Deux conférences digitales de deux heures, ponctuées de « keynotes » de speakers prestigieux, de débats et de tables-rondes réunissant des experts de la finance européenne permettront de décrypter les tendances et les défis des prochains mois.
Nous évoquerons les nouveaux équilibres géopolitiques, dans un paysage mondial en totale redéfinition. Nous nous interrogerons sur les conséquences de l’inflation sur la consommation mondiale, sur les marchés obligataires et sur la solidité du système bancaire international. Nous regarderons aussi l’avenir du secteur financier : un avenir qui semble se dessiner « plus vert » et plus « techno ». Mais, concrètement, que faut-il comprendre derrière ces deux évolutions ?
Nous évoquerons les nouveaux équilibres géopolitiques, dans un paysage mondial en totale redéfinition. Nous nous interrogerons sur les conséquences de l’inflation sur la consommation mondiale, sur les marchés obligataires et sur la solidité du système bancaire international. Nous regarderons aussi l’avenir du secteur financier : un avenir qui semble se dessiner « plus vert » et plus « techno ». Mais, concrètement, que faut-il comprendre derrière ces deux évolutions ?
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00:00 (Générique)
00:05 - On poursuit le débat sur les conséquences de l'intelligence artificielle,
00:10 cette fois-ci sur le secteur de la finance.
00:13 J'ai le plaisir d'accueillir 3 invités autour de la table ronde.
00:17 Julien Maldonato, bonjour.
00:20 Vous êtes associé à l'industrie financière chez Deloitte
00:23 et le monsieur IA du cabinet de conseil.
00:26 Mathias Garance, bonjour. Vous êtes avocate à la cour, fondatrice et dirigeante du cabinet.
00:31 Mathias, avocat, bienvenue.
00:34 Cyril Armange, bonjour. Directeur général adjoint de finance et innovation.
00:39 Bienvenue à tous les 3.
00:42 Pour commencer, on a écouté Alexei Greenbaum qui expliquait que l'IA,
00:48 on en parlait déjà il y a quelques années, 2017,
00:51 c'est l'arrivée des premiers modèles dans la finance.
00:56 Est-ce que c'est quelque chose de nouveau ?
00:59 - Non, je dirais que la finance est née des outils de la gestion de l'information,
01:03 des sumériens qui ont inventé la tenue de compte en griffant des tablettes.
01:07 Elle est première consommatrice de ces outils de gestion de l'information.
01:12 Elle s'est très vite équipée en informatique, quand l'informatique a décollé dans les années 50.
01:17 A l'époque, on pouvait presque parler d'IA,
01:20 parce que l'IA, il n'y a pas de définition précise.
01:22 C'est ce qui surprend l'homme à faire des tâches qu'on pensait réserver à l'humain.
01:26 Dès ses premières formes, déterministes au départ,
01:29 où c'était des lignes de code qui s'exécutaient,
01:31 on a eu les automates qui sont arrivés pour distribuer des billets dans les années 70.
01:35 Et puis plus récemment, toute une myriade de fonctionnalités
01:40 qui accompagnent la finance dans tous ces métiers, qui sont nombreux.
01:43 Et puis là, de nouveau un nouveau buzz, puisqu'on passe d'une IA un peu moins déterministe,
01:48 elle était statistique, mais surtout sur les chiffres.
01:50 Maintenant, elle va être statistique aussi sur le langage,
01:52 qui fait aussi partie de la finance,
01:54 parce qu'il faut accompagner les clients dans des facettes de compréhension de ses besoins,
01:57 d'accompagnement du risque et de ses projets.
01:59 Donc, c'est ça qui est intéressant.
02:00 Donc, ça veut dire qu'on était d'abord, il y a quelques années, dans les back-office,
02:05 surtout pour l'IA, ce qu'on appelait l'IA discriminative.
02:08 Exactement.
02:09 Donc, on a des logiques de classement, de prédiction qui existaient déjà absolument
02:13 et qui apportaient effectivement cette capacité sur le traitement,
02:16 la recherche de patterns, la recherche de modèles, justement,
02:20 pour pouvoir faire avoir des stratégies d'investissement, etc.
02:23 On est passé désormais à l'IA générative.
02:28 Alors, est-ce que vous pouvez peut-être nous expliquer en deux mots, Cyril Armange,
02:33 ce qu'est l'IA générative et quelle est la différence avec l'IA discriminative
02:38 qui permettait de screener effectivement des quantités de données,
02:42 de dossiers et de chiffres énormes ?
02:44 L'IA générative, on est sur des modèles d'algorithme qui génèrent des données
02:47 à partir de données existantes, du coup.
02:50 Et l'idée, justement, c'est de générer un certain nombre de textes, en fait,
02:55 avec la capacité, justement, de déterminer un petit peu la suite logique venant d'un mot.
03:02 Donc, l'idée, aujourd'hui, on est dans une...
03:04 Pour moi, je le disais, on est dans une révolution sociale, aujourd'hui,
03:07 plus que technologique, puisque les modèles d'IA générative,
03:10 et notre interlocuteur avant nous le disait, existent déjà depuis 2017.
03:14 Et aujourd'hui, on voit que l'avantage comparatif de cette IA, en fait,
03:19 c'est qu'elle semble intelligente parce qu'elle est capable de maîtriser le langage.
03:22 Et aujourd'hui, on est dans des sociétés aujourd'hui où le langage,
03:26 maîtriser le langage est signe d'intelligence.
03:28 Et on voit qu'aujourd'hui, effectivement, il y a une véritable avancée technologique
03:32 parce que des entreprises comme Open AI, Image Journey, justement,
03:37 ont créé une interface, ont créé un design, justement, accessible à tous
03:40 qui permet, justement, à partir de quantités de données très importantes,
03:44 à partir de modèles, justement, de pouvoir discuter avec nous.
03:48 C'est vraiment ça, j'ai envie de dire, le breaking point qui nous permet aujourd'hui
03:53 d'être réunis ensemble et de discuter de ces sujets-là, en fait.
03:56 Je voudrais qu'on donne des exemples très concrets avant d'arriver au cadre réglementaire avec vous,
03:59 Garance, mais des exemples très concrets de ce qu'a pu apporter déjà depuis quelques années
04:04 l'IA discriminative dans les back-office, l'augmentation, la productivité,
04:10 des tâches qu'on a pu automatiser, comment notamment le secteur bancaire
04:15 s'est approprié cette IA discriminative.
04:18 Et puis, on glissera petit à petit sur comment avec cette IA de la parole,
04:24 cette IA générative, on va pouvoir inventer et changer les métiers de demain dans la finance.
04:28 Mais sur les premiers modèles qu'on connaît depuis quelques années,
04:31 Julien Maldonato, qu'est-ce que ça a changé concrètement dans l'industrie ?
04:35 Si je parlais d'organiser une société, la société s'est organisée autour des échanges,
04:39 la finance structure ces échanges notamment par le paiement.
04:42 Le paiement, c'est un sous-ensemble de l'industrie qui, à lui seul,
04:46 brasse des milliards de données chaque jour au niveau mondial.
04:49 Donc, l'IA discriminative a aidé l'humain à voir dans tous ses points des schémas,
04:55 parfois de fraude, détecter des mauvais usages de paiement.
04:59 Donc, on a beaucoup progressé dans la compréhension des échanges
05:03 et la détection de fraude ou du côté positif, dans la détection de schémas d'opportunités
05:09 puisque la finance doit accompagner des projets et des opportunités.
05:12 On a parlé de l'ESG tout à l'heure.
05:14 Ces IAs discriminatives nous aident à scorer certains projets,
05:18 à améliorer l'évaluation de certains risques.
05:22 Quand on parle d'assurance, il faut accompagner ces grandes aventures.
05:26 Et donc, l'IA discriminative a beaucoup progressé dans tout ce qui est scoring, y compris marketing.
05:31 C'est un autre exemple.
05:32 La façon dont on personnalise l'approche d'un client, qu'il soit particulier ou entreprise,
05:37 on va mieux faire parce que l'IA va nous aider à comprendre le client, ses besoins
05:42 et lui offrir des services, des produits extrêmement personnalisés.
05:48 Ce sont des exemples qui sont déjà vieux de quelques années, mais qui continuent de s'améliorer.
05:53 Et là où on va apporter cette touche en plus d'IA générative, c'est l'échange avec la machine.
05:59 On parlait de langage naturel.
06:00 C'est vrai que jusqu'ici, on avait des machines non naturelles,
06:03 c'est-à-dire qu'il y avait des claviers, des cases à remplir, des formulaires.
06:06 On va pouvoir de plus en plus parler comme on se parle là
06:10 parce qu'il va nous aider à structurer, à rentrer dans les cases sans qu'on ait ces formulaires à remplir.
06:16 Tous les métiers plus proches de proximité, on parle des conseillers,
06:21 vont être progressivement assistés parce que dans la capture des besoins,
06:27 dans la façon dont on structure une souscription de produits financiers,
06:30 on va vraiment accélérer ce qui est aujourd'hui encore très administratif, très transactionnel,
06:35 et rendre ça naturel.
06:37 Vraiment, le langage naturel, c'est aller vers quelque chose de fluide.
06:40 Ce qui va nous amener à des changements, évidemment, en termes de ressources humaines,
06:44 dans les métiers de la finance, ça appelle aussi un accompagnement dans le cadre réglementaire.
06:51 Qu'est-ce qui a changé ces dernières années avec l'arrivée de l'IAE pour ce cadre réglementaire ?
06:56 Je voudrais qu'on parle après ensuite du langage entre les banques aussi,
07:00 qui va être complètement disrupté.
07:03 Mais est-ce que le cadre juridique est clair aujourd'hui ?
07:07 Est-ce que le juridique a accompagné cette révolution, cette montée en puissance de l'IAE ?
07:12 Effectivement, pour revenir sur les quelques propos qui ont été dits, c'est une révolution.
07:16 C'est une révolution et c'est une révolution en un changement des usages.
07:19 Le droit s'adapte aux usages et c'est toujours adapté avec un principe qui est celui de neutralité technologique.
07:25 Donc, c'est très important de garder en tête.
07:27 Il y a un cadre qui se construit au niveau de l'Union européenne,
07:31 qui n'est pas adopté, qui est en cours d'adoption,
07:33 qui est effectivement le règlement sur l'intelligence artificielle.
07:36 L'IA Act, qu'on a rapidement évoqué.
07:39 Le fameux IA Act qui, effectivement, a fait l'objet d'une position de consensus
07:43 et qui va réguler, accompagner, on va dire, ces transformations,
07:47 y compris dans le domaine de la finance.
07:49 Où est-ce qu'on en est pour l'instant ?
07:50 On a une position commune enjoint parlement, commission.
07:54 Donc là, il va y avoir des échanges, des arbitrages, effectivement,
07:58 sur les différentes typologies d'IA.
08:00 Et en fait, ce texte, il y a deux textes.
08:02 Il y a un texte sur l'IA, la définition d'un point de vue juridique et non pas technologique,
08:07 comme je l'ai dit, pour intégrer aussi les évolutions.
08:09 Parce que le droit est là aussi pour accompagner l'innovation,
08:12 pour accompagner effectivement ces nouveaux usages,
08:14 que ce soit dans une meilleure connaissance client,
08:16 que ce soit dans un usage de la donnée.
08:18 Le mot "donnée" a été prononcé déjà de nombreuses reprises, je reviendrai dessus.
08:23 Donc l'IA Act est très important.
08:25 Un texte qui devrait adopter dans quelques mois et non pas dans trois ans
08:30 et un texte qui sera effectivement une première mondiale.
08:33 Puisqu'il y a une volonté politique qui est…
08:35 Après les Chinois, ce qu'on a appris, c'est que les Chinois…
08:37 Oui, tout à fait.
08:38 Mais en tout cas d'un point de vue Europe,
08:39 l'Europe veut se positionner vraiment comme un acteur majeur.
08:42 Comme un leader.
08:43 Comment vous avez été sur le RGPD, sur la protection des données ?
08:45 Eh bien, je fais déjà le lien, effectivement,
08:47 sur cette protection sur un environnement, on va dire, de confiance.
08:51 Puisqu'IA veut dire aussi nouveaux usages,
08:53 veut dire aussi protection de nos libertés fondamentales.
08:56 Donc toujours trouver un équilibre.
08:58 Le droit va nous aider, effectivement, à avoir une approche par le risque,
09:02 va avoir une approche par cette gouvernance de l'IA,
09:05 notamment dans le domaine financier,
09:07 notamment avec tout ce qui est scoring, prédiction,
09:10 meilleure connaissance du client, productivité,
09:13 nouveaux usages pour les conseillers.
09:15 Donc ça va donner lieu à un cadre,
09:18 donc à une gouvernance qui va pouvoir être adaptée,
09:20 donc il y a une transparence.
09:22 Il faudra que l'on soit conseiller ou que l'on soit client,
09:25 on soit parfaitement informé de nos obligations,
09:28 de nos droits, pour avoir cette relation de confiance
09:32 qui va être un mot-clé.
09:34 Donc l'IA Acte va mettre cette réglementation en musique.
09:39 Et je disais un autre texte dont on parle moins,
09:41 mais qui est très important, c'est un texte de responsabilité.
09:44 C'est-à-dire ?
09:45 C'est-à-dire l'IA me cause un préjudice,
09:48 parce qu'il y a eu une décision.
09:50 Qui est responsable ?
09:52 C'est justement l'enjeu de ce second texte
09:55 qui est sur la responsabilité de l'intelligence artificielle,
09:58 d'une intelligence artificielle,
10:00 que je sois le producteur de l'intelligence artificielle.
10:03 C'est-à-dire qu'on va simplifier le lien de causalité.
10:06 On va simplifier, on va dire,
10:08 il n'y aura pas de charge de la preuve à apporter.
10:10 C'est un texte qui est en pleine discussion.
10:12 Ça serait une directive,
10:14 donc ça va aussi transformer notre cadre juridique national,
10:18 puisque ce texte va devoir être transposé.
10:20 Donc une volonté, on va dire, globale.
10:23 C'est cette approche, on va dire,
10:25 où l'Europe veut se positionner en acteur,
10:28 en acteur avec une volonté,
10:30 quel que soit, on va dire, le produit, la nature
10:33 où l'IA est générée,
10:35 qu'on doit respecter effectivement ce cadre,
10:37 quand ce cadre va être à destination d'usage,
10:40 de clients, de collaborateurs
10:43 établis au sein de l'Union européenne.
10:45 Pour être très concret,
10:47 je suis gestionnaire de fonds,
10:50 je suis établissement bancaire
10:53 et j'achète de l'IA à telle ou telle compagnie.
10:57 Qui, dans ce cadre-là, est responsable ?
10:59 Est-ce que c'est l'éditeur de logiciel
11:01 ou est-ce que c'est le prestataire de service ?
11:04 J'ai dit un mot qui est celui de la confiance.
11:06 La confiance fait appel au contrat.
11:08 Donc il y aura des contrats.
11:10 Il y aura des contrats qui vont effectivement déterminer
11:12 les rôles et responsabilités de chacun.
11:14 On va dire là, on est sur quelque chose qu'on connaît.
11:16 En fait, il y a une révolution culturelle,
11:19 il y a une révolution sociologique,
11:21 il y a une révolution aussi juridique
11:23 par rapport à vouloir cette classification,
11:25 cette gouvernance et avoir une responsabilité
11:28 par rapport au dommage.
11:29 Mais d'un point de vue contractuel,
11:31 des acteurs financiers ou autres,
11:33 ça fait partie du quotidien.
11:35 Donc on va à nouveau encadrer
11:38 un nouveau usage, des nouveaux usages.
11:40 Et c'est quelque chose qu'on sait faire.
11:42 On n'est pas dans une zone de non-droit.
11:44 Ça c'est très important.
11:46 Certainement pas dans le secteur financier
11:47 effectivement, plus que régulé.
11:48 Qui est régulé, où le besoin de conformité
11:50 fait partie d'un des mots-clés du secteur financier.
11:53 Et l'IA va aider aussi dans le cadre de la conformité,
11:57 va aider dans le cadre de la détection des fraudes.
11:59 Donc c'est cette valeur ajoutée,
12:01 cette aide à la décision qui va permettre
12:03 de renforcer la transparence et la confiance.
12:06 Qui sera le régulateur ?
12:09 Est-ce qu'il y aura des entités publiques
12:11 qui seront chargées de surveiller,
12:14 comme l'APCR est en charge de l'assurance
12:17 ou l'ABCE du système bancaire ?
12:19 Je ne sais pas qui veut répondre.
12:20 Cyril Armange peut-être ?
12:21 Oui, absolument.
12:22 Je pense qu'effectivement,
12:23 il y a déjà des autorités de régulation.
12:25 Ildouane, je pense,
12:26 la Banque de France, ACPR,
12:28 qui travaillent sur ces sujets.
12:29 Parce que l'idée,
12:30 et je plussois les propos de Garant,
12:32 c'est effectivement de créer
12:33 un cadre juridique efficace.
12:35 Mais c'est aussi de permettre à l'innovation
12:37 d'être pertinente et de créer
12:40 des champions européens.
12:42 Aujourd'hui, sur ces questions d'IA génératives,
12:45 on voit que les leaders sont américains,
12:47 sont chinois.
12:48 Mais la France est très bien placée.
12:49 Oui.
12:50 On est quand même dans le top 3 mondial
12:52 avec le UK et les États-Unis.
12:54 Absolument.
12:55 Mais je veux dire, en tout cas,
12:57 sur les enjeux de collecte de données,
12:59 sur les enjeux de définition
13:01 d'un certain nombre de patterns,
13:03 il est important aujourd'hui
13:04 de créer un environnement de bac à sable
13:06 qui permette effectivement
13:07 de pouvoir tester un certain nombre de choses.
13:09 Parce qu'au final,
13:10 j'en discutais avec mes interlocuteurs,
13:11 on se retrouve à chaque nouvelle technologie,
13:13 il y a un peu les mêmes problématiques
13:14 qui se posent.
13:15 Et l'IA, on se retrouve effectivement
13:17 sur comment aujourd'hui permettre
13:19 l'émergence d'un champion européen,
13:21 l'émergence d'un champion français,
13:23 dans un contexte de compétitivité,
13:24 de respect des droits,
13:26 et comment on fait pour que l'Europe,
13:28 au regard de ce qui s'est passé avec la RGPD,
13:30 soit un peu le bassin et douane
13:32 qui permettent de respecter
13:33 un certain nombre de choses
13:34 et de créer ces conditions de confiance.
13:36 Donc pour moi, c'est la question clé
13:38 qu'on doit mettre en place
13:39 et qui doit être déterminée
13:40 dans les prochains mois et les prochaines années.
13:42 – Et qu'on ne soit pas que les champions de la régulation,
13:44 mais aussi des champions industriels,
13:46 vous voulez rajouter un mot de gérence ?
13:47 – Oui, effectivement, champions,
13:48 et une volonté aussi de la Commission européenne
13:50 de mettre effectivement une autorité.
13:52 Alors une autorité au niveau de l'Union européenne, certes,
13:55 mais une autorité aussi au sein de chaque État membre.
13:57 La CNIS est déjà positionnée,
13:59 on a fait le lien plusieurs fois,
14:01 on a déjà exprimé le mot "donnée",
14:03 le mot "RGPD" effectivement,
14:05 sur cette réglementation.
14:06 Bien entendu, la donnée nourrit,
14:08 la donnée est la donnée à caractère personnel,
14:11 et le socle, donc la conformité donnée à caractère personnel,
14:14 qu'on connaît, qu'on connaît déjà depuis plus de 40 ans en France.
14:17 Et là, donc il y a cette conformité
14:20 qu'on a déjà intégrée,
14:22 qui va devoir évoluer bien entendu.
14:24 Mais on est effectivement sur des défis,
14:27 mais qui sont réalisables.
14:29 Ce cadre ne va pas empêcher effectivement
14:31 le développement ni de champions, ni d'économie.
14:34 Ce cadre est un cadre qui va effectivement sanctionner,
14:36 il ne faut pas aussi faux dire les choses,
14:39 sanctionner des mauvais usages,
14:41 des mauvaises pratiques,
14:42 mais on a l'habitude, on a l'habitude.
14:44 On s'adapte.
14:45 Julien Maldonato, je me tourne vers vous.
14:48 On a parlé de révolution dans les back-office,
14:51 pour notamment les grandes banques françaises.
14:55 Il y a un langage commun aux banques
14:57 qui était très ancien,
14:58 qu'on a mis à jour par couche successive,
15:00 vous allez nous l'expliquer un petit peu.
15:02 Mais ce modèle va être complètement disrupté
15:05 par l'intelligence artificielle.
15:06 Expliquez-nous un peu comment.
15:09 J'expliquais, c'est vrai que depuis
15:12 toutes ces inventions autour de l'information,
15:14 de l'écriture, on a empilé des couches de contrôle
15:17 pour créer cette confiance qu'on évoquait.
15:18 Il y a plein d'acteurs de la confiance.
15:20 En premier lieu, les opérateurs de back-office
15:22 qui sont chargés de notariser dans les systèmes
15:25 les besoins du client, les dépôts,
15:29 la façon dont après on structure ça en produit.
15:32 Et l'informatique a toujours aidé à amener
15:35 des contrôles automatiques qui augmentent
15:38 la capacité de l'opérateur.
15:40 L'IA va le décharger toujours plus.
15:42 Il n'empêche que si on prend la nager
15:44 à la voiture autonome,
15:45 on va devoir garder les mains sur le volant,
15:48 si je reviens sur ces sujets de responsabilité.
15:51 Les acteurs de la supervision dont Deloitte
15:53 fait partie auront, parce qu'il y a deux siècles,
15:56 William Deloitte a inventé la signature de compte.
15:59 On va signer les modèles génératifs d'IA.
16:01 Vous allez certifier ?
16:03 On aura un rôle à jouer dans la certification
16:06 des modèles, dans l'output des systèmes.
16:08 Tout comme aujourd'hui, quand on installe
16:10 des back-office pour répondre à la question,
16:12 on joue un rôle de faire en sorte que ces back-office
16:14 automatisés soient automatisés dans le bon sens,
16:16 en évitant les biais, en respectant évidemment
16:19 les cadres réglementaires.
16:21 Et l'opérateur de back-office, même si la voiture
16:24 conduit pratiquement toute seule,
16:26 il va aussi avoir sa responsabilité.
16:29 Le client aura aussi sa responsabilité.
16:31 On ne fait que reproduire à chaque invention d'outil
16:35 des nouveaux dispositifs, mais où chacun
16:38 s'apporte de la responsabilité.
16:40 Il y a disrupte quand même.
16:42 On avait Jean-Jacques Barbéris,
16:44 Damundi, tout à l'heure en plateau.
16:46 Quand on a préparé cette émission,
16:48 vous m'avez expliqué que grosso modo,
16:50 on pourrait faire du crédit agricole,
16:52 un futur Google à l'avenir.
16:54 Comment on passe de l'un à l'autre ?
16:56 Ce qui est vraiment enthousiasmant,
16:58 c'est que l'accès à ces technologies,
17:02 parce qu'elles sont de plus en plus ouvertes,
17:04 open source, on peut récupérer des modèles
17:10 qui ont été préentraînés avec toute l'énergie
17:13 que ça induit, mais pas les réentraîner.
17:17 On a des socles sur lesquels on peut
17:19 les spécialiser, leur donner un peu de contexte.
17:22 Et ça, ça fait tomber des barrières.
17:24 Ce qui fait que des acteurs,
17:26 on l'a vu avec OpenAI,
17:28 bousculent des géants comme Google.
17:30 Google est passé en code rouge à dire
17:32 « mon modèle de recherche est menacé ».
17:35 De la même manière, on peut imiter ça.
17:37 C'est pour ça que je suis enthousiaste,
17:39 parce que je pense qu'en France,
17:40 on est parmi les meilleurs chercheurs de l'IA
17:42 qui peuvent aider nos institutions traditionnelles
17:45 à devenir des acteurs très agiles
17:49 dans la transformation.
17:51 Parce qu'effectivement,
17:52 de vieux systèmes monolithiques,
17:54 on va pouvoir convertir
17:56 toute ou partie de ce code qui est difficile
17:58 jusque-là, qui a 40 ans pour certaines banques,
18:00 à convertir vers des langages agiles et ouverts.
18:03 L'IA va aider.
18:04 C'est-à-dire que l'IA,
18:05 on parle de l'IA pour les back-office,
18:06 mais on peut parler de l'IA en tant que développeur IT
18:08 des équipes informatiques.
18:10 Le développeur, même s'il ne sera pas remplacé,
18:13 il va être largement augmenté
18:15 par ces outils qui vont l'aider
18:17 en langage naturel à réécrire les back-office de demain.
18:19 Ça, c'est sur la machinerie,
18:22 l'arrière, les coulisses du secteur financier,
18:25 si je puis dire,
18:26 en front, en clientèle,
18:28 dans les agences aussi,
18:30 l'IA va révolutionner la manière dont on travaille.
18:34 Cyril Armange,
18:35 si on se projette un peu du côté des métiers
18:38 directement en contact avec la clientèle,
18:40 on se dirige vers quoi ?
18:42 Comme le disait un petit peu Julien,
18:44 je ne le plus fois ces propos,
18:45 c'est vrai qu'on va augmenter aujourd'hui
18:48 les conseillers.
18:49 On va augmenter la capacité
18:51 à apporter une réponse précise
18:53 à des questions issues des clients,
18:55 que ce soit dans la gestion de fortune,
18:57 que ce soit dans d'autres modèles.
18:58 D'ailleurs, il y a JP Morgan
19:00 qui a développé son chatbot
19:01 juste avant le buzz autour de chat GPT
19:04 avec OpenAI,
19:06 où aujourd'hui, chaque conseiller
19:08 est augmenté par le directeur stratégique
19:10 de JP Morgan lorsqu'il y a un échange
19:12 avec ses clients.
19:13 Ce chatbot sera en mesure
19:15 d'apporter des données précises
19:17 sur des questions précises,
19:18 mais sera aussi en mesure
19:20 de créer un compte rendu,
19:21 de prévoir un autre rendez-vous.
19:22 Donc, on est déjà en fait…
19:23 Si on pousse la logique,
19:24 ça veut dire qu'on n'a plus besoin d'agentiers.
19:26 Non, pas du tout,
19:27 parce que c'est toujours un petit peu
19:28 ces questions qui…
19:30 C'est le crainte de voir des millions d'emplois…
19:32 Mais je veux dire,
19:33 quand le digital est arrivé
19:34 dans le secteur bancaire,
19:35 on n'a pas pour autant eu
19:37 une vague de changements
19:39 et de révolutions,
19:41 j'ai envie de dire choux de péterienne,
19:43 au niveau des conseillers bancaires.
19:44 Le conseiller bancaire est augmenté
19:46 dans sa capacité,
19:47 et Julien l'a très bien expliqué,
19:48 de travailler.
19:49 Et donc, je pense que l'idée
19:50 est de créer cet équilibre
19:52 et de voir comment,
19:53 entre technologie et humain,
19:54 justement, on arrive à un modèle
19:55 qui puisse répondre aux attentes
19:57 de chacun de façon efficace,
19:59 optimale, en fait.
20:00 Ça veut dire quoi ?
20:01 Ça veut dire que là,
20:02 où le conseiller avait
20:03 600 ou 700 clients à gérer,
20:05 demain, ce sera 2, 3, 4 fois plus ?
20:07 C'est à la fois une augmentation
20:09 de son portefeuille de clients,
20:10 mais à la fois une augmentation
20:12 de sa surface de conseil.
20:13 C'est-à-dire que là,
20:15 il a la frustration de devoir gérer
20:16 beaucoup de produits
20:17 pour beaucoup de clients.
20:18 Il pourra, grâce à l'IA,
20:20 se décharger,
20:21 parce qu'on attend vraiment
20:22 des gains de productivité
20:23 qui peuvent aller jusqu'à 50, 60%,
20:24 peut-être,
20:25 le décharger pour financiariser
20:27 encore plus de choses.
20:29 La finance, elle s'est granularisée
20:30 au fil du temps.
20:31 On peut avoir des produits
20:34 qui étaient à la fois réservés
20:35 à l'entreprise,
20:36 se rendre retail, détail.
20:39 On va aller encore plus vers ça.
20:41 Ça veut dire que tous les moments de vie
20:42 vont pouvoir être accompagnés
20:44 par un conseiller,
20:45 là où aujourd'hui, malheureusement,
20:46 il est moins accessible,
20:47 il est concentré sur des produits standards.
20:51 On va pouvoir aller beaucoup plus loin.
20:53 C'est ça qui est intéressant.
20:54 Au-delà du nombre de clients
20:56 qu'il va pouvoir servir en plus,
20:57 il va pouvoir, pour un client donné,
20:59 l'accompagner encore plus
21:00 dans son quotidien.
21:01 Ça veut dire qu'il peut véritablement,
21:03 quand tu es des propos,
21:06 exprimer son expertise.
21:08 Parce que je pense qu'on t'en conseille.
21:10 Quand on a une volumétrie
21:11 de portefeuille de clients assez importante,
21:13 il y a une forme de standardisation
21:15 qui est un peu ennuyante.
21:16 Là, il y a vraiment l'expertise
21:17 qui est associée à l'intelligence artificielle
21:20 qui va permettre d'augmenter
21:22 l'accompagnement du client.
21:23 Ça va permettre de faire du sur-mesure.
21:25 Absolument.
21:26 C'est de la banque privée quasiment pour tous.
21:28 Voilà, qui va devenir accessible à tous.
21:31 Dans les métiers du droit aussi,
21:33 évidemment, l'IA disrupte.
21:36 Tous les secteurs d'activité,
21:37 d'industrie sont impactés.
21:39 Donc oui, pour moi, je ne vois pas du tout…
21:41 On va voir l'émergence de nouveaux métiers
21:42 comme le RGPD a créé les DBO,
21:45 les Data Protection Consumers.
21:46 Effectivement, ce que j'allais dire,
21:48 on parle d'éthique.
21:49 Eh oui, beaucoup.
21:50 On a ouvert cette session récente.
21:51 Effectivement, d'éthique.
21:53 Et pour la première fois,
21:54 les textes qui sont des textes maintenant,
21:56 depuis quelques années,
21:57 en droit d'approche par les risques,
21:59 gestion des risques,
22:00 là, dans le texte sur l'intelligence artificielle,
22:02 on voit le mot éthique apparaître.
22:03 Alors que l'éthique, ce n'est pas du droit.
22:05 Donc, c'est très intéressant
22:06 de voir l'éthique maintenant imprégnée des usages
22:10 avec comme on a un délégué
22:14 à la protection des données,
22:15 on va avoir peut-être, certainement,
22:17 un déontologue, ça existe déjà
22:19 dans de nombreuses entreprises,
22:20 et en plus, peut-être à ses côtés,
22:22 placer une personne en charge
22:25 de bien vérifier l'usage.
22:27 Alors, est-ce que ce sera
22:28 le délégué à la protection des données
22:29 qui aura une casquette en plus ?
22:30 Il faut savoir que c'est déjà
22:31 des métiers très prenants.
22:33 Mais il faudra travailler
22:35 dans le cadre de cet écosystème.
22:37 Donc oui, une personne
22:38 qui va être effectivement en charge
22:40 de vérifier l'usage.
22:42 On parle de données,
22:43 on parle de meilleure connaissance client,
22:45 on parle d'amélioration de la productivité,
22:47 de l'expertise, ça c'est important.
22:49 Notre plus-value de l'humain,
22:50 notre connaissance va être renforcée.
22:52 Encore faut-il que ma collecte
22:54 de données sur le client
22:55 ait été légitime, loyale.
22:57 Là, je reviens effectivement
22:59 à des basiques,
23:00 mais c'est très important.
23:01 Encore faut-il aussi que cette IA
23:03 que je vais utiliser ait été sécurisée.
23:06 On parle, il y a une augmentation,
23:08 effectivement, on parle de la dématérialisation,
23:10 on parle là-dessus,
23:11 mais le risque, le cyberisme,
23:13 fait partie de l'état de la menace
23:15 qui est constant
23:16 et qui augmente pour les entreprises.
23:18 Les entreprises l'ont compris, ça.
23:21 Les DPO commencent à arriver,
23:23 les Data Protection Officers,
23:24 les personnes en charge
23:26 de la protection des données
23:27 sont déjà là, effectivement,
23:28 puisque ça fait quand même...
23:29 Sur ces questions d'éthique
23:31 qui émergent,
23:32 ce qui sont un peu tasse-nouvelles.
23:33 J'allais dire, nouveaux métiers,
23:34 encore une fois,
23:35 ou évolution, on va dire,
23:36 des pratiques en sein de l'entreprise,
23:38 ça c'est très intéressant.
23:39 Donc il y a déjà des formations
23:41 qui sont déjà en place
23:43 sur ce nouveau métier.
23:44 Ce qui est très important aussi,
23:45 c'est qu'il y a un travail d'équipe.
23:47 Parce que sécurité au sein d'une entreprise,
23:49 je veux dire, responsable de sécurité
23:50 et d'information,
23:51 donc qui va travailler
23:52 avec le délégué à la protection des données ?
23:54 Mais ça, c'est une petite musique
23:55 qui se met en place depuis 5 ans,
23:57 grâce au règlement sur la protection des données,
24:00 un nouvel acteur,
24:01 mais qui va être
24:02 aux côtés de la gestion de projet,
24:04 qui va être aux côtés des marketing,
24:05 qui va être aux côtés de la gestion client,
24:07 qui va être aux côtés du back-office,
24:08 pour voir quels sont les usages.
24:10 Les usages sont légitimes,
24:12 sont transparents.
24:13 On vient sur des mots
24:14 qui ne sont pas des buzzwords,
24:16 mais des mots qui sont très importants
24:18 pour créer cette confiance
24:20 qui est à la base,
24:21 mais de toute relation commerciale humaine,
24:24 mais depuis des décennies.
24:26 Donc revenons effectivement aux pratiques.
24:28 L'IA est un outil.
24:30 La réglementation est là,
24:31 pas pour freiner,
24:32 mais pour relever des défis.
24:34 C'est très important.
24:35 Pour moi, le mot, c'est défi.
24:37 La réglementation est là.
24:39 On se veut sur une réglementation
24:41 qui, de toute façon, va évoluer.
24:43 On a une réglementation qui va être adaptée,
24:45 qui va être transposée
24:47 sur certains aspects dans nos droits nationaux.
24:49 Il faut avoir une uniformisation.
24:51 On est dans un monde mondial,
24:53 donc il y aura toujours le droit local
24:55 qui mettra certains, on va dire, piments.
24:59 On a l'habitude.
25:01 En tant qu'avocat, j'ai l'habitude.
25:03 C'est un changement des humains.
25:05 C'est un accord entre le chat et la souris.
25:07 C'est-à-dire entre l'innovation et la réglementation.
25:09 Mais la réglementation ne se veut pas comme un frein.
25:12 Ça, c'est vraiment la volonté qui est exprimée
25:15 au travers du politique.
25:17 Ça, c'est un point important.
25:19 On continue de dérouler ces métiers du futur
25:22 qui vont arriver.
25:24 On parle ensemble de Beyond Banking.
25:26 Cette IA va permettre de développer
25:28 de nouvelles activités,
25:29 notamment dans le secteur bancaire.
25:31 Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus, Julien ?
25:33 On va en parler de concurrencer Google
25:35 ou des grandes plateformes Big Tech.
25:37 Je pense qu'on va en avoir les moyens.
25:40 Les institutions qui se sont jusqu'alors
25:42 finalement concentrées parce qu'encadrement réglementaire
25:45 concentré au basique était une notion de valeur
25:48 très orientée d'ailleurs vers l'unité
25:50 qui est l'euro pour nous,
25:52 vont pouvoir sortir la tête de cette tenue de compte,
25:56 accompagner les transitions.
25:58 Mais comme je l'évoquais,
26:00 dans tous les moments de vie d'une transition,
26:02 c'est-à-dire aider le consommateur
26:04 dans sa consommation responsable,
26:06 son empreinte carbone,
26:08 parce que l'IA va offrir des outils
26:10 pour mesurer, conseiller, accompagner.
26:14 Là, je parlais du particulier,
26:16 mais c'est aussi vrai pour les entreprises,
26:18 même encore plus vrai parce qu'elles ont des leviers
26:20 pour investir dans des grands projets de transition.
26:22 Le Beyond Banking,
26:24 pour prendre l'expression américaine,
26:26 est au-delà du financier,
26:28 sortir la tête des pures comptes
26:30 qui vont continuer à être tenus en euros ou en dollars.
26:33 Mais recréer cette notion de valeur,
26:36 je pense que c'est l'occasion des transitions.
26:39 La valeur, c'est de la transformation énergétique,
26:41 si possible à but utile,
26:43 de préservation, de régénération de notre planète.
26:45 Donc accompagner ce mouvement-là, cette transition,
26:48 parce qu'on aura des outils qui vont nous le permettre,
26:51 des outils qui vont augmenter largement
26:53 les capacités du banquier
26:55 à sortir de sa zone, de son métier de base.
26:58 Et ça, c'est fascinant.
27:00 Et donc, Cyril,
27:02 je retourne vers vous, en arrivant à l'info,
27:04 vers la fin, à un mot de la fin,
27:06 mais cette Banque du Futur,
27:08 si vous nous la dépeignez à grands traits,
27:10 elle sera évidemment sur les affaires financières,
27:12 mais quoi d'autre ?
27:14 Elle sera sur les transitions, et Julien le disait,
27:16 les transitions environnementales, sociétales.
27:18 Je pense qu'il y a eu un tournant,
27:20 effectivement, avec l'après-Covid,
27:22 où la banque se positionne comme le tiers de confiance,
27:24 permettant non seulement de financer l'économie,
27:26 mais aussi d'accompagner les transformations de la société.
27:28 Et c'est vrai que cette logique de "beyond banking",
27:30 qui se matérialise aussi par une logique d'"open finance",
27:32 donc on est dans un environnement totalement ouvert,
27:34 où les fintechs, notamment,
27:36 sont totalement intégrés à la chaîne de valeur,
27:38 la banque sera justement à cet acteur de demain
27:40 qui sera capable de se coordonner,
27:42 d'être distributeur, d'être producteur,
27:44 autour des nouvelles technologies, comme l'IA, la blockchain,
27:46 les technologies quantiques, et c'est un petit peu ça aussi
27:48 l'enjeu de la banque.
27:50 Nous sommes à l'aube d'une nouvelle révolution.
27:52 Merci, merci à tous les trois
27:54 d'avoir participé à ce débat passionnant.
27:56 La matinée continue sur l'Opinion.fr
27:58 avec Uxembourg Fair Finance
28:00 2023 vers de nouveaux équilibres.
28:02 Restez avec nous. Merci.
28:04 [Musique]