Le Meilleur de l'info (Émission du 22/02/2024)

  • il y a 7 mois
Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo

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00:00 Bonsoir à tous, J-2 avant le Salon de l'agriculture, ça sent déjà la paille brûlée.
00:06 Demain, une manifestation est prévue tout près de la porte de Versailles.
00:09 Aujourd'hui encore, il y a eu plusieurs actions de blocage, certaines symboliques,
00:13 devant les préfectures d'Arras, dans l'Oise, dans le Sud-Ouest.
00:16 La 62 continue d'être bloquée, histoire de maintenir la pression et de dire également
00:19 que les annonces de Gabriel Attal, c'était pas ça.
00:22 Samedi, on en reparlera, il y aura une rencontre organisée par Emmanuel Macron.
00:28 En tout cas, il va faire l'exercice qu'il préfère, un débat, Thomas Bonnet.
00:32 Un débat auquel tout le monde... Un grand débat, un grand débat.
00:36 Je croyais que c'était une mini-Agora. Un grand débat.
00:38 - Un grand débat, finalement. - Un grand débat.
00:39 - Deux heures. - Un grand débat de deux heures.
00:41 Donc Thomas Bonnet est là, s'il a lieu, on va voir.
00:43 Bonsoir Christian Converse, vous êtes secrétaire général de la coordination rurale.
00:47 Vous nous direz si vous y allez. Je suis pas sûr.
00:50 Bonsoir Grégory Besson-Borreau, vous êtes ancien débuté.
00:53 Et je le rappelle, vous êtes l'auteur de la loi EGalim.
00:56 Exactement.
00:57 Qui est invité dans ce débat, d'abord Thomas Bonnet ?
01:02 Parce que là, il y a quand même une sacrée surprise.
01:05 L'idée, c'est d'aller dans le hall 1 pour un débat de deux heures
01:09 avec des agriculteurs représentés par des syndicats,
01:12 mais pas seulement, des agriculteurs aussi qui ne sont pas forcément encartés,
01:15 ainsi que des membres de la grande distribution et des militants écologistes.
01:20 Et c'est donc dans cette optique de réunir à peu près un large spectre
01:24 que les soulèvements de la terre ont été conviés pour débattre,
01:27 à la fois avec le président de la République, mais aussi avec les autres interlocuteurs.
01:31 Est-ce que tout le monde se souvient de ce que c'est que le soulèvement de la terre ?
01:33 Mouvement que Gérald Darmanin voulait dissoudre,
01:35 le Conseil d'État a retoqué ses décisions, c'était en novembre dernier.
01:38 Regardez.
01:39 Des affrontements contre les forces de l'ordre, des dégradations de biens,
01:45 des recours au sabotage dans chacune de ces actions,
01:48 des membres des soulèvements de la terre et ses représentants.
01:51 Ce collectif est né en 2021 lors du mouvement à Notre-Dame-des-Landes
01:58 et est depuis dans toutes les batailles écologistes,
02:01 avec des actions interdites qui se transforment en confrontation avec les forces de l'ordre.
02:05 Notamment contre le projet de ligne à grande vitesse Lyon-Turin
02:10 où près de 4000 personnes s'étaient mobilisées.
02:18 Ou encore cette autre action à Sainte-Sauline contre le projet de méga-bassine
02:22 qui a fait de nombreux blessés du côté des manifestants et des forces de l'ordre.
02:26 Gérald Darmanin avait même condamné l'écoterrorisme des auteurs de ces violences.
02:32 Il avait engagé la procédure de dissolution du mouvement,
02:35 actée en Conseil des ministres mais suspendue en référé par le Conseil d'État.
02:39 Sans aucune, on les invite.
02:42 Ce qu'écrit un blog écologique qui s'appelle Report Terre,
02:45 avec son imaginaire subversif, ses modes d'action probants, le sabotage,
02:49 ses nombreux relais locaux, il s'est affronté farouche de ne pas se cantonner à la simple indignation.
02:53 Le mouvement a su créer un engouement inédit autour d'une écologie combative,
02:57 sans aucun compromis dans la défense de la Terre.
02:59 Donc c'est avec ces gens-là que vous voulez débattre,
03:02 en tout cas qu'Emmanuel Macron veut débattre,
03:04 la FNSA vient de dire "ça sera sans nous".
03:06 Et vous ?
03:07 Eh bien il faut venir chez vous pour entendre ça, effectivement.
03:09 Quand on a vu ce qu'on a vu là sur les images,
03:11 quand on a le ministre de l'Intérieur qui voulait dissoudre ce mouvement,
03:15 et qu'on veut nous faire débattre avec ces gens-là,
03:18 je crois que l'affaire est conclue.
03:21 Ça veut dire quoi "l'affaire est conclue" ?
03:22 Eh bien je ne pense pas qu'on puisse, pas nous les responsables,
03:24 toujours on n'ira pas, alors après s'il y a peut-être des gens de terrain,
03:27 peut-être un petit peu plus rugueux, un peu plus russes que nous,
03:30 qui ont envie d'aller à cette discussion, peut-être qu'ils iront.
03:33 Mais je ne pense pas que les responsables, on puisse jouer à ce jeu-là.
03:36 On a autre chose à faire quand même, on ne vient pas au salon pour ça.
03:39 Vous dites que c'est une insulte, c'est insultant ?
03:42 Non mais je crois que oui, il n'y a pas la peine de s'étendre sur le propos.
03:47 Je ne vois vraiment pas l'intérêt de faire…
03:50 Pourquoi le président peut faire ça ? C'est invraisemblable.
03:53 Mais c'est invraisemblable, pourquoi Thomas Bonnet ?
03:55 C'est assez incompréhensible, ce qu'on nous dit du côté de l'Élysée,
03:58 c'est de leur offrir la possibilité de débattre,
04:00 plutôt que de mener des actions contre la visite du président de la République.
04:04 L'effet est très direct, on l'entend à l'instant,
04:06 c'est-à-dire que vous avez deux des plus grands syndicats agricoles
04:08 qui disent "ce sera sans nous".
04:10 C'est raté.
04:11 Non mais ces gens sont extrêmement violents.
04:15 Et la preuve, le Premier ministre et à l'époque le ministre de l'Intérieur
04:20 ont essayé de les dissoudre.
04:21 À la fin de la fin, c'est le Conseil d'État…
04:22 Ça n'arrive pas souvent.
04:23 Ça arrive très rarement.
04:25 On a poussé au maximum pour dissoudre cette association
04:28 et le Conseil d'État est revenu en arrière.
04:29 Donc il y a aussi un problème avec le Conseil d'État,
04:31 ce n'est pas un problème gouvernemental.
04:32 Mais ce que fait le président de la République
04:34 quand il souhaite débattre avec eux,
04:36 c'est qu'on entend en permanence le mot de la République de temps en temps,
04:39 certaines personnes qui vont nous dire qu'on est assez ambigu.
04:42 C'est-à-dire qu'on protège d'un côté ce genre d'association,
04:47 puis on protège les agriculteurs,
04:48 mais parfois on n'est pas très à l'aise dans le discours.
04:51 En fait, ce que voulait le président de la République,
04:53 tout simplement, c'est dire "Venez, expliquez-vous devant les agriculteurs,
04:57 expliquez-vous devant moi et moi je vais vous dire exactement
05:00 ce que je pense de ce que vous faites et des actions violentes
05:03 qui vont à l'encontre de ce que nous…
05:04 Mais ce n'est pas exactement ce qu'attendent les agriculteurs,
05:06 surtout de ce week-end.
05:07 Imaginez une seconde que les agriculteurs se soient comportés
05:11 comme les images qu'on vient de voir là.
05:12 Vous croyez que le débat aurait eu lieu avec nous ?
05:15 Non mais attendez, il y a eu 15 jours de manifestations sur le terrain,
05:19 c'est sans commune mesure avec ça ce qui s'est passé.
05:21 Il n'y a eu aucun dégât, aucune force de l'eau blessée.
05:24 On aurait fait ça ou la coordination rurale ou d'autres,
05:27 pensait que le débat aurait eu lieu ?
05:28 Non mais c'est bon.
05:29 Personne ne dit que ces gens-là ne sont pas violents,
05:31 moi je le dis et je pense qu'on est très nombreux à le dire
05:33 parce que tout le monde le dit.
05:34 Mais pourquoi les inviter ?
05:36 Parce qu'à un moment donné, ces gens-là…
05:38 Non mais vous voulez fâcher les agriculteurs,
05:40 vous ne faites pas autre chose en réalité.
05:41 Je ne vais pas fâcher les agriculteurs,
05:42 je vais passer ma vie à la défense.
05:43 Mais pas vous, mais pas vous.
05:44 Mais je me mets à la place d'Emmanuel Macron et surtout à leur place.
05:47 C'est une insulte de les inviter.
05:51 Je sais, à la fin de la fin, cette association, malheureusement,
05:54 je dis bien malheureusement, le Conseil d'État leur a donné raison.
05:57 Et ils sont encore une association qui a pignon sur rue.
06:01 Eh bien vous savez quoi ?
06:02 Au lieu d'aller essayer dehors, je préfère les avoir en face de moi
06:05 et leur dire exactement ce que j'ai dans la tête
06:08 et exactement ce pourquoi je suis contre cet avis du Conseil d'État
06:11 et pourquoi il ne devrait plus exister.
06:13 On n'a rien à leur dire, on ne peut pas discuter avec des gens comme ça.
06:16 On va clore le débat.
06:18 Vous savez quoi ?
06:19 Ils n'ont pas répondu oui encore.
06:21 Ils sont invités, ils n'ont pas dit qu'on viendra.
06:24 Vous allez voir que…
06:25 Bon, on va en reparler de l'agriculture dans un instant,
06:28 mais il y a quand même une actualité importante ce soir,
06:30 c'est celle qui concerne l'imam de Bagnole-sur-Seize.
06:32 Il a été arrêté, placé en centre de rétention administrative
06:35 ce soir dans la région parisienne.
06:37 Peut-être sera-t-il expulsé dans les prochaines heures.
06:41 Il a 48 heures pour faire appel de la décision,
06:45 mais encore une fois, ça dépend d'un laissé-passer consulaire
06:50 éventuel qui serait donné par la Tunisie à la France.
06:54 On va regarder ce qui s'est passé aujourd'hui.
06:56 Il est aux alentours de midi quand Mahjoub Mahjoubi
07:00 est interpellé chez lui à Bagnole-sur-Seize.
07:03 Les policiers lui ont notifié un arrêté d'expulsion
07:06 émanant du ministère de l'Intérieur.
07:08 Instruction a été donnée de prendre un arrêté ministériel
07:11 d'expulsion contre cet imam radical aux propos inacceptables.
07:15 Et il a fait l'objet d'une visite domiciliaire
07:16 et d'une interpellation.
07:18 Dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux,
07:20 l'imam avait notamment qualifié le drapeau tricolore
07:22 de drapeau satanique.
07:24 Désormais, la Tunisie doit délivrer un laissé-passer consulaire
07:27 pour que son expulsion soit effective.
07:30 On va poser la question tout de suite à Maître Philippe Fontana.
07:33 Bonsoir, vous êtes l'auteur de "La vérité sur le droit d'asile".
07:36 Vous êtes avocat, vous connaissez par cœur ces questions.
07:40 Ce soir, sera-t-il aisé d'expulser cet imam de Bagnole-sur-Seize ?
07:46 Aisé, je ne sais pas, mais en tout cas, il est fort possible
07:49 qu'il soit expulsé parce que d'après ses propos,
07:53 il représente une menace grave pour l'ordre public.
07:56 Et d'autre part, même s'il a des enfants mineurs,
07:58 le fait qu'il soit en état de polygamie
08:02 et le fait qu'il puisse tenir un discours incitant à la discrimination,
08:08 à la haine ou à la violence envers une personne
08:12 ou un certain groupe de personnes, comme la communauté juive,
08:16 eh bien son discours le place de facto en dehors de la communauté nationale
08:22 et donc la conséquence juridique de son expulsion.
08:25 Alors, la nouveauté, ce que vous lui dites ce soir,
08:27 moi, je n'avais pas cette information, c'est que c'est quelqu'un qui est polygame.
08:31 On va peut-être y revenir, mais sur ses propos,
08:36 aujourd'hui, c'est le Parisien qui a pu avoir des extraits de l'arrêté d'expulsion,
08:39 qui en a publié en tout cas des extraits sur son site.
08:42 Selon l'arrêt d'expulsion daté du jour, le Parisien, il lui reprochait
08:45 d'avoir véhiculé une conception littérale, rétrograde, intolérante
08:49 et violente de l'islam de nature à encourager les comportements contraires
08:51 aux valeurs de la République, discrimination à l'égard des femmes,
08:54 repli identitaire, tension avec la communauté juive.
08:56 Alors, premier extrait qu'on a choisi.
08:58 Il présenterait de manière réitérée les femmes comme étant inférieures,
09:02 faibles et vénales, devant être guidées et contrôlées par les hommes
09:06 et pouvant être séquestrées au nom de la religion.
09:10 Premier propos qui sont extraits.
09:12 Bon, on est loin du lapsus, je vous le dis, on est loin de la petite erreur,
09:16 Maître Fontanin.
09:18 Oui, bon, là, vous lisez par vous-même un discours qui incite à la discrimination
09:23 des femmes par rapport aux hommes.
09:25 C'est un discours qui est totalement en dehors du discours républicain.
09:28 Plus personne ne pourrait tenir ce discours, sauf un partisan avéré de la charia,
09:33 comme cet imam, qui est soit salafiste, soit d'obédience et frère musulman.
09:38 Frériste. Deuxième extrait, sur la mixité à l'école.
09:40 C'est le même jour, parce qu'on vous a montré ici quelques secondes
09:44 de ce qu'il disait de son prêche.
09:45 Mais enfin, le prêche, il est plus long que ça, donc il y avait d'autres choses.
09:48 Le même jour, dans le même prêche, il accuse l'école publique de dispenser
09:51 des cours sur la reproduction humaine aux enfants.
09:54 Des propos donc haineux contre la société française.
09:56 Et puis, troisième extrait, il s'en prend aux Juifs et à tous les non-musulmans,
10:00 d'une façon générale.
10:01 Les Juifs et Israël sont présentés comme le mal absolu.
10:04 Il désigne les Juifs comme étant les ennemis historiques des musulmans
10:06 et des alliés de l'antéchrist.
10:08 On pense que ce soir, il coche à peu près toutes les cases pour ne plus rester en France.
10:14 Les cases de l'évidence pour tous citoyens et les cases de l'évidence
10:19 pour ceux qui ont connaissance de la jurisprudence du Conseil d'État,
10:23 son ordonnance du 30 août dernier, qui a permis l'expulsion d'un autre imam,
10:30 cette fois-ci marocain, l'imam Hikoussem.
10:34 En fait, comme je vous disais, la différence est fondamentale entre le français
10:40 qui est inexcusable, et c'est pour ça que souvent se pose la question
10:44 de l'attribution de la nationalité française,
10:45 que ce soit le droit au sol ou la manière de l'obtenir.
10:49 En fait, la différence avec un étranger qui, même s'il est en situation régulière
10:53 sur le territoire national, comme cet imam,
10:55 le fait qu'il constitue un grave trouble à l'ordre public,
10:59 et là ça paraît évident, peut constituer la motivation à son exclusion.
11:05 Et d'ailleurs, ce soir, cet imam est dans un centre de rétention administrative,
11:09 ce qui est prévu d'ailleurs par le Code de l'entrée du séjour des étrangers en France,
11:13 puisque son exclusion n'étant pas possible immédiatement,
11:16 le temps que la juridiction administrative se prononce,
11:19 eh bien il est mis à l'abri, à disposition, dans un centre de rétention administrative.
11:24 Oui, alors l'information qu'on a ce soir, qui nous est confirmée,
11:27 c'est que l'imam a priori devrait être expulsé dans les heures qui viennent.
11:30 La décision est d'aller très vite sur ce dossier,
11:32 parce que c'est un dossier aussi, disons-le, qui est devenu très symbolique politiquement,
11:35 de la capacité à agir vite et de manière efficace pour le gouvernement,
11:40 pour le ministre de l'Intérieur en particulier.
11:42 Mais Grégory Veston-Borreau, qu'est-ce qu'on vous a dit ?
11:43 On nous a dit l'absus.
11:46 Non, mais outre le fait que c'est quelqu'un qui critique les symboles français,
11:49 que ce soit quelqu'un qui soit antisémite, qui ne respecte pas les femmes,
11:53 moi ce qui me dérange dans cet imam,
11:56 c'est qu'il s'adresse en permanence à des publics qui l'écoutent religieusement,
12:00 qui sont là pour apprendre de sa parole, et il parle souvent à des gens qui sont jeunes.
12:05 Donc ce genre de personnes-là n'ont rien à faire sur notre territoire,
12:09 et lorsque l'on a les moyens, avec la loi immigration qui a été votée récemment,
12:12 on a maintenant ces moyens-là,
12:14 et bien des personnes comme ça doivent être directement remises dans l'avion
12:18 et renvoyées dans leur pays parce qu'ils imprègnent dans notre pays de mauvaises choses.
12:22 Vous dites que c'est grâce à la loi immigration, la nouvelle mouture,
12:26 la nouvelle loi qu'on a réussi à faire aussi vite.
12:28 Oui, parce que ça nous a permis d'accélérer en fait.
12:30 Avant cette loi-là, on aurait eu beaucoup plus de complexité.
12:31 Gérald Darmanin aussi, c'est ce qu'a dit Gérald Darmanin.
12:34 Un dernier mot, maître.
12:35 Oui, c'est bien pour ça qu'il fait l'objet d'un arrêté ministériel d'extinction,
12:40 caractère d'extrême urgence, urgence absolue.
12:42 Il peut retourner rapidement dans son pays d'origine.
12:45 Merci beaucoup, maître Fontana, de nous avoir témoigné et de nous avoir éclairé ce soir.
12:48 Je rappelle que vous êtes l'auteur de "La vérité sur le droit d'asile",
12:51 édition de l'Observatoire.
12:53 On va revenir aux agriculteurs.
12:55 Emmanuel Macron se prépare pour un grand débat.
12:59 Je lisais à l'instant un message sur les réseaux sociaux de Xavier Bertrand
13:04 en invitant les sous-dommements de la terre à participer au débat,
13:06 alors même qu'ils ont été considérés comme étoqués ou terroristes par le gouvernement.
13:09 Le président de la République commet une faute grave.
13:11 C'est une insulte faite à nos agriculteurs.
13:14 Mais encore une fois, comment le président Macron peut penser que les réactions
13:20 vont être autres et donc exclure une partie de ceux et celles avec qui il doit discuter ?
13:26 En réalité, il ne veut pas le débat, mais je pense que le débat, pour faire court,
13:31 nous, on l'a rencontré.
13:33 On a rencontré, bon, même si on n'est pas d'accord toujours avec ces gens-là.
13:37 J'ai été élevé aussi d'une manière où on respecte nos politiques quand même.
13:41 On a rencontré deux fois le Premier ministre.
13:43 On a rencontré une fois le président de la République.
13:45 Je crois qu'on s'est tout dit.
13:46 Donc demain, normalement, on doit se revoir pour le salon une heure avant l'ouverture.
13:50 Vous n'attendez plus un débat ?
13:51 Non, il y a 10 questions.
13:53 C'est clair, elles sont nettes.
13:55 Je peux toutes vous les citer.
13:56 Ce n'est pas trop long alors ?
13:57 Non, ce n'est pas trop long.
13:57 Écoutez, je n'ai jamais eu l'habitude d'être bien long.
13:59 On va plus avec vous qu'avec lui.
14:01 Donc l'année blanche et les cotisations.
14:03 On va en reparler.
14:03 On en a parlé.
14:04 C'est oui ou c'est non.
14:07 La simplification pour être mise en œuvre de manière cohérente.
14:10 On a demandé l'année pédagogique.
14:11 C'est oui ou c'est non.
14:13 L'encadrement, le prix préférentiel par rapport à l'électricité.
14:17 C'est oui ou c'est non.
14:18 Voilà, la cogestion avec la FNSEA, ça continue.
14:21 C'est oui ou c'est non.
14:23 Pour l'Europe, c'était de libre-échange.
14:24 C'est une question orientée, ça.
14:26 Voilà, pour l'Europe, c'était de libre-échange.
14:28 On continue.
14:29 Attendez, la cogestion, vous voulez quoi ?
14:32 Une cogestion avec la coordination rurale ?
14:35 Non, non, non, non, non, non.
14:37 La cogestion depuis 40 ans avec la FNSEA.
14:40 On en est là.
14:41 Il veut continuer.
14:42 C'est oui ou c'est non.
14:42 Je crois qu'on a bien vu que ces mouvements qui se sont passés
14:45 ont fait voir quand même que tous les agriculteurs voulaient être dans le débat.
14:48 Après, la France, est-elle prête à s'engager pour une autre PAC ?
14:52 C'est oui ou c'est non.
14:53 Voilà, tout le restant, le débat et tout, c'est du baratin, de la communication.
14:57 Donc ça, il fait avec d'autres.
14:59 Pour les agriculteurs, je crois, ma foi, ils iront à la rencontre du président.
15:04 Mais nous, il ne reste pas là.
15:06 Non, c'est oui ou c'est non.
15:07 Monsieur le président, vous avez entendu, tout tient sur une feuille.
15:10 Sur une feuille, oui.
15:11 Voilà, 8 points.
15:12 Bon, on va écouter des agriculteurs de l'Oise à qui on a tendu notre micro aujourd'hui.
15:16 Alors, déjà, je lui donne un conseil, c'est de venir avec des boules de pièces
15:22 parce qu'on va se faire entendre.
15:23 Ça, c'est clair.
15:25 Il va passer un sale quart d'heure parce qu'on veut lui montrer
15:29 qu'on n'est vraiment pas content.
15:31 Qu'il prenne le dossier agricole comme un dossier prioritaire.
15:35 S'il annonce qu'il va caresser les culs des animaux,
15:39 c'est le cul des agriculteurs qu'il va voir.
15:42 Voilà, mais ce n'est pas parce qu'on est agriculteur et qu'on manifeste
15:46 qu'on n'a pas de l'humour.
15:47 Ça, c'était...
15:47 Bon, ça va être...
15:49 Qu'est-ce qu'il peut leur dire, Emmanuel Macron ?
15:51 Non, parce qu'en fait, ils n'attendent pas un énième débat.
15:54 Ça sert à quoi, ce grand débat ?
15:56 Non, mais Emmanuel Macron ne va pas venir pour annoncer
15:59 encore une salve de nouvelles annonces.
16:04 Contrairement à ce qu'on a eu avec le grand débat
16:07 avant, avec les Gilets jaunes et autres,
16:09 où il y a eu une écoute, derrière cette écoute,
16:10 il y a eu des mesures qui ont été prises.
16:12 Là, on a fait l'inverse.
16:13 On a tout de suite, parce qu'il y a une urgence,
16:15 donc il y a des mesures qui ont été prises rapidement.
16:18 Et maintenant, Emmanuel Macron se déplace pour dire
16:20 "Voilà, moi, je vous ai écouté. Voilà ce qu'a dit le ministre.
16:22 Voilà ce qu'a dit le Premier ministre. Voilà ce que moi, je vous dis.
16:24 Et voilà, maintenant, j'engage ma parole.
16:27 Et puis, on va mettre des actes derrière."
16:29 Donc, l'objectif aujourd'hui d'Emmanuel Macron,
16:31 c'est juste de rassurer et de dire "On va le faire,
16:33 parce que ce que dit Monsieur, il a complètement raison."
16:35 Mais sur la liste que vous avez,
16:36 il y a des choses qui ne se font pas d'un claquement de doigts.
16:38 Il y a des choses sur lesquelles on a besoin d'avoir des engagements
16:41 des politiques, parce qu'il y a des européennes qui arrivent.
16:44 Il y a des choses qui se modifient.
16:45 Quand on fait la loi, ça ne se fait pas d'un claquement de doigts.
16:47 L'Assemblée doit voter, le Sénat doit voter.
16:49 Il y a toujours un certain nombre de maques qui doivent quand même s'opérer.
16:53 Et ça ne peut pas se faire d'un claquement de doigts.
16:55 Et donc, si le Président descend dans l'arène pour dire
16:58 "J'ai compris, je vais le faire",
17:00 il en devient le responsable.
17:01 "Ce que j'ai cité, ce n'est pas d'un claquement de doigts.
17:04 L'année blanche, ça dépend du gouvernement.
17:06 C'est oui ou c'est non.
17:07 Donc, ça, il nous le dit. C'est pour sauver les plus fragiles.
17:10 Les contrôles pédagogiques, parce que ça englobe toute la simplification.
17:15 Nous, avoir voulu faire croire que ça allait se faire en 5 jours avant le salon.
17:19 Mais enfin, simplifier, c'est très compliqué.
17:22 C'est très compliqué. Donc, on a dit, ça va prendre une année.
17:24 Donc, pendant cette année, vous donnez le signe.
17:26 C'est une année de contrôle pédagogique qui nous laisse le temps de travailler
17:30 efficacement avec les préfets pour faire remonter les mesures.
17:32 Ça ne coûte rien, ce n'est pas d'un claquement de doigts.
17:34 Il suffit de dire ça.
17:36 Voilà, l'encadrement de l'énergie.
17:39 C'est oui ou c'est non.
17:40 - Ça passe par la loi, tout ça.
17:41 - Mais ça passe par la loi.
17:42 - Non, le Génère, pour revenir en arrière, ça n'a pas passé par la loi.
17:46 - Mais bien sûr que si, ça va repasser par la loi.
17:48 - Oui, mais par des décrets, il peut très bien prendre ça.
17:49 Non, mais il y a des choses.
17:51 Après, pour l'Europe, il faut qu'ils disent, si c'est un mondialisme convaincu,
17:54 que les échanges doivent continuer et qu'on continue cette politique.
17:56 - Et donc, pour qu'ils le disent, il faut bien qu'ils soient devant vous
18:00 pour avoir un certain débat et qu'ils vous le disent.
18:02 Allez-le à la réalité, c'est ce qu'il fait aujourd'hui.
18:05 Ce ne sont pas des nouvelles annonces.
18:06 - Alors, l'année blanche, on s'arrête une seconde sur l'année blanche.
18:08 On va écouter des électriciteurs qui, eux aussi, réclament une année blanche.
18:11 Vous allez entendre pourquoi.
18:12 [Générique]
18:27 - C'est une catastrophe pour les banques, la MSO, tous les papiers,
18:34 toujours en train d'appeler, d'harceler tout le monde.
18:36 On en a ras le bol.
18:38 On a énormément d'agriculteurs qui sont très très mal financièrement.
18:40 Donc, d'avoir de la visibilité à six mois, c'est bien.
18:43 Mais aujourd'hui, il y a des gens qui ne peuvent pas aller jusqu'à leur prochaine moisson
18:46 parce qu'ils sont insèques au niveau trésorerie.
18:47 Et ces gens-là, il faut les aider si on ne veut pas qu'ils déposent le bilan
18:50 ou bien qu'ils se suicident puisqu'on est une des professions où il y a le plus de suicides.
18:53 [Générique]
18:59 - La question de la trésorerie, c'est très important parce que...
19:03 - Mais la trésorerie, c'est le nerf de la guerre.
19:05 Pas de trésorerie, pas de transition agroécologique, pas d'investissement, pas de compétitivité.
19:10 - Mais même pas les prochaines semences ?
19:11 - Bien sûr.
19:12 - Vous n'arrivez même pas à faire...
19:13 - Combien ça coûte ?
19:14 - C'est pire que ça.
19:15 La trésorerie, vous ne payez plus votre MSA parce que vous n'y arrivez pas.
19:18 - Alors MSA ?
19:18 - Vous ne payez pas les cotisations mutualité sociale agricole,
19:24 vous perdez vos primes PAC.
19:25 Donc, c'est d'étranglement assuré.
19:27 Enfin, la trésorerie, quand ils écrivent "on crève",
19:30 je crois que si ça...
19:31 Enfin, il n'y a pas besoin de faire un grand débat pour comprendre quand même.
19:34 Sinon, on mettait autant de temps pour réagir,
19:35 quand on doit faire quelque chose, quand on doit récolter un champ de blé,
19:38 quand on doit récolter un cilet,
19:40 mais on ferait quoi ?
19:41 On ne serait plus là déjà.
19:42 - Mais "année blanche", ça veut dire que l'an prochain,
19:44 de toute façon, on décale le problème d'une année.
19:47 - En d'autres temps, on peut espérer quand même que ce qui va se prendre au niveau de l'Europe,
19:51 la transparence sur un certain nombre de choses,
19:53 ça devrait ramener quelque chose aux agriculteurs.
19:55 Mais ça, c'est un deuxième temps.
19:56 Et là, j'en conviens que ça va être plus long.
19:58 Mais il y a des mesures immédiates à prendre.
20:00 S'ils ne les prennent pas,
20:01 je me demande comment on va sortir de l'affaire.
20:03 - Alors, on va écouter un autre agriculteur.
20:05 Lui, il est en Neu-Ré-Loire.
20:07 Il dit qu'on pourrait quand même faire deux, trois choses
20:09 en matière d'annonce fiscale en dehors du GNR.
20:13 - Aujourd'hui, il y aurait la possibilité de faire des vraies réformes fiscales et sociales
20:19 pour taxer peut-être différemment les résultats des entreprises
20:23 et qu'on n'ait pas de taxation des trésoreries.
20:25 Aujourd'hui, si vous faites un résultat d'entreprise
20:28 qui peut vous servir à créer une trésorerie,
20:30 vous êtes taxé à 30 ou 40 %.
20:32 Du coup, ça, ça serait une possibilité du gouvernement.
20:35 On n'a rien entendu là-dessus.
20:36 Et en termes de coûts de revient,
20:39 il n'y a rien qui baisse.
20:40 Et on voit très bien que les ventes des céréales,
20:42 les ventes des produits ne font que baisser.
20:44 Les courses des céréales sont en train de s'effondrer de façon colossale.
20:47 On nous dit qu'on va peut-être arrêter d'importer des céréales ukrainiennes,
20:50 mais il y a très peu de chance.
20:52 On voit que les négociations avec l'actalis pour le lait sont compliquées.
20:56 L'actalis a annoncé ce matin
20:57 qu'il pensait couvrir les frais de production des agriculteurs,
21:00 ce qui est faux.
21:01 Et vous prenez le prix de la viande aujourd'hui.
21:03 J'ai vu des éleveurs qui me disent
21:04 qu'il faudrait être payé entre 7,10 et 7,40 euros
21:07 pour être rentable.
21:08 Et ils sont payés moins de 6,50 euros.
21:10 Donc aujourd'hui, on peut faire du français formidable,
21:12 mais on ne veut pas le payer.
21:14 - Le français, on veut faire du français, c'est formidable,
21:16 mais on ne veut pas le payer.
21:17 Il fait une bonne analyse, d'abord.
21:18 Il fait une bonne synthèse de ce qu'il se passe.
21:20 - Il fait une très bonne analyse parce que ce qu'il dit là,
21:23 en fait, il ne dit pas "je veux de l'argent pour avoir de l'argent".
21:25 Il dit "je veux de l'argent parce que je veux être plus compétitif.
21:27 Je veux pouvoir investir dans mon exploitation".
21:28 Il a raison.
21:29 Mais la réalité là-dedans, ce n'est pas d'essayer
21:31 d'avoir une subvention en plus ou de l'argent de l'État.
21:33 Ce que veulent les agriculteurs, c'est pouvoir vivre de ce qu'ils vendent.
21:36 - Bien sûr.
21:36 - Donc la réalité aujourd'hui, moi, quand je vois sur 1 000 contrôles,
21:40 il y a eu 357 contrôles qui ont été négatifs
21:44 où les produits, où c'était marqué "Origine France"
21:46 venaient d'ailleurs.
21:47 Mais moi, c'est ces gens-là qu'il faut les taxer.
21:49 Ces gens-là, il faut encore plus les contrôler.
21:51 Et c'est à eux qu'il faut envoyer des taxes, qu'il faut envoyer des amendes
21:54 et que ces amendes, que le fruit de ces amendes
21:56 reviennent directement aux agriculteurs français.
21:57 Parce qu'en fait, on ment aux consommateurs.
22:00 On met un gros drapeau bleu en rouge
22:01 et derrière le produit, il vient de se jouer le sezou.
22:03 - Bordeaux, le maire a dit qu'il y avait pour combien de millions ?
22:06 - Plusieurs amendes.
22:07 Alors, il y a eu deux centrales d'achat européennes aussi qui ont été visées.
22:10 Il y a des pré-amendes qui ont été adressées.
22:12 Plusieurs dizaines de millions d'euros.
22:14 Il y a le contrat d'éditoire.
22:15 Donc, il y a une procédure qui est en cours
22:16 pour voir si réellement, elles ont manqué à leurs objectifs.
22:18 - Parce que nous, ça fait un petit moment qu'on demande le droit à l'erreur
22:21 s'il y avait un problème.
22:22 Là, pour le coup, c'est une pré-amende.
22:24 Bon, on attendra que ça soit réellement payé.
22:26 Pour l'instant, ils ne veulent même pas dire qui c'est.
22:27 - Non, ça ne marche pas comme ça.
22:30 Ce n'est pas que c'est une pré-amende.
22:31 Il y a une amende qui est infligée.
22:32 On laisse deux mois à la partie adverse pour dire
22:35 voilà pourquoi j'ai fait ça.
22:37 La réalité, c'est qu'ils ne vont pas y arriver.
22:38 Une amende va tomber.
22:39 À l'époque, il y a une amende.
22:40 J'étais encore député et je me rappelle avoir poussé pour cette amende-là
22:43 à travers les commissions d'enquête.
22:44 Leclerc s'était pris 117 millions d'euros d'amende.
22:47 Il est allé voir la Cour de justice européenne pour débouter la France.
22:51 La France est revenue quatre ans après, retourne à Versailles
22:54 et l'amende de 117 millions d'euros est à nouveau tombée.
22:57 Ça prend du temps.
22:58 Mais ces gens-là sont très puissants également.
23:00 - À qui va l'argent dans le cadre d'une amende ?
23:02 Ça va aux agriculteurs ?
23:04 - Ça dépend.
23:04 - Ça va à l'État qui a mis ça en l'air ?
23:05 - Non, aujourd'hui, il y a des exécutions et c'est là où il faut continuer le combat.
23:07 Moi, j'ai toujours dit que ce soulevement était extrêmement important
23:11 de la part des agriculteurs.
23:12 Il faut vous battre également.
23:13 Et moi, j'ai toujours été d'accord pour que lorsqu'on touche à des amendes
23:17 sur la matière première agricole, ça doit revenir au monde agricole.
23:20 - On va continuer de se battre.
23:21 Mais pour l'instant, il n'y a pas de revenu de perspective, de revenu à terme.
23:25 Si on sort de ce conflit, alors que la population quand même nous soutient,
23:29 si on sort quasiment sans rien, parce qu'aujourd'hui, on n'a rien,
23:31 à part deux, trois promesses, ça veut dire que les choses sont hectées.
23:34 Ça veut dire que la France ne dit plus besoin des agriculteurs
23:38 pour fournir les produits qu'on fait.
23:39 On va se débrouiller pour acheter ailleurs.
23:41 Si c'est ça que les consommateurs veulent, on y va tout droit.
23:43 On y va tout droit.
23:44 - Alors, on va écouter dans un instant Marc Fesneau qui dit...
23:48 La grande distribution est responsable.
23:50 Ils sont français.
23:52 En contournant le système, ce n'est pas patriotique.
23:55 Vous allez l'entendre dans un instant.
23:56 - Il l'a découvert hier, ça ?
23:59 En tout cas, il a demandé aux agriculteurs, c'est la découverte hier quand même.
24:03 - Je pense qu'il le dit publiquement aujourd'hui, c'est important.
24:05 Mais vous pourrez en parler dans un instant.
24:07 Il est 21h30 et on va accueillir Simon Guilain pour le flash.
24:11 Salut Simon.
24:11 - Bonsoir Olivier et bonsoir à tous.
24:13 Le gouvernement s'emploie à mieux anticiper les pénuries de médicaments.
24:17 Un nouveau plan de lutte contre les pénuries a été dévoilé
24:20 par la ministre de la Santé Catherine Vautrin.
24:22 Le gouvernement entend continuer son effort de relocalisation
24:25 de la production de médicaments.
24:27 En 2023, près de 5000 signalements et risques de rupture de stock
24:31 ont été recensés par l'Agence nationale de sécurité du médicament.
24:35 À Marseille, un policier a agressé aux urgences de l'hôpital Nord de la ville.
24:39 Un individu l'a roué de coup à cause du port de son uniforme.
24:42 L'homme a été maîtrisé grâce à des agents de sécurité
24:44 et des pompiers présents sur place.
24:46 Le policier, blessé à l'œil gauche, s'est vu prescrire trois jours d'ITT.
24:50 Une enquête a été ouverte.
24:52 Et puis, ces images à Valence en Espagne.
24:54 Un incendie a ravagé un immeuble résidentiel de 14 étages en fin de journée.
24:58 22 équipes de pompiers sont mobilisées sur place pour tenter d'éteindre les flammes.
25:02 Pour l'heure, aucune information concernant de potentielles victimes n'a été communiquée.
25:07 Le feu s'est déclaré au quatrième étage avant de se propager, cher Olivier.
25:11 Merci Simon.
25:13 Alors, je le disais, à J-2, Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture, occupe le terrain.
25:17 Comme on dit, rien neuf à annoncer, mais il ne faut qu'à geler.
25:21 Il faut rassurer, il est retourné dans une ferme, dans le Finistère,
25:23 où il était déjà allé au mois de novembre dernier.
25:26 Et là, qu'est-ce qu'il a fait ?
25:28 Si vous n'êtes pas bien payé, si vous êtes mal payé, ce n'est pas nous, c'est la grande distribution.
25:32 Vous avez remarqué, on ne les entend plus.
25:34 Et en plus, le ministre pointe leur manque de patriotisme.
25:37 Vous allez l'écouter.
25:38 La grande distribution, c'est des entreprises françaises.
25:44 Donc, soit ils sont français, soit ils sont, vous voyez, multinationaux apatrides.
25:48 Mais enfin, ils ont des responsabilités à prendre.
25:51 C'est un manque de patriotisme.
25:52 Oui, je pense que c'est un manque de patriotisme.
25:55 Je regrette ça.
25:57 Je trouve que voilà, je pense qu'il y a quelque chose.
26:00 Quand vous êtes français, vous défendez la France.
26:02 Et quand vous défendez la France, vous défendez l'agriculture française.
26:04 C'est quand même des gens qui sont allés à longueur de plateau nous expliquer à l'automne
26:07 que le bon prix, c'était le bas prix.
26:09 Et que s'ils ne trouvaient pas des produits français, ils iraient à l'étranger.
26:13 Enfin, c'est étonnant que ça produise quelques interrogations dans le monde agricole.
26:16 Après, ils ont une responsabilité.
26:18 Moi, je les traite comme des êtres responsables.
26:20 Ils ne sont pas seulement... J'espère qu'ils ne sont...
26:23 Qu'ils ne se détournent pas d'un objectif de souveraineté.
26:25 Est-ce que ça les intéresse de savoir qu'on a une agriculture en France ?
26:28 Donc, ils ont des responsabilités.
26:29 Il ne faut pas qu'ils se défaussent de leurs responsabilités.
26:31 On les voit moins sur les plateaux.
26:33 C'est curieux.
26:34 Pourtant, on les voyait beaucoup avant.
26:36 Des limites très trises à la nation, là.
26:40 C'est des mots très forts de Marc Fesneau.
26:43 Alors, est-ce qu'il l'a découvert il y a deux jours ?
26:44 Je ne sais pas, mais c'est vrai qu'il se réveillait un peu tard.
26:46 On en a beaucoup parlé de la grande distribution.
26:48 La question aussi, c'est que l'État a des responsabilités.
26:50 C'est-à-dire qu'il met la grande distribution face à ses responsabilités.
26:53 Il a en partie raison, je crois.
26:55 En revanche, l'État aussi a une part de responsabilité.
26:57 On a parlé de la loi EGalim.
26:58 Les contrôles ont été quand même très tardifs.
27:00 Ça fait longtemps que cette loi est en vigueur.
27:02 Et pour autant, les contrôles ont démarré il y a quelques semaines.
27:05 Alors, vous avez travaillé dans la commission.
27:09 Alors, moi, j'étais rapporteur de la commission d'enquête sur la grande distribution.
27:12 Je suis même à l'initiative de cette commission d'enquête.
27:13 Et je peux vous dire que ce qui se passe au niveau européen,
27:16 moi, je l'ai vu en 2019, c'est un véritable scandale.
27:19 Donc, manque de patriotisme.
27:21 C'est vrai ou pas ?
27:22 Bien sûr que c'est un manque de patriotisme.
27:24 Je vais vous dire exactement ce qui s'est passé.
27:26 Moi, j'ai bloqué le coût de la matière première agricole dans la loi EGalim.
27:29 C'est-à-dire que quand M. vient et dit, c'est tant de sentiments plus pour mon lait,
27:33 la grande distribution n'a pas d'autre choix que de payer.
27:35 Qu'est-ce qu'ils font au niveau européen ?
27:36 Ce qu'a découvert la commission d'enquête,
27:38 c'est que tout ce qu'ils donnent à l'agriculteur en France,
27:41 à travers l'industriel,
27:43 ils convoquent l'industriel à Bruxelles,
27:45 ou en Suisse, ou en Espagne, ou aux Pays-Bas.
27:48 Et ils redemandent exactement la même somme.
27:50 Donc ce qu'ils donnent d'un côté, ils le récupèrent de l'autre.
27:53 Voilà ce qui se passe.
27:54 Et derrière, ils ont d'autres mécanismes, ce qu'on appelle des centrales de service.
27:57 Il y a des centrales d'achat, il y a des centrales de service.
28:00 J'ai vu des patrons de la grande distribution me dire,
28:03 "Monsieur le député, ce que l'on demande est fictif.
28:07 On parle de plusieurs milliards d'euros d'argent qui part en Suisse,
28:10 qui part à Bruxelles, qui part en Espagne, qui part aux Pays-Bas,
28:13 qui sont vendus avec des services fictifs.
28:16 Je l'ai dit, je l'ai répété, j'en ai fait des amendements dans la loi.
28:19 Voilà la réalité.
28:20 Et donc aujourd'hui, le gouvernement prend acte de ce qui se passe réellement,
28:25 en fait, au sein de la grande distribution.
28:26 - Non mais ce qui est terrible, c'est que...
28:27 - Vous l'avez dit quand ?
28:29 - Mais moi, je l'ai dit et redit sur tous les plateaux.
28:31 Je l'ai redit à travers la loi et autres.
28:33 - Il y a combien de temps ?
28:35 - Ça fait maintenant trois ans.
28:37 Mais parce que ces choses-là prennent du temps au niveau européen.
28:40 Mais le député français et les politiques français
28:42 ne peuvent pas influencer, en fait, les décisions européennes.
28:47 - Là, M. Conversi, il s'étrangle, là.
28:49 - Non mais tout est dit.
28:51 Donc le moyen de contourner, tout le monde le savait.
28:54 Tout le monde le savait.
28:55 Donc que la plus-value revienne par l'agriculteur, OK.
28:59 Bon, vous expliquez que c'est un scandale.
29:02 Bon, ils le savent, tout ça.
29:04 Après la grande distribution, si elle fait son business,
29:07 elle fait son business, elle fait son business.
29:09 S'il n'y a pas de règles, c'est le renard en face de la poule, quoi.
29:14 - C'est exactement pour ça que le président de la République,
29:17 quand il a pris la parole dernièrement,
29:19 il a bien expliqué qu'il fait un égalime européen, justement.
29:21 Contre carré.
29:22 - Ça va prendre combien de temps pour faire ça avec les autres pays européens ?
29:25 - On va en reparler.
29:25 - Les élections en moyenne.
29:26 - Mais ça ne va pas nous ramener du revenu dans les trois mois.
29:29 - Il y a les élections au mois de juin.
29:31 - Ah oui, c'est pour ça qu'on en parle.
29:33 - J'espère que l'ensemble des candidats et que l'ensemble des têtes de liste
29:34 prend en conscience de ce qui se passe aujourd'hui.
29:36 - C'est pour ça qu'on est au salon, c'est pour les rencontrer.
29:37 - On va reparler de la loi Egalim dans un instant.
29:40 On va devoir marquer une pause.
29:42 Non sans vous montrer quand même la star de ce salon d'agriculture,
29:47 Auréliette.
29:47 Auréliette, vous avez hâte de rencontrer Auréliette ?
29:50 - Oh, j'ai une vache de mon nez de vache qui vient aussi demain.
29:53 - Ah oui, pour le concours ?
29:55 800 kilos, 1,56 m, 5 ans,
29:59 bovine de race bovine normande, habituée des concours
30:02 et gérie de ce 60e salon international d'agriculture.
30:06 Elle arrive demain matin à 8h30, il me semble, dans la matinale.
30:08 Peut-être que vous verrez en direct son arrivée.
30:10 Je crois que c'est l'objectif.
30:12 On dit au revoir à Auréliette et on se retrouve dans un instant.
30:14 La suite du meilleur de l'info, c'est donc officiel.
30:23 Gérald Darmanin vient de l'indiquer dans un message sur le réseau social X.
30:27 L'imam radical Majoub Majoubi a été expulsé,
30:30 vient d'être expulsé du territoire national
30:32 moins de 12 heures après son interpellation.
30:35 C'est, dit-il, la démonstration que la loi Immigration,
30:38 sur laquelle une telle expulsion aussi rapide n'aurait pas été possible,
30:41 rend la France plus forte.
30:43 Thomas ?
30:44 On était en attente du laissé-passer consulaire.
30:46 Cela veut dire qu'il a été obtenu.
30:48 C'était une affaire qui était devenue hautement symbolique politiquement.
30:51 La capacité de la France à expulser ceux qui insultent ses symboles,
30:56 le drapeau en l'occurrence.
30:58 Pas que le drapeau, on l'a dit tout à l'heure.
31:00 Vous avez été avec nous en première partie.
31:02 Pas que le drapeau.
31:03 Des propos anti-Sélite, des propos contre la mixité,
31:06 des propos contre la France.
31:08 C'était un lapsus.
31:10 Ce n'était pas possible comme défense.
31:11 Ce n'était absolument pas possible.
31:12 En tout cas, c'est un coup important de la part du ministre de l'Intérieur
31:16 pour justement démontrer la capacité des autorités
31:19 à répondre à des actes pareils.
31:21 Alors, il y avait cette affaire de Saint-Confort,
31:23 parce que la loi protège les parents d'enfants
31:28 qui sont nés sur le territoire et qui sont mineurs.
31:30 Donc, ça, c'était ce qui avait été mis en avant.
31:34 En revanche, vous avez entendu Maître Fontana tout à l'heure,
31:36 l'information qu'on n'avait pas.
31:38 Je pense que c'est le biais par lequel ça a été rendu aussi possible.
31:42 C'est l'histoire d'être marié, peut-être sans doute, avec plusieurs femmes.
31:47 Un manque de respect total envers les femmes, un anti-Sélite.
31:52 Je veux dire, là, on est vraiment sur action-réaction.
31:54 On est fait un gros problème, on le renvoie et puis c'est réglé.
31:57 Enfin voilà, c'était tout l'objectif de cette loi.
32:00 Moi, quand je vois encore l'extrême gauche qui est venue critiquer
32:02 pendant des mois et des mois ce texte de loi,
32:05 j'ai l'impression qu'on ne vit pas dans le même monde, en fait.
32:07 J'ai l'impression qu'on n'a pas les mêmes problèmes.
32:09 Quand on sort dans la rue, j'ai l'impression qu'on ne voit pas la même chose.
32:12 Et à un moment donné, moi, j'ai peur pour tous ces jeunes,
32:16 y compris les jeunes musulmans.
32:19 Ils pratiquent leur religion, ils ont le droit de la pratiquer,
32:21 comme toutes les autres religions.
32:22 Mais à un moment donné, si ce sont des personnes comme ça
32:25 qui viennent leur apprendre de mauvaises choses,
32:28 eh bien, la seule solution, c'est de les renvoyer chez eux.
32:31 Et puis c'est tout.
32:32 Ce qu'il disait, c'est qu'il n'y avait rien au-dessus de la religion musulmane
32:37 et que le drapeau était en dessous, quoi qu'il arrive.
32:39 C'est bon d'être anecdotique, parce que je vous rappelle
32:41 le précédent épisode de l'imam Mikyussen,
32:43 où ça avait été nettement plus compliqué.
32:44 La procédure avait été très compliquée.
32:46 Il avait été lui-même parti vers la Belgique.
32:49 On a cette fois-ci une procédure très rapide qui peut servir de jurisprudence.
32:52 D'exemple, pour Gérald Darmanin, c'était aussi une décision qui,
32:56 rappelons-le, était plébiscitée par une large partie des Français.
32:59 Selon nos sondages, plus de 9 Français se sont dit
33:01 c'était pour quoi qu'on a le sondage.
33:02 92%, enfin c'était unanime.
33:05 Nous ne laisserons rien passer.
33:08 Donc ça aussi, c'est dans le message de Gérald Darmanin.
33:11 Il nous reste quelques minutes.
33:12 On va terminer encore en parlant de la loi EGalim.
33:16 On va écouter d'ailleurs un...
33:18 Je rappelle que vous êtes l'auteur de cette loi EGalim.
33:20 Alors là, il y a combien de lois ?
33:22 Combien de numéros ?
33:23 Là, on est au numéro 2, numéro 3 ?
33:25 - Il y en a deux.
33:26 Il y en a une troisième qui était dédiée à l'industrie agroalimentaire.
33:29 Et une quatrième qui serait peut-être en préparation,
33:31 justement pour appliquer toutes les mesures
33:33 qui ont été annoncées par le président de la République
33:35 et le Premier ministre.
33:36 - On va écouter un agriculteur de Saint-Brieuc,
33:38 même une agricultrice qui participait hier à une action devant la préfecture.
33:42 - On réclamait des contrôles stricts
33:46 dans le cadre des négociations commerciales.
33:49 Il faut croire que ça n'était pas fait.
33:50 La preuve, ils ont trouvé des manquements de part et d'autre,
33:54 de part des industriels, de part des centrales d'achat.
33:57 C'est dire si elle n'était pas respectée.
33:59 Donc une loi EGalim 4, 5, 6,
34:02 si elle n'est pas appliquée, elle ne servira à rien.
34:04 Ce qu'on veut, c'est qu'elle soit appliquée.
34:06 On veut être payés pour notre travail,
34:08 pour l'alimentation qu'on fournit,
34:10 une alimentation saine et durable.
34:12 - On veut que la loi EGalim, ça marche.
34:14 Alors déjà, pourquoi ça ne marche pas aujourd'hui ?
34:17 - Mais pourquoi ça ne marche pas ?
34:18 Peut-être parce que d'une part, ça a fonctionné pendant deux ans.
34:22 Et puis la troisième année, je pense que le vice était là.
34:24 - Nommez le vice. Qui est le vice ?
34:28 - La grande distribution s'est dit,
34:30 on va convoquer les industriels dans d'autres pays.
34:32 Puis c'est ce qu'on s'est dit tout à l'heure.
34:33 Et puis on va négocier ailleurs.
34:35 Le radar français ne pourra pas nous attraper.
34:38 Et donc, on fera ce qu'on veut.
34:40 À la troisième année, en fait, ça se voit parce que les prix,
34:42 on se retrouve avec des prix qui sont encore une fois en baisse
34:45 pour les agriculteurs.
34:46 Alors déjà, qui sont à peine la tête hors de l'eau.
34:48 Et bien maintenant, on leur remet la tête sous l'eau.
34:50 Donc ce n'est pas qu'elle ne fonctionne pas.
34:51 - Oui, mais ça suffira pas.
34:51 - C'est qu'on doit continuer les contrôles.
34:53 C'est ce que dit Bruno Le Maire sur 1000 contrôles, 357 problèmes.
34:56 Donc, à un moment donné, action, réaction.
34:58 On l'a bien fait encore là avec cet imam.
35:02 Eh bien, on doit faire exactement la même chose sur du contrôle.
35:03 - Tout n'est pas égalime. Le vin n'est pas égalime.
35:07 - Le vin n'est pas égalime parce que le vin n'a pas souhaité être dans...
35:09 - Les fruits et légumes non plus.
35:10 - Les fruits et légumes n'ont pas souhaité.
35:12 Alors, une grande partie de la filière fruits et légumes voulait rentrer.
35:17 Et la décision...
35:17 En fait, quand on fait la loi,
35:18 on n'est pas là non plus pour imposer des choses au monde agricole.
35:21 Le monde agricole, à un moment donné,
35:23 cette partie-là des fruits et légumes n'a pas voulu rentrer dedans.
35:25 Moi, j'ai poussé pour qu'ils y soient.
35:27 Certains n'ont pas voulu.
35:28 Et la décision a été prise par l'interprofession de ne pas le faire.
35:31 Je trouve que c'est pas la bonne solution.
35:34 - Je vous répondrai pas là-dessus.
35:34 Je ne suis pas un spécialiste du tout,
35:35 puisqu'on n'est pas très concerné par nos produits.
35:37 Je ne suis pas un spécialiste de ça au niveau du syndicat.
35:39 Il y en a d'autres.
35:40 Bon, mais la loi égalime, normalement,
35:41 elle est faite pour fixer un prix quand même
35:43 au producteur qui soit supérieur à son coût de revient.
35:46 Ça, on est bien d'accord.
35:47 Normalement, la base, c'est quand même ça.
35:49 Mais sauf que si on est toujours en concurrence
35:52 avec des produits qui rentrent d'autres pays
35:53 qui sont trois fois moins chers, ça ne marchera pas.
35:56 On est bien d'accord ?
35:57 - Oui, mais vous savez...
35:58 - On est bien d'accord ?
35:58 - Alors, oui et non.
35:59 - Ah ben oui.
36:00 - Oui.
36:00 - Moi, j'entends le oui.
36:01 - Oui, parce que à partir du moment où on ramène un autre produit,
36:04 c'est moins cher.
36:05 - Forcément.
36:06 - Mais le consommateur, quand il rentre,
36:08 il faut toujours mettre le consommateur au milieu du cercle.
36:12 - Après, c'est la transparence.
36:13 - Le consommateur, quand il rentre dans un magasin,
36:15 il regarde deux choses.
36:16 Il regarde le prix et l'origine.
36:19 Si des gens arrêtaient de mentir sur l'origine,
36:21 il se dirait que ça coûte un peu plus cher,
36:25 mais c'est français.
36:26 Et donc, je vais aller l'acheter.
36:28 Et donc, effectivement, il y a ces produits d'import,
36:30 on doit les maîtriser, on doit les contrôler.
36:32 S'ils rentrent chez nous, il ne faut pas qu'ils soient produits
36:33 avec d'autres normes que celles qu'on impose
36:35 dans notre propre pays.
36:37 Maintenant, on est dans un effet mondial.
36:40 On est bien content de pouvoir exporter notre lait.
36:41 On est bien content, vous faites du reblochon.
36:43 Vous êtes bien content de pouvoir exporter votre reblochon
36:45 dans le monde entier.
36:46 Tout le monde est...
36:48 Beaucoup de reblochons sont exportés.
36:49 - Pas beaucoup, pas beaucoup.
36:51 Ils viennent le manger chez nous.
36:54 - On est content.
36:54 Donc, à un moment donné, on ne peut pas fermer les frontières
36:56 à ce niveau-là.
36:57 - Non, mais on est bien d'accord.
36:58 - Ce qu'ils rentrent, ça respecte nos lois.
37:00 Et il y a une loi qui s'appelle EGALIM,
37:02 où l'industriel doit se mettre d'accord avec le producteur.
37:06 Quand ils se sont mis d'accord avec le prix à augmenter
37:08 de 3, 4, 5, 6 centimes sur le prix du litre ou du kilo,
37:13 je ne sais quoi, la grande distribution,
37:14 elle n'a pas d'autre choix qu'à être payée.
37:15 - Vous arrivez...
37:16 - Si jamais elle part à Bruxelles, elle part en Suisse
37:18 ou je ne sais où pour frauder, je dis bien,
37:21 frauder la répression des fraudes,
37:23 frauder l'État, frauder les Français,
37:25 mais excusez-moi, c'est tout sauf être patriote,
37:27 c'est tout sauf être français de faire ça.
37:29 - Ça, c'est important que ça soit évidemment corrigé.
37:31 - Bien sûr, bien sûr, mais on arriverait presque
37:33 à être convaincu quand on écoute ça.
37:35 - Mais bien sûr.
37:36 - Après, la transparence, si elle est vraiment bien appliquée,
37:41 je rejoins, les consommateurs pour beaucoup
37:44 payer un peu plus s'ils sont sûrs du truc, c'est bon,
37:47 ils vont y aller, ça, on en est convaincu.
37:49 Bon, mais ça reste quand même cette politique agricole européenne,
37:53 pour l'instant qu'on n'entend pas dans le discours.
37:55 Cette politique-là nous a conduits où on est tous,
37:57 nous les Français et les autres agriculteurs européens.
38:00 Si on ne veut pas remettre en cause, malgré tout,
38:02 cette politique telle qu'elle est construite,
38:05 le restant, ça va rester une bonne partie du blabla.
38:08 - Votre blochon, parlez-moi de votre blochon.
38:10 - Ah oui.
38:11 - D'abord, est-ce que vous avez des problèmes pour l'exporter ?
38:13 Est-ce que Bruxelles vous embête ?
38:14 - On n'a pas des problèmes de commercialisation,
38:16 mais c'est des marchés très particuliers.
38:18 On n'a pas des productions énormes qui sont vraiment très encadrées.
38:22 On a encore des...
38:23 - Mais vous devez avoir des normes, vous devez avoir des normes terribles.
38:25 - Ah, mais les normes, bien sûr,
38:27 puisqu'on est sur des produits au lait cru,
38:28 donc il faut avoir un peu la vigilance qu'il faut et tout.
38:30 Bon, mais ça, au fil du temps, les producteurs se sont tous adaptés.
38:34 Mais si on avait un seul acheteur, je ne chiterais pas le nom,
38:36 si on avait un seul acheteur qui a la totalité du lait,
38:39 on ne serait pas plus payé que dans les autres départements
38:42 qui sont en train de crever, en parlant poliment.
38:44 - Voilà, donc...
38:45 - Mais bon, vous, vous n'avez pas de dépenses...
38:46 - Une saine confession.
38:47 - Vous, vous n'avez pas de dépenses énormes de tracteurs,
38:50 vous n'avez pas des...
38:51 Mais le principal poste de dépense tous les mois, par exemple.
38:54 - Non, non, mais attendez.
38:56 Vous croyez qu'on est en vacances en Haute-Savoie ?
38:58 Non, on travaille quand même tous les jours.
39:01 L'élevage, c'est beaucoup plus de boulot que certains autres secteurs.
39:05 Vous le savez quand même.
39:07 Bon, les dépenses, c'est comme tout le monde.
39:09 On travaille nos terrains, l'herbe, ça se cultive.
39:12 Il faut quand même la couper trois fois par an.
39:13 Il faut la faire sécher, il faut la rentrer.
39:15 On a...
39:16 Bon, nous, on est plus dans l'avant-pays,
39:18 donc on a quand même 25% de céréales.
39:20 On produit nos céréales.
39:21 Toutes les céréales de l'exploitation qui sont données aux vaches,
39:24 elles sont autoproduites chez nous pour être autoconsommées.
39:27 Donc, le travail, bien sûr qu'on l'a.
39:31 - Je n'ai pas dit que vous n'aviez pas de travail.
39:32 J'ai dit que pour arriver à un produit qui est finalement...
39:35 - Une exploitation, par exemple.
39:36 - Un produit d'exception, parce que c'est un produit...
39:38 - Oui, oui, oui, bien sûr.
39:39 Mais l'élevage, sur une exploitation de 170 hectares comme nous,
39:42 on est quatre à travailler.
39:44 On est quatre à travailler.
39:45 Donc, voilà.
39:46 Et normalement, bon, on n'a pas des revenus importants,
39:50 mais on est quatre à travailler.
39:51 - C'est dur de tirer les jeunes.
39:53 - Mais si, j'ai une fille qui s'installe parce que c'est notre fille.
39:57 Sinon, je ne suis pas sûr que...
40:00 C'est très difficile.
40:00 Il y a beaucoup d'exploitations pour la recherche de jeunes
40:02 et qui ne le trouvent pas.
40:03 - En tout cas, vous ne nous avez pas ramené beaucoup de roblochons,
40:05 je remarque.
40:05 - Non, non.
40:06 - Ce n'est pas la première fois que vous venez.
40:07 - Ce n'est pas la première fois que vous venez.
40:08 Et merci beaucoup.
40:10 - Je vais pouvoir faire monter par des collègues.
40:11 - Faites monter.
40:12 - Pas de problème.
40:13 - On est là.
40:14 Merci beaucoup, Christian Courbeur, d'avoir été avec nous.
40:17 Je ne vous revois pas d'ici le début du Salon de l'agriculture.
40:20 Peut-être que vous reviendrez la semaine prochaine pour nous raconter.
40:22 - Si on est en prison, on viendrait nous rendre visite.
40:25 Ça peut arriver.
40:26 - Grégory Besson, on vous remercie d'être venu.
40:28 Merci Thomas.
40:29 Dans un instant, évidemment, vous avez rendez-vous avec Maureen Vidane
40:31 pour le journal de 22h.
40:33 Et puis, ça va être Soir Info, comme tous les soirs, Julien Pasquet.
40:36 Je vous rappelle que le petit QR code,
40:38 on a le petit QR code pour revoir toutes nos émissions.
40:40 Voilà, pour charger l'appli.
40:42 Je remercie Maxime Lavandier.
40:43 Je remercie Valérie Recklin.
40:45 Et je vous dis à la semaine prochaine.
40:46 Bye bye.
40:46 ...