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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:00 Il est 20h, ravis de vous retrouver pour l'heure des pros de Jean-Sébastien Ferjou, Véronique Jacquet, Florian Tardif, Patrick Roger sont avec nous et bien sûr Frédéric Durand.
00:10 Voilà le 5 majeur pour décrypter l'actualité ce soir mais avant cela le point sur l'information avec vous Maureen Vidal. Bonsoir Maureen.
00:17 Bonsoir Elliot, bonsoir à tous. Fin de la visite d'état du roi Charles III et sa femme Camilla.
00:23 Bordeaux était la dernière étape de leur séjour. Le couple royal a rencontré le maire écologiste de la ville Pierre Urmic.
00:29 Après un banc de foule, ils ont visité la frégate HMS Iron Duke, le bateau de la royale Navy.
00:34 Une forêt expérimentale pour finir avec le domaine viticole Château Smith-Olafitte qui privilégie l'agriculture biologique, un sujet cher aux rois.
00:41 Gabrielle Attal a condamné fermement le ton d'un courrier du rectorat de Versailles adressé en mai à une famille qui se plaignait d'attouchement sexuel sur leur fille.
00:49 Selon eux, elle avait été victime d'attouchement de la part d'un animateur périscolaire à Andrésy dans les Yvelines.
00:54 Assurant que la procédure a entièrement été respectée, une enquête étant ouverte, le rectorat affirme que les propos et le comportement de la famille sont inacceptables.
01:02 Enfin, l'Espagnol Pablo Longoria a annoncé qu'il restait président de l'Olympique de Marseille après avoir songé à se mettre en retrait.
01:09 Il a ajouté qu'il allait porter plainte après les menaces de certains chefs de groupes de supporters.
01:13 Il sera présent à Paris dimanche pour le choc de la sixième journée de Ligue 1 face au PSG.
01:18 - Lorine, on vous retrouve à 20h30 pour un nouveau point sur l'information. Je vous propose de partir tout de suite direction Marseille, rejoindre Johan Usahi.
01:27 Puisque vous étiez sur le tarmac lorsque le pape François est arrivé dans la cité phocéenne, ça faisait un demi-millénaire qu'on n'avait pas vu un pape à Marseille.
01:38 Alors attention, ce n'est pas une visite d'Etat, mais vu le protocole, vu ce que vous avez vécu, racontez-nous.
01:45 J'avais l'impression que c'était un protocole XXL.
01:48 - Oui, ça y ressemble. Le pape François prend bien soin de préciser qu'il n'est pas en visite en France, mais qu'il est en visite à Marseille.
01:58 Manière de dire qu'il est surtout venu s'occuper et se préoccuper des migrants.
02:02 Il est là d'abord et avant tout pour parler de cela avec le président de la République.
02:06 Ce sera à l'ordre du jour, demain évidemment, lors de leur rencontre en tête à tête.
02:10 Rencontre bilatérale entre le souverain pontife et le chef de l'Etat français.
02:14 C'est le protocole. Bien sûr, tapis rouge évidemment à la descente de l'avion, ça c'est incontournable.
02:19 La première ministre qui a accueilli le pape au nom du président de la République, qui lui n'était pas présent cet après-midi à Marseille.
02:26 Et puis demain, Emmanuel Macron a obtenu cette rencontre bilatérale.
02:29 Il a obtenu également qu'il y ait une photo à l'issue de cette rencontre.
02:33 Et le président de la République a obtenu également qu'il y ait un échange de cadeaux.
02:37 Bref, tout ce qui se fait traditionnellement lors d'une visite d'Etat, une visite officielle.
02:42 Ça y ressemble donc évidemment.
02:44 Et puis demain, évidemment, cette messe célébrée au stade Vélodrome,
02:48 où le pape François aura l'occasion à nouveau de délivrer ce message.
02:52 Un message très politique qu'il a tenu aujourd'hui.
02:55 Il a dénoncé le fanatisme de l'indifférence concernant les migrants.
02:59 Bien sûr, qui ciblait-il ? Les responsables politiques qui refusent d'accueillir des migrants.
03:04 Parmi eux, Gérald Darmanin ou Emmanuel Macron,
03:07 ont dit qu'ils n'accepteraient aucun migrant venu de Lampedusa à l'exception de ceux relevant du droit d'asile.
03:13 Vous voyez que les points de désaccord concernant les migrants sont nombreux.
03:16 Il y a le sujet de la fin de vie, évidemment,
03:18 où le pape François est en désaccord avec le texte que le gouvernement va présenter dans les prochains jours.
03:23 Visite très politique donc du pape François,
03:26 ce qui ressemble aussi, vous l'avez dit, à une visite officielle.
03:29 Visite politique et discours éminemment politique cet après-midi,
03:33 devant la stèle dédiée aux marins et aux migrants perdus en mer.
03:37 On écoute le pape et vous allez me dire si, oui ou non, vous avez été surpris par ce discours du pape François.
03:43 Nous ne pouvons plus assister aux tragédies des naufrages
03:49 provoquées par des trafics odieux et le fanatisme de l'indifférence.
03:55 L'indifférence devient fanatique.
04:00 Les personnes qui risquent de se noyer,
04:03 lorsqu'elles sont abandonnées sur les flots, doivent être secourues.
04:09 C'est un devoir d'humanité.
04:11 C'est un devoir de civilisation.
04:15 Et on remercie évidemment Yohann Nizaye pour ce duplex avec Clément Sélarayé à l'image.
04:20 Surpris, oui ou non ? Honneur à Véronique Jacquet, bien sûr.
04:24 Qui sera à Marseille demain ?
04:26 Oui et non. Je serai à Marseille sur CNews entre 15h et 19h avec Emeric Pourbet
04:31 pour vous faire vivre cette deuxième journée historique du pape à Marseille.
04:35 Alors oui et non.
04:37 Moi d'abord j'ai été agréablement surprise par la première partie de son voyage
04:40 qui se concentrait par la prière mariale dite à Notre-Dame de la Garde.
04:44 Là on retrouve un pape classique, un pape romain qui vient fortifier son peuple,
04:49 qui vient fortifier les évêques, les prêtres.
04:51 Il avait d'ailleurs un très beau discours.
04:54 Ce serait dommage d'occulter cette première journée
04:57 uniquement en se concentrant sur ce message politique sur les migrants.
05:00 Parce que ce qu'il a dit sur les migrants aujourd'hui,
05:03 il a déjà dit à Lampedusa il y a 10 ans, c'est exactement la même chose.
05:06 Mais c'est pas le même contexte Véronique.
05:09 Les catholiques de France n'attendent pas forcément ce pape là.
05:12 Ils n'attendent pas le pape de Lampedusa, ils attendent peut-être le pape de Rome.
05:15 Et le pape de Rome on le verra demain sans doute à la messe au stade Vélodrome.
05:19 Ce sera un moment de communion avec toute l'Église et avec tous les catholiques.
05:22 Et les non-catholiques d'ailleurs qui seront présents.
05:25 Maintenant, est-ce que j'ai été surprise ?
05:27 Oui, parce que je pense qu'il manque une dimension,
05:30 une dimension qu'avait soulevé Jean-Paul II dans les années 80,
05:33 quand il voyait arriver la mondialisation.
05:35 Il disait "Attention à ne pas enfouir ou oublier les nations,
05:40 les peuples ont le droit de rester une nation,
05:42 les vieux peuples européens qui sont des sens éminemment chrétiens
05:45 ont le droit de continuer à exister en tant que nation
05:48 parce que c'est l'âme d'un peuple tout simplement.
05:51 Et je crois que le pape François il nous déstabilise parce qu'il occulte cette dimension.
05:54 Vous avez dit on n'attendait pas le pape de Lampedusa
05:56 parce qu'il y était effectivement, il avait fait son premier déplacement à Lampedusa,
05:59 mais c'était il y a 10 ans.
06:01 Or aujourd'hui plus personne ne peut contester cette crise migratoire,
06:05 surtout après ce qui se passe depuis deux semaines et l'arrivée de 12 000 migrants.
06:08 Jean-Sébastien Ferjou, tour de table, allez-y.
06:10 Surpris oui ou non, est-ce que c'était un discours politique ?
06:13 Est-ce que vous attendiez un autre discours du pape François aujourd'hui ?
06:17 Non, parce qu'en substance il dit la même chose que ce qu'il a dit il y a 10 ans,
06:21 mais ce qu'il a répété à de multiples reprises.
06:23 Et je crois qu'il ne faut pas oublier qu'il y a eu une inflexion quand même
06:26 dans les discours du pape il y a à peu près un an et demi.
06:28 Et vraisemblablement ce sera aussi dans sa déclaration.
06:30 Mgr Avelin, l'archevêque de Marseille en a fait état.
06:33 Vous savez, jusqu'à présent le pape insistait uniquement sur la mondialisation de l'indifférence.
06:37 Alors là il l'a réhabillé en disant fanatisme de l'indifférence,
06:40 qui est peut-être un cran sémantique encore au-dessus.
06:43 Mais depuis un an et demi, le pape dit aussi qu'il faut en priorité préserver le droit des personnes à vivre chez elles.
06:49 Mais il ne l'a pas dit aujourd'hui.
06:52 Non, il ne l'a pas redit.
06:53 Pas une seule fois.
06:54 Mais c'est ce qu'il doit dire dans sa déclaration dimanche,
06:56 qui est la journée mondiale des migrants, en tout cas si j'en crois Mgr Avelin, l'archevêque de Marseille.
07:00 Et c'est ce qu'il dit depuis plusieurs mois.
07:02 Et souvenez-vous aussi, il y a quand même eu une inflexion chez ce pape-là,
07:04 parce que ce que disait Véronique était très intéressant,
07:06 il faut le réinscrire dans l'histoire de l'Église.
07:09 Jean-Paul II en substance disait la même chose que lui,
07:11 sauf qu'il inversait l'ordre dans lequel il disait.
07:13 Jean-Paul II disait d'abord qu'il faut respecter les lois, il faut respecter les nations,
07:16 et évidemment qu'il faut sauver les gens, et a fortiori les gens qui sont en train de se noyer.
07:22 Et c'est le devoir de tout chrétien en tant qu'individu.
07:25 Mais il distinguait les individus et les États.
07:28 C'est une réalité différente.
07:29 Seriez-vous en train de dire que le pape va faire du en même temps,
07:32 c'est-à-dire je défends les migrants et en même temps dimanche,
07:36 je vais dire il faut mieux que les idées esthétiques.
07:38 Il a fini par intégrer la dimension oubliée pendant longtemps de son discours
07:41 que ce soit Véronique, Jacquier, où il oubliait justement le contexte culturel.
07:45 Et regardez ce qui s'est passé à Bahreïn l'année dernière, en décembre.
07:48 A Bahreïn, le pape était allé à Bahreïn, ça n'a pas été beaucoup commenté,
07:50 parce que ça n'intéresse pas beaucoup au pape.
07:52 Mais il disait, il lançait un avertissement aux musulmans, à l'islam en tout cas,
07:56 en leur demandant de faire un examen de conscience,
07:58 c'est-à-dire que là où il était aveugle en quelque sorte à la réalité culturelle vécue par les européens,
08:03 il a fini par l'intégrer un peu, un peu seulement.
08:06 - Non, moi je ne crois pas que ce soit un discours si politique que ça, selon moi.
08:11 Et finalement, ça n'est que la suite pour moi du premier discours,
08:15 qu'on peut qualifier de plus spirituel effectivement dans sa première partie,
08:18 mais où il parle beaucoup de fraternité, du regard de Jésus, etc.
08:22 Donc pour moi c'est dans la droite ligne.
08:24 Il y a depuis 2014, 25 000, 26 000 noyés en Méditerranée.
08:28 Que voulez-vous demander au pape ?
08:30 Le pape, si vous enlevez cette notion qui en mon sens est centrale dans la religion catholique,
08:34 à savoir la miséricorde, c'est-à-dire une profonde compassion à l'égard du malheur d'autrui,
08:39 si vous enlevez ça à la religion catholique,
08:41 alors tout simplement il n'y a plus de religion catholique en réalité.
08:44 Donc après la question de dire qu'est-ce qui met en premier,
08:48 qu'est-ce qui privilégie ou non, c'est autre chose.
08:50 En tout cas je pense qu'il a tenu le discours...
08:52 - Mais ça change ce qu'on entend malgré tout.
08:53 - Non mais tout à fait, parce que nous on le réinscrit dans un contexte politique
08:57 extrêmement, je dirais, extrêmement conjoncturel et actuel.
09:01 Justement le propre...
09:02 - Je vous rassure, ça ne lui échappe pas au pape.
09:03 - Ça ne lui échappe pas.
09:04 - Quand même dans ce contexte.
09:06 - Évidemment.
09:07 - Je l'ai fini, ça ne lui échappe sans doute pas,
09:10 mais lui ne doit pas se tenir dans le conjoncturel en permanence,
09:13 il doit se tenir dans l'intemporel.
09:15 Sinon il n'y a plus de séparation entre le politique et le religieux.
09:19 Le religieux, le peuple du religieux, c'est de se tenir en dehors du conjoncturel.
09:22 - Donc c'est l'humaniste qui a parlé aujourd'hui, qu'importe la conjecture.
09:25 - Non, moi je ne vois pas l'humaniste en fait aujourd'hui,
09:27 je vois le pape, l'homme politique.
09:29 Quand il utilise en fait ces mots, avec le fanatisme, c'est fort.
09:32 C'est quand même extrêmement fort et il le répète, ce n'est pas un mot...
09:35 - Il a une différence, il trouve qu'on est...
09:36 - Oui, oui, oui, non, non, mais il le répète, il le dit deux fois.
09:39 De la manière dont il s'élit à l'occasion en fait de cette venue,
09:43 c'est politique en fait pour moi.
09:45 Et donc le pape va au-delà.
09:46 La miséricorde certes, bien sûr, il a toujours dit d'ailleurs qu'il faut...
09:50 Certes c'est bien de s'émouvoir devant le sort effectivement des pauvres, etc.
09:56 Mais il faut aller au-delà.
09:57 Lui là, cette fois-ci, il va au-delà d'avoir un regard au-dessus de la mêlée.
10:04 Il se mêle du discours politique.
10:06 Il vient donner des leçons en fait aux politiques,
10:08 sur le territoire français, sur le territoire européen.
10:11 Et là où c'est hypocrite de la part de l'Église,
10:13 honnêtement je le dis en fait aujourd'hui,
10:16 de ne pas considérer ça comme une visite d'État,
10:18 ce n'est pas une visite privée, loin de là.
10:20 Si c'était une visite privée, il n'y aurait pas besoin de déployer en fait tous ses moyens.
10:25 Il se déplace comme un véritable chef d'État.
10:27 On lui met en fait l'ensemble des moyens dont dispose la République en chef d'État.
10:31 Et il reste, c'est parce qu'il reste un chef d'État.
10:34 Donc un chef d'État quand il se déplace...
10:36 Bien sûr, il y a un chef d'État quand il se déplace, quand il va...
10:40 Non mais si vous permettez que j'aille jusqu'au bout.
10:44 Quand un chef d'État se déplace et qu'il y a à cette occasion des prises de parole sur un territoire,
10:50 avec un discours qui est politique, pardon, mais ce n'est plus une visite privée.
10:55 On ne peut plus considérer ça comme une visite privée.
10:57 Même s'il est bien sûr pape et donc évidemment avec tout le respect qu'on peut avoir.
11:06 La question qui se pose aujourd'hui, c'est qui visait-il lorsqu'il disait effectivement le fanatisme de l'indifférence ?
11:13 Tout ce qui est fanatique, c'est des personnes qui sont emportées par excès, excès d'indifférence.
11:17 Est-ce qu'il visait des politiques en France ?
11:20 Parce que moi, et je n'ai pas la réponse, mais j'ai lu tout de même dans un article du Point
11:24 qu'une source interne, donc proche du pape, explique que ce dernier déteste la France par son passé colonisateur.
11:32 Est-ce que c'est vrai ?
11:33 D'ailleurs, on lui avait posé officiellement la question lors d'un voyage, je crois que c'était à Lisbonne,
11:38 c'était un de nos confrères du Figaro.
11:40 Il avait dit non, je visite d'abord les petits pays, ensuite je visite les grands pays.
11:45 Mais est-ce que ce qu'il anime, c'est ça ou non ?
11:47 Et est-ce qu'il visait des politiques françaises ?
11:49 Autre question, autre question très importante, parce qu'on ne peut pas balayer le contexte de crise migratoire.
11:56 Est-ce que c'est un discours qui tend à ce que cette crise se calme ?
12:01 Ou est-ce que c'est un discours qui justement justifie en quelque sorte que ces personnes qui fuient la misère
12:09 tentent de rejoindre nos terres ? C'est aussi simple que ça.
12:11 C'est-à-dire que le pape a dit cette après-midi, en fin de journée, devant un tel drame, il faut des actes,
12:17 surmonter la paralysie de la peur.
12:19 Bon, on imagine qu'il s'adresse à tous les chefs d'État de la planète.
12:24 Pour revenir à ce que disait Patrick, je ne vois pas où il y a de l'hypocrisie.
12:28 Bien entendu que c'est une visite privée qui s'est transformée en visite d'État.
12:32 D'abord, c'est un chef d'État, c'est le chef d'État du plus petit État du monde, l'État du Vatican,
12:37 44 hectares, mais le Saint-Siège c'est quand même 180 représentations diplomatiques.
12:42 Justement, vous avez dans l'enfance.
12:44 Effectivement, il y a un aspect diplomatique et il a des profils assez fins et intelligents pour jouer cette partie-là.
12:51 Oui, mais vous ne répondez pas à cette autre question.
12:53 L'autre question, c'est est-ce que ce discours-là, comme pour les discours...
12:59 Il change quelque chose ?
13:00 Est-ce qu'aujourd'hui, face à la crise qu'on est en train de vivre en Europe,
13:04 est-ce que ce type de discours-là alimente cette crise ou justement c'est un point plus haut ?
13:09 C'est-à-dire que là, on n'est pas face à quelqu'un qui fait de la politique.
13:12 Mais vous dites qu'il fait de la politique.
13:13 J'ai envie de vous dire ni l'un ni l'autre.
13:15 Si on regarde depuis l'Empedusa, ça n'a pas changé la politique.
13:18 Et le pape, là où il garde le plus d'influence temporelle, pour le coup, c'est en Italie.
13:22 Ce qui se passe au Vatican, ça a un impact sur la politique italienne bien plus qu'en France.
13:26 Donc ça n'a pas de véritable influence sur la marche des États.
13:30 En revanche, ça a eu une influence sur l'Église elle-même.
13:32 Beaucoup d'associations d'ONG catholiques se sont mis en situation d'aider les migrants.
13:37 Mais je crois qu'il ne faut pas confondre quand même.
13:39 Il y a une dimension politique incontestable dans le discours du pape.
13:42 Mais il y a aussi une dimension évangélique en quelque sorte.
13:44 Ils s'adressent à chaque être humain pour porter la parole du Christ en rappelant ce que vous disiez.
13:50 Et Mathieu, vous le retrouvez dans l'évangile de Mathieu, le Christ qui dit "J'étais étranger, tu m'as accueilli".
13:55 Cette parole-là, on ne peut pas dissocier les deux en réalité.
13:57 Mais c'est pour ça que c'est assez compliqué et complexe à décrypter aujourd'hui.
14:02 Je vous propose juste une autre réaction, non pas celle du pape, mais juste avant.
14:06 Et on l'a entendu avec Philippe de Villiers, de Mgr Jean-Marc Aveline, qui est l'archevêque de Marseille.
14:12 Lui aussi va avoir des propos extrêmement forts.
14:15 Et à vous de le décrypter.
14:17 Quand des marins disparaissent en mer, c'est bien sûr un drame pour leur famille.
14:24 Mais cela faisait partie des risques de leur métier.
14:28 Mais quand des hommes, des femmes et des enfants, ne connaissant rien à la navigation,
14:35 fuyant la misère et la guerre, sont dépouillés de leurs biens par des passeurs malhonnêtes
14:43 qui les condamnent à mort en les faisant monter sur des embarcations vétustes et dangereuses, c'est un crime.
14:51 Et quand les institutions politiques interdisent aux organisations non gouvernementales
14:58 et même aux navires qui croisent dans ces eaux de porter secours aux naufragés,
15:05 c'est un crime tout aussi grave et une violation du droit international maritime le plus élémentaire.
15:13 Pardonnez-moi, il met sur un même pied d'égalité les passeurs de ces institutions, je le cite, politiques,
15:19 qui empêcheraient des ONG de prendre les migrants et de les amener sur nos côtes, si je comprends bien.
15:26 Là, c'est un vrai discours politique.
15:28 Il parle de qui à ce moment-là ?
15:30 Il a raison.
15:31 Mais qui sont les institutions politiques, Florian ?
15:35 C'est-à-dire de laisser quelqu'un qui est en train de se noyer, c'est de couper quelqu'un à mort.
15:39 Mais qui laisse se noyer ?
15:40 Le maître de son bateau qui est en train de se couper à deux doigts, d'être rempli d'eau et d'ensuite entraîner un naufrage.
15:47 Florian, c'est une évidence.
15:49 Sauf que quel pays en Europe aujourd'hui laisse les migrants mourir en mer ?
15:56 Pour l'instant, personne.
15:57 Tout de même en France, par exemple, pour prendre notre pays, on parle d'un blocus naval.
16:01 Un blocus naval, c'est-à-dire qu'on met en place des bateaux sur l'ensemble de la mer méditerranéenne,
16:08 du pourtour méditerranéen, pour stopper les navires.
16:11 Et s'il y a un navire face à nous qui est en train de sombrer, on ne fait rien.
16:14 Moi, c'est ce que je comprends.
16:15 Moi, je ne comprends pas ça du tout.
16:17 Alors, excusez-moi, je ne comprends pas du tout.
16:19 Ah oui, pas du tout.
16:20 Je pense qu'on a une lecture très très presque politicienne de ce qui est dit.
16:24 Moi, ce que je constate, c'est que lorsqu'on est un religieux qui a un drame humain avec 26 000 morts depuis 2014,
16:32 ça ne veut pas dire qu'on va donner la solution, parce qu'ils n'en ont pas.
16:35 Le pape n'a pas de solution pour ce genre de choses, ni l'évêque qu'on vient d'entendre n'a pas de solution politique.
16:41 L'archevêque, pardon.
16:43 Juste, je veux finir.
16:44 Mais par contre, il est tout à fait normal et légitime face à ce drame humain.
16:48 26 000 corps au fond de la Méditerranée sans vie, que le discours soit celui-ci.
16:54 Moi, je ne comprends pas.
16:56 Après, ce qu'il ne dit pas, Mgr Aveline, c'est où doivent être ramenés les gens,
17:01 parce que c'est une chose de sauver les gens.
17:03 Ça, c'est le droit de la mer.
17:04 Personne ne conteste le fait qu'il faille sauver les gens.
17:06 Et un blocus, ce n'est pas laisser les gens mourir, c'est empêcher les bateaux de venir.
17:09 Il ne se prononce pas à proprement parler là-dessus.
17:11 Et donc, une fois que vous les avez sauvés, faites les débarquer en Europe.
17:15 Le plan évangélique est une dimension qui n'est pas abordée.
17:18 C'est qu'il parle finalement du migrant comme le pauvre.
17:20 C'est le prochain, c'est évidemment celui qu'on doit accueillir.
17:23 Mais il oublie la dimension de ceux qui accueillent et qui sont fragilisés
17:28 par ces vagues d'immigration dans les pays européens
17:31 et qui paupérisent de plus en plus le continent.
17:34 Mais cela ne dit pas franchement...
17:36 -Mais c'est là-dessus où il a un peu évolué, je vous en parlais à Baraigne, justement,
17:38 pour la première fois, parce que souvenez-vous, au début,
17:41 on a dit que c'était le pape le plus ouvert à l'islam,
17:44 et donc il y a une volonté de dialogue œcuménique, c'est très bien.
17:47 Mais à Baraigne, pour la première fois, il a appelé les musulmans
17:50 à un examen de conscience et à dire qu'il faut arrêter,
17:53 il ne faut pas juste dire que c'est une religion pacifique,
17:55 il faut des actes, il faut le prouver, on ne peut pas se laver les mains.
17:58 En gros, vous ne pouvez pas vous laver les mains de vos propres ex-colonies.
18:00 -Quand le pape est allé en Suède...
18:02 -On doit ramener les gens dans un port sûr.
18:04 Or, il n'y a pas de port sûr en Tunisie.
18:07 -Il y a la solution.
18:09 -Je ne comprends pas le passé du Bouchra.
18:12 -Indépendamment de tout ça, ce qui est dit est une évidence.
18:15 C'est évident, on ne peut pas, évidemment, à la fois
18:18 encourager des trafiquants, des passeurs,
18:20 qui devraient être condamnés pour chasser, d'ailleurs,
18:23 par la communauté internationale, et y compris, d'ailleurs,
18:27 aussi par l'Église, qui en Afrique, probablement,
18:30 devrait peut-être travailler davantage, qui se sent d'ailleurs
18:33 un peu menacée en Afrique, aussi, par la progression de l'islam,
18:36 il faut le dire.
18:37 Donc, le discours du pape, il est aussi à l'adresse
18:41 de ces gens-là, du continent, en fait, aussi, africain,
18:44 pour leur dire qu'on ne peut pas, effectivement,
18:46 laisser des drames tels que ceux-ci, avec vos frères,
18:49 qui vont se noyer dans la Méditerranée.
18:52 -Je n'ai pas entendu ça.
18:54 -Il nous bat.
18:55 -Je n'ai pas entendu ça.
18:57 -Ca fait partie, évidemment, de ce discours.
18:59 En revanche, tout de même, la manière dont les choses
19:03 sont dites, en fait, aujourd'hui, je trouve, pour le pape,
19:06 qu'elles ont évolué au fil des ans, beaucoup plus
19:08 qu'à Lampedusa, et pour moi, il y a vraiment une dimension
19:10 politique.
19:11 -Tout est une question de timing, et tout est une question
19:13 de contexte.
19:14 -Le pape ne nie pas, d'ailleurs, qu'il faille réguler
19:16 l'immigration, il en avait parlé lors d'un voyage
19:18 avec des journalistes, quand il était allé à Stockholm
19:21 il y a quelques années, et voilà, donc...
19:26 -Mais par nature, je pense qu'il y a des catholiques
19:30 partout dans le monde, et que par voie de conséquences,
19:32 il s'adresse aussi aux catholiques, qui veulent se battre
19:34 contre l'individualisme et l'indifférence, et je pense
19:37 que c'est un message qui va...
19:38 -Tout est une question de timing, et tout est une question
19:40 de contexte, je le répète.
19:41 L'Europe vit une crise migratoire, peut-être un peu
19:43 plus tôt que ce qui était en temps envisagé, et ce qui s'est
19:47 passé à Lampedusa depuis deux semaines frappe tout le monde,
19:50 en quelque sorte.
19:51 -Attendez, je veux dire un mot sur l'Arménie, il aurait peut-être
19:54 pu dire un mot sur l'Arménie, parce que les Arméniens...
19:56 -Vous avez raison, il aurait pu, effectivement, avoir un mot
19:59 sur le peuple arménien.
20:01 La France, c'est une information extrêmement importante
20:04 sur la question de la politique migratoire.
20:06 La France ne peut plus renvoyer les migrants arrivés illégalement
20:08 sur notre sol, comme elle l'entend.
20:10 La stratégie de refoulement est donc balayée par la Cour de justice
20:14 de l'Union européenne, ce qui peut changer la donne
20:16 en matière de protection de frontières.
20:17 Vous savez, il y a 700 policiers qui, aujourd'hui, protègent
20:20 leurs frontières, notamment au sud-est, au niveau de Menton.
20:23 Je crois qu'il y a eu plus de 3000 interpellations en deux semaines
20:27 à la frontière. La Cour de justice de l'Union européenne
20:30 dit que le refoulement, vous ne pouvez pas.
20:32 Pierre Benazé nous explique.
20:34 -En fait, c'est à la demande du Conseil d'État que la Cour de justice
20:40 de l'Union européenne a rendu un arrêté, un arrêté qui porte
20:44 finalement sur deux textes séparés.
20:46 D'une part, celui de 2016, qui régit le Code des frontières
20:50 de Schengen, et puis un texte adopté en décembre 2008
20:53 pendant la présidence française de l'Union européenne,
20:56 qui est la directive sur le retour des étrangers en situation
20:59 irrégulière sur le territoire européen.
21:02 Ces deux textes sont relativement contradictoires,
21:05 mais en tout cas, ils vont finalement dans le même sens,
21:08 et c'est pour ça que la Cour de justice de l'Union européenne
21:10 estime que les pratiques françaises pêchent un peu par excès
21:15 d'application sur l'un des deux volets.
21:18 Donc, en fait, on peut effectivement émettre des contrôles,
21:22 remettre des contrôles aux frontières intérieures
21:25 de l'Union européenne, ce que la France fait depuis 2016
21:27 et la crise des migrants.
21:28 On peut contrôler et refouler l'arrivée d'étrangers
21:32 à ces frontières intérieures lorsqu'on fait ces contrôles
21:35 exceptionnels.
21:36 En revanche, pour les étrangers en situation irrégulière,
21:39 là, c'est la directive sur les retours qui s'appliquent.
21:42 On peut éventuellement les mettre en rétention pour des délits
21:45 autres, mais ils doivent avoir un délai avant un retour
21:49 volontaire ou forcé.
21:51 C'est le Code général qui doit s'appliquer à ce moment-là,
21:53 et pas la façon dont la France le fait actuellement.
21:56 J'ai réussi de vous proposer un cas pratique.
21:59 Et dites-moi, Florian Tardif, si je me trompe,
22:01 parce que ça ne paraît pas très clair.
22:03 Je suis un migrant qui arrive illégalement en Italie.
22:06 Mon objectif est de quitter l'Italie et de rejoindre la France.
22:10 Je traverse la frontière et je me retrouve à Menton.
22:14 À Menton, je suis interpellé.
22:16 La stratégie de refoulement, c'est-à-dire que une personne
22:18 vous interpelle, vous dites "vous êtes arrivé illégalement",
22:20 ils sont renvoyés, refoulés à la frontière italienne.
22:24 Là, il va y avoir la Cour de justice de l'Union européenne
22:27 qui vous dit "il y a un délai, vous ne pouvez pas le faire
22:29 automatiquement".
22:31 Ça me paraît un peu plus clair.
22:32 Eric Ciotti, de qui se moque-t-on ?
22:33 La Cour de justice européenne contre la France a laissé
22:35 un délai pour quitter volontairement le territoire.
22:37 En d'autres termes, pas d'expulsion.
22:39 Le référendum devient une urgence pour que la France puisse
22:42 enfin reprendre le contrôle de ses frontières.
22:44 Marine Le Pen, cette décision est responsable au moment
22:46 où l'Europe est la cible d'une submersion migratoire
22:48 organisée et encouragée par l'Union européenne,
22:50 rappelle l'urgence de l'organisation d'un référendum
22:52 sur l'immigration qui doit permettre d'affirmer la supprimatie
22:56 de la Constitution française sur toutes les autres normes
22:58 et jurisprudence internationales.
23:00 En France, c'est le peuple qui est souverain,
23:02 pas le juge de Luxembourg.
23:04 Est-ce qu'elle a tort ou pas ?
23:06 Jean-François Bastien, Fermier.
23:08 De ce que je comprends juridiquement, je n'ai pas l'impression
23:10 que ça change fondamentalement la situation telle qu'elle était.
23:12 Ça la précise.
23:14 J'ai l'impression que c'est une décision qui est assez technique.
23:16 C'est un grand contexte auquel vous faisiez allusion.
23:18 On l'entend autrement.
23:20 Après, il y a des responsables politiques.
23:22 Pour le coup, eux tiennent un discours politique.
23:24 C'est leur droit le plus strict.
23:26 Mais je vous dis, techniquement, je n'ai pas l'impression
23:28 que ça change grand-chose.
23:30 Luxembourg décide, ou en tous les cas, les juges décident.
23:32 Et la France exécute.
23:34 Voilà comment vous...
23:36 Là, vous remarquerez que Marine Le Pen,
23:38 comme Éric Ciotti, en général, ce qu'il vit,
23:40 c'est la Cour européenne des droits de l'homme.
23:42 Là, ce n'est pas la Cour européenne des droits de l'homme.
23:44 C'est la Cour européenne de l'Union.
23:46 Ce qui serait beaucoup plus compliqué de remettre en cause.
23:48 Parce que, pour le coup, toute la hiérarchie du droit français
23:50 est construite là-dessus.
23:52 En général, quand il parle de référendum,
23:54 il vise plutôt le fait de sortir.
23:56 Il y a beaucoup de confusion et d'exploitation aussi.
23:58 De toute manière.
24:00 Ce que je voudrais rappeler, c'est qu'il y a une hiérarchie des normes.
24:02 C'est-à-dire qu'il y a d'abord le droit international,
24:04 puis le droit européen, puis la Constitution,
24:06 puis les lois françaises.
24:08 Et là, lorsque l'on lit Éric Ciotti et Marine Le Pen,
24:10 ils souhaitent changer la Constitution
24:12 pour que la loi soit supérieure aux droits européens.
24:14 Pour justement tenter de contrer ce que nous disent certains.
24:16 Oui, de droits européens.
24:18 En tout cas, il y a une volonté.
24:20 La publicité et la volonté des Français.
24:22 Non, la publicité.
24:24 Là, c'est la Cour de justice de l'Union.
24:26 Ce n'est pas forcément la volonté des Français.
24:28 La publicité, Patrick.
24:30 Juste après, vous allez donner votre avis.
24:32 20h30, c'est Maureen Vidal qui vous rappelle l'information.
24:34 Le pape François dénonce le fanatisme de l'indifférence
24:36 face au naufrage des embarcations.
24:38 Un discours attendu lors de sa première journée à Marseille.
24:40 Lors d'un moment de recueillement prêt
24:42 du mémorial dédié aux marins et migrants perdus en mer.
24:44 Le Saint-Père a rappelé que les naufragés doivent être secourus.
24:46 C'est un devoir d'humanité et de civilisation,
24:48 selon ses mots.
24:50 Un plan national contre le trafic de drogue.
24:52 C'est la demande d'une cinquantaine de mères
24:54 dans une tribune publiée hier dans Le Monde.
24:56 Il n'y a pas un mois au cours duquel
24:58 l'actualité n'est pas rythmée par des faits divers
25:00 sur fond de trafic de stupéfiants.
25:02 Le pape François dénonce le fanatisme de l'indifférence
25:04 face au naufrage des embarcations.
25:06 Il demande à généraliser les enquêtes sur le patrimoine
25:08 et s'attaquer directement au portefeuille des trafiquants.
25:10 Enfin, les mathématiques posent problème aux élèves.
25:12 Le Conseil scientifique de l'Education nationale
25:14 souligne l'inquiétante mécompréhension
25:16 des nombres et surtout des fractions
25:18 de la part des élèves entrant en sixième.
25:20 Un déficit de compréhension
25:22 qui concerne tous les milieux sociaux.
25:24 Il atteint 85% en éducation prioritaire
25:26 et reste très élevé à 75%
25:28 hors éducation prioritaire et dans les écoles privées.
25:30 Le conseil scientifique de l'Education nationale
25:32 souligne l'inquiétante mécompréhension
25:34 des nombres et surtout des fractions
25:36 de la part des élèves entrant en sixième.
25:38 Le Conseil scientifique de l'Education nationale
25:40 souligne l'inquiétante mécompréhension
25:42 des nombres et surtout des fractions
25:44 de la part des élèves entrant en sixième.
25:46 Le Conseil scientifique de l'Education nationale
25:48 souligne l'inquiétante mécompréhension
25:50 des nombres et surtout des fractions
25:52 de la part des élèves entrant en sixième.
25:54 Le Conseil scientifique de l'Education nationale
25:56 souligne l'inquiétante mécompréhension
25:58 des nombres et surtout des fractions
26:00 de la part des élèves entrant en sixième.
26:02 Le Conseil scientifique de l'Education nationale
26:04 souligne l'inquiétante mécompréhension
26:06 des nombres et surtout des fractions
26:08 de la part des élèves entrant en sixième.
26:10 Le Conseil scientifique de l'Education nationale
26:12 souligne l'inquiétante mécompréhension
26:14 des nombres et surtout des fractions
26:16 de la part des élèves entrant en sixième.
26:18 Le Conseil scientifique de l'Education nationale
26:20 souligne l'inquiétante mécompréhension
26:22 des nombres et surtout des fractions
26:24 de la part des élèves entrant en sixième.
26:26 Le Conseil scientifique de l'Education nationale
26:28 souligne l'inquiétante mécompréhension
26:30 des nombres et surtout des fractions
26:32 des élèves entrant en sixième.
26:34 Le Conseil scientifique de l'Education nationale
26:36 souligne l'inquiétante mécompréhension
26:38 des nombres et surtout des fractions
26:40 des élèves entrant en sixième.
26:42 Le Conseil scientifique de l'Education nationale
26:44 souligne l'inquiétante mécompréhension
26:46 des nombres et surtout des fractions
26:48 des élèves entrant en sixième.
26:50 Le Conseil scientifique de l'Education nationale
26:52 souligne l'inquiétante mécompréhension
26:54 des nombres et surtout des fractions
26:56 des élèves entrant en sixième.
26:58 des élèves entrant en sixième.
27:00 des élèves entrant en sixième.
27:02 La légende dit qu'il a obtenu le César
27:04 du meilleur acteur juste après cette déclaration.
27:06 C'est surprenant quand même.
27:08 C'est surprenant quand même.
27:10 Je disais...
27:12 Je disais...
27:14 Je ne l'avais pas vu encore la déclaration de Jean-Luc Mélenchon.
27:16 Je disais Jean-Luc Mélenchon,
27:18 la France insoumise doit applaudir le pape.
27:20 Evidemment, dans le discours,
27:22 rejoint totalement ce qui est dit par la France insoumise,
27:24 c'est-à-dire l'accueil des migrants.
27:26 C'est vrai, c'est un peu paradoxal aujourd'hui.
27:28 Je pense que le discours du pape
27:30 est mieux perçu par une partie
27:32 des gens de la France insoumise
27:34 que par une partie des gens de droite
27:36 qui remettent en cause un petit peu son discours
27:38 en disant "mais on ne peut pas accueillir
27:40 toute la misère du monde,
27:42 qu'est-ce qu'il nous dit ce pape ce soir ?"
27:44 Juste, si je peux me permettre de revenir
27:46 tout à l'heure sur ce qu'on disait.
27:48 La France qui ne peut plus renvoyer
27:50 les migrants arrivés illégalement sur notre sol
27:52 comme elle l'entend.
27:54 On ne peut plus refouler.
27:56 Qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ?
27:58 Vous vous souvenez de l'Océan Viking ?
28:00 Le 11 novembre, 234 migrants.
28:02 Que sont devenus ces migrants ?
28:04 - Ils sont tous partis.
28:06 - Il y en a une soixantaine
28:08 qui ont effectué une demande d'asile.
28:10 Et donc, ils sont dans la tente.
28:12 Il y en a 44
28:14 qui sont des enfants mineurs.
28:16 Donc, ils sont aux mains de la justice
28:18 pour des procédures.
28:20 Et il y en a plus d'une centaine,
28:22 qui sont dans la nature.
28:24 Nous n'en avons aucune nouvelle.
28:26 Et encore, ce que l'on peut ajouter,
28:28 et c'est pour ça que la France ne refoule pas.
28:30 Il y en a certains qui sont sans doute
28:32 sur des chantiers à droite à gauche.
28:34 Parce que la France, elle accueille,
28:36 elle les reçoit.
28:38 Ce sont des gens qui vont travailler
28:40 main d'oeuvre illégale,
28:42 mais qui sont employés.
28:44 La France le sait et les autorités le savent.
28:46 Puisque, évidemment, vous allez dans beaucoup de restaurants,
28:48 vous allez sur beaucoup de chantiers.
28:50 Vous avez ces gens-là, vous les retrouvez.
28:52 Comme quoi, vous voyez,
28:54 il y a la déclaration, il y a les déclarations,
28:56 il y a les principes,
28:58 et en fait, il y a une autre réalité qui s'impose.
29:00 Et c'est celle-ci.
29:02 On va écouter également Sandrine Rousseau,
29:04 qui était chez vous ce matin, à SUDRADIO.
29:06 Très en forme et qui a tenu des propos.
29:08 Vous allez me dire si oui ou non.
29:10 Vous vous en choquez.
29:12 Par ailleurs, quand les Ukrainiens
29:14 ont fui la guerre,
29:16 on a accueilli plus de 4 millions de personnes.
29:18 Donc en fait...
29:20 - On les a accueillis plus facilement, selon vous ?
29:22 - Je pense qu'on les a accueillis plus facilement.
29:24 - Parce qu'ils sont blancs ?
29:26 - Européens ? - Sans doute que ça joue, oui.
29:28 - Parce qu'ils sont blancs ?
29:30 - En tous les cas, ce dont on a peur
29:32 quand on parle de submersion,
29:34 quand on parle de remplacement,
29:36 c'est l'idée qu'il y ait des personnes
29:38 d'une autre couleur
29:40 qui nous submergent, quand même.
29:42 C'est un discours suprémaciste que de dire ça.
29:44 C'est-à-dire qu'on serait menacé
29:46 par un envahissement
29:48 de personnes, de couleurs...
29:50 Tout cela...
29:52 Il faut bien se rendre compte
29:54 de la haine que ça génère,
29:56 ce type de discours.
29:58 Je suis pour qu'on considère un humain comme un humain,
30:00 quelle que soit sa couleur de peau.
30:02 Et quand il a besoin d'aide, que nous soyons là.
30:04 - Ce qui est malhonnête, Frédéric Dioron,
30:06 c'est que l'immigration ukrainienne,
30:08 ce sont des femmes, des enfants,
30:10 qui ont fui la guerre quasiment du jour au lendemain
30:12 avec des hommes qui sont partis
30:14 la faire en Ukraine.
30:16 Là, à Lampedusa, ce sont majoritairement
30:18 90% d'hommes qui ne fuient pas
30:20 la guerre, mais qui partent
30:22 de leur pays pour des raisons économiques.
30:24 Puisqu'ils fuient la misère.
30:26 - Dans les deux cas, d'abord on peut ne pas être
30:28 d'accord avec la théorie du grand remplacement
30:30 et ne pas être d'accord avec Sandrine Rousseau.
30:32 Il faut quand même se dire ça.
30:34 Sinon on est coincé.
30:36 - Moi cette partie-là, je l'évacue parce qu'elle est grotesque.
30:38 Cette partie-là, elle est grotesque.
30:40 - Permettez-moi de ne pas l'évacuer.
30:42 - Je pense que ça a un intérêt quand même.
30:44 Cependant,
30:46 effectivement, les conditions
30:48 ne sont absolument pas les mêmes.
30:50 Est-ce que pour autant, les gens qui viennent des pays d'Afrique
30:52 n'ont pas leur propre
30:54 raison d'immigrer ? Bien sûr que oui.
30:56 Ils les ont. Bien sûr qu'eux aussi
30:58 vivent des drames d'une autre nature.
31:00 Maintenant, parler de suprémacisme
31:02 et en profiter, je dirais,
31:04 de cette opportunité-là pour parler de suprémacisme...
31:06 - C'est de la récupération ?
31:08 - Complètement. - Elle a peut-être un sombre inconscient
31:10 parce que je ne crois pas que les Français, ce qu'ils regardent,
31:12 c'est la couleur, ce qu'ils regardent, c'est éventuellement la culture,
31:14 la volonté de s'intégrer ou non.
31:16 Ça, Sandrino Uso, ça lui échappe totalement.
31:18 Et donc vraiment, je pense qu'elle a un inconscient
31:20 qui est très très sombre parce que peut-être,
31:22 et on l'énonce-t-elle à voix haute,
31:24 ce sont ses troubles intentions à elle
31:26 et qu'elle projette sur les autres. Parce que je ne crois pas
31:28 que les Français soient identitaires. Ils ne le sont pas.
31:30 L'État a précédé la nation.
31:32 Nous ne sommes pas une nation comme la Hongrie
31:34 dont les frontières n'ont jamais été stables et où le sang
31:36 et où la langue sont extrêmement importantes.
31:38 La France, ça n'est pas ça dans la psyché française.
31:40 Ça ne veut pas dire que les Français n'aient pas des inquiétudes
31:42 sur leur identité. Simplement, notre histoire
31:44 ne s'est pas construite de cette manière-là.
31:46 Et ça, elle l'ignore totalement
31:48 parce que, je vous dis, soit elle veut faire étalage de vertu
31:50 et bien souvent, les gens qui éprouvent le besoin
31:52 de laver plus blanc, c'est parce qu'ils ont quelque chose à se faire pardonner.
31:54 Non mais, elle est déconnectée.
31:56 Ou plus noir, ou plus vert.
31:58 Mais rappelons quand même que les Ukrainiens,
32:00 la majorité des Ukrainiens qui sont venus en France,
32:02 avaient de toute façon le souci
32:04 de repartir en Ukraine.
32:06 Donc, c'était quelque chose de conjoncturel.
32:08 Maintenant, l'immigration économique à laquelle
32:10 nous nous faisons face, on va arrêter quand même
32:12 de battre notre coulpe.
32:14 Tous ces gens veulent venir en Europe.
32:16 Ils n'ont pas envie d'aller en Arabie Saoudite ou en Chine.
32:18 Donc, il y a un moment où il faut aussi quand même se poser des questions.
32:20 Je pense que les Européens
32:22 et les Français
32:24 et les Italiens font tout ce qu'ils peuvent
32:26 pour humaniser au maximum
32:28 la situation, y compris dans nos lois,
32:30 y compris dans la façon de rendre la justice
32:32 et la politique. On en parle sur les plateaux
32:34 de CNews à longueur de journée.
32:36 - Avançons dans l'actualité à présent.
32:38 Je le rappelle, cette édition spéciale,
32:40 Véronique, vous êtes à Paris ce soir, mais demain,
32:42 vous serez à Marseille avec Aymeric Pourbet.
32:44 Édition spéciale à 15h. L'heure des pros,
32:46 demain, je le dis aux téléspectateurs du matin,
32:48 l'heure des pros, au week-end, ça va être 9h30.
32:50 Avec évidemment une grande page accordée
32:52 à la visite du pape François.
32:54 - Alors ça, c'est une information
32:56 qui est plutôt intéressante. Information politique.
32:58 Pour le Conseil d'État,
33:00 le Rassemblement National est un parti d'extrême droite.
33:02 Le parti a contesté, en fait,
33:04 la présence de ces candidats dans ce bloc.
33:06 A l'occasion, vous savez, des sénatoriales.
33:08 Ce sera dimanche, les résultats.
33:10 Demande rejetée par la plus haute juridiction.
33:12 Donc nous, on a besoin de comprendre. Pourquoi ?
33:14 Eh bien, c'est Thomas Bonnet qui nous explique tout.
33:16 - Le Conseil d'État a donc rendu son verdict.
33:20 Le Rassemblement National sera présenté
33:22 officiellement comme un parti d'extrême droite
33:24 pour les élections sénatoriales.
33:26 Si l'étiquette politique est du ressort des candidats,
33:28 la nuance politique est, elle,
33:30 déterminée par les autorités.
33:32 Lors des scrutins, il y a donc 6 catégories
33:34 allant d'extrême gauche à extrême droite,
33:36 en passant par centre ou encore autre.
33:38 Dans la circulaire du ministère de l'Intérieur
33:40 adressée pour ces élections sénatoriales,
33:42 le RN figure donc à l'extrême droite,
33:44 ce que contestait le parti.
33:46 Contestation finalement rejetée
33:48 par le Conseil d'État.
33:50 Dans son ordonnance, que j'ai pu consulter,
33:52 le Conseil d'État n'avance pas véritablement
33:54 d'argument pour cette décision,
33:56 estimant simplement que rien dans les éléments
33:58 présentés par les représentants
34:00 du RN n'était de nature à créer un doute
34:02 sérieux quant à l'égalité
34:04 de la circulaire contestée.
34:06 Notons pour finir que dans cette classification
34:08 officielle des nuances politiques,
34:10 la FI n'est pas classée
34:12 à l'extrême gauche,
34:14 mais elle est simplement dans le bloc gauche.
34:16 La France Insoumise
34:18 à gauche, le RN
34:20 à l'extrême droite.
34:22 Il y aura peut-être un recours...
34:24 Un recours de recours ? Devant quoi ?
34:26 Par rapport à la FI,
34:28 puisque finalement c'était aussi sur un recours
34:30 comme ça a été expliqué du RN,
34:32 que le RN a été un petit peu piégé
34:34 en étant classé.
34:36 Après...
34:38 Il y avait quand même des arguments juridiques
34:40 qu'on peut contester, mais ce qu'a retenu
34:42 le Conseil d'État, c'était notamment parce que
34:44 les éléments de programme du RN,
34:46 selon l'interprétation qu'en fait le RN,
34:48 relèvent de l'extrême droite, à commencer par les préférences nationales.
34:50 Non mais je ne vous dis pas que c'est justifié.
34:52 Je vous dis juste que le Conseil d'État
34:54 a argumenté quand même,
34:56 il n'a pas juste dit...
34:58 Est-ce que le Conseil d'État, là vraiment je pose la question
35:00 parce que je ne sais pas, a donné une définition
35:02 de l'extrême droite ? Parce qu'à chaque fois moi je pose la question
35:04 quand on parle du RN.
35:06 Préférence nationale, extrême droite.
35:08 Alors il fait référence à la préférence nationale
35:10 et il fait référence au fait que ce soit
35:12 un parti qui préfère l'unité
35:14 et qui envisage le peuple français
35:16 comme, enfin bref, après la sociologie,
35:18 comme un concept holiste.
35:20 Mais oui, il y a un argumentaire
35:22 qui peut être totalement discuté. Je pense que le vrai sujet
35:24 n'est même pas celui-là. Le vrai sujet c'est la sociologie
35:26 des membres du Conseil d'État,
35:28 comme le sujet est la sociologie des membres de la magistrature.
35:30 Comme le sujet, on en a parlé juste avant,
35:32 est la sociologie des magistrats de la Cour de justice
35:34 de l'Union européenne ou de la Cour européenne
35:36 des droits de l'homme. Aussi longtemps
35:38 qu'il y aura les mêmes nominations
35:40 avec les mêmes gens qui se cooptent entre eux
35:42 et les mêmes filières de formation,
35:44 oui nous aboutirons à ça et arrêtons de faire semblant
35:46 que le droit ce serait une matière purement technique
35:48 et neutre, etc. Le droit, vous pouvez à peu près
35:50 dire tout et son contraire.
35:52 Quoi qu'il en soit, je pense que les Français ont leur
35:54 opinion sur le Rassemblement national.
35:56 Ça n'est plus l'extrême droite
35:58 au sens de l'extrême droite.
36:00 - Ah bah au sens du Conseil d'État, ça l'est.
36:02 - Oui mais ce qui compte c'est ce que les électeurs pensent.
36:04 - Extrême droite, le Conseil d'État qui considère...
36:06 - Non, non, ce débat
36:08 c'est mandit qu'il n'en a plus fini. C'est-à-dire que l'extrême droite
36:10 historiquement c'est Charles Maurras, c'est l'action française.
36:12 On connaît très bien les racines.
36:14 Et pendant très longtemps,
36:16 peu ou prou, le Front national
36:18 en tout cas s'est revendiqué
36:20 de ces racines historiques-là.
36:22 Donc on ne peut pas non plus faire comme
36:24 si ces choses-là n'existaient pas.
36:26 Moi je veux bien qu'on théorise autour de la notion
36:28 de qu'est-ce que l'extrême droite.
36:30 Il y a aussi des filiations
36:32 historiques qui existent
36:34 ou qui ont existé bel et bien.
36:36 Il est évident que Marine Le Pen, elle,
36:38 a tout fait pour se départir
36:40 de cette image-là
36:42 et de cette filiation-là,
36:44 y compris dans les propositions politiques
36:46 qu'elle a amenées qui sont extrêmement différentes
36:48 de ceux de son père. Son père disait des choses.
36:50 C'est pas très vieux quand même Jean-Marie Le Pen.
36:52 C'est pas non plus...
36:54 C'est pas très vieux.
36:56 À chaque élection,
36:58 il y a une circulaire, comme cela,
37:00 de la part du ministère de l'Intérieur qui est envoyée
37:02 puisqu'on a le droit de choisir son étiquette politique
37:04 et ensuite la préfecture
37:06 choisit une étiquette politique
37:08 qui lui est propre. Et il y a un classement
37:10 effectué à chaque fois.
37:12 Là on voit qu'il y a eu l'apparition d'un bloc
37:14 à l'extrême droite dans lequel on classe le Rassemblement
37:16 National. J'ai vérifié à la précédente élection,
37:18 c'était les élections législatives, est-ce qu'il y avait
37:20 un bloc comme celui-là qui classait
37:22 le Rassemblement National à l'extrême droite ?
37:24 Ce bloc n'existait pas. Et pourquoi alors ?
37:26 Tu veux venir à ça ? Parce qu'il y a un réseau politique derrière.
37:28 Ah ben il y a un réseau politique, c'est sûr.
37:30 Non, non, mais je veux dire,
37:32 à l'époque, il y a un an, il n'y avait pas de bloc.
37:34 C'est-à-dire qu'il y avait le bloc.
37:36 La nuance extrême droite, il y avait la nuance Rassemblement National.
37:38 Il y a deux débats. Il y a pourquoi
37:40 le ministère de l'Intérieur fait ça ?
37:42 Et est-ce que c'est une partie de l'extrême droite ou pas ?
37:44 Ce n'est pas la même chose.
37:46 Moi, je voulais juste arriver à la chose suivante.
37:48 C'est que, effectivement, il y a une volonté
37:50 du ministère de l'Intérieur,
37:52 au même titre qu'il avait fait, il avait
37:54 séparé pour la nucs, etc. Parce qu'il ne voulait pas
37:56 qu'il n'y ait qu'une seule partie, la nucs, etc.
37:58 Donc, il fait toujours, vous vous rappelez,
38:00 il fait toujours sa petite cuisine comme ça.
38:02 Maintenant, il faut savoir une chose, c'est que les Français
38:04 s'en moquent, mais totalement.
38:06 C'est-à-dire que s'il y a une volonté politique derrière
38:08 qui se croit gagnante, elle ne l'est absolument pas.
38:10 Je crois que 30% ! Il y avait un sondage
38:12 qui a produit exactement l'inverse.
38:14 Ce qui est drôle, c'est que
38:16 le Conseil d'État fait en fait de la politique.
38:18 Là, il nous reste...
38:20 Peut-être le ministère de l'Intérieur, d'abord.
38:22 Oui, pardonnez-moi,
38:24 sauf qu'il y a un recours qui est fait devant le Conseil d'État.
38:26 C'est la plus haute juridiction administrative,
38:28 le Conseil d'État.
38:30 Il nous reste sept minutes, très précisément.
38:32 Je vais vous donner un exemple.
38:34 Il y a un jour, il y a un jour,
38:36 il nous reste sept minutes, très précisément.
38:38 Deux possibilités de thématiques.
38:40 Est-ce que vous voulez qu'on parle de France Télévisions,
38:42 qui vire trop à gauche avec le témoignage
38:44 de Jacques Cardo, ce que vous avez déjà entendu hier ?
38:46 Mais là, Éric Revelle, ancien directeur
38:48 quand même de la rédaction de LCI,
38:50 qui lui aussi apporte
38:52 son témoignage. Ou alors,
38:54 puisqu'on parle de l'extrême-droite, parlons peut-être
38:56 de l'extrême-gauche, qui demain va manifester,
38:58 alors qu'on est dans un contexte absolument dingue.
39:00 Vous préférez ça ?
39:02 Et on garde France Télé pour demain matin.
39:04 Parfait.
39:06 Vous avez 116 rassemblements qui sont recensés
39:08 demain
39:10 par les services de renseignement pour
39:12 la marche contre le racisme systémique,
39:14 les violences policières et pour les libertés publiques.
39:16 Qui seront présents ?
39:18 Entre autres, vous avez à Paris
39:20 la France Insoumise, Europe Écologie Les Verts,
39:22 les syndicats de la magistrature. Je suis très curieux de voir
39:24 les syndicats de la magistrature
39:26 défiler quand on va entendre "tout le monde déteste la police".
39:28 On va voir leur réaction.
39:30 Parce que c'est intéressant de voir.
39:32 Vous avez des magistrats qui vont marcher
39:34 alors que vous allez entendre "tout le monde déteste la police".
39:36 Ah ben là, ça m'intéresse de voir cette image.
39:38 Parce que la France Insoumise, on sait,
39:40 on a vu, ils étaient bien mal à l'aise.
39:42 Éric Coquerel, à côté de
39:44 Madame Traoré, était assez mal à l'aise.
39:46 Il n'a pas voulu quitter la manifestation.
39:48 Mais si vous avez un magistrat qui
39:50 défile au son de "tout le monde déteste la police",
39:52 ça m'inquiète un peu plus. On a vu les chiffres
39:54 parce qu'il y a évidemment des éléments radicaux
39:56 qui sont à craindre à Paris.
39:58 Écoutons quand même Clémentine Autain, Sandrine Rousseau
40:00 et Aurore Bergé sur cette manifestation.
40:02 L'institution
40:08 n'est pas
40:10 exemple de racisme. Je pense que
40:12 oui, il y a un racisme systémique dans la police.
40:14 Je ne veux pas dire que les policiers
40:16 sont racistes parce que ça, je pense qu'il y a
40:18 des policiers qui subissent ces
40:20 consignes. Vous savez combien il y a eu de morts ?
40:22 Naël, c'est le 15ème mort
40:24 en France pour refus
40:26 de tempérer par un tir mortel de
40:28 un policier. 15ème mort.
40:30 On parle de morts là.
40:32 En Allemagne, il y a eu un cas en 10 ans.
40:34 Un cas en 10 ans.
40:36 Donc il y a un problème dans la police.
40:38 Moi je ne comprends évidemment pas cette manifestation.
40:40 Parce que déjà mélanger
40:42 comme mot d'ordre "violence policière",
40:44 et moi j'ai toujours récusé ce terme, il faut
40:46 assumer qu'il peut y avoir parfois des faits de violence
40:48 mais pas dire qu'il y a des faits de violence qui seraient systémiques
40:50 de la part de l'ensemble de nos policiers et de nos gendarmes.
40:52 Ça n'est pas le cas. Et accoler
40:54 le terme "violence policière" et "racisme", ça veut dire
40:56 qu'on est indiscrédit sur toute une profession
40:58 en montrant du doigt les policiers, en leur mettant une cible
41:00 dans le dos et en disant qu'ils sont racistes.
41:02 J'ai toujours dit que je pense que quand on s'y rend
41:04 dans sa qualité de député avec son écharpe tricolore,
41:06 c'est une insulte pour moi vis-à-vis
41:08 de l'Assemblée Nationale que de le faire. On est député
41:10 de la nation. Donc on représente l'ensemble
41:12 des Français. Je ne me sens pas très représentée
41:14 par des députés qui, avec leur écharpe, vont dans ce type
41:16 de manifestation.
41:18 - Vous vous choque cette manifestation demain ?
41:20 - Ce qui me choque là, c'était les propos de Clémentine Autain
41:22 qui disait "c'est effectivement le 15ème mort
41:24 de Naël et on peut tous déplorer la mort
41:26 d'un jeune", sans préciser à côté qu'il y a
41:28 27 000 refus d'obtempérer par an,
41:30 donc 5200, où il y a un risque
41:32 de mort ou de blessure grave pour les
41:34 policiers. - Idem par exemple la Sochaux hier.
41:36 - Ce qui signifie que dans
41:38 5100 et quelques cas,
41:40 les policiers gardent leur sang-froid puisque leur vie est endangée
41:42 ou ils risquent d'être lourdement blessés.
41:44 Donc je trouve que déjà présenter les choses
41:46 sans présenter la contrepartie, ça n'est absolument pas
41:48 normal. Ensuite, moi ça n'est pas ma gauche
41:50 ça. Ce qui, malheureusement,
41:52 je déplore que ce soit
41:54 aujourd'hui cette gauche là qui fasse
41:56 le plus de voix, parce qu'il y a une réalité.
41:58 Mais moi, vous voyez, on a fait un entretien avec Carole Delga
42:00 dans le numéro à venir qui sort
42:02 la semaine prochaine de l'Inspiration politique.
42:04 Carole Delga dit une chose
42:06 "la France a besoin d'ordre, de justice sociale
42:08 et d'humanité". Je me retrouve davantage
42:10 dans cette gauche là
42:12 me semble-t-il, parce qu'elle le dit tout. Oui, la France
42:14 a besoin d'ordre, oui elle a besoin de justice sociale
42:16 et d'humanité, que dans celle-ci qui dit
42:18 "la police tue". - Inspiration politique
42:20 dont vous êtes le directeur.
42:22 On va voir le directeur général de Sud Radio.
42:24 Qu'est-ce qu'il en pense de cette manifestation ?
42:26 Est-ce qu'on peut imaginer
42:28 une manifestation de policiers
42:30 avec des
42:32 syndicats, avec des partis politiques
42:34 protestant contre
42:36 les décisions des juges ?
42:38 C'est arrivé devant la Salvé nationale.
42:40 Au fil de la Salvé nationale.
42:42 Attention, attention.
42:44 Le premier problème de la police, c'est la justice sociale.
42:46 Fabien Van Ammerlich.
42:48 Mais on ne voit pas une centaine de manifestations
42:50 effectivement en France. Il y a eu un
42:52 rassemblement devant l'Assemblée nationale mais
42:54 qui mêlait des magistrats et des
42:56 policiers. Mais là,
42:58 je retourne un peu la situation pour dire
43:00 est-ce qu'on peut imaginer ça ?
43:02 On se dirait "mais où va ce pays ?"
43:04 Et donc c'est pour ça que je retourne
43:06 cet argument en disant
43:08 que c'est extrêmement dangereux
43:10 de la part de magistrats qui font
43:12 l'amalgame de tout.
43:14 Sur un plan politique
43:16 Sandrine Rousseau dit
43:18 "les policiers" alors elle dit
43:20 tout son contraire dans sa phrase parce que
43:22 les policiers ne sont pas racistes mais
43:24 quand vous faites une manifestation qui "dénonce"
43:26 ces violences policières
43:28 vous faites un amalgame.
43:30 J'ai hâte de voir demain à Paris
43:32 pardonnez-moi de vous couper mais je ne sais pas si vous pensez la même chose
43:34 que moi. Le syndicat de la magistrature
43:36 qui fièrement veut manifester demain
43:38 dans ce contexte-là.
43:40 J'espère qu'ils seront en première ligne,
43:42 qu'on verra bien leur cortège, qu'on verra bien
43:44 leur banderole et que
43:46 s'il y a des messages
43:48 de haine qui sont divulgués pendant ce message,
43:50 si on entend que tout le monde déteste la police,
43:52 eh bien quitte à dire la manifestation.
43:54 Vous et moi, en tant que citoyens, on a besoin
43:56 que la justice et la police s'entendent.
43:58 La vérité elle est là, la vérité elle est qu'on ne pourra
44:00 jamais se réjouir et que du
44:02 fossé qui est en train de se creuser entre les uns
44:04 et les autres, pour des raisons que chacun peut
44:06 estimer légitimes, mais les lésés ce sont
44:08 nous les citoyens à la fin.
44:10 Il nous reste une minute.
44:12 On a Jean-Luc Mélenchon qui loue
44:14 la venue du pape François,
44:16 le pape François Mitterrand, etc.
44:18 Et on a le même chef de parti,
44:20 avec toutes ses troupes, qui en permanence
44:22 souhaitent la division, le chaos,
44:24 la violence dans l'ensemble de l'Assemblée
44:26 et dans la rue, en appelant
44:28 finalement à prendre
44:30 les policiers pour des cibles.
44:32 C'est dramatique.
44:34 Ce qui est intéressant, c'est que les magistrats
44:36 du syndicat de la magistrature, je ne parle pas de ceux
44:38 qui ont voté dans des élections professionnelles pour le syndicat
44:40 de la magistrature, mais là on vient à s'exposer
44:42 au nombre de récusations
44:44 de la part des justiciables.
44:46 Parce que là, pour le coup,
44:48 un policier qui serait confronté
44:50 à un juge d'instruction,
44:52 jusqu'à présent, Eliott, y a-t-il eu
44:54 beaucoup de récusations ? Il est temps
44:56 que les justiciables se saisissent du sujet,
44:58 qu'on inverse la logique du mur des cons,
45:00 dont je rappelle que c'était Atlantico,
45:02 puisque Frédéric a fait sa pub moi aussi,
45:04 et de deux, que le ministre de la Justice
45:06 le garde des Sceaux, mais cela dit, il a commencé
45:08 à faire un peu de ménage dans la hiérarchie
45:10 judiciaire. - C'est vous le mur des cons ?
45:12 - Oui, je suis un... - Non mais c'est vous
45:14 qui révélez l'information ? - Oui.
45:16 - Et bien, vendredi prochain,
45:18 si vous êtes là, et à l'heure,
45:20 vous allez nous raconter comment vous l'avez...
45:22 Non mais vous allez nous le raconter, si vous le voulez bien.
45:24 Moi je suis curieux de savoir
45:26 comment vous découvrez, comment ça se passe, etc.
45:28 - Ah oui, si vous voulez. - Parfait.
45:30 Merci à Henri de Maridolle,
45:32 Rémi à la Vision, Jean-François Couvlard,
45:34 Ausson, Benjamin Naud,
45:36 Jacques Japiot et Robin Piette
45:38 qui ont préparé cette émission. Je le disais,
45:40 demain, on va couvrir, évidemment,
45:42 en longueur, cette seconde journée
45:44 du pape François à Marseille.
45:46 9h, midi pour l'heure des prouts,
45:48 15h pour l'édition spéciale,
45:50 15h-19h avec Véronique Jacquier,
45:52 Emeric Pourbet, et puis dans un instant,
45:54 c'est 16 disputes avec Lionel Rousseau.
45:56 Reconnus sur CNews, merci à tous.
45:58 [Musique]

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