• l’année dernière

Category

🗞
News
Transcription
00:00 20h, 21h, France Info, les informés, Victor Matel.
00:06 Bonsoir à tous, ravi de vous retrouver pour ces Informés à la radio, à la télé, comme vous le savez,
00:12 tous les samedis, place aux correspondants de la presse étrangère en France au menu.
00:16 Ce soir, la situation bien sûr dans le Haut-Karabakh, cette enclave séparatiste d'Azerbaïdjan
00:22 et ses habitants, plus de 100 000 personnes qui ont fui en direction de l'Arménie.
00:27 Le point de vue de nos invités, les liens notamment entre leur pays d'origine et l'Arménie,
00:31 sera particulièrement intéressant à commenter.
00:34 En France, la crise du logement, une manifestation à Paris ce samedi pour demander la baisse des loyers
00:40 et des charges liées au prix de l'énergie, le phénomène qui dépasse largement le cadre d'ailleurs de nos frontières.
00:46 Au Parlement, toujours aussi difficile pour le gouvernement de faire voter ses textes,
00:50 nouveau passage en force hier avec le 49.3 sur le budget et rejet dans la soirée
00:55 la motion de censure de l'opposition, scénario qui risque de se répéter sur les prochains grands textes de l'automne.
01:01 Et puis les athlètes russes et biélorusses autorisés à participer aux Jeux paralympiques de Paris 2024
01:07 sous bannière neutre, pas encore de décision en ce qui concerne les Jeux olympiques.
01:11 Comment nos informés accueillent-ils cette nouvelle ?
01:15 Ils sont quatre autour de la table.
01:17 Paola Martinez, bonsoir. - Bonsoir.
01:19 Journaliste indépendante chilienne basée en France.
01:21 Vaijuna Ravane, bonsoir. Correspondante indienne en France.
01:25 Philippe Teur, là vos côtés. Journaliste britannique bien sûr de la chaîne France 24.
01:29 Et Bogdan Bodnar, bonsoir à vous.
01:31 Également journaliste franco-ukrainien. C'est parti pour une heure de débat.
01:35 Pour la première fois depuis la fin de la guerre dans la région, en 1994, près de 30 ans donc,
01:44 l'ONU envoie ce week-end une mission dans le Haut-Karabakh
01:48 principalement pour évaluer sur place les besoins humanitaires.
01:51 Plus de 100 000 réfugiés ont quitté cette enclave indépendantiste reprise militairement par l'Azerbaïdjan.
01:57 Direction l'Arménie. Les craintes d'un nettoyage ethnique se font de plus en plus grandes.
02:03 Ce matin sur France Info, l'eurodéputé Raphaël Glucksmann a appelé la France et l'Europe à prendre leurs responsabilités.
02:10 La France et l'Europe doivent être au rendez-vous de l'histoire et aux côtés de l'Arménie.
02:15 Vous savez, nous assistons impuissants à une purification ethnique, à l'effacement de centaines d'années d'histoire,
02:22 à un peuple qui se déplace et qui a besoin de notre aide.
02:25 Donc il faut qu'on soit au rendez-vous pour l'aide humanitaire, mais au-delà de ça,
02:28 il faut désormais qu'on soit au rendez-vous de la sanctuarisation de l'Arménie.
02:31 Il faut que nous ne soyons plus dépendants du gaz azéri à tel point que nous autorisons Alief à faire ce qu'il veut.
02:39 Les Arméniens ont fait le choix de la démocratie. Ils ont fait le choix d'être une nation alliée de l'Europe.
02:44 Nous avons des liens historiques ancestraux avec l'Arménie.
02:48 Et donc c'est vraiment quelque chose d'extrêmement important.
02:51 Raphaël Glucksmann sur France Info ce samedi.
02:55 Paola Martinez, je vous donne la parole pour commencer un commentaire sur ce qui se passe actuellement au Karabakh.
03:01 Écoutez, cette dissolution de la réputation des Hauts-Karabakh, c'est en fait l'épilogue triste d'un conflit territorial et ethnique qui dure depuis des années.
03:10 Là maintenant, je suis très étonnée.
03:12 Une première guerre, on le rappelle, dans les années 90 et puis en 2020.
03:16 90, 2020 encore un autre. Et c'est notamment ce conflit de 94, notamment, a créé ce sentiment anti-arménien très fort au sein de la Serb-Aïan,
03:26 qui aujourd'hui en a cette conséquence notamment de cet exode massif.
03:30 C'est terrifiant encore une fois. Et ça a l'air d'être déjà vu.
03:34 On l'a vu ça avec les Rohingyas il y a quelques années, où il y a des déplacements massifs des gens
03:39 qui sont totalement ignorés par la communauté internationale aussi.
03:42 Il faut rappeler que le 20 septembre, lors de l'Assemblée générale des Nations Unies, la France avait justifié, avait dit que c'était une invasion injustifiable.
03:51 Même M. Guterres avait dit qu'il fallait arrêter tout de suite les conflits.
03:55 Tout a resté en lettre morte. Et aujourd'hui, qu'est-ce qu'on a ? 100 000 personnes qui se déplacent pour sauver leur vie.
04:01 La France qui parle, Bogdan Bodnar, et pourtant on l'a entendu avec Raphaël Glucksmann, l'Europe, la France qui ne semblent pas vraiment bouger sur ce dossier.
04:10 Je pense que c'est toujours compliqué maintenant pour l'Europe de vouloir intervenir quand on les a souvent accusés d'interventionnisme.
04:16 Maintenant, la France et l'Europe ont une place à prendre de nouveau au moment où d'autres puissances cherchent à s'investir au niveau international.
04:25 Et c'est dur de ne pas penser à la Russie, à la Chine ou encore à la Turquie, qui est très proche.
04:29 Parce que ce qui se passe en ce moment, c'est l'influence de la Turquie ou l'Azerbaïdjan qui sont pleinement libres de pouvoir attaquer.
04:36 Non seulement à partir parce qu'il est financièrement très stable et permet de financer d'autres pays grâce aux hydrocarbures,
04:44 militairement soutenus par la Turquie.
04:48 Donc je pense que c'est à ce moment-là que, comme le dit très bien M. Glucksmann, à la France et à l'Europe de prendre aussi position.
04:55 Parce que c'est des choses qu'on pourra payer par le passé. Et puis le grand drame arménien, c'est d'être enclavé entre une Russie qui ne s'intéresse pas vraiment à l'Arménie,
05:04 entre une Turquie qui a toujours été hostile à l'Arménie et l'Azerbaïdjan qui en profite maintenant pour se venger.
05:08 Et pour même faire beaucoup plus qu'une simple vengeance.
05:11 - C'est ce que je voulais vous demander, Philippe Teur. Là, on voit cette Arménie qui se retrouve essuée au carabarque,
05:16 qui se retrouve au cœur comme ça de très nombreuses influences.
05:19 Je pense qu'il faut regarder ça un peu plus largement que juste une question entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie.
05:26 Vous êtes en train d'assister à un jeu d'échecs entre la Russie d'un côté et la Turquie de l'autre.
05:32 Et tout cela a fait crescendo depuis la guerre en Ukraine.
05:35 Parce que l'Azerbaïdjan pense que la Russie qui défend l'Arménie n'est plus en position de vraiment la défendre.
05:42 Parce qu'ils sont tellement impliqués dans la guerre en Ukraine, c'est peut-être le moment pour y aller,
05:47 pour vider l'Auk Arba de tous ces Arméniens.
05:51 Et vu de l'extérieur, je ne suis pas vraiment optimiste et je ne suis pas étonné non plus de la situation.
05:58 Parce que c'était quelque chose qui l'est arrivé, on en parlait de 1994, on en parlait de 2020,
06:04 avec ces escarmouches, ces clashs, ces dizaines de morts et toujours ces promesses.
06:10 Oui, on va trouver une solution, il va y avoir un processus de paix, qui est toujours resté l'être morte.
06:16 Et donc le moment était propice, aller, on vide l'Auk Arba de ces résidents.
06:21 Qu'est-ce que la communauté internationale peut faire ?
06:24 On a les Nations Unies qui ont une mission pour juste regarder les besoins des gens qui sortent,
06:29 mais il n'est pas question de ma connaissance, qui regarde les exactions qui ont été commises par les Azeris.
06:38 Donc la France peut protester, mais sur le long terme, puisque l'Auk Arba est dans l'Azerbaïdjan,
06:46 c'est extrêmement compliqué pour intervenir, on peut protester, mais en fait, je pense que c'est déjà plié.
06:53 Rappelons que s'il est dans l'Azerbaïdjan, c'est parce que c'est une décision de Moscou,
06:58 donc la prétendue défense de l'Arménie par la Russie, c'est quelque chose, c'est de la brume, c'est du flou.
07:03 À partir du moment où l'URSS a de manière très volontaire placé le Karabakh dans l'Azerbaïdjan
07:08 et des régions azeris dans l'Arménie pour pouvoir diviser, pour mieux régner, et on a la conséquence sur deux fronts.
07:13 Et on va continuer à en parler, notamment des relations entre la Russie et l'Arménie dans un instant.
07:17 Le Fil info d'abord, 20h10, Stéphane Milhomme.
07:20 La présidentielle au Maldives avec à l'instant la victoire du candidat pro-Pékin Mohamed Mouizou.
07:26 C'est maintenant officiel, il s'impose face au président sortant et pro-Indien Ibrahim Mohamed Soli,
07:32 qui d'ailleurs concède sa défaite.
07:34 L'archipel des Maldives est un haut lieu du tourisme de luxe et une destination de choix
07:39 pour les célébrités et riches personnalités du monde entier, mais aussi un lieu très stratégique sur le plan économique.
07:44 Un mort et deux blessés à Talva dans la Manche des munitions datant de la Seconde Guerre mondiale
07:49 ont explosé alors que ces personnes étaient dans un groupe qui vidait une maison à vendre.
07:54 Elles venaient de faire un feu à l'extérieur et ont jeté un sac, il contenait une quinzaine d'explosifs.
08:00 Le tacle du ministre de la Transition écologique alors que Laurent Wauquiez annonce la sortie de la région Auvergne-Rhône-Alpes
08:07 qu'il préside de la ZAN, le zéro artificialisation net, ou comment stopper la bétonisation des sols d'ici 2050.
08:15 Christophe Béjus réagit sur le réseau social X.
08:18 Lutter contre l'artificialisation des terres n'est pas une option, c'est un impératif pour lutter contre le réchauffement climatique et ses conséquences.
08:27 A Berne, capitale de la Suisse, près de 60 000 habitants manifestés aujourd'hui pour le climat.
08:32 Moins d'un mois des élections parlementaires, ils dénoncent l'inaction des élus en matière de politique climatique aux conséquences dévastatrices et mortelles.
08:40 Le mondial de rugby, les Fidjis dominent la Géorgie 17 à 12, l'Australie est au bord de l'élimination, ça passe.
08:47 Et même facilement pour l'Argentine face au Chili, les Pumas se sont imposés 59 à 5.
08:54 France Info
08:56 20h, 21h, les informés, Victor Matey.
09:02 Et on continue à parler de la situation au Carabar avec les correspondantes de la presse étrangère en France, réunies sur le plateau comme tous les samedis.
09:11 Vaijju Naravane, on ne vous a pas encore entendu, correspondante indienne en France, vient justement du côté de l'Inde.
09:18 Comment est-ce qu'on regarde cette situation ?
09:20 Comme avec la guerre en Ukraine, avec une grande neutralité, une espèce de distance parce qu'on veut garder l'amitié de Moscou.
09:33 On achète beaucoup de pétrole et d'autres choses avec Moscou.
09:38 Mais cette guerre, actuellement, ça parle aussi de climat d'instabilité qui règne dans le monde.
09:45 Ce n'est pas la première fois qu'il y a eu des grandes exodes. On a parlé de la Syrie, de l'Irak, l'Afghanistan, l'Irohinga, comme Paula a décrit.
09:56 Mais ce sont des blessures qui restent et qui restent pendant très très très longtemps.
10:02 Actuellement, on voit qu'il y a des alliances qui bougent. Il n'y a pas de certitude de qui est l'ami de qui.
10:09 Et souvent, on trouve qu'il y a des jeux de chaises musicales qui sont joués.
10:14 Mais les séquelles des séparations et des exodes, on connaît très très très bien en Inde.
10:21 En 1947, il y a eu un échange de population entre l'Inde et le Pakistan, après la création de l'Inde et le Pakistan par les Britanniques, de 14 millions de personnes.
10:33 Et encore aujourd'hui, les musulmans en Inde, il y a eu une très forte discrimination contre eux.
10:40 Et on trace cette blessure à la première blessure de 1947, c'est-à-dire l'indépendance de l'Inde.
10:48 Donc ce ne sont pas des choses qu'on oublie facilement.
10:51 Ça laisse toujours des traces de l'amertume et de la haine qui est par la suite nourrie.
10:57 Regardez les Balkans, Macédoine, les Albanais, la Serbie, le Kosovo. C'est tout le temps la même histoire.
11:06 - Une vision extrêmement intéressante et enrichissante, vue effectivement hors d'Europe, pour rester en dehors de l'Europe, Aola Martinez.
11:13 Au Chili, il y a une importante communauté arménienne, peut-être pas au Chili, en Argentine notamment.
11:18 - C'est en Argentine notamment. Il y a une diaspora arménienne qui est très importante au Brésil et en Argentine.
11:23 Le Chili aussi, il est petit en nombre, mais très actif.
11:27 Notamment, ils ont créé la Casa de la Armenia, dans laquelle aujourd'hui, on parlait tout à l'heure de la aide humanitaire.
11:33 Et là, en ce moment, au Chili, il n'y a pas une réponse diplomatique. Le gouvernement ne s'est pas prononcé à ces sujets.
11:40 - Mais on en parle dans les médias, dans la presse.
11:41 - On en parle dans les médias, notamment en Argentine, beaucoup.
11:43 Et surtout, ce qui est très intéressant, parce que là, on face une crise humanitaire déproportionnée encore.
11:49 Et c'est les citoyens arméniens, en fait, qui sont installés dans ces pays-là,
11:53 qui s'organisent à travers des organisations des ONG pour essayer de venir en aide et de prêter main forte à la Croix-Rouge,
12:00 qui est la seule présence humanitaire en ce moment dans la région.
12:04 Donc là, pour l'instant, il n'y a pas de décision, il n'y a pas un poids politique de la part du Chili, de l'Argentine.
12:10 Mais notamment, la communauté arménienne, elle a déjà manifesté dans le passé,
12:14 notamment devant les ambassades, pour demander une réponse ou une sorte d'action diplomatique, ou que ce soit.
12:22 Ils n'ont pas obtenu ça. Mais aujourd'hui, ils sont très forts et très dynamiques dans l'aide humanitaire.
12:27 – Bogdan Bodnar, journaliste franco-ukrainien, je reviens à ce qu'on disait il y a quelques instants.
12:32 La Russie, qui est un partenaire historique de l'Arménie, l'Arménie qui a pris ses distances depuis un bon moment déjà,
12:37 en accusant Moscou, justement, de ne pas intervenir,
12:40 à tel point que les Arméniens, désormais, soutiennent clairement l'Ukraine ?
12:43 – Ils soutiennent l'Ukraine parce que c'est impossible de ne pas se dire,
12:47 on se fait envahir, on se fait prendre des territoires, et tout ça, et de regarder de manière injuste.
12:51 Et puis, après, on en débat sur les plateaux télé, et on oublie ça, alors qu'il y a des populations qui souffrent.
12:56 Et il y a des régimes autoritaires qui en profitent.
12:59 Maintenant, je pense que c'est un tournant pour l'Arménie aussi,
13:03 comme je disais avant, géographiquement, c'est très compliqué pour eux de nouer des partenariats,
13:08 parce qu'ils sont dans des situations où il n'y a pas de puissance qui sont proches d'eux.
13:12 Mais c'est des choses qui marquent, comme vous le disiez, une population.
13:17 Moi, j'ai pu voir le carabar de mes propres yeux dans un reportage il y a quelques années.
13:23 – En 2019 ?
13:24 – En 2019, exactement, où on sentait déjà qu'on voyait l'Azerbaïdjan s'armer,
13:30 et on voyait la population qui allait voir la tempête arriver sur eux.
13:35 Malheureusement, parfois, on attend les clashes pour pouvoir réellement changer de politique dans un pays,
13:40 pour pouvoir changer une société.
13:43 Et les prochaines années verront probablement un grand changement, on va dire,
13:46 dans les mentalités et dans les partenariats de l'Arménie.
13:48 – Philippe Terre, la Grande-Bretagne, l'Angleterre a un statut, on va dire, un peu particulier,
13:55 peut-être par rapport à cette situation, c'est l'un des seuls grands pays
13:58 qui ne reconnaît pas le génocide arménien de 1915.
14:01 – Oui, alors j'allais dire que quand on regarde les racines de ce problème aussi,
14:06 ça remonte à 1915 aussi, cette méfiance entre l'Azerbaïdjan,
14:10 qui est soutenu par la Turquie, en face de l'Arménie, qui a subi le génocide de 1915,
14:19 et la Turquie ne l'a jamais accepté, et donc il soutient en face l'Azerbaïdjan.
14:26 Et donc il est vrai que la Grande-Bretagne aussi ne l'a pas reconnu,
14:31 ce qui est pour moi malheureusement une faute,
14:35 parce que je pense qu'il y a plus de poids contre tout le monde.
14:38 – On parle simplement des faits ou des événements, à l'époque, c'est ça.
14:41 – Donc c'est quelque chose qui aurait dû et qui aurait pu être fait par les Britanniques,
14:47 mais comme vous le savez, les Britanniques ne font jamais comme les autres,
14:50 il y a toujours une autre façon de réagir et de faire des choses,
14:54 et on voit ça très bien en Europe avec le Brexit et autre chose,
14:57 je peux revenir là-dessus, mais c'est vrai que d'une certaine façon,
15:00 ce n'est pas tellement étonnant, mais il y a des moments où on dit,
15:02 là c'est le moment pour peut-être dire quelque chose,
15:05 donc on attend voir comment les Britanniques réagissent,
15:08 mais je pense que le plus important maintenant, tout de suite,
15:11 c'est qu'est-ce qu'on fait avec toutes ces personnes,
15:14 80% des habitants de Karabakh qui ont quitté leur territoire,
15:19 qui ont quitté leur maison, qui se trouvent démunis, sans rien,
15:23 qui arrivent en Arménie, qu'est-ce qu'on fait avec eux et qu'est-ce qu'on leur donne ?
15:28 Et c'est ça le grand enjeu de ces prochains jours, ces prochaines semaines.
15:32 - C'est un des objectifs justement de la mission du militaire de l'ONU.
15:35 - Et c'est là où la France, et l'Europe, et l'ONU et d'autres organisations
15:38 peuvent être à la hauteur de la situation, au moins d'apporter de l'aide
15:41 pour tous ces pauvres gens qui ont tout perdu et qui n'ont aucun avenir,
15:45 et c'est à ce moment-là qu'on va faire dans les jours et les semaines qui viennent.
15:48 - Vaillejou Narabane.
15:49 - Je voulais dire quand même que la réponse de l'Europe n'a jamais été là,
15:55 et donc à la place d'une réponse politique ou un positionnement politique,
16:00 c'est toujours l'argent qu'on donne.
16:02 En quelque sorte, on se rachète une bonne conscience en disant
16:07 voilà, on va faire une pluie d'euros ou de l'aide humanitaire ou quelque chose,
16:12 mais où étiez-vous quand les choses se passaient, quand c'était le moment d'agir politiquement ?
16:18 C'est la même reproche que je fais à mon propre pays,
16:21 c'est pas une question de montrer du doigt, mais les Britanniques aussi,
16:25 ils ont semé la pagaille partout, vous regardez la Palestine, vous regardez l'Inde,
16:29 l'Inde, la Chine, le Pakistan et le Bangladesh,
16:35 qui a créé toute cette confusion et les conflits qui ont suivi,
16:42 c'est la politique de diviser et régner, comme vous avez dit à juste titre.
16:47 - Bogdan Bodnar, vous voulez y rajouter un mot ?
16:49 - Je pense que c'était très clair, et puis c'est vrai que,
16:52 là on prend l'exemple des frontières qui ont été mal tracées par des puissances il y a 100 ans,
16:57 et aujourd'hui on en paye encore le prix.
16:59 - Se n'oublie que quand il y a des intérêts économiques, la géopolitique, elle ferme les yeux.
17:04 - Effectivement.
17:05 20h20 sur France Info, l'essentiel, le Fil Info, c'est Stéphane Milhan.
17:09 - Alors que certains distributeurs de carburant commencent à appliquer la ristourne,
17:15 demandée par Emmanuel Macron, Eric Ciotti lui réclame une baisse de 15 centimes de taxes sur l'essence.
17:21 Le patron des Républicains estime que la mesure serait notamment compensée
17:24 par la réduction de la durée et du montant des allocations chômage.
17:29 Au même titre que Leclerc et Carrefour, les stations du groupe Casino proposent jusqu'à la fin de l'année
17:34 les carburants à pré-coûtant, une opération en semaine du lundi au vendredi,
17:37 mais qui ne concerne pas le week-end.
17:40 A New York, le message des autorités, si vous êtes chez vous, restez chez vous,
17:44 si vous êtes au travail ou à l'école, restez à l'abri.
17:47 La mégapole reste lourdement paralysée par les orages et pluies torrentielles,
17:50 des rues, des stations de métro inondées. C'est le jour le plus humide enregistré depuis 1948 à l'aéroport Kennedy.
17:56 La suite de la 7e journée de l'Equipe de Ligue 1 de football, le PSG n'a pas fait mieux qu'un 0 partout.
18:01 Sur la pelouse de Clermont, sur sceau nécessaire pour des Parisiens qui défieront les footballeurs de Newcastle,
18:07 ce sera mercredi en Ligue des Champions.
18:09 Fidji, Georgie, cette fois dans le mondial de rugby et cette victoire fidjienne, 17 à 12,
18:14 Écosse-Roumanie vous le suivraient dès 21h.
18:16 Et puis le capitaine du 15 de France Antoine Dupont est ce soir à Aix-en-Provence, de retour au sein du groupe.
18:21 Et 8 jours après son opération de la mâchoire, la FED précise que le rugbyman va reprendre une activité physique progressive et dirigée.
18:39 On vient dans les informés à cette manifestation ce samedi après-midi à Paris pour dénoncer les loyers trop chers
18:46 et l'explosion du coût des charges liées à l'énergie et au rassemblement à l'appel de plusieurs associations
18:52 dont le DAL, le droit au logement, son président Jean-Baptiste Ayrault sur France Info.
18:57 Les locataires souffrent parce qu'ils ont de plus en plus de mal à payer leur loyer à la fin du mois.
19:01 D'ailleurs on assiste à une augmentation de l'expulsion.
19:03 On sent dans nos permanences qu'il y a de plus en plus de personnes qui sont menacées d'expulsion avant la trêve hivernale.
19:10 Et d'autre part ils ont du mal aussi à payer les charges d'énergie.
19:13 Maintenant moi je pense à tous ceux qui sont dans des situations de logements terribles.
19:18 Il y a des bailleurs on va dire de mauvaise foi qui profitent justement de la crise pour frauder.
19:23 On voit beaucoup de fraude par exemple à l'encadrement des loyers, à la relocation, aux normes de décence, à la surface,
19:31 sur les beaux frauduleux.
19:33 Jean-Baptiste Ayrault sur France Info.
19:35 On parle d'inflation depuis des mois mais plus souvent liée aux courses alimentaires ou au carburant pour la voiture.
19:40 Paola Martinez là avec le logement c'est une autre facette qui revient en grand jour.
19:44 Et là je pense qu'honnêtement les Français et notamment les jeunes,
19:47 j'ai fait une enquête auprès des jeunes pour savoir comment ils vivaient notamment cette situation.
19:51 Et c'est très complexe pour eux.
19:53 Rappelons la semaine dernière il y a eu un cas qui est sorti dans les informations
19:56 dans lequel les étudiants étaient obligés de loger dans des campings
19:58 parce qu'ils n'arrivaient pas à trouver où s'éloger.
20:01 Et en même temps pas justement pour question parce qu'ils sont aventuriers,
20:04 c'est parce qu'ils n'ont pas les moyens de le faire.
20:06 C'est une situation qui s'aggrave de plus en plus.
20:08 Il y a un tiers des Français qui vivent endettés tout le temps.
20:10 Ça me rappelle le Chili.
20:11 Vous savez le Chili les gens en général sont endettés sept fois leur salaire.
20:14 Et moi j'ai toujours dit que ça c'était à cause des libéralismes chiliens.
20:18 Ça s'est extrêmement aggravé depuis la crise du Covid.
20:20 Exactement.
20:21 Et là je pense qu'aujourd'hui notamment les gens ne peuvent plus
20:25 parce qu'on est dans une rentrée inflationnaire en fait.
20:28 Vraiment les gens payent le prix, des augmentations des prix en énergie,
20:32 l'augmentation de l'alimentaire aussi 20%.
20:34 Et aujourd'hui se rajoutent aussi les loyers,
20:36 des choses qui sont essentielles à la vie de tous les jours.
20:39 Et je pense que les manifestations,
20:41 je ne sais pas aujourd'hui quel est l'impact des manifestations en France.
20:45 Malheureusement on l'a vu dans le passé que chaque manifestation
20:48 se termine soit avec une répression extrême, soit avec une anonymie.
20:52 Là il y avait seulement quelques centaines de personnes.
20:54 Mais quand même ça dénote une mal-être française,
20:57 des gens qui n'arrivent pas notamment à joindre le debout.
21:00 Avant c'était, j'insiste encore une fois,
21:02 avec des dépenses qui étaient extrêmes pour l'énergie et pour l'alimentaire.
21:06 Et aujourd'hui ça rajoute les logements.
21:07 Donc c'est une situation qui est préoccupante.
21:09 Je ne pense pas que le gouvernement a pris vraiment la mesure de la situation.
21:13 Philippe Turl ça fait longtemps que ça dure, cette crise du logement.
21:16 Et elle s'aggrave aujourd'hui avec l'inflation, avec les prix qui augmentent,
21:18 les loyers effectivement trop chers et ces coûts de l'énergie.
21:21 Vous savez il y a 40 ans je vivais à Londres.
21:23 Déjà il y avait une crise de logement à l'époque, c'était extrêmement cher.
21:26 Mais c'était peanuts par rapport au prix que les gens payent aujourd'hui à Londres.
21:30 Et pour acheter une maison et pour louer une chambre.
21:33 Donc malheureusement on a vécu la même chose en France,
21:37 et en particulier dans les grandes villes comme Paris ou Lyon ou Marteille.
21:41 Donc je ne vois pas vraiment une solution facile, parce que les prix sont libres.
21:47 Donc c'est selon l'appel du marché et le prix du marché.
21:51 - Les prix sont libres, il y a ce qui s'appelle l'encadrement des loyers aujourd'hui qui n'est pas respecté.
21:55 - Oui il y a l'encadrement des loyers, mais en même temps je trouve difficile de penser que ça va s'arranger dans le court.
22:05 Je ne veux pas être pessimiste, mais le problème c'est qu'il y a tellement de demandes de logements
22:09 et tellement peu de logements disponibles.
22:12 J'ai demandé à plusieurs personnes qui s'en occupent, en disant
22:15 "Donc Paris même c'est carrément impossible de trouver un appartement pour une famille,
22:19 mais pour un loyer modéré où ils peuvent vivre, sinon il faut aller très loin.
22:23 Et pour les jeunes c'est extrêmement cher, ils n'arrivent pas à payer les loyers.
22:27 Et quand on regarde l'augmentation des prix, j'ai noté quelque chose,
22:30 en 1973 les loyers c'était 10% à peu près des revenus, en 2023 c'est 30% des revenus.
22:38 Donc les gens ils trouvent de plus en plus à l'étroit et de plus en plus dans des difficultés pour payer le loyer,
22:46 alors qu'il n'y a pas assez d'HLM qui sont construits et pas assez d'HLM qui sont disponibles sur le marché
22:51 pour les 2 millions de personnes ou plus qui cherchent à avoir un endroit où ils peuvent vivre
22:56 et où ils peuvent payer le loyer. Donc c'est extrêmement compliqué.
22:59 - Va-y, Jouna Ravané.
23:00 - Oui, c'est vrai tout ce que Philippe a dit, c'est-à-dire que c'est vraiment parmi les plus pauvres
23:07 qui sont toujours écrasés le plus.
23:11 - On la retrouve au niveau mondial cette situation.
23:14 - Oui absolument. - On peut parler de l'Inde, on peut parler d'autres pays.
23:16 - Oui, oui, oui, oui, en Inde c'est une autre situation encore.
23:19 Récemment on a parlé de l'Inde avec une énorme fierté en disant que c'est devenu le cinquième pouvoir économique du monde,
23:27 le pays le plus peuplé et avec une croissance de 7,4%.
23:33 Mais quand on regarde de près c'est quoi le revenu par tête d'habitant,
23:39 qui sont les gens qui ont profité de la libéralisation,
23:43 qui sont les couches qui sont devenues extrêmement riches.
23:46 Les pauvres en Inde ils vivent dans les rues, on ne trouve rien.
23:50 Il y a eu d'un côté un contrôle de loyer, mais aujourd'hui on est allé dans l'autre sens,
23:56 c'est-à-dire vous devez payer pour trois ans cash pour avoir un loyer.
24:02 Alors qui peut avoir trois ans de loyer en cash, sauf les gens qui ont beaucoup d'argent dans les caisses noires.
24:12 Et ça dit long sur les manques de lois, le manquement, on dit que c'est un état de droit,
24:20 mais où vraiment les citoyens ne sont pas du tout protégés.
24:24 Mais je crois qu'en France à propos de loyer, on peut parler des locataires qui ne sont pas véritablement protégés par les lois.
24:35 En tout cas ces lois on ne pense pas qu'on peut les enforcer.
24:40 Et on va continuer à parler de cette crise du logement, on l'entendra Bogdan Modnar, journaliste franco-ukrainien.
24:45 Dans un instant on marque une pause, la météo et l'info.
24:52 Et voilà ! Pardon, vous n'avez pas oublié le chauffage ?
24:54 Prenez en main vos économies d'énergie en suivant la météo avec Manu Mano.
24:58 Et ça vous dérange pas si je reste pour la météo ?
24:59 Bricolage, maison, jardin, Manu Mano.
25:02 Prenez soin de votre santé et de l'environnement en regardant la météo avec le Groupe Vive.
25:10 Groupe Vive, pour une santé accessible à tous.
25:20 Bonsoir à tous, l'été s'invite en automne de par l'anticyclone qui regonfle à même l'Hexagone
25:27 et qui va porter par un flou de sud faire monter également les températures.
25:30 D'ailleurs pour ce soir on prévoit jusqu'à 24 degrés à Perpignan, c'est normalement une valeur qu'on devrait avoir en cours de journée.
25:37 Demain on se réveille avec quelques bandes de brume et de brouillard sans conséquence par rapport à aujourd'hui.
25:43 Partout ailleurs à peine un voile mais vraiment une journée très favorable et très ensoleillée partout.
25:48 Une perturbation va tenter de pénétrer mais va tangenter le long des côtes de la Manche
25:53 et donc les températures c'est l'actualité du moment.
25:56 Elles seront très contrastées le matin, à peine 6 à Nancy en agglomération,
26:00 certainement moins dans les campagnes, 13 à Paris, 19 en Méditerranée.
26:04 Et dans la journée nous serons localement sur les régions du Sud-Ouest en allant vers le centre-est et la basse-vallée du Rhône.
26:10 Donc à la fois 10 degrés, valeur au-dessus des normales de saison avec 33 degrés en maximale notamment au pied des Pyrénées.
26:18 Vous avez regardé la météo avec le groupe Vive.
26:25 Groupe Vive, pour une santé accessible à tous.
26:30 Et voilà ! Pardon, vous n'avez pas oublié le chauffage ?
26:35 Vous venez de prendre en main vos économies d'énergie en suivant la météo avec Manu Mano.
26:40 Bricolage, maison, jardin. Manu Mano.
26:42 Bientôt 20h, soyez les bienvenus si vous nous rejoignez sur France Info.
26:58 Dans l'actualité, ce soir l'émotion et la colère dans l'heure ce matin pour un hommage,
27:04 un rassemblement d'hommages à la petite Lisa, cette fillette de 3 ans, décédée le week-end dernier sous les coups de son beau-père et de sa mère.
27:10 Le maire de la commune appelle l'Etat à prendre des mesures d'urgence pour protéger les enfants victimes de maltraitance.
27:17 Résumé de cette journée avec Laura Roudot.
27:19 La population est encore sous le choc dans ce village normand de 5000 habitants
27:26 où vivait Lisa, 3 ans, décédée dimanche dernier d'un arrêt cardiaque.
27:31 La petite fille a succombé aux coups portés par sa mère et son beau-père.
27:35 Ils étaient une centaine ce matin à se recueillir en silence, en sa mémoire.
27:40 On s'en prend pas à un enfant. Ils avaient peut-être des besoins.
27:44 Mais on peut aller voir des services sociaux, on peut aller à la mairie.
27:49 On appelle la famille à l'aide. On ne fait pas ça à une petite fille.
27:53 La mère et le beau-père de Lisa ont été mis en examen pour meurtre sur mineur et placés en détention provisoire.
28:00 Le couple a reconnu frapper la petite fille depuis un an.
28:04 Certains voisins ont entendu des cris, mais aucun signalement n'a été enregistré.
28:09 Ni la gendarmerie, ni les services sociaux n'ont été alertés.
28:13 Seul un ami du couple avait contacté le 119, le numéro d'enfants sans danger, pour alerter de la situation.
28:20 Mais l'appel est resté sans suite.
28:22 Face à ces manquements, la municipalité a ouvert une enquête administrative.
28:27 Je l'en appelle ce matin au président de la République, à la première ministre, à l'ensemble des autorités nationales et locales,
28:37 de nous donner les moyens d'agir pour mieux protéger nos enfants,
28:42 pour mieux lutter contre les violences intrafamiliales,
28:45 pour mieux détecter tous ces signaux faibles qui conduisent parfois à des drames extrêmes.
28:51 Le grand-frère de Lisa, 6 ans, se faisait lui aussi battre par sa mère et son beau-père.
28:57 Le petit garçon a été placé auprès de l'aide sociale à l'enfance.
29:01 L'enquête s'accélère deux mois après la mort d'un homme de 46 ans, roué de coup lors des fêtes de Bayonne.
29:08 On apprend que 7 personnes ont été mises en examen,
29:11 6 hommes âgés de 21 à 27 ans poursuivis pour homicide volontaire,
29:15 ainsi qu'une femme mise en examen pour non-dénonciation d'un crime.
29:19 5 d'entre eux ont été écroués.
29:22 Le Haut-Karabagh continue de se vider de ses habitants.
29:25 Sur les 120 000 Arméniens qui peuplent cette enclave d'Azerbaïdjan,
29:28 plus de 100 000 ont déjà fui vers l'Arménie voisine après l'offensive militaire azeri.
29:33 Une mission d'urgence de l'ONU doit être dépêchée sur place ce week-end.
29:39 Une image de sport pour vous dire que le capitaine du 15 de France,
29:47 Antoine Dupont, va retrouver le groupe France ce soir à Aix-en-Provence.
29:53 Aix-en-Provence où l'équipe de France prépare son prochain match dans cette Coupe du monde de rugby.
29:58 Ce sera vendredi prochain contre l'Italie.
30:00 Antoine Dupont, opéré de la mâchoire le week-end dernier,
30:04 va donc progressivement revenir à l'entraînement avec un suivi médical, bien entendu personnalisé.
30:15 Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
30:18 Vous restez avec nous à suivre Les Informés.
30:21 Et puis j'aurai, quant à moi, le plaisir de vous retrouver demain pour une nouvelle édition du 19/20 Info.
30:26 Restez avec nous sur France Info.
30:28 (Générique)
30:40 Et nos informés n'ont pas bougé, ils sont toujours là.
30:42 Paola Martinez, journaliste indépendante chilienne.
30:45 Vaïjou Naravane, correspondante indienne en France.
30:49 Philippe Teur, le chroniqueur à France 24, journaliste britannique.
30:52 Bien évidemment Bogdan Bonnard, journaliste franco-ukrainien.
30:56 Tiens, je vous donne la parole, Bogdan, un dernier mot peut-être sur ce sujet
31:00 que l'on évoquait cette manifestation cet après-midi,
31:03 contre les loyers trop chers, cette fameuse crise du logement.
31:05 Si on avait une solution, c'est sûr que ce serait très simple.
31:08 Maintenant, je pense qu'on paye aussi plusieurs décennies de politique de l'autruche.
31:12 Quand on parle d'énergie, c'est juste le consommateur final qui doit payer
31:18 le fait qu'il y ait tant de réacteurs qui sont fermés chaque année,
31:22 ou on n'arrive pas au niveau plus haut, tout ce qui est industrie, Etat,
31:28 à trouver une politique énergétique stable, même au niveau européen.
31:31 Pour un propriétaire aussi, ce n'est pas simple.
31:34 On va dire pour un propriétaire de classe moyenne, c'est un gouffre financier
31:36 d'avoir un logement, ça demande beaucoup de travaux.
31:38 Si on veut le faire louer ou si on veut le vendre, aujourd'hui, il y a beaucoup de règles
31:41 et on voit que potentiellement, il y en aura encore plus.
31:44 Donc, on voit qu'il y a une impasse.
31:46 Et puis aussi, il y a des choses qu'il faut rappeler.
31:48 Alors peut-être là, je m'adresse à des grandes agglomérations,
31:50 des gens qui habitent par exemple à Paris,
31:52 c'est qu'il y a un parc immobilier qui est tenu par des fonds d'investissement aussi.
31:55 D'ailleurs, c'était sur France Info, on voyait que près d'un tiers des logements de Paris
32:01 étaient détenus par des fonds d'investissement des propriétaires
32:03 qui avaient déjà cinq logements.
32:05 Donc, quand on dit ça à des étudiants, qui eux, cherchent à se loger,
32:10 on voit que c'est des points sur lesquels on peut commencer déjà à réfléchir.
32:13 – On évoquait la responsabilité de nos responsables, justement, politiques.
32:17 Tiens, c'était tiers soir à l'Assemblée nationale,
32:20 le rejet de la motion de censure contre Elisabeth Borne et son gouvernement.
32:23 La Première Ministre avait fait le choix, une nouvelle fois,
32:26 de passer en force avec le fameux article 49.3 de la Constitution,
32:29 cette fois pour faire adopter par les députés
32:32 la trajectoire budgétaire de l'exécutif jusqu'à la fin du quinquennat.
32:36 C'était la 18ème déjà, motion de censure,
32:39 qui tentait de renverser le gouvernement en un peu plus d'un an.
32:42 Les oppositions sont incapables de se rassembler,
32:45 rahit le ministre des Relations avec le Parlement, Franck Riester, sur France Info.
32:49 – C'est vrai qu'on a la 18ème motion de censure depuis le début de ce quinquennat,
32:54 et qu'on voit bien qu'il n'y a pas de majorité alternative,
32:58 c'est le rassemblement des contraires, et d'ailleurs qui n'arrivent même plus à se rassembler,
33:02 vous l'avez dit, 193 voix pour 289 pour voter une motion de censure,
33:06 pour renverser le gouvernement, ce n'est pas une petite chose,
33:08 ce n'est pas une petite affaire, c'est quelque chose de sérieux.
33:10 Les bancs étaient aux trois quarts vides,
33:12 ils n'ont même pas réussi à faire voter la motion d'une façon large,
33:16 au moins en rassemblant toutes les voix et les voix du rassemblement national.
33:19 – Le ministre Franck Riester, Paola Martinez,
33:21 on a une majorité qui n'a pas de majorité,
33:23 des oppositions qui n'arrivent pas vraiment à s'opposer,
33:26 cela dure depuis juin 2022, et les législatives,
33:29 et texte après texte, c'est le même scénario finalement,
33:32 des groupes qui tentent de faire tomber le gouvernement,
33:34 mais sans y arriver à chaque fois.
33:36 – Voilà, et ça laisse quand même une ambiance délétère.
33:39 – Ça vous fait sourire ?
33:40 – Oui, je me dis, encore en 43, et encore ce cycle,
33:45 43, motion de censure, motion de censure réjetée,
33:48 gouvernement, cacophonie, quiproquo, personne ne se met d'accord,
33:52 et je dis, c'est vraiment une ambiance délétère
33:54 de comment fonctionne l'institution en France.
33:56 Moi, depuis des années que j'habite en France,
33:58 j'ai toujours évoqué la question, à chaque fois qu'il y avait notamment
34:02 une réforme, les gens manifestaient, parce que c'était impossible à réformer,
34:06 et avec le poids de la rue, ils arrivaient, les gouvernements,
34:09 x, y, réculaient face à ça, et aujourd'hui, en fait,
34:12 on n'arrive pas non plus à faire les choses correctement,
34:15 c'est-à-dire qu'à chaque fois qu'il y a une loi qui s'est proposée,
34:18 qui est assez impopulaire, il faut le dire,
34:20 parce que, comme vous le disiez très bien, il n'y a pas de majorité,
34:23 donc c'est très disparaître, et le gouvernement,
34:26 il est devenu dépendant en 49-3, je trouve que c'est vraiment…
34:29 ça décrédibilise notamment la fonction de l'institution,
34:33 et comment fonctionne la démocratie en France, c'est très préoccupant.
34:36 - Philippe Turn, journaliste britannique, ça vous parle, l'émotion de censure,
34:39 on pense à Boris Johnson notamment.
34:42 - Oui, enfin, Boris Johnson, c'est un peu un cas spécial,
34:45 parce qu'il a menti du début jusqu'à la fin de son terme comme Premier ministre,
34:51 mais on n'a pas de 49-3 dans le Parlement britannique,
34:55 mais en même temps, vous savez, depuis que j'habite en France,
34:58 j'observe la vie politique française avec le 49-3 qui revient de temps en temps,
35:02 parfois plus souvent que dans d'autres moments,
35:05 parfois on n'entend plus parler parce qu'il y a une majorité qui fonctionne,
35:09 je me pose toujours la même question,
35:12 où s'arrête la vraie envie de ne pas voter un texte parce qu'on est carrément contre,
35:21 et où commence la politique politicienne en disant,
35:24 "bon, je suis plutôt contre, mais je ne peux pas le voter,
35:27 parce que sinon je ne vais pas me faire voir allant dans le même sens du gouvernement."
35:30 Et donc il y a le 49-3 qui fait partie du texte.
35:33 – Avec le risque de faire tomber le gouvernement,
35:35 de faire aussi tomber les députés et du coup de perdre son poste.
35:39 – Oui, mais je dis aussi qu'heureusement qu'on a le 49-3,
35:43 parce que si on n'avait pas le 49-3 en France,
35:45 la situation serait complètement bloquée,
35:47 et ça serait bloquée pendant des années, il n'y aura rien qui passerait,
35:50 il n'y aura pas les lois sur les retraites, rien ne se passera.
35:54 Bon, au moins ça fonctionne, c'est légal, c'est un mécanisme qui existe.
35:58 – Je voudrais voir si votre voisine est d'accord,
36:00 qu'est-ce que vous dites, vous, vaillez jouer la ravanée,
36:02 heureusement que le 49-3 existe ? – Non.
36:04 – Non ? – Non, je pense qu'il y a carrément
36:07 aujourd'hui un abus du 49-3.
36:10 C'est évident qu'il n'y a pas une vraie majorité côté Macron,
36:16 et ça décrédibilise complètement un président qui doit prendre recours
36:22 à une petite virgule qui a été insérée dans la Constitution,
36:27 qui était censée faire passer le budget, mais on l'applique tout azimut,
36:32 et en fait normalement on devait avoir le droit de vraiment l'utiliser
36:36 une fois par session parlementaire, mais on a vu, je ne sais pas,
36:41 combien de fois et combien de lois ont été passées par la force,
36:46 en les poussant, et contre le gré du population aussi.
36:51 À ce moment-là il fallait consulter la population, peut-être faire un référendum.
36:56 C'est la partie de la population.
36:57 – Bogdan Bodnar, est-ce que ça fait monter justement les oppositions,
37:01 peut-être les extrêmes, d'avoir tout le temps ces 49-3, ces passages en force ?
37:04 Paola Martinez parlait d'une image délétère de la politique et des majorités.
37:08 – Il y a une image délétère, et je pense que c'est ça, si on parle de 49-3,
37:10 en fait déjà de quelle loi on parle ?
37:12 On parle de la loi de programmation de finances publiques.
37:15 Qui l'a lue ici ? Personne, et ça va concerner notre budget à tous demain,
37:19 et je ne suis même pas sûr que l'opposition l'ait lue,
37:22 et puis aujourd'hui si on les a invitées…
37:24 – Le limi-cycle n'était clairement pas rempli hier soir.
37:26 – Il n'était pas rempli, et je pense que si on les interroge dans le détail,
37:28 ils ne pourraient pas répondre non plus, donc au final on en parle,
37:32 ça fait un peu de bruit, et puis ça arrange tout le monde que ça passe,
37:36 parce que de toute façon l'exercice démocratique en tant que tel,
37:40 il intéresse beaucoup moins les citoyens, et bon, on continue à vivre avec.
37:44 – Ça intéresse tout le monde que ça passe, qu'est-ce que vous voulez dire ?
37:47 – Ça intéresse tout le monde, je pense que aussi pour une partie de l'opposition,
37:51 je rejoins un peu Philippe sur ce point-là, disons qu'ils sont obligés de réagir,
37:57 maintenant est-ce qu'il y a une proposition concrète en face pour dire non,
38:00 on voudrait ça, je ne la vois pas encore non plus.
38:03 – L'opposition, excusez-moi, je pense aussi que l'opposition qui est toujours
38:06 contre le 49-3, eh bien s'ils étaient au pouvoir, son majorité,
38:09 eh bien ils l'utiliseraient aussi, ça c'est carrément certain,
38:14 on a vu ça dans le passé, donc ce n'est pas uniquement parce que c'est
38:17 Emmanuel Macron et son gouvernement qu'ils l'utilisent,
38:20 ils l'ont utilisé beaucoup plus par Michel Roqueur il me semble,
38:23 donc ce n'est pas vous que le 49-3 est utilisé.
38:26 – 28 fois Michel Roqueur, cette fois-ci.
38:28 – Marie-Joune Haravane vous disiez François Hollande.
38:30 – Oui c'était Hollande aussi qui l'a utilisé,
38:32 donc c'est les socialistes aussi qui ont pris recours à cette motion,
38:36 mais il y a quelque chose profondément pas démocratique,
38:41 et pas le respect pour la démocratie, mais c'est vrai aussi que les députés
38:46 de la formation présidentielle, souvent ils peuvent être contre la loi
38:54 comme vous avez suggéré, mais ils se sont obligés soit d'absentir
38:59 de l'hémicycle, soit de ne pas voter, parce qu'ils ont peur des élections,
39:06 ils ont peur de perdre leur siège, donc il y a beaucoup de questions
39:10 qui affectent l'utilisation du 49-3.
39:14 – Voilà ce qu'on pouvait dire ce soir sur cette motion.
39:16 Sans suivre un nouveau point sur l'info c'est l'essentiel,
39:19 avec vous le Fil info, Stéphane Milam 20h42.
39:22 – Comme tous les ans et à la même époque,
39:24 les États-Unis sont à quelques heures de la paralysie budgétaire.
39:28 1,5 million de fonctionnaires risquent de ne pas être payés,
39:31 agents de l'État mais aussi des aéroports, des parcs nationaux.
39:34 Un an de la présidentielle, Joe Biden et les Républicains
39:37 se rejettent mutuellement la responsabilité, l'ultimatum expire la nuit prochaine.
39:42 Le maire Philippe met en garde contre la pénurie de logements,
39:45 une bombe sociale dit-il et urbaine.
39:47 À l'université de rentrée du Modem, l'ancien Premier ministre
39:50 et président d'Horizon pointent trois causes,
39:52 une crise de la construction, une crise de l'offre locative
39:55 et une crise de la demande.
39:56 Cette pénurie pour lui est l'un des éléments de la crise démocratique que nous vivons.
40:01 Et toujours depuis Guidel dans le Morbihan,
40:03 François Bayrou lui prône de changer complètement de méthode de gouvernement
40:07 pour le président du Modem.
40:09 Et en démocratie consiste non pas à tenir bon mais à gouverner avec le peuple.
40:14 Une semaine après sa disparition, l'INA, 15 ans et toujours introuvable,
40:17 une battue a été organisée ce matin sur la route départementale 350 dans le Barin.
40:22 Des ossements ont bien été retrouvés mais la procureure de Saverne
40:25 assure qu'il s'agit d'ossements d'origine animale.
40:29 Après un mois de septembre extrêmement chaud,
40:31 octobre débute lui aussi avec du beau temps et de la chaleur.
40:34 35 degrés attendus demain dans le sud-ouest.
40:37 Et l'OFF prévoit aussi 32 degrés en Méditerranée,
40:39 31 degrés de la moitié nord jusqu'à la région Rhône-Alpes.
40:43 Un tout autre sujet à présent, c'est désormais officiel,
40:55 les athlètes russes et biélorusses vont pouvoir participer sous bannière neutre
41:00 aux Jeux Paralympiques de Paris 2024.
41:03 Qu'en est-il pour les Jeux Olympiques ?
41:05 Cette fois leur participation est une solution vers laquelle le mouvement sportif chemine,
41:10 dit ce samedi la ministre française des Sports Amélie Oudéa Castera.
41:15 Je commence avec vous Bogdan Modnar,
41:17 est-ce que comme l'Ukraine vous regrettez cette décision du comité olympique sportif ?
41:22 Je pense que la force de la Russie ça a toujours été la naïveté des occidentaux.
41:27 Vous y allez fort.
41:31 Je pense que c'est le cas,
41:34 beaucoup parlaient, n'imaginaient même pas une guerre,
41:39 et pourtant dans la tête des Russes c'était déjà le cas.
41:41 Comment vous expliquez cette décision ?
41:45 La bannière neutre c'est la solution facile,
41:47 on ne les exclut pas, on arrive à contenter les Russes aussi d'une certaine manière.
41:52 Une façon de ne pas décider finalement presque.
41:55 C'est presque ça, et puis ça va à tout le monde,
41:57 un hôtel handicapé il a une opinion aussi,
42:01 il fait partie aussi d'un pays,
42:04 donc ça reste une personne qui a ses propres convictions.
42:07 Si demain une personne,
42:09 ça veut dire que, imaginons un soldat qui est parti,
42:13 qui a pris part à l'invasion de l'Ukraine,
42:15 et qui revient handicapé,
42:16 est-ce qu'il a le droit de concourir sous bannière neutre au JO ?
42:20 Qu'est-ce qui l'empêcherait demain concrètement de concourir ?
42:24 Et les Russes le savent parfaitement,
42:26 on a eu un accord cet été lors du championnat du monde d'escrime,
42:30 où on avait Smirnova, qui était l'athlète russe,
42:32 qui a perdu contre l'Ukrainienne,
42:33 et qui reste assise pendant près d'une heure,
42:36 en attendant que l'Ukrainienne, à la force,
42:39 à la saluer, l'Ukrainienne finit par être disqualifiée.
42:42 Smirnova ne fait pas ça parce que c'est une amoureuse de la charte et des règles de l'escrime,
42:47 elle sait qu'elle peut faire pression,
42:49 et elle sait qu'elle peut gagner de cette manière,
42:51 et on a très vite vu que finalement,
42:54 elle soutenait l'invasion parce qu'elle se prenait en photo avec son cousin,
42:57 qui prenait part lui aussi, qui était soldat.
43:00 Et c'est le cas pour beaucoup d'athlètes russes,
43:02 parce qu'ils sont formés par des académies militaires,
43:04 ce qu'on ne fait pas vraiment en France,
43:06 mais je pense que ça finira comme ça, avec la bannière neutre,
43:09 parce que ça facilitera la situation pour tout le monde.
43:11 – Paola Martinez ?
43:12 – Ça me fait penser à ce qu'Emmanuel Macron disait il y a un an,
43:15 je pense que les sports n'étaient pas politiques.
43:18 – Au nom du Qatar !
43:20 – Voilà, on est bien d'accord que les sports sont politiques,
43:23 et j'ai fait référence juste, j'avais noté en 1994
43:26 quand l'UCO avait été créée,
43:28 il avait comme intention de promouvoir les valeurs de la paix,
43:32 donc forcément ici, la Russie n'a absolument pas sa place dans les Jeux Olympiques,
43:37 et aussi, dans le contexte que les sports sont politiques,
43:41 je suis allée un peu plus loin dans l'histoire,
43:43 comme les États aussi se serrent des Jeux Olympiques
43:46 pour faire passer des messages,
43:48 ils ont boycotté aussi les Jeux Olympiques,
43:50 juste un exemple, les États-Unis,
43:52 quand ils ont boycotté les Jeux au Moscou en 1980,
43:55 parce que la Russie avait envahi notamment l'Afghanistan,
43:58 et contrairement à ça aussi, d'autres militants,
44:01 ils se serrent des Jeux Olympiques pour faire passer leurs messages,
44:04 notamment le point levé en 1968 au Mexique,
44:08 avec ces athlètes américains qui dénonçaient le racisme.
44:12 Donc bien entendu, les sports sont politiques,
44:14 et cette question est cruciale aujourd'hui,
44:16 pour voir où est la place de la France aussi par rapport à la Russie.
44:19 - Va-y Juna Ravané, vous pensez que la même décision va être prise pour les Jeux Olympiques cette fois ?
44:24 - Je suis sûre que ce sera la même décision,
44:27 je crois que le comité olympique est en train de dire vaguement
44:33 que ce sont des fédérations nationaux qui doivent décider,
44:36 on est en train de balancer le bidon plus haut sur la route,
44:46 donc on ne veut pas se confronter à cette chose,
44:50 mais ce n'est pas uniquement la Russie aussi,
44:53 parce que c'est-à-dire que quand on avait le pouvoir des Chinois,
44:57 l'Occident était complètement naïf,
45:00 c'est que maintenant que l'Occident se réveille en disant
45:05 que voilà tout ce qu'ils font dans la mer de Chine du Sud,
45:09 la politique de terroriser les États de l'Asie du Sud,
45:17 que ce soit le Thaïlande, les Philippines, la Malaisie ou d'autres,
45:22 c'est vraiment aujourd'hui que l'Occident se réveille,
45:26 parce que jusqu'à hier c'était la Chine, la gloire de la Chine, le pouvoir économique,
45:31 donc tout au long de l'histoire c'était tout le temps les intérêts économiques qui prévaut,
45:38 et je crois qu'avec la Russie on va laisser tomber l'Ukraine,
45:44 on va peut-être imposer une paix à l'Ukraine,
45:49 et que quelque part dans la future, pas si loin peut-être,
45:53 la Russie va rentrer dans l'ordre,
45:56 ça va être oublié tout comme Mohamed Bin Salman a été oublié
46:01 quand on a secoué les mains d'un tel, serré dans l'autre.
46:04 Je pense que sur l'Ukraine il ne vaut mieux pas s'avancer,
46:07 parce que de la même manière qu'on disait que Kiev allait tomber en trois jours,
46:10 Kiev n'est pas tombé, de la même manière qu'on disait qu'il y aura une grande offensive
46:14 et que la moitié de l'Ukraine est prise, ça n'a pas été fait,
46:16 donc moi je recommande plutôt de l'Ukraine vraiment de ne pas s'avancer,
46:20 parce que c'est des situations qui sont très instables,
46:22 et puis c'est sous-estimer ce que font les Ukrainiens aujourd'hui.
46:24 - On va revenir à ces Jeux Olympiques, Philippe Turl.
46:26 - Je suis contre l'idée que les Russes puissent participer,
46:31 ce n'est pas une décision sur l'individu,
46:35 qui est peut-être pour rien, mais on ne le sait pas,
46:38 et donc je pense qu'il faut savoir de quoi on parle.
46:41 Le sport n'est pas politique sauf en train de guerre,
46:44 et là on est en période de guerre, donc c'est devenu politique,
46:47 et je pense que le message doit être un message clair,
46:52 que tant que la guerre en Ukraine n'est pas réglée,
46:55 et que la Russie retire toutes ses forces d'Ukraine,
46:58 et bien la Russie n'est pas invitée à participer à des événements sportifs,
47:02 quoi que ce soit, que ce soit les Jeux Olympiques ou autres,
47:06 que ce soit sous la bannière russe ou indépendamment de cela,
47:09 on n'accepte pas des athlètes russes,
47:12 parce que la Russie est responsable d'une guerre qui affecte tout le monde,
47:16 et je pense que le message doit être clair.
47:18 Si on commence à ouvrir la porte par ci, par là,
47:20 le message est flou, et qu'est-ce qui se passe ?
47:22 C'est un message qui joue en faveur de la Russie.
47:24 Et là je pense que l'heure est tellement grave en ce moment,
47:27 parce qu'il y a beaucoup de questions qui sont sans réponse,
47:30 que si on peut faire encore un geste supplémentaire pour dire à la Russie,
47:34 c'est vous qui avez tort, c'est vous qui devez faire les efforts,
47:37 et bien c'est bien à prendre,
47:39 et donc je pense que c'est une erreur d'inviter ces athlètes
47:41 à venir participer aux Jeux Olympiques.
47:43 - Après les Jeux, on va parler de rugby,
47:45 dans un instant dans les informés,
47:47 ce sera après le Fil info de Stéphane Milhomme, 20h50.
47:50 Alors que des Arméniens continuent à fuir par milliers le Haut-Karabakh,
47:54 le régime arzherbadjianais réfute toute accusation de nettoyage ethnique.
47:58 Un conseiller du président assure qu'ils sont libres de partir
48:01 ou de rester dix jours après sa victoire militaire.
48:04 À Quimper, dans le Finistère, près d'un millier d'habitants,
48:07 des médecins, des élus ont défilé et réclamé aujourd'hui
48:10 la réouverture des urgences la nuit, depuis le 4 septembre.
48:14 L'accueil des urgences est fermé de 18h30 au petit matin.
48:17 Sur ce créneau, il faut appeler le 15 avant de se déplacer à l'hôpital de Carré.
48:22 C'est la crise chez Emmaüs.
48:24 Une quatrième communauté du Nord, sur la ville de Nièpres, se met en grève.
48:28 Sur ce site, 12 compagnons de l'association Caritative, soutenus par la CGT,
48:32 dénoncent leurs conditions de travail et réclament leur régularisation.
48:37 Ecosse, Roumanie, vous suivrez d'ici dix minutes
48:40 le troisième match du jour dans le mondial de rugby.
48:43 Les Ecossais rêvent d'une qualification en quart de finale.
48:46 Avant cela, l'Argentine a battu le Chili 59 à 5.
48:49 Et les îles Fidji, plus fortes que la Géorgie, 17 à 12.
48:53 Et puis Monaco face à l'OM, c'est dès 21h la suite de la septième journée de Ligue 1.
48:58 Avant cela, le PSG repart de Clermont avec un score vierge, 0 partout.
49:02 Mercredi, les Parisiens iront à Newcastle pour la Ligue des Champions.
49:07 France Info
49:09 20h, 21h, les informés, Victor Mathey.
49:15 Dernier tour de table ce soir et oui, déjà avec les informés,
49:19 les correspondants de la presse étrangère, pour parler d'Antoine Dupont
49:23 et donc de rugby qui a pu rejoindre l'équipe de France
49:26 après sa blessure à la mâchoire et son opération il y a une semaine.
49:30 L'équipe de France qui espère pouvoir compter sur son meilleur joueur
49:33 pour le quart de finale, a priori, le 6 octobre.
49:37 Paola Martinez, je ne vais pas enfoncer le couteau une nouvelle fois.
49:43 C'était terrible pour le Chili cet après-midi.
49:45 5 en 9-5, c'est dur.
49:47 Face à l'Argentine.
49:48 Exactement, les Pumas sont vaincus, les Condors, ça s'appelle comme ça les Chiliens, les joueurs.
49:53 Je suis assez athée en rugby, je dois dire, je ne connais pas grand-chose.
49:56 Mais j'étais, dès lors de ma télévision, le premier match de Chili.
49:59 Très fière de voir mes compatriotes jouer.
50:02 Et nous on a une phrase au Chili qui est assez parlante,
50:05 on a joué comme jamais et on a perdu comme toujours.
50:08 Et en fait, ça s'explique.
50:10 Après ça, il y a eu une défaite lente.
50:14 Mais surtout, avant tout, c'est très pour nous fort de voir ces vrais garçons
50:20 qui jouent malgré tout.
50:21 Est-ce qu'au Chili, on parle d'Antoine Dupont ?
50:23 Non, pas vraiment.
50:25 Malheureusement.
50:26 Et comme le Chili, on voit bien qu'il est très qualifié depuis toujours, presque.
50:31 Je suivrai avec grand plaisir le retour d'Antoine Dupont.
50:35 Je laisse la parole à un grand rugbyman, Bogdan Bodnar.
50:38 Vous avez pratiqué le sport.
50:39 Triple champion de France, évidemment, même pas ce qu'Antoine Dupont.
50:43 En amateur, vous avez pratiqué.
50:45 En amateur, oui.
50:47 Pour Antoine Dupont, je pense que je fais confiance au médecin
50:50 et à sa volonté de revenir, parce que lui, clairement, l'a exprimé.
50:53 On a hâte de voir le magnifique masque moulé.
50:57 Il y a des bases, on le fait, il portera un masque ou non.
51:00 C'est le statut qui est intéressant aussi, de voir le statut qu'il a pris ces dernières années.
51:03 C'est un peu devenu le MAP du rugby.
51:05 Il y a de ça.
51:06 Et puis le rugby devient de plus en plus populaire.
51:08 Et Antoine Dupont, c'est vrai qu'on a eu une période de disette en France.
51:12 Et maintenant, on a des joueurs qui transcendent un peu et qui font revenir le public.
51:17 Moi, ce qui me fait plus peur, c'est les adversaires en face.
51:21 Si on arrive normalement en quart de finale contre l'Afrique du Sud,
51:26 qui est donc le champion du monde en titre,
51:29 et qui a un jeu qui est parfois plus proche de la boucherie que du rugby.
51:34 C'est un jeu très musclé.
51:39 Si vos enfants ont envie de faire du rugby, il ne faut pas leur montrer des matchs de l'Afrique du Sud,
51:44 puisqu'ils misent beaucoup sur un jeu qui épuise physiquement l'adversaire.
51:50 Et donc, je pense qu'eux, ils n'ont pas beaucoup de remords à essayer de viser Antoine Dupont,
51:55 qui est un factor X dans l'équipe.
51:57 Donc viser un joueur stratégique qui déjà est faible, le vrai danger, il est là.
52:03 - Il joue Naravane. Comment ça existe le rugby vu de l'Inde et Antoine Dupont ?
52:08 - Dans quelques écoles très élitistes qui sont modelées sur les public schools anglais où on joue le rugby.
52:16 Mais sinon, c'est le cricket, cricket, cricket.
52:19 En Inde, un autre sport hérité des Anglais, heureusement ou malheureusement,
52:25 mais les Indiens sont des champions de cricket.
52:28 - Le sort d'Antoine Dupont intéresse assez peu les Indiens ?
52:31 - Oui, très peu finalement.
52:33 Oui, il ne bat pas les headlines en Inde.
52:38 - Les grands titres.
52:40 - Et bien pas nous en Angleterre.
52:41 - C'est ce que j'allais dire, Philippe Teur, le pays du rugby.
52:43 - On a fort de l'huile en la presse, parce qu'évidemment, nous allons gagner.
52:47 - Je vais regarder un peu les enjeux, parce qu'on a trois matchs de gagnés, chacun la France et l'Angleterre.
52:56 On a eu les grands écarts dans les matchs de port.
53:00 Décevoir Paola, mais avec le Chili, c'était 71 à 0.
53:06 Et la France contre la Nami 96 à 0.
53:09 Donc, on verra bien ce qui se passe quand la France joue contre l'Italie.
53:13 Si il est là, tant mieux, c'est bon pour les matchs de la France.
53:17 - Contre l'Italie, il y a peu de chance, ce sera pour le quart de finale a priori.
53:19 - Qu'il soit à la prison, c'est bien pour motiver le moral des deux troupes françaises.
53:24 Quand le capitaine est absent, c'est jamais bon pour le moral de l'équipe.
53:28 Donc, je le souhaite pour eux, mais évidemment, le jour...
53:31 - Est-ce que le supporter anglais se réjouit de l'absence d'Antoine Dupont ?
53:34 - Oui, je pense, parce que sous le fond, on dit "il faut des chances supplémentaires pour nous de gagner".
53:39 Il y a plein de gens qui me disent "les anglais vont jamais, jamais gagner, ils n'ont aucune chance".
53:43 On verra bien, soit.
53:45 Mais c'est bien qu'Antoine revienne, on verra bien comment ça se passe contre l'Italie.
53:50 Mais que le meilleur gagne.
53:52 - Voilà, mais surtout si c'est l'Angleterre, on a bien compris.
53:55 Merci à tous les quatre, c'est déjà la fin de ces informés.
53:58 Merci à tous les quatre d'être venus.
53:59 Philippe Turl, chroniqueur à France 24, journaliste de Britannique,
54:03 Vahé Juna Ravané, correspondante indienne pour votre première ce soir dans ces informés.
54:07 C'était votre cas également.
54:09 Paola Martinez, merci infiniment, journaliste indépendante chilienne.
54:12 Merci également à Bogdan Bodnar d'avoir été avec nous ce soir en studio, journaliste franco-ukrainien.
54:18 Les informés reviennent demain matin, les informés de l'Europe, vous le savez, le dimanche matin.
54:22 Merci à tous et très bonne soirée.

Recommandations