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00:00 [Musique]
00:16 Il avait disparu de la Loire au début du XXème.
00:19 On le confond parfois avec un ragondin.
00:21 Cette semaine, il était une fois le castor.
00:24 Le plus gros rongeur d'Europe est bel et bien présent sur notre fleuve
00:27 depuis la réintroduction de 13 individus à la chaussée Sainte-Victore dans les années 70.
00:33 Un expert de la Maison de la Loire nous dit tout sur ce bâtisseur de hutte et de barrage.
00:38 Fortresses de Chinon et de Loche, musée Gouin ou celui de la Préhistoire,
00:42 château de Sachet ou de Candé, ces différents sites reçoivent 300 000 visiteurs chaque année.
00:48 Comment et pourquoi ces monuments ont été acquis par le Conseil départemental ?
00:52 Quels travaux ont été entrepris pour ouvrir au public ?
00:55 Réponse aujourd'hui dans le Grand Talk.
00:57 Et enfin, beaucoup de pluie depuis le mois de novembre et une crue spectaculaire à Pâques.
01:01 La terre est imbibée et les tracteurs patinent.
01:04 Ces cumuls auront-ils raison de certaines plantations ?
01:07 L'humidité persistante va-t-elle favoriser le mildew dans les vignes
01:11 et retarder le calendrier des agriculteurs ?
01:14 Des questions auxquelles répondent nos invités dans le Grand Dossier.
01:17 [Musique]
01:22 Bonjour à toutes et à tous, je suis ravie de vous retrouver pour ce nouveau Grand Talk.
01:26 Vous le savez, 45 minutes d'informations avec nos invités, nos experts et nos journalistes.
01:31 On va parler du plus grand bâtisseur de la Loire, du patrimoine et du cumul de pluie
01:35 avec nos invités que je vous présente tout de suite.
01:37 Éric Beaujandre, bonjour.
01:39 Bonjour.
01:40 Amateur des Bords de Loire, c'est vraiment votre dada.
01:42 Vous êtes responsable pédagogique à la Maison de la Loire d'Indre-et-Loire.
01:45 Sophie Coulombe, bonjour.
01:46 Bonjour Aurélie.
01:47 Avec vous, on parle patrimoine.
01:49 Vous êtes directrice de l'Attractivité des Territoires au Conseil Départemental.
01:52 Et puis Vincent Guidaud, bonjour également.
01:54 Responsable du Prieuré Saint-Côme à La Riche, là de Meurs-de-Ronsard.
01:58 Et puis je vous présente Faustine Luneau.
01:59 Salut Faustine.
02:00 Salut Aurélie.
02:01 Avec toi, c'est le #ValDeLoire.
02:02 Si vous êtes très pris par vos activités, Faustine est là
02:05 pour faire un petit récap de ce qui s'est passé ces derniers jours.
02:08 Ça s'appelle #ValDeLoire et on va aller du côté de Hommes.
02:12 Je ne sais pas si vous connaissez ce petit village.
02:15 À peine 900 habitants, il est quand même possible, écoutez bien,
02:18 de faire ses courses 24h/24.
02:21 Oui, car une épicerie Happy autonome, entièrement autonome, y a ouvert.
02:25 Je ne sais pas si vous connaissez le principe.
02:27 Non.
02:28 Des casiers ?
02:29 Des casiers ? Non, non, ce n'est pas des casiers.
02:31 Pas vraiment.
02:32 En fait, elle fonctionne sans salariés,
02:33 hormis une personne chargée de faire le nettoyage et la mise en rayon 3h par jour.
02:37 Les clients se débrouillent donc tout seuls pour entrer dans la super-aide
02:41 grâce à un QR code qui leur donne accès, qui ouvre la porte.
02:46 Est-ce que vous seriez prêts à aller faire vos courses là-bas ?
02:49 Moi, oui.
02:50 Et nous m'inviter.
02:51 Je me dis les vols.
02:52 Les vols, parce qu'on est autonome, donc qu'est-ce qui se passe ?
02:55 Est-ce qu'on peut partir, on paye juste un paquet de chewing-gum
02:57 et en fait on part avec un rose-bif ?
02:59 Non, parce que la super-aide est sous vidéosurveillance.
03:02 Donc, en cas de vol, votre QR code, en fait, il est bloqué.
03:05 Vous êtes un peu banni de la super-aide.
03:07 D'accord.
03:08 Et vous ne pourrez plus y entrer.
03:09 C'est un peu la honte, donc on ne le fera pas.
03:11 On va parler d'une étudiante qui souhaiterait suivre ses cours
03:14 accompagnée de son chien d'assistance,
03:16 mais l'université de Tours lui a interdit de venir avec son chien.
03:19 Oui, cette étudiante en deuxième année de psychologie, c'est Noé Naour.
03:24 Elle vit avec Hidao, un chien d'assistance, depuis deux ans
03:27 en raison d'un déficit de l'attention, d'une hyperactivité mentale
03:31 et d'un trouble anxieux généralisé.
03:33 Elle est aussi agoraphobe, donc la présence de son chien la calme.
03:37 Il devrait être capable, par exemple, de lui montrer
03:39 qu'elle tangue en marchant ou encore d'aller chercher de l'eau
03:43 ou de l'aide en cas d'une crise sévère.
03:45 Problème, il a été formé dans une association qui n'est pas labellisée.
03:50 Alors l'université affirme qu'elle suit la loi en refusant
03:53 de laisser entrer le chien dans l'établissement.
03:56 Une prise de position qui ne change pas malgré des mois d'échange.
04:00 Et aujourd'hui, Noé Naour craint que son chien régresse
04:05 puisqu'il ne l'accompagne plus partout.
04:07 Et puis on va parler des œuvres d'art sur le bord de l'autoroute.
04:10 C'est la nouvelle idée pour promouvoir le patrimoine local.
04:15 Et là, on va avoir une biquette, c'est ça ?
04:17 Oui, alors vous avez peut-être déjà aperçu l'archeval.
04:20 C'est ce grand cheval en métal au bord de l'A85.
04:23 Il marque l'entrée en pays saumourois parce que c'est un pays
04:26 où on fait beaucoup d'équitation.
04:28 Et bien aujourd'hui, il va être rejoint, mais sur les bords de l'A10
04:31 par une autre œuvre monumentale, comme vous l'avez dit, Willy.
04:34 C'est une chèvre de 7 mètres de haut.
04:37 Alors une chèvre, pourquoi ?
04:39 Saint-Mort-de-Touraine.
04:41 C'est ça, pour promouvoir le fromage de chèvre Saint-Mort-de-Touraine, bien sûr.
04:45 Cette sculpture est une création de Michel Audiard.
04:48 Nous, on n'a vu pour l'instant que des maquettes
04:50 parce qu'elle n'est pas encore construite, mais ça vient de débuter.
04:53 Sa charpente sera faite en bois, puis recouverte d'une résine blanche.
04:57 C'est un projet à 350 000 euros qu'on peut financer
05:01 via un financement participatif, si on le souhaite.
05:04 Et elle sera installée en 2025.
05:06 Et donc, il est également le papa du fameux rhinocéros
05:10 qui est devant le McDonald's, à tour, évidemment.
05:14 Merci beaucoup, Faustine.
05:16 On va passer à la petite histoire.
05:18 On ne va pas parler de chèvres ni de rhinocéros, mais du castor.
05:22 Il avait disparu des bords de Loire au début du XXe.
05:26 Il a longtemps été chassé, puis protégé par une loi en 1964.
05:31 Alors avec vous, Éric Beaujandre, on le rappelle,
05:33 vous êtes responsable pédagogique à la maison de la Loire d'Indre-et-Loire.
05:37 Ma question, c'est déjà, pourquoi on le chassait précédemment ?
05:40 S'il est protégé, c'est qu'il a été chassé.
05:42 Est-ce qu'il y avait quoi, sa fourrure qui intéressait les uns et les autres ?
05:45 Oui, il a disparu du bassin de la Loire, mais ils ont recherché la fourrure
05:49 qui était utilisée pour les chapeaux de forme, pour faire la feutrine, le feutre.
05:55 Il était pourchassé aussi pour récupérer un organe
06:00 qu'il a à l'intérieur de son corps, qui fabrique le fameux castoréum,
06:04 qui est un produit qui s'est remarqué sur le territoire,
06:07 et en tout cas qui est très riche en acide salicylique.
06:10 Si bien qu'au Moyen-Âge, peut-être même à l'époque de Ronsard,
06:13 l'organe était utilisé pour soulager les malades.
06:17 Et puis c'était aussi un animal qui pouvait être mangé en période de carême.
06:21 Donc il était utilisé assez régulièrement.
06:24 – On mangeait sa viande en fait ?
06:27 – Oui, sa viande était considérée comme la viande de poisson,
06:31 la chair de poisson, donc c'était un moyen de manger de la viande sans…
06:35 – Mais en fait, parce qu'il faut savoir,
06:37 alors j'ai posé la question tout à l'heure hors antenne,
06:39 est-ce que le castor mange du poisson ?
06:41 – Eh bien non. – Pas du tout ?
06:43 – Pas du tout, d'ailleurs ça vient probablement de cette époque-là
06:46 où il était considéré comme un poisson, mais il ne mange pas de poisson,
06:49 il n'a pas la dentition, c'est un rongeur, c'est le plus gros rongeur.
06:52 – Alors justement, la dentition, vous avez eu la gentillesse de nous apporter.
06:55 Vous avez eu la dentitocine, tu as ce petit crâne de castor,
06:59 elles sont énormes, ces dents, très saillantes, on les voit là,
07:03 en orange, c'est la couleur, j'allais dire…
07:05 – C'est la couleur naturelle, c'est parce que les incisives là
07:09 contiennent un petit peu d'éléments ferreux,
07:11 ce qui donne cette couleur-là, et qui doit renforcer aussi la dent.
07:14 Donc c'est vraiment de magnifiques ciseaux à bois
07:16 qui vont lui permettre de tailler le bois,
07:19 et notamment de couper, de ronger les arbres.
07:22 – On va le voir tout à l'heure, tout ce qu'il est capable de faire,
07:25 c'est quand même un architecte, on peut le dire.
07:28 Dans les années 70, on va à la chaussée Sainte-Victore,
07:31 donc près de bois, réintroduire des individus,
07:35 il y en a 13 je crois, sur la Loire et puis sur ses affluents.
07:40 L'objectif c'est de redévelopper cette espèce,
07:45 parce que finalement, elle avait une mauvaise image précédemment,
07:48 mais en fait, le castor…
07:51 – Oui, il y a eu des primes à la queue,
07:53 parce que comme on croyait qu'il mangeait du poisson,
07:55 il était considéré comme inusible, alors que ce n'est pas le cas.
07:59 Et puis, il a été réintroduit par les naturalistes du Loire-Escher,
08:04 notamment M. Jolivet et d'autres de Loire-Escher Nature,
08:08 et donc en accord officiellement avec l'État et tout ça.
08:13 Et donc oui, 13 individus ont été réintroduits
08:16 sur un petit affluent de la Loire.
08:17 – Aujourd'hui, on peut dire, on peut…
08:20 enfin on sait à peu près combien de castors vivent sur la Loire et ses affluents ?
08:24 – Alors exactement, moi je ne sais pas, on peut dire plusieurs milliers de castors,
08:29 je ne vais pas donner de chiffres, en France, je crois que c'est 20 à 30 000 castors,
08:33 sur toutes les rivières où il y en a en tout cas.
08:36 Après, il y a un suivi qui est fait par les agents de l'OFB,
08:40 mais ce n'est pas toujours évident d'avoir les chiffres.
08:42 Moi, ce que je dis souvent, il faut compter en moyenne 6 individus
08:46 sur un territoire de 1 km de la Loire.
08:49 – Alors il y en a près du musée, près de… chez Ronsard, c'est ça au priori ?
08:54 On est à quoi, à 50 mètres de la Loire là-bas ?
08:56 – Oui, c'est ça, oui.
08:57 – Et quand vous vous baladez pendant la pause déjeuner ?
08:59 – Alors pas dans les zones où les gens s'installent vraiment
09:02 pour se profiter des bords de Loire.
09:04 – Vous en avez déjà vu en fait ? – Oui, oui, oui.
09:06 – C'est vrai ? – Oui.
09:07 – Mais alors, est-ce que vous savez, enfin, vous avez peut-être vu des ragondins aussi,
09:11 est-ce que vous savez faire la différence ?
09:13 – Non, bon, on va voir ça avec vous, Éric, puisque finalement, il y a beaucoup…
09:17 – J'espère que je ne vais pas vous décevoir.
09:19 – Il a vu que des ragondins, on va lui casser ses rêves.
09:22 Oh non !
09:23 Non mais alors, il y a de grosses différences,
09:25 déjà la queue, il y en a un qui a la queue plate et l'autre,
09:27 et puis il y a un marcheur, et le castor n'est pas un très bon marcheur, c'est ça ?
09:31 – Alors le castor, il n'a les pattes arrière palmées,
09:33 si bien qu'il va avoir du mal à quitter les bords de l'eau.
09:36 Donc en général, il fait 40, 50, 100 mètres grand maximum
09:40 depuis un endroit où il y a de l'eau, après il ne se sent plus en sécurité.
09:43 Alors que le ragondin, lui, il a les pattes arrière qui ne sont quasiment pas palmées
09:46 et qui lui permettent de marcher, de suivre des fossés,
09:49 de se déplacer beaucoup plus que le castor.
09:52 – Les moustaches sont pas lées, même si on l'a vu ?
09:54 – Alors les moustaches chez le ragondin, elles sont bien blanches,
09:58 j'allais te poser la question, elles sont bien blanches,
10:01 des moustaches bien blanches qui sortent de sa tête.
10:06 Et le castor a des moustaches aussi, mais elles sont de la même couleur que ses poils,
10:09 elles sont brunes, donc on ne les voit pas forcément au premier coup d'œil.
10:12 Donc ça c'est un critère aussi, en plus de la queue,
10:15 les moustaches blanches pour le ragondin.
10:17 – Bon, et puis en plus, comme il est souvent dans l'eau, on ne peut pas voir sa queue.
10:20 – Ben oui, c'est le problème, on n'a jamais la queue au premier,
10:23 enfin c'est rare qu'on ait la queue au premier coup d'œil, si je puis dire.
10:26 Donc c'est pour ça qu'il faut plusieurs indices.
10:28 – Ce qui peut nous aider, c'est peut-être finalement tout ce qui peut y avoir
10:33 autour du castor, par exemple, bon ben ça, c'est facile,
10:38 ça c'est pareil, on parlait des dents qui étaient extrêmement saillantes,
10:43 vous avez dit des ciseaux à bois, ça c'est pas que pour construire sa hutte
10:46 ou son barrage, ça c'est vraiment, c'est ce qu'il mange.
10:49 – Oui, en fait, il va manger toutes les… alors il est actif plutôt la nuit,
10:53 le soir, la nuit, le matin de bonheur, et donc une des premières choses qu'il va faire,
10:57 c'est de sortir pour aller tailler, ronger un arbre.
11:01 Donc suivant les diamètres des arbres, c'est soit taillé en pointe, là comme ici,
11:05 comme un crayon. – Mais ça, il le fait en combien de…
11:08 un rondin comme ça, là on est quand même sur quelque chose
11:11 d'à peu près 20 centimètres de diamètre ?
11:13 – Ouais, 20 centimètres, alors moi j'ai jamais chronométré,
11:15 mais j'avais lu pour 10 centimètres, c'est un quart d'heure,
11:20 donc c'est quand même assez rapide, moi j'en ai entendu qu'on entend le bruit
11:23 des dents qui coupent le bois et qui laissent tomber des petits copeaux de bois,
11:26 parce qu'il ne mange pas précisément le bois.
11:28 – C'est vraiment l'écorce ? – Oui, ce qui l'intéresse,
11:30 c'est l'écorce et les feuilles des arbres.
11:32 – Les petits cacas, là, qui sont vraiment finalement des…
11:35 – Ouais, mais d'ailleurs on retrouve dans ces crottes,
11:37 on retrouve les débris, les petits morceaux de bois,
11:40 parce que quand il va ronger l'écorce, il va aballer un petit peu de bois.
11:42 – Et comme vous êtes sympa, vous m'avez apporté du petit caca de cactore.
11:44 – Exactement, bien emballé, je ne sais pas.
11:46 – Je ne sais pas si on le voit bien, bien emballé, ça ne sent absolument rien.
11:49 On est vraiment sur du bois émietté, c'est comme si on avait émietté
11:51 plein de petites allumettes. – Exactement, en arrachant l'écorce,
11:54 il va aballer un petit peu de bois et il ne digère pas le bois,
11:57 parce qu'il y a de la cellulose dedans, et donc on le retrouve dans ces crottes.
12:00 – D'accord. On dit que c'est un bâtisseur, on n'est pas non plus comme au Canada,
12:05 où vraiment le castor fait des barrages, fait des huttes, mais quand même,
12:11 on peut retrouver des habitats finalement au bord de la Loire ou pas ?
12:14 – Ils sont cousins avec le canadien, ce n'est pas tout à fait la même espèce,
12:17 même si visuellement, on ne le voit pas à l'œil nu, la différence.
12:20 Il va construire surtout son terrier, on appelle ça un terrier hutte.
12:24 C'est rare qu'on ait une hutte comme on voit souvent dans les livres ou la télé.
12:28 – Dans les histoires. – C'est plutôt les canadiens qui font ça.
12:31 Lui, il va se mettre sur une berge de Loire, évidemment,
12:35 avec une entrée sous l'eau, il va creuser un petit tunnel,
12:38 après il va creuser une chambre sous les racines d'un peuplier,
12:41 qui sont très communs en bord de Loire, et puis il va rajouter des branches
12:44 devant l'entrée. – D'accord.
12:46 – C'est souvent ce modèle-là qu'il construit.
12:48 – Donc ça, on peut le voir en bord de Loire, que ce soit à Tours ou…
12:52 – Oui, il y avait un terrier, je peux le donner, en face de la bibliothèque,
12:57 il y a le duit, le petit tilot en rond du pont de Pierre,
13:02 et là, il y a un terrier de castor, il y a une famille qui est depuis longtemps.
13:06 On peut passer devant sans s'en apercevoir,
13:08 parce que c'est simplement des branches qui sont posées.
13:10 Alors, il y a aussi les branches qui sont ramenées par les niveaux de la Loire,
13:13 les crues, mais donc si les branches sont posées derrière l'arbre
13:16 et pas d'où vient le courant, c'est un petit indice, il faut…
13:19 – En tout cas, on ne les dérange pas, on rappelle que c'est une espèce qui est protégée.
13:23 – Oui. – Est-ce qu'elle est stabilisée, maintenant ?
13:25 – Oui. – Oui ?
13:26 – Oui, parce que maintenant, elle a recolonisé toute la Loire,
13:29 une partie des affluents, et même les petits affluents dans le département.
13:34 Et c'est d'ailleurs là, dans les petits affluents, qu'on peut trouver des barrages,
13:37 des petits barrages, qui vont provoquer des petites inondations
13:41 étendues d'eau, souvent dans des peupleries ou des zones basses.
13:45 – Mais ils créent aussi des zones humides, et ça, c'est bien pour…
13:47 – Oui, c'est bien pour la biodiversité.
13:50 C'est quand même un animal qui est très intéressant,
13:52 parce que c'est un des seuls, en plus de nous, qui modifie son milieu,
13:56 et lui, ça va lui servir pour la nourriture,
14:00 et puis les barrages ne sont jamais complètement imperméables.
14:03 – Ils sont intelligents, leurs barrages.
14:05 – Donc les poissons peuvent passer à travers le barrage,
14:07 ça va oxygéner l'eau, ça va attirer les libellules,
14:10 enfin voilà, c'est vraiment un multiplicateur de biodiversité.
14:15 – Et en plus, c'est son année 2024, c'est l'année du cassor,
14:18 je ne sais pas si vous étiez au courant, en tout cas,
14:20 il y aura beaucoup d'animations tout au long de cette année,
14:23 des ateliers un peu partout sur les bords de Loire,
14:26 avec plein d'associations dont on voit tous les petits logos,
14:28 parce que c'est impossible de tout liciter, je me débarrasse de la pub,
14:32 et voilà, il suffit de se rendre auprès des associations,
14:35 comme notamment la maison de la Loire d'Indre-et-Loire.
14:37 Merci beaucoup, en tout cas.
14:38 – J'avais juste une petite question,
14:40 pourquoi ils rongent le bout de bois aussi loin s'ils ne mangent que l'écorce ?
14:44 – Excellente question, en fait, il fait une vingtaine de kilos,
14:48 1m20 de long, donc il ne sait pas grimper aux arbres,
14:51 donc du coup, il les ronge, il fait tomber l'arbre,
14:54 et après il épluche le tronc, l'écorce, les branches, les feuilles, etc.
14:58 – C'est donc un gros pâte à pouf, c'est donc pour ça.
15:00 – Oui, un peu pâteau.
15:02 – Merci beaucoup, en tout cas, Eric,
15:04 on a parlé du patrimoine, j'allais dire, animal,
15:07 là on va parler du patrimoine tout court,
15:09 de la vieille pierre, de la belle pierre,
15:11 dans la deuxième partie de l'émission,
15:13 on va parler des 8 monuments acquis par le Conseil départemental
15:17 ces quelques dernières années, tout de suite après la pub.
15:20 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org