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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:00 L'heure des pro 2 avec Marc Varnot, Michel Auboin préfet, merci d'être avec nous
00:05 monsieur le préfet, Geoffroy Lejeune, Muriel Wagnin-Melki, avocate et Franck Tapiero.
00:12 Je me tourne d'abord vers vous, bonsoir à tous les cinq.
00:15 Geoffroy Lejeune, juste avant on était avec Charlotte Dornelas qui travaille au journal du dimanche.
00:20 Je lui ai dit "mais est-ce que vous pouvez nous teaser ce qui va se dire et se lire dans le JDD ?"
00:24 Elle m'a dit "une grande interview".
00:26 Elle a rien dit.
00:26 Elle a pas dit.
00:27 C'est une tombe. C'est une grande interview de Gérald Darmanin absolument.
00:32 Ah Gérald Darmanin !
00:33 Qui dans le contexte a passé la semaine un peu sur le front du terrorisme déjà,
00:40 de l'attentat d'Aras la semaine dernière, des questions d'islamisme,
00:43 puis qu'il y a bientôt une loi immigration qui est déjà beaucoup commentée
00:47 avec des débats houleux au Parlement en perspective.
00:50 Donc c'est l'occasion d'une très grande explication sur tous ces sujets dans le JDD demain.
00:55 C'est pas mal. On évoque évidemment tous les sujets, y compris les plus douloureux, les plus compliqués.
01:00 Et honnêtement, il répond et il met les pieds dans le plat parfois.
01:03 Sur la loi asile-immigration, il assure qu'elle arrivera avant la fin de l'année ?
01:09 Pour l'instant, il n'y a pas de remise en question du timing.
01:11 C'est censé être...
01:12 Il n'y a jamais de remise en question de tout.
01:15 Quand vous posez la question, Elisabeth Borne aime bien décaler ce texte.
01:18 Et là, en l'occurrence, on parle d'une loi qui va être discutée en novembre au Sénat
01:21 et en décembre à la Somme nationale.
01:23 Nous verrons. Pendant la publicité, en off, je vous ai demandé, M. le préfet,
01:27 est-ce qu'il est possible d'interdire des manifestations
01:31 lorsque l'on sent que ça va sentir le roussi quelques heures plus tard ?
01:34 Je rappelle votre ouvrage "Le défi d'être français".
01:37 Et c'est important de vous avoir ce soir,
01:39 puisqu'il sera énormément de questions du rôle des préfets sur notre sol, sur les manifestations.
01:45 C'est un droit qui est assez encadré, parce qu'en fait, le principe général,
01:50 c'est quand même la liberté de manifester et l'interdiction d'une exception au droit de manifester.
01:56 Alors, le préfet peut prendre un arrêté interdisant une manifestation sur un seul motif,
02:03 c'est le trouble grave à l'ordre public.
02:05 Donc, dès lors que la manifestation peut engendrer un risque grave,
02:10 c'est-à-dire un affrontement, des violences, de la casse, il peut toujours le faire.
02:16 Il faut que son arrêté soit bien motivé,
02:19 parce qu'évidemment, après, le juge administratif vérifie s'il est motivé ou non.
02:23 Malheureusement, ce n'est pas toujours le cas.
02:25 Et donc, parfois, le juge autorise des manifestations interdites.
02:29 Mais sur ce fondement-là, oui.
02:31 Alors, ce qui est très compliqué, c'est de prévoir des désordres avant qu'ils aient lieu.
02:37 C'est-à-dire que si on a des organisateurs qui ont déjà provoqué des ordres, c'est facile.
02:43 Si c'est des motifs qui sont connus, c'est facile.
02:45 Si ce n'est pas le cas, c'est un peu plus compliqué.
02:47 Oui, mais j'ai l'impression que ce qui s'est passé aujourd'hui, c'était plutôt simple.
02:49 Vous avez entièrement raison de dire que la norme, c'est la liberté de manifester.
02:53 L'exception, c'est l'interdiction.
02:54 Mais sauf que pour les manifestations de l'ultra-gauche,
02:58 la norme, c'est les tensions et l'exception, c'est que ça se passe dans le calme.
03:03 Et ça devient en fait insupportable.
03:05 On va parler de cette manifestation contre l'autoroute A69, reliant Toulouse et Castres.
03:11 Sandrine Rousseau, Marine Tondelier, par exemple,
03:14 ont poussé à une grande mobilisation, ramdam sur le Macadam.
03:17 Voilà ce que vous pouvez découvrir.
03:19 Ce sont les images qui ont été relayées par notre confrère Amaury Bucot.
03:22 Vous aviez 5 000 personnes qui étaient présentes à cette manifestation.
03:26 2 400 éléments radicaux dangereux ont participé à la manifestation.
03:30 Une centrale à béton a été incendiée.
03:33 Une entreprise de travaux publics également.
03:36 Et on va découvrir le témoignage, la déclaration,
03:39 c'est la première déclaration du responsable de cette centrale à béton,
03:43 Arnaud Carayon, voilà ce qu'il dit.
03:45 Il ne voulait pas parler parce qu'il est évidemment heurté par ce qu'il s'est passé.
03:50 La centrale à béton qui a été incendiée est certainement la centrale à béton la plus écologique de France.
03:54 100 % des bétons produits sont des bétons bas carbone.
03:58 100 % des eaux de process sont recyclées.
04:01 Et j'imagine qu'on va avoir la suite.
04:03 Les opposants ont incendié la centrale à béton la plus écologique de France.
04:07 12 personnes seront au chômage lundi.
04:11 On va écouter notre reporter qui est sur le terrain parce qu'il y a eu visiblement deux groupes.
04:16 Et je vous lirai quand même le communiqué du préfet justement du TARDF.
04:20 Il y a vraiment eu deux types de manifestations distinctes aujourd'hui.
04:26 Celle qui était Bonenfant est composée de familles venues avec leurs enfants,
04:30 des jeunes également, mais aussi des paysans qui ont marché pacifiquement
04:34 et scandé leur opposition à ce projet d'autoroute A69 qu'ils jugent comme écocide.
04:39 Et puis il y a eu celle beaucoup plus violente et qui était redoutée par les autorités.
04:43 Celle-ci s'est déroulée hors cortège et a été composée d'éléments radicaux.
04:46 Près de 2500 selon la préfecture du Tarn.
04:49 Des éléments violents comme les soulèvements de la terre
04:52 qui ont incendié la cimenterie de Carayon à quelques kilomètres de la commune de Saïs.
04:57 D'autres éléments violents également à Castres qui ont blessé deux policiers.
05:01 Le préfet du Tarn appelle les organisateurs à veiller à ce que la fin du week-end de mobilisation se déroule dans le calme.
05:07 Je vous cite très rapidement le communiqué de la préfecture du Tarn.
05:10 Alors que la préfecture et les organisateurs étaient parvenus à un accord sur le parcours de la manifestation,
05:14 cette itinéraire n'a pas été respectée par une partie importante du cortège.
05:19 La manifestation a réuni 2400 personnes dans le cortège déclaré, moins qu'en avril 2023.
05:25 2500 individus violents se sont détachés du cortège déclaré pour commettre des exactions.
05:30 2500 individus radicaux qui étaient presque tous cagoulés,
05:34 vêtus de noir, casqués, portant des boucliers, des bâches noires et des parapluies
05:39 se sont détachés du cortège déclaré pour commettre des exactions.
05:43 Voilà ce qu'il se passe donc un samedi.
05:45 Je rappelle qu'on est en menace alerte attentat maximum,
05:48 que les forces de l'ordre sont sur le pont 24 sur 24, que les gendarmes également.
05:53 Et on a dû mobiliser 2500 policiers et gendarmes pour se retrouver avec cette situation
05:57 où vous avez un homme qui a une entreprise de cimenterie, si je ne m'abuse,
06:03 qui va avoir 12 personnes au chômage lundi.
06:06 – Malheureusement c'est toujours la même histoire,
06:09 c'est-à-dire que pour éviter justement l'entrave à la liberté de manifester,
06:13 pour éviter d'appliquer la loi, parce que quand on est masqué sur la République,
06:16 on tombe sous le coup de la loi, on doit être interpellé,
06:18 finalement à la fin le casseur casse, l'entrepreneur va être ruiné ou quasiment ruiné,
06:24 on va me dire qu'il a les assurances, enfin bon il a tout perdu,
06:26 et puis circuler il n'y a rien à voir jusqu'à la prochaine fois.
06:28 Ce qui est intéressant dans ce que vous disiez M. le Préfet tout à l'heure,
06:30 c'est que lorsqu'on peut anticiper les troubles à l'ordre public
06:33 ou les manifestations violentes, alors on aurait le droit d'interdire.
06:36 Écoutez, alors pourquoi on n'interdit pas toutes les manifestations
06:39 de tous ces groupes d'extrême-gauche qui à chaque fois qu'ils font une manifestation,
06:42 il y a des troubles graves à l'ordre public ?
06:44 Moi je suis désolé, mais il y a quand même une vingtaine d'associations.
06:46 – Mais parce qu'on a peur Marc, parce que dernière innovation,
06:51 parce que… – Merci pour la réponse.
06:53 Notre-Dame-des-Landes, Notre-Dame-des-Landes.
06:55 – Mais il y a un problème de droit, je trouve qu'en tant que citoyen,
06:57 notre droit de manifester est totalement bafoué,
07:00 parce qu'en fait on transforme les manifestations en des appels à casser
07:03 ou des appels aux meurtres.
07:04 Pareil pour depuis 15 jours, on me dit qu'il y a des manifestations pro-palestiniennes,
07:08 mais elles sont où les manifestations pro-palestiniennes ?
07:11 Elles n'existent pas, ce sont des manifestations pro-Hamas.
07:15 Pourquoi ? Écoutez ce qui se dit.
07:16 Une manifestation pro-palestinienne, réfléchis deux secondes,
07:19 c'est le Hamas quand même qui traumatise sa population palestinienne depuis des années.
07:23 Et ne parlons pas de ce qu'ils ont fait et ce qu'ils continuent à faire aux Israéliens.
07:27 Et on entendait Israël assassin, Macron complice, sonniste terroriste,
07:32 alors que le vrai message d'une manifestation pro-palestinienne,
07:35 c'est au contraire de détacher l'image du Hamas de celle du peuple palestinien.
07:39 Et là au contraire, c'est une double peine.
07:41 Donc on a l'impression qu'il y a des gens qui, sous prétexte de croire défendre une cause,
07:46 viennent défendre la leur qui est bien pire.
07:48 Et on l'a vu depuis quelques années malheureusement,
07:50 avec à chaque fois des manifestations qui partent bien et qui finissent très mal.
07:53 – On va en parler bien évidemment,
07:54 mais je suis en train de regarder toujours en direct
07:57 si Sandrine Rousseau et ses associés ont condamné ces attaques contre les entreprises,
08:04 contre des personnes qui n'ont absolument rien demandé.
08:07 Rien, rien de la part de Sandrine Rousseau.
08:10 – Je pense qu'il n'y a pas de condamnation.
08:11 Il y a un autre aspect qui pourrait soulever le gouvernement,
08:15 c'est qu'on a des organisateurs de manifestations.
08:18 Parce que la manifestation est déclarée.
08:20 Donc il y a des organisateurs qui doivent déposer leur nom, leur adresse, etc.
08:25 Donc en fait il y a des responsables, il y a des organisations responsables.
08:28 Quand les manifestations dérapent,
08:29 on pourrait aussi se retourner en responsabilité contre les organisateurs.
08:33 – Donc ça voudrait dire que potentiellement…
08:35 – Sur une affaire comme celle-ci, on va avoir plusieurs millions d'euros.
08:37 Quand on voit les images de dégâts, plusieurs millions d'euros,
08:43 ce n'est pas vraiment ce qu'on peut…
08:44 – Eh bien, les assurances prennent parce que les assurances ne couvrent pas toujours
08:48 les dégâts liés à des manifestations publiques.
08:51 – J'entends.
08:52 – Je pense que c'est l'association qui a organisé la manifestation
08:57 et qui n'a pas, et c'est tout le problème parce que ce n'était pas le cas
09:00 il y a quelques dizaines d'années,
09:01 et qui n'a pas assuré la sécurité de sa propre manifestation.
09:05 – Moi je pense que vous permettez…
09:06 – Je venais à Paris à l'époque où la CGT faisait du maintien de l'ordre elle-même, etc.
09:11 – Ce que vous proposez, c'est beau sur le papier, mais concrètement,
09:15 je pense qu'il est grand temps de faire évoluer en fait notre droit,
09:17 tout simplement, la liberté de manifester telle qu'on l'a concevée il y a un siècle ou deux,
09:22 n'est plus celle d'aujourd'hui.
09:25 Clairement, le droit que nous avons en France aujourd'hui
09:28 ne permet pas de répondre à la situation et au contexte dans lequel nous sommes.
09:31 Donc il va bien falloir à un moment donné accepter peut-être
09:34 de retravailler sur ces histoires de liberté fondamentales,
09:37 de les revoir à l'aune de notre contexte sociétal
09:40 qui est un contexte qui est extrêmement perturbé,
09:43 et la force de notre démocratie, qui est la garantie de toutes ces libertés,
09:46 ne doit pas devenir notre faiblesse.
09:49 Et c'est exactement ce qui est en train de se produire.
09:51 – La fermeté, toujours la fermeté, et c'est ce qui manque parfois.
09:54 Les individus hostiles ont dégradé une cimenterie et y ont déclenché un incendie.
09:58 C'est les images qu'on découvre, toujours le communiqué du préfet.
10:01 Après avoir été entravés par les manifestants
10:04 qui ont été repoussés par les forces de l'ordre,
10:05 les sapeurs-pompiers sont intervenus.
10:07 C'est-à-dire que pour intervenir,
10:09 ils ont d'abord été mis en difficulté par ces éléments radicaux.
10:12 Les dégâts matériels qu'on prenne un Algeco,
10:16 trois véhicules toupis, un engin de travaux publics.
10:18 Les individus hostiles se sont également introduits par effraction
10:21 sur le site d'une entreprise de travaux publics.
10:23 Ils ont vigi la partie, dégradé le bâtiment et arraché des clôtures,
10:28 avant d'être repoussés par les forces de l'ordre.
10:31 Que Mme Panot se réveille, elle a peut-être un tendinite aux doigts,
10:34 mais qu'elle tweet pour vite condamner, parce que ça commence à me faire peur.
10:37 C'est une élue de la République qui était présente à cette manifestation
10:40 et qui ne va pas condamner cela.
10:41 Geoffroy Lejeune.
10:42 – Elle ne le fera pas, elle ne le fera jamais.
10:43 – Ils enfoncent des portes, c'est la théorie d'Overton.
10:47 Vous savez, plus vous réussissez à faire accepter l'inacceptable,
10:50 plus vous faites progresser vos idées.
10:51 Ils sont exactement là-dedans, ils enchaînent juste après la séquence Israël
10:56 qui était compliquée pour eux, ils enchaînent sur l'écologie
10:58 et ils n'ont aucun état d'âme.
11:00 Moi, je vais aller dans le même sens que vous, Madame,
11:01 mais c'est très rare de l'entendre dans la bouche d'une avocate
11:03 et je m'en réjouis du coup, sur la question du droit.
11:06 En fait, en 2018, le législateur a voulu pouvoir arrêter préventivement
11:11 des gens qui allaient en manifestation.
11:12 Ça a été censuré par le Conseil constitutionnel.
11:13 Ça veut donc dire qu'aujourd'hui, c'est un carcan juridique
11:16 qui nous empêche d'agir sur ce genre de personnes.
11:18 Ensuite, moi, j'aimerais bien, quand je vois les images,
11:21 on les commande souvent ensemble, ici, Elliott, elles sont révoltantes,
11:23 on voit des centaines de personnes extrêmement dangereuses,
11:26 en effet armées, etc., qui globalement font à peu près ce qu'elles veulent.
11:29 Et à la fin, il y a un nombre d'arrestations qui est très léger
11:32 par rapport à ce nombre de gens.
11:33 Pourquoi ? Parce qu'en fait, on ne peut pas faire d'arrestations collectives,
11:35 de punitions collectives pour les gens.
11:37 Et parce que notre droit nous l'interdit,
11:38 notre conception du droit va à l'encontre de tout ça.
11:40 Quand vous arrêtez des gens, quand vous faites des coups de filet
11:42 dans des manifestations devant le tribunal au moment d'expliquer
11:44 qui a fait quoi, ils sont très malins, ils savent se déguiser, etc.,
11:48 donc vous réussissez à en condamner assez peu.
11:49 Moi, je pense que pour ça et pour d'autres sujets, d'ailleurs,
11:52 il faudrait une forme d'état d'urgence où on déroge à certaines règles,
11:56 à certains principes, etc., dans certaines situations,
11:58 sans nécessairement le faire ancrer dans le droit commun,
12:00 mais pour être capable de régler ces problèmes-là qui en existaient pas.
12:02 - Surtout que, à chaque fois, on est à deux doigts d'un drame.
12:07 - A deux doigts, c'est-à-dire que là, les autorités craignaient
12:09 un Saint-Celine bis. Saint-Celine, c'est des gens qui étaient là pour tuer.
12:12 - Tuer du gendarme. - Tuer du gendarme.
12:15 - Mais si on prend le... C'est très bon l'exemple de la loi anti-casseurs
12:18 qui avait été présentée par M. Retailleau en 2019.
12:21 Elle a été retoquée par le Conseil constitutionnel, qui, c'est M. Fabius.
12:25 Donc il faut aussi dire les choses comme elles sont.
12:27 C'est-à-dire que vous avez aujourd'hui des gens qui s'insurgent,
12:29 mais les mêmes ont bloqué les lois au nom, toujours pareil,
12:33 des libertés fondamentales du droit de manifester.
12:35 Toutes ces valeurs qui, effectivement, sont aujourd'hui complètement
12:38 retournées contre la démocratie, ils ont bloqué.
12:40 Et donc c'est pour ça qu'il n'y a pas de loi anti-casseurs.
12:42 Lorsque vous devez faire 42 actes de procédure pour arrêter un black bloc,
12:45 évidemment, vous avez une erreur de procédure.
12:47 - D'ailleurs, on s'étonne après pourquoi de moins en moins de jeunes, d'ailleurs,
12:49 vont manifester, quelle que soit la cause.
12:51 Parce qu'ils ont très peur, pour la plupart, d'ailleurs, de se faire taper.
12:54 Ils le disent. Ils disent "je préfère le faire à ma façon".
12:57 Et regardez, ils préfèrent militer maintenant sur les réseaux sociaux.
12:59 - Ils ont déjà l'air sur les manifestations. - Oui, mais regardez, en termes de nombre,
13:01 on a connu quand même... Vous étiez tout jeune, mais il y a 30 ou 40 ans,
13:06 on a connu des manifestations étudiantes monstrueuses.
13:08 On ferait les mêmes aujourd'hui, on aurait 3, 4 fois moins de monde.
13:11 Parce qu'aujourd'hui, manifester est dangereux.
13:13 Alors que ça nous aurait, au contraire, amené le citoyen à s'exprimer.
13:16 - Mathieu Vallée, très intéressante, sa déclaration,
13:19 puisqu'il a relayé une vidéo avec des black blocs qui tirent sur les policiers
13:24 et les gendarmes à coups de mortiers d'artifice.
13:26 L'écologie sera radicale ou ne servira à rien.
13:30 Voilà ce qu'aurait dit Sandrine Rousseau contre le projet A69.
13:33 - Oui, mais ce sont des déclarations étrangères.
13:35 - Si cette déclaration est confirmée,
13:38 laissons le commentaire s'il vous plaît, si c'est confirmé,
13:41 pardonnez-moi, Sandrine Rousseau a participé indirectement
13:45 à alimenter ce climat de tension.
13:47 L'écologie sera radicale ou ne servira à rien.
13:50 Sandrine Rousseau contre le projet A69, entre Castres et Sexe.
13:54 Gageons qu'elle ait été entendue, puisque 2500 éléments radicaux
13:57 sont venus dans la manifestation pour monter une zone à défendre,
14:00 empêcher les forces publiques.
14:01 En France, ces black blocs que cette députée Europe Écologie-Les Verts
14:05 n'a toujours pas condamné ont attaqué aux mortiers les forces de l'ordre,
14:08 ont brûlé une cimenterie, ont démoli des entreprises.
14:11 On n'en peut plus de ces factuers en noir soutenus par certains élus
14:15 qui sapent notre liberté.
14:16 - Oui, mais rendons hommage à monsieur...
14:19 - L'écologie sera radicale ou ne servira à rien.
14:21 - Rendons hommage à monsieur Edouard Philippe,
14:23 qui a donné le top départ du vent de l'écoterrorisme
14:27 en décidant en 2018 d'arrêter l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes,
14:34 alors que tous les recours administratifs avaient été perdus par les opposants.
14:38 Mais il y avait eu un référendum qui avait été gagné pour l'aéroport.
14:40 Edouard Philippe, on arrête.
14:41 Il donne raison à 10 ans de saccage d'écoterrorisme.
14:45 - Vous parlez d'écoterrorisme puisque c'était une expression
14:48 qui avait été utilisée par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin
14:51 l'année dernière, après le premier Saint-Solide,
14:54 parce qu'il y en a eu deux, et tout aussi violents les deux.
14:57 - Guilhem Caraillon, le vice-président Les Républicains,
14:59 qui a été candidat aux législatives dans le Tarn,
15:02 connaît parfaitement la région.
15:04 Il a également réagi, il sera notre invité demain matin
15:06 dans leur déploi à 9h.
15:08 Autre thématique à présent, on a appris ce samedi
15:11 qu'un nouvel attentat avait été déjoué cette semaine.
15:14 On parle de trois personnes qui projetaient de s'en prendre
15:17 à des personnes, selon elles, mécréantes.
15:19 Parmi ces terroristes présumés, le plus jeune, tenez-vous bien, il a 16 ans.
15:23 Explication de Noémie Schultz.
15:26 Selon le ministère de l'Intérieur, il s'agit de la 44e attaque
15:29 déjouée depuis 2017.
15:31 Cette semaine, un adolescent de 16 ans a été interpellé chez lui,
15:34 en Seine-et-Marne, dans le cadre d'une enquête ouverte cet été
15:37 sur un projet d'action violente au nom du groupe Etat Islamique,
15:42 selon nos confrères du Parisien.
15:44 Ce mineur était en contact régulier avec un jeune homme de 18 ans,
15:48 très radicalisé, d'origine tchétchène,
15:50 et qui, lui, avait été arrêté et mis en examen cet été.
15:54 C'est ce jeune de 18 ans qui serait à l'origine de ce projet
15:57 qui visait à prendre pour cible des personnes ayant, selon lui,
16:01 commis des blasphèmes contre l'islam.
16:04 Le mineur interpellé cette semaine aurait donné, via les réseaux sociaux,
16:09 des éléments permettant d'identifier quelqu'un parlant mal de l'islam.
16:14 Mode opératoire qui n'est pas sans rappeler l'assassinat de Samuel Paty.
16:17 On s'en souvient, le terroriste avait trouvé sa cible via les réseaux sociaux
16:21 quand il avait entendu parler d'un professeur qui,
16:23 lors d'un cours sur la liberté d'expression,
16:25 avait montré aux élèves des caricatures de Charlie Hebdo.
16:29 L'adolescent donc arrêté cette semaine a été mis en examen
16:32 pour association de malfaiteurs terroristes criminels
16:35 et placé en détention provisoire.
16:37 Alors cette actualité extrêmement lourde, inquiétante, terrifiante,
16:41 puisque là on parle d'un potentiel terroriste qui a 16 ans.
16:47 Michel Aubois.
16:48 Oui mais quand on connaît un peu le sujet,
16:51 ce n'est pas tellement étonnant parce qu'en fait,
16:53 ce n'est pas tellement l'âge qui retient.
16:56 À 16 ans, on est tout à fait capable de tuer,
16:58 on l'a déjà vu un certain nombre de fois, quelqu'un.
17:02 Et il n'y a pas d'exclusion de minorité dans cette affaire.
17:08 Il y a simplement un individu, quel que soit son âge,
17:12 qui reçoit un ordre explicite ou implicite
17:16 et qui décide d'aller tuer un enseignant,
17:18 puisque les enseignants d'ailleurs,
17:21 le monde enseignant en général devrait prendre conscience
17:24 du risque qu'ils sont en train d'encourager.
17:26 Moi, j'ai rencontré beaucoup de profs ces derniers temps,
17:28 des profs d'histoire en particulier, qui commencent à avoir peur.
17:31 C'est vrai qu'ils sont directement ciblés
17:34 et sans doute qu'ils vont l'être encore davantage
17:37 dès lors que tous ces mots d'ordre recourent sur les réseaux.
17:42 Donc voilà, ce n'est pas tellement étonnant.
17:44 Après, le fait que ce jeune homme soit d'origine tchétchène
17:55 et qu'il appartienne à cette communauté qu'on connaît bien
17:57 et depuis longtemps, sur lequel on devrait porter plus attention
18:01 et peut être faire pour le coup des actions préventives,
18:04 puisque on sait bien qu'on a raté les dernières,
18:06 donc on pourrait peut être en faire de prochaines.
18:08 Je pense que ça serait très utile.
18:11 Alors moi, je vais vous dire simplement une chose.
18:13 À l'organisation juve européenne, qui est l'organisation que je préside,
18:16 on a rédigé une trentaine de plaintes.
18:18 Nos plaintes, elles sont tournées pour les apologies du terrorisme.
18:21 Elles concernent les anonymes, elles concernent des influenceurs
18:24 qui drainent énormément de vues depuis le 7 octobre.
18:28 Excusez-moi, je précise depuis le 7 octobre.
18:30 Mais elles concernent aussi les députés, notamment ceux de la France insoumise.
18:35 Pourquoi ? Parce que nous considérons qu'en fait,
18:37 ces apologies du terrorisme drainent sur les réseaux sociaux
18:41 une espèce d'ambiance quasiment malsaine,
18:44 qui conduit certains jeunes qui sont peut être un peu moins bien formés,
18:48 pas encore complètement formés, dont le psychisme est un peu faible,
18:53 ou formés à d'autres valeurs que nos valeurs françaises.
18:56 Et ces personnes-là, quand elles lisent et qu'elles relisent
18:59 et qu'elles relisent les torrents de haine à caractère antisémite,
19:02 les apologies du terrorisme qui peuvent être faites sur les réseaux sociaux,
19:06 ces personnes-là, à un moment donné, elles commettent des passages à latte.
19:09 C'est pour ça qu'on est aussi vigilants sur ce qui se passe sur les réseaux sociaux
19:12 et c'est pour ça qu'on a décidé de porter plainte systématiquement.
19:15 Et c'est aussi pour ça que le législateur m'a prévu des peines de prison
19:18 pour les apologies du terrorisme.
19:20 Parce qu'il sait que dans certains esprits jeunes mal formés,
19:24 ces mots-là s'impriment et arment le bras criminel qui va passer à l'acte.
19:29 C'est un acte de communication pour les terroristes.
19:31 Vous savez, l'image depuis le 11 septembre 2001,
19:34 où tous les écrans de télé l'ont transmis,
19:36 maintenant aujourd'hui, il n'y a plus besoin de télé.
19:38 Vous avez un téléphone portable de plus en plus jeune,
19:40 donc 16 ans, 18 ans,
19:41 vous verrez que dans quelques temps, peut-être qu'on va descendre l'âge.
19:43 Et n'oubliez pas que lors des cérémonies pour Samuel Paty,
19:46 on a eu des signalements de minutes de silence perturbées en CP,
19:51 entre 5 et 7 ans.
19:53 Donc il faut savoir qu'en France, chez nous,
19:55 entre 5 et 7 ans, et puis motivés, où ils expliquaient pourquoi.
19:58 Mais je l'ai vu devant les yeux.
20:00 Par exemple, ce jeune élève de CP, il a eu raison de le tuer.
20:05 Autre témoignage, cette fois-ci d'un collégien.
20:08 Le prof d'histoire a fait quelque chose.
20:09 J'espère que plus tard, je ferai quelque chose à un prof.
20:12 J'espère que d'autres auront le courage de tuer d'autres professeurs.
20:15 A déclaré un lycéen.
20:17 Là, on parle d'un lycéen.
20:19 Moi, jeune, quand on a 16 ans, c'est comme on disait, les jeunes délinquants.
20:23 Non, c'est un délinquant.
20:25 C'est un terroriste en puissance.
20:26 Donc il faut les prendre comme tels.
20:28 Et légalement, il faut les prendre comme tels.
20:29 Les enfants au CP ?
20:30 Ah oui, CP, non.
20:31 Ce sont les parents qui devraient être interpellés et poursuivis.
20:35 Mais je rebondis sur ce que vous disiez.
20:36 Effectivement, je crois qu'un des gros problèmes qu'on a aujourd'hui,
20:38 c'est qu'on n'arrive pas à poursuivre les cautions morales.
20:40 Quand on a les députés de la République qui sont sains de leur écharpe tricolore
20:44 et qui vont au devant d'une manifestation interdite
20:46 où on jette des grenades sur les gendarmes,
20:48 je ne comprends pas qu'ils ne soient pas interpellés et arrêtés.
20:51 Enfin, je veux dire, on est au sens sémantique dans l'insurrection,
20:55 au sens de la loi.
20:56 On a des lois en France qui protègent notre pays
20:58 contre les risques d'insurrection.
21:00 C'est exactement ça.
21:01 Et on ne fait rien.
21:02 Il serait temps peut-être de bouger.
21:03 - Juste me permettre de faire une petite parenthèse,
21:06 parce que vous êtes nombreux sur les réseaux sociaux à m'alerter.
21:09 Sandrine Rousseau a effectivement tweeté
21:11 "L'écologie sera radicale ou ne servira à rien"
21:14 en parlant de l'autoroute S69.
21:16 - C'est-à-dire que ce n'est même pas qu'elle ne dénonce pas,
21:18 c'est qu'elle légitime.
21:19 - Elle dit "et avant de lever les yeux au ciel,
21:21 réfléchissez à votre refus d'affronter le sujet".
21:23 - Et elle incite.
21:24 - C'est ce qu'on appelle revendiquer un acte délictueux.
21:29 - Un acte radical.
21:31 - Un acte délictueux.
21:33 - Vous parliez de...
21:35 Mais ça peut être intéressant de voir si la justice va se saisir de ça.
21:38 Est-ce que le préfet, après un tweet,
21:41 là on revient sur le premier sujet,
21:44 mais est-ce qu'aujourd'hui, un tweet comme celui-ci
21:48 peut être considéré comme un élément
21:51 alimentant en quelque sorte les tensions qu'on a pu avoir
21:54 lors de cette manifestation à S69 ?
21:58 - En tout cas, ça pourrait alimenter un argument
22:00 pour une prochaine interdiction de manifester, ça c'est clair.
22:04 - Revenons à notre sujet et je voulais vous proposer ce chiffre
22:07 puisqu'on parlait des actes antisémites,
22:10 enfin de l'attentat déjoué,
22:13 mais je voulais venir sur ces actes antisémites
22:15 qui se multiplient en Europe.
22:16 Moi j'ai vu ce chiffre effarant à Londres.
22:19 Les infractions antisémites sont en hausse de 1 353 %
22:23 depuis le début du mois d'octobre
22:24 par rapport à la même période l'année dernière.
22:26 En France, en début de semaine,
22:27 on recensait 102 interpellations pour des faits d'antisémitisme
22:30 ou d'apologie du terrorisme,
22:32 327 actes antisémites.
22:34 Il y a eu la synagogue à côté de Lyon,
22:36 à la synagogue de la Duchère qui a été taguée.
22:39 Et écoutez le rabbin qui a réagi.
22:43 - Il est irresponsable et criminel d'importer un conflit en France
22:50 qui concerne l'État d'Israël
22:54 et qui combat aujourd'hui le nazisme et le terrorisme.
22:59 Donc c'est irresponsable et criminel d'importer tout ça en France.
23:04 Franchement, pour faire ce genre de choses,
23:07 c'est qu'on n'a rien compris.
23:10 Ce n'est pas une religion qui s'attaque à une autre.
23:13 C'est un pays qui combat pour sa survie,
23:15 qui combat le nazisme et le terrorisme aujourd'hui.
23:17 Donc voilà, il ne faut pas tout mélanger.
23:21 - Et à Paris, la nuit dernière, Paris 20e,
23:25 c'est une porte qui a été brûlée,
23:30 la porte d'un couple de 80 ans.
23:33 C'est une femme qui a un compte Twitter
23:35 qui s'appelle Juliette et vous qui l'a signalé.
23:37 La sécurité des Juifs en France n'est plus assurée.
23:39 À contre-coeur, j'enlève aujourd'hui ma mezzouza de ma porte.
23:41 Anne Hidalgo a d'ailleurs réagi, horrifiée par l'incendie volontaire
23:44 de la porte d'entrée d'un couple de confession juive dans le 20e.
23:48 Je condamne avec la plus grande fermeté
23:50 cet acte antisémite ignoble à Paris.
23:53 - Et Paris est à leur côté.
23:56 La crainte, c'est que ces attaques-là se multiplient ces prochains jours.
24:00 - La crainte, c'est que ces attaques-là vont se multiplier.
24:03 Que les choses soient très claires,
24:04 on n'a malheureusement aucune espèce de naïveté par rapport à cela.
24:09 Vous parliez dans le sujet précédent de la Duchère, à Lyon.
24:13 Ce quartier-là, c'est le quartier où René Hadjadj,
24:17 un vieux monsieur de 77 ans, a été défenestré vivant par son voisin.
24:21 Nous sommes les avocats de la famille Hadjadj,
24:23 nous connaissons bien ce dossier.
24:25 Dans ce dossier, quand vous avez ouvert le téléphone portable et l'ordinateur,
24:28 la première des choses sur laquelle nous sommes tombés,
24:31 c'est le drapeau d'Israël en flamme.
24:34 Le contexte était posé.
24:36 Donc évidemment que l'importation,
24:38 comme on dit habituellement du conflit au Proche-Orient,
24:40 donne ce type d'actes.
24:43 Mais aujourd'hui, c'est encore différent.
24:45 Aujourd'hui, les scènes de pogroms que nous avons vues
24:47 se dérouler le 7 octobre en Israël,
24:50 moi je considère qu'elles sont aux portes de Paris.
24:52 Et lorsque effectivement des manifestations
24:55 soi-disant au soutien de la Palestine,
24:57 mais en fait des manifestations qui tournent au soutien pour le Hamas,
25:01 se déroulent, ce sont autant d'incitations à la haine du peuple juif,
25:05 des citoyens français de confession juive.
25:08 Et nous redoutons véritablement que des scènes de pogroms
25:11 se déroulent en France et en région parisienne aussi.
25:13 Alain Finkielkraut, la semaine dernière,
25:16 alerté et avait la même crainte que vous.
25:19 Et j'avais terminé l'émission en lui disant
25:21 j'espère que vous vous trompez.
25:23 Parce que, évidemment, on veut pas avoir...
25:25 La grande difficulté, c'est que,
25:28 contrairement à la Grande-Bretagne ou à d'autres pays,
25:30 le problème en France, pardonnez-moi,
25:31 c'est que les actes antisémites sont extrêmement élevés.
25:34 62% des actes racistes concernent les Juifs
25:38 qui reprennent moins de 1% de la population.
25:40 Il y a 40 fois plus d'actes antisémites que d'actes anti-musulmans.
25:44 Déjà, là où vivaient les Juifs en région parisienne,
25:47 ils n'y vivent plus, ils sont partis.
25:50 La publicité, on revient dans un instant,
25:52 on parlera de cette manifestation demain au nom de la paix.
25:56 C'est une manifestation comme...
25:57 Non mais c'est intéressant de voir,
25:59 c'est une manifestation place de la République.
26:01 On écoutera parce qu'il va être dit au nom de la paix.
26:02 Bien sûr.
26:03 On sera très attentifs.
26:03 J'espère qu'il y aura des drapeaux israéliens,
26:05 des drapeaux palestiniens,
26:07 qu'il n'y aura pas de slogan de haine,
26:10 d'apologie du terrorisme,
26:11 il n'y aura pas d'attaque ainsi.
26:14 La publicité, on revient dans un instant,
26:16 on va reparler de la menace terroriste
26:18 avec cette sixième évacuation consécutive à Versailles.
26:21 Et puis ensemble, on reviendra sur le profil du terroriste à Arras,
26:26 puisque le profil se dessine et malheureusement,
26:30 il y avait peut-être des failles.
26:31 Un peu plus de 20h30, on a du retard,
26:38 on poursuit l'heure des pro 2.
26:40 Le Point sur l'information avec Adrien Spiteri.
26:43 L'armée israélienne est déterminée à venir à bout
26:45 du Hamas dès aujourd'hui.
26:47 Nous allons augmenter les frappes sur Gaza.
26:49 Ce sont les mots du porte-parole de Tsaïl.
26:52 Des frappes avant une possible offensive terrestre
26:54 sur le territoire palestinien,
26:56 contrôlée par le groupe terroriste.
26:58 Dans ce contexte, Antonio Gutiérrez réclame
27:01 un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.
27:03 Le patron de l'ONU a participé aujourd'hui
27:06 au Sommet pour la paix au Caire.
27:08 Plusieurs dirigeants du Monde étaient également présents.
27:11 Il plaide pour une aide massive à Gaza
27:13 avec au moins 100 camions par jour pour les civils palestiniens.
27:17 Et puis Yael Bron-Pivet est en Israël ce samedi soir.
27:20 La présidente de l'Assemblée nationale
27:23 est accompagnée du président des Républicains Eric Ciotti
27:25 et du député des Français de l'étranger Meir Habib.
27:28 Le but apporté est son soutien aux pays actuellement en guerre.
27:32 La délégation prévoit de se rendre dans plusieurs kibouts
27:34 se pripourcibles par les terroristes.
27:36 Merci cher Adrien pour le Point sur l'information.
27:38 Marc Varnot, Michel Auboin.
27:40 Michel Auboin, vous avez été préfet pendant combien de temps ?
27:42 J'étais dans le corps préfectoral à partir de 88,
27:45 donc jusqu'à il y a trois ans, donc ça fait quelques années.
27:48 Tu peux toujours être préfet, j'ai aussi été sous-préfet.
27:52 Mais c'est la même fonction.
27:54 Évidemment.
27:55 Jean-François Lévy, vous avez écrit le défi d'être français.
27:58 Geoffroy Lejeune, Muriel Wagnin, Mel qui est avec nous,
28:01 c'est un plaisir de vous retrouver ce soir.
28:04 Et Franck Tapiro est également.
28:05 Parlons de la menace terroriste avec cette alerte qui est maximum.
28:09 Et depuis six jours, on vit une situation absolument inédite.
28:13 C'est-à-dire que vous avez des écoles qui sont évacuées
28:16 parce qu'il y a des menaces à la bombe.
28:17 Vous avez des aéroports, des dizaines d'aéroports
28:20 qui tous les jours font l'objet de menaces à la bombe.
28:24 Et également le château de Versailles,
28:25 six jours consécutifs qu'il était évacué.
28:28 Alors, ce qui est intéressant, c'est la communication autour de ces menaces-là.
28:31 Vous avez, par exemple, le gouvernement qui parle de petits plaisantins
28:34 et de gros abrutis en parlant des menaces, des fausses alertes
28:38 qui seraient envoyées par des jeunes,
28:41 par des personnes qui sont dénuées de tout sens.
28:46 Moi, ce qui m'intéresse, c'est Thibaud de Montbréal,
28:48 qui est expert en sécurité et qui a un tout autre regard là-dessus.
28:51 Il dit, s'il y a ces menaces aussi répétées,
28:54 c'est qu'il y a une réflexion autour de ça.
28:56 Il y a une préparation.
28:57 Et lui est beaucoup plus inquiet sur la situation.
29:02 Et il dit les choses telles quelles.
29:03 C'est-à-dire que là, on est dans une posture,
29:05 on pourrait l'être, une sorte de préparation
29:07 pour apprendre quelque chose de bien plus gros.
29:08 Voilà ce qui s'est passé à Versailles aujourd'hui
29:10 avec Sarah Varni et Dunia Tangour.
29:12 Évacuées pour la sixième fois en une semaine,
29:18 le château de Versailles a été une nouvelle fois la cible
29:20 d'une alerte à la bombe ce samedi.
29:22 Pour des raisons de sécurité,
29:24 les visiteurs ont été appelés à quitter les lieux.
29:26 Une situation incompréhensible pour de nombreux touristes.
29:30 On vient de Lyon pour visiter le château.
29:32 On espérait pouvoir en profiter, mais non, pas cette fois.
29:36 Ça sera pour une autre fois.
29:37 Comment est-ce possible en France, à Paris ?
29:40 C'est terrible.
29:42 Des fausses alertes qui inquiètent,
29:44 mais qui suscitent également l'indignation parmi les élus.
29:47 Ces alertes à la bombe, il faut que ça cesse.
29:49 Ce sont vraiment de très, très mauvaises plaisanteries.
29:53 Je crois qu'il faut dire, répéter que les sanctions sont très lourdes.
29:57 Il y a déjà une personne qui a été interpellée.
30:01 Et les sanctions, c'est la prison
30:04 et c'est des peines financières qui sont très élevées.
30:08 Même si le château a rouvert ses portes peu après 14h30,
30:12 les fausses alertes à la bombe à répétition
30:14 découragent peu à peu les touristes.
30:16 Selon des chiffres communiqués par le ministre de la Justice,
30:20 Eric Dupond-Moretti,
30:21 ces fausses alertes ont déjà donné lieu à l'ouverture
30:24 de 22 enquêtes judiciaires.
30:26 Encore une fois, c'est très perturbant.
30:30 Tout le monde veut réagir. D'abord, monsieur le préfet, et ensuite vous.
30:32 Non, parce qu'effectivement, on peut se demander si c'est des plaisantins,
30:38 comme on le dit, ou des jeunes, comme le dit le maire de Versailles, qui font ça.
30:42 Parce que quand ça se répète à Versailles,
30:44 ils perdent 500 000 euros par jour de fermeture.
30:47 Quand ça se répète plusieurs fois,
30:48 est-ce qu'on ne cherche pas à déstabiliser une économie touristique ?
30:53 On s'attaque à la Tour Eiffel, on s'attaque à Versailles, on s'attaque.
30:56 Et effectivement, est-ce que ça ne répond pas à un objectif
31:00 qui serait une forme de terrorisme à bas bruit, si je peux dire,
31:04 mais en préparation des Jeux Olympiques, que tout le monde doit avoir à l'esprit ?
31:08 Imaginez qu'on soit obligé d'interdire les Jeux Olympiques
31:10 parce qu'on n'est pas capable de sécuriser le...
31:13 Mais ce que disait Thibault Montbrial, on ne va pas le repasser
31:16 parce que c'est un son assez long, mais je vais essayer de le résumer.
31:20 Il explique que l'inquiétude, c'est aussi que les gens alertent
31:25 pour voir à quel point nos services sont prêts,
31:28 en combien de temps ils interviennent, en combien de temps ils vécuent
31:31 pour un jour ou l'autre taper et taper très fort. Geoffroy Lejeune.
31:34 En fait, quelle que soit la motivation, ce n'est même pas un débat,
31:36 quelle que soit la motivation des gens qui font ça,
31:38 qu'elle soit terroriste ou juste une question de débilité,
31:42 aujourd'hui, je raconte ce que Gérald Darmanin m'a raconté,
31:44 que vous pourrez lire demain dans le JDD, mais il y a deux menaces.
31:46 Il y a une menace à l'extérieur du pays parce que la France, les Américains, etc.
31:50 se sont retirés de zones où il y avait auparavant des camps d'entraînement
31:53 pour les djihadistes, où on préparait des attaques depuis l'extérieur.
31:56 Donc aujourd'hui, il nous a précisé qu'il n'y avait pas d'indication spécifique,
32:00 mais potentiellement, c'est plus facile aujourd'hui
32:02 de préparer une attaque terroriste depuis l'extérieur.
32:03 Donc, on se prépare à ça, en tout cas, on se prépare à y répondre.
32:07 Et la menace intérieure dont vous parliez tout à l'heure,
32:10 qui est celle de gens extrêmement cortiqués, intelligents,
32:12 qui ont un projet d'attentat, qui choppe le premier,
32:15 soit déséquilibré, soit désœuvré, soit jeune, etc.
32:18 pour lui demander de passer à l'axe.
32:19 Ça, c'est des tchétchènes qui pourraient être des professeurs.
32:21 Vous ajoutez à ça l'état de nerfs dans lesquels les policiers sont en ce moment
32:24 et le fait qu'ils soient sollicités justement pour ce genre de menaces
32:27 et vous obtenez un cocktail, quelle que soit la motivation,
32:29 quelle que soit la menace qui va nous poser dessus,
32:31 un cocktail qui est explosif.
32:32 Et en fait, probablement, on ne pourra pas tenir très longtemps
32:34 à ce rythme-là d'évacuation de gares, d'évacuation de musées,
32:37 le Louvre, par exemple, de Versailles, tous les jours.
32:38 Ce n'est pas tenable.
32:39 Et en effet, les JO qui arrivent sont très inquiétants pour ça.
32:41 Le choix aussi des lieux, ce n'est pas n'importe quoi.
32:44 C'est le château de Versailles, c'était le Louvre.
32:46 Ce sont des lieux symboliques, d'abord de la France, de notre République,
32:50 de notre façon de vivre, de notre irradiation internationale.
32:54 Ce sont des lieux universels connus dans le monde entier.
32:56 Ce n'est pas n'importe quel bâtiment non plus.
32:58 Donc ça aussi, dans la démarche, en ce moment, ça fait partie de l'arcelage de la terreur.
33:01 Finalement, une fausse alerte, bien entendu, c'est quoi ?
33:04 C'est pour mettre la pression et puis le rythme.
33:05 Donc on répète ce rythme-là pour mettre tout le monde sous pression.
33:08 Mais choisir ces lieux-là, ça en dit très long, bien entendu,
33:11 sur l'objectif de s'attaquer à notre civilisation,
33:15 s'attaquer à nos valeurs, s'attaquer à ce qui fait la France, finalement.
33:17 Vous parliez justement de la menace terroriste.
33:20 Malheureusement, on est exactement huit jours après l'attaque terroriste d'Arras
33:26 et Dominique Bernard qui a été assassinée par Mohamed Mogouchkof.
33:32 Mohamed Mogouchkof, c'est un profil très particulier.
33:35 On a parlé le week-end dernier et ces derniers, après l'attaque, d'un pass migratoire
33:40 parce que cette famille, en 2014, devait quitter le territoire,
33:44 appuyée par les associations, par les responsables politiques.
33:46 Cette famille a pu rester.
33:48 Mais il y a d'autres impasses parce que son profil dangereux
33:53 a été signalé à plusieurs reprises par les professeurs.
33:56 Gabriel Attal a même dit "j'ai rencontré les enseignants d'Arras au lendemain de l'attentat".
34:00 Ils m'ont dit "il y a trois ans, quand Samuel Paty a été assassiné,
34:03 on était un certain nombre à s'être retrouvés en salle de prof et à s'être dit un jour
34:08 ça pourrait être peut-être arrivé ici avec cet élève
34:11 qui était élève à l'époque dans l'établissement".
34:14 Et certains m'ont dit "quand on a entendu l'alerte intrusion,
34:17 on a compris qu'il se passait quelque chose, on a tout de suite pensé à lui".
34:21 C'est incroyable.
34:22 Évidemment, puisque M. Dormalin nous rappelait qu'il expulsait par an 100 fichiers S étrangers,
34:29 oui, sur 4500.
34:30 Et donc on se rend compte que la justice est extrêmement, extrêmement lente.
34:33 Et puis pour mettre les pieds dans le plat, il y a beaucoup de politiques,
34:36 ils ne disent jamais sur les plateaux, évidemment,
34:38 mais beaucoup de politiques vous disent "on est quand même complètement fous
34:41 d'accueillir à bras ouverts en France les Tchétchènes qui sont réfugiés politiques islamistes".
34:44 On peut se demander si en 2005 on n'aurait pas accueilli comme réfugiés politiques
34:48 Oussama Ben Laden, juste pour faire un parallèle qui est malheureusement réel.
34:52 Donc on peut quand même se poser un certain nombre de questions.
34:55 La France, les pays des droits de l'homme,
34:56 est-ce qu'aujourd'hui on a la place d'accueillir des familles de terroristes, d'islamistes ?
35:00 La réponse est évidemment non.
35:01 Arrêtons ça.
35:02 Jean-Michel Blanquer qui a réagi ce matin parce qu'à l'époque
35:06 il était ministre de l'Éducation nationale quand des professeurs ont alerté.
35:11 Et c'est toujours la même chose, on est en train de nous dire
35:12 "ah non, non, non, c'est pas nous, là, c'est les services de police,
35:15 c'est pas la responsabilité de l'Éducation nationale".
35:17 On l'écoute, on l'écoute.
35:18 Ah pardon.
35:20 Cet homme a été fiché, là on n'est plus sur un sujet de la police,
35:25 évidemment l'enquête démontrera l'ensemble du déroulement des choses.
35:29 Ce qui a été mis en place depuis 2017 et avant l'assassinat de Samuel Paty,
35:33 c'est un système de signalement systématique.
35:36 Quand je suis arrivé j'ai dit que le pas de vague s'était fini
35:39 et qu'il fallait signaler tous les problèmes.
35:41 Et un système de signalement a bel et bien été mis en place.
35:44 Il y a le moment où les professeurs signalent à l'institution,
35:47 c'est-à-dire à la fin de leur rectorat, puis le rectorat à la police.
35:50 Ensuite la police, elle a aussi ses obligations,
35:53 c'est-à-dire qu'elle ne peut pas dire tout à tout le monde,
35:55 elle doit travailler dans un certain secret pour réussir à être efficace.
35:58 Et donc dans l'affaire d'Arras, il est évidemment beaucoup trop tôt
36:01 pour faire des commentaires, il faut attendre l'enquête.
36:04 Intéressant cette déclaration.
36:06 Ce n'est pas nous, là ça relève de la police désormais.
36:08 Mais vous savez quoi ? Malheureusement c'est encore pire que ça.
36:11 Il a été fiché depuis 2021, c'est bien ça.
36:14 Oui, février 2021.
36:15 Même si quelqu'un avait voulu l'expulser,
36:17 même s'il y avait trop de raisons juridiques, de réserve d'ordre public,
36:22 de raisons circulare valse, etc. pour qu'il soit expulsé.
36:24 C'est-à-dire que même si quelqu'un s'en était aperçu,
36:27 parce que dans le flot, ils sont nombreux mine de rien,
36:29 donc il n'était pas spécialement dans les projecteurs.
36:32 Même si Gérald Darmanin en personne avait voulu l'expulser,
36:35 il ne l'aurait pas vu.
36:37 Est-ce que vous êtes...
36:38 J'aurais aimé quand même qu'on tente le coup, si vous voyez ce que je veux dire.
36:41 J'aurais aimé quand même qu'il y ait une action en se disant
36:44 il y a un contexte familial avec un père qui a radicalisé,
36:48 expulsé pour radicalisation, un frère qui est condamné
36:51 parce qu'il a fomenté un projet d'attente à terrorisme.
36:54 Et non, on a cet autre frère qui a radicalisé,
36:59 qui a menacé une professeure, il doit être dehors.
37:01 Dans l'état actuel du droit, il aurait gagné devant la justice française.
37:04 Maître.
37:04 Je crains que mon voisin ait raison.
37:06 Eh bien changez demain.
37:07 Changeons demain.
37:08 C'est ce que je vous ai dit.
37:09 Il ne faut pas attendre décembre.
37:11 C'est ce que je vous disais justement tout à l'heure.
37:15 On a un problème avec notre droit.
37:16 On est aujourd'hui dans un contexte sociétal
37:18 qui fait qu'on doit très rapidement faire évoluer notre droit.
37:22 Et quand bien même, pour compléter votre propos,
37:24 quand bien même nous aurions le droit de notre côté,
37:27 encore faut-il que les magistrats l'appliquent dans la direction que l'on souhaite.
37:30 Ce qui n'est pas toujours le cas.
37:31 L'application de la norme de droit en France,
37:36 elle pose aussi une difficulté.
37:37 Nous avons des magistrats qui eux aussi sont politisés,
37:40 qui eux aussi ont des opinions sur tel ou tel sujet
37:43 et qui, lorsqu'ils rendent la décision qu'ils motivent,
37:48 souvent on voit aussi transparaître une certaine idéologie,
37:51 une certaine manière de penser.
37:53 Et donc on a aussi cette difficulté-là.
37:56 Je me permets aussi de revenir sur un point tout à l'heure
37:59 parce qu'on est passé dessus un peu rapidement.
38:01 Très clairement, ce qui s'est passé au château de Versailles,
38:05 ça n'a rien d'une plaisanterie.
38:06 Ce n'est pas l'œuvre d'un plaisantin.
38:07 C'est un mode opératoire qui est en train de se mettre en place.
38:10 Une plaisanterie, ça aurait été d'appeler au lycée ou au collège
38:13 pour faire en sorte qu'on fasse sauter le bac blanc ou qu'on fasse sauter un examen.
38:17 Ça, ça aurait pu être une plaisanterie.
38:18 Six fois de suite, le château de Versailles,
38:20 il faut appeler les choses comme elles sont.
38:21 C'est quelque chose qui est en train de se préparer.
38:23 Donc soit on est lucide, on regarde, on dénonce et on travaille dessus.
38:26 Soit on continue à être un peu en mode bisounours
38:28 et puis on dit oui, c'est peut-être une plaisanterie.
38:30 Ce n'est pas une plaisanterie.
38:31 C'est ça.
38:31 Derrière le droit, et je suis totalement d'accord sur le fait de le faire évoluer,
38:34 il faudra quelque chose de malheureusement plus important.
38:36 C'est le courage politique.
38:38 On a vu énormément de lois qui nous permettent de faire plein de choses.
38:41 On sort à chaque fois énormément d'excuses.
38:43 On a plein de...
38:44 On a des recours d'associations.
38:46 Mais je suis désolé, il faut qu'à un moment dans ce pays,
38:47 on retrouve un courage politique.
38:49 Il y a l'application de peine de la part des juges,
38:51 mais énormément de procédures sont bloquées
38:53 parce qu'il n'y a pas de courage.
38:56 On a un exemple qui arrive,
38:57 c'est celui de la loi immigration
38:58 que M. Darmanin propose d'avoir que 4 recours pour les QTF au lieu de 12.
39:03 La question qu'on peut se poser, c'est pourquoi 4 ?
39:04 Pourquoi pas zéro ?
39:05 Il y a 4 portes pour pouvoir empêcher et bloquer les excavations.
39:08 Je peux vous répondre là-dessus,
39:09 puisque c'est une des informations de cette interview.
39:11 Mais ce n'est pas qu'on passe de 12 à 4,
39:13 c'est qu'on regroupe trois formes de recours
39:15 et on passe donc à trois familles.
39:16 Et ce sera plus rapide.
39:17 Mais il y aura autant de recours.
39:18 Il y aura toujours 12 recours.
39:20 Merci pour l'information.
39:21 Mais vraiment, je ne savais pas.
39:23 On reviendra la semaine prochaine.
39:25 Il nous reste cinq minutes.
39:26 Et je veux qu'on parle, comme c'est vrai que notre actualité,
39:29 malheureusement, elle est marquée par la menace terroriste,
39:33 elle est marquée également par le conflit israélo-palestinien.
39:38 Et on oublie certains sujets qui peuvent toucher notre sol.
39:42 Avec parfois, ce sont des petites actus qui font tellement sens
39:47 sur notre société et notre culture aujourd'hui.
39:50 Vous savez qu'on essaye de déboulonner les statues en France.
39:53 Qu'une statue de la Vierge, ça peut déranger.
39:56 Ça pose problème à certaines associations
39:59 d'avoir une statue de la Vierge.
40:01 Et bien, ça s'est passé par exemple,
40:03 je dis les joies de la justice administrative,
40:06 ça s'est passé du côté de la Charente-Maritime,
40:09 à la Flotte-Henri, la Vierge que vous voyez ici,
40:12 cette statue-là n'a plus sa place sur l'espace public.
40:15 Le Conseil d'État vient de rejeter le pourvoi de la Commune,
40:18 ça a été lancé par le maire.
40:20 Et c'est un combat qui, vous imaginez bien,
40:23 a été mené par la Libre Pensée, ce groupe qui avait déjà...
40:28 - À l'île de Ré. - À l'île de Ré.
40:29 - Absolument, ils sont spécialisés, ils ne font que ça.
40:34 - Restons sur cette image qui dérange la Libre Pensée.
40:37 - Ils font le tour de France, des villes et des villages,
40:40 pour voir qu'est-ce qu'il y a comme statue qui est pseudo-religieuse
40:42 et les attaquer.
40:42 Leur métier, c'est ça, c'est de vouloir casser l'histoire
40:45 de tous les villages de France.
40:47 - Dans votre ouvrage, vous parlez des églises.
40:49 Vous dites que dans un village, la première chose quand on arrive
40:52 dans un village, ce qu'on voit, c'est justement l'église.
40:56 - Oui, c'est effectivement ça, parce qu'il ne faut pas oublier
41:00 que l'église n'est pas uniquement un lieu de culte,
41:02 elle est aussi le lieu de la mémoire de notre civilisation.
41:05 Donc l'église, elle est importante,
41:08 elle est le repère au cœur du village, c'est clair.
41:10 Les cathédrales encore plus.
41:11 - Les statues, par exemple, qui dérangent les associations.
41:14 - Oui, mais il faut en même temps raison garder,
41:16 parce que la libre-pensée, c'est quand même quelques dizaines
41:19 de militants qui sont dans l'ouest de la France,
41:22 depuis très longtemps.
41:23 Oui, mais ils se fondent sur une règle, enfin une lecture
41:28 un peu radicale de la laïcité, qui est qu'on ne peut pas mettre
41:31 d'éléments liés au culte dans des espaces publics
41:34 appartenant aux communes.
41:35 Ils ont fait déménager la statue de Saint-Michel
41:39 à Sable-d'Olonne.
41:40 Ils le font de façon maintenant systématique.
41:45 Là, pour le coup, les magistrats suivent l'application
41:47 un peu idiote, mais ils le suivent, l'application de la loi
41:50 qui est qu'on ne doit pas mettre de...
41:52 À la fin, il n'y aura plus grand-chose dans l'espace public
41:54 parce qu'il y a encore des calvaires,
41:55 il y a encore toute une série.
41:58 Et bon, ça pose un problème.
42:01 Moi, je pense que...
42:02 - Mais sauf que ça n'a rien de cultuel.
42:04 - Ça n'a rien de cultuel.
42:05 - C'est culturel.
42:06 - On confond le culte et le culturel.
42:08 C'est le vrai problème aujourd'hui,
42:09 c'est qu'ils trouvent une brèche,
42:11 alors que la laïcité est extrêmement claire.
42:13 Pourtant, là-dessus, c'est OK,
42:14 séparation à la base de l'Église et de l'État,
42:16 et pas de représentation religieuse.
42:18 Mais pour 95 % des gens qui passent devant cette statue,
42:22 avec qui s'agenouillent en faisant un signe de croix,
42:24 en face d'un chien de qui ?
42:25 Et je dis, en plus, je ne suis pas catholique ni chrétien.
42:27 Je ne comprends pas.
42:28 C'est culturel.
42:29 Et on bloque la culture en prétendant,
42:32 évidemment, qu'il y a un aspect cultuel.
42:34 Ça, c'est vraiment...
42:35 - C'est plus grave que ça.
42:37 Parce que ces statues-là, sur le littoral,
42:39 elles sont érigées par des marins,
42:41 des familles de marins qui sont morts en mer.
42:44 Et donc, en fait, la Vierge, elle est priée par les marins.
42:46 C'est ça qu'il faut comprendre.
42:47 Donc, en fait, ils s'attaquent à un signe religieux,
42:49 mais en fait, ils s'attaquent à une histoire,
42:51 à une mémoire douloureuse de tous les marins qui meurent en mer.
42:54 Et ça, c'est absolument terrible.
42:55 C'est ça qui est terrible.
42:57 - Et je note que la liberté de culte, là, pour le coup,
43:00 elle est drôlement restreinte.
43:01 - Oui, c'est clair.
43:03 - Un mot, M. le directeur, ou pas ?
43:05 Sur cette statue qui va être déplacée.
43:08 J'avais encore plein de sujets à vous proposer,
43:10 mais on est resté longtemps sur la manifestation.
43:12 Et à juste titre, ce qui a été...
43:14 - En fait, ce qui me fascine, c'est qu'il y a une tenaille
43:15 entre, d'un côté, on a beaucoup parlé de ces gens-là,
43:19 les fameux manifestants des manifs pro-hamas,
43:22 qui veulent imposer la charia, en gros,
43:25 donc une loi théologique dont assez peu de gens veulent en France,
43:30 et de l'autre, des gens qui veulent imposer une loi
43:32 qui se prive complètement du sacré et de la foi.
43:35 Et je pense qu'entre les deux, il y a un monde à inventer
43:38 qui rassemble 98% des Français,
43:41 et il faudrait pouvoir juste leur couper le sifflet.
43:44 - Alors là, le Conseil d'État, qui a, justice administrative,
43:47 la plus haute juridiction administrative,
43:49 qui décide donc de déboulonner cette statue
43:51 et qu'elle n'a plus rien à faire.
43:53 Vous avez eu une autre décision administrative,
43:55 rien à voir, mais c'est là où on voit que ça peut changer.
43:59 Là, c'est en première instance,
44:00 cette militante du FPLP,
44:03 groupe terroriste aux yeux des États-Unis,
44:07 aux yeux de l'Union Européenne.
44:09 Cette femme est actuellement en France.
44:11 Le ministre de l'Intérieur a dit qu'il faut l'expulser.
44:15 Le tribunal administratif a dit non.
44:18 Elle reste. On a donc une militante
44:21 d'un groupe terroriste aux yeux de l'Union Européenne,
44:24 aux yeux des États-Unis,
44:25 qui est actuellement en France et qui n'est pas expulsée.
44:27 - Et qui a eu un visa,
44:30 pour des motifs quasiment touristiques.
44:32 Honnêtement, elle est rentrée en France
44:34 par la porte de derrière.
44:35 - Vous parliez de courage tout à l'heure.
44:36 Vous savez, le courage, c'est ça aussi.
44:38 C'est si on laisse faire.
44:40 Donc ça veut dire qu'on n'a pas les moyens de résister.
44:42 C'est pas que juridique,
44:44 c'est un vrai courage politique.
44:46 J'aurais pas à m'insinuer là-dessus,
44:47 parce que vous pouvez changer le droit tant que vous voulez.
44:49 S'il n'y a pas de courage dans les dirigeants,
44:51 il ne peut pas y avoir d'application de la loi.
44:54 Et donc on sera forcément déçus.
44:56 - Il y a un appel. Bien évidemment, l'État a fait appel.
44:59 On va voir si le conseil...
45:00 - Et nous verrons bien la position du Conseil d'État
45:01 en espérant qu'on magistrera ce concourage.
45:02 - Et puis je crois qu'il y a quand même un problème juridique.
45:03 C'est-à-dire que la motivation
45:05 n'était peut-être pas suffisamment bien rédigée.
45:07 Et pour ça, est-ce qu'on a un problème ?
45:10 Le problème juridique, c'est un problème de nom.
45:12 C'est-à-dire, est-ce qu'on a nommé le risque ?
45:14 Et tant qu'on n'a pas un gouvernement qui nomme le risque,
45:16 on a quand même du mal à faire du droit avec.
45:18 Et aujourd'hui, on se retrouve dans cette situation.
45:20 - Merci à tous les cinq.
45:21 C'était vraiment un plaisir d'être avec vous ce soir.
45:23 Dans un instant, c'est 16 disputes.
45:24 Judith Vintraud sera face à Nathan Devers,
45:27 présenté par l'excellent Lionel Rousseau, bien sûr.
45:30 J'avais encore...
45:31 Hello du char, pardonnez-moi.
45:32 J'avais encore un sujet à vous proposer,
45:34 mais ça tombe bien parce que demain, on se retrouve à 9h.
45:36 Et j'en ai un, par exemple.
45:38 Là, celui-là, je vais le teaser.
45:39 Tiens.
45:40 Vraiment, je...
45:42 Je les rate. Je les perds.
45:43 Si ?
45:44 Je le tease.
45:46 Il y en a un qui est super, je vous dis rien.
45:48 Restez avec nous.
45:49 Et demain, à 9h, vous le verrez.
45:51 - On voulait savoir, nous, quand même.
45:53 - Bon.
45:54 ♪ ♪ ♪

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