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00:00 [Musique]
00:05 Et cette question en deuxième partie, comment aider les jeunes qui à leur majorité quittent la famille d'accueil ou le foyer dans lequel ils vivaient ?
00:14 Comment les accompagner dans leurs projets personnels ou professionnels ?
00:17 Et bien c'est la mission de l'ADPAP et on en parle avec vous Maxime, vous êtes le président de l'ADPAP d'Indre-et-Loire.
00:23 Cette association avait cessé son activité durant quelques années et vous vous relancez tout ça.
00:28 C'est l'association départementale d'entraide des personnes accueillies en protection de l'enfance.
00:33 Alors que se passe-t-il quand on est confié à la protection de l'enfance et qu'on arrive à la majorité normalement ?
00:39 On quitte le foyer, la famille d'accueil, comment ça se passe ?
00:42 Arrivé à 18 ans, vous avez deux possibilités.
00:45 Soit le jeune va décider de quitter l'aide sociale à l'enfance par lui-même
00:48 ou sinon il aura la possibilité d'obtenir un contrat jeune majeur par le conseil départemental.
00:54 Donc c'est un contrat qui est signé entre le jeune et le conseil départemental, qui peut aller jusqu'à 21 ans.
01:01 Mais on observe que c'est entre six mois et un an renouvelable.
01:05 D'accord. Alors ce contrat jeune majeur, donc il n'est pas obligatoire,
01:08 c'est un choix de la part du jeune qui sort du système de la protection de l'enfance,
01:13 qui est géré par le conseil départemental.
01:15 C'est un contrat de soutien, c'est un contrat où il y a un soutien financier ?
01:20 Ça veut dire quoi derrière ce contrat ?
01:23 C'est un contrat qui fait suite aux besoins du jeune et à son projet de vie, entre guillemets.
01:30 Donc il y a une aide financière souvent qui est allouée par le conseil départemental durant cet accompagnement-là.
01:37 Mais c'est si le jeune a besoin aussi et également, ça peut être une aide avec un professionnel qui vient à l'appartement
01:44 ou qui vient au foyer pour s'occuper du jeune, etc.
01:49 Ça va dépendre du jeune, on a envie de dire chaque jeune, chaque besoin.
01:53 Oui, chaque envie aussi.
01:54 Et chaque envie, donc l'accompagnement ne va pas être le même en fonction des jeunes.
01:59 Alors si on ne signe pas ce contrat, on arrive dans le monde classique, dans le droit pour tous ?
02:07 C'est-à-dire je vais chercher un métier, je vais chercher un appartement avec pas de soutien précis, on va dire ?
02:17 On arrive à la majorité à 18 ans, pour certains, sur le fait que les 18 ans ça signe l'âge adulte.
02:27 Pour certains, 18 ans ça va être continuer les études, pour d'autres ça va être tout simplement trouver un travail.
02:33 Et pour certains encore pire, sur les chiffres qui sont sortis chaque année, pour aussi certains anciens jeunes confiés qui sont actuellement à la rue.
02:43 C'est aussi des choses qui font débat.
02:47 Mais pour revenir aux jeunes, l'accompagnement qui est proposé à 18 ans, s'il s'arrête, il s'arrête.
02:53 Donc le jeune est soit livré à lui-même, soit il a une famille qui en soutient, soit il a un réseau amical.
02:59 Mais ce n'est pas forcément le cas pour tous.
03:01 Ce que vous dites avec cette association, c'est que vous voulez aider les membres qui sont tous d'anciens jeunes confiés à l'aide sociale à l'enfance.
03:08 C'est votre cas également, Maxime.
03:10 Vous n'avez pas de sortie sèche, brutale ou trop rapide.
03:13 Et cette association sera là, en Indre-et-Loire, comme elle est présente partout en France, sera là pour épauler.
03:20 C'est ça une sorte de grand frère ?
03:22 Non, je ne vois pas la chose comme ça, un petit peu.
03:26 Mais pas que. Je vois ça plutôt comme un collectif de jeunes et d'anciens jeunes.
03:30 Parce que ce qu'on veut, c'est réunir les jeunes qui ont entre 16 et 100 ans et plus, peu importe,
03:36 qui sont d'anciens jeunes confiés ou confiés actuellement, pour créer un collectif de jeunes.
03:41 Et notre but, c'est aussi de porter leur voix, de répondre à leurs envies.
03:45 On est quatre, Samuel, Myriam et Morgane, et moi-même, à l'intérieur de cette association.
03:51 Tous un parcours à l'aide sociale à l'enfance.
03:54 Et tous pour un but commun, c'est vraiment de créer un collectif d'anciens jeunes confiés avec les jeunes actuellement.
04:00 On vous a tendu la main quand vous êtes sorti du foyer dans lequel vous viviez depuis tout petit.
04:05 Alors moi, j'étais confié à l'âge de 6 mois, et puis après, j'ai fait tous les parcours à l'aide sociale à l'enfance possibles.
04:12 À 18 ans, j'ai signé un contrat jeune majeur avec le conseil départemental, jusqu'à l'âge de mes 20 ans.
04:18 Donc j'ai eu cet accompagnement de la part du conseil départemental.
04:22 Mais je sais que pour certains jeunes, soit cet accompagnement par l'aide sociale à l'enfance veut se terminer,
04:26 parce qu'il n'y a plus forcément soit ce besoin, soit cette envie de rester dans un processus...
04:32 - Dans un système, en fait. - Dans un système de protection de l'enfance.
04:35 Soit il n'y a pas de contrat jeune majeur pour des raisons X ou Y, et soit il y reste un contrat jeune majeur.
04:41 Et moi, j'ai eu la chance d'être en contrat jeune majeur jusqu'à l'âge de mes 20 ans, à peu près.
04:46 - D'accord. Vous dites parfois la marche peut être brutale, et certains parcours...
04:52 C'est une vie qui est complexe, la vie d'enfant confié à l'aide sociale à l'enfance.
04:58 La chute peut être importante ?
05:00 - C'est une vie qui peut être complexe, c'est une vie qui est aussi faite de ruptures à un certain moment,
05:04 tant familiale que amicale, en fonction des situations.
05:08 Mais ça peut être aussi une vie de richesse.
05:11 Ce n'est pas forcément tout le temps dur, mais c'est vrai qu'à 18 ans, pour certains,
05:16 quand on est confié à l'aide sociale à l'enfance depuis longtemps,
05:19 et qu'on arrive à 18 ans, et puis on se dit "c'est la fin".
05:23 C'est possiblement la fin, et j'ai 18 ans, je suis adulte en aide sociale à l'enfance.
05:29 Et potentiellement je sors, ou potentiellement j'ai ce contrat qui va m'aider encore à aller plus loin.
05:35 Donc la chute peut être brutale, mais la chute peut être aussi positive,
05:39 et c'est ce message-là aussi que je veux passer.
05:40 - Et puis l'association est là, donc on vous contacte, on a vu le numéro et le mail s'inscrire sur l'écran.
05:46 On vous contacte, ça y est, c'est prêt, même si l'association,
05:49 j'allais dire René un petit peu de ses centres, elle est prête et quelqu'un répond au bout du fil ?
05:53 - Elle est prête, on a un numéro de téléphone, on a l'adresse mail,
05:56 on est tout le temps au bout du fil, soit c'est moi, soit c'est mes collègues
05:59 qui ont le numéro de téléphone, qui ont le téléphone avec eux,
06:02 donc on est joignable tous les jours.
06:05 - Donc il ne faut pas hésiter, c'est donc le message de Maxime.
06:07 Merci beaucoup Maxime, en tout cas d'être venu nous parler de l'ADPAP 37.
06:11 Dans la troisième partie de l'émission, on va parler des compagnons de la communauté des Mahus.
06:16 Vous savez qu'il y a un film qui sort sur l'abbé Pierre dans peu de temps.
06:20 On avait quand même envie de parler de l'abbé Pierre alors que notre ami Lili s'éclate.
06:24 On avait envie de parler de l'abbé Pierre parce que ce n'est peut-être pas clair pour tout le monde.
06:28 On connaît son portrait mais qui est l'abbé Pierre finalement Lucas ?
06:31 - L'abbé Pierre, Henri Grouez, de son vrai nom Henri, naît à Lyon en 1912 dans une famille bourgeoise.
06:37 Mais vous le savez, il prend rapidement le parti des démunis.
06:41 Il fait voeu de pauvreté en entrant dans les ordres en 1931.
06:44 Puis son parcours est admirable.
06:46 Mobilisé et résistant pendant la seconde guerre mondiale, député de Meurthe-et-Moselle
06:49 pendant presque six ans, de 45 à 51.
06:52 Il fonde le mouvement Emmaüs en 1949, la fameuse organisation laïque de lutte contre l'exclusion
06:58 dont on parlera en troisième partie.
07:00 Et le grand public le découvrira véritablement lors de l'appel à la solidarité avec les 100 logis
07:04 qu'il lance en 1954, recevant des millions et des millions de francs de dons.
07:10 Par exemple plusieurs millions de Charlie Chaplin, rien que ça.
07:13 Le reste de sa vie sera marqué par son dévouement sans faille, toujours envers les exclus de la société.
07:20 Et cette histoire Aurélie, tu l'as dit, elle sera racontée prochainement sur grand écran
07:25 dans le film "L'abbé Pierre, une vie de combat" de Frédéric Tellier.
07:28 Ce sera l'occasion de découvrir les détails de la vie de cet homme
07:32 qui vivait pour son combat et pas pour la lumière.
07:34 On ne sait pas tout sur lui.
07:36 Donc rendez-vous le 8 novembre prochain, "L'abbé Pierre, une vie de combat".
07:39 Merci beaucoup Lucas.
07:41 Et puis tout à l'heure en troisième partie d'émission,
07:44 des compagnons de la communauté d'Emmaüs d'Evre-sur-Inde
07:47 viendront nous parler de leur quotidien et de leur engagement auprès de la communauté.
07:51 On revient sur ce sujet dans quelques minutes.
07:53 Salut Lily, à bientôt.
07:56 Lily, tu dis au revoir ?
07:58 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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