L'Heure des Pros 2 (Émission du 30/08/2023)

  • l’année dernière
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcript
00:00 - Bonsoir à tous, Véronique Jacquet, Louis Dragnel, Georges Fenech, Paul Melun qui est avec nous également, Florian Tardif.
00:05 Vous le savez, notre maison est en deuil depuis il y a plusieurs jours et notre ami Gérard Leclerc est décédé.
00:12 Nous lui avons rendu d'ailleurs hommage au lendemain de son décès.
00:16 La semaine passée, il y avait une cérémonie privée à laquelle vous étiez, Paul, à Gatine, près de Tours.
00:25 On était ensemble, c'était extrêmement émouvant et on en a parlé hier avec les prises de parole, notamment de ses enfants, de ses deux garçons et de sa fille.
00:35 Et aujourd'hui, à l'Assemblée nationale, à 18h, parce que Gérard était lié à cette Assemblée nationale, il avait dirigé la chaîne parlementaire,
00:43 il y a eu un hommage en présence de Julie, son épouse, en présence des enfants, de la famille, et vous étiez présent.
00:50 Oui, c'était un hommage qui était bien différent, Pascal, de celui auquel nous avons assisté jeudi dernier, qui était un hommage privé, familial,
00:58 qui avait aussi, que j'ai trouvé très émouvant, parce qu'on avait les prises de parole des enfants, de Gérard, de son épouse Julie.
01:04 Là, c'était plus l'hommage qui était très important aussi, l'hommage à la carrière de Gérard, à sa vie.
01:09 Moi-même, j'ai découvert des choses sur des gens qui l'ont connu et qu'en fait, on était vraiment, si vous voulez, dans un hommage,
01:15 je disais à Georges tout à l'heure, où tout le monde a un peu employé les mêmes mots concernant Gérard.
01:20 L'élégance, la bienveillance, une profonde intelligence aussi, un sérieux, un professionnalisme.
01:26 Et là, on était plus, aujourd'hui, à l'Assemblée nationale, Yael Broun-Pivet, d'ailleurs, l'a exprimé en introduction de cet hommage,
01:32 de l'ordre de quelque chose qui saluait la grande carrière de Gérard et effectivement, qui a été, je crois, salué unanimement.
01:40 Et je trouve qu'il y avait beaucoup d'authenticité dans les mots qui ont été employés, beaucoup de sincérité de gens qui, je crois,
01:47 ont tous eu une histoire personnelle avec Gérard et ont aimé Gérard pour ses grandes qualités aussi professionnelles.
01:53 Et c'était un peu moins ce dont on avait parlé, puisqu'on parlait plus de l'homme quand on était ensemble, Pascal, la semaine dernière,
01:59 près de Loudun, dans la propriété que Gérard aimait tant. Moi, j'y étais il y a quelques jours, en début du mois d'août.
02:05 Il me faisait encore visiter un petit musée où il a entreposé plein d'outils agricoles.
02:10 Gérard, c'était un homme qui aimait la terre, qui la connaissait, qui savait comment elle se travaillait.
02:14 La vigne, notamment, il me montrait des modèles de sulfateuses très anciennes.
02:17 Il m'expliquait toutes les variantes qu'il y avait entre chaque modèle.
02:20 C'était très ténu. Moi, je n'arrivais pas à le comprendre. C'était aussi ça, Gérard.
02:24 Alors, c'est une maison qui était perdue dans la campagne dans le Cher.
02:29 Dans la Vienne. Dans la Vienne.
02:32 Et vous, vous êtes voisin et vous avez dîné la veille de l'accident.
02:36 Le dernier dîner que Gérard a fait, c'était avec vous et quelques amis autour de la table.
02:43 Famille, amis. Gérard, on avait passé une soirée touchante, comme on passe une soirée entre amis.
02:48 Ce qui m'avait vraiment interpellé, c'est que moi, je le voyais aussi du haut de sa carrière.
02:52 C'est quelqu'un qui a une grande expérience. Moi, je suis jeune, j'arrive là, je n'ai pas de carrière.
02:56 Lui, il avait une carrière immense et il ne me traitait pas comme un petit jeune, un jeune con, pardonnez-moi l'expression, ou un couillon.
03:00 Il me traitait comme son égal et c'était perturbant.
03:04 Il y avait une humilité aussi chez lui qui était fabuleuse.
03:07 Je pense qu'il me parlait comme il aurait parlé, voyez, à un ministre.
03:09 Et c'est fabuleux et c'était lui.
03:11 Tous les gens de CNews ont beaucoup d'affection pour lui.
03:13 Il nous manque, ce début de saison.
03:16 Je suis frappé par cela.
03:18 Bien sûr, il nous manque.
03:19 Il vous manque sans doute sur les plateaux de télévision.
03:22 Romain Desarbres, avec qui il était régulièrement le matin, puisqu'il y avait les éditos de Gérard dans la matinale.
03:30 Vous êtes en direct de l'Assemblée nationale.
03:32 Vous êtes en direct de l'hôtel de la Cey, puisque c'est à l'hôtel de la Cey que cette cérémonie a eu lieu, en présence de Julie, son épouse, en présence des deux garçons, en présence de sa fille.
03:43 Je voulais votre témoignage, entendre votre témoignage, Romain.
03:46 Bonsoir.
03:48 Bonsoir, Pascal.
03:49 Bonsoir à tous.
03:50 En fait, je suis plus précisément rentré chez moi, parce que...
03:53 Mais j'arrive à l'instant.
03:54 J'arrive à l'instant de l'Assemblée nationale et de l'hôtel de la Cey.
03:58 Voilà la résidence du président et de la présidente, en l'occurrence de l'Assemblée nationale.
04:03 J'ai croisé Paul Melin, qui est sur votre plateau.
04:07 Écoutez, ce que je peux vous dire, c'est que c'était une cérémonie à l'image de Gérard Leclerc, à l'image de Gérard, qui était chaleureuse, qui sentait, qui transpirait l'amitié.
04:22 Tout le monde l'aimait beaucoup.
04:24 Il y avait beaucoup de journalistes.
04:25 Il était journaliste, je pense, jusqu'au bout des ongles.
04:28 Il était curieux.
04:29 Il voulait découvrir beaucoup de choses.
04:32 Et ça, ça a été salué.
04:36 Il était élégant.
04:39 Je ne sais plus qui a précisé, à la fois dans sa posture, et c'est vrai, parce qu'il était très sportif et élégant dans sa façon d'être.
04:49 C'est important dans ce métier d'essayer de l'être.
04:51 Lui, il l'était.
04:53 Et ce qui m'a frappé, c'est que tous les hommages, toutes les personnes qui ont pris la parole décrivaient le même.
05:01 C'est-à-dire qu'il était vraiment, on a tous connu le même Gérard, intelligent, exigeant.
05:09 Je crois que c'est Patrick Chen qui a dit, qui a demandé à ses filles ce qu'elles retenaient de Gérard Leclerc.
05:14 Elles le connaissent depuis, ils le connaissent depuis très longtemps.
05:17 Ils disaient, tiens, il est exigeant.
05:19 Tiens, il était exigeant pour les devoirs.
05:22 Je pense qu'il a dû l'être également pour ses enfants.
05:24 Donc c'était une belle cérémonie.
05:27 Vous le disiez, c'était important que CNews soit là.
05:30 Il y avait Gérald Briceviret, qui est le patron de Canal+, le directeur général de Canal+,
05:34 il y avait Serge Neidjar, qui était là aussi, bien sûr, qui est le directeur général de CNews.
05:39 Il y avait Clély Mathias, il y avait Brigitte Millot.
05:42 Voilà, c'était une jolie cérémonie.
05:49 Voilà, il était, il nous regardait parce qu'il y avait un portrait de Gérard Leclerc.
05:54 Il y en avait deux, en fait.
05:55 Il y avait un portrait où il était là, souriant, donc c'était sympathique de le voir.
06:00 Encore, je pense qu'il nous regardait de là-haut.
06:07 Non, c'est moi qui me regarde.
06:10 Oui, Pascal.
06:11 On a eu une petite coupure en m'étendant que vous parliez.
06:14 Merci en tout cas.
06:16 Il nous regardait, il y avait deux portraits de Gérard.
06:20 Un portrait où il nous regardait souriant et puis un autre où il était en habit d'ouvrier
06:28 agricole sur un tracteur avec Julie, qui était là, que j'ai pu embrasser, saluer, que je
06:35 connaissais de rond-pain.
06:36 Et voilà, c'était une jolie cérémonie pour dire au revoir, adieu, c'est selon à Gérard
06:45 Leclerc.
06:46 Eh bien, merci.
06:47 Merci beaucoup.
06:48 Et c'est vrai qu'il a été exigeant avec les enfants.
06:49 C'est lui qui m'a dit un jour une phrase que je n'ai pas oubliée d'ailleurs et que je cite
06:53 souvent à l'enscène.
06:54 La réussite des enfants, c'est la volonté des parents.
06:58 Et c'est une phrase très forte d'ailleurs, qu'il a dû appliquer dans sa famille, puisque
07:03 ces deux garçons ont des réussites très brillantes, médecins, médecine et vétérinaire,
07:09 notamment sa fille également réalisatrice qui était au Mexique.
07:12 C'est toujours difficile évidemment d'enchaîner dans ces cas-là, tant l'affection que nous
07:17 avons pour lui est grande.
07:19 Mais cette actualité, ce soir, elle est avec vous, Florian Tardif, avec ce clip dont on
07:25 parlait tout à l'heure d'ailleurs, Mathieu Boquecôté.
07:27 Alors, il y a un buzz, un buzz chasse l'autre aujourd'hui en France.
07:33 C'est la règle et il y a des buzz ou des polémiques, j'ai envie de dire, qui…
07:38 Ça devient presque culturel.
07:40 Oui.
07:41 Bon, alors on va peut-être voir ce clip d'abord et on va expliquer pourquoi il fait polémique.
07:49 C'est un hommage qui, a priori, c'est un hommage en plus à Martin Luther King.
07:54 Après de nombreuses critiques, le ministère de l'Éducation nationale a décidé de retirer
07:57 une vidéo dans laquelle plusieurs enfants rendaient hommage à Martin Luther King.
08:01 Vous allez voir évidemment ce clip.
08:03 Il se trouve que dans ce clip, il n'y a que des Blancs et c'est un hommage à Martin
08:08 Luther King.
08:09 Alors pourquoi il n'y a que des Blancs dans ce clip ?
08:11 Vous allez nous le dire.
08:12 Et pourquoi ce clip est-il retiré ?
08:14 Vous allez nous le dire également.
08:16 J'ai un rêve.
08:17 Que les générations à venir vivent dans un monde où la nature flourisse.
08:22 J'ai un rêve d'un monde où nous sommes tous égaux.
08:26 Les garçons, les filles, les femmes, les hommes, les grands, les petits, les fous ou les
08:33 légers, les chrétiens, les musulmans.
08:35 J'ai un rêve.
08:37 Que la communication permet aux humains de mieux se faire attention.
08:42 J'ai un rêve.
08:43 Que demain, je, l'endorphin, vais finir la classe de "On l'a fait" et oublier le
08:49 monde et le nom qu'ils m'ont appelé.
08:51 Même si ce monde semble idéal et semble être juste un rêve, si tout le monde fait
08:58 quelque chose, nous le ferons.
09:01 J'ai un rêve.
09:02 Que le temps pour des promesses vides arrive à un terme.
09:05 Arrêtez le blablabla.
09:07 Il n'y a pas de planète B.
09:08 La Terre est notre plus grand trésor.
09:10 Merci.
09:11 Bon, cette jeune fille manifestement est décidée.
09:16 Bon, expliquez-nous la genèse de ce clip.
09:19 Quels sont ces jeunes gens ?
09:21 Ont-ils été choisis au hasard ?
09:23 Non, ils n'ont pas été choisis au hasard.
09:25 Sous l'ère Papendiaï, donc l'année dernière, l'ancien ministre de l'Éducation
09:30 nationale a décidé de lancer un concours.
09:32 "The more I say".
09:34 Voici le titre du concours pour, entre guillemets, promouvoir l'anglais chez les collégiens.
09:38 Et donc, il y a différents collèges, classes qui ont donc organisé et qui se sont organisées
09:46 pour remettre différents travaux.
09:48 Ces travaux ont été sélectionnés.
09:51 Il y a eu des lauréats et ils sont d'ailleurs assez nombreux.
09:54 Une partie des lauréats.
09:55 J'ai la liste sur plusieurs collèges.
10:01 Il y a trois collèges qui ont été sélectionnés par niveau.
10:04 Donc, ça vous fait quasiment 12 collèges plus quelques prix spéciaux qui ont été
10:10 décernés pour cinq classes exactement.
10:13 Et donc, il y a une partie des lauréats qui ont été invités au ministère de l'Éducation
10:18 nationale le 30 juin dernier.
10:20 Et c'est lors de cette remise des prix que cette vidéo a été réalisée.
10:26 Mais alors, il n'y avait que des blancs ce jour-là ?
10:28 Alors, je n'ai pas...
10:30 J'ai fouillé pour tenter d'avoir une image ou une vidéo de la remise des prix en question.
10:35 Il n'y a pas de vidéo disponible ou d'image disponible de la cérémonie.
10:39 En revanche, nous avons pu nous procurer une image d'une des classes lauréates.
10:45 Et effectivement, sur l'image où on voit l'ensemble des élèves, il y a des élèves
10:50 qui peuvent représenter une certaine diversité au sein de la population française.
10:55 Donc, on n'a pas été choisi.
10:56 Voilà, la population française.
10:57 Le ministère de l'Éducation nationale, on s'étonne quand même.
11:00 Ils ne sont pas très malins non plus.
11:01 Parce que dans le monde d'aujourd'hui, de mettre une vidéo avec des élèves uniquement
11:07 blancs, ça peut quand même étonner.
11:09 Ce n'est pas tout à fait la représentation de la France d'aujourd'hui.
11:12 Alors, il y a eu un tweet du ministère de l'Éducation nationale à l'occasion des 60
11:16 ans du discours de Martin Luther King.
11:17 Le ministère de l'Éducation et la jeunesse a publié une vidéo valorisant un travail
11:21 pédagogique autour de l'engagement.
11:22 Cette vidéo a été réalisée le 30 juin dernier, à l'occasion de la cérémonie
11:26 de remise, vous l'avez dit.
11:27 Il s'agit d'une profession de foi des élèves pour un monde meilleur.
11:30 Face aux troubles suscités par cette vidéo et à la violence de certains commentaires
11:35 à l'égard des élèves qui s'étaient investis avec enthousiasme dans ce projet,
11:38 le service communication du ministère a décidé de retirer cette vidéo des réseaux sociaux.
11:43 Bon, ça s'est daté le 30 août.
11:44 Mais ce n'est pas du tout ça.
11:45 Ce n'est pas face aux troubles suscités par cette vidéo, d'accord, et la violence
11:49 de certains commentaires à l'égard des élèves.
11:50 Non.
11:51 Mais visiblement, certains disent, vous n'avez pas mis de noir dans cette vidéo
11:59 d'élèves.
12:00 Non, mais ils ont eu du mal à se justifier, puisqu'on m'a envoyé exactement le même
12:08 communiqué lorsque j'ai voulu comprendre précisément ce qui s'était passé.
12:11 Alors, il y a une tonne de réactions, bien évidemment.
12:14 Et alors, ce qui est amusant, c'est que France Inter a fait un tweet et Eugénie Bastier,
12:20 mon consoeur, a réagi à France Inter.
12:22 Face à la polémique, le ministère de l'Éducation supprime son hommage raté à Martin Luther
12:27 King et Eugénie a dit "raté = il y a que des enfants blancs".
12:31 Bon, mais c'est vrai qu'on est dans une France aujourd'hui où tout est vu à l'aune
12:36 de certains critères idéologiques.
12:38 En même temps, l'espèce, on peut comprendre que les enfants qui étaient lauréats et
12:45 qui étaient représentants, comme on dit, de la diversité, s'ils ne sont pas dans
12:50 ce clip, ça peut choquer.
12:52 Ce n'est pas une représentation de la France d'aujourd'hui, je l'ai dit, mais ça fait
12:55 sens sur la société qui est à cran, à cran sur ces sujets-là.
13:00 Oui, j'entends ce que vous dites.
13:03 La première chose, c'est que ça a été validé par Papendia et ses équipes, qu'on
13:06 ne peut pas suspecter, en tout cas, de vouloir promouvoir uniquement des blancs.
13:10 C'était un cabinet, une idéologie qui n'allait pas dans ce sens-là.
13:16 Mais ce n'est pas très pro.
13:18 Non, mais moi, si j'avais dû faire ça, oui, j'aurais essayé de faire une vidéo
13:21 représentative.
13:22 Oui, mais là, ce n'est pas le cas.
13:23 Par exemple, dans les publicités, souvent, j'en ai parlé ici, les publicitaires sont
13:26 un peu plus malins.
13:27 Lorsqu'aujourd'hui, ils mettent en scène un couple, une famille française, etc., ils
13:32 font attention à mettre une représentation juste de ce qu'est la société française
13:36 aujourd'hui.
13:37 En même temps, si vous voulez, la conséquence de tout ça, c'est que Martin Luther King
13:42 n'a plus d'hommage.
13:43 Et le plus important dans cette histoire, c'est quand même le fond.
13:46 Ce n'est pas celui qui parle, c'est ce qu'on raconte.
13:49 Non, mais, objectivement.
13:50 Il n'y a pas un...
13:51 C'est presque une contre...
13:52 Vous voyez ce que je veux dire ? C'est presque une contre-pub.
13:56 Parce qu'on peut rendre hommage à Martin Luther King, mais on ne met pas un enfant
13:59 noir.
14:00 Et donc, Martin Luther King...
14:01 Les enfants blancs peuvent rendre hommage à Martin Luther King.
14:02 Oui, j'entends bien.
14:03 Mais comprenez qu'il y a quelqu'un de sans-plutôt que je ne trouve pas habile.
14:07 Oui, mais on vient d'écouter ce que vous venez de dire, Florian Tardif.
14:11 Bon, voilà, il y a eu une sélection qui s'est faite avec des critères qui étaient, en
14:15 tout cas, manifestement assez objectifs.
14:17 Et ensuite, ils ont pris des élèves qui étaient là.
14:20 Parfois, le hasard fait qu'on tombe là-dessus.
14:23 Je ne pense pas que sciemment, il se soit dit...
14:25 Je ne dis pas que c'est sciemment.
14:26 On va mettre que des blancs dans la vidéo.
14:28 Je dis que peut-être faut-il, effectivement, au plus haut niveau, qu'on pense aux messages
14:33 qu'on envoie.
14:34 Non, mais c'est plein d'enfants...
14:35 C'est un exemple supplémentaire de ce que vous appelez les petits hommes gris.
14:39 Oui, c'est très malin.
14:40 C'est quelque chose qui nous a tous sauté aux yeux.
14:43 Comment est-ce possible qu'il n'ait pas eu ce réflexe ?
14:46 Et Martin Luther King n'a plus d'hommage.
14:47 Mais non, mais lui, chacun retient de ce qu'il veut.
14:50 Quand je vous dis qu'il faudrait de temps en temps qu'il y ait...
14:52 S'il y a un de nous qui est autour de la...
14:54 Qui a une sensibilité un peu journalistique...
14:56 Évidemment.
14:57 Il y a quelqu'un qui dit...
14:58 Vous êtes en train de faire un clip pour parler à jeunesse, mais il n'y a que des
15:02 blancs.
15:03 Et Martin Luther King, en plus.
15:04 Et en plus, c'est pour Martin Luther King.
15:05 Je suis d'accord avec vous.
15:06 C'est maladroit, évidemment.
15:07 Donc, ça s'appelle les petits hommes gris.
15:08 Ils se battaient, Martin Luther King, pour l'égalité raciale.
15:12 Donc, je ne trouve pas ça...
15:13 Voilà, c'est ce que je pense d'ailleurs, sans dîlon sur les gens qui nous gouvernent.
15:17 Sans dîlon, quand même, aussi sur la façon dont l'éducation nationale est gangrenée
15:22 par le wokisme, parce qu'il y a 20-30 ans, on n'aurait même pas imaginé retirer un
15:27 clip ou rendre des comptes.
15:28 Oui, mais il y a 20-30 ans, la société française n'était pas la même.
15:31 Pour le coup, vous connaissez ma...
15:32 Mais vous avez vu, maintenant, il faut représenter la diversité, je le sais bien.
15:34 Mais là, en l'espèce...
15:36 Mais mettez-vous aussi à la place de ces enfants qui sont méritants et finalement
15:41 qui se prennent une double peine.
15:42 Bien sûr, mais vous avez raison.
15:43 Parce qu'ils sont blancs et qu'ils sont très bons en anglais.
15:46 Enfin, je ne sais pas, il y a un moment, il faut quand même poser les messages pour
15:49 faire passer.
15:50 Les mêmes se seraient-ils indignés s'il n'y avait eu que des enfants issus de la
15:53 diversité qui avaient rendu un hommage, admettons, au général de Gaulle, qui lui était blanc.
15:56 Moi, je ne me serais pas indigné.
15:57 J'aurais dit, bien, ce sont des enfants de la République, je ne regarde pas leur couleur.
16:00 Ils rendent hommage à un personnage qui est plus grand que notre histoire.
16:03 De la même manière que le discours prononcé par Martin Luther King il y a 60 ans surpassait
16:07 l'histoire.
16:08 Et donc, il faut rendre hommage au personnage de Martin Luther King et à son discours et
16:11 pas regarder la couleur de peau de ceux qui rendent un hommage.
16:14 Et effectivement, peut-être y a-t-il, je veux vous rejoindre Pascal, peut-être y a-t-il
16:17 un problème de communication.
16:18 Mais ça ne va pas plus loin que ça.
16:20 Je ne crois pas qu'il y avait une matière, une polémique aussi vaste.
16:23 Oui, oui.
16:24 C'est la fin du discours d'ailleurs de Martin Luther King.
16:27 Il espère que ces enfants ne seront pas différenciés en fonction de la couleur de leur peau.
16:32 Voilà, moi je ne veux pas, en fait, je ne veux pas, il ne faut évidemment pas tout
16:35 ramener à la couleur de peau ou à l'ethnie des uns ou des autres.
16:42 Bien évidemment, ce n'est pas du tout ce que je dis.
16:44 Je dis que lorsque l'on donne une représentation de ce qu'est, doit être la France d'aujourd'hui
16:50 à travers des jeunes gens qui parlent, il faut forcément que ce soit représentatif.
16:54 D'où le fait que c'est tout le monde qui le fait.
16:55 Il faut forcément que ce soit représentatif.
16:56 Et quand en plus c'est Martin Luther King qui a 10 ans, qui a été assassiné.
17:01 Je trouve que ce n'est pas, que personne ne dise ça, ça en dit long.
17:06 C'est exactement ce que je pense d'ailleurs dans bien des cas de ceux qui gouvernent.
17:10 C'est absolument déconnecté de la réalité.
17:13 CQFD.
17:14 Bon, écoutez, qu'on dise le contraire.
17:18 Je plaisantais, je dis qu'ils sont rabiés pour l'hiver.
17:22 Un costume avec une laine bien épaisse.
17:25 Bon, la grande ampleur, l'initiative de grande ampleur.
17:30 IPA.
17:31 Qu'est ce que vous avez dit ?
17:32 Ils appellent ça IPA.
17:34 Initiative politique d'ampleur.
17:37 Ah bon ?
17:38 Ils appellent ça comme ça ?
17:39 Absolument.
17:40 En plus, ils font les fonds.
17:41 Non seulement.
17:42 Ils appellent ça, ils l'appellent "the little".
17:43 Non mais écoutez.
17:44 Avec une comparaison par rapport au Pierre ?
17:45 C'est en référence à la bière.
17:52 A l'arrivée, ils vont être avec leur plateau repère avec un crouton de pain ce soir.
18:02 Les plateaux repas de l'Elysée sont très bons.
18:04 Non, non, ils sont bons.
18:06 Les plateaux repas de l'Elysée sont très bons.
18:08 Oui, enfin bon, tout ça.
18:10 Alors écoutez, alors on ne sait pas ce qui se passe.
18:12 C'est à huis clos, il n'y a pas de portail.
18:14 Il y a des brouillères.
18:15 Il y a des brouillères.
18:16 Au cas où, il y a un petit filou qui utilise son portable sous la table.
18:20 Mais comme certains vont parler forcément.
18:23 Non, non, rien ne sort de rien.
18:25 Le président est arrivé manifestement, les autres arrivent à pied.
18:30 Le président est arrivé avec 25 voitures.
18:31 C'est plutôt logique.
18:34 C'était à la maison de la Légion d'honneur.
18:36 On ne sait pas pourquoi.
18:37 De Saint-Denis.
18:38 Parce que c'était un lieu neutre.
18:39 Voici ce qu'on nous dit.
18:40 Un lieu qui permettait plus d'échanges ouverts.
18:45 La ville de Saint-Denis, qui a sa bolle aussi aujourd'hui.
18:48 Les rois de France qui ont été enterrés.
18:49 Les rois de France, mais c'est une Légion d'honneur.
18:50 Les problèmes d'insécurité et les problèmes de faire nation.
18:53 On va dire que c'est la ville de Jordan Bardella.
18:56 C'est la ville où Emmanuel Macron a passé le bac.
18:58 Oui.
18:59 Bon.
19:00 Moi, je préfère retenir les rois de France.
19:01 Alors, écoutons ce que...
19:03 C'est drôle parce que vous voyez, il y a des gens qui nous écrivent.
19:07 Ils disent "je suis surpris par votre position sur notre premier sujet".
19:10 J'ai pas de position sur le premier sujet.
19:13 C'est pas une position que j'ai.
19:15 On relève une maladresse.
19:17 Voilà, j'ai aucune position.
19:19 Relève une maladresse, c'est tout en termes de communication, d'image.
19:22 Voilà, on essaye d'être sur chaque cas au plus près de ce qu'on pense.
19:28 Finalement, c'est ça qui peut être intéressant.
19:30 En revanche, on va écouter M.
19:31 Bompard et M.
19:32 Faure sur l'ANUPS qui est arrivé ce matin.
19:34 Alors eux, ils veulent bien...
19:35 Ils ont une manière de négocier qui est étrange.
19:38 Ils disent "on veut bien négocier mais s'il accepte ce qu'on dit".
19:43 C'est un peu le principe à l'année.
19:45 C'est pas de la négociation.
19:46 C'est pas une mauvaise base à une négociation.
19:48 Mais écoutons, écoutons, écoutons.
19:51 Soit le président de la République écoute ce que nous avons à lui dire, soit il nous
19:56 entend et dans ce cas-là, très bien, soit c'est un énième exercice de communication
20:02 comme on en a l'habitude et dans ce cas-là, ça ne débouchera sur rien et je pense que
20:07 c'est clair dans nos têtes et dans nos esprits.
20:10 S'il nous dit "écoutez, je regrette de ne pas avoir donné la parole au Parlement, je
20:15 vais donner directement au peuple français sur la question des retraites", là nous applaudirons.
20:19 On ne va pas, parce que le président dit qu'il veut un référendum sur les retraites, dire
20:23 qu'on est contre.
20:24 Donc à chaque fois qu'il sera d'accord avec ce que nous portons, nous serons prêts à
20:28 avancer.
20:29 Il ne va pas être déçu.
20:30 Il n'avait pas tort M.
20:31 Bompard sur la capacité d'écoute du président.
20:32 C'est quand même aussi ce qu'on attend d'un chef de l'État, je crois, d'écouter les
20:35 représentants des différents partis politiques, mais il n'a pas besoin de les réunir, il
20:38 sait ce qu'il pense, il a juste à écouter la télé.
20:40 C'est vrai.
20:41 Admettez que la démarche est un peu plus volontaire de la part du président.
20:44 Il y a une manœuvre politique dans cette histoire.
20:46 Il veut leur dire "je vous ai tendu la main, vous l'avez refusé".
20:51 C'est ce qui se passe dans son esprit et comme il est coincé politiquement, il essaie de
20:55 s'en sortir et il essaie de trouver des initiatives.
20:59 Ce sont des parables qui nous disent juste une chose, c'est qu'il n'y a pas de réponse
21:06 politique aux émeutes du mois de juillet.
21:08 C'est tout.
21:09 Voilà.
21:10 On ne fera pas plus d'intérêt que les conventions citoyennes, pas plus d'intérêt que pour
21:16 le grand débat public.
21:17 C'était intéressant, c'était les conclusions que j'attendais.
21:20 Elles ne sont jamais venues.
21:21 C'est ce que je vous dis.
21:22 Au fond de son préfecture ou de l'archive départementale.
21:24 De même le conseil national de la reforme.
21:26 La meilleure séquence d'Emmanuel Macron, c'est le grand débat.
21:30 Oui, c'est un bel exercice pour lui.
21:32 En termes de prestations rhétoriques.
21:34 En termes de résultats démocratiques.
21:36 On a remarqué une pause et nous allons revenir.
21:38 Il est 20h30, Simon Gudin nous rappelle les titres.
21:47 Bonsoir Pascal et bonsoir à tous.
21:48 Mauvaise nouvelle pour les consommateurs puisque selon les acteurs de la grande distribution,
21:53 les prix ne vont pas baisser dans les supermarchés malgré l'inflation.
21:56 Les distributeurs ont demandé à Bruno Le Maire de pousser les industriels à une renégociation.
22:02 Des industriels que le ministre de l'économie rencontrera demain.
22:05 Cet été, deux fois plus d'enfants isolés sont arrivés sur notre territoire par rapport
22:11 à l'année dernière.
22:12 Une déclaration sur notre antenne de Charlotte Cobell, secrétaire d'Etat chargée de l'enfance,
22:16 conséquence de l'augmentation constante du nombre de mineurs isolés depuis 15 ans.
22:20 Une enquête a donc été lancée cette semaine par le gouvernement.
22:23 Et puis aux Etats-Unis, l'ouragan Hidalia a touché terre ce mercredi en Floride.
22:28 Un ouragan de catégorie 3 accompagné de vents extrêmement violents pouvant souffler
22:32 jusqu'à 205 km/h.
22:34 Les autorités ont mis en garde contre des phénomènes de submersion côtière.
22:38 Sachez qu'hier, le président Joe Biden a déclaré l'état d'urgence et débloqué
22:41 une aide fédérale.
22:42 Je me taquinais Simon parce que vous avez dit que les prix ne vont pas baisser malgré
22:46 l'inflation.
22:47 Il ne pleura pas malgré la pluie.
22:48 J'ai compris ce que vous vouliez dire.
22:49 C'est-à-dire que l'inflation est là, vous auriez dit que les prix baissent et
22:54 que les distributeurs fassent baisser les prix malgré l'inflation.
22:58 Absolument.
22:59 Ce serait meilleur un petit peu plus tard.
23:01 Mais ils ne l'ont pas voulu parce qu'ils s'en mettent plein la poche les distributeurs.
23:05 Disons-le, la grande distribution.
23:07 Ils n'ont jamais gagné autant d'argent.
23:09 C'est-à-dire que c'est les seuls qui payent, c'est le consommateur.
23:11 Parce que quand les matières premières augmentent, immédiatement, ils répercutent en rayons
23:17 tout de suite.
23:18 Et quand elles baissent, il faut six mois pour répercuter.
23:20 Vous avez remarqué ?
23:21 C'est le consommateur qui paye, ce n'est pas les familles qui ne peuvent plus payer.
23:24 Oui, effectivement, je souris, mais ce n'est pas drôle du tout.
23:28 Merci, Simon.
23:29 Vous aurez le droit de revenir à peu tard, en dixième semaine.
23:32 Merci beaucoup.
23:33 On va écouter M.
23:34 Bardella, qui est lui aussi convoqué.
23:37 On ne sait toujours rien.
23:38 Là, ils en sont au petit crouton de pain.
23:40 On en est où ?
23:41 Bientôt.
23:42 C'est bientôt le plateau repas.
23:43 Il y avait la première table ronde.
23:45 Il y a trois tables rondes, entre guillemets.
23:47 C'est sur l'international, sur les affaires courantes et un débat presque philosophique
23:53 sur comment faire nation.
23:54 Ils sont combien ?
23:55 Ils sont combien ?
23:56 Ils sont 16.
23:57 Ils sont 16, ils sont arrivés à 15h.
23:58 Combien faire nation ?
23:59 Et ça se termine à 23h, avec trois débats.
24:02 Alors, on m'a dit que vers 23h, 23h minuit.
24:05 Ils auraient commencé à 9h.
24:07 C'est moins de temps que le séminaire de rentrée de Procter & Gamble.
24:10 Vous êtes dur.
24:11 Non, mais c'est pas dur.
24:12 Parce qu'il y a le séminaire de rentrée dans les entreprises.
24:18 Les types, ils font deux jours, ils dorment à l'hôtel, ils sont contents.
24:20 Ils arrivent à 19h et ils reviennent à 18h.
24:23 Ils sont dans les hôtels pendant deux jours, loin de la famille.
24:26 Et puis, il y a…
24:27 Bon, ça, c'est…
24:28 Voilà.
24:29 Allez les gars, cette année, on va repartir ensemble.
24:31 Bon, c'est un peu ça.
24:32 Et là, 16h, 23h…
24:33 Je pense qu'ils vont repartir ensemble.
24:35 Oui.
24:36 Il y aura peut-être un petit peu de l'objectif quand même.
24:37 Ils vont repartir en même temps.
24:38 On va se dégager au 1 ou 2 sujets de consensus.
24:42 J'ai du mal à les…
24:43 Non, mais ça a été dit.
24:44 Au 2 sujets de consensus, ça parait.
24:45 Peut-être qu'on va se tromper.
24:46 Écoutons le mot de M. Bardet, là.
24:47 J'ai accepté sans illusion l'invitation qui m'a été faite par le président de
24:52 la République parce que j'estime que c'est de mon devoir de président du premier parti
24:57 d'opposition que de défendre l'intérêt des Français.
24:59 Et c'est précisément ce que je suis venu faire cet après-midi devant le chef de l'État
25:04 sur deux sujets que je juge absolument essentiels pour notre pays et pour nos concitoyens.
25:08 La question du pouvoir d'achat.
25:09 J'aurai l'occasion de lui demander un geste significatif en faveur du pouvoir d'achat,
25:14 notamment à destination des classes populaires et des classes moyennes, dans une période
25:17 où les tarifs de l'énergie ont augmenté au mois d'août.
25:20 Et puis je suis venu lui demander d'organiser un référendum le 9 juin 2024, le jour des
25:25 élections de mi-mandat, que seront les élections européennes.
25:27 Le pouvoir d'achat, les Parisiens vont être contents.
25:30 Vous me direz, ça touche déjà ceux qui sont propriétaires, donc qui ont certains
25:33 quand même un niveau de vie.
25:34 Mais la taxe foncière augmente de 51% à Paris.
25:37 51% à Nidalgo.
25:39 C'est-à-dire que les Parisiens vont payer l'infrastructure, la 4G de Mme Nidalgo,
25:47 qui effectivement aura dépensé n'importe comment à Paris.
25:51 Et c'est le Parisien qui va payer plus de 50%.
25:53 C'est formidable.
25:54 Je crois que c'est même plus que ça parce qu'il y a une augmentation automatique de
25:57 7%.
25:58 Ils viennent se rajouter 51%.
26:00 Ça fait 58%.
26:01 Avec 250 peut-être à la communication.
26:05 Bref, des budgets fous à la mairie de Paris.
26:09 Mais tout ça, c'est notre argent.
26:10 C'est l'argent public.
26:11 Vous avez dit qu'ils ont voté pour Mme Nidalgo.
26:13 Mais vous avez parfaitement raison.
26:14 Ils ont voté.
26:15 Pas tous ont voté.
26:16 Les impôts le moins.
26:17 En tout cas, les majorités, parmi le peu de votants.
26:18 C'est une promesse, encore une fois, non tenue, puisque les impôts ne devaient pas
26:21 augmenter.
26:22 Ils vont dire "c'est l'impôt du gouvernement".
26:23 Si vous écoutez Mme Nidalgo, Mme 1,75%, et que vous la croyez, vous la croyez.
26:30 Non, il y a longtemps que je ne la crois plus.
26:32 Mais c'est invraisemblable, en fait.
26:34 Franchement, c'est une honte.
26:36 C'est vraiment une honte.
26:37 C'est-à-dire que c'est la gabegie totale.
26:39 Paris est sale.
26:41 Paris est embouteillé.
26:43 Paris est déconstruit.
26:45 Et en plus, Paris est endetté jusqu'à je ne sais quand.
26:50 Il va falloir mettre la main à la poche.
26:53 Bon, le référendum ou le préférendum ?
26:56 Le pré-référendum.
26:57 Ah non, le préférendum.
26:58 Ah oui, mais il y a eu les trois qui ont été utilisés depuis le début de la semaine.
27:03 Oui, mais alors, ça aussi...
27:05 C'est la première question que j'ai posée tout à l'heure à Olivier Véran, en disant
27:08 que je n'avais peut-être pas l'analyse assez fine pour pouvoir justement déceler
27:14 la pensée complexe parfois des gens qui nous gouvernent.
27:16 Et alors, qu'est-ce qu'il vous a répondu ?
27:17 Il a tenté de me répondre sur les trois propositions que sont le référendum, le
27:25 préférendum et le pré-référendum.
27:27 Et donc, la différence, c'est que le pré-référendum, c'est une sorte de sondage en quelque sorte.
27:34 Le préférendum, c'est en fait plusieurs référendums organisés au même moment.
27:38 Et le référendum, c'est ce qu'on connaît tous.
27:40 Mais ce n'est pas mal l'idée de poser plusieurs questions en même temps aux Français.
27:43 Ça, c'est une bonne idée.
27:44 Les Français comprennent mieux quand vous l'expliquez comme ça que quand on dit un
27:47 préférendum.
27:48 Oui, ce qui ne veut pas dire grand-chose.
27:49 Ça n'existe pas dans la Constitution.
27:50 C'est ça.
27:51 Ça n'a pas de valeur.
27:52 J'ai quand même relu par curiosité l'article 11.
27:55 Ce n'est pas question de préférendum ou de pré-référendum.
27:58 On peut poser plusieurs questions, non ?
28:00 On peut faire deux référendums distincts sur deux sujets distincts.
28:04 Mais on n'a pas le droit de poser plusieurs questions en même temps.
28:05 Il y a une valeur juridique et législative.
28:09 C'est une loi référendaire.
28:10 En gros, l'idée, ça serait d'organiser plusieurs référendums en même temps, le
28:14 même jour.
28:15 C'est une consultation.
28:16 On consulte le pays.
28:17 Un avis que le pays ne s'imposera pas.
28:19 Une question, un bulletin, une urne.
28:22 On en parle ensemble sur ces possibilités multiples avec Olivier Héran.
28:28 Demander son avis au peuple sans s'exposer à un vote sanction.
28:32 Tel est le dilemme du président de la République.
28:34 Car si la piste du référendum est sur la table, le gouvernement veut éviter un vote
28:38 binaire.
28:39 Un pour ou contre qui donnerait l'occasion aux mécontents de voter contre, simplement
28:42 par opposition au chef de l'État.
28:44 Mais en posant plusieurs questions, l'exécutif peut espérer un vote sur le fond des sujets.
28:48 Vous pouvez faire plusieurs référendums espacés dans le temps ou vous pouvez décider
28:53 de poser plusieurs questions aux Français, regroupés sur une seule journée.
28:57 Ce que dit la Constitution, c'est que vous ne pouvez pas faire un seul scrutin avec plusieurs
29:02 questions différentes.
29:03 Reste à définir quelles seront les thématiques pouvant faire l'objet d'une consultation.
29:08 Ces Français interrogés ont leur idée.
29:11 Sécurité.
29:12 Déjà, là, on ne se sent plus en sécurité en France, je trouve.
29:15 Ça peut être sur l'immigration, parce que c'est un sujet très important.
29:21 La dernière fois qu'un référendum a été organisé, c'était en 2005, pour la ratification
29:25 du traité européen.
29:26 Donc nous, on l'a fait, ce référendum.
29:30 L'article 11, vous le citiez, "le président de la République, sur proposition du gouvernement,
29:34 pendant la durée des sessions ou sur proposition conjointe des deux assemblées publiées au
29:37 journal officiel, peut soumettre au référendum tout projet de loi portant 1) sur l'organisation
29:43 des pouvoirs publics".
29:44 Ce n'est pas le cas.
29:45 C'est un référendum avec la sécurité ou avec l'immigration.
29:48 2) sur les réformes relatives à la politique économique ou sociale de la nation et aux
29:53 services publics qui y concourent.
29:55 Ça peut l'être.
29:56 Ça peut l'être.
29:57 Par un biais détourné, oui.
29:58 Par la sécurité.
29:59 Est-ce que la sécurité rentre là-dedans ?
30:00 Mais ça veut dire quoi ?
30:01 Non, je parle de l'immigration, l'immigration économique.
30:04 Le volet économique.
30:05 Vous avez souvenir d'un référendum sur les réformes relatives à la politique économique
30:10 ou sociale ?
30:11 Non, les référendums qui ont eu lieu, c'était sur l'Europe.
30:13 De Gaulle, on en a fait beaucoup.
30:14 L'Europe.
30:15 Oui, oui.
30:16 La réorganisation des collectivités.
30:17 La suppression des régions.
30:19 Bien sûr, mais tout ça, ce n'est pas...
30:20 Le mandat présidentiel.
30:21 C'est la réforme relative à la politique économique.
30:22 Mais par exemple, vous ne pouvez pas faire un référendum sur oui ou non la peine de
30:25 mort.
30:26 Par exemple, ça suit une société.
30:27 Non.
30:28 Voilà.
30:29 Vous ne pouvez pas.
30:30 Et dernière chose, c'est la ratification d'un traité.
30:31 Et ça, il y a eu beaucoup, effectivement, de référendums là-dessus.
30:32 Donc là, on s'agit beaucoup...
30:33 Un peu sur le faire de manière détournée.
30:34 Pour rien.
30:35 Notamment sur l'immigration parce que, de mon point de vue, enfin du point de vue des
30:40 constitutionnalistes, vous ne pouvez pas faire un référendum sur l'immigration.
30:43 Il faudrait d'abord réformer la Constitution.
30:46 C'est ce que dit LR.
30:47 Les Républicains.
30:48 Et Hollande.
30:49 Le Hollande aussi.
30:50 Il faut réformer.
30:51 Oui, il faut quand même lui rendre ça.
30:53 Il faudrait d'abord réformer la Constitution avant de pouvoir faire un référendum.
30:56 Donc, on s'agit de tout ça.
30:57 C'est du verbiage.
30:58 Ça peut se faire et aboutir qu'en début de quinquennat.
31:01 En réalité.
31:02 Il faut un contexte politique pour ça.
31:04 Mais il y a déjà eu 29 lois pour traiter l'immigration.
31:09 Et on se rend bien compte que de toute façon, il y a un sujet.
31:12 Le vrai sujet, c'est l'impuissance à faire de la politique sur tous les sujets.
31:16 Et là, le divorce va continuer entre les Français et cette classe politique qui nous
31:20 joue la grande embrouille du matin au soir.
31:22 Honnêtement, ce n'est pas la classe politique forcément.
31:24 C'est ce que dit Nicolas Sarkozy.
31:25 Non, certains élus font très bien leur boulot.
31:27 Mais Nicolas Sarkozy, dans son livre, souligne que faire une loi sur l'immigration avec
31:34 le Conseil d'État, le Conseil constitutionnel et les règlements européens, c'est impossible.
31:39 Mais donc, avant de faire un référendum, il faudrait faire un vrai débat où on pose
31:48 toutes les questions sur la table.
31:50 Il y a 80% sur l'immigration.
31:57 Ça ne peut plus continuer comme ça.
32:00 Voilà ce que pensent les Français.
32:01 Il faut stopper l'immigration.
32:02 D'accord, mais si vous avez un gouvernement qui reste en ligne.
32:06 Et les lois ne servent à rien.
32:10 Mais Pascal, vous pouvez faire voter ce que vous voulez.
32:12 Non mais demain.
32:13 Regardez, Marine Le Pen est élue présidente de la République.
32:17 Elle fait voter la loi la plus dure possible qu'elle veut en droit français.
32:20 Ça ne produira quasiment aucun effet.
32:22 Pourquoi ? C'est un petit peu technique.
32:24 Il y a une question de hiérarchie des normes.
32:26 C'est-à-dire que dans les normes, vous avez les traités internationaux qui sont supérieurs
32:30 aux droits européens, qui sont supérieurs à la constitution française, qui elle-même
32:34 est supérieure aux droits français.
32:35 C'est ce qu'elle dit.
32:36 Mais oui, mais exactement.
32:37 Et donc en fait, ce qu'il faut, c'est...
32:38 En fait, il y a deux volets de finalité dans le référendum.
32:41 Un, c'est redonner la parole aux Français.
32:43 Et effectivement, je suis d'accord avec vous, on sait ce qu'ils pensent.
32:45 Et deux, c'est retrouver une vraie souveraineté juridique.
32:47 Parce qu'en fait, Nicolas Sarkozy parle de l'accord de 1968 avec l'Algérie.
32:52 Vous avez beau faire la loi que vous voulez en droit français, de toute façon, elle
32:56 ne sera pas plus forte que le traité entre la France et l'Algérie de 1968.
33:00 Et donc, ce qu'il faut, c'est trouver un moyen écrasé de retrouver une francophonie.
33:03 Au-delà du débat juridique sur la question migratoire, le défi migratoire, et ça Nicolas
33:09 Sarkozy l'a rappelé, il a raison, vient d'une problématique qui est avant tout démographique,
33:14 qui est aussi diplomatique et qui ne se réglera pas d'un coup de baguette magique par une
33:18 petite loi.
33:19 Nous sommes d'accord.
33:20 Alors, je vous donne quand même des précisions, des précisions techniques.
33:22 Plusieurs référendums ensemble sont théoriquement possibles, sauf que les questions sont des
33:28 projets de loi.
33:29 Mais il y a une question pratique.
33:30 Un scrutin, une urne.
33:33 La République a déjà organisé deux scrutins le même jour en 1986, législative et régional.
33:38 C'était le même jour.
33:40 Bon, jamais plus de deux.
33:42 Et pour cause, vous savez pourquoi ? Il n'y a pas assez d'urnes.
33:46 Mais je ne sais pas.
33:48 Mais ça c'est...
33:49 C'est une explication technique.
33:50 Mais je vous crois.
33:51 Si c'est que ça, on peut en fabriquer quelques.
33:54 Je ne sais pas.
33:55 Non mais l'État a les moyens d'acheter des urnes.
33:59 Pas sûr, pas sûr, pas sûr.
34:00 On peut acheter des masques, on peut acheter des urnes.
34:01 Écoutons M. Roussel.
34:03 Est-ce qu'il est favorable à une question sur un référendum ?
34:08 Je ne serais pas frileux, par exemple, si le sujet venait à être abordé, à avoir
34:17 à ce que l'on interroge les Français.
34:19 Comme on parle de référendum à choix multiples.
34:21 Posons la question aux Français.
34:24 Seriez-vous d'accord pour régulariser, redonner des papiers aux travailleurs, aux travailleuses,
34:30 qui sont sans papiers aujourd'hui et qui travaillent, qui ont un salaire, qui cotisent et qui se
34:34 retrouvent sans droit, qui sont parfois soumis à des conditions presque d'esclavagisme ?
34:40 Eh bien moi, je suis prêt à avoir ce débat avec nos concitoyens et c'est un beau débat.
34:45 Alors ça c'est...
34:46 Vous voyez, la question qu'il pose, elle est essentielle.
34:49 Parce qu'il arrive sur l'émotion.
34:50 Nous sommes d'accord.
34:52 Bon.
34:53 La personne qui vient en France, qui est venue en France, si vous faites d'elle un Français,
34:58 elle est définitivement Française.
35:00 Par définition.
35:01 Elle l'est, ses enfants.
35:03 C'est donc quelqu'un en plus que vous avez sur le territoire de France pendant Additam
35:09 et Ternam.
35:10 Nous sommes d'accord.
35:11 Donc il dit une chose qui est juste parce que ce sont des êtres humains.
35:14 Donc il dit ces gens n'ont pas de droit, ces gens travaillent en France, cotisent en
35:20 France, etc.
35:21 Donc il te prend par l'émotion.
35:23 Mais c'est tout de même...
35:25 C'est tout de même une idée assez ancienne.
35:28 C'est toute la difficulté de trancher ce type de soucis.
35:31 Mais c'est une idée assez ancienne.
35:33 La question c'est qui est Français et qui ne l'est pas.
35:35 C'est pas de l'émotion.
35:36 C'est l'idée de la gauche.
35:37 Faire de la politique c'est faire respecter ou tout au moins essayer d'avoir un esprit
35:43 de responsabilité face aux postures médiatiques.
35:45 Là on voit qu'avec ces histoires de référendum, nous ne sommes que dans des postures médiatiques
35:49 puisqu'on connaît tous la réponse aux questions qui pourraient être posées.
35:52 Prenons l'exemple de la baïa, 80% des Français sont contre la baïa.
35:56 Mais ils savent tous qu'il est quasiment impossible de la faire respecter dans les écoles.
36:00 Comment on règle ce grand écart ?
36:02 Toi tu as commencé à l'évoquer.
36:04 Moi je rappelle qu'il y a eu quand même une vingtaine de lois.
36:06 29.
36:07 29 lois depuis 30 ans.
36:09 Sur l'immigration.
36:10 Sur l'immigration.
36:11 Sur l'immigration.
36:12 Sur l'immigration.
36:13 Sur l'immigration.
36:14 Sur l'immigration.
36:15 Sur l'immigration.
36:16 Sur l'immigration.
36:17 Sur l'immigration.
36:18 Et que donc toutes les lois n'ont servi à pas grand chose finalement parce qu'il n'y a pas la volonté...
36:19 C'est une question de souveraineté.
36:21 C'est la hiérarchie.
36:23 On n'est pas capable de faire exécuter les OQT.
36:27 Parce qu'on n'est pas souverain.
36:29 Parce qu'il y a des recours à la Cour européenne des droits de l'homme.
36:31 Parce qu'il y a des recours multiples partout.
36:33 Pardonnez-moi, pardonnez-moi, ce qui vient de courage politique.
36:37 Non mais maintenant...
36:38 Les dynamiques sont tellement...
36:39 Non mais la difficulté c'est qu'il est sans doute trop tard.
36:43 C'est que dans les années 80, au moment où ce débat existait, certains l'ont dit et ils n'ont pas été écoutés.
36:49 Et que, allez voir ce qu'il se passe en Hongrie et en Pologne, où les choses de ce point de vue là, de ce point de vue là, sont effectivement...
36:57 Assumées, quitte à passer pour des gros méchants.
36:59 Au Danemark.
37:00 Écoutez, oui, oui alors, autre chose le Danemark.
37:04 Écoutons François Hollande sur ce sujet qui a réagi aujourd'hui.
37:07 Un référendum sur l'immigration n'est pas possible par l'article 11 de la Constitution.
37:13 Donc ce que demandent les Républicains, mais aussi le Rassemblement national, de ce point de vue, il y a une certaine convergence.
37:20 C'est de changer la Constitution et de permettre qu'il puisse y avoir, par l'article 11, donc directement, une consultation sur l'immigration.
37:32 Je pense que ces questions là peuvent se régler d'abord dans le cadre du Parlement.
37:38 Il y a un texte de loi qui arrive.
37:40 On peut pas en partager tous les éléments, mais ça donne lieu à ce moment là à un débat et à une prise de décision.
37:46 À condition de changer la majorité.
37:47 Changer la Constitution.
37:48 Rien que pour ça.
37:49 Rien que pour demain, aller changer le Code de la nationalité ou les règles du séjour.
37:56 Je pense que par référendum, on ouvre un processus qui peut être dangereux.
38:02 Non mais comme toujours, en gros il te dit il ne faut rien faire.
38:05 Voilà, c'est le hollandisme dans toute sa...
38:09 Voilà, c'est toujours bien dit, c'est très brillant, mais à l'arrivée c'est "on fait rien".
38:14 Voilà, et on en est là à cause de ça.
38:15 La vérité c'est simple, si vous voulez changer la politique migratoire, c'est un changement total de logiciel.
38:22 Seul le référendum permet de faire ça.
38:24 C'est un changement total, donc c'est faire l'exact contraire de ce que dit M. Hollande,
38:28 qui effectivement ne veut pas se mouiller, qui s'en fiche en fait.
38:32 Il s'en fiche ces gens là.
38:34 Mais c'est un changement.
38:35 Voilà, il s'en fiche.
38:36 C'est parce qu'il n'est pas d'accord avec ce que vous dites.
38:38 Mais non, mais parce que lui il dit...
38:39 Il ne veut pas d'accord, il ne veut pas assumer parce qu'il s'en fout.
38:42 Il ne veut pas de rupture.
38:43 Mais ça lui va très bien.
38:44 Il est favorable à la politique migratoire telle qu'elle l'organise depuis plusieurs décennies.
38:47 Tant qu'ils ne seront pas en bas de chez lui.
38:53 Il n'a aucune conséquence, François Hollande, de l'immigration.
38:57 Là où il vit, là où il est, avec qui il est.
38:59 Elle est imperceptible.
39:00 Aucune.
39:01 Donc tant que ces gens là ne seront pas en bas de chez lui, dans sa maison, il aura...
39:06 Mais c'est pas grave.
39:07 On attend la réaction du député.
39:09 Donc vous parlez, Pascal, que le référendum qui permet de retrouver cette recherche réagée.
39:14 Mais vous avez 30 secondes de hollandisme.
39:15 Vous souriez, mais vous avez 30 secondes de hollandisme, pur sucre.
39:19 Pur sucre.
39:20 Et qui fait que nous en sommes là précisément parce que ces gens là ont réagi comme ça depuis 30 ou 40 ans.
39:27 Vous avez raison, Pascal, comme vous le disiez, il y a longtemps qu'il aurait fallu changer de logiciel.
39:31 Parce que là, aujourd'hui, les dynamiques démographiques, et j'insiste là-dessus, font que nous pourrons faire toutes les lois que nous voulons à l'échelle de la France.
39:37 L'âge médian en Europe, c'est 44 ans.
39:39 En Afrique, c'est 18 ans.
39:40 La démographie parlera.
39:42 Les populations européennes vieillissent, les populations africaines et broche orientale rajeunissent.
39:48 Par conséquent, il y a une dynamique et c'est l'histoire.
39:50 Et la démographie sera faite par l'histoire.
39:51 On me dit qu'on parle trop les uns sur les autres.
39:53 Ah.
39:54 C'est pas moi.
39:55 Moi, un petit peu, si je reconnais.
39:57 C'est Louis.
39:58 Je reconnais.
39:59 Louis dénonce leur camarade.
40:00 Moi, je peux dénoncer, moi.
40:01 On me le dit doublement.
40:03 Voilà.
40:04 Donc ne parlez plus les uns sur les autres.
40:06 L'uniforme à l'école.
40:08 Autre sujet.
40:09 Augustin Donatieux, c'est un serpent de mer aussi.
40:12 Un serpent de mer.
40:13 Regardez le sujet.
40:14 Le port de l'uniforme à l'école.
40:19 Parents et enfants ne sont pas vraiment d'accord.
40:21 Comme ça, tout le monde est pareil.
40:23 Il n'y a aucune différence en ce qui concerne les marques et tout le bazar qui va avec.
40:27 Voilà pourquoi je ne suis pas de pinte.
40:29 Je pense que c'est mieux d'être contre parce que c'est un moment où on évolue, on se cherche.
40:36 Je pense que c'est mieux que chaque étudiant trouve son style.
40:40 Ça va l'air concentré au lieu de se concentrer sur moi je suis habillée comme si lui il associe cela.
40:44 Ils vont se reconcentrer sur l'essentiel, je pense.
40:47 Les élèves perpignanais, eux, n'auront peut-être pas le choix.
40:50 Louis Alliot, le maire de Perpignan, propose d'expérimenter une tenue uniforme dans les écoles de sa commune.
40:56 Une proposition faite également début août par Robert Ménard, le maire de Béziers.
41:01 Pour certains syndicats d'enseignants, la priorité n'est pas là.
41:04 Il serait pour nous bien plus raisonnable de rajouter des moyens supplémentaires
41:10 plutôt que de parler de la question de l'uniforme qui apparaît à nos yeux bien secondaire
41:18 eu égard aux priorités sur lesquelles nous alertons depuis de nombreux mois.
41:24 Le ministre de l'éducation nationale, Gabriel Attal, s'est pourtant lui aussi dit ouvert à une expérimentation
41:30 même si le 11 avril dernier, l'obligation de l'uniforme du primaire au lycée avait été rejetée par le Sénat
41:36 malgré l'appui de la droite sénatoriale.
41:40 Bon, premièrement dans le reportage, c'est les parents qui décident, c'est pas les enfants.
41:45 Enfin, il n'y a pas de... Non mais objectivement, surtout à l'âge de l'adolescence.
41:49 Deuxièmement...
41:51 Réactionnaire.
41:52 Mais pas du tout !
41:53 Conservateur.
41:54 Et je reprends la phrase que vous évoquiez au sujet de Gérard Leclerc sur l'éducation.
41:58 Début d'émission, elle était très belle, pouvez la répéter ?
42:01 La réussite des enfants, c'est souvent la volonté des parents.
42:05 Bah voilà, on est entièrement d'accord.
42:07 La deuxième remarque par rapport au reportage de tout à l'heure...
42:10 Réactionnaire.
42:11 À chaque fois, on nous vous explique...
42:12 Conservateur.
42:13 Ah mais j'ai aucun problème, Pascal.
42:15 Ah mais j'assume totalement ce que je dis, donc je vais pas me cacher.
42:19 À chaque fois, Pascal, que vous proposez quelque chose de nouveau, on vous dit "c'est pas la priorité".
42:25 C'est pas vraiment nouveau, la blouse elle a été supprimée en 68.
42:28 Réactionnaire.
42:29 Non mais c'est pas la priorité, évidemment, on vous dit...
42:30 Qu'est-ce qui est plus important entre apprendre à savoir lire et compter ou l'uniforme ?
42:36 Évidemment qu'il faut savoir lire et compter, on met pas sur le même point d'égalité.
42:41 Vous êtes pour l'uniforme, sérieusement ?
42:42 Réactionnaire.
42:43 Une tenue uniforme, oui.
42:44 Pas forcément...
42:45 Non mais on n'est pas obligé, je dis pas que tous les petits écoliers français doivent venir en costume cravate et en short à l'école.
42:51 Mais au moins, une tenue commune, et puis je trouve qu'il y avait plein d'arguments intéressants.
42:56 La question des marques, les enfants de milieu populaire, milieu aisé, au moins ça suffira pas à gommer tout ça.
43:02 Je l'ai passé ce matin, je demande à Benjamin Nau de retrouver le document INA qu'on a passé ce matin,
43:07 des jeunes gens de 1960, 1960, dans les écoles françaises, à qui on demandait comment ils étaient habillés,
43:14 ce qu'avait décidé leur proviseur, etc.
43:16 Je le dis pour Benjamin, parce qu'on va pouvoir l'écouter.
43:19 C'est toujours formidable d'écouter les petits français d'il y a 63 ans.
43:23 Mais je crois que ce qui a changé par rapport à il y a 63 ans, c'est pas tant l'uniforme que ce que les enfants ont dans la tête.
43:28 Et je pense que l'uniforme est une fausse bonne idée.
43:30 Je suis pas forcément contre, oui, mais je pense que si on croit que l'uniforme va résorber les problèmes de communautarisme,
43:36 d'inégalité sociale, de différence, c'est franchement voir le problème par le petit bout de la lorniette.
43:41 Je pense que c'est une fausse solution.
43:43 Ailleurs, ça se passe très bien avec l'uniforme.
43:45 Vous savez que dans les territoires d'outre-mer, Guadeloupe, Martinique, Guyane,
43:52 tous les petits français sont en uniforme.
43:55 Ils ont une tenue commune, un t-shirt et jeans.
43:59 Ils nous écoutent peut-être en marques tradition.
44:01 Je les salue. Et en Guadeloupe également.
44:03 Pascal, à l'élection d'honneur, les jeunes filles portent l'uniforme.
44:07 Dans les lycées militaires en France, on porte encore l'uniforme.
44:11 Et je vous signale que dans les lycées, et c'était Napoléon Ier qui avait décrété cela,
44:15 jusqu'en 1914, on portait un uniforme.
44:18 Il en est resté la blouse jusqu'au début des années 60.
44:21 Moi je suis pour l'uniforme, je vais vous dire pourquoi.
44:23 Parce que je trouve que ça oblige l'enfant, peut-être que je me trompe,
44:27 mais à avoir de la tenue.
44:29 Et on a maintenant des personnes qui sont tellement déguingandées.
44:33 - Pas de gros. - Pas de gros.
44:35 - Pas de gros. - Pas de gros.
44:37 - Foutez-vous de ma gueule. - Il n'y a plus de jeunesse.
44:41 Il n'y a plus de jeunesse. Avec leurs jeans.
44:44 - Foutez-vous de ma gueule. - Ils sont déchirés.
44:46 - Pascal, je prends le bus tous les jours. - Leurs t-shirts en col.
44:49 - Je prends le bus tous les jours. - Quelle pourrie à la tenue.
44:51 - C'est vrai que le manque de tenue est effrayant. - C'est absolument vrai.
44:54 - C'est terrible. - Vous êtes durs.
44:56 Vous vous moquez, vous êtes impeccables tous les jours.
44:59 - Oui, mais quand j'étais jeune, j'allais en jean à l'école.
45:03 Alors, 1960, les jeunes gens que vous allez écouter, c'est extraordinaire,
45:06 parce qu'ils ont 15, 16, 17 ans. On a l'impression qu'ils en ont 50.
45:10 C'est dans un lycée parisien, donc on est en 1960.
45:14 Et on a demandé aux jeunes filles, qu'est-ce qu'on vous demande,
45:17 qu'est-ce que vous pouvez faire, qu'est-ce que vous ne pouvez pas faire, etc.
45:19 Et les garçons, je vous assure que c'est absolument formidable. Écoutez.
45:23 - On nous interdit les cheveux dans le dos, les cheveux décolorés,
45:28 le maquillage, les lunettes fumées, le sac à main,
45:33 les pantalons, les collants de couleur, les talons.
45:39 - Pensez-vous que votre directeur a eu raison de vous interdire
45:42 les chandails à cols roulés ?
45:44 - Non, parce que le col roulé sert à tenir chaud.
45:48 Il est bon l'hiver.
45:51 Le col roulé avec le pull vert empêche de prendre le blazer
45:56 ou la veste élégante, qui même à travers un tablier se salue.
46:00 - Les blue jeans ?
46:02 - Oui, parce que ça fait mauvais genre.
46:04 - Les chaussures de basket ?
46:06 - Il a bien eu raison, parce que les chaussures de basket font les pieds plats.
46:11 - Les cheveux trop longs pour les garçons ?
46:13 - Ça fait aussi mauvais genre et ça fait sale.
46:16 - On vous oblige à porter une blouse, jusqu'à quelle classe ?
46:19 - Toutes les classes sont obligées de porter la blouse.
46:21 - Même la vôtre ? - Même la mienne.
46:22 - Alors pourquoi n'en portez-vous pas ?
46:24 - Parce que je suis contre la blouse.
46:26 Je trouve que la blouse détruit toute personnalité.
46:28 Et quand on voit dans la cour, ça fait uniforme un peu.
46:31 Alors moi, je suis contre la blouse, ça me plaît pas.
46:33 Évidemment, je suis obligé de la mettre. Je la mets dans les cours.
46:35 Mais dès que je peux m'en débarrasser, je l'enlève.
46:37 - Vous avez l'impression que vous travaillez mieux ou moins bien avec une blouse ?
46:40 - Je fais la même chose.
46:42 Mais enfin, je sais pas.
46:43 Lorsque j'ai une blouse, je me sens un peu diminué.
46:47 J'ai l'impression qu'on me considère comme un petit garçon.
46:49 Puisque quand je n'ai pas ma blouse, ça fait plus étudiant.
46:52 Je préfère ne pas avoir de blouse.
46:54 - Ça vous rajeunit un peu trop d'avoir une blouse ?
46:56 - C'est ça, oui.
46:57 - Vous avez une blouse qui ne me paraît pas bien propre, monsieur.
46:59 - Effectivement, elle est assez sale.
47:01 - Depuis combien de temps ne l'avez-vous pas lavée ?
47:03 - Depuis à peu près 6 mois.
47:05 Mais à l'école, la mode est d'avoir une blouse sale.
47:09 - Pourquoi ?
47:10 - C'est une mode comme ça.
47:12 Par exemple, l'ancien camarade s'ennuie dans un cours.
47:14 Il faut dessiner dans la blouse.
47:15 Au cours de dessin, lorsqu'on ne sait plus très bien quoi faire,
47:17 on met des couleurs sur la blouse du camarade.
47:19 - C'est vrai que c'est formidable.
47:21 - Je ne sais pas qu'on passe une archéologie.
47:23 Ces gens sont peut-être vivants encore.
47:25 Il y a 63 ans, ils ont 15 ans.
47:27 Peut-être qu'ils sont en train de nous regarder.
47:29 Qu'il y en a un qui regarde.
47:31 Mais vous voyez quand même,
47:33 d'abord, ils parlent dans un français très précis.
47:37 - Très élégant.
47:38 - Très élégant, très châtié.
47:40 - Il y a du vocabulaire.
47:41 - Et la jeune femme qui dit au départ
47:43 "On n'a pas le droit au collant,
47:44 on n'a pas le droit aux lunettes fumées,
47:47 on n'a pas le droit aux pantalons de couleur,
47:49 on n'a pas le droit à rien".
47:51 - Il n'y a pas beaucoup de droits.
47:53 - C'est ça qu'elle nous dit.
47:55 L'uniforme.
47:56 Il nous reste quelques minutes,
47:58 peut-être pour terminer sur la réunion
48:00 des grands distributeurs aujourd'hui.
48:02 Comment faire baisser les prix ?
48:05 Parce que ça c'est une question importante.
48:07 - Réunion d'ampleur.
48:09 - Oui, mais c'est toujours pareil.
48:11 - Grande réunion.
48:12 - Bruno Le Maire, c'est de la com,
48:15 c'est le ministre.
48:17 Il dit "Venez les grands distributeurs".
48:19 Mais rien ne change.
48:21 Rien ne change.
48:22 - Les prix se négocient une fois par an.
48:24 - Oui.
48:25 - Le problème de base, il est peut-être là.
48:28 C'est-à-dire que les prix actuels sont fixés
48:31 grâce aux négociations qui ont eu lieu
48:33 l'année précédente.
48:34 - Alors il va quand même avoir une concurrence féroce,
48:37 si j'ai bien compris.
48:38 Et vous allez écouter Thierry Cotillard.
48:40 Je crois que Thierry Cotillard,
48:41 il représente Intermarché, me semble-t-il.
48:44 Et lui promet une baisse
48:46 parce qu'il va y avoir entre les enseignes
48:49 une concurrence féroce.
48:52 - Ce qu'il faut retenir quand même pour nos consommateurs,
48:54 nos auditeurs, c'est qu'il y aura des baisses
48:57 parce que les enseignes vont rentrer
48:59 dans une guerre commerciale puissante.
49:01 Retenez en fait que chaque enseigne
49:03 va doubler sa liste de produits.
49:04 Nous, on avait 500 produits,
49:05 on va en mettre 1 000 en liste de produits
49:08 qui vont baisser.
49:09 Et ça va plus être la guerre commerciale
49:11 que Carrefour, Lidl, Intermarché ou Leclerc vont mener
49:15 que les renégots qu'on aura obtenus des industriels.
49:18 Et comment on peut faire ça ?
49:19 C'est un choix commercial, on baisse nos marges
49:21 et on espère qu'on va attirer des clients.
49:23 Donc oui, il y aura une dynamique commerciale
49:25 qui va stopper l'inflation.
49:26 On était à 17% aujourd'hui, on est à 13,5%.
49:29 Il faudrait avoir espoir de finir à 12%.
49:31 Et puis, anticipons les négots
49:33 pour que ce soit en dessous de 10 rapidement.
49:35 - Bon, il est malin en tout cas Thierry Cotillard.
49:37 - Il a pas tort.
49:38 - Là aussi, c'est de la com'.
49:40 - Vous êtes tous d'accord.
49:42 Je suis très méfiant sur la grande dissolution.
49:44 - La grande réalité, c'est de récupérer plus de clients quand même.
49:46 - Oui, oui.
49:47 - Mais ça fonctionne comment ?
49:48 - Je vais vous dire.
49:49 - Après, je la comprends.
49:50 - Tu vas chez Leclerc, tu vas chez Carrefour,
49:53 tu vas chez Intermarché, c'est exactement les mêmes prix.
49:56 - Oui, mais ils vont les...
49:58 - Alors après, il y a des magasins
49:59 qui sont mieux agencés que d'autres.
50:01 - Et puis il y a les franchisés.
50:02 En tant que franchisés, ils peuvent choisir les prix.
50:04 - Par exemple, les petits Fjords, petits yaourts,
50:07 j'achète très rapidement.
50:09 - C'est bon, sans sucre.
50:11 - Sans sucre, c'est le même prix.
50:13 Je me suis même frappé.
50:15 Comment ça se fait que c'est le même prix ?
50:17 - Ce n'est pas là-dessus que va se passer la concurrence.
50:19 C'est plutôt quand ils vont singer les hard discounts
50:21 en faisant des prix à très bas coût.
50:23 Il y a un certain nombre de produits bas de gamme, etc.
50:25 sur lesquels il va y avoir une vraie concurrence exacerbée.
50:27 C'est là-dessus que ça se place en général.
50:29 - Bon, vous entendez, il marche maintenant.
50:31 Vous entendez le bruit ?
50:33 - J'ai été perturbé dans mon exposé sur un bruit de pas.
50:35 - C'est presque un théâtre, The Five.
50:37 - C'est un petit théâtre ici.
50:39 - Je ne fais pas de basket.
50:41 - Vous avez l'honneur de me raconter cette anecdote formidable
50:43 du brigadier.
50:45 - Ah oui.
50:47 - Un jour, Sacha Guitry était dans une pièce de théâtre.
50:49 Il y avait Sarah Bernard qui, paraît-il, faisait ses adieux.
50:51 Et puis le brigadier fait "tac, tac, tac, tac".
50:53 Et puis Sarah Bernard, comme chacun sait, avait une jambe de bois.
50:55 Sacha Guitry dit "Hum, la voilà".
50:57 (Rires)
50:59 - Ne m'épargnez pas.
51:07 Je ne mets pas de basket.
51:09 - Vous avez vu, c'était un jeune qui disait ça.
51:11 - Les jeunes sont formidables parce qu'ils ont des blouses dégueulasses, etc.
51:13 Mais dessous, ils sont impeccablement habillés.
51:15 - Il y en a qui disent "j'aime pas la blouse".
51:17 - Ils ont un costard cravate.
51:19 - Ils ont 15 ans, 16 ans, 17 ans.
51:21 - Une expression de façon parlementaire.
51:23 - Les archis, c'est formidable.
51:25 - Le programme, ce sera ça.
51:27 Blouse, abaya, encore un peu de blouse.
51:29 - C'est un peu comme un peu de blouse.
51:31 - C'est un peu comme un peu de blouse.
51:33 - C'est un peu comme un peu de blouse.
51:35 - C'est un peu comme un peu de blouse.
51:37 - Blouse, abaya, entre autres.
51:39 - Ce n'est pas la même chose.
51:41 - C'est une transition.
51:43 - Blouse, abaya, c'est pas la même chose.
51:45 - Ce n'est pas la même chose.
51:47 - Je vais remercier.
51:49 D'abord, on va saluer, parce qu'on a le droit de dire du bien
51:51 à des amis qu'on connaît.
51:53 On salue Daniel Eschter.
51:55 On l'aime beaucoup.
51:57 C'est le président historique du Paris Saint-Germain.
51:59 Il a eu un petit souci parce qu'il courait trop dans son jardin.
52:01 - Oui, mais il va s'en remettre.
52:03 - Il a eu un petit problème au talon d'achat.
52:05 - Il court régulièrement.
52:07 - Bien sûr, mais il court trop.
52:09 Il a fait un sprint.
52:11 Il ne va pas jouer dimanche avec le PSG.
52:13 On l'embrasse, en tout cas, parce qu'il a d'abord fondé le PSG
52:15 et dessiné ce maillot historique
52:17 en rouge et bleu du PSG.
52:19 Virginie Leblond-Tailleb
52:21 était à la réalisation.
52:23 Maurice Pierre était à la vision.
52:25 Nicolas était au son.
52:27 Merci à Benjamin Naud qui était là, à Hugo Caprioli,
52:29 à Florian Doré.
52:31 Toutes nos émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
52:33 Julien Pasquet ce soir à 22h.
52:35 22h30 avec Julien.
52:37 C'était le deuxième match ce soir.
52:39 2-0.
52:41 Je vous tiendrai tous les soirs au courant du score, bien évidemment.
52:43 - 4-0 hier, 2-0 ce soir.
52:45 - Non, ce soir c'est 3-1.
52:47 Et ça fait 2 heures de partie.
52:49 À demain matin.
52:51 [Rires]

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