Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00 20h sur CNews, d'abord le point sur l'information et ensuite l'heure des pros.
00:04 Adrien Spiteri, les infos à 20h.
00:07 Gérald Darmanin se rendra en Italie dans les prochains jours.
00:13 Information à communiquer par l'Elysée.
00:15 Il y a quelques minutes, aujourd'hui, le ministre de l'Intérieur a participé à une conférence téléphonique
00:20 à propos de la situation à Lampedusa sur l'île italienne.
00:23 Plus de 8000 migrants ont débarqué cette semaine entre lundi et mercredi.
00:28 Un mineur de 16 ans a été mis en examen à Corbeil-Essone dans la nuit de vendredi à samedi.
00:33 Il est accusé d'avoir participé au meurtre d'un adolescent de 15 ans décédé mercredi après-midi.
00:39 Conséquence a priori d'une rixe entre bandes rivales dans la ville.
00:43 Et puis en Libye, les chances de retrouver de potentiels survivants s'améliorent de jour en jour
00:47 après les terribles inondations provoquées par la tempête Daniel.
00:51 A Derna, dans l'est du pays, près de 20 000 personnes pourraient avoir trouvé la mort, selon le maire de la ville.
00:56 Devant la menace sanitaire, le pays doit enterrer ses morts au plus vite.
00:59 L'eau stagnante favorise en effet le risque de propagation d'épidémie.
01:04 Merci Adrien pour le point sur l'information.
01:06 On est avec Gabriel Cluzel, bien sûr.
01:08 Cher Gabriel, bonsoir.
01:09 Judith Vintraub est avec nous, Martin Garagnon également.
01:13 Je rappelle que vous êtes vice-président Renaissance dans le 92.
01:16 Et puis il y a un siège vide, mais il va arriver d'un instant à l'autre.
01:20 Geoffroy Lejeune, qui est peut-être connecté, il n'est jamais très loin.
01:22 Donc je lui dis, Geoffroy, nous sommes en direct.
01:24 Dépêchez-vous s'il vous plaît.
01:26 On a énormément de choses à traiter ce soir.
01:29 Et je voulais commencer par la déclaration de Gabriel Attal cet après-midi.
01:33 Et je dis la même chose que j'ai pu vous dire en off.
01:36 Jamais je n'ai entendu une déclaration d'un ministre aussi clair, honnête, courageuse,
01:42 puisqu'il s'attaque à une partie de l'administration qui, sur le harcèlement scolaire, ne faisait rien.
01:49 Et il parle de honte.
01:52 Et on s'est posé d'ailleurs la question cet après-midi, mais ces lettres qui sont sorties,
01:56 est-ce que c'est une honte ?
01:57 Eh bien lui, il l'affirme à plusieurs reprises.
02:00 Je rappelle les faits.
02:00 Le 5 septembre dernier, Nicolas, 15 ans, s'est donné la mort.
02:05 Et en fait, il y a des conversations, des courriers qui ont fuité entre la famille et le rectorat de Versailles,
02:13 où le rectorat de Versailles explique peu ou prou aux parents,
02:16 maintenant arrêtez de considérer que votre enfant est harcelé à l'école
02:21 parce que c'est quasiment de la nédonciation calumnieuse.
02:24 Donc il y a un risque pénal.
02:25 Voilà ce qui se passe.
02:26 On va écouter d'abord et remettre dans le contexte Corentin Briau,
02:29 avec Corentin Briau, revoir ce qui s'est passé.
02:32 Et on entendra Gabriel Attal.
02:33 Le 18 avril dernier, les parents de Nicolas s'adressaient au proviseur du lycée,
02:40 un peu plus d'un mois après leur dernier entretien.
02:43 Pour préciser que la situation de leur fils harcelé dans son lycée ne s'améliorait pas.
02:48 Depuis notre entretien avec vous, nous ignorons toujours
02:51 si une action quelconque a été menée au sein de l'établissement
02:54 et/ou si une quelconque mesure disciplinaire n'a été prise à l'encontre de ces deux individus.
02:59 Inquiets pour la santé de leur fils,
03:01 les parents indiquent qu'une procédure judiciaire a été entamée face à l'inaction du lycée.
03:06 Il est incompréhensible que vous puissiez laisser un adolescent
03:09 subir une telle violence verbale et psychologique dans votre établissement
03:13 sans réagir d'une quelconque manière.
03:15 Aussi, allons-nous déposer plainte et vous considérer comme responsable
03:19 si une catastrophe devait arriver à notre fils ?
03:22 Un peu plus de deux mois plus tard, le 4 mai 2023,
03:25 le rectorat de Versailles adresse une réponse aux parents
03:28 et dénonce le ton agressif de ces derniers envers l'établissement scolaire.
03:32 Les propos que vous avez tenus et le comportement que vous avez eu
03:35 envers des personnels de l'éducation nationale sont inacceptables.
03:39 Je les réprouve de la façon la plus vive.
03:42 Le rectorat rappelle un article du code pénal
03:44 et qu'il pourrait être puni de 5 ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.
03:49 Et qu'une plainte envers les parents pourrait être envisagée.
03:52 Aussi, dans l'intérêt de votre enfant et par souci d'exemplarité à son égard,
03:56 je vous enjoins d'adopter désormais une attitude constructive et respectueuse
04:00 envers les autres membres de la communauté éducative.
04:03 Nicolas s'est suicidé le 5 septembre dernier à l'âge de 15 ans.
04:08 Pour commencer le débat, écoutons donc Gabriel Attal
04:10 qui a directement réagi après la divulgation de ses courriers.
04:16 Ce courrier est une honte.
04:19 Une honte.
04:22 Vous le savez, j'ai déclenché dès le lendemain du drame
04:26 une enquête administrative en plus de l'enquête judiciaire.
04:30 Cette enquête a démarré.
04:32 Les inspecteurs ont démarré leurs travaux
04:35 et ils me remettront leurs conclusions sous 15 jours.
04:39 Je le dis, cette enquête qui permettra d'établir la manière
04:42 dont les faits se sont déroulés et les différentes responsabilités,
04:46 j'en prendrai connaissance avec une attention absolue
04:50 et surtout j'en tirerai toutes les conclusions, y compris en matière de sanctions.
04:55 Je rappelle que les faits, les échanges, les lettres remontent à mars, avril, mai dernier.
05:00 Donc il n'était pas ministre de l'éducation nationale.
05:02 Ce serait très intéressant d'avoir un jour ou l'autre les déclarations du précédent chef.
05:08 Papandiaï, qui sur les questions du harcèlement,
05:10 pardonnez-moi d'être en colère, mais sur les questions du harcèlement scolaire,
05:15 il était zéro pointé.
05:16 Souvenez-vous de l'histoire de l'INSEE.
05:19 Mais quand on voit ce qui se passe aujourd'hui,
05:21 on se dit mais comment se fait-il que ses parents aient été laissés comme ça,
05:25 à l'abandon et mis en difficulté par le rectorat ?
05:28 Et c'est pire que laissé à l'abandon, si vous permettez.
05:31 Moi j'étais dans le même état de colère et de consternation que vous.
05:36 Je pensais à ces pauvres parents qui ont reçu cette lettre absolument abominable.
05:42 C'est tout le concentré de monstruosité administrative.
05:46 Vous savez, c'est d'abord la mort, vous avez passé l'extrait,
05:49 où le signataire de la lettre du rectorat se permet de donner des leçons de maintien aux parents.
05:56 Il parle dans cette lettre de présumé harcèlement,
06:00 alors que les parents avaient signalé le cas de leur fils à la cellule du ministère de l'Éducation,
06:06 qui donc avait fait descendre au rectorat.
06:10 Donc les faits étaient connus, y compris du rectorat.
06:14 C'est une lettre d'intimidation.
06:16 Il les menace de porter plainte contre eux pour dénonciations calomnieuses,
06:22 alors que la plainte des parents ne concernait que les harceleurs.
06:26 Donc vous avez raison, ce n'est pas laissé à l'abandon,
06:28 c'est qu'il y a un bras de fer qui s'est installé,
06:32 entre des parents qui sont inquiets pour leur enfant, résultat le 5 septembre dernier,
06:38 il est décédé, il est mort, il s'est suicidé, on l'a retrouvé pendu,
06:43 et le rectorat, mais il y a aussi le proviseur je crois,
06:47 parce qu'il y a de nouvelles informations qui vont sortir.
06:50 Ce qui est terrible, c'est que nous parlons de cette affaire parce qu'il y a eu un drame,
06:54 parce qu'il s'est terminé par un drame.
06:57 Il faut voir que sinon, cet échange qui finalement visait à faire taire les parents,
07:02 eh bien personne n'en aurait entendu parler.
07:05 Donc les cas de harcèlement existent en France actuellement,
07:10 et j'espère que ça va permettre d'éviter ce genre de situation.
07:14 Vous savez, il faut savoir que le pas de vaguisme, je ne sais pas comment dire ça,
07:18 mais le pas de vague qui touchait les professeurs,
07:21 enfin que les professeurs avaient dénoncé, touche aussi ce genre d'affaires.
07:26 Évidemment, et on comprend comment ça arrive.
07:29 Il suffit de parler avec des parents qui ont vécu un cas de harcèlement pour le saisir.
07:34 C'est-à-dire qu'en fait, le harcelé, il est le fauteur de trouble pour l'école,
07:41 parce que l'école qui est une mini société, eh bien s'équilibre,
07:47 s'équilibre mal, mais à la façon de la société toute entière.
07:50 C'est-à-dire qu'on revient à la décivilisation, c'est la loi du plus fort.
07:53 Le cas, il fait la loi.
07:55 Comme il n'y a pas d'outil de coercition
07:57 et qu'on n'a plus le droit de faire preuve d'autorité avec ses chers petits,
08:00 eh bien finalement, s'il harcèle un enfant et que le harcelé se plaint,
08:06 eh bien c'est lui qui finalement est le triste fier qui met du bazar dans la situation.
08:13 – Il y a quand même une difficulté, c'est le nombre de harcelés.
08:17 Puisqu'il y aurait entre 800 000 et 1 million d'enfants victimes de harcèlement scolaire.
08:23 Donc c'est difficile aussi de traiter au cas par cas, vous imaginez.
08:26 Et c'est pour ça qu'il y aura un audit qui va être fait.
08:29 Et c'est Gabriel Attal qui l'a annoncé cet après-midi.
08:34 – Malgré tous les efforts qui ont été réalisés,
08:36 je réunirai l'ensemble des rectrices et des recteurs,
08:40 puisque je veux lancer un audit dans l'ensemble des rectorats,
08:45 sur toutes les situations de harcèlement
08:47 qui ont été signalées jusqu'au rectorat l'année passée.
08:50 Pourquoi est-ce que je lance cet audit ?
08:51 Parce que je veux que nous puissions avoir connaissance ici
08:54 de l'ensemble de ces situations, des réponses qui ont été apportées.
08:58 Et surtout que nous soyons capables d'en tirer des conclusions
09:02 pour changer la manière dont nous adressons ces situations
09:05 et dont nous répondons à ces situations.
09:07 – Et si je ne m'abuse, je crois qu'il y avait les obsèques du petit Nicolas hier
09:13 et que Gabriel Attal était présent.
09:15 Tout peut-être aussi, parce qu'on sent une certaine émotion du côté de Gabriel Attal,
09:21 mais il y a aussi la fermeté.
09:22 Écoutez une dernière fois Gabriel Attal qui dit "Mettez-vous à la place de la famille".
09:28 – Malgré tous les efforts qui ont été réalisés,
09:30 nous ne sommes toujours pas à la hauteur.
09:32 Il faut avoir l'honnêteté de le dire.
09:35 Mettez-vous à la place de parents, des parents de Nicolas,
09:41 qui ont écrit à l'institution dont le rôle absolu est de protéger les élèves
09:48 et qui ont écrit pour les informer de la détresse qui était vécue par leur enfant
09:53 et qui ont reçu ce type de réponse.
09:56 – Quel regard vous portez Martin Garagnon sur ce nouveau drame
10:00 et sur la fermeté et ce discours qu'on n'a jamais entendu
10:03 du côté d'un ministre de l'Éducation nationale ?
10:06 – Sans trahir le moindre secret, je peux vous dire que j'étais en contact
10:08 le jour du suicide de ce jeune Nicolas
10:11 et je sais que ça a beaucoup atteint humainement le ministre Gabriel Attal
10:14 qui a fait de la lutte contre le harcèlement scolaire
10:17 une grande cause de son action vers la tête du ministère de l'Éducation
10:20 et je sais que ça l'a beaucoup meurtri évidemment.
10:23 Au-delà du soutien qu'il faut qu'on renouvelle à la famille de Nicolas,
10:26 de jeune Nicolas, parce qu'on avait leur détresse,
10:29 maintenant on a aussi la situation, le contexte dans lequel ils ont dû se battre
10:32 pour essayer de protéger leur enfant et ils se sont heurtés à un monstre froid
10:36 qui a d'abord pensé à se protéger lui-même
10:39 avant de traiter un cas visiblement qui était imminent.
10:42 Et on est quasiment dans une situation de non-assistance à personne en danger.
10:45 Donc quand le ministre parle de honte, oui c'est une honte.
10:48 Il dit tout haut ce que beaucoup de Français pensent tout bas
10:50 et ce qu'on a dit d'ailleurs sur ce plateau, donc effectivement c'est une honte.
10:53 Maintenant on n'est pas encore au niveau, vous l'avez dit,
10:56 il y a des centaines de milliers d'enfants qui tous les ans se sont harcelés
10:59 soit en ligne, soit dans les écoles.
11:01 C'est un phénomène qui a pris une ampleur colossale.
11:04 Vous parliez du pas de vaguisme, mais effectivement c'était la norme.
11:07 Il fallait que le microcosme scolaire s'auto-régule quelque part
11:11 et la loi de la jungle pouvait parfois primer.
11:13 Maintenant il ne s'agit pas non plus de jeter l'eau propre sur une profession
11:15 qui dans son immense majorité fait son travail au quotidien,
11:20 avec difficulté parfois, mais aide ses enfants lorsque leurs cas sont signalés.
11:25 Il y a beaucoup de trous encore dans la raquette.
11:28 C'est des trous qui ne sont pas neutres, c'est des trous qui amènent à des décès.
11:30 Vous étiez souvent sur ce plateau cet été, Martin Garagnon,
11:36 et j'ai le souvenir qu'à la Misuie, il y avait eu un cas de harcèlement
11:41 où la famille n'en pouvait plus, ne savait pas comment faire.
11:43 Et cette maman, on l'avait eue en direct.
11:47 Et malheureusement, c'est souvent ce qu'on se dit,
11:49 c'est la même chose pour la famille Denzo,
11:51 c'est qu'il faut médiatiser les faits et les cas de harcèlement scolaire
11:55 pour que ça bouge.
11:56 Sinon, on se retrouve dans la situation, comme le pauvre Thibault aujourd'hui,
12:01 Nicolas, pardonnez-moi, où s'il n'y a pas de médiatisation,
12:05 il n'y a pas d'action immédiate,
12:07 puisque le ministère avait réagi immédiatement.
12:09 Ils avaient trouvé une nouvelle école pour cette jeune fille qui était harcelée.
12:12 Oui, il faut préciser que c'est Elisabeth Vannes
12:16 qui avait fait du harcèlement, de la lutte contre le harcèlement,
12:18 une grande cause nationale, avant le suicide de Nicolas.
12:23 Il y a les paroles, il y a les actes.
12:24 On voit que Gabriel Attal, c'est non seulement une annonce
12:28 qu'il a faite dès son entrée au ministère de l'Éducation nationale,
12:31 mais c'est aussi une cause qu'il traite au quotidien.
12:33 Et avec humanité, on se souvient du suicide,
12:36 parce qu'il faut appeler aussi un chat,
12:38 de cette jeune Lindsay,
12:39 qui n'avait pas été reçue immédiatement par le ministre de l'Éducation.
12:43 On avait mis trois semaines pour lui répondre.
12:46 C'est pour ça que moi, j'aimerais bien entendre.
12:47 Mais ce qu'il faudrait, je vais vous dire, peut-être que je me trompe,
12:50 il faut une commission parlementaire,
12:52 une commission d'enquête sur le harcèlement scolaire,
12:55 où vous avez les parlementaires.
12:57 Si, c'est important.
12:58 Ah bah non, c'est important, excusez-moi, Martin Garadio.
13:00 Moi, j'ai besoin d'avoir les responsables.
13:02 Mais non, Martin, pardonnez-moi.
13:04 Non, mais Gabriel Attal l'audite très bien.
13:06 L'audite, tant mieux.
13:07 L'audite très bien et tant mieux.
13:09 Et je le répète encore une fois,
13:10 moi, je n'avais jamais entendu un ministre dire ça.
13:12 Avoir le courage de dire, il faut faire table rase.
13:15 Il faut qu'on entende tout le monde.
13:16 Il faut faire table rase parce qu'il faut que ça cesse, cette situation.
13:20 En revanche, vous faites une commission parlementaire.
13:22 Vous avez tous les acteurs sur les 5, 10, 15 dernières années,
13:27 qui viennent, qui s'expliquent,
13:29 qui expliquent pourquoi vous avez des enfants qui ont été harcelés,
13:32 pourquoi ça n'a pas bougé.
13:33 Qu'on revienne en profondeur sur l'affaire l'INSEE.
13:37 Parce qu'aujourd'hui, on ne peut pas balayer ça d'un verre vers de la main.
13:41 Moi, je pense à la famille de cet enfant, de Nicolas.
13:45 Mais il y a combien de Nicolas sur les 5, 10, 15 dernières années ?
13:49 Geoffroy Lejeune, merci d'être avec nous.
13:50 Je vous sais très occupé.
13:52 Mais vous plaisantez.
13:54 Absolument pas.
13:55 En revanche, c'est important de vous avoir également ce soir
13:58 puisque vous avez des informations.
14:00 Je sais que le journal du dimanche va traiter en profondeur cette affaire, Nicolas.
14:06 Vous avez entendu le ministre de l'Éducation nationale,
14:08 qui parlait de honte aujourd'hui.
14:10 Déjà, moi, j'ai discuté avec le cabinet de Gabriel Attal
14:13 depuis hier soir et ce matin aussi, enfin dès ce matin.
14:17 Et ce que je peux vous dire, c'est qu'il y a une prise de conscience,
14:20 comment dire, assez impressionnante par rapport à ce que vous disiez
14:23 sur le cas de l'INSEE, Papandyaï, qui avait un peu botté en touche,
14:26 qui avait été un peu léger, disons, par rapport à la gravité.
14:28 Là, c'est la panique au ministère de l'Éducation depuis ce matin.
14:31 Il y a une réaction extrêmement rapide.
14:33 Ils se sont posé la question d'une intervention ce soir
14:35 dans un 20 heures sur une chaîne nationale.
14:39 Ils ont finalement opté pour la conférence de presse à 17h30, du coup,
14:42 pour annoncer cette audite et que des sanctions, a priori,
14:45 seraient prises contre les auteurs de ces courriers.
14:49 Ça, c'est la première chose.
14:50 Donc, ça a été une journée intense de leur côté.
14:52 Et pourquoi je dis ça ?
14:53 Ce n'est pas pour dire du bien absolument de Gabriel Attal.
14:55 C'est pour dire qu'il y a une prise de conscience du fait que c'est très important.
14:58 J'avais été frappé, d'ailleurs, quand on a vu les premières photos de Gabriel Attal
15:00 dans son bureau de ministre de l'Éducation nationale.
15:02 Il y a un panneau contre le harcèlement juste derrière lui,
15:04 preuve qu'il a décidé d'en faire une cause importante.
15:07 Il avait d'ailleurs rencontré les parents de l'INSEE deux jours après sa prise de fonction.
15:11 Et il a rencontré également les parents de Nicolas,
15:14 enfin la maman de Nicolas, en tout cas, à Poissy,
15:16 récemment après le drame qui est intervenu la semaine dernière.
15:19 Ça, c'est la première chose.
15:20 La deuxième chose, c'est que cette affaire n'est pas terminée.
15:22 C'est-à-dire qu'il y a deux courriers qui ont été sortis ce matin.
15:27 – Je le redis aux téléspectateurs,
15:30 il y a cette lettre des parents envoyée au proviseur ou au rectorat,
15:34 et la réponse du rectorat…
15:36 – Et le proviseur ne répond pas, et c'est le rectorat qui répond à sa place.
15:38 – Et on a la réponse, aujourd'hui, ce qu'on a dans les médias,
15:42 c'est la réponse du rectorat et cette lettre des parents.
15:44 – Donc il y a d'autres choses.
15:46 Nous, ce qu'on va raconter demain dans le journal du dimanche,
15:48 c'est la réponse du proviseur.
15:51 Il y a aussi d'autres éléments.
15:53 Ce qu'il faut comprendre, c'est que Nicolas avait déposé une main courante
15:56 en avril de l'année dernière, de cette année, pardon.
16:00 C'est-à-dire qu'il avait fait la démarche de rendre officielle cette souffrance.
16:05 Et il a tapé à la porte des autorités compétentes, en l'occurrence la police,
16:09 pour dire ce qu'il était en train de vivre,
16:10 parce qu'il a espéré une réaction rapide et elle n'est pas arrivée.
16:13 C'est pour ça que ces courriers sont extrêmement choquants et très scandaleux.
16:15 Et d'ailleurs, qu'ils ont eu un impact très important,
16:18 c'est parce que ce sont des gens absolument démunis,
16:20 qui sont des victimes dans tout ce que ça a de terrible,
16:23 c'est-à-dire absolument seuls et qui vont taper à la porte des autorités compétentes
16:27 et qui n'obtiennent aucune réponse.
16:28 Et donc c'est ça qu'on raconte, c'est ça qu'on a compris depuis ce matin,
16:31 c'est ça que nous on va essayer de raconter demain.
16:33 Et puis on fait parler des, je peux vous le dire dès ce soir,
16:36 on fait parler de la maman de Nicolas qui n'avait pas parlé pour l'instant
16:39 et qui décrit ce qu'elle ressent en ce moment.
16:42 Et c'est bouleversant, vous n'avez plus rien à répondre
16:44 quand vous avez lu ce qu'elle a à dire.
16:46 - Geoffroy, vous me confirmez qu'hier,
16:48 le ministre de l'Éducation nationale était présent aux obsèques de Nicolas.
16:52 Et est-ce que sa réaction aujourd'hui
16:57 est liée finalement à ce qu'il a pu vivre,
16:59 aux échanges qu'il a pu avoir avec la maman ?
17:01 - Très probablement.
17:02 Il était aux obsèques, on a une photo d'ailleurs
17:04 où on les voit sans lacets quasiment,
17:06 en tout cas il la serre dans ses bras.
17:08 Comment vous dire, je pense que Gabriel Attal a beaucoup de sens politique,
17:12 donc il a compris que c'était un sujet très important
17:14 et que passer à côté pouvait vous conduire à montrer
17:17 une forme de déconnexion hallucinante et dramatique.
17:20 - Il s'est passé pour son prédécesseur.
17:21 - Exactement.
17:21 - C'est-à-dire que le déclic, ce n'est pas son bilan sur la baïa,
17:27 sur le niveau des élèves ou autre.
17:29 Le déclic, je pense, du côté de la majorité, ça a été l'affaire Lindsey.
17:32 - Oui, alors si vous regardez un peu, on a aussi un portrait de lui
17:35 d'ailleurs dans le journal du dimanche où j'ai appris en lisant
17:37 que politiquement, il a compris aussi que la baïa, c'était très important,
17:40 mais c'est un autre sujet.
17:41 Et après, il y a quelque chose, si vous voulez,
17:42 moi, tous les hommes politiques que je connais me racontent la même chose,
17:44 c'est que quand vous vous retrouvez face à des gens qui ont souffert,
17:46 dans son livre, dans ses mémoires, Nicolas Sarkozy raconte
17:48 que quand il a dû annoncer que le vol Rio-Paris n'atterrirait jamais,
17:53 c'est un des moments de solitude les plus intenses de sa vie.
17:55 Bon, bah, Gabriel Attal, je n'en ai pas parlé directement avec lui,
17:57 mais quand il se retrouve face à la maman de Lindsey,
18:00 puisqu'il l'a rencontré très tôt, ou à la maman de Nicolas,
18:02 je pense que si vous voulez, c'est un moment où,
18:03 quelles que soient vos ambitions politiques,
18:05 vous avez un principe d'humanité qui vous rattrape et c'est terrible.
18:08 Donc, oui, c'est un sujet très important pour lui.
18:10 Il a compris ça.
18:11 La rapidité de sa réaction aujourd'hui prouve qu'il prend ça très à cœur.
18:15 Et je pense, si vous voulez, qu'il faut comprendre,
18:19 c'est entre 800 000 et 1 million d'enfants qui sont victimes de ça.
18:21 C'est ce qu'on disait.
18:22 Et voilà, j'y suis allé un peu tard.
18:24 Et donc, c'est une vraie cause nationale, en réalité.
18:28 Vous avez entièrement raison.
18:29 Dans l'actualité, également, avançons un petit peu,
18:32 parce qu'on a beaucoup de choses à traiter.
18:35 Il existe des commémorations où la France insoumise
18:37 ferait mieux de rester silencieuse, mais très silencieuse.
18:40 Il y a un an, le 16 septembre 2022,
18:42 Massa Amini, jeune Iranienne, mourait aux mains de la police des mœurs.
18:46 Et le début de la révolte iranienne, qu'on a souvent traité,
18:49 et je tiens à saluer Julien Drey, à l'époque de sa dispute,
18:53 on était ensemble, Geoffroy, chaque semaine, à partir du décès de Massa Amini.
19:00 Julien me disait "je veux absolument qu'on traite ça".
19:02 Mathilde Pannot a posé fièrement, revoyons l'image avec ce texte,
19:06 il y a un an, Massa Amini a été tué par la police des mœurs.
19:09 Depuis le 16 septembre, le peuple iranien est engagé
19:11 dans un processus révolutionnaire pour la liberté, l'égalité et les droits humains.
19:15 Chaque soulèvement est porteur d'un espoir démocratique.
19:17 Il est aussi un exemple pour nous.
19:19 Nous avons beaucoup à apprendre du courage des Iraniennes et Iraniens
19:21 qui contribuent à lutter malgré la répression terrible pour la liberté.
19:24 Depuis la France, nous faisons notre hymne de leur combat "Femmes, Vies, Libertés".
19:29 Deux réactions, mais il y en a eu des floppées,
19:32 parce qu'évidemment, personne n'est dupe.
19:34 C'est-à-dire que là, on est face à la porte-parole de la Baïa en France.
19:39 Raphaël Enthoven, "Comment soutenir les Iraniennes sans fâcher notre électorat ?
19:43 Toute la journée, on va se taper les faux tweets de soutien des insoumis aux femmes iraniennes.
19:47 Aucun ne dira voile ou islamisme.
19:50 Tous noirons le poisson en disant "Femmes, Vies, Libertés".
19:53 Enfin, Rachel Khan, avec beaucoup d'humour, qui lui a répondu en…
19:57 - Pas d'humour, de sagacité.
19:58 - Oui, mais parce qu'elle lui a répondu en anglais.
20:03 Madame Mathilde Pannot, pouvez-vous, s'il vous plaît,
20:05 écrire tout cela en anglais, comme vous avez fait pour la Baïa,
20:09 avec beaucoup de respect ?
20:11 Quand on a été la porte-parole de la Baïa,
20:14 est-ce qu'aujourd'hui, on peut se permettre de commémorer ces un an ?
20:18 - Mais il faut expliquer cette histoire du tweet en anglais,
20:20 parce qu'elle est invraisemblable, elle est monstrueuse.
20:22 - Folle !
20:23 - En fait, Mathilde Pannot prend une séquence d'une chaîne concurrente
20:28 où deux filles expliquent qu'elles sont victimes de persécution
20:31 parce que musulmanes et que d'autres filles habillées pareilles
20:36 peuvent, elles, entrer à l'école.
20:38 Le journaliste insiste, il dit "habillées pareilles",
20:40 "oui, pareilles, mais sauf que sa robe n'avait pas de manche".
20:43 C'était la Baïa Bradu, on ne connaissait pas.
20:46 Et donc ça, Mathilde Pannot retweet la séquence,
20:49 sans parler de ce détail, en anglais.
20:52 Et pourquoi en anglais ?
20:53 Parce que la France a, dans les pays anglo-saxons
20:56 et dans les pays arabes encore plus,
20:59 - Bien sûr.
20:59 - la réputation d'être islamophobe.
21:02 Donc elle nourrit, elle nourrit cette aversion
21:06 qui est potentiellement meurtrière.
21:08 - Et elle écrit, noir sur blanc, dans ce tweet,
21:10 elle condamne les discriminations faites aux femmes françaises
21:13 de confession musulmane.
21:15 - Toutes.
21:17 - Vous en pensez quoi ? Elle a l'air sans voix.
21:20 - Non mais c'est impressionnant comme grand écart.
21:23 Attention, elle va finir par se faire très mal.
21:25 Il faut une grande souplesse.
21:26 C'est vrai que ces vérités en deçà des Pyrénées,
21:29 comme en son jaune, là, je ne sais plus la phrase exacte,
21:31 mais c'est quand même très impressionnant
21:33 parce qu'on nous développe ici à l'envie que finalement,
21:35 le voile, c'est qu'un tissu comme un autre.
21:38 Je ne vais pas vous parler de toutes les comparaisons hétéroclites
21:41 et baroques qu'on a pu faire avec le voile islamique,
21:42 le serre-tête, le voile de mariée,
21:44 le petit foulard de la grand-mère Juppé, etc.
21:47 Et on se rend compte qu'en Iran,
21:50 des femmes meurent pour ne pas le porter.
21:52 Donc, arriver à tenir les deux bouts de la corde,
21:55 c'est quand même chapeau l'artiste.
21:58 Voilà, on pourrait dire ça.
21:59 Et c'est vrai qu'à un moment, on peut se demander
22:02 si à force d'équilibrisme,
22:04 un certain nombre d'élus de la France insoumise
22:06 ne vont pas se casser la binette.
22:07 Mais souvenez-vous l'année dernière,
22:09 lorsqu'il y avait eu les premières mobilisations en soutien à Amassa Amini
22:13 et qu'il y avait Sandrine Rousseau.
22:14 D'ailleurs, vous l'entendrez dans cette émission, Sandrine Rousseau,
22:17 parce que Marion Maréchal a été victime d'attaques sexistes
22:22 sur une chaîne des confrères, sur LCI.
22:25 Personne n'a réagi, pas d'association de lutte
22:28 contre les violences faites aux femmes ou les attaques sexistes.
22:31 Aucune responsable politique qui soit si prompte à réagir.
22:34 Donc, vous l'entendrez, Sandrine Rousseau,
22:36 qui avait été huée pendant la mobilisation,
22:38 l'une des mobilisations pour Massa Amini.
22:41 - Qui s'est appartie et éjectée.
22:42 - Exactement.
22:43 On lui avait dit, Madame, c'est bien.
22:45 - Vous n'avez rien à faire ici.
22:46 - Vous êtes nue à la fête de l'Huma, peut-être.
22:47 Mais en tout cas, ici, vous n'êtes pas la bienvenue.
22:49 C'était peu ou prou ce qui avait été dit.
22:51 Martin Garagnon en un mot, parce que c'est la plus bonne.
22:52 - En un mot, je vais faire très, très vite.
22:53 Mais il faut bien comprendre que le logiciel de la France insoumise,
22:56 c'est le principe de la rente électorale.
22:58 Il n'y a rien d'autre.
22:59 Je vais reprendre les mots de Gabriel Attal.
23:01 Ce tweet est une honte, mais une nouvelle.
23:03 C'est la nullité faite norme.
23:04 C'est l'hypocrisie faite grale.
23:07 C'est-à-dire que ces gens-là n'ont absolument aucune valeur.
23:10 C'est le relativisme absolu.
23:11 On défend Médine et puis on soutient les femmes en Iran.
23:14 On défend la Baïa et on défend les femmes en Iran.
23:18 On défile sous les pancartes.
23:19 La police tue, mais en même temps, on dit
23:21 on n'a pas de problème avec la police.
23:22 Voilà, il faut savoir ce que c'est que la France insoumise.
23:25 Ils ont un objectif, c'est la rente électorale.
23:28 Voilà, c'est ça.
23:29 - La publicité.
23:30 On revient dans un instant, on va parler de Lampedusa.
23:32 On sera avec notre envoyé spécial en direct.
23:35 On parlera justement de cette attaque, de ce membre du GIEC.
23:39 Moi, je ne le connaissais pas, François Jemen.
23:41 - Ah bah pourtant, il est célèbre.
23:42 - Il est célèbre.
23:43 Non, mais il est célèbre depuis deux semaines,
23:44 parce qu'il avait eu un souci avec sa webcam.
23:47 - Il est célèbre avant.
23:48 - Il avait une très belle chemise.
23:49 En revanche, je ne sais pas s'il avait perdu son pantalon.
23:51 - Il avait que la chemise.
23:52 - Il avait que la chemise, exactement.
23:54 Et on parlera du Puy du Fou.
23:56 On va clore cette émission avec la déclaration très émouvante
24:02 de Philippe De Villiers hier après les attaques qu'il a pu subir.
24:06 Complément d'enquête, mais également le nouvel obs.
24:08 Voilà, le programme restait avec nous pour la deuxième partie de l'heure des pro 2.
24:10 Il avait la main gauche dans la poche.
24:15 Il vient de la retirer.
24:16 Adrien Spiter répond le point sur l'information.
24:18 Gabriel Attal annonce un audit auprès des rectorats.
24:25 L'annonce a été faite ce samedi par le ministre de l'Éducation nationale.
24:29 Elle intervient après le suicide d'un adolescent à Poissy
24:31 et la révélation d'un courrier adressé en mai dernier
24:34 par le rectorat de Versailles aux parents de l'enfant.
24:36 Dans cette lettre, le rectorat dénonce l'attitude des parents.
24:40 Une lettre honteuse, selon le ministre.
24:42 Gérald Darmanin, lui, se rendra en Italie dans les prochains jours.
24:45 Information communiquée par l'Elysée il y a quelques minutes.
24:48 Aujourd'hui, le ministre de l'Intérieur a participé à une conférence téléphonique
24:52 à propos de la situation à Lampedusa sur l'île italienne.
24:55 Plus de 8000 migrants ont débarqué cette semaine entre lundi et mercredi.
25:00 Et puis, il y a un an, jour pour jour, le 16 septembre 2022,
25:04 Massa Amini décédait après son arrestation en Iran.
25:07 Sa mort avait suscité une vive émotion et de nombreuses manifestations réprimées dans le pays.
25:12 Ce samedi, les autorités iraniennes ont empêché sa famille d'organiser une cérémonie
25:16 pour le premier anniversaire de sa mort.
25:19 Merci cher Adrien pour les points sur l'information.
25:21 On vous retrouve à 21h.
25:22 Énormément de réactions sur les réseaux sociaux après cette première thématique
25:26 qu'on a abordée en longueur et ce scandale autour du suicide de Nicolas.
25:32 Et le profil des harceleurs, on n'en parle jamais.
25:34 Mais parce que pour l'instant, nous n'avons pas d'informations concernant les harceleurs.
25:39 Il va y avoir une enquête, j'imagine, et qu'on va pouvoir déterminer
25:42 qui sont ou qui ont été les harceleurs de Nicolas.
25:44 – C'est juste qu'ils sont deux.
25:45 – Ils sont deux ? Pour l'instant, on a le nombre.
25:48 – Et on sait aussi qu'il y en a un qui a quitté l'établissement.
25:50 – Bon, et bien écoutez…
25:51 – Pas d'ailleurs parce qu'il a été viré, mais parce qu'il a changé d'orientation.
25:53 – Il a changé d'orientation.
25:55 Parlons à présent, s'il vous plaît, de l'Ampédouza,
25:57 situation encore très tendue sur l'île, puisque le flux ne s'arrête pas.
26:02 Je le rappelle, entre lundi et mercredi,
26:04 8 500 personnes, soit plus que l'ensemble de la population,
26:07 sont arrivées à bord de 199 bateaux.
26:10 C'est-à-dire que là, les faits, il y a les images.
26:13 C'est fini, on ne peut plus nier le réel.
26:16 Ça fait des années que certains responsables politiques alertent,
26:19 certains chroniqueurs sur ces plateaux alertent,
26:22 au risque d'être stigmatisés, considérés d'extrême droite,
26:25 parce qu'on parle de submersion,
26:27 parce qu'on parle de flux incontrôlés et incontrôlables pour le moment.
26:31 Les faits sont là, les images sont là.
26:33 Donc maintenant, il va peut-être falloir se mettre autour d'une table
26:35 et dire qu'est-ce qu'on fait à la situation de crise.
26:37 Avant cela, on va voir notre envoyé spécial, Vincent Farandège.
26:40 Merci d'être avec nous, vous êtes sur place.
26:43 Quelle est la situation ce soir ?
26:44 Cet après-midi, ça a été tendu parce qu'il y avait des manifestations,
26:48 si j'ai bien compris, d'Italiens contre l'arrivée de ces migrants.
26:52 Oui, alors c'est un petit peu plus subtil que ça, effectivement, Eliott.
26:58 Il y a eu cette fin de journée un petit peu sous tension
27:00 ici, aux portes de l'Ampédouza, parce qu'il y a eu,
27:03 effectivement, cette manifestation des habitants de l'Ampédouza.
27:07 Ils étaient plusieurs centaines, si on compare ça à la population de cette île.
27:12 Ils sont à peu près 6 500, 7 000.
27:13 Ça fait beaucoup de monde quand même pour une manifestation ici.
27:17 C'est rarissime.
27:18 D'ailleurs, ils manifestaient aux portes de l'Ampédouza,
27:20 alors même que certains migrants attendaient tout simplement
27:24 le ferry pour être transféré vers la Sicile.
27:27 Ces habitants, en fait, ils ne sont pas contre les arrivées de migrants.
27:30 Ils ne sont pas contre ces migrants.
27:32 Ils sont plutôt pour une meilleure répartition de ces migrants
27:36 à travers l'Europe et à travers l'Italie.
27:38 Tous nous ont dit qu'ils se sentaient abandonnés
27:40 et par l'Europe et par leur propre pays.
27:42 Pour certains, je vous propose d'écouter Virgilia,
27:46 qui était à notre micro tout à l'heure.
27:49 On se sent abandonnés et aussi pas compris par l'Europe,
27:53 car ils disent de faire des choses, mais on est là et on est abandonnés.
27:57 Donc, ce qu'on sent dans l'air, c'est que l'Ampédouza
28:02 doit devenir une prison et ce n'est pas ça.
28:05 L'Ampédouza, c'est une île qui vit de pêche, de mer et de tourisme.
28:11 Donc, avoir des immigrants comme ça,
28:14 ça ne marche pas pour le tourisme et ça ne marche pas pour les habitants.
28:19 Voilà donc pour les propos de Valeria et non pas Virgilia,
28:23 effectivement cette franco-italienne que nous avons rencontrée
28:25 dans cette manifestation.
28:27 Toujours est-il que les arrivées de migrants,
28:29 elles ont continué en masse aujourd'hui.
28:31 Depuis très tôt ce matin, on a vu les navires de la garde-côte italienne
28:36 qui sont allés intercepter toute la journée les embarcations de fortune
28:41 au large de l'Ampédouza pour récupérer les migrants à bord
28:44 pour ensuite qu'ils soient accueillis.
28:46 Pour beaucoup, ce sont des hommes plutôt jeunes,
28:50 très peu de femmes, très peu de familles,
28:51 mais beaucoup de très jeunes hommes.
28:53 Et pour certains, vraiment, ils étaient très fatigués
28:57 parce qu'ils ont passé deux, trois jours en mer parfois.
28:59 Ils peinaient même à marcher pour certains.
29:02 Ils ont ensuite été accueillis dans le centre pour migrants
29:05 un petit peu plus loin dans l'Ampédouza,
29:07 avant d'attendre là encore deux à trois jours
29:10 pour être transférés vers des centres d'accueil pour migrants,
29:14 soit ailleurs en Italie, soit ailleurs en Europe.
29:16 Et puis enfin, il y a cette visite demain,
29:19 cette visite de Ursula von der Leyen et de Giorgia Meloni.
29:22 Les personnes qui étaient dans cette manifestation ce soir
29:25 n'en attendent pas énormément, mais quand même,
29:28 ils attendent des mesures, peut-être des annonces
29:30 de la part de l'Europe. Enfin.
29:32 Merci beaucoup, Vincent Farandez.
29:33 Je remercie Charles Ballejet qui vous accompagne.
29:36 Ursula von der Leyen, demain,
29:38 est-ce qu'elle a une part de responsabilité ?
29:40 Est-ce qu'aujourd'hui, l'attentisme de Bruxelles,
29:43 eh bien, finalement, donne cette situation en Italie ?
29:48 Gabrielle.
29:48 Je ne dirais pas l'attentisme de Bruxelles,
29:50 parce qu'en réalité, Bruxelles n'a pas été que passif.
29:54 Bruxelles a été actif dans l'arrivée des migrants en Europe.
30:00 Donc, loin d'essayer de trouver une solution.
30:02 On ne peut pas appeler ça simplement de l'impuissance.
30:05 C'est visiblement, il y a eu une volonté.
30:08 On parle d'Ursula von der Leyen, mais rappelons-nous,
30:11 alors ça, c'est la question proprement allemande,
30:13 mais elle a eu un poids extrêmement fort.
30:14 Angela Merkel, qui au moment de la série a dit
30:17 "mais si, on peut accueillir Wirtschaftsfundas".
30:19 Vous vous souvenez de cette phrase extrêmement forte
30:21 qui lui a valu d'être récompensée à l'ONU, etc.
30:25 Donc, il y a eu une volonté de faire venir ces migrants.
30:28 C'est évident.
30:28 Donc, maintenant, on se rend compte que c'est ingérable,
30:32 qu'un continent ne peut pas se déverser dans un autre.
30:34 Et là, regardez, la seule solution qu'on propose,
30:36 c'est de répartir en Europe.
30:38 Moi, j'entends même, je crois que c'est...
30:41 Qui a dit ça ?
30:43 La France va prendre sa part.
30:44 Je ne veux pas si...
30:45 Emmanuel Macron.
30:46 Oui, Emmanuel Macron, mais sans...
30:47 Oui, alors déjà, voilà, c'est sûr que...
30:49 C'était Michel Rocart, je pense.
30:50 Michel Rocart qui avait dit...
30:51 Il y a longtemps.
30:52 Non, mais il y a longtemps.
30:53 La misère, l'animalisme.
30:54 Oui, il avait dit "on ne peut pas accueillir toute la misère du monde",
30:57 mais la France doit prendre sa part.
30:58 Mais c'était il y a bien des années, à une époque où,
31:00 si peut-être on avait réagi,
31:03 nous n'en serions pas dans la situation dans laquelle nous sommes aujourd'hui.
31:05 Donc, la seule solution qu'on a trouvée, c'est de les répartir.
31:10 Mais ça veut dire qu'en fait, on va faire place nette
31:12 pour que d'autres viennent, alors qu'évidemment,
31:15 le courage serait de faire en sorte que ces migrants
31:20 repartent de là où ils viennent et que d'autres soient dissuadés de venir.
31:24 On a enchaîné les témoignages.
31:26 Et nos reporters sur le terrain et les reporters qui sont présents
31:29 ont pu aller au contact de ces migrants.
31:31 Il y a une misère, évidemment.
31:32 Ils fuient la misère chez eux.
31:35 Ils pensent trouver quelque chose, une sorte d'eldorado en France
31:37 qu'ils ne trouveront jamais, parce qu'on n'arrive plus à accueillir.
31:42 Il n'y a rien d'humain, justement, à accueillir ces gens
31:44 puisqu'on n'est pas capable de les accueillir
31:46 et qu'ils se retrouvent, pour la plupart d'entre eux,
31:48 à la porte de la chapelle sous détente.
31:50 Mais il y a autre chose qui est très importante,
31:52 c'est qu'ils viennent pour des raisons économiques.
31:54 La plupart ne sont pas pour fuir la guerre,
31:57 mais pour fuir une certaine misère en pensant qu'en France,
32:00 ça se passera mieux.
32:02 Donc, Martin Garagnon, quel regard vous portez aujourd'hui ?
32:04 Est-ce que le courage politique,
32:05 puisqu'on se pose la question, est-ce que c'est un manque de courage ?
32:07 Le courage politique, c'est de se dire
32:09 peut-être que depuis 10, 15, 20 ans, en Européen, on s'est trompé.
32:13 Et qu'à un moment, on va peut-être fermer les frontières
32:15 pour essayer d'accueillir plus dignement les gens.
32:18 J'aimerais, je ne sais pas si on en aura le temps,
32:20 mais j'aimerais qu'on puisse effectivement évoquer
32:21 le prochain texte sur l'immigration.
32:22 J'aimerais qu'on puisse évoquer le rôle...
32:23 Il est où d'ailleurs ce prochain texte ?
32:25 Parce qu'il devait arriver à la rentrée.
32:27 On va y venir, justement.
32:28 Ah ben, ça veut dire qu'on va y venir, il n'arrive pas, Martin Garagnon.
32:31 ... des associations, soi-disant humanitaires,
32:32 qui facilitent les filières de passage.
32:35 On pourrait aussi évoquer la corruption de certains pays
32:37 d'origine de ces flux d'immigration.
32:39 On pourrait évoquer beaucoup de sujets.
32:40 Moi, j'aimerais démarrer par un double constat.
32:42 Le premier constat, c'est qu'on le voit bien,
32:44 ce problème-là n'est pas un problème national,
32:46 c'est un problème continental.
32:48 Un pays ne peut pas le gérer seul, c'est à l'échelon européen.
32:50 Et d'ailleurs, vous l'avez dit, un continent ne peut pas
32:52 se transvaser dans un autre.
32:53 Ce n'est pas une question de pays par pays,
32:55 c'est une question de l'Europe.
32:56 Ça, c'est le premier constat.
32:57 Le deuxième, qui est lié au premier,
32:59 c'est qu'on voit bien que les solutions populistes ne fonctionnent pas.
33:01 Mais les vôtres, elles fonctionnent ?
33:02 On avait eu une organisation élonique qui s'est faite élire...
33:04 Elle s'est fait élire quand même sur un programme
33:07 extrêmement clair en matière d'immigration.
33:09 Le constat, c'est qu'elle est en échec total
33:11 et qu'en européen, on lui a apporté,
33:14 et c'était la moindre des choses, un soutien, une solidarité.
33:17 Et vous avez évoqué l'arrivée d'Armanin,
33:20 du ministre de l'Intérieur,
33:21 les pourparlers qui ont eu lieu déjà depuis quelques jours.
33:24 On reste européen.
33:25 Donc c'est-à-dire qu'elle a pu être élue sur un programme...
33:26 Vous m'avez parlé du texte, le projet de loi Asie-l'immigration,
33:30 qui devait venir à la rentrée, qui devait arriver il y a six mois.
33:32 Et j'espère que sur ce texte-là, on arrivera à des meilleures fonctions.
33:34 Il n'arrive pas dans ce texte de Martin Garignan,
33:35 parce que les Français, il y a 70 % des Français
33:38 qui considèrent que c'est un échec, votre politique migratoire.
33:41 70 % des Français.
33:42 Donc aujourd'hui, ils attendent des faits.
33:44 Ils attendent que ce texte arrive.
33:45 Il n'arrive pas.
33:46 Il n'arrive pas en premier.
33:47 C'est un sujet qui est suffisamment important,
33:49 vous l'avez dit, pour l'école et le harcèlement.
33:50 Il faut se mettre autour de la table.
33:51 Et j'espère qu'il y aura un consensus,
33:52 parce qu'il n'est pas question que nous,
33:54 on dicte une politique d'immigration et d'asile.
33:56 Il faut effectivement qu'on revoie le logiciel.
33:59 On gère notre politique d'immigration en Europe
34:01 et pas seulement en France, mais en Europe de manière générale,
34:03 avec un logiciel qui date d'il y a 40 ans.
34:05 C'est-à-dire que ce qu'il faut qu'on interroge,
34:06 ce n'est pas uniquement le poids de l'immigration,
34:08 c'est notre capacité d'intégration,
34:10 notre capacité, notamment économique, sociale et culturelle.
34:12 Et on voit bien que c'est là que ça pêche,
34:13 que ça ne fonctionne plus.
34:14 Il va peut-être falloir faire une pause aussi un jour dans l'immigration,
34:16 parce que je dirais avec 400 000 personnes qui rentrent par an
34:18 et ce niveau de non-intégration,
34:20 peut-être qu'avant de commencer à envisager
34:22 de faire venir des nouvelles personnes,
34:23 peut-être on va gérer le stock, ceux qui sont chez nous.
34:25 Et on vient d'un peu de boulot.
34:26 Ça va prendre une ou deux générations.
34:28 - Moi, je vais répondre sur Mélanie, parce que j'entends toute la gauche,
34:31 la majorité, etc. s'amuser du fait que Mélanie n'a pas de résultat en matière de...
34:35 - J'ai pas eu l'heure de m'amuser.
34:35 - Non, mais bon, en tout cas, expliquez.
34:39 Certains s'amusent et d'autres expliquent que,
34:40 vous voyez bien, ça veut dire que les populistes, ça ne fonctionne pas.
34:42 Pourquoi elle ne réussit pas ? Pourquoi elle ne réussit pas, Mélanie ?
34:45 Pourquoi ? À cause de qui ?
34:46 Premièrement, elle est contrainte par l'Union européenne,
34:49 parce qu'elle est dépendante...
34:50 - Pourquoi vous êtes-vous allé élire, alors ?
34:53 Elle a voulu se faire élire et maintenant, on va l'excuser.
34:55 - Je vais répondre à votre question.
34:57 C'est intéressant, quand même.
34:58 Pourquoi est-ce qu'elle l'a dit avant d'être élue si elle ne pouvait pas le faire ?
35:01 C'est une prise d'otage de la part de la Commission européenne contre le peuple italien.
35:05 Le peuple italien a voté, c'est un peuple souverain,
35:06 c'est pas Mélanie juste, et le peuple italien a voté pour cette politique.
35:09 Et l'Union européenne dit "si vous faites ça, vous n'aurez plus d'argent"
35:13 et ils en ont besoin.
35:14 Donc déjà, c'est un scandale démocratique pour commencer.
35:16 Et deuxièmement, et on le dit assez peu en ce moment,
35:18 pourquoi en ce moment, des migrants viennent de Tunisie en Italie ?
35:21 Une des parties du job de Gianfranco Mélanie,
35:23 c'était d'essayer de faire des deals avec les pays qui sont de l'autre côté de la Méditerranée,
35:27 et notamment la Tunisie, pour qu'ils gardent les migrants chez eux
35:29 et qu'on puisse examiner leur demande d'asile là-bas.
35:31 Et en échange de ça, elle avait négocié avec la Commission européenne
35:33 et Madame van der Leyen, la fameuse,
35:35 une enveloppe de plusieurs dizaines de millions d'euros,
35:37 je crois que c'était 150 millions d'euros,
35:38 donnée à la Tunisie pour l'aider à gérer ça.
35:41 - Mais j'ai vu, je ne suis pas en Tunisie.
35:42 Il y a des renvois dans le déjà, il y a des centaines de personnes qui vont dans le déjà.
35:45 - Ça c'est autre chose.
35:46 - Ce qui est intéressant, c'est que la gauche européenne,
35:50 et notamment la gauche italienne au Parlement européen et à la Commission européenne,
35:53 ont fait échouer l'envoi de cet argent pour que la Tunisie se retourne contre l'Italie.
35:57 Donc ce qui est en train de se passer aujourd'hui, ce n'est pas l'échec de Mélanie,
35:59 c'est un sabotage de la part de la gauche européenne.
36:02 Il faut quand même le dire, ce n'est pas juste qu'elle est mauvaise,
36:03 c'est qu'en fait, des gens ont fait en sorte qu'elle échoue.
36:06 - La réalité, c'est que c'est un échec et que, je le répète,
36:09 le courage politique, c'est de dire en européen,
36:11 parce que ce n'est pas que la France qui a des problèmes,
36:12 c'est qu'on s'est trompé.
36:13 - Non, mais il faut qu'on avance aussi et qu'on reste s'attirer.
36:15 - Non, mais moi, ça me dérange simplement de dire,
36:17 parce que je trouve ça un petit peu facile de dire,
36:18 on ne peut trouver qu'une solution européenne.
36:20 Vous avez raison, tous les pays européens sont concernés,
36:23 mais néanmoins, vous dites en creux que finalement,
36:25 la France a complètement perdu sa souveraineté,
36:27 l'a donnée à l'Europe et que sans l'Europe, nous ne pouvons rien faire.
36:31 Vous disiez de Georgia Melanie, pourquoi elle s'est fait élire si elle ne peut rien faire ?
36:34 On pourrait dire, pardon, je suis un peu provocatrice,
36:37 pour Emmanuel Macron, c'est pareil,
36:38 si il ne peut rien faire sur l'immigration, si seule l'Europe peut décider.
36:42 Non, rien ne se peut.
36:43 - C'est comme pour les autres pays en Europe,
36:44 il n'y a plus de casques, un seul pays seul.
36:46 - On parle souvent, et c'est lié,
36:47 puisque vous aviez, et on a commencé lors des pros ce matin,
36:50 on était les seuls à le traiter.
36:51 C'est très étonnant.
36:53 Marion Maréchal était à l'Empédouza.
36:55 Vous savez que Marion Maréchal est candidate aux élections européennes
36:58 et qu'il est très certain que tous les candidats vont aller sur le terrain,
37:01 puisque la question migratoire est l'une des questions majeures.
37:04 Je vous vois faire la moue, Martin Gagnon.
37:05 - Non, mais parce que c'est un peu risible déjà.
37:07 - Qu'est-ce qui est risible ?
37:09 - Mais qu'est-ce qui est risible ?
37:10 - Non, ce qui est risible, c'est l'attitude de Marion Maréchal,
37:12 qui a pris pour exemple, elle ne s'en cache pas d'ailleurs,
37:15 Georgia Meloni, et qui se rend immédiatement à l'Empédouza,
37:18 là où justement, fait étalage de l'échec de Georgia Meloni.
37:22 - Mais M. Darmanin sera dans trois jours, M. Darmanin,
37:25 la situation est critique, Martin Gagnon.
37:29 Mais je trouve ça hallucinant de dire un truc comme ça.
37:31 Elle est candidate aux européennes.
37:33 La question migratoire est peut-être l'une des questions majeures
37:36 des prochaines élections.
37:37 Il y a une situation de crise et vous allez sur le terrain
37:40 pour prendre le pouls, pour savoir ce qui se passe.
37:42 - Non, mais elle a parfaitement le devoir.
37:43 - Mais ce n'est pas le sujet politique qui m'intéresse,
37:45 c'est la violence des attaques contre Marion Maréchal,
37:50 puisqu'elle était l'invitée de l'LCI hier, elle était en duplex.
37:53 Et vous avez donc François Agemene, membre du GIEC,
37:56 qui va l'insulter.
37:58 Écoutez, ça dure 11 secondes,
38:00 aucune réaction des féministes, des associations.
38:04 Mais évidemment, parce que je sais que vous êtes...
38:05 - Il n'y a même pas de sujet.
38:06 - Mais il n'y a pas de sujet là-dessus.
38:07 Mais et les associations féministes ?
38:10 - C'est comme pour les gilets jaunes.
38:12 - Et Sandrine Rousseau.
38:13 Écoutons cette attaque.
38:14 - Double langage.
38:16 - L'exaspération des populations va faire monter les populismes,
38:20 les nationalismes, les extrémismes.
38:21 Et Marion Maréchal Le Pen a très bien compris ça,
38:23 puisqu'elle a sauté dans le premier avion
38:25 pour aller faire sa pin-up sur l'île de Lampedusa.
38:27 - Membre du GIEC, cet homme, le GIEC, qui n'a pas condamné
38:30 l'attaque de François Agemene.
38:32 Marion Maréchal qui a répondu.
38:33 Je voudrais répondre au propos méprisant
38:35 que j'ai entendu sur votre plateau.
38:37 Je ne suis pas là pour faire la pin-up,
38:38 mais pour apporter mon soutien aux Italiens
38:40 et porter la voix de millions de Français
38:42 qui refusent cette submersion migratoire.
38:46 Sandrine Rousseau, aux abonnés absentes,
38:48 qui posent fièrement à la fête de l'humanité.
38:50 On est allés tendre le micro pour lui demander
38:52 "Mais est-ce que vous soutenez quand même Marion Maréchal
38:54 qui est attaquée ?"
38:57 - Bonjour Madame Rousseau, j'ai juste une question sur Lampedusa.
38:59 Il y a Marion Maréchal qui s'est fait traiter de pin-up
39:02 par un membre du GIEC.
39:03 Je voulais savoir si vous l'avez soutenue
39:05 en tant que féministe.
39:06 On l'a traité de pin-up.
39:08 - Je ne parle pas de ça.
39:09 - C'est quel média ?
39:10 - C'est quel média ?
39:11 - C'est CNews.
39:12 - CNews ?
39:13 CNews, arrêtez d'être d'extrême droite,
39:15 on vous répondra.
39:16 - Est-ce que vous vous le faites ?
39:17 - Est-ce que vous vous le faites ?
39:18 - Est-ce que vous vous le faites ?
39:19 - Il se marre.
39:20 - Elle est contente d'elle.
39:21 - Je dis juste,
39:22 mais moi j'ai beaucoup d'estime pour Sandrine Rousseau.
39:23 Je lui dis très simplement que lorsqu'elle vient
39:26 au grand rendez-vous le dimanche matin,
39:29 qu'elle est interrogée par Sonia Mabrouk si elle vient,
39:32 c'est Europe et CNews.
39:33 Donc il n'y a aucun souci là-dessus.
39:35 Mais au-delà de ça,
39:36 je m'en fiche de l'attaque contre CNews.
39:38 Ce qui m'intéresse,
39:39 c'est qu'elle n'est même pas capable
39:40 de condamner les propos odieux de cette personne,
39:43 grossiers de cette personne.
39:44 François Gemene.
39:45 - Oui, bon, il y a la forme et le fond.
39:48 La forme est idiote et c'est vrai, assez méprisante.
39:52 Mais le fond, qu'est-ce que c'est François Gemene ?
39:54 Pour ça, je vous le disais, on le connaît bien.
39:56 C'est un monsieur qui considère
39:58 que le combat de sa vie, c'est d'abattre les frontières.
40:01 Il le dit comme ça.
40:02 - Mais ça, excusez-moi,
40:05 il peut avoir ce combat-là de sa vie.
40:06 Je n'ai aucun problème avec ça, s'il est sans-frontiériste.
40:09 En revanche, qui soit...
40:10 - C'est ça qui est important.
40:11 - Non, pas du tout.
40:12 Mais c'est là où vous trompez, Judith.
40:13 Qui soit sans-frontiériste, ça ne me pose aucun problème.
40:16 - Et avec des arguments.
40:17 - Mais qui soit misogyne, ça, ça me pose problème.
40:20 Qu'il insulte une responsable politique,
40:22 quelle que soit la responsable politique sur le plateau,
40:24 ça, ça me pose problème.
40:26 Mais là, on n'en parle pas.
40:27 Personne.
40:28 - Là aussi, le féminisme, il est à double vitesse.
40:31 Quand on est une femme de droite, la qualité de femme disparaît.
40:34 Moi, je l'avais déjà remarqué,
40:35 parce que Nadine Morano s'est faite insulter, Marine Le Pen aussi.
40:38 Ça ne dérange absolument personne.
40:39 Alors, pin-up, on peut trouver que ce n'est pas très grave.
40:42 Mais ça veut quand même dire aguicheuse,
40:46 jeune femme ayant du sexe à pile.
40:47 On se souvient que c'était les photos
40:48 que les GI accrochaient sur les murs.
40:52 En fait, il dit qu'elle fait l'aguicheuse sous les palmiers.
40:56 C'est quand même une femme qui a été députée,
40:59 qui est tête de liste européenne.
41:00 Elle s'est rendue sur un lieu dont certains ont dit
41:02 que c'était l'apocalypse, c'est un surplace.
41:05 Et donc, lui se permet de faire ce genre de remarques.
41:07 Vous avez dit les membres du GIEC, il est aussi professeur.
41:09 Il est professeur de sciences po, la Sorbonne, HEC.
41:11 HEC qui a quand même embauché Caroline de Haas
41:14 pour former ses étudiants contre les violences sexuelles et sexistes.
41:19 Oui, la Sorbonne de Haas va falloir qu'elle s'arrange avec les profs.
41:22 Et non, mais on se rend compte qu'en fait,
41:24 dès que ça touche une certaine catégorie de femmes,
41:27 ça ne dérange personne.
41:28 Donc en fait, c'est un féminisme avec un net clown là.
41:30 C'est un faux féminisme, c'est un féminisme en carton.
41:33 C'est ça le problème, c'est-à-dire ces condamnations à géométrie...
41:36 C'est vrai que Sandrine Rousseau n'a même pas été capable de dire un mot.
41:38 Elle pourrait dire "moi je ne partage pas les opinions de Marion Maréchal".
41:42 Mais je trouve que c'est une expression lamentable.
41:44 En tout cas, vu son point de vue, elle devrait le dire.
41:46 Pareil, le fond, qu'il soit sans frontièrisme,
41:48 il n'a aucun problème, il fait ce qu'il veut.
41:50 Et ça pourrait être très intéressant d'avoir justement sa vision des choses
41:52 sur la question migratoire.
41:54 Mais je trouve ça étonnant qu'il n'y ait aucune réaction,
41:59 que ce soit des journalistes, des médias, des associations,
42:04 des responsables politiques, quand une femme est attaquée sur son physique,
42:08 sur sa plastique.
42:09 Voilà, c'est aussi simple que ça.
42:10 Vous parliez de l'animateur Tex ?
42:12 Oui.
42:12 Qui animait Les Amours.
42:13 Qui avait fait une blague, qui avait été virée à cause de ça.
42:15 Pardonnez-moi l'exception.
42:16 Virée de France 2, où il animait Les Amours, ou France 3, je ne sais plus,
42:18 le service public.
42:20 Et il avait fait une blague très connue, de mauvais goût,
42:24 sur le fait de frapper une femme.
42:26 Mais c'est une blague très connue, moi je l'avais entendue 20 fois.
42:29 Et il a été viré.
42:31 Il a été viré, et il n'y avait personne pour le défendre évidemment.
42:34 Et là évidemment, ce monsieur, tout va bien aller pour lui,
42:37 il ne sera pas réprimandé.
42:38 Julien Aubert, vous vous souvenez, il s'était fait retirer
42:42 une partie de son indemnité parlementaire parce qu'il n'avait pas dit
42:45 "Madame la Présidente" ou "Madame le Président".
42:48 Il nous reste un peu plus d'une minute, et je veux vraiment qu'on termine
42:51 sur cette déclaration.
42:52 Hier, Philippe de Villiers, vous étiez avec nous, cher Geoffroy,
42:55 et évidemment, c'était une belle émission.
42:58 Philippe de Villiers qui était avec nous sur le plateau pour balayer
43:00 l'actualité, ça s'appelle "Face à Philippe de Villiers"
43:03 et face à lui, il y a l'actualité.
43:05 Et à travers son expérience, son regard, il peut nous apporter
43:09 sa vision des choses.
43:11 On est revenu en fin d'émission sur ses attaques qu'il avait pu subir.
43:15 Les attaques contre le Puy du Fou, ses attaques personnelles,
43:19 de complément d'enquête et du nouvel OPS.
43:24 Et je voulais terminer cette émission sur ce qu'il a ressenti
43:26 parce qu'on lui a posé la question.
43:27 Est-ce que l'homme est touché ?
43:29 Écoutez.
43:30 - Pourquoi j'ai fait le Puy du Fou ?
43:34 Voilà, je voulais payer ma dette.
43:37 Ma dette morale.
43:41 À mon papa, à mon maman, pour une enfance heureuse.
43:46 Je voulais faire un hymne, un requiem.
43:50 Et j'ai payé ma dette en nature et en lumière.
43:56 J'ai renoncé à tous mes droits.
43:57 Je n'ai jamais touché un centime.
44:01 Ce sont des gens qui n'ont ni bonne foi, ni intelligence.
44:12 Et je dis la chose suivante parce que j'arrive à l'âge
44:16 où on envisage le grand passage.
44:20 Je suis fier de ce que j'ai fait.
44:22 Et je suis fier d'avoir vu mon fils Nicolas à la télévision,
44:27 rembarré, tous ses chacals.
44:30 Mais je vous dis ceci.
44:33 Je suis fier d'avoir déposé un acte d'amour dans une ruine
44:39 avec des milliers et des milliers de bénévoles qui sont fidèles.
44:45 Si jamais en France, demain, la gratuité poursuivit,
44:50 qu'elle n'est plus autorisée, nous allons mourir de froid.
44:54 Et si on doit, demain, ne plus comprendre qu'un homme
45:05 puisse donner sa vie pour quelque chose de plus grand que lui
45:10 et qui le dépasse,
45:12 ça en sera fini de tout un monde et peut-être d'une civilisation.
45:18 Voilà pour la déclaration de Philippe de Villiers
45:20 qui ne nécessite aucun commentaire,
45:22 mais simplement rappeler cette émotion.
45:23 Merci à tous les quatre.
45:24 Il faut se poursuivre sur CNews puisque dans un instant,
45:27 c'est ça, ce dispute.
45:28 Merci, ça m'a fait plaisir de vous revoir.
45:30 Toujours un peu musclé avec vous.
45:33 Toujours, mais toujours.
45:34 Dur, mais juste.
45:36 Allez, dans un instant, donc je le disais, ça se dispute.
45:38 Et puis, on se retrouve demain matin.
45:39 Merci à toutes les équipes et notamment France Godfrapp
45:42 qui a préparé cette émission.
45:43 merci à bientôt !
45:45 [SILENCE]