SMART PATRIMOINE - Emission du mercredi 27 septembre

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Mercredi 27 septembre 2023, SMART PATRIMOINE reçoit Sébastien Delattre (Associé, Ambre Patrimoine) , Jean-Baptiste Morel (responsable de recherche ESG, Arkéa Investment Services) , Claire Castanet (Directrice des relations avec les épargnants, Autorité des Marchés Financiers (AMF)) et Mohamed Mansouri (Directeur Délégué, ARPP)

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00:00 [Musique]
00:08 Bonjour à tous et bienvenue dans Smart Patrimoine.
00:10 Smart Patrimoine, l'émission qui vous accompagne dans la gestion de vos finances personnelles,
00:14 mais l'émission qui décrypte également avec vous les enjeux et les actualités du secteur de la gestion de patrimoine.
00:19 Une émission que vous pouvez retrouver tous les jours sur Bsmart, sur bsmart.fr, sur les réseaux sociaux de Bsmart,
00:24 mais vous pouvez aussi évidemment nous écouter en podcast sur toutes les plateformes de podcast.
00:30 Au sommaire de cette édition, nous commencerons tout d'abord avec Investir Responsable,
00:33 le rendez-vous dédié à l'investissement durable aux responsables de Smart Patrimoine.
00:37 Et en l'occurrence, nous reviendrons par cette consultation lancée il y a un peu plus d'une semaine par la Commission européenne
00:43 sur une éventuelle refonte du règlement SFDR. Nous décrypterons tout cela dans un instant.
00:49 Avec Jean-Baptiste Morel, responsable recherche ESG chez Arkea Investment Services.
00:54 Ce sera donc la première partie de Smart Patrimoine. Nous enchaînerons ensuite avec Enjeux Patrimoine.
00:59 Un enjeu patrimoine où nous reviendrons sur le certificat de l'influence responsable dans la finance.
01:05 Un certificat donc mis en place par l'AMF mais aussi l'ARPP. Nous en parlerons avec Claire Castanet,
01:10 directrice des Relations avec les épargnants et de leur protection au sein de l'AMF,
01:14 et avec Mohamed Mansouri, directeur délégué de l'ARPP, l'Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité.
01:20 Et puis enfin, dans la troisième partie de Smart Patrimoine, dans l'œil du CGP, nous reviendrons avec Sébastien Delattre,
01:27 associé chez Ambre Patrimoine, sur le financement d'opérations immobilières dites complexes.
01:33 On se retrouve tout de suite sur le plateau de Smart Patrimoine.
01:39 Et c'est parti pour Investir Responsable, le rendez-vous dédié à l'investissement durable ou responsable de Smart Patrimoine.
01:45 Un environnement d'ailleurs où la réglementation évolue vite, très vite, puisque la Commission européenne a lancé la semaine dernière
01:52 une consultation sur une éventuelle refonte du règlement SFDR. SFDR qui a été mis en place depuis pas si longtemps.
01:59 Nous le verrons dans un instant avec Jean-Baptiste Morel, responsable de Recherche ESG chez Arkea Investment Services.
02:05 Bonjour Jean-Baptiste Morel.
02:06 Bonjour Nicolas.
02:07 Bienvenue sur le plateau de Smart Patrimoine. SFDR, ça existe depuis quand ?
02:11 SFDR, c'est la première mise en place, ça date de mars 2021, donc c'est assez récent.
02:16 Peut-être simplement pour rappeler ce qu'est SFDR, c'est la partie de la réglementation européenne pour la finance verte
02:21 qui va concerner les sociétés de gestion et les fonds. C'est une réglementation qui impose des standards de reporting
02:27 sur la prise en compte des enjeux de durabilité.
02:29 Bien sûr. Il y avait une classification proposée par SFDR, article 6, article 8, article 9,
02:34 qui permettait d'estimer quel était le type de fonds dans lequel on investit.
02:38 Exactement. Alors il y avait certaines notions, comme par exemple les enjeux d'investissement durable,
02:42 la prise en compte des principaux impacts négatifs, et les différents types de reporting dépendaient du niveau d'intégration des fonds.
02:49 C'est là où on parlait des fonds article 6, 8 ou 9, 8 ceux qui vont promouvoir l'investissement responsable,
02:55 les fonds article 9, eux, ils vont avoir un objectif d'investissement responsable,
02:58 les fonds article 6, eux, ils n'ont pas d'intégration.
03:00 Et en fait, cette classification, qui n'en est pas vraiment une, c'était vraiment un niveau de reporting qu'il fallait donner.
03:06 Et les acteurs se l'ont approprié comme étant quasiment des labels, ce qui a entraîné des problèmes dans le futur.
03:13 Ce qui a entraîné, ou en tout cas des ajustements d'ailleurs qu'on a vus récemment,
03:16 puisque ensuite les fonds étaient estampillés article 8 ou article 9.
03:19 On a vu récemment un certain nombre de fonds article 9, donc recatégorisés par eux-mêmes en article 8.
03:28 Dans l'attente, entre guillemets, peut-être d'une réglementation un peu plus dure sur la vérification des réels d'un fonds article 9 ou article 8,
03:38 pourquoi est-ce qu'aujourd'hui, alors même qu'on est en train de mettre en place la réglementation SFDR telle qu'on la connaît,
03:43 la Commission européenne lance une nouvelle consultation pour peut-être remettre en cause cette réglementation ?
03:48 Alors effectivement, c'est très surprenant d'avoir cette consultation qui est proposée par la Commission européenne.
03:53 D'un certain point de vue, c'est un petit peu un constat d'échec.
03:55 Un constat d'échec parce que l'application même de la réglementation, elle est compliquée.
03:59 On a vu que même l'AMF avait une prise de position l'année dernière qui remettait en cause d'une certaine manière certaines notions.
04:08 Ce que veut faire l'Union européenne finalement, c'est homogénéiser les pratiques.
04:14 Or, on homogénise des pratiques qui sont très différentes d'un pays à l'autre avec des approches qui sont très différentes
04:19 en fonction de l'intégration E&G qu'on peut avoir dans les fonds.
04:22 Et finalement, c'est compliqué d'arriver simplement avec deux ou trois catégories
04:25 puisque chacun a une approche un petit peu différente de ce que c'est que l'investissement durable et ce que l'on veut avoir dans les portefeuilles.
04:32 Donc, quelle pourrait être l'issue d'une consultation comme celle-là ?
04:36 Ça pourrait venir remettre en cause ce qui est aujourd'hui pratiqué en matière d'investissement durable au sein de la directive SFDR ?
04:43 Alors, ça peut remettre en cause. C'est un petit peu tôt pour savoir les conséquences de cette consultation.
04:47 La consultation, elle est très large. Elle porte aussi bien sur les coûts liés à SFDR, l'intérêt de cette réglementation.
04:55 Il y a aussi un retour effectivement sur la classification des produits avec deux options.
04:59 Soit préciser ce que sont les produits Article 8 ou 9, soit carrément changer complètement de classification
05:05 et se rapprocher un petit peu d'une classification à l'anglaise avec des catégorisations en fonction des produits
05:12 selon qu'ils soient investis dans des entreprises de transition, qu'ils fassent de la part verte, qu'ils fassent de l'exclusion
05:18 ou simplement qu'ils investissent dans les entreprises qui ont les meilleures pratiques.
05:22 Donc, c'est une véritable évolution de la réglementation qui pourrait arriver.
05:26 Véritable évolution dans un contexte, alors plusieurs personnes l'ont dit sur ce plateau,
05:30 où tous les chaînons ne sont pas encore totalement en place pour s'assurer effectivement de pouvoir tracer un investissement du début à la fin
05:38 notamment son engagement ESG, ce qui participe parfois au flou, compris par les épargnants vis-à-vis de l'investissement qu'ils font
05:46 selon leur valeur. Est-ce que, j'ai envie de dire détricoter ce qui avait déjà été mis en place,
05:52 est-ce que ça ne va pas participer encore plus au flou pour les épargnants vis-à-vis de leur investissement responsable ?
05:57 Je vais essayer d'être optimiste.
05:59 Positif, oui bien sûr.
06:01 Non, ce qui est important c'est de noter que cela s'inscrit dans une réglementation qui est beaucoup plus large,
06:05 avec notamment la taxonomie qui est vraiment la pierre angulaire de ce qui est vert ou de ce qui ne l'est pas,
06:09 donc il y a des avancées qui doivent être faites là-dessus, avec aussi la réglementation qui s'applique aux émetteurs,
06:15 donc CFRD puis CSRD, grâce à laquelle aujourd'hui les grandes entreprises nous donnent leur part d'activité qui est véritablement verte.
06:22 Donc tout cela normalement, on a souvent parlé d'une crise d'adolescence de l'investissement responsable,
06:27 on a se cherché un petit peu avec SFDR qui était incomplète, pas forcément dans le bon sens par rapport aux autres réglementations,
06:32 donc finalement peut-être qu'on aura des modifications, mais je dirais que ce qui est important c'est que les choses continuent à avancer,
06:38 qu'on continue à garder de la maturité, notamment en termes d'intégration EG,
06:41 et puis moi mon vœu c'est qu'on permette aussi aux gérants d'actifs d'avoir des approches qui sont différentes,
06:46 de ne pas rentrer dans une sorte de gestion monolithique où tout le monde fait la même chose,
06:50 pour que finalement chaque gérant puisse proposer des solutions d'intégration de ces enjeux de développement durable.
06:55 Ma question extérieure est peut-être un peu critique,
06:58 n'aurait-il pas fallu attendre de voir une fois que CSRD était effectivement en vigueur,
07:03 de voir comment fonctionnait toute la chaîne, avant peut-être de remettre en cause un autre maillon
07:07 qui était celui qui fonctionnait avec ses défauts, mais qui au moins avait été mis en place par les acteurs financiers ?
07:11 Effectivement ça aurait été logique d'attendre la mise en place de NFRD puis CSRD, que les choses se stabilisent un petit peu,
07:17 là la commission souhaite aller un petit peu plus vite, on verra quelles seront les conséquences,
07:20 on a des élections européennes l'année prochaine si je ne dis pas de bêtises,
07:23 donc les conséquences qui vont être tirées de cette consultation, c'est un petit peu tôt pour savoir ce qu'elles seront.
07:31 Côté épargnant, pour le coup, est-ce que ça peut avoir des conséquences, ce changement,
07:35 alors j'ai parlé du flou, mais ça c'est une conséquence anticipée aujourd'hui,
07:40 mais est-ce qu'il y a d'autres conséquences qu'on peut anticiper pour les épargnants ?
07:43 Est-ce qu'au contraire ça peut permettre à terme d'avoir une stratégie plus aiguë en matière d'investissement durable ?
07:49 Alors ce sera peut-être un petit peu plus clair s'il y avait des changements de classification,
07:53 après à côté de cette réglementation de CDR, il ne faut pas oublier qu'on a aussi des outils,
07:58 comme les labels par exemple, qui permettent de rassurer les épargnants sur l'intégration des enjeux de développement durable dans les décisions d'investissement.
08:04 Et nous on pense que le label ça reste quand même un outil vraiment de très bonne qualité pour les épargnants, pour les rassurer sur ces enjeux.
08:12 Le label ISR qui essaye lui aussi notamment de se réinventer en France,
08:16 est-ce que ça montre quand même qu'on sort de la crise d'adolescence de manière globale sur l'investissement durable ?
08:20 Les labels et la réglementation évoluent pour aller au plus proche peut-être de ce qu'on attend d'une finance durable ?
08:26 On verra si ça va dans le bon sens, mais en tout cas ce qui est certain c'est qu'il y a un intérêt,
08:29 que tout cela est en train d'évoluer, que je dirais les régulateurs s'inquiètent de la qualité de la prise en compte de ces enjeux dans la gestion,
08:35 et ça c'est plutôt une bonne chose.
08:37 Merci beaucoup Jean-Baptiste Morel de nous avoir accompagné dans Smart Patrimoine et notamment dans Investir Responsable.
08:43 Je rappelle que vous êtes responsable recherche ESG chez Arkea Investment Services.
08:47 Merci beaucoup.
08:48 Merci Nicolas.
08:49 Et quand à nous on se retrouve tout de suite dans Enjeu Patrimoine.
08:51 Et nous enchaînons à présent avec Enjeu Patrimoine.
08:58 Nous allons revenir sur ce certificat de l'influence responsable dans la finance.
09:04 Ce certificat qui a été lancé par l'AMF et l'ARPP en septembre 2023.
09:10 Pour en parler nous avons le plaisir de recevoir sur le plateau de Smart Patrimoine Claire Castanet.
09:14 Bonjour Claire Castanet.
09:15 Bonjour.
09:16 Bienvenue sur le plateau de Smart Patrimoine.
09:18 Vous êtes directrice des relations avec les épargnants et de leur protection au sein de l'AMF.
09:22 Nous avons le plaisir de recevoir également Mohamed Mansoury.
09:24 Bonjour Mohamed Mansoury.
09:25 Bonjour.
09:26 Vous êtes directeur délégué de l'ARPP, l'autorité de régulation professionnelle de la publicité.
09:31 On va commencer avec vous Mohamed Mansoury.
09:33 Je dis que ce certificat existe depuis septembre 2023.
09:37 C'est à moitié vrai, à moitié faux puisque le certificat de l'influence responsable
09:41 qui concernait le métier d'influenceur entre guillemets ou l'activité d'influence sur les réseaux sociaux ou autres existe depuis 2021.
09:49 Si je ne dis pas de bêtises.
09:50 Absolument.
09:51 Il a été lancé par l'ARPP en septembre 2021 pour apporter toute la pédagogie nécessaire aux créateurs de contenu
09:57 qui sont émetteurs de communications commerciales, de publicités.
10:00 Bien sûr.
10:01 Et à ce titre ils ont une vraie responsabilité.
10:03 Donc ces fameux partenariats qu'on voit par exemple entre des personnes qui ont une large communauté
10:07 et des marques désireuses de se faire connaître vis-à-vis de la communauté en question.
10:10 C'est tout à fait ça.
10:11 Oui absolument.
10:12 Donc c'est un parcours en ligne qui se fait en ligne, qui dure à peu près une demi-journée
10:17 et à l'issue duquel il y a un examen et ils doivent répondre correctement aux réponses.
10:23 Donc finalement pour apprendre à ces influenceurs ou influenceuses les pratiques commerciales
10:29 et comment rester dans la légalité vis-à-vis d'un certain nombre de pratiques commerciales.
10:32 C'est ça absolument.
10:33 Donc le parcours c'est des règles transversales.
10:35 On va prendre toutes les règles générales applicables à la publicité.
10:38 Bien sûr.
10:39 La lutte contre le greenwashing, la protection des mineurs, la lutte contre les stéréotypes sexistes
10:42 et des règles plus sectorielles sur l'alcool par exemple, la loi Evin, les produits cosmétiques,
10:46 les jeux d'argent etc.
10:48 Donc c'est un certain cas à l'origine généraliste.
10:51 Et voilà donc ils sont, il y a une approche qui est extrêmement illustrée par de nombreux exemples
10:56 et d'où un autre, les affaires et à ne pas faire.
10:59 Et ça c'est depuis septembre 2021.
11:02 Ce qui est nouveau en septembre 2023 c'est la sortie d'un certificat dédié au monde de la finance.
11:08 Un certificat de l'influence responsable dans la finance.
11:10 Je continue avec vous Mohamed Mansouri et dans un instant on posera la question à Claire Castaner.
11:14 Pourquoi un certificat dédié au monde de la finance ?
11:17 Parce qu'il y avait plus de questionnements peut-être sur les connaissances en matière de l'égalité
11:22 des influenceurs et des influenceuses qui prenaient la parole sur ces sujets-là ?
11:25 C'est indéniablement un objectif d'aider à la professionnalisation du secteur
11:30 et aussi de protection des épargnants.
11:32 Bien sûr.
11:33 C'est la raison pour laquelle on a une convention de partenariat historique avec la MF.
11:37 Depuis 2011 on travaille ensemble et l'an dernier on a fait évoluer cette convention de partenariat
11:42 pour aborder notamment les questions liées à l'influence commerciale.
11:45 Et c'est là qu'a émergé l'idée d'un certificat avec option publicité financière.
11:50 D'accord.
11:51 Et de permettre aux créateurs de contenu de communiquer de manière loyale, claire, exacte et non trompeuse
11:56 à destination des audiences.
11:58 Et peut-être de faire passer un certain nombre de messages basiques Claire Castaner aux épargnants
12:02 comme le fait que quand il y a du rendement élevé généralement il y a un risque élevé proposé.
12:07 Et quand il y a un rendement proposé élevé il y a un risque élevé derrière.
12:10 Ou inversement, peut-être le B.A.B.A. de la finance ?
12:14 Le B.A.B.A. il est déjà pour les influenceurs.
12:17 Parce que nous ce que nous avions constaté c'est qu'il y avait des dérives et notamment d'influenceurs venus de la télé-réalité.
12:22 Bien sûr.
12:23 Donc là on est sur des dérives extrêmement graves.
12:25 Et puis aussi un manque de professionnalisme de la part de certains influenceurs
12:30 qui se lançaient dans ce secteur financier sans avoir conscience qu'on est sur un secteur
12:35 qui est extrêmement protégé et pour de bonnes raisons.
12:37 D'accord.
12:38 Parce que s'il est protégé c'est l'argent des personnes, ce sont leurs projets d'avenir.
12:42 Et à partir de là il faut avoir une connaissance des produits, il faut avoir une connaissance des règles effectivement
12:48 sur la communication équilibrée, sur les risques.
12:51 Il faut avoir connaissance aussi des publicités qui sont interdites.
12:55 Bien sûr.
12:56 Parce que la finance c'est de la publicité.
12:57 Et tout cela, ça manquait quand même cruellement.
12:59 Et c'est pour ça que dans le cadre de notre partenariat nous avons souhaité apporter la matière
13:04 pour ce module spécifique sur les produits financiers qui fait partie de ce certificat maintenant.
13:11 Produits financiers qui appartient à l'ARP et qui est géré par l'ARP.
13:14 Donc dans un premier temps pour éduquer les influenceurs et les influenceuses
13:17 qui ne connaissaient peut-être pas forcément toutes les règles à avoir en tête
13:20 quand on prend la parole sur des conseils en investissement
13:23 ou en tout cas quand on prend la parole sur le sujet investissement pour les épargnants.
13:27 Tout à fait.
13:28 Tout d'abord se renseigner sur le pressataire, sur l'annonceur.
13:32 Bien sûr.
13:33 Parce que bien évidemment s'il est interdit, s'il n'est pas autorisé,
13:36 il ne faut absolument pas aller sur ce terrain-là.
13:39 Parce que pour le coup l'influenceur ou l'influenceuse pourrait être ensuite attaqué sur le sujet.
13:43 Tout à fait.
13:44 Et la loi, la nouvelle loi le prévoit d'ailleurs.
13:46 Bien sûr.
13:47 Sur des offres non autorisées, donc illicites.
13:50 Ensuite bien évidemment ne parler que des avantages de tel ou tel produit
13:55 sans exprimer les risques, les inconvénients.
13:59 Bien évidemment c'est trompeur, c'est faux.
14:02 Surtout pour les produits les plus risqués.
14:04 On voit beaucoup de produits risqués qui sont mis en avant dans le domaine de l'influence.
14:09 Donc c'est faux, c'est trompeur et puis c'est passible de sanctions également.
14:14 Donc il faut rester sur cette information claire, exacte, non trompeuse
14:18 à destination des internautes qui eux-mêmes feront leur choix.
14:23 Bien sûr.
14:24 Mais professionnaliser à la racine les influenceurs nous paraissait être un très bon moyen
14:30 pour aider ce marché à se structurer et finalement à mûrir.
14:35 C'est-à-dire, je continue avec vous Claire Castaner,
14:38 l'idée derrière c'est de se dire les influenceurs sont là,
14:41 cette profession est là et elle ne va pas disparaître demain.
14:45 Il y a du conseil déguisé ou de l'avis proposé par un certain nombre d'influenceurs
14:51 ou d'influenceuses aujourd'hui sur internet,
14:52 des partenariats rémunérés avec des entreprises d'investissement
14:56 qui parfois peuvent flirter avec la légalité pour certaines d'entre elles.
15:00 Il faut accepter ce nouveau contexte et organiser, aider à structurer, c'est ça qu'il faut faire.
15:06 Alors un point quand même, s'il y a du conseil, là on change complètement de domaine.
15:11 Bien sûr.
15:12 Et là il faut avoir une autorisation pour faire du conseil.
15:14 Complètement et c'est bien de le rappeler effectivement.
15:16 Je pense que c'est la base mais c'est ce qui est appris et enseigné notamment lors du certificat.
15:22 Ensuite si on fait de la publicité, quelque chose de la promotion,
15:27 là aussi il y a des règles, il y a des interdictions et ces règles,
15:30 elles sont dans le code de la consommation, elles sont dans le code monétaire et financier
15:34 et l'avantage de la loi influenceurs, c'est que ça permet de regrouper tout cela,
15:39 de le structurer et de faire prendre conscience aux influenceurs
15:43 qu'ils sont dans un monde qui est régulé, qui est normé et pour de bonnes raisons.
15:49 Mohamed Mansouri, alors on a suivi effectivement le sujet influenceurs, influenceuses,
15:56 ça a été très médiatique ces derniers temps, notamment sur des partenariats.
16:00 Ce qui a été mis le plus souvent en avant, c'était des partenariats illégaux
16:03 où il y avait de l'arnaque à la clé.
16:05 Il n'y a pas que ça, il y a aussi des partenariats où parfois on oublie effectivement
16:07 de donner un certain nombre d'informations et des partenariats qui se passent très bien,
16:10 précisons-le aussi avec des gens très sérieux sur le sujet.
16:13 Comment faire pour "passer un certificat", passer un diplôme,
16:20 étudier un petit peu le sujet du droit de la consommation ?
16:23 Ça prend du temps alors que quand on a une grosse communauté,
16:26 ça pouvait être de l'argent facile de faire un partenariat avec une entreprise.
16:29 Comment est-ce qu'on motive ces influenceurs à se professionnaliser sur le sujet ?
16:33 C'est vraiment l'affaire de toute la chaîne de valeur.
16:36 On a des marques qui l'ont rendu obligatoire, le certificat, des grandes marques comme Club Med,
16:40 comme L'Oréal France. De fait, quand une marque l'a rendu obligatoire,
16:44 l'influenceur n'a pas d'autre choix que de le passer.
16:47 On a aussi les agences, les agents qui l'ont rendu obligatoire.
16:49 Donc vous voulez travailler avec certaines grandes marques, vous passez le certificat ?
16:51 Absolument. Et derrière, il y a aussi un observatoire de l'influence responsable
16:55 où on va contrôler ce qui est produit par les créateurs de contenu.
16:59 Les créateurs de contenu qui passent le certificat prennent l'engagement de respecter les règles.
17:02 S'ils ne respectent pas ces règles, ils ont en cours une suspension, voire un retrait du certificat.
17:06 Un retrait du certificat veut dire plus de partenariat avec les marques qui l'ont rendu obligatoire.
17:10 On a aussi les agences et les agents qui ont un rôle clé, qui sont des intermédiaires dans la chaîne de valeur,
17:14 et qui le rendent eux aussi obligatoire.
17:16 En fait, il ne faut pas oublier aussi le rôle des plateformes qui ont, avec leur force de frappe,
17:20 un vrai pouvoir pédagogique et ont fait des campagnes de sensibilisation auprès des créateurs de contenu,
17:25 souvent en enrôlant un influenceur, un créateur de contenu avec une audience assez conséquente,
17:30 justement pour en faire l'ambassadeur de ces bonnes pratiques auprès de ses pairs.
17:34 Donc l'idée, c'est que si on veut garder en crédibilité en tant qu'influenceur ou influenceuse,
17:38 il faut qu'on soit détenteur du certificat en question pour prouver qu'on fait les choses dans les règles de l'art,
17:42 quand on fait des partenariats rémunérés ou qu'on met en avant des produits ou des services.
17:46 C'est préférable, c'est un moyen de se différencier pour l'influenceur à la fois auprès de son audience,
17:50 qui doit protéger, qui est aussi consommateur, mais aussi auprès des marques.
17:54 Il y a un enjeu aussi de brand safety, un enjeu de responsabilité auprès des marques.
17:57 Donc c'est une assurance aussi apportée à la marque que le créateur de contenu a suivi un parcours,
18:01 l'ayant sensibilisé aux principales règles légales, mais aussi éthiques, déontologiques.
18:06 Il y a beaucoup d'éthique dans le certificat.
18:08 Claire Castaner, qu'est-ce que vous attendez d'un certificat comme celui-là ?
18:11 Peut-être devoir émerger demain des influenceurs ou des influenceuses crédibles,
18:16 ou en tout cas que vous considérez, que l'AMF considérerait comme plus sérieux que ce qu'on peut voir aujourd'hui sur le marché ?
18:23 C'est éviter tout amateurisme.
18:25 On voit des influenceurs qui mettent en avant des produits qui n'ont rien à voir
18:29 et qui se lancent dans le domaine de la fine influence,
18:32 ou d'autres qui veulent se spécialiser avec des partenariats, avec des marques.
18:37 Et pour cela, il faut être extrêmement solide et savoir ce que l'on peut faire ou ce que l'on ne peut pas faire.
18:42 La professionnalisation de ce secteur nous paraît être importante.
18:46 C'est un moyen de promotion qui est là, qui est moderne, effectivement, et qui est utilisé par des prestataires de services d'investissement
18:55 ou des prestataires de services sur agro-agriculture.
18:58 Et nous aussi, notre responsabilité, c'est de veiller à ce que ces PSI ou ces PSAN gèrent en cadre leurs influenceurs
19:07 pour que les messages qui soient portés soient les bons.
19:10 Et puis la DGCRF, elle va intervenir pour vérifier que la communication qui est diffusée est correcte et conforme au code de la consommation.
19:19 Donc on va retrouver quelque part vis-à-vis de ces influenceurs, ce qu'on peut voir sur d'autres annonceurs plus classiques,
19:25 que ce soit en télévision ou en radio, c'est l'idée.
19:29 Oui, on est sur le monde de la publicité, c'était bien de le clarifier.
19:34 Oui, c'est ça. C'est exact, ce rôle, c'est ça.
19:37 Oui, effectivement, on ne donne pas un conseil à un ami, on fait de la publicité, c'est ça qu'il faut préciser.
19:41 Exactement, on parle bien de l'influence commerciale, bien évidemment.
19:44 Donc, une fois que c'est posé, une fois que le gouvernement a édité un guide aussi pour accompagner cette profession,
19:50 qu'il y ait eu toutes ces tables rondes d'écoute à Bercy pour comprendre aussi la réalité du métier,
19:56 et puis cette loi influenceur portée par le Parlement,
20:00 il est important que tout le monde se mette bien en ligne droite et finalement se professionnalise face à son métier
20:10 en tenant compte dans le monde financier de ses obligations très, très spécifiques, mais tellement, tellement importantes pour la protection des épargnants.
20:19 Sachant qu'effectivement, quand on regarde les influenceurs ou influenceuses dans le monde de la finance, plus spécifiquement,
20:25 ça peut aller de vrais professionnels de la finance avec une vraie expertise suivie par beaucoup de monde,
20:29 comme d'autoproclamés professionnels dont on ne sait pas trop effectivement d'où l'expertise est venue.
20:36 C'est là où il est difficile de faire un petit peu la part des choses, d'autant que dans le monde des réseaux sociaux ou autres,
20:41 plus le message est simple, plus il touche une large audience.
20:46 Et parfois, quand on vous propose de devenir riche en dormant, il faut là peut-être avoir une petite alerte et se dire,
20:50 c'est peut-être pas comme ça que ça marche dans le monde de la finance, Claire Castaner.
20:53 Ça ne marche certainement pas comme cela. Effectivement, tous ces messages trompeurs d'argent facile, sans bouger de son canapé, ça n'existe pas.
21:00 Ce n'est pas la vraie vie. Donc ça, le rappeler. Et maintenant, personne ne pourra dire qu'il n'était pas au courant.
21:07 Bien sûr.
21:08 On ne pouvait pas tenir ce genre de discours. Donc c'est un grand pas. C'est un grand pas, mais tout en accompagnant cette nouvelle profession.
21:15 Effectivement, on a quelque chose d'assez complet, un dispositif assez complet avec de la sensibilisation, avec cet accompagnement par l'ARB,
21:24 avec quand même des sanctions qui restent bien évidemment côté des GCRF, nous vis-à-vis des prestataires qui utiliserait mal ces aspects de promotion.
21:32 Donc tout est en place. Maintenant, il faut agir dans le bon sens.
21:38 Dernière question rapidement, Mohamed Mounsoury. Est-ce que vous avez des objectifs, peut-être de nombre d'influenceurs ou d'influenceuses que vous souhaitez former par an avec le certificat ?
21:46 Ou la démarche est totalement différente au sein de l'ARPP ?
21:48 Alors la démarche, c'est volontaire. Il y a 150 000 créateurs de contenu en France. Il y a une véritable accélération aujourd'hui.
21:55 On a fait x3 depuis le début de l'année parce qu'on était à 300 influenceurs certifiés. Et là, on a dépassé la barre des 1 000 créateurs de contenu certifiés.
22:02 En audience cumulée, il représente 450 millions d'abonnés. On a des gros influenceurs certifiés, des grands noms d'influence comme Hugo Descript, comme Lena Situation.
22:11 Et d'autres plus petits. Et donc, depuis le début du mois, on a des influenceurs spécialisés dans la finance.
22:17 L'objectif, c'est d'apporter la bonne pédagogie au maximum d'entre eux.
22:21 Et faire en sorte que l'influence responsable dans le monde de manière générale, mais aussi dans le monde de la finance, se généralise via ce certificat.
22:30 Merci beaucoup Mohamed Mansouri. Merci beaucoup Claire Castaner. Merci à vous de nous avoir suivis. On se retrouve tout de suite dans l'œil du CGP.
22:36 Et nous finissons cette émission avec l'œil du CGP accompagné aujourd'hui de Sébastien Delattre, associé chez Ambre Patrimoine. Bonjour Sébastien Delattre.
22:49 Bonjour. Dans votre viseur cette semaine, nous allons parler du financement des opérations immobilières dites complexes.
22:58 Alors de quoi parle-t-on quand on parle d'opérations immobilières complexes ?
23:01 Alors, il n'y a pas de définition exacte de l'opération complexe. Mais pour faire simple, on pourrait dire que c'est toutes les opérations qui ne vont pas rentrer dans le logiciel de la banque, dans les cas standard.
23:12 Toutes opérations différentes. On va pouvoir trouver des opérations où la complexité va venir par rapport au mode de détention.
23:19 Donc on ne va pas le détenir en direct ou via une SCI, mais plutôt par un véhicule patrimonial qui lui-même sera détenu par une société holding.
23:26 Ça peut être la localisation de l'opération qui peut poser des difficultés. Actuellement, j'ai un dossier qui est situé en Corse.
23:33 Et la Corse est très difficile à obtenir des financements. Ça peut être l'objet en lui-même qui peut poser des difficultés parce qu'il va être à moitié professionnel, à moitié patrimonial.
23:45 Un mix entre les deux sur le même bien ou sur un bâtiment entier qui est acheté. Et tout ça pose des difficultés puisqu'on a eu des banques spécialisées sur la partie pro, sur la partie particulier.
23:55 Et quand on a un mix des deux, on peut se retrouver avec des difficultés pour financer tout ça.
24:00 Donc quand on sort du schéma classique de l'acquisition immobilière, on rentre dans ce qu'on peut appeler une acquisition, une opération complexe.
24:06 Est-ce qu'un montage de SCI pour l'acquisition d'un bien, là, ça rentre dans l'opération complexe ou ça reste relativement cadré quand même aujourd'hui ?
24:13 Ça reste relativement cadré. Dans votre agence, on pourra trouver des solutions de financement pour ce type de montage.
24:21 Alors quand on va sur des opérations dites complexes, comme vous l'avez dit, quelles sont les solutions qui peuvent exister ?
24:27 Vous avez des gens qui se font systématiquement accompagner d'un CGP par exemple pour des opérations immobilières complexes ?
24:32 Pas obligatoirement un CGP. Ça peut être un courtier spécialisé sur les financements immobiliers, notamment sur cette partie complexe.
24:40 On peut quand même trouver des solutions dans sa banque. Ça ne sera pas forcément à l'agence directement.
24:45 Mais souvent, la banque va proposer les services d'une banque privée ou d'un conseiller professionnel qui, au moins sur les opérations complexes "les plus simples",
24:54 vont réussir à trouver des solutions de financement en interne. Après, sur les opérations complexes et les plus difficiles, on passera sur d'autres méthodes de financement.
25:03 Par exemple, on aura des solutions avec du "credibuy" en faisant appel à des banques spécialisées, pas forcément françaises, parfois étrangères.
25:11 Les banques européennes type allemande ou belge qui ont une appétence hypothécaire plus importante que la plupart des sociétés françaises qui les ont un petit peu abandonnées.
25:20 Ou des solutions plus atypiques qu'on peut avoir comme des prêts privés hypothécaires ou du portage immobilier.
25:26 – Ces solutions, effectivement, d'aller voir des banques européennes mais étrangères ou du portage immobilier,
25:32 on s'adresse quand même à des gens qui sont à la limite de la professionnalisation en matière d'investissement immobilier ou pas forcément ?
25:39 – Pas forcément. Il y a forcément un patrimoine qui est assez conséquent.
25:45 Elles n'interviennent pas sur une opération en dehors de zones spécifiques, de montants spécifiques.
25:50 Donc on n'est pas forcément sur des professionnels ou en tout cas des investisseurs.
25:55 – Bien sûr, chevronnés.
25:56 – Mais en tout cas une clientèle au moins patrimoniale pour une taille d'actifs et de financement pour intéresser ces établissements spécialisés.
26:04 – Quand on parle de portage immobilier via une foncière par exemple, on parle de quoi concrètement ?
26:08 – On parle de quelqu'un qui a besoin de cash et qui n'arrive pas à trouver de solution de financement
26:14 et qui est propriétaire de biens immobiliers et cette personne va externaliser, quand je dis personne,
26:19 c'est personne physique ou personne morale, les entreprises vont externaliser leurs biens immobiliers
26:25 mais sur une solution plutôt court terme avec vocation de le récupérer à l'avenir.
26:30 – D'accord, donc on en fait quoi ? On en fait un prêt ?
26:33 – On vend le bien.
26:34 – D'accord.
26:35 – Donc la foncière va racheter le bien à un prix souvent décoté.
26:38 Ils vont l'acheter entre 50 et 60% de sa valeur réelle mais avec une promesse de rachat.
26:45 Donc au bout d'un certain délai, relativement court, souvent 2-3 ans,
26:49 le vendeur qui avait besoin de cash, à récupérer le cash, va pouvoir racheter son bien au prix où il l'a vendu
26:56 plus l'ensemble des frais de notaire et des frais d'ingénierie.
26:58 – D'accord, et ça on le fait dans quel cas concrètement ?
27:01 Quand on a besoin de trésorerie à court terme ?
27:03 – À court/moyen terme, quand on a besoin de temps pour pouvoir restructurer.
27:07 Par exemple, il y a quelques temps, j'avais une concession automobile.
27:10 C'est une activité qui demande énormément de cash puisque la rentabilité se fait
27:15 sur l'achat et la vente des véhicules anciens, le neuf est un produit d'appel.
27:19 Et la banque a coupé les lignes de trésorerie parce qu'elle ne croit plus en cette activité
27:23 alors que ça faisait 50 ans que la concession existait.
27:26 Ils étaient propriétaires de leur mur, on a trouvé une foncière qui a racheté les murs
27:30 avec une promesse de revente.
27:32 – Ce n'est pas une foncière qu'on crée soi-même, c'est une foncière existante
27:34 qui rachète à un prix fixé entre le vendeur et la foncière qui effectivement rachète.
27:38 – Tout à fait, là on est sur des investisseurs professionnels qui eux-mêmes ont des clients
27:42 qui cherchent une rentabilité pour ce type d'opération.
27:45 – Et donc on met en vente un bien immobilier et ensuite on "paye" le rendement derrière
27:51 comme service rendu finalement à la foncière, c'est comme ça qu'il faut le voir.
27:54 – Tout à fait, mais au final tout le monde va s'y retrouver.
27:57 On a tout d'abord celui qui a besoin de cash, il va payer un loyer et il payera son loyer
28:01 comme s'il était propriétaire mais simple locataire.
28:04 En face l'investisseur a acheté son bien à moitié prix.
28:07 – Bien sûr.
28:08 – Donc en recevant un loyer normal, il a une double rentabilité par rapport à un bien classique.
28:11 – Complètement, et en plus il est sûr de le revendre.
28:13 – Et il est sûr de le revendre.
28:15 – Si tout se passe bien.
28:16 – Si tout se passe bien et si ça ne se passe pas bien, le vendeur initial a la possibilité
28:19 de le revendre à une tierce partie au prix normal et de récupérer la différence
28:23 entre ce qu'il a récupéré et ce qu'il doit.
28:26 – Merci beaucoup Sébastien Delatte de nous avoir accompagné dans l'œil du CGP.
28:29 Je rappelle que vous êtes associé chez Ambre Patrimoine, merci beaucoup.
28:32 – Merci.
28:33 – Et quant à nous, on se retrouve très vite sur Bsmart.
28:35 [Musique]

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