:47 utiliser de façon
00:28:49 extrêmement récurrente
00:28:51 les périodes de vacances pour
00:28:53 déclencher une grève. Ça, je trouve que c'est
00:28:55 pas correct, et je trouve que pour
00:28:57 l'image des syndicats,
00:28:59 qui est déjà un peu mal emploi en France,
00:29:01 parce qu'on le voit dans d'autres
00:29:03 mouvements sociaux, les syndicats sont souvent
00:29:05 contournés par la base, je trouve que
00:29:07 pour l'image des syndicats auprès
00:29:09 des Français, puisque les gens qui partent en France
00:29:11 sont des salariés aussi, je trouve
00:29:13 qu'il faudrait quand même trouver d'autres solutions
00:29:15 que de bloquer, pas toute la France,
00:29:17 parce que c'est pas toute la France qui est bloquée,
00:29:19 mais de trouver d'autres solutions que d'emmerder
00:29:21 le monde de cette façon.
00:29:23 Et puis de l'autre côté, vous avez le président de la...
00:29:25 Je trouve que c'est un peu contre-productif.
00:29:27 Vous avez le PDG de SNCF Voyageurs qui rappelle encore
00:29:29 aujourd'hui, Christophe Faniché, on va l'écouter,
00:29:31 que la SNCF a répondu aux demandes,
00:29:33 en tout cas selon la SNCF, bien sûr.
00:29:35 La grève d'aujourd'hui, pour moi,
00:29:37 elle est incompréhensible, tout simplement
00:29:39 parce que, vous le rappelez,
00:29:41 en décembre 2022, il y avait déjà eu une grève,
00:29:43 avec des chefs de bord. On avait réuni
00:29:45 quatre organisations syndicales, on avait pris des engagements,
00:29:47 et aujourd'hui, les engagements sont tenus.
00:29:49 Tous les engagements sont tenus.
00:29:51 Donc elle n'est pas légitime, cette grève ?
00:29:53 Non, je dirais que cette grève, elle est incompréhensible,
00:29:55 et surtout, elle est incomprise des Français.
00:29:57 Est-ce qu'il faut aller jusqu'à
00:29:59 interdire les grèves des transports pendant les vacances ?
00:30:01 Peut-être.
00:30:03 Comme ça se fait en Italie, par exemple.
00:30:05 Le problème, c'est que je fais partie de ceux qui ont longtemps,
00:30:07 même à droite, des rares, qui ont plutôt
00:30:09 défendu la SNCF, mais je
00:30:11 défendais l'outil
00:30:13 qu'est la SNCF, parce que je pense que c'est
00:30:15 important, pour le coup, qu'on ait un service public
00:30:17 du rail, et je
00:30:19 crains qu'un jour ou l'autre
00:30:21 il soit totalement privatisé,
00:30:23 et je ne pense pas que la concurrence dans ce
00:30:25 secteur-là soit une bonne chose,
00:30:27 que l'usager, malheureusement,
00:30:29 il creuse leur propre tombe, parce que ça devient
00:30:31 complètement...
00:30:33 Ça devient un peu indéfendable.
00:30:35 Moi, je trouve,
00:30:37 Eric rappelait certains chiffres, ils commencent quand même à
00:30:39 2500 euros, ils commencent leur carrière
00:30:41 à 2500 euros, c'est quand même
00:30:43 pas mal, c'est mieux qu'un journaliste,
00:30:45 par exemple, je dis ça sans jalousie sociale,
00:30:47 mais je pense que ce ne sont pas les plus à plaindre.
00:30:49 Si on prend, par exemple, par rapport aux
00:30:51 policiers, ce ne sont pas les fonctionnaires,
00:30:53 on parlait d'insécurité, ce ne sont pas
00:30:55 les fonctionnaires les moins bien
00:30:57 traités. Par ailleurs, dans cette histoire, juste un mot,
00:30:59 ils ont fait un préavis
00:31:01 de grève qui court jusqu'au 9 septembre,
00:31:03 c'est-à-dire le lendemain de la cérémonie
00:31:05 de clôture des jeux par un ballon de pique.
00:31:07 Donc là, il y a vraiment un instrument de
00:31:09 chantage, c'est pour ça qu'ils obtiennent
00:31:11 autant et je trouve que là,
00:31:13 ce n'est pas très sport,
00:31:15 et pas très fair-play
00:31:17 pour le cours.
00:31:19 - Il ne nous reste
00:31:21 pas de temps, carrément, un dernier commentaire?
00:31:23 - Oui, mais il faut quand même faire attention à ce fameux
00:31:25 pouvoir de nuisance, c'est-à-dire quand vous faites
00:31:27 la grève, vous êtes dans une usine, une
00:31:29 entreprise, oui, ça gêne le patron,
00:31:31 ça force la négociation,
00:31:33 mais quand on parle d'un service
00:31:35 essentiel, les transports, il y a des gens qui ont
00:31:37 besoin de transports, justement,
00:31:39 pour aller travailler, pour aller avoir
00:31:41 des soins dans des hôpitaux,
00:31:43 ils doivent pouvoir se rendre ici et là
00:31:45 pour aller rejoindre leur famille. Donc moi,
00:31:47 évidemment, je défends le droit de grève.
00:31:49 Ce que je déploie ici, c'est que je trouve
00:31:51 que tout de suite, par exemple, sur les conventions
00:31:53 collectives, quand vous signez des ententes de travail,
00:31:55 comment se fait-il que, moi, je le vois
00:31:57 beaucoup en Amérique du Nord,
00:31:59 il y a le droit de grève, très très bien,
00:32:01 mais on va avoir des ententes collectives,
00:32:03 par exemple, pour un certain temps, pour 3 ans,
00:32:05 pour 4 ans, ça assure une certaine stabilité.
00:32:07 Comment se fait-il qu'on va être aux abonnés
00:32:09 de la grève à tous les 6 mois
00:32:11 ou à chaque année pour revendiquer
00:32:13 toujours un truc? C'est ça que je trouve
00:32:15 un peu, où on peut prendre effectivement
00:32:17 un peu en otage le public
00:32:19 et c'est pas vrai qu'on est obligé de faire
00:32:21 de la grève nécessairement pendant
00:32:23 les périodes de vacances, ça peut se faire
00:32:25 aussi autrement. Donc je pense qu'il faut faire attention
00:32:27 parce que les Français sont attachés au droit de grève,
00:32:29 mais il ne faut pas basculer
00:32:31 non plus et on voit à peu près maintenant
00:32:33 ce qui arrive, c'est que le public n'est pas
00:32:35 nécessairement en faveur en ce moment.
00:32:37 - 23h, Barbara Durand pour l'actualité,
00:32:39 on se retrouve tout de suite.
00:32:41 - Emmanuel Macron, privé du salon
00:32:49 de l'agriculture, c'est la menace
00:32:51 lancée ce soir sur notre
00:32:53 antenne par le président général
00:32:55 de la FEDSEA du Tarn-et-Garonne.
00:32:57 Dans ce département,
00:32:59 la colère des agriculteurs n'est pas éteinte.
00:33:01 Une centaine de personnes
00:33:03 ont investi le centre de Motomban
00:33:05 cet après-midi et mené
00:33:07 plusieurs actions.
00:33:09 12 passeurs de migrants arrêtés en Espagne,
00:33:11 ils sont soupçonnés d'avoir fait entrer
00:33:13 environ 200 Sénégalais
00:33:15 clandestins dans plusieurs pays européens.
00:33:17 Ces migrants partaient de la ville marocaine
00:33:19 de Casablanca pour atterrir
00:33:21 à l'aéroport de Madrid. L'organisation
00:33:23 leur fournissait un manuel
00:33:25 avec toutes les étapes à suivre.
00:33:27 L'Espagne est aujourd'hui l'une des
00:33:29 principales portes d'entrée de l'immigration
00:33:31 clandestine en Europe.
00:33:33 Enfin, la fin d'un long feuilleton,
00:33:35 celui entre Kylian Mbappé
00:33:37 et le PSG. Le capitaine
00:33:39 de l'équipe de France a fait savoir
00:33:41 à ses dirigeants qu'il souhaitait
00:33:43 quitter le club de la capitale cet été
00:33:45 pour peut-être rejoindre
00:33:47 le Real Madrid. Voilà
00:33:49 pour l'essentiel de l'actualité.
00:33:51 Une information qui nous a tous
00:33:53 fendu le coeur et sur laquelle on tentera
00:33:55 de revenir, Alexandre Devecchio, expert
00:33:57 du PSG qui vient m'appeler
00:33:59 d'ici la fin de cette émission.
00:34:01 D'ici là, parlons de Karim Benzema.
00:34:03 Si vous le voulez bien, un instant.
00:34:05 Parce que la plainte en diffamation de Karim
00:34:07 Benzema contre le ministre de l'Intérieur
00:34:09 Gérald Darmanin qui avait affirmé,
00:34:11 vous vous en souvenez, que le footballeur était en lien
00:34:13 notoire avec l'organisation islamiste des
00:34:15 frères musulmans a été classée sans suite.
00:34:17 Elle a été classée sans suite
00:34:19 mardi, mais le procureur général
00:34:21 de la Cour de cassation, Rami Yédze, l'a
00:34:23 annoncé aujourd'hui. Pour mémoire, c'était
00:34:25 sur le plateau de CNews que ça s'était passé.
00:34:27 C'était le 18 octobre 2023. Écoutez ce que
00:34:29 disait Gérald Darmanin.
00:34:31 - Depuis quelques semaines,
00:34:33 je m'intéresse particulièrement, monsieur Benzema étant lien,
00:34:35 on le sait tous, notoire avec les frères
00:34:37 musulmans. Nous attaquons à un hydre
00:34:39 qui sont les frères musulmans parce qu'ils
00:34:41 donnent un djihadisme d'atmosphère
00:34:43 comme le disait Gilles Kepel. Par contre, si vous
00:34:45 me dire que depuis 15 ou 20 ans, pour des raisons
00:34:47 d'immigration, d'urbanisme, d'intégration
00:34:49 ratée, de manque de fermeté,
00:34:51 de moyens de services de renseignement,
00:34:53 on a des difficultés comme toutes les sociétés occidentales,
00:34:55 vous avez parfaitement raison. Et c'est pour ça que je me bats
00:34:57 tous les jours. - Commentaire Alexandre.
00:34:59 - Bon alors déjà... - Ça fait deux décisions
00:35:01 de justice favorables pour lui cette semaine.
00:35:03 - Félicitations à Gérald Darmanin
00:35:05 qui pour une fois remporte un dossier.
00:35:07 C'est tellement rare
00:35:09 qu'on peut le souligner.
00:35:11 Moi d'un côté,
00:35:13 je m'en réjouis plutôt parce que je pense que
00:35:15 Karim Benzema
00:35:17 est porteur d'une idéologie
00:35:19 malgré tout qui est délétère
00:35:21 pour la France, une idéologie
00:35:23 anti-occidentale, anti-française
00:35:25 qui effectivement est proche
00:35:27 de celle des frères musulmans.
00:35:29 Est-ce qu'il a un lien organique
00:35:31 avec les frères musulmans ?
00:35:33 J'en suis pas sûr. Donc le ministre
00:35:35 de l'Intérieur peut se réjouir
00:35:37 que la plainte passe au bon...
00:35:39 - Qu'est-ce qu'elle veut dire cette décision ?
00:35:41 - Elle est justifiée en plus. - Gérald Darmanin a donc tout à fait le droit
00:35:43 de dire qu'il est en lien avec les frères musulmans ?
00:35:45 - C'est la Cour de justice de la République qui l'a pris.
00:35:47 Donc très honnêtement,
00:35:49 on peut soupçonner qu'elle est quand même
00:35:51 en faveur du ministre de l'Intérieur
00:35:53 et d'un certain côté. Tant mieux.
00:35:55 La manière dont elle la justifie est très bizarre
00:35:57 parce qu'ils disent pas du tout...
00:35:59 Ils disent simplement que
00:36:01 les propos de Gérald Darmanin
00:36:03 ne sont pas de nature à porter atteinte
00:36:05 à l'honneur de Karim Benzema.
00:36:07 Moi je trouve qu'ils les portaient
00:36:09 atteintes.
00:36:11 C'est quand même les frères musulmans une organisation
00:36:13 terroriste. Donc la justification est très bizarre.
00:36:15 - Pour fonder sa décision, je dis
00:36:17 que la commission des requêtes retient que la plainte
00:36:19 de monsieur Benzema est relative à des propos
00:36:21 qui ne lui imputent aucun fait qui soit
00:36:23 de nature à porter atteinte à son honneur
00:36:25 ou à sa considération.
00:36:27 - En réalité c'est une décision de justice qui, à mon avis
00:36:29 sur le plan strict du droit, est contestable
00:36:31 mais sur le plan de la morale, je pense que Benzema
00:36:33 effectivement est porteur de quelque chose
00:36:35 de l'État. - Oui, il y a la morale et la précision des faits.
00:36:37 Et factuellement... - Et factuellement ça paraît
00:36:39 effectivement assez absurde.
00:36:41 - Mais les frères musulmans ne sont pas une organisation terroriste.
00:36:43 - Dans beaucoup de pays, ils sont classés comme
00:36:45 une organisation terroriste. - En Égypte,
00:36:47 oui, en Arabie, ils sont classés comme ça.
00:36:49 - Mais en France... - Et puis dans la bouche
00:36:51 de Darmanin, on reconnaissait que c'était pas
00:36:53 flattant pour Karim Benzema,
00:36:55 que c'était de nature à porter
00:36:57 atteinte à son honneur. Maintenant, je pense
00:36:59 qu'il ne fait pas partie
00:37:01 de l'organisation
00:37:03 mais qu'il est quand même porteur de cette
00:37:05 idéologie-là et donc tant mieux
00:37:07 si Darmanin
00:37:09 a eu gain de cause dans sa campagne.
00:37:11 - C'est vrai que si on retrace un peu l'itinéraire
00:37:13 de ce type d'accusation, il faut se rappeler du
00:37:15 militant Damir Ayeux qui avait été le premier
00:37:17 en fait à porter
00:37:19 ce type d'accusation à l'égard de Karim Benzema.
00:37:21 D'ailleurs c'est intéressant parce que Gérald Darmanin
00:37:23 a quasiment repris mot pour mot
00:37:25 les accusations qu'avait portées à l'époque
00:37:27 Damir Ayeux et pour le coup, Damir Ayeux,
00:37:29 la plainte de Karim Benzema contre lui
00:37:31 avait été jugée recevable.
00:37:33 Donc là, je rejoins complètement ce que dit Alexandre Devecquiaux.
00:37:35 Mais dans le même temps, Damir Ayeux
00:37:37 c'était il y a cinq mois
00:37:39 a gagné son procès contre
00:37:41 Karim Benzema. Donc cette décision était
00:37:43 très intéressante parce que pour le coup, c'était un jugement
00:37:45 sur le fond qui considérait que
00:37:47 en tout cas, il n'y avait pas de diffamation
00:37:49 propre à ce niveau-là.
00:37:51 Moi ce que je voudrais simplement dire, c'est que
00:37:53 les frères musulmans, c'est pas fondamentalement
00:37:55 une organisation organique
00:37:57 etc. C'est quelque chose de
00:37:59 beaucoup plus diffus, c'est le principe-même
00:38:01 des frères musulmans. C'est l'islamisme qui est
00:38:03 partout, qui aujourd'hui est dans nos universités.
00:38:05 Il faut savoir pour nos téléspectateurs qu'aujourd'hui
00:38:07 les frères musulmans sont d'abord
00:38:09 présents dans les institutions européennes.
00:38:11 C'est de nombreuses études qui le montrent, notamment celle
00:38:13 de Florence Bergeau-Blacker qui est reconnue
00:38:15 au niveau du CNRS.
00:38:17 Et donc c'est quelque chose de diffus et donc c'était
00:38:19 là-dessus honorable de la part
00:38:21 de Gérald Darmanin de pouvoir aussi rappeler
00:38:23 parce que Karim Benzema,
00:38:25 il faut dire, c'est un influenceur. Il y a énormément
00:38:27 de jeunes aujourd'hui qui écoutent
00:38:29 Karim Benzema, qui le regardent.
00:38:31 - Est-ce que ce que je veux dire, c'est plutôt de se focaliser sur Karim Benzema
00:38:33 et cette question...
00:38:35 C'est plutôt la question de l'influence
00:38:37 auprès de la jeunesse des frères musulmans
00:38:39 très globalement qui devrait nous alerter
00:38:41 et sur lesquels les pouvoirs publics devraient se concentrer.
00:38:43 - Justement pour rebondir sur ce qu'a dit Eric
00:38:45 qui est tout à fait juste dans la description de ce qu'est
00:38:47 les frères musulmans, le problème c'est que de la manière
00:38:49 dont s'exprime Gérald Darmanin, et c'est ça qui est inquiétant,
00:38:51 on dirait qu'il ne sait pas de quoi il parle.
00:38:53 Parce qu'il parle de lien comme si
00:38:55 il était membre d'une organisation
00:38:57 et effectivement vous avez raison,
00:38:59 si c'est dans le sens que c'est quelque chose de diffus
00:39:01 et nébuleuse, ses propos
00:39:03 peuvent être justifiés
00:39:05 mais on ne les comprenait pas comme ça.
00:39:07 - Il l'avait dit comme s'il avait des preuves.
00:39:09 - On attendait aussi qu'il le montre.
00:39:11 - Oui c'est ça en fait.
00:39:13 - Philippe Giber. - J'étais en train de regarder
00:39:15 le compte Instagram de Karim Benzemar,
00:39:17 je ne peux pas dire que ce soit un propagandiste.
00:39:19 - Il pose en tenue
00:39:21 l'Arabie Saoudite.
00:39:23 - Oui il l'a signé dans un club saoudien.
00:39:25 Je ne suis pas sûr que ce soit la plus grosse propagande.
00:39:27 - Et puis cher Eric, si vous connaissez
00:39:29 un petit peu les différents courants de l'islamisme
00:39:31 vous savez que les frères musulmans sont très très très
00:39:33 malvenus en Arabie Saoudite.
00:39:35 - Oui je sais bien, en Arabie Saoudite bien sûr.
00:39:37 - D'ailleurs Karim Benzema aussi maintenant.
00:39:39 - Je me suis même dit que lui avait porté
00:39:41 plainte Karim Benzema précisément parce que
00:39:43 il était en Arabie Saoudite.
00:39:45 - C'est vrai c'est possible aussi.
00:39:47 - En Arabie Saoudite ça porte atteinte à sa réputation.
00:39:49 Parce que l'Arabie Saoudite
00:39:51 est en conflit ouvert
00:39:53 comme l'Egypte avec les frères musulmans.
00:39:55 L'Arabie Saoudite a porté
00:39:57 le wahhabisme et le salafisme mais pas
00:39:59 du tout les frères musulmans.
00:40:01 Après sur le fond
00:40:03 je trouve que sa réaction
00:40:05 à Benzema était la mauvaise parce qu'il aurait
00:40:07 dû réagir publiquement
00:40:09 plutôt que d'aller porter ça devant la justice
00:40:11 où juridiquement le truc était
00:40:13 mal parti
00:40:15 et n'avait pas beaucoup de fondements.
00:40:17 Donc je trouve que Benzema s'il s'est le senti
00:40:19 attaqué par Darmanin
00:40:21 sur le fait qu'il serait
00:40:23 proche des frères musulmans, il fallait qu'il
00:40:25 réagisse par une interview
00:40:27 ou par un communiqué, pas par une
00:40:29 plainte en défamation.
00:40:31 Après je trouve que
00:40:33 la focalisation sur Benzema
00:40:35 je ne l'ai jamais comprise.
00:40:37 Je pense qu'il a
00:40:39 ses croyances, sa religion
00:40:41 et puis ma foi c'est un
00:40:43 footballeur, c'est pas un intellectuel, c'est pas
00:40:45 une personnalité
00:40:47 qui nous donne son...
00:40:49 - C'est le plus grand attaquant français peut-être
00:40:51 de l'histoire et vous pouvez pas
00:40:53 empêcher les gens de...
00:40:55 Avec une aura comme celle-ci vous pouvez pas
00:40:57 empêcher justement qu'il y ait un retentissement au-delà du football.
00:40:59 Qu'est-ce qu'il peut faire ou dire ?
00:41:01 - On peut pas dire qu'il a été très présent dans le débat
00:41:03 public. - Ah non, non, non, mais moi je ne suis pas
00:41:05 de ceux qui clouent Karim Benzema
00:41:07 au Pylori. Je trouve que ça a toujours
00:41:09 été un joueur de foot exemplaire et qu'il y a certaines
00:41:11 choses qu'on lui reproche qui sont pas forcément
00:41:13 très justifiées mais ça c'est vraiment pas...
00:41:15 - Si on voulait au bout du sujet... - Un like d'un post Instagram
00:41:17 qui serait jouté de la mort
00:41:19 je crois c'était de Samuel Paty à l'époque
00:41:21 et c'est là-dessus d'ailleurs que le procès... - Je suis pas sûr
00:41:23 - Je crois pas, je crois pas
00:41:25 - Vérifiez mais attention à ce qu'on dit
00:41:27 parce que je suis pas sûr qu'il ait like quelque chose
00:41:29 sur la mort de Samuel Paty, c'est ce qui était reproché.
00:41:31 - Non, c'est pas lui, c'est un autre joueur
00:41:33 de football qui est dans un autre club
00:41:35 mais c'est pas Karim Benzema, non, non.
00:41:37 Donc arrêtons cette fixation sur
00:41:39 Karim Benzema qui en plus a quitté la France
00:41:41 qui joue en Arabie Saoudite, qui est en fin de carrière.
00:41:43 - Qui montre qu'il s'intègre très mal en Arabie Saoudite
00:41:45 quand il était arrivé il avait
00:41:47 expliqué quasiment que c'était son pays
00:41:49 - Il était content d'être dans un pays musulman.
00:41:51 - Ça a l'air compliqué pour lui comme quoi la France
00:41:53 finalement c'est pas mal.
00:41:55 - Bon, la question de la liberté d'expression
00:41:57 dans notre pays, vous savez qu'elle nous tient à coeur
00:41:59 sur cette antenne. Avançons
00:42:01 chers amis, remise en cause donc
00:42:03 la liberté d'expression par la décision
00:42:05 du Conseil d'Etat de demander
00:42:07 cette semaine donc à l'ARCOM
00:42:09 de contrôler non seulement CNews mais peut-être
00:42:11 tous les médias. Avant qu'on
00:42:13 en parle ensemble, qu'on entende notamment
00:42:15 François Jost, cette éminente
00:42:17 sémiologue qui était notamment
00:42:19 l'auteur du rapport qui a été
00:42:21 porté par Reporters sans frontières
00:42:23 pour saisir le Conseil
00:42:25 d'Etat. Écoutez d'abord l'historien
00:42:27 Georges Bensusson parce qu'il était sur notre plateau ce matin
00:42:29 et c'est passionnant ce qu'il nous dit
00:42:31 et son analyse. Il s'agit pour lui
00:42:33 du symptôme d'une
00:42:35 très grande panique au lieu
00:42:37 de cette tentative de censure. Écoutez-le.
00:42:39 - On met en avant
00:42:41 CNews au nom de la pluralité
00:42:43 d'expression alors que dans les médias
00:42:45 publics la pluralité d'expression
00:42:47 n'est pas la règle. Je suis là pour en témoigner
00:42:49 d'une part et d'autre part
00:42:51 je crois que c'est surtout l'expression d'une panique
00:42:53 en haut lieu. C'est-à-dire qu'il
00:42:55 semble que du côté de
00:42:57 la DOXA, de la pensée conforme
00:42:59 de ce que Christophe Guy lui appellerait
00:43:01 le monde des métropoles, et bien ça panique
00:43:03 beaucoup parce qu'on sent que du côté
00:43:05 des opinions hétérodoxes,
00:43:07 de ce qui s'oppose à la DOXA, du côté des
00:43:09 classes populaires, des petites classes moyennes, etc.
00:43:11 On commence à parler, on commence à faire
00:43:13 entendre sa voix et ça c'est quelque chose
00:43:15 qui est très mal supporté par la bourgeoisie culturelle
00:43:17 qui domine très largement
00:43:19 les médias publics.
00:43:21 Une très intéressante analyse je trouve de l'historien
00:43:23 qui met le doigt vraiment sur quelque chose d'important
00:43:25 c'est que dès qu'on bouscule en fait cette
00:43:27 DOXA, on se retrouve dans le viseur.
00:43:29 On se retrouve dans le viseur parce que la
00:43:31 particularité de CNews c'est de
00:43:33 mettre en avant le réel.
00:43:35 Un réel qui est complètement fantasmé
00:43:37 par une partie de la gauche médiatique
00:43:39 et une partie de la gauche culturelle.
00:43:41 Et si aujourd'hui CNews
00:43:43 est la cible de cette gauche là
00:43:45 c'est parce qu'on entend ici
00:43:47 des voix qu'on n'entend pas ailleurs.
00:43:49 Regardez Georges Bensoussan, qui lui a donné
00:43:51 la parole ? Personne
00:43:53 à part des médias comme CNews.
00:43:55 On l'a insulté, on l'a
00:43:57 traîné dans la boue alors que c'est un
00:43:59 homme de gauche tout simplement parce qu'il dénonçait
00:44:01 notamment avec les territoires perdus
00:44:03 de la République la montée de
00:44:05 l'islamisme au sein
00:44:07 de l'école. Donc la
00:44:09 vérité c'est que le système est en train
00:44:11 de paniquer, le système veut faire
00:44:13 taire et ça commence par quoi ?
00:44:15 Par un fichage. Moi en tant que
00:44:17 professeur d'histoire ça m'interroge, ça me
00:44:19 rappelle quand même certaines périodes
00:44:21 de notre histoire mais est-ce que vous
00:44:23 vous rendez compte ? Moi professeur de la République
00:44:25 on va me ficher, on va me ficher
00:44:27 où ? A droite, à l'extrême droite, à l'extrême gauche ?
00:44:29 Je raconte mon quotidien
00:44:31 est-ce que mon quotidien est d'extrême
00:44:33 gauche, d'extrême droite, de droite,
00:44:35 de gauche ? Par exemple, parfois
00:44:37 j'aime beaucoup Gabriel Attal, je dis du bien
00:44:39 de lui donc dans ce cas-là je vais être considéré
00:44:41 comme macroniste, parfois je dis du bien de
00:44:43 Bardella, parfois je dis du mal de Marine
00:44:45 Le Pen, parfois je dis du bien de... mais on n'y comprend
00:44:47 rien, enfin on est des personnalités
00:44:49 qui avons des convictions singulières
00:44:51 et on ne peut pas nous ranger
00:44:53 dans des cases, moi je trouve ça
00:44:55 très très grave, je trouve que c'est un
00:44:57 recul de la liberté, je pense
00:44:59 que c'est un recul de même
00:45:01 l'état de droit, je le dis, et j'ose
00:45:03 espérer que l'Arkham va vite le
00:45:05 comprendre et ne va pas appliquer
00:45:07 complètement une décision
00:45:09 en effet qui est contestable.
00:45:11 - Je pense qu'ils sont à l'Arkham, ils ne sont pas en train de se demander
00:45:13 s'ils vont appliquer la décision, ils sont en train de se demander
00:45:15 comment ils vont l'appliquer.
00:45:17 - Parce que c'est inapplicable en fait. - Parce que c'est inapplicable par définition.
00:45:19 Deux réactions politiques avant
00:45:21 de poursuivre la conversation et de vous faire entendre
00:45:23 François Jost qui a été exceptionnel.
00:45:25 Je l'ai eu en prof à la fac
00:45:27 François Jost, je finissais mes nuits
00:45:29 pendant ses cours tellement
00:45:31 c'était passionnant. Jordan Bardella.
00:45:33 - Bonjour. - Je m'en souviens.
00:45:35 - François Bardella.
00:45:37 C'est un peu gratuit. Qu'est-ce que j'ai dit ?
00:45:39 François Bardella. - François Jordan.
00:45:41 - L'Arkham doit mettre fin à
00:45:43 l'entresoi du service public. Si ce contrôle
00:45:45 renforcé est exercé sur CNews, il doit
00:45:47 l'être pour le service public. On ne peut
00:45:49 pas imposer un contrôle strict à une chaîne privée
00:45:51 et dans le même temps laisser le service public dans un
00:45:53 entresoi permanent qu'aujourd'hui personne ne peut
00:45:55 contester. L'Arkham doit mettre fin
00:45:57 à l'entresoi du service public.
00:45:59 Bruno Retailleau, le patron des sénateurs LR
00:46:01 cette décision ne doit visiblement rien au hasard.
00:46:03 D'abord parce qu'elle intervient auprès
00:46:05 de l'ancienne ministre de la Culture
00:46:07 a évoqué par deux fois la possibilité de ne pas renouveler la fréquence de CNews.
00:46:13 Ensuite parce qu'elle s'inscrit dans un mouvement plus large
00:46:15 visant à engriager les expressions.
00:46:17 Il faut être aveugle
00:46:19 pour ne pas voir qu'aujourd'hui de nombreuses institutions
00:46:21 donnent le sentiment aux Français d'agir
00:46:23 non pas avec eux, mais
00:46:25 contre eux.
00:46:27 Philippe Guibert.
00:46:29 - C'est une histoire de fou en fait, cette affaire.
00:46:31 Les compartages plus leur valeur, on est mis au banc.
00:46:33 - C'est une affaire de fou
00:46:35 parce que, et c'est là où Georges Bensoussan
00:46:37 touche très juste dans le côté panique
00:46:39 moi je dirais au delà des médias de service public
00:46:41 je dirais la classe dirigeante française
00:46:45 qui est habituée à son alternance
00:46:47 depuis 30 ans
00:46:49 entre du centre gauche et du centre droit
00:46:51 qui a plutôt appuyé
00:46:53 Emmanuel Macron, tout au moins qui n'a pas été
00:46:55 bouleversé par son élection à deux reprises
00:46:57 là, sans qu'il y ait un système
00:46:59 qui lui échappe
00:47:01 et ces news
00:47:03 est la partie qu'on peut directement
00:47:07 attraper, puisque là on a des instruments de contrôle
00:47:09 avec de l'Arkom
00:47:11 avec des lois
00:47:13 et donc ces news
00:47:15 sont bouc émissaire de cette situation
00:47:17 si j'ose dire
00:47:19 tout ça est au fond
00:47:21 assez ridicule
00:47:23 parce que, évidemment, on va bien rigoler
00:47:25 quand l'Arkom aura trouvé
00:47:27 je ne sais pas s'ils le trouveront
00:47:29 un moyen d'installer
00:47:31 des éditorialistes
00:47:33 des chroniqueurs qui seront plus proches
00:47:35 du Rassemblement National
00:47:37 ou d'Éric Zemmour
00:47:39 à proportion de leur
00:47:41 de leur poids électoral
00:47:43 on va franchement rigoler
00:47:45 parce que ça veut dire que
00:47:47 moi je réfléchis depuis deux jours
00:47:49 je réfléchis alors comment ils vont faire
00:47:51 et personne, et j'en discute avec des amis
00:47:53 j'ai travaillé au sein de l'État
00:47:55 - Si on fait deux jours de pub, voilà ce que ça fait
00:47:57 et à l'arrivée il n'y aura rien d'autre
00:47:59 - Personne n'a le début de commencement d'une solution
00:48:01 pour appliquer la décision
00:48:03 - Si vous appliquez ça au service public, à France Inter
00:48:05 et si vous allez décompter
00:48:07 toutes les opinions de droite ou de gauche
00:48:09 chez tous nos confrères, il y a un moment, non seulement l'Arkom
00:48:11 va s'arracher les cheveux, mais surtout ça va trembler
00:48:13 dans les autres rédactions - Si vous voulez faire respecter du pluralisme
00:48:15 avec des instruments de contrôle, vous êtes obligés
00:48:17 d'avoir des chiffres à un moment donné
00:48:19 donc vous allez être obligés de prendre des chroniqueurs
00:48:21 qui représentent une certaine
00:48:23 partie de l'opinion
00:48:25 comment vous mesurez ça ? Pas par des sondages d'opinion
00:48:27 vous allez le mesurer par des proximités
00:48:29 avec des parties qui font des certains résultats électroniques
00:48:31 - Je voudrais qu'on entende François Jost
00:48:33 - Et là on tombe dans le délire le plus complet
00:48:35 - François Jost, sémiologue
00:48:37 que j'ai attaqué gratuitement, et vous savez quoi ?
00:48:39 Je vais retirer ce que j'ai dit
00:48:41 - Vous étiez un élève dissipé
00:48:43 - Même si je ne garde pas un souvenir impérissable
00:48:45 des cours auxquels j'ai assisté
00:48:47 mais peu importe, ce n'est pas la question
00:48:49 François Jost, qui est l'auteur
00:48:51 que je crois que les téléspectateurs comprennent bien
00:48:53 qui est l'auteur du rapport
00:48:55 sur lequel "Reporters sans frontières"
00:48:57 s'est basé pour saisir le Conseil d'Etat
00:48:59 comment est-ce qu'il a fait son rapport ?
00:49:01 et de quand date-t-il ?
00:49:03 - Le rapport, on l'a réduit
00:49:05 considérablement
00:49:07 parce que ça montrait
00:49:09 une analyse des thèmes
00:49:11 qui étaient abordés
00:49:13 et notamment, évidemment, la partie
00:49:15 qui a été retenue par le Conseil d'Etat
00:49:17 le pourcentage
00:49:19 le volume des invités
00:49:21 des tendances, des courants d'opinion
00:49:23 représentés à l'antenne
00:49:25 - Mais par rapport à quoi ?
00:49:27 - J'ai travaillé sur 15 jours
00:49:29 de démission
00:49:31 une tranche le matin
00:49:33 une tranche à midi, une tranche le soir
00:49:35 - Non, vous avez analysé quoi ?
00:49:37 - C'était sur CNews
00:49:39 - Pourquoi se focaliser sur CNews ?
00:49:41 - Voilà, alors, parce que
00:49:43 bien sûr, c'est la bonne question
00:49:45 parce que "Reporters sans frontières"
00:49:47 pensaient que le pluralisme
00:49:49 n'était pas effectif
00:49:51 sur ce CNews
00:49:53 et donc ils m'ont demandé de faire une analyse
00:49:55 objective de ce qui se passait
00:49:57 qui était invité, quel thème, etc.
00:49:59 pour présenter au Conseil d'Etat
00:50:01 des arguments pour dire
00:50:03 "Voyez, la chaîne n'est pas pluraliste"
00:50:05 Il faut dire que cette étude a été menée il y a deux ans
00:50:07 C'était il y a deux ans
00:50:09 Alors, maintenant, j'ai été convoqué
00:50:11 - Oui, oui, mais la chaîne
00:50:13 elle a pu évoluer depuis deux ans
00:50:15 - Le Conseil d'Etat prend une décision sur une étude
00:50:17 qui a été faite il y a deux ans, c'est inassembleable
00:50:19 - Oui, moi je trouve que c'est
00:50:21 dommage, effectivement
00:50:23 - Vous vous rendez compte ?
00:50:25 - Je peux vous dire que j'ai fait une sorte de contrôle
00:50:27 de ce que j'avais dit sur la chaîne
00:50:29 actuelle et que ça bouleversait
00:50:31 absolument pas les résultats
00:50:33 - C'est lunaire, j'ai pas d'autres mots
00:50:35 - Oui, en même temps, vous savez, c'est leur
00:50:37 procédé habituel, vous voyez, il y a toujours le mot
00:50:39 "étude, enquête, étude, enquête"
00:50:41 Ceux qui vont regarder, qu'est-ce qu'ils ont ce type d'enquête ?
00:50:43 Pour eux, lorsqu'ils vont entendre
00:50:45 un journaliste parler d'une invasion migratoire
00:50:47 parler par exemple d'un grand remplacement
00:50:49 ils vont considérer que c'est une théorie complotiste
00:50:51 que c'est l'ordre du fantasme
00:50:53 donc c'est de l'opinion, c'est simplement du commentaire
00:50:55 et là, ils vont le classer dans cet élément-là
00:50:57 alors que c'est un élément sur lequel on peut débattre
00:50:59 il y a eu un documentaire récent
00:51:01 sur France 5 où on voit Jacques Attali
00:51:03 François Bayrou qui parle des problématiques
00:51:05 de natalité et qui explique que demain on aura
00:51:07 besoin d'immigration pour faire face
00:51:09 et que de toute façon il faut faire avec aujourd'hui
00:51:11 parce que le continent européen, il se diversifie
00:51:13 que c'est déjà le cas
00:51:15 - Oui, ça c'est horrible, mais le grand remplacement est une pêche par ailleurs
00:51:17 en tant que complotiste
00:51:19 - Aujourd'hui c'est complètement accepté et assumé
00:51:21 mais pendant des années, à chaque fois, on expliquait que c'était de l'opinion
00:51:23 et de l'ordre du fantasme. Aussi, il faut considérer
00:51:25 que ces gens-là font de l'assignation à résidence
00:51:27 en permanence, ils vont vous expliquer
00:51:29 que vous êtes d'extrême droite tout le temps
00:51:31 pour vous disqualifier
00:51:33 - Mais on est toujours à l'extrême droite de quelqu'un à ce point-là
00:51:35 - Mais bien sûr
00:51:37 - C'est ça le problème, elle commence à la gauche de chacun
00:51:39 - A la droite de chacun, pardon, l'extrême droite
00:51:41 - C'est tout un système où ils se citent
00:51:43 entre eux
00:51:45 et ils vont chercher, vous savez parfois, vous allez vous retrouver
00:51:47 dans un procès, vous allez vous retrouver avec des procédures
00:51:49 on va utiliser ces articles
00:51:51 moi je vois que lorsqu'ils ont essayé d'expliquer
00:51:53 que par exemple, Jean Messia ou Guillaume Bigot
00:51:55 il fallait les sortir, vous savez, les considérer
00:51:57 comme des personnalités politiques, ils s'appuyaient en fait
00:51:59 sur des fameuses enquêtes qui venaient
00:52:01 de certains articles où il y avait énormément
00:52:03 de gens qui parlaient en off et donc ça n'a absolument
00:52:05 aucune valeur. Moi je vais vous dire, il m'est arrivé quelque chose
00:52:07 - Je trouve que c'est... on est en train de faire une tempête
00:52:09 dans un verre d'eau et de mettre
00:52:11 CNews au centre du monde
00:52:13 et moi je suis très content, ça nous fait de la pub
00:52:15 et on nous donne une importance que j'ai
00:52:17 - Oui mais c'est bon, c'est un mot par mail
00:52:19 - Non mais j'ai pas l'impression que ce soit CNews qui menace la démocratie
00:52:21 aujourd'hui, moi je me tournerais vers les réseaux sociaux
00:52:23 je me tournerais vers les jeunes qui passent deux heures
00:52:25 par jour sur TikTok, je me tournerais vers
00:52:27 les 70% de français qui s'informent
00:52:29 uniquement sur les réseaux sociaux
00:52:31 dans notre pays et ça, c'est très
00:52:33 dangereux et très problématique
00:52:35 je me dis que CNews est une parole
00:52:37 différente, que les gens sont les bienvenus
00:52:39 pour nous écouter, sont les bienvenus pour débattre
00:52:41 ils sont d'ailleurs de plus en plus nombreux
00:52:43 et nous en félicitons tous mais
00:52:45 il y a des dangers vraiment, vraiment
00:52:47 beaucoup plus périlleux pour notre société, je pense que
00:52:49 la chaîne CNews que nous représentons ici
00:52:51 Karima, pardon - Non mais moi je trouve que
00:52:53 non mais je trouve que c'est grave
00:52:55 je pense pas qu'on peut minimiser ça parce que ça donne
00:52:57 une idée quand même, en ce moment
00:52:59 en France, il y a des personnes, c'est ce qu'ils souhaitent
00:53:01 c'est leur univers mental
00:53:03 leur souhait en fait c'est
00:53:05 oui, idéalement pour certains ce serait de fermer
00:53:07 une chaîne, ce serait qu'il y ait certains points de vue
00:53:09 qui ne soient pas acceptables, qui ne soient pas débattus
00:53:11 publiquement, ce serait d'être
00:53:13 finalement d'avoir une espèce de tentation totalitaire
00:53:15 où on veut ficher les gens et on parlait
00:53:17 tout à l'heure de la question par exemple de diffamation
00:53:19 ou de créer préjudice à quelqu'un
00:53:21 excusez-moi mais si on vous colle des étiquettes
00:53:23 infamantes qui n'ont rien à voir avec vous
00:53:25 et qui ne font pas place justement à la nuance
00:53:27 parce que sur un sujet vous pouvez penser telle chose
00:53:29 sur un autre sujet vous pouvez penser à autre chose, vous pouvez avoir des nuances
00:53:31 et c'est très bien comme ça
00:53:33 c'est un pays qui est démocratique
00:53:35 qui vise justement la liberté
00:53:37 et bien quand on commence à être dans un système de fichage
00:53:39 de surveillance, de contrôle
00:53:41 et c'est partie de quoi en plus
00:53:43 excusez-moi mais si on regarde
00:53:45 cette idée, c'est finalement
00:53:47 une personne qui a écouté la télévision pendant
00:53:49 deux semaines, il y a deux ans
00:53:51 qui a regardé trois émissions à un moment donné
00:53:53 qui a refilé
00:53:55 un rapport à une organisation
00:53:57 qui cible spécifiquement
00:53:59 C News parce qu'il a parlé de pluralisme
00:54:01 mais il visait C News, il ne visait pas d'autres chaînes
00:54:03 il a regardé Le Répond du matin
00:54:05 il a regardé Midi News de Sonia Mamrouk
00:54:07 et il a regardé Le Répond de ce soir
00:54:09 changer le paysage de l'information en France
00:54:11 c'est quand même pas mal
00:54:13 le point de référence de cette étude c'est BFM
00:54:15 BFM a gardé la vérité
00:54:17 la doxa par rapport à C News
00:54:19 c'est incroyable
00:54:21 son étude ne vaut pas un clou
00:54:23 je l'ai lu, j'ai ri du début
00:54:25 jusqu'à la fin
00:54:27 - Merci beaucoup d'être venu Kevin
00:54:29 parce que l'interview on l'a bien écouté de François Jost
00:54:31 tout à l'heure, j'ai deux extraits encore à vous montrer
00:54:33 alors d'abord il explique comment est-ce qu'on va
00:54:35 comptabiliser qui est de droite, qui est de gauche
00:54:37 est-ce que le mercredi
00:54:39 Karimah est de droite
00:54:41 et le jeudi elle est de gauche
00:54:43 - Le vendredi c'est à Valérie Cléon
00:54:45 - Non non non, justement on va le faire par Valérie Cléon
00:54:47 qui interviewait François Jost
00:54:49 et qui a posé les bonnes questions
00:54:51 écoutez, regardez cet échange
00:54:53 - Je prends
00:54:55 l'avis du monde, je prends l'avis de
00:54:57 - Et le monde lui n'est pas qualifié d'extrême gauche ou de gauche
00:54:59 par son orientation politique
00:55:01 je veux dire le jugement du monde
00:55:03 ne fait pas, n'établit pas
00:55:05 la loi
00:55:07 - Non non mais je prends
00:55:09 - Pardon, donc ça c'est le prochain extrait que je vais vous montrer
00:55:11 donc comment est-ce qu'on va comptabiliser qui est de droite, qui est de gauche
00:55:13 c'est Valérie Rexpert qui prend d'abord l'exemple de François Jost
00:55:15 pour lui demander de quel bord il est
00:55:17 - Je comptabilise à gauche ou à droite
00:55:21 pour l'ARCOM
00:55:23 - Vous comptabilise comment ?
00:55:25 - Comme un humaniste
00:55:27 - Ah bah
00:55:29 - C'est ma tendance, c'est mon courant de pensée
00:55:31 - Oui mais l'ARCOM va nous dire quoi ?
00:55:33 - Est-ce qu'on a fait un débat de gauche ou de droite ?
00:55:35 - L'ARCOM va nous dire quoi ? Non ? Faut choisir ?
00:55:37 - Mais non, attendez
00:55:39 - Que va faire l'ARCOM ?
00:55:41 - Mais ils ont 6 mois pour le dire
00:55:43 - Mais concrètement il y a des pistes
00:55:45 - Il y a 3 pistes pour l'instant
00:55:47 - Alors ça m'intéresse
00:55:49 - Il y a une piste qui dit
00:55:51 c'est déclaratif
00:55:53 on va demander aux gens où est-ce que vous vous situez
00:55:55 - Mais c'est fasciste
00:55:57 - Mais c'est fasciste
00:55:59 - Mais c'est fasciste
00:56:01 - C'est pas fasciste, écoutez quand même
00:56:03 - Mais moi je pense qu'on peut laisser les opinions pour l'autre
00:56:05 - Mais d'où tu parles toi ?
00:56:07 - Oui mais
00:56:09 - La deuxième ça consiste à dire
00:56:11 on va regarder si la personne appartient
00:56:13 à un think tank
00:56:15 si elle a été dans un
00:56:17 un meeting électoral
00:56:19 ou machin
00:56:21 la troisième c'est un peu
00:56:23 un peu semblable à la dernière
00:56:25 c'est de dire je regarde
00:56:27 comment cette personne dans la société
00:56:29 se classe
00:56:31 attendez laissez moi finir
00:56:33 valeurs actuelles, tout le monde dit que c'est quelque chose d'extrême droite
00:56:35 alors bon
00:56:37 - C'est qui tout le monde ?
00:56:39 - Non mais il y a
00:56:41 - Il y a une sorte de consensus là-dessus
00:56:43 - Je pense que c'est lamentable
00:56:45 - C'est énorme
00:56:47 - On a appris donc et Valérie Expert
00:56:49 pourrait le confirmer
00:56:51 elle a demandé hors antenne à François Jost
00:56:53 par exemple comment il faisait pour classer
00:56:55 notre camarade tous les jours
00:56:57 sur le plateau de Christine Kelly notamment
00:56:59 Charlotte Dornelas, comment il fait pour la classer
00:57:01 d'extrême droite, vous savez ce qu'il a répondu ?
00:57:03 - Sur Wikipédia, le c'est Valérie il l'a raconté
00:57:05 - Il a été très cherché sur Wikipédia
00:57:07 - Mais c'est ce que je voulais dire
00:57:09 - Voilà comment il a classé Charlotte Dornelas d'extrême droite
00:57:11 - Ça veut réguler l'information
00:57:13 - C'est ce que je voulais dire tout à l'heure c'est qu'aujourd'hui quelqu'un qui veut se renseigner
00:57:15 sur votre personne, il va aller voir votre Wikipédia
00:57:17 et vous voyez qu'en fait s'il y a un article du monde
00:57:19 un article d'arrêt sur image ou de libération
00:57:21 il sera toujours plus puissant qu'un article
00:57:23 de Valeurs Actuelles ou de CNews
00:57:25 - Et bien vous allez me conduire au prochain extra
00:57:27 - Et vous voyez Julien, le problème c'est que derrière
00:57:29 ils veulent en faisant
00:57:31 semblant qu'on peut être classe extrême droite, extrême gauche
00:57:33 sans problème, ils veulent d'abord disqualifier
00:57:35 ils parlaient de Valeurs Actuelles, vous ouvrez le magazine
00:57:37 de Valeurs Actuelles, aujourd'hui il n'y a plus aucune page
00:57:39 de publicité et c'est pour ça que
00:57:41 c'est extrêmement grave
00:57:43 - C'est pour ça que les annonceurs refusent
00:57:45 de participer à
00:57:47 - Exactement, ça met du rêve
00:57:49 - Ça me fait penser au procès
00:57:51 stalinien, Staline faisait exactement
00:57:53 la même chose, c'est à dire qu'il
00:57:55 désignait les coupables
00:57:57 - On verra à la fin, socialement
00:57:59 - On verra où on finira
00:58:01 - Il trouvait des preuves contre les personnes
00:58:03 incriminées et il les faisait condamner
00:58:05 c'est exactement le même processus
00:58:07 - D'abord le dernier extrait et Philippe et Alexandre
00:58:09 vous diraient un dernier mot parce que je voudrais rebondir
00:58:11 sur ce qu'il disait Eric, donc comment
00:58:13 la suite du raisonnement et la fin de ce raisonnement
00:58:15 comment est-ce qu'on va définir
00:58:17 les sensibilités de chacun en fonction de ce que vous dites
00:58:19 est-ce que c'est un discours de droite, est-ce qu'un discours de gauche
00:58:21 et bien il y a une boussole, et cette boussole
00:58:23 c'est le journal Le Monde
00:58:25 - Je vais vous en parler tout à l'heure
00:58:27 - Je prends l'avis du monde, je prends l'avis
00:58:29 - Et le monde, lui, n'est pas qualifié d'extrême-gauche
00:58:31 ou de gauche par
00:58:33 certaines personnes d'orientation politique
00:58:35 le jugement du monde ne fait pas
00:58:37 n'établit pas la loi
00:58:39 - Non, non, non, mais je prends
00:58:41 - La loi de qui est à gauche, qui est à droite
00:58:43 - Non, je prends - Je discute avec vous
00:58:45 parce que moi j'aurais du mal à définir
00:58:47 certains de mes chroniqueurs qui viennent
00:58:49 certains débatteurs, certains sont identifiés,
00:58:51 certains sont des partis politiques et on n'est pas
00:58:53 monolithique - Non mais il y a deux choses différentes
00:58:55 il y a deux choses différentes, la difficulté
00:58:57 que vous dites à classer quelqu'un
00:58:59 elle est réelle
00:59:01 le principe de la loi, c'est simplement
00:59:03 et le principe de ce que dit le Conseil d'Etat
00:59:05 c'est qu'il faut veiller à ce que ces chaînes
00:59:07 soient pluralistes, mais comment
00:59:09 on va faire ? C'est à l'ArkHom
00:59:11 de le dire, c'est ça
00:59:13 le problème, je veux juste
00:59:15 résumer très très simplement
00:59:17 les choses, vous avez une loi qui est la loi de 1986
00:59:19 sur la liberté de communication
00:59:21 cette loi elle dit
00:59:23 le pluralisme est la base de la démocratie
00:59:25 c'est la base de la démocratie
00:59:27 donc il faut que les chaînes soient pluralistes
00:59:29 on demande à l'ArkHom de se
00:59:31 débrouiller pour nous
00:59:33 dire comment on fait - En fait ces gens
00:59:35 ils méprisent les fondements même
00:59:37 de la démocratie parce qu'ils pensent à la place
00:59:39 du peuple. Eric
00:59:41 pendant qu'on entendait ce dernier extrait m'a dit
00:59:43 qu'il y a une petite anecdote avec un journaliste du Monde
00:59:45 il y a quelques jours, donc je voudrais que vous nous la racontiez
00:59:47 et puis comme prévenit Alexandre et Caréma
00:59:49 vous direz un dernier mot sur ce sujet. Oui parce que
00:59:51 ça en dit long comment il fonctionne, vous savez j'étais à
00:59:53 Mayotte donc je me rends au reportage pour essayer de voir
00:59:55 sur place ce qui s'y passe
00:59:57 et il y a un journaliste du Monde qui écrit un article
00:59:59 sur comment Mayotte est devenu le fameux laboratoire
01:00:01 de l'extrême droite, il parle de
01:00:03 mon reportage et là il me qualifie de militant
01:00:05 d'extrême droite. Donc le mot
01:00:07 journalisme a complètement disparu, moi je passe
01:00:09 la moitié de mon temps en reportage à travers le monde
01:00:11 mais voilà donc je l'appelle sympathiquement et je lui dis
01:00:13 "Monsieur je ne comprends pas, je ne veux pas contester
01:00:15 le fond de l'article, vous dites ce que vous voulez
01:00:17 vous avez votre ligne éditoriale, mais pourquoi me qualifiez-vous
01:00:19 de militant ?" Et là il me répond
01:00:21 furieux "Mais comment avez-vous pu
01:00:23 dire sur CNews que
01:00:25 le Monde et moi sommes liés à la CIMAD ?"
01:00:27 Et en fait c'était absolument aberrant.
01:00:29 J'ai compris qu'à ce moment là, parce qu'on n'était pas
01:00:31 d'accord sur le fond, parce que la veille j'avais
01:00:33 expliqué que Le Monde s'appuyait normalement sur ses
01:00:35 sources sur la CIMAD, il considérait du
01:00:37 coup que je ne faisais plus du journalisme et que
01:00:39 j'étais devenu un militant. Et derrière j'ai appelé
01:00:41 sa direction, je leur ai dit "écoutez c'est scandaleux
01:00:43 je vous attaquez pour diffamation" parce que je sais
01:00:45 que derrière ça peut finir sur Wikipédia
01:00:47 et qu'on peut s'appuyer sur ce type de choses
01:00:49 pour dire "non vous n'êtes pas journaliste, on vous comptabilise
01:00:51 comme militant politique". Et donc ils ont
01:00:53 modifié, ils ont mis journalisme
01:00:55 et entre temps qu'est-ce qui s'est passé ?
01:00:57 Il y a eu ce fameux communiqué de l'Arkcom
01:00:59 et une heure plus tard ils ont remis
01:01:01 "entrepreneurs". Évidemment que derrière il y a
01:01:03 un objectif qui est caché, c'est de commencer aussi
01:01:05 parce qu'on sait que les journalistes
01:01:07 ne vont pas être comptabilisés là-dedans
01:01:09 de commencer à dire "telle personne n'est
01:01:11 pas journaliste" ou "telle personne l'est".
01:01:13 Le Conseil d'Etat le demande
01:01:15 l'interprétation de l'Arkcom
01:01:17 et déjà il y a une restriction
01:01:19 c'est déjà...
01:01:21 C'est le Conseil d'Etat qui l'écrit.
01:01:23 C'est le plus important ce que vous voulez dire.
01:01:25 Allez deux derniers mots parce que je voudrais que
01:01:27 vous compreniez ce que c'est le Conseil d'Etat parce que
01:01:29 au-delà du KC News, on peut peut-être élargir le truc
01:01:31 effectivement je crois que c'est la fuite en avant
01:01:33 d'un système politico-médiatique
01:01:35 de plus en plus oligarchique
01:01:37 et qui s'appuie de plus en plus sur le pouvoir
01:01:39 des juges pour confisquer la démocratie.
01:01:41 Que vient faire le Conseil d'Etat
01:01:43 là-dedans ?
01:01:45 Quand on veut voter une loi
01:01:47 sur l'immigration
01:01:49 qui
01:01:51 est très majoritairement approuvée par les Français
01:01:53 on va appeler le Conseil constitutionnel
01:01:55 au Conseil d'Etat, etc.
01:01:57 Il y a une prise de pouvoir
01:01:59 prise par des gens non élus
01:02:01 qui est très inquiétante effectivement pour
01:02:03 la démocratie et ça montre aussi
01:02:05 que ce système est vacillant puisqu'il n'arrive
01:02:07 plus à s'imposer par les arguments.
01:02:09 Il essaie de s'imposer
01:02:11 de manière autoritaire
01:02:13 par la justice.
01:02:15 Il n'y a pas le goulag, effectivement c'est pas l'Union soviétique
01:02:17 personne ne sera mort à la fin
01:02:19 mais c'est plus tout à fait la démocratie.
01:02:21 Parce que la démocratie c'est la souveraineté populaire avant tout.
01:02:23 Très court s'il vous plaît les amis, deux dernières prises de parole
01:02:25 parce que Philippe, je ne vais pas vous laisser frustrer
01:02:27 Philippe donc je vous laisse...
01:02:29 Le pluralisme soit respecté.
01:02:31 Une parole de gauche
01:02:33 un peu de temps en temps sur cette antenne.
01:02:35 Carie, ma pardon.
01:02:37 Non, non, mais en fait j'écoutais
01:02:39 la démonstration en fait d'Alexandre
01:02:41 là-dessus mais en fait sur la suite
01:02:43 des choses, c'est-à-dire j'espère qu'on va reprendre
01:02:45 un peu de raison, on va se rendre compte à quel point
01:02:47 on est en train de basculer dans quelque chose
01:02:49 absolument antidémocratique puis que le pluralisme
01:02:51 c'est ce qui doit nous guider
01:02:53 et j'espère qu'on va se rendre à l'évidence
01:02:55 qu'on est dans le mauvais chemin avec ça.
01:02:57 Pour moi ça m'apparaît
01:02:59 complètement évident et sur le militantisme
01:03:01 je trouve ça assez intéressant parce que
01:03:03 je dirais que pour une certaine idéologie
01:03:05 un peu bien pensante, si vous
01:03:07 parlez de certains sujets qui
01:03:09 dérangent, ça devient du militantisme
01:03:11 et ce ne sont plus des faits.
01:03:13 Alors que c'est simplement de parler de différentes
01:03:15 réalités qui existent et aujourd'hui
01:03:17 des réalités qui dérangent tout de suite sont associées
01:03:19 à du militantisme, je pense qu'il faut faire attention avec tout ça.
01:03:21 Allez, tout dernier mot Philippe en quelques secondes.
01:03:23 Non, juste un mot, moi je voudrais souligner que comme c'est une
01:03:25 jurisprudence et donc c'est une
01:03:27 interprétation complètement nouvelle
01:03:29 de la loi de 1986
01:03:31 sur l'application du champ
01:03:33 du pluralisme, ce qui est un peu
01:03:35 le principe d'une juridiction.
01:03:37 Ah non, pas nécessairement, c'est aussi d'appliquer la loi
01:03:39 votée par le législateur, justement
01:03:41 par la jurisprudence, les juges fabriquent
01:03:43 la loi, ça ne dépend pas à eux de fabriquer la loi.
01:03:45 Alexandre, je vais terminer.
01:03:47 Je ne veux pas me battre contre toi, mais c'est important.
01:03:49 Mais c'est quand même le principe d'une juridiction, d'interpréter
01:03:51 la loi et de l'appliquer
01:03:53 à des cas
01:03:55 qui ne sont pas prévus par la loi.
01:03:57 Mais je voudrais souligner surtout que c'est
01:03:59 toutes les médias audiovisuels, radio,
01:04:01 télé, qui vont être concernés
01:04:03 par cette jurisprudence.
01:04:05 Et que là, ça va être un immense moment de rire.
01:04:07 Vivement que l'attention soit portée
01:04:09 sur certains de nos confrères.
01:04:11 Et là, on ne sera pas chiant.
01:04:13 Ils ont six mois pour déjà trouver
01:04:15 un fonctionnement. - C'est la même classification
01:04:17 disant que ça fait l'exclusion aussi.
01:04:19 - Bon, allez, autre sujet
01:04:21 d'une grande importance. Parce que
01:04:23 ça va de plus en plus loin et c'est
01:04:25 terrible pour les
01:04:27 familles, notamment des policiers.
01:04:29 L'épouse d'un policier âgé de 33 ans
01:04:31 a été agressée dans une station
01:04:33 de la ligne A du RER en Seine-et-Marne
01:04:35 après avoir été reconnue par quatre jeunes
01:04:37 femmes bosniennes. Les suspects
01:04:39 ont été d'ailleurs interpellés et seront jugés
01:04:41 en comparution immédiate
01:04:43 demain. Un peu plus de précisions avec
01:04:45 Tanguy Hamon et puis on va en parler avec Périne Salé
01:04:47 dont vous connaissez le
01:04:49 visage qui intervient régulièrement dans
01:04:51 les médias et chez nous. Porte-parole des femmes de
01:04:53 force de l'ordre en colère. Bonsoir madame et à
01:04:55 tout de suite.
01:04:57 - La victime a expliqué que
01:04:59 les suspects âgés de 17 à
01:05:01 21 ans l'ont reconnue comme étant la
01:05:03 compagne d'un policier qui travaille dans les transports
01:05:05 d'Ile-de-France. Alors qu'elle se trouvait
01:05:07 seule avec son fils, elle a d'abord
01:05:09 été insultée, poussée, puis
01:05:11 frappée à plusieurs reprises.
01:05:13 Elle a reçu deux jours d'ITT.
01:05:15 Les bosniennes ont tenté de prendre la fuite
01:05:17 mais ont été rapidement interpellées par les
01:05:19 forces de l'ordre. Elles ont indiqué
01:05:21 être toutes de la même famille et être nées
01:05:23 à Sarajevo. Elles vont désormais
01:05:25 être déférées au parquet de Maud.
01:05:27 Le mari de la victime, le policier,
01:05:29 a expliqué avoir déjà interpellé plusieurs
01:05:31 fois cette bande de pickpockets.
01:05:33 Il a aussi dit les avoir croisés à plusieurs
01:05:35 reprises hors service alors
01:05:37 qu'il se promenait avec sa femme.
01:05:39 Plus d'une interpellation en survenue ensuite.
01:05:41 Elle s'était d'ailleurs montrée menaçante
01:05:43 envers lui. Elles avaient décrit
01:05:45 physiquement sa femme pour l'intimider.
01:05:47 Bonsoir, donc Perrine Salé. Merci
01:05:49 d'être avec nous. Je rappelle à nos téléspectateurs que vous êtes
01:05:51 la porte-parole des femmes des forces de l'ordre
01:05:53 en colère. Ce coup à tueur de jeune femme
01:05:55 s'en est pris physiquement à cette femme de
01:05:57 33 ans après l'avoir reconnue comme
01:05:59 épouse de policier dans cette
01:06:01 station de RER. On sait que les policiers
01:06:03 sont en danger, ça c'est une certitude.
01:06:05 Même quand ils ne sont pas en service,
01:06:07 on commence à le savoir aussi.
01:06:09 Maintenant, ce sont donc les familles qui sont
01:06:11 en danger et qui prennent des risques
01:06:13 en sortant de chez elles.
01:06:15 Oui, tout simplement. Le simple fait
01:06:17 d'être une femme de flic ou d'avoir
01:06:19 des liens de parenté
01:06:21 avec des policiers ou même être
01:06:23 proche de policier, ça devient
01:06:25 avoir une cible
01:06:27 dans le dos. On sait très
01:06:29 bien qu'on demande à nos enfants de se
01:06:31 taire sur la profession des parents.
01:06:33 On leur demande de noter
01:06:35 un autre nom de profession
01:06:37 sur les fiches scolaires
01:06:39 et ainsi de suite, pour
01:06:41 éviter du harcèlement scolaire.
01:06:43 Mais aujourd'hui, c'est le simple
01:06:45 fait d'être une famille de flics
01:06:47 qui fait qu'il y a
01:06:49 un vrai danger qui plane sur nos familles.
01:06:51 Là, le point qui est très important
01:06:53 et où on voit le franchissement de ce cap,
01:06:55 de cette violence, c'est que c'est
01:06:57 une femme de policier qui est seule
01:06:59 avec son enfant.
01:07:01 Donc, il n'y a aucun lien direct
01:07:03 qui leur approche avec son mari
01:07:05 ou avec la profession de son mari.
01:07:07 Elle est juste seule en train de
01:07:09 se déplacer avec son enfant.
01:07:11 - Je me demande comment ces jeunes femmes peuvent faire
01:07:13 le lien avec la profession
01:07:15 de l'époux, justement, s'il n'est pas
01:07:17 dans le secteur ou s'ils ne l'ont pas
01:07:19 aperçu auparavant. Vous avez un peu plus d'infos, vous, là-dessus ?
01:07:21 - Tout simplement, comme
01:07:23 ce qui a été dit dans votre reportage
01:07:25 précédemment, le fonctionnaire de police
01:07:27 avait émis
01:07:29 avoir déjà croisé ces
01:07:31 individus, ces jeunes femmes
01:07:33 hors service
01:07:35 et très certainement...
01:07:37 - Oui, qu'il était en famille à ce moment-là.
01:07:39 - Tout à fait. Comme ce que l'on peut faire malheureusement,
01:07:41 comme tout le monde, ou heureusement, je ne sais pas,
01:07:43 c'est-à-dire d'aller faire nos courses
01:07:45 en couple ou avec notre famille, aller au restaurant,
01:07:47 sortir, normalement, essayer de vivre
01:07:49 comme toute personne lambda
01:07:51 et être malheureusement croisée,
01:07:53 reconnue, identifiée.
01:07:55 A priori,
01:07:57 elles avaient déjà décrit
01:07:59 que ce n'était pas possible
01:08:01 de faire des courses en couple,
01:08:03 et que ce n'était pas possible
01:08:05 de faire des courses en couple,
01:08:07 et que ce n'était pas possible
01:08:09 de faire des courses en couple,
01:08:11 et que ce n'était pas possible
01:08:13 de faire des courses en couple,
01:08:15 et que ce n'était pas possible
01:08:17 de faire des courses en couple,
01:08:19 et que ce n'était pas possible
01:08:21 de faire des courses en couple,
01:08:23 et que ce n'était pas possible
01:08:25 de faire des courses en couple,
01:08:27 et que ce n'était pas possible
01:08:29 de faire des courses en couple,
01:08:31 et que ce n'était pas possible
01:08:33 de faire des courses en couple,
01:08:35 et que ce n'était pas possible
01:08:37 de faire des courses en couple,
01:08:39 et que ce n'était pas possible
01:08:41 de faire des courses en couple,
01:08:43 et que ce n'était pas possible
01:08:45 de faire des courses en couple,
01:08:47 et que ce n'était pas possible
01:08:49 de faire des courses en couple,
01:08:51 et que ce n'était pas possible
01:08:53 de faire des courses en couple,
01:08:55 et que ce n'était pas possible
01:08:57 de faire des courses en couple,
01:08:59 et que ce n'était pas possible
01:09:01 de faire des courses en couple,
01:09:03 et que ce n'était pas possible
01:09:05 de faire des courses en couple,
01:09:07 et que ce n'était pas possible
01:09:09 de faire des courses en couple,
01:09:11 et que ce n'était pas possible
01:09:13 de faire des courses en couple,
01:09:15 et que ce n'était pas possible
01:09:17 de faire des courses en couple,
01:09:19 et que ce n'était pas possible
01:09:21 de faire des courses en couple,
01:09:23 pour avoir eu son mur d'habitation
01:09:25 pour avoir eu son mur d'habitation
01:09:27 tagué avec "Crève putaflick" écrit dessus.
01:09:29 tagué avec "Crève putaflick" écrit dessus.
01:09:31 Et aujourd'hui, c'est la violence physique.
01:09:33 Et aujourd'hui, c'est la violence physique.
01:09:35 Et malheureusement, on ne peut pas
01:09:37 Et malheureusement, on ne peut pas
01:09:39 parler du sort des familles
01:09:41 qui ont une cible dans le dos
01:09:43 qui ont une cible dans le dos
01:09:45 en raison de la profession
01:09:47 de leur mari ou de leur femme,
01:09:49 sans penser à Magnanville.
01:09:51 sans penser à Magnanville.
01:09:53 qui a vu sa mère agressée
01:09:55 qui a vu sa mère agressée
01:09:57 en raison de la profession de l'époux.
01:09:59 en raison de la profession de l'époux.
01:10:01 Mais évidemment, on ne fait que penser
01:10:03 Mais évidemment, on ne fait que penser
01:10:05 à ce petit garçon de 3 ans
01:10:07 qui a vu sa mère se faire égorger
01:10:09 un petit peu pour des situations similaires
01:10:11 outre le côté terroriste, bien évidemment.
01:10:13 outre le côté terroriste, bien évidemment.
01:10:15 Mais je tiens à rappeler que le terroriste
01:10:17 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:10:19 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:10:21 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:10:23 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:10:25 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:10:27 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:10:29 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:10:31 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:10:33 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:10:35 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:10:37 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:10:39 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:10:41 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:10:43 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:10:45 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:10:47 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:10:49 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:10:51 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:10:53 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:10:55 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:10:57 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:10:59 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:11:01 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:11:03 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:11:05 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:11:07 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:11:09 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:11:11 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:11:13 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:11:15 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:11:17 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:11:19 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:11:21 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:11:23 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:11:25 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:11:27 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:11:29 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:11:31 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:11:33 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:11:35 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:11:37 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:11:39 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:11:41 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:11:43 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:11:45 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:11:47 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:11:49 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:11:51 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:11:53 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:11:55 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:11:57 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:11:59 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:12:01 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:12:03 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:12:05 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:12:07 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:12:09 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:12:11 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:12:13 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:12:15 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:12:17 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:12:19 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:12:21 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:12:23 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:12:25 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:12:27 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:12:29 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:12:31 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:12:33 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:12:35 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:12:37 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:12:39 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:12:41 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:12:43 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:12:45 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:12:47 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:12:49 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:12:51 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:12:53 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:12:55 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:12:57 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:12:59 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:13:01 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:13:03 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:13:05 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:13:07 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:13:09 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:13:11 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:13:13 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:13:15 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:13:17 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:13:19 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:13:21 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:13:23 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:13:25 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:13:27 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:13:29 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:13:31 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:13:33 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:13:35 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:13:37 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:13:39 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:13:41 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:13:43 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:13:45 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:13:47 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:13:49 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:13:51 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:13:53 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:13:55 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:13:57 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:13:59 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:14:01 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:14:03 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:14:05 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:14:07 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:14:09 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:14:11 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:14:13 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:14:15 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:14:17 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:14:19 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:14:21 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:14:23 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:14:25 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:14:27 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:14:29 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:14:31 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:14:33 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:14:35 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:14:37 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:14:39 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:14:41 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:14:43 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:14:45 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:14:47 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:14:49 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:14:51 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:14:53 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:14:55 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:14:57 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:14:59 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:15:01 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:15:03 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:15:05 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:15:07 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:15:09 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:15:11 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:15:13 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:15:15 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:15:17 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:15:19 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:15:21 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:15:23 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:15:25 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:15:27 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:15:29 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:15:31 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:15:33 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:15:35 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:15:37 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:15:39 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:15:41 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:15:43 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:15:45 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:15:47 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:15:49 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:15:51 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:15:53 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:15:55 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:15:57 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:15:59 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:16:01 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:16:03 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:16:05 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:16:07 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:16:09 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:16:11 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:16:13 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:16:15 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:16:17 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:16:19 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:16:21 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:16:23 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:16:25 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:16:27 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:16:29 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:16:31 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:16:33 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:16:35 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:16:37 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:16:39 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:16:41 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:16:43 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:16:45 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:16:47 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:16:49 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:16:51 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:16:53 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:16:55 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:16:57 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:16:59 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:17:01 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:17:03 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:17:05 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:17:07 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:17:09 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:17:11 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:17:13 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:17:15 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:17:17 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:17:19 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:17:21 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:17:23 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:17:25 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:17:27 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:17:29 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:17:31 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:17:33 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:17:35 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:17:37 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:17:39 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:17:41 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:17:43 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:17:45 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:17:47 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:17:49 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:17:51 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:17:53 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:17:55 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:17:57 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:17:59 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:18:01 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:18:03 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:18:05 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:18:07 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:18:09 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:18:11 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:18:13 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:18:15 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:18:17 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:18:19 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:18:21 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:18:23 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:18:25 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:18:27 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:18:29 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:18:31 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:18:33 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:18:35 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:18:37 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:18:39 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:18:41 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:18:43 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:18:45 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:18:47 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:18:49 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:18:51 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:18:53 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:18:55 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:18:57 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:18:59 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:19:01 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:19:03 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:19:05 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:19:07 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:19:09 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:19:11 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:19:13 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:19:15 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:19:17 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:19:19 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:19:21 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:19:23 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:19:25 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:19:27 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:19:29 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:19:31 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:19:33 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:19:35 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:19:37 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:19:39 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:19:41 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:19:43 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:19:45 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:19:47 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:19:49 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin
01:19:51 avait mentionné que Jean-Baptiste Salvin