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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:00 - 20h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro de Véronique Jacques.
00:03 Il y a Élisabeth Lévy, Jean-Sébastien Ferjou, Kevin Besouet.
00:06 Dans un instant, on va revenir sur ces aéroports qui ont été évacués.
00:09 18 aéroports ont été visés par des alertes à la bombe, rien qu'aujourd'hui.
00:14 Mais avant cela, on fait le point sur l'information avec vous, Adrien Spiteri.
00:17 Bonsoir, cher Adrien.
00:18 - Bonsoir, Eliott. Et bonsoir à tous.
00:20 Si on commence avec ce dernier bilan, au moins 30 Français ont été tués dans l'attaque du Hamas en Israël.
00:26 7 sont toujours portés disparus.
00:29 Emmanuel Macron s'est entretenu aujourd'hui avec les familles d'otages français en visioconférence.
00:34 Il assure que tout sera fait pour qu'ils reviennent sains et saufs.
00:38 À Strasbourg, hier, un adolescent de 15 ans a été arrêté avec un couteau.
00:42 Le jeune homme d'origine tchétchène se trouvait près de la synagogue de la ville.
00:47 Il a été placé en garde à vue.
00:49 Il assure avoir retrouvé par hasard dans sa poche le couteau.
00:52 L'enquête a été confiée à la police judiciaire.
00:56 Et puis après la découverte macabre du corps de Lohana à Sedan, mercredi,
01:00 le principal suspect a été déféré aujourd'hui pour meurtre et viol sur mineurs de moins de 15 ans.
01:05 La fillette âgée de 10 ans a été portée disparue depuis mardi soir.
01:09 L'homme nie le meurtre mais reconnaît le viol.
01:11 Selon l'autopsie, la fillette a été frappée à de nombreuses reprises au visage.
01:17 - Merci, cher Adrien, pour le point sur l'information.
01:19 Je le disais, 18 aéroports ont été visés ce vendredi par des alertes à la bombe.
01:24 10 aéroports sur l'ensemble du territoire ont dû être évacués.
01:28 Je pense qu'on va voir la carte et dans le même temps, vous le savez,
01:31 vous avez le château de Vincennes qui, pour la cinquième journée consécutive,
01:35 le château de Versailles a été évacué.
01:38 Ce sont des dizaines de milliers de personnes qui sont touchées par ces alertes.
01:42 Le ministre des Transports, Clément Beaune, a réagi cet après-midi en disant
01:47 "ce sont des petits plaisantins qui sont en réalité des gros abrutis".
01:52 Mais vous allez entendre ensuite Thibaud de Montbrial
01:54 parce qu'il a une toute autre analyse de la situation.
01:57 D'abord Clément Beaune.
01:59 - Les petits malins ou les petits plaisantins qui se livrent à ce genre de jeu
02:03 sont en fait de gros abrutis, voire de grands délinquants.
02:06 Et nous ne laisserons rien passer sur leurs actions dans le climat que nous connaissons.
02:10 Nous avons, depuis mercredi, eu des impacts importants dans nos aéroports.
02:14 C'était mercredi, 17 aéroports qui ont reçu une alerte, 15 qui ont été évacués.
02:19 Dans la journée d'hier jeudi, 25 qui ont reçu une alerte,
02:22 19 qui ont fait l'objet d'une mesure d'évacuation.
02:25 - Donc c'est-à-dire que depuis mardi, c'est une quarantaine d'aéroports qui ont été touchés.
02:29 Je rappelle cette phrase "des petits plaisantins qui sont en fait des gros abrutis".
02:33 Mais hier, et c'est très intéressant, il s'est passé sous les radars,
02:37 Thibaud de Montbrial était invité de France Info.
02:40 Thibaud de Montbrial, c'est triste à dire, mais il a souvent raison.
02:44 Il a eu raison sur les émeutes en disant "aujourd'hui ils brûlent et ils incendient",
02:49 "demain ils iront dans les bâtiments privés, les pavillons privés".
02:55 Rappelons que pendant les émeutes, vous avez un maire qui a vu son bâtiment attaqué.
03:00 Une semaine avant les attentats, Thibaud de Montbrial, à l'attentat d'Arras,
03:03 il avait dit "il faut faire très attention puisque la situation entre l'Israël et la Palestine
03:10 va probablement provoquer des attaques terroristes".
03:13 Écoutez ce qu'il dit à propos de ces alertes.
03:15 [SILENCE]
03:25 Alors on a un problème sur le son.
03:26 Résumez-le nous.
03:27 Alors c'était assez long, mais en tous les cas, voilà ce qu'il explique.
03:32 C'est qu'il dit que lui, il ne voit absolument pas des petits plaisantins.
03:35 Il voit quelque chose de très sérieux, très inquiétant puisque ce sont pour lui des repérages.
03:42 C'est-à-dire que vous avez des gens coordonnés qui se disent "on va voir comment les services de sécurité
03:47 réagissent à des alertes à la bombe pour pouvoir avoir ensuite une activité beaucoup plus importante".
03:53 Et à tel point que le journaliste qui l'interroge lui dit "mais attendez,
03:56 vous vous rendez compte de ce que vous dites ?"
03:57 Et il lui répond "si je suis là, c'est que vous savez ce que je vais vous dire".
04:02 Donc pour Thibaud de Montbrial, ce ne sont absolument pas des petits plaisantins
04:06 qui s'amusent à téléphoner pour dire "on va faire sauter l'aéroport".
04:11 C'est très inquiétant si nos services de sécurité prennent aussi la chose comme M. Bohn.
04:17 Il me semble que Gérald Darmanin a employé le même genre de significatif
04:22 disant que c'était en gros des petits cons de l'expression.
04:26 Ce qui m'inquiète, bon, à vrai dire Clément Bohn peut dire ce qu'il veut,
04:30 ce n'est pas lui qui est aux manettes des questions sécuritaires.
04:33 Ce que j'aimerais savoir c'est si nos services de sécurité sont eux à la manœuvre.
04:37 Et la deuxième chose qui est inquiétante c'est est-ce qu'il y a de tels réseaux en France
04:41 que maintenant, s'il vous plaît, ils préparent comme ça avec des choses aussi coordonnées.
04:46 Non mais en fait il y a deux solutions.
04:48 Soit Clément Bohn est dans le monde des bisounours, cela le caractérise assez bien,
04:53 ou soit il ne veut pas effrayer la population française, il a conscience de ce qui se passe.
04:58 Mais moi je suis d'accord avec Thibaud de Montbrial, c'est extrêmement inquiétant
05:01 et l'idée du repérage est tout à fait pertinent.
05:04 En outre, regardez ce qui est visé, le château de Versailles, il y a le Louvre également,
05:08 ce sont quand même, c'est le patrimoine français qui est touché, c'est l'identité française.
05:13 Il y a eu aussi beaucoup d'alertes à la bombe dans les établissements scolaires,
05:16 évidemment derrière ça c'est la laïcité qui est visée.
05:19 Et le but des terroristes c'est d'effrayer, c'est de faire peur.
05:22 Et on voit bien que depuis plusieurs jours les Français ont peur.
05:26 Prenez le métro, vous voyez bien les gens regardent qui montent,
05:29 ils sont effrayés, ils regardent derrière eux.
05:31 Et c'est ce climat-là qui est en train d'être installé en France
05:35 et on se méfie de tout le monde et c'est les terroristes qui sont en train de gagner
05:38 et c'est légitime d'avoir peur.
05:40 Mais moi j'ai encore pris le métro tout à l'heure, je ne suis pas serein, je vous le dis clairement.
05:44 Et c'est que ça, les terroristes gagnent.
05:47 Et j'aimerais bien que monsieur Macron soit à la hauteur des enjeux
05:50 parce que j'ai l'impression que finalement son idéologie multiculturelle de bisounours
05:56 est en train de s'y friter sur l'autel de la réalité.
05:58 On va l'entendre dans un instant Thibaud de Montbrial.
06:00 Je crois qu'il y a deux choses, il y a l'attitude du gouvernement
06:03 où on voit effectivement des ministres comme Clément Bonne ou Éric Dupond-Moretti
06:06 surréagir en parlant de petits plaisantins.
06:09 Mais ils surréagissent mais en même temps ils amoindrissent l'information,
06:15 c'est-à-dire on a soi-disant affaire à des petits plaisantins.
06:17 Donc déjà on ne sait pas trop sur quel pied danser
06:19 et c'est vrai que ça a quelque chose de très déstabilisant et d'inquiétant.
06:22 Et puis il y a par ailleurs effectivement les propos de Thibaud de Montbrial
06:24 qui à mon avis tiennent plus que la route parce qu'on peut imaginer que c'est un test,
06:29 parce que c'est une façon de tester les services de sécurité.
06:32 On voit bien qu'il y a un climat extrêmement explosif,
06:37 on sait très bien qu'il y a, on le voit un petit peu tous les jours,
06:41 on l'a vu encore aujourd'hui, un jeune arrêté non loin d'une synagogue
06:45 avec comme par hasard un opinel qui avait une lame de 12 cm
06:49 et il disait qu'il ne savait pas ce qu'il faisait là
06:52 et qu'il avait ramassé le couteau dans la rue.
06:54 Ça, ça va devenir l'argument de la semaine pour tous ceux qui possiblement
06:58 peuvent passer à l'acte.
06:59 Donc on se rend bien compte qu'on est vraiment dans un djihadisme d'atmosphère.
07:03 Ce n'est pas la première fois qu'on en parle mais ça devient de plus en plus prégnant.
07:06 On a le sentiment que le gouvernement est désarmé face à ces questions.
07:09 Attention aussi à l'impact économique et à l'impact.
07:13 La France, à quoi ressemble la France en ce moment ?
07:15 Est-ce que vous croyez que les touristes du monde entier vont vouloir venir chez nous
07:18 avec ce type d'alerte à la bombe ?
07:20 Ce que disaient les journalistes économiques aujourd'hui,
07:22 c'est qu'il y avait déjà 10% des réservations d'hôtels
07:27 qui étaient sucrés depuis les menaces.
07:29 On peut leur dire que c'est dangereux partout ?
07:31 Je trouve que cette alerte, on ne devait absolument pas en parler,
07:33 mais très intéressante.
07:35 Le ministre belge de la Justice a annoncé sa démission après l'attentat à Bruxelles.
07:40 Le ministre belge de la Justice qui s'appelle Vincent Van Kimpembeun
07:45 a annoncé sa démission du gouvernement vendredi, quatre jours après l'attaque.
07:49 Lors d'une conférence de presse, le ministre a expliqué avoir appris vendredi
07:52 que la Tunisie avait réclamé en août 2022 l'extradition de l'auteur de l'attaque.
07:57 Une demande qui n'a pas été traitée.
07:59 C'est une faute individuelle monumentale et inacceptable.
08:03 Il assume les fautes de ses subordonnés, dis donc.
08:05 C'est étonnant ça.
08:06 C'est vraiment...
08:08 C'est pour ça que je voulais le donner et je l'ai découvré à l'instant.
08:12 Avant de vous donner la parole Jean-Sébastien,
08:14 je pense qu'on peut à présent écouter Thibaud de Montbrial.
08:18 Je ne crois pas du tout à la thèse des petits plaisantins
08:20 parce qu'il s'agit d'alertes qui sont très concentrées.
08:24 Il y a une vraie logique.
08:25 Ça fait deux jours de suite qu'une majorité d'aéroports français sont ciblés.
08:30 Ce matin, on a eu un certain nombre d'établissements scolaires
08:32 dans la même ville, à Toulouse.
08:35 Le château de Versailles a été évacué plusieurs fois en quelques jours.
08:39 Et ce que je crains...
08:41 Si ce n'est pas des petits plaisantins, c'est qui ?
08:42 C'est ce que j'allais vous dire.
08:43 Ce que je crains, c'est que ce soit une préparation.
08:46 C'est qu'il y ait des gens qui fassent des alertes
08:48 pour regarder comment nous réagissons,
08:49 qui regardent comment la police intervient, qui regardent la durée.
08:53 Des gens ?
08:53 Des groupes terroristes qui sont prêts à taper la France.
08:56 Je pense que nous sommes dans une phase de préparation
09:00 d'une intense activité terroriste, non seulement en France, mais en Europe.
09:04 Si la situation au Moyen-Orient continue à dégénérer dans la violence
09:09 et notamment s'il y a une régionalisation du conflit.
09:12 Dans cette hypothèse, ce qui est une hypothèse, ce n'est pas une certitude,
09:15 mais il faut parler en adulte au français.
09:18 Et nous sommes potentiellement exposés à un moment, je pense, de grande violence.
09:23 J'espère que nous l'éviterons, mais je n'en suis pas sûr.
09:26 Quel regard vous portez sur cette déclaration qui est terrifiante ?
09:29 Mais il ne nous prend pas pour des enfants.
09:33 Non, absolument.
09:33 Je pense que Thibault de Montbria, a absolument raison de souligner
09:38 la dimension profondément inquiétante qu'il peut y avoir dans les alertes à la bombe.
09:42 On en parlait aussi plutôt dans la semaine,
09:43 parce que de toute façon, rien qu'en résonnant sur, vous savez,
09:46 à force de crier au feu, on finit par ne plus y croire le jour où il y a vraiment le feu.
09:49 Ça peut être aussi des gens qui misent là-dessus,
09:51 sur le fait qu'il y ait une espèce d'épuisement,
09:53 et puis qu'on finisse par se dire que ça n'a pas finalement...
09:55 Oui, c'est encore un mail à envoyer, un anim.
09:58 Je pense quand même que les deux explications ne sont pas nécessairement exclusives l'une de l'autre.
10:02 Il peut y avoir des petits, enfin des très mauvais, plaisantins,
10:06 et que c'est important de le regarder en face aussi,
10:07 parce que ça appelle un discours sur leur famille, sur leurs parents.
10:10 C'est quand même dans un terreau social que ça se développe.
10:13 Ce n'est pas juste des gamins.
10:15 Je ne crois pas qu'en Israël, les gens s'amusent beaucoup à faire des alertes à la bombe,
10:19 parce qu'ils ont compris que ça n'avait aucun sens de le faire dans un contexte sécuritaire aigu.
10:24 Et après, je pense que Thibault de Montbriand a évidemment raison.
10:27 On le sait que la menace terroriste, y compris d'attentats organisés,
10:30 pour le coup, elle était toujours restée maximale concernant des individus.
10:33 Là, ce qui est remonté, c'est potentiellement Al-Qaïda ou X ou X groupes...
10:37 C'est juste un mot quand même, Jean-Sébastien.
10:39 ...venus de l'étranger, qui organiseraient un projet.
10:42 Et cette menace-là, je pense qu'il faut la regarder en face, la prendre au sérieux,
10:45 et qu'il disait quelque chose de très juste.
10:47 La concentration sur le château de Versailles, notamment,
10:50 ça peut être effectivement une manière de repérer ou de voir comment les autorités se préparent.
10:55 Il y a deux choses, néanmoins.
10:56 La première, c'est que j'ai entendu sur CNews une histoire hallucinante
10:59 de gens qui n'avaient rien à voir avec ce terreau
11:03 et qui avaient fait une alerte à la bombe dans une gare pour ne pas rater leur train.
11:06 Non. C'est-à-dire que... Non, mais là, c'était même pas nier des plaies.
11:10 C'est juste des salauds qui pensent que leur petite...
11:14 Mais ça rentrait dans le moment.
11:14 Ils ont été condamnés.
11:15 Mais ça rentrait dans le sens.
11:16 Oui, mais je l'ai appris sur notre antenne.
11:18 Je dois dire, j'étais...
11:19 Mais Elisabeth, ça découle d'un fait mention de ce que vous disiez.
11:20 Mais la deuxième chose, pardon, c'est que moi, je peux aussi comprendre,
11:24 pas non pas la minimisation sous cette forme un peu sotte, à mon avis, des plaisantins,
11:29 mais je peux comprendre que les dirigeants n'aient pas envie d'affoler les gens
11:35 parce que ça va pas nous aider d'être affolés.
11:37 On sera pas mieux armés si on est affolés.
11:39 Donc, je dis pas qu'il faut cacher les menaces.
11:42 Je dis simplement que je pense pas qu'il soit de bonne alloi non plus
11:45 de dire tous les jours "attention, il y a des groupes qui préparent des attentats".
11:50 Non mais Elisabeth, je trouve que nos dirigeants ont aussi un devoir de vérité.
11:53 C'est ce qu'attendent aussi les Français.
11:55 Et il y a une chose qu'il faut comprendre.
11:57 Je veux dire, il y a un lien très fort entre ce qui se passe en Israël
12:00 et ce qui se passe sur notre sol.
12:01 C'est-à-dire, Israël est au bout du processus.
12:04 Nous, on est au début du processus de ces islamistes qui essayent de nous interdre.
12:09 Il y a eu en Israël des pogroms, il y a eu un véritable génocide,
12:13 il faut quand même le dire.
12:14 Et quand Alain Finkielkraut dit qu'il est possible qu'un jour,
12:17 sur le sol européen, il y ait une importation de ces pogroms,
12:21 je trouve qu'il a raison.
12:22 Si on ne prend pas conscience que cette menace islamiste
12:25 est en train de ravager l'ensemble de l'Occident
12:28 et est une menace directe pour nous, on ne comprend pas ce qui se passe.
12:31 Je suis d'accord avec ça.
12:33 Je veux qu'on revienne sur cette dépêche qui est tombée il y a quelques instants
12:36 du ministre belge de la Justice qui annonce sa démission
12:39 quatre jours après l'attentat de Bruxelles.
12:42 Je rappelle les faits, lors d'une conférence de presse,
12:44 il a expliqué avoir appris vendredi que la Tunisie avait réclamé
12:48 en août 2022 l'extradition de l'auteur de l'attaque,
12:52 une demande qui n'avait pas été traitée par les services belges.
12:55 Ce qui est d'autant plus intéressant, c'est ce qu'il dit.
12:59 C'est une faute individuelle, monumentale et inacceptable.
13:03 Il prend la responsabilité de ce qui s'est passé.
13:07 On a un sujet qu'on devait passer demain sur le parcours de ce terroriste
13:13 qui est hallucinant.
13:14 Il a fait quatre demandes d'asile dans quatre pays européens différents.
13:19 Quand dans l'émission précédente, on disait on peut faire un trait d'union
13:23 sur l'impasse migratoire entre Arras et Bruxelles.
13:26 C'est que pour Arras, comme pour Bruxelles,
13:29 ces terroristes n'avaient rien à faire sur le sol.
13:30 Français pour Arras et Européens, Bruxellois pour l'attentat de Bruxelles.
13:35 Regardez le sujet de ces labarotes et ensuite on en parle.
13:38 Arrivé en 2015, Abdesalem El séjourne irrégulièrement en Belgique
13:43 après le rejet de sa demande d'asile en 2020.
13:46 Il est aussi visé par un ordre de quitter le territoire,
13:49 délivré l'année suivante.
13:50 Ordre qui n'a jamais été exécuté.
13:53 Selon des documents du Parlement belge,
13:55 l'assaillant a effectué d'autres demandes d'asile dans trois pays européens.
13:59 La Norvège, la Suède et l'Italie.
14:01 Le terroriste avait demandé l'asile dans quatre différents pays européens.
14:06 Et à chaque fois, il s'est vu débouter
14:08 parce qu'il n'était pas éligible à la protection.
14:10 En 2011, Abdesalem El rejoint l'Europe
14:13 à bord d'une petite embarcation jusque l'Empédouza.
14:16 De cette île, le Tunisien de 45 ans se rend en Suède
14:19 où il est reconnu coupable de graves infractions liées aux drogues.
14:23 Expulsé du pays à la fin de sa détention,
14:25 il aurait été remis à la Norvège
14:27 où sa première demande d'asile avait été enregistrée
14:29 avant de se rendre ensuite en Italie.
14:32 En 2016, selon le ministre belge de la Justice,
14:35 un service de police étranger
14:36 signale le profil radicalisé du terroriste de Bruxelles.
14:41 Par contre, hallucinant.
14:42 Non mais hallucinant, enfin...
14:44 Enfin maintenant on n'est plus étonné évidemment,
14:46 quand on voit Annecy, quand on voit le...
14:49 Malheureusement, ce n'est plus tellement hallucinant.
14:51 On a appris à cette occasion, pour ceux qui ne le savaient pas,
14:54 que la Belgique, c'est la France en pire, de ce point de vue-là.
14:58 Je ne veux pas faire une déclaration générale sur la Belgique.
15:01 C'est un pays qui a les yeux fermés,
15:04 la Belgique francophone notamment,
15:05 où l'islamo-gauchisme n'est pas du tout,
15:08 comme nous, à une extrémité d'un camp politique,
15:10 mais il est vraiment répandu.
15:12 Et ce que j'ai entendu hier dans les gens qui étaient interrogés,
15:16 "Ah mais c'était tout de suite, attention,
15:18 il ne faut pas faire d'amalgame, il ne faut pas..."
15:20 Et quant au service de...
15:22 Pardon, je crois quand même que, selon les règles européennes,
15:25 quand tu déposes une demande d'asile dans un pays,
15:28 c'est ce pays qui doit la traiter,
15:29 et tu ne peux pas, normalement, après avoir été débouté,
15:32 donc, en déposer dans les autres.
15:34 Il me semble que ça la règle.
15:36 - Mais pas du tout, Elisabeth,
15:37 il faut pour que ça fonctionne, ce que vous dites,
15:41 qu'il y ait une relation entre, par exemple, la Suède...
15:45 - Une base de données, par exemple.
15:46 - Complètement.
15:47 Cette base-là qui n'est pas opérante aujourd'hui.
15:49 Donc, ce qui s'était passé à Annecy,
15:51 s'est passé pour l'assaillant de Bruxelles.
15:53 Mais encore une fois, ce qui est intéressant également,
15:56 c'est la prise de responsabilité du ministre qui dit "on a failli".
16:00 Et si on a failli, je démissionne.
16:02 Chose qu'on n'a jamais entendue chez nous.
16:04 - Les dirigeants de l'armée du renseignement israélien ont dit
16:07 "ce n'est pas le moment, évidemment",
16:09 mais ils ont tous les deux fait des déclarations
16:11 en assumant tout de suite la responsabilité
16:13 et en disant que quand ce serait fini, ils rendraient des comptes.
16:17 - En 1973, en Israël, il y avait eu toute une enquête,
16:20 rappelez-vous, une longue enquête pour cela,
16:22 qui était responsable, avec la première ministre
16:24 qui avait répondu devant la Cour suprême en Israël.
16:29 Restons sur la faillite migratoire.
16:31 Et cet impasse a expulsé les gens
16:34 qui n'ont rien à faire sur notre sol.
16:36 Bruxelles, Arras, même combat.
16:38 On a appris ces derniers jours qu'en fait,
16:40 l'assaillant d'Arras était fiché S depuis assez longtemps.
16:45 - Mon gauchois ?
16:46 - Oui, était fiché pour radicalisation depuis 2021.
16:49 Vous voyez le sujet de Mathieu Devese ?
16:51 - Ah bon ?
16:51 - Oui.
16:53 Une semaine après l'attentat d'Arras,
16:55 le profil de l'assaillant se précise.
16:57 Selon le ministère de l'Intérieur,
16:59 Mohamed Mogouchkov était bien fiché
17:00 pour radicalisation islamiste depuis février 2021.
17:04 La conséquence d'un signalement du lycée Gambetta,
17:07 son ancien établissement scolaire.
17:09 En novembre 2020, alors qu'elle aborde la mémoire de Samuel Paty,
17:12 une professeure est agressée verbalement
17:14 et physiquement par un élève.
17:15 Renvoyé du lycée, il est en lien avec Mohamed Mogouchkov.
17:19 Ce dernier suit même l'enseignante jusqu'à son domicile,
17:22 intimidée à plusieurs reprises,
17:24 elle décide de déposer plainte.
17:26 En avril 2022, le lycée Gambetta dépose un nouveau signalement
17:29 pour absentéisme et propose à l'armement tenu en classe.
17:32 Mohamed Mogouchkov aurait notamment déclaré
17:35 « Mon nom se prononce comme Kalachnikov.
17:37 Est-ce que cet outil peut tuer ? »
17:39 Mais ce n'est qu'à partir du mois de juillet dernier
17:41 que le jeune homme est suivi par les services
17:43 de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure.
17:46 - Ça change quand même la donne, pardonnez-moi de le dire comme ça.
17:51 C'est-à-dire qu'on pensait qu'il n'y avait aucune faille dans ce dossier-là.
17:54 Mais si depuis 2021, il est fiché pour radicalisation,
17:58 il devait partir depuis 2014 avec toute la famille.
18:01 - Et il y a autre cas de terrifiant,
18:02 c'est que les policiers ont fait leur travail.
18:05 Enfin, il n'y a pas de faille.
18:07 Donc ce qui est abominable, c'est de se dire
18:10 l'énergie, l'argent perdu...
18:13 - Mais moi je ne pense pas aux services de renseignement
18:14 ou aux policiers quand je dis qu'il y a une faille.
18:16 Il y a une faille parce qu'on a un homme radicalisé...
18:18 - Non mais d'accord, mais le problème,
18:20 il n'est pas temps de traiter ce genre de profil
18:23 quand ils sont sur notre pays.
18:24 On voit que les policiers font leur travail,
18:27 que tout le monde est en alerte.
18:29 Alors peut-être pas suffisamment, mais quand même.
18:31 Moi, je pense qu'il faut commencer par oeuvrer
18:33 à ne pas les laisser rentrer.
18:35 On fait rentrer le loup dans la bergerie,
18:36 on s'étonne après qu'il aille manger tous les anneaux.
18:39 - Il est arrivé enfant, moins de 13 ans.
18:41 - Mais on est dans une société où à longueur de journée,
18:43 on nous parle du principe de précaution
18:45 et sur les questions migratoires,
18:46 on est incapable de nous dire principe de précaution.
18:49 On se protège.
18:50 Alors oui, ça implique peut-être de fermer les frontières.
18:53 Oui, ça implique de mettre en cause
18:55 la Cour européenne des droits de l'homme,
18:56 ce qui n'est pas d'ailleurs dans le futur projet de loi immigration.
19:00 Mais enfin, il y a un moment, ils vont à un choc de conscience.
19:02 - Jean-Sébastien.
19:03 - Moi, je crois qu'il y a un autre problème,
19:05 qui est la sociologie des gens chargés d'appliquer des décisions.
19:08 Je vous en avais parlé, vous ne voyez pas où je voulais en venir.
19:12 Mais à l'époque, il se trouve que la présidente de l'Assemblée nationale
19:14 avait décidé de nommer au Conseil supérieur de la magistrature
19:16 une magistrate qui avait appelé à voter pour Jean-Luc Mélenchon,
19:19 le même Jean-Luc Mélenchon qui dit la police tue.
19:21 Le Conseil supérieur de la magistrature,
19:22 il gère entre autres les carrières de tous les magistrats français.
19:26 Donc, pendant toute la hiérarchie, et même chose au Conseil d'État,
19:29 au Conseil d'État, qui a-t-on nommé à la tête de la section régalienne ?
19:34 On a nommé Thierry Threault,
19:35 qui est un militant revendiqué du multiculturalisme.
19:39 Donc, aussi longtemps que nous continuerons à nommer
19:42 à tous les échelons de la chaîne juridique,
19:44 que ce soit dans l'ordre administratif ou dans l'ordre civil ou pénal,
19:47 des gens qui, de toute façon, sont porteurs d'une idéologie
19:51 qui n'est en réalité pas partagée par une majorité de Français
19:54 et qui considèrent, comme la Cour européenne des Trois Noms,
19:57 en quelque sorte, qu'il faut regarder le point de vue des individus
20:00 et pas celui de la société.
20:01 J'entends, mais...
20:03 Oui, mais aussi longtemps qu'on continuera à la tourner.
20:05 Sauf que, pour un payant radicalisé depuis deux ans,
20:09 il aurait dû, il aurait pu être expulsé.
20:11 Il n'y a pas besoin de refaire la loi.
20:12 Mais, Eliott, je suis d'accord avec vous, c'est ce que je...
20:14 Voilà, mais qu'on ne nous dise pas, il n'y a eu aucune faille,
20:17 il n'y a aucune défaillance.
20:18 Je suis d'accord avec vous, moi, je ne vous dis pas ça.
20:19 Il aurait pu être expulsé même en étant...
20:22 Ah oui, les policiers, ils ont fait leur travail.
20:23 Il aurait pu être expulsé même en étant arrivé en France
20:26 avant l'âge de 13 ans.
20:27 Mais il faut le rappeler, il faut le re-rappeler.
20:29 C'est permis, simplement, quand vous avez des magistrats
20:32 qui refusent d'appliquer ces décisions-là.
20:34 Regardez les décisions qui ont été prises, notamment par l'association de gauche,
20:37 qui pousse aussi beaucoup.
20:39 Est-ce que vous voulez écouter Jordan Bardella,
20:41 qui était hier à Bruxelles et qui a appelé les Français à se réveiller ?
20:47 Peuple d'Europe, entendez cet appel.
20:51 Le sursaut ne viendra pas de ceux qui ont failli,
20:54 il ne viendra que de vous.
20:56 Peuple de France, face à la barbarie, réveille-toi.
20:59 Demande des comptes à ceux qui ont laissé entrer dans nos vies,
21:02 sur notre sol et dans nos maisons, des soldats de l'islam radical.
21:06 Ne laisse plus ceux qui sont comptables de la situation
21:08 se dérober face à leurs responsabilités.
21:11 Exige la vérité de ceux qui, au sein de la Commission européenne,
21:14 subventionnent avec ton argent les frères musulmans et ses relais culturels.
21:20 Sanctionne ces dirigeants qui ont mené une politique migratoire folle, dérégulée,
21:26 qui ont criminalisé tous ceux qui alertaient sur les dangers futurs.
21:29 C'est à cause d'eux que nos sociétés autrefois unies,
21:33 à la fois si calmes et si fortes, sont aujourd'hui si disloquées,
21:37 consumées par des tensions, des conflits qui agitent le monde.
21:41 La patrie, la civilisation européenne, ce que nous sommes,
21:47 et bien sûr la force des lois, sont nos meilleures armes dans cette bataille.
21:51 Peuple d'Europe, réveillez-vous.
21:53 Jordan Bardella a évidemment raison.
21:57 Il faut quand même citer quelques chiffres.
21:59 61% de la population bruxelloise est d'origine extra-européenne.
22:04 40% des Belges de Bruxelles sont d'origine étrangère,
22:08 parce qu'il y a des naturalisations qui se donnent comme des petits pains.
22:12 Et surtout, il n'y a dans la capitale à Bruxelles
22:15 qu'il n'y a plus que 23% de Belges d'origine belge.
22:19 Et ça, c'est selon les statistiques de l'Office national belge.
22:23 Voilà ce qu'est le multiculturalisme.
22:25 Donc quand M. Zemmour parle de "grand remplacement",
22:28 je n'aime pas ce terme, mais on est ici dans un grand remplacement,
22:32 dans une incapacité à gérer l'immigration,
22:35 dans une incapacité à préserver l'identité des Belges,
22:39 dans une incapacité à préserver la sécurité des gens.
22:43 La vérité, c'est qu'on paye aujourd'hui des années de laxisme migratoire.
22:46 Et quand Jordan Bardella parle de l'échec du multiculturalisme
22:51 et d'un laxisme, évidemment migratoire, incroyable,
22:54 il a évidemment raison.
22:56 Et c'est tous ces politiques qui ont permis cela
22:59 qui devraient démissionner.
23:01 Pas seulement le ministère, mais les Belges de la justice.
23:04 Les Belges ont élu leurs représentants de la même manière
23:06 que Jordan Bardella en état n'a pas été élu par les Français.
23:09 Donc ce n'est pas que les politiques,
23:10 ce sont les sociétés européennes elles-mêmes.
23:12 Absolument.
23:13 Non mais c'est ça le problème, c'est que les gens,
23:15 au moment des élections, finalement élisent des multiculturalistes.
23:19 Bon ben voilà, on a le résultat, mais il faut ajouter
23:22 qu'à cette question migratoire que nous soumet Eliott,
23:25 pour probablement la 400e fois en deux ans,
23:28 je pense qu'on a dû traiter ce genre de sujet
23:30 avec la même inquiétude et la même colère, il faut bien le dire.
23:34 Il y a quand même, nous avons aussi maintenant,
23:36 en conséquence de cette immigration, un problème tout à fait endogène,
23:40 c'est-à-dire qu'il y a des gens qui sont nés sur le sol français,
23:43 qui sont allés à les fameuses écoles de la République,
23:46 qui ont bénéficié de tous les droits, de toutes les libertés de la France.
23:53 Et écoutez, visiblement, nous avons abouti à un échec total.
23:58 Ces gens ne se considèrent pas comme français
24:01 et ils applaudissent le ramasse.
24:02 Alors franchement...
24:03 Non mais moi, quand j'entends rendre des comptes,
24:06 c'est qu'à travers l'attentat terroriste d'AHAS,
24:11 il y a des failles majeures avec des responsabilités
24:15 qui peuvent être engagées.
24:16 Comme pour l'Olonne.
24:17 Les associations qui, en 2014, ont mis la pression sur la préfecture
24:22 pour que cette famille ne soit pas expulsée,
24:25 qu'elles rendent des comptes, qu'il y ait une enquête parlementaire
24:27 où ces associations viennent à la table des députés
24:30 et expliquent pourquoi elles ont agi.
24:32 Touchez de l'argent public !
24:33 Lorsque le ministre de l'Intérieur en 2014 a dit
24:37 "mais nous, on ne pouvait rien faire,
24:38 ce n'est même pas arrivé à mon bureau",
24:39 qu'ils rendent des comptes, qu'ils voient les députés, etc.
24:41 Que le ministre de l'Intérieur actuel et le ministre de la Justice
24:45 rendent également des comptes.
24:46 Mais qu'est-ce que vous...
24:47 Attendez, parce que quand vous dites "rendre des comptes",
24:49 moi je pense que c'est auprès des électeurs qu'on rend des comptes.
24:51 Et je pense que la condamnation en justice...
24:54 Mais ce n'est pas ce que je dis.
24:55 Non mais quand vous dites "rendre des comptes"...
24:57 Je ne parle pas de condamnation.
24:58 Je veux que tout le monde ait toute la lumière sur le drame d'Arras,
25:00 qu'il y ait une enquête parlementaire,
25:02 pour qu'ensuite il y ait un bilan qui soit fait en disant
25:04 "pour le coup, plus jamais ça".
25:06 Et pour qu'il n'y ait plus jamais ça,
25:07 il faut qu'une fois que vous êtes fiché pour radicalisation,
25:10 si vous êtes à l'État, vous dégagez.
25:12 Et qu'on arrête de les subventionner !
25:13 Si vous avez les associations, on coupe les subventions, etc.
25:16 Qu'il y ait un tout un point, bien évidemment.
25:17 Et ensuite la publicité.
25:18 Eliott, on est d'accord qu'il y a des leçons à tirer,
25:19 des dysfonctionnements, et on l'en dit chaque fois
25:21 qu'il y a un assassinat, ou qu'il y a un truc absolument abominable
25:25 qui se passe sur notre sol.
25:26 C'est une litanie, c'est tout le temps la même chose.
25:29 Tout le temps la même chose.
25:30 "Oh, il a tué sous OQTF, on va en tirer les leçons."
25:33 Je crois que les Français en ont ras-le-bol.
25:36 Ça nous donne un tout petit tournis.
25:37 Maintenant, je crois qu'il y a le...
25:39 On fait des hommages, des bougies...
25:41 Arrêtez d'être dans le commentaire,
25:42 et réfléchissez à ce qu'il faut faire.
25:44 Ça fait trois générations que nous vivons "en paix"
25:48 sur le sol européen.
25:49 Ça veut dire qu'il y a des gens qui ne savent plus faire pays,
25:52 qui ne savent plus ce que c'est que d'être patriotes,
25:54 qui ne savent plus ce que c'est que de défendre leur terre
25:57 et de l'aimer, voire de mourir pour elle,
26:00 d'être capables de mourir pour elle.
26:02 Ça, c'est la question existentielle qui nous pend au nez
26:05 pour les années qui viennent,
26:06 et qu'il faudrait que les politiques soient aux capacités de traiter.
26:09 Voilà, moi, ce que je leur demande.
26:10 C'est pas de tirer simplement à vue des conséquences
26:13 sur ces drames terribles que nous vivons en ce moment tous les jours.
26:16 La publicité en revient dans un instant,
26:18 puisque les Français, comme vous dites, n'en peuvent plus.
26:20 Et ils ont bien conscience que c'est un échec absolu en matière migratoire
26:24 et lié aussi à cette menace terroriste,
26:28 puisque 8 Français sur 10 n'ont pas confiance en ce gouvernement.
26:32 On verra avec Florian Tardif.
26:33 On reparlera de Gabriel Attal,
26:35 qui veut des mesures radicales pour mettre fin à cette situation dans les écoles.
26:40 Les manifestations pro-palestiniennes.
26:42 Bref, on a un programme chargé dans la deuxième partie.
26:44 On y va avec nous.
26:45 20h30, Adrien Spiteri pour l'information.
26:50 L'aide humanitaire devrait entrer demain dans la bande de Gaza,
26:54 actuellement en état de siège à la frontière égyptienne.
26:57 Des dizaines de camions attendent depuis plusieurs jours.
27:00 Pour faciliter ce passage,
27:01 le secrétaire général de l'ONU, Antonio Gutiérrez, s'est rendu sur place aujourd'hui.
27:06 Cette aide humanitaire comprend notamment de la nourriture
27:09 et des médicaments pour les civils.
27:11 C'est l'une des conséquences de la menace terroriste en France.
27:14 Les fausses alertes à la bombe se multiplient.
27:16 18 interpellations ont eu lieu ces derniers jours.
27:19 Le garde des Sceaux annonce des condamnations à venir.
27:22 Plusieurs aéroports ainsi que le château de Versailles ont été évacués aujourd'hui.
27:27 Et puis l'occupation illégale de terrain à Chabri est terminée.
27:30 Une cinquantaine de caravanes de gens du voyage s'étaient installés illégalement ce mercredi,
27:35 autour notamment d'un supermarché,
27:37 causant des dégradations sur place, selon le préfet de l'Indre.
27:41 Les véhicules ont quitté les lieux ce matin.
27:43 Dans la première partie, on a parlé du profil du tueur de Dominique Bernard,
27:50 radicalisé depuis 2011.
27:53 Et cette information, on ne l'avait pas.
27:56 Du moins, il y a des questions qu'il faudrait se poser.
27:59 Et qu'il faudrait poser au ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
28:02 qui avait expliqué très rapidement que cet homme avait été fiché au fichier FSPRT.
28:06 Depuis 2011, mais il avait quelle heure ?
28:09 Deux-mille-vingt-et-un.
28:10 Non, deux-mille-vingt-et-un.
28:11 J'ai dit deux-mille-vingt-et-un.
28:12 Février 2021.
28:13 Pardon, février 2021.
28:14 Sauf que Gérald Darmanin nous avait expliqué qu'il était fiché pour radicaliser
28:19 depuis quelques jours seulement.
28:21 Alors c'est très complexe et c'est vrai que ça peut être trop pour les téléspectateurs.
28:24 C'est-à-dire que vous aviez des fichiers S.
28:26 En 2018, on en recensait 17 000, fichiers S pour radicalisation.
28:32 Pour radicalisation.
28:33 Et après, il y a un autre fichier qui est le fichier FSPRT, où là, il y a actuellement 5 100 personnes.
28:39 Mais il va falloir clarifier cette situation.
28:41 Parlons de Gabriel Attal à présent, parce qu'il a eu des mots forts hier soir.
28:47 Mais avant cela, je voulais juste vous montrer sa 500 signalements
28:51 lors de la minute de silence, vous savez, lundi, en hommage à Dominique Bernard.
28:56 C'est Europe 1 qui dévoile tout cela avec des témoignages, en tous les cas des élèves.
29:02 Ça fait peur. Ça fait très peur.
29:05 On d'Ordogne, un élève qui crie pendant l'hommage à la Hague Barre.
29:10 Un lycéen qui dit "j'espère que d'autres auront le courage de tuer d'autres professeurs"
29:14 parmi ses 500 signalements.
29:16 Le prof d'histoire a fait quelque chose "j'espère que plus tard je ferai quelque chose à un prof".
29:21 Ça également, c'est un collégien.
29:23 Un élève de CP, il a eu raison de tuer.
29:27 Ça prouve ce qu'il entend chez lui.
29:29 Oui, c'est pour dire... non mais c'est l'embrigadement évidemment, c'est l'univers familial.
29:34 C'est l'univers familial.
29:35 Gabriel Attal qui dit "aujourd'hui il faut sortir des écoles tous ces élèves et ces mineurs radicalisés".
29:42 Il y a des situations où il y a un tel embrigadement familial et d'environnement
29:47 qu'on ne se bat plus à armes égales.
29:49 Et moi, je ne veux pas mettre mes agents, mes élèves, en situation de danger.
29:55 Je vais travailler avec mon collègue de l'intérieur et mon collègue de la justice
29:59 à des mesures qui nous permettent de les sortir de nos établissements scolaires.
30:02 On doit penser à des structures spécialisées qui peuvent les accueillir.
30:06 Et je vais vous dire dans l'intervalle, dès lors que ça me sera conseillé et recommandé par les services,
30:11 évidemment c'est analysé avec les services du ministère de l'Intérieur
30:14 qui organise lui-même le suivi des individus radicalisés dans notre pays,
30:17 je prendrai toutes les mesures conservatoires d'exclusion qui sont nécessaires
30:20 dès lors que ça protège les personnels de l'éducation nationale et les élèves.
30:24 Philippe Devilliers avait une expression vraiment très intéressante à 19h,
30:28 il me disait "s'il y a un élève qui est comme ça dans une classe, c'est un climat qui l'apporte".
30:34 C'est une islamisation d'atmosphère.
30:38 Et c'est la peur après qui inhibe les autres, qui peut inhiber le professeur.
30:43 Mais c'est évident, quand vous parliez de ces élèves qui n'ont pas respecté la minute de silence,
30:47 qui ont même fait une apologie du terrorisme, parce que c'est de ça dont il s'agit.
30:51 Mais ça étonne encore qui ? Ça fait des années que l'on alerte sur la montée de l'islamisme.
30:56 Moi, ça ne m'a pas étonné.
30:59 Ce qui a changé par contre, c'est que maintenant on a un ministre qui agit.
31:02 Parce qu'avant on avait beaucoup de ministres qui parlaient,
31:05 et maintenant Gabriel Attal est dans l'action.
31:07 Et moi je suis assez épaté par ce ministre.
31:11 On l'a vu avec l'interdiction du port de la Habaïa,
31:14 il va y avoir des sanctions contre ceux qui n'ont pas respecté l'hommage,
31:19 et là il décide finalement d'agir et de protéger les élèves et le personnel de l'éducation nationale
31:25 en sortant les élèves islamisés des classes.
31:29 Vous m'avez dit quelque chose tout à l'heure de très intéressant,
31:32 c'est que maintenant il y a aussi dans certains établissements des élèves qui se taisent parce qu'on leur dit...
31:40 Tout à fait, ça c'est vrai.
31:42 Parce que le gros problème pour l'éducation nationale et pour les professeurs,
31:45 c'est qu'on démonte le discours des professeurs en dehors de la sphère scolaire.
31:50 La mosquée, les associations de quartier, certains clubs de foot,
31:53 alors nous on tient un discours qui est tout de suite démonté.
31:56 Et surtout on sent que le climat est en train de se tendre.
31:59 Et on dit aux gamins, surtout ne dites plus rien au sein de la sphère scolaire,
32:03 parce que ça va vous retomber dessus.
32:05 Parce que maintenant on sent bien qu'on ne plaisante plus,
32:08 on sent bien qu'il y a un ministre qui a la main d'oeuvre.
32:10 Et ça il faut aussi le souligner.
32:11 Dans l'actualité également, on va revenir sur cette manifestation pro-palestinienne hier.
32:15 4000 personnes étaient rassemblées place de la République.
32:18 Une manifestation, je le rappelle, qui était d'abord interdite.
32:21 Puis en pleine manifestation, le tribunal administratif lève l'interdiction systématique
32:27 et donc autorise cette manifestation à Paris.
32:30 Manifestation dite pro-palestinienne, mais les messages qu'on a pu entendre
32:35 ne relèvent pas du pacifisme, ne relèvent pas d'une envie de paix,
32:40 puisqu'on a pu entendre Israël, assassins, Macron, complices.
32:44 On a pu entendre également des alaakbar.
32:46 Voyez le sujet de la rédaction et ensuite on en parle.
32:49 Alaakbar, voilà ce qui a été entendu hier place de la République à Paris,
33:00 où près de 4000 personnes se sont réunies pour s'exprimer.
33:03 Des mots qui n'ont pas leur place pour le ministre de la Justice.
33:07 Alaakbar, c'est ce que l'on a entendu de la bouche de l'assaillant
33:11 qui a égorgé le professeur Darras.
33:14 Une foule réunie après l'appel de l'association Cap-Jos, Euro-Palestine
33:19 et du nouveau parti anticapitaliste.
33:21 Dans le cortège, des slogans anti-Israël et anti-Macron ont été entendus.
33:26 Israël, assassins, Macron, complices.
33:30 D'autres en faveur des Gazaou.
33:32 Libérez Gaza ! Libérez Gaza !
33:38 Un rassemblement d'abord interdit qui a pu avoir lieu
33:42 après la levée de l'interdiction de la préfecture par le tribunal administratif.
33:46 La foule a été dispersée par les forces de l'ordre
33:50 et s'est terminée en manifestation sauvage dans la capitale.
33:57 - Alors, ce que j'ai entendu là, c'est tout à fait horrible.
34:03 C'est indécent de crier Alaakbar aujourd'hui dans les rues de Paris.
34:07 Si on était dans une mosquée, évidemment, ça n'a pas du tout le même sens.
34:10 C'est ça qu'il faut dire.
34:11 Mais c'est indécent de crier cela dans les rues de Paris.
34:14 C'est le même cri qui a été poussé par l'assassin de Dominique Bernard.
34:19 C'est aussi indécent, à mon avis, de crier Israël, assassins,
34:22 quand on sait ce qui s'est passé le 7 octobre.
34:24 Mais ce n'est pas, à ma connaissance, ce n'est pas illégal.
34:28 Et par ailleurs, je crois, moi, que le Conseil d'État a dit
34:32 qu'on ne peut pas faire d'interdiction générale.
34:34 Il n'a pas interdit d'interdire.
34:36 Là, vous avez raison, le tribunal administratif a levé l'interdiction au milieu de la manif.
34:41 Ce qui est un problème, c'est que dans la plupart de ces manifs,
34:43 on va aussi entendre des slogans purement anti-juifs, tout à fait directement.
34:48 On va entendre des slogans très anti-français, très anti-flics.
34:52 Et le problème, c'est comment faire ? Est-ce qu'il faut tout interdire ?
34:54 Il y avait des saluts nazis la semaine dernière à la place de la République.
34:57 Il y a une image qu'on n'a pas vue dans le sujet qui m'a en fait attristé.
35:01 Vous avez, au moment de l'annonce, de la levée de l'interdiction
35:06 et donc de la décision du tribunal administratif,
35:08 et j'invite les téléspectateurs à regarder sur les réseaux sociaux,
35:11 les policiers étaient présents sur la place, puisque manifestement,
35:13 elle était interdite à la base.
35:15 Et donc, ils apprennent que la manifestation est finalement autorisée
35:19 et ils vont quitter la place de la République,
35:21 sous les huées, sous les dégagés, sous les au revoir moqueurs
35:26 de certains manifestants contre la police.
35:28 Je vous rappelle simplement que sur cette même place,
35:31 au moment de Charlie Hebdo, souvenez-vous,
35:33 il y avait eu une aide-honneur qui avait été faite pour les policiers.
35:36 Entre 2015 et 2023, qu'est-ce qui s'est passé
35:40 pour qu'on en arrive à cette situation-là ?
35:42 Mais je pense qu'on a basculé dans quelque chose de nouveau.
35:45 D'abord, il y a toujours eu, malheureusement,
35:48 des manifestations pro-palestiniennes où il y avait moins de gens,
35:52 mais il y a toujours eu des militants de la cause palestinienne.
35:55 Ils ont le droit de manifester en disant "je soutiens la Palestine".
35:59 Là, en revanche, ce qui est grave, c'est que Al-Akbar,
36:02 c'est un cri de guerre.
36:05 - Pas seulement, mais ça dépend du contexte.
36:09 - Voilà, ça dépend du contexte.
36:11 Ces derniers temps, malheureusement, et surtout,
36:13 ce qui me paraît grave, c'est qu'on n'a pas le sentiment,
36:16 quand on voit les images, et a fortiori avec ce que vous venez
36:19 de nous apprendre, Eliott, que c'est une manifestation.
36:22 Ce n'était pas une manifestation, c'était une démonstration de force.
36:26 Une démonstration de force en disant "voilà qui nous sommes
36:29 et nous voulons vous mener une guerre".
36:32 - Qui les a organisées ?
36:34 - Et nous vous la menons déjà, d'ailleurs, depuis longtemps,
36:36 et il serait temps que vous ouvriez les yeux.
36:38 Moi, c'est comme ça que j'interprète ces images.
36:40 - Alexis Corbière qui a réagi et qui, lui, n'a pas entendu
36:42 des paroles de haine à la haine lors de ces précédentes manifestations.
36:45 - Ah bon ?
36:46 - J'entends des paroles, au contraire, de gens qui sont inquiets.
36:48 - Vous n'entendez pas de paroles de haine aujourd'hui ?
36:50 - À ce stade, non, il faut s'en féliciter, il ne faut pas non plus
36:52 les fabriquer quand elles n'existent pas.
36:54 Je ne sous-estime pas la possibilité qu'il y ait des gens
36:56 qui veulent donner une radicalisation de haine à tout ça.
36:59 Mais observons que ce n'est plutôt pas ça qui se passe en France,
37:02 si je puis dire. Mais que faire ? C'est la question.
37:05 Militer pour la paix. À l'ONU, la résolution n'a pas pu être adoptée
37:09 qui demandait le cessez-le-feu. C'est ça qui immédiat...
37:12 - La France, la France a voté.
37:14 - La France a voté et les États-Unis l'ont bloqué. Eh bien tant mieux.
37:16 - Si Corbière n'a pas vu d'appel à la haine, il n'a pas entendu ni vu,
37:21 on lui a proposé une petite séquence où on est revenu sur toutes
37:24 les manifestations qui ont pu déraper ces derniers jours.
37:28 Et parfois, ces manifestations se sont tenues alors qu'elles étaient interdites.
37:31 Rappelons-le.
37:32 - Macron, Corbière, c'est toi !
37:43 (Applaudissements)
37:49 (Propos inaudibles)
37:54 (Cris)
38:08 - Kevin Bossuet, quel regard vous portez sur ces manifestations ?
38:11 - J'ai été choqué parce que quand j'ai entendu "Alakbar",
38:15 j'ai pensé à Samuel Paty. J'ai pensé à Dominique Bernard.
38:20 J'ai pensé à tous ceux qui ont été assassinés sous ce cri.
38:25 Et je me suis dit, mais quelle indécence, quel irrespect, quelle honte.
38:30 Mais comment on peut dire ça sur une place aussi symbolique
38:33 qui est celle de la République ?
38:35 En outre, je n'ai pas vu un seul drapeau français.
38:37 Il y a des drapeaux de Turcs, j'ai vu des drapeaux turcs,
38:40 des drapeaux algériens, etc.
38:42 Mais surtout, moi, ce qui m'a choqué, c'est les slogans.
38:44 Il y a un slogan qui m'a choqué, c'est "Gaza = Auschwitz".
38:48 - Ils l'ont crié, ça ? - Non, c'était une pancarte.
38:51 Comment on peut écrire un truc aussi dégueulasse ?
38:55 Comment on peut, de cette manière, s'en prendre aux Juifs de cette manière ?
39:00 Parce que là, il y a encore deux semaines,
39:03 on a arrêté des gens avec un drapeau palestinien
39:07 qui ont crié "Dans Paris, mort aux Juifs".
39:09 On avait déjà entendu ça en 2014 lors de manifestations.
39:13 Mais le fait que, quelques décennies après la Shoah,
39:16 sur le sol français, on nous encore criait "Mort aux Juifs",
39:19 moi, j'ai juste envie de vomir.
39:21 - Benzema, parlons un peu de Karim Benzema.
39:23 Est-il en lien avec les frères musulmans invités de nos confrères de BFM TV ?
39:27 Gérald Darmanin a réitéré ses propos concernant un lien
39:30 entre Karim Benzema et l'organisation islamiste des Frères Musulmans.
39:34 Il était moins prolixe et véhément que lundi sur le plateau de CNews.
39:39 C'est-à-dire qu'il change, il y a eu le corps un peu son propos.
39:43 À la suite de cette nouvelle déclaration,
39:44 l'avocat du footballeur, je le rappelle, a annoncé son intention de poser plainte.
39:48 Marine Le Pen a réagi ce matin, c'est ce qu'elle disait,
39:51 puisqu'elle dit "Mais moi, ce n'est pas Benzema qui m'intéresse,
39:54 les Frères Musulmans.
39:55 Pourquoi cette association est libre d'agir toujours sur notre territoire ?
40:00 C'est ça l'enjeu."
40:02 - Il y a une contradiction chez Gérald Darmanin.
40:04 Il reproche à M. Benzema d'être proche des Frères Musulmans.
40:08 Mais je n'ai jamais entendu M. Darmanin demander l'interdiction des Frères Musulmans.
40:13 Parce qu'avant de reprocher à quelqu'un, de partager une idéologie,
40:18 encore faut-il s'exprimer sur cette idéologie.
40:20 Encore faut-il dire, puisqu'il est ministre de l'Intérieur,
40:23 je considère que l'idéologie portée par les Frères Musulmans
40:27 est une partie de l'idéologie totalitaire qui est celle du fondamentalisme islamiste.
40:34 Et je vais proposer toute une série de lois pour pouvoir lutter contre.
40:39 - Est-ce qu'il est allé trop vite ?
40:41 - Je ne comprends pas pourquoi il s'était exprimé comme ça sur Karim Benzema.
40:47 En plus, il avait laissé la phrase en suspens.
40:49 C'était un constat qu'il faisait sans en tirer de conclusion.
40:52 Peut-être aurait-il pu dire, indépendamment de la réalité de l'appartenance ou non de Karim Benzema,
40:58 à ce que Karim Benzema dépend, des mots, pardon, il aurait pu dire,
41:02 "ne faisons pas peut-être des idoles de gens qui ont des valeurs qui sont complètement anti-français."
41:07 Mais le dire comme ça, en passant, en plus dans une espèce de flou,
41:10 que moi j'ai trouvé extrêmement inconfortable, qui générait un vrai inconfort,
41:16 parce qu'il y avait une espèce de zone de flou,
41:18 comme si la croyance et un islam rigoriste menaient mécaniquement un peu au djihadisme.
41:24 Et ça, on ne peut pas le faire, parce qu'on parlait tout à l'heure de la manifestation.
41:28 Je crois qu'il est quand même très important d'arriver à garder le dialogue
41:31 avec tous les Français musulmans qui ne se reconnaissent pas,
41:34 qui n'ont pas envie d'aller crier "Allahou Akbar" sur la place de la République.
41:37 "Allahou Akbar", ça veut d'ailleurs dire autre chose, ce n'est pas que un cri de ralliement guerrier,
41:41 c'est aussi juste une formule spirituelle, parfaitement légitime, bien sûr.
41:46 Mais c'est important de le rappeler, vous imaginez que ces terroristes l'ont monopolisé,
41:50 ils ont le monopole de cette expression-là.
41:52 Là, nous sommes en train de tomber, je trouve, nous sommes en train de tomber.
41:55 Et quand il y a des propos qui ne sont pas maîtrisés, comme ça a été le cas de Soujeyra Darmanin,
41:59 qui n'est pas un commentateur, c'est le ministre de l'Intérieur,
42:01 il est le ministre des cultes, par ailleurs, quand on est ministre de l'Intérieur,
42:04 je trouve que c'est malvenu, parce qu'il faut rester extrêmement froid,
42:08 extrêmement maîtrisé dans la manière de parler des choses,
42:11 pour que les musulmans n'aient pas l'impression...
42:13 Même chose sur l'interdiction globale des manifestations.
42:15 - Pardon, attends, pardon. - Je voudrais juste aller au bout.
42:17 - On peut pas y aller au bout, mais... - L'interdiction générale,
42:20 elle est perçue comme l'interdiction de soutenir la cause palestinienne,
42:23 parce que ça n'est pas... Mais faisons attention quand même,
42:26 parce qu'au bout du bout, j'ai envie de vous dire, de toute façon,
42:28 on ne va pas effacer les 40 années qui se sont écoulées,
42:30 au bout du bout, le sentiment d'humiliation, c'est un des moteurs,
42:33 un des piliers de la culture arabo-musulmane,
42:35 et quoi qu'il en soit, il faut bien gérer la réalité telle qu'elle est,
42:38 et pas telle que nous rêverions qu'elle soit.
42:40 - Vous avez fait l'important de rappeler qu'Allah Akbar n'est pas...
42:44 - Non, c'est une formule. - ...un appel, une formule lancée
42:46 par les terroristes, et aujourd'hui, les Français de confession musulmane
42:49 se sont heurtés... - Non, c'est une formule répétée tous les jours.
42:51 - Évidemment, dans les mosquées, on doit dire "Allah Akbar" tous les jours,
42:53 et c'est bien tout à fait légitime, et ça doit faire partie...
42:56 - Et respectable. - Et respectable, absolument.
42:58 - Sur Benzema. - Sur l'affaire Benzema, d'abord,
43:00 il y a une phrase du ministre qui était un peu malheureuse,
43:03 qui était "tout le monde le sait". Alors, excusez-moi, là, on est un peu...
43:06 Là, c'est quand même un peu embêtant comme preuve.
43:08 Deuxièmement, Karim Benzema a déjà donné des signes sur Twitter,
43:13 parce qu'il retweetait, de plutôt avoir des sympathies, disons,
43:17 pour une forme d'islamisme. - Une sorte de complaisance.
43:19 Ce que dis-t-il, ce qu'a dit Damien Rieu, qui lui a valu un port recet,
43:22 procès qu'il a gagné, Damien Rieu. - Mais je vais vous accuser,
43:24 Eliott, pourquoi est-ce qu'on est aujourd'hui en train de commenter...
43:27 Oui, vous, vous aussi, certainement. Non, pas Kevin.
43:30 - Tout le monde le sait. - Pourquoi est-ce qu'on est en train,
43:34 si vous voulez, de commenter les propos de Karim Benzema
43:37 comme s'il était professeur au Collège de France ?
43:39 Parce que vous m'avez farci la tête depuis des années en m'expliquant
43:42 que c'est des modèles pour la jeunesse. Et moi, quand je vous disais
43:45 "j'en ai marre que c'est des modèles pour la jeunesse"...
43:48 - Mais non, mais que vous trouviez ça négatif, c'est possible, évidemment,
43:52 mais factuellement, Karim Benzema est un modèle pour une partie de la jeunesse.
43:58 - Parce que nous l'avons starisé, parce que nous l'idolâtrons,
44:00 parce que les médias l'idolâtrent. - Non, mais aussi parce que ça...
44:03 - Non, mais Elisabeth, on n'est pas d'accord là-dessus, on a déjà eu ce débat.
44:08 Ce n'est pas nous qui décidons des idoles des jeunes,
44:10 c'est les jeunes eux-mêmes qui décident de leurs idoles.
44:13 Enfin, et moi, quand je vois, enfin, je suis professeur,
44:15 je vois bien mes élèves, ils sont tous fans de Benzema.
44:17 Pour eux, c'est un véritable modèle. On peut le regretter, mais c'est un fait.
44:21 - Je trouve qu'on est accompagnés.
44:23 - Non, mais Elisabeth, je crois que le sujet, ce n'est pas Karim Benzema.
44:26 Le sujet, c'est tous les gens autour. C'est tout à l'acheter de ce...
44:29 Quand Karim Benzema disait "Je n'ai pas été sélectionné en équipe de France
44:32 pour le mondial", pas celui-là, mais le précédent,
44:34 parce que les sélectionneurs étaient sous une pression raciste,
44:38 parce que les Français sont racistes, personne ne dément.
44:41 - Je me permets de le dire, ce que vous avez dit,
44:43 c'est très important sur les musulmans, mais moi, j'attends quand même,
44:46 aujourd'hui, ça commence à faire, depuis le 7 octobre, ça commence à faire longtemps,
44:50 je n'ai pas... Depuis Arras, j'attends toujours
44:53 que tous nos compatriotes musulmans...
44:55 - Je suis entièrement d'accord avec vous. Je disais juste autre chose.
44:58 - Non, mais je l'ajoute. - Peut-être qu'il est malheureusement
45:00 non pas l'attente de tous les musulmans, ce sera toujours,
45:02 parce qu'il y a énormément de musulmans qui ne supportent pas ça
45:05 et qui ne diraient pas en mon nom, mais malgré tout,
45:08 ce dont je vous parlais, Amine Malouf a écrit des livres
45:11 sur le sentiment d'humiliation est central dans le monde arabo-musulman,
45:16 prenant-le en compte dans notre manière de tenir les émeutes.
45:19 - Karim Benzema aurait dû avoir un mot pour Dominique Bernard,
45:24 il aurait dû avoir un mot pour les 1 500 civils alliés,
45:29 tués, massacrés. - Non, mais c'est pour ça qu'il y a...
45:33 - Mais moi, je n'ai pas envie de vivre dans un pays... Pardon, Karim...
45:35 Non, mais M. Darmanin, il nous explique suffisamment que les extrêmes
45:38 pourraient arriver au pouvoir, moi, je n'ai pas envie de vivre dans un pays
45:41 où il y aura un délit de non-tweet.
45:43 On dirait que vous êtes obligés de dire quelque chose.
45:45 On peut condamner des propos qui sont tenus,
45:47 on ne va pas condamner des propos qui ne sont pas tenus.
45:49 - S'il vous plaît, je veux vraiment qu'on termine par ça,
45:51 et je vais remercier toutes les équipes qui ont travaillé pour cette émission.
45:56 On prend juste une minute de plus et je présente mes excuses,
45:59 d'ailleurs, si ça se dispute après avec Lionel Rousseau.
46:01 Jean-Luc Lombard, à la réalisation, Philippe et Nicolas,
46:03 à la vision, Raphaël Lissac, Samuel Vasselin,
46:05 Lucas Bujuti, les Florian Doré ont préparé cette émission.
46:08 Je vais terminer par ce témoignage.
46:10 Je pense que les téléspectateurs ne connaissent pas Zaka,
46:12 c'est un organisme caritatif israélien,
46:14 ce sont des gens qui travaillent et qui aident la population
46:17 dans des théâtres absolument horribles,
46:19 c'est parfois dans des accidents de la route,
46:21 des catastrophes naturelles, et là, en ce moment,
46:23 ils sont en train de ramasser les corps.
46:25 L'ambassade d'Israël en France a publié un témoignage
46:27 avec deux secouristes qui ont vécu l'enfer.
46:30 Ils reviennent sur ce qui s'est passé le 7 octobre,
46:33 et notamment lorsque les terroristes du Hamas ont infiltré une maison
46:36 où vivait une famille.
46:38 Ils se sont servis du repas du Shabbat
46:40 tout en torturant les parents et les enfants de 6 et 7 ans.
46:43 C'est terrible, c'est lourd à écouter,
46:45 mais ce témoignage-là, c'est des témoignages qu'il ne faut pas oublier.
46:49 C'est pour ça que je voulais vous le soumettre,
46:51 et puis après, l'info va se poursuivre sur CNews,
46:54 et on en parlera évidemment. Merci à tous.
46:57 Quand on est allés dans la première maison,
47:01 ce qu'on a vu,
47:03 c'était un couple, père et mère,
47:10 assis sur les pieds, sur le sol.
47:15 Ils étaient sur les pieds, maintenant ils sont les yeux vers le bas.
47:20 Les mains serrées vers le dos.
47:25 De l'autre côté de la salle de diner,
47:28 il y avait un garçon de 7 ans
47:33 et une fille, je dirais, d'environ 6 ans,
47:38 assis juste contre les parents,
47:42 les mains serrées vers le dos,
47:45 la même position.
47:48 Les corps étaient en torture.

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