Regardez Les auditeurs ont la parole du 06 octobre 2023 avec Vincent Parizot.
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00:00:00 Vous êtes sur RTL.
00:00:02 Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole avec Vincent Parizeau sur RTL.
00:00:10 Vous prenez la parole dès maintenant aux 30 de 10. On va parler
00:00:14 tout à l'heure des camping-cars mais dans l'immédiat évidemment des aidants. Vous êtes au moins 8 millions peut-être jusqu'à
00:00:20 10 millions à être aidant, souvent sans le savoir
00:00:23 avec effectivement beaucoup de difficultés et de questions qui se posent au quotidien pour vous.
00:00:30 On sera avec
00:00:32 Sylvie qui a fait le 30 de 10. Bonjour Sylvie.
00:00:34 Oui bonjour monsieur Parizeau.
00:00:36 Vous vous considérez comme aidante. Vous vous occupez de qui ?
00:00:40 Je m'occupe de mon époux, de mon mari.
00:00:42 Et c'est lourd, c'est compliqué avec l'administration notamment ?
00:00:47 Oui, c'est l'administrative qui est le plus compliqué.
00:00:51 Bon, on va en parler ensemble, tranquillement, aux 30 de 10
00:00:56 après le rappel des titres, évidemment, toute l'actualité c'est avec Céline Landron. Céline, c'est à vous.
00:01:02 Eh bien j'y vais avec cette dernière minute puisqu'on l'a appris il y a quelques instants.
00:01:05 Nicolas Sarkozy est une nouvelle fois mise en examen, Maxime Lévy.
00:01:09 Oui, c'est la cinquième fois que l'ancien président de la République est mise en examen.
00:01:13 Après trois jours et des dizaines d'heures d'interrogatoire, les juges d'instruction estiment qu'il y a de graves soupçons
00:01:18 à l'encontre de Nicolas Sarkozy concernant plusieurs tentatives de corruption visant à
00:01:23 influencer des témoins clés. Le but de la manœuvre supposée, le blanchir dans l'affaire du financement libyen de sa campagne de 2012.
00:01:30 Une affaire tentaculaire et vertigineuse. Parmi les soupçons qui pèsent sur lui, il y a la possible participation à la rétractation de Ziad Takhieddine.
00:01:38 L'homme d'affaires franco-libanais avait d'abord rassuré avoir remis des valises d'argent libyens à Claude Guéant et Nicolas Sarkozy
00:01:43 avant de changer totalement de version des années plus tard lors d'une interview télévisée.
00:01:47 De son côté, Nicolas Sarkozy a toujours nié en bloc, évoquant une idée folle. L'agenda judiciaire de l'ancien président est donc très chargé.
00:01:54 Il doit être jugé en appel le mois prochain dans le dossier Ligue Malion sur de possibles fraudes concernant ses comptes de campagne.
00:02:01 Maxime Lévy du service Police Justice d'RTL. Merci.
00:02:04 Le Nobel de la paix attribué ce matin à Narges Mohammadi, la militante iranienne des droits humains qui est actuellement détenue dans la prison d'Evin à Téhéran.
00:02:13 Et puis du sport, le 15 de France affronte l'Italie ce soir match coupe-près pour espérer disputer les quart de finale de la Coupe du Monde.
00:02:20 Le coup d'envoi ce sera à 21h et à suivre évidemment sur RTL.
00:02:24 La météo pour cet après-midi, Claire Delorme ?
00:02:26 Eh bien on ne change pas si je puis dire une équipe qui gagne avec le soleil qui s'est non seulement installé
00:02:31 et qui va continuer de s'installer jusqu'en milieu de semaine prochaine.
00:02:34 Mais en attendant pour cet après-midi, eh bien tout simplement toutes les régions seront concernées par des belles plages de soleil encore une fois.
00:02:40 Tout de même quelques petites nuances, des nuages bas qui vont principalement s'inviter vers la côte bretonne et la pointe du Cotentin.
00:02:46 Et puis aussi un ciel un petit peu plus laiteux voilé avec des nuages d'altitude sur tout le flanc est du pays.
00:02:51 Peut-être un dernier point, des nuages bas qui vont également s'inviter en soirée par les côtes du Languedoc.
00:02:56 Et donc pour les températures, elles sont en hausse. Je rappelle que nous sommes 4 à 6 degrés au-dessus des normales.
00:03:01 Nous aurons dans l'après-midi 22 degrés à Lille, 23 degrés à Paris, 23 degrés également à Besançon, 25 degrés à Clermont-Ferrand.
00:03:08 Et jusqu'à 30 voire 31 degrés dans le sud, particulièrement vers la vallée de la Caronne.
00:03:12 - Et demain ?
00:03:13 - Alors demain, eh bien ça sera exactement pareil, encore du soleil après la dissipation des brouillards matinaux, principalement sur le Tiers-Nord.
00:03:20 Et c'est une situation qui va rester bloquée au moins jusqu'à la semaine prochaine.
00:03:24 Pour ne pas dire, il faudra attendre jeudi avant l'arrivée d'une nouvelle dégradation.
00:03:28 - Merci Claire pour toutes ces bonnes nouvelles pour ceux qui ont évidemment envie de soleil, moins bonne pour ceux qui espèrent de la pluie.
00:03:35 En tout cas c'est un week-end ensoleillé qui vous tend les bras maintenant Céline.
00:03:39 - J'y vais, je vais l'attraper.
00:03:41 - Vous revenez évidemment lundi midi.
00:03:44 Quelle heure est-il ? 13h05.
00:03:46 Avant de retrouver Sylvie qui a fait tout à l'heure le 30/10, qui est aidante et qui s'occupe de son mari.
00:03:54 Elle a eu le temps de nous l'expliquer en quelques mots.
00:03:56 Eh bien je me tourne vers celle sans qui cette émission n'existerait pas, Lisa Marie Marques.
00:04:02 - Bonjour Vincent, bonjour à tous.
00:04:04 Dans le répondeur des auditeurs, hier on a parlé du premier ministre britannique Rishi Sunak
00:04:10 qui veut interdire peu à peu la vente de cigarettes pour faire du Royaume-Uni un pays sans tabac.
00:04:15 Jean-Pierre, ancien fumeur, a souhaité réagir.
00:04:18 - Ça fait 25 ans à peu près que je ne fume plus du tout.
00:04:22 J'ai fumé un paquet de cigarettes par jour, plus des cigares.
00:04:25 Et je trouve qu'interdire aux gens de fumer comme on veut le faire en Angleterre, c'est complètement stupide.
00:04:31 Les gens qui veulent fumer, ils fument.
00:04:33 Si on commence par arrêter la fumée, on va arrêter quoi après ? On en finira pas.
00:04:38 Le tabac, ça rapporte beaucoup à l'État, plus de 13 milliards d'euros de recettes fiscales par an.
00:04:43 Monique a souhaité ajouter une précision concernant ces chiffres évoqués hier.
00:04:47 - J'entends tout le monde dire que la cigarette rapporte beaucoup à l'État.
00:04:51 Mais ce que ces personnes semblent ignorer, c'est que les dépenses sont 10 fois plus importantes que ce que ça rapporte.
00:04:58 Alors si ces personnes veulent continuer à fumer, il faudrait qu'elles payent leurs frais d'hospitalisation.
00:05:03 - Monique, effectivement, le tabac coûte cher à l'État.
00:05:06 Plus de 16 milliards d'euros rien qu'en dépenses de santé liées au tabac.
00:05:10 Alors interdire le tabac, pourquoi pas, mais dans un endroit précis.
00:05:13 C'est ce que souhaite en tout cas notre auditeur Pascal.
00:05:16 - Moi, je suis non-fumeur.
00:05:18 Et bien souvent, je suis obligé de respecter les fumeurs qui se trouvent à côté de moi,
00:05:22 sur des terrasses de café ou les terrasses de restaurant.
00:05:25 Et oui, ça, ça m'embête.
00:05:27 - Il doit être ex-fumeur.
00:05:30 Parce que souvent, et d'ailleurs, je parle en connaissance de cause, j'ai arrêté de fumer.
00:05:33 Mais souvent, ce sont les anciens fumeurs qui sont les plus...
00:05:36 - Les moins tolérants, oui, c'est vrai.
00:05:38 Pour Claudine, c'est dans un autre lieu que le tabac devrait être interdit, selon elle.
00:05:41 - Une chose très importante, j'aimerais que le tabac soit interdit en conduisant en voiture.
00:05:48 En voiture, camion, etc.
00:05:50 Ça, c'est très important pour la sécurité.
00:05:52 - Et Bertrand a réussi à arrêter.
00:05:54 C'était un très gros fumeur. Et aujourd'hui qu'il ne fume plus,
00:05:57 il a constaté quelque chose. Écoutez.
00:05:59 - Je fumais 100 cigarettes par jour sur une très grande amplitude horaire.
00:06:03 Et j'ai arrêté de fumer.
00:06:06 Le plus dur, c'est de gérer le temps de libre que l'on a quand on arrête de fumer.
00:06:11 - Bravo Bertrand d'avoir réussi à arrêter.
00:06:14 - Ça faisait plus de 3 paquets, 4 paquets.
00:06:17 C'est incroyable. Effectivement, ça lui a donné du temps.
00:06:20 - Et oui, maintenant, il a du temps libre.
00:06:22 - Enfin, un message concernant une autre addiction.
00:06:24 En tout cas, pour Sylvie, ce n'est pas le tabac mais les jeux vidéo.
00:06:27 Elle réagit à ma boutade hier sur les joueurs moins jeunes. Écoutez.
00:06:32 On n'a pas ce son.
00:06:35 Sylvie me disait qu'elle a 68 ans et qu'elle est complètement accro aux jeux vidéo.
00:06:40 Parce qu'hier, j'ai fait une petite blague en disant que s'il y avait des personnes,
00:06:44 des vieux, j'ai même dit vieux, qui jouent aux jeux vidéo, de nous appeler.
00:06:48 Donc, Sylvie nous a laissé un message. Je la remercie.
00:06:51 - Tiens, on l'écoute, Sylvie. On l'a.
00:06:53 - J'ai 68 ans, je suis accro, j'ai des milliers d'heures de jeu et j'adore ça. Voilà.
00:06:59 - Voilà. Alors, Camembert, Lisa Marie, comment disiez-vous ?
00:07:01 - Voilà.
00:07:02 - Vieux, c'est à partir de quel âge pour vous, Lisa Marie ?
00:07:04 - Je ne sais pas. Non, je ne peux pas le dire. J'ai vêté des personnes.
00:07:07 - Oui, oui. Commencez par moi. Mais je vous remercie.
00:07:09 Heureusement que vous êtes là pour faire cette émission.
00:07:12 On a Sylvie. Tiens, je vais dire votre âge, Sylvie.
00:07:15 68 ans, on va vous retrouver. Re-bonjour, Sylvie.
00:07:19 - Oui, re-bonjour.
00:07:20 - Vous nous disiez, vous êtes aidante, vous occupez de votre mari.
00:07:25 Est-ce que c'est indiscret de vous demander quelles sont ses difficultés à votre mari, Sylvie ?
00:07:31 - Alors, suite à un AVC, il a eu des problèmes. Il a des problèmes d'équilibre.
00:07:36 Donc, si vous voulez, pour marcher seule, etc., ce n'est pas possible pour lui.
00:07:41 - Il a besoin d'une aide en permanence pour se déplacer ?
00:07:44 - Oui, tout à fait.
00:07:46 - Vous nous disiez, avec l'administration, c'est un cauchemar.
00:07:52 - Mais tout à fait. Parce que, déjà, on ne sait pas quels sont nos droits d'aidant, etc.
00:07:57 Après, tout est compliqué, les dossiers pour remplir et tout.
00:08:02 Alors, le seul dossier que j'ai fait, que nous avons fait, c'est auprès de la MDPH,
00:08:08 la maison départementale, je ne sais plus trop quoi.
00:08:12 - Du handicap, oui, pour le handicap.
00:08:13 - Voilà, du handicap pour une place handicapée, simplement pour se garer.
00:08:18 Puisque c'est moi qui l'emmène à tous ses rendez-vous médicaux, à la kiné deux fois par semaine, etc.
00:08:24 Dès le moment où j'ai déposé le dossier, je ne vous dis pas la lourdeur du dossier,
00:08:30 et je remercie encore le médecin traitant d'avoir bien rempli toutes les cases,
00:08:35 tout ce qu'il y avait à remplir, ça a mis neuf mois pour l'obtenir.
00:08:40 - Neuf mois pour obtenir ce macaron qu'on place sur la voiture.
00:08:45 Et le dossier de statut d'aidant, vous l'avez déposé ou pas ?
00:08:50 - Non, je n'ai pas déposé de statut d'aidant, parce que pour me déplacer, il faut que je me déplace avec lui.
00:08:59 - Oui, on comprend toutes les difficultés.
00:09:01 Vous savez ce qu'on va faire, Sylvie ? Vous allez rester avec nous.
00:09:04 On va marquer une toute petite pause de publicité, et puis on va vous retrouver,
00:09:07 et notamment avec Aude, qui travaille dans une association qui s'appelle La Main Tendue.
00:09:14 - C'est une entreprise privée, La Main Tendue.
00:09:16 - C'est une entreprise privée, me précise Marie Marquesse, qui me met une petite claque au passage.
00:09:20 Et qui aide justement les aidants. Alors à tout de suite, au 3210.
00:09:26 Les auditeurs ont la parole.
00:09:28 - Avec Vincent Parizeau.
00:09:30 - Vincent Parizeau.
00:09:32 - Les auditeurs ont la parole sur RTL.
00:09:34 - Évidemment, c'est vous qui faites cette émission. Plusieurs sujets, sauf à nous.
00:09:38 On traite le premier, évidemment, c'est la journée nationale des aidants.
00:09:41 On est avec Sylvie, et on sera avec Aude de La Main Tendue dans un instant.
00:09:45 On va parler aussi de la folie des camping-cars.
00:09:48 Vous avez peut-être entendu la pub pour le salon.
00:09:50 Parlez-nous de votre vie de camping-cariste.
00:09:53 Et puis aussi, évidemment, on va parler, pour ceux qui commandent ou qui ne commandent pas leurs livres sur Internet,
00:09:59 de cette nouvelle, je vais dire, taxe.
00:10:01 C'est ça, 3 euros, forcément, pour la livraison, à partir de demain, lorsqu'on commande un livre neuf sur Internet.
00:10:08 Et puis il y a un sujet qui vient de s'inviter dans l'actualité.
00:10:10 Vous l'avez entendu à 13h.
00:10:12 C'est deux nouvelles mises en examen à l'encontre de Nicolas Sarkozy.
00:10:17 Alors c'est l'affaire du présumé financement libyen de sa campagne.
00:10:21 Et de ce qui est considéré comme des manœuvres pour le disculper
00:10:27 en faisant pression sur celui qu'il accusait à la base, c'était l'intermédiaire Jacques Taquet-Digne.
00:10:33 Donc deux nouvelles mises en examen.
00:10:35 Une pour recelle de subordination de témoins.
00:10:38 Et l'autre pour participation à une association de malfaiteurs
00:10:42 en vue de commettre infraction d'escroquerie au jugement en bande organisée.
00:10:47 Ça fait au moins cinq mises en examen pour Nicolas Sarkozy, si je ne me trompe.
00:10:52 Et ça vous fait peut-être réagir.
00:10:54 Si c'est le cas, vous décrochez votre téléphone. On ne décroche plus d'ailleurs maintenant.
00:10:58 On tape directement. Mais on vous attend au 3210.
00:11:01 Alors on était avec Sylvie qui nous parlait de ses difficultés administratives.
00:11:05 Notamment neuf mois pour obtenir une carte de place handicapée.
00:11:10 Et elle n'osait même pas finalement déposer un dossier de statut d'aidant.
00:11:14 On est avec Aude. Bonjour Aude.
00:11:17 Bonjour.
00:11:18 Vous avez entendu ce que... Alors je précise.
00:11:20 Donc vous travaillez, vous accompagnez les personnes âgées, c'est ça, avec la main tendue ?
00:11:25 Oui, je suis gérante de la main tendue.
00:11:27 Et avec les auxiliaires de vie, effectivement, on fait l'accompagnement au domicile des personnes âgées.
00:11:32 Donc vous pouvez soulager les aidants ?
00:11:34 Tout à fait, c'est ça. Ponctuel ou régulier.
00:11:37 Et pour ça, si on a besoin de vous, comment ça se passe ?
00:11:42 Est-ce que par exemple... Parce que j'imagine tout cela à un prix, évidemment.
00:11:46 Bien sûr.
00:11:48 Et c'est un prix qui est relativement élevé.
00:11:50 Par exemple, si on a besoin de vous une journée, ça peut coûter combien ?
00:11:54 Alors après, ça va dépendre, mais sur une heure, on est à 26 euros de l'heure.
00:11:59 Après, ça ouvre quand même droit au crédit d'impôt à la hauteur de 50%.
00:12:05 C'est-à-dire que si on est imposable...
00:12:07 Pas forcément.
00:12:09 Pourquoi pas forcément ? C'est-à-dire qu'on peut même obtenir un chèque, c'est ça ?
00:12:12 Oui, tout à fait, exactement.
00:12:14 D'accord.
00:12:16 Vous entendiez ce que nous disait Sylvie ?
00:12:18 Que l'administratif, c'est infernal lorsqu'on est confronté à ce genre de situation ?
00:12:24 Oui, et je suis totalement d'accord.
00:12:26 Parce que je sais très bien que pour les mises en place de dossiers, par exemple DAPA,
00:12:30 c'est au moins trois mois avant que les personnes puissent avoir les aides en plaçant.
00:12:34 Et ça, on peut se faire aider ?
00:12:37 Parce que j'imagine, Sylvie, elle doit s'occuper de son mari,
00:12:44 qui n'arrive pas à se mouvoir tout seule.
00:12:50 Il faut en plus qu'elle s'occupe de l'administratif,
00:12:53 qu'en plus elle s'occupe de sa maison, évidemment, qu'en plus elle s'occupe de sa vie.
00:12:57 Vous voyez, ce n'est pas possible.
00:12:59 Bien sûr.
00:13:00 C'est pour ça que nos structures, comme la mienne et comme plusieurs qui existent en France,
00:13:05 on est là pour soulager physiquement, mais aussi administrativement,
00:13:09 les aidants pour les accompagner dans cette difficulté de la vie.
00:13:13 Sylvie, est-ce que vous vous sentez suffisamment aidée en tant qu'aidant ?
00:13:18 Je sais, ça peut paraître bizarre, mais quand vous avez commencé à vous occuper de votre mari,
00:13:25 vous ne travaillez pas.
00:13:26 Donc finalement, vous n'avez pas droit à aucune aide ?
00:13:31 Non, non, je ne travaille pas.
00:13:33 Nous sommes retraitées tous les deux.
00:13:37 Donc si vous voulez, mon époux a 78 ans, moi j'en ai 10 de moins.
00:13:42 Donc il a eu des problèmes il y a 5 ans à peu près.
00:13:46 Donc nous étions à la retraite.
00:13:48 Oui, oui.
00:13:49 Donc après, moi je suis une ancienne aide-soignante.
00:13:53 Ah, donc vous savez comment faire déjà pour vous occuper de votre mari ?
00:13:57 C'est-à-dire les gestes, la technique ?
00:13:59 Voilà. Alors après, personnellement, nous avons deux infirmiers,
00:14:06 des infirmiers qui se déplacent deux matins par semaine pour la douche.
00:14:11 Les autres matins, c'est moi qui le fais.
00:14:14 Voilà, parce que j'ai réussi tout de même à avoir ces personnes qui ont accepté de venir.
00:14:23 Oui, parce que vous-même, Sylvie, alors j'imagine que, voilà,
00:14:27 en tout cas si vous aviez été aide-soignante, vous aviez sans doute une certaine forme physique,
00:14:31 et puis une technique, une pratique pour pouvoir vous occuper des personnes non valides.
00:14:37 Mais après 68 ans, vous allez arriver à 70 ans, ça ne sera peut-être pas aussi facile que ça ?
00:14:43 C'est pour ça que j'ai cherché à avoir de l'aide.
00:14:47 C'est pour ça que depuis, je vais dire, pas tout à fait un an, j'ai ces infirmiers.
00:14:54 Oui, mais ça fait deux jours par semaine, c'est ça ?
00:14:57 Deux matins par semaine, oui.
00:14:59 Il en faudrait sept.
00:15:01 Ah ben oui, mais c'est compliqué.
00:15:04 Et comme le disait l'intervenante qui s'occupe de l'association,
00:15:08 c'est vrai que personnellement, ce sont des amis qui pour moi ont récupéré une association,
00:15:16 comment dire, un fascicule sur une association.
00:15:20 Il faut avoir des retraites à combien pour payer ?
00:15:24 C'est ça, et ben voilà, parce qu'à 25 euros de l'heure, comme elle nous l'expliquait,
00:15:29 alors même s'il y a des systèmes de crédit d'impôt, c'est quand même une somme très importante.
00:15:34 Vous pouvez rester évidemment avec nous si vous le souhaitez,
00:15:36 et si vous souhaitez intervenir Sylvie et autres.
00:15:39 Je voudrais qu'on prenne un instant Fabien avant de marquer une courte pause.
00:15:42 Bonjour Fabien.
00:15:44 Bonjour Vincent.
00:15:45 Bienvenue sur RTL, vous nous appelez de Saint-Nazaire.
00:15:49 Vous, vous avez été aidant de votre fille, c'est ça ?
00:15:53 Oui, c'est ça, oui.
00:15:54 Enfin, aidant, j'ai bien aimé ce qu'a dit Philippe Cabrière ce matin sur votre antenne,
00:15:59 en disant que dans un premier temps, on se sent plus aimant,
00:16:02 parce qu'évidemment c'est la différence.
00:16:04 Il n'y a qu'une lettre, on est toujours aimant lorsqu'on est aidant, c'est certain.
00:16:08 Oui, c'est déjà ça.
00:16:10 Vous deviez vous occuper de votre fille, qui avait quel âge et pour quelle raison ?
00:16:15 Alors, c'est en couple qu'on s'est occupé d'elle.
00:16:19 Ma fille avait 23 ans et elle a eu un infame,
00:16:22 qui est une forme de cancer du système lymphatique.
00:16:26 C'est arrivé en plus plein dans les périodes sévères de Covid, de confinement, etc.
00:16:32 Moi, j'ai voulu témoigner pour dire que ce qui était difficile,
00:16:36 c'était de savoir comment on se situe après vis-à-vis de la société,
00:16:41 vis-à-vis de ses amis d'abord.
00:16:44 De ses employeurs ? Vous travailliez à l'époque ? Vous aviez un employeur ?
00:16:49 Oui, je suis enseignant.
00:16:51 L'avantage, c'est qu'on a des retravails où on n'est pas en présence des élèves,
00:16:58 donc on peut être chez soi, il y a beaucoup dans ces cas-là.
00:17:02 Mais pour ma femme, il a fallu avoir toute une organisation,
00:17:06 et l'aide et la compréhension de son entreprise.
00:17:09 Vous allez nous raconter ça dans un instant, Fabien.
00:17:12 On va vous retrouver au 30/20, on sera aussi avec Isabelle,
00:17:15 qui s'est occupée de sa maman pendant 8 ans,
00:17:18 qui n'a pas demandé de statut d'aidant alors qu'elle travaillait,
00:17:21 donc forcément, elle a eu des pertes de revenus.
00:17:23 Elle va nous expliquer tout ça au 30/20. A tout de suite.
00:17:26 Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL ou appelez-nous au 30/20.
00:17:31 Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole avec Vincent Parizeau sur RTL.
00:17:38 Émission réalisée grâce à et avec Lisa Marie Marques.
00:17:43 Lisa Marie qui est une jeune femme parfaite.
00:17:46 Elle n'a qu'un défaut, c'est qu'elle commande régulièrement ses livres sur Internet.
00:17:53 C'est vrai ça, Lisa Marie ?
00:17:55 Oui, c'est vrai, je ne commande pas que les livres d'ailleurs,
00:17:57 mais oui, je commande effectivement les livres sur Internet,
00:18:00 et à partir de demain...
00:18:02 Et vous n'aimez pas vos libraires ?
00:18:03 Si, c'est vrai, mais je trouve ça pratique en fait.
00:18:05 J'ai le côté, j'ai tout le temps le téléphone à la main,
00:18:08 et comme ça, je repère un livre en deux clics,
00:18:10 et je sais que parfois, le jour même, j'ai dans ma boîte aux lettres.
00:18:12 Alors à partir de demain, je vais devoir débourser,
00:18:15 enfin on va tous devoir débourser d'ailleurs, 3 euros de frais de port
00:18:18 quand on commandera un livre sur Internet.
00:18:21 Un livre neuf.
00:18:22 Un livre neuf, absolument.
00:18:23 Et donc jusqu'à 35 euros d'achat, on devra payer ces 3 euros.
00:18:27 Donc sur un livre de poche à 6,50 euros, ça fait quand même une hausse de quasiment 50%.
00:18:31 Bon, vous l'avez compris, Lisa Marie n'est pas contente.
00:18:34 Non, pas du tout.
00:18:35 Ce n'est peut-être pas le cas par exemple des libraires.
00:18:37 Et puis aussi, peut-être comme Lisa Marie,
00:18:39 vous êtes dans une région où il n'y a pas de librairie, il y a moins de 10 kilomètres,
00:18:43 et ça ne vous arrange pas non plus que cette livraison soit maintenant, j'allais dire, taxée de 3 euros.
00:18:49 On en parle si vous le voulez au 3210.
00:18:51 On retrouve Fabien.
00:18:54 Fabien, vous nous expliquiez alors que vous vous étiez occupé avec votre épouse, bien sûr,
00:18:58 de votre fille qui avait un cancer du système lymphatique,
00:19:03 et vous nous avez surtout dit qu'on ne sait pas comment se situer par rapport à la société.
00:19:08 Vous aviez l'impression que vous n'étiez plus en phase avec la société ?
00:19:13 C'est-à-dire que nos préoccupations ne deviennent plus les mêmes.
00:19:17 Évidemment, on relativise beaucoup l'importance de son travail, de ce que l'on y fait,
00:19:24 et même des relations qu'on peut avoir aussi avec des amis, avec des proches,
00:19:28 puisque par la force des choses, on est obligé de s'isoler.
00:19:33 Dans le cas de cette maladie, c'était le cas, pour des raisons de protection immunitaire de ma fille.
00:19:41 Vous nous expliquiez que vous étiez enseignant, que vous aviez bénéficié, j'allais dire,
00:19:47 d'horaires de travail qui vous permettaient de vous occuper de votre fille.
00:19:54 Ce n'était peut-être pas le cas de votre épouse ?
00:19:57 Non, tout à fait. Il y a eu des arrangements sur l'entreprise.
00:20:01 Ça a pu se faire quand même facilement avec son patron.
00:20:03 Vous avez senti une relative bienveillance quand même.
00:20:06 Oui. Même moi, de mon côté, il y a eu des arrangements qui ont pu être faits à un moment donné,
00:20:12 parce qu'évidemment, avec ce genre de maladie, il y a énormément de rendez-vous médicaux,
00:20:17 pour des contrôles, pour des examens, pour des chignots, etc.
00:20:23 C'est ce qui est très chronophage, et ça suppose de tout revoir son organisation familiale.
00:20:32 Oui, j'imagine bien sûr.
00:20:35 J'ai forcément une question, j'hésite forcément à vous la poser, Fabien, mais comment va votre fille ?
00:20:41 Alors, fort heureusement, elle va bien. Elle est en rémission.
00:20:46 Elle a pu reprendre ses études, là, elle est en dernière année de ses études.
00:20:51 Elle finit son école d'avocat.
00:20:53 Est-ce qu'il vous est arrivé, alors franchement, je suis soulagé d'entendre ça,
00:20:56 mais est-ce qu'il vous est arrivé, Fabien, à un moment, vous ou votre femme, de dire "j'en peux plus" ?
00:21:01 Même quand il s'agit de s'occuper de sa fille, vous comprenez ce que je veux dire ?
00:21:06 C'est que peut y avoir tout l'amour du monde qu'on puisse porter à quelqu'un, à des moments où on craque.
00:21:10 Franchement, quand on est dans l'action, on est dans le soutien, on ne se pose pas la question.
00:21:14 Je pense que, fort heureusement, ça a été une parenthèse dans nos vies,
00:21:17 c'est une parenthèse d'un an, et il y a des édents pour qui c'est beaucoup plus difficile,
00:21:22 parce que c'est sur des durées beaucoup plus longues.
00:21:24 Mais franchement, nous, quand on y était, je dirais qu'en un an, on n'a pas eu le temps de se poser la question.
00:21:30 Alors, vous voyez, vous faites la liaison avec Christelle, qu'on va retrouver au 3210.
00:21:37 Christelle, qui nous appelle d'une commune que je connais très bien, c'est Saran, c'est tout près d'Orléans.
00:21:40 Bonjour Christelle.
00:21:41 Bonjour.
00:21:42 Bienvenue sur RTL. Vous, ça fait 20 ans que vous vous occupez de votre fille, qui je crois est polyhandicapée, c'est ça ?
00:21:50 Oui, c'est ça.
00:21:52 Ça veut dire que vous avez tout plaqué pour elle, tout arrêté, le travail, la vie, la vie de femme, la vie de famille ?
00:22:04 Complètement.
00:22:05 Complètement. Et on a même tout plaqué pour qu'elle puisse intégrer une structure, un accueil de jour pour polyhandicapés sur Orléans.
00:22:14 Parce qu'avant, on était en Eure-et-Loire et ça n'existait pas.
00:22:17 Donc vous avez dû déménager ?
00:22:19 Oui.
00:22:20 Avec tous les frais qu'on peut imaginer que ça a pu vous causer.
00:22:23 Tout à fait. Et mon mari se fait 160 kilomètres aller-retour au minimum.
00:22:30 Tous les jours ?
00:22:31 Pour rejoindre son lieu de travail, oui.
00:22:34 Et alors, franchement, là on a un cas, je pense, qui est assez symptomatique de toutes les difficultés qui peuvent apparaître.
00:22:44 Ce que je vous propose, c'est de marquer une courte pause Christelle.
00:22:47 Et puis, dans un instant, je vais vous demander, vous, les dentes, comment on vous aide ?
00:22:53 Qu'est-ce qu'on fait pour vous aider aujourd'hui ?
00:22:56 Et vous allez peut-être nous expliquer ça.
00:22:58 Allez, puis ensuite, on parlera d'un tout autre sujet.
00:23:01 Les camping-cars, la vie de camping-cariste.
00:23:04 Est-ce que vous en rêvez ?
00:23:05 30/10. A tout de suite.
00:23:06 C'est la journée nationale des aidants.
00:23:23 Ça concerne plus de 8 millions de personnes.
00:23:25 Peut-être jusqu'à 10 millions, parce qu'encore faut-il se rendre compte vraiment qu'on est un aidant et qu'on aide un proche,
00:23:33 parent, enfant ou autre, en situation de handicap ou de perte d'autonomie.
00:23:38 C'est quasiment un français sur six.
00:23:41 Alors, il y a quelques mesures qui ont été annoncées aujourd'hui par Orberger, notamment,
00:23:47 des places de répit, 6 000 places de répit supplémentaires,
00:23:50 qui permettent aux aidants de souffler quelques jours en mettant la personne aidée pendant un week-end
00:23:57 ou un petit peu plus dans une structure adaptée.
00:23:59 On sera à Montauban dans quelques instants avec Isabelle,
00:24:02 mais je voudrais qu'on reste encore un instant avec Christelle,
00:24:04 qui nous parlait de ses difficultés avec son mari.
00:24:07 On vous avait entendu, vous avez dû déménager, changer de département.
00:24:10 Votre mari fait plus de 150 km par jour, du coup, désormais.
00:24:14 Et voilà, avant d'envoyer la pub, j'ai dit, mais on va vous demander comment on vous aide.
00:24:19 Alors, Christelle, qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui ?
00:24:22 Qu'est-ce que fait la société pour vous aider ?
00:24:25 Alors, déjà, moi, j'ai des parents qui sont formidables.
00:24:29 Alors, ça, c'est évidemment, c'est...
00:24:32 On ne peut pas demander plus.
00:24:35 Vous avez cette chance, vous avez cette chance d'avoir encore vos parents qui sont là pour vous aider, Christelle.
00:24:42 Et qui nous ont beaucoup, enfin, qui nous aident beaucoup,
00:24:45 notamment au niveau du couple, parce que ça permet de vous aérer tous les deux.
00:24:50 Vous avez la possibilité, parfois, de partir un jour ou deux,
00:24:55 peut-être un petit peu plus avec votre mari,
00:24:57 pour ne serait-ce que, j'allais dire, penser à autre chose, oui, un petit peu penser à autre chose.
00:25:01 Oui, oui, ça, nous, on a la chance par rapport à d'autres parents.
00:25:04 On peut compter sur eux et on sait qu'ils sont là, mais bon...
00:25:08 Ça, c'est la famille, hein. Alors, vous avez cette chance, mais c'est pas la société.
00:25:11 Ma question, c'était, aujourd'hui, qu'est-ce que la société vous donne pour vous aider un peu ?
00:25:17 Ben, la société, moi, j'aimerais qu'elle me reconnaisse en tant que telle.
00:25:22 Et alors, ça, on est où ?
00:25:24 Et ben, ça avance tout doucement.
00:25:28 Mais je dirais que c'est comme sur la loi du handicap, hein.
00:25:30 Elle est passée en 2003, si j'ai une bonne mémoire.
00:25:34 Et on en est encore à parler de questions d'accessibilité dans les lieux publics.
00:25:41 Parce que ça ne sert à rien de mettre un panneau si on ne fait pas les choses jusqu'au bout.
00:25:46 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, est-ce que vous touchez une aide en tant qu'aidant ?
00:25:56 Oui, parce que, comment dirais-je, il y a un lourd handicap.
00:26:01 Oui, on le rappelle, votre petite fille qui a 25 ans aujourd'hui, votre fille, elle est polyhandicapée.
00:26:07 C'est-à-dire que le handicap est très très lourd.
00:26:11 Oui, et si je ne l'avais pas accompagnée depuis ses 25 ans, ma fille ne serait plus là.
00:26:20 C'est une certitude.
00:26:23 Ces enfants-là, il faut être très très très prêteux.
00:26:30 Du fait qu'elles ne parlent pas, il faut les connaître sur le bout des doigts.
00:26:34 Bien sûr.
00:26:35 Et si on n'est pas au quotidien avec eux, on ne peut pas le savoir.
00:26:41 C'est aussi pour ça que vos parents sont d'une aide très très précieuse.
00:26:45 Parce qu'eux, ils ont aussi ce rapport avec votre fille, qui se prénomme comment ?
00:26:50 Léa.
00:26:51 Léa.
00:26:52 On l'embrasse, évidemment, Christelle, on l'embrasse très fort.
00:26:56 On peut avoir quand même une idée du montant de cette aide, pour vous permettre à vous tous de vous occuper de Léa ?
00:27:08 On a à peu près 1 500 euros.
00:27:11 Par mois ?
00:27:12 Oui, heureusement que mon mari travaille deux fois plus.
00:27:16 Il travaille à l'extérieur deux fois plus, pour que je puisse être aux côtés de ma fille.
00:27:24 Bien sûr.
00:27:25 Et puis de m'occuper de son petit frère aussi.
00:27:27 Enfin, maintenant il est grand, mais quand il était petit, voilà.
00:27:31 On pense très fort à vous Christelle, on vous envoie beaucoup de courage pour continuer.
00:27:37 Effectivement, mais on comprend bien la détresse dans laquelle certains,
00:27:41 et puis là dans le cas de Christelle, c'est une situation particulièrement lourde et terrible,
00:27:45 comme certains se trouvent.
00:27:47 Je crois qu'Isabelle, vous nous avez appelé de Montauban.
00:27:50 Bonjour Isabelle.
00:27:51 Bonjour.
00:27:52 Vous vous êtes occupée de votre maman, c'est ça ?
00:27:55 Oui, en fait je me suis occupée de ma mère qui avait Alzheimer.
00:27:59 Heureusement un Alzheimer très calme.
00:28:01 Mais en fait moi j'avais perdu mon frère, j'ai perdu après mon père,
00:28:05 donc même si je l'ai pris à charge, je n'avais pas non plus le choix.
00:28:09 Oui, vous étiez la seule à pouvoir vous occuper de votre maman.
00:28:13 J'étais la seule, donc ça a été compliqué, je l'ai pris à mon domicile.
00:28:17 Il a fallu que je fasse toutes les démarches administratives.
00:28:21 Alors elle avait bien sûr droit à l'aide sociale,
00:28:25 parce qu'en fait on ne peut pas vraiment souffler.
00:28:28 Mais vous avez continué à travailler Isabelle ?
00:28:31 Alors, j'ai travaillé, j'ai dû travailler à mi-temps,
00:28:34 c'est-à-dire que j'ai travaillé que saisonnièrement,
00:28:36 parce qu'en fait quand ma mère avait une petite retraite de 550 euros par mois,
00:28:41 c'était impossible pour avoir suffisamment une aide à domicile,
00:28:46 pour la mettre en maison de retraite ou quoi que ce soit.
00:28:49 Vous n'aviez aucune autre possibilité que de prendre votre maman à la maison avec vous ?
00:28:54 Il n'y avait pas d'autre possibilité.
00:28:56 Ça coûte très cher financièrement, comme l'adame disait, aide à domicile.
00:29:01 Alors on vous dit, vous avez quelques repas, comme vous avez parlé tout à l'heure,
00:29:05 simplement il faut trouver une place dans une maison de retraite.
00:29:08 Ils ont très peu de place quand vous voulez souffler.
00:29:11 Et déjà même au début on ne vous le dit pas, vous avez quelques jours,
00:29:15 vous ne trouvez pas de place.
00:29:17 Moi j'ai essayé en famille d'accueil, au bout d'une semaine j'ai dû la récupérer,
00:29:21 parce que l'adame ne s'en occupait pas, alors qu'elle avait je ne sais pas combien d'années de métier.
00:29:26 Elle avait une hernie discale, elle avait eu un contrôle, on lui a dit vous pouvez continuer,
00:29:30 elle ne la mettait pas aux toilettes, elle ne la faisait pas manger.
00:29:33 Au début ma mère était bien, et puis après petit à petit,
00:29:36 c'était quelqu'un qui avait beaucoup d'appétit, je la maintenais propre,
00:29:40 parce que c'était la moitié de la famille.
00:29:43 Suite à ça j'ai fait intervenir des aides à domicile,
00:29:47 ce qui est très dur, parce qu'on ne va pas mettre tout le monde dans le même panier,
00:29:51 c'est un peu comme les infirmiers, c'est très dur.
00:29:53 Quand vous êtes là, ça va, si la personne ne peut pas parler, ne peut pas s'exprimer,
00:29:57 on fait ce qu'on veut.
00:29:59 Moi ma mère, sur Ankraï, elle n'avait pas fait la magie qu'elle a fait au plat.
00:30:02 Donc il faut chercher, c'est beaucoup de temps, on fait des demandes administratives,
00:30:06 la France est la roi pour ça, c'est épuisant.
00:30:09 Donc les aides, ensuite, professionnellement, vous vous isolez,
00:30:16 même si vous ne voulez pas, au niveau ami, votre vie personnelle prend un sacré coup.
00:30:21 - Ça on imagine. - Voilà.
00:30:24 Vous vous sentez seul, moi une fois j'ai demandé de l'aide à France Designers,
00:30:28 ils n'ont pas pu m'aider, je n'ai pas eu vraiment de soutien non plus.
00:30:32 Moi je dis qu'il faut avoir un mental d'enfer.
00:30:35 On sent que vous l'avez, mais on sent que parfois aussi,
00:30:39 on a envie de craquer et qu'on aimerait bien un petit peu d'aide.
00:30:43 On aimerait craquer, et puis la santé aussi, pardon, c'est très important.
00:30:46 Parce que la santé, comme disait le monsieur, vous êtes dans le mouvement,
00:30:52 c'est les nerfs qui vous tiennent et puis c'est affectif.
00:30:56 Donc voilà, vous ne pouvez pas mettre n'importe où, n'importe qui ne peut pas s'en occuper,
00:31:00 et puis comme vous, et à la fois, au bout d'un moment,
00:31:04 vous voyez, moi j'ai des tendinites, depuis 6 ans je vais chez le clinique,
00:31:07 après ma mère maintenant n'est plus là, et je suis encore mentalement épuisée.
00:31:12 - Et vous êtes encore épuisée, et puis j'imagine qu'il y a tout qui se mélange,
00:31:15 de la culpabilité aussi, de savoir si vous avez été à la hauteur,
00:31:19 si vous avez tout bien fait, en tout cas vous nous avez très bien expliqué
00:31:23 toutes ces difficultés, notamment tout ce qui concerne ces places de répit,
00:31:27 6 000 supplémentaires annoncées par Oranberger, la ministre de la Solidarité.
00:31:32 Très bien, encore faudrait-il, et là je vous cite Isabelle,
00:31:36 encore faudrait-il, lorsqu'on veut prendre un petit peu quelques jours de répit,
00:31:41 d'arriver à trouver une place, et c'est là qu'en général ça devient très compliqué.
00:31:45 Vous avez été formidable en tout cas aux 32 10 pour parler de cette situation des aidants.
00:31:50 On peut le faire tous les jours, on a profité de l'occasion parce que c'est la journée nationale,
00:31:54 mais évidemment, on peut le faire à tout moment, et n'hésitez pas,
00:31:58 d'ailleurs dès lundi aux 32 10, pourquoi pas y revenir avec l'ami Eric Brunet.
00:32:02 On marque une courte pause, on va parler de la taxe qui est imposée à partir de demain samedi,
00:32:08 lorsque vous commandez par internet un ou des livres neufs.
00:32:12 Alors évidemment, il y en a qui sont contre, comme vous, il y en a qui sont pour,
00:32:18 comme moi, et il y a vous tous, aux 32 10, on en parle immédiatement.
00:32:22 Et on parle des livres, ceux qu'on achète sur internet ou en librairie évidemment,
00:32:38 parce qu'à partir de demain, si vous commandez des livres neufs par internet,
00:32:43 ça peut être Amazon, ça peut être la FNAC ou autre,
00:32:47 ça sera systématiquement 3 euros de frais de port.
00:32:51 3 euros jusqu'à 35 euros d'achat de livre. Au-delà, ce sera…
00:32:55 Parce que jusqu'à présent, même si le prix du livre est fixe,
00:32:59 on ne vous faisait quasiment pas payer, c'était ridicule, c'était que 1 centime.
00:33:03 Et d'ailleurs, si je peux me permettre, on se demande comment on rémunère celui qui vous livre.
00:33:11 Mais ça, c'est un autre problème, je suis taquin avec vous, ça fait partie du dossier.
00:33:17 Alors, on va donner la parole à un libraire, vous êtes nombreux aussi aux 32 10
00:33:21 à exprimer votre mécontentement, on sera avec Nicolas et Patrick,
00:33:25 mais tout d'abord, peut-être place à la défense, j'ai envie de dire,
00:33:28 à celui qui approuve cette mesure, c'est Jérôme, qui est libraire, c'est ça ?
00:33:32 Bonjour Jérôme !
00:33:33 - Oui, bonjour !
00:33:34 - Livraire à Paris, hein ?
00:33:36 - Oui, à Paris, à côté de Montparnasse.
00:33:38 - Très bien ! Et donc, vous, vous applaudissez, bravo, vous dites ?
00:33:44 - Ça me paraît indispensable dans le marché actuel.
00:33:49 Il faut bien se rendre compte qu'Amazon applique une politique de frais à 1 centime
00:33:58 uniquement pour ses livres, en vérité.
00:34:00 Si vous achetez du matériel informatique, essayez d'acheter une souris,
00:34:03 ils ne vont pas vous faire la livraison gratuite.
00:34:05 - Et donc, pourquoi ils font ça ? Pour prendre le marché ?
00:34:07 Pour tuer les librairies et prendre le marché ?
00:34:09 - Eh bien oui, c'est leur modèle économique, c'est ce qu'ils ont fait aux États-Unis,
00:34:12 par exemple, aux États-Unis, la loi ne défend pas la diversité des réseaux
00:34:18 de distribution de livres, et en faisant du dumping de cette manière-là,
00:34:24 ils ont réussi à assassiner un grand nombre de librairies, pas que des petites,
00:34:31 il faut se souvenir que l'enseigne Borders, c'était 500 lieux de vente,
00:34:35 et il y a 19 500 employés qui se sont retrouvés au chômage du jour au lendemain
00:34:40 parce qu'ils ne pouvaient plus tenir face à Amazon.
00:34:43 - Après, je vais un peu me faire l'avocat du diable, mais heureusement que vous êtes
00:34:49 libraire en France, Jérôme, parce que déjà, la France est le pays qui a instauré,
00:34:53 je ne sais pas si c'était le seul, mais en tout cas le prix unique du livre,
00:34:56 qui vous a permis de résister pendant des années.
00:35:00 - Oui, c'est en France, quel que soit le lieu de vente, que vous achetiez un bouquin
00:35:06 dans une grande surface culturelle, même un supermarché alimentaire,
00:35:11 sur Internet ou une librairie, chaque livre est au même prix partout.
00:35:16 Le prochain Astérix sera à 9,99 partout.
00:35:19 - C'est un petit côté économie administrée quand même, Jérôme.
00:35:24 - Oui, mais si ce n'était pas le cas, votre grande surface, pour reprendre l'exemple d'Astérix,
00:35:33 elle s'en fiche de vous vendre un livre ou autre chose.
00:35:36 Ce qu'ils veulent, c'est que vous remplissiez votre cahier avec toutes les victuales possibles.
00:35:40 - Mais la concurrence est quand même faussée.
00:35:43 Restez avec nous, Jérôme, parce que j'aimerais bien vous entendre.
00:35:46 On a des auditeurs qui ne sont pas contents et qui ont tous de bonnes raisons
00:35:50 de ne pas être contents.
00:35:52 Je vous propose d'échanger avec eux.
00:35:54 Qui prend-on en premier ? Patrick, qui a fait le 3210.
00:35:58 Bonjour Patrick. - Bonjour, monsieur Pariseau.
00:36:01 - Bienvenue. D'où nous appelez-vous ?
00:36:04 - Je vous appelle de Jordogne.
00:36:06 - D'accord. A combien de kilomètres est la première librairie ?
00:36:10 - 25 kilomètres. - 25 kilomètres !
00:36:13 - Donc ça me fait 50 kilomètres à l'aire tour, 6 euros d'essence et 2 euros de parking.
00:36:18 Ça me fait un livre à 30 euros.
00:36:20 - Voilà. - Donc c'est insupportable.
00:36:23 - Mais là, vous êtes prêt quand même ? Vous allez quand même payer la taxe supplémentaire de 3 euros ?
00:36:30 - Non, ce que je vais faire, c'est commander deux livres. Je ne paierai pas la taxe.
00:36:34 - Alors, si vous commandez deux livres, si vous paierez quand même la taxe, mais une seule fois.
00:36:38 - Non, ça sera plus de 40 euros. - Ah oui, il y a plus de 40 euros.
00:36:41 - C'est pas des livres de poche. - Oui, c'est ça.
00:36:43 L'autre possibilité, c'est de commander des livres d'occasion.
00:36:45 Parce que là, la taxe ne s'appliquera pas.
00:36:47 - Je voudrais avoir la réaction de Jérôme. Alors, c'est vrai, à Paris, c'est très différent.
00:36:51 Jérôme, il y a des librairies. Pas à chaque coin de rue. Il y en a moins que des magasins d'optique.
00:36:57 On est d'accord. Mais est-ce que vous comprenez que Patrick, à Baneuil, en Dordogne,
00:37:03 il soit très mécontent de cette mesure ?
00:37:06 - Je ne le comprends que partiellement.
00:37:09 Bon, d'abord, il va commander ses livres par deux pour s'adapter lui aussi à la loi,
00:37:14 au lieu de les commander à l'unité. Et puis, ça, c'est peut-être plus écolo aussi
00:37:18 de faire des gros paniers plutôt que de morceler ses commandes Internet.
00:37:21 Parce que, à chaque fois, c'est quand même des frais de déplacement, des frais pour la planète.
00:37:25 - Oui, parce qu'il y a bien quelqu'un qui les fait, les 25 km.
00:37:28 - Exactement. - Faire 25 km, ce n'est pas écolo.
00:37:31 - Non, c'est ça. Oui, mais il y a bien le livreur. Il les fait, les 25 km, Patrick.
00:37:36 - Si ce n'est pas le livreur, c'est Patrick. Dans tous les cas, il faut bien que quelqu'un le fasse
00:37:40 pour que Patrick puisse lire. - Ça, c'est sûr.
00:37:43 - Et puis, moi, je voudrais dire que Patrick, probablement, il ne reste pas que dans sa maison.
00:37:50 Il fait sûrement des courses ailleurs et que, dans sa tournée de course,
00:37:54 ce n'est pas mal s'il peut rejoindre une librairie physique où il va avoir des conseils, etc.
00:38:00 - Dans mes courses les plus proches, j'ai un terremarché à 4 km,
00:38:05 qui a effectivement quelques livres. Ce ne peut pas être péjoratif,
00:38:09 mais c'est déjà la littérature de gare. - Oui, c'est les blockbusters de l'édition.
00:38:16 En tout cas, on comprend, Patrick. Et ça, ce n'est pas mal.
00:38:19 Du coup, moi, je vais continuer à commander par Internet
00:38:23 parce que la première librairie, elle a 25 bornes.
00:38:26 Mais je vais commander deux livres ou trois livres en même temps,
00:38:29 ce qui permettra d'échapper à cette taxe. Bien joué, Patrick.
00:38:32 Et Nicolas, au revoir, Patrick. Bonne journée à Banneuil, en Dordogne.
00:38:37 Nicolas, bonjour Nicolas. - Bonjour Vincent.
00:38:41 - Vous êtes aussi en milieu rural, je crois.
00:38:44 - Je suis en milieu rural, à 17 km de la première librairie.
00:38:49 Mais le problème, c'est que je suis en fauteuil roulant.
00:38:52 Cette librairie en question, elle est difficilement accessible
00:38:55 parce que vous savez, souvent, les librairies sont bien encombrées d'étagères, etc.
00:39:00 Alors même si on est censé pouvoir passer... - Ce que je vous propose, Nicolas,
00:39:05 et puis on reste avec Jérôme, le libraire,
00:39:09 parce qu'on me pousse un petit peu en régie à envoyer de la pub.
00:39:13 Donc je vais l'envoyer, oui, je vais l'envoyer.
00:39:16 Et puis on va retrouver Jérôme et Nicolas dans un instant.
00:39:19 A tout de suite au 3210.
00:39:34 Et on va retrouver notamment Nicolas.
00:39:36 On parle de cette somme de 3 euros de frais de port
00:39:39 qui sera désormais obligatoire à partir de demain
00:39:42 lorsqu'on va commander sur internet, Amazon, Lafnac ou autre,
00:39:47 un livre neuf.
00:39:49 Et jusqu'à 35 euros d'achat, on devra payer ces 3 euros.
00:39:55 Au-dessus, ça ne sera pas nécessaire.
00:39:57 C'est ce qu'il faisait dire tout à l'heure à notre auditeur
00:39:59 que du coup, lui, il va désormais acheter plusieurs livres
00:40:03 et que comme ça, il ne perdra pas la taxe.
00:40:05 Mais c'est vrai que sur un livre de poche à 6,50 euros,
00:40:07 ça fait quasiment une hausse de 50 %, ce qui n'est pas donné.
00:40:12 Nicolas, vous nous disiez que vous êtes en milieu rural, c'est ça ?
00:40:17 - Oui.
00:40:18 - Amobilité réduite en fauteuil, si j'ai bien compris.
00:40:21 - C'est ça.
00:40:22 - Les librairies du côté de Chaumont, c'est ça ?
00:40:26 - C'est ça, exactement.
00:40:27 - Ne sont pas adaptées ?
00:40:29 - Pas suffisamment.
00:40:31 - C'est trop galère, c'est trop compliqué pour y aller.
00:40:35 - Je peux vous raconter mon dernier acte d'achat d'un livre,
00:40:38 c'était il y a quelques jours,
00:40:40 où je voulais acheter le dernier livre de Thomas Durand
00:40:43 sur l'esprit critique, parce qu'il venait en conférence à Dijon hier.
00:40:46 Je l'ai su un petit peu au dernier moment.
00:40:48 Je suis quand même allé à la librairie à Chaumont,
00:40:51 où j'ai péniblement été jusqu'à la caisse,
00:40:55 c'est-à-dire en chargeant le fauteuil roulant dans la voiture,
00:40:57 en allongeant la voiture, déchargeant le fauteuil roulant.
00:40:59 Vous imaginez le parcours ?
00:41:01 Et là, bon, ils n'avaient pas le livre,
00:41:03 il faut le commander, on l'aura la semaine prochaine.
00:41:05 Bon, la conférence, c'est plus tôt.
00:41:08 Donc, j'ai été jusqu'à la FNAC à Dijon.
00:41:12 Désolé de citer la marque, mais...
00:41:14 Et là, pareil, pour avoir un livre,
00:41:16 ils ont un ascenseur, mais qui est tout petit,
00:41:18 c'était un parcours du combattant pour avoir le livre en physique.
00:41:21 - Vous l'avez eu, finalement ?
00:41:23 - J'ai fini par l'avoir, mais ça m'a pris une énergie folle.
00:41:27 Il a fallu que je fasse au total...
00:41:29 J'ai fait 240 km au total.
00:41:33 - 240 km, effectivement, en frais d'essence,
00:41:35 vous avez largement dépassé les 3 euros
00:41:37 que ça vous coûtera si vous commandez...
00:41:39 - J'ai une voiture à l'excel, alors ça ne m'a rien coûté
00:41:41 parce que la recharge était gratuite.
00:41:43 - Ah, d'accord, vous avez réponse à tout, Nicolas !
00:41:45 Mais, cela dit, effectivement, pour vous,
00:41:50 ça va représenter un coût supplémentaire,
00:41:54 ou est-ce que vous allez faire comme notre auditeur précédent,
00:41:58 comme en dégroupé, ou je ne sais pas ?
00:42:00 - Je vais passer au livre numérique,
00:42:02 c'était ma solution.
00:42:04 Après, j'adore le livre papier,
00:42:06 j'adore l'avoir en main,
00:42:08 mais pour passer par le numérique,
00:42:10 je passerai par le numérique.
00:42:12 - Vous arrivez à vous y faire ?
00:42:13 Moi, je n'ai jamais réussi à m'y faire,
00:42:15 parce qu'un livre, j'aime bien l'attaquer
00:42:17 ou le prendre parfois en plein milieu,
00:42:19 faire des allers-retours, des choses comme ça,
00:42:22 et c'est difficile.
00:42:24 - Les auteurs sont moins bien rémunérés, en plus,
00:42:26 mais si je n'ai pas le choix,
00:42:28 et quand il y a des mesures comme ça,
00:42:30 c'est toujours, comme souvent,
00:42:32 comme avec votre sujet précédent,
00:42:34 c'est les personnes en situation de handicap qui payent.
00:42:36 - Voilà, les personnes en situation de handicap
00:42:38 ou, comme voulait nous le dire Catherine,
00:42:40 mais malheureusement, on n'aura pas le temps de la prendre,
00:42:42 tous ceux qui sont en milieu rural
00:42:44 et qui ne sont pas forcément prêts d'une librairie
00:42:46 ou même d'un centre commercial.
00:42:48 On salue Catherine, mais malheureusement,
00:42:50 on n'a pas le temps de vous prendre,
00:42:52 Catherine qui nous appelait devant.
00:42:54 On remercie Jérôme, notre libraire,
00:42:56 qui, vous l'avez compris, notre libraire parisien,
00:42:58 lui, défend cette taxe.
00:43:00 Et d'ailleurs, il dit, c'est très bien,
00:43:02 à ce moment-là, commander plusieurs livres,
00:43:04 vous ne paierez pas la taxe.
00:43:06 En tout cas, ça permet aux petits libraires
00:43:08 tels que lui, de résister.
00:43:10 On a bien vu dans ce sujet
00:43:12 que chacun peut y voir midi à sa porte.
00:43:14 Ah ben, en parlant de porte,
00:43:16 il vient de la franchir,
00:43:18 Jean-Alphonse Richard.
00:43:20 - Je suis là. - Il est 13h57,
00:43:22 on est à 33 minutes de l'heure du crime.
00:43:24 - La montre tourne, aujourd'hui,
00:43:26 dans l'heure du crime,
00:43:28 avec une disparition, celle de Cécile Valin.
00:43:30 Elle avait 17 ans, elle allait passer son bac,
00:43:32 c'était en 1997.
00:43:34 La dernière fois qu'on l'a vue,
00:43:36 elle marchait le long d'une route, pas très loin de chez elle,
00:43:38 à Saint-Jean-de-Maurienne, en Savoie.
00:43:40 Et puis, elle était là, et puis, en 3 minutes,
00:43:42 elle n'était plus là.
00:43:44 Ça fait 25 ans qu'on recherche Cécile Valin.
00:43:46 On a même sondé
00:43:48 un autoroute pour la retrouver.
00:43:50 Son père n'a jamais cessé de la rechercher.
00:43:52 C'est aussi pour lui que nous faisons, aujourd'hui,
00:43:54 cette émission. Je vais vous raconter
00:43:56 l'histoire de l'affaire Cécile Valin,
00:43:58 dans l'heure du crime, la disparue de Saint-Jean-de-Maurienne.
00:44:00 C'est à 14h30, évidemment, dans l'heure du crime.
00:44:02 - Avec un scénario qui
00:44:04 nous renvoie, aussi,
00:44:06 à l'actualité. - Oui.
00:44:08 Les disparitions, c'est ce qu'il y a de plus troublant
00:44:10 et de plus terrible pour les familles.
00:44:12 - On imagine, parce qu'on espère toujours.
00:44:14 - Bien sûr. Jusqu'au bout.
00:44:16 - Jusqu'au bout, on espère.
00:44:18 Vous revenez dans... - À tout à l'heure.
00:44:20 - ... 32 minutes, maintenant.
00:44:22 Profitez bien d'ici, évidemment.
00:44:24 On marque une pause.
00:44:26 Lisa Marie va nous rappeler l'essentiel de l'actualité.
00:44:28 Ensuite, avec vous,
00:44:30 au 30 de 10, on va parler
00:44:32 de la folie des camping-cars. Vous savez que
00:44:34 le salon des véhicules de loisirs s'ouvre
00:44:36 demain à Paris.
00:44:38 Est-ce que vous rêvez d'un camping-car ?
00:44:40 Et puis, qu'est-ce que c'est la vie de camping-cariste ?
00:44:42 Quels sont les avantages, les inconvénients ?
00:44:44 Parlez-en. N'hésitez pas au 30 de 10.
00:44:46 Avant cela, on ira faire un petit tour
00:44:48 du côté de Mayotte,
00:44:50 où la situation, vous le savez, est très difficile
00:44:52 actuellement.
00:44:54 On aura peut-être l'occasion d'en parler,
00:44:56 en tout cas avec notre auditrice du bout du monde
00:44:58 qui se prénomme Camille,
00:45:00 qui est à Mayotte et qui sera avec nous
00:45:02 dans quelques instants. A tout de suite, 32 10.
00:45:04 Politique, sport, culture,
00:45:06 l'actualité complète,
00:45:08 en un clic sur RTL.
00:45:10 RTL.
00:45:12 14h.
00:45:14 Et que se passe-t-il à 14h,
00:45:20 tous les jours de la semaine ? Eh bien, Lisa Marie Marques
00:45:22 nous informe. Lisa, Nicolas Sarkozy
00:45:24 est donc une nouvelle fois mis
00:45:26 en examen. - Double mise en examen
00:45:28 pour l'ancien président de la République
00:45:30 par deux juges d'instruction
00:45:32 interrogé depuis mardi
00:45:34 dans l'enquête sur de possibles manœuvres
00:45:36 frauduleuses, pour le disculper
00:45:38 des soupçons de financement libyens de sa campagne
00:45:40 2007. Les juges ont
00:45:42 estimé qu'il y avait suffisamment d'indices
00:45:44 graves ou concordants à l'encontre
00:45:46 de Nicolas Sarkozy, qui a réagi
00:45:48 par le biais de ses avocats. Il s'est dit
00:45:50 fermement décidé à défendre
00:45:52 son honneur. - Elle s'appelle
00:45:54 Narjes Mohamedi, elle est la nouvelle
00:45:56 prix Nobel de la paix.
00:45:58 - Journaliste et militante des droits humains,
00:46:00 actuellement emprisonnée à Téhéran.
00:46:02 Elle a été récompensée pour son combat
00:46:04 contre l'oppression des femmes en Iran
00:46:06 et sa lutte pour la promotion
00:46:08 des droits humains et la liberté pour tous.
00:46:10 - Le 15 de France se prépare pour son
00:46:12 match face à l'Italie ce soir.
00:46:14 - Les Bleus veulent décrocher leur ticket pour les quarts
00:46:16 de finale. Coup d'envoi à 21h.
00:46:18 Une rencontre à suivre sur RTL
00:46:20 bien sûr. Et allez les Bleus !
00:46:22 - Vous adorez le rugby ? - Ah bah oui !
00:46:24 Je vais suivre la rencontre. - Comme vous êtes
00:46:26 multispécialiste,
00:46:28 vous pouvez aussi nous parler du temps
00:46:30 qu'il fera demain. - C'est un
00:46:32 week-end ensoleillé qui nous attend.
00:46:34 Soleil samedi, soleil dimanche
00:46:36 et les températures repartent à la hausse.
00:46:38 Elles seront comprises entre 25 et 26°C
00:46:40 sur la moitié nord du pays,
00:46:42 28°C sur la moitié sud
00:46:44 avec des pointes à plus de 30°C
00:46:46 dans le sud-ouest de la France.
00:46:48 - Les auditeurs ont la parole
00:46:50 jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:46:52 - Là on avait
00:46:54 la carte
00:46:56 de l'Hexagone,
00:46:58 la carte météo de l'Hexagone avec
00:47:00 Lisa Marie.
00:47:02 Et là, on va rester en France
00:47:04 figurez-vous, mais au bout du monde.
00:47:06 - L'auditeur du bout du monde.
00:47:08 - Ou plutôt
00:47:10 l'auditrice du bout du monde.
00:47:12 Bonjour Camille. - Bonjour.
00:47:14 - Alors vous êtes à Mayotte.
00:47:16 Quelle heure est-il ?
00:47:18 C'est le début d'après-midi pour vous aussi,
00:47:20 non ? - Tout à fait, il est 15h
00:47:22 chez nous. - Oui, il y a très peu de décalage
00:47:24 entre Paris et Mayotte.
00:47:26 Une heure. Mayotte,
00:47:28 département français depuis 2011,
00:47:30 on le rappelle.
00:47:32 Depuis combien de temps vous êtes là-bas ?
00:47:34 - Ecoutez, moi
00:47:36 j'y suis en famille depuis
00:47:38 juillet 2021, donc un peu plus de deux ans.
00:47:40 - C'est assez frais.
00:47:42 - Tout à fait.
00:47:44 - Et pourquoi donc ? Vous avez quitté
00:47:46 la métropole pour Mayotte
00:47:48 en famille ? - C'est ça.
00:47:50 Pour une belle opportunité professionnelle
00:47:52 et parce
00:47:54 qu'on avait vécu un an de mission
00:47:56 en Haïti.
00:48:00 En famille, on avait adoré et du coup
00:48:02 on s'était dit, Mayotte ressemble
00:48:04 beaucoup à Haïti, c'est une île
00:48:06 absolument paradisiaque
00:48:08 mais extrêmement pauvre
00:48:10 où nos métiers auront du sens.
00:48:12 - C'est ça, parce que là
00:48:14 j'entends bien Haïti, Mayotte,
00:48:16 il y a quelque chose, en tout cas
00:48:18 peut-être pour votre
00:48:20 mari ou compagnon,
00:48:22 je ne sais pas, et puis pour vous,
00:48:24 qui vous motive, c'est d'aider.
00:48:26 - Tout à fait. - C'est d'aider les plus pauvres.
00:48:28 Et quand on parle des plus pauvres,
00:48:30 si on parle d'Haïti ou de Mayotte, c'est vraiment
00:48:32 les plus pauvres des plus pauvres.
00:48:34 - Absolument, Haïti, c'est le
00:48:36 pays le plus pauvre de l'hémisphère nord
00:48:38 et Mayotte, c'est le département
00:48:40 le plus pauvre de France, puisqu'on a
00:48:42 77% de la population qui vit là
00:48:44 sous le seuil de pauvreté.
00:48:46 - C'est pour ça que la carte postale
00:48:48 finalement que vous nous adressez aujourd'hui
00:48:50 elle a deux faces.
00:48:52 Alors il y en a une, c'est la carte
00:48:54 postale classique, j'imagine,
00:48:56 le soleil, les lagons,
00:48:58 le soleil couchant, les plages
00:49:00 paradisiaques, c'est ça aussi Mayotte,
00:49:02 non ? - C'est ça, c'est un...
00:49:04 mais c'est une perle, c'est une île
00:49:06 absolument magnifique, vraiment.
00:49:08 Enfin, c'est la perle de l'océan
00:49:10 indien, c'est le deuxième
00:49:12 plus beau lagon du monde, enfin, c'est le plus
00:49:14 beau lagon du monde, la deuxième plus grande barrière
00:49:16 de corail du monde,
00:49:18 et c'est vraiment, c'est splendide,
00:49:20 enfin, c'est un joyau brut
00:49:22 naturel, vraiment.
00:49:24 - Alors ça évidemment on n'en doute pas
00:49:26 et puis on se dit que de ce point de vue là,
00:49:28 vous avez évidemment beaucoup
00:49:30 de chances d'y être.
00:49:32 Et puis l'autre côté, et c'est la raison
00:49:34 aussi qui vous a motivé à aller
00:49:36 sur place, c'est la grande pauvreté.
00:49:38 Alors il y a eu une grande opération
00:49:40 qui a été déclenchée
00:49:42 à Mayotte, alors avec d'un côté
00:49:44 un côté sécuritaire
00:49:46 avec le
00:49:48 ministre de l'Intérieur qui était
00:49:50 à la manœuvre, et puis
00:49:52 aussi un côté sanitaire
00:49:54 très important, Elisabeth Borne d'ailleurs a
00:49:56 annoncé hier que l'État allait en prendre
00:49:58 en charge des factures d'eau
00:50:00 pour le mois de septembre à décembre
00:50:02 à Mayotte
00:50:04 parce que pour les Mahorais
00:50:06 aujourd'hui, l'eau c'est un
00:50:08 vrai problème. On n'a pas idée
00:50:10 ici dans
00:50:12 l'Hexagone, on ouvre le robinet
00:50:14 même s'il y a un petit sujet sur le prix,
00:50:16 c'est vrai, mais enfin on n'a pas idée de ce que ça peut être
00:50:18 chez vous, est-ce que vous pouvez nous raconter ?
00:50:20 - Bah écoutez, en ce moment
00:50:22 on a de l'eau un jour
00:50:24 sur trois, voilà,
00:50:26 une eau qui coule marron
00:50:28 quand elle coule
00:50:30 puisqu'elle est supposée
00:50:32 couler un jour sur trois, mais il y a beaucoup
00:50:34 de communes où en réalité elle coule
00:50:36 quelques heures un jour
00:50:38 sur trois, puisque c'est des communes qui sont
00:50:40 en bout de réseau ou des habitations
00:50:42 parfois en bout de réseau ou sur les hauteurs
00:50:44 donc il n'y a pas assez de pression dans les canalisations
00:50:46 pour que l'eau arrive jusqu'à leur maison
00:50:48 les canalisations elles sont
00:50:50 très abîmées, donc
00:50:52 il y a beaucoup de boue qui s'infiltre pendant que
00:50:54 il n'y a pas d'eau qui circule dedans, donc au moment
00:50:56 où l'eau revient, l'eau coule
00:50:58 marron
00:51:00 - C'est dû à la sécheresse ?
00:51:02 Camille ?
00:51:04 - C'est dû à la sécheresse
00:51:06 évidemment, on a eu une sécheresse
00:51:08 massive en début d'année
00:51:10 normalement on a la saison des pluies
00:51:12 mais, et on en a pas eu cette année
00:51:14 à cause du dérèglement climatique, mais
00:51:16 c'est aussi dû à différentes choses
00:51:18 d'abord il y a des infrastructures qui sont insuffisantes
00:51:20 par rapport à une population qui explose
00:51:22 on a
00:51:24 des infrastructures qui sont vétustes
00:51:26 qui n'ont pas été entretenues
00:51:28 depuis des années, il y a eu des détournements de fonds
00:51:30 très importants sur des
00:51:32 projets d'amélioration
00:51:34 du réseau, des projets de retenue
00:51:36 collinaire, de troisième retenue
00:51:38 collinaire ou de deuxième
00:51:40 usine de dessalement d'eau de mer
00:51:42 et rien n'a été fait
00:51:44 en fait, depuis, donc aujourd'hui on est dans une situation
00:51:46 où de toute façon, à la base
00:51:48 il n'y a pas assez d'eau pour l'ensemble de la population
00:51:50 - Mais comment vous faites
00:51:52 quand je dis vous Camille
00:51:54 je pense à tous les maorais
00:51:56 l'eau coule marron, bon
00:51:58 on ne peut pas la boire ?
00:52:00 - Ah bah non, donc on est obligé d'aller en supermarché pour en acheter
00:52:02 ou alors quand elle coule
00:52:04 au début elle coule marron, puis après
00:52:06 petit à petit elle devient claire, mais là de toute façon
00:52:08 on est censé la faire bouillir
00:52:10 c'est les recommandations de l'ARS pour
00:52:12 éviter d'attraper des bactéries
00:52:14 et donc sinon on va en magasin
00:52:16 - Vous parlez des bactéries
00:52:18 parce qu'on imagine les maladies
00:52:20 il y a un risque
00:52:22 épidémique
00:52:24 énorme
00:52:26 - Absolument, il y a
00:52:28 quatre risques épidémiques qui sont
00:52:30 appréhendés par l'ARS aujourd'hui
00:52:32 c'est le choléra, la polio
00:52:34 la typhoïde et l'hépatite A
00:52:36 donc des jolies maladies
00:52:38 sachant qu'en plus on est le plus grand désert médical de France
00:52:40 que le CHM
00:52:42 le centre hospitalier de Mayotte est en plan blanc
00:52:44 plus en grève générale
00:52:46 faute de médecins et avec des conditions de travail
00:52:48 qui sont un petit peu compliquées et qui le dénoncent
00:52:50 donc en fait aujourd'hui on a
00:52:52 absolument pas les moyens de faire face à une crise épidémique
00:52:54 s'il y en a une
00:52:56 et il risque d'y en avoir une
00:52:58 de toute façon on voit déjà aujourd'hui
00:53:00 une très forte hausse
00:53:02 des cas de gastro
00:53:04 partout sur Mayotte
00:53:06 de plus en plus de bébés qui arrivent
00:53:08 en situation de déshydratation très sévère
00:53:10 au CHM
00:53:12 - Parlons de vous quand même dans cette situation Camille
00:53:14 vous avez des enfants ?
00:53:16 - Moi j'ai quatre enfants, ouais, de un an, trois ans,
00:53:18 cinq ans et sept ans
00:53:20 - Vous arrivez à les protéger de ces maladies ?
00:53:22 - Très sincèrement depuis qu'on est rentrés
00:53:26 de congés, donc des congés d'été
00:53:28 donc mi-août
00:53:30 j'en ai au moins un
00:53:32 qui est déscolarisé deux ou trois jours dans la semaine
00:53:34 pour gastro
00:53:36 troupes intenses pour qu'il puisse aller à l'école
00:53:38 et ça fait un mois
00:53:40 et ça fait deux mois, enfin quasiment deux mois
00:53:42 maintenant que j'ai des enfants malades
00:53:44 non-stop
00:53:46 - Elle est où la solution
00:53:48 de votre point de vue ?
00:53:50 Il faut une espèce de plan Marshall
00:53:52 de l'eau pour les
00:53:54 Mahorais ?
00:53:56 - C'est ce qui a été
00:53:58 annoncé par
00:54:00 le gouvernement
00:54:02 je m'interroge moi
00:54:04 pourquoi pas un plan hors sec
00:54:06 qui est une disposition qui existe déjà
00:54:08 en cas de sécheresse matique dans un département
00:54:10 donc je sais pas, nous on a le droit à un plan Marshall
00:54:14 et un plan Marshall qui a quand même
00:54:16 je... enfin pour moi
00:54:18 Marshall il se retournerait dans sa tombe s'il savait ça
00:54:20 parce que j'en reviens pas
00:54:22 en fait aujourd'hui on a
00:54:24 pas d'eau dans les grands magasins
00:54:26 on en est quand même à transigner sur les réseaux sociaux
00:54:28 pour savoir quand il y a des palettes qui arrivent
00:54:30 pour pouvoir aller acheter des bouteilles
00:54:32 et on a un pack d'eau aujourd'hui
00:54:34 qui est une bouteille d'eau
00:54:36 nous quand on achète une bouteille d'eau aujourd'hui
00:54:38 c'est plus cher que quand vous
00:54:40 vous allez en magasin acheter chez vous
00:54:42 un pack d'eau de six bouteilles
00:54:44 nous une bouteille alors que 77%
00:54:46 de la population vit sous le seuil de pauvreté
00:54:48 une bouteille elle nous coûte
00:54:50 le prix d'un pack d'eau en métropole
00:54:52 donc un plan Marshall
00:54:54 je suis assez surprise par ce terme
00:54:56 très honnêtement
00:54:58 et puis là
00:55:00 quand on annonce que les factures
00:55:02 vont être annulées pour la période septembre à décembre
00:55:04 - Il y a des militaires, des civils
00:55:06 qui normalement doivent venir
00:55:08 pour distribuer
00:55:10 - Alors ils sont déjà sur place
00:55:12 et ils doivent distribuer, il y a un cargo
00:55:14 qui est arrivé, puis un deuxième
00:55:16 avec 600 000 litres d'eau
00:55:18 pour les populations les plus vulnérables
00:55:20 donc à Mayotte on est 310 000 officiellement
00:55:22 sur le territoire
00:55:24 on est plutôt aux alentours de 400 000
00:55:26 - ça fait même pas 2 litres
00:55:28 par personne
00:55:30 - Exactement, pour une journée
00:55:32 donc ils ont sélectionné
00:55:34 30 000 personnes
00:55:36 dites vulnérables
00:55:38 ce qui est tout à leur honneur de privilégier les plus faibles en premier
00:55:40 mais en fait
00:55:42 aujourd'hui on est tous faibles, on a tous besoin
00:55:44 de boire en fait, chaque jour, on a tous besoin
00:55:46 de répondre à nos besoins naturels
00:55:48 en eau, de faire la cuisine
00:55:50 de se laver les mains, de
00:55:52 parfois tirer la chasse d'eau, même si on ne le fait plus
00:55:54 tout ça en fait
00:55:56 les besoins de l'OMS qui sont estimés, les besoins de base
00:55:58 en crise sanitaire, l'OMS les estime à 20 litres
00:56:00 par jour, aujourd'hui on les a pas
00:56:02 - Alors c'est vrai que nous
00:56:04 ici, bien au chaud
00:56:06 j'ai envie de dire, à l'Hexagone, on n'a pas idée de ça
00:56:08 mais c'est la France
00:56:10 Mayotte c'est la France qui se retrouve dans cette
00:56:12 situation là, vous nous l'avez décrit parfaitement
00:56:14 Camille
00:56:16 franchement j'espère qu'à un moment
00:56:18 ou un autre, une solution sera trouvée
00:56:20 là j'avoue que je vois pas trop laquelle, je suis pas
00:56:22 le seul visiblement
00:56:24 en tout cas bravo pour tout ce que vous faites, parce que vous
00:56:26 venez en aide justement à toutes ces populations
00:56:28 on vous souhaite un bon
00:56:30 courage, on vous remercie de cet appel
00:56:32 du bout du monde
00:56:34 et à très vite sur l'antenne d'RTL
00:56:36 je l'espère Camille, on aura sans doute
00:56:38 l'occasion de vous reparler du côté
00:56:40 de Mayotte, on marque une petite pause
00:56:42 et puis dans un instant, on embarque
00:56:44 au bord du camping-car
00:56:46 c'est parti, c'est ça la liberté
00:56:48 ben oui, la liberté, je monte
00:56:50 dans mon camping-car et je vais où je veux
00:56:52 et je dors où je veux
00:56:54 30 de 10
00:56:56 Contactez-nous gratuitement via
00:56:58 l'appli RTL ou au 30 de 10
00:57:00 50 centimes la minute
00:57:02 Les auditeurs ont la parole
00:57:04 avec Vincent Parizeau sur RTL
00:57:06 Les véhicules
00:57:08 de loisirs s'ouvrent demain
00:57:10 à Paris, je peux vous dire qu'on attend du monde
00:57:12 il y avait 90 000 visiteurs l'an dernier
00:57:14 ça sera sans doute ce score
00:57:16 battu cette année, on vous a posé
00:57:18 la question au 30 de 10
00:57:20 est-ce que vous rêvez d'acheter un camping-car ?
00:57:22 Et vous êtes 19%
00:57:24 à répondre oui !
00:57:26 C'est quand même beaucoup, parce que ça fait presque un français
00:57:28 sur 5 qui rêve
00:57:30 aujourd'hui de s'acheter un camping-car
00:57:32 à condition d'y mettre le prix
00:57:34 Oui, vous savez combien ça coûte un camping-car ?
00:57:36 Un bras, et après c'est difficile de conduire
00:57:38 avec un seul, mais non, c'est la guerre
00:57:40 110 000 euros un camping-car
00:57:42 aujourd'hui. Oui, c'est très cher
00:57:44 mais c'est la liberté
00:57:46 effectivement
00:57:48 j'imagine que ça
00:57:50 fait partie de votre idée
00:57:52 de la vie, des vacances
00:57:54 et du camping
00:57:56 Bonjour Isabelle, vous nous appelez
00:57:58 de Vichy, bonjour !
00:58:00 Oui, bonjour
00:58:02 Vous êtes une inconditionnelle
00:58:04 je crois, de
00:58:06 cette mobilité
00:58:08 Oui, alors du camping
00:58:10 et du camping-car, oui
00:58:12 On en a eu un il y a quelques années
00:58:14 et c'est vrai que c'était une liberté pour nous
00:58:16 parce que ça nous permettait de partir
00:58:18 en week-end pas loin
00:58:20 et de découvrir les endroits
00:58:22 où on était
00:58:24 Quand on fait ce qu'on a de la différence avec la caravane
00:58:26 la caravane, on la tracte
00:58:28 il est évidemment impossible
00:58:30 d'être à l'intérieur de la caravane
00:58:32 lorsqu'on se déplace, alors que dans le camping-car
00:58:34 ça peut être
00:58:36 un monsieur ou une madame qui conduit
00:58:38 et à l'arrière, un monsieur ou une madame qui fait la cuisine
00:58:40 Non, on est obligé
00:58:42 de s'arrêter quand même
00:58:44 sinon on n'a pas accès
00:58:46 à la bouteille de gaz en roulant
00:58:48 C'est vrai, très juste
00:58:50 Non, on est obligé de s'arrêter
00:58:52 on peut s'arrêter à une heure de chez nous
00:58:54 manger, puis repartir
00:58:56 et s'arrêter après pour dormir ailleurs
00:58:58 mais c'est vrai que c'est une liberté
00:59:00 C'est une grande liberté
00:59:02 et c'est pas trop compliqué parce que de plus en plus
00:59:04 de municipalités
00:59:06 mettre en place des parkings
00:59:08 Là ça commence à devenir compliqué
00:59:10 Oui, oui, oui
00:59:12 Parce qu'il y a quelques années vous arriviez au bord de la falaise
00:59:14 face à la mer
00:59:16 Oui, mais là maintenant, non, il y a des endroits où on n'a plus accès
00:59:18 C'est fini ça
00:59:20 Et puis c'est payant, maintenant c'est payant
00:59:22 Ce qui est logique aussi
00:59:24 Surtout qu'il y a de plus en plus de camping-car
00:59:26 Mais bon, il y a des choses
00:59:28 qui sont assez abordables quand même
00:59:30 par exemple la nuit vous pouvez être dans un parking
00:59:32 et c'est quand même sécurisé
00:59:34 Le camping-car que vous aviez utilisé, vous l'aviez loué ?
00:59:36 Non, on l'avait acheté
00:59:38 On l'avait acheté en occasion
00:59:40 D'accord
00:59:42 C'est cher
00:59:44 Ah bah oui, à l'époque
00:59:46 je crois qu'on avait acheté 17 000 euros
00:59:48 Ouais, ouais, en occasion
00:59:50 Oui, en occasion
00:59:52 Ah oui, oui, en occasion
00:59:54 Parce que neuf, c'est très cher
00:59:56 Et c'est très cher et pourtant
00:59:58 les fabricants n'arrivent pas
01:00:00 à répondre à la demande
01:00:02 Aujourd'hui si vous voulez acheter un camping-car
01:00:04 on vous dit que c'est 8 mois d'attente minimum
01:00:06 Je sais pas, les français disent qu'ils n'ont plus d'argent
01:00:08 mais plus ça va, plus on voit
01:00:10 des gros camping-car sur la route
01:00:12 avec des remorques et tout
01:00:14 Bon écoutez, on va
01:00:16 échanger un petit peu sur la question
01:00:18 On a Claude qui... Bonjour Claude
01:00:20 Vous vous appelez d'Étival-Clairefontaine
01:00:22 C'est où ça ?
01:00:24 C'est dans les Vosges
01:00:26 Clairefontaine c'est les Cahiers
01:00:28 Vous pouvez me parler de ça, il y a une papeterie
01:00:30 Ah bah bien sûr
01:00:32 D'accord, c'est dans ce coin-là
01:00:34 C'est le papier qui accompagne
01:00:36 tous les écoliers
01:00:38 pendant des années
01:00:40 On le connait le papier Clairefontaine
01:00:42 Tout à fait
01:00:44 Camping-carisme depuis...
01:00:46 Est-ce qu'on compte ?
01:00:48 Ça fait pas loin de 30 ans maintenant, oui
01:00:50 Comment ça vous a pris ?
01:00:52 Parce qu'on était avec une caravane
01:00:54 et c'était un peu gênant
01:00:56 quand on commençait à se déplacer beaucoup
01:00:58 pour se garer
01:01:00 On a fait un tour au Bourget
01:01:02 puis on a vu, puis on s'est laissé
01:01:04 C'est quand même plus facile de garer
01:01:06 un machin de 6 mètres
01:01:08 qu'un attelage de 10-12 mètres
01:01:10 Surtout quand il faut reculer
01:01:12 Oui, exactement, vous l'avez dit
01:01:14 Mais du coup
01:01:16 j'imagine depuis 1989
01:01:18 vous en avez eu plusieurs
01:01:20 C'est le cinquième, aujourd'hui
01:01:22 c'est le cinquième, bon ça sera le dernier
01:01:24 Ouais
01:01:26 Bah écoutez, on a fait dans les environs
01:01:28 de 70-80 000 kilomètres
01:01:30 avec chacun
01:01:32 Celui-là il a plus de 100 000
01:01:34 Vous êtes allé où avec votre camping-car ?
01:01:36 On a été de l'Est de la Turquie
01:01:38 au Cap-Nord
01:01:40 au Nord de l'Ecosse
01:01:42 au Maroc
01:01:44 puis les Pays Nordiques, beaucoup
01:01:46 Et jamais une chambre d'hôtel ?
01:01:48 Bah non, mais
01:01:50 c'est parce que c'est une question de...
01:01:52 Bon l'hôtel, moi je le fréquentais
01:01:54 beaucoup avec mes obligations de travail
01:01:56 professionnelles, bien sûr
01:01:58 Là on est entre nous
01:02:00 Oui, c'est ça, puis c'est la liberté
01:02:02 Et puis si vous voulez aller 50 mètres plus loin
01:02:04 vous allez 50 mètres plus loin
01:02:06 Oui, alors là attention, je préférerais quand même prévenir tout le monde
01:02:08 On part quand on veut
01:02:10 mais on ne s'arrête pas
01:02:12 où on veut, c'est fini
01:02:14 Ça a changé ce temps-là, comme on dit
01:02:16 Et puis même, il faut trouver quand même l'emplacement
01:02:18 Il faut que ça soit comment
01:02:20 aujourd'hui, sans copier ce qu'il y a avant, mais il faut que ça soit un peu sécurisé
01:02:22 Il ne faut pas non plus rêver
01:02:24 Nous on était plutôt des
01:02:26 des adeptes du camping
01:02:28 Oui, on imagine qu'aujourd'hui
01:02:30 hop, on prend son camping-car
01:02:32 et c'est un peu comme le camping sauvage, vous voyez
01:02:34 Vous êtes sur la route
01:02:36 Si vous partez en Finlande, au Nord de la Laponie
01:02:38 vous pouvez, il y a de la place
01:02:40 Mais disons en France, c'est déjà plus délicat
01:02:42 Il y a des pays...
01:02:44 N'imaginez pas aller au bord de la falaise d'Etreta
01:02:46 et de poser votre camping-car
01:02:48 Je ne crois pas, je n'oserais pas le faire
01:02:50 et puis à mon avis, ça ne doit pas être autorisé
01:02:52 C'est certain
01:02:54 Ecoutez, vous pouvez rester avec nous, Claude
01:02:56 On est entre camping-caristes
01:02:58 Donc effectivement
01:03:00 on échange, on en parle
01:03:02 On aura Jean-Noël dans un instant
01:03:04 Il veut nous parler
01:03:06 des avantages, mais aussi des petits soucis
01:03:08 des camping-cars
01:03:10 parce que certains sont un peu moins
01:03:12 fiables, il y a des pannes, c'est compliqué
01:03:14 Attention, il veut tirer le signal d'alarme
01:03:16 du camping-car, Jean-Noël
01:03:18 Il sera avec nous dans un instant
01:03:20 A tout de suite, 3210
01:03:22 Jusqu'à 14h30
01:03:24 Vincent Parizeau vous donne la parole
01:03:26 sur RTL
01:03:28 Les auditeurs ont la parole
01:03:30 avec Vincent Parizeau sur RTL
01:03:32 Pour encore quelques minutes
01:03:34 on parle camping-car et autres
01:03:36 parce que c'est le salon des véhicules de loisirs
01:03:38 qui s'ouvre demain, donc il y a des camping-cars
01:03:40 mais il y a aussi les caravanes
01:03:42 bien sûr, les vannes
01:03:44 parce que ça permet
01:03:46 un véhicule traditionnel
01:03:48 un peu aménagé pour pouvoir y dormir
01:03:50 Ils seront les stars de ce salon
01:03:52 50% des ventes de véhicules de loisirs ont été réalisées avec des vannes
01:03:54 Et Jean-Noël, alors
01:03:56 vous voulez nous parler
01:03:58 de camping-car
01:04:00 Bonjour, enchanté
01:04:02 Bonjour, bonjour
01:04:04 Bienvenue
01:04:06 C'est la belle ville, camping-car ?
01:04:08 Moi, c'est le deuxième que j'ai
01:04:10 2019, j'en ai acheté un
01:04:12 j'ai eu des soucis qui ont traîné
01:04:14 et je l'ai revendu
01:04:16 au nouveau concessionnaire, j'ai racheté
01:04:18 un véhicule rapido, ça vaut 100 000 euros
01:04:20 Oh, 100 000 euros ?
01:04:22 Ben oui, et puis
01:04:24 c'était pour préparer la retraite en fin d'année
01:04:26 et puis le problème c'est que
01:04:28 j'ai eu en janvier
01:04:30 2022
01:04:32 et à ce jour, c'est toujours pas réglé
01:04:34 les lettres commandées, il n'y a pas de réponse
01:04:36 et le problème c'est que
01:04:38 d'un côté c'est magnifique
01:04:40 le voyager, nous on parle
01:04:42 les week-ends et tout
01:04:44 Vous avez un endroit pour le
01:04:46 ranger, oui, parce que
01:04:48 Oui, il est garé
01:04:50 sur un hangar et tout
01:04:52 tranquille, il est bien protégé
01:04:54 et le problème c'est qu'ils ont
01:04:56 des soucis, donc
01:04:58 technique, quand vous achetez du neuf, vous avez
01:05:00 beaucoup plus de problèmes
01:05:02 de
01:05:04 comment dire, d'accessoires
01:05:06 et tout ça, donc bon, c'est logique
01:05:08 moi je vois avec Rapido, ils sont
01:05:10 assez réactifs, tandis que le
01:05:12 concessionnaire, le gros problème des
01:05:14 concessionnaires, c'est qu'ils n'ont pas de technicien
01:05:16 de vrai technicien
01:05:18 Et puis ce sont des petits
01:05:20 constructeurs finalement
01:05:22 les gros constructeurs
01:05:24 automobiles ne font pas de camping-car
01:05:26 Non, c'est ça, c'est ça
01:05:28 Rapido c'est quand même moins
01:05:30 Et donc il n'y a pas de réseau et que quand
01:05:32 on a un souci comme vous visiblement à deux
01:05:34 reprises, c'est compliqué
01:05:36 C'est compliqué, c'est compliqué parce que
01:05:38 le problème d'aller à côté
01:05:40 d'aller voir un concurrent
01:05:42 tout de suite la garantie
01:05:44 elle tombe, vous n'avez plus de garantie
01:05:46 on va vous dire, non, il n'y a plus de garantie
01:05:48 donc on est piégé, moi je vois
01:05:50 encore, deux fois j'ai eu le problème
01:05:52 mais il roulait à 30 km/h
01:05:54 parce que comme j'ai une boîte
01:05:56 automatique et tout ça, donc il était
01:05:58 il s'est bloqué
01:06:00 au niveau de la pédale de frein et la sécurité
01:06:02 à chef, vous vous retrouvez
01:06:04 le jour où je suis parti
01:06:06 chez moi, je restais dans mon cours une journée
01:06:08 parce que personne n'était
01:06:10 capable de venir
01:06:12 Donc réfléchissez bien et puis surtout
01:06:14 discutez bien, c'est l'occasion
01:06:16 on a compris Jean-Noël, la médaille
01:06:18 elle a deux faces, ça fait rêver
01:06:20 le camping-car, c'est la liberté
01:06:22 on va où on veut, on traverse la France
01:06:24 mais voilà, il y a aussi
01:06:26 des soucis et puis
01:06:28 ça a un coût, là vous avez dit plus de 100 000 euros
01:06:30 parfois pour un camping-car
01:06:32 en tout cas on espère que tout cela
01:06:34 va s'arranger et que vous allez pouvoir
01:06:36 rapidement en profiter
01:06:38 Je vous remercie tous d'avoir fait le 3210
01:06:40 une fois encore, cette émission a été
01:06:42 formidable grâce à vous
01:06:44 je vous retrouverai évidemment
01:06:46 vendredi, lundi ce sera avec
01:06:48 Eric Brunet, merci Lisa Marie
01:06:50 et c'est à vous Jean-Alphonse Richard
01:06:52 pour l'heure du crime
01:06:54 - Je vais vous laisser votre place et je la prends
01:06:56 - Elle est toute chaude - C'est Sylvain Lain
01:06:58 la disparue de Saint-Jean de Montréal, on vous dit tout
01:07:00 de suite dans l'heure du crime - Belle après-midi
01:07:02 - Je vous retrouve à 18h
01:07:04 - Je ne comprends plus pas
01:07:07 Bonjour, c'est Ophélie Meunier
01:07:09 Le journal inattendu sur RTL
01:07:11 Chaque samedi, retrouvons-nous pendant une heure
01:07:13 en direct sur RTL à 12h30
01:07:15 pour le journal inattendu
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