Dans un monde où près de 65% des emplois futurs restent à inventer, l'importance d'une formation professionnelle continue est indiscutable. C'est dans ce contexte que l'esg, l’école supérieure pour la technologie et le management, se positionne à la pointe de cette révolution éducative en incarnant l’upgrade professionnel.
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00:00 Bonjour à toutes et à tous et bienvenue au Péninsula à Paris dans votre émission Les entreprises à succès.
00:04 Bonjour Andrew Shields.
00:05 Bonjour Jessie.
00:06 Vous êtes le responsable commercial et conseiller à la formation de l'ESG,
00:10 qui est une école supérieure suisse pour la technologie et le management
00:14 et qui propose des diplômes et des brevets fédéraux avec une approche et une éthique très inspirante.
00:20 Oui tout à fait, nous sommes ESG, nous sommes la filiale romande de la SFB,
00:24 donc notre grande sœur en Suisse alémanique.
00:27 Nous sommes orientés sur des formations continues, je dirais avec un ADN industriel,
00:33 orientés maintenance avec un soupçon je dirais de siège de service après-vente.
00:37 Et bien très bien, alors pour parler un peu de toutes les performances de votre école,
00:40 je vous propose qu'on aille retrouver Pierre Arraguet, le doyen de l'ESG
00:44 et responsable pédagogique du centre de la Suisse romande.
00:47 Avec plaisir.
00:47 Allez on y va.
00:49 [Musique]
01:02 Bonjour Pierre.
01:03 Bonjour.
01:04 Merci à tous les deux d'être présents aujourd'hui pour parler d'une école qui est chère à votre cœur,
01:09 donc l'ESG, c'est une école qui propose des formations professionnelles supérieures
01:14 pour les personnes en cours d'emploi dans les domaines qui répondent concrètement
01:17 à l'industrie d'aujourd'hui.
01:19 Est-ce que vous pourriez nous en dire un petit peu plus ?
01:21 Si vous voulez, aujourd'hui en Suisse, nous avons trois régions linguistiques.
01:25 Ces trois régions linguistiques ont des besoins, des demandes d'activité professionnelle,
01:29 principalement pour nous l'industrie.
01:31 Et donc nous devons absolument dans les huit centres que nous avons,
01:35 parfaitement répondre à ces exigences régionales,
01:39 tout en respectant le CEFRI, c'est-à-dire un organe fédéral
01:42 qui s'appelle le Secrétariat d'État à la Formation et à l'Innovation,
01:45 qui va mettre un cadre d'accompagnement sur toutes les formations que l'on donne.
01:49 C'est un certificat de qualité, quelque part ?
01:51 C'est un système de qualité.
01:53 C'est un système de qualité et il est aussi répondant de la pertinence
01:59 et de la durabilité des formations que l'on donne.
02:01 C'est-à-dire le titre va pouvoir durer 20-30 ans
02:05 toute l'activité professionnelle du collaborateur.
02:08 D'accord.
02:08 Donc ça permet au collaborateur d'avoir cette mobilité,
02:12 cette transparence au niveau du marché.
02:15 Il peut aller au Tessin, il peut aller en Suisse allemande,
02:19 il peut aller en Suisse romande avec le même titre.
02:21 Et ça, c'est l'avantage d'avoir cette notion fédérale.
02:25 Et donc j'imagine que votre école travaille avec différents organismes du monde du travail.
02:30 Oui, tout à fait.
02:30 Je dirais pour la plus importante, nous avons en Suisse même
02:35 l'Association suisse des machines de l'électricité et des métaux,
02:40 qui quelque part est un acteur incontournable de notre école.
02:46 Mais pas que, on a également dans la maintenance FM Pro,
02:49 qui est un acteur, je dirais, relativement incontournable aussi
02:54 pour ce qui est de la maintenance.
02:55 Donc on a vraiment, je dirais, ce partenariat avec ces ORTRA,
03:00 ces associations du monde du travail.
03:02 Pour ajouter, ces ORTRA ne sont pas déconnectées de l'Europe.
03:06 C'est-à-dire, elles suivent les évolutions européennes,
03:08 les normes, les exigences pour être totalement compatibles.
03:12 Il faut rappeler que la Suisse exporte énormément de matériel,
03:16 de machines, de compétences.
03:18 Et donc automatiquement, il faut qu'on soit totalement compatible.
03:21 Donc ces ORTRA ont aussi l'exigence d'être totalement compatibles
03:25 par rapport aux évolutions, les normes européennes, mais aussi internationales.
03:29 Et donc ce qui vous permet au sein de votre école d'apporter des modules
03:33 pour les étudiants très adaptés,
03:35 pour concrètement travailler sur cette employabilité future ?
03:39 Absolument.
03:40 L'idée vraiment, c'est que ces formations soient transposables
03:43 le plus rapidement possible dans le terrain.
03:45 Et donc ce qu'il y a d'exigeant, dès l'entrée, c'est qu'ils soient en activité.
03:50 On n'a pas de formation où, quelque part,
03:53 nous avons des gens qui seraient en transition professionnelle.
03:56 Ce sont des gens qui ont fait une formation de base
03:59 et qui vont compléter cette formation par un brevet ou un diplôme,
04:02 mais en étant en activité.
04:04 D'où la formation en cours d'emploi.
04:07 Vous en avez parlé très succinctement,
04:09 mais vous couvrez très intelligemment le territoire,
04:11 puisque l'ESG se répartit sur 8 centres de formation,
04:14 6 en Suisse allemande,
04:16 une dans le canton du Tessin en Suisse italienne,
04:18 et un autre centre en Suisse romande.
04:21 Alors comment l'ESG aborde cette division de la Suisse
04:24 en 3 régions distinctes face à ce plurilinguisme ?
04:26 Et y a-t-il des modifications à opérer sur les formations ?
04:30 Est-ce qu'il y a évidemment un impact sur l'employabilité par rapport à tout ça ?
04:34 Alors la réponse est non.
04:36 Il y a une homogénéité due au SEFRI,
04:38 le secrétariat d'État,
04:40 qui exige qu'en fait les formations soient totalement homogènes
04:43 sur tout le territoire suisse.
04:44 Mais il y a des particularités régionales.
04:47 Par exemple, la Suisse romande est plutôt orientée sur l'industrie horlogère.
04:51 La Suisse allemande sera plutôt orientée sur une industrie lourde,
04:54 fabrication de chemin de fer,
04:56 fabrication de machines pour le chemin de fer, etc.
04:58 Et l'ETSSEIN sera plutôt orientée sur la santé,
05:02 sur les soins et des éléments comme ça.
05:04 Est-ce qu'il y a une explication sur cette organisation ?
05:05 C'est historique ?
05:07 C'est historique et c'est surtout quelque part
05:10 des opportunités qui ont été mises en place.
05:13 On parle de 1870-1900 par le fait que
05:16 des industriels européens sont venus s'installer dans certaines régions,
05:19 ont développé une certaine, je dirais, ADN industrielle.
05:23 Et cette ADN industrielle a fait développer
05:26 des machines-outils ou de l'ordre de jeu, etc.
05:29 Tout simplement.
05:30 Est-ce que vous pensez que l'approche de la formation suisse
05:33 comparée à la France explique qu'il y ait un taux de chômage
05:36 de seulement 3,7% en Suisse
05:39 contre 7,2% en France, hors maillot ?
05:42 La réponse est assez complexe.
05:45 Dans le sens que nous avons trois régions logistiques,
05:47 nous avons ce CIFRI qui, quelque part,
05:50 supervise l'ensemble de ces formations,
05:53 mais permet aussi, quelque part,
05:54 de laisser une certaine liberté par les régions.
05:56 Donc une adaptabilité, une agilité
05:59 qui permet, quelque part, d'avoir une flexibilité,
06:02 une employabilité renforcée.
06:04 Ce qui fait que, en fait, cette capacité
06:06 à former les gens d'une manière homogène,
06:09 mais en gardant les particularités industrielles des régions,
06:12 permet d'avoir une vraie vélocité d'employabilité.
06:16 Cette approche est, de toute évidence, très inspirante
06:18 et on a tout intérêt à s'inspirer de vous pour ça.
06:20 On a beaucoup d'exportations,
06:23 on est vraiment basé sur l'exportation.
06:25 Nous sommes un exportateur net,
06:27 assez fort pour le petit pays qu'on est,
06:31 un peu au milieu de l'Europe,
06:32 mais c'est une force
06:35 et ça fait partie, quelque part, de l'ADN de la Suisse.
06:40 Et dans votre ADN, on retrouve aussi beaucoup d'innovations.
06:42 Alors en ce moment, l'ESG développe
06:44 de nouvelles méthodes d'enseignement des filières
06:47 à travers le "Blended Learning".
06:49 Expliquez-nous un petit peu pourquoi ce choix ?
06:51 Alors, même si on est la Suisse,
06:53 même si quelque part on a une petite particularité,
06:57 on a aussi pris l'effet du Covid.
07:03 Et donc, bien sûr, tout d'un coup,
07:06 cette nouvelle façon de pouvoir apprendre à distance,
07:11 et on en tient compte par rapport à l'évolution des attentes.
07:15 En fait, on voit qu'on a une accélération des besoins
07:19 avec dans cette accélération une volonté aussi
07:22 de réduire l'impact environnemental
07:24 et donc aussi de réduire nos trajets,
07:27 même si on est un petit pays.
07:29 Des fois, de passer d'une ville à une autre,
07:33 la route est montagneuse, etc.
07:34 Donc, le "E-Learning", le "Blended Learning",
07:37 va être, je dirais, dans les trois prochaines années,
07:41 notre virage stratégique.
07:42 Vraiment.
07:43 Et pour beaucoup d'autres écoles aussi, j'imagine.
07:45 Voilà. Et tout en respectant le Cefri.
07:47 C'est-à-dire qu'il va falloir trouver l'équilibre
07:50 entre ce distanciel,
07:53 asynchrone ou synchrone,
07:55 et les exigences fédérales du Cefri.
07:58 Et là, il y a vraiment un enjeu, je dirais, stratégique
08:01 pour maintenir, en fait, cette compétitivité suisse.
08:03 Merci infiniment à vous deux d'avoir répondu à mes questions.
08:07 Merci à vous.
08:08 Et je vous dis à très bientôt
08:09 pour un nouveau numéro des entreprises à succès.
08:11 [SILENCE]