Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo
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00:00 Bonsoir à tous, merci d'être avec nous pour le Meilleur de l'Info,
00:03 dernière émission de la semaine.
00:06 Ce soir je suis avec Harry Bensemoen, bonsoir.
00:08 Vous êtes l'ancien président de la communauté juive de Toulouse.
00:12 Et le directeur d'Elnet.
00:14 Et le directeur d'Elnet, qu'on sollicite souvent.
00:17 Et puis Pierre Martinet, bonsoir.
00:19 Vous êtes ancien agent du service Action de la DGSE.
00:22 Vous venez de publier un livre qui s'appelle "Pris en otage, un agent du service Action raconte".
00:27 Peut-être que ce sera l'occasion dans un instant de parler également de ce qui se passe pour les otages.
00:32 Vous savez qu'il y a plus de 240 otages.
00:34 Aujourd'hui en Israël il y a 9 Français qui sont toujours otages.
00:38 Et vous savez qu'on vous montre leur visage depuis quelques jours.
00:41 Comment on sent lorsqu'on est otage, lorsqu'on est libéré, ce qu'on peut dire, ce qu'on ne peut pas dire.
00:46 Ce sera intéressant en tout cas de vous entendre là-dessus.
00:50 Mais la première image qu'on voulait vous montrer ce soir, bien sûr c'est à Paris,
00:54 c'est la manifestation dite pro-palestinienne, place de la République.
00:58 Environ 2000 personnes étaient là, foule assez compacte pour dire "Cessez le feu à Gaza, Israël assassin".
01:05 "Macron, pourquoi ne dénonce-t-il pas le génocide ?" ont dit certains.
01:11 Voilà, ça a duré un peu plus de 2 heures.
01:13 Manifestation, je le rappelle, autorisée par la préfecture de police car elle était annoncée comme statique.
01:18 C'est-à-dire que les gens n'allaient pas d'un point à l'autre.
01:20 Et c'est exactement ce qui s'est passé.
01:24 Donc le préfet avait dit "D'accord si ça se passe de cette manière".
01:28 Peut-être une première réaction à Arieb Nsoumoun.
01:31 Il faut ou non interdire ce genre de manifestation ?
01:34 Là tout s'est bien passé ce soir.
01:36 Il faut les interdire quand elles présentent un trouble à l'ordre public, ce qui est d'ailleurs souvent le cas.
01:40 Et puis il y a un certain nombre de choses qui sont dites dans ces manifestations qui sont extrêmement préoccupantes.
01:46 "Israël assassin", "Mort à Israël", "Mort aux Juifs", on l'entend très fréquemment.
01:50 Et puis ce slogan qui est le slogan privilégié des organisations dites pro-palestines,
01:55 c'est "From the river to the sea, Palestine will be free".
01:58 C'est un slogan génocidaire.
02:00 Ça veut dire que de la rivière du Jordan jusqu'à la mer, la Palestine doit être vidée de ces Juifs,
02:05 les inviter à partir ou les massacrer.
02:07 C'est ce que propose en fait le Hamas.
02:09 Ce soir certains ont rappelé qu'on était le 2 novembre.
02:12 Et que le 2 novembre 2017 c'était le déclaration de Balfour.
02:15 C'est le document qui donnait à la communauté juive l'autorisation de s'installer en Israël.
02:23 Ça n'a pas été dit comme ça évidemment dans cette manifestation.
02:26 Ça a été dit plutôt de la manière "on a vendu".
02:29 C'est le jour où on a vendu le territoire des Palestiniens aux Juifs.
02:34 - Si je peux me permettre un petit mot quand même pour dire que ceux qui veulent vraiment manifester pour les Palestiniens
02:40 devraient commencer par manifester contre ceux qui ont mis les Palestiniens dans la situation dans laquelle ils sont aujourd'hui.
02:44 Et notamment le Hamas qui est responsable de tous les crimes qui ont été perpétrés contre les Palestiniens
02:49 depuis déjà une vingtaine d'années.
02:51 Sans parler de cette guerre qu'il a déclarée et qui provoque les effets désastreux que nous connaissons.
02:57 - Pierre Martinet, en matière de sécurité, de sécurisation de ce genre de manifestation,
03:02 le soir s'est bien passé, il n'y a pas eu d'incident, il n'y a pas eu de provocation.
03:06 Il y en a eu lors des précédentes.
03:08 Mais c'était plus tendu parce que justement elles étaient interdites.
03:10 Et que les gens s'étaient quand même rassemblés.
03:12 - Et puis il y avait un déplacement là, statique, c'est beaucoup plus simple.
03:17 On peut la sécuriser un peu mieux et la surveiller mieux, bien évidemment.
03:21 Et on peut extraire plus facilement les provocateurs et ceux qui sont là pour perturber la manifestation.
03:30 Ou bien avoir des propos plus qu'antisémites, parce que c'est ce qu'on entend depuis de nombreuses années.
03:36 De toute façon, celle la plus récente c'est 2014, avec Montreux juif.
03:43 Et celle-ci, où est-ce qu'il y a la frontière entre une manifestation pour le peuple haïtien
03:50 et une manifestation anti-juif ou anti-Israël ou pro-Hamas ? C'est difficile à...
03:56 - Vous avez raison, on a vu un nombre d'actes antisémites ces derniers jours.
04:01 On va voir dans un instant la séquence, ces chants dans le métro évidemment,
04:06 qui vont amener à des poursuites, des jeunes gens qui ont chanté.
04:10 Des étoiles de David taguées sur un très grand nombre de murs.
04:15 Gérald Darmanin a parlé il y a quelques jours, mais je pense que tous les jours ça augmente.
04:21 Plus de 850 actes antisémites, c'est absolument innombrable.
04:25 Plus de 400 poursuites.
04:27 - On est arrivé à un point où on ne peut plus compter les agressions contre les juifs.
04:30 D'abord parce que la plupart des gens ne vont pas aller déposer plainte.
04:33 La plupart des gens ne veulent pas avoir plus de problèmes que ce qu'ils ont déjà.
04:36 Et puis il y a surtout des milliers d'agressions et d'insultes et d'incitations à la haine
04:40 sur les réseaux sociaux que l'on ne peut pas contrôler.
04:43 Mais on sait très bien que les paroles incendiaires finissent par armer le bras
04:47 de ceux qui ne se contenteront pas de discours, voudront passer à l'action
04:51 et vont perpétrer de la violence, voire des attentats.
04:54 - Allez, je voulais qu'on revoie cette séquence dans le métro.
04:57 Et puis vous allez écouter celle qui a filmé cette séquence.
05:00 Ce sont des jeunes gens qui chantaient, c'est un groupe,
05:03 ce sont des adolescents qui ont proféré des mots qui ne devraient pas être dits.
05:08 - Nique l'âme, nique les juifs et les grands-mères !
05:14 - Nique les juifs et les grands-mères !
05:17 - Il n'y a pas les stigmes, ouais ouais !
05:19 - Il n'y a pas les stigmes, ouais ouais !
05:21 - Nique les juifs et les grands-mères !
05:23 - Nique les juifs et les grands-mères !
05:25 - On est des nazis, on est fiers !
05:27 - Pour moi, ils étaient quasiment une vingtaine, je pense.
05:30 Ils sont vraiment arrivés en masse, en tapant contre les vitres du métro,
05:33 vraiment comme des sauvages.
05:35 Je me suis dit, voilà, on va se faire prendre à partie.
05:38 Et vraiment, je ne m'attendais pas.
05:40 Ils ont commencé en fait à chanter.
05:42 - Direct ? - Oui.
05:43 Ils ont commencé déjà à faire énormément de boucans
05:46 et ils ont commencé déjà à insulter la police.
05:50 - Oui, d'accord.
05:51 - Ils ont insulté la police, niquent la BAC, niquent la police,
05:56 mais en boucle en fait.
05:58 - D'accord.
05:59 - Ils ont aussi insulté la France, en disant "nique la France", etc.
06:04 - Mais vive la CAF !
06:05 - C'est ça, oui oui, exactement.
06:08 Ils ont dit aussi "vive le RSA".
06:10 - Ah ouais !
06:11 - C'est ça.
06:12 Ils ont aussi insulté la communauté LGBT,
06:14 en disant "nique la communauté LGBT".
06:16 - Ils ont réussi à insulter contre la police,
06:18 contre la communauté LGBT, contre la France.
06:20 - Ils ont aussi insulté le peuple juif.
06:22 Donc c'est au moment où j'ai filmé.
06:24 - Vive le 9.3 !
06:25 - OUAIS !
06:26 - Vive la CAF !
06:27 - OUAIS !
06:28 - Vive le 9.3 !
06:29 - OUAIS !
06:30 - Vive le 9.3 !
06:31 - OUAIS !
06:32 - Vive la CAF !
06:33 - OUAIS !
06:34 - Vive la CAF !
06:35 - OUAIS !
06:36 - Alors, ça pourrait prêter à rire cette histoire de CAF,
06:40 mais ça ne l'est pas en vérité.
06:42 Ça veut dire qu'on est là pour profiter du système français,
06:45 on déteste la France.
06:46 En réalité, c'est aussi ça qui est dit dans ces chansons.
06:50 Le côté masse, le côté groupe, on est ensemble.
06:53 Moi, le mot "nazi", je me faisais la réflexion,
06:56 le mot "nazi", pendant 40 ans, je ne l'ai pas entendu prononcé.
07:00 - Il a été galvaudé et aujourd'hui, il y a une forme de fierté
07:04 de revendiquer cette filiation intellectuelle,
07:06 si on peut le dire comme ça, en tout cas idéologique,
07:08 avec ceux qui ont commis les pires crimes de l'humanité,
07:12 dont d'ailleurs la plupart des islamistes se revendiquent.
07:15 Les musulmans ont oublié que parmi les islamistes,
07:18 Khadjamin al-Husseini, pendant la Deuxième Guerre mondiale,
07:20 était le principal allié arabe-musulman de Hitler
07:23 et qu'il avait lui-même mis dans la tête de Hitler
07:26 ce qu'il avait certainement déjà,
07:28 le fait qu'il fallait exterminer tous les juifs.
07:30 Et il pensait bien sûr aussi à l'extermination des juifs
07:32 qui se trouvaient à l'époque sur ce qu'il va devenir
07:34 par la suite la terre d'Israël.
07:35 - Sur ces jeunes gens qui vont être poursuivis.
07:39 - L'islamisme, c'est le nazisme du 21e siècle.
07:42 Je pense qu'ils ont les mêmes projets,
07:45 sans utiliser les mêmes moyens.
07:47 Et là, ça met en exergue un peu ce qui se passe
07:50 depuis le 7 octobre, ça met en exergue toute la haine
07:53 que ces gens ont envers notre civilisation
07:56 et surtout le pays qui les nourrit.
07:58 - Vous avez raison, il y a une espèce de décontraction,
08:00 a dit le nazi.
08:02 Il était apparu au début de la guerre en Ukraine.
08:07 Les Russes avaient dit "on va être dénazifiés".
08:10 Mais ce n'était pas le même sens.
08:12 Tout le monde comprenait que ce n'était pas le même sens.
08:14 - Mais vous n'êtes pas très étonnant,
08:16 parce que vous savez, dans toutes les manifestations
08:18 des musulmans et principalement des islamistes,
08:20 notamment je me rappelle de cette grande manifestation
08:22 de l'EUF au Bourget, il y avait toujours
08:24 un grand stand de livres où tous les livres
08:26 des révisionnistes, des nazis, y compris Mein Kampf,
08:29 étaient proposés à la vente.
08:31 Il y a une vraie porosité, perméabilité
08:33 entre les islamistes et les nazis.
08:35 La seule différence qu'il y a entre les nazis
08:37 et les islamistes, c'est évidemment la période
08:39 dans laquelle ils évoluent, les moyens technologiques
08:41 dont disposent aujourd'hui les islamistes
08:43 et le fait que les islamistes ne sont pas
08:45 cantonnés dans un territoire précis.
08:47 Vous en avez à peu près partout dans le monde.
08:49 - Mais vous avez vu que le temps est différent.
08:51 Ils s'inscrivent dans le temps long, alors que les nazis
08:53 voulaient s'imposer dans un temps très court
08:55 et juste par la violence, alors que l'islamisme
08:57 veut s'imposer plus facilement par l'idéologie du quotidien,
09:01 les revendications religieuses du quotidien.
09:03 Et ça, c'est plus efficace qu'une kalachnikov
09:05 ou qu'une ceinture d'explosifs.
09:07 Ils y iront, je pense, au bout de leur projet.
09:09 - Que risquent les auteurs d'actes antisémites,
09:11 de propos, de tags, de chants, comme vous venez de l'entendre ?
09:13 L'ancien magistrat Georges Fenech répond.
09:15 - S'il y a des tags, des dégradations sur des immeubles
09:21 avec des discriminations en fonction de la religion,
09:24 ça peut aller jusqu'à 4 ans d'emprisonnement.
09:26 Si c'est de l'apologie du terrorisme,
09:28 comme ces chants, par exemple, dans les métros,
09:31 ça peut aller jusqu'à 5 ans d'emprisonnement ferme.
09:34 Et lorsque ce sont des propagandes ou de l'apologie du terrorisme
09:38 et de l'antisémitisme, ça peut encore monter
09:41 par voie d'Internet jusqu'à 7 ans d'emprisonnement.
09:44 Donc la loi a prévu des peines très lourdes.
09:46 Il faut que ces peines soient appliquées.
09:48 - Et le garde des Sceaux a dit "plus grande fermeté".
09:51 Mais enfin, que risquent ces jeunes gens ?
09:53 Ils ont quelques heures de travail.
09:55 - On peut vous dire en un mot presque rien.
09:57 D'abord parce qu'il faut les attraper,
09:59 il faut les juger, il faut les condamner
10:01 et puis il faut faire appliquer les peines.
10:03 En prison, c'est hors de question, il n'y a pas de place.
10:05 S'agissant des amendes pécuniaires,
10:07 elles ne sont pas solvables, donc ils ne la paieront pas.
10:09 Moralité, il y a un grand volontarisme au sein du gouvernement,
10:13 incontestablement chez Darmanin comme chez Dupont-Moretti,
10:17 mais on voit bien qu'ils vont se heurter
10:19 à le fait que le système est impécunieux
10:23 et qu'il n'a pas suffisamment de capacité
10:25 à faire appliquer des peines.
10:27 Et donc c'est l'incitation à continuer ou à recommencer.
10:30 - Antisémitisme en France, aussi en Europe.
10:33 On est très focus sur ce qui se passe en France.
10:35 On voit les étoiles de David qui ont été taguées.
10:38 Deux auteurs moldaves qui ont été arrêtés,
10:40 un couple moldave qui sera expulsé sans doute,
10:42 c'est important aussi.
10:44 On avait un commonditeur, on ne sait pas qui il est.
10:47 Mais je voulais qu'on écoute Claude Moniquet
10:49 qui faisait le bilan terrible des actes antisémites en Europe
10:53 et en Allemagne aussi.
10:55 On commence par l'Allemagne, Claude Moniquet.
10:59 - En Allemagne, dans la semaine qui a suivi le 7 octobre,
11:01 on relevait 202 incidents, soit une hausse de 240%
11:05 comparée à la même période en 2022.
11:07 En Autriche, cette augmentation est de 300%.
11:10 Elle est de 700% au Royaume-Uni,
11:12 avec 805 actes antisémites signalés entre le 7 et le 27 octobre.
11:16 En Belgique, on a enregistré 5 fois plus de plaintes
11:19 cette dernière semaine que dans les mois précédents.
11:22 En Grèce, c'est un mémorial de la déportation
11:24 qui a été vandalisé à Thessalonique,
11:26 lieu particulièrement symbolique de la Shoah.
11:28 Ça n'a pas empêché des inconnus d'y taguer "liberéguesa"
11:31 ou encore "juifs = nazis".
11:33 En Croatie, à Split, grande destination touristique,
11:36 on peut trouver des inscriptions "Judenroos".
11:39 À l'heure actuelle en Europe, la grande majorité de ces incidents
11:42 se résument encore à des insultes, à des slogans dans des manifestations
11:45 ou à des déclarations de politique.
11:47 Mais à Londres, des commerces juifs ont vu leurs vitres brisées
11:50 et à Berlin, une synagogue a été partiellement incendiée.
11:53 - Et ce que dit aussi Claude Moniquet,
11:56 c'est que malheureusement, en matière d'antisémitisme,
11:59 les mots précèdent toujours les actes.
12:01 - Exact.
12:02 En 2012, quand j'étais otage à Benghazi,
12:05 avant d'être otage à Benghazi,
12:07 sur les murs un peu partout dans Benghazi,
12:09 il y avait "Qadhafi + Israël = nazis".
12:14 En fait, ils ont ça dans leur esprit
12:17 et ils m'ont dit clairement "les chrétiens, on vous tolère,
12:21 mais les juifs, il faut les éliminer".
12:23 Pour eux, pourtant, il n'y avait pas de rapport à cette période-là,
12:28 il n'y avait pas de rapport d'Israël ou de Palestine
12:30 en Libye et à Benghazi,
12:32 mais pour eux, dans leur esprit, c'est très clair.
12:34 - Une des principales préoccupations de la communauté internationale,
12:37 c'est notamment de diaboliser et criminaliser Israël
12:40 dans les instances internationales,
12:42 le nazifier à proprement parler,
12:44 en votant en permanence des résolutions.
12:46 Si quelqu'un regarde uniquement les résolutions,
12:49 où Israël est condamné absolument pour tout et pour n'importe quoi
12:52 et qu'il est le seul pays à être condamné dans le monde,
12:54 c'est-à-dire qu'Israël totalise sur les dix dernières années
12:57 plus de condamnations que l'ensemble des pays réunis
13:00 et nous savons tous qu'il y a des zones de conflit,
13:03 des lieux où les droits de l'homme ne sont pas respectés,
13:05 des massacres, de la terreur,
13:06 mais Israël est en permanence nazifié dans les instances internationales.
13:10 Pas étonnant alors que dans l'esprit de ceux qui manifestent,
13:13 de ceux qui arrivent à se repêtrer de ce genre d'informations,
13:17 nous en soyons là et le résultat, c'est ce que nous voyons aujourd'hui.
13:20 Et je crains que le pire soit à venir.
13:22 – Le pire est à venir, sans doute.
13:25 On a parlé de la France, on a parlé de l'Europe,
13:27 il se passe aussi des choses aux États-Unis.
13:29 Aux États-Unis, on se dit que les Juifs vivent en paix depuis longtemps,
13:33 qu'ils sont protégés.
13:34 Deux séquences, je crois qu'il faut montrer,
13:35 la première à New York, qui illustre la déchirure en réalité
13:38 d'une société autour de la question des Juifs,
13:40 avec des gens qui essayent d'arracher des affiches,
13:43 je vous ai fait les voir, et d'autres, affiches d'otages,
13:47 et d'autres qui veulent les empêcher en protégeant même les poteaux
13:50 sur lesquels ces images sont collées.
13:52 Première séquence à New York.
13:53 [Générique]
13:55 [Bruits de la foule]
14:09 [Bruits de la foule]
14:21 Et autre séquence, ça se passe sur le campus d'Harvard.
14:24 Là aussi, il y a des étudiants pro-palestiniens
14:26 qui font peser la responsabilité sur Israël
14:28 de ce qui se passe, et des morts à Gaza.
14:30 Et les manifestants en viennent quasiment aux mains.
14:33 [Bruits de la foule]
14:41 - J'aime ! J'aime ! J'aime ! J'aime ! J'aime ! J'aime !
14:49 [Bruit de la foule]
14:50 - C'est terrible, parce que ce sont des jeunes gens
14:53 qui sont en réalité l'avenir des États-Unis.
14:56 C'est les meilleurs campus, hein, à Harvard.
14:58 - Les meilleurs campus sont contaminés par la propagande islamiste,
15:02 par la propagande wauquiste.
15:04 Et à partir de là, vous voyez bien que...
15:06 - Vous faites un lien entre les deux.
15:08 - Les wauquistes et les islamistes sont main dans la main
15:12 pour retourner la société,
15:15 chacun ayant pas forcément les mêmes objectifs que l'autre,
15:18 mais chacun pensant qu'il peut s'appuyer sur l'autre
15:20 et obtenir son propre agenda au travers de cette alliance-là.
15:24 Mais regardez, des simples photos d'enfants qui ont été kidnappés,
15:28 qui vivent dans des conditions que chacun de nous peut essayer d'imaginer,
15:31 mais on va être loin de la réalité,
15:33 même de simples photos qui disent que des enfants sont kidnappés
15:36 est insupportable pour ceux qui sont les contempteurs d'Israël
15:39 et qui souhaitent qu'Israël disparaisse.
15:41 On a affaire à des gens qui ont dépassé la limite
15:43 de tout ce qui est acceptable et respectable,
15:45 et malheureusement, ils donnent une image de ce qu'est vraiment,
15:48 ce que l'on appelle improprement à mon avis, la cause palestinienne.
15:51 La cause palestinienne, voilà à quoi elle ressemble aujourd'hui.
15:53 - Avec Pierre Martinet, j'aimerais qu'on parle des otages.
15:56 - Oui.
15:57 - Dans un instant, juste vous dire,
15:59 autant qu'on récupère le petit carton qui montre le visage de ces hommes,
16:03 de ces femmes, de ces enfants d'ailleurs,
16:05 je veux dire qu'à Harvard, il y a quand même des conséquences,
16:08 ce sont des milliardaires juifs qui financent pour beaucoup l'université.
16:12 Ils sont très en colère et ils ont dit à la direction de l'université
16:15 que si ça continuait, ils couperaient le robinet.
16:18 Et concernant à ce qu'on croit, aux Etats-Unis aussi, c'est sous perfusion.
16:22 - Certains l'ont déjà fait, les philanthropes américains,
16:24 parmi lesquels se trouvent un certain nombre de juifs,
16:26 évidemment, sont présents dans tout ce qui compte dans le pays,
16:29 les hôpitaux, les universités, les actions caritatives de manière générale.
16:33 Pas question de continuer à entretenir des universités
16:36 où on ne forme pas les gens à devenir des citoyens,
16:38 mais où on les forme à devenir des djihadistes.
16:40 - Si je peux me permettre, ça nous démontre aujourd'hui
16:43 que l'idéologie des frères musulmans a réellement prospéré en Occident
16:47 et le projet a réellement avancé.
16:50 - La question des otages, je voulais qu'on y revienne à présent.
16:55 Vous avez été otage, vous avez été pris en otage,
16:59 d'ailleurs vous racontez dans votre livre ce que c'est d'être un agent du service.
17:02 Vous étiez un professionnel, vous étiez quelqu'un d'aguerri,
17:05 vous avez été sans doute formé pour ça.
17:07 Ces gens-là, vous découvrez, ils sont franco-israéliens,
17:11 des binationaux, ils sont disparus ou otages,
17:14 c'est important de dire disparus ou otages parce qu'il n'y a aucune information.
17:18 Vous les avez vus, on vous en parle tous les jours,
17:21 ils sont neufs aujourd'hui, on espère qu'ils sont encore neufs.
17:24 C'est terrible de dire ces mots, mais voilà.
17:28 Comment on se sent lorsqu'on est aux mains de gens qui sont des terroristes,
17:34 qui vous emmènent dans un endroit terrible, noir,
17:37 et vous le savez, lorsqu'ils vous emmènent, que ce sont vos pires ennemis.
17:42 Ce qui s'est passé, eux connaissaient leurs ennemis.
17:47 - Il y a plusieurs phases dans une prise d'otage.
17:50 - J'ai été pris en otage deux semaines, mais c'était assez intense.
17:54 Ils ont commencé par tuer mon ami à côté de moi, allongé par terre.
17:58 La première phase, c'est une phase de sidération, de peur, c'est violent.
18:02 C'est ce qu'ils ont vécu, puissance 10.
18:05 - Comme ils ont connu exactement ce qui s'est passé,
18:07 des familles ont été tuées.
18:08 - Ils ont connu l'horreur absolue, et ensuite ils ont été kidnappés.
18:11 Les premières heures, même formés ou pas formés,
18:17 je le raconte dans le livre, c'est la première fois que j'ai eu aussi peur de ma vie.
18:21 Les premières heures sont terribles, parce qu'on ne sait pas
18:25 si on va être vivant la seconde ou les minutes qui vont suivre.
18:29 Ensuite, on commence à s'installer psychologiquement dans cette nouvelle situation.
18:37 Moi, je me suis installé rapidement dans cette nouvelle situation,
18:40 parce que j'avais été formé, parce que ça fait 40 ans que je m'entraîne,
18:44 et parce que j'ai eu des stages aussi.
18:47 Je me mets à la place de ces femmes, ces enfants, des personnes âgées.
18:51 - Il y a deux enfants de 12 ans dans ces otages français.
18:54 Évidemment, il y en a d'autres.
18:55 - C'est terrible.
18:56 - Il y a des bébés.
18:57 - Il y a des bébés, bien sûr.
18:58 C'est terrible, parce qu'on ne sait pas dans quelles conditions ils sont retenus.
19:01 On ne sait pas comment ils sont traités.
19:03 La seule lueur d'espoir, si je peux m'exprimer ainsi,
19:07 c'est que ces otages-là sont des monnaies d'échange.
19:10 Un otage mort n'a plus de valeur.
19:12 Donc, ils sont tenus, s'ils veulent les échanger ou les monnayer,
19:16 ils sont tenus de les maintenir en vie et de les nourrir un petit peu.
19:21 - Là, on parle dans un monde normal.
19:24 - Oui, dans une prise d'otages traditionnelle.
19:27 - Ces gens-là ne sont pas normaux.
19:29 Ces gens-là ne réagissent pas de la même manière.
19:31 Il n'y a pas d'humanité. Il y a de la barbarie.
19:34 - C'est d'autant plus d'une barbarie qu'en fait, ils ont pris autant d'otages
19:37 pour organiser une forme d'impunité et d'immunité,
19:40 en disant qu'ils n'oseront pas attaquer pour ne pas tuer les otages
19:43 et pour ne pas que nous les tuions.
19:45 Et puis, nous allons faire chanter le monde et jouer sur la psychologie,
19:49 sur l'émotion. Mais ce qui est terrible, c'est qu'à l'heure où nous parlons,
19:52 c'est-à-dire 27 jours, la Croix-Rouge, dont c'est la mission,
19:56 on nous parle tous les matins d'actions humanitaires,
19:59 de trêves humanitaires. Mais l'humanitaire pour qui ?
20:01 Pour tous ou uniquement pour une certaine catégorie de personnes ?
20:04 Que fait la Croix-Rouge ? Pourquoi n'interviennent-ils pas ?
20:07 Pourquoi n'y a-t-il pas une résolution internationale pour exiger
20:10 que les otages soient libérés, puisqu'ils ne sont retenus pas par un État
20:13 qui pourrait les considérer comme des prisonniers, mais par des criminels ?
20:15 Que fait le Qatar ? Le Qatar est propriétaire du Hamas,
20:19 comme il est propriétaire du PSG. C'est-à-dire que c'est lui qui paye,
20:22 c'est lui qui finance, c'est lui qui a permis, notamment,
20:25 que cette agression se fasse et que la prise d'otages se fasse.
20:27 Et aujourd'hui, il apparaît comme le gentil négociateur
20:29 qui permet de faire libérer quelques-uns. On se moque de qui ?
20:32 - On a des images, et on va vous les montrer aujourd'hui,
20:35 qui nous viennent d'Israël. La presse a été emmenée tous les jours.
20:39 C'est la tournée macabre, je vous assure.
20:42 Aujourd'hui, dans un des nouveaux kiboutz qui n'avaient pas été montrés,
20:46 le kiboutz martyr, c'est le kiboutz de Kissoufim,
20:50 15 km de la bande de Gaza, où vivait notamment une Française,
20:54 d'ailleurs, qui a échappé au terroriste. Mais des familles entières ont été abattues,
20:58 des maisons brûlées, incendiées. Vous voyez le carnage qui a été fait.
21:02 C'est toujours abominable de voir ces images,
21:06 le nombre de balles qui ont été tirées, l'état des maisons.
21:10 On voit bien là, sur cette image en particulier.
21:14 C'est dans l'un de ces kiboutz qu'un membre des urgences affirme
21:17 qu'il a trouvé dans un four un bébé qui avait été brûlé.
21:20 On vous en a parlé hier, cette information fait débat.
21:23 Elle est remise en cause. Hier, c'est le porte-parole de l'armée qui en parlait.
21:26 Ce soir, c'est le sauveteur, qui est dit être témoin direct,
21:29 qui en parle. Je voulais qu'on l'écoute.
21:32 Lorsque les secouristes ont ouvert le sac, ils ont vu un spectacle horrible.
21:39 Il y avait les corps des parents qui avaient vraisemblablement été tués
21:42 de manière particulièrement atroce dans leur maison.
21:45 Puis ils ont pris le bébé et l'ont mis littéralement dans le four de la cuisine.
21:49 Alors que le bébé était encore en vie, ils l'ont mis dans le four
21:54 et ils l'ont fait cuire vivant.
21:58 Le corps était brûlé et malheureusement, de ce que j'ai pu en voir,
22:01 en raison de la chaleur, le corps était gonflé
22:04 et un élément du four s'était même greffé sur le corps.
22:07 C'est...
22:14 C'est tellement atroce que ça a été la concernation ce soir
22:19 sur le plateau de Laurence Ferrari.
22:25 Mon métier, c'est de commenter, mais là, je ne peux pas.
22:28 Non, c'est trop dur.
22:31 C'est trop de...
22:35 Ça fait depuis le 7 octobre qu'on est tous sous cette charge émotionnelle.
22:38 Imaginez qu'on puisse en arriver à mettre un bébé vivant dans un four.
22:43 Je comprends votre émotion, Eric.
22:46 Ça me garde à la vérité. Vous savez, c'est un combat qu'on doit tous mener.
22:49 Parce qu'on a mis plus de 80 ans
22:52 à enfin que le monde "accepte",
22:55 puisqu'il y en a encore qui luttent aujourd'hui,
22:58 que les chambres à gaz ont existé,
23:00 que la chaux n'étaient pas une invention des Juifs,
23:02 que les fours crématants ont existé.
23:04 On ne mettra pas 80 ans pour se justifier
23:07 et expliquer ce qui s'est passé le 7 octobre.
23:09 Franck Tapiro rentre tout juste d'Israël.
23:12 Il avait des choses horribles.
23:14 On lui a montré le fameux film de 35, 36 minutes,
23:17 le montage qui a été fait avec les GoPros.
23:19 J'y étais avec la première délégation de parlementaires européens.
23:22 C'était des Français qui se sont rendus sur le site de ce pogrom.
23:26 Et nous avons malheureusement pu vivre quasiment en direct
23:31 avec les survivants, avec les témoins, avec les sauveteurs
23:33 qui sont intervenus sur la scène de crime.
23:35 Et la scène de crime, elle était toujours là.
23:37 Et nous avons entendu des choses terribles,
23:39 notamment ce qu'un colonel qui était chargé d'abord des secours en Turquie,
23:45 il a sauvé beaucoup de gens dans sa vie
23:47 parce que ce sont des équipes de secours qui partent dans le monde entier.
23:50 Il disait "j'avais dans mes bras un enfant qui avait été décapité
23:54 et je n'ai pas osé prendre la photo
23:57 parce que je ne me suis pas posé la question de savoir
23:59 si on allait me croire ou pas".
24:00 Mais aujourd'hui, quand le Hamas dit qu'il y a 8000 morts à Gaza,
24:04 personne ne va vérifier, tout le monde reprend l'information,
24:07 tout le monde la considère comme étant une information garantie.
24:11 Or on sait que le Hamas ment, comme il a menti dans l'opération de l'hôpital,
24:15 il ment en permanence en manipulant tous les Juifs.
24:18 Mais quand les Israéliens, quand les Juifs disent
24:20 "voilà les preuves filmées par les terroristes eux-mêmes,
24:23 voilà les morts que d'ailleurs on peut voir dans le petit reportage
24:27 que vous avez présenté, dans des conteneurs qui ont été transformés
24:30 en chambres froides où des centaines et des centaines de cadavres
24:33 ont été amenés ici pour pouvoir être identifiés tellement
24:37 les corps étaient dans des états pitoits,
24:39 il faut apporter la preuve de ça, c'est insupportable.
24:41 J'ai entendu une femme, une sœur de victime qui disait
24:45 "qu'est-ce qu'on enterre ? On enterre quoi ?
24:48 On enterre une dent ? On enterre une oreille ?
24:50 Qu'est-ce qu'on enterre ?" Elle était en pleurs.
24:52 Évidemment, c'est atroce, mais il faut toujours ramener les choses au 7 octobre.
24:56 Il faudrait montrer ce film, comme il aurait fallu montrer...
25:00 Il a été montré à la Knesset je crois hier.
25:01 Oui, il faudrait montrer ce film plus largement.
25:03 Nous allons faire en sorte que ce film soit montré
25:05 par les responsables politiques français, les journalistes...
25:07 Il faut faire une chose aussi avec l'état du Bataclan
25:11 quand la police judiciaire est allée.
25:14 Je connais des gens qui l'ont fait et qui m'ont dit
25:16 que c'était indescriptible.
25:18 On a vu quelques photos volées, mais on n'a jamais vu de réel...
25:22 Ce n'est pas notre culture, ce n'est pas la culture d'Israël.
25:24 Ça fait prendre plus conscience que les réseaux sociaux
25:27 ou justement les contre-vérités.
25:29 Dans une société qui est devenue une société de l'image
25:31 et d'une société de charognards d'une certaine manière,
25:33 malheureusement, il va falloir en arriver là,
25:36 sinon on va nous montrer en permanence les morts de Gaza.
25:40 C'est un désastre qu'il y ait des morts à Gaza.
25:42 On va dire que les Israéliens sont en train de perpétrer un génocide.
25:46 Les mots n'ont plus de valeur, les mots n'ont plus de sens.
25:48 On peut dire n'importe quoi et ça passe.
25:50 Il y en aura d'autres.
25:51 Ça c'est la promesse d'un des leaders du Hamas
25:53 qu'on va écouter dans un instant.
25:55 Il est 21h32, on est tout petit peu en retard.
25:57 Je salue Mickaël de Santos qui nous rappelle les infos.
26:01 L'autre grande info, évidemment, c'est la tempête
26:03 qui a balayé la France et qui d'ailleurs continue un peu
26:06 à balayer le nord de la France ce soir.
26:08 Mickaël.
26:09 Oui, la tempête Karane qui a fait au moins deux morts en France.
26:12 Au Havre, un homme de 72 ans est décédé.
26:14 Il a chuté de son balcon au moment où il fermait ses volets.
26:17 Dans l'Aisne, un chauffeur routier a été tué dans sa cabine
26:20 par la chute d'un arbre.
26:21 Demain, plus aucun département n'est placé en vigilance rouge.
26:25 Six restent tout de même en vigilance orange, 34 en jaune.
26:29 Le nord, le sud-ouest et la Corse seront particulièrement surveillés.
26:33 Et puis, Éric Dupond-Moretti reste en poste pendant son procès.
26:36 Une source gouvernementale a confirmé qu'aucune intérim
26:39 n'est prévue pour remplacer temporairement le ministre de la Justice.
26:42 Éric Dupond-Moretti sera jugé du 6 au 17 novembre prochain
26:46 par la Cour de justice de la République.
26:48 Il est soupçonné d'avoir usé de ses fonctions
26:50 pour régler ses comptes avec des magistrats
26:52 avec qui il avait eu des différends lors de sa carrière d'avocat.
26:55 Et puis enfin, la Ligue de football professionnelle
26:58 a fixé au 6 décembre prochain le match OM-OL.
27:01 Cette rencontre avait été annulée dimanche dernier
27:04 après le caillassage du car Lyonnais
27:06 et la blessure de l'entraîneur Fabio Grosso.
27:08 Le lieu de la rencontre sera annoncé un peu plus tard par la Ligue
27:11 une fois que toutes les conditions de sécurité
27:13 seront réunies selon les autorités publiques.
27:15 Je ne sais pas s'il y aura du public.
27:17 Ce sera en public ou non, ce sera décidé.
27:20 Je pense, je pense, effectivement.
27:22 Merci, Mickaël. Je vous le disais il y a un instant,
27:25 on va écouter Ghazi Ahmad.
27:27 Il est un homme qui porte qui, cet homme-là ?
27:29 Il parle à la télévision, il vit au Qatar,
27:31 il est l'un des cadres les plus importants du bureau politique du Hamas.
27:34 Écoutez ce qu'il dit.
27:53 Voilà, pour lui c'est le point de départ,
27:56 ce n'est que le point de départ, la finalité de toute façon c'est l'éradication.
28:00 Mais vous comprenez mieux pourquoi il faut faire un cesser le feu humanitaire
28:03 et puis arrêter les combats et négocier avec les Palestiniens
28:06 pour faire la paix, deux États vivant en paix et en sécurité.
28:10 On a l'impression d'être dans un mauvais roman.
28:14 Et cet homme-là est censé être la branche politique.
28:17 Il n'y a pas d'armée sans politique,
28:20 c'est antinomique de se parler de...
28:23 En l'occurrence il n'y a pas, s'agissant du Hamas,
28:26 comme c'est le cas pour le Hezbollah, un distinguo fait par la communauté internationale
28:29 entre branche politique et branche militaire,
28:31 puisque le Hamas dans son intégralité est considéré comme une organisation terroriste.
28:34 Oui, oui, pas pour tout le monde.
28:36 Les États-Unis, l'Union Européenne...
28:38 Oui, oui, officiellement, mais après les gens aujourd'hui en France,
28:41 j'entends certains politiques qui dissocient la branche militaire
28:44 et la branche politique et la branche armée,
28:47 alors que c'est la branche politique qui commande la branche armée.
28:50 Ils sont au Qatar, c'est différent...
28:52 Ce que je ne comprends pas, c'est que justement, à la France,
28:54 on a perdu quand même 35 personnes, je crois, 35.
28:57 C'est le plus gros attentat depuis Nice.
29:00 Après 2015, il y a eu des représailles de l'État français,
29:03 des services français.
29:05 Je pense que ça serait facile de faire payer aussi à ces gens-là.
29:09 Mais enfin, le problème, c'est que la France,
29:12 comme certains membres de pays européens ont oublié
29:15 qu'ils allaient combattre l'État islamique à Mossoul, à Raqqa,
29:18 et qu'ils ont donc écrasé des villes entières où étaient les terroristes,
29:23 et que je n'ai jamais entendu parler d'un cessez-le-feu humanitaire,
29:26 ni même de la nécessité de proportionner la riposte.
29:30 Je ne sais pas si vous savez combien de civils sont morts à Mossoul et à Raqqa,
29:34 vous le savez ou vous ne le savez pas.
29:36 Moi non plus, vous savez pourquoi ?
29:38 Parce que personne n'est intéressé par la question.
29:40 Je voulais qu'on écoute Anisabelle Tollé,
29:42 elle fait partie des envoyées spéciaux de CNews.
29:44 Elle est sur le terrain, 27ème jour de guerre,
29:47 et une offensive qui a beaucoup avancé,
29:49 des combats tout près de Gaza City.
29:51 D'ailleurs, ce soir, Israël annonce avoir achevé l'encerclement de la ville.
29:55 Elle nous raconte les troubles d'élite et ce qui s'est passé aujourd'hui.
29:59 - La Palme de Sale est aux portes de Gaza aujourd'hui.
30:04 Ça fait de Gaza City, attention, on parle bien de la ville de Gaza,
30:08 et c'est précisément là que se cachent les terroristes,
30:12 sous Gaza, dans ce métro de Gaza qu'on appelle ici.
30:15 C'est 500 kilomètres de souterrain qui sont obscurs, exigus,
30:20 qui sont faits en zigzag,
30:22 et qui rend considérablement difficile le travail des militaires israéliens,
30:27 qui d'ailleurs n'y vont pas en masse pour éviter le maximum de pertes.
30:31 Sale a un avantage la nuit,
30:33 puisqu'ils sont dotés de matériaux hyper sophistiqués pour voir la nuit,
30:36 ce que non pas le ramasse,
30:38 et donc au contraire, l'offensive se renforce toutes les nuits,
30:41 et c'est à ce moment là qu'ils peuvent tirer des bilans plutôt favorables,
30:46 à savoir notamment 12 000 cibles, déjà depuis le 7 octobre dernier,
30:51 qui ont été neutralisées par l'armée israélienne.
30:53 - Ce soir à 19h26, précisément,
30:56 donc, Sale a annoncé avoir achevé l'encerclement de la ville de Gaza à 19h27.
31:00 Alerte de l'AFP également,
31:02 le Hamas a publié un communiqué affirmant que Gaza sera une malédiction pour Israël.
31:07 On est dans une guerre de la communication,
31:09 une guerre des images, évidemment,
31:11 et elle n'est pas toujours à l'avantage d'Israël.
31:14 - Non mais la guerre des images, de toutes les façons,
31:16 compte tenu du climat dans lequel les choses se passent,
31:18 ne peut pas être gagnée par Israël,
31:20 qui apparemment avance avec une supériorité militaire,
31:23 dont d'ailleurs il ne fait pas usage.
31:24 Je voudrais rappeler juste une chose,
31:25 vous voyez tous ces jeunes soldats,
31:27 ils ont 18 ans, ils ont 19 ans,
31:29 ils sont très courageux, ce sont des étudiants, ce sont des pères de famille,
31:31 ce sont des gens qui ont quitté une vie normale
31:34 pour remettre l'uniforme et aller se battre contre des sauvages.
31:36 Et vous savez, le problème qu'il y a, c'est que ces jeunes-là,
31:39 et cette armée d'Israël,
31:41 si elle voulait écraser Gaza en deux heures, elle le ferait.
31:44 Or elle ne le fait pas, elle envoie ses enfants se faire tuer
31:46 pour justement protéger les populations civiles qui…
31:49 - Et les otages, encore une fois, vous avez raison,
31:52 c'est un peu dramatique.
31:53 - Mais aucune armée au monde ne ferait ce que fait Israël.
31:55 - Elle a été, en quelques mots, elle a été un peu…
31:58 sa crédibilité a été évidemment écornée, cette armée.
32:02 - Si factuellement, il y a eu une pénétration, comme jamais,
32:07 sur le territoire d'Israël, il y a eu forcément une faille,
32:11 après il faut voir comment ça a été préparé, où ça a été préparé,
32:14 qui a aidé dans la préparation, parce qu'une action comme celle-ci,
32:17 moi je la compare avec celle du 11 septembre,
32:20 je parle de la préparation intellectuelle,
32:23 ce n'est pas trois mois pour préparer ça.
32:26 - D'ailleurs, le projet, c'est un projet qui avait déjà au moins deux ans.
32:30 C'est très intéressant de le rappeler, parce que la temporalité
32:33 compte beaucoup dans ce genre d'affaires.
32:35 On nous dit le gouvernement de coalition avec l'extrême droite,
32:38 mais au moment où cette opération a été montée,
32:40 il n'y avait pas l'extrême droite, il y avait les Arabes au gouvernement
32:42 et dans la majorité en Israël.
32:44 - On va marquer une pause, on a d'autres images à vous montrer,
32:46 vous restez bien avec nous, et comme tous les soirs,
32:49 on va se revoir les images, les visages de ceux et celles
32:55 qui sont les otages français en Israël,
32:58 otages ou disparus, je le rappelle à tout de suite.
33:01 La suite du Meilleur de l'Info avec Arie Bensemoun et Pierre Martinet,
33:14 ancien agent du service d'action de la DGSE,
33:17 qui me rappelait il y a quelques instants, pendant la pause,
33:21 que la France avait formé les services secrets palestiniens.
33:26 - Une partie des services secrets palestiniens,
33:28 chez nous, dans nos murs, au service d'action,
33:31 et on a toujours été ambigu justement avec cette partie du monde,
33:35 et la preuve c'est qu'on avait,
33:38 alors c'est le principe des services secrets,
33:41 d'être à la fois avec le camp A et le camp B,
33:43 mais là on avait formé une période, fin des années 90,
33:46 une partie des services palestiniens.
33:48 - On est toujours en train de dire, on n'a pas de contact avec le Ramazan,
33:51 on n'a pas de contact, il y a une représentation française
33:54 au centre de la bande de Gaza,
33:56 il y a un centre culturel français, qui est l'avenue Charles de Gaulle,
33:59 il y a une avenue qui s'appelle l'avenue Charles de Gaulle,
34:00 il suffit de regarder.
34:01 - Mais officiellement, ils ne collaborent pas avec le Ramazan,
34:04 c'est bien que c'est une blague,
34:05 tout ce qui est à Gaza est entre les mains du Ramazan,
34:08 que ce soit les ONG, que ce soit les organisations internationales,
34:11 que ce soit l'UNEROI, que ce soit le centre culturel français,
34:14 alors je sais que ça va faire exploser le quai d'Orsay d'entendre une chose pareille,
34:19 mais la réalité est ainsi, il faut arrêter de se raconter des blagues,
34:21 parce que ce que vous n'avez pas dit tout à l'heure, et ce qu'on n'a pas relevé,
34:24 c'est que pour pouvoir perpétrer ce pogrom monstrueux,
34:28 pour pouvoir construire 500 km de tunnel souterrain,
34:31 il faut bien que quelqu'un finance.
34:33 D'où vient l'argent ?
34:34 Eh bien je vais vous le dire d'où vient l'argent,
34:35 il vient du Qatar en partie,
34:36 et pour le reste de la communauté internationale,
34:38 ils financent l'autorité palestinienne,
34:40 ils financent le Hamas, en disant qu'ils ne le financent pas,
34:43 et quand vous leur dites, vous avez financé les infrastructures militaires et militaires,
34:47 ils disent "ah non, c'est pas notre argent, c'est un autre argent".
34:49 Enfin, si on donne cet argent aux Palestiniens pour se nourrir,
34:53 l'argent qu'ils ont pour se nourrir, ils vont l'investir dans les tunnels,
34:56 au lieu de s'occuper de l'eau.
34:57 La guerre des images, s'il vous plaît.
34:58 Dans les images du jour, le camp de réfugiés de Jabala,
35:02 avec ses immeubles en miettes, évidemment,
35:04 ça fait partie des images qui font réagir.
35:06 C'est une ville qui est très densément peuplée,
35:09 on dit "camp de réfugiés", c'était un camp il y a bien longtemps,
35:12 c'est devenu une ville, les gens sont restés,
35:14 mais en dessous duquel se cachent en fait les terroristes,
35:17 parce que c'est en dessous qui était ciblé, évidemment,
35:21 l'un des chefs du Hamas.
35:23 Le bureau des droits de l'Homme de l'ONU estime que ces frappes israélines
35:26 pourraient constituer des crimes de guerre.
35:28 Donc quand vous avez l'ONU qui dit ça, quand vous avez ces images-là,
35:31 vous avez les corps d'enfants qui sont sortis de la poussière, etc.,
35:35 évidemment que c'est très difficile.
35:38 Je vais vous laisser réagir, mais juste, on écoute Vincent.
35:41 Vincent le disait hier, écoutez-le, vous réagirez après.
35:47 Les horreurs du Hamas, les horreurs des massacres commis par le Hamas,
35:53 vont peu à peu s'estomper dans les esprits, dans la mémoire,
35:57 parce qu'elles vont être noyées dans la poussière de Gaza.
36:01 Tous les jours, les images qui tous les jours arrivent,
36:04 ce que je dis est une banalité.
36:06 Vous avez un spectacle qui va être quotidien,
36:09 parce que l'offensive va durer longtemps,
36:12 la guerre commune israélite va durer longtemps,
36:15 et vous aurez le spectacle des populations civiles.
36:19 Et encore, là, il n'y a pas d'Internet, il n'y a pas d'électricité aujourd'hui,
36:23 et il n'y a pas de journalistes sur place à Gaza.
36:25 Donc vous n'avez que la propagande du Hamas,
36:27 mais elle est quand même assez limitée pour ce qui est de la mise en scène de l'horreur.
36:31 Mais ça va être, c'est effectivement une menace, c'est effectivement un problème.
36:35 Et le chef de l'État, Emmanuel Macron, dit, il n'y a pas de débat,
36:40 je ne supporte pas ce débat entre vie juive et vie palestinienne.
36:44 Une vie vaut une vie, la seule différence, c'est l'intention qu'il y a chez ceux qui tuent.
36:49 Les barbares qui ont martyrisé, dans des conditions qu'on ne va pas rappeler,
36:55 les Israéliens en franchissant la frontière
36:58 et en déclarant la guerre à tout un peuple et à tout un pays,
37:01 ne peuvent pas être mis sur le même plan que ceux qui se défendent,
37:04 selon les principes du droit international.
37:06 Vous savez, la frappe d'Israël pour atteindre des objectifs militaires est légitime,
37:12 dès lors que les Israéliens ont pris la précaution de prévenir ce qu'ils ont fait.
37:16 Et après, il appartient aux Palestiniens aussi de prendre leur responsabilité.
37:19 Je veux dire juste un mot sur les victimes, Olivier.
37:21 C'est que personne ne peut se réjouir de la mort de qui que ce soit.
37:25 Et ces images-là nous font mal au cœur, nous remplissent de tristesse et d'émotion.
37:29 Mais je voudrais dire une chose, le 7 octobre, dans les rues de Gaza,
37:33 ont fêté le massacre des Juifs. Rien de cela en Israël.
37:37 Il y a eu une polémique avec Caroline Forrest sur ce qu'elle a dit.
37:46 Ce qu'elle a dit est tout à fait juste, en fait.
37:48 Ce que vous venez de dire est tout à fait juste aussi.
37:51 L'intention du 7 octobre, c'était uniquement assassiner,
37:57 mais de façon barbare, alors que là, c'est des dommages,
38:01 malheureusement, c'est des dommages collatéraux.
38:03 C'est quand même ciblé, malheureusement, une bombe,
38:05 il n'y a pas d'opération ou de ciblage chirurgical, mais ça n'existe pas en fait.
38:11 – Non mais en plus, les gens qui sont là-bas,
38:14 savaient qu'une partie de l'état-major du Hamas était cachée dans la cave.
38:19 Qu'est-ce qu'ils font ? Ils sont maintenus ici parce qu'ils servent de bouclier humain.
38:22 – Et qu'ils se protègent, vous avez tout à fait raison.
38:24 – Il y a une femme qui s'est un peu… qui a été baïonnée parce qu'elle s'est un peu…
38:29 – Elle disait exactement ça, mais elle n'était pas dans le Banque de Gaza,
38:32 elle était en Cisjordanie, il me semble.
38:34 Je voulais juste qu'on revoie les propos précis d'Emmanuel Macron, s'il vous plaît.
38:38 Je déteste ce débat qui divise les gens, où l'on dit,
38:41 pour moi les vies juives sont plus importantes,
38:43 pour moi les vies palestiniennes sont plus importantes, c'est dingue.
38:46 Juste une réaction et on va terminer là-dessus.
38:48 Donc il faut cibler, punir les groupes terroristes,
38:51 mais ils ne sont pas ceux qu'il faut viser, je veux faire cette distinction,
38:53 car chaque vie compte dans ce monde.
38:55 Je voulais qu'on écoute la réaction de Robert Ménard à ses propos,
38:57 ce matin dans la grande interview.
38:59 – Israël quand il bombarde, il ne vise pas à égorger les enfants,
39:05 à violer les femmes, à faire des choses aussi monstrueuses que ça.
39:09 C'est ça la réalité, il n'y a pas cette volonté-là.
39:12 Enfin, il ne faut pas rigoler, il ne faut pas imaginer.
39:14 Vous pouvez ne pas aimer Netanyahou, vous ne pouvez pas dire qu'il fait ça.
39:17 Ils se défendent, alors le prix de la guerre il est terrible.
39:20 On peut imaginer des façons pour que les civils payent moins ce prix-là,
39:26 mais il n'y a pas d'équivalent.
39:27 Il n'y a pas d'équivalent entre les 1 000 ou 1 500 personnes du Hamas
39:31 qui sont allées dans des kibouts, égorger, violer, tuer, kidnapper
39:35 un certain nombre de gens, et ce que fait l'armée israélienne.
39:38 C'est dégueulasse de dire ça.
39:40 – Robert Ménard ce matin qui était dans le jus,
39:43 et parmi les autres infos, la France, une info de la soirée,
39:46 la France m'a envoyé un second porte-hélicoptère pour venir en aide aux hôpitaux Gazaoui.
39:51 Il y en a déjà un, Yaltoner, qui est près de Chypre,
39:54 qui fait des ronds dans l'eau pour l'instant,
39:56 parce qu'en réalité on demande de l'aide, mais il n'y a pas de mission précise.
40:02 – Il faudrait aussi que les Égyptiens mettent un peu d'eau dans leur vin.
40:05 Ils ont régulièrement dit qu'ils ne voulaient pas entendre parler
40:07 des Palestiniens sur leur sol.
40:08 C'est très intéressant de voir la solidarité arabe en action.
40:11 Mais s'agissant de ce qu'a dit le président de la République,
40:14 mais moi je souscris à chacun de ses mots,
40:16 le problème c'est qu'il y a là une ambiguïté que les gens ne veulent pas relever.
40:20 Il est indiqué, n'a pas le droit de cibler les civils.
40:24 C'est exactement ce que fait Israël, ne vise jamais les civils,
40:26 uniquement les objectifs militaires.
40:29 – Pierre Martinet, ça va durer très longtemps ?
40:31 – Ça dure depuis très longtemps, avec des intensités comme ça que…
40:35 Mais il n'y a pas de guerre propre, ça n'existe pas,
40:37 je ne connais pas aucune guerre où il n'y a zéro mort parmi la population civile,
40:40 zéro mort en femme ou enfant.
40:42 – C'est impossible.
40:44 – Je rappelle le nom de votre livre, "Pris en otage",
40:46 un agent du service Action Raconte, qui vient d'être publié,
40:50 que vous allez pouvoir vous procurer partout.
40:52 Je ne vois pas l'éditeur, vous allez me le dire.
40:54 – Chez Maroédition.
40:56 – Très bien, merci en tout cas d'être venu nous voir ce soir,
40:59 merci infiniment à tous les deux, Adrien Fontenot, Valérie Acknin,
41:02 je vous aime, je vous embrasse, merci d'avoir préparé cette émission avec moi.
41:05 Ça a été une semaine lourde, beaucoup d'infos, ça va continuer sur CNews.
41:09 Vous avez rendez-vous avec Julien Pasquet, bye bye, à lundi.
41:12 ...