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Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo

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00:00 Bonsoir, bonsoir à tous. Merci d'être là pour le meilleur de l'info avec Yoann Vizahy du service politique.
00:05 Ce soir il se passait des choses en politique.
00:07 Ça a été long. Quel programme !
00:09 On va commencer par une toute autre histoire.
00:11 On va commencer cette émission avec une affaire de pistache, de piscine installée dans une cellule de prison
00:16 qui a fait le tour des réseaux sociaux et qui a provoqué, malheureusement,
00:19 beaucoup, beaucoup de commentaires sur le plateau de CNews aujourd'hui.
00:22 Dans une prison de Valence, il y a un détenu de quartier en maison centrale
00:28 qui s'est installé une piscine.
00:30 Musique à fond, piscine gonflable et pourtant,
00:34 nous sommes bien dans une cellule du centre pénitentiaire de Valence.
00:38 Filmée fièrement par un détenu, la vidéo est diffusée il y a quelques semaines sur ses réseaux sociaux,
00:44 ce qui permet aux surveillants de repérer l'infraction.
00:48 Bon évidemment ça fait un peu sur une piscine bleue.
00:50 J'ai vu l'état des prisons en France, ça ne me choque pas.
00:52 C'est une réponse à la canicule et à...
00:54 C'est une piscine, c'est un petit bassin bleu.
00:57 C'est un bassin olympique.
00:59 C'est pas un bassin olympique mais on peut peut-être voir le sujet parce que c'est vrai qu'on se dit mais comment est-ce possible ?
01:04 Il ne manque que la crème solaire.
01:06 Il se permet même de se filmer tranquillement au frais, les pieds dans l'eau, au nez et à la barbe de l'administration.
01:12 Ça suscite beaucoup de réactions sur le plateau et il y a beaucoup de questions.
01:16 Mais comment a-t-il fait pour...
01:20 Il y a des questions logistiques, c'est compliqué quand même.
01:22 On ne s'est pas demandé comment ça se fait dans la cour de la prison.
01:26 On s'est demandé comment il a pu la remplir.
01:28 Oui parce que c'est quand même étrange.
01:30 Comment il la filtre ?
01:31 Il y a beaucoup de problèmes, c'est incroyable.
01:33 Et alors sur le réseau social TikTok, vous voyez...
01:36 Ça signifie qu'il avait déjà accès au réseau social donc potentiellement à un téléphone mobile ou quoi ?
01:39 Je crois qu'au point où on en est, je ne sais pas sur quelle est la musique à fond.
01:42 Ce ne sont pas seoir les prisons.
01:43 Je crois que...
01:44 On en découvre un peu plus à chaque minute aujourd'hui.
01:46 Moi je me dis à chaque fois qu'on ne peut pas tomber plus bas mais à chaque fois qu'il y a de nouvelles images...
01:49 Il a touché le four à la piscine.
01:50 Oui, il y a un peu de fait, effectivement.
01:52 Il avait déjà monté une marine.
01:54 On rit et c'est amusant évidemment mais ce n'est pas drôle.
01:57 Et Robert Ménard, maire de Béziers, a ri un peu jaune ce soir.
02:00 C'était dans Punchline.
02:02 Évidemment que c'est inadmissible cette piscine dans une cellule.
02:08 Mais ça les met en danger, ça les met en danger.
02:10 Parce que oui, c'est une piscine, ça peut faire sourire, enfin sourire jaune.
02:14 Mais il y a aussi des téléphones portables, de la drogue et tout ça.
02:18 Et tout ça, ça passe par des gens qui les jettent au-dessus.
02:21 Et ensuite les autres, avec des fils et des ameçons, ramassent les colis et les font monter dans leur cellule.
02:27 Enfin, comment on n'arrive pas à régler un problème comme ça ?
02:30 Je veux bien, je veux bien que ce soit compliqué.
02:33 Mais là, les bras m'entombent.
02:34 Je me dis, qu'est-ce qu'on fait ?
02:35 Ça fait depuis des années et des années, ma femme est députée.
02:38 Vous le savez, qu'elle écrit aux autorités pénitentiaires en disant
02:42 "Est-ce que quand, oui ou non, merde, on va mettre un filet pour empêcher ça."
02:46 On n'y arrive toujours pas.
02:47 Alors si on n'arrive pas à faire ça, je ne vous dis pas, réglez les problèmes de la France.
02:51 Voilà, alors avec Robert Ménard, on a appris en plus que les piscines,
02:55 il y avait aussi du matériel de pêche, puisqu'il fallait des cannes et des ameçons pour remonter le matériel.
03:00 Enfin, c'est hallucinant.
03:03 La question est de savoir comment est-ce qu'elle est arrivée effectivement à se passer par drone.
03:06 On n'en est pas complètement certain.
03:07 Par l'oie, c'est possible.
03:08 Où est-ce que c'est passé effectivement par le parloir ?
03:11 C'est davantage une patauge, voire qu'une piscine.
03:13 Ce qui, moi, me dérange plus, c'est le fait qu'il s'en amuse et qu'il nargue l'administration pénitentiaire.
03:18 C'est ça qui est choquant.
03:20 C'est une manière de dire que je suis en prison, d'accord, mais je fais un peu ce que je veux.
03:23 D'ailleurs, la preuve, j'ai un téléphone.
03:25 Je suis plus choqué par le fait qu'un détenu ait un téléphone, qu'il installe une piscine.
03:29 Ma foi, si ça l'amuse, il est dans sa cellule.
03:31 La piscine, ça ne fait de mal à personne.
03:32 Un téléphone, en revanche, ça peut être problématique pour communiquer avec des personnes, des complices à l'extérieur, etc.
03:38 Pour gérer des annoncés, pour gérer des affaires.
03:41 Exactement, exactement. Et la drogue, puisque Robert Ménard l'a évoqué, la drogue, en revanche, il y a une sorte de laissé-faire, quelque part.
03:48 Parce que si les détenus, une partie d'entre eux en tout cas, n'ont pas leur dose quotidiennement, ils sont plus violents, plus difficiles à gérer.
03:55 Donc, quelque part, l'administration pénitentiaire ferme un peu les yeux sur le trafic de drogue
03:59 parce que ça permet d'apaiser la situation au sein d'une prison.
04:02 Donc, toutes ces questions-là sont quand même différentes les unes des autres.
04:05 Drogue et médicaments, évidemment.
04:06 Absolument.
04:07 Les détenus sont bourrés de médicaments, ça.
04:09 On le sait aussi. Alors, la drogue, précisément la lutte contre les trafics de drogue.
04:13 Le sondage exclusif de CNews du jour concerne les amendes.
04:16 Les Français sont largement pour que l'on tape au portefeuille, si vous voulez, on tape au portefeuille des consommateurs.
04:23 Les trois quarts de ceux que nous avons approchés estiment qu'il faut plus de fermeté à l'encontre de ceux qui consomment régulièrement de la drogue.
04:33 Regardez, c'est quand même écrasant.
04:35 Ça transcende un peu les âges, les appartenances politiques.
04:39 On a tendance à être plus clément à gauche.
04:41 Et encore, et encore.
04:42 Moi, je sens les Français, quelle que soit leur sensibilité, un peu exaspérés par ces phénomènes de trafic de drogue
04:47 qui, d'abord, mettent à mal la santé publique.
04:50 Effectivement, c'est le point numéro un concernant les consommateurs.
04:55 Ils mettent à mal la cohésion sociale et nationale.
04:58 Quand vous avez des jeunes désocialisés à 13, 15 ans qui font les guetteurs, qui sont sortis de la société et qui font 100 euros par jour,
05:05 il y a de quoi s'interroger.
05:07 Et puis, ça terrorise les populations dans les quartiers populaires.
05:10 Les Français en ont marre qu'il y ait deux sortes de citoyens.
05:12 Que l'État soit fort contre les faibles et faible contre les forts.
05:15 Fort contre ceux qui respectent tout le temps les règles, mais qui se font avoir lorsqu'ils dépassent un excès sur la route de 2 ou 3 km/h.
05:21 Ceux qui respectent les règles, ceux qui ont été sanctionnés parce qu'ils portaient mal le masque.
05:25 Et ceux qui respectaient globalement les règles, mais qui se font avoir pour une petite infraction.
05:29 Et par contre, l'État est faible contre ceux qui consomment de la drogue et malgré tout qui restent une infraction.
05:34 Contre ceux qui enfreignent régulièrement, contre ceux qui font exploser les chiffres de la délinquance et de la criminalité.
05:39 Donc, les Français veulent qu'on ait un peu de cohérence.
05:41 Ils disent, si vous voulez lutter contre les trafics de drogue, il faut commencer par les consommateurs.
05:45 Parce que s'il n'y avait pas de consommateurs, il n'y aurait pas de marché.
05:48 Il n'y a pas de trafic de drogue.
05:50 Il n'y a pas de point de deal qui rapportent des dizaines de milliers d'euros tous les jours.
05:54 Tous les jours, des dizaines de milliers d'euros tous les jours.
05:57 S'il n'y a pas de consommateurs, si on ne sanctionne pas plus les consommateurs, on n'y arrivera pas.
06:03 Vous êtes pris sur le fait en train de consommer de la drogue, de fumer un joint, c'est une amende de 100 euros.
06:08 C'est une amende forfaitaire, absolument.
06:10 Mais pour le moment, elle n'est recouverte qu'à hauteur de 35 euros.
06:13 35% pardon.
06:15 Elle est recouverte, elle récupère 35% seulement des amendes.
06:19 Donc l'idée, c'est que les policiers interviennent, il y a de paiement.
06:24 Et s'il tombe sur quelqu'un qui consomme, qu'il puisse même prendre la carte bleue.
06:27 Ça rend fou les syndicats.
06:28 Oui, exactement.
06:29 Parce que les amendes qui sont dressées pour consommation de stupéfiants, quand on est pris sur le fait, c'est 200 euros.
06:36 Une amende forfaitaire, on ne passe plus devant le juge, 200 euros.
06:39 Sauf si on a une quantité importante sur soi, évidemment.
06:41 200 euros, le problème, c'est qu'elle n'est payée qu'une fois sur trois.
06:44 C'est un peu moins de 35%.
06:45 30%, une fois sur trois, deux tiers de ces amendes ne sont jamais payées.
06:50 Donc l'idée de Gérald Darmanin, c'était de les faire payer immédiatement.
06:53 Et que ce soit les forces de l'ordre qui encaissent cela.
06:55 Évidemment, les syndicats sont contre.
06:57 Donc c'est loin d'être fait.
06:59 Évidemment, il faut punir le consommateur parce que c'est un délit.
07:02 Mais il faut aussi se poser une question importante, me semble-t-il.
07:04 Pourquoi en France, pourquoi la France est-elle le pays où l'on consomme le plus de stupéfiants ?
07:09 Pourquoi sommes-nous le pays où l'on consomme le plus d'antidépresseurs ?
07:12 Cela dit quelque chose de la société.
07:14 Cela dit quelque chose du mal-être d'une grande partie de la population.
07:17 Et cela aussi, c'est un sujet qu'il faut traiter, me semble-t-il.
07:20 On va écouter une réaction de syndicats.
07:23 Précisément, c'était ce matin dans Matinal de Romain Désart, Bruno Bartocetti,
07:26 qui a soulevé un paradoxe amusant sur le fait de devoir payer.
07:30 Et sur ce sondage qu'on vous livre.
07:32 En clair, on achète un morceau de la Kalachnikov qui va servir au règlement de compte.
07:39 On a une responsabilité. Ce n'est pas anodin d'acheter de la drogue.
07:43 Oui absolument. Je crois que toutes les pistes sont à retenir.
07:47 Comme vous le dites très justement, quand on est consommateur,
07:50 on participe finalement à entretenir ces réseaux de stupéfiants.
07:53 Je crois qu'il est important bien sûr de sanctionner, mais aussi d'éduquer les consommateurs.
07:58 Et puis quand je regarde le sondage, je me rends compte que finalement,
08:01 80%, je crois que c'est ça, 75% des Français sont favorables.
08:05 75, oui.
08:06 75% sont favorables pour la sanction, alors que dans d'autres sondages,
08:10 j'avais vu qu'un Français sur deux avait au moins une fois consommé du cannabis ou de la cocaïne.
08:14 Donc c'est assez surprenant, mais bon.
08:16 Un Français sur deux a consommé du cannabis,
08:20 mais 75% se disent prêts à être d'accord pour taper au portefeuille.
08:25 Le consommateur, c'est assez intéressant comme paradoxe.
08:27 Sur ce que représente le chiffre d'affaires de la drogue,
08:30 je voulais qu'on termine là-dessus.
08:32 Un petit rappel parce que les chiffres sont incroyables.
08:36 Sur les trafics en drogue, à partir du moment où vous avez 5 milliards de chiffre d'affaires,
08:41 qu'est-ce que vous voulez faire ?
08:43 5 milliards de chiffre d'affaires, ça attire beaucoup de personnes,
08:47 ça attire beaucoup de petites entreprises, d'auto-entrepreneurs,
08:50 avec des salaires qui peuvent aller, non déclarés évidemment,
08:53 jusqu'à 20 000 euros par mois.
08:55 Des mains d'œuvres qui sont recrutées un peu partout sur le territoire.
08:59 Aujourd'hui, vous parlez de Marseille, des quartiers nord.
09:01 Les français, ils recrutent des chauffes de Roubaix,
09:04 notamment étrangers, comme ça ils n'ont pas de problème avec la police.
09:07 Le problème, c'est qu'ils sont beaucoup plus en avance, ils sont beaucoup plus forts.
09:10 Ils sont beaucoup plus armés et beaucoup plus attractifs.
09:12 Donc aujourd'hui, la réalité, c'est qu'on n'a pas les moyens de lutter contre ça.
09:17 Et même si on les avait, on ne le fait pas.
09:19 5 milliards de chiffre d'affaires, des tas de petits entrepreneurs,
09:22 en fait des tas de Français qui vivent du trafic de drogue,
09:25 sans déclarer, sans évidemment payer un sous d'impôt.
09:28 On estime que le trafic de drogue en France fait vivre directement ou indirectement 250 000 personnes.
09:35 Donc c'est une véritable organisation, une organisation criminelle,
09:38 bien sûr mafieuse en partie, mais qui est extrêmement bien structurée.
09:42 Dans les banlieues, notamment, il y a tout un tas de personnes qui ne vivent que de ça
09:47 et qui, compte tenu des sommes engrangées par ce trafic,
09:52 prennent le risque d'aller en prison et se disent
09:54 "même si je fais 2, 3 ou 4 ans de prison,
09:57 quand je ressortirai, de toute façon, j'aurai suffisamment d'argent pour vivre aisément pendant très longtemps".
10:02 Si vous voulez, ça rapporte tellement d'argent
10:04 que les sanctions ne font même plus peur à une partie de ces trafiquants
10:08 parce qu'encore une fois, vous l'avez dit, ce chiffre 5 milliards d'euros, il est absolument démentiel.
10:12 80 000 euros, ça rapporte un point de deal par jour et puis on prend des mineurs qui risquent.
10:17 Évidemment, moins, on l'a dit, on l'a répété, évidemment.
10:20 On va changer de sujet parce qu'il y a une chasse à l'homme qui est lancée depuis ce matin.
10:25 Ça se passe en ce moment même en Savoie.
10:27 L'homme qui est recherché par d'importants moyens policiers
10:30 est suspecté d'avoir battu à mort son ex-compagne en pleine rue,
10:33 dans un petit village, le petit village de la Croix de la Rochette.
10:36 La victime de ce féminicide est une policière.
10:39 Il n'était pas en service aujourd'hui.
10:41 Le ministre de l'Intérieur était sur place aujourd'hui.
10:43 Il y a quatre hélicoptères de la Gendarmerie nationale qui se sont mobilisés dans ce département.
10:50 Il y a le GIGN qui est engagé.
10:52 La victime, une femme âgée d'une quarantaine d'années,
10:55 venait de déposer son dernier enfant à la crèche
10:57 quand elle a été violemment attaquée par un homme armé d'un objet contondant.
11:02 Il pourrait s'agir d'une batte de baseball.
11:04 Elle n'a pas pu être réanimée par les secours.
11:06 Elle a donc été abattue à mort, on le comprend.
11:08 Il s'agit, cette victime, d'une fonctionnaire de police
11:11 qui travaille au commissariat de Chambéry
11:13 mais qui ce matin n'était pas en service, qui ne portait pas d'uniforme.
11:16 C'est un drame évidemment ignoble.
11:18 Il ne nous apparaît pas que c'est en sa qualité de policière
11:22 qu'elle a manifestement été victime,
11:25 même si évidemment, je veux avoir une pensée pour ses collègues une nouvelle fois
11:28 et dire toute la tristesse que nous avons.
11:32 C'est pathétique quand on voit le ministre de l'Intérieur,
11:34 parce que c'est un boulot terrible, le ministre de l'Intérieur,
11:37 parce qu'ils se disent tous la même chose, c'est intolérable, ça se renouvellera pas, etc.
11:41 Et puis ça recommence, ça fait toujours le même disque,
11:43 on entend ça quel que soit le ministre de l'Intérieur.
11:45 Les témoins sur place ont rapidement désigné un homme
11:48 comme étant le principal suspect,
11:50 un homme qui est activement recherché à l'heure actuelle.
11:53 Il s'agit de l'ancien conjoint de cette femme.
11:55 Pourquoi est-ce que cette mort est atroce ?
11:57 Parce qu'elle se passe en pleine rue,
11:59 parce que ça veut dire que l'homme se sent tellement légitime
12:01 qu'il peut accomplir l'acte sur la place publique.
12:04 Et puis la violence d'un homme qui, physiquement,
12:07 est souvent plus fort qu'une femme,
12:09 enfin tout est atroce, dans la lâcheté, dans l'acte,
12:12 tout est terrible.
12:13 Peut-être que la justice devrait infliger des plaides,
12:15 des peines supérieures,
12:17 peut-être que ces gens ne devraient jamais ressortir de prison.
12:20 Parce que vous voyez, on en est à faire une espèce de décompte
12:23 macabre, féminicide après féminicide...
12:26 On apprend ce soir qu'une enquête de flagrance
12:30 a donc été ouverte pour assassinat,
12:33 et les enfants de la victime ont été pris en charge
12:36 en milieu hospitalier,
12:38 et l'autopsie de la victime aura lieu
12:40 demain, vendredi, dans la matinée,
12:43 à l'Institut médico-légal de Grenoble,
12:46 c'est ce que nous indique le service police-justice de CNews.
12:50 La sécurité dans les transports en commun,
12:52 il n'y a jamais eu autant d'agressions sexuelles
12:54 ou de faits de harcèlement que ces derniers mois,
12:57 et c'est un sujet qui, évidemment, a fait beaucoup réagir
13:00 sur nos plateaux aujourd'hui.
13:02 Selon une note de la préfecture de police de Paris,
13:07 révélée par Le Parisien,
13:09 depuis 2020, 57 000 plaintes pour violences sexuelles
13:12 ont été enregistrées, soit 156 par jour.
13:15 Mains aux fesses, frottements, masturbation sous leurs yeux,
13:18 c'est devenu leur quotidien.
13:20 Ça m'inquiète parce qu'il y a des fois où,
13:22 quand je rentre tardivement chez moi,
13:24 je ne marche pas dans toute sérénité.
13:29 De plus en plus, il y a des pervers,
13:31 ils ne font pas la différence entre les mineurs,
13:33 les petites filles,
13:35 en fait c'est juste pour se satisfaire.
13:37 - Il y a une puissance aujourd'hui face à ce phénomène ?
13:39 - Non, il y a une réalité extrêmement loulouse.
13:41 Plus ces faits sont dénoncés, mieux c'est,
13:43 mais ils sont sans doute encore plus nombreux.
13:45 Il n'y a pas un seul outil de réponse.
13:47 Évidemment, la première réponse, c'est la présence
13:49 et l'action policière.
13:50 - Et le problème dans les transports en commun,
13:52 c'est qu'on voit très peu les forces de l'ordre.
13:54 - J'aimerais bien, pour tout vous dire,
13:56 qu'on m'autorise à créer une véritable police régionale
13:59 des transports, en plus de celle qui existe
14:02 au ministère de l'Intérieur.
14:04 - Il y a quand même un phénomène qui est un peu nouveau
14:06 et que je peux comprendre, c'est que tout est agression.
14:09 Mais pourquoi pas ?
14:11 - Mais tout n'est pas agression.
14:13 - Mais non, tout n'est pas agression.
14:15 - Je récuse ce que vous dites, tout n'est pas agression,
14:17 mais une main au fesse, c'est une agression.
14:19 - En France, depuis le début de l'année,
14:21 87% des femmes déclarent avoir déjà été victimes
14:23 de harcèlement ou de violence sexuelle
14:25 ou sexiste dans les transports.
14:27 - Ce qui est certain, effectivement,
14:29 c'est que dans des villes, aujourd'hui,
14:31 la nuit, passer 23 heures, on n'est plus en sécurité
14:33 alors qu'on l'était il y a 20 ans ou il y a 30 ans.
14:36 - Mais vous n'avez pas une femme qui circule la nuit
14:40 à Casablanca, au Caire, à Douala, à Joubourg,
14:44 dans le monde entier ?
14:46 La mondialisation, c'est le monde qui débarque à Paris.
14:50 Et donc, le fait que les gens continuent à vivre ici
14:54 comme vivaient leurs parents est une aberration.
14:57 Parce que, tout au tard, il faudra que les femmes à Paris
15:00 vivent et prennent les précautions qu'on prend ailleurs.
15:03 - Ce que vous dites est terrifiant.
15:05 - C'est assez terrifiant. Je ne suis pas sûr que ce soit juste.
15:08 En plus, tout à fait, parce qu'on circule quand même
15:10 dans ces villes, Johanna.
15:12 - Oui, on circule, mais c'est vrai qu'on circule
15:14 en insécurité dans ces grandes villes,
15:16 notamment dans les transports en commun.
15:18 C'est vrai que le soir, tous ceux qui prennent
15:20 les transports en commun, et notamment les femmes,
15:22 se sentent en insécurité. Et c'est bien normal
15:24 parce qu'on voit avec ces chiffres, effectivement,
15:26 qu'ils sont en augmentation et en augmentation significative.
15:29 Donc là, j'ai un désaccord avec Clément Bonne,
15:31 qui dit non, il n'y a pas d'impuissance.
15:33 Si, quand on n'est pas capable d'enrayer un phénomène,
15:35 quand un phénomène est en expansion,
15:38 eh bien, ça signifie qu'on n'a pas trouvé les moyens
15:40 d'arrêter cette expansion, et donc qu'on est impuissants
15:43 face à cette réalité.
15:44 - Je rappelle le chiffre. 87 % des femmes déclarent avoir été
15:47 victimes de harcèlement ou de violence sexuelle.
15:49 Réaction ce soir de Nadine Morano,
15:52 qui était l'invité de Punchline.
15:57 87 %, Nadine Morano. Est-ce que c'est un chiffre qui vous interpelle ?
16:00 - C'est plus que de l'interpellation.
16:04 C'est effrayant. C'est même scandaleux.
16:07 Moi, j'aimerais bien savoir si on a des éléments d'études
16:11 sur le profil de ces personnes-là.
16:13 Parce que la réalité aussi, c'est que vous avez beaucoup
16:16 de personnes étrangères, des hommes,
16:19 qui viennent de certains pays,
16:21 où vous savez que la femme a une situation à traitement
16:26 qui n'est pas la même que sur le continent français.
16:29 Vous avez des pays où 90 % des femmes ont subi
16:34 des mutilations génitales, et où on sait très bien
16:38 que l'égalité entre les hommes et les femmes n'existe pas,
16:41 et que la femme est considérée plus comme un objet.
16:43 - Mais il y a aussi des hommes qui se croient tout permis,
16:46 quelle que soit leur nationalité ou leur origine.
16:49 - Oui, mais c'est pour ça que, moi, je vais vous dire,
16:51 je trouve que le système danois est assez bien fait,
16:54 parce qu'on a des éléments statistiques, ethniques,
16:58 qui sont précis sur le fonctionnement de la société.
17:01 Et moi, je voudrais qu'on ait un peu plus d'éléments
17:03 sur le profil de ceux qui se comportent comme ça.
17:06 Donc, à un moment, je crois que la société
17:09 ferait bien de se doter d'outils, d'analyses,
17:11 qui permettent de comprendre et de lutter
17:14 contre des fléaux qui ne sont pas acceptables.
17:16 - Ce qu'on entend dans les propos de Nadine Borreno,
17:18 qui cite le système danois, c'est qu'elle souhaite
17:21 des statistiques ethniques sur les auteurs
17:23 de violences et d'agressions, harcèlement,
17:25 sans doute pour mettre en lumière la part des étrangers
17:28 qui seraient les auteurs.
17:30 C'est ça qui me gêne, en fait.
17:32 - Ce que sous-entend Nadine Borreno, effectivement,
17:34 c'est que ce sont des personnes immigrées,
17:36 donc d'origine étrangère, qui ne sont pas françaises.
17:38 - Mais c'est ce que disait Vincent Herouet aussi,
17:39 c'est ce que sous-entendait Vincent Herouet.
17:41 - Oui, voilà, mais c'est ce qu'ils disent.
17:43 Clairement, ils ne le disent pas de cette manière,
17:44 mais c'est ce qu'ils sous-entendent largement.
17:46 Et donc, ils voudraient pouvoir le prouver
17:47 grâce à des statistiques ethniques, effectivement.
17:49 Mais le système danois, c'est vrai que c'est un système
17:52 dont les politiques, dont la droite notamment,
17:54 parlent beaucoup en ce moment et voudraient s'inspirer.
17:57 Parce que c'est vrai qu'au Danemark,
17:58 ils ont réussi à faire avancer la situation,
18:00 notamment en cassant les ghettos, etc.
18:02 Ils ne sont pas confrontés aux mêmes problèmes que nous,
18:04 bien sûr, parce que nous, nous subissons l'immigration illégale.
18:07 Quand j'entends le mot "subir",
18:08 c'est parce qu'elle n'est pas voulue,
18:10 parce que nous avons une façade maritime, etc.
18:12 La Méditerranée, les problèmes sont différents.
18:14 Néanmoins, c'est un exemple dont on pourrait,
18:16 effectivement, s'inspirer.
18:18 Il n'en reste pas moins que, effectivement,
18:20 le métro est un endroit où il faut prendre
18:23 tout un tas de précautions et il faut en prendre
18:25 bien plus aujourd'hui qu'il y a dix ans.
18:27 Ça, c'est une certitude.
18:29 Et comprendre, analyser, effectivement,
18:32 c'est toujours utile, mais il faut aussi
18:34 sanctionner et sanctionner sévèrement,
18:36 de manière à ce que les personnes qui commettent ces faits,
18:38 d'abord soient mises à l'écart de la société
18:40 un moment pour protéger la société
18:42 et éventuellement que ça les dissuade de recommencer.
18:45 En tout cas, je suis d'accord, il n'y a pas
18:47 beaucoup de police dans le métro. On n'a pas l'impression
18:49 qu'il y ait beaucoup de police, beaucoup de sécurité.
18:51 On en voit, mais pas suffisamment, manifestement.
18:53 Et c'est vrai que la proposition de Valérie Pécresse
18:55 est une proposition qui est intéressante,
18:57 mais ça, évidemment, ça appartient au ministère
18:59 de l'Intérieur d'y apporter une réponse.
19:01 Un autre débat de société dont on a
19:03 beaucoup parlé aujourd'hui, c'est celui
19:05 sur l'autorisation en France de la GPA,
19:07 la gestation pour autrui.
19:09 Le fait pour un couple qui ne peut pas avoir d'enfant
19:11 de demander à une femme de le porter.
19:13 Le point a été clair, ça ne sera pas sous son mandat.
19:15 Il l'a dit plusieurs fois.
19:17 Mais ça se fait dans d'autres pays
19:19 et donc c'est un débat qu'on peut avoir,
19:21 un débat de société important.
19:23 Et ce matin, c'est Clément Bone, ministre des Transports,
19:25 qui s'est dit favorable à la GPA
19:27 sur le plateau de la grande interview.
19:29 C'est la personne, c'est l'homme Clément Bone
19:33 plus que le ministre qui donne son avis.
19:35 Vous savez, je ne m'écoute pas en différend rôle.
19:37 Vous avez parlé de votre homosexualité
19:39 de manière affirmée, de manière officielle.
19:41 Est-ce que ça fait partie aussi de vos combats ?
19:43 Je ne fais pas forcément d'ailleurs de lien entre les deux,
19:45 mais ça fait partie des combats pour les droits
19:47 et pour l'égalité, qui fait partie en effet
19:49 de mon ADN et de mes engagements.
19:51 Et puis je l'ai dit aussi, parce que je crois que
19:53 sur des sujets intimes, c'est vrai pour la fin de vie,
19:55 c'est vrai pour la PMA, qu'on a votée,
19:57 j'en suis très fier, mais qui a été un long débat,
19:59 c'est vrai demain, parce que ce sera un débat
20:01 qui reviendra dans la société de la GPA.
20:03 Il faut réfléchir et poser des arguments.
20:05 Il n'y a pas de vérité absolue.
20:07 Vous entendez, Clément Bone, ce qui est dit,
20:09 c'est que pour des femmes, on loue un utérisme
20:11 pour avoir à tout prix un bébé.
20:13 Il y a une rupture d'égalité. Parfois, ce sont des sommes
20:15 extrêmement importantes pour pouvoir avoir une GPA
20:17 aux Etats-Unis ou aux Etats-Unis.
20:19 Mais d'abord, encore une fois, ces sujets sont compliqués.
20:21 Moi-même, j'ai changé d'avis.
20:23 Ça veut dire qu'on peut réfléchir.
20:25 Comment vous avez changé d'avis d'ailleurs ?
20:27 Parce que j'ai rencontré des associations, parce que j'ai vu des familles,
20:29 parce que je suis aussi un élu à Paris,
20:31 où il y a un certain nombre de cas de GPA.
20:33 Qu'est-ce qui se passe en pratique, si on est tout à fait honnête ?
20:35 C'est que les gens le font, quand ils en ont les moyens.
20:37 Ils vont à l'étranger, ils vont aux Etats-Unis,
20:39 ils vont au Canada.
20:41 Beaucoup de couples reviennent avec des bébés.
20:43 Des couples homosexuels ou hétérosexuels,
20:45 parce que contrairement à un cours 6,
20:47 ce n'est pas que un sujet de famille homosexuelle.
20:49 Et qui ont en général, parce que c'est l'intérêt de l'enfant,
20:51 ensuite des papiers.
20:53 Donc il faut aussi qu'on se pose ces sujets avec lucidité,
20:55 sans hypocrisie, mais avec notre propre régulation.
20:57 Bon, alors ça, c'est un débat important.
20:59 Il y a eu beaucoup de discussions,
21:01 d'arguments, de contre-arguments.
21:03 Avec l'équipe du Meilleur de l'Info, on a décidé
21:05 de faire écouter deux intervenants, d'abord qui sont contre.
21:07 Le problème, c'est que vous pouvez regarder
21:13 sur les mères porteuses.
21:15 Les mères porteuses ne le font pas
21:17 gratuitement. Elles ne le font pas
21:19 par humanité, elles ne le font pas pour partager.
21:21 Elles le font pour l'argent. Et quand on fait pour l'argent,
21:23 malheureusement, c'est qu'on en a besoin.
21:25 Donc il peut y avoir des cas.
21:27 Même si vous le faites pour l'argent, je pense qu'il faut quand même
21:29 un supplément d'humanité pour le faire.
21:31 - Pour ne pas reporter le bébé. - Je suis d'accord,
21:33 je trouve ça dramatique.
21:35 - Je pense que l'argent, c'est la première motivation.
21:37 Mais il faut avoir quelque chose en plus pour le faire,
21:39 pour donner. - Bien sûr, mais ce que je veux dire,
21:41 c'est qu'on fait ça pour l'argent.
21:43 - C'est tout simplement la grande motivation.
21:45 - Donc ça veut dire qu'une personne humaine
21:47 a un prix.
21:49 Et Caroline l'a dit, vous avez beaucoup d'argent.
21:51 Vous pouvez aller aux Etats-Unis,
21:53 et là vous aurez un petit catalogue sympathique,
21:55 avec une garantie de l'équilibre
21:57 de la mère porteuse, de la personne qui a donné
21:59 son ovocyte. Si vous n'avez pas d'argent,
22:01 vous allez dans les usines en GPA,
22:03 en Ukraine, ou en Inde.
22:05 La réalité, elle est là. C'est que de toute façon,
22:07 la GPA éthique est un terme marketing.
22:09 - On n'a pas le droit d'acheter des organes, même si on risque de mourir.
22:11 On n'a même pas le droit d'acheter un rein.
22:13 Donc même pour vivre, on n'achète pas des organes.
22:15 Et moi je pense qu'on ne loue pas
22:17 une femme, quelles que soient les conditions,
22:19 pour obtenir un enfant.
22:21 Et on n'achète pas un enfant. Par ailleurs,
22:23 encadrer l'exploitation des femmes
22:25 et la chosification de l'enfant,
22:27 imaginer d'encadrer une exploitation,
22:29 c'est stupéfiant.
22:31 Et c'est pour ça que je dis qu'il y a un mépris
22:33 de la femme à travers ses propos,
22:35 qui sont tout à fait stupéfiants.
22:37 C'est un trafic d'êtres humains, quand même.
22:39 - Maintenant, on voulait vous faire écouter deux intervenants
22:41 qui sont pour cette GPA dite éthique.
22:43 - Étant handicapée visuelle depuis l'âge de 13 ans et demi,
22:49 donc oui, je vais parler de moi, c'est un sujet
22:51 émotionnel, personnel.
22:53 Cette maladie génétique fait
22:55 que je n'ai pas voulu prendre le risque
22:57 de transmettre la maladie à un enfant.
22:59 Donc j'ai dû faire mon deuil, puisque je ne pouvais pas
23:01 bénéficier de cette GPA en France,
23:03 d'avoir un enfant.
23:05 Mes parents, sans le savoir, étaient porteurs saints
23:07 de cette maladie. Donc c'est la loi des séries,
23:09 la loterie, le téléthon.
23:11 Ce qui fait que, évidemment, c'est un sujet
23:13 qui me touche personnellement, puisque
23:15 si j'avais pu, aux Etats-Unis,
23:17 en Israël ou au Canada,
23:19 le faire, étant une citoyenne de ces pays,
23:21 je l'aurais fait.
23:23 - On peut parler à ceux qui disent "marchandisation".
23:25 - Quand on parle de la sélection par l'argent,
23:27 mais cela a toujours existé dans tous les domaines
23:29 depuis la nuit des temps, effectivement,
23:31 c'est très onéreux, donc ça concerne
23:33 une minorité de personnes.
23:35 Et c'est pour ça que moi-même, je n'en ai pas bénéficié.
23:37 - Quand vous réfléchissez à l'évolution de la société,
23:39 c'est-à-dire que le fait que la société occidentale procrée moins
23:41 de personnes, est-ce qu'il ne faudrait pas
23:43 soutenir cette demande d'une grande
23:45 partie de la population qui souhaiterait avoir des enfants
23:47 et qui montreront des moyens pour s'en occuper,
23:49 qui mettront des moyens pour les élever,
23:51 qui mettront du temps à faire des grands-enfants,
23:53 avec les débats que nous avons rencontrés sur les émeutes,
23:55 de trop d'enfants qui n'ont pas été souhaités
23:57 et qui sont laissés à l'abandon, est-ce qu'il ne faut pas laisser
23:59 des parents qui souhaiteraient en avoir un,
24:01 leur permettre le choix d'en avoir un, dans la mesure où
24:03 actuellement c'est un choix hypocrite, dans la mesure où
24:05 c'est que c'est ceux qui sont riches qui peuvent le faire.
24:07 - Il y a eu beaucoup de commentaires sur l'antenne
24:09 pour vous aider à comprendre
24:11 et à vous faire une idée,
24:13 de toute façon, encore une fois, ça n'aura pas lieu,
24:15 mais le débat peut être
24:17 nourri de cette manière, et je pense qu'on l'a fait
24:19 beaucoup sur ces nouvelles. Il y a une lecture politique
24:21 qui m'intéressait pour terminer.
24:23 Pourquoi Clément Beaune le fait aujourd'hui ?
24:25 Est-ce que c'est pour marquer
24:27 la rentrée, d'une certaine manière ?
24:29 - D'abord, s'il le dit, ce n'est pas conviction personnelle.
24:31 - Oui, il l'a dit, on l'a entendu.
24:33 - Il y est favorable, il n'y a aucun doute
24:35 là-dessus, donc c'est une véritable conviction
24:37 personnelle qu'il porte et qu'il va continuer à porter
24:39 au cours de sa vie politique.
24:41 Mais il le fait aujourd'hui, ça n'est évidemment
24:43 pas un hasard, c'est pour marquer la rentrée politique,
24:45 comme l'ont fait Gérald Darmanin,
24:47 par exemple, ou encore Gabriel Attal
24:49 avec des sorties un peu retentissantes.
24:51 Il savait très bien, là, d'un membre du gouvernement,
24:53 une proposition de cette nature-là,
24:55 allant même contre le président
24:57 de la République. Ce n'est pas le choix
24:59 du président de la République, ça ne se fera pas sous ce quinquennat-là.
25:01 C'est une certitude, mais il le fait
25:03 parce qu'il souhaite être candidat
25:05 à la mairie de Paris, me semble-t-il.
25:07 Et il sait que pour gagner l'élection à Paris, il a besoin
25:09 de l'électorat gay, donc il a besoin
25:11 d'envoyer des signaux, d'ores et déjà,
25:13 à cet électorat-là,
25:15 et c'est ce qu'il commence à faire.
25:17 Je crois que c'est cette lecture politique-là
25:19 qu'il faut avoir concernant cette sortie.
25:21 Lui ne pense pas à 2027, il pense à Paris
25:23 2026. - C'était très intéressant
25:25 comme lecture et comme analyse
25:27 et comme éclairage, tout aussi
25:29 intéressant. Le rappel des titres de Simon Guilain.
25:31 Tout de suite.
25:33 - Bonjour Olivier, et bonsoir à tous.
25:35 Anne Hidalgo n'aura pas tenu sa promesse.
25:37 La taxe foncière a augmenté à Paris,
25:39 et elle a même explosé +52%
25:41 pour une grande partie des propriétaires.
25:43 La maire de Paris justifie cet envolé
25:45 de l'impôt foncier par sa volonté de garder
25:47 les services publics et accélérer la transformation
25:49 écologique.
25:51 Le Royaume-Uni veut durcir le temps face
25:53 à l'immigration illégale. Le gouvernement britannique
25:55 envisage de placer tous les migrants sans papier
25:57 sur surveillance électronique.
25:59 L'objectif est de pouvoir les contrôler
26:01 en attendant leur expulsion.
26:03 Et puis accusé d'avoir tenté d'inverser le résultat
26:05 de la présidentielle de 2020 dans l'état
26:07 de Géorgie, Donald Trump est non coupable.
26:09 La date de son procès dans cette affaire
26:11 n'a pas encore été fixée. Sachez que la semaine
26:13 dernière, l'ex-président américain
26:15 a dû se rendre dans une prison d'Atlanta
26:17 pour une photo d'identité judiciaire.
26:19 C'est une première pour un ancien
26:21 président des Etats-Unis.
26:23 - De quelle manière il l'a utilisé
26:25 pour le marketing ?
26:27 Ce matin, c'est Gérard Carreyrou qui est rentré
26:29 des Etats-Unis, qui expliquait
26:31 penser que Donald Trump
26:33 allait perdre toute crédibilité aux yeux des Américains.
26:35 Il dit non, pas du tout.
26:37 Il est tout à fait renforcé, il n'a pas perdu un électeur.
26:39 Il en a sans doute gagné.
26:41 Vous voulez parler ce soir des émeutes en France.
26:43 Ça fait deux mois aujourd'hui. Jean-Marc Morandini a d'ailleurs
26:45 fait une émission spéciale là-dessus ce matin.
26:47 Plusieurs ministres ont dressé des bilans
26:49 qui font l'objet
26:51 de discussions, qui ont fait l'objet de
26:53 vives discussions sur notre antenne, vous vous en doutez.
26:55 - À l'échelle du pays, ce sont plus de 170 écoles
27:00 auxquelles le feu a été mis
27:02 ou qui ont subi des graves destructions.
27:04 Sur ces plus de 170 écoles,
27:06 moins de deux mois après, il n'en restera
27:08 que cinq qui ne seront pas en capacité
27:10 pleine et opérationnelle d'ouvrir.
27:12 - On a des jeunes, on a évidemment des moins jeunes.
27:14 On a des gens
27:16 qui s'en sont pris au symbole
27:18 de la République, aux établissements publics.
27:20 On a des pilleurs également.
27:22 Et puis ça a été pour moi l'occasion
27:24 d'appeler les procureurs à de la
27:26 fermeté et ils ont été
27:28 au rendez-vous. Il était question de
27:30 rétablir l'ordre républicain.
27:32 Et puis naturellement, on a aussi
27:34 rappelé ce qu'était
27:36 l'autorité parentale
27:38 et comment il était impérieux
27:40 qu'elle s'exerce.
27:42 - Yoann Gillet, est-ce que le gouvernement a bien géré cette affaire ?
27:44 - Non, évidemment que non.
27:46 - Parce qu'il a l'air content, Éric Dupond-Moretier.
27:48 - Oui, mais Éric Dupond-Moretier est toujours content.
27:50 En l'occurrence, il ne donne aucune donnée précise.
27:52 Il y a eu 4000 interpellés pendant les émeutes.
27:54 - On fait juste la continuité. C'est hyper précis.
27:56 - Il y a eu uniquement 400
27:58 comparutions immédiates.
28:00 Sur ces 400 comparutions immédiates,
28:02 combien sont en liberté aujourd'hui ?
28:04 - Le ministère refuse de donner
28:06 des chiffres précis en la matière.
28:08 Il y en a un certain nombre qui sont déjà dehors.
28:10 Et moi, quand je vois, par exemple, dans ma circonscription,
28:12 où à la suite des émeutes, il y a eu quelques jours,
28:14 à Nîmes, il y a eu des violences importantes.
28:16 Et que vous retrouvez certaines personnes
28:18 impliquées de près ou de loin, qui ont
28:20 également été impliquées lors des émeutes, qui étaient en liberté,
28:22 ça prouve bien qu'il y a un problème avec la justice
28:24 et que le gouvernement est totalement impuissant.
28:26 - Le symbole
28:28 incarnation de ces émeutes,
28:30 c'est le maire de Lely-les-Roses, barricadé dans
28:32 une pâtisserie d'immédiatisation, qui avait été prise d'assaut,
28:34 dont le domicile a été attaqué par une voiture bélie en feu,
28:36 dont l'épouse a été hospitalisée.
28:38 Et il était, ce soir, l'invité de Punchline.
28:40 - À l'heure où on se parle,
28:46 ces suspects, ces individus, n'ont pas été retrouvés.
28:48 C'est bien cela, Vincent Gendrin ?
28:50 - Absolument. Pour l'instant, il n'y a pas vraiment
28:52 de piste sérieuse.
28:54 Évidemment, je veux faire confiance
28:56 aux forces de l'ordre, à la justice,
28:58 pour les mettre hors d'état de nuire.
29:00 Ils sont toujours là, ce qui est évidemment très dur
29:02 pour ma femme, pour moi, et pour les habitants de ma commune.
29:04 On se dit que, finalement,
29:06 pour l'instant, ils courent toujours.
29:08 Donc, ils sont toujours là, dans la nature.
29:10 Le fait qu'on vienne brûler un relais-mairie, un marché,
29:12 qu'on attaque la mairie, qu'on essaye
29:14 de brûler vivants les policiers
29:16 municipaux et l'attaque de ma famille,
29:18 il n'y a eu zéro interpellation.
29:20 Ils sont entrés chez eux, ils sont peut-être partis en vacances,
29:22 et puis là, ils reviennent en se disant, finalement,
29:24 je n'ai pas couru grand-chose, il n'y a pas eu beaucoup de risques.
29:26 C'est en ça que la République, symboliquement, n'a pas répondu.
29:30 Comment va votre femme et vos enfants après cette épreuve ?
29:33 Écoutez, ça va mieux, évidemment.
29:36 Après deux mois, je dirais que...
29:38 Elle s'était blessée à la jambe, est-ce qu'elle marche normalement ?
29:40 Non, elle ne marchera pas,
29:42 elle ne conduira pas avant octobre.
29:44 On se dit qu'on a fait le plus dur,
29:46 mais qu'il reste le plus long.
29:48 Finalement, maintenant, c'est une reconstruction.
29:50 Compte tenu de l'émotion qui a suscité,
29:52 ce qui vous est arrivé, est-ce que vous pensez,
29:54 ma question est un peu horrible,
29:56 mais que exactement la même situation
29:58 pourrait se reproduire dans six mois, dans un an ?
30:00 Je l'affirme avec certitude.
30:02 L'été a éteint les flammes,
30:04 mais les braises sont toujours là.
30:06 Il suffit d'un petit rien, d'une petite brise
30:08 pour que l'incendie reparte.
30:10 Voilà, une petite flamme pour que l'incendie reparte,
30:12 c'est certain, puisque rien n'a été fait.
30:14 Il y a eu des condamnations,
30:16 moins d'un millier, ou autour d'un millier en tout cas,
30:19 peut-être plus,
30:21 mais le fond du problème n'est absolument pas réglé.
30:24 Lorsqu'il y a eu des condamnations,
30:26 lorsqu'on a pu prouver que des personnes
30:28 avaient participé à des émeutes,
30:30 les condamnations ont été quand même sévères.
30:32 Il faut le souligner, c'est extrêmement important de le dire,
30:35 mais naturellement, effectivement, ça peut repartir
30:37 à n'importe quel moment, parce qu'on ne va pas régler
30:39 le problème en claquant des doigts.
30:41 C'est un problème de génération.
30:43 Il faudra des générations.
30:45 Mais est-ce qu'on a essayé de faire quelque chose ?
30:47 On a essayé.
30:49 On a manifestement mal fait les choses,
30:51 mais on a essayé. Il y a eu une politique de la ville.
30:53 On a donné en charge des dizaines de milliards d'euros
30:55 dans les quartiers, donc on a essayé de faire des choses.
30:57 Mais manifestement, l'argent n'a pas été mis au bon endroit.
30:59 Il n'a pas suffisamment été mis
31:01 pour aider les habitants.
31:03 Il a davantage été mis dans la rénovation urbaine.
31:05 On a certainement mal ciblé
31:07 là où il fallait mettre l'argent.
31:09 Mais en tout cas, on a essayé de faire des choses,
31:11 ça n'a pas fonctionné, et pour changer les choses,
31:13 c'est une affaire de génération, ça ne changera pas
31:15 dans les années qui viennent, ça c'est certain.
31:17 - On va se retrouver pour la deuxième partie.
31:19 On continuera rapidement à parler
31:21 de ce sentiment d'impunité
31:23 de certains jeunes, de certains casseurs.
31:25 Et on reviendra sur ce que disait
31:27 il y a quelques semaines Jean-Marc Morandini,
31:29 qui est revenu. Allez, on se retrouve tout à l'heure.
31:32 - Les jeunes n'ont pas peur de la police.
31:34 L'État est beaucoup trop mou,
31:36 et beaucoup trop faible.
31:38 C'était en réaction aux émeutes, parce que la date est importante.
31:40 Il a dit ça le 6 août 2023.
31:42 - Que la police ne fasse plus peur, entre guillemets,
31:44 c'est le cas. On fait quoi ? On est content ?
31:46 - On dit, il faut taper plus fort.
31:48 - La suite et la fin du Milieu de l'Info,
31:51 toujours avec Yoann Izay.
31:53 On rappelait, ça faisait deux mois aujourd'hui,
31:55 deux mois, les émeutes.
31:57 Et puis, souvent ici,
31:59 on a parlé du sentiment d'impunité
32:01 des mineurs face à la police,
32:03 la justice qui n'impressionne pas,
32:05 que les actes de violence ne sont pas punis,
32:07 les trafics de drogue, on en a parlé tout à l'heure,
32:09 la consommation, etc.
32:11 Pas besoin d'être un grand expert pour voir
32:13 que la jeunesse n'a plus peur de rien, semble-t-il.
32:15 Beaucoup de gens le disent,
32:17 mais cet été, c'est un rappeur très connu qui l'a dit,
32:19 Bouba, vous connaissez Bouba ?
32:21 Bouba, qui vit aux États-Unis.
32:23 Et ce matin, Jean-Marc Morandini est revenu là-dessus.
32:28 Je voudrais vous montrer une phrase de Bouba.
32:30 Je sais que je suis rarement d'accord avec Bouba,
32:32 mais là-dessus, peut-être.
32:34 Il dit, regardez, "les jeunes n'ont pas peur de la police,
32:36 l'État est beaucoup trop mou,
32:38 et beaucoup trop faible."
32:40 C'était en réaction aux émeutes, parce que la date est importante.
32:42 Il a dit ça le 6 août 2023.
32:44 Que la police ne fasse plus peur, entre guillemets,
32:46 c'est le cas. On peut se taper sur la poitrine
32:48 et tenir des propos en disant
32:50 "moi j'ai des grosses couilles, pardonnez-moi de le dire comme ça",
32:52 et des propos virilistes, très bien.
32:54 C'est ce qu'il fait Bouba, là.
32:56 Mais quand on a dit ça,
32:58 on fait quoi ? On est content ?
33:00 On dit "il faut taper plus fort".
33:02 Sauf que, franchement,
33:04 ça sert à quoi de dire ça ?
33:06 Il a raison, effectivement. Il fait un constat
33:08 qui est clair. Maintenant, une fois que le bilan est fait,
33:10 on prend des décisions.
33:12 Un, on renforce la réponse pénale.
33:14 Deux, on expulse les délinquants étrangers.
33:16 On rétablit les peines clochées.
33:18 On retire l'excuse de minorité.
33:20 Mais vous vous rendez compte que c'est Bouba qui a commetté ces actes ?
33:22 On sait qui est Bouba,
33:24 on sait ce qu'il a fait,
33:26 on connaît son passé, etc. C'est lui qui dit ça !
33:28 - Bouba, il fait un constat,
33:30 on va pas dire simpliste,
33:32 mais oui, que tout le monde fait.
33:34 De droite, de gauche, du centre, de où vous voulez,
33:36 tout le monde est conscient.
33:38 - Pourquoi on ne fait rien pour lutter contre ça ?
33:40 - On essaye, c'est sûr,
33:42 mais c'est un problème qui est très profond
33:44 et qui est très grave.
33:46 - Le problème, c'est que les membres du gouvernement se comportent comme des philosophes.
33:48 Ils parlent, ils agissent pas.
33:50 - Ils sont des philosophes, au gouvernement ?
33:52 - Ils parlent, ils agissent pas.
33:54 Je crois que c'est vrai que le constat est clair,
33:56 tout le monde peut le faire, effectivement.
33:58 Une fois qu'on l'a fait, il faut agir.
34:00 Et on attendait un peu que le gouvernement agisse.
34:02 Alors, du point de vue judiciaire,
34:04 ça a été fait.
34:06 Fermeté, vous le disiez tout à l'heure.
34:08 - Pendant les émeutes, oui, mais de manière générale,
34:10 il est vrai que pour être condamné
34:12 à de la prison ferme en France,
34:14 il faut quand même avoir commis quelque chose
34:16 d'extrêmement grave.
34:18 On va rarement en prison, quand même, dans ce pays,
34:20 même si on est... - Il n'y a plus de place en prison.
34:22 - ...multirécidiviste.
34:24 Je ne dis pas que la prison est la réponse systématique à tout.
34:26 En revanche, ce que disent un nombre
34:28 important de spécialistes,
34:30 c'est qu'ils disent tous la même chose, en réalité,
34:32 c'est que dès la première
34:34 infraction, dès le premier délit,
34:36 il faut une sanction.
34:38 Et pas simplement un rappel à la loi
34:40 ou un petit passage devant le juge.
34:42 Tout le monde s'accorde à dire que
34:44 la sanction immédiate
34:46 dès la première infraction,
34:48 dès le premier délit, est quelque chose d'important,
34:50 surtout si on est jeune, parce que
34:52 ça limite la récidive. Or, en France,
34:54 ça n'est pas le cas. - Donc si tout le monde est d'accord, pourquoi ce n'est pas le premier texte
34:56 qui va arriver à l'Assemblée, ça, par exemple ?
34:58 C'est pourquoi ce n'est pas la première décision. - Oui, mais vous avez
35:00 raison de poser cette question,
35:02 effectivement. Sans doute parce que
35:04 les moyens de la justice ne sont pas
35:06 suffisants, parce que les tribunaux sont
35:08 engorgés, parce qu'il n'y a pas suffisamment de place
35:10 en centre éducatif fermé, parce qu'il n'y a pas suffisamment
35:12 de place en prison. Là, c'est véritablement
35:14 une question de moyens, mais ce constat-là,
35:16 tous les spécialistes le font, et les spécialistes,
35:18 évidemment, ils sont
35:20 consultés par les responsables politiques
35:22 qui connaissent très bien la situation. - Bon,
35:24 c'est un débat sans fin, mais qui va revenir, évidemment.
35:26 On va terminer en parlant, et on continue
35:28 à en parler, politique. Les rencontres de Saint-Denis,
35:30 une folle nuit,
35:32 une folle nuit de dialogue, de discussion
35:34 qui s'est prolongée bien au-delà des
35:36 23 heures qui étaient prévues, puisque
35:38 ça s'est terminé à 3 heures du matin.
35:44 - Une réunion de grande ampleur,
35:46 c'est ce qu'on retiendra.
35:48 - Et de tout petits résultats. - Oui, mais bon,
35:50 c'est le début, mais qu'est-ce qu'on retiendra ?
35:52 Et c'est ça qui est de la com', d'ailleurs.
35:54 - 3 heures du matin. - Voilà. - Les rencontres de
35:56 Saint-Denis auront donc duré 12 heures.
35:58 - Et on pense à Elodie Euchard et tous nos confrères
36:00 qui ont fait le pied du gru jusqu'à 3 heures
36:02 et demie du matin. Il faut respecter
36:04 les gens. On ne travaille pas à 2 heures ou
36:06 3 heures du matin. Ça n'existe pas.
36:08 Ça n'existe pas, sauf qu'à extrême,
36:10 bien sûr, mais là... - On n'est pas chez McKinsey.
36:12 - Oui, mais on peut...
36:14 On est tous journalistes, on a travaillé parfois
36:16 en pleine nuit, c'est évident, etc., quand ça se
36:18 justifie, mais pas dans ce cadre-là.
36:20 Et je trouve que c'est finalement ce qui
36:22 fait le plus sens sur la personnalité
36:24 d'Emmanuel Macron. - Là, on a retrouvé
36:26 en fait un clivage entre la gauche
36:28 et la droite, et évidemment,
36:30 il s'est engouffré dans les propositions
36:32 que lui faisaient en fait
36:34 les droites dans leur diversité. - Bon,
36:36 manifestement, il avait commencé sa nuit, Olivier Chirac.
36:38 Le problème, c'est lui et sa
36:40 personnalité. C'est ça le souci que
36:42 les Français ont compris. Bon, alors après,
36:44 il va dire "attendez, j'ai été élu une deuxième
36:46 fois". Il aura raison. "J'ai été élu
36:48 une deuxième fois". Donc là-dessus, il n'y a
36:50 pas de souci. - Voilà, on va
36:52 écouter d'autres réactions à la sortie
36:54 et ce qui s'est dit également chez Jean-Marc Melendy.
36:56 - Ça a duré 12 heures, cette histoire.
37:01 - J'ai eu l'impression de vivre un peu
37:03 12 heures sur la planète Mars,
37:05 avec un certain
37:07 nombre de débats,
37:09 de discussions, de dissertations,
37:11 mais aucune
37:13 annonce, aucune mesure concrète
37:15 sur les problématiques et les
37:17 priorités qui sont les priorités aujourd'hui des
37:19 Françaises et des Français. - C'était que des baffes à prendre.
37:21 Inviter uniquement l'opposition,
37:23 c'est sûr que... C'était évident
37:25 que personne n'allait ressortir en disant... - Non,
37:27 le problème, c'est qu'il ne s'est rien dit.
37:29 - C'était évident en disant rien. - Je ne suis pas sûr qu'il ne se soit
37:31 non plus rien dit pendant 12 heures, surtout qu'on
37:33 annonçait que tout le monde serait parti avant le déjeuner.
37:35 Donc, il y a aussi un moment... Enfin, voilà.
37:37 Ils sont restés pour le dîner parce qu'ils ont fait des pâtes au repas.
37:39 - Emmanuel Macron, il a fait les grands débats,
37:41 une montagne de communications qui a accouché sur une souris.
37:43 Ensuite, on a eu les cahiers d'honnéances,
37:45 rien qui a suivi. Et là,
37:47 aujourd'hui, on a un acte qui est purement
37:49 commun de communication. - Macron gagne du
37:51 temps, mais la France en perd.
37:53 - C'est pas possible qu'on reste jusqu'à 3 heures du matin
37:55 si on ne se dit rien. On est d'accord. Ou alors, c'est qu'on est
37:57 bien ensemble. On passe une bonne soirée.
37:59 - Non, mais il y a eu des choses qui
38:01 ont été dites. Chacun a fait
38:03 son point de vue. On le connaissait.
38:05 Le président de la République a présenté
38:07 quand même des choses que les chefs
38:09 de partis ignoraient concernant la situation
38:11 internationale. Il a dévoilé des secrets défense.
38:13 Ça, ça ne change pas la vie quotidienne des
38:15 Français, par exemple. - Donc, il a beaucoup parlé.
38:17 C'est ce que vous dites. Il a énormément parlé.
38:19 - Emmanuel Macron a beaucoup parlé,
38:21 notamment concernant la situation internationale,
38:23 concernant les institutions. Il y a des points d'accord
38:25 quand même. Tout le monde s'accorde à dire qu'il faut
38:27 modifier les institutions, qu'il faut
38:29 rapprocher les Français de la vie démocratique,
38:31 les faire davantage participer.
38:33 Qu'est-ce qu'il justifiait
38:35 à 3h du matin ?
38:37 - Vous savez, on a un président qui est extrêmement
38:39 bavard. On a un président...
38:41 - Et des chefs de partis politiques qui sont extrêmement polis,
38:43 au fond, parce qu'ils n'ont pas quitté la salle avant la fin.
38:45 - Oui, mais qui ont toujours des choses à dire. On a
38:47 rarement l'occasion de s'adresser aux chefs de l'État,
38:49 même quand on est chef de parti. C'est l'occasion
38:51 de faire valoir à nouveau ses propositions,
38:53 de faire à nouveau valoir son point
38:55 de vue. La gauche a demandé à nouveau un référendum
38:57 sur les retraites. La droite a demandé un référendum
38:59 sur l'immigration. - Il y a eu des demandes, il y a eu du dialogue,
39:01 etc. - Et Emmanuel Macron, d'ici
39:03 une petite semaine, va adresser une note
39:05 de synthèse à ses chefs de parti pour leur dire
39:07 ce qu'il en retient et ce qu'il compte ou non
39:09 mettre en place. - Donc, ils vont continuer
39:11 à danser ensemble. - Ils vont se revoir, en tout cas.
39:13 C'est ce qui est prévu. - On termine cette émission par un slow.
39:15 C'était pour faire ma transition. On va terminer surtout
39:17 sur une séquence extraordinaire ce matin
39:19 dans l'heure des pros. Une invitation lancée
39:21 à la chef d'entreprise Sophie de Menton, qui vraiment
39:23 ne s'attendait pas à ce qui va suivre.
39:28 - Et si on dansait un slow tous les deux, Sophie ?
39:30 Est-ce que je pourrais faire ça ?
39:34 - C'est un harcèlement.
39:36 - Mais je serais convenable. - Oui, qu'est-ce que c'est ?
39:38 - Angie, vous connaissez les Rolling Stones ?
39:40 Les pierres qui roulent ? - Non.
39:42 - Vous ne connaissez pas les Rolling Stones ? - Je connais les Rolling Stones.
39:44 - Et vous connaissez cette chanson, quand même ? - Ah oui, oui, oui.
39:46 - Et pourquoi je vous parle de cette chanson ?
39:48 - Parce qu'elle est incorrecte ? - Non.
39:50 - C'est parce qu'elle tire un nouveau disque. - Peut-être.
39:52 Mais parce qu'elle a 50 ans. - Ah, 50 ans !
39:54 - 31 août 73.
39:56 - Et ça, c'est les slows.
39:58 Et ça, c'est magnifique.
40:00 Et là, on pourrait pleurer,
40:02 parce que c'est les booms.
40:04 C'est les booms de notre enfance.
40:06 73, on était les petites booms.
40:08 C'était les goûters d'enfants.
40:10 Mais après, 78, 79, c'était la fin de l'été.
40:12 C'était terrible, la fin de l'été.
40:14 Pourquoi ? Parce que parfois,
40:16 on était au Poulignan, sur la tête du village.
40:18 Et puis, on avait rencontré quelqu'un
40:20 qui habitait Strasbourg, et lui, on habitait Nantes.
40:22 Donc, on rentrait.
40:24 Et on ne se voyait plus.
40:26 - C'est sympa, parce qu'elle est très émue.
40:28 - J'y vais.
40:30 - Mais c'est génial.
40:32 - J'y vais plus, ça.
40:34 - Mais vous n'aimez pas ça ?
40:36 - Si !
40:38 - Mais il n'y a pas plus beau qu'Angie.
40:40 C'est la plus belle chanson des Rolling Stones.
40:42 Sophie !
40:44 Sophie, on danse ?
40:46 Non ?
40:48 - On danse ?
40:50 - On danse ?
40:52 - On vous invite à danser.
40:54 - Ah, d'accord, on danse.
40:56 Je ne sais pas.
40:58 Je n'ai pas l'habitude sur le plateau.
41:00 - Sophie, elle était un peu à côté de...
41:02 Elle n'entendait pas bien, je crois.
41:04 C'est une magnifique chanson, c'est vrai.
41:06 Je ne vous propose pas un slow, Johan ?
41:08 Mais le cœur y est.
41:10 - Après, pendant la pub, s'il vous plaît.
41:12 Avant soirée info.
41:14 - Je vous souhaite une excellente soirée.
41:16 Merci beaucoup, merci Johan.
41:18 Je remercie Valérie Aknins, Elia Judat, Roxane Cornet
41:20 et je salue tous ceux qui sont nés en 1973 comme moi.
41:22 L'année de la sortie de ce tube planétaire.
41:24 A tout de suite, rendez-vous avec Julien Pasquet.
41:26 Nous, on se retrouve lundi.
41:28 Demain, c'est Lionel Rousseau qui sera là.
41:30 Bye bye.
41:32 Bye bye.
41:33 ♪ ♪ ♪