• l’année dernière
Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo

Category

🗞
News
Transcription
00:00 [Musique]
00:12 Bonsoir, bonsoir à tous. Le meilleur de l'info est avec vous ce soir, surtout Hubert Coudurier.
00:18 Bonsoir Olivier.
00:19 Directeur de l'info du Télégramme.
00:21 Brest, c'est quasiment l'Angleterre. La Bretagne c'est presque la Grande Bretagne.
00:26 C'est les petits Bretons.
00:27 C'est les petits Bretons. Bon, donc on a une belle actualité pour vous évidemment.
00:30 Quelles sont les dernières images qu'on a de Versailles ?
00:33 Je crois qu'on s'est arrêté à l'arrivée du roi et d'Emmanuel Macron,
00:38 les couples royaux d'un côté, républicains de l'autre.
00:42 On verra tout à l'heure sans doute, si on a les images, on vous les proposera le toast de bienvenue.
00:48 Il y a eu beaucoup d'images, évidemment aujourd'hui, parce qu'il s'est passé pas mal de choses,
00:52 les Parisiens le savent, parce que la ville était totalement bléquée.
00:54 On y reviendra a priori en deuxième partie des missions.
00:58 Mais pour commencer, parce qu'il y a beaucoup de sujets, des sujets un peu durs encore une fois ce soir,
01:04 on va parler d'une arrestation qui s'est déroulée hier contre un harceleur qui avait 15 ans.
01:12 Sa victime était en transition de genre. Il avait menacé de mort cette personne.
01:18 Les policiers sont entrés dans la classe et l'ont saisie devant ses camarades.
01:21 Il m'a choqué et volonté de faire, de montrer que le harcèlement à l'école, ça suffit.
01:26 Menottes aux poignets, l'adolescent de 14 ans est sorti de sa classe escorté par des policiers.
01:35 On dit on vous arrête pour harcèlement et menace de mort.
01:39 Et donc après, on l'a entendu un crier dans les couloirs.
01:42 Il a choqué deux gamins. C'était la force des policiers.
01:46 Cinq dans une classe. Sincèrement, c'est choquant.
01:49 C'est pas une cité, c'est un mésavancement scolaire.
01:52 Certains parents ont été choqués de voir une arrestation d'un élève en pleine classe.
01:56 Mais est-ce qu'au fond, ça ne peut pas simplement servir d'exemple pour les autres ?
02:00 Oui, c'était sans doute la motivation. On peut se demander s'il n'y a pas eu des consignes.
02:05 Des parents ont été choqués, des enseignants aussi ont été choqués.
02:09 Parce que d'une certaine manière, ça met aussi à défaut l'éducation nationale.
02:14 Parce qu'on se dit, après tout, s'il y a des problèmes au sein de l'école,
02:17 c'est au directeur, au CPE de régler ces choses-là, de convoquer l'enfant,
02:24 de le renvoyer si nécessaire, de le passer en conseil de discipline.
02:29 Et à la fois, c'est une façon aussi de marquer le coup,
02:32 de montrer que même si l'école est un lieu sacré, c'est pas un lieu hors la loi.
02:37 L'affaire débute lundi, quand le père de la victime dépose une main courante au commissariat.
02:42 Sa fille aurait reçu des menaces de mort et des messages homophobes sur Instagram.
02:47 Elle est en transition de genre.
02:49 Moi, j'ai été interpellé par le profil qui est donné de la victime de ce harcèlement.
02:54 On nous explique qu'il y a une jeune fille de 15 ans en transition de genre.
02:58 Je trouve que 15 ans, c'est très jeune, non ? Pour une transition de genre.
03:01 Je trouve que ça fait d'autant plus de sens dans cette situation-là que la police intervienne.
03:06 Ça permet de montrer aux adolescents que non, même si vous êtes surpris par une telle différence,
03:15 ça ne légitime pas le harcèlement.
03:18 Alors fallait-il intervenir de cette manière-là ? C'est ça la réalité du débat.
03:23 Je vous interroge là-dessus dans un instant,
03:25 mais je voulais qu'on écoute d'abord le commentaire du commissaire Mathieu Vallée,
03:28 représentant d'un syndicat de police, qui répondait tout à l'heure sur l'antenne de CNews à Pascal Praud.
03:35 Comme m'a dit quelqu'un ce matin de très important au plus haut niveau de l'État,
03:39 quand quatre jeunes gens seront entrés ou se seront fait piquer dans une classe par des flics
03:46 en sortant devant tout leur petit cabaret, ça calmera peut-être toute la France.
03:50 Moi, ça ne me choque pas. Ce qui me choque, c'est ces harcèleurs qui poussent au suicide ou à la mort
03:54 ces enfants dont on a encore entendu récemment parler avec ce petit Nicolas
03:57 et ce drame absolu d'éducation nationale.
03:59 Moi, je crois beaucoup en la force de l'exemple de notre société.
04:01 On n'a pas assez des cas exemplaires.
04:04 Moi, je redis que si on interviewait ses parents, si jamais cet enfant harcelé,
04:08 cette victime avait été poussée au suicide ou était décédée,
04:11 on aurait fouillé son Instagram ou ses réseaux sociaux, on aurait dit
04:14 "Vous voyez, il y a une plainte qui a été déposée, il y a des signals de manque qui ont été faits,
04:16 personne n'a bougé, ni l'éducation nationale, ni la police".
04:18 Là, il y a une réponse rapide des policiers, il y a une enquête qui a été menée,
04:21 les fonds ont été reconnus. Par contre, la justice des mineurs, vous l'avez vu,
04:24 il va devoir réparer la victime.
04:26 Moi, j'estime qu'il faut avoir des interpellations exemplaires et des justices exemplaires.
04:29 - Oui, mais il y a peut-être un juste milieu entre le courrier honteux du rectorat de Chailles et bon, d'accord.
04:35 - Il faut des signes. Il n'y en a pas de juste milieu.
04:39 Et à force d'avoir cette politique du juste milieu depuis 40 ans, on en est là.
04:42 - Un gauchiste.
04:43 - Voilà, Gauthier Lebret, gauchiste.
04:48 Il fallait un symbole, il fallait un signal, voilà, ça a été fait.
04:51 On est en pleine séquence avec des jeunes gens qui se suicident à cause de harcèlement.
04:57 Gabriel Attal a annoncé un plan clair et net, dit on va arrêter de protéger l'institution,
05:04 maintenant c'est l'élève qui est au centre de tout. Voilà, c'est l'exemple.
05:07 - Bon, on est un peu dans la politique spectacle.
05:10 Ça a commencé avec la baïa, ensuite il y a eu cette intervention du ministre déclarant honteux,
05:18 enfin parlant de honte, à propos de l'attitude du rectorat de Versailles.
05:22 - La maîtresse.
05:23 - Là, la police entre dans l'école, ça s'est passé aux Etats-Unis, on est dans une évolution.
05:28 Aux Etats-Unis, ils ont commencé par mettre des portiques et ensuite installé la police.
05:33 Alors s'il y a eu des menaces de mort, ça peut se comprendre.
05:37 Je dis simplement qu'on est dans une évolution et qu'on est au début de quelque chose.
05:43 - Les portiques aux Etats-Unis, c'est parce qu'il y a eu des tueries de masse,
05:46 donc il y a des armes, ce qui n'est pas le cas, et les arrestations,
05:49 ça peut arriver aussi en cas de trafic de drogue.
05:51 - Trafic de drogue, ce n'est pas non plus la première fois,
05:53 mais il y a une chose intéressante, une majorité de spectateurs interrogés
05:56 pensent que c'était la bonne méthode.
05:58 Mais la vraie question, elle est posée dans la séquence qui suit.
06:00 La peine, quelle peine ?
06:02 - 85% de nos téléspectateurs disent oui, c'était la bonne méthode.
06:07 - 850 000 gamins sont victimes de harcèlement scolaire dans notre pays.
06:11 Qu'est-ce qu'on va attendre pour intervenir ?
06:13 Il faut intervenir en catimini ou alors il faut intervenir pour démontrer
06:17 à tous les autres gamins que c'est inacceptable et que celui qui va
06:22 être le harcèleur demain, c'est à lui d'être bouleversé.
06:25 - On interpelle, c'est un acte très fort, la police joue son rôle.
06:29 Et au final, vous savez, 14 ans, il aurait pu faire 15 jours,
06:32 un mois de détention provisoire, les faits sont très graves,
06:35 ou au minimum un mois ou deux en centre éducatif fermé,
06:39 ça aurait remis les esprits en place, parce que le gamin, il reste,
06:42 il rentre chez lui, il rentre chez lui, on dit réparation,
06:45 réparation finale, qu'est-ce que c'est à venir ?
06:47 Un éducateur, est-ce qu'il aura vraiment, à ce moment-là,
06:50 pris conscience de la gravité puisqu'il rentre chez lui ?
06:52 Je pense qu'on aurait fait un petit passage en centre éducatif fermé,
06:55 vous voyez, 15 jours ou un mois.
06:57 - Encore faut-il qu'il y ait des places, mais bon.
07:00 - Mais bien sûr.
07:02 - Raison par Georges Fedek, une petite peine exemplaire.
07:05 - Je ne connais pas le dossier, je ne sais pas s'il y a eu,
07:08 vous savez, l'histoire de cet enfant qui s'est suicidé,
07:11 il y avait eu 5 auditions de l'enfant par une association sociale.
07:17 Bon, là, apparemment, il a quand même franchi des bornes
07:21 et l'attitude de la police s'est justifiée.
07:24 Mais ça choque, parce qu'effectivement, on passe un cran,
07:27 et on n'avait pas l'habitude.
07:29 - On passe un cran aussi à Nantes.
07:31 Nantes, c'est le nouveau Western.
07:33 Hier, on parlait de ces jeunes à scooter qui étaient rentrés dans un tramway
07:36 et qui avaient tiré les pistolets airsoft sur la cabine du chauffeur.
07:39 Ce soir, nouveau dossier noir à Nantes.
07:41 Il est question de drogue, de torture et de viol.
07:44 - Quartier Malakoff, rue de Madrid,
07:48 le numéro 2 est connu pour être un point de deal.
07:51 Derrière cette porte d'un appartement du 5e étage,
07:54 la police retrouve samedi matin 4 personnes
07:57 qui viennent de subir 3 jours de calvaire.
07:59 - Les victimes qui ont pu être entendues indiquent
08:01 qu'elles ont subi des sévices extrêmement graves,
08:04 tels que des brûlures imposées avec la lame d'un couteau chauffé à blanc,
08:08 telles également que l'introduction d'une arme à feu à l'intérieur de la bouche
08:12 en jouant à la roulette russe.
08:15 Et une des femmes, également, indique avoir été victime de faits de viol.
08:19 - Torture pendant 4 jours, drogue.
08:22 Visiblement, celui qui était le locataire et qui servait de nourrice
08:26 ne pouvait pas faire autrement.
08:28 On l'obligeait à être dans cette position.
08:31 La femme qui a été torturée, c'est sans doute la compagne
08:34 de ce locataire qui servait de nourrice.
08:36 C'est absolument effrayant.
08:38 - Ce déchaînement de violence serait lié au fait qu'il manquait 8 000 euros
08:41 sur les 10 000 cachés dans l'appartement nourrice.
08:43 - Il y a deux types d'appartements nourrices, de lieux de stockage.
08:47 Il y a ceux qui sont complices actifs, qui trouvent un intérêt,
08:50 qui sont positivement d'accord.
08:52 Et puis il y a ceux qui le subissent et à qui on oblige de garder de la drogue.
08:56 Moi, j'ai commencé dans les stubs, comme vous le savez,
08:58 il y a déjà assez longtemps.
09:00 Dans un gros trafic, il y avait un appartement nourrice,
09:03 parfois deux, où on mettait la marchandise.
09:05 Maintenant, les trafics ont pris une telle ampleur
09:07 que vous avez plusieurs appartements nourrices pour une raison simple,
09:09 c'est qu'on disperse le produit pour que quand il y a une enquête judiciaire,
09:12 on puisse sauver le maximum de son produit.
09:15 Donc il y a des gens qui le subissent et qui sont menacés
09:17 pour garder de la drogue, pour garder parfois d'autres objets
09:20 qui servent au trafic de drogue.
09:22 - J'ai été frappé par la première phrase de votre reportage.
09:25 "Le numéro est connu pour être un point de débit."
09:28 - Bien sûr.
09:29 - Oui, mais c'est effrayant.
09:31 - J'espère que ça, Pascal, que cette affaire ira aux assises.
09:34 - Les deux tortionnaires sont incarcérés.
09:36 Ils encourent la réclusion criminelle à perpétuité.
09:39 - Tous les jours, Nantes. Tous les jours, dans l'actualité.
09:43 - Alors, toutes les affaires de drogue sont souvent de ce calibre.
09:46 Elles sont aussi effrayantes les unes que les autres.
09:49 Nous, on a un mensuel à Rennes qui a fait une cover intitulée
09:54 "Rennes, c'est mieux que Nantes".
09:57 Et ils sont allés à Nantes interviewer la population
10:00 pour leur demander "Qu'est-ce que vous en pensez ?
10:02 "C'est bien, quand même, vivre à Nantes ?"
10:04 Eh bien, pas du tout.
10:05 Les Nantais n'aiment plus Nantes
10:07 parce qu'ils s'y sentent en insécurité,
10:09 que la mairie n'a rien fait depuis des années,
10:12 que les jeunes ne peuvent plus sortir, qu'ils se font agresser.
10:16 Et donc, cette vile paix en termes d'image,
10:19 alors qu'elle avait tous les atouts possibles,
10:22 le laxisme, qui est aussi la cause de cette insécurité.
10:28 - Madame le maire a dit quoi en voyant votre dossier ?
10:31 Vous vous dites "Vous en faites trop, c'est faux,
10:36 "une ville formidable".
10:38 Elle a dit "Immédiatement, on va rajouter de la police municipale
10:41 "et des caméras".
10:42 C'est ce qui a été fait.
10:43 - On se croirait à New York dans les années 80,
10:45 à l'époque où il y avait énormément d'agressions,
10:48 et il a fallu l'arrivée de Giuliani pour remettre de l'ordre.
10:51 - Donc c'était un appel à se présenter pour Giuliani ?
10:54 Ah non, j'ai bien compris.
10:55 Mathieu Vallée, ce matin, a donné des nouvelles
11:00 du policier violenté à Stein, en Seine-Saint-Denis,
11:03 il y a quelques jours.
11:04 Vous vous en avez parlé de cette histoire.
11:05 Un refus d'obtempérer, une poursuite qui s'en venit,
11:07 mais qui se finit à pied.
11:08 Cinq voyous qui tombent sur le policier,
11:11 qui le massacre d'ailleurs, son collègue qui tire en l'air
11:13 pour faire fuir la meute, et les auteurs,
11:15 bien que formellement identifiés, remis quelques heures plus tard
11:18 en liberté.
11:19 - Je voudrais que vous nous donniez des nouvelles
11:23 de ce policier que j'ai trouvé absolument admirable.
11:25 Personne ne parle de ce policier quasiment en France.
11:28 C'est un héros pour moi.
11:29 - Hier, quand je lui ai eu au téléphone,
11:31 la première chose qu'il m'a dit, c'est qu'il voulait retenir sur le terrain.
11:33 Il a arrêté jusqu'au 8 octobre, et la seule chose
11:35 qu'il passionne, c'est de protéger les gens.
11:37 - Il n'y aura pas de conséquences, peut-être,
11:39 des conséquences écologiques, j'imagine.
11:41 - Il a le nez fracturé, il a des douleurs aux côtes,
11:43 des douleurs aux mains, des hématomes au visage.
11:45 On ne peut pas montrer l'entièreté du visage,
11:46 parce que sa photo avait déjà été affichée dans le Ludmum,
11:48 mais il a voulu quand même montrer aux Français
11:50 que les policiers ne lâchent rien.
11:51 - Il y a eu des interpellations ?
11:52 - Cinq interpellations.
11:54 - Ces gens-là, ils sont où aujourd'hui ? Ils sont en prison ?
11:56 - Ils sont dehors. Ils sont dehors, et c'est une poursuite en enquête préliminaire.
11:59 - Donc c'est-à-dire que les cinq personnes
12:01 qui ont été interpellées, entendues par des enquêteurs, sont dehors ?
12:04 - Tout à fait.
12:05 Reconnues par les policiers comme étant participants au guet-apens.
12:08 - Comment c'est possible, en fait ?
12:10 - C'est l'éternel problème, lorsqu'il y a des violences de groupe,
12:14 qu'on en identifie cinq, et bien probablement le parquet
12:18 considère que la preuve est insuffisante,
12:21 parce qu'on a une législation qui n'est pas adaptée.
12:25 - C'est encore plus dangereux que ça.
12:27 C'est-à-dire que tu tapes un policier, tu ne vas pas en prison.
12:29 Mais c'est ça le message aujourd'hui, avec cet exemple-là.
12:33 Tu tapes un policier, tu le massacres, tu le marasmes,
12:36 et tu ne vas pas en prison.
12:38 - Tout est dit. Tout est dit.
12:40 Et effectivement, il n'y a plus de limite, il y a une impunité totale.
12:43 - On va parler de l'Empedouza.
12:46 Vous le savez, puisque Gérald Darmanin l'a dit hier,
12:48 60 % des migrants qui sont arrivés à l'Empedouza sont francophones.
12:52 On peut penser qu'ils seront sans doute nombreux
12:54 à vouloir passer ou atteindre la France.
12:57 Gérald Darmanin a dit également hier soir,
12:59 pas de clandestins de l'Empedouza sur notre territoire.
13:02 - La France n'accueillera pas de migrants qui viennent de l'Empedouza.
13:08 La France veut une position de fermeté.
13:11 Il y a une immigration irrégulière en Europe, en France et en Italie,
13:15 qu'il faut combattre.
13:16 Et ce n'est pas en accueillant plus de personnes
13:18 qu'on va tarir un flux qui, évidemment, touche nos capacités d'intégration.
13:22 - La semaine dernière, Emmanuel Macron avait dit solidarité.
13:24 - Même le week-end dernier, oui.
13:26 - Là, manifestement, il n'y a plus de solidarité.
13:28 - Non, il y a eu un revirement en quelques heures, effectivement.
13:30 - Ce n'est pas tenable.
13:32 Ce n'est pas tenable du point de vue factuel
13:34 et du point de vue du réalisme du contrôle aux frontières.
13:37 Et deuxièmement, c'est une faute politique vis-à-vis de l'Italie, une de plus.
13:41 Alors que tout le discours de Macron est de dire
13:43 « coordination européenne ».
13:46 Je trouve qu'il donne raison complètement au discours de Marine Le Pen,
13:50 qui est irréaliste sur ce sujet,
13:52 en étant incapable de tenir sa propre promesse.
13:55 Je pense que c'est une faute politique.
13:56 - Philippe est gros naïf, c'est très habile.
13:58 Il tient un discours de fermeté.
14:01 - Ne me faites pas à chaque fois la fière de la naïveté,
14:03 parce que ça devient un peu latent.
14:05 - En même temps, il envoie un message à l'extrême droite italienne
14:07 en disant « on va vous aider, puisque manifestement,
14:09 vous n'êtes pas capables de maîtriser vos frontières,
14:11 on va vous aider pour renvoyer les migrants ».
14:13 Moi, je trouve ça assez habile.
14:14 - Alors que la France est capable de faire accepter cette UTF.
14:17 - Oui, mais ça, justement, ça dissimule ce fait-là.
14:20 Moi, je trouve que c'est plein d'habileté.
14:21 Après, dans les faits, est-ce que ça va se traduire ?
14:23 J'en sais rien.
14:24 On ne peut pas, surtout quand on est minoritaire au Parlement,
14:26 prendre en permanence des mesures
14:28 qui sont désapprouvées par 70 % des Français.
14:30 - C'est toujours les mêmes français sur l'UTF.
14:32 - Évidemment, ce que vous appelez « débagogie », c'est ce que veulent les Français.
14:35 - Mais oui, mais vous n'êtes pas capables de le faire.
14:37 - Mais vous n'êtes pas capables parce que vous ne donnez pas les moyens.
14:40 - Est-ce que le « en même temps » peut fonctionner dans ce genre de cas ?
14:44 - Non, mais c'est n'importe quoi.
14:46 D'un point de vue d'un titou et son contraire.
14:48 Il a insulté la Première ministre, Georgia Melloni, il y a quelques mois.
14:55 L'immigration est un problème complexe.
14:57 Réguler les flux migratoires, c'est nécessaire, mais c'est très compliqué.
15:01 Et il n'y a pas de solution miracle.
15:03 Par ailleurs, on le voit sur la question des métiers en tension, dont l'opposition ne veut pas.
15:08 La plupart des gens qui travaillent dans ces métiers sont des Pakistanais,
15:14 sont des gens qui sont irréguliers.
15:16 L'opposition dit non, il faut donner du travail aux 400 000 étrangers, aux chômeurs en catégorie A.
15:23 Donc on fonctionne. Là aussi, c'est quand même un peu la politique spectacle.
15:28 Quand il y a la mort d'un enfant, on ne peut pas contester l'attitude du ministre de l'Éducation.
15:32 Mais malgré tout, ce gouvernement fonctionne par zigzag, par à-coups, par coups médiatiques.
15:39 – Et par contradiction. – Et on ne s'y retrouve pas.
15:42 – Il faudrait être plus modeste dans l'approche.
15:44 – Je suis d'accord, mais quand on dit, comme l'a fait Gérald Darmanin hier soir,
15:47 pas de clandestins de Lampedusa qui arriveront sur le territoire français.
15:51 – Vous avez vu avec le bateau la dernière fois, ils se sont tous carapatés.
15:55 – Tous, bon, donc déjà, et en même temps…
15:58 – Et dans le même temps, est-ce qu'on peut faire autre chose que de suivre
16:03 ce qui a été décidé et signé avec Bruxelles ?
16:08 – En tout cas, c'est l'ambition du Rassemblement national.
16:11 Mais on a bien vu que Mme Mélanie, justement, c'est un autre exemple,
16:14 elle est obligée de s'adapter parce qu'elle attend des subventions de l'Europe
16:18 extrêmement importantes, de l'ordre de 200 milliards.
16:20 Et donc, elle est obligée d'ajuster son comportement par rapport à ses discours.
16:26 Elle n'est plus dans l'orthodoxie.
16:28 – Alors vous allez voir maintenant une séquence tournée par un journaliste
16:31 de Boulevard Voltaire, le discours anti-français est parfois hyper violent.
16:35 Il faut le remettre dans le contexte, les personnes que vous allez découvrir à l'écran
16:38 venaient d'être refoulées de la France vers l'Italie, en tout cas à la frontière.
16:43 [Générique]
16:45 – Vous venez d'où vous ?
16:47 – Moi je suis mal étalé.
16:49 – Vous dites que les Français sont méchants ?
16:51 – Madame, vous dites que les Français sont méchants ?
16:53 – Vous dites que la France est méchante ?
16:55 – Vous dites que les Français sont méchants ?
16:57 – Les Français sont méchants.
16:59 – Casse-toi, casse-toi, casse-toi, parce que vous n'avez pas le droit de venir filmer les gens.
17:02 – Est-ce que vous avez le droit d'être ici vous ?
17:04 – Moi j'ai un règle, j'ai le droit d'être ici.
17:06 – Vous cherchez à aller en France ?
17:08 – Non, on n'aime pas la France.
17:10 – C'est la vue de ma mère.
17:12 – Personne n'a besoin de votre pays de merde.
17:14 – On n'a pas besoin de la France.
17:16 – Elle dit "laisse-moi, je te coince, fils de p*te".
17:18 – Elle dit "laisse-moi, je te coince, fils de p*te".
17:21 – Je cautionne bien l'agression verbale de ce migrant,
17:25 mais la porte n'est pas ouverte, donc il reste là où il est.
17:28 Et s'il n'aime pas la France, ça nous arrange,
17:30 parce qu'on n'aime pas les gens qui n'aiment pas la France, nous non plus.
17:32 – Là c'est une colère immédiate sur le fait qu'ils ont été refoulés au niveau de la frontière,
17:35 mais ils veulent évidemment venir en France, puisque celui qu'on entend après nous dit
17:38 vouloir rejoindre sa famille, sa famille qui perçoit des aides sociales,
17:41 et ils savent qu'ils seront accueillis en France.
17:43 – On voit souvent des gens dire le contraire de ça,
17:45 donc il ne faut pas non plus généraliser.
17:47 – Je vois ces images, je me dis que notre pays est atteint d'un syndrome de Stockholm,
17:50 c'est-à-dire qu'en gros on accepte totalement que des gens qui nous détestent puissent arriver,
17:54 et qu'en plus on paye pour se faire insulter.
17:56 – Ceux qui insultent la France doivent faire rentrer en France,
17:59 sauf que nous savons tous ici que ça c'est anecdotique
18:02 par rapport au nombre de personnes qui n'insultent pas la France.
18:04 – Ce n'est pas anecdotique, c'est anecdotique.
18:06 – Le nombre de personnes qui sont aujourd'hui dans notre pays,
18:08 et qui font des manifestations en disant qu'ils détestent la France.
18:12 – Non, ça c'est différent.
18:13 – Et même pendant les émeutes, on a vu des drapeaux français qui étaient brûlés.
18:16 – Mais alors, ne mélangeons pas tout.
18:17 – On dit que c'est uniquement une minorité, admettons.
18:20 – C'est une minorité ?
18:21 – Je l'admets peut-être.
18:22 – Ah ben très bien.
18:23 – Quand il y a 500 000 personnes qui rentrent,
18:24 s'il y a une minorité de gens qui détestent la France,
18:26 imaginons 10%, s'il y a 50 000 personnes qui détestent la France,
18:29 moi ces gens-là je ne veux pas les voir.
18:30 Et quand je vois qu'on expulse moins de 50 000 personnes,
18:33 ça veut donc dire que tous les ans rentrent dans notre pays des gens qui nous détestent.
18:36 Et bien moi je ne tolérerai plus ça.
18:38 – Il y a quand même, il faut le dire en ce moment, un sentiment anti-français qui monte,
18:43 dans certains pays africains, et beaucoup de choses.
18:46 – Oui, cette histoire est anecdotique, la réalité c'est qu'ils veulent entrer,
18:51 on les empêche plus ou moins, mais en fait on ne les empêche pas.
18:54 Et regardez par exemple les Etats-Unis, Joe Biden,
18:57 indépendamment des critiques sur sa sénilité, il a réussi pas mal de choses,
19:02 ils ont remis des infrastructures en route,
19:04 il a conduit une bonne politique économique,
19:06 le seul point sur lequel il a échoué c'est l'immigration,
19:10 c'est juguler l'immigration, notamment en provenance du Mexique.
19:14 Ça montre bien que c'est un problème très compliqué,
19:17 et que s'il n'y a pas une sorte d'accord transpartisan,
19:20 pour essayer d'élaborer des politiques qui sont quand même un peu plus restrictives
19:24 que le laisser-aller qui existe, on n'y arrivera pas.
19:27 Là pour l'instant chacun est sur sa position, on n'avance pas.
19:30 En fait ça n'avance pas, il y a une directive européenne "Asie d'immigration"
19:34 qui est bloquée depuis déjà deux ans, ça n'avance pas d'un yota.
19:38 La seule chose qui a marché, c'est les Australiens,
19:41 qui font faire les demandes d'asile à l'extérieur du pays,
19:47 et qui ne examinent que celles qui sont faites à l'extérieur.
19:50 Si vous rentrez clandestinement, vous ne serez jamais examiné.
19:54 Votre dossier ne sera jamais examiné.
19:56 Peut-être qu'il faut envisager, peut-être qu'il existe des...
19:58 - Les conditions géographiques sont peut-être dans les mêmes,
20:01 il y a 25 millions d'habitants seulement sur un continent,
20:04 et les Chinois s'intègrent plus facilement.
20:07 - À Menton, on le disait hier, c'est la ville frontalière
20:10 où la police a été renforcée, il y a quand même des mineurs isolés
20:14 qui vont passer la frontière, ça on le sait.
20:16 La France est dans l'obligation de les accueillir.
20:19 D'ores et déjà, un hôtel a été réquisitionné,
20:21 et par ailleurs à Marseille, hier, il y a eu une manifestation
20:24 de mineurs isolés qui réclamaient à la France cette obligation d'accueil.
20:29 - Hier j'ai essayé de traverser la frontière, mais ils m'ont arrêté
20:35 et m'ont dit que je devais faire demi-tour.
20:38 - Ils sont des centaines, comme ce jeune homme, à vouloir entrer en France.
20:41 Menton se prépare à faire face à cet afflux.
20:44 Les gérants de cet hôtel ont reçu un avis de réquisition potentielle
20:47 de l'établissement pour accueillir 50 mineurs isolés.
20:51 - Si jamais ce cas devait se produire, on devra tout simplement
20:54 inviter nos clients actuellement à l'hôtel à partir pour un autre établissement.
20:59 - C'est en amont, c'est dans leur pays, il faut les aider dans leur pays.
21:03 - Ces mineurs isolés qui ont manifesté hier, ils étaient 30 ou 40 à manifester
21:06 dans la rue de Marseille en disant "il faut nous prendre en charge,
21:09 il faut nous mettre à l'école". Qu'est-ce que vous leur répondez, vous ?
21:11 - Moi je leur réponds juste qu'imaginez qu'il y ait 30 jeunes français de 15 ans
21:15 qui aillent manifester devant un lycée en Guinée en disant
21:17 "vous devez nous prendre en charge, maintenant vous devez nous donner"
21:19 parce que vous savez combien c'est le coût d'un mineur isolé
21:21 dans un département ? C'est 50 000 euros.
21:23 - Après, si on les laisse trop errer dans nos rues, je vous le dis,
21:27 je prends un exemple concret de cet été.
21:31 On a un jeune Syrah Léoné qui s'est fait abattre dans un réseau de stup
21:36 parce qu'il n'a pas été pris en charge et malheureusement, par dépit,
21:40 il se jette dans la délinquance, il se retrouve même dans des réseaux
21:43 et au milieu de conflits qui les dépassent.
21:45 - Qu'est-ce que vous leur dites à ces jeunes ? Vous les prenez en charge quand même ?
21:48 - Alors oui, c'est une obligation aujourd'hui.
21:50 - Et vous leur donnez une éducation.
21:51 - Sauf que très souvent, ce ne sont ni des mineurs ni des isolés.
21:54 Pourquoi je vous le dis ? Parce qu'ils ne sont pas mineurs,
21:56 parce qu'on ne les laisse pas faire des tests aujourd'hui
21:58 pour savoir s'ils sont mineurs ou pas.
22:00 Et deuxièmement, ils ne sont pas isolés parce qu'à la plupart du temps,
22:02 ils viennent avec leur famille qui vivent dans un autre appartement
22:05 et ils bénéficient donc de l'aide du département pour eux,
22:08 donc ils ne sont pas isolés et leur famille bénéficie d'une aide.
22:10 Donc non seulement on nous demande d'accueillir, mais en plus on se moque de nous.
22:13 - On peut dire ce qu'on veut, ils ne repartiront pas.
22:16 - C'est ça, ils ne repartiront pas.
22:19 Donc en fait, à partir du moment où on rentre sur le territoire français,
22:22 si on est mineur, on a la carte intouchable.
22:24 - Donc ferme-la et paye.
22:26 - Et tout le monde... - Malheureusement, c'est la loi, c'est comme ça.
22:28 - Bon, il faut rappeler, on a des responsabilités vis-à-vis des mineurs isolés.
22:33 Ça, c'est aussi une obligation humanitaire normale.
22:37 - Oui, mais effectivement, il y a beaucoup d'abus
22:40 et on ne contrôle pas très bien la situation,
22:43 donc on est toujours dans le même problème.
22:45 C'est qu'en fait, tant qu'il n'y a pas d'accord transpartisan,
22:48 on ne peut pas...
22:50 Si vous voulez, il faudrait quand même que la rencontre de Saint-Denis
22:53 aboutisse sur l'immigration du moins,
22:56 à un accord, à ce que les républicains votent
23:00 avec la majorité relative
23:03 et qu'ils se mettent d'accord sur qu'il y ait un consensus minimum.
23:07 Ils sont d'accord sur une partie de la loi, pas sur l'autre.
23:10 - Tout à l'heure, on va parler du blocus.
23:12 Certains, pour empêcher l'immigration, voudraient qu'il y ait un blocus maritime.
23:17 Est-ce que c'est possible ?
23:18 Vous découvrirez un sondage notamment.
23:21 Mais tout d'abord, avec un peu d'avance.
23:23 Bonsoir, Simon Guillain. Le rappel des titres.
23:26 - Bonsoir, Olivier.
23:27 Une enquête pour menace de mort à l'encontre de Nicolas Sarkozy
23:30 et de son fils a été ouverte aujourd'hui à Paris.
23:33 Une enquête confiée à la brigade de répression de la délinquance
23:36 contre la personne, indique le parquet.
23:38 Cela fait suite à une plainte déposée par l'ancien président de la République.
23:41 Frontex va renforcer son soutien à l'Italie.
23:44 Une décision qui intervient bien sûr après un afflux record
23:46 de migrants sur l'île de Lampedusa.
23:48 L'Agence européenne de garde-côte et de garde-frontière
23:51 envisage de renforcer son effectif sur le terrain
23:54 ainsi que de doubler le nombre d'heures de vol de ces appareils
23:57 dans la zone de la mer Méditerranée.
23:59 Et puis, pour faire face à la pénurie de certains médicaments,
24:02 la délivrance à l'unité va être rendue obligatoire
24:04 pour certains antibiotiques.
24:06 Une décision qui pourrait aussi contribuer à réduire le gaspillage
24:09 en délivrant le nombre exact de comprimés prescrits.
24:13 - Merci, Simon.
24:15 Frontex va renforcer ses heures de vol.
24:18 Mais Frontex, c'est un échec.
24:20 - Oui, clairement.
24:22 Pas de moyen.
24:24 - Sur la question, ni de volonté,
24:26 parce qu'ils ont changé entre temps de directeur.
24:29 - Ils ont changé de directeur.
24:31 - Oui, lui avait une mission de police.
24:33 - Lui, il faisait le job de pousser les immigrants.
24:37 - Et on lui a demandé de changer de fonctionnement.
24:39 - Donc il faut savoir.
24:41 - Alors sur la question du blocus naval, on en parlait hier.
24:43 Est-ce que l'on peut empêcher des bateaux de migrants d'arriver
24:45 en organisant un blocus en mer ?
24:47 On ne sait pas d'ailleurs si la solution est possible,
24:49 parce qu'il y a quoi ?
24:51 Il y a plus de 180 km de frontières.
24:53 Mais en tout cas, selon un sondage exclusif pour CNews,
24:55 vous êtes pour.
24:57 - Comment êtes-vous favorable à l'instauration d'un blocus
25:01 naval en mer éternée ?
25:03 C'est l'idée qu'avait proposée déjà il y a quelques temps,
25:05 quand elle est arrivée au pouvoir Georgia Meloni.
25:07 Près de 70 %, 69 %.
25:09 - Georgia Meloni avait défendu avant son élection
25:12 ce type de réponse de fermeture des frontières
25:16 et bras de fer avec l'Union européenne.
25:18 Et aujourd'hui, elle attend une solidarité renforcée
25:20 de l'Europe et elle fait des conférences de presse
25:22 à côté d'un interlayeur.
25:24 - Oui, pourquoi ? Pardonnez-moi.
25:26 - Oui, il y a bien sûr des dimensions financières.
25:28 - Cette affaire de blocus naval n'a aucun sens
25:30 si elle n'est pas assortie d'autres mesures
25:32 qui consistent à organiser l'examen des demandes
25:34 en dehors des frontières de l'Union européenne.
25:36 Ça n'a pas de sens, puisque sinon,
25:38 un demandeur d'asile débouté va se transformer
25:41 peu à peu en sans-papier, puis peut-être être régularisé, etc.
25:45 Or, la réalité, c'est que vous ne pouvez pas faire juste
25:49 fermer les frontières et dire "voilà, on ne fait rien".
25:53 Maintenant, il faut dissuader les candidats au départ
25:56 par tous les moyens.
25:57 - Croyez-moi, un blocus naval, vous pouvez le faire rester.
26:00 - Mais c'est pas mal.
26:01 - Vous n'allez pas faire un blocus naval à Menton
26:03 et dans les montagnes aux alentours.
26:05 - Avec les bateaux, ce n'est pas pratique.
26:07 - Voilà, alors, ce n'est pas que ce n'est pas pratique,
26:09 c'est que ce n'est pas réalisable.
26:11 Patrick Stefanini, ex-secrétaire général
26:13 du ministère de l'Immigration, qui le dit,
26:15 il était ce soir dans Punchline.
26:17 - Je crains que cette solution, je vois bien pourquoi
26:22 elle séduit l'opinion publique, mais elle n'est pas réalisable.
26:26 Elle n'est pas réalisable pour plusieurs raisons.
26:29 D'abord, le droit de la mer prévoit que les navires,
26:33 les capitaines de navires qui passent à proximité
26:37 d'un navire qui est en perdition et qui reçoivent
26:40 des appels au secours, ont l'obligation de se porter
26:43 au secours de ce navire et de, comment dire,
26:47 de conduire les passagers en danger vers le port
26:50 le plus importur. La tradition des marins,
26:53 c'est de se porter secours et c'est tout l'honneur
26:56 des marins et de la marine. Donc, mobiliser la marine
26:59 de guerre italienne ou la marine de guerre française
27:02 pour faire un blocus, en fait, ça ne fonctionnera pas.
27:06 La seule solution, c'est comme les Grecs l'ont fait à Lesbos,
27:10 c'est de créer dans les ports italiens des centres d'accueil,
27:15 fermés évidemment, qui seront considérés comme
27:19 une zone internationale et dans laquelle les migrants
27:23 resteront aussi longtemps qu'on n'aura pas instruit
27:26 leur demande d'asile.
27:27 - Voilà, vous pensez quoi de cette proposition,
27:29 de ce constat ?
27:30 - Non, non, mais l'idée du blocus naval, c'est complètement débile
27:33 puisque l'on ne va pas noyer les gens qui veulent traverser
27:38 et débarquer. En revanche, l'exemple grec montre
27:41 qu'effectivement, en organisant des spots sur les territoires
27:45 des pays, on peut essayer de regrouper, de trier.
27:49 - On va aller à Versailles, image en direct, c'est l'heure
27:52 des toasts à Versailles, le bonjour d'accueil,
27:55 le vin d'honneur en principe. Et là, c'est Emmanuel Macron
27:58 qui va se tuer, donc la bienvenue à Charles III.
28:01 - Madame la Première ministre, monsieur le Président du Sénat,
28:04 madame la Présidente de l'Assemblée nationale,
28:06 Mesdames et Messieurs les Ministres,
28:14 Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,
28:16 Madame la Présidente.
28:18 - Alors, il y a un petit problème technique.
28:22 J'ai peur en réalité que cette séquence ait été enregistrée
28:26 et que ce ne soit pas tout à fait du direct et qu'il y ait
28:28 quelqu'un, Désir, le magnéto, est en train de remonter en arrière
28:32 et nous remettre cette affaire d'Emmanuel Macron.
28:35 - On n'en répond pas en direct.
28:36 - Alors, on revient sur l'image, vous allez voir,
28:38 il revient à la tribune. Regardez, hop, il va recommencer
28:41 la même phrase parce qu'on l'a mis à l'envers
28:43 et on le remet à l'endroit. Et tout ça, on n'est pas au courant.
28:46 Donc, on vit ça en direct avec vous. Voilà.
28:49 - Quel talent.
28:51 - Je suis comme vous.
28:54 - Madame la Première ministre, monsieur le Président du Sénat,
28:56 madame la Présidente de l'Assemblée nationale,
28:59 mesdames et messieurs les ministres,
29:01 mesdames et messieurs les ambassadrices et ambassadeurs,
29:04 mesdames et messieurs les parlementaires,
29:06 monsieur le maire, mesdames et messieurs en vos grades et qualités,
29:10 que vous ayez choisi de rendre visite à la France
29:16 en ces tout premiers mois de votre règne
29:18 est un signe d'amitié et de confiance
29:21 que nous mesurons à sa juste valeur
29:24 et qui nous touche profondément
29:27 à la fois comme hommage à notre passé et comme gage d'avenir.
29:31 Il était difficile de vous recevoir ailleurs qu'ici,
29:36 dans ce cadre dont le Grand siècle avait fait un temple des arts
29:41 et dont la République fit un temple à l'amitié diplomatique.
29:46 Les glaces qui, ce soir, renvoient à votre image
29:51 ont reflété jadis le visage de la reine Victoria,
29:54 de Georges VI, d'Élisabeth II,
29:57 et j'aime à penser, quelque part, qu'elles s'en souviennent un peu.
30:03 Surtout se reflète aujourd'hui dans cette galerie des glaces
30:08 la densité des liens historiques entre nos deux pays,
30:11 aussi ancestrales, aussi précieuses que ces murs,
30:15 mais ardemment vivantes,
30:17 de la vie de tous ceux qui l'ont tissée et animée.
30:21 Je voudrais en cet instant, Votre Majesté,
30:24 rendre hommage à celle qui exerça sa mission
30:27 avec un dévouement constant,
30:29 qui conjuga les relations franco-britanniques au temps moderne,
30:33 qui chemina durant 70 ans aux côtés des géants du siècle
30:37 qu'elle s'en est allée rejoindre.
30:39 Vous savez quelle affection le peuple français
30:43 apportait à la reine Élisabeth II, votre mère,
30:47 tout au long de sa vie et de son règne,
30:50 et combien il a partagé la peine du peuple britannique dans le deuil.
30:55 Ce soir, nous pensons profondément à elle et au prince Philippe
31:00 en vous recevant avec la reine.
31:03 Ils vous ont laissé en héritage,
31:08 outre leur immense exemple de droiture et d'abnégation,
31:12 leur francophilie
31:14 et leur connaissance intime de notre pays,
31:17 que vous avez faite vôtre par plus d'une trentaine de visites en France,
31:21 Fond de Gaume, Fond-Tevraud, Deauville, Reims, Bordeaux,
31:25 Chenonceau, Colmar,
31:27 partout, en quelque sorte,
31:29 où notre histoire s'entremêle, et elle s'entremêle partout.
31:33 Nos relations, certes, n'ont pas toujours été pacifiques.
31:40 Pourtant, ce mouvement d'oscillation,
31:45 cette valse hésitation magnétique,
31:48 ont contribué à entrelacer nos destins,
31:50 nos fiertés nationales,
31:52 à apprivoiser cet ascendant mutuel,
31:54 French Touch et Anglomanie,
31:57 pour en faire un ferment d'émulation,
31:59 prouvant que s'il y a un sentiment qui est héréditaire entre nos deux pays,
32:04 ce n'est pas l'inimitié, mais bien la fascination.
32:09 Car, avouons-le,
32:11 comment pourrions-nous ne pas être charmés par la réunion
32:15 sur un même et seul territoire britannique,
32:17 de la langue de Shakespeare,
32:19 de l'élégance de Brummel,
32:20 de la pensée de Locke,
32:21 de l'humour de Churchill,
32:22 de la musique des Beatles,
32:24 ou devrais-je dire des Rolling Stones ?
32:26 Vous êtes l'incarnation de cette alchimie unique,
32:33 et vous avez contribué à faire de cette entente cordiale,
32:37 dont nous fêterons l'année prochaine les 120 ans,
32:41 une réalité tangible, une proximité amicale.
32:45 Vous qui n'avez eu de cesse de porter la mémoire de ces grandes heures,
32:51 ces heures de douleur et de courage,
32:53 de Verdun à Vimy,
32:55 des plages du débarquement à l'opération Dynamo.
32:58 En 1970, vous représentiez Sa Majesté Elisabeth II
33:04 à l'enterrement de Charles de Gaulle.
33:07 Là était votre premier voyage officiel,
33:10 et déjà, il était en France.
33:13 Vous n'aviez pas 21 ans,
33:15 mais dans la Grande Neve de Notre-Dame,
33:17 vous avez rendu les derniers hommages de votre nation
33:21 à celui en qui elle avait cru,
33:23 quand personne n'y croyait,
33:25 celui à qui elle s'était alliée
33:27 avant même que les Français ne s'y rallient,
33:29 celui auquel la Reine Elisabeth II avait dit
33:33 une fois qu'elle le considérait comme un homme,
33:35 une fois qu'elle le considérait comme une partie de la famille.
33:39 Nous n'oublierons jamais que c'est sur vos terres
33:45 que le flambeau de la résistance et de l'espoir
33:48 a pu brûler et rayonner,
33:51 que c'est depuis votre capitale
33:53 que l'appel du général de Gaulle s'était lancé
33:55 vers les foyers et les combattants français.
33:58 Nous n'oublierons jamais tout ce que l'armée de l'ombre
34:03 doit à l'accueil de Londres.
34:05 Cette histoire vous en portez la mémoire.
34:09 Notre entente cordiale,
34:13 voulue par votre aïeul Édouard VII,
34:15 n'a cessé depuis 1904,
34:18 de s'étoffer, de se ramifier
34:20 au fil d'une épopée que nous avons fait nôtre,
34:23 de l'inauguration du premier Airbus
34:26 à l'ouverture du tunnel sous la Manche,
34:28 de la construction européenne
34:30 à nos coopérations fondamentales en matière de défense,
34:32 ou nos fructueux sommets bilatéraux
34:34 avec vos premiers ministres successifs,
34:36 qui sont autant de chapitres marquants.
34:39 Et malgré le Brexit,
34:41 parce que ce qui nous lie vient de si loin,
34:43 et parce que vous êtes là aujourd'hui,
34:46 votre Majesté,
34:49 je sais que nous continuerons d'écrire ensemble
34:53 une part de l'avenir de notre continent
34:56 et de relever les défis
34:58 et de servir les causes que nous avons en commun.
35:01 Le Royaume-Uni et la France
35:03 vibrent au diapason d'une philosophie démocratique séculaire,
35:07 d'un élan vers l'art et le savoir
35:09 qui résonnent d'une même passion,
35:11 du Louvre à la Tate,
35:12 des cloîtres d'Oxford et Cambridge
35:14 à la coupole de la Sorbonne.
35:15 Nous avons la même lecture des enjeux de notre temps,
35:19 la même quête du progrès scientifique
35:21 qu'elle concerne les avancées médicales
35:23 ou l'essor de l'intelligence artificielle,
35:25 la même volonté de défendre la sécurité de notre Europe,
35:29 là où elle est en cause,
35:31 comme aujourd'hui en Ukraine,
35:33 le même attachement à la lutte contre les inégalités
35:36 et pour le climat.
35:38 Nous sommes animés aussi d'un même amour du sport,
35:43 de l'olympisme,
35:44 dont Paris reprend le flambeau
35:46 que Londres avait placé si haut.
35:48 Certes, quand il s'agit de tennis,
35:52 nous préférons la terre battue au gazon.
35:55 Certes, même si la découverte récente d'une archive
36:00 dont je laisserai les historiens débattre
36:02 semble montrer que le cricket serait né en France,
36:05 au château de Liètre, en 1478,
36:08 la vérité, je devrais dire la lucidité,
36:13 nous force à admettre que nous n'avons pas forcément
36:16 tiré grand avantage de cette hennesse.
36:18 Mais cela n'empêche en rien l'émulation mutuelle.
36:22 Quand vos joueurs de rugby
36:24 aplatissent le ballon ovale sur le sol de France,
36:27 les supporters français vous acclament de bon cœur,
36:31 à la condition expresse que ce ne soit pas un essai
36:34 marqué contre nos bleus.
36:36 Et s'il arrivait un jour à nos États
36:39 d'oublier cette fraternité de culture qui nous a forgés,
36:42 cette convergence de destins
36:45 dans les grands défis du siècle,
36:47 alors j'en suis sûr,
36:49 nos peuples seraient là pour nous les remémorer.
36:52 Les artistes qui s'inspirent mutuellement,
36:56 les jeunes qui franchissent la Manche
36:59 dans un sens ou dans l'autre pour aller étudier,
37:01 aidés notamment par les généreuses bourses du British Council,
37:05 les centaines de milliers de Britanniques
37:08 qui ont élu domicile en France
37:10 et les très nombreux Français qui ont fait le mouvement inverse,
37:13 tissant par-dessus la mer
37:16 des liens d'ancrage, d'échange, de culture.
37:19 Pour eux tous, pour chacun de nous,
37:25 votre avènement au trône est riche de promesses
37:28 et votre choix de la France pour cette visite d'État
37:31 conforte notre souhait par les plus heureux auspices.
37:36 À l'heure où s'ouvre votre règne,
37:40 vous pouvez compter sur l'amitié et le soutien sans faille
37:43 de notre pays
37:45 afin de faire cause commune pour nos peuples et pour l'humanité.
37:50 Je lève donc mon verre
37:55 en l'honneur de votre majesté,
37:58 de sa majesté la Reine Camilla,
38:02 ainsi que de votre famille.
38:05 Je le lève en l'honneur du Royaume-Uni,
38:09 de l'entente cordiale qui unit dans une alliance indéfectible
38:14 nos deux peuples frères.
38:17 Vive le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord.
38:20 Vive l'amitié franco-britannique.
38:23 Voilà, alors pour ceux comme moi qui n'avaient jamais assisté à un toast royal...
38:41 - Vous êtes servi. - On est servi.
38:44 Peut-être que Charles, je ne connais pas le protocole,
38:47 peut-être que Charles prend la parole, j'en suis pas certain,
38:50 puisqu'il ne se dirige pas vers le podium.
38:53 Je pense qu'il n'y a que Emmanuel Macron,
38:56 il a parlé devant ses 150 invités, vous savez qu'il y a Mick Jagger aussi.
38:59 Peut-être qu'on reverra d'ailleurs la liste des invités tout à l'heure.
39:02 Je voulais dire quand même qu'il y a eu une petite erreur de protocole.
39:05 - Ah ? - Ah bah oui, enfin pas là, on ne le voit pas,
39:08 mais vous allez regarder ces séquences toute la journée,
39:10 il y a un truc qu'on ne peut pas faire avec le roi,
39:12 quelque chose qu'on ne peut pas faire avec le roi,
39:14 normalement c'est le toucher, toucher le roi.
39:16 Et Emmanuel Macron, il a passé sa journée à toucher le roi.
39:19 Voilà, ici, encore un petit coup, sur l'épaule,
39:22 on ne pouvait pas faire ça avec la reine.
39:25 C'est plus simple à mon avis de le faire, non, Hubert, avec Charles III ?
39:30 - En fait, c'est formidable parce que nous sommes deux pays si proches
39:34 et si différents des pays de taille voisine qui ont cette histoire en commun,
39:39 notamment la dernière guerre mondiale,
39:41 mais deux personnalités totalement différentes.
39:44 Un souverain, des plus vieilles monarchies du monde,
39:48 et un président de la République beaucoup plus jeune.
39:50 - Je suis obligé de vous couper, car le roi parle en français.
39:55 - ... est une profonde gentillesse, et nous l'avons, on le sent, très reconnaissant.
40:03 Votre générosité nous rappelle que ma famille et moi-même avons été très émus
40:13 par les hommages rendus en France à ma mère, Fée de la Reine,
40:19 dont les funérailles ont eu lieu il y a une année.
40:25 Monsieur le président, parmi les nombreux gestes profondément émouvants,
40:35 le déploiement du drapeau du Royaume-Uni à l'Elysée a été particulièrement poignant.
40:44 Les mots que vous avez prononcés nous ont également fortement marqués.
40:52 Vous avez dit que la Reine avait touché vos cœurs,
40:57 mais elle aussi avait la plus grande affection pour la France,
41:04 tout comme, bien sûr, ma grand-mère, la Reine-Mère Elisabeth.
41:09 La première visite officielle de mes parents a lieu en France en 1948.
41:21 Peu après leur mariage l'année précédente.
41:26 Au dieu de tous, ils ont fait sensation,
41:31 dansant jusqu'au petit matin au tréchic chez Carrère,
41:36 rue Pierre-Charron, pendant qu'ils dîtaient « Piaf, chantez ».
41:43 Cela a dû me marquer, même six mois avant ma naissance,
41:50 « La vie en rose est encore aujourd'hui l'une de mes chansons préférées ».
41:59 Et bien sûr, le président Pompidou a hosté ma mère ici, au palais de Versailles,
42:06 sur sa deuxième visite au pays en 1972.
42:11 Je me souviens, récemment, que lorsqu'elle est allée à la dîner
42:16 du président et de Mme Pompidou à l'hôtel de Charros,
42:21 ils se sont mis un peu en difficulté.
42:24 L'ambassade a essayé de ramener plusieurs cas de vin anglais
42:28 de Hampshire pour le banquet,
42:32 et les douanes l'ont empêchée à Orly.
42:38 À l'époque, il n'y avait pas de telle chose que le vin anglais.
42:43 Les Français ont du vin, les Anglais de l'humour.
42:51 Monsieur le Président, votre invitation à visiter la France
42:56 et votre hospitalité exceptionnellement généreuse
43:00 sont des symboles de la relation durable entre nos deux pays.
43:05 Les liens entre nos peuples sont nombreux
43:10 et représentent la force vitale de notre Entente cordiale,
43:15 inspirée par mon arrière-arrière-grand-père, le roi Edward VII.
43:22 À l'approche de son 20e anniversaire de l'Entente cordiale, en 2024,
43:30 il nous incombe à tous de révigorer notre amitié
43:37 pour qu'elle soit à la hauteur des défis de ce 21e siècle.
43:44 J'ai donc été réjoui par la visite de mon Premier ministre à Paris
43:51 au début de l'année, à l'occasion du 1er Sommet franco-britannique
43:57 depuis cinq ans, au cours duquel vous avez tous deux
44:03 envisagé un renouveau de l'Entente,
44:07 renforçant notre coopération pour répondre aux défis d'aujourd'hui
44:13 comme la défense de l'Ukraine, la misère que représente
44:18 le trafic d'êtres humains, l'accès à l'énergie,
44:23 et le développement durable.
44:29 Au cours de notre longue et complexe histoire,
44:35 nos relations n'ont pas toujours été faciles.
44:41 Je crois que c'est un roi français qui a dit un jour
44:47 qu'il préférerait être boucheron plutôt que roi d'Angleterre,
44:54 chargé de ressoudre la complexité de notre pays.
45:00 En tant que forestier passionné, je suis heureux d'annoncer
45:06 qu'il est possible de combiner les deux.
45:13 Il se trouve que les travailleurs du bois offrent un exemple
45:19 inentendu de nos liens modernes.
45:24 Marlène Hendry, qui vient des collines de Devon,
45:28 et Mike Dennis, apprenti des vallées du pays de Galles,
45:33 travaillent comme de nombreux artisans talentueux
45:38 avec des outils traditionnels dans leur atelier en Normandie
45:44 pour fabriquer de nouvelles poutres solides et magnifiques
45:49 pour le toit de Notre-Dame.
45:53 Après avoir été consterné par les scènes de dévastation
45:58 qui ont suivi le terrible incendie il y a quatre ans,
46:02 il me tarde de visiter cette magnifique cathédrale
46:06 et de voir par moi-même comment des métiers séculaires
46:10 ont été remis en valeur et transmis à des apprentis
46:16 pour servir la cause de la restauration.
46:21 Nous avons tous deux, mon épouse et moi-même,
46:26 appris avec une profonde tristesse le décès du général Jean-Louis Georgelin,
46:33 un grand soldat français qui a mené les travaux de restauration
46:38 de façon inimitable et charismatique.
46:42 Nous rendons hommage à tout ce qu'il a accompli.
46:49 Tout cela nous rappelle l'incroyable savoir-faire
46:54 des artisans britanniques et européennes
46:57 qui ont restauré le château de Windsor
47:00 après l'incendie qui l'a ravagé il y a trente ans.
47:05 Il nous montre peut-être que l'histoire,
47:13 on ne peut pas la ranger sur un étage,
47:16 laisser prendre la poussière.
47:19 L'histoire, au contraire, est quelque chose de vivant,
47:23 créé par l'homme.
47:25 Notre identité est entretenue par des traditions
47:30 et nous y ajoutons des nouveaux chapitres,
47:33 un guide, non pas seulement pour le passé,
47:36 mais pour le présent,
47:39 qui tisse des liens entre générations.
47:42 En tant que voisins, pendant longtemps,
47:46 nous avons été fascinés l'un par l'autre
47:49 et notre patrimoine commun
47:54 est encore plus grand qu'on ne le pense.
47:58 La Grande Taverne de Londres est un exemple
48:09 qui serait une source de fierté,
48:13 si ce n'est que leur succès tient au succès
48:17 des plats français et du vin français.
48:21 Nous avons apporté à cette taverne une clientèle
48:26 et nous sommes si bien accueillis ce soir.
48:31 Monsieur le Président, notre histoire longue
48:36 a été remplie d'hommes et femmes extraordinaires,
48:40 Guillaume le Conquérant,
48:44 la Grande Moustache dans la Grande Vadrouille,
48:48 puis Jane Birkin,
48:53 à l'écran et en dehors de l'écran,
48:57 ont façonné notre destin.
49:00 Aujourd'hui, nos pays sont unis contre l'oppression
49:04 et soutiennent les plus vulnérables,
49:08 notamment ceux qui subissent les effets dévastateurs
49:12 des catastrophes naturelles ou des conflits,
49:15 que ce soit en Ukraine, en Libye et au Maroc.
49:21 Ensemble, nous nous efforçons de protéger
49:25 et de restaurer notre monde naturel
49:28 et de combattre ce fléau qu'est le changement climatique.
49:35 A cet égard, Monsieur le Président,
49:38 je partage sans réserve le point de vue
49:41 que vous avez exprimé l'année dernière lors du One Planet Summit,
49:46 lorsque vous avez expliqué comment un monde plus durable
49:51 peut à la fois préserver notre patrimoine
49:54 et offrir des opportunités pour l'avenir,
49:57 pour encourager nos entreprises,
50:00 nos gouvernements et nos citoyens à travailler ensemble
50:04 pour s'assurer que notre énergie et nos financements
50:08 soient dirigés là où ils peuvent avoir le plus fort impact.
50:14 Demain, nous rencontrerons des chefs d'entreprises français et britanniques
50:21 dont les innovations et les investissements soutiennent la vision
50:28 d'une croissance propre et qui préserve notre précieuse biodiversité.
50:34 Nos deux pays travaillent ensemble pour créer des opportunités
50:38 pour les prochaines générations.
50:41 Par la fondation que j'ai créée il y a quelques années,
50:47 on peut créer des choses formidables
50:50 lorsque l'on donne un destin à ces jeunes.
50:52 Demain, ma femme et moi-même verrons cela dans la pratique à Saint-Denis,
51:00 où la Coupe du Monde de Rugby est un élan pour les jeunes.
51:07 Nous parlerons des communautés, des sports dans la ville et des communautés-emploi.
51:13 Pour ce qui est de la Coupe du Monde,
51:16 quels que soient les résultats de la Coupe,
51:19 je dirais de façon très diplomatique que la meilleure équipe gagne.
51:24 Eh bien, nous conviendrons toutes et tous que nous devons vous remercier
51:32 pour cette compétition formidable que vous organisez avec un tel panache
51:37 qui montre toute l'étendue de la grandeur de votre pays.
51:42 Dans tous ces efforts, sur le terrain et en dehors,
51:45 comme si souvent dans notre histoire, nous avons persévéré.
51:51 Comme un maître artisan façant chaque pierre pour laquelle joue son rôle,
51:58 chacun de nos efforts doit s'appuyer sur le précédent,
52:04 se lever sur les fondations posées par ceux qui nous ont précédés.
52:10 En travaillant ensemble avec ambition et détermination,
52:16 qui sait jusqu'où nous pourrons aller.
52:19 En protégeant notre précieuse planète et en favorisant la sécurité,
52:26 les opportunités et l'espoir, nous continuerons à grandir ensemble,
52:33 forts, dynamiques et prospères.
52:37 Monsieur le Président, dans tout cela, nous pouvons compter sur notre solide amitié
52:45 qui se renouvelle et se redynamise à chaque nouvelle génération.
52:52 Je voudrais donc, si vous me le permettez, porter un toast à Monsieur le Président,
52:58 Madame Macron et le peuple français, ainsi qu'à notre entente cordiale,
53:04 une entente pour le développement durable.
53:08 Puisse-t-elle perdurer, fidèle et constante,
53:12 à travers les siècles qui nous attendent, contre vent et marée.
53:20 (...)
53:31 (Applaudissements)
53:47 [Rires]