• il y a 7 mois
Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo

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00:00 21h06, bonsoir à tous, soyez les bienvenus en direct sur CNews, le meilleur de l'info
00:06 avec ce soir, Ray Dabellage, soyez le bienvenu, vous êtes porte-parole Unité Île-de-France,
00:11 à vos côtés Bernard Cohen Haddad, bonsoir, vous êtes président du cercle de réflexion
00:16 Étienne Marcel et puis j'accueille Eliott Mamann, vous êtes chroniqueur politique,
00:20 soyez le bienvenu sur ce plateau.
00:23 Nous vous parlions dès hier de ces images que nous avons diffusées en direct de l'évacuation
00:28 de la Sorbonne à Paris, au total une centaine d'élèves pro-palestiniens ou plutôt anti-israéliens
00:35 a été délogé de l'amphithéâtre principal, vous le voyez sur ces images, une évacuation
00:41 qui s'est faite plutôt dans le calme, 86 personnes ont tout de même été placées
00:46 en garde à vue pour dégradation et violence, 86 interpellations, Ray Dabellage sur une
00:53 centaine d'étudiants, c'est quand même beaucoup.
00:54 Oui écoutez, déjà il faut savoir que maintenant en termes opérationnels, déjà on attend
01:01 maintenant qu'il y ait une réquisition des responsables de l'établissement, ce qui
01:08 n'était pas forcément le cas avant, on a vu sur beaucoup d'interventions qu'à
01:12 l'extérieur mes collègues étaient non casqués, c'est-à-dire qu'on était là
01:17 pour essayer d'utiliser au maximum la manière douce, on agissait comme d'habitude dans
01:22 le maintien de l'ordre sur instruction, et puis bon après il y a eu cette réquisition,
01:28 on nous a sollicité pour évacuer les lieux sur ce qui a été fait, et de notre côté
01:31 il n'y a pas eu de blessés, mais c'est toujours compliqué quand les gens ne se
01:37 laissent pas vraiment faire, ces prétextes à des fois en rajouter et puis simuler des
01:43 blessures, et donc pour nous c'est compliqué.
01:46 Parce qu'on imagine que quand on intervient dans des universités ou quand on a affaire
01:50 à des jeunes, en tout cas on prend davantage de précautions pour ne pas qu'il y ait
01:55 de blessés, pour ne pas créer d'incidents, mais est-ce que vous diriez qu'eux cherchent
01:59 l'incident ? Est-ce qu'ils cherchent à provoquer un incident ? Parce que médiatiquement
02:02 ça pourrait les servir.
02:03 Alors dans les images que j'ai vues, je ne sais plus si c'était hier ou avant-hier,
02:08 mais en tout cas M. Boyard était avec son écharpe, député de la France Insoumise
02:14 avec son écharpe, et qu'il se mettait en face et ça le faisait rire en fait, c'est
02:17 les images que j'ai vues, et j'ai vu des collègues qui faisaient de leur mieux pour
02:20 essayer d'éviter de blesser un maximum de personnes, et d'autres, comme M. Boyard,
02:25 j'avais plus l'impression qu'ils essayaient de s'interposer entre les individus, et il
02:32 était avec eux pour le coup, puisqu'il les encourage à faire ça, qui occupaient
02:35 les lieux, et les forces de l'ordre.
02:38 Vous voulez dire que ce député de la France Insoumise a cherché à provoquer les forces
02:41 de l'ordre en réalité ?
02:42 Oui, très souvent, ce n'est pas la première fois, il l'avait fait sur le Val-de-Marne
02:44 aussi, il était tombé par terre, je me souviens de cette image forte où un policier, qui
02:48 symboliquement pour moi, elle était forte, l'a ramassé tout simplement, pour ne pas
02:54 qu'il soit blessé plus que ça, malgré le fait qu'il crache, le mot est un peu
02:58 fort, il crache très souvent son corps de l'ordre.
03:00 Vous voyez les images à l'antenne de Louis Boyard qui était présent hier devant Sciences
03:05 Po.
03:06 Vous avez dit évidemment que vous agissez sur instruction, c'est-à-dire que c'est
03:10 la préfecture, le préfet de police, le ministère de l'Intérieur, qui décide de l'évacuation.
03:15 Et Eliott Mamann, et Gabriel Attal, avaient dit il y a 24 heures qu'il n'y avait
03:22 pas de droit au blocage dans les universités françaises.
03:25 Et en 24 heures, effectivement, le gouvernement décide de déloger ces étudiants.
03:30 Est-ce que ça montre qu'il y a une véritable volonté politique maintenant de passer à
03:34 l'action et que enfin, enfin, le gouvernement n'a plus la main qui tremble face à ces
03:39 étudiants d'extrême gauche qui, juste ici, imposaient leurs lois dans ces universités
03:43 ?
03:44 C'est un problème politique qui, en tout cas, a tardé à arriver.
03:46 Il est vrai qu'en l'occurrence, le blocage qui, par ailleurs, était un peu violent,
03:49 a été assez rapidement levé.
03:51 Je crois que, comme vous le rappelez, c'est peut-être en effet une minorité d'étudiants
03:57 qui prennent en otage une contestation plus générale parce que je pense que la minorité
04:02 relève de la violence.
04:03 Mais qu'en revanche, il n'y a pas nécessairement une minorité quant aux personnes, parmi la
04:07 population étudiante tout particulièrement à la Sorbonne, qui partagent les idées
04:12 qui sont défendues en l'occurrence.
04:14 Je crois même que le sentiment antisioniste, parfois bien trop virulent pour ne pas être
04:19 suspect, est absolument majoritaire auprès des étudiants.
04:22 On rappelle régulièrement un sondage qui avait été fait par le Cevipof à l'issue
04:28 de l'élection présidentielle de 2022 qui montrait que plus de la moitié des étudiants
04:32 de Sciences Po soutenaient Jean-Luc Mélenchon.
04:34 On n'a pas de données équivalentes s'agissant de la Sorbonne, mais c'est une université
04:39 qui propose notamment de nombreuses formations en lettres et les lettres accompagnent généralement
04:44 une sociologie encore plus à gauche que la science politique.
04:47 Que Sciences Po soit gangrenée par le wokisme et par l'islamo-gauchisme, ça a sauté aux
04:52 yeux de tout le monde ces derniers jours quand même.
04:54 Donc ça, ça semble être évident.
04:56 Mais je voulais vous entendre sur la fermeté vraiment du gouvernement.
05:00 Est-ce que vous avez le sentiment, Bernard Cohen à date, que le gouvernement fait enfin
05:04 preuve de la fermeté qu'on attendait quand même depuis longtemps dans ce cas-là ?
05:07 Ça fait trois semaines qu'on attend ça.
05:10 On a eu une direction par intérim de Sciences Po qui était un peu légère, puisque je
05:16 vous rappelle qu'au début, certains avaient pensé ne pas donner des sanctions aux islamistes,
05:25 islamo-gauchistes et aux propos antisémites.
05:28 Pour apaiser les tensions, la direction avait dit écoutez, on efface tout, il n'y aura
05:31 pas de sanctions.
05:32 Mais on n'apaisse pas les tensions face à l'innommable et face à l'inqualifiable.
05:35 Il faut un peu de dignité, surtout quand on est rue Saint-Guillaume à Paris.
05:39 Je crois qu'il faut revenir à des valeurs.
05:41 Moi, j'attendais ça depuis un certain nombre de jours.
05:44 Je crois que la "fête", la "mauvaise fête" et le "mauvais rêve" est terminée.
05:51 Et même s'il y a un principe que vous connaissez qui s'appelle l'allemanaterre, c'est-à-dire
05:55 qu'en principe, on n'intervient pas dans les universités, on est en dehors du droit
06:00 commun.
06:01 Et ce que l'on voit aujourd'hui rue Saint-Guillaume, ce n'est pas une rue pour aller à Sciences
06:06 Po, c'est une rue pour faire des manifestations.
06:08 Et ce type de propos, ce type de terrain ne me convient pas, je le dis, et je trouve qu'il
06:15 est extrêmement dangereux pour les valeurs, y compris pour la République.
06:20 Ces valeurs qui sont portées, on le voit là à l'écran, sont des valeurs d'antisémitisme,
06:26 de haine du juif et aussi de valeurs qui ne sont pas à la hauteur de l'enseignement
06:32 digne de sciences politiques.
06:33 Moi, j'ai été élève de René Rémond, je ne comprends pas, qui a été à la hauteur
06:38 de Sciences Politiques.
06:39 Serge Bernstein et d'autres, je ne vais pas tous les citer.
06:41 Comment, il y a 20 ans, on n'aurait jamais accepté cela ?
06:44 Et il faut rappeler qu'il y a certains professeurs hier qui ont soutenu ces élèves et qui ont
06:49 même participé au blocage.
06:51 C'est dire ce qui est en train de se passer aujourd'hui à Sciences Po, l'une des grandes
06:54 écoles françaises qui est censée former l'élite de demain.
06:57 Je voudrais qu'on voit ce tweet de Sylvie Retailleau, qui est la ministre chargée
07:01 de l'enseignement supérieur.
07:03 Vous allez le découvrir avec moi.
07:05 Plusieurs agents publics ont été violemment bousculés et pris à partie ce soir, donc
07:09 hier soir, par un groupe d'individus qui espérait occuper la Sorbonne.
07:13 Ces violences sont intolérables.
07:14 Elle annonce que le rectorat va déposer plainte.
07:17 Je le redis, nous privilégions toujours le dialogue, mais nous n'accepterons jamais
07:21 les blocages.
07:22 L'escalade est une stratégie inutile.
07:24 Honte à ceux qui font le pari de l'instrumentalisation.
07:27 Elle vise là à n'en pas douter la France insoumise qui instrumentalise ce conflit depuis
07:32 le 7 octobre dernier.
07:33 Et la réponse de Rima Hassan, qui se présente elle-même désormais comme une icône.
07:38 Les étudiants devraient occuper votre ministère.
07:42 Voilà à quoi appelle la France insoumise aujourd'hui, à occuper les ministères,
07:47 à envahir en réalité les palais de la République.
07:50 Oui, et précisons deux choses d'ailleurs, parce que le tweet de la ministre de l'enseignement
07:54 supérieur et de la recherche est particulièrement intéressant sur la question de la fermeté
07:58 dont a pu faire preuve le gouvernement.
08:00 D'abord, je vous rappelle que lundi au dîner du CRIF, dans un discours qui a été retransmis
08:04 en public, Gabriel Attal a renvoyé sur la question de l'antisémitisme dos à dos les
08:08 responsabilités de l'extrême droite et de l'extrême gauche.
08:11 Pourtant, comme vous le rappelez, à la Sorbonne et à Sciences Po, on voit surtout et principalement
08:16 des étudiants d'extrême gauche woke.
08:18 Et il faut bien reconnaître qu'aujourd'hui, lorsqu'il y a une expression de l'antisémitisme
08:23 en France, elle vient principalement de l'extrême gauche et des islamistes.
08:27 Oui, exactement.
08:28 Et sur Sylvie Retailleau, rappelons que sa prédécesseure au cours du précédent quinquennat
08:32 d'Emmanuel Macron, Frédéric Vidal, avait promis et appelé à la création et à la
08:37 production d'une enquête sur la diffusion de l'islamo-gauchisme dans le milieu universitaire.
08:43 Cette annonce avait fait grand bruit dans les médias.
08:46 Le gouvernement avait beaucoup communiqué à ce sujet et pourtant, cette annonce est
08:49 restée lettre morte puisque les administrations universitaires n'ont jamais eu à rendre
08:53 de compte sur la question.
08:54 Donc, il y a tout de même aussi un laxisme qu'il faut dénoncer.
08:57 Bernard Cohen a la réponse de Reema Hassan qui dit "en gros, j'appelle les étudiants
09:02 à occuper votre ministère, à occuper les ministères".
09:05 Est-ce qu'elle ne va pas au-delà de ce que permet la loi ?
09:07 C'est un vrai dérapage, mais ce n'est pas le premier.
09:11 Quand on lira tout à l'heure...
09:12 C'est seulement un dérapage, ce n'est pas plus qu'un dérapage.
09:14 Mais non, c'est un appel à la déstabilisation.
09:17 C'est ce que cherche aujourd'hui la France Insoumise.
09:18 À la déstabilisation ou à l'insurrection ? Est-ce que ça n'est pas clairement un
09:21 appel à l'insurrection ?
09:22 Pour moi, c'est d'abord la déstabilisation de nos institutions républicaines et après
09:26 bien sûr l'insurrection parce que ce qu'on voit ici et ce qu'on dit après sur l'Algérie,
09:31 parce que n'oublions pas ce qu'elle a dit également sur l'Algérie et sur la présence
09:34 de la France en Algérie, est inadmissible.
09:36 On n'assimile pas la présence de la France en Algérie à un génocide.
09:40 Moi, je suis né en Algérie, j'ai des parents qui sont morts en Algérie.
09:43 Je sais très bien ce que nous avons vécu.
09:45 Arrêtons de réécrire cette histoire.
09:47 Aujourd'hui, on est en face à une formation politique qui vise à détruire les institutions
09:52 de la République, détruire la laïcité et faire en sorte que notre pays soit à feu
09:57 à sang, y compris dans les banlieues.
09:58 Effectivement, ce que disait Rima Hassan, c'est ce que fait aujourd'hui Israël à
10:02 la Palestine.
10:03 C'est ce qu'a fait la France à l'Algérie.
10:05 Réna Belhage, un mot avec vous à propos de la France Insoumise puisqu'on en parle
10:10 à l'instant.
10:11 Est-ce que vous avez le sentiment que la France Insoumise rend bien sûr votre travail
10:15 beaucoup plus difficile ?
10:17 Est-ce que la France Insoumise est un obstacle pour vous à faire respecter les lois de la
10:21 République ?
10:22 Vous créez davantage de problèmes sur le terrain ?
10:23 J'irais même plus loin.
10:25 Je dirais même pas le fait de faire respecter les lois.
10:28 Déjà, juste le fait d'exister.
10:30 Je m'explique, ils passent leur temps à nous diaboliser alors que tous les policiers
10:35 qui rentrent dans la police, leur première motivation c'est de protéger les Français
10:42 et les gens qui résident en France.
10:44 Et en fait, eux, de manière systématique, ils pensent qu'à une chose, c'est nous diaboliser
10:49 tout le temps.
10:50 Je ne comprends pas l'intérêt à part le fait d'attirer un certain électorat puisqu'on
10:58 a l'impression aussi que quand on parle surtout des refus d'obtempérer, on a l'impression
11:03 qu'ils donnent le blanc-seing tout simplement aux délinquants ou alors qu'ils cherchent
11:05 l'électorat des délinquants.
11:07 Et nous, ils font tout pour creuser l'écart sur le terrain.
11:11 C'est ce qu'on ressent en tout cas, ils creusent l'écart avec les jeunes.
11:14 Vous voyez, comme je vous ai dit sur les images de tout à l'heure.
11:16 Pour créer la division.
11:17 C'est ce que vous dites, pour créer la division.
11:19 Voilà, pour créer la division et puis pour créer ce qu'on peut appeler le chaos.
11:23 Parce qu'aujourd'hui, si vous appelez à tous ces étudiants, je ne suis pas de politique,
11:27 mais si vous appelez tous ces étudiants à se mobiliser de cette manière-là, qui n'est
11:31 pas à mon sens l'occupation de la voie publique, en général, il faut faire une
11:36 démarche de manifestation.
11:37 Et à occuper les ministères.
11:38 Les ministères, les écoles, les lycées, ce que vous voulez.
11:40 Et en fait, nous, quand on arrive sur place, déjà, on l'a vu, il y avait des slogans
11:44 anti-police.
11:45 Dès qu'on arrive, c'est tout de suite.
11:46 Pourquoi ? Parce qu'ils ont déjà préparé le terrain.
11:48 Et le pire, c'est que ce n'est pas eux qui s'exploitent.
11:50 Mais parce que pour la France insoumise, la police tue.
11:52 Oui, alors ça, c'est sûr que oui.
11:54 Et puis, on ne va pas reprendre les propos de certains qui parlent de mise à mort.
11:59 On les connaît, on les connaît effectivement, malheureusement.
12:02 Bernard Cohen Haddad, François-Xavier Bellamy proposent que les étudiants étrangers qui
12:06 ont participé au blocage de ces universités, notamment de Sciences Po, soient expulsés
12:13 vers leur pays.
12:14 Est-ce que vous pensez que c'est une bonne idée ? Est-ce que ça serait une manière,
12:17 finalement, de montrer que quand on est étranger, qu'on est en France, ou on respecte les
12:21 lois ou alors on retourne chez soi ?
12:23 Mais, Yoann Housset, moi, je vais beaucoup plus loin.
12:25 Je crois qu'il n'a pas tort sur le fond.
12:26 Ceux qui ne respectent pas tout simplement les lois de la République, ceux qui appellent
12:31 à la haine, à l'antisémitisme, ceux qui ne se comportent pas tel que nous avons et
12:36 nous portons nos valeurs ici, n'ont rien à faire sur notre sol.
12:38 Que ce soit des délinquants, que ce soit des salariés, que ce soit des entrepreneurs,
12:44 que ce soit des imams, que ce soit des étudiants.
12:46 Il faut avoir le courage de le dire.
12:48 Donc là, ces étudiants qui ont bloqué Sciences Po, il faut les renvoyer dans leur pays, ceux
12:51 qui sont étrangers.
12:52 S'ils ont fait ces actions, s'ils font partie de ces 86 ou autres délinquants, ce
13:00 sont des délinquants.
13:01 Ils doivent retourner chez eux parce que nous ne pouvons pas, aujourd'hui, utiliser les
13:05 fonds de la République pour subvenir aux moyens des gens qui contestent notre droit
13:10 de vivre et d'exister.
13:12 Alors, parlons à présent de cette nouvelle manifestation qui s'est déroulée hier soir,
13:16 Place de la République à Paris, officiellement en soutien au peuple palestinien.
13:21 Les slogans entendus montrent bien que certains de ces manifestants étaient, à l'évidence,
13:26 habités par la haine des Juifs.
13:28 Regardez.
13:29 "Va s'enfuir, très linquard, et maintenant Gaza."
13:32 "On avait dit plus jamais ça."
13:35 "Va s'enfuir, très linquard, et maintenant Gaza."
13:38 "On avait dit plus jamais ça."
13:41 "On avait dit plus jamais ça."
13:44 "On avait dit plus jamais ça."
13:47 "On avait dit plus jamais ça."
13:50 "On avait dit plus jamais ça."
13:52 "Va s'enfuir, très linquard, et maintenant Gaza."
13:55 "Voilà, Eliott Maman, ce qu'on scandait hier soir."
14:00 "Ces manifestants de la honte."
14:03 Oui, sur la question du "plus jamais ça", d'abord.
14:05 D'ailleurs, on peut très clairement faire la filiation intellectuelle, précisément,
14:08 dans certaines sphères d'extrême gauche, de la volonté de remettre en question par
14:12 ces idéologues le monopole victimaire, d'une certaine manière, en tout cas, c'est ainsi
14:17 qu'ils le considèrent, des juifs, sur la question génocidaire.
14:20 Parce qu'on comprend bien qu'en réalité, s'ils parlent de génocide à longueur de temps,
14:24 c'est parce qu'ils veulent avant tout réduire, si vous voulez, l'intensité de la blessure
14:29 que les juifs ont subie au cours de la Seconde Guerre mondiale.
14:32 Est-ce qu'ils veulent la réduire ou est-ce qu'ils ne veulent pas en partie la nier, d'ailleurs, carrément ?
14:36 Oui, bien sûr, il y a une part de révisionnisme, c'est certain, mais par exemple,
14:39 Gilles Deleuze, qui est un intellectuel de la déconstruction, qui a beaucoup influencé
14:43 les théories woke qui dominent aujourd'hui et islamo-gauchistes notamment,
14:47 avait fait de nombreux textes où il renvoyait en effet dos à dos les entités terroristes palestiniennes
14:52 et l'État israélien et l'intégralité des textes avait donné aux éditions de minuit
14:57 l'idée de faire une recension intitulée "Deux régimes de fous" dont l'idée précisément
15:02 était de renvoyer l'État israélien dos à dos avec le régime du Troisième Reich.
15:08 Et donc, si vous voulez, c'est quelque chose qui est très prégnant à l'extrême-gauche,
15:11 c'est une volonté de faire de "plus jamais ça, juif" une forme d'universel
15:17 et de manipulation d'une forme de culture victimaire qui me semble absolument délétère et effroyable,
15:23 mais qu'il nous faut tout de même comprendre pour la réintégrer dans la filiation intellectuelle
15:28 dans laquelle ça s'inscrit.
15:29 Bernard Cohen, à date, comment est-ce que vous interprétez ces slogans abjects
15:35 qu'on a entendus hier soir Place de la République ?
15:37 Les masques tombent sans état d'âme aujourd'hui.
15:41 Ça a été bien dit par Elliot.
15:44 Il n'y a pas aujourd'hui de honte à dire qu'on est antisémite,
15:50 même si c'est condamnable par la loi.
15:51 Comment peut-on comparer la Shoah, le génocide arménien, à ce qui se passe à Gaza aujourd'hui ?
15:58 Est-ce qu'on parle ? Est-ce que ces gens-là ont parlé à un moment des otages,
16:03 de la barbarie qu'on a vécue le 7 octobre ? Pas du tout.
16:09 Donc on réécrit l'histoire et on s'accapare tout simplement d'une haine d'Israël
16:14 pour contester tout simplement ce qu'ont vécu les Juifs en Europe et au-delà.
16:19 C'est criminel. Ce n'est pas nos valeurs. Ce ne sont pas celles de la République.
16:24 Et ce qui m'inquiète, c'est aujourd'hui que ça SM.
16:28 On a bien vu avec certains humoristes qui se sont comportés comme des sans-fois-ni-lois.
16:34 Comment peut-on comparer ce qu'ont vécu, je le redis, à la fois les Juifs et les Arméniens
16:40 à ce que vivent aujourd'hui des populations en guerre ?
16:43 Il y a deux choses qui m'ont interpellé.
16:45 D'abord, c'est effectivement que dans cette manifestation Place de la République,
16:48 il n'y a aucune pancarte pour dénoncer les agissements du Hamas.
16:52 A aucun moment, ces manifestants ne l'évoquent.
16:55 Et puis en plus, ils manifestent Place de la République,
16:58 alors qu'il est évident qu'ils n'ont rien à y faire parce qu'ils n'ont absolument rien de républicain.
17:02 Absolument. Et d'ailleurs, on ne rappellera jamais assez que les Palestiniens de Gaza
17:06 aujourd'hui sont en premier lieu victimes du Hamas,
17:09 puisque c'est le Hamas qui empêche les Palestiniens, les populations civiles,
17:14 de se déplacer lorsque l'armée israélienne leur en fait la demande sur place.
17:18 C'est évidemment le Hamas qui se sert de la population palestinienne
17:22 comme bouclier humain en les legeant de manière avoisinante
17:28 à des cibles militaires et terroristes que Israël a naturellement pour intention de détruire.
17:33 Et c'est donc en effet une forme de contradiction totale
17:37 où l'on veut retourner le stigmate victimaire dont les Juifs ont bénéficié à leur en contre
17:42 pour les accuser aujourd'hui de commettre en Israël et en Palestine
17:47 ce qu'ils ont subi au cours de la Seconde Guerre mondiale,
17:49 alors qu'en l'occurrence la seule responsabilité des victimes civiles à Gaza
17:54 incombe au Hamas qui empêche les civils de se mettre en sécurité comme Israël leur en fait la demande.
17:59 Écoutez à présent l'analyse de Franz Lili Gisbert
18:02 concernant cette manifestation de la place de la République.
18:05 Il était l'invité ce matin de Sonia Mabrouk.
18:08 Aujourd'hui on voit très bien ce qui se passe, c'est-à-dire c'est l'idée de nazifier Israël.
18:15 C'est-à-dire d'inverser, de relativiser, de banaliser, etc.
18:21 Et là ce qu'on a aujourd'hui par des gens incultes, parce que c'est ça aussi qui est extraordinaire,
18:26 c'est le côté absolument ignare d'ignorance, bêtise, haine et antisémitisme.
18:32 Il a tout dit.
18:34 Tout est dit, bien dit et tristement vrai.
18:37 Mais ils ne sont pas uniquement incultes, comme je le disais,
18:39 il y a quand même une volonté intellectuelle de porter cette idéologie-là sur l'espace public.
18:44 Donc il ne faut pas non plus d'une certaine manière les excuser,
18:47 ce n'est pas ce que fait François-Lévi-Gisbert naturellement.
18:49 Mais il ne faut pas se satisfaire d'une explication qui dirait que l'inculture
18:54 permet à ces gens-là de dire ce qu'ils disent sur l'espace public.
18:58 Non, ils sont alimentés par une volonté idéologique de porter ces propos-là.
19:01 Oui, ça c'est extrêmement important.
19:03 Ce n'est pas uniquement des gens qui sont sans culture.
19:05 Leur culture fait partie de cette haine d'Israël, de cette réécriture d'histoire,
19:09 de ce "wokies" et d'une stratégie politique.
19:12 Ce n'est pas uniquement des gens qui ne connaissent pas l'histoire.
19:14 Ils connaissent l'histoire, ils la nient.
19:16 Vous l'avez dit, vous l'avez dit tout à l'heure clairement,
19:18 ce sont des révisionnistes qui veulent réécrire une histoire à leur profit,
19:23 y compris si cette histoire ne correspond pas à la réalité.
19:26 La montée de ce révisionnisme, la montée de cet antisémitisme,
19:30 qui est latent dans notre pays, qui ne date pas d'aujourd'hui,
19:32 mais qui progresse année après année, comment est-ce que vous l'expliquez ?
19:36 Moi, je crois que c'est une façon de nier les vrais problèmes.
19:40 C'est une façon aussi de surfer, mais ce n'est pas la première fois,
19:43 sur un conflit que l'on importe.
19:47 C'est une façon aussi de faire du clientélisme politique
19:50 avec des instincts les plus bas.
19:52 Ça a été dit tout à l'heure par notre ami policier, la haine de l'autorité.
19:55 Donc vous dites, un, la France insoumise est en partie responsable.
19:58 Bien entendu.
19:59 Deux, l'islamisme.
20:00 L'islamisme, l'islamo-gauchisme, et puis tout simplement une volonté de déstabiliser,
20:05 de mettre en péril nos institutions,
20:07 qui sont des institutions, je rappelle, démocratiques.
20:10 Ce n'est pas ce qui se passe avec le Hamas.
20:12 Et je rappelle ce soir qu'il y a toujours trois otages franco-israéliens
20:16 qui sont détenus dans la bande de Gaza par les terroristes islamistes du Hamas.
20:21 Ils s'appellent Ofer, Orian et Oad.
20:23 Ils sont détenus depuis 215 jours.
20:25 Nous pensons à eux, à l'ensemble des otages, à leur famille.
20:28 Et nous demandons à nouveau ce soir leur libération immédiate et sans condition.
20:33 Il est 21h27, l'heure de faire un point sur l'essentiel de l'actualité.
20:37 Bonsoir Simon Guilain.
20:39 Bonsoir cher Johan et bonsoir à tous chers téléspectateurs.
20:42 Emmanuel Macron a présidé la traditionnelle cérémonie du 8 mai 1945 ce matin,
20:47 79e anniversaire de la victoire des Alliés sur l'Allemagne nazie.
20:51 Et comme le veut la tradition, le président de la République a remonté l'avenue des Champs-Elysées
20:55 avant de raviver la flamme du soldat inconnu sous l'arc de triomphe.
20:59 Près de Valenciennes, dans le nord, des croix gammées et des inscriptions homophobes
21:03 ont été découvertes sur le monument aux morts de la commune d'Escopont.
21:06 Les tags ont été réalisés cette nuit alors que le monument devait être inauguré ce matin.
21:11 La mairie a immédiatement décidé de porter plainte.
21:14 Et puis les négociations de la dernière chance sont reprises en fin de matinée au Caire.
21:18 Et dans le même temps, l'armée israélienne a mené des frappes aériennes
21:22 et des opérations ciblées dans la ville de Rafa.
21:24 L'Etat hébreu a annoncé la réouverture du point de passage de Kerem Shalom
21:28 pour faire entrer l'aide humanitaire dans l'enclave palestinienne.
21:31 Merci beaucoup, cher Simon. On vous retrouve à minuit évidemment pour l'édition de la nuit.
21:36 Ça y est, ça y est, elle est enfin là.
21:38 La flamme olympique est arrivée à Marseille lors d'une cérémonie grandiose
21:42 en présence du chef de l'Etat, le chaudron olympique
21:46 qui a été allumé par la star du rap français, Jul.
21:49 Au moins 150 000 personnes étaient présentes sur le Vieux-Port à l'arrivée du Bélème
21:55 qui a ramené la flamme de Grèce.
21:58 Vous voyez ces images aériennes qui sont assez impressionnantes,
22:02 qui sont belles, qui font plaisir à voir parce qu'il n'y a pas beaucoup de moments
22:06 durant lesquels le pays peut se rassembler autour d'un événement festif.
22:11 Et cela va durer jusqu'au 26 juillet, la cérémonie d'ouverture
22:13 et puis ensuite les Jeux qui vont véritablement démarrer.
22:17 Est-ce que vous soufflez un peu ce soirée d'abelage
22:19 puisque cette première journée s'est bien passée, pas d'incidents majeurs.
22:22 On voit que tout a été bien organisé, tout a été bien encadré.
22:26 Oui, on souffle, on n'est pas habitué à gérer les foules.
22:32 En fait, c'est même une marque de fabrique pour la police française et les gendarmes.
22:38 Tout à l'heure, quand vous avez montré la manifestation Place de la République,
22:43 il y avait un slogan sur une porte-carte qui était intéressant.
22:47 Il me semble que c'était, je ne veux pas dire de bêtise,
22:50 mais en tout cas, ça parlait de l'État d'Israël,
22:52 ne pas les autoriser à participer aux JO.
22:55 Ça, c'est une menace, c'est le type de menace qu'on prend très au sérieux.
22:59 Parce que justement, on a peur, au-delà du terrorisme,
23:02 de l'explosion des délits de droit commun, des agressions, des rixes.
23:10 On a peur de ça, on a peur des militants, des activistes
23:15 qui auront pour seul but de gâcher une fête olympique.
23:20 - De s'en prendre directement aux athlètes israéliens, c'est ce que vous dites ?
23:24 - On a des craintes par rapport à ça, je ne vais pas vous le cacher.
23:27 - Vous communiquez ?
23:29 - Non, mais quand vous voyez les images qu'on voit à la Sorbonne,
23:32 on a peur que ce mouvement-là, cette contestation-là,
23:35 ou cette manière de montrer ses revendications se radicalise.
23:40 Et ça fait partie des choses que l'on craint pour les JO.
23:46 Mais en tout cas, pour Marseille, ça s'est très bien passé.
23:49 J'espère que pour Paris aussi, ça se passera bien.
23:51 On sera plus de 40 000 effectifs, donc ça devrait le faire, j'espère.
23:56 - On va parler des risques sécuritaires qui entourent cette flamme,
24:00 le parcours de cette flamme jusqu'au 26 juillet.
24:03 Néanmoins, ces images, cette première journée, font plaisir à voir.
24:08 Parce qu'on les attendait depuis longtemps.
24:10 Et encore une fois, des images qui permettent de se réjouir,
24:13 pour être présents tous les soirs sur ce plateau, il n'y en a pas souvent.
24:17 - Moi, je suis content, Johan.
24:19 Je suis content parce que j'étais à Marseille il n'y a qu'un jour.
24:21 C'est une belle ville.
24:23 Je suis toujours blessé quand on parle de Marseille,
24:26 parce qu'on parle de mort, de mafia, de drogue, d'attentats, de balles perdues.
24:35 C'est bien que cette ville soit remise en valeur.
24:37 C'est une porte de la Méditerranée.
24:39 C'est une partie de notre histoire.
24:41 Et puis, une fois qu'il y a quelque chose de beau,
24:45 où tout le monde est rassemblé sur cet événement,
24:48 qui ouvre une période de fêtes,
24:50 parce que je souhaite, pour ma part, que les JOP soient la fête de tous,
24:55 y compris une fête populaire.
24:56 Moi, ça me fait plaisir et je ne veux pas aboutir à mon plaisir.
24:59 Et on a des athlètes qui ont travaillé depuis des mois, des années,
25:02 pour être ici aujourd'hui, en meilleure forme et en meilleure performance.
25:06 Moi, ça me fait plaisir.
25:07 L'Elysée espère évidemment qu'avec l'arrivée de cette flamme,
25:10 les Français vont enfin s'intéresser aux Jeux Olympiques
25:13 et que l'engouement qui se fait attendre va monter en puissance.
25:17 Et puis, il y a aussi Eliott Mahmann.
25:19 C'est vrai, un enjeu personnel pour le président de la République,
25:21 parce qu'on voit bien qu'il s'implique beaucoup.
25:23 Il est un peu le chef d'orchestre des Jeux Olympiques.
25:26 En tout cas, il se met en scène de cette manière-là.
25:28 Donc, c'est un double tranchant pour lui.
25:30 Si ça se passe mal, ça lui sera reproché.
25:32 Et si ça se passe bien, il espère bien en tirer un gain de popularité.
25:35 Oui, alors je ne sais pas s'il peut véritablement capitaliser
25:38 sur un éventuel gain de popularité,
25:39 mais peut-être une baisse dans l'animosité des critiques qui lui sont adressées.
25:42 Il ne me semble pas que les Jeux Olympiques constituent
25:45 un enjeu politique suffisamment important
25:47 pour qu'il y ait une véritable différence dans les sondages.
25:49 Je peux me tromper, mais je crois plutôt que c'est l'animosité...
25:52 Ça reste un événement mondial quand même.
25:53 Absolument, ça reste un événement extrêmement populaire.
25:55 Moi, évidemment, j'espère que ces Jeux seront couronnés de succès
25:58 et qu'ils se dérouleront sans la moindre encombre.
26:00 Néanmoins, je regrette tout de même que les seuls moments
26:02 de liturgie nationale auxquels on puisse aujourd'hui assister
26:05 doivent passer par un enjeu dépolitisé au possible,
26:08 à savoir le sport, qui de plus sont en l'occurrence
26:12 un événement international et pas spécifiquement national.
26:15 Et donc, je regrette tout de même qu'il n'y ait plus de possibilité
26:19 de se réunir autour d'un enjeu purement français.
26:21 Et d'ailleurs, cette internationalisation de l'enjeu des Jeux Olympiques
26:24 est mise en scène parce que l'intégralité des événements
26:27 qui vont accompagner les épreuves sportives
26:29 montre bien que l'on est plutôt dans la mise en exergue
26:32 d'une culture diverse, multiculturelle.
26:34 Par exemple, on a appris qu'à la place de la Concorde,
26:36 aucun produit animal, enfin aucune viande,
26:39 ne serait vendu, pour le dire plus vite.
26:41 Et donc, on est un peu dans l'importation
26:43 d'une tendance très américaine de fêtes populaires
26:46 qui doivent nécessairement rencontrer une culture alimentaire
26:49 particulièrement policée, on va dire.
26:52 Pas de barbecue sur la place de la Concorde.
26:53 Exactement.
26:54 L'arrivée de la flamme à Marseille,
26:57 c'était une évidence pour Tony Estanguet
27:00 qui prépare ces Jeux depuis des années, bien sûr.
27:02 Vous le connaissez très bien, on l'écoute.
27:04 Marseille, une évidence pour nous tous,
27:08 et bien évidemment parce que c'est une ville de sport,
27:10 une ville de passion, une ville de fêtes.
27:12 On sait combien ici, ça donne beaucoup de sens.
27:15 C'est une ville qui va être au cœur des Jeux
27:17 avec les compétitions de voile et de football.
27:19 Alors Redabella, je sais que l'image qui nous a été offerte
27:23 de Marseille aujourd'hui est une véritable image de carte postale
27:26 et qui change de l'image habituelle qu'on a de cette ville
27:30 avec les trafics de stupéfiants, les règlements de comptes,
27:33 la délinquance, etc.
27:35 Donc c'est une carte postale avant un difficile retour à la réalité ?
27:38 J'espère pas.
27:41 Je sais que le monde aujourd'hui fonctionne beaucoup
27:45 avec la communication.
27:46 Maintenant, nous je sais qu'on est presque prêt.
27:51 Je ne peux pas vous mentir et vous dire qu'on est prêt.
27:53 On a encore beaucoup de questions,
27:54 en tout cas pour notre organisation,
27:56 on a encore beaucoup de questions que les collègues se posent
27:59 en termes de logement, de gestion des logements des collègues
28:01 qui vont venir nous renforcer en province.
28:04 Au niveau des congés des collègues,
28:06 on n'est toujours pas fixé dans certaines directions
28:08 et ça nous pose problème.
28:10 Parce que si on veut travailler dans les meilleures conditions,
28:13 il faut qu'on puisse aussi avoir des solutions
28:15 pour nos enfants pendant ces JO.
28:17 J'insiste parce qu'on va vraiment être très utile, je pense.
28:21 Comme l'a dit le président...
28:24 Ça semble assez évident, je vous le confirme.
28:26 Marseille, c'est le vieux port,
28:28 mais le Stade de France, il est à Saint-Denis,
28:30 il ne faut pas l'oublier non plus.
28:31 C'est en Seine-Saint-Denis,
28:32 c'est quand même le département le plus criminogène.
28:34 On a vu des règlements de comptes.
28:36 On a vu ce que ça pouvait donner avec la finale de la Ligue des Champions,
28:38 notamment il y a un an.
28:39 Voilà, on a vu beaucoup de règlements de comptes.
28:41 Il y a une forte criminalité.
28:43 Ce ne sont pas les mêmes habitants qu'il y a au port de Marseille
28:48 et en Seine-Saint-Denis, ce ne sont pas les mêmes quartiers.
28:50 Après, je pense qu'il faut être quand même positif
28:53 et que ça devrait bien se passer.
28:55 En tout cas, les festivités sont lancées jusqu'au 26 juillet
28:59 et le début des Jeux.
29:00 La flamme va parcourir l'ensemble de la France métropolitaine,
29:03 mais également les autres mers.
29:04 Et le défi sécuritaire, on en parlait,
29:06 est absolument sans précédent pour les forces de l'ordre.
29:08 Gérald Darmanin a présenté son plan anti-terroriste.
29:12 On l'écoute.
29:13 Le plan d'action est piloté par la DGSI.
29:19 Dans ce document que nous avons pu consulter,
29:21 Gérald Darmanin détaille les objectifs de son plan
29:24 qui vise à resserrer la vigilance sur les 5000 personnes
29:27 déjà surveillées inscrites au fichier de signalement
29:30 à caractère terroriste.
29:32 Ce plan a pour objectifs principaux un suivi sécuritaire accru,
29:35 une mise à distance de ces personnes surveillées des événements
29:38 et une neutralisation des menaces.
29:41 Les profils les plus sensibles davantage surveillés
29:43 sont les sortants de prison, les étrangers et jeunes radicalisés,
29:46 mais aussi les détenus terroristes islamistes.
29:49 Ce plan de lutte anti-terroriste vise notamment
29:52 à systématiser les visites domiciliaires.
29:54 Ces perquisitions plus fréquentes pourront par la suite
29:57 initier des signalements et alimenter systématiquement
30:00 des mesures judiciaires ou administratives.
30:03 La mesure judiciaire permettra d'ouvrir plusieurs enquêtes
30:06 sur la base d'associations de malfaiteurs
30:08 en relation avec une entreprise terroriste
30:10 ou l'entreprise terroriste individuelle
30:12 et un rapport de signalement.
30:14 La mesure administrative permettra quant à elle
30:17 l'obligation au pointage, l'interdiction d'accès
30:20 aux sites dédiés aux JO, mais plus largement
30:22 d'interdire le territoire pour une personne porteuse de menaces
30:25 et l'éloignement des étrangers radicalisés inscrits
30:28 aux fichiers se trouvant sur le territoire national.
30:31 Le 25 mars dernier, en déplacement à Roubaix,
30:33 Gérald Darmanin a assuré que la police, la gendarmerie
30:36 et les renseignements français seront prêts.
30:40 - Réda Bellage, est-ce que cet arsenal judiciaire
30:43 vous semble suffisant, adéquat, pour que les choses se passent
30:48 j'allais dire le plus tranquillement possible
30:50 et qu'en cas de problème, nous soyons précisément armés
30:53 judiciairement, juridiquement, pour mettre à mal
30:57 ceux qui voudraient éventuellement passer à l'acte ?
30:59 - C'est essentiel, on en avait parlé après l'attentat d'Arras justement
31:04 parce que les gens ne comprenaient pas
31:06 que quelqu'un qui peut éventuellement être fiché S
31:09 soit libre d'aller venir sur le territoire.
31:12 Aujourd'hui, ce sont des mesures supplémentaires
31:15 qui vont permettre à mes collègues des renseignements
31:18 de pouvoir avoir les outils pour pouvoir aller jusqu'au bout
31:22 de leur travail.
31:23 - Mais alors concrètement, pour qu'on comprenne bien
31:25 ce qui va se passer, si vous êtes fiché S,
31:28 comment est-ce que vous allez faire pendant les Jeux olympiques ?
31:31 Vous serez davantage contrôlé, on pourra vous demander en amont
31:35 d'aller pointer dans un commissariat.
31:37 Comment ça va se passer concrètement ?
31:38 - Écoutez, le ministre de l'Intérieur doit nous donner les détails
31:42 mais le but c'est de prévenir, dissuader et réprimer.
31:47 Votre collègue Jean Lanis l'a dit avec d'autres mots
31:50 mais les mesures administratives, elles vous permettent
31:52 administrativement, c'est-à-dire pas forcément avec...
31:57 comment dire... pas forcément de manière répressive
32:00 ou avec interpellation, mais de pouvoir contrôler les flux
32:03 de toute menace sur le territoire français.
32:06 Et surtout, une très bonne chose, c'est d'interdire à une personne
32:10 qui est connue des services de police, enfin qui est connue
32:14 en tout cas comme étant une menace, d'interdire à titre exceptionnel
32:17 comme il y a un événement exceptionnel, de rentrer sur le sol français.
32:20 C'est un outil très important.
32:22 - Pardon, mais ce qui semble aberrant, c'est que ça ne soit pas le cas
32:25 toute l'année en réalité, parce que quelqu'un qui représente
32:27 une menace, pardon, mais n'a rien à faire sur le sol français,
32:29 Jeux olympiques ou pas ?
32:31 - J'espérais que vous ne m'ayez pas vu clamer à caméra,
32:34 ne m'ayez pas vu sourire, mais quand j'ai entendu ça, oui, c'est vrai.
32:37 Mais nous, on a... ces gens, ils sont connus.
32:41 Je ne dis pas... voilà, après, il faut qu'on ait quand même
32:44 dans un état de droit. Nous, policiers, on est obligés
32:46 de s'adapter par rapport au droit. - Bien sûr.
32:48 - Et ça, les gens, il faut absolument qu'ils comprennent ça.
32:50 C'est-à-dire qu'on ne peut pas faire ce qu'on n'a pas le droit de faire.
32:53 Et comme je disais tout à l'heure, les premiers,
32:55 quel que soit le délit, qui vont être derrière nous
32:58 pour vérifier qu'on respecte bien les règlements
33:02 et qu'il n'y a aucun débordement, c'est la LFI.
33:04 Donc on est sous surveillance, nous aussi.
33:06 Donc voilà, on fait avec les moyens qu'on a,
33:08 et plus on aura d'outils de répression ou de prévention,
33:11 ce ne sera pas. - Allez, merci beaucoup.
33:13 Vous restez avec nous. On marque une très courte pause.
33:15 On se retrouve dans un instant. Nous partirons notamment
33:17 du côté de Labeaul, où le maire, Franck Louvrier,
33:20 a décidé d'armer sa police municipale. Pourquoi ?
33:23 Eh bien, parce que cette année, il y aura moins de CRS
33:25 pour surveiller les plages de la ville.
33:27 Et pour cause, une partie de ces CRS seront déployées
33:30 dans la capitale pour les Jeux olympiques.
33:32 On en parle dans un instant. A tout de suite.
33:34 De retour en direct sur CNews, le meilleur de l'info,
33:40 deuxième partie, et nous partons tout de suite à Labeaul,
33:43 où le maire, Franck Louvrier, a décidé d'armer sa police municipale.
33:47 Les agents de la ville disposeront à présent d'armes létales.
33:50 Une décision prise en raison de l'absence, l'été prochain,
33:52 des habituelles renforts de CRS, des CRS qui seront mobilisés
33:58 à Paris pour les Jeux olympiques.
34:00 Le local est tenu secret. Depuis un mois, Fabrice fait partie
34:06 des trois premiers agents de la police municipale de Labeaul
34:10 à être équipés d'une arme létale, un Glock 45.
34:13 Nous avons des agents qui sont partis en formation récemment,
34:16 donc qui seront armés sous 15 jours.
34:20 Globalement, d'ici la fin de l'année, vingtaines d'agents
34:24 qui seront armés.
34:26 Six agents sur 36 seront armés dès cet été, et ça tombe bien,
34:30 car Labeaul multiplie par dix sa population en juillet-août.
34:34 Mais JO oblige, la ville devra se passer de l'habituelle renfort
34:38 de CRS cet été.
34:39 Ils seront équipés avant ce manque d'effectifs cet été.
34:43 Il a fallu se débrouiller par nous-mêmes, avec les moyens
34:46 que l'on a, à la fois financiers, mais aussi humains.
34:49 La fréquence est en baisse de 16% entre 2022 et 2023,
34:53 mais la population, comme les policiers eux-mêmes,
34:56 souhaitaient cet armement.
34:58 On est très souvent les primo-intervenants,
35:02 et pour bien pouvoir protéger la population,
35:05 il faut déjà être capable de se protéger.
35:08 Moi, ça me fait ni chaud ni froid.
35:10 On se sent plus en sécurité, mais c'est tout.
35:12 Ces deux agents ont accepté de venir à Labeaul,
35:14 car ils savaient que la ville voulait armer
35:16 ces policiers municipaux.
35:17 Pour la collectivité, en équipement et formation,
35:20 120 000 euros pour 2024.
35:22 - Réda Bellage, il est évident que les CRS,
35:26 les forces de l'ordre qui seront déployées à Paris,
35:29 notamment pour les Jeux olympiques, ne pourront pas être
35:31 dans les villes de province, dans les stations balnéaires
35:33 pour les sécuriser.
35:34 Est-ce que vous iriez jusqu'à dire qu'en raison
35:37 des Jeux olympiques et des forces de l'ordre mobilisées
35:40 sur cet événement, certaines villes de province
35:43 seront, pendant le mois d'août, sous-sécurisées ?
35:47 - Alors, sous-sécurisées, c'est un grand mot,
35:51 mais après, on a des...
35:54 J'ai envie de vous dire, ça dépend de la gestion
35:57 opérationnelle des effectifs sur la région parisienne
35:59 et sur l'ensemble des sites, qu'ils soient en province
36:02 ou à Paris.
36:03 Maintenant, équipés des policiers municipaux,
36:07 moi, je vois, pour moi, c'est des collègues,
36:10 tout simplement.
36:11 C'est du bleu, en fait.
36:12 - Donc, c'est du bon sens ?
36:13 - Oui, c'est du bon sens, bien sûr.
36:15 Parce que vous êtes...
36:16 Quand vous êtes policier aujourd'hui,
36:17 que vous soyez policier, genre d'un policier municipal,
36:19 on l'a vu encore la semaine dernière avec un fait divers,
36:22 où les collègues de la SUJ qui sécurisent
36:26 les réseaux franciliens ont dû faire usage de leur arme.
36:30 - Les collègues de la quoi, pardon ?
36:31 Vous avez dit ?
36:32 - La SUJ, c'est la Sûreté au niveau des transports
36:35 en commun sur la région parisienne,
36:37 qui étaient face à un individu armé,
36:39 qui ont dû faire usage de leur arme de service
36:42 pour pouvoir le neutraliser.
36:43 Parce que, justement, on doit faire face, justement,
36:46 à une violence qui augmente.
36:49 Et on le dénonce souvent sur vos plateaux,
36:51 avant, c'était que l'île de France et Marseille.
36:55 Maintenant, c'est partout en province.
36:57 On l'a vu avec Crépole.
36:58 Aujourd'hui, il faut s'armer,
36:59 il faut armer les policiers municipaux.
37:01 Bien sûr, il faut les former, il faut qu'il y ait un suivi.
37:03 Ça, je ne gérerai jamais à mon compte.
37:05 Il faut une vraie formation, mais c'est important.
37:07 - Regardez ce sondage.
37:09 59% des Français se disent favorables
37:12 à ce que la police municipale soit effectivement armée.
37:16 Et Eliott Mamann, ça va dans le sens de l'histoire,
37:19 parce qu'évidemment, on est dans une société
37:21 de plus en plus violente,
37:22 où le risque est permanent et peut survenir
37:24 à n'importe quel endroit.
37:25 Donc, le fait d'armer la police municipale
37:27 semble quand même tout à fait logique.
37:29 - Oui, absolument.
37:30 Et d'ailleurs, en l'occurrence,
37:31 ça va même au-delà de la question plus générale
37:33 de l'armement de la police municipale.
37:35 Parce que cet été, il ne faudrait pas
37:37 que la surfocalisation des policiers
37:39 au niveau de la capitale nous fasse échapper
37:41 à une menace en province.
37:43 Et c'est évidemment l'une des préoccupations
37:45 des services de renseignement, notamment,
37:47 qui ont véritablement un regard transversal
37:50 sur l'intégralité du territoire national.
37:52 Et par ailleurs, je comprends qu'à leur échelle,
37:55 des maires décident de se réarmer précisément
37:58 parce qu'ils savent qu'il y aura tout de même
38:00 une concentration des forces de police
38:01 toutes particulières à Paris cet été,
38:03 alors même que dans les stratégies
38:05 des groupes terroristes, que l'on peut voir
38:07 dans l'intégralité des attentats terroristes,
38:09 il y a évidemment l'idée que la focalisation
38:12 sur un événement particulièrement médiatique,
38:14 particulièrement symbolique,
38:16 qui d'ailleurs va transformer Paris en forteresse,
38:18 puisse constituer une forme d'opportunité
38:20 pour frapper ailleurs, là où on a
38:22 un contrôle beaucoup moins accru.
38:24 Et donc, c'est à cette menace-là aussi
38:26 qu'il faut répondre.
38:27 Maintenant, d'un point de vue purement qualitatif,
38:29 je ne suis en effet pas du tout opposé
38:30 à ce que les policiers municipaux soient armés.
38:32 Je considère que cela incombe
38:34 à leur responsabilité de manière générale.
38:36 Donc, il n'y a pas de problème,
38:37 d'autant qu'ils sont tout de même
38:38 particulièrement bien formés.
38:39 On le sait, les policiers aujourd'hui
38:41 ont une distance par rapport à une arme
38:45 qu'ils ne dégainent pas aussi facilement
38:46 que certains camps politiques
38:47 voudraient nous l'expliquer.
38:48 Alors, il nous reste quelques minutes
38:49 pour parler des risques de grève
38:51 avant et durant les Jeux olympiques,
38:53 puisque vous l'avez vu, les images
38:54 de l'arrivée de la flamme à Marseille
38:56 étaient absolument parfaites,
38:58 bien millimétrées,
39:00 alors qu'à quelques centaines de mètres
39:02 seulement du Vieux-Port,
39:03 des tas d'ordures jonchent le sol.
39:05 Une partie des éboueurs de la ville
39:07 sont en grève.
39:09 À quelques heures de l'arrivée
39:13 de la flamme olympique,
39:14 Marseille se prépare sous le soleil.
39:16 Mais juste derrière ce décor de carte postale,
39:18 une centaine de tonnes de détritus s'amoncèlent,
39:21 rendant la vie impossible aux Marseillais.
39:23 J'ai honte.
39:24 Tout simplement, j'ai honte.
39:26 J'ai honte parce que c'est sale
39:28 et qu'une fois de plus, Marseille va être catégorisée
39:31 dans les villes les plus sales de France.
39:33 Oh là là, quelle honte !
39:35 Quelle honte pour Marseille !
39:37 C'est une désolation.
39:39 C'est d'une tristesse à crever.
39:41 Marseille a toujours été une ville sale,
39:43 c'est une ville portuaire.
39:45 Mais là maintenant, ça dépasse tout.
39:47 50 éboueurs sur les 2000 que compte la métropole
39:49 sont en grève depuis le 30 avril dernier.
39:52 Les services publics ne font pas leur boulot.
39:55 Il n'y a rien.
39:56 La ville est à volo.
39:58 Non.
39:59 Incroyable.
40:01 C'est inadmissible.
40:03 C'est inadmissible, ce n'est pas possible.
40:05 Il y a des rails, il y a tout.
40:07 Et si les artères principales et le vieux port
40:09 ont été nettoyés pour l'événement,
40:11 certaines petites rues encore jonchées de déchets
40:13 verront passer la torche olympique.
40:15 Bernard Cohen, Adad.
40:17 On a vu que les agents de la N16CF,
40:20 les cheminots, ont menacé de faire grève.
40:22 Ils ont obtenu de partir plus tard à la retraite.
40:25 Le risque, c'est que les grèves ici et là
40:28 se multiplient avant les Jeux olympiques
40:30 pour telle ou telle revendication
40:32 et que le gouvernement ou les collectivités locales
40:34 soient obligés de céder au risque de voir
40:37 les Jeux olympiques menacés.
40:39 On l'a bien vu avec la SNCF.
40:41 La gréviculture est déjà médaille olympique.
40:44 C'est une médaille d'or.
40:45 C'est ça aujourd'hui, l'ombre au tableau,
40:47 après cette belle manifestation de Marseille,
40:49 des poubelles non ramassées
40:51 comme il y a quelques mois à la gare Saint-Charles.
40:53 C'est un vrai problème de crainte d'une grève
40:56 et de la gréviculture,
40:57 de prendre en otage les citoyens pendant...
41:01 - Qui est quand même quelque chose de typiquement français.
41:03 - Oui, c'est justement ça qu'il faut mettre en terme.
41:05 On a besoin d'une autorité d'Etat ferme
41:08 et des entreprises aussi nationales
41:10 qui respectent les règles.
41:11 - Eliott Mamann ?
41:12 - Je suis par ailleurs choqué par l'injustice
41:14 que cela constitue pour les policiers
41:16 qui, eux, cet été, devront en faire
41:18 beaucoup plus qu'habituellement,
41:20 mais qui, d'une part...
41:21 - Et qui, eux, n'ont pas le droit de grève.
41:22 - Absolument.
41:23 On ne se serve pas de cette même manipulation émotionnelle
41:26 avec un chantage en amont des Jeux olympiques
41:28 pour obtenir toutes sortes de droits,
41:30 comme on a pu le voir avec les contrôleurs aériens,
41:32 avec les cheminots,
41:33 et en l'occurrence avec les éboueurs à Marseille,
41:36 et qui, en plus, n'auront pas de compensation financière
41:39 alors que leurs vacances d'été seront consommées par...
41:42 - Vous aurez une compensation financière.
41:44 - Ah, vous aurez une...
41:45 - Oui, on aura des primes pour les congés.
41:47 On n'est pas sur la région parisienne
41:50 avec la préfecture de police.
41:51 C'est un peu compliqué.
41:52 - Mais vous ne bénéficiez pas d'un...
41:53 - On n'a pas encore les réponses à toutes nos questions.
41:55 - Un dernier mot rapidement, quand même.
41:57 Est-ce que vous êtes content ?
41:58 Est-ce que les forces de l'ordre, les policiers,
42:00 sont contents de participer à ce qui sera quand même
42:02 une belle fête nationale et une belle fête mondiale, même ?
42:04 - Oui, mais ce que je trouve malheureux,
42:06 et j'espère que ça va s'arranger d'ici là,
42:09 c'est qu'on a été obligés de faire,
42:11 en tout cas notre organisation syndicale,
42:13 de sortir des bus pour avoir des primes,
42:15 de sortir des...
42:17 de menacer, de faire une manifestation
42:20 le 30 avril pour avoir les décrets
42:22 qui nous donnent les garanties d'avoir ces primes-là.
42:26 Et on a encore des collègues pour qui on n'a pas de réponse
42:30 au niveau des congés, et puis surtout
42:32 la protection fonctionnelle quand on se blesse.
42:34 Nous, policiers, on l'a vu avec Sciences Po,
42:36 on se blesse souvent, souvent sur les manifestations.
42:38 Et aujourd'hui, l'administration ne joue pas le jeu.
42:41 - Et on vous souhaite bien du courage
42:43 pour assurer la sécurité de ces Jeux olympiques.
42:46 C'est la fin de cette émission.
42:47 Merci à vous trois de m'avoir accompagné.
42:49 Merci à vous de nous avoir suivis.
42:51 Je remercie également Valérie Aknin,
42:53 Florian Doré et Marie-Victoire Dieudonné
42:56 qui m'ont aidée à préparer cette émission.
42:58 Dans un instant, vous avez rendez-vous à 22h
43:00 pour l'essentiel de l'actualité avec Barbara Durand.
43:03 Et puis, Soir Info, comme tous les soirs,
43:05 à 22h30 avec Julien Pasquier.
43:07 Je vous dis à demain, 21h.
43:09 Passez une très belle soirée.
43:11 [Musique]