Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00 Il est 20h sur CNews, le point sur l'information c'est avec Simon Guillin et ensuite on commence l'heure des pros.
00:06 33 départements placés en vigilance orange pour des risques d'orage.
00:10 Les Pyrénées-Atlantiques, les Yvelines et le Tarn-et-Garonne sont notamment concernés.
00:14 Météo France prévoit de fortes pluies, de la grêle et des rafales de vent pouvant dépasser les 100 km/h.
00:20 Un nouveau refus d'eau tempérée qui tourne mal vers 19h30 hier soir à Stain en Seine-Saint-Denis.
00:25 De Roux a refusé de s'arrêter pour un contrôle et après une chute, une course poursuite à pied s'est engagée avec les forces de l'ordre.
00:31 Un policier a été pris à partie par plusieurs individus et violemment frappé au visage.
00:36 Cinq personnes ont été interpellées, le policier souffre d'une fracture au nez et d'une autre à la main.
00:41 Et puis à Berlin, le port de Brandenburg recouvert de peinture.
00:45 A l'origine de ces dégradations, des activistes du mouvement dernière génération,
00:49 ils appellent à accélérer la sortie des combustibles fossiles et mieux lutter contre le réchauffement climatique.
00:54 La porte de Brandenburg est le monument la plus célèbre de la capitale allemande.
00:59 Si beaucoup, Simon et Guylain, effectivement, on n'y croit pas.
01:02 Elisabeth Lévy, quand on voit ces images, ça devient...
01:04 La porte de Brandenburg, là, j'y crois pas.
01:05 Mais oui, mais alors, qu'est-ce qu'on doit faire ?
01:07 Olivier D'Artigos, Jean-Sébastien Ferjou, Véronique Jacob.
01:10 C'est fait pour vous endormir.
01:11 Est-ce qu'on doit diffuser les images ?
01:13 Excusez-moi, sur la porte de Brandenburg, ce qui est intéressant, c'est que ça témoigne en plus de leur inculture historique.
01:17 Remettez l'image, s'il vous plaît, François.
01:19 C'est l'image absolue de ce qu'a été le mur de Berlin.
01:22 Pour eux, le monde a commencé à leur naissance.
01:26 Elisabeth, est-ce qu'on doit montrer l'image ?
01:28 Est-ce qu'on doit en parler ?
01:29 Ou est-ce que c'est faire la pub à 10 oseaux qui sont arrivés avec de la peinture
01:33 et en plus, qui vont avoir aucune sanction ou quelque chose de très léger ?
01:36 Moi, j'en ai assez de ce thème.
01:38 On dit la même chose pour Sandrine Rousseau, il ne faut pas en parler.
01:40 Sandrine Rousseau représente un courant.
01:42 Ces imbéciles représentent un courant.
01:45 Ils ont la complaisance de plein de gens, de beaucoup de gens très sérieux.
01:49 Donc oui, je trouve que cette idée de dire "il ne faut pas en parler", ça leur fait de la pub.
01:53 Mais surtout, peut-être, parlons-en sur le fond.
01:55 Parce que sur le fond, c'est quoi le modèle allemand ?
01:57 La transition énergétique allemande, c'est une catastrophe absolue, d'ailleurs, dont nous payons aussi les effets.
02:01 L'industrie allemande est en train de se casser la figure parce que l'énergie coûte beaucoup trop cher.
02:06 Ils sont obligés de rouvrir des centrales à charbon.
02:08 Leur renouvelable ne fonctionne pas.
02:10 Et on se rend compte qu'un certain nombre d'installations, notamment les éoliennes géantes, ne fonctionnent pas et tombent.
02:17 Et le modèle allemand, il est insoutenable pour une raison qui est très simple.
02:20 C'est que le moment où il y a le plus de production de renouvelables est à l'inverse du moment où il y a le plus de consommation.
02:24 C'est ce que les activistes dénoncent.
02:26 Je vous adore.
02:28 Je le dis aux téléspectateurs.
02:30 Non, ce que les activistes veulent, c'est justement aller plus loin.
02:32 Attendez, vous savez pourquoi ?
02:34 Je vous adore parce qu'on le dit aux téléspectateurs.
02:36 C'était absolument pas prévu de faire ce thème-là.
02:38 C'est bouillant ici, mais ce soir.
02:40 On est chauffés au charbon.
02:42 Je veux bien qu'on en parle, mais ces gens-là, il faut les sanctionner.
02:44 C'est 20 000 euros et vous repeignez tout.
02:46 Et on sait qui sont ces personnes.
02:48 Vous êtes d'accord Olivier Dertigold ?
02:50 Je pense qu'on leur donne trop de surface médiatique à chaque fois.
02:54 Pas la porte de Brandebourg.
02:56 D'habitude, on nous dit "ah oui, mais d'habitude, on nous dit qu'ils aspergent des verres devant des tableaux".
03:01 Mais là, je suis désolée, il n'y a pas de verre.
03:03 Non, c'est à l'abîme.
03:05 C'est pas grave, ils se collent à des encadrements.
03:08 Vous avez raison.
03:09 Nous vivons dans un monde où il y a de plus en plus de groupes de pression
03:13 qui cherchent de plus en plus à s'exprimer, soit médiatiquement, soit...
03:16 Mais ils sont 10 à faire ça.
03:18 Mais oui d'accord, mais après ce qui est intéressant, c'est est-ce qu'ils œuvrent pour l'intérêt général ou le bien commun ?
03:22 Vraiment ?
03:23 C'est la honte.
03:24 Ou est-ce que ce n'est pas le cas ? On ne va pas en parler pendant des heures.
03:27 Et en plus, je voulais commencer par toute autre chose.
03:29 C'est la visibilité des groupes de pression.
03:30 Je voulais commencer, évidemment.
03:31 C'est un très joli sujet pour commencer.
03:32 Formidable.
03:33 Jonathan Cixous, j'invite les téléspectateurs qui nous rejoignent à l'instant.
03:36 Juste avant, on avait Facein Info, il faisait tout un édito sur le patrimoine français.
03:41 Et il disait, dans le patrimoine, il y a aussi le patrimoine du quotidien,
03:45 mais pas forcément des grands monuments.
03:47 Et il nous a expliqué que le Conseil constitutionnel veut déloger une échoppe installée depuis 1815 à Paris.
03:54 À Palais-Royal.
03:55 L'Oriental, exactement, à Palais-Royal.
03:57 Et pour en faire quoi ? Une salle d'attente.
04:00 C'est-à-dire que c'est un bâtiment historique.
04:02 Les gens y viennent pour acheter des pipes, des bibelots.
04:04 Et vous connaissiez cet endroit ?
04:05 Oui, la peinture est assez spectaculaire.
04:07 Eh bien, on va en parler cette semaine, je vous l'assure.
04:09 Elle est très belle.
04:10 On va voir ce qui va se passer.
04:11 C'est incroyable.
04:12 J'invite tous les téléspectateurs à lire Jonathan Cixous.
04:16 J'ai dit, ils ont très certainement grandi dans cette échoppe 1815.
04:20 J'invite tous les téléspectateurs à lire Jonathan Cixous dans Causeur.
04:24 Bien sûr.
04:25 Un peu de publicité.
04:26 L'Ampédouza.
04:27 Là aussi, chose très sérieuse.
04:28 Ursula von der Leyen.
04:29 Elle est restée 20 minutes sur le port.
04:31 Elle a déambulé 20 minutes.
04:34 J'ai creusé pour savoir si elle était déjà venue à l'Ampédouza.
04:38 C'est quand même la présidente de la Commission européenne.
04:41 Elle a fait ensuite une conférence de presse
04:43 pour expliquer que les pays européens doivent accueillir ces migrants illégaux.
04:46 Je donne juste ce chiffre à madame von der Leyen.
04:49 64% des Français sont favorables à l'arrêt de l'immigration extra-européenne en France.
04:54 Est-ce que quelqu'un l'a traité de pin-up ?
04:56 Non, et personne ne le fera sur ce plateau.
04:58 Maxime Lavandé pour le sujet.
05:00 La visite n'aura duré que quelques minutes.
05:06 Giorgia Meloni et Ursula von der Leyen étaient ce matin au port de l'Ampédouza.
05:10 Après avoir observé les embarcations de fortune avec lesquelles les migrants traversent la Méditerranée,
05:15 la première ministre italienne a d'abord reproché à ses partenaires européens leur manque de solidarité.
05:21 Nous mettons en jeu ici le futur même de l'Europe.
05:24 Il faut travailler tous dans le même sens.
05:27 Parce que ça n'aurait pas de sens voir une partie de l'Europe qui s'engage pour trouver des solutions
05:33 et une autre partie de l'Europe qui, pour des raisons idéologiques, refuse ces idées.
05:39 Un sentiment partagé par la présidente de la Commission européenne qui estime qu'une réponse doit être apportée.
05:44 Nous demandons instantanément aux autres États membres d'utiliser le mécanisme de solidarité volontaire
05:50 et de transférer des migrants hors d'Italie.
05:53 Pour stopper l'afflux constant de migrants sur l'île, Ursula von der Leyen propose également la mise en application d'un plan d'urgence.
05:59 Nous allons mettre en place une surveillance aérienne. Nous pouvons le faire par le biais de Frontex.
06:05 Et je soutiens également l'exploration d'options pour des missions navales dans la Méditerranée
06:13 ou pour travailler et élaborer de nouvelles idées.
06:17 Et nous allons donc fournir des équipements à la Tunisie pour ce faire.
06:21 Malgré l'intense activité diplomatique, les embarcations clandestines continuent d'affluer au port de Lampedusa.
06:26 Selon la Croix-Rouge italienne, 1500 migrants se trouvaient encore ce matin au centre d'accueil.
06:31 La clé, c'est que madame von der Leyen souhaite que ces 11 000 migrants qui sont arrivés cette semaine
06:38 soient répartis sur l'ensemble de l'Union européenne.
06:41 Avec Schengen, une personne qui arrive lundi en Danemark, en Allemagne ou en Belgique, sera mercredi si elle a envie, en France.
06:54 Donc les Français ne veulent pas de ça. C'est factuel.
06:57 En revanche, il y a quelqu'un qui partage les mêmes positions que madame von der Leyen. Monsieur Bompard, écoutez.
07:02 Bien sûr, bien évidemment. Je veux dire qu'on parle d'à peu près 10 000 personnes qui, vous l'avez dit,
07:09 ont fui des événements dramatiques qui ont traversé la Méditerranée au péril de leur vie.
07:15 10 000 personnes qu'il faut donc répartir sur l'échelle de l'Union européenne.
07:19 L'Union européenne a été capable d'accueillir 4,8 millions de réfugiés ukrainiens. 4,8 millions.
07:25 Là, on parle de 10 000 personnes et ces 10 000 personnes, elles ne peuvent pas rester sur une île dans laquelle il y a 6 000 habitants.
07:31 Alors qu'est-ce qu'on fait ? Véronique Jacquet.
07:33 Alors ce qu'on fait déjà, c'est qu'on ne suit pas forcément ce que dit madame Ursula von der Leyen.
07:39 Elle a évoqué le fait d'aider la Tunisie. Elle est déjà allée avec madame Mélanie, fin juin, en Tunisie, voir le président tunisien,
07:48 donner 150 millions d'euros pour dire "essayez de garder les migrants chez vous".
07:54 Bon, on se rend compte que ce n'est pas possible. La Tunisie est un pays qui se casse la figure, tout comme la Libye.
07:59 On voit très bien que ce sont des passoires. On voit d'ailleurs que les passeurs profitent de ce chaos sur les rives de ces pays-là
08:06 pour faire en sorte qu'il y ait de plus en plus de migrants qui traversent la Méditerranée et qui arrivent sur les rives de l'Italie.
08:13 Donc il ne faut surtout pas écouter ce qu'elle dit. Là, elle est dans les palabres. Elle n'a rien d'autre à proposer que d'accueiller les.
08:19 Et je vous rappelle d'ailleurs que dans le pacte des migrations qui a été validé en partie au mois de juin,
08:23 il est aussi question que si chaque pays ne prend pas son quota de migrants, il y ait une pénalité de 20 000 euros.
08:29 C'est 20 000 euros par migrant qui n'est pas accueilli.
08:32 Elle est pro-immigration.
08:34 Vous croyez que les Allemands qui les refusent en ce moment vont payer ?
08:37 Ils ont changé d'avis finalement.
08:39 D'abord ils ont dit "on ne les accueillera pas, on ferme les frontières". En tous les cas, on n'accueillera pas les migrants qui viennent d'Italie.
08:46 Et finalement, ils ont changé.
08:47 Non mais la réalité, c'est qu'on n'a pas le choix.
08:49 Les Allemands ont refusé parce qu'ils considèrent, et c'est factuel, que l'Italie ne joue pas le jeu.
08:54 Puisque vous savez, les fameuses règles du Blin, c'est que le premier pays où un migrant arrive doit enregistrer les données du migrant et que c'est lui qui examine.
09:01 Mais quand vous en avez 11 000 par semaine, vous faites comment ?
09:03 Mais moi je comprends, Giorgia Meloni.
09:05 Elliot, ce n'est pas un jugement.
09:07 Je dis juste que les Allemands constatent que l'Italie ne respecte pas les règles européennes.
09:11 Et donc répondent à l'Italie.
09:14 Pardon, mais les Allemands qui ont une lourde responsabilité dans cette crise migratoire, parce que c'est eux qui ont ouvert nos portes, en gros, et qui ont dit "on va y arriver en 2016".
09:27 Et depuis, toute la politique européenne est conditionnée par ça.
09:30 Et tous les gens qui aspirent à venir en Europe, si vous voulez, ont cela en tête.
09:35 Franchement, les Allemands ne devraient pas nous donner de leçons.
09:37 Mais en fait, on est dans un paradoxe et dans une contradiction difficile à résoudre.
09:42 Parce que, vous l'avez dit, les Français, et d'ailleurs les Danois, les Allemands, les Anglais, enfin les Anglais ne sont plus dans l'Union,
09:48 mais tout le monde, les gens, ne veulent plus d'immigration en Europe.
09:52 Immigration massive.
09:54 Massive, oui. Évidemment, de cette immigration qui arrive, qu'on ne peut pas absorber.
09:58 Si vous voulez, tant qu'on ne changera pas ces fameuses règles de Dublin, et qu'on ne dira pas une fois pour toutes,
10:03 si vous voulez, que quiconque force la porte d'entrée, parce qu'écoutez, ces gentils migrants,
10:08 si vous voulez, je veux bien qu'on ait de la compassion, je veux bien avoir de la compassion.
10:11 Mais il y a des images, si vous voulez, qui quand même laissent penser qu'ils arrivent un peu en pays conquis,
10:18 que tout est dû, un peu comme on les avait vus à la mairie de Paris.
10:21 Oui, non mais Olivier, je suis désolé.
10:24 Je n'ai rien dit, François.
10:25 Oui, je vous vois haucher la tête.
10:26 Donc, il faut absolument, si vous voulez, que les gens comprennent que quand ils entrent illégalement
10:32 ou qu'ils restent illégalement sur le sol européen, ils n'ont droit à rien.
10:35 Parce que tant qu'ils pourront entrer, s'installer, avoir des prestations sociales, etc., et bien ils viennent de l'Ontario.
10:43 C'est pour ça que parmi ces 11 000 migrants, la majorité ira en France, puisqu'il y a une raison économique.
10:49 Mais ils parlent français en plus.
10:50 Beaucoup veulent aller en Allemagne.
10:51 Beaucoup veulent aller en Allemagne.
10:52 Alors je vais vous dire, c'est très intéressant, le cas allemand.
10:55 Mais bien sûr, le cas allemand.
10:56 C'est un appel d'air parce que l'Allemagne a donné l'image d'un pays qui avait besoin de migrants pour se mettre en économie.
11:02 Alors que son économie se retourne en, comme on disait dans le sujet précédent.
11:05 Le cas allemand est un cas d'école.
11:06 Je vous donne la parole dans un instant, Olivier Dardigolles.
11:08 L'Allemagne, j'y étais il y a 10 jours.
11:10 D'accord ? J'étais à Francfort, qui est la capitale économique allemande.
11:13 D'accord ? Vous marchez dans la rue, c'est une autre société.
11:16 C'est-à-dire que vous avez 4 à 5 personnes sur 10 qui sont extra-européennes.
11:22 Libres aux Allemands de vivre ça.
11:25 Le problème ou pas, ou en tous les cas, le fait est que quand vous êtes à Francfort et que vous allez ensuite à Paris,
11:32 vous n'êtes pas contrôlé, donc vous prenez le train et puis ensuite vous arrivez à Paris.
11:36 Si les Allemands veulent vivre comme ça, grand bien leur fasse.
11:39 Mais aujourd'hui, les Français ne veulent pas de ça.
11:41 Et la deuxième chose, c'est que ces gens en Afrique fuient la misère pour retrouver la misère en France.
11:46 Oui.
11:47 Voilà.
11:48 De mémoire, Lampedusa, c'était la première visite du pape.
11:54 Il avait eu des messages...
11:57 Première visite de son pontificate.
11:59 De son pontificate.
12:00 Où il avait eu des paroles fortes qu'on pourrait mettre à l'identique aujourd'hui.
12:05 La situation est quasiment la même.
12:08 Principes de réalité, ils ne peuvent pas repartir.
12:12 La Tunisie les accepte ou pas ?
12:14 D'autant plus qu'il ne s'agit pas que de Tunisiens.
12:17 Il y a tout le flux qu'on connaît.
12:20 Ivoiriens, Égyptiens...
12:22 Donc, retour pays de départ, ce n'est pas possible.
12:26 Mais concrètement, parce qu'après il va falloir...
12:29 Mais surtout que les migrants d'Afrique subsaharienne sont maltraités en Tunisie.
12:34 Est-ce que la Tunisie, pays de départ, accepte le retour ?
12:38 Non, parce que ces gens-là sont maltraités en Tunisie.
12:40 Deux, deux, deux.
12:42 L'Italie ne peut pas rester dans cette situation-là.
12:45 Aucun pays ne peut accepter ce qui se passe.
12:48 Nous ne l'accepterions pas pour nous-mêmes.
12:50 Donc, il faut bien activer une solution de solidarité européenne.
12:55 L'image est saisissante de Mélanie avec Van der Leyen,
12:58 qui aurait dit quelques mois avant l'élection de Georgia Mélanie
13:02 qu'elle se retrouverait en conférence de presse avec Van der Leyen
13:06 pour présenter un plan de solidarité européenne.
13:09 Ça veut donc dire qu'il n'y a pas à ce stade d'autres solutions
13:15 qu'une solidarité européenne.
13:17 Ou alors, dites-moi, quelle est l'alternative à ça ?
13:20 La Grèce vivait une situation à peu près équivalente
13:22 avec les migrants qui arrivaient de Turquie.
13:24 L'Union européenne a négocié avec la Turquie en donnant de l'argent
13:27 pour que les migrants puissent vivre à peu près décemment.
13:31 Parce qu'il ne faut pas l'oublier, ce sont des êtres humains.
13:33 Il y a des sujets où il faut arriver à concilier le droit des individus
13:36 avec le droit des nations et le droit des États occidentaux.
13:39 Mais on a ouvert des centres à l'Esbos notamment
13:42 qui ont fait qu'on a mieux géré la situation.
13:44 Ça n'existe pas en Italie.
13:46 Et je voulais terminer par mon troisième point.
13:48 J'étais moins long que toi, Elisabeth.
13:50 Mon troisième point, c'est que quand le Veil est non,
13:53 les gens qui veulent partir, qui veulent changer leurs conditions de vie,
13:57 continueront à vouloir le faire.
13:59 Je ne vois pas d'autre solution que des voies légales et sécurisées
14:02 de migration avec des principes que nous devons décider.
14:05 Et vous vous trompez, Olivier.
14:07 Vous m'avez dit que vous avez raison, puisque ces gens-là,
14:10 là, je rejoins Jean-Sébastien, c'est qu'ils fuient la misère.
14:13 La misère économique, ils fuient la guerre.
14:15 Sauf qu'ils retrouvent en France la misère.
14:19 D'accord, mais pardon.
14:20 D'abord, je voudrais vous rappeler une chose.
14:22 Effectivement, le régime tunisien est probablement très critiquable.
14:26 Mais ce qui est intéressant, c'est que personne n'a braillé tellement
14:29 quand le président tunisien a dit "je ne veux pas d'immigrants".
14:31 Pourquoi ?
14:32 Parce que je ne veux pas de grands remplacements dans mon pays.
14:35 Donc ce qui est intéressant, c'est que la question de l'homogénéité culturelle
14:38 des sociétés, elle est posée partout par ces migrations.
14:42 Elle n'est pas posée qu'en Europe et qu'en Occident.
14:45 Deuxièmement, vous avez raison sur la situation de Lampedusa.
14:48 Cela dit, l'Italie a aujourd'hui, dans sa population,
14:51 accueilli beaucoup moins de demandeurs d'asile que la France et l'Allemagne.
14:56 Il faut aussi être honnête.
14:58 Je vais vous rapporter une précision parce que ça va nourrir votre débat.
15:05 Ce qu'on ne sait pas, c'est que Mélanie a décidé pour l'Italie
15:10 d'accueillir 450 000 migrants économiques d'ici 2025
15:14 parce que sa population vieillit, que les Italiens ne font plus d'enfants
15:18 et qu'elle a reconnu qu'économiquement, il fallait qu'elle ouvre un petit peu les vagues.
15:22 C'est ça l'humanité.
15:24 Vous accueillez des gens parce qu'il vous manque de la main d'oeuvre.
15:29 Arrêtez le son d'humanité.
15:32 On considère que les migrants sont des gens sans culture, sans histoire.
15:38 On les prend pour travail.
15:40 On est d'accord, mais c'est très difficile.
15:42 Il n'y a pas de solution parfaite pour donner un ordre de grandeur.
15:45 Vous venez de dire 450 000 migrants d'ici 2025.
15:48 Le nombre de naissances en Italie, c'est moins de 400 000 maintenant.
15:51 Depuis le début de l'année, 125 000 personnes sont arrivées.
15:54 On peut imaginer que ça finira l'année 2023 au moins à 150 000, 160 000.
15:58 Ça donne quand même un ordre de grandeur.
16:00 Parfois, des gens disent que l'Europe, avec 450 millions d'habitants,
16:03 peut se permettre d'accueillir quelques centaines de milliers de migrants.
16:06 Sauf que bien sûr, il y a cette question culturelle que la Tunisie,
16:09 comme d'autres Etats, les Etats asiatiques, le constatent tout pareil.
16:15 Il faut que nous le gérions aussi en Afrique, dans les pays de l'État.
16:18 Et on n'arrivera pas à le gérer.
16:20 Juste pour vous donner un exemple sur la démographie telle qu'on la prévoit,
16:23 le Niger, par exemple, à l'heure actuelle, c'est moins de 25 millions d'habitants.
16:26 Les projections, c'est en 2100, 125 millions d'habitants.
16:29 Si ça se trouve, il sera passé autre chose d'ici là,
16:31 parce que la démographie n'est jamais une science exacte.
16:33 Mais ce qui est certain, c'est que la Banque africaine,
16:35 la Banque mondiale de développement, disent que si on ne fait rien,
16:38 il y a moins du quart des emplois dont on a besoin en Afrique
16:41 pour toutes ces nouvelles générations qui seront créées.
16:43 Il y a besoin de créer 450 millions d'emplois dans les décennies qui viennent.
16:47 Si on ne fait rien, on en créera moins du quart.
16:49 Il faut que l'Europe participe à ça aussi.
16:51 Sauf que là encore, c'est compliqué, parce qu'il y a la Russie, il y a la Chine.
16:54 Vous allez apporter des précisions, mais là on a quelques réactions politiques.
16:56 Et ensuite, je vous donne évidemment la parole,
16:58 puisque cette position sur régulariser les personnes qui travaillent et qui sont sans papiers,
17:05 c'est la position de Jean-Luc Mélenchon.
17:07 La main-d'œuvre clandestine immigrée est la matière première de l'exploitation.
17:13 Si donc je venais à gouverner ou mes amis ce pays,
17:17 on commencerait par une vague de régularisation massive de tous ceux...
17:22 Et rappelons quand même un chiffre, Eliott, nous régularisons,
17:26 parce que là dans le débat actuel, notamment avec le projet de loi d'immigration,
17:29 on a l'impression que la question de la régularisation s'est passée de tout à rien.
17:33 Mais chaque année, il y a entre 30 et 40 000 régularisations en France.
17:37 Donc on ne parle pas justement d'un tout ou rien.
17:39 Quant au propos de M. Mélenchon, c'est totalement absurde,
17:41 puisqu'on voit bien que le taux de chômage, y compris ce sont les données de l'INSEE,
17:45 quand vous regardez le taux de chômage des immigrants, des descendants d'immigrés,
17:49 y compris la génération, il est très supérieur à celui des Français d'origine.
17:53 Donc que fera M. Mélenchon une fois qu'il aura encore plus d'immigrés en situation régulière ?
17:59 On a cru, après la crise sanitaire, que au moins sur les métiers essentiels,
18:04 et très mal considérés, les travailleurs qui nettoient les bureaux au petit matin,
18:10 les aides à la personne, les transports, tout le bâtiment,
18:14 qu'au moins après la crise sanitaire, les concernants, ceux qui ne voulaient pas télétravailler,
18:19 allaient avoir quand même un geste très fort.
18:21 Il n'a pas été effectué ?
18:22 Non.
18:23 Là je vous pose la question, en tout naïf.
18:26 Je vous parle de travailleurs sans papier.
18:29 Non, mais moi je vous fais une confiance aveugle.
18:33 Mais Olivier, personne ne dit qu'il ne faut pas régulariser.
18:37 On régularise de facto. Qu'est-ce qui se passe ?
18:40 Quand vous êtes bien intégré, vous avez des gens, votre employeur,
18:43 si vous êtes une ou votre employeur, quand vous êtes employé clandestin,
18:46 si vous n'avez pas de papier dans un restaurant...
18:48 Mais Olivier, la réalité, c'est qu'il y a une règle non dite qui est
18:52 "oui, c'est difficile d'être régularisé, et ceux qui y parviennent, c'est en général,
18:55 parce qu'ils sont suffisamment bien intégrés dans la société,
18:57 pour que des Français les aident dans leur démarche."
19:00 Un petit mot, Olivier, je comprends qu'il y a des cas, certainement,
19:06 et il faut discuter au cas par cas,
19:08 maintenant, si vous faites des régularisations automatiques,
19:11 c'est dire aux gens "nous n'avons plus de frontières,
19:15 la France est un droit de l'homme, donc venez."
19:19 Mais attendez, moi je suis...
19:21 Ils sont déjà là, ils travaillent déjà,
19:23 mais dans 5 ans, peut-être qu'on peut voir.
19:25 Attendez, personne ne peut se mettre à la place de ces gens qui vivent la misère
19:28 et qui quittent la misère pour essayer de rejoindre l'Europe.
19:31 Mais je suis dans cette position où je suis...
19:34 La semaine prochaine, je me dis "est-ce qu'il faut que je traverse la Méditerranée,
19:38 que je prenne ce risque-là ?"
19:39 J'entends Ursula von der Leyen aujourd'hui, je me dis "c'est bon, on fonce."
19:43 Bien entendu, mais c'est ce que je vous dis,
19:46 elle est en épalabre et elle est pro-immigrationniste.
19:48 Donc, l'Amnesty dit juste une chose.
19:50 Peut-être, moi j'en ai marre d'entendre parler,
19:53 comme évidemment s'est exprimé Jean-Luc Mélenchon,
19:56 c'est quoi ce fatalisme politique ?
19:58 Mais on pourrait être en capacité quand même de proposer une politique nataliste,
20:01 alors ça ne portera peut-être pas ses fruits tout de suite,
20:03 mais comme le font les pays de Rottweil,
20:05 ils vont dire qu'ils ne voulaient pas venir.
20:07 C'est le seul domaine où la gauche pense que la politique ne peut rien.
20:11 La gauche en matière de natalité te dit "on ne peut rien".
20:15 On s'est constaté que les politiques menées en Hongrie, en Pologne, etc.
20:17 ça ne marche pas.
20:18 La démographie, personne ne peut prédire les totalités.
20:22 On peut avoir la fierté de se dire "on va faire quelque chose".
20:25 Mais moi je suis d'accord avec une politique de la famille,
20:26 une politique nataliste, comme tu dis, mais ça va prendre 20 ans.
20:28 Mais oui, mais c'est plus de rien faire.
20:30 Ça ne prend pas 20 ans.
20:33 Et les courbes de vieillissement, regardez les dernières enquêtes,
20:35 l'accélération du vieillissement de notre population est spectaculaire.
20:38 Mais vous savez ce qu'est la clé ?
20:40 Pas tous en même temps les amis.
20:42 S'il vous plaît, Jean-Sébastien.
20:44 Vous savez ce qu'est la clé ?
20:46 Comme je vous le disais, la démographie c'est très compliqué.
20:48 Ce n'est pas parce que vous avez une politique ultra volontariste que ça fonctionne.
20:51 Il y a des pays qui en ont, regardez par exemple la Suède.
20:54 On dit beaucoup si on construit des crèches qu'on donne des aides aux femmes, etc.
20:58 Ça n'a pas marché par exemple en Scandinavie et ça ne marche pas très bien en Hongrie.
21:01 Alors même que le gouvernement hongrois, non, je vous assure, regardez la natalité hongroise,
21:05 ça ne marche pas très bien.
21:07 Ce qui marche en démographie, c'est en général quand les gens arrivent à se projeter dans l'avenir avec espoir.
21:11 Nous vivons dans une société où il n'y a pas d'espoir.
21:14 D'espoir économique et d'espoir de vie meilleure.
21:18 Et nous vivons dans des sociétés où il n'y a plus d'horizon.
21:20 On nous explique tous les jours que la terre va exploser, donc c'est normal qu'on n'ait pas l'espoir.
21:23 Je suis bien d'accord, mais c'est là-dessus qu'il faut agir.
21:25 Non, j'aimerais qu'on écoute Nicolas Dupont-Aignan, ce matin, qui était dans le Grand Rendez-Vous
21:29 et qui interpelle Madame Vanderleyen et qui lui demande gentiment de quitter son poste.
21:37 Le pyromane vient sur les lieux de l'incendie et se fait passer pour un pompier.
21:43 Parce que c'est quand même extravagant.
21:46 Madame Vanderleyen, le 15 septembre, c'est il y a deux jours, je cite,
21:52 nous avons besoin d'une immigration de main-d'oeuvre, dehors.
21:55 Elle n'a pas de légitimité à aller à l'AMP12 ?
21:58 Elle n'a aucune légitimité. Elle est responsable de la situation.
22:01 Pourquoi ? Parce qu'elle n'est pas élue ?
22:02 Elle n'est pas élue. Elle a un scandale de corruption sur ses achats de vaccins
22:06 dont elle refuse toujours de donner les conditions et elle est poursuivie par la Cour des comptes européennes.
22:11 Elle nuit.
22:12 Au-delà de ce scandale sanitaire, moi ce qui m'intéresse, c'est est-ce que Ursula Vanderleyen a une responsabilité ?
22:19 Est-ce que Bruxelles a une responsabilité dans ce scandale ?
22:21 Bruxelles a une responsabilité, ce qui veut dire que nous en avons une dans le fait de déléguer,
22:25 de laisser à Bruxelles autant de choses.
22:28 Maintenant, ce que je constate, j'entends Marine Le Pen ou je ne sais plus qui du RN qui dit,
22:34 Marion peut-être, Marion Maréchal-Le Pen, je ne sais plus laquelle,
22:38 qui dit qu'il faut une force militaire européenne.
22:41 J'entends Éric Zemmour qui dit que les européennes seront un référendum sur l'immigration.
22:46 J'entends de toutes sortes, et de fait, qu'on le veuille ou pas,
22:49 et moi je suis d'accord avec la question démocratique que vous avez posée
22:52 en disant que les Français étaient contre l'immigration,
22:56 je ne suis pas sûre qu'aujourd'hui il soit réaliste de dire qu'on doit traiter cela simplement au niveau national.
23:02 Le problème, c'est que Mme Vanderleyen n'a absolument aucune légitimité.
23:07 C'est ça la réalité.
23:08 Et c'est qu'en plus, comme l'a dit Véronique, ça c'est très important, ces gens ont une idéologie.
23:14 C'est-à-dire que pour eux, en fait, ce n'est pas du tout de l'humanité,
23:17 pour eux, les immigrés ou les êtres humains d'ailleurs, sont des bras,
23:21 éventuellement des ventres, pour faire les enfants que nous ne faisons plus,
23:25 mais ils s'offichent complètement du reste.
23:27 C'est des numéros, et puisque nous avons un déficit de temps, on va en prendre tant.
23:33 Elisabeth, vous avez certainement raison sur l'idéologie de Mme Vanderleyen,
23:36 d'une partie des commissaires européens.
23:39 Maintenant, rappelons-le, la Commission européenne n'a pas de compétences en matière de migration.
23:42 Donc les responsables, en premier lieu, ce n'est pas Mme Vanderleyen,
23:45 ce sont les États européens.
23:46 C'est parce qu'il n'y a pas d'unité dans la posture des États européens,
23:49 c'est parce que les Allemands ont créé un énorme appel d'air,
23:52 en disant, en plus en répétant jusqu'à puce oif, qu'ils avaient besoin de bras pour leur économie,
23:57 parce qu'il leur manquait jusqu'à 800 000 personnes.
24:00 Et c'est l'ensemble des pays européens qui n'ont pas été capables de se mettre d'accord,
24:03 y compris sur les règles d'examen d'asile, parce que même dans le système actuel,
24:06 chaque pays a quand même des règles un peu férentes.
24:09 Mais ça, ce n'est pas Mme Vanderleyen.
24:11 Donc regardons nos propres responsables.
24:13 Non mais je suis d'accord avec vous.
24:14 Mme Vanderleyen mettait la pression aux Italiens avant les élections, rappelez-vous,
24:17 elle faisait une déclaration en disant, il faut respecter les règles européennes,
24:21 sinon on va vous couper les livres.
24:22 Elle le faisait au nom, en fait, en réalité.
24:23 C'est ce que demandent les gouvernements, c'est ce que demande le Conseil européen.
24:26 Alors, il n'est pas sûr que les Italiens, à l'époque,
24:28 aient apprécié que Mme Vanderleyen prenne position sur des élections.
24:32 En même temps, elle pourrait dire un peu ce qu'elle veut,
24:34 ce n'est pas elle qui a la compétence finale, c'est le Conseil européen,
24:36 et donc ce sont les chefs d'État.
24:37 Alors je comprends mieux pourquoi Mme Vanderleyen est restée 20 minutes sur le port
24:41 et a fait une conférence d'une demi-heure.
24:42 Parce qu'en réalité, c'est du chant.
24:44 Et nous, on a deux minutes de publicité.
24:45 Mais au final, elle a deux minutes de pub.
24:46 On ne pourra pas parler de la fête de l'Humain.
24:48 Ah si.
24:49 Ah, vous voyez, j'y avais trouvé la parade avec vous.
24:51 Là, on va peut-être appeler la publicité.
24:53 C'est génial.
24:54 La publicité.
24:55 20h30 sur CNews, la suite de l'heure des Pro 2,
25:01 mais d'abord le point sur l'information avec Simon Guil, bien sûr.
25:05 Face à la pression migratoire sur l'île de Lampedusa,
25:08 Giorgia Meloni et Ursula Vanderleyen se sont rendus sur place ce dimanche.
25:12 La présidente de la Commission européenne propose un plan d'urgence en 10 points
25:16 pour aider l'Italie.
25:17 Un plan qui vise à mieux répartir les migrants entre les pays européens
25:20 et à prévenir les arrivées massives.
25:22 Dispositif de sécurité renforcé à Marseille,
25:25 cette semaine, 5000 policiers et gendarmes sont mobilisés pour la venue du pape François.
25:29 Le souverain pontife est attendu les 22 et 23 septembre prochains.
25:33 Sachez que 57 000 personnes sont attendues dans le stade Vélodrome
25:36 pour assister à la messe du pape François.
25:38 Un événement qui sera à suivre sur notre randaine samedi prochain.
25:41 Émission spéciale présentée par Emmerich pour B.
25:43 Et puis Carlos Sainz a remporté aujourd'hui le Grand Prix de Singapour.
25:47 L'Espagnol met fin à une série de 15 victoires consécutives de l'écurie Red Bull.
25:51 Le pilote Ferrari devance les Britanniques,
25:53 Lando Norris et Lewis Hamilton.
25:55 Le leader du championnat Max Verstappen termine 5e du Grand Prix.
25:58 Cher Simon, pour le point sur l'information,
26:00 on va parler du suicide de Nicolas, 15 ans, harcelé à l'école
26:04 qui est pour l'éducation nationale le scandale de trop.
26:07 Ses parents ont signalé à plusieurs reprises le problème
26:10 avant d'être quasiment menacé et invectivé par le proviseur,
26:15 par le rectorat de Versailles.
26:17 Le JDD a pu s'entretenir avec la maman de Nicolas.
26:21 Son témoignage est évidemment bouleversant.
26:24 Voilà ce qu'elle dit, on était victime, on est devenu coupable.
26:27 J'ai été effaré par l'accueil du proviseur.
26:29 J'avais l'impression de vivre un cauchemar,
26:31 au point de nous invectiver.
26:33 Il ne connaissait pas du tout le dossier.
26:35 Quelques jours plus tard, je reçois la lettre du rectorat,
26:38 que j'ai lu, quand je l'ai lu pardon, j'étais dans une colère noire.
26:41 Nous étions outrés, nous nous passions désormais pour des coupables.
26:45 Ce que je vous propose, c'est d'écouter Olivier Véran,
26:47 le porte-parole du gouvernement, parce que Gabriel Attal,
26:49 hier a eu des mots très forts en parlant de honte.
26:51 Et Olivier Véran confirme, il y aura un avant et un après.
26:57 Je crois que ce qui s'est passé est aussi une page que nous tournons
27:01 dans l'histoire administrative de notre pays.
27:03 Et qu'il faut répondre avec humanité et prendre en charge,
27:06 avec le plus grand sérieux et la plus grande urgence,
27:08 les situations de détresse des gens.
27:09 On est aujourd'hui dans une gestion, d'abord dans une enquête administrative.
27:13 On verra quelles seront les suites qui seront données,
27:15 mais croyons à la détermination de chacun à faire en sorte
27:17 que ce type de lettre ne soit plus jamais envoyé à la moindre famille,
27:20 et que ce type de situation ne soit pas traité avec humanité et urgence.
27:23 C'est intéressant parce qu'évidemment, on ne peut pas régler
27:26 les 800 000 à 1 million de harcelés à l'école,
27:30 mais ce qu'il explique, c'est que les lettres qui seront envoyées,
27:32 plus jamais il n'y aura ça.
27:33 Et il y a quelque chose de rassurant quand même.
27:35 Parce qu'on recevait ce matin un enfant harcelé qui a dit,
27:38 mais l'empathie, c'est gratuit, ça ne coûte rien.
27:41 L'empathie, l'écoute, ça ne coûte rien.
27:43 C'est juste d'aller au plus près des gens.
27:45 Enquête administrative avec des résultats annoncés dans 15 jours.
27:49 Là, c'est bien parce que souvent, il peut y avoir enquête administrative
27:53 et c'est renvoyé plus personne ne suit ça.
27:56 Il faut savoir que ce jeune, quand sa mère prend connaissance
28:01 avec effarement, sidération du contenu de ce courrier,
28:04 qui au final les menace, le jeune est présent dans cette lecture.
28:13 Et à partir de ce moment-là, sa maman dit qu'il a changé de comportement.
28:17 Donc c'est comme s'il y avait eu ce processus infernal amenant au drame.
28:23 Comme si cette mécanique terrible, elle est allée au bout.
28:27 Avec l'administration et que personne ne puisse se dire à un moment donné,
28:32 stop, on va au drame.
28:33 Bien sûr, je me permets de donner les déclarations justement dans cette lettre du rectorat.
28:37 Les propos que vous avez tenus et le comportement que vous avez eu
28:40 envers des personnels de l'éducation nationale sont inacceptables.
28:43 Je les réprouve de la façon la plus vive.
28:45 Aussi dans l'intérêt de votre enfant et par souci d'exemplarité à son égard.
28:49 Je vous en joins d'adopter désormais une attitude constructive et respectueuse
28:52 envers les autres membres de la communauté éducative.
28:55 Je serai contrainte, le cas échéant, de prendre toutes les mesures nécessaires
28:59 tant au bon fonctionnement du service public de l'éducation nationale
29:02 qu'à la protection et à la sécurité des personnels.
29:05 Ce qui est intéressant, c'est que beaucoup de gens l'ont remarqué,
29:09 Madame Avenel, on l'appelle la copine à Macron sur les réseaux sociaux,
29:14 mais en réalité c'était une proche de Valérie Pécret, je ne sais pas si c'est elle encore,
29:17 mais c'était sa ministre de l'éducation putative.
29:20 Donc Madame Avenel en prend pour son grade sur les réseaux sociaux.
29:25 Ce qui est intéressant, c'est que dans l'affaire Pati, elle a fait le contraire.
29:27 C'est-à-dire que l'institution a lâché son agent, là l'institution a couvert.
29:32 Et en fait, ils ont été un contre-emploi dans les deux cas.
29:34 Dans l'affaire Pati, il fallait évidemment défendre le professeur
29:37 et dans cette affaire, il ne fallait pas laisser le collège.
29:41 Le collège, oui, c'était un collège, il était au collège l'an dernier.
29:44 Enterrer l'affaire, juste deux choses.
29:47 La première, c'est que harceler cette dame ne réglera rien
29:51 et ce qu'elle prend sur les réseaux sociaux, alors qu'on parle de harcèlement,
29:54 ça n'a pas de sens.
29:56 Il faut arrêter de croire que l'invective et cracher sur les gens fait avancer la chose.
30:00 En revanche, on parle souvent ici...
30:02 - La justice administrative tribunale fera la...
30:05 - Non, mais il y a un mot qui revient souvent ici et pas à ce propos.
30:09 - Il y a un mot qui revient souvent ici, dans nos débats, c'est l'impunité.
30:13 Et nous disons tous que l'impunité dont bénéficient souvent certains délinquants,
30:18 beaucoup de délinquants, est très grave et lourde de conséquences.
30:22 Eh bien, il y a aussi dans nos relations avec l'administration,
30:25 très souvent, le sentiment d'une impunité administrative.
30:28 C'est-à-dire que c'est des gens, c'est le service de machin chose,
30:32 bien sûr, il y a quelqu'un qui signe, mais c'est le service de machin chose,
30:35 c'est un personnel et l'institution est vraiment beaucoup plus puissante
30:38 que les individus en face d'elle et donc vous avez raison, il faut ça.
30:42 Et dernièrement, je finis juste, il paraît que la solution dans certains établissements,
30:46 c'est de dire la moindre moquerie sera désormais sanctionnée.
30:50 Mais faisons attention, on ne va pas non plus transformer,
30:53 si vous voulez, l'adolescence en une sorte de...
30:56 Ce n'est pas l'armée non plus, donc il faut faire attention à tout ça,
30:59 c'est très difficile en fait.
31:00 - Quel regard vous portez sur ce nouveau scandale ?
31:03 - Alors, bien sûr, d'abord, c'est un scandale.
31:06 Ce qui me marque, moi, ce sont les mots d'Olivier Véran qui parlent d'humanité,
31:09 humanité, humanité, mais il n'y a que de la déshumanisation
31:14 au sein de cette institution qu'est l'éducation nationale.
31:17 On le voit, on a de moins en moins de profs...
31:18 - Non, il y en a beaucoup qui font du bon boulot...
31:20 - Non, mais on a de moins en moins de...
31:21 - Il y a des résultats dans les établissements...
31:22 - Non, mais je peux parler, le management, pardonnez-moi,
31:25 les proviseurs d'établissements qui sont livrés à eux-mêmes,
31:28 qui ont du mal à gérer leurs professeurs,
31:30 je crois qu'il y a une perte de dialogue, de confiance,
31:33 ça retombe en cascade à tous les étages.
31:36 On l'a vu quand il y a eu des profs agressés en pleine classe
31:38 avec les élèves qui filmaient le syndrome du pas de vague,
31:41 justement sur les réseaux sociaux, le H1, pas de vague.
31:44 Et des profs se plaignaient que cette institution,
31:46 c'était le pas de vague et qu'ils crevaient de ce pas de vague.
31:49 - J'entends, mais il y a aussi des professeurs...
31:51 - On a des pas de vagues à l'envers.
31:52 Non, mais on a des professeurs admirables...
31:54 - Mais il y a des professeurs qui souffrent...
31:55 - Non, mais évidemment...
31:56 - Mais sauf que là, c'est une administration, c'est au-dessus,
31:58 c'est le rectorat, c'est la directrice ou le directeur de l'État des soins.
32:02 - Je parle de l'éducation nationale comme une forme de Léviathan,
32:05 si vous voulez, et on en voit les syndromes,
32:09 alors que ce soit pour la faire pâtir dans un sens
32:11 ou là pour cette affaire de harcèlement.
32:13 - Oui, mais là, ça va vite.
32:14 C'est-à-dire qu'il y a une promesse de réponse administrative d'ici 15 jours.
32:18 - Les recteurs sont convoqués.
32:19 - Exactement.
32:20 - Mais je crois surtout qu'il faut de la compassion à tous les étages.
32:23 - Vous me disiez, il parle d'humilité.
32:24 Non, ça ne suffit pas.
32:25 Là, maintenant, il faut de l'accent.
32:26 Donc, il y a l'audit qui a été diligenté par le ministre de l'Éducation nationale.
32:31 Moi, c'est ce que je disais hier.
32:32 En fait, il faudrait une enquête parlementaire sur le harcèlement scolaire.
32:36 Parce que moi, je pense aux parents de l'INSEE,
32:38 je pense aux parents de l'ENSO, avec des ministres précédents
32:42 qui ont mis trois semaines à appeler l'INSEE.
32:44 Donc, il y a un moment où tout le monde, tous les responsables,
32:47 que ce soit les recteurs, etc., puissent se poser en disant,
32:49 sur ce cas-là, voilà ce que j'ai fait, voilà ce que je n'ai pas fait,
32:52 sans pour autant…
32:53 Il faut reconnaître qu'il y a le pilotage politique maintenant, avec Atal.
32:57 Il y a le pilotage politique.
32:58 Enfin, enfin.
32:59 Il faudrait surtout que certaines personnes rendent des comptes,
33:01 comme l'a dit Elisabeth Kius.
33:02 Et ensuite, on parle de la fête de l'Huma.
33:04 Il faut attendre le résultat de cette enquête administrative.
33:06 Parce que moi, je pense qu'il faut que, collectivement,
33:08 nous résistions à la tentation de l'indignation.
33:10 Parce que là, bien sûr, tout le monde est choqué
33:12 par le ton qui est employé vis-à-vis des parents.
33:14 Moi, je n'y étais pas.
33:15 Je ne sais pas, peut-être se sont-ils montrés menaçants.
33:17 Par ailleurs, ce qui est délirant dans cette lettre-là,
33:20 c'est de ne pas, à minima, équilibrer les choses en disant
33:23 « Effectivement, nous allons prendre en compte la situation vécue par votre enfant.
33:26 Pour autant, si tentée que ce soit la réalité,
33:28 ce n'est pas une raison pour agresser, entre guillemets, la communauté éducative. »
33:32 Et ce mot, il est très important, parce qu'il figure dans la lettre « Communauté éducative ».
33:35 Je crois qu'il n'y a plus de communauté éducative.
33:37 C'est un peu la même chose dans la police.
33:39 Vous savez, quand vous parlez à des policiers,
33:40 avant, les policiers, c'était une famille.
33:42 Là, maintenant, quand c'est l'heure de partir, tout le monde s'en va.
33:44 Et bien sûr, dans les établissements scolaires, c'est la même chose.
33:47 - Mais c'est pas la même chose. - C'est pas la même chose.
33:48 - Mais parce que... - C'est pas le même sujet, ça.
33:49 - Exactement. Vous avez raison, Véronique. - Oui, ce n'est pas vrai.
33:51 - L'institution, si Olivier... - Dans beaucoup d'établissements,
33:53 ça ne se passe pas comme vous dites.
33:55 Il y a des équipes solidaires, soudées, qui font beaucoup de travail,
33:58 qui obtiennent des résultats.
33:59 - Mais c'était le cas partout avant. - Mais c'est ce que c'est.
34:01 - Ça n'est plus le cas. - C'est le présent margeux d'un élu.
34:03 - Je vous assure, Olivier, je le dis parce que j'en parle avec beaucoup.
34:06 - Il n'y a pas beaucoup de problèmes.
34:07 - Je parle avec beaucoup de professeurs. C'est ce qu'ils constatent.
34:10 C'est ce qu'ils constatent.
34:11 Eux-mêmes, ça n'est pas les maîtres à l'index du tout.
34:13 - Le fait que vous puissiez globaliser et dire tout ce que vous n'avez pas fait,
34:15 c'est une globalisation, c'est une révolution.
34:17 - Jean-Sébastien, vos paroles sont d'or, puisque le temps de l'enquête
34:20 n'est pas le temps de l'émotion.
34:21 Donc laissons l'enquête.
34:22 - Non, mais surtout, l'indignation ne vaut pas action.
34:25 Parce que bien souvent, parce qu'on s'est indigné sur le sujet,
34:28 on a géré.
34:29 - Je pense quand même qu'on a un ministre de l'éducation nationale
34:31 qui prend l'information, qui réagit à la seconde, qui intervient.
34:35 - Mais c'est un politique.
34:36 - Mais ce n'est pas qu'un politique.
34:38 Il y a aussi l'aspect humain, puisque la veille...
34:40 - Ce n'est pas des gens actifs.
34:41 - Oui, j'entends, mais...
34:42 - C'est pas un vrai responsable.
34:43 - La veille, il était aux obsèques, par exemple.
34:45 - Brigitte Macron, je pense, aussi joue un rôle dans cette mobilisation politique.
34:48 Elle y était, d'ailleurs.
34:49 - Sur l'affaire Enzo, heureusement qu'elle était là.
34:51 Sur le drame qui a touché l'INSEE, heureusement qu'elle y était.
34:54 - Elle n'est pas politique, elle, mais je...
34:56 - Vous faites de l'humain, sinon ils vont vous faire...
34:58 - Non, mais juste un mot.
34:59 - Ils vont vous renverser le bureau.
35:00 - Vous faites ce que vous voulez.
35:01 - Vous tiquiez quand je disais que c'était un politique.
35:02 Mais moi, je le disais, pour le coup, de manière extrêmement positive,
35:04 parce que le macronisme, ça a été la promesse de dire
35:07 "Les gens qui ne sont pas des politiques feront mieux".
35:10 On a sept ans après, je pense qu'on s'est tous rendu compte
35:12 que nous soyons fiers d'être des amateurs.
35:14 Non, ça ne fonctionne pas.
35:15 Être un vrai politique, au sens de se préoccuper de l'électeur,
35:18 savoir ce que pense le gens,
35:19 arriver à les comprendre dans les contradictions
35:21 que nous avons tous en tant que citoyens, c'est important.
35:24 Et mettre des figures technocratiques,
35:25 comme la fameuse rectrice ou recteur, je ne sais pas comment on dit,
35:27 toujours, de l'université de la personne, ça ne marche pas.
35:30 - Edouard Philippe.
35:31 - La rectale ?
35:32 - À la fête de l'Humain, face à Fabien Roussel.
35:34 - Exactement.
35:35 Edouard Philippe qui était présent à la fête de l'Humain cet après-midi.
35:38 - Je l'avais déjà tenu.
35:39 - Le débat ?
35:40 - Deux visions de la société totalement opposées,
35:43 mais un débat politique.
35:44 - D'abord, une première image,
35:45 puisqu'il a été chahuté par un militant d'extrême gauche
35:50 qui est allé sur les strates pour voler le micro et attaquer Edouard Philippe.
35:54 Edouard Philippe a sévi durant le mouvement des Gilets jaunes,
35:59 il a fait couler le sang, il n'a rien à faire ici, c'est un éborgneur !
36:03 C'est un éborgneur !
36:04 Lâchez-moi ! Lâchez-moi !
36:11 Lâchez-moi ! Lâchez-moi !
36:14 Lâchez-moi ! Lâchez-moi !
36:17 Lâchez-moi ! Lâchez-moi !
36:20 - Ce jeu n'en va bien.
36:23 - On s'inquiétait justement.
36:25 - Qui est venu interrompre au début.
36:28 - Oui, on s'inquiétait beaucoup.
36:29 - Sur les réseaux sociaux, il y a un gars qui est devenu Ivan Pékin.
36:32 - Qui dit ça ?
36:33 Moi, je m'inquiétais plus pour Fabien Roussel et Edouard Philippe.
36:36 - Parce que les camarades des militaires, le fond est professionnel.
36:38 - Je m'inquiétais un peu plus pour Fabien Roussel et Edouard Philippe
36:40 que pour cet homme, qui est un militant d'extrême gauche,
36:44 qui fait souvent ça sur les plateaux de télé.
36:46 En revanche, ce qui m'intéresse, c'est qu'Edouard Philippe,
36:48 c'est peut-être le favori pour 2027, du côté de la Macronie
36:53 et même un peu de la droite.
36:54 C'est-à-dire qu'il est apprécié, que ce soit à l'extrême centre
36:59 et du côté des Républicains.
37:01 En revanche, ce qui est intéressant, c'est ce qu'il va dire sur les élections.
37:04 Il dit "mais moi, j'ai toujours voté, j'ai souvent voté pour l'extrême gauche
37:07 face à l'extrême droite".
37:09 - Le Parti Communiste ?
37:11 - Oui, le Parti Communiste, pardon, je me suis trompé.
37:14 - Alors, écoutez, si Olivier nous laisse en place...
37:17 - Plusieurs fois au Havre, dans des élections cantonales,
37:21 il y a eu des deuxièmes tours entre des candidats communistes,
37:24 mes opposants à la mairie, et des candidats du Front National.
37:29 A chaque fois, j'ai dit clairement qu'il fallait battre le Front National
37:34 et qu'il fallait voter pour le candidat communiste.
37:36 A chaque fois. Je ne l'ai pas fait de gaieté de cœur.
37:40 Et je ne l'ai pas fait en disant que j'étais d'accord avec le candidat communiste.
37:43 Parce que je suis rarement d'accord avec lui.
37:46 Mais je l'ai fait à chaque fois parce que je pensais que c'était la bonne chose à faire.
37:49 - Elisabeth ?
37:50 - Oui, alors d'abord, on devrait lui rappeler une vieille blague
37:53 qui avait cours dans les années 2000, qui est qu'un électeur le pénis,
37:57 c'est un communiste qui s'est fait cambrioler deux fois.
38:00 Et la réalité, c'est qu'un certain nombre de gens ont migré depuis des années,
38:04 du PC au RN, ils devraient se poser la question.
38:08 Franchement, il se moque de nous. Il veut montrer sa belle âme.
38:11 Il a la fête de l'UMA. Alors il veut se faire applaudir.
38:14 - Etalage de verbes.
38:16 - La perspective d'un deuxième tour, pardon.
38:18 - Pour la droite, non.
38:19 - C'est possible de finir une phrase sans être interrompue par un brouhaha ?
38:23 La perspective d'être interrompue, la perspective d'un second tour
38:27 entre Fabien Roussel et Marine Le Pen,
38:35 puisque c'est assez faible, donc ça ne mange pas de pain de dire ça,
38:39 que si entre les deux ils choisiraient ça, franchement,
38:42 je ne crois pas qu'il aura ce choix-là à faire.
38:44 Mais surtout, je trouve cette espèce d'ancienne qui fait toujours
38:48 qu'il y aurait un seul parti, un parti extrémiste, méchant,
38:52 le Rassemblement National, oh là là, moi je n'ai jamais voté pour l'extrême droite.
38:55 Et de l'autre côté, des gentils communistes qui devraient quand même
38:58 peut-être un moment réfléchir sur leur héritage et sur leur nom,
39:01 parce qu'excusez-moi, malgré tout, ça Marine Le Pen l'a fait,
39:04 j'attends encore que le parti communiste, qui n'a évidemment pas que des défauts aujourd'hui,
39:09 réfléchisse au nom de communiste et à ce qu'il charrie.
39:12 Je trouve que c'est d'une facilité concernant.
39:16 - Je viens de découvrir que Sandrine Rousseau a félicité ce jeune militant
39:21 qui, avec beaucoup de respect, est venu récupérer le micro pour insulter Edouard Philippe.
39:27 - C'est quand même très drôle. Avec un Fabien Roussel qui a invité la semaine dernière
39:30 à envahir les préfectures, bah oui, dans ce cas-là, si tout le monde envahit
39:33 à chaque fois qu'on n'est pas content, ce genre de scène va se multiplier.
39:37 - Oui, Edouard Philippe, il se trouve qu'il est maire du Havre.
39:40 Et quand on est responsable politique, moi j'aime bien l'enracinement.
39:43 J'aime bien une personne qui vient d'un lieu.
39:46 Et son bouquin d'ailleurs sur cette dimension-là est plutôt bien fait,
39:49 sur plein d'autres dimensions, c'est assez lacunaire.
39:52 Je ne vois pas comment il peut aller à la présidentielle avec si peu de contenu,
39:55 mais il faudra qu'il s'expose davantage.
39:58 Mais il se trouve que dans son bouquin, il dit pourquoi, cher Elisabeth Lévy,
40:02 il a une forme de respect pour la culture communiste municipale,
40:07 pour la culture portuaire. Il donne quelques exemples.
40:11 Mais vous pouvez, pourquoi vous soufflez, Jésus ?
40:14 - Est-ce qu'il pourrait dire le contraire de ce que je vois ?
40:17 - Je vais vous envoyer aujourd'hui au Rassemblement National parce qu'ils sont déçus.
40:20 - C'est n'importe quoi ! C'est un argument de tarte à la crème !
40:23 - Mais non, pas du tout !
40:24 - C'est un argument de tarte à la crème ! Les enquêtes sociologiques montrent et électorales montrent que...
40:28 - Mais regardez vos enquêtes !
40:29 - Si elles sont conduites par le PCF...
40:31 - Mais c'est pas du tout microscopique !
40:33 - Mais non, mais vous racontez des choses...
40:35 - Il y a déjà sorti une enquête vidéo la semaine dernière !
40:37 - Vous dites ça comme ça depuis des années, mais sans jamais y réfléchir !
40:40 - Non mais là franchement, vous dites que c'est microscopique !
40:42 - Il y a deux choses...
40:43 - C'est pas possible de dire ça !
40:44 - Terminé ! Et donc je lui trouve une part de sincérité dans ce qu'il dit concernant le Havre.
40:49 - Il y a encore d'autres séquences de la famille Marx.
40:50 - Mais alors cette sincérité-là, en général, elle marche pas très bien pour ceux qui se présentent à droite,
40:54 parce que c'est une chose que de se faire applaudir par la gauche en est une autre que de se faire élire par des électeurs de droite,
40:58 puisqu'a priori quand même il devra se faire élire par des électeurs de droite.
41:02 Et donc je pense que ce n'est pas très malin...
41:04 - Attend, il pense au second coup !
41:05 - Olivier, s'il vous plaît !
41:06 - ...que ça relève, comme l'a dit Elisabeth, de ce qu'on appelle l'étalage de vertu.
41:10 Après quand même, et pour aller dans le sens d'Olivier, malgré tout il y a une différence entre Rassemblement National et Parti Communiste.
41:15 Je trouve que... Je rejoins Elisabeth, je ne comprends pas comment on peut encore se proclamer communiste
41:19 avec le nombre de millions de morts qu'il y a eu au XXe siècle au nom de cette idéologie,
41:23 et avec les résultats, parce que les gens qui sont en Europe de l'Est, qui sont nos partenaires,
41:26 quand ils voient ça en Europe de l'Ouest, ça leur reste en travers de la gauche.
41:29 Moi je travaille au quotidien avec des gens qui ont grandi dans ces pays-là,
41:32 je peux vous dire que ça leur reste vraiment en travers de la gauche,
41:35 parce qu'eux ils connaissent la réalité du communisme.
41:37 Non, parce qu'il n'a aucune chance d'être élu.
41:39 Mais là où il y a quand même un rôle, où le Parti Communiste avait un rôle,
41:42 c'est qu'il avait un rôle d'intégration sociale que le Rassemblement National n'a jamais vraiment su avoir.
41:46 Le rôle de héros, vous savez, de protestation.
41:49 Oui, mais ce rôle d'intégration malgré tout, les communistes ont su l'avoir,
41:53 je pense que c'est à ça que fait référence Édouard Philippe, on peut le comprendre là-dessus.
41:56 Stratégiquement, je ne comprends pas ce qu'il veut dire par là,
41:58 parce que là il s'adresse à 3% de l'électorat, quand les Républicains ou le Rassemblement National...
42:04 Édouard Philippe, juste qu'on sache qu'il est une belle personne, la plus populaire à gauche.
42:08 Il pense peut-être à 10 secondes tour.
42:10 Autre séquence, autre séquence de la fête de l'humain, parce qu'il y en a eu beaucoup.
42:13 Sandrine Rousseau et Fabien...
42:15 Sandrine Rousseau et Fabien...
42:17 S'il vous plaît les amis, je coupe tous les micros sinon.
42:19 Rappelez-vous vendredi dans les collines de Libération,
42:22 parce que là il y a quelque chose, il y a un divorce entre les deux.
42:25 Ils n'ont pas mangé du tofu ensemble.
42:27 Regardez ce que disait Fabien Roussel,
42:29 "J'ai encore mangé une bavette aujourd'hui, ça va brûler en Afrique,
42:32 sans parler des riz de veau que j'ai mangé à Chalon,
42:35 ah oui ça, ça vaut au moins un tremblement de terre à Haïti."
42:37 Réponse aujourd'hui de Sandrine Rousseau à Fabien Roussel.
42:41 Non Fabien, tu ne gagneras pas avec un steak,
42:46 par contre tu gagneras !
42:48 Parce qu'ensemble, nous aurons compris
42:55 que le monde, le monde sur lequel nous vivons
42:59 est en train de basculer,
43:01 et qu'il n'y a que la gauche,
43:03 il n'y a que l'écologie qui en a conscience,
43:05 et que c'est ensemble que nous pourrons sauver les meubles.
43:09 Moi je crois que si j'étais Marine Le Pen, je regarderais en boucle,
43:17 je me rediffuserais sur grand écran,
43:19 je ne sais pas si à la home cinéma, mais les images de la fête de l'humanité,
43:22 parce que le spectacle,
43:24 je vous dis que le spectacle des dissensions,
43:27 de la manière dont s'adresse, quand Jean-Luc Mélenchon s'adresse au Olivier Faure,
43:30 et réciproquement les boubilles entre Fabien Roussel et Jean-Luc Mélenchon,
43:33 entre Sandrine Rousseau,
43:35 mais s'il voulait dire à Marine Le Pen,
43:37 "mais vas-y, réjouis-toi, parce que ça va être ton heure,
43:40 et nous faisons tout pour que ce soit",
43:42 je pense qu'il ne s'y prendrait pas autrement.
43:44 Mais je pense que la séquence du jour est pathétique,
43:46 aussi bien pour Fabien Roussel, pour Edouard Philippe d'ailleurs,
43:49 que pour Sandrine Rousseau,
43:51 enfin, s'invectiver à coups de steaks,
43:53 quand vous avez 10 millions de pauvres en France,
43:55 et que ça devrait être un sujet politique,
43:58 un projet politique pour le parti communiste,
44:00 surtout s'il va encore servir, comme dans les années 60,
44:03 de liant entre les populations,
44:06 enfin, ils ont un boulevard devant eux pour proposer un projet,
44:08 ils ne proposent rien.
44:10 Quant à Edouard Philippe, je trouve que c'est étalage...
44:12 - Non, Edouard Philippe en est passé, Véronique...
44:14 - Non, mais j'ai pas pu dire un mot là-dessus...
44:16 - C'est le jeu aussi, on avance dans l'actualité, Véronique, vous connaissez les règles...
44:18 - Mais cet homme de l'identité heureuse, au moment de l'Empédouza,
44:20 alors que le monde a changé, qu'il a été 5 ans Premier ministre,
44:22 aller faire la cour à cette gauche-là,
44:25 moi je trouve que c'est pathétique.
44:27 - Ça a provoqué une réaction d'une personne qu'on avait oubliée dans l'univers politique.
44:31 Benjamin Griveaux a tweeté après cette séquence
44:34 "Non Fabien, tu ne gagneras pas avec un steak",
44:36 une punchline de haut vol signée par l'infatigable mais épuisante Sandrine Rousseau.
44:41 Alors elle n'a pas été très classe quand même,
44:43 on est tenté de leur faire remarquer qu'ils ne gagneront pas non plus avec une quiche...
44:47 - Bon bah c'est amusant ça...
44:49 - C'est la politique Twitter et je ne trouve pas que c'est drôle...
44:52 - C'est un poil misogyne...
44:54 - Vous ne trouvez pas ça drôle vous ?
44:56 - C'est drôle en privé mais de la vie en public...
44:58 - Je vous ai écouté, vous le savez, de la sympathie pour vous,
45:01 j'attire quand même votre attention sur le fait que vous commentez un débat
45:04 qui a duré une heure entre Edouard Philippe et Fabien Roussel,
45:08 j'espère que vous aurez le verbatim de ce débat et vous pourrez voir...
45:12 - Mais on n'a pas dit que le débat n'était pas intéressant...
45:14 - La dépêche AFP dit une confrontation sérieuse,
45:17 j'espère que vous aurez de ce débat autre chose que de pratiquer.
45:21 - Il peut participer à un débat sans aller courtiser les communistes,
45:24 à moins qu'il veuille se les mettre dans la poche pour un deuxième tour
45:27 Marine Le Pen et Edouard Philippe...
45:29 - La fête d'anima est un moment français aussi...
45:31 - Il nous reste une petite minute, s'il vous plaît,
45:33 il nous reste une petite minute et vous savez...
45:35 - Il participe à l'écoutant international...
45:37 - Je ne peux pas vous montrer la dernière séquence...
45:39 - Franchement vous n'êtes pas sympas les amis, on avait une autre séquence,
45:41 non mais là je suis sérieux, on avait une super séquence à passer
45:43 parce qu'on a beaucoup parlé du syndicat de la magistrature
45:45 qui participait à cette fameuse table ronde sur les violences policières,
45:49 je vais la donner à Pascal, tiens je le tisse pour demain matin,
45:52 je lui ai envoyé à Pascal en disant "tu devrais la passer,
45:54 c'est très intéressant" puisqu'il y avait cette table ronde,
45:56 il y avait un public, il y avait une femme qui dit "mais j'aimerais bien
45:58 parler des émeutes quand même, qu'est-ce qu'on fait avec les émeutiers qui nous ont embêtés ?"
46:03 - Elle a été envoyée dans ses buts par le magistrat en question...
46:05 - Non, on lui a repris le micro en disant "vous parlez des révoltés"
46:09 - Non !
46:10 - Je vous jure !
46:11 - Et c'est un magistrat qui...
46:12 - Je vous jure, mais voilà vous n'êtes pas sympas,
46:13 Olivier et Véronique franchement vous n'êtes pas sympas, voilà c'est bon...
46:15 - Véronique comment ça moi je ne suis pas sympa ?
46:17 - Vous n'êtes pas sympas ? Si c'est tous les deux, vous pouvez poigner dis-moi...
46:20 - Je ne prends pas ma part...
46:21 - Ah bah vous encore plus, encore plus, enquête d'esprit c'est dans un instant, quel est le thème ?
46:24 - Voilà, c'est un spécial Marseille, les racines chrétiennes de Marseille
46:27 à l'occasion de la venue du pape François.
46:29 - Merci beaucoup, c'était un plaisir d'être avec vous, c'était dynamique ce soir.
46:33 - Oui, plaisir à la Ch'ti Grand !
46:35 - En plus c'était la dernière heure !
46:37 A la semaine prochaine, merci à France Godfrapp qui a préparé cette émission.
46:40 ...