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Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo

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00:00 - Bonsoir à tous, merci d'être avec nous pour le meilleur de l'info.
00:03 Images tout de suite en direct de la bande de Gaza, comme tous les soirs,
00:08 qui continue à être bombardée.
00:10 Bonsoir Gérard Vespière, zéopolitologue et fondateur du Monde Décrypté.
00:15 Tous les soirs, il y a combien de bombes, de missiles qui s'abattent sur cette bande de Gaza ?
00:20 - Environ plusieurs centaines.
00:22 - Bonsoir Richard Habeetbol, consultant en relations internationales.
00:26 On va décrypter en longueur le bilan du voyage d'Emmanuel Macron.
00:33 On va réécouter les passages de sa dernière interview,
00:36 puisqu'il a donné une interview sur le tarmac, en quittant tout à l'heure l'Égypte.
00:40 Mais je voulais qu'on démarre cette émission par un témoignage.
00:43 Il y aura beaucoup de témoignages ce soir, mais un témoignage très fort.
00:45 Témoignage recueilli par nos équipes en Israël.
00:48 Celui d'abord de cette jeune femme que vous allez entendre.
00:51 Cette jeune femme et son mari sont des rescapés de la Rive Partie de Nova,
00:55 près de la bande de Gaza, qui a fait plus de 250 morts, 250 jeunes,
00:59 qui venaient danser pour la paix dans un festival dans le désert.
01:02 Ils ont été massacrés.
01:03 Laura raconte ces heures où elle est restée avec son mari dans sa caravane,
01:08 où elle entend ce qui se passe à l'extérieur et où elle se voit mourir.
01:12 - Pendant plus de 40 minutes, on n'entend que des coups de feu, des hurlements, des...
01:24 Il arrêtait pas de crier "Allahou Akbar, Allahou Akbar" et il tirait et il courait.
01:28 On entendait des gens qui couraient, qui criaient.
01:31 Le temps passe et à 10h30, pour la première fois, un terroriste a essayé d'ouvrir la caravane.
01:41 Il a essayé 3-4 fois la caravane et il a vu... Il a...
01:46 Il y a quelqu'un en vivant qui a couru. Donc il a couru après lui.
01:50 On l'a entendu. Ils l'ont essayé de kidnapper. On les entendait lui crier "Tahal, tahal",
01:54 qui veut dire en arabe "Viens là, viens là".
01:57 Et... Et un coup de feu, ils l'ont tué.
02:01 Et vers 11h30, ils ont tiré 2 coups de feu dans la caravane.
02:07 Puis mon mari m'a regardée dans les yeux, il m'a dit qu'il m'aime,
02:09 parce qu'on était même pas assis un à côté de l'autre.
02:12 Il m'a dit qu'il m'aime. Je lui ai dit que je l'aime.
02:16 Puis on s'est dit au revoir avec un regard, en fait, tout simplement.
02:20 Puis j'ai éteint le téléphone, parce qu'il y avait plus personne au monde
02:23 qui peut m'aider par téléphone, c'était terminé.
02:26 Et j'ai fermé les yeux.
02:29 J'ai prié de mourir vite.
02:34 Parce que moi, j'ai été 7 ans à l'armée, je sais tirer.
02:37 Je me suis dit que ce souterroriste, il prend une arme contre moi,
02:41 j'espère qu'il sait bien tirer en moi.
02:43 Et qu'il va pas me blesser et me laisser saigner pendant 8 heures,
02:46 là maintenant, dans la caravane.
02:48 Mais surtout, j'ai prié de mourir et de pas être prise otage.
02:54 Parce qu'il n'y a rien de pire au monde qu'être pris otage
02:59 par des terroristes, pour un homme.
03:01 Pour une femme.
03:04 Donc moi, à ces moments-là, j'ai simplement prié de mourir vite.
03:09 De mourir vite et de pas être prise otage, de pas arriver à casa.
03:13 Voilà, Laura.
03:15 Témoignage terrible.
03:17 Elle viendra demain au Parlement européen raconter son histoire.
03:20 Et elle pense évidemment, tous les soirs, 200 otages israéliens.
03:24 Ils sont 200 à peu près.
03:27 Elle a beaucoup d'amis.
03:29 C'est l'abomination, ce qu'elle raconte.
03:31 C'est l'abomination.
03:33 Ce sont des moments que l'on peut pas transmettre.
03:36 On peut transmettre des mots.
03:39 Mais ce qu'il y a de gravé à travers les yeux et dans la mémoire de ces personnes est incommensurable.
03:48 Vous avez vu les images hier soir, Richard Wittwald.
03:51 Ce sont deux femmes qui ont été libérées.
03:53 Elles ont 80 ans.
03:55 Elles ont raconté des choses.
03:57 A mon avis, elles n'ont pas pu tout raconter.
03:59 Parce que, d'abord, elles ont leur mari qui est encore otage.
04:02 Ça rappelle étrangement les gens qui sont sortis des camps.
04:06 Ils ne pouvaient pas raconter ce qu'ils ont vu.
04:09 Ils ne pouvaient pas raconter ce qu'ils ont vécu.
04:11 Souvenez-vous, Mme Simone Vell a mis des années avant de parler de ce qu'elle avait vécu dans les camps.
04:16 Je crois qu'on a comparé au 11 septembre, on a comparé au Bataclan.
04:22 Je pense qu'il faudrait comparer au camp nazi.
04:25 Où on faisait des expériences, où on traitait des…
04:29 Et encore, je ne suis pas sûr que ça atteinte l'abomination de ce qu'on nous dit, de ce qu'on nous raconte.
04:34 Parce qu'on n'a pas vu les images.
04:36 Mais traiter des vieilles personnes, comme on l'a vu.
04:39 Traiter des enfants, des bébés.
04:41 Avec une mise en scène, vous les voyez serrer la main.
04:45 Et le pire, c'est que les nazis essayaient de camoufler ce qu'ils faisaient.
04:50 Eux, ils en sont fiers.
04:52 Du monnaie d'échange.
04:54 L'enregistrement. Ils chantent.
04:57 Et une question qu'on peut se poser quand même, parce que M. Macron a rencontré M. Abbas.
05:03 On oublie quand même de soulever le problème des scènes de liesse qu'il y a eu en Cisjandani.
05:09 On va continuer à en reparler tout à l'heure.
05:11 Mais être otage, vous l'avez entendu, c'est le cauchemar de Laura.
05:14 Mais c'est ce qui est arrivé à Chani.
05:16 Elle était serveuse dans l'un des bars du festival.
05:18 Elle a été enlevée.
05:19 Sa soeur et sa cousine étaient aujourd'hui à Paris pour raconter ce calvaire.
05:23 Et elles ont fait écouter ces derniers mots au téléphone.
05:25 Là encore, témoignage très fort.
05:29 À 7h30 du matin, Eden nous a appelé en criant.
05:33 Elle nous a dit que les terroristes allaient les tirer.
05:37 Et qu'elle avait peur.
05:40 D'abord, elle s'est cachée dans un voiture.
05:43 Devant elle, il y avait deux corps morts de ses amies.
05:50 Elle a essayé d'être calme pour que les terroristes ne les entendent pas.
05:56 Elle nous a dit qu'elle pouvait entendre leur sang flotter.
06:01 Elle était dans la voiture pendant environ une heure et demie.
06:07 Elle a donc pris l'encourage de sortir de la voiture à un moment donné,
06:10 et s'est cachée dans un bâtiment.
06:13 Après deux heures qu'elle était là,
06:17 et qu'on était avec elle sur le téléphone,
06:24 elle nous a dit qu'elle pouvait entendre les terroristes venir vers elle.
06:28 À ce moment-là, on pouvait entendre les terroristes parler.
06:33 Comme s'ils parlaient avec nous.
06:37 Et on savait que c'était le dernier moment avec elle.
06:40 Et sa dernière phrase était « Shani, ils m'ont tué ».
06:52 Les familles qui font le tour du monde,
06:56 elles n'ont pas de nouvelles.
07:01 Elles ne sont pas informées.
07:03 Si elles viennent en France, c'est parce qu'elles réclament de l'information et du soutien.
07:07 La Croix-Rouge ne va pas visiter ses prisonniers.
07:12 Ça ne choque personne.
07:14 Vous ne pouvez visiter que des gens qui sont déjà localisés.
07:17 Le drame, c'est qu'il y a 220 otages.
07:22 Et 220 otages dans une situation diffuse.
07:25 Quand vous parlez avec des spécialistes de la récupération des otages,
07:28 toutes les opérations qu'on a vues,
07:30 soit au Bataclan, soit dans les avions détournés,
07:32 les otages sont regroupés.
07:34 Donc vous pouvez, avec des spécialistes, des professionnels de ces situations-là,
07:39 intervenir.
07:40 Tandis que là, vous ne savez pas.
07:42 Le drame de la non-localisation s'ajoute au drame de l'éloignement et du manque d'informations.
07:52 Vous avez vu ce qu'a fait Israël ces dernières heures dans le ciel de Gaza ?
07:55 Ils ont envoyé des tracts.
07:57 On va voir ces images sur ces tracts de l'armée israélienne.
07:59 Il était écrit "Promesse d'une récompense financière importante
08:03 et une discrétion totale aux personnes qui auraient des informations
08:05 sur des otages détenus par le Hamas".
08:08 Donc dans la bande de Gaza, vous voyez dans le ciel ces milliers de tracts
08:12 qui ont été envoyés.
08:14 Est-ce que sérieusement, ça, elle peut penser, récupérer de l'information
08:17 par cette méthode, qui est une méthode ancienne ?
08:21 Écoutez, je pense qu'il y a deux aspects.
08:23 D'abord, le fait de le faire donne déjà une expression de volonté
08:29 de la part des autorités israéliennes de tout entreprendre.
08:33 Tout ce qui est imaginable de le faire pour sauver les otages.
08:36 Et puis, si vous avez 500 000 tracts de largués,
08:39 s'il y en a un sur 10 000 qui aboutit à quelque chose,
08:44 ça fait déjà beaucoup d'informations.
08:46 Donc dans le nombre, vous pouvez toujours espérer,
08:49 si vous larguez 100 tracts, effectivement, vous n'aurez aucune piste.
08:53 Si vous larguez 500 000, oui, vous pourrez avoir quelque chose.
08:56 Richard Wittboll, chez les Juifs, en principe, on met en terre très vite.
09:00 Aujourd'hui, 18 jours après l'attaque du Hamas,
09:03 18 jours, il y a encore des enterrements.
09:05 Il y a encore des enterrements pour des victimes.
09:07 C'est le cas pour, on va voir les images pour cette famille aujourd'hui,
09:11 famille d'origine britannique.
09:13 Ça, c'était 18 jours.
09:15 - C'est parce qu'il y a eu énormément de reconstitutions.
09:19 Et d'identifier les victimes, c'est terrible.
09:23 - Oui, il y a un énorme travail, effectivement, d'identification scientifique.
09:26 - Quand on sait notamment que dans la religion juive,
09:28 on doit enterrer très rapidement les corps,
09:31 si on a mis autant de temps, c'est que c'est vraiment très, très, très difficile
09:34 d'identifier.
09:36 Ça dénote un peu la cruauté et la barbarie que ces victimes ont subi.
09:42 - Il faut rappeler l'ignominie des terroristes,
09:44 la barbarie qu'ils ont filmé, qu'ils ont mis sur les réseaux sociaux,
09:47 qu'ils se sont vantés auprès de leur famille,
09:48 qu'ils se sont vantés auprès de leur famille.
09:50 La preuve en images a été montrée, vous le savez, aux journalistes
09:53 de la presse mondiale, comme le racontait le correspondant d'Europe 1,
09:55 Sébastien Le Belzik.
09:57 Je voulais qu'on réécoute cet extrait.
10:01 - C'est une scène absolument terrifiante où un de ces terroristes
10:04 appelle pendant le massacre sa famille à Gaza.
10:07 Il appelle sa mère et son père avec son téléphone et il hurle,
10:12 il dit "Je viens de tuer papa, maman, je viens de tuer 10 juifs
10:15 de mes propres mains.
10:17 Allumez votre téléphone, ouvrez l'application WhatsApp,
10:20 je veux absolument vous montrer ce que je viens de faire."
10:23 Et c'est parlant, hurlé de joie derrière.
10:25 Il lui disait "C'est formidable, tu es un héros, reviens vite à la maison."
10:30 Et donc voilà, ça vous montre à quel point ils étaient transportés
10:33 par la haine.
10:35 - Richard Bilbault, vous parliez tout à l'heure des manifestations
10:38 de jour, c'est ce genre d'année, mais c'est la preuve aussi,
10:41 la fierté de certaines familles, les familles des terroristes, etc.
10:44 - Moi, une question que j'aurais posée à M. Macron s'il était en face de moi,
10:48 c'est que la représentante de l'autorité palestinienne à Paris
10:51 était de la manifestation de la République et a déclaré
10:56 "Le Hamas, ce sont les Palestiniens."
10:59 Donc si elle pense représenter ces Palestiniens-là,
11:03 je pense qu'on devrait lui dire de retourner chez elle.
11:06 - Elle est dans son rôle politique, cette personne.
11:08 - Ah non.
11:09 - Elle est dans son rôle politique.
11:10 - Non, non, non.
11:11 - La diplomatie à sa fonction, le politique à sa fonction,
11:15 le militaire à sa fonction, donc voilà.
11:17 Je ne m'excuse pas.
11:19 - Si on accepte l'ignominie...
11:21 - Notre responsabilité, c'est d'essayer de décrypter, d'expliquer.
11:24 Donc voilà la clé maintenant, la morale de cette histoire-là.
11:28 - On a quand même demandé à certains ambassadeurs
11:30 de retourner chez eux pour bien moins que ça.
11:33 - Un mot de l'échange d'ailleurs qu'il y a eu à l'ONU,
11:37 intéressant cet échange entre le secrétaire général de l'ONU,
11:40 M. Guitérès, et l'ambassadeur d'Israël,
11:42 Anthony Guitérès, il y a un qui est des violations claires
11:44 du droit humanitaire à Gaza.
11:46 Et Eli Cohen, l'ambassadeur d'Israël, a répondu
11:49 en montrant les portraits d'abord de jeunes otages kidnappés
11:51 par le Hamas.
11:52 Il a dit "M. le secrétaire général, dans quel monde vivez-vous ?
11:55 Sans aucun doute, ce n'est pas le nôtre.
11:57 Il y a eu 30 enfants enlevés.
11:59 Est-ce qu'on a déjà vu ça ? 30 enfants enlevés ?
12:02 - Oui, effectivement on est dans la folie.
12:05 On peut se poser même la question, comment 1 000, 1 500 hommes
12:10 qui ont franchi cette frontière entre Gaza et Israël,
12:15 à travers les grillages, etc., ont pu commettre autant d'horreurs ?
12:18 Vous pouvez avoir un fou, mais 1 500 fous,
12:23 c'est quand même quelque chose d'incompréhensible.
12:25 Est-ce qu'il y a eu des hommes drogués ?
12:28 Comment peut-on manipuler, motiver à tant d'horreurs,
12:32 un aussi grand nom ?
12:33 - Il y avait des ordres de mission, il y avait de l'argent.
12:35 - Oui, c'est peut-être une explication.
12:37 - Malheureusement, ils n'étaient pas drogués,
12:39 puisque c'était très clair ce qu'ils disaient au téléphone.
12:41 Donc c'était conscient, totalement conscient.
12:43 Vous avez dit, on n'avait jamais vu ça.
12:45 - Il y a une différence de drogue, effectivement, qui motive.
12:47 - Moi je dirais de M. Guterres, on n'a jamais entendu ça.
12:50 On n'a jamais entendu ça de M. Guterres
12:52 quand il y avait les massacres au Yémen.
12:54 On n'a jamais entendu ça de M. Guterres
12:57 quand il y a eu les massacres en Libye,
12:59 quand il y a eu les massacres en Irak,
13:01 quand il y a eu les massacres en Syrie.
13:03 Ce qui pose un vrai problème à la communauté juive
13:06 et à Israël en particulier,
13:08 c'est quand même cette proportion extrêmement développée
13:15 de critiquer tout ce qui se passe par Israël, tout.
13:19 Et quand on regarde le nombre de condamnations de l'ONU d'Israël,
13:23 ça dépasse tout ce qui se passe d'horrible ailleurs dans le monde,
13:27 mais de largement, de largement.
13:30 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, Israël...
13:33 Parce qu'il faut aussi avoir de l'empathie envers les gens.
13:36 Il faut avoir de l'empathie pour pouvoir calmer les gens,
13:39 pour calmer une souffrance.
13:41 Quand vous avez comme ça un sentiment
13:43 qui est celui d'Israël,
13:45 mais aussi celui de la communauté juive de France,
13:47 parce qu'on en avait parlé,
13:49 mais la communauté juive de France se sent seule.
13:53 Elle se sent seule et abandonnée.
13:55 Et ça, c'est quelque chose de très, très, très pénible.
13:59 C'est une souffrance innommable,
14:01 parce qu'on a connu ça que dans les années 40.
14:03 - Avec un antisémitisme qui monte.
14:07 Mais je voulais juste revenir sur...
14:09 On a entendu le journaliste d'Europe 1 raconter les images qu'il a vues.
14:13 Mehrabib, qui fait partie de la délégation qui est suivie,
14:17 le chef de l'État, a dit pourquoi, en direct d'Israël tout à l'heure,
14:20 il a dit pourquoi, selon lui, l'armée avait choisi
14:22 de montrer les images fortes du 7 octobre,
14:24 des images atroces à la presse mondiale,
14:26 parce qu'il fallait prouver que cette chose-là était arrivée.
14:32 Mais c'est important de le dire, de le répéter,
14:34 le point zéro de toute cette affaire,
14:37 et du conflit, et de la diplomatie,
14:39 et de tout ce qui est déployé aujourd'hui,
14:41 c'est le 7 octobre.
14:45 - En général, Israël ne montre jamais ses vidéos.
14:48 Mais lorsqu'on entend à travers le monde
14:51 des médias, des partis politiques, des hommes, des femmes,
14:56 des dirigeants, le secrétaire général de l'ONU,
14:59 qui renvoient dos à dos agressés et agresseurs,
15:02 qui renvoient dos à dos un État démocratique
15:04 qui a été attaqué dans sa chair par des hommes
15:07 qui ont violé des femmes devant leurs enfants,
15:11 les ont empalées, les ont tuées, les ont massacrées,
15:14 et ils vont brûler la famille.
15:16 À un moment donné, ils ont coupé des bébés en deux,
15:18 ils ont décapité des bébés.
15:20 De façon ponctuelle à des journalistes,
15:25 l'État hébreu a décidé, et je pense que,
15:27 dans ce cas précis, il a bien fait
15:29 de montrer certaines vidéos,
15:31 certains films, filmés en direct avec la GoPro,
15:34 comme là, le barbare à Toulouse,
15:36 c'est les mêmes qui sont chez vous,
15:38 c'est les mêmes qui ont décapité
15:40 le Samuel Paty, ou le professeur Bernard,
15:43 ou tué à bout portant vos collègues journalistes,
15:46 ou ses enfants le 14 juillet.
15:47 Mais malgré ça, certains n'ont pas l'empathie,
15:49 parce que pour certains, tuer des Juifs,
15:51 c'est quelque chose de normal, c'est fini.
15:54 On ne tuera plus des Juifs impunément,
15:56 en tout cas pas de cette façon.
15:57 On ne tuera plus des Juifs impunément,
15:59 en tout cas pas de cette façon.
16:01 Vous retrouvez les mêmes propos dans beaucoup de personnes,
16:04 parce qu'effectivement, c'est un sentiment,
16:07 c'est quand même, vous allez avoir des gens
16:10 qui vont dire, c'est pas bien qu'ils ont montré les photos.
16:12 Vous allez voir, vous allez avoir des gens
16:14 qui vont condamner Israël d'avoir montré les photos.
16:16 - Ça fait partie de la guerre de la communication,
16:18 c'est important.
16:19 - Et des images, et des images.
16:20 Donc à un moment, il faut que le principe de réalité
16:25 prenne corps.
16:26 Et donc ce principe de réalité,
16:28 c'est de faire voir directement ou indirectement,
16:32 puisque là, ce sont des journalistes
16:33 à qui on a montré,
16:35 les journalistes vont être des relais,
16:37 et donc des filtres aussi.
16:39 Parce que les émerges ont une dureté absolue.
16:42 Donc vous avez besoin de faire prendre conscience
16:45 à l'opinion internationale, comme on dit punitement,
16:49 donc de cette réalité.
16:52 Il faut que la géopolitique, le militaire,
16:55 ça soit basé sur des réalités.
16:58 Là, ce sont des faits incontournables.
17:01 Dans l'horreur, mais incontournables.
17:03 - Je vous jure qu'on dit un mot de Benyamin Nathalie,
17:05 qui a tenu ce soir un petit point presse,
17:08 et qui a dit "il y aura des enquêtes, évidemment,
17:12 il y a ma part de responsabilité, je l'admets,
17:15 donc tout sera fait, mais pour l'instant,
17:18 l'important c'est d'éradiquer le rassemblement".
17:20 - Bien entendu, il y a toujours eu des enquêtes en Israël,
17:23 même des incidents, etc.
17:26 Il y a toujours eu des enquêtes.
17:27 Je ne sais pas si on va parler tout à l'heure
17:28 du point de vue géopolitique,
17:30 mais du point de vue géopolitique,
17:32 c'est extrêmement important la confiance.
17:36 On ne peut pas signer des traités
17:39 si on n'a pas confiance en la perte adverse.
17:42 Je crois que le plus grand drame de cette histoire,
17:45 c'est pour les Palestiniens.
17:47 C'est pour les Palestiniens,
17:48 parce que les Palestiniens qui pouvaient penser
17:50 trouver un accord qui était en vue
17:53 avec l'Arabie Saoudite...
17:57 - En vue, vous êtes optimiste ?
17:59 - Non, j'ai des contacts directs,
18:01 et je peux vous dire que ce que je dis,
18:03 c'est une des choses qui étaient tout à fait prévues.
18:06 Et aujourd'hui, je ne vois pas un représentant israélien
18:12 qui sera prêt à nous donner les clés du régalien
18:15 à M. Abbas ou à un représentant actuel.
18:20 Donc il faudrait qu'il se trouve quelqu'un
18:22 qui soit digne de confiance.
18:24 - M. Abbas, on l'a dit ici, était hors-jeu.
18:27 Mais ce que je voulais préciser,
18:28 c'est que tous les jours, depuis le 7 octobre,
18:30 il y a des terroristes du Hamas
18:31 qui essayent de rentrer encore sur le territoire israélien.
18:35 Par la mer, parfois, comme nous le racontait
18:37 aujourd'hui Antoine Estève, avec les images de Fabrice Esner.
18:40 Regardez cette séquence.
18:41 - Depuis les attentats du 7 octobre,
18:45 beaucoup de terroristes du Hamas
18:47 se sont infiltrés à l'intérieur d'Israël
18:49 à travers le grillage de la bande de Gaza.
18:51 Et puis il y a eu des tentatives par la mer.
18:53 Hier soir, ce qui s'est passé,
18:54 c'est qu'une escouade de soldats du Hamas
18:57 a tenté de s'infiltrer en Israël en passant par la mer,
18:59 derrière ce terminal gazier que vous voyez là-bas,
19:01 sur la plage de Zikim.
19:03 L'armée israélienne les a repérés par un drone
19:05 et ils ont effectivement intercepté,
19:07 si on peut appeler ça "intercepté",
19:09 ils leur ont tiré dessus depuis un navire
19:11 qui se trouvait en mer.
19:12 Au niveau de ce terminal gazier,
19:14 il y a eu deux terroristes tués,
19:16 les autres ont pu prendre la fuite.
19:17 Mais c'est pour vous expliquer qu'en fait,
19:19 depuis l'intérieur de la bande de Gaza,
19:20 ils creusent des tunnels,
19:21 il y a des tunnels déjà existants.
19:23 Ils arrivent à s'infiltrer jusqu'au grillage
19:25 de la bande de Gaza qui se trouve là-bas
19:27 et à pénétrer dans l'eau à travers justement
19:29 la mer Méditerranée pour venir s'échouer sur les plages
19:32 et venir effectivement ensuite se cacher
19:35 dans cette zone qui se trouve ici derrière nous,
19:37 ce no man's land entre la ville d'Hashkelon
19:39 et la frontière avec Gaza.
19:41 Benjamin Netanyahou ce soir n'a pas parlé
19:43 de frappes ou de rentrées,
19:45 d'entrées de troupes à l'intérieur de la bande de Gaza.
19:47 Semble-t-il que Joe Biden a retenu le bras,
19:50 peut-être que d'autres présidents,
19:52 Emmanuel Macron.
19:53 Il n'est pas le seul, oui.
19:54 Et ils sont nombreux, tous en réalité,
19:55 tous ceux qui ont raison en Israël.
19:57 Il y a peut-être une autre raison qui est le front nord.
20:00 L'Iran ?
20:02 Oui, il y a peut-être autre chose qui se prévient.
20:04 L'Iran a été très clair.
20:06 48 heures après le 7 octobre,
20:08 l'Iran a déclaré
20:10 le déclenchement d'un front supplémentaire
20:13 dépendra de la république israélienne sur Gaza.
20:17 Vous pensez que ça, ça retient davantage le bras
20:20 de Benjamin Netanyahou que tout autre discours ?
20:24 C'est un ensemble.
20:26 Si Israël est confronté à un deuxième front,
20:29 il y en aura un troisième en Cisjordanie.
20:32 Et là, ça devient incontrôlable
20:34 pour Israël et aussi pour la communauté internationale.
20:38 Donc je pense que chaque homme politique
20:40 a de lourds poids sur les épaules
20:42 et les décisions à prendre sont loin d'être faciles.
20:45 Alors Emmanuel Macron, on va faire le bilan de son voyage.
20:49 D'abord, il a donné cet après-midi un nouveau bilan des morts français.
20:52 31 Israélo-français assassinés
20:54 dans l'attaque terroriste du 7 octobre.
20:57 Il y a eu une action terroriste gravissime
21:01 qui a été menée le 7 octobre
21:03 contre des nourrissons, des femmes,
21:07 des enfants, des adultes,
21:10 que rien ne justifie.
21:12 Elle a aussi touché des Françaises et des Français.
21:14 31 de nos ressortissants ont été tués.
21:17 Plus de 200 otages sont aujourd'hui détenus par le Hamas.
21:21 Malheureusement, nous avons 9 otages français ou binationaux.
21:28 Mais tous les otages doivent être détenus dans les meilleurs délais.
21:32 Et je vous remercie très sincèrement
21:34 pour les efforts que vous effectuez
21:37 depuis le 7 octobre dernier en ce sens.
21:41 Mais depuis l'Égypte, la France a annoncé également
21:46 une aide médicale pour les populations civiles de Gaza,
21:48 du matériel envoyé par avion
21:50 et l'appui d'un navire militaire.
21:52 Ce sont les nouveautés de la journée.
21:54 Le porte-avion Tonnerre va partir.
21:57 Il est en train de quitter la Méditerranée.
21:59 Demain, ici même, en Égypte,
22:04 va arriver un avion français avec des médicaments.
22:09 Nous allons aussi acheminer à travers un bâtiment
22:13 de notre marine nationale
22:15 des premiers médicaments et du soutien.
22:19 Et nous mettrons en place aussi, je l'ai annoncé,
22:21 un dispositif d'hôpital de secours et de coopération hospitalière,
22:24 un peu sur le mode de ce que nous avions fait
22:26 dans la période Covid avec certains de nos territoires ultramarins.
22:29 Mais nous nous mettrons en capacité, en effet,
22:31 de faire du soutien et de pouvoir prendre des lits.
22:34 Et donc soit d'avoir du soutien sur des lits qui sont sur terre,
22:37 dans le cas des hôpitaux existants,
22:39 soit de pouvoir, si c'était une nécessité identifiée,
22:42 les accueillir sur, en effet, ce bateau hôpital.
22:45 Avant d'analyser, de faire le bilan de ce qu'a dit Emmanuel Macron,
22:49 nous tenaire, c'est un porte-hélicoptère.
22:52 - Porte-hélicoptère. - Un porte-hélicoptère.
22:54 - Oui, oui, oui. - Porte-hélicoptère en filon.
22:56 - Puis on n'a qu'un porte-avion, mais on a trois porte-hélicoptères.
22:58 - Donc porte-hélicoptère de la Marine française,
23:00 qui a déjà d'ailleurs effectué des opérations, il me semble, au Liban.
23:03 - Absolument, c'était un autre bâtiment de la même famille
23:07 que c'était le Dixmude, de mémoire.
23:09 - Qui est équipé, qui est très bien équipé.
23:12 - Deux salles d'opération, il y a plusieurs dizaines de livres.
23:15 - Et alors, aujourd'hui, pour quelles raisons c'est important
23:19 d'envoyer ce navire, d'envoyer de l'aide médicale,
23:23 peut-être pour des opérations ou des dégagements d'otages ?
23:27 - C'est le point numéro 2 du discours du président.
23:29 Le point numéro 1, c'est lutter contre le terrorisme et libérer les otages.
23:33 Le point numéro 2, c'est l'aide et l'assistance à la population.
23:37 Et donc, aussi bien l'aide par les convois qui traversent la frontière égyptienne,
23:44 et il était avec le président Sisi, et donc, deuxièmement,
23:48 de pouvoir effectivement apporter une aide médicale,
23:51 comme on vient de le décrire à l'instant.
23:53 - Je crois qu'il y a 25 hôpitaux de la bande de Gaza,
23:58 il y en a énormément qui manquent de tout, il n'y a pas d'électricité,
24:01 on le rappelle, il y a des opérations, dit-on, qui sont faites
24:04 à la lumière des téléphones portables, effectivement.
24:08 L'OMS le dit, le rappelle, il y a des épidémies qui vont arriver vite, etc.
24:12 On manque de tout, évidemment.
24:14 C'est normal que la France soit sensible à ce qui se passe à Gaza.
24:20 - L'Israël a souvent déjà apporté des aides.
24:23 On oublie souvent de dire que des blessés de Gaza
24:27 ont été soignés dans des hôpitaux israéliens, et même des terroristes.
24:32 - Une des otages libérés, d'ailleurs une de ces personnes âgées, je crois,
24:35 aidait les malades de la bande de Gaza à venir se faire soigner
24:45 dans des hôpitaux spécialisés contre la lutte contre le cancer.
24:50 - C'est toute la différence, en fait.
24:52 C'est toute la différence entre ceux qui veulent mettre ça sur un pied d'égalité,
24:55 entre des Israéliens qui essayent de soigner les terroristes
25:00 qui ont massacré des gens, et ceux qui veulent massacrer pour massacrer.
25:04 On ne peut pas mettre le signe égal entre les deux.
25:07 C'est immonde.
25:09 - Bilan de ce voyage de deux jours.
25:11 Quatre rencontres en tête à tête,
25:14 l'israélien, le palestinien, le jordanien, l'égyptien.
25:17 On va voir les images.
25:19 Qu'est-ce qu'a obtenu réellement Emmanuel Macron ?
25:22 - D'abord, il a un devoir de leadership
25:27 vis-à-vis aussi bien de la communauté israélite de France
25:32 que de la communauté musulmane.
25:34 Nous sommes en Europe le premier pays,
25:39 en termes de nombre, sur ces deux communautés.
25:44 Donc il était impliqué de toute façon.
25:48 Cette façon aussi de pouvoir essayer de libérer des otages,
25:52 quelles que soient les nationalités.
25:55 N'oublions pas la capacité de la France
25:59 de parler avec le Qatar.
26:01 Il y a une présence qatarie importante en France
26:04 sur le plan économique.
26:06 Il y a des accords stratégiques avec le Qatar
26:09 qui nous achètent du matériel militaire.
26:11 Il y a tous les canaux possibles et imaginables
26:14 entre la France et le Qatar,
26:16 qui vont être utilisés pour établir cette négociation entre Hamas.
26:21 - Si je peux me permettre, vous dites qu'il y a une responsabilité
26:26 vis-à-vis des deux communautés.
26:28 A ma connaissance, la communauté juive
26:30 n'a jamais attaqué un musulman en France.
26:33 Jamais.
26:34 - Non, mais il y a deux communautés qui sont confrontées
26:37 à la situation extérieure.
26:39 - Malheureusement, aujourd'hui, la question est de protéger
26:42 les juifs de France.
26:44 Et à ma connaissance...
26:46 - Donc de faire baisser la tension est une façon aussi indirecte
26:49 de créer la protection.
26:51 - C'est la même chose en Israël avec Hamas.
26:55 On met toujours la communauté juive face à la communauté musulmane.
26:59 - Quand il va voir Mahmoud Abbas...
27:01 - Il n'y a pas un juif qui n'a jamais attaqué un musulman en France.
27:04 - Quand il va voir Mahmoud Abbas,
27:06 ce n'est pas pour aller voir le leader palestinien,
27:08 qu'il n'est pas.
27:09 C'est pour dire à la communauté française,
27:11 c'est un message pour la France.
27:13 - Bien sûr.
27:14 - On voit les deux parties.
27:16 - Mais qu'est-ce qu'a dit M. Abbas ?
27:18 - Il n'a rien dit.
27:20 - Le Hamas, c'est les palestiniens.
27:22 - Son avenir est derrière lui.
27:24 - Il a dit autre chose, Emmanuel Macron.
27:26 Il a dit qu'il n'y aurait pas de Français.
27:28 S'il y avait des opérations terrestres,
27:30 il n'y aurait pas de Français qui partageraient le prêt.
27:32 On va l'écouter.
27:34 - Aujourd'hui, il n'est pas du tout prévu d'envoyer
27:37 dans la bande de Gaza quelques militaires français que ce soit.
27:40 On a surtout besoin de partager l'information,
27:42 de créer de la coopération.
27:44 On a cette expérience d'une coopération
27:46 qui a permis dans la région de lutter efficacement
27:48 contre des groupes terroristes et qu'on poursuit.
27:50 Sur la base de cette expérience,
27:52 bâtissons avec tous les Etats qui sont prêts à aider,
27:55 aujourd'hui Israël, mais tous les pays de la région,
27:58 à lutter contre les groupes terroristes, dont le Hamas,
28:00 à partager les informations,
28:02 à identifier ces terroristes
28:05 et à les neutraliser.
28:07 Ça, c'est un axe. Quel est l'intérêt de celui-ci ?
28:09 C'est de dire à Israël,
28:11 "Vous n'êtes pas seuls", ce que j'ai fait hier.
28:13 C'est de le remettre dans un cadre
28:15 respectueux du droit international humanitaire.
28:17 C'est d'avoir une approche qui est beaucoup plus ciblée,
28:19 qui permet de se défendre et de se protéger pour Israël,
28:22 de lutter contre le terrorisme
28:24 en protégeant les populations civiles.
28:26 Cette affaire de coalition,
28:28 ce n'était pas écrit, il n'est pas parti sous le bras.
28:31 Avant de partir, on nous a dit
28:33 qu'il parlera d'une trêve humanitaire
28:35 et de l'abandon de la colonisation en Cisjordanie.
28:39 Il parlera de deux Etats,
28:41 il rentrait dans le bureau et il est sorti
28:43 de cette histoire de coalition.
28:45 Il a fallu d'ailleurs que l'Élysée dise aujourd'hui.
28:47 C'est précis. C'est quoi ?
28:49 C'est un raté ? C'est une improvisation ?
28:51 Je pense qu'il y a une volonté présidentielle
28:53 d'internationalisation.
28:57 Parce que d'abord, la position européenne,
29:00 la position américaine sont convergentes.
29:03 On voit le nombre.
29:05 Les Chinois ont nommé un émissaire
29:07 pour essayer de rétablir la paix, les Russes aussi.
29:09 Donc il y a vraiment une conjugaison internationale
29:12 sur cette situation-là.
29:14 C'est dans cette vision-là.
29:16 Est-ce qu'il s'est laissé emporter ?
29:18 Est-ce qu'il a manqué de précision ?
29:20 On le saura peut-être plus tard.
29:22 Mais effectivement, les opérations de lutte
29:24 contre Daech avaient deux volets,
29:26 le militaire et l'enseignement.
29:28 Peut-être qu'il y avait une autre raison
29:30 qui est plus pragmatique.
29:32 On ne va pas voir Benjamin Netanyahou
29:34 qui vient de connaître le jour le plus sombre
29:36 de sa vie en lui disant "deux Etats",
29:38 en lui disant "trêve humanitaire"
29:40 sauf quel État ?
29:42 C'est ça la question. Quel État palestinien ?
29:44 Et donc le problème, à mon avis,
29:46 je pense que celui qui peut résoudre
29:50 le problème géopolitique de la région,
29:52 c'est Mohammed Ben Salman
29:55 et l'Arabie Saoudite.
29:57 Ceux qui ont la clé de la solution politique derrière.
30:00 Il y a peut-être quand même eu un peu d'improvisation
30:02 à ce que se soulignait ce matin Vincent Herouet.
30:08 Chaque président qui débarque à Ben Gorion,
30:11 sait qu'il doit marcher sur des oeufs.
30:13 Soit vous voulez jouer un rôle,
30:15 soit vous faites de la figuration plus ou moins intelligente.
30:17 Soit vous voulez effectivement défendre la paix
30:19 et essayer de faire avancer une solution politique
30:21 comme l'a prétendu avec beaucoup de prétention,
30:23 beaucoup d'ambition en tout cas l'Elysée.
30:25 Soit vous improvisez, vous faites n'importe quoi.
30:28 Et donc vous oubliez quand vous rencontrez
30:30 le Premier ministre Netanyahou
30:33 de parler de la situation des civils à Gaza.
30:36 Vous oubliez de parler de la perspective de paix.
30:39 Et vous imaginez un truc que personne n'a jamais pensé.
30:42 Alors Daesh c'est le Hamas.
30:44 Donc la coalition contre Daesh doit être une coalition contre Damas.
30:47 Et donc...
30:49 Gérard Lévi-Espire, est-ce que vraiment c'est la même chose ?
30:54 Daesh c'est le Hamas et surtout ça se combat de la même manière
30:57 avec ce genre de coalition ?
30:59 Alors mouvement terroriste, mais comme on vient de le dire
31:01 il y a une minute, n'est-ce pas,
31:03 la vision présidentielle à mon humble avis
31:06 était l'internationalisation,
31:09 la réunion de moyens en vue d'obtenir un résultat
31:12 de l'analysement du Hamas.
31:15 Mais pour internationaliser il faut réunir les gens,
31:17 il faut leur parler, il ne faut pas arriver avec cette idée
31:19 seul dans sa mallette.
31:21 Il y a déjà une coalition, il y a eu...
31:23 Elle est transposable.
31:25 C'est l'image, c'est peut-être les mêmes participants.
31:29 Il y avait quand même 50 participants dans ce projet-là,
31:32 dans cette réalisation militaire,
31:34 et aussi de formation et de renseignements.
31:37 Donc 50 états et organismes.
31:40 Donc c'était vraiment une structure à laquelle on pouvait se référer.
31:43 Ça n'a pas toujours été un succès comme on l'a vu en Afghanistan.
31:46 Et tous les pays sont loin d'être d'accord, on écoutera tout à l'heure.
31:49 Le président de la Turquie, alors lui ce qui est terrible,
31:53 les propos de Erdogan, et pourtant c'est un canal important.
31:57 La Turquie c'est un canal pour libérer les otages.
31:59 Vous restez avec nous.
32:01 On se retrouve dans un instant toujours avec ces images en direct
32:04 de la bombe de Gaza qui continue d'être la cible des missiles de Tsaï.
32:09 La suite du Meilleur de l'Info, toujours avec Richard Abitbol et Gérard Vespière.
32:17 Vous avez toujours ces images en direct de Gaza
32:19 où on a vu pas mal d'explosions depuis le début de l'émission.
32:22 Quels seraient les scénarios possibles envisagés par Israël ?
32:27 Ce sont des cent mille hommes qui rentrent d'un coup ?
32:29 Ce sont des petits commandos ?
32:32 Je pense que l'attaque massive, ça a été la vision et en tout cas le discours.
32:39 Il faut faire un distinguo entre ce que Netanyahou a besoin de dire
32:44 pour qu'il soit entendu vis-à-vis du peuple israélien.
32:48 Et puis il y a la réalité militaire et diplomatique internationale.
32:52 Donc il y a eu ce besoin de dire effectivement on va tout casser,
32:56 on va rentrer 100 000, 200 000, on a 300 000 réservistes.
32:59 Ça c'était un schéma possible.
33:01 L'autre schéma d'intervention au sol, c'est de dire on va par exemple
33:06 parcourir sur des canaux de pénétration, des couloirs de pénétration
33:11 et envoyer quelques milliers d'hommes à chaque fois pénétrer doucement.
33:16 L'autre possibilité c'est des coups, on rentre avec quelques milliers d'hommes
33:20 et 48 heures après on ressort parce qu'on a atteint l'objectif.
33:23 Le Hamas c'est pas Daesh pour tout le monde.
33:25 On va écouter la déclaration aujourd'hui du président de la Turquie.
33:27 Le Hamas n'est pas un groupe terroriste.
33:35 C'est un groupe de libérateurs et de moudjaïdines
33:39 qui se battent pour protéger leurs terres et leurs citoyens.
33:43 Ce qui est terrible c'est que le Qatar et la Turquie
33:47 ont fait une conférence de presse commune aujourd'hui.
33:50 On va sans doute avoir les images de Doha, le ministère des Affaires étrangères
33:54 a déclaré que l'incapacité de certains pays d'Amérique et d'Europe
33:57 à condamner et à empêcher le désastre à Gaza
33:59 constitue une politique de deux poids de mesure très grave.
34:01 C'est important parce que le Qatar et la Turquie
34:03 sont des défenseurs de la cause palestinienne, surtout sur des canaux.
34:07 Sur des canaux pour sauver des otages.
34:11 Je ne suis pas sûr qu'ils soient des défenseurs de la cause palestinienne
34:13 parce que leur attitude empêche d'avoir un Etat palestinien.
34:18 Tant que les Israéliens ne seront pas en sécurité,
34:22 ils n'accepteront pas d'aller plus loin.
34:25 Donc je pense que celui qui peut aujourd'hui jouer un rôle conséquent et positif
34:32 est l'Arabie Saoudite.
34:34 Il y a l'Égypte, tout à l'heure on a parlé de Sisi,
34:38 mais on va revoir les images.
34:40 Il n'a pas dit le mot guerre, il a dit conflit,
34:43 il n'a pas dit attaque terroriste non plus.
34:45 Vous parlez de Sisi, effectivement pendant les 10 premières minutes,
34:49 il n'a parlé que de conflit.
34:51 Il s'est retenu sur le mot guerre, il a utilisé le mot guerre
34:55 au cas où Israël engagerait une opération terrestre d'ampleur.
35:00 On est à peu près tous d'accord que là on franchirait un barreau dans l'escalade
35:06 et qu'on pourrait avoir soit des ouvertures d'un front au nord,
35:10 soit d'une ouverture d'un front en Cisjordanie.
35:14 Et puis aussi l'implication iranienne qui fera bombarder
35:18 des installations américaines militaires en Syrie et en Irak.
35:23 - Qatar. - Ils ont commencé déjà.
35:25 - Ça c'était juste un hors d'oeuvre.
35:27 - Qatar, sujet sensible si l'on veut récupérer deux otages,
35:29 disait ce matin dans la grande interview de Sonam Abouk,
35:31 le professeur en criminologie Alain Bauer.
35:33 - La position du Qatar, pour l'instant c'est un allié utile et nécessaire
35:39 dont il faudrait cesser, cesser, cesser de casser les pieds
35:43 parce que pour l'instant ceux qui jouent avec ça jouent avec la vie de nos propres otages.
35:48 - Alors attendez, c'est important ce que vous dites Alain Bauer.
35:50 - Je recommande une immense cure de silence sur le Qatar.
35:52 - C'est-à-dire que si je vous pose la question en affirmant ou en tout les cas
35:55 en laissant supposer que le Qatar est le sponsor historique du Hamas,
35:58 ce n'est pas le moment de le dire ?
36:00 - C'est le sponsor historique du Hamas à la demande du gouvernement d'Israël et des Etats-Unis.
36:03 - C'est-à-dire ?
36:04 - Doha a eu la bonne volonté et la gentillesse de gérer cette affaire
36:07 en faisant les fins de mois de l'administration territoriale du Hamas
36:10 et de gérer le bureau politique du Hamas à Doha.
36:14 Je rappelle d'ailleurs que les Américains eux-mêmes disent grâce au Qatar,
36:17 ils ont la plus grande base américaine hors sol au Qatar,
36:20 grâce à Doha et au Qatar nous parlons à des gens avec qui nous ne pourrions pas parler
36:25 mais à qui nous devons parler.
36:26 - Donc à vous entendre le Qatar va s'en sortir sans trop de dommages
36:29 et peut-être avec un chèque, mais le plus important...
36:31 - Oui, le Hamas va avoir un chèque, le Qatar va donner un chèque
36:34 mais nous on va peut-être récupérer nos otages.
36:36 - Il faut ménager le Qatar.
36:38 - Et le lien entre effectivement la Turquie dont on parlait il y a quelques minutes
36:43 et le Qatar, ce sont les frères musulmans n'est-ce pas,
36:46 qui aussi donc exercent une influence sur Gaza et sur le Hamas.
36:52 Donc voilà, il y a un jeu à trois bancs.
36:54 - J'ai deux petites choses à vous faire écouter encore
36:56 parce que conséquence de l'explosion des actes antisémites en France,
36:58 600 actes antisémites, 588 recensés.
37:03 Jonathan Arfi, le président du CRIF, était ce soir sur le plateau de Punchline.
37:07 - Il y a une statistique qui est très parlante, c'est qu'on a eu sur les deux dernières semaines
37:13 à peu près deux fois l'équivalent des actes antisémites
37:18 ou une fois et demie l'équivalent des actes antisémites de toute l'année 2022.
37:22 Ça vous donne une idée de l'accélération du phénomène.
37:25 Autrement dit, la haine d'Israël née de ce conflit
37:29 se traduit mécaniquement par une augmentation des actes antisémites.
37:34 Le lien est direct.
37:35 Et ce qui est frappant, c'est que ce lien, ces actes antisémites n'ont pas attendu
37:40 je ne sais quelle réponse israélienne sur la bande de Gaza.
37:42 Ça a commencé tout de suite.
37:44 Ce qui veut donc dire que ce qui entraîne l'antisémitisme,
37:46 c'est d'abord le fait de voir qu'il y a un endroit où on massacre des Juifs.
37:50 On massacre des Juifs au Proche-Orient,
37:52 et bien ça libère des passages à l'acte antisémite un peu partout dans le monde.
37:55 C'est ça la réalité aussi.
37:57 – Exactement, c'est ce que je ne pourrais pas dire mieux.
38:01 C'est exactement ça, c'est-à-dire qu'en fait,
38:04 là, ce n'est pas du tout anti-israélien.
38:07 Si la colère et la haine étaient de mobile,
38:11 les Juifs auraient dû déferler sur…
38:14 Il n'y a pas eu une attaque, il n'y a pas eu une manifestation,
38:18 on a crié "mort aux musulmans" ou "mort aux palestiniens".
38:21 Je dirais même mieux, en Israël même,
38:23 est-ce que vous avez vu des ratonnades ou des manifestations anti-arabes ?
38:29 – Non, il y a eu plutôt des manifestations contre Benyamin Netanyahou.
38:32 – Le problème ici, et je pense que les médias devraient quand même le mettre en lumière,
38:36 on n'est pas face à un problème de l'importation du conflit israélo-palestinien en France,
38:42 on a été face à l'importation de personnes imbubées d'antisémitisme dans le pays d'origine
38:49 et qui l'ont emportée en France.
38:51 Et ça, il faut quand même avoir le courage de le dire
38:54 et il faut demander aux autorités musulmanes que cette minorité-là qui est dangereuse
39:00 soit clairement condamnée par les plus hautes autorités musulmanes.
39:06 – Et ça participe aussi d'une stratégie globale de déstabilisation en Europe
39:12 et des pays occidentaux en général.
39:15 Et là, vous avez les influences, je pèse mes mots, à la fois du Kremlin et de Téhéran réunis,
39:23 qui visent donc à déstabiliser l'Occident.
39:27 Les choses sont claires, disons depuis 50 ans.
39:30 – Pour terminer, je voulais vous faire écouter le général de Gaulle
39:33 parce que le général de Gaulle aussi a un mot terrible contre les Juifs,
39:37 je trouve, on était en 67, le qualifier de peuple d'élite et sûr de lui-même et surtout dominateur.
39:43 [Générique]
39:45 – On pouvait se demander, en effet, et on se demandait même chez beaucoup de Juifs,
39:53 si l'implantation de cette communauté sur des terres qui avaient été acquises
39:58 dans des conditions plus ou moins justifiables et au milieu des peuples arabes
40:04 qui lui sont foncièrement hostiles, n'allait pas entraîner d'un cessement,
40:13 d'un terminable friction et conflit.
40:19 Et certains même redoutaient que les Juifs, jusqu'alors dispersés,
40:26 mais qui étaient restés ce qu'ils avaient été de tout temps,
40:30 c'est-à-dire un peuple d'élite sûr de lui-même et dominateur,
40:41 n'en viennent, une fois qu'ils seraient rassemblés dans le site de son ancienne grandeur,
40:49 n'en viennent à changer en ambition ardente et conquérante
40:57 les souhaits très émouvants qu'ils formaient depuis 19 siècles, l'an prochain à Jérusalem.
41:04 [Bruit de réaction]
41:05 – Voilà, bon alors sans…
41:06 – Aujourd'hui, il serait poursuivi en justice.
41:08 [Rires]
41:10 – C'est très intéressant ce sujet, on peut insister à 60 ans quoi.
41:13 – Avant 1967, on disait "heureux comme Juif en France",
41:16 depuis c'est plus le cas malheureusement.
41:18 – Je pense que c'est un peu la simplification de la pensée de De Gaulle,
41:21 il a pensé différemment mais enfin c'est…
41:23 – Les mots étaient là.
41:25 – Oui, les mots étaient là avec effectivement, comme vous le dites,
41:29 à l'instant les 60 ans qui séparent ces mots de la réalité d'aujourd'hui
41:35 et aussi avec une vision idéologique d'une certaine partie de la droite française.
41:42 – C'était de son temps, c'est un homme de son temps,
41:44 très difficile à transposer, en tout cas on va se quitter là-dessus,
41:47 merci d'avoir été avec moi ce soir Richard Bitbol, Gérard Lespierre.
41:50 – Avec plaisir.
41:51 – Dans un instant, vous avez rendez-vous avec Julien Pasquet pour Soir Info,
41:55 évidemment, et je vous retrouve demain soir,
41:59 merci beaucoup à tous ceux qui m'ont aidé à préparer cette émission,
42:04 c'est-à-dire à Corentin et aussi à Adrien Font, bye bye.
42:09 [musique]

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