Midi News Week-End (Émission du 21/10/2023)

  • l’année dernière
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00:00 Il est midi, bonjour, soyez bienvenus. 12h-14h, c'est Midi News Week-end.
00:00:05 Vous connaissez le rendez-vous, deux heures d'infos, de témoignages.
00:00:07 Et aujourd'hui, beaucoup de témoignages très forts.
00:00:09 Vous allez le voir, vous allez le découvrir.
00:00:10 Des reportages et bien sûr des débats.
00:00:12 Je vous présente l'équipe qui m'entoure dans quelques instants.
00:00:14 Mais tout de suite, tout de suite, le sommaire de notre première heure.
00:00:18 À la une de cette première partie de Midi News Week-end,
00:00:21 on reviendra sur cette bonne nouvelle du jour.
00:00:23 Et en cette période trouble, on en a bien besoin.
00:00:25 C'est cette libération des deux otages américaines dans la bande de Gaza.
00:00:29 Ils ont été libérés pour des raisons humanitaires selon le Hamas.
00:00:32 Analyses avec notre spécialiste Harold Eman.
00:00:34 Et puis nous saurons en direct avec Olivier Rafovich, porte-parole de l'armée israélienne.
00:00:40 L'autre focus de la journée, l'autre focus de la journée,
00:00:43 on suivra avec une grande attention cette manifestation contre l'autoroute A69
00:00:49 entre Castres et Toulouse.
00:00:51 Un rassemblement sous haute tension.
00:00:53 1600 policiers et gendarmes sont mobilisés.
00:00:55 On sera sur place avec Maxime Leguet et Charles Pousseau.
00:00:59 Enfin, dans Midi News Week-end, on évoquera également ce casse-tête pour le gouvernement français.
00:01:04 Comment, oui, comment gérer les manifestations pro-palestiniennes et ces dérapages ?
00:01:09 Clotilde Payet nous expliquera tout.
00:01:11 Débat évidemment sur ce plateau avec mes grands témoins du jour.
00:01:15 Voilà, vous connaissez tout.
00:01:16 Voici le menu de notre première heure.
00:01:18 Mais tout de suite, place à l'info.
00:01:20 Et l'info est incarnée en ce samedi midi par Isabelle Piboulot.
00:01:23 Bonjour Isabelle.
00:01:24 Bonjour Thierry.
00:01:25 Bonjour à tous.
00:01:26 Arrivé d'Egypte, les premiers camions transportant de l'aide humanitaire
00:01:30 sont entrés ce matin dans la bande de Gaza,
00:01:32 chargés de nourriture, d'eau, de médicaments et de carburant.
00:01:36 Ils ont franchi le terminal de Rafah,
00:01:38 ouvert exceptionnellement pour cette opération humanitaire.
00:01:41 Ce premier convoi ne doit pas être le dernier, a prévenu l'ONU.
00:01:45 A Lyon, la synagogue de la Duchère a été dégradée
00:01:49 par des tags antisémites dans la nuit de jeudi à vendredi.
00:01:52 Une plainte contre X a été déposée pour injure publique et menace réitérée.
00:01:56 Les deux auteurs encagoulés ont également accroché des drapeaux algériens et palestiniens.
00:02:01 Un geste directement lié à la guerre en Israël,
00:02:04 selon le président de la communauté juive de la Duchère.
00:02:07 Écoutez.
00:02:08 C'est un conflit en France qui concerne l'État d'Israël
00:02:17 et qui combat aujourd'hui le nazisme et le terrorisme.
00:02:24 Donc c'est irresponsable et criminel d'importer tout ça en France.
00:02:29 Franchement, pour faire ce genre de choses, c'est qu'on n'a rien compris.
00:02:34 Ce n'est pas une religion qui s'attaque à une autre.
00:02:38 C'est un pays qui combat pour sa survie,
00:02:40 qui combat le nazisme et le terrorisme d'aujourd'hui.
00:02:43 Donc il ne faut pas tout mélanger.
00:02:47 Une manifestation d'envergure attendue ce week-end dans le Tarn.
00:02:51 Elle devrait réunir près de 8 000 personnes.
00:02:54 Une mobilisation massive contre la construction de l'autoroute A69 entre Castre et Toulouse.
00:02:59 1600 policiers et gendarmes sont mobilisés,
00:03:02 soit deux fois plus qu'en avril dernier,
00:03:04 lors de la précédente mobilisation des militants écologistes.
00:03:08 Jeudi soir à Montpellier, une femme a été blessée par trois éclats de balles.
00:03:13 Victime collatérale de tirs d'intimidation dans un quartier connu pour trafic de stupéfiants.
00:03:18 Les faits se sont produits peu avant 21h, au pied de la cité Saint-Martin.
00:03:23 La jeune femme d'une vingtaine d'années a été touchée au visage.
00:03:26 Son pronostic vital n'est pas engagé.
00:03:28 Mais selon Bruno Bartocitti, la victime est sous le choc.
00:03:32 Vous avez plusieurs individus qui ont tiré peut-être à la Kalechnikova.
00:03:42 Je n'ai pas encore la certitude.
00:03:44 Mais en tout cas, pour intimider et pour montrer un territoire,
00:03:47 certains ont tiré au hasard, en l'air.
00:03:50 Mais en l'air, il y a des fenêtres, il y a des balcons.
00:03:53 Une balle a ricoché dans l'appartement de cette jeune fille.
00:03:58 Elle a été blessée très légèrement.
00:04:01 Mais elle est très choquée et ça aurait pu être dramatique.
00:04:06 À 14h, lors d'une marche blanche, les Marseillais rendront hommage
00:04:11 à Soukaina, la jeune femme de 24 ans, avait été victime d'une balle perdue
00:04:16 chez elle lors d'une fusillade début septembre sous fond de trafic de stupéfiants.
00:04:21 Retour sur les faits avec Adrien Fontenot.
00:04:24 C'était le 10 septembre dernier.
00:04:26 Un dimanche soir banal.
00:04:28 Le dernier pour Soukaina.
00:04:30 J'ai pleuré dans la rue.
00:04:33 Ma fille s'est fait tuer dans sa chambre.
00:04:37 Il est 23h dans la cité Saint-Is, au cœur du 10e arrondissement de Marseille,
00:04:42 quand une fusillade éclate.
00:04:44 Après une première vague de rafales dirigée vers un point de deal,
00:04:47 la deuxième tirée en l'air touche des immeubles alentour.
00:04:50 Soukaina reçoit une balle perdue dans la tête.
00:04:53 J'ai vu ma fille par terre, du sang.
00:04:58 C'est une rivière.
00:05:00 Et le sang s'est coulé de partout.
00:05:02 Je ferme les yeux, je le vois devant moi.
00:05:05 Je vois la scène, je vois tout.
00:05:07 C'est catastrophique.
00:05:09 Transportée dans un état grave à l'hôpital,
00:05:11 l'étudiante de 24 ans décède deux jours après,
00:05:14 dans un communiqué.
00:05:16 Sa famille a appelé à une marche blanche.
00:05:18 Soukaina était paisiblement installée dans sa chambre un dimanche soir,
00:05:21 comme beaucoup de personnes.
00:05:23 Soukaina a reçu une balle, une maudite balle,
00:05:25 qui a traversé la façade de sa chambre.
00:05:27 Cette marche vise à sensibiliser tous les citoyens
00:05:30 aux horreurs qui se produisent dans nos villes,
00:05:32 dans nos quartiers et même au cœur de nos maisons.
00:05:35 La violence n'a pas de frontières.
00:05:37 Soukaina est l'une des 44 victimes
00:05:39 des règlements de comptes sur fonds de trafic de drogue à Marseille.
00:05:43 Après l'incendie meurtrier de Vinsenheim dans le Haut-Rhin,
00:05:46 la gérante du GIT a été mise en examen pour homicide involontaire hier.
00:05:51 Elle est soupçonnée d'avoir exploité son établissement
00:05:54 sans autorisation et sans respecter les règles incendie.
00:05:59 Elle a désormais l'interdiction de gérer toute catégorie
00:06:02 de résidence de tourisme.
00:06:04 Le 9 août dernier, son GIT s'était embrasé.
00:06:06 11 personnes avaient été tuées.
00:06:09 Voilà pour le point sur l'actualité.
00:06:11 Je vous retrouve dans 30 minutes,
00:06:13 tout de suite, Midi News Weekend avec vous Thierry.
00:06:15 - Merci Isabelle.
00:06:16 Le rendez-vous est pris.
00:06:17 On vous retrouve dans 30 minutes.
00:06:18 Midi News Weekend, c'est parti.
00:06:19 Nous sommes ensemble jusqu'à 14h avec moi
00:06:21 pour débattre de cette actualité assez riche,
00:06:23 il faut bien le reconnaître, hélas.
00:06:25 Naïma Mfadel, essayiste chargée de mission politique de la Ville.
00:06:27 Soyez la bienvenue, ma chère Naïma.
00:06:29 - Bonjour Thierry.
00:06:30 - On vous retrouve avec beaucoup de plaisir également,
00:06:31 Lauriane Neuraux, sillée du Renaissance et Hauts-de-Seine.
00:06:33 Soyez la bienvenue Lauriane.
00:06:34 Harold Imane, autre spécialiste des questions internationales.
00:06:37 On commencera par vous dans quelques instants, évidemment.
00:06:39 Bonjour Harold.
00:06:40 Valérie Lecable, chroniqueuse politique.
00:06:42 Soyez la bienvenue, chère Valérie.
00:06:43 - Bonjour Thierry.
00:06:44 - Kevin Bossuet, professeur d'histoire.
00:06:46 Soyez bienvenue.
00:06:47 - Merci.
00:06:48 - On va donc commencer nos deux heures d'information
00:06:50 par cette bonne nouvelle.
00:06:52 Et parfois, il y en a et ça fait du bien
00:06:54 dans ce conflit entre Israël et le Hamas.
00:06:56 Le Hamas, je le disais, a libéré hier soir deux Américaines
00:06:59 qui avaient été enlevées le 7 octobre dernier
00:07:01 lors de son attaque meurtrière contre Israël.
00:07:04 Récit de Ciela Grouillet.
00:07:05 On sera juste après avec le colonel Olivier Rafovitch,
00:07:07 porte-parole de l'armée israélienne.
00:07:09 Mais tout d'abord, le récit.
00:07:11 - Après 14 jours de calvaire,
00:07:15 c'est la délivrance pour ces deux otages américaines.
00:07:18 Les deux femmes avaient été kidnappées le 7 octobre dernier
00:07:22 alors qu'elles étaient en visite au kiboutzna à Luz.
00:07:25 Un véritable soulagement pour leur père et ex-mari.
00:07:28 - J'attendais ce moment depuis très longtemps,
00:07:33 depuis deux semaines.
00:07:34 Je n'ai pas dormi pendant deux semaines.
00:07:36 Ce soir, je vais bien dormir.
00:07:38 J'ai parlé avec ma fille aujourd'hui.
00:07:43 Elle a l'air très bien.
00:07:44 Elle était très heureuse et elle attend de rentrer à la maison.
00:07:53 Sa mère a une petite égratignure à la main.
00:07:55 Mais elle n'a dit que ce n'était rien.
00:07:57 - C'est la première libération d'otages,
00:07:59 confirmée par les deux parties.
00:08:01 Le Hamas a affirmé les avoir relâchés
00:08:03 pour des raisons humanitaires après une médiation du Qatar.
00:08:07 Un rôle salué par Emmanuel Macron,
00:08:09 qui dit maintenir les efforts pour obtenir
00:08:11 la libération des otages français.
00:08:13 Il pourrait être sept retenus.
00:08:15 Pour l'instant, seul un est confirmé.
00:08:17 - La jeune Miachem est la seule dont le statut d'otage est confirmé.
00:08:21 Pour les six autres, il y a une présomption de prise en otage,
00:08:24 mais sans certitude.
00:08:25 Nous sommes confiants.
00:08:26 Les canaux que nous avons sont les bons et sont utiles.
00:08:29 - Emmanuel Macron n'exclut pas un déplacement au Proche-Orient
00:08:32 dans les prochaines semaines.
00:08:34 - Avec nous le colonel Olivier Rafovitch,
00:08:37 porte-parole de l'armée israélienne.
00:08:39 Bonjour, merci d'être en direct dans "Midi News Weekend".
00:08:43 C'est une véritable lueur d'espoir pour les autres otages.
00:08:47 Est-ce que d'autres otages sont sur le point
00:08:49 d'être relâchés par le Hamas, mon colonel ?
00:08:52 - Bonjour et merci de m'inviter à cette émission.
00:08:58 D'abord, je voudrais vous dire que nous sommes évidemment ravis
00:09:01 que deux otages aient été libérés, mais je veux aussi vous dire
00:09:04 que le nombre d'otages que nous pouvons maintenant diffuser
00:09:09 est plus important que nos pensions.
00:09:11 Il y a actuellement 210 otages.
00:09:14 210 otages, 210 kidnappés aux mains du Hamas.
00:09:17 Hier, nous parlions de plus de 200, donc là c'est 210.
00:09:20 Ce chiffre est donc plus important que nos pensions,
00:09:24 qu'à maintenant.
00:09:26 Nous ferons tout pour libérer tous les otages,
00:09:29 qu'ils soient binationaux, qu'ils soient israéliens.
00:09:32 Je voudrais aussi rappeler que le Hamas a kidnappé des enfants,
00:09:37 des bébés, des gens âgés, et que le Hamas reste un groupe
00:09:41 terroriste, salafiste extrêmement dangereux, extrêmement violent.
00:09:45 Et je voudrais encore une fois rappeler qu'il a commis
00:09:48 un massacre le 7 octobre, avec plus de 1 400 personnes
00:09:52 qui ont été assassinées, massacrées.
00:09:54 Nous avons encore un nombre de 210 kidnappés aux mains du Hamas
00:09:59 et une centaine de personnes dans lesquelles on n'a pas
00:10:05 pour l'instant de nouvelles.
00:10:07 Comment expliquez-vous cette libération de ces deux otages ?
00:10:14 Écoutez, je ne vais pas expliquer cette libération dont nous parlons,
00:10:19 je peux juste vous dire qu'elle s'est passée et que pour ces deux
00:10:24 personnes, nous sommes extrêmement ravis effectivement,
00:10:27 mais que le Hamas reste une organisation terroriste qui a encore
00:10:31 210 personnes kidnappées sur le sol gazaoui, dont le Hamas
00:10:39 est totalement responsable.
00:10:41 - Mon collègue, vu la cruauté de l'attaque du Hamas,
00:10:47 est-ce que les otages sont tous en bon état physique ?
00:10:51 Est-ce qu'on peut imaginer de mauvais traitements à l'heure qu'il est ?
00:10:55 Et puis, est-ce qu'ils sont tous détenus par une instance
00:11:01 reconnaissable du Hamas ou est-ce qu'il y a des groupes un peu
00:11:05 sauvages, comme on l'a vu sur les images, qui détiennent des personnes
00:11:10 infortunées dans des coins divers ?
00:11:15 - Pour des raisons que vous pourrez comprendre, cher ami,
00:11:19 je ne peux pas aujourd'hui donner aucune information au-delà de ce que
00:11:24 je viens de vous donner aujourd'hui par rapport au dossier des otages.
00:11:27 Ce que je peux vous dire, c'est qu'Israël fait tout et fera tout
00:11:31 pour ramener les otages, sains et saufs, à la maison.
00:11:34 Je dis bien tous les otages.
00:11:37 - Bon, colonel, est-ce que le Hamas fait une distinction entre les otages
00:11:40 de nationalités étrangères et ceux qui sont uniquement israéliens ?
00:11:43 Est-ce que vous pouvez répondre à cette question ?
00:11:47 - Je préfère encore une fois, pour des raisons qui sont liées au dossier,
00:11:50 ne pas répondre à cette question.
00:11:53 Mais votre question, entre guillemets, soulève beaucoup de questionnements
00:12:03 et encore une fois, je préfère ne pas y répondre.
00:12:06 - Naïma Mpanel.
00:12:07 - Oui, bonjour, colonel.
00:12:09 J'avais une question par rapport à la place et le rôle du Qatar.
00:12:14 Est-ce que, lui, le Qatar détient les clés pour pouvoir libérer tous les étages ?
00:12:19 Est-ce que, justement, une pression internationale sur le Qatar,
00:12:23 qui a quand même des intérêts, notamment beaucoup d'intérêt en France,
00:12:27 peut être un élément déclencheur et notamment permettre que ces otages
00:12:32 soient libérés ?
00:12:35 - Encore une fois, je suis vraiment désolé, pas pour des raisons de refus.
00:12:40 Je ne peux absolument pas traiter, en aucun cas, le processus,
00:12:44 les structures et les éléments qui sont liés au dossier otage.
00:12:48 - Je fais mienne la question.
00:12:50 Je pense que, justement, le Qatar, et notamment notre président de la République,
00:12:54 a bien dit dernièrement qu'effectivement, lui aussi, il était en dépourparler
00:12:59 et que le Qatar était quand même quelqu'un qui était extrêmement impliqué
00:13:06 dans la médiation.
00:13:11 Et je pense, pour ma part, que c'est la clé, notamment la pression
00:13:15 que pourrait faire la France, puisque le Qatar a des intérêts
00:13:18 extrêmement importants dans notre pays.
00:13:21 - Veillez le cap. Dernière question.
00:13:24 Et on remerciera le colonel Olivier Ravovitch.
00:13:26 - Bonjour, colonel. Je compatis, parce que j'ai été moi-même
00:13:30 deux ans et demi porte-parole du ministère des Armées en France.
00:13:33 Et donc, je comprends bien à quel point toutes ces questions sont éloignées
00:13:36 de ce que vous pouvez dire.
00:13:38 En revanche, peut-être une question à laquelle vous pourriez répondre.
00:13:41 Vous avez annoncé, l'armée a annoncé une offensive terrestre en Israël
00:13:46 qu'on attend depuis maintenant, qui se prépare depuis deux semaines.
00:13:51 Est-ce que c'est en raison de votre volonté de libérer les otages
00:13:57 que cette offensive terrestre, que l'on croyait imminente
00:14:01 depuis huit jours, tarde ?
00:14:05 - Ce que je peux vous dire par rapport à votre question,
00:14:07 madame, et je vous remercie de la poser, une guerre a été déclarée
00:14:11 à Israël le 7 octobre au matin par le Hamas.
00:14:14 La branche militaire du Hamas, Assadine El Kassam,
00:14:16 par la voix de Mohamed Def, qui est l'instigateur,
00:14:19 celui qui est le cerveau derrière le massacre de masse,
00:14:23 je ne dirais pas, c'était l'attaque génocidaire qui a eu lieu le 7 octobre,
00:14:27 avec Ismail Haniyeh et avec Irki Essinoua.
00:14:31 Maintenant Israël est en guerre aujourd'hui, en guerre contre le Hamas,
00:14:37 contre l'ejad islamique, pas contre les Palestiniens,
00:14:40 je voudrais mettre l'accent dessus, nous ne sommes pas en guerre
00:14:42 contre les Palestiniens, d'ailleurs à ce niveau-là,
00:14:45 je voudrais aussi ouvrir une petite parenthèse, si vous me permettez.
00:14:47 Le Hamas fait tout et fera tout pour impliquer des civils dans les combats
00:14:52 et accuser Israël d'en être responsable.
00:14:54 Mais celui qui est responsable, du fait que malgré ce que nous demandons
00:14:58 et exigeons, c'est-à-dire que les familles palestiniennes et les innocents
00:15:02 quittent les zones du nord pour aller au sud et surtout vers la zone de Hanyounès
00:15:09 où là a été établie une zone humanitaire,
00:15:13 le Hamas empêche ces déplacements de population
00:15:16 de justement les laisser là-bas et être utilisés malheureusement
00:15:20 comme des boucliers humains.
00:15:21 Et là il y a quelque chose qui est dramatique du côté de la situation,
00:15:25 il faut que le Hamas laisse les populations aller vers le sud,
00:15:28 mais évidemment dans cette guerre-là, le Hamas va tout faire.
00:15:31 D'ailleurs à ce niveau-là, 550 missiles tirés par le Hamas et l'ejad islamique
00:15:36 sont tombés en territoire Gazaoui alors que leur trajectoire était vers Israël.
00:15:40 Mais ils sont tombés en territoire Gazaoui et ont fait des morts
00:15:43 et ont fait des blessés du côté de Gaza, évidemment là aussi,
00:15:46 c'est de bonne guerre de vouloir accuser l'État d'Israël.
00:15:48 Je vous dis ça parce qu'à ce niveau-là aujourd'hui,
00:15:51 l'opération aérienne continue, elle continuera tant que nous le voulons
00:15:57 au niveau des frappes contre des objectifs du Hamas dans la banque de Gaza
00:16:01 et lorsque les échelons politiques et les échelons militaires
00:16:06 décideront d'autre chose, d'un développement de l'offensive contre le Hamas,
00:16:10 vous le saurez en temps et en heure.
00:16:13 À l'heure où nous parlons, comme vous le savez,
00:16:15 près de 400 000 réservistes de l'armée israélite ont été mobilisés sur le terrain,
00:16:20 pas seulement dans le sud mais également au nord,
00:16:23 pour faire face à cette guerre contre le Hamas.
00:16:26 Et les objectifs en sont clairs, la destruction et l'élimination du régime du Hamas,
00:16:31 de ses capacités opérationnelles et militaires dans la banque de Gaza.
00:16:35 Et à ce niveau-là, les objectifs seront remplis par TSAL
00:16:41 lorsque l'opération, le développement de la deuxième phase sera décidée.
00:16:47 Merci Colonel Olivier Rafovich.
00:16:49 Je rappelle que vous êtes le porte-parole de l'armée israélienne
00:16:51 et effectivement oui, il y a certaines questions parfois où il est difficile
00:16:54 d'apporter quelques réponses, mais c'est également notre rôle de journaliste
00:16:58 de tenter de les lui poser en tous les cas.
00:17:00 Petite réaction sur cette annonce et cette libération, je disais,
00:17:04 une lueur d'espoir pour les 210 otages, nous précisait le Colonel Olivier Rafovich.
00:17:11 Oui, une lueur d'espoir, une bonne nouvelle évidemment pour ces deux otages
00:17:15 qui sont en bonne santé, il faut le souligner.
00:17:18 Et espérons évidemment, et c'est tout l'enjeu de l'action qui est mené
00:17:21 à l'échelle internationale, je rappelle qu'une résolution a été votée par l'ONU
00:17:24 exigeant la libération de tous les otages.
00:17:27 Le colonel vient de nous apprendre qu'il y en avait 210 et non plus 201
00:17:33 avec la libération des deux otages.
00:17:36 Donc plusieurs enjeux, évidemment la libération la plus rapide possible
00:17:40 de tous les otages en bonne santé, je rappelle qu'il y a parmi ces otages
00:17:43 également plusieurs français.
00:17:45 Évidemment la condamnation totale, unanime et ferme de l'action terroriste
00:17:49 menée par le Hamas et assurer la paix et la sécurité au Proche-Orient
00:17:54 et la protection civile, l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza
00:17:57 et la France d'ailleurs par la voix d'Emmanuel Macron a annoncé hier
00:18:00 l'envoi d'un convoi humanitaire à Gaza pour venir en aide évidemment
00:18:05 à tous les civils, je dis bien à tous les civils.
00:18:07 Kévin Mosué.
00:18:08 Oui, évidemment on peut se réjouir que deux otages aient été libérés.
00:18:15 Après moi la question que je me pose c'est pourquoi ils ont été libérés ?
00:18:18 Ça pose quand même question, peut-être que le Hamas a des difficultés
00:18:23 à gérer autant d'otages, surtout des otages bi-nationaux.
00:18:28 En tout cas moi ce qui m'a marqué dans ce qu'a dit le porte-parole
00:18:34 de l'armée israélienne c'est qu'on a affaire à une démocratie,
00:18:38 la démocratie israélienne qui est en lutte contre une organisation terroriste
00:18:43 qui est le Hamas.
00:18:44 Il l'a dit le porte-parole, Israël veut libérer tous les otages,
00:18:49 quelle que soit la nationalité de ces otages.
00:18:51 Israël est aujourd'hui du côté de la vie, Israël est aujourd'hui du côté
00:18:55 de la démocratie, Israël est aujourd'hui du côté de la civilisation
00:18:59 et c'est pour ça qu'il ne faut pas se tromper, le combat est là
00:19:03 et c'est pour ça que nous, Européens, il faut soutenir Israël
00:19:06 parce qu'Israël c'est finalement une tête de pont des valeurs occidentales
00:19:10 au Proche-Orient.
00:19:11 Olivier Roland.
00:19:12 Oui, le cas très rapidement parce que je voyais qu'on parle de l'aide humanitaire.
00:19:14 Charline Vanhoenacker.
00:19:15 Oui, mais c'est très intéressant ce qui se passe avec les otages
00:19:17 parce que vous vous souvenez que le Hamas a dit qu'il tuerait chaque otage
00:19:19 à peu près qu'il y aurait une bombe. Ils ont changé de stratégie visiblement.
00:19:22 Pourquoi est-ce qu'ils n'ont libéré que deux otages sur 210 ?
00:19:26 C'est formidable pour ces deux personnes mais c'est très très peu,
00:19:29 c'est une goutte d'eau.
00:19:30 Olivier Roland.
00:19:31 Ah oui, c'est une goutte d'eau.
00:19:32 C'est pour ça qu'on s'accroche parfois à des gouttes d'eau.
00:19:33 Charline Vanhoenacker.
00:19:34 Voilà, ils sont en train de montrer au monde qu'ils ont le pouvoir
00:19:36 de libérer des otages.
00:19:38 Bon, bien évidemment après la visite de Joe Biden en Israël
00:19:41 qui a mis une pression très forte pour obtenir cette libération,
00:19:45 ça a été dit, l'intervention du Qatar qui est en négociation
00:19:48 avec le Hamas puisque c'est eux qui financent pour 30 millions d'euros.
00:19:53 Oui, on en a parlé sur le plateau.
00:19:54 Voilà, qui financent le Hamas, donc le rôle du Qatar dans tout ça.
00:19:58 Mais surtout ce qu'ils sont en train de nous dire, le Hamas,
00:20:01 c'est ne lancez pas l'offensive terrestre.
00:20:04 C'est pour ça que j'ai posé cette question au colonel
00:20:06 puisque nous avons encore 208 otages et que vous avez dit
00:20:10 qu'on allait les libérer et que nous pouvons les libérer.
00:20:13 C'est nous qui allons décider, c'est nous qui le souhaitons
00:20:16 et c'est nous qui avons la main.
00:20:17 Donc il y a une espèce de retournement de situation stratégique
00:20:20 sur cette guerre où on pensait à un moment que les Israéliens
00:20:24 allaient faire une attaque extrêmement rapide, violente,
00:20:26 une attaque terrestre terrible.
00:20:28 On l'a évoqué le week-end dernier sur ce plateau même.
00:20:30 Qui n'a pas eu lieu en raison de la nécessité de protéger
00:20:34 tous ces otages de 20 pays différents.
00:20:37 Je vous rappelle, il n'y a pas que les Israéliens.
00:20:39 Il y a le monde entier qui est en train de discuter
00:20:41 pour essayer de récupérer ses propres otages nationaux.
00:20:44 Nous, on en aurait jusqu'à 7 dans le pays.
00:20:47 Et donc on voit bien la supériorité stratégique du Hamas
00:20:53 qui pendant ce temps-là est en train de préparer sa défense,
00:20:57 de creuser ses trous, de reconstruire des roquettes, etc.
00:21:02 Donc c'est un tournant psychologique qui est assez important
00:21:06 qui vient d'intervenir.
00:21:08 L'autre information du jour également, mon cher Harold,
00:21:10 très rapidement, c'est la l'humanitaire qui a commencé
00:21:12 à passer de l'Égypte vers Gaza ce matin.
00:21:15 Et ça c'est important aussi.
00:21:16 Oui, elle est assez modeste.
00:21:18 Il a fallu attendre des jours et des jours.
00:21:20 Il s'agit parfois de 20 camions, parfois de 50.
00:21:24 Ce n'est pas gigantesque.
00:21:27 Ça a vite résorbé et cela ne règle pas le problème du carburant
00:21:31 qui n'entre pas, qui est évidemment nécessaire
00:21:34 pour l'électricité à Gaza.
00:21:36 Mais voilà, on a réussi parce qu'il a fallu négocier
00:21:40 l'aide du côté égyptien.
00:21:43 Il doit passer dans Gaza et il faut qu'il ait
00:21:47 l'approbation israélienne.
00:21:49 Donc cela s'est fait et le président égyptien,
00:21:53 Abdel Fattah el-Sissi, s'est beaucoup impliqué
00:21:57 dans cette affaire au point d'organiser un sommet
00:22:01 international en ce moment même au Caire pour parler
00:22:06 de cette question de Gaza.
00:22:09 Un dernier mot sur le sujet.
00:22:11 On reparlera dans la deuxième heure évidemment
00:22:13 de la situation en Israël et de cette bonne nouvelle.
00:22:15 Mais très rapidement avant de partir en pause.
00:22:17 La bonne nouvelle, c'est que l'aide alimentaire
00:22:19 commence à rentrer enfin.
00:22:21 C'est très peu, mais il semblerait que ça va être
00:22:23 d'une manière beaucoup plus importante.
00:22:25 Je voudrais aussi rebondir sur ce qu'a dit Valérie.
00:22:28 Je suis entièrement d'accord avec elle.
00:22:30 C'est qu'aujourd'hui, effectivement, le Hamas a des otages,
00:22:33 notamment des civils israéliens, mais il a d'autres otages aussi.
00:22:37 Les gazahouis, les 2 millions de gazahouis.
00:22:39 Puis aujourd'hui, on sait très bien que l'ordre qui a été donné
00:22:43 par Israël d'évacuer la zone qui va être bombardée
00:22:46 en mettant en place un délai, etc.
00:22:50 Malheureusement, les Hamas, les terroristes,
00:22:53 empêchent les gazahouis d'aller vers notamment cette zone
00:22:58 qui ne sera pas bombardée, notamment la zone nord.
00:23:01 Donc c'est ça qui est dramatique.
00:23:03 C'est qu'aujourd'hui, effectivement, c'est une démocratie.
00:23:06 C'est qu'elle tient compte aussi de ça et elle ne veut pas
00:23:09 sacrifier des vies humaines alors que malheureusement,
00:23:12 les terroristes, on le sait très bien, que pour eux,
00:23:15 une vie humaine, ils sont prêts à sacrifier pour leur cause.
00:23:18 - On marque une première pause dans ce "Minute News Weekend".
00:23:20 On se retrouve dans quelques instants et je vous emmènerai
00:23:22 du côté du Sud-Ouest. On parlera du sujet.
00:23:24 Combien sensible de l'autoroute A69 ?
00:23:27 On retrouvera nos envoyés spéciaux, Nouvelle ZAD ou pas ?
00:23:31 On posera la question.
00:23:33 Ce sera le début de la manifestation d'ailleurs à 12h30.
00:23:36 On se retrouve dans quelques instants.
00:23:38 Merci de nous accueillir.
00:23:43 C'est "Minute News Weekend". Jusqu'à 14h, je vous présente
00:23:45 mes invités dans quelques instants.
00:23:47 Mais tout de suite, un point info avec Isabelle Pivoulot.
00:23:49 Rebonjour Isabelle.
00:23:50 - Au 15e jour de guerre entre Israël et le Ramas,
00:23:52 un sommet pour la paix se tient aujourd'hui en Égypte.
00:23:55 Le CAIR est un médiateur traditionnel dans le conflit.
00:23:58 Ce sommet se tient en présence de dirigeants et de représentants
00:24:01 de pays arabes et occidentaux, comme le patron de l'ONU,
00:24:04 Antonio Guterres, ou encore la ministre française
00:24:06 des Affaires étrangères, Catherine Colonna.
00:24:09 À 14h, lors d'une marche blanche, les Marseillais
00:24:11 rendront hommage à Soukaina.
00:24:13 La jeune femme de 24 ans avait été victime d'une balle perdue
00:24:16 chez elle lors d'une fusillade début septembre.
00:24:19 Selon un communiqué publié par sa famille, l'objectif
00:24:22 de ce rassemblement est aussi de sensibiliser aux horreurs
00:24:25 qui se produisent dans nos villes, dans nos quartiers
00:24:28 et même au cœur de nos maisons.
00:24:30 Enfin, en pleine étude du budget 2024 au Parlement,
00:24:34 la note de crédit de la France n'a pas été mise à jour.
00:24:37 C'est ce qu'indique l'agence de notation Naudis,
00:24:40 qui n'envisage pas de la changer.
00:24:42 Selon le ministre de l'Économie Bruno Le Maire,
00:24:44 cette décision témoigne de la crédibilité de la France.
00:24:47 Deux autres agences de notation se pencheront
00:24:49 sur la note française le 27 octobre et le 1er décembre.
00:24:53 - Merci beaucoup Isabelle.
00:24:55 On vous retrouve dans 30 minutes.
00:24:57 C'est le Daily News Weekend.
00:24:58 Avec moi pour commenter l'actualité,
00:24:59 on se samedi matin, on a Imaëm Fadel,
00:25:01 Vériléocab, Lauriane Rossi, Kévin Bossuet.
00:25:04 Liman nous a quittés, mais nous retrouvera dans quelques instants.
00:25:07 Et Thomas Bonnet nous a retrouvés.
00:25:10 - Bonjour Thierry.
00:25:11 - Journaliste politique CNews, mais pas que.
00:25:14 Si je vous ai demandé de venir, c'est parce que vous connaissez
00:25:16 très bien le sujet dont on va parler tout de suite,
00:25:18 puisque je vous emmène du côté du Sud-Ouest.
00:25:20 On va évoquer cette problématique de l'autoroute A69
00:25:23 entre Castres et Toulouse, un rassemblement
00:25:25 sous très haute tension et c'est très haute surveillance,
00:25:29 puisqu'il y a 1600 policiers et gendarmes qui sont mobilisés.
00:25:32 C'est deux fois plus qu'en avril dernier,
00:25:33 lors de la précédente mobilisation des militants écologistes.
00:25:36 On voit le sujet de Clémence Barbier.
00:25:38 Et on sera avec Anthony Fronsen,
00:25:41 qui a créé un groupe de soutien à cette autoroute A69.
00:25:44 On lui posera toutes les questions sur la nécessité de cette autoroute.
00:25:47 Mais d'abord, Clémence Barbier.
00:25:49 - 53 km, c'est la distance qui séparera
00:25:53 les deux barrières de péage du futur autoroute A69
00:25:56 entre Toulouse et Castres.
00:25:58 Objectif, gagner du temps pour les automobilistes,
00:26:01 20 minutes environ, et surtout désenclaver le bassin de Castres.
00:26:05 Une aberration selon plusieurs collectifs écologistes,
00:26:08 car la 69 va être construite à une dizaine de mètres
00:26:11 de la nationale 126.
00:26:13 Selon eux, 300 hectares de terres agricoles
00:26:16 vont être détruites.
00:26:17 Les travaux ont été mis à l'arrêt plusieurs fois
00:26:20 en raison de la mobilisation d'opposants
00:26:22 installés dans ces arbres le long de la route.
00:26:25 En avril dernier, plusieurs milliers de personnes
00:26:27 avaient manifesté dans le calme.
00:26:29 Ce lundi, l'Etat s'est dit déterminé à faire aboutir le projet,
00:26:33 vieux de 30 ans.
00:26:34 Le chantier a depuis repris.
00:26:37 La mise en service de l'A69 est prévue pour 2025.
00:26:40 De nombreux recours en justice ont été lancés contre l'A69,
00:26:44 mais aucun n'a pour leur abouti.
00:26:47 - Et on va retrouver tout de suite sur place
00:26:49 nos envoyés spéciaux, Maxime Legay et Charles Pousseau.
00:26:52 Si mes informations sont bonnes, mon chère Maxime,
00:26:55 la manifestation commence tout juste.
00:26:57 Racontez-nous ce qui se passe.
00:26:59 Est-ce que ça se passe dans le calme pour le moment ?
00:27:01 - Oui, alors écoutez Thierry, c'est une manifestation
00:27:07 sous haute surveillance qui n'a pas tout juste commencé,
00:27:10 mais qui s'apprête à démarrer.
00:27:12 Des autorités sur le qui-vive, voilà,
00:27:14 qui résume bien la situation sur place,
00:27:16 alors que ça prête tout juste à démarrer
00:27:17 cette journée de mobilisation contre le projet d'autoroute A69
00:27:20 reliant Toulouse et Castres.
00:27:21 Comme vous pouvez le voir sur nos images,
00:27:23 les derniers retardataires arrivent et se réunissent
00:27:25 au sein d'un campement, d'un chapiteau
00:27:27 qui est présent à côté du point de départ
00:27:29 de la manifestation.
00:27:30 Pour cette journée, le gouvernement souhaite éviter
00:27:32 avant tout un sein de solides bises.
00:27:34 Plusieurs arrêtés d'interdiction ont été pris
00:27:36 par la préfecture du Tarn et de la Haute-Garonne
00:27:38 pour prohiber la vente de produits explosifs,
00:27:40 de fumigènes ou encore des feux d'artifice.
00:27:43 Des contrôles préalables ont également eu lieu.
00:27:45 Des armes ont été saisies, des barres de fer,
00:27:47 des pioches ou encore des boules de pétanque
00:27:49 dans les campements où se trouvent certains manifestants.
00:27:51 L'État qui craint également la venue
00:27:53 de 300 individus radicaux.
00:27:55 Alors c'est un vaste dispositif de sécurité
00:27:57 qui est mis en place aujourd'hui.
00:27:59 1600 policiers et gendarmes sont présents
00:28:01 pour assurer le bon déroulé de la manifestation.
00:28:03 On a vu depuis ce matin un grand nombre
00:28:05 de fourgons de force de l'ordre,
00:28:07 des canons à eau également sont sortis
00:28:09 pour disperser la foule en cas de débordement,
00:28:11 ainsi que des drones pour assurer
00:28:13 une surveillance aérienne.
00:28:15 Voilà Thierry, la manifestation qui devrait
00:28:17 démarrer d'ici une quinzaine de minutes.
00:28:19 Merci beaucoup Maxime Legay, Charles Pousseau,
00:28:21 nos envoyés spéciaux. On va vous retrouver
00:28:23 tout au long de cette journée sur C News.
00:28:25 Avec nous Anthony Franzen.
00:28:27 Bonjour, soyez le bienvenu.
00:28:29 Vous avez créé un groupe de soutien
00:28:31 à l'autoroute 69.
00:28:33 Merci de participer à notre émission.
00:28:35 J'ai une première question.
00:28:37 Pourquoi cette autoroute à 69 ?
00:28:39 Il y a différentes raisons
00:28:41 qui font qu'aujourd'hui,
00:28:43 dans le Sud-Tarn,
00:28:45 ça fait des années qu'on réclame
00:28:47 l'autoroute.
00:28:49 Moi, la première que je mets en avant,
00:28:51 parce que je fais 50 000 km
00:28:53 de voiture par an,
00:28:55 et à peu près autant en avion
00:28:57 et en train, cette route,
00:28:59 surtout ces deux dernières années,
00:29:01 elle est vraiment devenue dangereuse.
00:29:03 Je ne veux pas surfer là-dessus,
00:29:05 mais ne serait-ce qu'hier, hier, après-midi,
00:29:07 il y a encore eu deux camions en face à face
00:29:09 avec une personne électrodiée à Purpon.
00:29:11 C'est 32 morts sur les 20 dernières années
00:29:13 sur cette route.
00:29:15 32 morts, 184 blessés,
00:29:17 hospitalisés, graves.
00:29:19 Ça, c'est un vrai enjeu.
00:29:21 On ne peut pas regarder les gens
00:29:23 et dire "non, je suis désolé,
00:29:25 on ne fait rien".
00:29:27 Parce qu'aujourd'hui,
00:29:29 et c'est ça que je trouve...
00:29:31 En tout cas, je vous remercie de me donner
00:29:33 la parole, parce qu'on a l'impression
00:29:35 de ne pas être entendu.
00:29:37 Aujourd'hui, il n'y a pas d'autres alternatives.
00:29:39 Ce n'est pas moi qui le dis,
00:29:41 il y a des économistes un peu à contre-courant,
00:29:43 parce qu'aujourd'hui, ce n'est pas vraiment
00:29:45 dans l'air du temps de dire qu'une autoroute,
00:29:47 c'est bien.
00:29:49 Mais il n'y a pas d'autres alternatives.
00:29:51 Tous les projets alternatifs qui existent
00:29:53 ne sont pas finançables par les collectivités locales.
00:29:55 Le paradoxe, c'est qu'en plus,
00:29:57 les projets alternatifs sont plus
00:29:59 destructeurs d'arbres que l'autoroute.
00:30:01 C'est une vraie foi.
00:30:03 - Anthony Frantzen, il y a un sondage
00:30:05 qui dit que 61% des habitants du Tarn
00:30:07 et de Haute-Garonne veulent l'abandon de l'autoroute
00:30:09 A69.
00:30:11 - Oui, et il y a 53% au niveau national,
00:30:13 suivant un autre débat.
00:30:15 C'est très simple, il se trouve que
00:30:17 dans une autre vie, j'ai travaillé pour les médias
00:30:19 et je m'occupais des études.
00:30:21 Je m'occupais de faire des études, de décortiquer
00:30:23 des études. Si vous demandez à un Toulousain
00:30:25 et tous les Haut-Garonnais, puisqu'en fait,
00:30:27 ils sont très peu impactés par l'A69,
00:30:29 s'ils veulent faire
00:30:31 l'autoroute, globalement,
00:30:33 ils n'en ont aucune utilité
00:30:35 et ils ne veulent pas. Et si parmi tout le Tarn,
00:30:37 vous demandez au Tarn Nord, la solidarité
00:30:39 des territoires a ses limites.
00:30:41 Un Gaillacourt,
00:30:43 un Puy-de-la-Vore, on a le Bijouas,
00:30:45 c'est pareil, il a la 68,
00:30:47 qui est là depuis 20 ans, il n'en a rien à faire.
00:30:49 Aujourd'hui, il y a un sondage au DOXA
00:30:51 qui n'est pas vieux, qui dit
00:30:53 clairement l'inverse, 75% des
00:30:55 Sud-Tarnais, c'est les Sud-Tarnais
00:30:57 qui sont impactés par cette autoroute
00:30:59 et c'est pour eux, pour les enclavés,
00:31:01 c'est 75% qui sont pour.
00:31:03 75%.
00:31:05 Je vous garde avec nous, au nouveau débat
00:31:07 avec mes grands témoins, mais j'ai demandé
00:31:09 à Thomas Bonnet, qui s'est rendu sur place,
00:31:11 quel est votre regard, Thomas Bonnet,
00:31:13 parce que vous êtes allé sur le terrain à vous. Vous avez pris la température
00:31:15 des habitants. C'était au mois d'avril,
00:31:17 justement, au mois d'avril dernier, lors de la précédente
00:31:19 manifestation, et c'est vrai qu'on a parcouru
00:31:21 un peu cette zone pour essayer de
00:31:23 demander aux habitants ce qu'ils pensaient de ce
00:31:25 projet d'autoroute,
00:31:27 forcés de constater que l'immense
00:31:29 majorité des personnes que j'ai rencontrées n'étaient pas
00:31:31 vraiment favorables à ce projet. Ça ne veut pas dire
00:31:33 que tout le monde est contre pour autant, mais il y a
00:31:35 les sondages se suivent et se
00:31:37 ressemblent pas. Il y a une guerre de sondages.
00:31:39 Anthony Frances veut dire qu'il y a des médias
00:31:41 et qu'effectivement, il y a une lecture des sondages.
00:31:43 Ce qui est vrai, c'est que dans les médias locaux, il y a une bataille de
00:31:45 sondages avec un coup de majorité
00:31:47 qui est pour, un coup de majorité qui est contre.
00:31:49 C'est difficile d'y voir clair. Ce qui est vrai, c'est que beaucoup
00:31:51 me disaient qu'ils ne voyaient pas vraiment l'intérêt de construire une autoroute
00:31:53 qui est finalement très proche de la route
00:31:55 actuelle avec un
00:31:57 trajet qui raccourcit de quelques minutes.
00:31:59 Il y a aussi la question du coût de ce
00:32:01 trajet sur cette autoroute.
00:32:03 Voilà ce qui ressortait lorsque j'interrogeais
00:32:05 les habitants dans le Tarn.
00:32:07 - J'ai des grands témoins très disciplinés.
00:32:09 Vous verrez, ils lèvent le doigt pour
00:32:11 la parole. Le professeur Cabane va
00:32:13 donner la parole à Valérie Lecabre,
00:32:15 Kevin Bossuet, Nabiha Mfadel et Loriane.
00:32:17 Très rapidement. On est toujours avec Anthony Frances.
00:32:19 - Il y a plusieurs questions assez évidentes
00:32:21 qui se posent. La première, c'est pourquoi est-ce qu'on
00:32:23 élargit pas cette fameuse nationale 26
00:32:25 qui a le mérite d'exister,
00:32:27 qui a l'air dangereuse et trop étroite,
00:32:29 mais c'est peut-être plus facile d'élargir l'existant
00:32:31 que de reconstruire.
00:32:33 Vous allez dire que non et que ça détruit plus.
00:32:35 La deuxième chose,
00:32:37 on a eu l'expérience avec
00:32:39 Notre-Dame-des-Landes à Nantes,
00:32:41 les mêmes intervenants
00:32:43 dans les manifestations,
00:32:45 c'est qu'un projet qui dure 30 ans, c'est forcément
00:32:47 qu'il y a quelque chose qui n'est pas
00:32:49 d'une évidence absolue.
00:32:51 Déjà, il y a 30 ans, les critères n'étaient pas
00:32:53 les mêmes qu'aujourd'hui.
00:32:55 Aujourd'hui, on ne veut plus bétoniser les terres agricoles.
00:32:57 Aujourd'hui, on doit limiter
00:32:59 l'extension. Il y a
00:33:01 toutes des discussions autour de ça.
00:33:03 L'écologie, il y a 30 ans,
00:33:05 n'était pas ce qu'elle est aujourd'hui.
00:33:07 Je pense que l'état d'esprit
00:33:09 général sur l'approche
00:33:11 de tel sujet, bien sûr que c'est
00:33:13 dramatique d'avoir des morts, bien sûr que c'est dangereux
00:33:15 d'avoir une route trop étroite,
00:33:17 mais l'idée de construire juste à côté une autoroute
00:33:19 semble... Alors, vous avez sûrement
00:33:21 de très bons arguments, monsieur, mais ça semble
00:33:23 absurde. Et les manifestants
00:33:25 qui vont venir tout à l'heure, et qui sont
00:33:27 toujours les mêmes, qui sont les radicaux,
00:33:29 écologues, on a les 5 faits... - Là, ils vont
00:33:31 se mobiliser, les policiers, les gens... - Les anciens zadistes,
00:33:33 etc.,
00:33:35 utilisent ce type de projet
00:33:37 comme emblème de leur combat.
00:33:39 Et je pense que, quand même, il doit y avoir
00:33:41 un couac dans cette autoroute
00:33:43 pour... Pourquoi tout ce béton, en fait ?
00:33:45 - Je vous donne la parole dans quelques instants, Antoni.
00:33:47 On fait un petit tour de table. Élève Bossuet, s'il vous plaît.
00:33:49 - Merci, professeur.
00:33:51 Non, de manière générale, moi, je ne vois
00:33:53 pas en quoi il est pertinent
00:33:55 de s'opposer à ce projet. Au contraire,
00:33:57 cela va permettre un gain de temps de
00:33:59 23 minutes. C'est quand même important.
00:34:01 Cela va permettre de désenclaver
00:34:03 le bassin d'emploi. - C'est ce que disait le maire de
00:34:05 Mazamé ce matin chez nos amis de la Batrinale.
00:34:07 - Cela va permettre d'éviter l'absorption
00:34:09 des emplois locaux par la métropole
00:34:11 toulousaine, et de lutter également
00:34:13 contre les déserts médicaux.
00:34:15 Moi, ce que je vois ici,
00:34:17 c'est encore l'oeuvre des écolos.
00:34:19 On est dans un moment compliqué en France,
00:34:21 où il y a des risques d'attentats
00:34:23 qui sont importants. Nos policiers
00:34:25 qui sont mobilisés pour lutter
00:34:27 contre les écolos ont autre chose
00:34:29 à faire que de s'occuper
00:34:31 de ces gens qui ne sont
00:34:33 là, finalement, que pour détruire
00:34:35 le bien commun et faire de la petite
00:34:37 polémique sur la petite polémique.
00:34:39 Les autoroutes, c'est un progrès.
00:34:41 Donc, moi, je souhaite... - Cela fait débat, en tous les cas.
00:34:43 - ... que l'on s'en soit construite et qu'on
00:34:45 en arrête avec ces écolos bobos qui nous ennuient.
00:34:47 - Allez, on termine le tour de table.
00:34:49 Rapidement, vous voyez, Anthony François, dans tous les cas,
00:34:51 ça fait débat dans le cadre de Mili-News.
00:34:53 Naïma El-Fadel et Lauriane.
00:34:55 - Il ne faut pas avoir une posture d'emblée
00:34:57 contre ce prétexte que c'est les écolos.
00:34:59 Les écolos, vous en avez,
00:35:01 qui sont dans la raison et qui peuvent
00:35:03 défendre des choses qu'on peut défendre
00:35:05 et en rejetant, effectivement,
00:35:07 l'extrémisme des écolos.
00:35:09 Là, ce que je vois, et je rejoins
00:35:11 ce qu'a dit Valérie, c'est qu'on a
00:35:13 la route, la 126,
00:35:15 qui est complètement
00:35:17 superpose, en fait, avec la A69.
00:35:19 Tout ça,
00:35:21 pour 20 minutes de gagné.
00:35:23 Je regrette, mais il y a un impact
00:35:25 sur l'environnement qui est important,
00:35:27 notamment sur des arbres qui sont quand même
00:35:29 centenaires. Il y a un impact
00:35:31 aussi au terme
00:35:33 de coût. C'est un coût énorme.
00:35:35 Tout ça pour ça, excusez-moi.
00:35:37 Mais à un moment, il faut avoir un peu de raison.
00:35:39 Et quand vous parlez
00:35:41 de désenclaver,
00:35:43 celle de la 126, si vous l'élargissez,
00:35:45 effectivement, elle va
00:35:47 désenclaver forcément et elle va
00:35:49 éviter tous les inconvénients qu'on rencontre
00:35:51 aujourd'hui. Lauriane, je ne vous ai pas
00:35:53 entendu sur le sujet. Je ne pensais pas que vous alliez
00:35:55 partir aussi vite sur le sujet.
00:35:57 Je vois que ça passionne. Non, mais on est
00:35:59 tous attentifs et je le dis
00:36:01 d'autant plus en tant qu'élu qui travaille beaucoup sur les transports
00:36:03 à notre environnement et à l'impact d'un nouveau projet
00:36:05 d'infrastructure sur l'environnement. Donc c'est normal
00:36:07 que la population, évidemment,
00:36:09 s'interroge. Sur ce projet-là,
00:36:11 en l'occurrence, au-delà du gain de temps gagné,
00:36:13 je pense que ce n'est pas vérifié. En tout cas, je ne le prends pas pour un argument.
00:36:15 Je pense que d'une part,
00:36:17 il y a un enjeu de désenclavement, je le dis très clairement,
00:36:19 et d'égalité, finalement, de chaque citoyen
00:36:21 face à la desserte
00:36:23 vis-à-vis des services publics, de l'accès
00:36:25 aux soins médicaux, etc. Et par ailleurs,
00:36:27 l'alternative de l'élargissement de la nationale,
00:36:29 évidemment qu'il a été envisagé, mais n'oublions pas une chose,
00:36:31 une nationale et une départementale, ça traverse des villages.
00:36:33 Aujourd'hui, vous avez près de
00:36:35 800 poids lourds qui, chaque jour,
00:36:37 empruntent cette route et qui pourrissent,
00:36:39 très clairement, le quotidien des habitants.
00:36:41 - Il n'y a qu'à jeter un oeil.
00:36:43 - Ce n'est pas un argument. Il y a un argument.
00:36:45 - En Or et Loire, on a une nationale
00:36:47 qui est en train de se transformer.
00:36:49 - Vous avez un enjeu non seulement d'équité territoriale,
00:36:51 mais de santé environnementale pour les gens qui
00:36:53 voient ce trafic extrêmement
00:36:55 lourd traverser chaque jour cette route.
00:36:57 Cette autoroute permettra de désengorger
00:36:59 cette nationale.
00:37:01 Vous évoquiez la sécurité.
00:37:03 M. Franzen, je crois l'évoquer. C'est un sujet aussi
00:37:05 de sécurité routière. Et encore une fois,
00:37:07 sur les aspects environnementaux, le projet
00:37:09 qui ira à son terme, parce qu'il y a eu toutes les études
00:37:11 environnementales qui ont été menées, et le débat
00:37:13 public et l'enquête publique également, associant les
00:37:15 habitants, prévoit plus de 100 millions
00:37:17 d'euros dédiés à des actions environnementales et trois fois
00:37:19 plus d'arbres qu'il n'en sera.
00:37:21 - Oui. - Qu'il n'en sera. - On a vu ça.
00:37:23 - Et de l'huile essentielle.
00:37:25 - Et de l'huile essentielle.
00:37:27 Pour éviter les mauvaises odeurs.
00:37:29 - Vous voyez, Anthony Franzen.
00:37:31 - On est dans le tracé.
00:37:33 - Ne parlez pas en même temps, s'il vous plaît.
00:37:35 - Des adistes qui se déplacent dans...
00:37:37 - Soyons raisonnables.
00:37:39 - Je termine. - Vous êtes dans le tracé.
00:37:41 - Qui se déplacent dans toute la France depuis tout ce temps
00:37:43 pour contester un coup Notre-Dame-des-Landes,
00:37:45 un coup les bassines de Sainte-Sauline,
00:37:47 mais non la 65. En mobilisant nos policiers...
00:37:49 - Rapidement, rapidement.
00:37:51 - Ne leur donnant pas de respect
00:37:53 pour aller manifester dans ce cas-là.
00:37:55 - Anthony, je vous dis juste un mot.
00:37:57 - Juste un mot.
00:37:59 - Il y a moins de trafic à côté des populations maintenant.
00:38:01 - C'est le même tracé.
00:38:03 - C'est exactement pareil.
00:38:05 C'est juste à côté. Au lieu d'agrandir, on dédouble.
00:38:07 - Oui.
00:38:09 - Quant au fait que les camions traversent les villages,
00:38:11 vous avez tout à fait raison. C'est extrêmement nocif.
00:38:13 Mais rien n'empêche de détourner
00:38:15 juste à l'endroit où il y a les villages.
00:38:17 Vous n'êtes pas obligés de tout chambouler.
00:38:19 - Il se peut aujourd'hui.
00:38:21 - Cessons de donner aux écologistes
00:38:23 qui paraissent pas à l'approche de la planète
00:38:25 de bonnes raisons...
00:38:27 - Je ne pensais pas que vous alliez partir aussi rapidement
00:38:29 sur ce sujet.
00:38:31 Ça fait débat et tout le monde n'est pas d'accord
00:38:33 autour de ce plateau.
00:38:35 Vous êtes inquiet sur le déroulement
00:38:37 de cette manifestation, Anthony Frantzen ?
00:38:39 - Alors écoutez,
00:38:41 en tout cas ici, on est en état de siège,
00:38:43 très clairement dans la zone commerciale
00:38:45 qui est à côté de Pierre-Fabre.
00:38:47 Du coup, je devais même faire cet interview de chez moi.
00:38:49 Je suis dans le bureau d'un ami qui est dans cette zone.
00:38:51 Après, il y a beaucoup, beaucoup
00:38:53 de forces de l'ordre, c'est clair.
00:38:55 Ils auraient été mieux ailleurs.
00:38:57 Et des choses comme ça.
00:38:59 Moi, le mot de la fin, je vais répondre à Valérie,
00:39:01 pour qui j'ai beaucoup d'estime,
00:39:03 je l'ai écouté dans Politique Matin avec M. Chen.
00:39:05 - Quand ça commence comme ça...
00:39:07 - Très rapidement.
00:39:09 - Le projet de l'élargissement de la RN 126
00:39:11 n'est pas possible, Valérie, pour deux raisons.
00:39:13 La première, il aurait consommé huit fois plus d'arbres.
00:39:15 Ça, c'est une réalité, vous pouvez le vérifier.
00:39:17 Et deuxièmement, il n'était pas finançable
00:39:19 par les collectivités locales.
00:39:21 - Et pourquoi ?
00:39:23 - Parce qu'il n'y avait pas les sous.
00:39:25 Et que là, on a été obligé de faire appel à un concessionnaire.
00:39:27 Ce n'est pas pour le bien,
00:39:29 ce n'est pas pour en mettre plein les poches,
00:39:31 c'est qu'il n'y avait pas les sous pour le faire.
00:39:33 Parce que l'élargissement était plus grave.
00:39:35 - Parce que l'autoroute n'est pas...
00:39:37 - Attendez, je vais finir quand même.
00:39:39 Si l'on veut tracer, ça reste quand même
00:39:41 une route, une autoroute,
00:39:43 une norme autoroute sur laquelle on peut rouler
00:39:45 de manière cinq fois plus sûre.
00:39:47 Et ça, c'est un chiffre de la sécurité routière.
00:39:49 Et moi, c'est ça le plus important.
00:39:51 Et dans 20 ans, grâce à la compensation
00:39:53 de cinq arbres plantés pour un abattu,
00:39:55 dans 20 ans, l'empreinte carbone
00:39:57 de l'abattage d'arbres aura disparu.
00:39:59 Est-ce que ça ne vaut pas de sauver 29 vies ?
00:40:01 Je ne sais pas.
00:40:03 - Merci beaucoup, Anthony Frandsen.
00:40:05 Je rappelle que vous avez créé un groupe de soutien,
00:40:07 cette autoroute A69.
00:40:09 Et je remarque que le mur qui vous entoure
00:40:11 est vert, je dis ça, je dis rien.
00:40:13 - Oui, c'est pour nous influencer.
00:40:15 - C'est ça.
00:40:17 Allez, on va changer de sujet.
00:40:19 On va changer de sujet.
00:40:21 Je ne pensais pas qu'on allait passer autant de temps
00:40:23 sur ce sujet. Mais on va parler
00:40:25 d'un véritable casse-tête pour le gouvernement.
00:40:27 On en a un peu parlé hier sur ce plateau
00:40:29 Naïm M. Fadel. Ce sont ces manifestations
00:40:31 pro-palestiniennes.
00:40:33 Comment gérer cette situation ?
00:40:35 Le rassemblement autorisé en dernière minute
00:40:37 jeudi a provoqué de très vives réactions.
00:40:39 D'autres manifestations sont
00:40:41 en plus annoncées au cours de ce week-end.
00:40:43 Explication Clotilde Payet.
00:40:45 Et on en parle très rapidement.
00:40:47 On a pas eu le temps d'ailleurs pour en parler.
00:40:49 4 000, c'est le nombre de personnes
00:40:53 qui se sont réunies jeudi, place de la République
00:40:55 à Paris, après l'appel de l'association
00:40:57 Cap-Jour Europalestine et du
00:40:59 Nouveau Parti Anticapitaliste.
00:41:01 Un rassemblement d'abord interdit
00:41:03 par la préfecture de Paris.
00:41:05 Ce que je dis, c'est qu'il faut être très attentif
00:41:07 parce qu'un certain nombre de ces manifestations
00:41:09 ont dégénéré.
00:41:11 L'interdiction a été levée par la justice
00:41:13 peu avant le début de la manifestation
00:41:15 selon le tribunal administratif de Paris.
00:41:17 Elle porte atteinte à la liberté d'expression.
00:41:19 Le respect de la liberté de manifestation
00:41:21 et de la liberté d'expression
00:41:23 qui ont le caractère de liberté fondamentale
00:41:25 doit être concilié
00:41:27 avec l'exigence constitutionnelle
00:41:29 de sauvegarde de l'ordre public.
00:41:31 Un collectif baptisé pour une paix juste
00:41:33 et durable entre Palestiniens et Israéliens
00:41:35 appelle à se rassembler demain
00:41:37 partout en France et à Paris.
00:41:39 Lauriane Rossi, ça ne va pas être simple.
00:41:43 On l'a vu avec cette manifestation
00:41:45 qui a été interdite dans un premier temps
00:41:47 ensuite confirmée par le tribunal administratif
00:41:49 et on sait qu'il y aura d'autres manifestations
00:41:51 au cours de ce week-end
00:41:53 et on peut s'attendre à d'autres dérapages.
00:41:55 Oui, on se doit de concilier
00:41:57 à la fois un droit, une liberté de manifester
00:41:59 et en même temps la préservation de l'ordre public
00:42:01 qui puise sur un sujet éminemment sensible.
00:42:03 L'enjeu, comme l'a dit le président de la République,
00:42:05 c'est de ne pas importer sur notre sol
00:42:07 dans notre pays
00:42:09 des manifestations
00:42:11 et de ne pas importer sur notre sol
00:42:13 des fractures internationales
00:42:15 dont on voit qu'elles sont très compliquées à gérer
00:42:17 avec, et je ne le nie pas,
00:42:19 des personnes qui viennent manifester
00:42:21 de manière totalement pacifique
00:42:23 et en solidarité avec les civils
00:42:25 et d'autres qui viennent pour
00:42:27 troubler l'ordre public
00:42:29 et arborer des slogans qui sont clairement
00:42:31 anti-républicains.
00:42:33 Les images que vous avez montrées hier et aujourd'hui le démontrent.
00:42:35 Kévin Bossonnet.
00:42:37 Il ne faut pas importer le conflit
00:42:39 israélo-palestinien.
00:42:41 Il est quand même largement importé.
00:42:43 Il faut quand même être réaliste.
00:42:45 Moi, je suis enseignant. Je vois quand même
00:42:47 des jeunes en train de demander aux autres
00:42:49 s'ils sont pro-israéliens ou pro-palestiniens.
00:42:51 On voit bien que c'est quelque chose qui est
00:42:53 tendu, notamment dans certains quartiers.
00:42:55 Après, de manière générale,
00:42:57 il ne s'agit pas de couper la langue
00:42:59 à ceux qui soutiennent le peuple
00:43:01 palestinien
00:43:03 et les Palestiniens qui sont dans Gaza
00:43:05 parce qu'en effet, ils sont aussi victimes
00:43:07 de ce qui se passe. Simplement,
00:43:09 il ne faut pas tolérer l'intolérable.
00:43:11 Quand dans certaines manifestations,
00:43:13 je vois des pancartes comme
00:43:15 "Gaza = Auschwitz",
00:43:17 ce n'est pas acceptable.
00:43:19 Quand je vois dans certaines manifestations
00:43:21 "Macron = criminel", ce n'est pas
00:43:23 acceptable. Quand dans certaines manifestations,
00:43:25 j'entends des gens
00:43:27 crier "Mort aux Juifs" et c'est
00:43:29 documenté, on entend ça sur le
00:43:31 sol français, ce n'est pas acceptable.
00:43:33 On est plus de 40 ans après
00:43:35 la Shoah et on entend encore
00:43:37 sur notre sol des gens qui appellent à
00:43:39 tuer les Juifs. Non, ce n'est pas acceptable.
00:43:41 Donc, à un moment, on est dans un moment particulier.
00:43:43 Donc, il faut sévir, il faut
00:43:45 réprimer. Moi, en tant que français,
00:43:47 je ne veux pas entendre des propos antisémites
00:43:49 sur mon sol.
00:43:51 Le mot de la fin sur le sujet.
00:43:53 Premier point, les manifestations
00:43:55 en France sont très malheureusement
00:43:57 souvent assez violentes. Le pauvre
00:43:59 Emmanuel Macron, pendant les retraites, il était
00:44:01 pendu tous les jours.
00:44:03 Deuxièmement, ce qu'il faudrait arriver
00:44:05 à doser, c'est quelle est la solution
00:44:07 qui amènera le moins de violence en France ?
00:44:09 C'est-à-dire, est-ce qu'il vaut mieux que
00:44:11 les manifestations soient une sorte d'exutoire
00:44:13 quitte à garder, essayer de garder
00:44:15 les choses sous contrôle,
00:44:17 sans qu'il y ait de débordements
00:44:19 évidemment qu'on a pour
00:44:21 l'instant. Alors, dans les mots,
00:44:23 oui, mais pas encore. Il n'y a pas eu de violence
00:44:25 physique très forte pour l'instant.
00:44:27 Je ne dis pas que ça n'arrivera pas.
00:44:29 Ou est-ce que interdire les manifestations,
00:44:31 au contraire, créerait
00:44:33 un sentiment de révolte et de rébellion
00:44:35 encore plus fort ? C'est ça qui est difficile
00:44:37 à ressentir et à commenter.
00:44:39 - Et on l'a vu, je parle à la gouverne de Thomas Bonnet,
00:44:41 qui est notre journaliste politique,
00:44:43 on a vu l'interview
00:44:45 accordée à Brut par Emmanuel Macron.
00:44:47 On voit, il l'est sur la ligne de crête,
00:44:49 que c'est pas facile.
00:44:51 - C'est un échange en fait. - C'est un échange.
00:44:53 - C'est pas une interview, c'est un échange.
00:44:55 - Et il parle, Emmanuel Macron, du délai de décence.
00:44:57 - C'est très bien.
00:44:59 - C'est bien respecté, ça c'est sûr.
00:45:01 - C'est aussi ce qui a expliqué les interdictions de manifester
00:45:03 dans la semaine qui a suivi, évidemment, l'offensive.
00:45:05 - Mais maintenant on peut pas attirer les manifestants.
00:45:07 - Quand on fait passer la communauté religieuse avant la communauté nationale,
00:45:09 moi ça me pose question. - Sauf que c'est un droit
00:45:11 justement de la manifestation.
00:45:13 - Vous entendez la petite musique ? - Oui.
00:45:15 - Ça veut dire qu'on va marquer une pause, si vous le voulez bien.
00:45:17 On se retrouve dans quelques instants pour la deuxième heure.
00:45:19 On reparlera de la situation
00:45:21 en Israël et de cette bonne nouvelle avec la libération
00:45:23 des deux otages américaines par le Hamas.
00:45:25 Et puis on vous proposera également un reportage
00:45:27 très fort, mais très très fort
00:45:29 de nos amis Antoine Esteve et Fabrice Elsner
00:45:31 qui sont allés tourner dans
00:45:33 l'enfer du Kibbous de Péry.
00:45:35 Vous verrez, un reportage très impressionnant.
00:45:37 Allez, on se retrouve dans quelques instants tout de suite.
00:45:39 Rebonjour, merci
00:45:41 de nous accueillir il est quasiment 13h,
00:45:43 c'est Midi News Weekend partie 2.
00:45:45 Voici le sommaire de notre deuxième heure.
00:45:47 On reviendra dans quelques instants sur la bonne nouvelle,
00:45:49 la libération des deux otages américaines
00:45:51 par le Hamas. On vous proposera
00:45:53 également un reportage très fort d'Antoine Esteve
00:45:55 et de Fabrice Elsner. Ils sont allés dans
00:45:57 l'enfer du Kibbous de Péry.
00:45:59 Des images terribles. Et puis dans cette
00:46:01 deuxième partie, on reviendra également sur le
00:46:03 parcours de l'assaillant d'Aras.
00:46:05 Il était inscrit au fichier S.
00:46:07 Evidemment, cela fait débat. Evidemment,
00:46:09 on en parle des Midi News Weekend. Et puis dans cette
00:46:11 dernière heure, on se posera une question. Que faire
00:46:13 face à la multiplication
00:46:15 des fausses alertes à la bombe sur notre territoire ?
00:46:17 Va-t-il falloir s'habituer à vivre dans ce
00:46:19 climat ? Et puis quelles sanctions ?
00:46:21 On en parle évidemment avec nos invités que je vous présente dans
00:46:23 quelques instants. Mais tout de suite, c'est l'info
00:46:25 avec Isabelle Piboulot. Rebonjour Isabelle.
00:46:27 - Bonjour Thierry. Bonjour à tous.
00:46:29 Dans le Tarn, les opposants au projet
00:46:31 de l'autoroute A69
00:46:33 ont commencé à se réunir aux abords
00:46:35 de Castres. Près de 8000 personnes
00:46:37 sont attendues ce week-end. Les manifestants
00:46:39 se disent plus déterminés que jamais.
00:46:41 1600 policiers et gendarmes
00:46:43 sont mobilisés, soit deux fois
00:46:45 plus qu'en avril dernier lors de la
00:46:47 précédente mobilisation des militants
00:46:49 écologistes. Depuis sept jours,
00:46:51 les fausses alertes à la bombe se
00:46:53 multiplient en France. Aéroports,
00:46:55 établissements scolaires
00:46:57 ou encore lieux culturels. Le château
00:46:59 de Versailles a été évacué pour la sixième
00:47:01 fois en sept jours.
00:47:03 Des alertes qui ont conduit à diverses
00:47:05 interpellations. On fait le point avec
00:47:07 Coderic B et Célia Cruyère.
00:47:09 Les fausses
00:47:11 alertes à la bombe ont bouleversé
00:47:13 l'Hexagone cette semaine.
00:47:15 Mercredi, 17 aéroports
00:47:17 ont fait l'objet de menaces d'attentats.
00:47:19 Ce jeudi, c'est 25 aéroports
00:47:21 qui étaient concernés et 18
00:47:23 ce vendredi. La plupart
00:47:25 d'entre eux ont dû être évacués. Le
00:47:27 ministère des Transports a demandé des
00:47:29 mesures judiciaires. "Cette situation est
00:47:31 inacceptable. Nous avons donc, à ma
00:47:33 demande, à chaque fois fait
00:47:35 l'objet d'un dépôt de plainte.
00:47:37 Chaque aéroport est invité à déposer
00:47:39 une plainte pour chaque cas d'alerte
00:47:41 reçue et 80%
00:47:43 des plaintes ont d'ores et déjà été
00:47:45 déposées et enregistrées."
00:47:47 Plusieurs enquêtes ont été ouvertes
00:47:49 et 18 arrestations ont eu lieu.
00:47:51 Elles concernent également les établissements
00:47:53 culturels comme le Louvre ou le Château
00:47:55 de Versailles, mais aussi les établissements
00:47:57 scolaires. Selon le
00:47:59 ministre des Transports, la plupart
00:48:01 de ces alertes à la bombe étaient des canulars.
00:48:03 "Les petits malins ou
00:48:05 les petits plaisantins qui se livrent à ce genre de jeu
00:48:07 sont en fait de gros abrutis,
00:48:09 voire de grands délinquants. Et nous laisserons
00:48:11 rien passer sur leurs actions
00:48:13 dans le climat que nous connaissons."
00:48:15 Pour les autorités, la loi prévoit
00:48:17 deux ans d'emprisonnement
00:48:19 et 30 000 euros d'amende.
00:48:21 La crainte d'une importation du conflit
00:48:23 israélo-palestinien en France,
00:48:25 à Lyon, la synagogue de la Duchère a été
00:48:27 dégradée par des tags antisémites
00:48:29 dans la nuit de jeudi à vendredi.
00:48:31 Une plainte contre X a été déposée
00:48:33 pour injure publique et menace
00:48:35 réitérée. Les deux auteurs en cagoulé
00:48:37 ont également accroché des drapeaux
00:48:39 algériens et palestiniens.
00:48:41 Un geste directement lié à la guerre
00:48:43 en Israël, selon le président
00:48:45 de la communauté juive de la Duchère.
00:48:48 "Il est irresponsable et criminel
00:48:50 d'importer un conflit
00:48:52 en France
00:48:54 qui concerne
00:48:56 l'état d'Israël
00:48:58 et qui combat
00:49:00 aujourd'hui le nazisme
00:49:02 et le terrorisme.
00:49:04 Donc c'est irresponsable
00:49:06 et criminel d'importer
00:49:08 tout ça en France. Franchement,
00:49:10 pour faire ce genre de choses,
00:49:12 c'est qu'on n'a rien compris.
00:49:14 C'est pas une religion
00:49:16 qui s'attaque à une autre.
00:49:18 C'est un pays qui combat pour sa survie,
00:49:20 qui combat le nazisme et le terrorisme
00:49:22 aujourd'hui. Donc, voilà,
00:49:24 il ne faut pas tout mélanger."
00:49:26 Retenue par le Ramas,
00:49:28 deux otages américaines ont été
00:49:30 relâchées hier soir
00:49:32 après une médiation du Qatar.
00:49:34 Judith et Nathalie Ranan ont été
00:49:36 prises en charge à la frontière avec Israël
00:49:38 par la Croix-Rouge internationale.
00:49:40 Elles avaient été enlevées lors de l'attaque
00:49:42 du 7 octobre. On fait le point
00:49:44 avec la correspondante à New York,
00:49:46 Elisabeth Kittel.
00:49:48 Les deux Américaines de Chicago,
00:49:50 une mère de 59 ans et sa fille de 17 ans,
00:49:52 ont retrouvé leur famille sur une base militaire
00:49:54 en Israël deux semaines après avoir été
00:49:56 enlevées par le Hamas dans un kiboutz
00:49:58 à environ une heure de la frontière avec Gaza.
00:50:00 Elles étaient venues en Israël
00:50:02 célébrer l'anniversaire d'un proche.
00:50:04 On ne connaît pas les raisons
00:50:06 et les conditions de leur libération.
00:50:08 On sait que l'état de santé de la mère
00:50:10 n'est pas très bon. Le Hamas a dit
00:50:12 qu'il avait accepté cette libération.
00:50:14 En tout cas, le Qatar a joué
00:50:16 un grand rôle dans ces négociations.
00:50:18 Dans un communiqué, le président américain
00:50:20 Joe Biden a remercié le gouvernement
00:50:22 du Qatar et celui d'Israël
00:50:24 pour leur partenariat.
00:50:26 La Maison-Blanche diffuse
00:50:28 d'ailleurs une photo de Joe Biden
00:50:30 tout sourire au téléphone
00:50:32 avec les deux Américaines
00:50:34 tout juste libérées.
00:50:36 Est-ce que ça veut dire que le Hamas est prêt
00:50:38 à négocier, à libérer d'autres otages ?
00:50:40 Il en reste encore plus de 200
00:50:42 d'une quarantaine de nationalités,
00:50:44 dont une poignée d'Américains.
00:50:46 Joe Biden a dit qu'il ferait tout
00:50:48 pour libérer ces otages.
00:50:50 En tout cas, selon les médias,
00:50:52 les gouvernements américains
00:50:54 et européens font pression
00:50:56 sur Israël pour que soit retardée
00:50:58 le plus possible l'opération militaire
00:51:00 sur Gaza. Objectif, évidemment,
00:51:02 donner plus de temps aux négociations
00:51:04 pour la libération des otages.
00:51:06 Et puis dans le reste de l'actualité,
00:51:08 à l'approche de l'ouragan Tami,
00:51:10 la Guadeloupe est en alerte rouge cyclone.
00:51:12 La population est appelée
00:51:14 à rester à l'abri
00:51:16 et à respecter toutes les recommandations
00:51:18 des autorités. L'ouragan a déjà
00:51:20 généré des vents forts, avec des rafales
00:51:22 à 148 km/h,
00:51:24 selon Météo France. De fortes pluies
00:51:26 également se poursuivront
00:51:28 jusqu'à demain. La Martinique,
00:51:30 elle, a été placée en vigilance orange
00:51:32 pour vagues submersions.
00:51:34 Voilà pour l'essentiel
00:51:36 de l'actualité. C'est à vous Thierry.
00:51:38 Merci chère Isabelle. On se retrouve dans 30 minutes.
00:51:40 Le rendez-vous est pris. Allez,
00:51:42 dernière heure, deuxième partie
00:51:44 pour Mini News Week-end. Avec moi pour commenter
00:51:46 cette actualité, Naïm Mefed, que je représente.
00:51:48 Assis, il est chargé de mission politique
00:51:50 de la ville. Rebonjour
00:51:52 M. Neymar, Valérie Lecap, chroniqueuse politique.
00:51:54 Rebonjour. Kevin Bossuet,
00:51:56 professeur d'histoire. Et Harold
00:51:58 Iman, spécialiste des questions
00:52:00 internationales. On va commencer avec vous d'ailleurs
00:52:02 Harold, puisque c'est un élément
00:52:04 important. Le patron
00:52:06 de l'ONU a réclamé aujourd'hui
00:52:08 un cessez-le-feu humanitaire
00:52:10 dans le conflit entre Israël et le mouvement
00:52:12 palestinien Hamas, dont on ne cesse de parler,
00:52:14 à l'ouverture d'un sommet
00:52:16 pour la paix qu'on voit en image
00:52:18 justement, et ça se passe au Caire.
00:52:20 Racontez-nous un petit peu. C'est une décision
00:52:22 importante en tous les cas, cette
00:52:24 intervention. Oui,
00:52:26 l'intervention d'Antonio Guterres
00:52:28 suit ses messages
00:52:30 réguliers de
00:52:32 retenue et
00:52:34 de trêve et de discussion,
00:52:36 mais il n'y a pas de plan
00:52:38 de l'ONU à proprement parler.
00:52:40 L'ONU est à la
00:52:42 manœuvre pour apporter l'aide.
00:52:44 C'est elle qui apporte le plus d'aide
00:52:46 aux Gazaouis, et
00:52:48 sachant que deux Gazaouis sur trois
00:52:50 vivent de l'aide internationale
00:52:52 de l'ONU et des
00:52:54 gouvernements comme
00:52:56 l'Iran et le Qatar surtout.
00:52:58 Donc, le
00:53:00 sommet qui a lieu en ce moment
00:53:02 même au Caire, dont on voit
00:53:04 des images, là, il y a le
00:53:06 ministre des Affaires étrangères
00:53:08 Rézilien qui s'exprime.
00:53:10 Ça, c'est un petit peu
00:53:12 le prolongement de ce qu'a fait Antonio Guterres,
00:53:14 mais un peu plus
00:53:16 charpenté, car vous avez
00:53:18 le président de l'Égypte,
00:53:20 le roi de Jordanie, Mahmoud Hamas, président
00:53:22 de l'autorité palestinienne,
00:53:24 l'émir du Qatar,
00:53:26 vous avez
00:53:28 le premier ministre
00:53:30 espagnol, vous avez
00:53:32 Giorgia Meloni,
00:53:34 président du Conseil
00:53:36 italien, et Catherine
00:53:38 Colonna, ministre des Affaires étrangères
00:53:40 de France, bien sûr, et donc,
00:53:42 là, vous avez quand même une espèce de
00:53:44 mini-négociation
00:53:46 sur l'ouverture des frontières
00:53:48 à l'aide internationale,
00:53:50 avec aussi
00:53:52 cette idée qu'il
00:53:54 ne faut pas expulser la population
00:53:56 de Gaza, et il faut arrêter
00:53:58 de bombarder Gaza.
00:54:00 Donc, ça, c'est la
00:54:02 tonalité générale,
00:54:04 et en maintenant
00:54:06 cette présence des chefs d'État
00:54:08 au Caire, on évite qu'Israël
00:54:10 passe à une...
00:54:12 Enfin, on voudrait éviter qu'Israël passe
00:54:14 au déclenchement
00:54:16 de l'opération terrestre,
00:54:18 la phase lourde, dont parlait
00:54:20 le ministre de la Défense israélien lui-même.
00:54:22 - Et je reprends les
00:54:24 propos d'Antonio Guttièze dont vous parlez,
00:54:26 il faut agir vite, maintenant,
00:54:28 pour mettre fin au cauchemar. Naïm
00:54:30 Fadel, Bénélic Le Cap, Kevin Bossuet, Naïma.
00:54:32 - Je vais leur bander un peu, on peut croire...
00:54:34 Je pense qu'au début, ça faisait
00:54:36 un peu rigoler l'ONU, mais quand même, ils sont en train
00:54:38 de faire des choses, finalement. C'est-à-dire qu'on a toujours l'impression
00:54:40 que ça ne sert pas à grand-chose, mais
00:54:42 je pense qu'ils ont notamment participé
00:54:44 au fait que, alors, qu'on puisse
00:54:46 pénétrer dans Gaza, et que l'aide
00:54:48 humanitaire puisse pénétrer
00:54:50 dans Gaza, et ces appels... - Je le rappelle depuis
00:54:52 ce matin. - Depuis ce matin, il y a 20
00:54:54 camions, c'est pas beaucoup, 20 camions.
00:54:56 - C'est pas beaucoup, mais c'est déjà ça. - C'est aussi
00:54:58 une contrepartie à la libération des
00:55:00 otages qui a été
00:55:02 négociée, mais c'est vrai que la
00:55:04 ténacité, la volonté politique,
00:55:06 etc., qu'on prenait,
00:55:08 qui faisait un peu sourire
00:55:10 au début, donne quand même
00:55:12 quelques fruits
00:55:14 et maintient la pression, effectivement,
00:55:16 comme Harold vient de le dire très clairement,
00:55:18 sur le fait que cette attaque
00:55:20 d'ISIS n'est toujours pas déclenchée, et que
00:55:22 le monde occidental
00:55:24 essaye d'organiser les choses au moins
00:55:26 mal pour essayer d'aider
00:55:28 la population gazaouie, pour essayer
00:55:30 qu'il y ait des évacuations, pour essayer
00:55:32 qu'il y ait de l'aide humanitaire, et
00:55:34 pour que la partie militaire
00:55:36 soit retardée et qu'on aide à sauver
00:55:38 les otages. Donc, ils ont un poids,
00:55:40 une influence, quand même, sur ce qui est en train de se passer.
00:55:42 - Mais en tout cas, c'est une information importante, cet appel
00:55:44 à la trêve, Naïmah Mfadel.
00:55:46 - De toute façon, c'est ce qu'on attend,
00:55:48 effectivement, de l'ONU.
00:55:50 - L'ONU, oui. L'ONU est dans son rôle.
00:55:52 - Et ce qu'on peut attendre aussi
00:55:54 de ce sommet
00:55:56 pour la paix, c'est très
00:55:58 important qu'il s'organise, notamment
00:56:00 avec les différents belligérants, mais
00:56:02 notamment aussi, parce qu'on a oublié de le citer,
00:56:04 avec les représentants aussi de la Ligue arabe,
00:56:06 notamment le ministre des Affaires étrangères
00:56:08 marocain, puisque c'est le Maroc
00:56:10 qui préside aujourd'hui la Ligue arabe.
00:56:12 Mais par rapport à l'expulsion
00:56:14 des gazaouis, elle est impossible,
00:56:16 parce que l'Egypte
00:56:18 a fermé sa frontière et elle ne veut
00:56:20 absolument pas, je parle sous votre contrôle
00:56:22 Harold, elle ne veut surtout pas
00:56:24 accueillir les réfugiés. D'ailleurs,
00:56:26 il faut le rappeler, aucun des pays arabes,
00:56:28 l'imitreuf d'Israël
00:56:30 et de Gaza,
00:56:32 Gaza, c'est seulement
00:56:34 les jésuites, mais disons, les autres pays arabes
00:56:36 ne veulent absolument pas. Et d'ailleurs,
00:56:38 il faut savoir que depuis 70 ans,
00:56:40 la plupart qui ont été accueillis dans des pays
00:56:42 arabes sont toujours dans des camps de réfugiés.
00:56:44 C'est-à-dire qu'on leur dénie
00:56:46 la citoyenneté sous le prétexte
00:56:48 qu'il faut qu'ils retournent pour garder vivace
00:56:50 la cause palestinienne.
00:56:52 Donc, effectivement, aujourd'hui,
00:56:54 il y a un vrai dilemme aussi pour ces gazaouis
00:56:56 et on ne peut que se féliciter que l'ONU
00:56:58 joue son rôle pour que l'aide alimentaire
00:57:00 qui y est, c'est une histoire de vie
00:57:02 et de mort, aujourd'hui.
00:57:04 Et justement, pour rebondir sur ce que vous disiez
00:57:06 Mme Lecable, l'aide à cheminer
00:57:08 depuis ce matin vers Gaza
00:57:10 est insuffisante pour l'ONU qui
00:57:12 veut 100 camions par jour
00:57:14 pour venir en aide aux gazaouis.
00:57:16 Un mot rapide, Kévin Bossuet.
00:57:18 Je veux bien en parler de cessez de feu humanitaire.
00:57:20 Très bien, d'accord, l'ONU est dans son rôle.
00:57:22 Enfin, j'aimerais mettre quand même les choses dans son contexte.
00:57:24 Israël a été
00:57:26 attaqué le 7 octobre dernier.
00:57:28 Il y a eu sur son sol de véritables
00:57:30 pogroms. Il y a eu des massacres
00:57:32 avec une barbarie
00:57:34 innommable et je trouve quand même
00:57:36 qu'Israël essaye de préserver
00:57:38 au maximum la vie
00:57:40 des gazaouis qui
00:57:42 bloquent les départs
00:57:44 de ceux qui sont au nord de Gaza vers le sud.
00:57:46 C'est bien le Hamas qui
00:57:48 a ce souci de préserver des vies humaines.
00:57:50 C'est évidemment Israël.
00:57:52 Donc à un moment, de toute manière, on aura beau tergiverser
00:57:54 même s'il y a un retournement de l'opinion
00:57:56 internationale, Israël
00:57:58 n'arrêtera pas à cause de ça.
00:58:00 Israël arrêtera
00:58:02 quand ses objectifs seront atteints.
00:58:04 Point final. Donc, le patron
00:58:06 de l'ONU dit
00:58:08 "Je veux mettre fin au cauchemar". Le cauchemar,
00:58:10 je propose de regarder ce reportage
00:58:12 édifiant. Faites attention
00:58:14 parce qu'il y a certaines images qui peuvent
00:58:16 choquer. C'est dans
00:58:18 le kibbutz de Béry, près de la bande
00:58:20 de Gaza, ciblé par les
00:58:22 attaques du Hamas. C'est un reportage
00:58:24 d'Antoine Esteve et de
00:58:26 Fabrice Elsner. Regardez.
00:58:28 Ça se passe de commentaires.
00:58:30 Les scènes de crimes sont figées.
00:58:34 La mort rôde
00:58:36 encore entre les murs.
00:58:38 Le sang, partout.
00:58:40 L'odeur, insoutenable.
00:58:42 Minutieusement, ces enquêteurs du
00:58:44 ministère de la Justice prélèvent tout ce qui
00:58:46 peut aider la police judiciaire dans les ruines
00:58:48 du kibbutz de Béry.
00:58:50 Traces d'explosifs,
00:58:52 balles de différents calibres
00:58:54 et morceaux de corps humains.
00:58:56 Comme vous le voyez,
00:58:58 c'est très difficile de voir ça.
00:59:00 Je vis à côté d'ici
00:59:02 depuis 27 ans.
00:59:04 C'est impossible pour moi.
00:59:06 C'est une sorte de holocauste.
00:59:08 Pour beaucoup d'entre eux,
00:59:10 la vie s'est arrêtée au moment du petit déjeuner,
00:59:12 en famille.
00:59:14 Des doudous abandonnés, des vêtements,
00:59:16 des jouets.
00:59:18 Ils recherchent
00:59:20 la moindre information pour savoir
00:59:22 qui était là. Ils essaient de comprendre
00:59:24 si la personne a été assassinée
00:59:26 ou alors si elle a été prise en otage à Gaza.
00:59:28 C'est pour ça que vous voyez plein de gens
00:59:30 avec des sacs qui ramassent des morceaux.
00:59:32 Les assaillants ont découpé le grillage ici
00:59:34 et ont ensuite méthodiquement fouillé
00:59:36 chaque maison,
00:59:38 semant la terreur sur leur passage.
00:59:40 Beaucoup d'entre eux sont morts
00:59:42 pendant les 35 heures de combat
00:59:44 qui ont suivi contre les forces spéciales israéliennes.
00:59:46 D'autres ont été faits prisonniers.
00:59:48 Ces hommes travaillent maison par maison.
00:59:50 Ils récoltent le maximum d'indices,
00:59:52 des milliers de preuves
00:59:54 pour l'histoire et certainement pour un procès.
00:59:56 Quel niveau de sujets je vous avais prévenu ?
00:59:58 C'est terrible ce reportage.
01:00:00 C'est évidemment terrible
01:00:02 et je crois qu'il faut utiliser les bons mots.
01:00:04 C'est ce qu'on appelle un pogrom.
01:00:06 C'est ce qu'on appelle un génocide.
01:00:08 Ça nous rappelle ce qui s'est passé
01:00:10 en Europe de l'Est
01:00:12 entre 1941 et 1945
01:00:14 dans le cadre de la Shoah par Bâle.
01:00:16 On a tué des Juifs
01:00:18 parce qu'ils étaient Juifs.
01:00:20 Il faut voir, Lignomini,
01:00:22 quand vous retrouvez une femme enceinte,
01:00:24 le ventre ouvert,
01:00:26 à qui on a extrait le fœtus
01:00:28 et à qui ensuite on a
01:00:30 décapité la tête,
01:00:32 c'est bien du fœtus que de la maman,
01:00:34 il y a de quoi s'interroger.
01:00:36 Quand vous retrouvez des femmes violées
01:00:38 avec le pubis pulvérisé,
01:00:40 il faut quand même le faire pour pulvériser un pubis.
01:00:42 On est là évidemment dans une volonté
01:00:44 d'anéantir, de détruire.
01:00:46 Quand vous retrouvez des personnes âgées
01:00:48 à qui on a coupé les doigts,
01:00:50 aussi bien des mains ou des pieds,
01:00:52 on est dans quoi là-dedans ?
01:00:54 On est dans une volonté de détruire l'autre,
01:00:56 de le déshumaniser,
01:00:58 vraiment de le faire souffrir jusqu'à l'excès.
01:01:00 Oui, je le redis,
01:01:02 ça a des goûts de choix.
01:01:04 On va revenir sur le drame
01:01:06 d'Arras, si vous le voulez bien,
01:01:08 avec le parcours de vie
01:01:10 des dernières années de l'assaillant
01:01:12 d'Arras. Il était inscrit
01:01:14 au fichier S de signalement pour la prévention
01:01:16 et la ridiculisation à caractère terroriste.
01:01:18 On en parle avec Mathieu Devese et on ouvre
01:01:20 le débat, parce que oui, effectivement,
01:01:22 il y a débat.
01:01:24 Une semaine après l'attentat d'Arras,
01:01:26 le profil de l'assaillant se précise.
01:01:28 Selon le ministère de l'Intérieur,
01:01:30 Mohamed Mogouchkov était bien fiché
01:01:32 pour radicalisation islamiste
01:01:34 depuis février 2021.
01:01:36 La conséquence d'un signalement du lycée Gambetta,
01:01:38 son ancien établissement scolaire.
01:01:40 En novembre 2020, alors qu'elle aborde
01:01:42 la mémoire de Samuel Paty,
01:01:44 une professeure est agressée verbalement
01:01:46 et physiquement par un élève. Renvoyé du lycée,
01:01:48 il est en lien avec Mohamed Mogouchkov.
01:01:50 Ce dernier suit même l'enseignante
01:01:52 jusqu'à son domicile. Intimidée
01:01:54 à plusieurs reprises, elle décide
01:01:56 de déposer plainte. En avril
01:01:58 2022, le lycée Gambetta dépose un nouveau
01:02:00 signalement pour absentéisme
01:02:02 et propose alarmant tenu en classe.
01:02:04 Mohamed Mogouchkov aurait notamment
01:02:06 déclaré "Mon nom se prononce comme
01:02:08 Kalachnikov. Est-ce que cet outil
01:02:10 peut tuer ? Mais ce n'est qu'à partir du mois
01:02:12 de juillet dernier que le jeune homme
01:02:14 est suivi par les services de la direction générale
01:02:16 de la Sécurité Intérieure."
01:02:20 C'est terrible là aussi,
01:02:22 le câble. On connaissait
01:02:24 le profil. C'est absolument passionnant
01:02:26 de reconstituer l'itinéraire de cet
01:02:28 homme et de sa famille, et surtout
01:02:30 du père qui a été tellement
01:02:32 important parce qu'il était radicalisé
01:02:34 en arrivant visiblement en France, le père.
01:02:36 Et il a obligé ses fils et
01:02:38 sa femme et ses belles-filles,
01:02:40 il les a embrigadés avec lui.
01:02:42 Il y a plusieurs moments clés. Il y a la fameuse
01:02:44 année 2014
01:02:46 où Mohamed est sous
01:02:48 où il doit être expulsé
01:02:50 de France. La famille devait être expulsée
01:02:52 pour ne pas avoir...
01:02:54 Le père est expulsé finalement en 2018
01:02:56 mais il devait être expulsé en 2014.
01:02:58 Qu'est-ce qui s'est passé en 2014 ?
01:03:00 Souvenez-vous. Non, on est dans
01:03:02 l'ambiance. C'est au moment de
01:03:04 Léonardin. Je me trompe peut-être dans les dates.
01:03:06 Au moment de Léonardin en tout cas,
01:03:08 ce qui s'est passé c'est qu'il y avait un arrêté
01:03:10 d'expulsion et il devait
01:03:12 quitter la France. Celui qui a tué
01:03:14 le professeur,
01:03:16 il devait quitter la France et à l'époque
01:03:18 il y a eu des pressions
01:03:20 très fortes d'associations locales
01:03:22 et d'extrême-gauche pour...
01:03:24 Le retenir dans le pays.
01:03:26 Or, souvenez-vous, c'est le moment de l'affaire
01:03:28 Léonardin qu'on avait fait, que François Hollande
01:03:30 avait fait expulsé et tout le monde s'était...
01:03:32 Léonardin avait pris à partie François Hollande.
01:03:34 L'ambiance était différente à l'époque.
01:03:36 C'est pour ça qu'il faut toujours remettre les choses dans leur contexte.
01:03:38 Et à l'époque, Manuel Valls, qu'on ne peut pas
01:03:40 soupçonner
01:03:42 d'être favorable au terroriste d'une façon
01:03:44 ou d'une autre, ça c'est sûr,
01:03:46 a trouvé qu'il y avait effectivement des circonstances
01:03:48 inténuantes et que c'était très difficile d'expulser ce moins.
01:03:50 Donc on est dans le parcours de cet homme,
01:03:52 dans les contradictions fondamentales
01:03:54 de la France et c'est ça, c'est symboliquement
01:03:56 ça qui est intéressant. C'est-à-dire
01:03:58 d'un côté, on sait tout sur lui.
01:04:00 En fait, à tous les moments
01:04:02 de son parcours, on savait qui il était.
01:04:04 On savait. On a essayé
01:04:06 de le faire partir et on n'a pas
01:04:08 réussi à le faire parce qu'il y a eu des forces
01:04:10 d'opposition d'extrême-gauche. Et c'est la responsabilité de ses associations.
01:04:12 Et que l'État a reculé
01:04:14 devant la pression politique.
01:04:16 Donc dans la loi sur l'immigration
01:04:18 qui se profile, qui va commencer
01:04:20 à être discutée au Sénat à partir du 6 novembre,
01:04:22 il faut absolument que tous ces points
01:04:24 soient réglés. C'est-à-dire
01:04:26 le fait qu'il était mineur à moins de 13 ans
01:04:28 sur le territoire français,
01:04:30 ça a empêché de l'expulser aussi.
01:04:32 Non. Par la suite,
01:04:34 quand vous êtes arrivés en France avant l'âge de 13 ans
01:04:36 et qu'il n'y a pas de preuve
01:04:38 de la présence de l'extrême-gauche,
01:04:40 quand il a été fiché S en 2020,
01:04:42 vous pouviez,
01:04:44 parce que justement,
01:04:46 il y a des exceptions
01:04:48 en cas de...
01:04:50 Oui, mais il n'avait pas encore montré...
01:04:52 Oui, mais il n'avait rien commis d'actes terroristes.
01:04:54 Oui, mais à partir du moment où il est fiché S...
01:04:56 Selon la loi française, je crois.
01:04:58 Oui, mais c'est ça le problème.
01:05:00 C'est que nous avons un État de droit
01:05:02 qui est un sans-plan
01:05:04 de sécurité et de protection
01:05:06 des citoyens. C'est ça qui est terrible.
01:05:08 Parce qu'aujourd'hui, nous, on a transféré
01:05:10 notre sécurité et notre protection à l'État,
01:05:12 l'État de droit, qui l'a transféré
01:05:14 aussi à l'Europe aujourd'hui.
01:05:16 Donc on se retrouve entre le marteau et la clume
01:05:18 et on se retrouve devant
01:05:20 une espèce de fatalisme.
01:05:22 Et Emmanuel Macron a annoncé cette semaine
01:05:24 qu'il allait demander un suivi précis
01:05:26 des fichés S.
01:05:28 Et justement, ce qui s'est passé, c'est ça qui est incroyable.
01:05:30 On nous dit souvent,
01:05:32 mais vous savez, vous avez des tas de juridictions
01:05:34 qui font qu'à un moment,
01:05:36 il y a par exemple tant de recours.
01:05:38 Sauf qu'ils avaient épuisé tous les recours.
01:05:40 Tous les recours avaient été épuisés
01:05:42 et il se trouve
01:05:44 qu'effectivement, ces associations,
01:05:46 la CIMAD, Réseau Sans Frontières,
01:05:48 le Parti Communiste de Rennes
01:05:50 et puis le MRAP,
01:05:52 ont soutenu cette famille.
01:05:54 C'est arrivé au cabinet
01:05:56 de M. Valls, qui dernièrement a dit
01:05:58 "Oui, effectivement, je n'étais pas au courant, c'est mon cabinet."
01:06:00 D'ailleurs, il n'y a pas ça.
01:06:02 Non, mais ce qui est terrible,
01:06:04 c'est qu'il n'a même pas fait son mea culpa.
01:06:06 Il a même dit "C'est grâce à la Circular Valls."
01:06:08 Alors moi, j'espère que dans ce cadre
01:06:10 de ce projet de loi,
01:06:12 la Circular Valls va être supprimée,
01:06:14 que le délit de clandestinité
01:06:16 va être rétabli
01:06:18 et que toutes les conventions
01:06:20 qui ont été signées aujourd'hui
01:06:22 par l'Europe,
01:06:24 en raison de l'état,
01:06:26 justement, de ce risque d'attentat,
01:06:28 puissent être suspendues.
01:06:30 Le mot d'affaire sur le sujet.
01:06:32 Le problème est que
01:06:34 dans notre pays,
01:06:36 on a privilégié
01:06:38 les libertés individuelles
01:06:40 sur la sécurité nationale.
01:06:42 Et aujourd'hui,
01:06:44 les terroristes utilisent
01:06:46 nos lois pour nous tuer,
01:06:48 pour nous détruire.
01:06:50 Et quand j'entends M. Macron
01:06:52 qui nous raconte qu'on va faire preuve de plus de sévérité,
01:06:54 que vous allez voir ce que vous allez voir,
01:06:56 on nous dit ça depuis des années,
01:06:58 déjà après l'assassinat,
01:07:00 après la décapitation de Samuel Paty,
01:07:02 on a eu le droit à la même tirade.
01:07:04 À un moment, il faut comprendre
01:07:06 qu'on est à un moment de l'histoire
01:07:08 où on essaie de nous atteindre.
01:07:10 Juste une chose qui se passe en Israël,
01:07:12 c'est la fin du processus.
01:07:14 Nous, on en est au début.
01:07:16 Quand M. Finkelkraut nous dit
01:07:18 qu'il est possible que l'importation
01:07:20 débouche sur des pogroms de Juifs
01:07:22 en France, ça peut apparaître excessif.
01:07:24 Mais je pense que, sur plusieurs années,
01:07:26 il peut avoir raison.
01:07:28 Si nous voulons gagner la guerre
01:07:30 contre l'islamisme, il faut durcir nos lois
01:07:32 et c'est en ce moment qu'il faut faire
01:07:34 quand les islamistes ne sont pas organisés.
01:07:36 Sinon, on va vers un péril grave
01:07:38 pour notre existence même.
01:07:40 - Réaction, deux secondes.
01:07:42 - Je pense qu'il va y avoir
01:07:44 deux rendez-vous importants.
01:07:46 Je pense que là, on peut se dire
01:07:48 que si on laisse passer ces rendez-vous-là,
01:07:50 ce sera un peu la faute des citoyens.
01:07:52 Il y a deux rendez-vous. Il y a ce projet de loi,
01:07:54 et j'espère qu'il y aura un référendum.
01:07:56 Ce projet de loi, il y a quand même aussi
01:07:58 des contre-projets qui peuvent être intéressants.
01:08:00 On va attendre le gouvernement
01:08:02 à la lumière de ce qui s'est passé.
01:08:04 - La régularisation des sans-papiers,
01:08:06 c'est bien.
01:08:08 - Deux mots, j'ai dit.
01:08:10 - Oui, rapidement.
01:08:12 - Deux mots.
01:08:14 - La deuxième chose qui va être
01:08:16 très importante, c'est le rendez-vous
01:08:18 au niveau des élections européennes.
01:08:20 La deuxième chose, c'est le rendez-vous
01:08:22 au niveau des élections européennes.
01:08:24 Et là, le président de la République,
01:08:26 justement, n'a pas intérêt
01:08:28 à se tromper.
01:08:30 Parce que c'est un challenge qui est là
01:08:32 et qui se pose à lui aussi.
01:08:34 - Allez, on marque une pause.
01:08:36 Après le profil de l'assaillant d'Arras,
01:08:38 on ira en Belgique et on parlera
01:08:40 du profil de l'assaillant...
01:08:42 - De Bruxelles.
01:08:44 - De Bruxelles, évidemment.
01:08:46 Je vais chercher le mot.
01:08:48 Et vous verrez les conséquences.
01:08:50 Le ministre de la Justice belge a annoncé, lui,
01:08:52 qu'il allait se faire un rendez-vous
01:08:54 à Bruxelles.
01:08:56 On verra ce qui s'est passé en Belgique.
01:08:58 On se retrouve dans quelques instants.
01:09:00 A tout de suite.
01:09:02 - Il est 13h30.
01:09:04 Le temps passe très vite en ce samedi matin.
01:09:06 Nous sommes ensemble jusqu'à quasiment 14h.
01:09:08 Il nous reste encore une vingtaine de minutes.
01:09:10 Je vous présente mes invités dans quelques instants.
01:09:12 Mais tout de suite, un point info avec Isabelle Piboulot.
01:09:14 - Manifestations sous haute surveillance
01:09:16 dans le Tarn.
01:09:18 Les opposants au projet de l'autoroute A69
01:09:20 ont été rendus ce week-end.
01:09:22 Les manifestants se disent plus déterminés que jamais.
01:09:24 1600 policiers et gendarmes sont déployés,
01:09:26 soit deux fois plus qu'en avril dernier
01:09:28 lors de la précédente mobilisation
01:09:30 des militants écologistes.
01:09:32 Après l'incendie meurtrier de Vinsenheim
01:09:34 dans le Haut-Rhin,
01:09:36 la gérante du GIT a été mise en examen
01:09:38 pour homicide involontaire hier.
01:09:40 Elle est soupçonnée d'avoir exploité
01:09:42 son établissement sans autorisation
01:09:44 et sans respecter les règles d'incendie.
01:09:46 Elle a désormais l'interdiction
01:09:48 de gérer toute catégorie de résidences
01:09:50 de tourisme.
01:09:52 Le 9 août dernier, son GIT s'était embrasé.
01:09:54 11 personnes avaient été tuées.
01:09:56 Enfin, au 15e jour de la guerre
01:09:58 entre Israël et le Ramas,
01:10:00 un sommet pour la paix se tient
01:10:02 aujourd'hui en Égypte.
01:10:04 Le CAIR étant un médiateur traditionnel
01:10:06 dans le conflit, ce sommet se tient
01:10:08 en présence de dirigeants et représentants
01:10:10 de pays arabes et occidentaux
01:10:12 comme le patron de l'ONU, Antonio Guterres,
01:10:14 ou encore la ministre française
01:10:16 des Affaires étrangères, Catherine Colonna.
01:10:18 Merci beaucoup, chère Isabelle.
01:10:20 Il est quasiment 13h30.
01:10:22 C'est la Dane à l'Innoir.
01:10:24 Pour Mininews Weekend, avec moi pour commenter
01:10:26 l'actualité depuis quasiment une heure et demie.
01:10:28 Naïmah M. Fadel, Vahéla Ocable
01:10:30 et Kevin Bossuet.
01:10:32 Première chose due, on va prendre la direction
01:10:34 de Bruxelles. Après avoir évoqué
01:10:36 le profil de l'assaillant d'Arras,
01:10:38 on va évoquer le profil de l'assaillant
01:10:40 de Bruxelles. Le ministre
01:10:42 de la Justice belge a annoncé sa démission
01:10:44 hier, quatre jours après l'attentat
01:10:46 commis par ce Tunisien radicalisé.
01:10:48 Le ministre a expliqué avoir
01:10:50 appris hier que son pays d'origine, la Tunisie,
01:10:52 avait réclamé en août 2022 son extradition,
01:10:54 une demande qui n'avait pas été
01:10:56 traitée. Explication de
01:10:58 Cédia Barotte. On ouvre le débat
01:11:00 juste après.
01:11:02 Arrivée en 2015, Abdesalem
01:11:04 elle, séjourne irrégulièrement
01:11:06 en Belgique après le rejet de sa demande
01:11:08 d'asile en 2020. Il est aussi
01:11:10 visé par un ordre de quitter le territoire,
01:11:12 délivré l'année suivante,
01:11:14 ordre qui n'a jamais été exécuté.
01:11:16 Selon des documents du Parlement belge,
01:11:18 l'assaillant a effectué d'autres demandes
01:11:20 d'asile dans trois pays européens,
01:11:22 la Norvège, la Suède et
01:11:24 l'Italie. Le terroriste avait
01:11:26 demandé l'asile dans quatre différents
01:11:28 pays européens et à chaque fois,
01:11:30 il s'est vu débouter parce qu'il n'était
01:11:32 pas éligible à la protection.
01:11:34 En 2011, Abdesalem elle, rejoint l'Europe
01:11:36 à bord d'une petite embarcation
01:11:38 jusque l'Empédouza. De cette île,
01:11:40 le Tunisien de 45 ans se rend
01:11:42 en Suède où il est reconnu coupable
01:11:44 de graves infractions liées aux drogues.
01:11:46 Expulsé du pays à la fin de sa détention,
01:11:48 il aurait été remis à la Norvège
01:11:50 où sa première demande d'asile avait
01:11:52 été enregistrée avant de se rendre ensuite
01:11:54 en Italie. En 2016,
01:11:56 selon le ministre belge de la Justice,
01:11:58 un service de police étranger
01:12:00 signale le profil radicalisé
01:12:02 du terroriste de Bruxelles.
01:12:04 Deux drames, deux situations
01:12:06 et on voit vers les
01:12:08 câbles le ministre de la Justice
01:12:10 belge qui n'hésite pas
01:12:12 lui à démissionner.
01:12:14 Oui, le ministre de la Justice belge
01:12:16 a démissionné. Il faut ajouter que la Belgique
01:12:18 a un état qui n'est pas très fort.
01:12:20 Vous savez que c'est très
01:12:22 compliqué là-bas entre les Vallons, les Flamands,
01:12:24 etc. Il y a des
01:12:26 gros problèmes politiques en Belgique
01:12:28 donc ce n'est pas très surprenant.
01:12:30 Après, par rapport au sujet que vient
01:12:32 de faire votre journaliste et qui est très intéressant,
01:12:34 c'est qu'on voit bien que quel que soit le pays,
01:12:36 ce n'est pas facile.
01:12:38 C'est pour ça qu'on a fait le
01:12:40 parallèle entre les deux situations.
01:12:42 Aucun des pays, et la France n'est même pas concernée
01:12:44 puisqu'il n'a jamais demandé d'asile en France,
01:12:46 n'a réussi à expulser cette
01:12:48 personne dans son pays d'origine
01:12:50 et à le faire retourner chez lui.
01:12:52 Donc on voit bien qu'on est dans une problématique
01:12:54 qui nous dépasse, qui effectivement
01:12:56 est européenne et peut-être que
01:12:58 tout ce qui est en train de se passer, la seule note positive
01:13:00 c'est de dire peut-être que l'Europe
01:13:02 va être incitée, puisque Ursula von der Leyen
01:13:04 vous vous en souvenez, comme ça s'est passé
01:13:06 à Bruxelles, là où est le siège
01:13:08 de la Commission européenne, s'est émue
01:13:10 immédiatement, le soir même,
01:13:12 de l'intervention d'Attaque au couteau
01:13:14 et de
01:13:16 l'intervention au stade de France,
01:13:18 pardon, c'était pas au stade de France, c'était au stade
01:13:20 en Belgique avec le décès des deux Suédois.
01:13:22 Elle a tout de suite publié un communiqué
01:13:24 puisque ça s'est passé chez eux
01:13:26 et que l'institution européenne était aussi
01:13:28 visée, la Suède était visée, l'institution
01:13:30 européenne était visée. Donc ce qu'on
01:13:32 peut peut-être espérer, c'est qu'un jour
01:13:34 on réagisse, parce que ce que vient de
01:13:36 dire votre journaliste, eh bien
01:13:38 l'Europe le sait, et donc
01:13:40 il va falloir un jour qu'au niveau européen
01:13:42 il y ait une évolution des
01:13:44 institutions et des lois qui permettent
01:13:46 enfin d'expulser les gens et qu'ils
01:13:48 retournent chez eux, parce qu'on voit bien
01:13:50 que sinon ils sont en train de se balader à droite à gauche
01:13:52 et qu'un jour fatal peut venir
01:13:54 où ils vont aller tuer des gens.
01:13:56 - Daïma Pallal. - En fait, en réalité
01:13:58 c'est ça qui est grave, c'est qu'ils peuvent
01:14:00 circuler facilement en Europe
01:14:02 et on voit bien que la question des frontières
01:14:04 se pose avec acuité parce qu'aujourd'hui
01:14:06 on ne peut pas rester une passoire.
01:14:08 Vous vous rendez compte qu'une personne qui avait été
01:14:10 qui avait commis
01:14:12 de la délinquance
01:14:14 je crois que c'est en Suède,
01:14:16 a été renvoyée vers la Norvège
01:14:18 parce que c'était là qu'il avait fait sa demande
01:14:20 d'asile, elle a pu circuler
01:14:22 facilement en Europe.
01:14:24 Se pose aussi la question de l'empédusa.
01:14:26 L'empédusa, si on avait pu filtrer
01:14:28 et voir un peu l'ADN de ces personnes-là
01:14:30 on aurait vu facilement
01:14:32 que cette personne-là était radicalisée
01:14:34 déjà dans son pays.
01:14:36 Et puis après, la dernière, c'est quand même
01:14:38 c'est pour ça qu'il a démissionné, c'est que quand même
01:14:40 la Tunisie a demandé l'extradiction
01:14:42 et je pense que si elle a demandé l'extradiction
01:14:44 c'est que ce personnage
01:14:46 n'était pas que radicalisé
01:14:48 à mon avis il a dû certainement commettre
01:14:50 des attentats. Donc on voit bien qu'aujourd'hui
01:14:52 notre problème
01:14:54 c'est qu'on n'est pas en réalité en capacité
01:14:56 de se protéger, d'assurer
01:14:58 notre sécurité et que cette Europe
01:15:00 qu'on a tellement voulu et qu'on veut
01:15:02 finalement, ne nous protège plus.
01:15:04 Et que peut-être que
01:15:06 il est temps de rétablir les frontières
01:15:08 en tout cas pour un temps, le temps
01:15:10 de protéger notre population.
01:15:12 - Kevin Bossuet,
01:15:14 un mot sur le sujet. - Naïma a raison.
01:15:16 Quelques chiffres pour Bruxelles.
01:15:18 61% de la population
01:15:20 bruxelloise est aujourd'hui d'origine
01:15:22 extra-européenne.
01:15:24 20% des Belges de Bruxelles
01:15:26 sont d'origine étrangère.
01:15:28 C'est-à-dire que dans la capitale,
01:15:30 il n'y a plus que 23% de Belges
01:15:32 d'origine belge.
01:15:34 Ce n'est pas moi qui le dit, c'est StatBelge
01:15:36 c'est-à-dire c'est l'Office National des Statistiques.
01:15:38 Donc on voit bien que cette ville
01:15:40 est en train de
01:15:42 complètement changer. Et quand
01:15:44 M. Zemmour parle de grand remplacement
01:15:46 je ne suis pas...
01:15:48 Je peux terminer s'il vous plaît ?
01:15:50 Je ne suis pas
01:15:52 forcément favorable à ce concept.
01:15:54 Mais j'admets quand même que pour Bruxelles,
01:15:56 il a quand même un petit peu
01:15:58 raison. La vérité c'est que
01:16:00 nos frontières sont aujourd'hui des passoires.
01:16:02 Et s'il y a un risque terroriste aussi
01:16:04 important en Belgique
01:16:06 et qu'il y a des attentats en Belgique, c'est aussi
01:16:08 parce qu'on n'a pas régulé
01:16:10 nos frontières parce que bizarrement la
01:16:12 Pologne ou la Hongrie n'ont pas ces problèmes.
01:16:14 - Kevin, il ne faut pas mélanger les choses. On ne parle pas des personnes
01:16:16 d'origine étrangère, sinon
01:16:18 on amalgame le tout. On parle de personnes
01:16:20 qui sont dans une situation irrégulière,
01:16:22 illégale, qui sont connues
01:16:24 pour être des terroristes et que malheureusement
01:16:26 passent les frontières et qu'on accueille.
01:16:28 - Il faut quand même préciser
01:16:30 une chose extrêmement importante, c'est que comme Bruxelles
01:16:32 est le siège des institutions européennes
01:16:34 globales, parmi
01:16:36 les étrangers, il y a énormément de personnes
01:16:38 qui sont là parce qu'elles ont
01:16:40 besoin d'être là pour cette raison-là.
01:16:42 - Comme à Molenbeek j'imagine.
01:16:44 - Mais non pas à Molenbeek.
01:16:46 - Ah ben il faut savoir. Non mais à un moment vous vous mettez
01:16:48 des voiles devant les yeux.
01:16:50 Vous ne voyez pas la réalité
01:16:52 de l'Europe. Il y a encore quelques années
01:16:54 on nous disait "mais non, sur l'islamisme
01:16:56 vous êtes déraisonnable, vous êtes
01:16:58 d'extrême droite, vous êtes fasciste, sur
01:17:00 l'immigration et tout". Voilà dans la situation
01:17:02 on est. On est dans une Europe qui a connu
01:17:04 pendant des décennies la paix et aujourd'hui elle ne connaît
01:17:06 plus la paix parce qu'il y a une molesse
01:17:08 de l'État. C'est ça la vérité.
01:17:10 Et on arrive à une situation où on ne peut plus
01:17:12 être mou. Il faut le comprendre.
01:17:14 - Allez, on enchaîne
01:17:16 si vous voulez bien, des conséquences
01:17:18 de ce conflit entre Israël et Hamas
01:17:20 sur notre sol. Plus que jamais
01:17:22 on est confronté à ces menaces terroristes
01:17:24 hélas je dirais dans les établissements scolaires
01:17:26 ou au château de Versailles
01:17:28 qui a encore été évacué ce matin
01:17:30 je crois que c'est pour la sixième fois me semble-t-il
01:17:32 ou le musée du Louvre, encore dans les aéroports.
01:17:34 Ces signalements émanent
01:17:36 souvent d'appels téléphoniques ou de courriers
01:17:38 électroniques. On fait le point avec
01:17:40 Godric Bey et Célia Juda.
01:17:42 Va-t-il falloir vivre avec cette menace
01:17:44 terroriste ? Je le crains hélas.
01:17:46 Regardons le sujet.
01:17:48 - Même s'ils peuvent porter
01:17:50 leurs armes hors service, les policiers
01:17:52 ne sont pas autorisés à entrer armés
01:17:54 dans les établissements recevant du public.
01:17:56 - Les policiers, je vais vous prendre l'exemple
01:17:58 de la Coupe du monde de rugby par exemple, sont obligés
01:18:00 de déposer leurs armes dans des commissariats
01:18:02 ou des brigades de gendarmerie avoisinant
01:18:04 parce que c'est celui qui reçoit
01:18:06 c'est l'organisateur qui décide
01:18:08 jusqu'à présent de la possibilité ou pas
01:18:10 de laisser rentrer un policier armé dans un stade.
01:18:12 - Prochainement, cette interdiction
01:18:14 doit être levée. Le ministère
01:18:16 de l'Intérieur a annoncé cette semaine
01:18:18 la publication d'un décret.
01:18:20 Il se réfère à une loi de 2017
01:18:22 qui n'a jamais été appliquée.
01:18:24 Dès qu'elle rentrera en vigueur, les fonctionnaires
01:18:26 devront présenter leur carte de policier
01:18:28 aux organisateurs et pourront
01:18:30 intervenir en cas d'attentat
01:18:32 même s'ils ne sont pas en service.
01:18:34 - Le métier qu'on fait, c'est pour protéger
01:18:36 et on ne protège pas aux heures ouvrables ou de 8h à midi
01:18:38 ou de midi à 20h. On doit pouvoir
01:18:40 le faire tout le temps. Un policier, un gendarme
01:18:42 hors service, s'il peut porter son arme
01:18:44 demain, ça peut être quelqu'un sur qui on peut compter
01:18:46 qui peut effacer la menace, la neutraliser
01:18:48 si quelqu'un se met à commettre
01:18:50 un crime de masse. - Les modalités
01:18:52 pour porter l'arme doivent encore être communiquées
01:18:54 mais dans le contexte de menaces
01:18:56 terroristes, cette mesure pourrait
01:18:58 renforcer les dispositifs de sécurité.
01:19:00 - Il faut sévir
01:19:02 N'ayez même pas d'ailleurs. - Oui
01:19:04 justement, on va attendre ça parce que je crois que c'est
01:19:06 la semaine prochaine que les personnes qui ont été
01:19:08 attrapées
01:19:10 si je puis dire, vont être
01:19:12 jugées. Donc on attend
01:19:14 que la justice
01:19:16 soit ferme et que
01:19:18 les peines soient à la hauteur de
01:19:20 ce qui se passe aujourd'hui parce que tout ça
01:19:22 participe à
01:19:24 une atmosphère de terreur,
01:19:26 de frayeur et justement
01:19:28 en fonction des peines
01:19:30 qui vont être prononcées, eh bien
01:19:32 les peines vont dissuader ou pas.
01:19:34 - Très éloquable.
01:19:36 - Oui mais apparemment ce qui s'est passé
01:19:38 en France, là sur notre territoire, c'est que ces alertes
01:19:40 à la bombe sont beaucoup
01:19:42 d'extrêmement mauvaises blagues en fait.
01:19:44 - Oui mais le problème c'est qu'on est
01:19:46 obligé de les prendre à chaque fois au sérieux, on ne sait jamais.
01:19:48 - On est obligé de les prendre au sérieux, on est tout à fait d'accord.
01:19:50 Vous avez raison qu'il faut durcir
01:19:52 les peines. Au début c'était
01:19:54 je crois 35 000 euros
01:19:56 d'amende, ça passe à 45 000 euros d'amende
01:19:58 et on pourra avoir jusqu'à 3 ans
01:20:00 d'emprisonnement donc ce sont des blagues
01:20:02 qui peuvent être extrêmement mal
01:20:04 tournées et c'est ça qu'il faut
01:20:06 expliquer à ces jeunes
01:20:08 qui sont en train de faire ça. - Et aux parents aussi.
01:20:10 - Et aux parents parce qu'il y a beaucoup de mineurs.
01:20:12 - Oui parce qu'il y a beaucoup de mineurs dedans
01:20:14 et qu'ils surveillent mieux leurs enfants.
01:20:16 Après moi ce qui m'interroge c'est la motivation
01:20:18 de ces jeunes, pourquoi est-ce qu'ils
01:20:20 font ça, pourquoi est-ce qu'ils prennent
01:20:22 la peine, parce qu'apparemment ce sont
01:20:24 des vrais menaces, dans les coups de fil
01:20:26 qui passent, je le disais sur le château
01:20:28 de Versailles, ils ont appelé en disant
01:20:30 Akbar, etc. Donc ils donnent
01:20:32 une véracité, est-ce qu'ils veulent vraiment
01:20:34 nous faire peur en fait, c'est ça l'histoire ?
01:20:36 - Oui c'est l'atmosphère. - Et il faut pas
01:20:38 qu'on ait peur. Alors je voyais un reportage
01:20:40 ce matin sur les gens dans les aéroports
01:20:42 qui sont évacués parce qu'ils ont été évacués je ne sais
01:20:44 combien de fois, et là ils partent en vacances
01:20:46 et finalement ça les énerve plus
01:20:48 de voir leur vol retardé que
01:20:50 cette histoire d'aller à la bombe parce que finalement
01:20:52 on le prend pas au sérieux, jusqu'au jour où il y en aura
01:20:54 une vraie et ça va pas être drôle du tout
01:20:56 en fait. Donc ce climat
01:20:58 est complètement délétère et complètement absurde
01:21:00 et effectivement il faudrait
01:21:02 et le ministre de la justice l'a dit, que ces jeunes
01:21:04 soient fermement...
01:21:06 C'est pas drôle, on joue pas avec des choses comme ça.
01:21:08 - Non juste une chose quand même. - Ça c'est exactement le message de l'état passé.
01:21:10 - Parce que là je vous trouve quand même
01:21:12 bien optimiste. Moi je vais
01:21:14 m'arrêter à ce que dit Thibault
01:21:16 de Montbrial qui est spécialiste de ces questions et qui
01:21:18 intervient avec brio sur
01:21:20 cette chaîne, sur CNews. Il dit mais
01:21:22 ce ne sont pas que des plaisantins.
01:21:24 S'il y a ces alertes à la bombe aussi
01:21:26 c'est pour tester la France
01:21:28 et c'est peut-être même pour préparer
01:21:30 un attentat pour voir comment
01:21:32 la France réagit lorsqu'on évacue
01:21:34 par exemple le château de Versailles
01:21:36 ou lorsqu'on évacue le Louvre. - Pour la sixième fois.
01:21:38 - Pour la sixième fois. Puis regardez
01:21:40 les cibles qui sont... Quelles sont les cibles ?
01:21:42 Château de Versailles,
01:21:44 le Louvre, c'est quand même le cœur de notre identité.
01:21:46 - Les établissements scolaires.
01:21:48 - De l'identité française. Les établissements scolaires
01:21:50 qui sont le cœur de la laïcité.
01:21:52 Donc ce ne sont pas des cibles anodines.
01:21:54 Donc il y a sans doute quelques
01:21:56 guignols là-dedans mais il ne faut pas
01:21:58 croire que ce ne sont que des guignols.
01:22:00 Encore une fois, je retrouve
01:22:02 le monde des
01:22:04 bisounours de la gauche bien pensante
01:22:06 qui ne se rendent pas compte
01:22:08 finalement de ce qui se passe vraiment sur notre territoire.
01:22:10 - Alors justement la menace terroriste
01:22:12 reste très élevée en France
01:22:14 et les services spécialisés sont
01:22:16 plus que très actifs, sont sur les dents.
01:22:18 Cette semaine, on l'évoquait,
01:22:20 un mineur a été arrêté chez lui.
01:22:22 Il projetait de s'en prendre à des personnes
01:22:24 créantes. Explication de M.Hussouls
01:22:26 et on poursuit le débat.
01:22:28 - Selon le
01:22:30 ministère de l'Intérieur, il s'agit de la 44e
01:22:32 attaque déjouée depuis
01:22:34 2017. Cette semaine, un adolescent
01:22:36 de 16 ans a été interpellé chez lui
01:22:38 en Seine-et-Marne dans le cadre d'une enquête
01:22:40 ouverte cet été sur un
01:22:42 projet d'action violente
01:22:44 au nom du groupe Etat islamique
01:22:46 selon nos confrères du Parisien.
01:22:48 Ce mineur était en contact régulier
01:22:50 avec un jeune homme de 18 ans
01:22:52 très radicalisé d'origine tchétchène
01:22:54 et qui lui avait été arrêté
01:22:56 et mis en examen cet été.
01:22:58 C'est ce jeune de 18 ans qui serait
01:23:00 à l'origine de ce projet qui visait à prendre
01:23:02 pour cible des personnes
01:23:04 ayant, selon lui, commis des
01:23:06 blasphèmes contre l'islam.
01:23:08 Le mineur interpellé cette semaine
01:23:10 aurait donné via les réseaux sociaux
01:23:12 des éléments permettant
01:23:14 d'identifier quelqu'un parlant
01:23:16 mal de l'islam.
01:23:18 Un mode opératoire qui n'est pas sans rappeler l'assassinat
01:23:20 de Samuel Paty. On s'en souvient,
01:23:22 le terroriste avait trouvé sa cible
01:23:24 via les réseaux sociaux quand il avait entendu
01:23:26 parler d'un professeur qui, lors d'un cours sur la
01:23:28 liberté d'expression, avait montré
01:23:30 aux élèves des caricatures
01:23:32 de Charlie Hebdo. L'adolescent
01:23:34 donc arrêté cette semaine a été
01:23:36 mis en examen pour association de malfaiteurs
01:23:38 terroristes criminels et placé
01:23:40 en détention provisoire.
01:23:42 C'est extrêmement inquiétant ce que nous
01:23:44 dit Noémie Schultz parce que d'un côté
01:23:46 il faut quand même saluer le travail des services français
01:23:48 de renseignement
01:23:50 et police qui arrivent
01:23:52 à déjouer autant d'attentats
01:23:54 et quand on les condamne ou qu'on les critique
01:23:56 il faut quand même aussi leur reconnaître
01:23:58 tout ce qu'ils réussissent à déjouer
01:24:00 en amont. Et puis d'un autre côté ça fait
01:24:02 froid dans le dos de se dire qu'il y a autant
01:24:04 de personnes dans ce pays
01:24:06 qui sont là et qui sont là
01:24:08 à préparer des attentats.
01:24:10 Alors c'est vrai que Kevin
01:24:12 rajoute à cette peur en disant "mais alors
01:24:14 tous les jeunes qui sont en train d'appeler, ils sont en train de préparer
01:24:16 des choses terribles, on n'en sait rien".
01:24:18 Mais c'est vrai
01:24:20 que c'est vrai, on le dit
01:24:22 souvent sur ce plateau, le terrorisme aujourd'hui
01:24:24 a pris une forme
01:24:26 extrêmement différente de celle qu'elle était
01:24:28 au moment du Bataclan
01:24:30 où il y avait des réseaux très organisés
01:24:32 qui attaquaient ensemble
01:24:34 nombreux, qui faisaient beaucoup de victimes, etc.
01:24:36 Aujourd'hui on est face à
01:24:38 des personnes individuelles
01:24:40 alors certes qui sont rattachées à d'autres
01:24:42 mais qui opèrent toutes seules et elles sont
01:24:44 extrêmement difficiles
01:24:46 à trouver en fait
01:24:48 en vérité. Et ce fichier
01:24:50 qui n'est qu'un fichier finalement, parce qu'on ne peut pas
01:24:52 mettre en prison tout le monde sous prétexte qu'il est
01:24:54 fiché, il faut quand même
01:24:56 qu'il ait commis quelque chose de répréhensible
01:24:58 avant de le mettre en prison.
01:25:00 On voit bien que ce n'est pas le cas.
01:25:02 Mais on voit bien que heureusement
01:25:04 il y a des moments où
01:25:06 on arrive à déjouer les choses.
01:25:08 Valérie, les Français
01:25:10 ne peuvent pas comprendre qu'aujourd'hui on a environ
01:25:12 5500 radicalisés
01:25:14 islamistes, non non
01:25:16 2500 étrangers
01:25:18 radicalisés.
01:25:20 Moi je reprends
01:25:22 les chiffres d'Armalin
01:25:24 2500 radicalisés
01:25:26 étrangers, comment voulez-vous
01:25:28 vraiment qu'on comprenne
01:25:30 que les Français comprennent que ces gens-là
01:25:32 sont dans notre pays
01:25:34 et qu'ils sont logés
01:25:36 nourris, parce que
01:25:38 par exemple cette famille tchétchène elle était
01:25:40 complètement chargée.
01:25:42 On ne peut pas comprendre
01:25:44 ces gens-là
01:25:46 sont prêts à passer à l'action
01:25:48 et on les entretient, c'est ça
01:25:50 qui est terrible. Et quand on vient nous dire
01:25:52 "mais écoutez oui, mais il y a le droit
01:25:54 on ne peut pas expulser comme ça, c'est difficile"
01:25:56 ou même on nous parle
01:25:58 de ces passés circulaires
01:26:00 on ne peut pas l'entendre.
01:26:02 Je suis d'accord, mais les Russes ne veulent pas les reprendre
01:26:04 alors on n'en parle pas.
01:26:06 On va parler des Russes.
01:26:08 On peut parler des Russes mais on peut parler d'autres pays aussi.
01:26:10 D'autres pays aussi, avec qui on a
01:26:12 des relations, vous voyez c'est ça
01:26:14 qui est terrible. Et aujourd'hui on ne peut
01:26:16 plus, parce qu'on ne va pas
01:26:18 égrener nos morts, on ne va pas égrener
01:26:20 ces terribles... Aujourd'hui ça peut être
01:26:22 n'importe qui aussi
01:26:24 d'entre nous, et vivre dans cette
01:26:26 espèce d'insécurité
01:26:28 permanente où on ne peut plus vivre
01:26:30 normalement, c'est terrifiant.
01:26:32 Le mot de la fin, Kevin Bossuet.
01:26:34 Si le respect du fameux
01:26:36 état de droit, brandi par
01:26:38 beaucoup, c'est nous mettre une cible
01:26:40 sur le front, peut-être que
01:26:42 cet état de droit il faut le changer.
01:26:44 Parce qu'on est quand même dans un pays où pour préserver
01:26:46 les libertés
01:26:48 de gens qui veulent nous assassiner,
01:26:50 on sacrifie quand même la sécurité
01:26:52 nationale. Et là on parle des
01:26:54 islamistes, mais il y a aussi sur notre sol
01:26:56 des gens qui soutiennent ouvertement le Hamas.
01:26:58 Des gens qui ne font pas la différence
01:27:00 entre le Hamas et la population
01:27:02 palestinienne. Des gens qui n'aiment pas la France.
01:27:04 Des gens qui
01:27:06 crachent tous les jours sur la France.
01:27:08 Qu'est-ce qu'on fait de ces gens-là ? Moi j'aimerais bien
01:27:10 qu'on soit tous unis autour d'un
01:27:12 objectif, autour de nos valeurs, mais je remarque
01:27:14 que ce n'est pas le cas.
01:27:16 Ainsi se termine ce Mini-News
01:27:18 Week-end, très animé, avec une
01:27:20 actualité très lourde évidemment.
01:27:22 Merci pour votre très grande fidélité.
01:27:24 A ce rendez-vous, merci à
01:27:26 vous, nos grands témoins du jour, Nabihan Fadel,
01:27:28 Marie-Léa Caam, Lauriane Rossi, que je remercie,
01:27:30 que je n'ai pas remercié tout à l'heure.
01:27:32 Merci Cahine Boswage, je tiens à remercier
01:27:34 également Harold Eamann pour ses expertises,
01:27:36 Noémie Schultz, Thomas Bonnet.
01:27:38 Merci à François Hepp, à David Brunet,
01:27:40 à Charlotte Gordzala, à Jules Vitté
01:27:42 qui m'ont aidé à préparer ces deux
01:27:44 heures d'information non-stop. Merci aux équipes
01:27:46 de la programmation, Lino Vitez, Magdalena
01:27:48 Dervish, merci aux équipes en régie
01:27:50 et Thibaut Palfroy
01:27:52 à la réalisation,
01:27:54 me dit Rémi
01:27:56 à la vision, c'est ça ?
01:27:58 Me dit François Hepp.
01:28:00 Il manque quelqu'un encore peut-être François, non ?
01:28:02 Vous m'avez cité tous les noms à la régie.
01:28:04 Bon parfait, écoutez, vous pouvez revivre
01:28:06 cette émission sur notre site cnews.fr
01:28:08 Tout de suite, c'est
01:28:10 180 minutes info avec
01:28:12 Élodie Huchard. Je vous souhaite
01:28:14 malgré tout, malgré cette actualité, une
01:28:16 bonne journée sur CNews. Je vous dis bye bye et je vous
01:28:18 donne rendez-vous demain. Alors attention,
01:28:20 Midi News Weekend, le dimanche, c'est à partir
01:28:22 de 11h. Bye bye, à demain.
01:28:24 [Musique]

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