La grande interview : Robert Ménard

  • l’année dernière
Le maire divers droite de Béziers Robert Ménard était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcript
00:00 Place à la grande interview sur CNews et Europe 1. Bonjour à vous Robert Ménard.
00:05 Bonjour.
00:06 Et bienvenue, maire de Béziers. Beaucoup de sujets dans l'actualité.
00:09 Tout d'abord, une cérémonie à l'Arc de Triomphe, un dîner sous les dorures du château de Versailles pour le roi Charles III.
00:16 De belles images, les petits plats dans les grands.
00:19 Est-ce que vous faites partie de ceux qui disent "non, c'est trop, trop de fastes en ce moment, dans cette période inflationniste"
00:24 ou alors c'est tout à fait normal pour une visite royale ?
00:27 C'est juste l'image de la France. Enfin, attendez, on va le recevoir comment ?
00:32 Déjà, on lui a fait le coup il y a quelques mois de ne pas venir parce qu'il y avait des manifs partout.
00:37 C'est quand même à la limite de la correction. On le reçoit et puis on a besoin de la Grande-Bretagne.
00:43 Et puis, il n'est pas n'importe qui. Non, moi, ça ne me choque pas.
00:46 J'entendais quelqu'un qui disait, oui, qui se présentait comme gaulliste, qui disait "il ne faut pas faire ça, les pauvres et tout".
00:53 Ça ne règle pas le problème de la pauvreté. Mais enfin, parce que de Gaulle, il ne restevait pas avec fastes tous les hommes politiques.
00:59 Bien sûr qu'il a raison de le faire. Moi, ça ne me choque pas. Et puis, on est fier.
01:03 Moi, je parle avec plein de gens parce qu'on parle beaucoup plus de ça que de l'Azerbaïdjan, quand tu discutes avec les gens.
01:09 Et moi, les gens, ils n'étaient pas choqués. Ils sont fiers de ça. La cuisine française.
01:14 Bien sûr, mais il n'y avait pas une effervescence, Robert, maintenant, ni une émulation hier sur les Champs-Élysées à l'attendue.
01:20 On ne parle pas des Champs-Élysées. Chez moi, les gens trouvaient que c'était plutôt sympathique.
01:24 Attendez, ils gueulent aussi sur les histoires de prix d'essence. Mais tu peux faire. Ce n'est pas un ou l'autre. Je ne crois jamais à ça.
01:31 Je veux dire, sur les prix d'essence, on peut en parler. C'est quand même un truc, un foutage de gueule.
01:36 Mais parlons-en. Passons de la grande pompe, si je puis dire, à Versailles, au prix de la pompe. Justement, vous avez vu.
01:42 C'est ridicule.
01:43 C'est un fiasco, cette proposition de la vente à fer par les distributeurs de carbonate.
01:48 Je ne suis pas chef de l'État ou chef du gouvernement. Mais enfin, vous ne seriez pas inquiété, vous, avant de le proposer,
01:54 de demander aux grands distributeurs s'ils veulent le faire. Tu fais tout un truc. Et puis, Olivier Véran qui ose annoncer quoi ?
02:01 C'était 47 centimes. Je ne sais pas d'où ils ont trouvé 47 centimes. Tu fais rêver tous les gens.
02:06 Ah oui, parce que c'est vrai que 47 centimes, ce n'est pas rien. Et tu n'as pas demandé aux grands distributeurs s'ils allaient dire oui ou non.
02:13 Comment vous expliquez une telle méthode ? C'est de l'amateurisme, selon vous ?
02:16 Est-ce que Mme Borde l'a annoncé ? C'était dans le Parisien, vous vous rappelez.
02:20 Parisien, dimanche dernier.
02:21 Est-ce que ça lui a pris le matin en se disant on va faire ça ? Est-ce qu'un conseiller... Je ne sais pas, c'est de l'amateurisme dans toute sa splendeur.
02:29 Parce qu'en même temps, on ne peut pas promettre... Bon, je dis ça à deux, mais en même temps, quand j'entends un certain nombre de gens dans l'opposition
02:35 expliquer "Allez, on va diminuer de 20 ou 30 centimes quand tu sais ce que ça va coûter à l'État", moi, je ne suis pas con.
02:41 Mais alors, vous avez une solution ?
02:43 Oui, ça en est une, à condition de dire où tu vas faire les économies.
02:49 Oui, mais attends, dans l'opposition, tu peux dire n'importe quoi.
02:52 Tu sais, c'est comme les fonctionnaires. Les gens disent "Il y a toujours trop de fonctionnaires".
02:55 Très bien, tu es dans l'opposition, tu dis ça. En général, il y a trop de fonctionnaires.
02:59 Tu les enlèves où, les fonctionnaires ? Et là, silence. Là, ça va coûter, je ne sais pas, moi, je...
03:05 Le maire dit, Benoît Le Maire dit "20 centimes, ça fait 12 milliards de moins pour l'État".
03:11 Et on les remplace par quoi ? Où on augmente ? Qu'est-ce qu'on fait ?
03:14 Mais par rapport à ça, est-ce que vous estimez quand même, Robert Menard, qu'il y a une forme ?
03:17 C'est ce que dénonce par exemple Xavier Bertrand. Il a dénoncé ici même une forme de cagna, de jackpot de l'État.
03:23 Plus l'inflation progresse, il y a les rentrées de TVA qui sont importantes.
03:26 Mais l'État, c'est nous. Je ne comprends pas ça.
03:29 Et ça ne va pas dans notre poche.
03:30 Ça va dans la poche indirectement, parce qu'on fait des routes, on fait des choses.
03:34 Moi, je ne supporte pas cette espèce de dialectique folle qui consiste, vous vous rappelez, on l'a entendu,
03:38 mais même des médecins du gouvernement. L'État paiera. Coco, l'État paiera ? C'est qui l'État qui paie ? C'est nous.
03:45 Ce n'est pas une boîte privée qui s'en met plein la poche. L'État, on a besoin de lui.
03:49 C'est comme Amérique, c'est exactement au même niveau. Enfin, pas au même niveau, évidemment, mais c'est pareil.
03:54 Les gens me disent, il faudrait augmenter les salaires, baisser le temps de travail, dépenser plus. Et avec quoi ?
03:59 Démagogie, vous dites.
04:00 Mais c'est de la démagogie.
04:01 Tous, tous. Le RN, la droite, la gauche.
04:04 Moi, je croirais les gens quand ils me diront, voilà, cette dépense, c'est ça, je fais des économies là-dessus.
04:12 En attendant, Robert Menard, que peut faire le gouvernement ? Parce que j'imagine, et je vous pose la question,
04:15 est-ce que dans votre ville, vous sentez, et on le voit partout, des gens qui sont en train de faire le tri pour savoir ce qu'ils peuvent acheter ?
04:23 Est-ce que cette colère-là est réelle et sourde ?
04:25 Moi, je dirais, si on me demandait ce qu'il faut faire, je dirais, aide-en ces gens-là.
04:30 Quand vous diminuez de 20 centimes le prix de l'essence, pardon, je ne vous fais pas offense, mais je ne suis pas sûr que vous soyez à 20 centimes près sur le litre d'essence.
04:39 Pas plus que moi, d'ailleurs.
04:40 Tout à fait.
04:41 Donc, très bien. Donc, on le fait pour les gens les plus pauvres.
04:43 Donc, il faut cibler.
04:44 Mais bien sûr.
04:45 Les familles les plus modestes.
04:46 Dans les communes, on a des centres communaux d'action sociale. On ne donne pas de l'argent à tout le monde.
04:51 On aide pour l'eau, on aide pour l'électricité, on aide pour la nourriture, on aide pour les logements.
04:56 On aide des gens qui en ont le plus besoin.
04:59 Tous les Français ne sont pas les mêmes. Ce n'est pas vrai.
05:03 Mais c'est tellement plus facile. Tu brilles tellement plus.
05:06 Je leur dis, pourquoi pas diminuer de la moitié l'essence ? Et comment tu le payes ?
05:10 Ironique. Robert Ménard. Plus largement, il y a aussi l'enjeu sécuritaire, puisque nous parlons de la visite de Charles III.
05:18 Au sujet des policiers, justement, une manifestation se prépare ce samedi contre, je cite et je mets des guillemets,
05:24 les violences policières, à l'appel notamment, en tous les cas, avec la participation de la France Insoumise, d'un syndicat.
05:29 Le syndicat de la magistrature, ce qui offusque certains policiers.
05:33 Et un syndicat de policiers qui dit qu'il faut interdire cette manifestation. Qu'en pensez-vous ?
05:38 Une parenthèse, sur le syndicat de la magistrature, ils étaient à la fête de l'Humain. Mais qu'est-ce qu'ils y foutent ?
05:44 Enfin, attendez, moi j'étais sur le mur des cons. Vous vous rappelez ?
05:47 Ils peignaient sur le mur des cons, qui était dans leur local syndical.
05:50 Mais je vais vous dire quelque chose, je trouve ça inanimable. Je suis même contre le fait qu'ils puissent se syndiquer.
05:54 Moi, j'attends d'un magistrat que je sois jugé, si j'ai fait des conneries, on me punit, mais qu'il n'y ait pas d'a priori.
06:01 Vous êtes sûr d'un syndicat, qu'est-ce qu'ils font ? 20% des voix, quand ils vont à la fête de l'Humanité
06:07 ou quand ils vont à la manifestation dont vous parlez, vous êtes sûr d'être jugé équitablement
06:12 quand vous avez, par exemple, les positions politiques qui sont les miennes ? Je n'en suis pas sûr.
06:16 L'important, ce que vous dites, c'est de dire, ceux qui nous regardent, nous écoutent ce matin sur CNews Europe 1,
06:19 justiciables comme tout le monde, ils peuvent se retrouver face à un juge qui fait partie du syndicat de la magistrature
06:25 et n'auront peut-être pas l'impartialité. Et donc qu'est-ce qu'on peut faire en ce cas ? On ne peut pas évoquer un juge ?
06:30 Non, on interdit les syndicats. Il y a des endroits où vous ne pouvez pas...
06:34 Interdire le syndicat de la magistrature ?
06:35 Pas eux, tous les syndicats. Est-ce que les magistrats doivent être syndiqués ? C'est une vraie question.
06:41 Les militaires ne sont pas syndiqués. Est-ce que la justice, elle doit être un enjeu ? Je n'en sais rien.
06:46 En tout cas, je pose cette question. Maintenant, je reviens. Attendez. Comment tu fais ça ?
06:52 Attendez, des violences policières, il y en a, il y a des bavures et tout. Mais moi, chaque fois, je vous le dis,
06:57 peut-être parce que je suis en contact avec eux tous les jours, la police nationale, la police municipale,
07:02 je suis admiratif de leur calme. Je me demande toujours pourquoi il n'y a pas plus de bavures.
07:08 Vous faites donc partie de cette très grande majorité de Français. On va découvrir ce sondage, Robert Ménard.
07:13 Plus de 84 % des Français, 84 % exactement, des Français sont pour l'usage d'armes à feu.
07:20 Je précise, quand le policier est en danger, quand son intégrité physique est en jeu.
07:25 Bien sûr. Moi, je me suis fait traiter de tous les noms d'oiseaux quand j'ai armé ma police municipale il y a 10 ans.
07:30 Aujourd'hui, trouvez-moi en dehors de Paris, mais Madame Hidalgo, c'est une exception française.
07:34 Il faut la garder comme ça et la protéger en tant que telle, comme exception. Je ironise évidemment sur son compte.
07:39 Toutes les autres mairies arment la police municipale. Vous, vous allez d'aller dans un certain nombre de quartiers
07:45 où les types sont armés. On le voit. Une Kalachnikov aujourd'hui, un fusil mitrailleur, ça coûte 300 euros, Madame.
07:51 300 euros avec la guerre en Ukraine. Et vous allez vous, comme ça, habillé en rose, en face d'or,
07:58 en disant "je suis pas armé", mais ça n'existe pas. C'est pas des bisounours.
08:02 C'est ça que l'image renvoie la police aujourd'hui, de bisounours face à l'armement des dealers et des trafficants.
08:07 Il faut être armé au maximum. Moi, j'arme au maximum ma police municipale parce que, un, je les aime.
08:13 Eux, ils protègent tout le monde. Et trois, vous voulez qu'ils se fassent tuer, vous, face à des gens, je n'ai pas envie.
08:19 Moi, entre ces voyous et la police, vous avez compris que mon cœur balance pas une seconde.
08:23 Et la manifestation de samedi, c'est une honte. Donc l'interdire. Je sais pas s'il faut l'interdire.
08:29 Hier, à votre place, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, il a dit l'interdiction, non ?
08:34 Grande présence policière. Je suis contre les interdictions dans tout un tas de domaines.
08:39 Peut-être parce que toute ma vie, elle a été contre ça. Je crois pas que ce soit la réponse.
08:43 Mais il faut dire ce qu'ils sont. Il faut dire que ces gens-là qui se présentent comme les défenseurs des plus faibles,
08:51 les plus faibles dans nos quartiers, c'est eux qui veulent le plus de police.
08:55 Parce que ni vous ni moi, on vit dans ces quartiers-là. Et eux, ils ont besoin de police pour assurer la sécurité.
09:00 L'extrême-gauche dit l'inverse, au contraire.
09:01 Non mais attendez.
09:02 La France insoumise participe fièrement avec des banderoles contre les violences policières.
09:07 La France insoumise, ils cajolent leur électorat. Ils cajolent leur électorat.
09:11 Il y a du pur électoralisme pour vous.
09:12 Pur électoralisme. Tout ce qu'ils disent sur la baïa, sur la police et tout.
09:17 Parce qu'ils pensent, et ils sont même méprisants par rapport à leur électorat,
09:20 parce qu'ils pensent que quand vous êtes dans des quartiers,
09:23 toutes les femmes ont envie de porter la baïa.
09:25 Moi, je discute avec elles. Le nombre qui ont peur de se faire traiter de salopes ou de putes dans le quartier.
09:31 Et les mêmes mamans qui ne rêvent que d'une chose, qui aient suffisamment de police pour pas que leur fils fasse des conneries,
09:37 ils les prennent, ils les méprisent.
09:38 Moi, j'ai plus de respect pour toute cette population.
09:41 Moi, j'ai passé ma jeunesse dans ces quartiers-là. Je viens de ces quartiers-là.
09:45 Attendez, les gens, ils sont comme vous et comme moi.
09:48 Ils ont envie, les femmes, de s'habiller comme elles ont envie.
09:51 Et ils ont envie d'avoir de la police parce que la sécurité, c'est indispensable.
09:55 La police qui sera aussi très, très sollicitée en fin de semaine, samedi, Robert Menard, évidemment,
10:00 avec la visite du pape au Vélodrome.
10:02 Il y a eu une polémique sur la présence d'Emmanuel Macron et sur la messe.
10:06 Est-ce que, si je puis dire, la messe est dite maintenant, voilà, il va y participer.
10:10 Est-ce que c'est clos ? Ou est-ce que vous dites quand même ?
10:12 Comment on a pu reprocher au président de la République ?
10:16 C'est pareil que sur ça. Des fois, je suis abasourdi de ce genre de polémiques.
10:21 Mais décidément, ce matin, vous êtes étonné de tout.
10:23 Vous l'êtes pas, vous. Enfin, vous me posez des questions, c'est pas moi qui vous les pose.
10:26 Mais enfin, attendez. Il est… Pardon, le pape, il est aussi chef d'un État.
10:30 Petit, mais chef d'un État. Il y a un chef d'État. Et non, et non, le nôtre va pas le recevoir.
10:36 Mais bien sûr qu'il communise, c'est une autre paire de manches.
10:39 Mais enfin, attendez, c'est le minimum. C'est le minimum dans ce pays, avec l'histoire de ce pays et tout.
10:45 Il va pas accueillir le pape à Marseille.
10:48 Mais je suis sûr que même les gens qui votent à la France insoumise à Marseille, ils iront accueillir le pape.
10:55 Mais il ressemble pas à…
10:56 Mais non, mais attendez, personne ne…
10:58 Mais c'est intéressant, vous avez parlé de la Baïa.
11:00 Et à la France insoumise, il m'est regardé le deux poids deux mesures sur la Baïa, polémique, nationale et interdiction.
11:06 Mais quand il s'agit de participer à une messe, alors là, point de coup de canif dans la laïcité.
11:11 Attendez, on est à un an de ce qui s'est passé, vous savez, pour notre amie, j'ai fait une statue pour elle, en Iran.
11:21 Et on va m'expliquer ici que la Baïa…
11:24 La Chiamini, effectivement.
11:25 Voilà. Ici, une femme peut me dire sérieusement que la Baïa, c'est un signe de liberté, d'indépendance.
11:34 Mais c'est pas vrai, c'est juste pas vrai.
11:37 Que des gamines pensent parce qu'on le leur dise et vous persuadent que ça, mais elles se font gruger dans cette histoire-là.
11:44 Elles se font gruger. Et non, ça n'a rien à voir.
11:47 En plus, sur le pape, attendez.
11:49 En plus, moi, je suis mal placé parce que je mets une crèche à cagner.
11:52 Attendez, je mets une crèche, il y a entre, autour…
11:56 La ville fait ça…
11:57 Mais c'est une question de laïcité ou de mœurs pour vous ?
11:59 Mais non, mais c'est un truc sympa, la crèche.
12:02 Non, mais c'est pas ma question.
12:04 Ah, je croyais que c'était sur la crèche.
12:05 Mais sympa, ça peut être subjectif, Robert Benard.
12:07 Il y a 25 000 personnes qui viennent la voir chaque année.
12:09 Non, mais vous trouvez sympa, être une question de mœurs françaises, c'est une question de laïcité.
12:12 Attendez, quand vous venez dans ce pays, vous adoptez la façon de vivre dans ce pays.
12:18 Si vous aimez à ce point la Baïa, pardon, il y a plein de pays où vous pouvez vous mettre en Baïa,
12:24 où même vous êtes obligés de vous y mettre.
12:26 Enfin, je veux dire, vous venez chez les gens, vous rentrez, vous venez chez moi, vous allez vous comporter comme on se comporte.
12:33 À Rome ?
12:34 Voilà.
12:35 Voilà.
12:36 Je voudrais qu'on… c'est important qu'on parle d'un sujet dont il est peu question dans les médias.
12:40 C'est ce qui se passe en ce moment dans le Haut-Karabakh avec une opération de l'Azerbaïdjan, Robert Benard.
12:45 Comment d'abord vous expliquer un tel silence assourdissant aujourd'hui autour de cette situation ?
12:52 Les Arméniens, malheureusement, ils ont toujours été la dernière roue du carrosse.
12:56 On se rappelle en 1915, plus d'un million de massacrés.
13:00 Je crois qu'aujourd'hui, on n'a pas… aucun pays…
13:03 La France, quand même, il a dit un certain nombre de choses.
13:05 Disons-le, c'est le seul qui a au moins dit un certain nombre de choses.
13:08 Peut-être qu'il faut en faire plus.
13:10 Mais aujourd'hui, attendez, même Erevan, le pouvoir, le Premier ministre, il a un peu abandonné les gens du Haut-Karabakh.
13:17 C'est quand même ça, la réalité.
13:19 C'est terrible.
13:20 Combien ils sont ? 120 000 ?
13:22 Ça s'appelle une épuration ethnique.
13:26 C'est une épuration ethnique que nous prépare un régime, attendez, le régime de Bakou…
13:30 Sous le regard de qui ?
13:31 Quand l'Union européenne sanctionne le gaz russe et ne touche pas au gaz azéri, celui de l'Azerbaïdjan,
13:38 comment vous expliquez cette géométrie ?
13:41 Parce que c'est des clients.
13:42 Parce que c'est des clients ?
13:43 Des clients qui ont du sang sur les mains.
13:45 Certains, ça ne dérange pas.
13:47 Ah non, mais ça ne dérange personne.
13:49 Attendez, moi je me suis battu pour ne pas qu'on aille aux Jeux olympiques, c'était en Chine.
13:55 Pourquoi ? Si ça avait été à Moscou, on les avait boycottés, pas en Chine.
13:58 Parce que la Chine, c'est un client.
14:00 Madame, c'est des clients et en plus un fournisseur.
14:03 Enfin, c'est un régime.
14:04 Moi, je connais les deux, je suis allé dans les deux.
14:06 Et juste les uns après les autres.
14:08 Enfin, attendez, Bakou, vous avez envie du régime de Bakou, mais personne ne lui dira rien.
14:15 Et je dis quand même, la France, je lisais un édito, je ne sais plus de qui, hier dans Le Figaro,
14:21 qui reprochait à Macron de ne pas en faire assez.
14:24 Sûrement, mais il en a quand même fait plus que les autres.
14:27 J'essaye juste...
14:28 D'être mesuré, objectif.
14:29 Vous n'êtes pas obligé d'être d'accord.
14:31 Même si vous combattez Macron, vous n'êtes pas obligé de dire que tout ce qu'il fait, c'est des trucs pas bien.
14:35 Là, en l'occurrence, il a été mieux que les autres.
14:37 Et c'était important de le dire et de souligner la situation et d'en parler dans les médias.
14:41 Mais attendez, moi, je me suis battu depuis des années pour les chrétiens d'Orient.
14:45 Pour les chrétiens d'Orient, parce que c'est une minorité qui risque d'être encore plus minoritaire
14:50 ou d'être éradiquée dans un certain nombre de pays.
14:52 Et le régime de Bakou, soutenu d'ailleurs par le régime turc, ça fait quand même de beaux apprentis dictateurs.
15:02 Merci Robert Lemaynard.
15:04 Merci à vous. C'était votre grande interview sur CNews Europe 1.
15:06 Je vous dis à bientôt et bonne journée.
15:08 Merci à vous.
15:10 [Musique]
15:14 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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