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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:00 20h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2.
00:04 Olivier Dartigold, Geoffroy Lejeune, Pierre Lelouch et Pierre Gentillet,
00:08 voilà le plateau pour ce soir.
00:09 Avant cela, le point sur l'information.
00:11 Félicité Kindoki, c'est à vous.
00:13 Face à la reprise de l'épidémie de Covid-19,
00:16 le gouvernement a décidé d'avancer sa nouvelle campagne de vaccination,
00:20 comme c'est déjà le cas dans d'autres pays européens.
00:22 Elle sera ciblée à partir de lundi pour les populations les plus à risque,
00:26 avec de nouveaux vaccins.
00:27 Initialement, la vaccination anti-Covid, centrée sur les plus vulnérables,
00:30 devait s'effectuer en même temps que celle de la grippe à partir du 17 octobre.
00:34 Dans l'affaire du meurtre d'un quadragénaire lors des fêtes de Bayonne, fin juillet,
00:38 six hommes ont été mis en examen pour homicide volontaire
00:41 et non dès son annonciation d'un crime.
00:43 Âgés de 21 à 27 ans, ils sont déjà connus de la justice pour certains.
00:47 Par ailleurs, une femme de 33 ans a également été placée sous contrôle judiciaire.
00:51 Et puis, 15 personnes ont été interpellées mardi à leur domicile,
00:55 puis mises en examen après l'incendie qui avait entièrement détruit
00:58 la mairie de Persan dans le Val d'Oise et endommagé le poste de police municipale
01:02 lors des émeutes qui ont suivi la mort de Naël fin juin.
01:05 Selon le ministère de la Justice, au 1er août,
01:07 2 107 personnes ont été jugées, 1 989 ont été condamnées,
01:11 dont 90 % à une peine d'emprisonnement.
01:14 Merci, chère Félicité.
01:15 On pourrait en parler dans la deuxième partie de cette émission
01:18 parce qu'on parle souvent de la justice.
01:19 Il y a eu des mises en examen.
01:21 Et si je ne dis pas de bêtises, les 15 personnes qui ont été mises en examen
01:24 ont été placées en détention provisoire.
01:26 Donc sur la question des émeutes, la justice y a répondu rapidement et avec fermeté.
01:30 Mais avant cela, je voulais qu'on commence avec une image absolument étonnante.
01:34 Il y avait entre 750 et 1 000 personnes qui ont manifesté ce samedi à Quimper
01:39 contre l'accès régulé pendant la nuit aux urgences à l'hôpital de Carré.
01:44 Vous savez que dans des zones rurales, dans des petites communes,
01:50 l'accès aux services d'urgence est parfois très difficile.
01:53 Désormais, on commence à réguler.
01:55 Cette manifestation témoigne aussi de la colère des habitants
01:58 qui est montée d'un cran depuis la mort tragique d'un enfant
02:01 qui n'a pas pu être secouru à temps, un bébé de six mois,
02:04 la fille d'un gendarme de Carré.
02:06 Et pendant la manifestation, regardez cette image absolument étonnante.
02:09 Les manifestants qui sont arrivés avec une catapulte face aux forces de l'ordre.
02:15 Et ce qui est encore plus surprenant, c'est que vous avez des élus locaux,
02:20 vous avez des écharpes tricolores sur les épaules
02:23 qui sont allés placer cette catapulte devant les forces de l'ordre.
02:27 C'est une image symbolique.
02:29 Je ne dis pas que la France est une révolution en France,
02:31 mais quand même, c'est assez perturbant de voir cela.
02:37 Qu'en pensez-vous lorsque vous voyez cette image ?
02:39 Bonsoir.
02:40 Je vous ai salué juste avant, les amis, Olivier.
02:43 D'abord, je vais dissocier deux dimensions.
02:47 D'abord, le thème de la mobilisation,
02:49 c'est quelque chose de très important.
02:50 On a énormément d'hôpitaux publics, de proximités,
02:54 sur les services d'urgence ou sur les maternités
02:56 qui vivent des situations de plus en plus dégradées,
02:59 avec le personnel hospitalier, les paramédics qui nous alertent sur cette situation.
03:03 Donc moi, je soutiens ô combien ces mobilisations.
03:06 Bon, je vois, je prends compte...
03:08 On va revoir l'image quand même.
03:09 ...de cette actualité.
03:11 Bon, si elle n'est pas...
03:13 C'est une symbolique ?
03:16 C'est une symbolique qui est quand même assez sûre.
03:17 Si c'est une symbolique et s'il ne s'agit véritablement...
03:20 Ce n'est pas véritablement, là, l'image.
03:22 ...que de ça...
03:23 Que de ça, vous dites ?
03:24 Oui, si c'est une symbolique et s'il ne s'agit que de ça,
03:27 on peut réprouver, on peut dénoncer,
03:30 mais ça ne semble pas être véritablement quelque chose de...
03:35 Si je puis me permettre, je vais peut-être pas faire une idée.
03:38 J'essaie de regarder.
03:39 Je pense qu'à mon avis, en tout cas pour cette catapulte qui,
03:42 a priori, n'a pas été utilisée...
03:43 Évidemment que ça n'a pas été utilisé.
03:45 Je pense qu'en réalité, c'est plus...
03:48 Ce n'est pas un message révolutionnaire,
03:50 c'est beaucoup plus un message folklore.
03:51 Pardon.
03:53 Devant des forces de l'ordre.
03:54 Je vais même vous dire, c'est pacifique.
03:56 Oui, oui, pacifique.
03:57 Oui, alors pacifique, je ne sais pas, j'ai vu du drapeau du NPA.
03:59 C'est rarement...
04:00 Oui, mais il y avait Philippe Poutou qui était présent.
04:03 Il y a eu des tensions après,
04:05 mais ce n'est pas ça qui m'intéresse.
04:07 Ce qui m'intéresse, c'est de savoir,
04:08 est-ce que cette image vous perturbe ?
04:10 Est-ce que ça vous choque ?
04:11 Ou est-ce que, comme vous dites, bon non, ce n'est pas grave,
04:14 mettons des catapultes pendant les manifestations.
04:16 Dernier tour de table et on avance, je le dis,
04:17 ce n'est pas l'information du soir,
04:19 mais c'est une des images du week-end, je trouve.
04:21 Geoffroy Lejeune.
04:22 Moi, je n'ai pas envie de jouer au vierge et faroucher
04:25 devant ce genre d'image.
04:26 On en voit des pires, en fait,
04:27 et qui méritent une vraie indignation.
04:29 Mais il y a symbolique et symbolique.
04:31 Il y a plusieurs manières de symboliser une colère.
04:34 Et c'est vrai que l'étape d'après, c'est peut-être de la guillotine.
04:37 Symbolique aussi, mais on est un peu dans cette...
04:40 Donc disons que c'est allé un petit peu loin.
04:42 Après, je reprends le tout début du propos d'Olivier.
04:45 Carré, si je ne m'abuse, il y a aussi un problème de maternité
04:48 qui va être fermé avec une vraie problématique.
04:50 La vraie violence, elle est là.
04:52 Mais non, mais en fait, c'est pour ça que je dis, je comprends ces gens.
04:54 Je crois que c'était aussi un peu un des bastions des bonnets rouges
04:56 il y a très longtemps, c'était il y a 10 ans.
04:57 Mais vous avez raison.
04:58 Mais donc, en fait, c'est un bonnet rouge.
05:00 C'est un bonnet rouge, pardon.
05:01 J'ai dit quoi ?
05:02 Non, mais vous avez dit bonnet rouge.
05:04 Ça, c'est vraiment la façon de toujours reprendre.
05:05 Non, mais en réalité, il y a des motifs de comment dire ?
05:08 Moi, je trouve tous ces motifs d'inquiétude extrêmement légitimes
05:10 de la part de ces territoires un peu délaissés.
05:12 Et donc, voilà, il faut se faire entendre.
05:15 Et je ne suis pas sûr que la catapulte s'y aide beaucoup, mais parfois, c'est un vrai sujet.
05:18 Ça, pour le coup, c'est vrai que là, on parle de la catapulte,
05:20 mais vraiment, en un mot, le vrai sujet, c'est l'abandon de ces territoires.
05:22 Le nom, là, vous parliez des maternités, mais le nombre de maternités
05:25 dans ce qu'on appelle la diagonale du vide, que je connais un peu, qu'on a fermé.
05:28 Et ces gens, malheureusement, à la différence d'autres,
05:32 vous voyez, ils ne cassent pas tout, ils ne brûlent pas tout.
05:34 C'est plutôt pacifique par rapport à ce qu'on voit.
05:36 Et malheureusement, malheureusement, ils n'ont pas grand-chose.
05:38 Je le disais, il y a le fond et il y a également la forme.
05:41 Le fond est éminemment important, c'est-à-dire l'absence aux soins, Pierre Lelouch.
05:45 Et c'est ça qui est l'inquiétude et la raison de ces manifestations.
05:48 La forme, c'est que vous avez des élus qui participent à ce happening.
05:53 Parlons de happening, puisque évidemment, ils ne l'ont pas utilisé,
05:55 mais quand même, l'image, elle peut peut-être vous choquer.
05:58 Non, je pense que ce dont il est question,
06:02 c'est de faire parler de la manifestation et ce happening, cette catapulte.
06:08 La façon dont ça se passe, c'est-à-dire très calmement,
06:11 montre que c'est plus un gimmick pour attirer l'attention
06:14 et qu'on en parle de la manifestation et du sujet plutôt que de la catapulte.
06:20 - Vous voulez dire que je suis tombé dans le piège ?
06:22 - Non, je ne peux pas.
06:23 - Je suis tombé dans le panneau.
06:25 - Vous avez raison, ce n'est pas...
06:26 - Pour l'instant, il n'y a rien d'anodin.
06:28 Maintenant, sur le fond, ce que l'on voit là,
06:31 c'est quelque chose pour faire parler de la manifestation.
06:34 - J'entends.
06:35 - Ensuite, le fond lui-même.
06:36 Alors, c'est compliqué.
06:37 Je suis très conscient de cet aspect du vide sanitaire et de plein d'autres choses,
06:42 d'ailleurs des services publics dans un certain nombre de nos campagnes
06:47 et de nos régions.
06:49 Sur les hôpitaux, il faut quand même se méfier,
06:51 parce qu'on observe aussi que des maternités ou des hôpitaux
06:56 qui ne sont pas sollicités convenablement
06:59 peuvent aussi conduire à toutes sortes de problèmes.
07:00 - Le plateau technique, oui.
07:01 - Croyez-moi, je ne veux pas donner d'exemple à l'enquête.
07:05 - C'est vrai, mais ces gens payent des impôts comme les autres.
07:07 - Peut-être, mais...
07:08 - Ils ont accès à ces services publics.
07:10 - Ce que je crois, c'est que cette idée qu'ont eus un certain nombre d'élus locaux
07:14 de dire, et j'en connais,
07:17 votre hôpital à 25 kilomètres de chez vous, partout en France,
07:21 ça se traduit aussi par des installations hospitalières
07:23 qui ne sont pas toujours au niveau.
07:24 Il vaut mieux aller souvent quand il y a un problème
07:27 au CHU du coin, dans la grande ville du coin, si on peut.
07:30 - Oui, si on peut.
07:31 - Après, Carré n'est pas si éloigné que ça d'un certain nombre...
07:34 - Je précise que depuis cet été, les services des urgences
07:38 fonctionnent avec une régulation en soirée pendant la nuit,
07:41 entre 18h30 et 8h du matin,
07:44 passant par un appel préalable des patients aux 15.
07:48 C'est-à-dire qu'avant d'aller aux urgences, vous devez appeler pour...
07:50 C'est aussi ça la situation, c'est pour ça qu'ils sont en colère.
07:52 Et d'ailleurs, je reçois des messages,
07:54 vu la catapulte bretonne,
07:56 parce qu'il y a une histoire autour de cette catapulte
07:59 et ce n'est pas la première fois que lors d'une manifestation,
08:01 vous pouvez arriver...
08:02 Ce qui m'interpelait, c'est que vous avez des élus locaux
08:06 écharpes sur les épaules qui peuvent participer à cela.
08:09 Avançons, parce que ça a été une histoire de manifestation.
08:10 - Encore une fois, moi je suis tout à fait pour qu'on défende
08:13 les hôpitaux de proximité, à condition que...
08:15 - Mais on y reviendra, évidemment, sur la question de la santé.
08:18 Autre sujet qui peut nous intéresser avec cette manifestation,
08:21 vous savez, la semaine dernière, c'était la manifestation
08:23 contre les violences policières.
08:24 Et Jean Messiaen, qui vient régulièrement sur notre plateau,
08:28 a décidé d'organiser une manifestation,
08:30 un rassemblement, à Paris notamment,
08:32 mais pas que, je crois qu'il y avait 12 autres villes
08:34 qui étaient mobilisées, citoyennes et apolitiques,
08:38 en soutien aux forces de l'ordre.
08:41 Et il y a cette image, moi, qui m'a marqué,
08:43 puisque vous avez vu que lors des manifestations,
08:45 il y avait marqué un flic, une balle,
08:49 si mes souvenirs sont bons,
08:50 et bien là, ils leur ont répondu, en quelque sorte,
08:52 avec un flic, un bisou.
08:53 Et puis il y a cette séquence,
08:55 vous allez voir la population qui scande.
08:58 Florian, libérez Florian, Florian est le policier
09:01 qui a tiré sur Naël, tué Naël lors de cette intervention.
09:06 Ce qu'il dit Florian, c'est très dur.
09:09 Alors, je veux tous vous entendre crier "libérez Florian".
09:15 Libérez Florian !
09:36 Il y avait entre 400 à 800 personnes rassemblées,
09:40 place de la République, à Paris.
09:42 C'est pour ça que je disais entre 400 et 800 personnes.
09:46 Il y a une dernière image que je veux vous soumettre,
09:48 qui a été publiée par nos confrères de Boulevard Voltaire,
09:52 et qui explique que deux militants antifas
09:55 du métier de l'ultra-gauche, la lucieule média,
09:57 dont Richie Thibault, qui est assez présent,
10:01 notamment sur les réseaux sociaux,
10:02 c'est celui qui était intervenu pendant la fête de l'Huma,
10:05 en récupérant le micro d'Edouard Philippe,
10:08 en disant qu'il avait quasiment du sang sur les mains,
10:10 après les Gilets jaunes.
10:12 Et donc, qui ont tenté d'agresser,
10:14 c'est ce que dit le journaliste qui était sur le terrain,
10:16 Jean Messia, lors de ce rassemblement pro-police à Paris.
10:19 Ils ont été évacués par le service de sécurité,
10:22 et par les forces de l'ordre.
10:25 En un mot, Geoffroy Lejeune, sur cette mobilisation,
10:28 ces séquences qu'on peut voir, "un flic, un bisou",
10:31 libérez Florian.
10:31 "Un flic, un bisou", c'est très mignon.
10:33 Moi, ça me fait plaisir de voir une pancarte comme ça,
10:35 après tout ce qu'on voit toutes les semaines.
10:36 C'est vrai que c'est rare, lors d'une manifestation,
10:38 de voir "un flic, un bisou".
10:40 Ensuite, moi, j'ai participé à des manifestations de policiers,
10:44 notamment, juste à la fin du...
10:47 En 2021, je crois, ils manifestaient devant l'Assemblée nationale.
10:49 Et il y avait beaucoup plus de monde qu'à cette manifestation.
10:53 Je dis ça parce qu'il ne faut pas qu'on pense que le faible nombre
10:55 de gens qui étaient présents aujourd'hui à Paris
10:58 marquent un soutien en baisse à la police.
11:00 Les Français sont assez unanimes sur le sujet.
11:02 Et ce n'est pas parce qu'ils ne sont pas dans la rue,
11:03 à l'appel de Jean Messia, qu'ils ne sont pas derrière.
11:06 Et comment vous dire ?
11:08 Je pense que, ensuite, sur l'agression, c'est amusant.
11:11 D'ailleurs, il n'y a pas aujourd'hui un rassemblement de droite
11:13 ou étiqueté comme tel qui n'est pas agressé par des antifas
11:16 ou des militants quelconques, dans la zone d'indifférence semi-globale.
11:19 C'est-à-dire que quand ça se passe dans l'autre sens,
11:22 vous avez droit au gros titre.
11:23 Là, objectivement, ce n'est pas une info.
11:24 Alors, j'ai eu Jean Messia au téléphone.
11:25 Il sera d'ailleurs avec nous demain matin dans leur dépôt.
11:28 Lui, il ne s'est pas rendu compte que ces deux personnes
11:31 allaient rentrer sur l'estrade.
11:34 Ça s'est joué à quelques mètres.
11:37 Ils ont été exfiltrés.
11:39 Et les policiers lui auraient dit,
11:41 et là, c'est vraiment ce que m'a dit Jean Messia au téléphone,
11:44 lui auraient dit, voilà, vous avez été menacés verbalement.
11:48 Ils ont tenté de venir sur vous.
11:51 Est-ce que vous souhaitez porter plainte ?
11:52 Il réfléchit donc à porter plainte.
11:55 Voilà ce qu'on pouvait dire sur cette manifestation.
11:56 Je le dis, on balaye l'actualité parce qu'il y a énormément de choses à traiter.
12:00 – Je vous redis une chose quand même.
12:02 La police, c'est la République et normalement, elle ne doit pas être politisée.
12:05 Moi, j'ai noté quand même que sur la manifestation
12:09 dite des violences policières,
12:12 il y avait un certain nombre de partis de gauche
12:14 qui se sont associés à la manifestation.
12:17 Je trouve un tout petit peu regrettable
12:19 qu'une riposte politique ne soit pas faite.
12:24 Parce qu'on voit bien à quel point la police
12:27 est en train de souffrir en profondeur.
12:29 Elle est extrêmement fatiguée et extrêmement bousculée
12:33 par la succession de choses qu'on connaît depuis les gilets jaunes, les retraits, etc.
12:38 Il y a un vrai sujet sur consolider la police dans notre pays,
12:42 lui dire qu'elle fait pleinement partie des institutions.
12:45 Lui donner un coup de main vraiment au niveau des messages politiques
12:48 me paraîtrait bien et ne pas laisser uniquement l'extrême gauche
12:51 parler de violences policières.
12:53 – Donc une réponse républicaine portée par certains partis politiques,
12:57 les Républicains par exemple, le Renaissance, le Rassemblement National…
13:01 – J'aurais aimé une union politique autour de notre police
13:05 plutôt que de laisser ce champ d'idées dites des violences policières à l'extrême gauche.
13:10 – Avançons, je le disais, l'émotion est toujours très forte à Versailles.
13:14 Dix jours après une agression particulièrement barbare
13:17 et la séquestration et le viol d'une retraitée de 67 ans.
13:20 C'était il y a dix jours.
13:22 Personne n'en a parlé, personne.
13:24 Cette dernière avait été retrouvée nue et ligotée en pleine rue.
13:27 Un homme sans papiers, âgé d'une trentaine d'années,
13:29 avait été interpellé au lendemain des faits,
13:30 mis en examen et placé en détention provisoire.
13:33 Vous allez voir le reportage de Clotilde Payet et de Sacha Robin
13:36 avec une population qui est évidemment très inquiète
13:39 et les voisins qui n'ont plus témoigner au micro de CNews.
13:43 Regardez ce sujet.
13:44 – C'est ici à Versailles qu'une femme de 67 ans a vécu l'horreur absolue
13:48 dans la nuit de mardi à mercredi.
13:51 Elle a été retrouvée nue et ligotée en pleine rue
13:53 après avoir été violée et séquestrée à son domicile.
13:56 – C'est mon voisin qui habite juste à côté de la dame
13:59 qui nous a interpellés pour nous dire que la police voulait nous parler.
14:02 Donc nous on était au courant de rien, on est descendus
14:04 et c'est là en fait qu'ils nous ont tout expliqué.
14:06 – Souffrant d'insomnie, la sexagénaire avait décidé
14:08 de prendre l'air dans la cour de son immeuble.
14:11 C'est à ce moment que le suspect s'est jeté sur elle en l'étranglant.
14:14 – C'est une cour commune pour tout le monde du 51 bis,
14:17 sauf moi et ma coloc, on a une entrée sur la rue.
14:20 Et dans cette cour commune, en fait, ma voisine apparemment fait une insomnie
14:25 et le monsieur était là quand elle est sortie dans la cour.
14:28 – Il lui aurait demandé de l'emmener dans son appartement
14:30 avant de lui asséner une multitude de coups de poing,
14:33 de la ligoter et d'abuser d'elle pendant des heures.
14:36 Des faits qui ont provoqué l'effroi dans le quartier.
14:38 – Franchement, ça m'a vraiment choquée puisque j'habite pas loin d'ici, à Buc.
14:44 Et qu'aussi on est des mamans, toutes seules avec nos enfants
14:48 et ça fait vraiment peur.
14:50 – Un suspect d'une trentaine d'années a été arrêté le lendemain des faits.
14:53 La carte bancaire et les bijoux de la victime étaient cachés à son domicile.
14:57 De nationalité algérienne, il faisait l'objet d'une obligation
15:00 de quitter le territoire français depuis février 2022.
15:03 Il a été placé en détention provisoire.
15:06 – Alors ce qui est insupportable, je le disais,
15:08 c'est l'indifférence médiatique et politique et surtout, surtout,
15:11 Geoffroy, évidemment Pierre, les deux Pierre et même vous Olivier,
15:16 ne parlez surtout pas d'Octave dans ce cas-là.
15:18 N'osez surtout pas vous aventurer sur ce sujet
15:22 parce qu'on va vous dire récupération,
15:23 parce qu'on va vous dire fabrique du mensonge.
15:25 C'est comme pour l'affaire Lola, cette pauvre femme
15:28 qui a été violée et agressée, la seule question qu'on peut poser…
15:31 – Elle a plutôt été questionnée au QTF et de l'heure…
15:33 – Pour l'affaire Lola ?
15:34 – Oui, on en a parlé.
15:35 – Ah oui, allez sur France 5 en parler.
15:37 Rappelez-vous, la fabrique du mensonge, la récupération, la fabrique du mensonge.
15:41 – Le vrai problème c'est qu'on en parle mais qu'en attendant,
15:43 9 obligations de quitter le territoire français au QTF sur 10 ne sont pas exécutées.
15:48 – De quelles raisons ?
15:48 – C'est que nous avons, pour des raisons de volonté politique,
15:51 pour des raisons de droit juridique aussi,
15:53 parce que nous avons un arsenal juridique, en particulier je pense à la CEDH,
15:57 qui nous empêche, et aussi parce qu'il n'y a pas la volonté politique,
16:00 d'expulser des gens qui n'ont rien à faire.
16:02 Et en outre, c'est que ces gens, dès l'origine, n'ont rien à faire sur notre sol.
16:08 Le flux migratoire est tel que nous ne contrôlons pas
16:12 les gens qui entrent sur notre sol.
16:13 Et nous nous retrouvons systématiquement avec des Lolas,
16:17 parce que maintenant ça devient une expression consacrée.
16:19 Ce qui s'est passé, c'est atroce, c'est ignoble,
16:22 et j'ai peur personnellement, je ne le souhaite absolument pas,
16:25 mais que tout ceci ne cesse de se reproduire,
16:28 parce que les pouvoirs publics, malheureusement depuis des dizaines d'années,
16:31 ont laissé une immigration anarchique continuer.
16:34 On ne contrôle pas les gens qui viennent sur notre sol,
16:37 et on se retrouve avec des drames, et il n'est même pas sûr.
16:40 Il n'est même pas sûr que ça serve de leçon,
16:42 et il n'est même pas sûr que la justice soit au rendez-vous ici.
16:45 Voilà, donc malheureusement j'ai l'impression qu'on est dans un cycle,
16:48 dans une boucle sans fin, j'aimerais bien qu'on en sorte.
16:50 Oui, tout est dans tout et réciproquement,
16:52 mais vous oubliez chaque fois une dimension,
16:54 c'est-à-dire que l'attitude aussi des pays d'origine.
16:57 C'est-à-dire quand est-ce que dans nos relations diplomatiques
17:00 avec l'Algérie, en l'occurrence avec d'autres pays,
17:03 on va élever…
17:04 Suspendre les visas.
17:05 On a vu que c'était détourné,
17:08 mais avoir véritablement ce que doit être l'art de la diplomatie,
17:12 c'est-à-dire avoir des discussions qui puissent aboutir sur cette question
17:16 des passeports consulaires,
17:18 sur le fait que les OQTF puissent être aussi effectives
17:21 parce que le pays d'origine accepte le retour.
17:24 Olivier, on sait…
17:25 Non mais c'est un sujet aussi, vous n'abordez jamais.
17:27 On connaît, non mais non, on en parle beaucoup.
17:28 Pour vous il suffit d'avoir la volonté politique, on y va.
17:30 Non, non, non, non.
17:31 Déjà ça fait partie de la volonté politique,
17:33 le rapport de force avec des pays tiers,
17:35 c'est une question de rapport de force politique.
17:36 Bon, maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?
17:39 On les connaît les raisons pour lesquelles on n'arrive pas à expulser,
17:42 mais qu'est-ce qu'on fait ?
17:43 Si tu as raison sur tout, qu'est-ce que ça veut dire ?
17:45 On accepte du coup d'avoir des Algériens sous OQTF
17:47 qui violent des dames de 67 ans à Versailles.
17:49 On a vu ça.
17:50 Non voilà, donc nous ce qu'on essaie de faire,
17:52 c'est qu'on dépasse cette question-là en disant,
17:53 tant qu'on n'aura pas réglé ce problème, je suis désolé,
17:56 tu dis on en a parlé de la question de l'OQTF au moment de l'affaire Lola.
17:59 Oui, on a essayé d'en parler.
18:00 On a été accusé de récupération.
18:01 Absolument.
18:02 On a été accusé, en effet, il y a eu un documentaire sur France 5
18:04 qui s'appelle "La fabrique du mensonge"
18:06 qui reprochait à tous les gens, y compris sur CNews,
18:08 essentiellement d'ailleurs, d'avoir parlé d'OQTF à l'époque,
18:11 on s'est fait insulter, on nous a dit "vous n'êtes pas dans l'émotion,
18:13 il fallait être dans l'émotion".
18:15 La colère est une émotion, par exemple.
18:17 Donc on pouvait aussi être dans la colère tout en étant dans l'émotion.
18:19 Comme ces faits se répètent
18:21 et que la réalité nous donne raison à chaque fois.
18:23 Parce que, pardon, moi ça ne me réjouit pas
18:26 quand j'apprends qu'un violeur ou un assassin est sous OQTF,
18:29 mais ça arrive souvent.
18:30 Ça arrive très souvent.
18:31 Donc reprenons justement tous les éléments que tu as listés
18:33 entre les laissés-passer consulaires,
18:35 notre procédure, parce qu'il y a aussi notre procédure
18:38 qui empêche l'expulsion, c'est-à-dire qu'on est d'une naïveté confondante,
18:41 le poids des associations, tout ça.
18:42 En fait, profitons, si j'ose ce terme,
18:46 profitons de ce genre d'émotions justement
18:48 pour remettre à plat notre manière d'expulser les gens
18:50 et assumons cette volonté.
18:52 - Sinon on ne le fera jamais.
18:54 - Évider Lelouch, l'ancien ministre que vous êtes,
18:56 quel regard il porte sur ce dossier ?
18:58 - Un regard désespéré parce que là, en ce moment même,
19:01 il y a une, je crois que c'est la 38e loi sur l'immigration
19:05 qui arrive au Parlement et aucun de ces sujets n'est traité.
19:08 Aucun.
19:09 Le vrai sujet, c'est que toute personne arrivée en France,
19:13 quelle que soit la façon, est inexpulsable.
19:15 La vérité, c'est qu'une fois qu'elle a arrivée,
19:18 on ne peut plus la sortir.
19:19 On ne peut plus la sortir pour un tas de raisons.
19:21 D'abord parce que l'expulsion est encadrée de tous les côtés
19:25 par toutes sortes de gangs juridiques,
19:28 y compris la Cour européenne des droits de l'homme,
19:30 dont la jurisprudence est maintenant appliquée
19:33 par le juge français.
19:35 Donc on est privé de ce moyen.
19:39 Deuxièmement, le pays d'origine, le pays exportateur,
19:42 si j'ose dire, qui nous envoie ces populations,
19:45 bien souvent avec incurrence, mauvaise gouvernance,
19:50 kleptocratie organisée, dans le cas du régime algérien,
19:54 c'est catastrophique.
19:56 On a en plus des accords diplomatiques à Algérie
19:59 que nous ne sommes pas foutus de renégocier
20:01 parce qu'on a peur des réactions de l'Algérie.
20:04 Ça, ce sont des vérités.
20:05 Le plus drôle, c'est qu'en ce moment,
20:08 les relations de la France avec le Maghreb sont exécrables.
20:11 Macron a réussi à se disputer à la fois avec la Tunisie,
20:14 le Maroc et l'Algérie, surtout avec le Maroc et l'Algérie.
20:16 Ce qui fait qu'à chaque fois qu'on fait quelque chose,
20:19 il passe au niveau au-dessus.
20:21 C'était le changement de l'hymne national algérien
20:23 où on remet les strophes anti-françaises.
20:25 La semaine dernière, on apprend que l'apprentissage
20:28 du français à l'école est supprimé, interdit, etc.
20:32 Donc on a une espèce d'escalade de chêle de perroquet
20:35 du côté algérien, puis nous, on...
20:37 - Alors qu'on a fait le sport de l'Algérie contre le Maroc,
20:39 comme on en est dans la relation diplomatique.
20:41 - Non mais tout ça, c'est à l'envers, si vous voulez.
20:44 Je pourrais reprendre, au lieu de se lamenter,
20:46 cette histoire est absolument écœurante.
20:48 Et moi, je vis dans un quartier de Paris où je sais
20:51 qu'il y a ce genre de problèmes.
20:52 Il y a des SDF qui sont au QTF, bien sûr,
20:56 qui sont maghrébins, qui habitent dans le coin
20:58 et qui posent problème.
20:59 Ça fait des années que c'est comme ça,
21:01 personne ne fait rien, ni la police, ni la mairie, ni personne.
21:05 Et ces gens-là font peur aux habitants autour.
21:08 C'est une réalité.
21:09 - Le mot de la fin de ce jour, il se passe pas quelque chose.
21:11 - Mais il se passe déjà quelque chose, malheureusement.
21:13 - Je voudrais juste qu'on insiste sur un élément
21:14 qui a été pointé ici, vraiment, c'est la dimension européenne.
21:16 On parlait de volonté politique tout à l'heure.
21:18 Vous avez évoqué la Cour de justice de l'Union européenne.
21:20 Vraiment, c'est très important de comprendre
21:21 que nous n'avons plus la maîtrise migratoire
21:23 parce que nous avons des gargants médiatiques
21:25 qui nous en empêchent.
21:25 Une décision de la Cour de justice de l'Union européenne,
21:28 qui d'ailleurs a été commentée, je crois, sur votre plateau,
21:30 il y a une semaine, il y a dix jours, interdit, je dis bien interdit
21:33 à l'État français de repousser immédiatement,
21:35 par exemple, un migrant qui vient d'Italie.
21:37 On est censé lui laisser un délai pour partir lui-même.
21:40 Rappelez-vous qu'est-ce qu'il fait ?
21:42 Donc, ces gargants européens,
21:43 tant au niveau de la Cour de justice de l'Union européenne
21:45 qu'au niveau de la CEDH, donnent des droits impossibles.
21:47 Rappelez-vous l'affaire Equisem, le temps qu'il nous a fallu
21:50 à cause de la Cour européenne, à cause de la CEDH.
21:53 - C'est pas la France qui l'a expulsée, c'est la Belgique.
21:55 - Non, ils avons signé ces traités.
21:57 Et ces traités sont pechés.
21:58 - On n'a même pas été capable de l'expulser, Equisem.
21:59 Il a été expulsé par la Grèce et les Belges.
22:01 - Il a fallu attendre les échanges entre ces deux Etats.
22:03 - Et il a fui.
22:04 - Ça fait des années que je demande,
22:06 je l'ai demandé quand j'étais encore à l'Assemblée,
22:08 j'ai demandé dans mon dernier livre, en 2016,
22:12 il faut que nous reprenions le contrôle de notre justice.
22:15 Ça veut dire, dans le cas de la CEDH, par référendum,
22:19 alors finalement, on y est arrivé, la droite, aujourd'hui,
22:21 demande un référendum pour sortir de la Constitution.
22:24 - On peut attendre, parce que c'est pas le plan de la majorité.
22:27 - Le problème, c'est que le droit français
22:30 fait que le droit international s'impose.
22:32 Donc il faut une réforme de la Constitution
22:34 pour sortir de cela et retrouver le contrôle
22:36 de notre politique migratoire qui n'est pas entre nos mains.
22:39 Il faut quand même le savoir.
22:40 - Les délégués à Frontex qui ne faisaient pas son travail.
22:42 - Et Frontex a été dirigé par un Français qui le faisait, son travail.
22:45 - Et qui a lâché.
22:46 - Et Macron n'a rien dit à l'époque.
22:47 - Absolument.
22:48 - J'ai juste une question.
22:48 Vous avez été ministre des Affaires européennes.
22:50 10 secondes. Est-ce que vous pensez que c'est possible ?
22:52 - Oui. Oui, bien sûr que c'est possible.
22:54 On peut dénoncer un traité.
22:55 - D'accord.
22:56 - Bien sûr.
22:57 - Le problème est interne.
22:58 - Bon, puisqu'on parle de l'enfance politique des Français,
23:00 qui se manifestent, il le fera.
23:02 Il faudra le faire à l'Assemblée.
23:04 On n'aura pas la majorité à l'Assemblée,
23:05 il faudra passer par le peuple.
23:06 Mais le peuple, on a ras-le-bol, la vérité.
23:08 Le peuple, il n'est pas aveugle.
23:10 Il vit ça tous les jours.
23:11 - Puisque vous parlez de la crise migratoire,
23:13 on continue de le traiter juste après la publicité.
23:15 Je ne sais pas si vous avez vu cet échange entre Elon Musk
23:19 et le ministère des Affaires étrangères allemand.
23:22 Là, c'est lunaire.
23:23 C'est sur les réseaux sociaux, sur Twitter,
23:25 X qu'on appelle désormais, avec un échange entre les deux.
23:29 Elon Musk répond au ministère et le ministère des Affaires étrangères allemand
23:33 qui répond à Elon Musk.
23:34 Voyez ça dans un instant après la pub.
23:36 - Je n'ai pas vu. Vous allez le montrer ?
23:37 - Bien sûr.
23:37 - Première.
23:39 Non.
23:41 - L'Information, c'est avec Félicité Kindecky.
23:43 Rebonjour, Félicité.
23:44 - Rebonjour.
23:45 À la ligne de l'actualité,
23:46 il n'y a toujours aucune trace de Lina dans le barrin.
23:48 Une semaine après sa disparition,
23:50 la piste criminelle est sérieusement envisagée.
23:53 Ce matin encore, les recherches se poursuivaient.
23:55 Les gendarmes ont procédé à des actes de police techniques et scientifiques
23:58 pour retrouver l'adolescente de 15 ans.
24:00 Une prime de 1500 euros pour attirer les internes en médecine,
24:04 c'est ce qu'a annoncé l'Agence régionale de santé d'Île-de-France
24:06 pour faire face aux déserts médicaux.
24:09 La condition, les internes de toutes spécialités confondues
24:11 doivent accepter de faire un stage dans la grande couronne parisienne
24:14 comme Seine-Saint-Denis,
24:15 dans les départements notamment concernés par la désertification médicale.
24:19 La ville de New York est inondée,
24:21 en partie paralysée par des pluies torrentielles
24:23 qui ont frappé le nord-est des États-Unis hier.
24:26 Les trains de banlieue ont été supprimés,
24:27 le chaos règne dans le métro.
24:29 Les routes sont inondées, les véhicules circulent difficilement,
24:32 voire même sont totalement bloqués avec de l'eau jusqu'aux fenêtres.
24:36 La mégalopole est mise à rude épreuve
24:37 sur ses capacités de résistance aux intempéries extrêmes.
24:41 - Merci beaucoup Félicité pour le point sur l'information.
24:44 Juste avant la pub, je vous disais que vous allez découvrir
24:46 cet échange assez étonnant, surprenant,
24:50 entre Elon Musk, le patron de Tesla, patron de Twitter,
24:55 et le ministère des Affaires étrangères à Allemands
24:58 sur fond de crise migratoire.
24:59 Ce qui est intéressant, et on le voit depuis maintenant deux semaines et demie,
25:02 c'est qu'il y a un fossé idéologique immense
25:05 entre ce que veut l'Italie, ce que voudrait la France,
25:08 mais elle a la main qui tremble et elle annonce à tout va
25:11 que la réponse est européenne,
25:12 et ce que décident actuellement Bruxelles, Ursula von der Leyen
25:17 et également les Allemands.
25:18 Vendredi, sur son réseau social X,
25:20 l'homme d'affaires a relayé une publication
25:22 dénonçant des sauvetages de migrants en Méditerranée
25:24 par des ONG soutenus par Berlin.
25:27 Est-ce que le public allemand est conscient de cela ?
25:30 Voilà la question qu'il pose.
25:32 Eh bien le ministère répond oui,
25:33 c'est ce qu'on appelle sauver des vies.
25:36 Le ministère allemand des Affaires étrangères,
25:38 à ce citoyen américain et canadien d'Afrique du Sud, je le rappelle.
25:41 Réponse. Donc vous êtes fier en fait ?
25:44 Intéressant. Franchement, je doute qu'une majorité
25:45 de l'opinion allemande soutienne cela.
25:48 Avez-vous fait un sondage ?
25:49 C'est certainement une violation de la souveraineté de l'Italie
25:52 que l'Allemagne transporte un large nombre,
25:55 laissez la DNS s'il vous plaît,
25:58 un large nombre d'immigrants illégaux sur le sol italien.
26:01 Cela fait penser à une invasion.
26:04 Voilà ce que dit Elon Musk au ministère des Affaires étrangères allemand.
26:08 Elon Musk, c'est une des grandes nouveautés du monde
26:12 telle que nous connaissons aujourd'hui.
26:14 Un certain nombre d'entreprises ont aujourd'hui plus de puissance que les États.
26:18 Le même Elon Musk décide si l'armée ukrainienne
26:22 peut bombarder telle cible à l'intérieur de la Russie.
26:26 Sinon, il coupe SpaceX.
26:29 Il coupe les moyens de renseignement qui permettent le ciblage des missiles.
26:32 Il l'a fait.
26:34 Il ne l'a pas fait récemment sur des frappes à Sébastopol.
26:36 Donc quand il s'adresse au ministre allemand, il a raison.
26:41 La première ministre italienne, elle a dit publiquement,
26:43 elle a écrit je crois à Stolz, il serait peut-être temps,
26:47 moi ça fait des années que je le dis,
26:49 peut-être arrêter de financer les taxis en Méditerranée
26:51 qui sont les auxiliaires des trafiquants d'êtres humains.
26:54 Parce que c'est bien de ça dont on parle.
26:55 Il y a un énorme trafic d'êtres humains qui se chiffre en milliards de dollars.
26:59 Il y a des ONG financées par le contribuable européen.
27:03 Beaucoup d'Allemands, français pas mal,
27:05 pour atterrir en Italie et ensuite laisser ces gens à la charge
27:09 des autres contribuables du pays d'à côté.
27:10 - Et vous avez vu qu'une mélodie est décevable.
27:12 - Les Allemands et les Français autant que possible,
27:14 moi j'ai eu à le faire.
27:15 On essaye de renvoyer les gens de l'autre côté de la frontière à Ventimiglia, à Menton.
27:18 J'ai eu à le faire quand j'étais aux affaires européennes.
27:21 Sauf que c'est une passoire que les Italiens les mettent dans le train pour Ventimiglia.
27:26 C'est un jeu de passe-passe épouvantable entre les pays.
27:30 - Oui parce que, encore une fois, je répète,
27:32 une fois que les gens sont arrivés en territoire européen,
27:35 rien ne peut leur arriver.
27:37 - Pierre Boucher, j'entends votre démonstration, votre raisonnement,
27:39 en étant totalement d'accord avec ce que vous avez dit sur Elon Musk et sa puissance.
27:43 - Ah c'est colossal.
27:44 - C'est totalement nouvel dans...
27:46 - Mais il n'est pas le seul, Amazon, pareil, Zuckerberg, pareil.
27:50 - Si on s'attaque résolument aux filières, aux passeurs, qui sont des criminels,
27:56 pour mettre des personnes vulnérables dans de telles situations,
27:59 cela veut donc dire qu'il faut une force européenne d'intervention en mer
28:03 pour sauver les bateaux et renforcer cette force européenne.
28:06 - Là aussi ça...
28:07 - J'ai l'idée qu'aucun être humain ne doit perdre la vie dans ces conditions-là.
28:11 - Oui, encore une fois...
28:12 - Parce qu'on a eu des dossiers assez médiatisés,
28:14 où les bateaux faisaient des rondes en l'eau,
28:16 et où la réponse européenne des États ou de l'Union européenne n'a pas été très rapide.
28:23 Et dans ce moment-là, moi je vous le dis, dans ce moment-là, c'est une ronde absolue.
28:26 Bien sûr, je suis totalement d'accord sur le fait qu'il faut taper les filières clandestines,
28:31 qu'il faut taper cette traite humaine, parce que c'est une traite humaine.
28:36 Mais à condition que les vies, quand les gens sont sur les bateaux
28:39 et qu'on n'a pas pu taper les filières, que les vies soient sauvées.
28:42 - Olivier, vous avez entendu ces dernières semaines un responsable,
28:45 un chef d'État européen dire "on laisse les gens mourir en mer",
28:48 personne ne le dit.
28:49 - Mais ça s'est passé.
28:50 - Non mais vous me parlez...
28:51 - Non, ça s'est passé.
28:52 - Si, ça s'est passé, mais c'était des cas malheureusement dramatiquement...
28:56 - Vous dites au moins que ça n'existe pas, mais c'est pas ce que je vous ai dit.
28:59 - Non, ce que dit Olivier, c'est qu'à cause de l'absence de réponse d'un État,
29:03 avec des bateaux qui font des ronds, on a laissé des gens mourir, ça, ça n'est jamais arrivé.
29:06 - Non, ce que ça veut dire, c'est que du retard dans l'aide à des migrants a causé des morts en mer.
29:15 - Mais quand en fait ? À quel moment c'est arrivé ?
29:18 - Le vrai...
29:19 - Non, c'est arrivé.
29:20 - Non, à quel moment ?
29:21 - J'ai pas...
29:22 - Je veux dire, il y a deux...
29:23 - Je t'assure que c'est arrivé.
29:24 - Excusez-moi, tout tourne autour de la façon de poser le problème, c'est pour ça qu'on n'en sort pas en Europe.
29:29 Soit on considère que c'est un problème humanitaire, auquel cas il faut non seulement ouvrir les portes,
29:34 mais organiser l'accueil. C'est ce que demande le Pape, un certain nombre de groupes d'extrême-gauche,
29:39 de partis politiques, qui disent "de toute façon, l'Europe se suicide démographiquement,
29:44 l'arrivée des migrants est inévitable, donc autant les accueillir correctement,
29:48 arrêter les morts en mer, arrêter les ghettos, accueillez-les".
29:52 Ça, c'est l'approche humanitaire.
29:54 La deuxième approche consiste à penser à l'intégrité de nos nations,
29:58 et de savoir si on a le droit ou pas de contrôler qui rentre sur notre territoire.
30:02 - Oui, il faut le contrôler.
30:03 - Auquel cas, si c'est un problème de sécurité et d'invasion,
30:06 alors il faut utiliser la force armée pour faire en sorte que les bateaux n'arrivent pas,
30:11 et que la lutte contre les trafiquants soit vraiment une lutte sérieuse.
30:15 - C'est ce que font des pays comme l'Australie.
30:17 - En Australie, la marine australienne est utile, bien sûr.
30:21 - Je vais vous donner le nom de ce pays.
30:22 - Mais l'Australie n'est pas à côté d'un continent qui est en train de passer
30:26 à bientôt 2 milliards et demi d'ici quelques dizaines d'années.
30:30 C'était 100 millions d'habitants en Afrique en 1900.
30:33 Ce sera 2 milliards et demi en 2050.
30:36 Donc la seule question qu'on doit poser ici à tous ces humanitaires,
30:39 c'est qu'ils nous disent toujours la même chose.
30:40 Ils nous disent "là, c'est 50, là c'est 100".
30:42 Ça fait des dizaines d'années qu'on entend ça,
30:43 et nous sommes avec des millions et des millions de personnes qui sont arrivées
30:46 et qui ont, il suffit d'ouvrir les yeux, modifié considérablement
30:49 la population française et la population européenne.
30:51 La seule question qu'on doit poser à ces gens-là, c'est "combien ?"
30:54 Jusqu'à combien ? Jusqu'à combien on va s'arrêter ?
30:57 Parce que je le dis, la démographie africaine est telle
31:00 que nous allons littéralement finir noyés.
31:03 Là, Elon Musk, il nous donne, et il donne à l'Allemagne
31:05 et au ministre allemand, une leçon de démocratie.
31:08 Les peuples, dans leur majorité européenne...
31:10 - Une leçon de démocratie avec un...
31:12 - Une leçon de démocratie ?
31:13 - Non, mais une leçon de démocratie...
31:15 - Une leçon de démocratie, faites un sondage...
31:17 - La décision, la décision de savoir qui en dit ce qu'il dit...
31:21 Est-ce que le peuple est d'accord ? Le ministre allemand ne répond pas.
31:24 Est-ce que les peuples sont d'accord ? Non, les peuples ne sont pas d'accord.
31:27 - Un point pour vous, Pierre Gentillet.
31:29 Vous avez dit peut-être qu'il va falloir un jour utiliser l'armée
31:32 pour contrôler les... en tous les cas, en mer...
31:34 - Ecoutez, moi quand je vois...
31:36 - Ça s'entend, mais c'est pour faire la transition.
31:38 - Mais quand je vois Meloni et Van der Leyen à l'Empédouza ensemble,
31:41 je... je... je suis désespéré parce que Meloni, elle est...
31:45 - Erreur de sontato.
31:46 - Elle est chef d'État d'un pays qui a une marine.
31:49 C'est pas à Van der Leyen.
31:50 - Elle a été élue sur la promesse d'un bloc...
31:52 - Voilà, donc ou bien vous arrêtez les flux...
31:54 - Elle a été élue par personne.
31:55 - Ou bien vous arrêtez les flux, ou bien vous faites de l'accueil.
31:58 Si vous faites de l'accueil, alors il ne faut pas s'étonner
32:01 qu'il y ait ensuite des conséquences.
32:02 - J'avais trouvé une forme d'armée...
32:03 - Ghettoisation, criminalité, le reste.
32:05 - Bien sûr, j'avais trouvé, monsieur le ministre, une super transition
32:08 puisque je dis, il faut utiliser l'armée.
32:10 Et les Français, eux, sont favorables à l'utilisation de l'armée,
32:13 non pas en mer, mais dans les quartiers, les zones,
32:17 qui sont touchées par le trafic de drogue.
32:19 - Mais c'est ce que font les Suédois.
32:21 Les Suédois viennent de l'utiliser.
32:22 - Ils l'envisagent, ils l'envisagent, les Suédois.
32:24 Pourquoi je vous dis ça ?
32:25 Parce que à Marseille, regardez le sondage,
32:28 67% des Français, on en a déjà parlé hier,
32:31 qui sont favorables pour lutter contre les trafiquants de drogue.
32:33 Faut-il faire appel à l'armée ?
32:35 Oui, à quasiment 70%.
32:37 On va écouter Frédéric Ploquin, qui est journaliste
32:40 et qui va produire un reportage que vous pourrez voir demain
32:43 qui s'appelle "La drogue est dans le pré"
32:45 sur le trafic de subventions, c'est sur France Télévisions,
32:47 France 5, à 21h.
32:49 Je rappelle qu'à Marseille, et on va revoir l'image,
32:51 jeudi, en pleine rue, en début de soirée,
32:54 un homme a sorti une Kalachnikov pour abattre deux personnes.
32:57 Qu'on est à plus de 40 décès depuis le début de la guerre à Marseille.
33:01 - Et 110 blessés.
33:02 - Et 110, 40 morts et plus de 110 blessés, exactement.
33:06 Frédéric Ploquin, il a une expression qui frappe,
33:10 qui choque, on peut le dire aussi,
33:12 il va parler de "narcoterrorisme". Écoutez.
33:14 On est, avec l'affaire, avec la mort de Soukaya,
33:18 passé dans quelque chose qu'on pourrait appeler
33:20 du "narcoterrorisme".
33:22 On est peut-être dans une autre dimension
33:24 qui peut accélérer la prise de conscience de l'État
33:26 et qui va se dire, bon, les services antistupéfiants, c'est bien,
33:29 on les a renforcés, on a créé l'OFAS il y a deux ans,
33:31 on a arrêté les guerres entre police et gendarmerie,
33:33 police et douane, parce que c'était ça.
33:35 Il y a 4-5 ans, on en était encore là.
33:37 On perdait de l'État, on perdait de l'énergie
33:38 avec des guerres intestines à n'en plus finir
33:40 entre les services mobilisés.
33:42 Aujourd'hui, on arrive à peu près à faire travailler ensemble
33:45 tous les services, mais peut-être il y a une étape supplémentaire,
33:48 c'est de mobiliser.
33:49 Nous avons en France des services de renseignement
33:51 assez puissants, qui sont notamment la DGSI,
33:54 sur la question du terrorisme.
33:56 - Mais c'est pas le cas ?
33:57 - Absolument pas pour l'instant.
33:58 Et on pourrait à un moment donné considérer
34:00 que la menace de la criminalité organisée
34:02 est telle dans ce pays qu'on pourrait mobiliser
34:04 et les moyens et le personnel, parce qu'il s'en fait,
34:07 pour identifier et mettre provisoirement
34:10 en détail un certain nombre de personnes.
34:12 - J'ai l'impression qu'il nous parle de la DGSI
34:14 pour s'occuper aussi du trafic de...
34:17 - Oui, parce que le narcoterrorisme,
34:19 on n'est pas loin du narco-État non plus, y compris en Europe.
34:21 - Alors lui, il parle de Saint-Denis,
34:23 il dit que le département de Saint-Denis
34:25 bascule actuellement dans le narco-État.
34:29 Ça a été posé cette semaine.
34:30 - Narco-Département.
34:31 - Narco-Département.
34:32 - Vous avez une situation en Belgique et en Hollande
34:33 qui est extrêmement préoccupante,
34:34 où les représentants de l'État sont directement menacés.
34:37 - Une question qui a été posée cette semaine sur notre plateau
34:39 par un homme brillant, je ne me souviens plus.
34:42 - Sa réponse a été intéressante,
34:43 parce qu'il dit que la seule différence
34:45 avec le narco-État pour ce qui est de la France aujourd'hui,
34:47 c'est la corruption.
34:48 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, la corruption,
34:49 elle concerne quelques personnes,
34:50 les dockers dans les ports, évidemment, notamment en Voivre.
34:52 Ah oui, non, mais ce n'était pas une attaque contre la CGT,
34:54 mais c'est malheureusement la réalité.
34:56 Mais pas encore les policiers,
34:58 pas encore, en tout cas pas massivement,
35:00 pas encore les politiques, etc.
35:01 Le narco-État, c'est le moment où tout le monde...
35:03 - Question de temps.
35:04 - Désolé de vouloir évoquer le haut du spectre
35:08 et quitter un peu le docker sur le port de Marseille.
35:11 Est-ce que le capitalisme, dans sa phase actuelle,
35:14 au nom du blanchiment de l'argent,
35:16 n'a pas besoin de ces filières concernant la drogue
35:19 et concernant les livraisons d'armes
35:21 qui arrivent dans notre pays
35:22 et qui sont déversées maintenant sur énormément de territoires ?
35:26 Est-ce que ce haut du spectre-là, ça vous préoccupe ou pas ?
35:30 - Moi, je veux bien cliquer joyeusement avec vous, Olivier, le capitaliste.
35:34 - Est-ce que c'est une réalité ou pas ?
35:37 - Non, je crois que non.
35:39 - Le capitalisme, c'est institutionnalisé.
35:41 - On peut taper les bandes en bas d'immeubles.
35:45 - Allez, on avance.
35:46 - Il faut le faire.
35:47 - On avance.
35:48 - Mais ça ne va pas sur le cas.
35:49 - Sur la question de l'armée, vraiment, sur la drogue, non.
35:51 - L'armée, allez-y.
35:52 - C'est un débat super intéressant parce qu'en réalité,
35:54 les militaires, d'ailleurs, quand vous leur posez la question,
35:56 tout comme les policiers,
35:57 les militaires vous disent "ce n'est pas notre métier",
35:59 certes, je connais très bien les arguments et je suis d'accord avec ça,
36:02 mais il y a une question qui a été posée hier par Philippe Devilliers,
36:05 c'est que si vous voulez un jour récupérer les kalachnikovs
36:09 qui sont dans les caves de ces immeubles où il y a du trafic,
36:12 si vous voulez reprendre le contrôle de ce fameux narco-département
36:15 qu'est la Seine-Saint-Denis, comment vous faites ?
36:17 Comment vous faites avec des pistolets armés d'une arme de poing normale
36:21 face à des gens qui, eux, ont des kalachnikovs ?
36:23 - Au-delà de l'armée, moi, je crois que c'est une évidence.
36:28 - C'est une évidence et vous avez entièrement raison.
36:30 Moi, la question que je me pose, c'est pourquoi ?
36:32 Il faudra combien de morts à Marseille, par exemple,
36:35 pour qu'on installe ou qu'on mette en place un état d'urgence ?
36:37 - Une bonne question.
36:38 - Il faut attendre combien ?
36:40 - On est contre que... enfin, moi, j'ai beaucoup travaillé sur ces sujets.
36:42 Honnêtement, même en Colombie, je ne vois pas les types
36:47 tirer sur les immeubles et tuer les gens à l'intérieur de leurs immeubles
36:49 comme c'est arrivé la semaine dernière où il n'y a qu'un jour à Marseille.
36:53 Nous sommes en train de basculer dans une violence
36:55 qui ressemble à celle de certains états au Mexique,
36:57 de la Colombie à la grande époque du trafic,
37:00 ou de certaines régions du Venezuela.
37:02 Il faut faire très attention.
37:04 Et la corruption, aidée en effet par des circuits financiers
37:07 qui ne sont pas neutres, bien sûr.
37:09 Il y a des endroits où on blanchit l'argent et l'argent est recyclé.
37:11 Et là, il faut, évidemment, redoubler d'efforts, là aussi.
37:15 - Cher Pierre...
37:17 - Depuis le pilier exportateur, fabricant la drogue,
37:20 qui nous l'envoie, et souvent, ce sont des amis de la France,
37:23 donc on ferme les yeux.
37:25 - C'est vrai.
37:27 - Il y a toujours de bonnes raisons pour fermer les yeux et écraser, comme on dit.
37:31 Après, on se retrouve avec la drogue en France,
37:33 on se retrouve avec le recyclage de cet argent,
37:35 et on se retrouve avec beaucoup de morts.
37:37 Et un business qui se chiffre maintenant 50 milliards d'euros ?
37:41 - Bien sûr.
37:42 - Rien que pour la France ?
37:43 - Je pense aux téléspectateurs qui nous regardent ce soir,
37:46 ils nous disent que c'est quand même une émission un peu particulière.
37:48 On a commencé avec une catapulte,
37:49 on a parlé d'un échange entre Elon Musk
37:51 et le ministre des Affaires étrangères allemand,
37:53 et là, on va parler de Donald Trump qui se moque de Joe Biden.
37:56 Est-ce que vous avez vu également cette séquence ?
37:59 - Incroyable.
38:00 - Hallucinante.
38:01 Ça s'est passé lors de la convention du Parti républicain dans l'État de Californie,
38:04 et Donald Trump va s'inger de Joe Biden et de son état de santé.
38:09 Puisque ce qui est vrai, c'est qu'on a vu beaucoup d'images de Joe Biden...
38:12 - Ils ont quatre ans d'écart, seulement.
38:14 - Oui, alors je regardais justement.
38:15 77 ans, et pour Donald Trump, 80 ans.
38:18 - 3 ans et demi, absolument.
38:20 - Et donc il va se moquer de lui,
38:21 parce que c'est vrai que Joe Biden a pu trébucher
38:23 lorsqu'il montait sur l'avion présidentiel,
38:25 sur les marges de l'avion présidentiel.
38:27 Regardez ça.
38:28 Je me dis, mais quand même chanceux avec les politiques qu'on a en ce moment.
38:33 - Certains disent que Biden va le faire.
38:35 Est-ce que quelqu'un pense qu'il va le faire jusqu'à la porte de départ?
38:38 Je veux dire, le gars ne trouve pas sa route sur le stade.
38:43 Regarde, ici est le stade.
38:45 Ici est le stade.
38:46 Je n'ai jamais vu ce stade stupide auparavant.
38:48 Je n'ai jamais vu.
38:50 Mais si je marche à gauche, il y a un escalier.
38:53 Et si je marche à droite, il y a un escalier.
38:57 Et ce gars se lève...
39:00 Où suis-je?
39:01 (Rires)
39:03 (Applaudissements)
39:10 Où suis-je?
39:12 Où suis-je?
39:14 (Applaudissements)
39:18 - Que répondre à ça?
39:21 - Répondre qu'il s'agit des Etats-Unis,
39:23 un pays assez influent, à l'échelle du monde.
39:26 Et que si le casting de la prochaine présidentielle...
39:29 Ce qui peut arriver, c'est Trump face à Biden.
39:32 Ce n'est pas qu'un problème pour les Etats-Unis.
39:34 C'est un problème pour...
39:36 - Bien vu.
39:37 Bien vu.
39:38 Trump a fait quelque chose d'assez incroyable.
39:41 Il a convaincu la majorité...
39:43 Il y a 70 millions d'Américains qui ont voté pour Trump.
39:46 La dernière fois, c'est pas rien.
39:48 Et comme me dit un de mes amis américains,
39:50 attention à essayer de l'empêcher uniquement par les juges.
39:53 Ils lui ont quand même mis 9 procès aux fesses.
39:56 9 pour l'empêcher de se présenter.
39:58 Et un de mes amis américains me dit,
40:00 attention, il y a 70 millions qui ont voté pour lui,
40:03 et il y a 400 millions d'armes à feu aux Etats-Unis.
40:06 400 millions.
40:07 Le sujet, c'est que Trump a pris le contrôle du parti républicain,
40:10 a terrorisé tous ceux qui pouvaient se présenter,
40:13 qui sont plus jeunes, et il les tient.
40:15 Et d'ailleurs...
40:16 - Ça passe sociologiquement, c'est très fort.
40:18 - Et il a fait battre aux élections intermédiaires
40:21 tous ceux qui n'étaient pas pro-Trump.
40:23 Donc, il tient le parti républicain.
40:25 Je ne dis pas qu'il tient la majorité de l'opinion,
40:27 mais Biden est tellement usé.
40:29 - Mais ça l'aide, ce genre de séquence ?
40:31 - Bien sûr que ça l'aide.
40:32 - Pourquoi ?
40:33 - Parce que je pense, encore une fois,
40:34 je pense que ça résonne dans une partie de l'Amérique.
40:37 Il suffit de voir, en France, on ne le voit pas beaucoup,
40:40 mais c'est vrai que les extraits
40:42 où on voit un Joe Biden, président des Etats-Unis,
40:45 complètement agarre, ne sachant plus où il est, vraiment,
40:48 ces scènes, elles choquent, elles interrogent.
40:51 - Qu'il est en train de perdre la guerre d'Irak, il a dit quand même.
40:54 - Excusez-moi, je termine.
40:55 Pour la première puissance mondiale.
40:56 Par ailleurs, et ça, il faut quand même le noter,
40:58 le président des Etats-Unis, vraiment, on le voit,
41:01 il est un peu en train de sucrer les fraises.
41:03 En tout cas, les scènes qu'on voit sont quand même hallucinantes.
41:05 Au moment où Donald Trump était président des Etats-Unis,
41:07 dès que Donald Trump faisait la moindre gaffe,
41:11 mais vraiment, mais rien,
41:12 toute la presse française et européenne en parlait.
41:15 Là, sur l'état de santé du président Biden,
41:18 rien parce qu'on a la trouille,
41:20 si très peu de médias en parlent.
41:21 Très peu de médias en parlent.
41:23 - Vous avez trouvé ? Vous avez trouvé l'avocat du diable, alors.
41:25 Vous avez toujours l'impression quand même d'avoir passé pas mal d'essais.
41:28 - Pourquoi ça marche, ce que vient de dire Trump,
41:31 c'est parce que tous les sondages indiquent
41:33 que 70% des Américains pensent que Biden est trop vieux.
41:36 Donc, le problème de l'âge de Biden est devenu un problème
41:39 pour la campagne présidentielle.
41:41 Et Trump, très habilement, de toute façon, avec sa faconde,
41:44 est en train de retourner ça en sa faveur, malgré son âge à lui.
41:47 - Et il aura l'âge de Biden.
41:48 - Bien sûr. C'est ça qui est extraordinaire.
41:50 Le plus drôle, c'est que lui, il a l'air en pleine forme,
41:52 et il a trois ans de moins.
41:54 - Il nous reste moins de deux minutes.
41:56 Est-ce que vous voulez qu'on termine par une information positive, quand même ?
41:59 - Ce serait bien. - Allons-y.
42:01 - C'est vrai que c'est important, l'actualité.
42:03 Et l'autre, je sais que vous êtes passionné de rugby,
42:05 cher Geoffroy Lejeune, et il y a eu une information assez extraordinaire.
42:09 Antoine Dupont, le capitaine du 15 de France,
42:11 qui, vous savez, s'est fracturé une partie de la mâchoire
42:13 il y a de cela huit jours, va retourner dans le groupe.
42:16 Il va pouvoir reprendre une activité sportive,
42:18 alors qu'il s'est fait juste opérer de la mâchoire.
42:21 Normalement, ça prend plusieurs semaines.
42:23 Là, il y a une sorte de consensus scientifique qui s'est opéré.
42:26 Ça fait débat.
42:28 La question, c'est quand est-ce qu'il va pouvoir rejouer ?
42:30 Pierre Robbin nous explique.
42:32 Est-ce qu'on va revoir Antoine Dupont dans cette Coupe du Monde ?
42:35 La réponse m'a l'air d'être oui.
42:37 - Quand est-ce qu'il va rejouer en Coupe du Monde ?
42:39 C'est beaucoup trop tôt, car la vérité d'aujourd'hui n'est pas celle de demain,
42:42 ni celle d'après-demain, parce qu'Antoine Dupont va pouvoir, par contre,
42:45 reprendre l'entraînement dès demain, ici, avec son Provence sur le terrain.
42:49 George Carcassonne devrait faire du vélo, mais aussi courir,
42:52 nous dit-on, du côté du staff du 15 de France.
42:55 C'est une très bonne nouvelle pour un retour du capitaine de ce 15 de France.
42:59 Ça veut dire que l'évolution de sa blessure évolue dans le bon sens.
43:02 Les sourires sont de retour, ici, avec son Provence.
43:04 Un certain vent de légèreté également.
43:06 On ne peut pas vous dire s'il pourra jouer contre l'Italie.
43:09 Évidemment, ça semble un peu précoce.
43:11 Mais par contre, on peut commencer à imaginer un retour du capitaine de ce 15 de France
43:15 pour un potentiel quart de finale dans à peu près 15 jours.
43:18 Un quart de finale face probablement à l'Afrique du Sud.
43:22 Geoffroy Lejeune, le spécialiste que vous êtes.
43:24 Déjà, je ne suis pas spécialiste, mais je suis passionné, en effet.
43:27 Déjà, c'est une super bonne nouvelle.
43:29 Moi, j'avoue, j'ai été désespéré de le voir quitter le terrain
43:32 et j'étais très inquiet de son état.
43:33 J'ai appris en lisant le journal du dimanche de demain.
43:36 Vous voyez pourquoi je veux en revenir.
43:38 Il y a un article écrit par Jean-François Pérez et Axel May,
43:42 qui sont pour le coup des vrais jandais sportifs, des vrais spécialistes,
43:45 sur la mâchoire, la pommette d'Antoine Dupont.
43:48 Et figurez-vous que Fabien Barthez, l'ancien gardien de l'équipe de France,
43:51 était avec les Bleus le 15 de France en début de semaine.
43:54 Et qu'il leur a raconté qu'il avait eu la même blessure, lui,
43:56 quand il jouait à Manchester United,
43:58 et qu'il a été opéré de la même manière et qu'il a joué dix jours plus tard.
44:02 Il y a une différence, c'est que Fabien Barthez,
44:04 il pouvait au pire du pire se prendre un ballon ou un coup de coude.
44:07 Là, vous avez un immeuble qui arrive sur Antoine Dupont.
44:10 C'est lui qui a précisé.
44:11 Non, justement, il y a des barres. Pardonnez-moi.
44:14 Parce que j'ai vu des médecins dire que c'est une folie.
44:16 Il me semble que c'est le chirurgien qui l'a opéré qui aura infiné le dernier mot.
44:22 Tant mieux.
44:23 Moi, je suis un grand nostalgique du rugby d'évitement et de mouvement.
44:26 Je pense qu'on va vers un rugby qui peut poser problème
44:30 sur la multiplication des commissions cérébrales, notamment.
44:33 Moi, je suis très inquiet pour ces joueurs dans quelques années.
44:37 Comment est-ce que le corps va supporter tout ça ?
44:40 Alors, bien sûr, il faut des dieux du stade, il faut des gladiateurs.
44:42 Mais jusqu'où ?
44:43 Écoutez, si vous voulez un dieu du stade, il n'y a pas de problème.
44:46 Je suis là.
44:47 Le ponte sur le service de neurologie.
44:50 Non, mais le ponte sur les commissions cérébrales, je le salue.
44:54 C'est Jean-François Scherman.
44:55 Et c'est lui qui a mis en place, le docteur Jean-François Scherman,
44:58 qui a mis en place les protocoles commissions en rugby.
45:01 Mais il s'est occupé également des joueurs de foot.
45:03 Je ne vous ai pas posé la question, Pierre Gentillet.
45:06 Je ne sais pas si...
45:07 Non, non, non.
45:08 Donc, dans le JDD demain ?
45:10 Oui, avec beaucoup de choses.
45:12 Avec beaucoup de choses ?
45:13 Allez, un petit truc.
45:14 Ah non, mais je vous dis tout.
45:15 Non, pas de tout, parce que là, ça se dispute.
45:17 Je vais me faire commander, mais vraiment...
45:19 On parle de la crise économique, malheureusement, qui va tous nous toucher
45:21 dans les semaines qui viennent.
45:22 La situation est très mauvaise.
45:23 On voulait terminer sur une bonne nouvelle.
45:24 Voilà, c'est ça.
45:25 Ça se dispute dans quelques instants avec Lionel Rosso.
45:27 C'est vrai que l'heure a changé, mais je vous invite à regarder,
45:30 parce que ce soir, c'est Éric Reuvel face à Nathan Devers.
45:33 Ça va se disputer.
45:34 Merci à tous les quatre.
45:35 On a évité les punaises, quand même.
45:36 Oui.
45:37 Bon, allez.
45:38 Allez.
45:39 Merci.
45:40 - T'en parles des punaises, là?