Midi News Week-End (Émission du 18/02/2024)

  • il y a 7 mois
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00:00 Il est 11h, bonjour, soyez bienvenus.
00:00:02 Je suis très heureux de vous retrouver pour ce rendez-vous que vous connaissez par cœur.
00:00:06 11h, 13h, ce sont les horaires du dimanche.
00:00:08 Deux heures d'informations non-stop avec des témoignages, des reportages et bien sûr des débats.
00:00:12 Je vous présente l'équipe de grands témoins qui m'entoure dans quelques instants,
00:00:15 mais tout de suite, oui, le sommaire de cette première heure.
00:00:18 À la une, la liberté d'expression avec ce titre de nos confrères du journal du dimanche que vous découvrez,
00:00:24 que je vous conseille de lire avec une grande attention.
00:00:27 Pourquoi veulent-ils mettre fin à la liberté d'expression ?
00:00:30 Le JDD vous dit tout.
00:00:32 Le président de l'Arkom, lui, l'autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique,
00:00:37 eh bien il s'exprime dans les colonnes de la tribune du dimanche.
00:00:41 Il revient sur la décision du Conseil d'État relative à notre chaîne.
00:00:45 L'Arkom, l'Arkom, et c'est important, n'est pas la police de la pensée, dit-il.
00:00:49 On en parlera longuement avec nos grands témoins.
00:00:53 Nous sommes dimanche et Ludi Huchard est avec nous.
00:00:55 On va donc parler politique. On évoquera cette prise de guerre pour Jordan Bardella,
00:00:59 l'ancien directeur de l'agence Frontex chargé des contrôles des frontières,
00:01:04 rejoint le RN pour les européennes. On l'écoutera, il s'appelle, oui, c'est important de rappeler son nom, Fabrice Légéry.
00:01:10 On en parle dans "We News Weekend" avec nos grands témoins.
00:01:12 Tout de suite, il est 11h02, le temps pour nous de faire un tour de l'info avec Isabelle Pivoulot,
00:01:18 que je salue en ce dimanche. Bonjour Isabelle.
00:01:20 Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:01:22 Dernier jour de grève à la SNCF en ce week-end de chassé et croisé, avec un TGV sur deux en circulation.
00:01:28 Près de 150 000 voyageurs n'ont pas pu prendre leur train au cours des trois derniers jours.
00:01:33 Une grève suivie, puisque trois contrôleurs sur quatre se sont mobilisés,
00:01:37 essentiellement pour des questions de revalorisation salariale.
00:01:41 Conséquence, les plateformes de covoiturage et surtout les bus ont fait le plein,
00:01:46 avec des tarifs parfois plus élevés qu'à la normale, aux grandes dames des voyageurs écoutées.
00:01:52 Les gens de la SNCF nous embêtent énormément avec leurs grèves, ils font toujours grève.
00:01:57 Donc je veux dire, à un moment, ça suffit.
00:02:00 J'ai dû prendre le bus et c'est cher. C'est cher le bus et c'est compliqué.
00:02:05 C'est inadmissible, exactement inadmissible.
00:02:09 Ils font des grèves pour rien, on ne sait pas pourquoi.
00:02:11 Ils font des grèves, ça perçut tout le monde.
00:02:13 Il y a des personnes qui vont travailler, qui vont voir leurs enfants.
00:02:15 Et c'est un problème pour tout le monde. Ils ne pensent pas à nous.
00:02:19 Il faut s'armer de patience pour obtenir une place à l'examen du permis de conduire.
00:02:25 L'attente peut parfois prendre des mois en cause d'une pénurie des examinateurs,
00:02:29 notamment dans le Val d'Oise, à Soisy-sous-Momorancy.
00:02:33 Une auto-école a donc pris une initiative, celle de faire passer l'examen, oui,
00:02:38 mais en Vendée. Reportage de Bamba Gueye, Essie Lagruyère.
00:02:41 Face au manque d'examinateurs, Raphaël Gérand de cette auto-école
00:02:46 a décidé d'emmener ses élèves passer le permis en Vendée.
00:02:50 Nous avons une baisse drastique des places d'examen dans le Val d'Oise.
00:02:52 C'est divisé par deux.
00:02:54 On ne peut pas se permettre de mentir à nos élèves en leur disant
00:02:57 qu'on va les faire passer rapidement, car ce n'est pas le cas.
00:03:00 Donc on a pris une initiative parce qu'on a une auto-école partenaire,
00:03:03 Auto-School, qui se situe en Vendée, à Beauvoir.
00:03:08 On a décidé, comme on a plus de places là-bas, de partir 4 jours fin mars en Vendée.
00:03:14 Une initiative qui coûte 750 euros à chaque élève.
00:03:18 Mais dans ce prix, 10 heures de conduite sont comprises,
00:03:21 ainsi que le voyage, l'hébergement et le passage de l'examen.
00:03:25 Rose, qui a déjà passé une première fois le permis, fait partie du voyage.
00:03:29 Je pars en Vendée fin mars parce qu'il n'y a pas de place
00:03:36 ici dans le Val d'Oise, sinon je devrais attendre jusqu'à juin.
00:03:39 Dans le prix, ça revient même que si je faisais
00:03:45 mes heures normales en auto-école dans le Val d'Oise.
00:03:50 L'expédition tient à cœur à Raphaël,
00:03:52 même si cela l'oblige à fermer boutique pendant 4 jours.
00:03:56 Une fermeture qui risque de lui faire perdre du chiffre d'affaires.
00:04:01 Dans le reste de l'actualité, 3 ans après la mort du brigadier Éric Masson,
00:04:05 son meurtrier présumé, aujourd'hui âgé de 22 ans,
00:04:09 sera jugé à partir de demain.
00:04:11 La victime de 36 ans avait été abattue en plein jour sur un point de dîle à Avignon.
00:04:16 Retour sur les faits avec Sandra Buisson.
00:04:19 Jugé à partir de ce lundi aux assises à Avignon,
00:04:22 Ilias Sakouda, de 22 ans, a jusque-là toujours clamé son innocence.
00:04:26 Rue du Râteau ce 5 mai 2021, il n'a pas fait feu sur Éric Masson provoquant sa mort.
00:04:31 Il n'était d'ailleurs même pas présent.
00:04:33 C'est ce qu'il a toujours martelé, malgré les faits présentés par l'accusation.
00:04:37 Son téléphone qui borne à l'heure dite sur le lieu du meurtre,
00:04:40 mais aussi les résidus de tir identiques retrouvés sur une des douilles et sur ses vêtements.
00:04:44 Ilias Sakouda est désigné comme étant le tireur par son propre co-accusé,
00:04:49 mais aussi par le coéquipier d'Éric Masson qu'il a vu s'effondrer sous les tirs.
00:04:53 Alors qu'ils intervenaient près d'un point de dîle,
00:04:56 ce policier a lui-même été visé par le meurtrier.
00:04:59 Il appréhende ce procès selon son avocate.
00:05:01 Il a carrément essayé de tirer un trait sur Avignon.
00:05:05 Il n'habite plus à Avignon, il n'a jamais repris au commissariat d'Avignon.
00:05:08 Mais il y a, au-delà de cette souffrance terrible,
00:05:12 finalement ce sentiment de culpabilité de ne pas avoir pu le sauver.
00:05:16 Aux côtés du suspect principal seront jugés deux hommes
00:05:19 dont l'un a reconnu avoir été sur les lieux au moment des faits.
00:05:23 Ils sont soupçonnés d'avoir aidé Ilias Sakouda à se cacher et à essayer de fuir en Espagne.
00:05:29 Les Français soutiennent leurs agriculteurs dans le Val d'Oise.
00:05:33 Nos caméras sont allées à la rencontre de Basile et Audrey,
00:05:36 quatrième génération d'agriculteurs.
00:05:39 Depuis une dizaine de jours et après la révolte du monde agricole,
00:05:42 ils constatent une influence plus importante dans leur commerce situé à Fos.
00:05:47 De plus en plus de consommateurs favorisent l'achat de produits en vente directe.
00:05:51 Reportage d'Olivier Gangloff et Chloé Tarka.
00:05:54 Audrey et Basile ont ouvert leur magasin il y a deux ans et demi,
00:05:58 dans lequel ils vendent leur propre production de fruits et légumes.
00:06:02 Leur défi, ne pas se faire manger par les géants de la grande distribution.
00:06:06 On est en vente directe, on n'a pas des volumes de production qui sont énormes
00:06:10 et du coup on peut être vite concurrencé par des producteurs
00:06:15 qui sont beaucoup plus spécialisés sur certains produits et qui produisent pas cher
00:06:19 et qui en plus de ça subissent aussi la concurrence que met en jeu les grandes distributions.
00:06:27 Malgré ces difficultés, les ventes de la ferme ont bondi suite aux actions menées par les agriculteurs.
00:06:32 Une manière pour les consommateurs de les soutenir à leur échelle.
00:06:36 Les soutenir parce que je pense que c'est un travail très difficile.
00:06:40 On sera toujours avec eux.
00:06:41 Qu'est-ce qu'on fait sans paysans ? C'est la France.
00:06:45 Depuis la crise du Covid, c'est la première fois que la vente directe
00:06:48 enregistre une telle hausse de la fréquentation.
00:06:50 Reste à savoir s'il s'agit d'une véritable prise de conscience ou d'un engouement passager.
00:06:55 C'est déjà la fin de ce journal. Je vous retrouve à 11h30
00:06:58 et je vous laisse en compagnie de Thierry Cabane et de ses invités.
00:07:01 Merci Isabelle. On vous retrouve dans 30 minutes, comme tous les dimanches bien évidemment.
00:07:05 Je vous présente l'équipe de grands témoins qui m'entourent
00:07:08 en ce dimanche, des fidèles de l'émission, vous les connaissez.
00:07:11 Naïma M. Fadel, essayiste. Soyez la bienvenue ma chère Naïma.
00:07:14 Merci Thierry, bonjour.
00:07:15 Ravi de vous accueillir.
00:07:15 Kévin Bossuet, professeur d'histoire.
00:07:17 Fidèle de chez Fidèle.
00:07:18 Patrice Sarditti, journaliste.
00:07:20 Fidèle de chez Fidèle aussi.
00:07:22 Et on aura notre amie Najwa Alaïté qui nous retrouvera à partir de midi
00:07:27 pour la deuxième partie.
00:07:28 Najwa qui est avocate, on ne la présente plus évidemment.
00:07:31 Allez, on commence notre émission en évoquant, je vous le disais,
00:07:34 cette une de nos confrères du journal du dimanche qu'on va vous montrer.
00:07:37 Et cette question à la une, pourquoi ils veulent mettre fin à la liberté d'expression ?
00:07:41 Pourquoi ils veulent mettre fin à la liberté d'expression ?
00:07:44 Nos confrères reviennent en longueur sur quatre pages.
00:07:47 J'assure, on va le dire, l'affaire CNews évidemment, avec cette volonté de reporter sans frontières,
00:07:51 de nous mettre sous très haute surveillance en saisissant le Conseil d'État,
00:07:56 sous prétexte que le pluralisme ne serait pas respecté sur notre antenne.
00:08:02 En attendant, cette semaine, je peux vous le dire,
00:08:04 CNews s'est classé en tête des chaînes d'information.
00:08:07 Dans des plaies à Christophe Delors, secrétaire général de RSF.
00:08:11 Ça veut dire quelque chose.
00:08:12 En attendant, évidemment, cette action met l'Arkom face à un défi
00:08:18 qui ne va pas être simple à remplir.
00:08:20 On va en parler avec nos grands témoins.
00:08:22 Un défi un peu, à mon sens, pas facilement applicable.
00:08:26 Mesurer la diversité des opinions au cœur de l'audivisuel.
00:08:31 Moi, qu'Olivier Maistre s'exprime dans les colonnes de nos confrères de la tribune du dimanche.
00:08:36 Et regardez ce que dit le président de l'Arkom.
00:08:38 Il répond, il est très, très, très, très limpide.
00:08:41 Et c'est important ce que dit le président de l'Arkom.
00:08:44 Vu les circonstances et le moment,
00:08:46 l'Arkom, dit-il, n'est pas la police de la pensée.
00:08:51 On verra d'autres extraits dans quelques instants qui viennent bosser.
00:08:53 C'est très rassurant ce que dit le président de l'Arkom.
00:08:55 Oui, c'est très rassurant.
00:08:56 Roche-Olivier Maistre est un homme intelligent.
00:08:59 C'est un homme attaché à la liberté d'expression.
00:09:02 Et heureusement qu'il n'a pas une lecture de la décision du Conseil d'État,
00:09:08 comme peuvent l'avoir notamment certains ayatollahs qui voudraient tout censurer.
00:09:14 Moi, ce que j'ai constaté quand même au cours de ces derniers jours,
00:09:17 c'est une volonté de censure qui tire son origine dans un système qui panique.
00:09:24 CNews, qu'est-ce que c'est ?
00:09:26 CNews, c'est une chaîne qui s'inscrit dans la vie quotidienne des Français.
00:09:30 C'est une chaîne qui met en avant le réel.
00:09:32 Là où, sur d'autres médias, le réel est complètement fantasmé par des idéologues,
00:09:38 notamment de gauche et d'extrême gauche.
00:09:42 Et surtout, quelque chose qu'ils n'ont pas compris,
00:09:44 c'est que plus ces gens tapent sur CNews, plus les audiences de CNews explosent.
00:09:50 Parce que CNews est devenu incontournable dans le PAF
00:09:57 et CNews est devenu incontournable dans la vie quotidienne des Français.
00:10:01 Moi, je le vois.
00:10:02 Quand je suis dans la rue, il y a plein de gens qui viennent me voir,
00:10:06 qui me disent "dites merci aux journalistes",
00:10:08 "dites merci à ceux qui font vivre cette chaîne".
00:10:11 Enfin, on a des gens qui nous représentent, qui disent le réel,
00:10:14 qui ne cachent pas certaines informations.
00:10:17 La vérité, quand j'entends certaines personnes nous raconter
00:10:20 que CNews remet en cause la démocratie,
00:10:23 au contraire, CNews sert la démocratie.
00:10:26 Et dernière chose quand même que j'aimerais dire, parce que quand j'écoutais...
00:10:29 - On va entendre Naïma et Patrice.
00:10:31 - C'est hyper important.
00:10:32 Quand M. Deloar est chez Pascal Praud et parle de petits commentaires,
00:10:38 imaginez le mépris des petits commentaires,
00:10:41 par exemple, quand je raconte mon quotidien de professeur.
00:10:43 - C'est vrai que ce n'est pas très éléant vis-à-vis de vous.
00:10:45 - Des petits commentaires quand on parle de ce qui se passe à Mayotte,
00:10:48 des petits commentaires quand on parle de l'insécurité.
00:10:50 C'est une honte.
00:10:51 Ces gens n'ont que le mépris en guise de boussole.
00:10:54 Et en effet, ce sont des censeurs.
00:10:57 - Ce qui est important, et je vois que Samira, qui me parle à l'oreillette
00:11:01 et qui m'accompagne en préparation de cette émission, nous repasse également cet extrait.
00:11:06 Roc Olivier Maest dit qu'il n'y aura pas de catalogage des journalistes et des invités.
00:11:10 On est rassuré, et c'est plutôt très rassurant Naïma M. Fadel,
00:11:13 puisque c'était ça, l'épée de Damoclès.
00:11:15 Puis comment calculer ?
00:11:17 Je ne vais pas vous demander à chaque fois pour qui vous votez, etc.
00:11:19 Enfin, on ne va pas refaire le débat, mais c'est important ce que dit Roc Olivier Maest.
00:11:22 - On va pas se fonder les reins et les cœurs.
00:11:25 Et d'autres parlaient avant la prise de parole de M. Maest,
00:11:31 on parlait même de cataloguer, de ficher les gens en fonction de leur religion.
00:11:35 Vous imaginez, ça rappelle quand même des heures sombres de notre pays.
00:11:41 La prise de parole de M. Maest est très importante,
00:11:43 parce que justement, il remet les pendules à l'heure.
00:11:50 C'est extrêmement important, c'est plutôt rassurant.
00:11:55 Donc on va voir ce qu'il en est.
00:11:57 Et en même temps, il parle aussi d'une appréciation globale.
00:12:01 Donc c'est vrai qu'on peut se demander qu'est-ce que ça veut dire, qu'est-ce que ça sous-tend ?
00:12:05 En tout cas, ce qui est sûr, Thierry, aujourd'hui,
00:12:08 c'est qu'on voit bien qu'il y a effectivement une démarche de casser CNews,
00:12:14 parce que le succès de CNews est important.
00:12:19 Et il est aussi du fait, comme l'a dit Kevin,
00:12:23 qu'on aborde effectivement la réalité du quotidien.
00:12:26 On ne méprise pas, nous les Français, par rapport à tout ce parisianisme,
00:12:29 cette élise de gauche, ces wookies qui veulent ostratiser et fasciser.
00:12:36 Et je voudrais juste rappeler que M. Joss, qui a fait le rapport,
00:12:39 il a quand même, juste deux jours après l'attaque ignoble sur Charlie Hebdo,
00:12:45 contre la liberté d'expression, il a dit la bande décimée.
00:12:50 Et concernant les frères Kouachi, vous aviez la BBC qui avait dit
00:12:54 que ce n'étaient pas des terroristes, il a dit rien de choquant.
00:12:57 Et ensuite, vous avez M. Laganerie, qui est un sociologue de gauche,
00:13:06 qui lui carrément dit qu'il ne faut pas de débats contradictoires,
00:13:09 il faut censurer les autres qui pensent autrement que nous.
00:13:12 Et on en reparlera en deuxième heure à partir de midi, évidemment.
00:13:16 Un dernier mot sur le sujet, puisqu'on reviendra sur cette une
00:13:19 du jour du dimanche en deuxième heure.
00:13:21 Patrick Sarditti.
00:13:22 On repart à l'origine de cette affaire.
00:13:24 Il y a un reporter sans frontières quand même qui a fait quoi ?
00:13:26 Qui a fait un coup.
00:13:29 Et manifestement, ce coup, il est réussi.
00:13:32 Moi, ce qui m'intéresse, c'est de savoir qui est derrière ce coup.
00:13:36 Ce n'est pas un reporter sans frontières qui s'est levé en se disant
00:13:39 "Tiens, on va y aller contre ces news et puis ça va faire du bruit".
00:13:44 Effectivement, ça a fait du bruit.
00:13:46 Mais alors, reporter sans frontières, il faut quand même rappeler
00:13:49 que c'était avant la défense de la liberté d'opinion, d'expression.
00:13:54 Et d'ailleurs, Robert Ménard, qui est l'un des créateurs,
00:13:57 l'un des fondateurs de reporter sans frontières, l'a immédiatement déclaré.
00:14:01 Et moi, ce que je voudrais dire simplement, c'est qu'on ne peut pas
00:14:05 cataloguer les gens en fonction de ce qu'ils votent parce qu'on a le droit
00:14:09 de changer d'avis.
00:14:10 Vous rappelez que quand même, il y a eu un premier tour, il y a toujours
00:14:12 un premier tour et très souvent un deuxième tour et qu'on peut voter.
00:14:16 On a pu voter, des gens ont pu voter pour Tartempion, disons Mélenchon
00:14:21 au premier tour et puis pas au deuxième tour.
00:14:23 Et ils ont voté pour Macron.
00:14:25 Je voudrais faire une petite référence à une petite expérience que j'ai eue
00:14:28 quand j'ai commencé le journalisme.
00:14:29 J'étais à RTL et je lisais tous les matins Le Parisien.
00:14:32 Tous les matins, Jacques Chaput, qui était le directeur d'information,
00:14:35 m'a foncé dessus un jour en me disant, texto, petit con, petit con,
00:14:39 tu vas me faire le plaisir d'apprendre carrément par cœur l'humanité.
00:14:42 Tu ne seras jamais un journaliste si tu ne lis que les mêmes journaux.
00:14:45 - C'est l'essence même de notre métier.
00:14:46 Mais évidemment, vous avez raison de le rappeler.
00:14:48 Allez, puisqu'on parle de tout le monde, on parlera évidemment de tout cela
00:14:52 en deuxième heure.
00:14:53 On va parler de nos amis agriculteurs.
00:14:55 On a été une des premières chaînes à évoquer la situation des agriculteurs.
00:14:58 On sera dans quelques instants avec François Arnoux,
00:14:59 qui est céréalier à Longève, c'est en Vendée.
00:15:04 Vous le savez, nombre d'eux sont rentrés pas très convaincus
00:15:07 dans leurs exploitations après les annonces de Gaouillat-Lattal.
00:15:10 C'est le moins qu'on puisse dire.
00:15:12 Un pessimisme partagé par Alain.
00:15:14 Il est éleveur laitier dans le Médoc.
00:15:16 On voit tout ça avec Antoine Estève et Géraud Brompenoud.
00:15:18 Et juste après, François Arnoux.
00:15:20 On prendra la température.
00:15:21 80 vaches laitières et des veaux destinés à la boucherie.
00:15:24 Il a toujours eu du mal à boucler les fins de mois.
00:15:26 La crise agricole l'inquiète.
00:15:27 Selon lui, les agriculteurs doivent reprendre leur avenir en main.
00:15:30 Les prix ne sont pas fixés par nous,
00:15:32 mais ils sont fixés par toujours l'industriel à qui on vend.
00:15:35 Donc moi, en l'occurrence, c'est ma coopérative.
00:15:37 Mais j'ai un droit de regard si on va par là.
00:15:40 Mais si on veut que le système fonctionne,
00:15:42 si moi, éleveur, j'ai pas une petite rentrée d'argent,
00:15:45 je vais finir par arrêter, comme beaucoup.
00:15:48 Pour survivre, Alain est obligé de faire de la vente directe.
00:15:51 Sa mère travaille toujours avec lui sur l'exploitation sans relâche.
00:15:54 Sa retraite, elle la passe dans les tables.
00:15:56 C'est du 1er janvier au 31 décembre, ça ne change pas.
00:15:59 En vacances, pas de week-end, jamais.
00:16:01 C'est la traite deux fois par jour, le fumier deux fois par jour,
00:16:06 tant qu'elles ne vont pas dehors.
00:16:07 La solution pour ces petits éleveurs,
00:16:08 ce serait un réajustement des prix.
00:16:10 Quelques centimes de plus sur chaque litre de lait suffirait à les sauver.
00:16:14 Que le prix soit à sa juste valeur.
00:16:16 Il faut juste donner 5 centimes de plus.
00:16:18 Il y a toujours quelqu'un qui fera moins cher que moi, ça c'est sûr.
00:16:21 Mais soit on fait une méthode industrielle ou semi-industrielle
00:16:24 avec des gros troupeaux,
00:16:25 ou soit on est des petits élevages, on essaye d'entretenir la nature.
00:16:29 Mais ça coûte.
00:16:30 Si le secteur s'enfonce un peu plus dans la crise,
00:16:32 Alain pourrait tout vendre et se reconvertir
00:16:35 dans un domaine moins dépendant des lois du marché.
00:16:38 Bonjour François Arnoux, merci d'être avec nous.
00:16:42 Je rappelle que vous êtes céréalier à Longevre en Vendée.
00:16:46 Tout d'abord, première question.
00:16:48 Quel est votre état d'esprit à quelques jours de l'ouverture du Salon de l'agriculture ?
00:16:54 Bonjour, mon état d'esprit est partagé entre méfiance et confiance, défiance.
00:17:01 Confiance parce qu'on veut bien croire à tout ce qui nous est annoncé.
00:17:05 Mais méfiance et défiance parce qu'en fait,
00:17:07 on a tellement été échaudé déjà plusieurs fois par des annonces
00:17:11 qui ne se sont pas concrétisées sur le terrain,
00:17:13 qu'on est vraiment très méfiant.
00:17:16 Et on est d'autant plus méfiant en fait que ça n'avance pas vite.
00:17:19 Ça n'avance pas aussi vite qu'on le souhaiterait.
00:17:21 Alors effectivement, il y a cette échéance du Salon,
00:17:24 mais on est quand même assez impatient.
00:17:28 Comment ça s'est passé dans votre département ?
00:17:30 Gabriel Attal a mis la pression sur le préfet
00:17:32 puisque ça faisait partie de ses annonces.
00:17:34 Il y a eu des rencontres avec le préfet de Vendée.
00:17:37 Il vous a écouté, il vous a annoncé un certain nombre de choses.
00:17:40 Racontez-nous comment ça s'est passé dans votre beau département.
00:17:44 C'est vrai qu'il est beau, le département.
00:17:46 Je le connais bien.
00:17:48 On a rencontré le préfet via les syndicats et les GIA.
00:17:54 Les rendez-vous se sont plutôt bien passés
00:17:56 parce qu'on a un préfet en Vendée qui est très à l'écoute du monde agricole,
00:18:00 même avant le mouvement.
00:18:02 Donc on a la chance de pouvoir discuter,
00:18:05 de pouvoir discuter vraiment franchement
00:18:07 et d'aller jusqu'au fond des problèmes.
00:18:10 Par contre, on sent très vite qu'en fait,
00:18:13 il peut y avoir des problèmes d'application
00:18:17 de ce qui peut être décidé
00:18:18 parce qu'en fait, après, on a affaire à l'administration
00:18:22 qui est habituée, elle, à avoir un empilement
00:18:25 de tous les décrets, de toutes les lois.
00:18:28 Et on sait que derrière, c'est très difficile à appliquer
00:18:31 parce que c'est l'inertie de l'administratif
00:18:35 qui fait que c'est très compliqué.
00:18:37 Donc je pense qu'il y a de la bonne volonté.
00:18:39 Il faut vraiment le reconnaître et c'est très clair.
00:18:42 Par contre, le point de blocage qui risque d'arriver par la suite,
00:18:45 c'est vraiment l'application de tout ce qui peut être décidé sur le terrain.
00:18:49 Et je dirais que c'est valable pour l'agriculture,
00:18:51 mais vous voyez bien que c'est valable pour tous les domaines
00:18:53 où cet empilement de paperasse fait qu'à un moment donné,
00:18:56 ça n'avance pas et les lois sont pondues,
00:18:59 mais ne sont pas appliquées.
00:19:00 Et en fait, c'est la plus grosse crainte aujourd'hui.
00:19:03 Pour être sincère, vous sentez comment ce salon de l'agriculture ?
00:19:06 Puisque vous êtes toujours dans la tente,
00:19:08 on sent un peu votre déception.
00:19:10 Vous le sentez comment l'accueil des politiques ?
00:19:13 Vous savez, les politiques aiment bien venir au salon de l'agriculture.
00:19:15 C'est une tradition, évidemment.
00:19:18 Vous voyez comment les choses ?
00:19:20 Pas de langue de bois, François Arnaud.
00:19:22 Pardon ?
00:19:23 Pas de langue de bois.
00:19:24 Vous nous dites tout, évidemment.
00:19:25 Oui, bien sûr.
00:19:28 Écoutez, j'allais dire, je n'en sais rien.
00:19:31 Malgré tout, il faut que ça se passe bien
00:19:33 parce que c'est le salon de l'agriculture.
00:19:36 Moi, j'y suis tous les ans, pratiquement toute la semaine.
00:19:40 Et justement, c'est un moment important
00:19:41 où on peut rencontrer notamment les politiques,
00:19:44 faire part de nos interrogations, de nos besoins, de notre détresse.
00:19:49 Ça a été très vrai en 2023.
00:19:50 Et j'ai très, très mal vécu le lendemain du salon
00:19:53 parce qu'en fait, on était tous d'accord sur le diagnostic,
00:19:56 y compris les politiques.
00:19:58 Et en fait, rien n'a cessé dans l'accumulation des normes et ainsi de suite.
00:20:02 Donc, l'état d'esprit que je suis aujourd'hui, dans huit jours,
00:20:04 il s'est passé le mouvement qu'on connaît tous.
00:20:08 Il y a beaucoup d'attentes, vraiment, il y a beaucoup d'attentes.
00:20:11 Je pense qu'il va falloir que le président, notamment Macron,
00:20:16 donne une ligne directrice très claire dans la semaine
00:20:20 ou, paraît-il, dès le matin, à ce qu'il veut faire de l'agriculture.
00:20:24 Je ne sais pas si ça suffira, franchement,
00:20:25 parce qu'on est encore une fois tellement habitués à des annonces
00:20:28 et pas de choses concrètes derrière.
00:20:32 Vraiment, parce qu'il peut y avoir une application compliquée à mettre.
00:20:34 Tout simplement.
00:20:36 Donc, j'espère que ça va bien se passer,
00:20:38 parce qu'il faut absolument qu'ils viennent.
00:20:40 Les élus, il faut qu'ils viennent aussi,
00:20:42 parce que c'est le moment où on peut échanger.
00:20:45 Le climat sera tendu, quoi qu'il arrive,
00:20:47 parce qu'il y a beaucoup d'agriculteurs, dont je fais partie, qui sont impatients.
00:20:52 On est conscient que ça ne va pas tout changer en 15 jours, évidemment.
00:20:56 Mais il faut des mesures fortes ou des annonces fortes en disant,
00:20:59 voilà, j'ai compris, j'ai compris les points de blocage que j'évoquais,
00:21:02 y compris au niveau de l'administration.
00:21:04 Donc, je mets les moyens, j'ai un plan d'action que je vous présente vraiment clair.
00:21:08 Et là, je pense que ça pourra mieux se passer que s'il y a des annonces,
00:21:11 un petit peu comme d'habitude, je dirais politiques,
00:21:14 et qui aujourd'hui ne sont pratiquement plus audibles de notre part,
00:21:18 parce qu'on en a tellement entendu que ça devient compliqué.
00:21:20 Merci beaucoup, François Arnoux.
00:21:23 CNews, aux côtés de vous, évidemment.
00:21:25 Je pense qu'on est une des premières chaînes à évoquer votre situation,
00:21:29 et c'est très important.
00:21:29 Et on va suivre évidemment avec grande attention ce salon de l'agriculture.
00:21:33 Merci beaucoup, François Arnoux.
00:21:34 Allez, on va marquer une première pause dans ce mini-news.
00:21:36 On parlera politique.
00:21:37 Et le dimanche, vous le savez, les amis, on accueille Élodi Huchard.
00:21:40 On va parler politique avec cette prise de guerre
00:21:42 pour le Rassemblement national, qui va faire beaucoup réagir.
00:21:45 François Légéri, l'ancien patron de Frontex,
00:21:47 en charge de la surveillance des frontières de l'Union européenne.
00:21:50 On parle avec Élodi Huchard.
00:21:51 Dans quelques instants, reste avec nous.
00:21:52 C'est sur CNews que ça se passe.
00:21:54 Mais ça, vous le savez déjà.
00:22:01 Allez, il est 11h29. Merci de nous accueillir en ce dimanche.
00:22:04 C'est le mini-news week-end.
00:22:05 Vous connaissez les horaires du week-end et du dimanche notamment.
00:22:08 Nous sommes ensemble jusqu'à 13h.
00:22:09 Enfin, tour d'horizon complet de l'actualité avec Isabelle Piboulot.
00:22:14 Cette image impressionnante de fumée noire en avéron.
00:22:19 900 tonnes de batteries au lithium ont pris feu
00:22:22 dans un entrepôt au Snam de la commune de Vivier.
00:22:25 3000 mètres carrés ont été ravagés par les flammes.
00:22:28 Le feu s'est déclaré en début d'après-midi.
00:22:30 Hier, dans cette usine de recyclage,
00:22:32 les habitants ont été appelés à se confiner.
00:22:35 Le Premier ministre israélien reste déterminé
00:22:38 à mener une offensive terrestre à Rafah.
00:22:40 « Quiconque veut nous en empêcher nous dit en fait de perdre la guerre.
00:22:43 Je ne vais pas céder à cela », a déclaré hier Benyamin Netanyahou à Jérusalem.
00:22:48 Les craintes s'intensifient pour les civils et les réfugiés.
00:22:52 Le médiateur qatari a reconnu que les négociations
00:22:54 sur une trêve entre Israël et le Ramas n'étaient pas prometteuses.
00:22:58 Enfin, à Saïs, dans le Tarn, hier soir,
00:23:00 des dizaines de policiers ont encerclé les arbres
00:23:03 sur lesquels campent les opposants à l'autoroute A69 entre Toulouse et Castres.
00:23:08 Outre la trentaine de militants tenus à l'écart par les forces de l'ordre,
00:23:11 18 occupaient toujours les cabanes installées dans la ZAD,
00:23:14 alors que des engins sont entrés dans le bois hier en début d'après-midi
00:23:18 pour débuter les travaux.
00:23:21 Merci Isabelle, on se retrouve dans 30 minutes, comme tous les dimanches d'ailleurs.
00:23:24 Je vous présente l'équipe de grands témoins qui m'entourent.
00:23:25 On a Emma M. Fadel, Kevin Beausfait, Patrice Sardetti
00:23:28 et les amis, nous sommes dimanche, nous accueillons avec toujours autant de plaisir
00:23:31 Elodie Huchard, on va parler politique.
00:23:33 Oui. Ça va Elodie ?
00:23:34 Ça va et vous ?
00:23:35 Avec plein d'informations à nous donner.
00:23:36 J'espère.
00:23:37 Oui, je compte sur vous, évidemment.
00:23:39 Allez, on va commencer avec cette prise de guerre que j'évoquais dans notre sommaire,
00:23:43 celle du RN, puisque François Légiri, l'ancien patron de Frontex
00:23:48 en charge de la surveillance des frontières de l'Union européenne,
00:23:49 rejoint Jordan Bardella.
00:23:51 On voit tout ça avec Charles Pousseau et Charles Godzilla.
00:23:54 Et puis, on fait une petite analyse de cette prise de guerre ou pas avec vous, ma chère Elodie.
00:23:59 Et on en parle avec nos grands témoins.
00:24:01 C'est un choix fort pour Jordan Bardella.
00:24:04 Inconnu du grand public, l'option Fabrice Légiri
00:24:06 représente une véritable volonté du RN à faire bouger les choses.
00:24:10 Nommé en 2015 à la tête de Frontex, l'ancien haut fonctionnaire a vu dès 2019
00:24:15 un changement de cap dans la politique migratoire de l'Europe.
00:24:18 Poussé vers la sortie par le gouvernement français et la Commission européenne,
00:24:22 il démissionne en 2022.
00:24:24 C'est donc en politique que sa carrière se poursuit.
00:24:27 Face aux attaques et intimidations subies,
00:24:29 j'ai réalisé que pour défendre mes convictions
00:24:31 et le continent de la submersion migratoire,
00:24:34 je devais m'engager moi-même en politique.
00:24:37 Après sept ans à la tête de Frontex,
00:24:39 Fabrice Légiri souhaite mettre ses compétences au service des Français.
00:24:43 Le choix du RN est pour lui le plus cohérent.
00:24:46 Les élections européennes représentent une opportunité unique
00:24:49 de remettre la France et l'Europe sur le droit chemin.
00:24:52 Je suis persuadé que c'est l'option politique qui donnera aux Français
00:24:55 la possibilité de reprendre le contrôle de leur avenir.
00:24:58 Avec ce choix, le Rassemblement national s'offre une carte supplémentaire
00:25:02 pour la crédibilité du mouvement dans sa lutte contre l'immigration.
00:25:06 - Bon alors déjà, on dit Légiri ou Légéry ?
00:25:08 - C'est une très bonne question.
00:25:09 - C'est une bonne question, hein ? Bon, on va dire Légéry pour nous.
00:25:11 - On va le savoir bientôt.
00:25:12 - On va le savoir bientôt parce que voilà, il va être connu maintenant.
00:25:15 C'est une prise de guerre ou pas une bonne prise de guerre pour le RN, ma chère Elodie ?
00:25:19 - Ça dépend comment en fait on voit les choses.
00:25:22 - Quand je vous pose la question, je me rends compte.
00:25:24 - Très concrètement, on a cette interview aussi dans le JDD
00:25:26 où il justifie son choix, il explique qu'il a eu envie de s'investir en politique.
00:25:30 Jusque là, on peut le comprendre.
00:25:31 Ce qu'il faut savoir quand même pour la petite histoire,
00:25:32 c'est qu'il négociait aussi avec les Républicains.
00:25:35 Donc on trouve qu'il y avait une volonté de s'investir en politique.
00:25:38 En revanche, sur le parti, il pouvait y avoir des hésitations.
00:25:40 On sait comment ça se passe.
00:25:41 Souvent, on se vend au plus offrant.
00:25:43 Et d'ailleurs, dans les rangs du Rassemblement national,
00:25:45 on explique qu'on tend toujours la main à François-Xavier Bélami
00:25:47 qui est la thèse de liste des LR et qui peut les rejoindre.
00:25:51 Alors forcément, comme le disait ce sujet, il peut sembler légitime
00:25:54 parce qu'il a été le patron de Frontex et donc on se dit qu'il a une vraie expérience de terrain.
00:25:58 Mais ça peut aussi poser deux problèmes.
00:25:59 Ça dépend, la lecture comprend, parce que le RN n'a de cesse de critiquer Frontex.
00:26:03 Et certes, il en est parti, mais il en a quand même été le patron pendant sept ans.
00:26:06 Donc ça veut dire que le RN prend quelqu'un d'une institution qu'il critique sans arrêt.
00:26:11 Et c'est vrai que pour l'instant, c'est quelqu'un de pas très politique, pas très connu.
00:26:13 C'est quelque chose qui peut évoluer, il n'y a pas de problème.
00:26:15 Mais c'est vrai que pour le grand public, ça ne parle pas forcément.
00:26:18 Alors lui, il justifie son choix.
00:26:19 Il dit qu'il est parti de Frontex parce que selon lui, ça ne fonctionnait pas.
00:26:22 Il parle de submersion migratoire.
00:26:24 Toute la rhétorique du RN, évidemment, est présente dans cette interview.
00:26:27 Il dit même qu'une commissaire européenne lui aurait dit
00:26:29 "Votre job, c'est de faire rentrer les migrants, de les accueillir parce qu'ils viennent par amour
00:26:32 et que ça vous plaise ou non, nous sommes un continent vieillissant
00:26:34 et donc vous devez les laisser entrer".
00:26:36 Ce sont des propos qui lui appartiennent.
00:26:37 On ne sait pas s'ils ont été vraiment tenus.
00:26:39 Ils sont assez étonnants.
00:26:40 En tout cas, le Rassemblement national veut vraiment capitaliser sur son arrivée.
00:26:44 Dès demain, il est en déplacement avec Jordan Bardella dans les Alpes-Maritimes.
00:26:47 Ils seront à Saint-Laurent-du-Var pour visiter une caserne de CRS 8,
00:26:49 puis un poste frontière à Menton.
00:26:52 En tout cas, ce qu'on peut remarquer, c'est que le RN, à l'inverse de ses opposants
00:26:56 dans la course aux européennes, est bien plus avancé.
00:26:58 On n'a pas, certes, toute la liste, mais elle commence à bien se constituer.
00:27:00 Alors que Renaissance n'a toujours pas de tête de liste.
00:27:02 Ils ont déjà leur premier meeting prévu le 3 mars
00:27:04 et ils ont ensuite une quinzaine de meetings déjà prévus.
00:27:06 On voit que le RN a été plus réactif que le LR, si je puis me permettre.
00:27:09 Quand on vous écoute...
00:27:10 LR ne sont pas en plus...
00:27:11 Oui, c'est surtout LR, évidemment, plus en retard, etc.
00:27:13 et accessoirement, pas au même niveau dans les soins.
00:27:16 Mais dans l'opération séduction de Fabrice Léguerie, évidemment, j'entends.
00:27:19 Juste, on va l'écouter parce qu'il a communiqué sur les réseaux sociaux.
00:27:21 Et on fait un petit tour de table avec nos grands témoins
00:27:23 pour savoir ce que vous en pensez
00:27:25 et comment vous percevez, justement, cette intégration de Léguerie chez le RN.
00:27:29 Allez, on écoute Fabrice Léguerie.
00:27:34 Frontex, c'est l'agence européenne de garde frontière et de garde côte.
00:27:37 En principe, elle aide les États à contrôler les frontières
00:27:40 contre l'immigration illégale, contre la criminalité internationale
00:27:42 et elle aide les États à expulser les migrants illégaux.
00:27:45 Mon bilan à la tête de Frontex,
00:27:47 je me suis battu en coopération avec les États pour augmenter les expulsions,
00:27:50 pour muscler les contrôles aux frontières.
00:27:52 Parce que j'ai voulu protéger l'Europe de la submersion migratoire.
00:27:55 Pendant plus de deux ans,
00:27:56 j'ai subi les pressions de la Commission européenne et des ONG.
00:27:59 Et en fait, pour l'Union européenne, l'immigration n'est pas un problème,
00:28:02 c'est un problème.
00:28:03 Emmanuel Macron a battu les records d'immigration en France
00:28:06 et pendant la présidence française de l'Union européenne,
00:28:07 était directeur de Frontex.
00:28:09 Et je peux témoigner qu'Emmanuel Macron et son gouvernement
00:28:11 ont continué d'abandonner la souveraineté de la France,
00:28:14 en particulier dans le domaine de l'immigration.
00:28:16 La Commission, avec son pacte Asile et Migration,
00:28:19 veut imposer à Frontex d'être le taxi de l'immigration clandestine.
00:28:22 Et une fois que les migrants clandestins sont en Europe,
00:28:25 la Commission veut imposer aux États d'accepter les migrants.
00:28:28 Et si un État refuse un migrant,
00:28:30 il doit payer 20 000 euros par migrant refusé.
00:28:32 Tout cela avec l'argent du contribuable.
00:28:35 L'Union européenne prétend contrôler l'immigration illégale,
00:28:37 mais malheureusement, la Commission européenne
00:28:39 a transformé Frontex en super ONG d'accueil des migrants.
00:28:43 – Allez, petit tour d'état avec nos grands témoins.
00:28:45 Patrice, vous en pensez quoi ?
00:28:47 – Pas grand chose. – Merci.
00:28:49 – Pas grand chose. – Au revoir Patrice.
00:28:51 – J'étais dans mon ascenseur avec une voisine ce matin
00:28:54 et qui me disait "vous vous rendez compte Patrice,
00:28:57 la prise de guerre du Rassemblement national".
00:28:59 J'ai fait "non".
00:28:59 – Non, votre voisine en a parlé ce matin dans l'ascenseur.
00:29:01 – Je sais, je sais, je sais, je sais.
00:29:03 Mais attendez, franchement, non, franchement,
00:29:06 franchement, vous allez dans la rue,
00:29:08 un, cette personne est inconnue, c'est un très haut fonctionnaire
00:29:11 qui a œuvré pendant une trentaine d'années,
00:29:13 ok, très bien, comme des centaines d'autres, je peux dire.
00:29:17 Alors, Elodie parlait effectivement de l'incompatibilité
00:29:21 qu'il y a pu y avoir à un moment donné
00:29:22 entre le Rassemblement national et cette personne,
00:29:25 mais il ne faut quand même pas oublier
00:29:27 que c'est quand même quelqu'un qui crache dans la soupe,
00:29:30 ça c'est un truc que je n'aime pas du tout, du tout, du tout, du tout,
00:29:33 et qu'il a été acculé à la démission
00:29:36 parce qu'il aurait fait des tentatives d'abus de pouvoir
00:29:41 et il favorisait une atmosphère de travail général extrêmement négative.
00:29:46 Alors franchement, ils sont pas ça ou autre chose.
00:29:49 – Bon, alors on enchaîne avec Kévin et Naïma.
00:29:51 – Écoutez, moi je suis un petit peu mitigé,
00:29:54 ça participe évidemment à la stratégie du Rassemblement national,
00:29:58 il y a eu la dédiabolisation, il y a eu la normalisation,
00:30:02 maintenant il y a la légitimation et on est là,
00:30:04 parce que souvent on reproche à Marine Le Pen
00:30:07 de ne pas être très compétente, d'être très mal entourée,
00:30:09 là vous avez quand même un haut fonctionnaire
00:30:11 qui est quand même extrêmement compétent sur la question migratoire
00:30:14 et ça pourra peut-être permettre d'aller séduire un peu plus de cadres
00:30:19 ou un peu plus de retraités.
00:30:20 Par contre, mais personne ne le connaît
00:30:22 et quand vous regardez la base de l'électorat du Rassemblement national,
00:30:26 en fait ce sont des milieux populaires
00:30:28 qui n'en ont absolument rien à faire de M. Léguéry.
00:30:32 Et en plus, moi je n'ai rien, je ne suis pas dans le jeunisme,
00:30:35 mais si Jordan Bardella veut un petit peu émoustiller
00:30:39 la campagne des européennes, mais qu'il recrute des jeunes,
00:30:42 enfin des jeunes qui en voient,
00:30:43 qu'il y ait une présence médiatique, qu'il y ait quelque chose.
00:30:46 Non, non, mais je veux dire, à un moment donné, moi j'ai vu le clip,
00:30:50 ben ça ne donne pas envie en fait,
00:30:52 on a l'impression que c'est l'ancien monde.
00:30:53 – Allez Naïma.
00:30:54 – Moi je nuancerais…
00:30:56 – Faute d'expérience, du jeunisme et de l'expérience.
00:30:57 – Non mais je nuancerais en toute objectivité, vraiment,
00:31:00 je pense que c'est une prise importante.
00:31:02 – C'est une prise de guerre pour vous.
00:31:03 – C'est une prise de guerre, parce que n'oublions pas une chose,
00:31:05 c'est qu'un haut fonctionnaire, il est une arc,
00:31:08 il a été nommé par le ministre de l'Intérieur qui était à ce moment-là…
00:31:15 – Gaze 9.
00:31:16 – Donc c'est lui qui l'a nommé,
00:31:18 il connaît de l'intérieur le fonctionnement de Frontex
00:31:22 et il a effectivement été démissionné parce qu'à un moment,
00:31:25 on ne respectait pas les règles de Frontex
00:31:28 qui étaient de protéger les frontières extérieures de l'Europe
00:31:32 et qu'à un moment, on en a d'ailleurs débattu,
00:31:34 on lui a dit clairement, il ne faut pas refouler les bateaux,
00:31:36 rappelez-vous à un moment, il y a eu énormément de bateaux,
00:31:39 notamment des ONG, des bateaux d'ONG,
00:31:41 il a voulu refouler, on lui a dit non et donc il a démissionné.
00:31:45 Moi je pense que vraiment, pour le coup,
00:31:48 c'est extrêmement intéressant pour le RN
00:31:52 et d'autant plus par rapport à ce que vous avez dit Kevin,
00:31:54 c'est-à-dire qu'ils ont aujourd'hui vocation à une légitimité
00:31:58 en fonction des compétences et notamment des personnes
00:32:01 qui vont en faire partie.
00:32:03 – Allez, on va parler, parce qu'il y a une actualité très importante,
00:32:05 mais c'est normal, nous sommes dimanche et quand Lili Chare est là,
00:32:08 il y a toujours une actualité politique très importante,
00:32:10 on va parler de Laurent Wauquiez maintenant.
00:32:11 Longue, très très longue interview dans les colonnes du journal du dimanche,
00:32:15 il parle de tout, en gros il veut faire sauter les verrous de l'impuissance,
00:32:19 on voit tout ça, qu'est-ce que ça veut dire avec Juliette Sada
00:32:22 et on décrypte avec vous ma chère Elodie.
00:32:25 – Un régime de l'impuissance, c'est le dur constat dressé par Laurent Wauquiez
00:32:29 dans les colonnes du journal du dimanche.
00:32:31 Le président de la région Auvergne-Auronalpe
00:32:33 dénonce une perte de la souveraineté française,
00:32:36 en cause, l'écart-camp imposé par les institutions internationales trop nombreuses
00:32:41 et utilisé selon lui à des fins plus idéologiques que juridiques.
00:32:45 – Lorsqu'une loi est votée, aucun juge ne doit pouvoir l'écarter
00:32:47 en s'abritant derrière des traités internationaux antérieurs.
00:32:50 – Des verrous qui plongent le pays dans l'impuissance selon Laurent Wauquiez
00:32:54 et qui menacent l'État de droit.
00:32:56 – Ce qui menace l'État de droit, c'est l'explosion de la violence,
00:32:59 le chaos migratoire, la folie administrative,
00:33:01 en un mot, c'est le régime de l'impuissance.
00:33:04 – Candidat supposé des Républicains à l'Élysée en 2027,
00:33:07 Laurent Wauquiez tacle sa potentielle opposante Marine Le Pen
00:33:10 et dénonce son incompétence.
00:33:12 – Elle qui n'a même pas géré une commune de 500 habitants
00:33:15 serait incapable de secouer les blocages de l'État profond.
00:33:18 – Celui qui a conclu son tour de France de trois semaines à l'écoute des agriculteurs,
00:33:22 annonce son projet pour 2027, restaurer l'autorité et le respect
00:33:26 et reconstruire le dynamisme économique à la française.
00:33:30 – Mélodie, il est en route.
00:33:33 – En tout cas, c'est une parole qui est toujours très attendue à droite,
00:33:35 celle de Laurent Wauquiez.
00:33:36 On sait que souvent, les députés, notamment les parlementaires,
00:33:40 lui reprochent de se faire trop discret.
00:33:41 La période, elle est compliquée à droite,
00:33:43 il leur manque un peu d'espace politique, c'est le moins qu'on puisse dire,
00:33:45 il leur manque une incarnation.
00:33:47 Il y a évidemment Éric Ciotti qui est le patron du parti,
00:33:49 Olivier Marlex qui est le chef du groupe,
00:33:50 mais on voit bien qu'en interne, ils ne tiennent pas les troupes.
00:33:53 Alors, tout le monde n'est pas provoqué au sein du parti, évidemment,
00:33:55 mais c'est celui qui peut quand même calmer un peu les troupes
00:33:59 et qui est un peu figure d'autorité, entre guillemets.
00:34:02 Et on voit dans cette interview qu'il veut vraiment parler à la droite,
00:34:05 tous les poncifs, tous les termes, ils sont souveraineté, état de droit,
00:34:08 dérive sur l'assistanat, crise de l'efficacité, explosion de la violence.
00:34:11 Et puis, il a un discours qui parle évidemment à l'électorat de droite,
00:34:14 il dénonce finalement toutes ces autorités, que ce soit des autorités nationales
00:34:18 comme par exemple le Conseil constitutionnel ou l'Europe,
00:34:21 qui selon lui, étoufferaient un petit peu finalement le pays sous le poids des normes.
00:34:25 Et puis, il explique selon lui qu'il est important, je le cite,
00:34:27 de comprendre les causes profondes du mal.
00:34:30 Et Laurent Wauquiez, en fait, il se fait très discret,
00:34:31 mais il fait depuis à peu près un an une sorte de tour de France,
00:34:35 sans caméra, discrètement, parce que pour lui, l'important,
00:34:37 c'est de poser un diagnostic avant de s'exprimer,
00:34:39 de proposer des solutions.
00:34:41 Il explique aussi, je cite, que sa force, c'est que par sa formation et ses expériences,
00:34:44 il connaît parfaitement les rouages de la machine et ce qui a fini par la bloquer.
00:34:48 On voit aussi qu'il étrie au passage Marine Le Pen parce qu'il sait qu'aujourd'hui,
00:34:52 les Républicains sont très clairement coincés entre la majorité présidentielle
00:34:56 et le Rassemblement national.
00:34:57 Et lui, évidemment, essaye de pousser les coudes pour se faire un peu de place.
00:34:59 Merci pour cette analyse de ce décliptage, ma chère Elodie.
00:35:02 Merci mille fois.
00:35:03 Harold Diman est avec nous.
00:35:05 Bonjour, Harold.
00:35:06 Soyez le bienvenu, évidemment.
00:35:08 On va parler d'Israël et de la situation dans quelques instants,
00:35:10 mais les amis, j'aimerais vous montrer cette image.
00:35:12 C'est cette banderole antisémite qui a été accrochée sur la célèbre tour Belanda à Nice,
00:35:19 où était inscrite Israël avec le signe de nazi SS,
00:35:23 qui a été rapidement accrochée à la trône sur la Baie des Anges
00:35:27 avec une partie du samedi après-midi.
00:35:30 Une petite réaction avant de donner la parole à Harold sur la situation d'Israël.
00:35:32 Kevin Bossuet.
00:35:33 J'ai juste envie de vomir et on est là au cœur de la rhétorique antisémite,
00:35:38 c'est-à-dire qu'on veut rendre responsables les Juifs de ce qui leur arrive.
00:35:43 Avec un retournement sémantique et quand même incroyable,
00:35:47 ce seraient les Juifs qui seraient les nazis,
00:35:49 alors que ce sont les Juifs qui ont souffert le plus du nazisme.
00:35:55 Donc, on voit là encore l'antisionisme qui n'est que le fauné de l'antisémitisme.
00:36:00 Et encore une fois, il ne faut pas être dupe.
00:36:02 Je ne sais pas qui sont les personnes qui sont derrière ça,
00:36:04 mais vous voyez, dans notre pays, il y a bien un courant,
00:36:07 qui est plus à l'extrême gauche qu'à l'extrême droite aujourd'hui,
00:36:10 qui érige les Juifs en bouc émissaire d'une cause idéologique
00:36:16 qui malheureusement fait des ravages dans nos banlieues françaises.
00:36:20 Merci Kevin.
00:36:21 Harold, on va parler donc d'Israël, évidemment.
00:36:25 Israël qui essaie de négocier au mieux.
00:36:28 Et on voit que les négociations n'avancent pas.
00:36:31 Le gouvernement israélien veut bien une trêve pour libérer ses otages,
00:36:33 mais refuse d'un cessez-le-feu permanent sans la reddition du Hamas.
00:36:37 Expliquez-nous un peu.
00:36:38 Alors, les pressions internationales se multiplient contre Benyamin, Netanyahou.
00:36:42 On ne veut pas d'offensive finale à Rafah, ce district du sud de la bande de Gaza.
00:36:49 Et cependant, il y a dans cette partie de la bande de Gaza,
00:36:54 plusieurs bataillons du Hamas, si on peut voir sur la carte en bas,
00:36:59 ils s'y trouvent avec leur chef opérationnel, Yair Yassinouar,
00:37:03 qui est le concepteur du massacre barbare du 7 octobre.
00:37:07 Et aussi, il avait tout un plan de bataille pour rentrer plus loin dans Israël
00:37:12 et tuer encore plus de monde.
00:37:14 Et il a promis d'aller encore plus loin si on lui donnait l'occasion.
00:37:17 Mais il y a 1,4 million de civils dans Rafah,
00:37:23 dont 1 million sont des déplacés qui sont venus du nord
00:37:26 et qui vivent dans d'horribles conditions.
00:37:28 Donc, une opération israélienne ferait évidemment des victimes civiles.
00:37:33 L'opinion américaine commence à flancher et pencher pour Gaza,
00:37:39 surtout dans le parti démocrate.
00:37:41 Et donc, Washington, Paris, Bruxelles, les pays arabes amicaux,
00:37:45 tout ce monde tente de freiner Benyamin Netanyahou,
00:37:48 n'entrez pas dans Rafah, mais celui-ci reste insensible.
00:37:53 Et on va l'écouter qui s'exprimait hier à ce sujet.
00:37:56 Quiconque veut nous empêcher d'opérer à Rafah,
00:38:01 nous dit en fait, perdez la guerre, je ne vous donnerai pas un coup de main.
00:38:04 Même s'ils parviennent à un accord,
00:38:08 je ne peux pas vous dire que d'après les positions délirantes du Hamas,
00:38:11 cela me semble proche, mais même si nous y parvenons,
00:38:14 nous entrerons dans Rafah.
00:38:16 Il n'y a pas de moyen d'atteindre la victoire absolue
00:38:19 sans éliminer ces bataillons à Rafah et nous le ferons.
00:38:22 Alors Netanyahou n'a peut-être pas tort sur le plan tactique,
00:38:27 mais voilà, Washington, maintenant commence à revenir vers lui
00:38:34 et lui fournit une nouvelle couverture diplomatique.
00:38:36 En effet, la diplomatie américaine avertit qu'elle opposerait son veto
00:38:42 à tout nouveau vote au Conseil de sécurité des Nations Unies,
00:38:45 qui tenterait d'imposer cette trêve longue.
00:38:50 Patrick, une petite réaction sur cette situation, cette négociation ?
00:38:53 On le voit, c'est très compliqué.
00:38:55 Il y a une pression très importante sur les épaules du Premier ministre israélien,
00:38:58 on le sait.
00:38:59 La pression, on peut l'avoir de deux façons.
00:39:03 Soit il est sincère, il est sincère et il tient évidemment à son pays
00:39:08 et il fera absolument tout pour que son pays et la vie de son pays soient préservés.
00:39:14 Soit il joue la montre parce qu'il sait très très bien que si jamais
00:39:19 les hostilités, pardon, la guerre cessaient,
00:39:22 eh bien il serait évidemment devant la justice.
00:39:26 Alors évidemment qu'on ne peut que penser aux victimes civiles
00:39:30 qui sont déjà concrétisées et à d'autres qui vont probablement périr
00:39:40 si jamais l'engagement un peu plus important se fait.
00:39:44 Moi ce qui m'embête, ce que je n'arrive pas à comprendre
00:39:47 et ce que je n'arrive pas à expliquer aux gens qui m'interrogent
00:39:50 en dehors de l'émission, c'est la raison pour laquelle on ne peut pas,
00:39:55 on ne peut pas ouvrir un corridor de manière à ce que tous ces civils
00:40:00 puissent s'en aller avant que les obus tombent.
00:40:04 Je veux dire, c'est absolument anormal que des pays qui soient à côté
00:40:09 refusent. Il y a là une non-insistance à personne en danger qui est flagrante.
00:40:15 Et je n'arrive pas à comprendre pourquoi vous parliez de pression.
00:40:18 La pression ne s'accentue pas sur ces pays justement pour faire sortir
00:40:23 les Palestiniens.
00:40:24 - Harold, je mets peut-être une lueur d'espoir parce que côté égyptien,
00:40:28 pour la première fois, il y a eu une petite entaille dans le blocage
00:40:32 égyptien total. Aucun Palestinien ne rentre sauf ceux qui sont très très
00:40:36 très malades. Eh bien, ils ont construit une emprise de 25 km2 à l'intérieur
00:40:43 de l'Egypte. Et donc, on imagine que c'est pour accueillir momentanément
00:40:47 des déplacés de Rafah.
00:40:51 - Merci beaucoup. Ainsi s'amîne la première partie de MinnNews
00:40:54 de week-end. Merci Elodie. Vous ne revenez pas en deuxième heure ?
00:40:56 - Non. - Non, vous ne voulez pas revenir.
00:40:57 Très bien. OK. Vous boudez, je constate.
00:41:01 Harold, merci encore une fois. On se retrouve dans quelques instants.
00:41:04 On reparlera de la liberté d'expression avec cette une du journal du dimanche.
00:41:10 On écoutera justement Philippe de Villiers, qui est l'architecte de la loi
00:41:14 sur la liberté de communication en France.
00:41:16 Ce serait intéressant d'écouter ce que dit Philippe de Villiers sur cette polémique.
00:41:20 Évidemment, n'oubliez pas le QR code qui s'affiche.
00:41:23 Oui, il est là. Si vous voulez tout savoir sur ces news, vous prenez votre
00:41:26 smartphone, vous scannez et vous découvrirez des chroniques d'Elodie,
00:41:30 d'Harold et vous pouvez évidemment revivre cette émission si vous le souhaitez.
00:41:34 Allez, on marque une pause et on se retrouve dans quelques instants.
00:41:36 A tout de suite.
00:41:37 Il est pratiquement midi. Rebonjour.
00:41:43 Merci de nous accueillir chez vous. C'est MinnNews Week-end jusqu'à 13h.
00:41:48 Je vous présente l'équipe de Grands Témoins dans quelques instants,
00:41:50 mais tout de suite, le sommaire de notre deuxième partie avec toujours un titre
00:41:55 à la une et cette question, pourquoi ils veulent mettre fin à la liberté d'expression ?
00:41:59 C'est le titre de nos confrères du journal du dimanche.
00:42:02 Ils reviennent largement sur l'affaire C News avec Reporters sans frontières,
00:42:07 le Conseil d'État, les dessous de l'affaire avec un article très intéressant.
00:42:11 Oui, oui, où nos confrères ont écouté avec attention toute une journée France à terre,
00:42:14 toute une journée. Objectif, la recherche du pluralisme.
00:42:18 Je vous conseille de lire cet article-là.
00:42:19 Et puis, on écoutera Philippe de Villiers, l'architecte de cette fameuse loi
00:42:22 sur la liberté de communication en France.
00:42:25 C'est important d'écouter Philippe de Villiers.
00:42:27 Dans Mini News Weekend, on ira à Guingamp dans les Côtes d'Armor.
00:42:30 Pourquoi Guingamp, me direz-vous ?
00:42:32 Parce que l'hôpital souffre, comme d'autres établissements,
00:42:35 d'une pénurie de personnel soignant.
00:42:36 Eh bien, sur place, on va appeler des médecins cubains.
00:42:38 On vous raconte tout cela dans Mini News.
00:42:40 Enfin, on retournera à Mayotte après la visite de Gérald Darmanin sur l'île.
00:42:44 La situation est, alas, toujours aussi tendue.
00:42:46 On n'oublie pas Mayotte sur C News.
00:42:48 Et oui, ça fait partie des sujets que nous suivons avec une grande attention.
00:42:52 Elle est bien présente, toujours fidèle à son poste pour faire un petit tour,
00:42:55 un grand tour, comme vous voulez, de l'information.
00:42:57 Avec Isabelle Piboulot, que je re-salue.
00:42:59 Oh bonjour Isabelle.
00:43:01 Bonjour à tous.
00:43:02 Le Salon de l'agriculture ouvrira ses portes samedi prochain.
00:43:06 Et le monde agricole retient son souffle.
00:43:08 De nouvelles mesures d'aide pourraient être annoncées par le gouvernement.
00:43:12 Néanmoins, nombreux sont les éleveurs à rester pessimistes.
00:43:15 Selon eux, aucune mesure ne peut les sauver.
00:43:18 Reportage dans le Médoc de Jérôme Rampenoud et Antoine Estève.
00:43:22 Alain élève 80 vaches laitières et des veaux destinées à la boucherie.
00:43:26 Il a toujours eu du mal à boucler les fins de mois.
00:43:28 La crise agricole l'inquiète.
00:43:29 Selon lui, les agriculteurs doivent reprendre leur avenir en main.
00:43:32 Les prix ne sont pas fixés par nous,
00:43:34 mais ils sont fixés par toujours l'industriel à qui on vend.
00:43:37 Donc moi, en l'occurrence, c'est ma coopérative.
00:43:39 Mais j'ai un droit de regard si on va par là.
00:43:42 Mais si on veut que le système fonctionne,
00:43:44 si moi, éleveur, je n'ai pas une petite rentrée d'argent,
00:43:47 je vais finir par arrêter, comme beaucoup.
00:43:50 Pour survivre, Alain est obligé de faire de la vente directe.
00:43:53 Sa mère travaille toujours avec lui sur l'exploitation sans relâche.
00:43:56 Sa retraite, elle la passe dans les tables.
00:43:58 C'est du 1er janvier au 31 décembre.
00:44:00 Ça ne change pas.
00:44:01 Pas de vacances, pas de week-end, jamais.
00:44:03 C'est la traite deux fois par jour, le fumier deux fois par jour,
00:44:08 tant qu'elles ne vont pas dehors.
00:44:09 La solution pour ces petits éleveurs, ce serait un réajustement des prix.
00:44:12 Quelques centimes de plus sur chaque litre de lait suffirait à les sauver.
00:44:16 Que le prix soit à sa juste valeur.
00:44:17 Mais il faut juste donner 5 centimes de plus.
00:44:19 Il y a toujours quelqu'un qui fera moins cher que moi, ça c'est sûr.
00:44:23 Mais soit on fait une méthode industrielle ou semi-industrielle avec des gros troupeaux,
00:44:27 ou soit on est des petits élevages, on essaye d'entretenir la nature.
00:44:31 Mais ça coûte.
00:44:32 Si le secteur s'enfonce un peu plus dans la crise,
00:44:34 Alain pourrait tout vendre et se reconvertir
00:44:36 dans un domaine moins dépendant des lois du marché.
00:44:41 Au volet politique, un mois après sa nomination,
00:44:43 le Premier ministre voit sa popularité baisser
00:44:47 selon le baromètre mensuel de l'IFOP pour le JDD.
00:44:50 52% des Français se disent mécontents de Gabriel Attal contre 48% satisfaits.
00:44:56 Une popularité tout de même nettement supérieure à celle d'Emmanuel Macron,
00:45:00 en baisse de 3 points avec 71% de Français mécontents contre 29% satisfaits.
00:45:08 A la SNCF, le retour à un trafic normal approche.
00:45:11 En ce dernier jour de mouvement social, un TGV sur deux circule.
00:45:15 Trois contrôleurs sur quatre ont fait grève
00:45:18 pour des questions de revalorisation salariale.
00:45:20 Conséquence, les plateformes de covoiturage et surtout les bus ont fait le plein,
00:45:25 avec des tarifs parfois plus élevés que d'habitude aux grandes dames des voyageurs.
00:45:30 Les gens de la SNCF nous embêtent énormément avec leurs grèves.
00:45:35 Ils font toujours grève.
00:45:36 Donc je veux dire, à un moment, ça suffit.
00:45:38 J'ai dû prendre le bus et c'est cher.
00:45:42 C'est cher le bus et c'est compliqué.
00:45:44 C'est inadmissible, exactement inadmissible.
00:45:47 Ils font des grèves pour rien, on ne sait pas pourquoi.
00:45:50 Ils font des grèves, ça perçut tout le monde.
00:45:51 Il y a des personnes qui vont travailler, qui vont voir leurs enfants.
00:45:53 Et c'est un problème pour tout le monde.
00:45:56 Ils ne pensent pas à nous.
00:45:58 Dans le reste de l'actualité, en raison d'un manque de neige,
00:46:01 certaines petites stations de ski sont au chômage technique.
00:46:05 Une situation à laquelle échappe l'Alpe d'Huez, victime de son succès.
00:46:09 L'affluence dans la station explose et demande une organisation particulière.
00:46:14 Les détails avec Corentin Brio.
00:46:16 Un mot revient avec insistance cette année sur les pistes de l'Alpe d'Huez.
00:46:23 L'attente.
00:46:25 Sur le chemin des remontées mécaniques, il faut s'armer de patience.
00:46:30 C'était plein, la station était pleine.
00:46:32 Des queues, pas possible ici.
00:46:35 45 minutes minimum pour monter au pic blanc.
00:46:38 Le manque de neige dans les stations de basse altitude
00:46:40 ont obligé les vacanciers à remonter et à se tourner vers la station des Alpes du Nord,
00:46:46 qui affiche désormais des taux de remplissage supérieurs à 90%.
00:46:50 Le dérèglement climatique, il nous touche aussi.
00:46:53 Et on est par là même inquiets.
00:46:55 Inquiets pour d'abord nos amis qui sont un peu plus bas,
00:46:58 mais inquiets aussi pour nous parce que cet impact là, il arrive progressivement vers nous.
00:47:04 Mais l'inquiétude est aussi présente sur le long terme.
00:47:07 Avec la nécessaire problématique du dérèglement climatique,
00:47:10 qui va s'amplifier au fil des années.
00:47:12 La chaleur va augmenter, la montagne sera un refuge climatique.
00:47:16 Donc c'est un refuge climatique.
00:47:17 Si pour le moment elle est épargnée,
00:47:19 l'Alpe d'Huez se sent tout aussi concernée que ses concurrentes.
00:47:24 Dans 10 ans, dans 15 ans, dans 20 ans, dans 25 ans, c'est quoi ?
00:47:27 Qu'est-ce qu'on va être ?
00:47:28 Et donc tout le travail qu'on a à faire nous, c'est d'imaginer,
00:47:31 de prendre les risques qu'il faut parce que c'est toujours ça, innover c'est risquer,
00:47:35 et de dire voilà comment on va être capable de pouvoir continuer d'accueillir
00:47:38 et jusqu'où on pourra accueillir un nombre de clients.
00:47:41 Et aujourd'hui on ne l'a pas encore, le calcul n'est pas très clair.
00:47:44 Mais à un moment, on aura effectivement, on dira stop.
00:47:46 Pour pallier le trop grand nombre de touristes,
00:47:50 des accords avec des stations au chômage technique ont été conclus.
00:47:53 Avec notamment une vingtaine de moniteurs de ski arrivés en renfort,
00:47:57 pour les vacances scolaires.
00:48:01 Et on termine ce journal avec cette annonce, pour le moins, insolite.
00:48:05 Donald Trump a lancé sa propre ligne de basket hier.
00:48:09 Une chaussure montante, dorée, rouge et blanche, au prix de 399 dollars.
00:48:14 L'ancien président a annoncé sa gamme de produits Trump
00:48:17 lors d'une convention pour les fans de basket à Philadelphie.
00:48:20 Et la paire a déjà trouvé preneur puisque les ventes sont déjà épuisées.
00:48:25 Merci beaucoup.
00:48:27 Alors ça c'est des baskets, vraiment.
00:48:29 Merci ma chère Isabelle.
00:48:31 On se retrouve dans 30 minutes.
00:48:33 Je vous représente l'équipe de grands témoins qui m'accompagnent déjà depuis une heure.
00:48:36 Naïma M. Fadel, Kevin Bossuet, Patrice Arditti et Najwa El Haïté,
00:48:40 qui nous a rejoints, avocate.
00:48:41 Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:48:43 Elle vous plaît ces baskets en or ?
00:48:44 Pardon ?
00:48:45 Elle vous plaît ces baskets en or de toi ?
00:48:46 J'adore, j'adore.
00:48:47 C'est vrai ?
00:48:47 Ah oui.
00:48:49 Vous voyez porter des baskets ?
00:48:49 La rentrée scolaire, c'est dans une semaine.
00:48:51 Je pense que je vais les mettre pour retrouver mes élèves.
00:48:53 J'en ai été persuadé.
00:48:54 Vous allez faire un carton.
00:48:55 Un carton.
00:48:56 Et...
00:48:57 Non, pas du tout.
00:48:58 Pourtant, ça irait bien avec ta broche.
00:49:00 Franchement.
00:49:01 Non.
00:49:02 Je change.
00:49:03 C'est le truc qu'il y a avec ma broche.
00:49:04 Bon, OK.
00:49:05 Donc Patrice, non, pas du tout.
00:49:06 Ça dépend.
00:49:07 Si je peux les acheter maintenant et les vendre dix fois plus cher après, oui.
00:49:11 Samira, qui m'aide à préparer cette émission, qui me parle à l'oreille,
00:49:14 me dit qu'elle aimerait bien voir ses paires de baskets.
00:49:16 Bon, allez les amis,
00:49:18 on va reparler de la liberté d'expression avec cette une dont on vous parlait
00:49:23 en début d'émission, au début de Mini-News.
00:49:26 Cette une du Journal du dimanche, pourquoi ils veulent mettre fin à la liberté d'expression.
00:49:31 On parle évidemment de cette action voulue par Reporters sans frontières.
00:49:37 Et en gros, si vous voulez tout savoir sur ce que Raphaël révèle l'affaire,
00:49:41 l'affaire CNews, je vous incite à vous jeter sur le Journal du dimanche.
00:49:46 Vous allez découvrir plein de choses et notamment un article très intéressant,
00:49:49 puisqu'il est question de pluralisme.
00:49:51 C'est là-dessus que nous sommes attaqués.
00:49:53 J'en profite quand même pour remercier tous les téléspectateurs qui nous regardent si fidèlement,
00:49:56 puisque toute la semaine, nous avons été première chaîne.
00:49:59 Donc, évidemment, ça peut ne pas plaire à Christophe Deloyer et RSF,
00:50:02 mais en tous les cas, CNews a été la première chaîne.
00:50:05 Et merci mille fois.
00:50:06 Merci de votre fidélité et merci au nom de toute la rédaction,
00:50:09 évidemment, de tous vos témoignages.
00:50:11 Alors, lisez cet article, parce qu'un journaliste du Journal du dimanche
00:50:16 a écouté France Inter tout au long de la journée.
00:50:18 Et la pluralité, ce n'est pas si simple que ça, visiblement.
00:50:22 Najwa, vous en pensez quoi ? Vous avez lu l'article ?
00:50:25 Non, je ne l'ai pas lu, mais je vais le lire.
00:50:27 On ne va pas taper sur France Inter, évidemment.
00:50:29 Non, je ne tape pas sur France Inter, mais autant vous dire que le pluralisme,
00:50:33 ce n'est pas trop la tendance sur France Inter.
00:50:37 Pourquoi je dis ça ? Parce que moi-même, je les ai interpellés suite à la décision du Conseil d'État
00:50:42 en date du 13 février 2024, où je les interpelle en leur disant
00:50:47 "mais enfin, vous allez pouvoir ouvrir votre antenne".
00:50:51 Puisque je ne fais pas un cas personnel de l'ouvrage que j'ai pu défendre dans d'autres médias,
00:51:00 mais en tous les cas, je n'ai jamais été invitée par France Inter
00:51:04 pour parler de la laïcité, puisque j'ai sorti un ouvrage sur cette thématique-là.
00:51:08 Et autant vous dire qu'aucun service public ne m'a invitée pour débattre sur cette question-là.
00:51:14 Alors, forte de cette décision du Conseil d'État,
00:51:19 j'ai interpellé France Inter sur les réseaux sociaux pour être invitée
00:51:24 et enfin débattre sur cette thématique importante.
00:51:27 Eh bien, je n'ai eu aucune réponse.
00:51:29 - Vous vous fiquez dans l'antenne de CNews pendant que c'est là ?
00:51:31 - Ils ont six mois pour s'adapter à la nouvelle décision que l'Arkom va mettre en place.
00:51:39 - Ça ne m'étonne absolument pas, parce que pour faire suite à ce que vous avez dit, ma chère Najwa,
00:51:44 moi-même, j'ai écrit un livre, co-écrit un livre,
00:51:47 et tout ça devrait faire d'excellents Français, avec qui Olivier Roy,
00:51:50 qui est quand même quelqu'un, un politologue, islamologue de gauche,
00:51:54 et je n'ai pas été invitée du tout, du tout.
00:51:57 Pour vous dire, j'ai fait FR3 centre.
00:52:01 - Ah, vous avez fait quand même une chaîne du Conseil public !
00:52:05 - Najwa, rien !
00:52:07 - Mais je voudrais relever aussi ce que vous avez dit sur France Inter,
00:52:12 c'est que justement, et je vais en remettre une couche,
00:52:15 il va m'adorer le sociologue Geoffroy Delagarny,
00:52:19 parce que sur cette chaîne, avec Léa Salamé, qui ne l'a pas repris,
00:52:24 il dit clairement "la gauche a pour vocation d'empêcher tout débat contradictoire,
00:52:31 la gauche a pour vocation de fracturer, la gauche a pour vocation de censurer".
00:52:37 Et il l'assume, et avec aplomb, et il n'a pas été repris.
00:52:40 Voilà ce qu'on nomme les pluriels dans ce pays.
00:52:45 Et là, le Conseil d'État n'a rien trouvé à redire sur lui.
00:52:48 - Alors moi, il y a un miracle qui s'est produit il y a quelques mois.
00:52:51 - Vous avez été invité.
00:52:52 - J'ai été invité sur France Culture,
00:52:54 pour parler des émeutes et de mon expérience en tant que professeur.
00:52:58 Croyez-moi, j'ai cru à une annulation jusqu'à la fin,
00:53:01 mais ils m'ont quand même maintenu.
00:53:02 Et ça s'est très bien passé.
00:53:05 - C'est important de le dire aussi.
00:53:06 - J'ai été très étonné.
00:53:07 Après, de manière générale, sur le pluralisme,
00:53:11 il y a une différence entre les chaînes privées et le service public.
00:53:15 C'est que les chaînes privées, c'est financé par un privé.
00:53:19 Les chaînes publiques, c'est financé par l'argent des Français.
00:53:22 Et ça m'arrive d'écouter France Inter,
00:53:25 je ne suis pas sectaire contrairement à eux.
00:53:27 Et je trouve quand même aberrant que mes impôts
00:53:32 servent à insulter une partie des Français au quotidien,
00:53:37 des Français qui ne pensent pas comme les chroniqueurs
00:53:40 ou comme les animateurs de la chaîne.
00:53:43 Et si on prend un peu de recul,
00:53:45 on est aujourd'hui dans une société avec une pluralité de médias,
00:53:49 les réseaux sociaux, Internet, les radios, les télévisions.
00:53:54 Mais la pluralité doit s'apprécier comment ?
00:53:56 Mais la pluralité doit s'apprécier avec des médias
00:54:00 qui ont des lignes éditoriales qui sont différentes
00:54:03 et pas forcément intrinsèquement.
00:54:06 Et dernière chose que je voudrais dire quand même,
00:54:09 qui est à mon sens extrêmement important,
00:54:11 il n'y a pas de neutralité journalistique.
00:54:14 Il peut y avoir une honnêteté journalistique,
00:54:16 mais dans le choix des mots, dans le choix des sujets,
00:54:19 dans la hiérarchie que l'on fait,
00:54:20 et parfois de manière tout à fait inconsciente,
00:54:23 l'objectivité n'existe pas.
00:54:25 Et c'est la même chose dans les sciences sociales.
00:54:27 Moi, j'ai lu l'étude de François Jost,
00:54:30 je peux vous dire que c'est très orienté,
00:54:32 que ça ne vaut pas un clou,
00:54:34 et je le dis de manière tout à fait modeste,
00:54:37 ça ne repose sur pas grand chose.
00:54:39 La vérité, c'est qu'on a assisté à un procès stalinien
00:54:41 avec Monsieur Jost qui a essayé de fabriquer
00:54:43 des fausses preuves contre CNews.
00:54:45 Ces preuves ont été instrumentalisées
00:54:49 par Christophe Deloire.
00:54:50 Et vous avez un conseil d'État que je respecte éminemment.
00:54:53 C'est une des institutions importantes dans notre société
00:54:55 qui ont décidé d'aller au-delà de la loi
00:54:58 pour interpréter ça en fonction d'une étude,
00:55:01 en effet, qui est largement contestable.
00:55:03 Moi, j'appelle ça un procès stalinien.
00:55:05 Je vous propose d'écouter Philippe Devilliers,
00:55:07 qu'on connaît bien sur l'antenne de CNews.
00:55:09 Et il ne faut pas l'oublier, c'est un peu lui l'architecte
00:55:12 de cette loi de 1986.
00:55:13 Écoutez ce qu'il dit justement sur le débat
00:55:17 qui nous occupe depuis malheureusement quelques jours.
00:55:20 Qu'est-ce qu'a fait le conseil d'État ?
00:55:23 J'y arrive.
00:55:25 Le conseil d'État, il a dit ceci.
00:55:28 Non seulement vous allez faire la comptabilité
00:55:31 des personnalités politiques,
00:55:32 mais vous allez pour CNews,
00:55:34 il s'adresse à l'ARCOM, aux régulateurs,
00:55:38 vous allez comptabiliter aussi,
00:55:42 par Deloire, les personnalités politiques,
00:55:44 tous les intervenants à l'antenne,
00:55:45 tous les participants, c'est-à-dire les chroniqueurs,
00:55:50 les animateurs et les invités.
00:55:52 Il ne reste pas grand monde.
00:55:54 Et donc en fait, il va falloir sonder les reins et les cœurs,
00:55:59 mais ce n'est pas ça qui est grave.
00:56:02 C'est que ce n'est pas dans la loi en fait.
00:56:04 C'est une violation, une dénaturation
00:56:08 de la loi du 30 septembre 1986.
00:56:10 Donc le conseil d'État viole la loi dont il se réclame.
00:56:16 C'est pour des juristes de ce niveau-là,
00:56:20 une défaillance qu'il va falloir relever.
00:56:25 Peut-être que des juristes vont s'en occuper d'ailleurs.
00:56:28 Alors regardez ce que dit Roc Olivier Mestre,
00:56:31 le président de l'ARCOM, justement,
00:56:32 qui connaît bien Philippe Devillers,
00:56:33 parce qu'ils ont travaillé ensemble en plus.
00:56:35 Il était à son cabinet.
00:56:36 Il était à son cabinet.
00:56:38 Et regardez ce qu'il dit dans les colonnes
00:56:40 de la Tribune du dimanche, et c'est important,
00:56:43 et c'est très limpide, il est très limpide,
00:56:45 Roc Olivier Mestre.
00:56:47 "Il n'y aura pas de catalogage des journalistes et invités.
00:56:50 Il s'agira d'une appréciation globale sur l'ensemble
00:56:52 des programmes diffusés.
00:56:53 L'ARCOM n'est ni la police de la pensée,
00:56:56 ni un tribunal d'opinion.
00:56:57 L'ARCOM n'est ni la police de la pensée,
00:56:58 ni un tribunal d'opinion.
00:57:00 La loi de 1986 est d'abord une loi de liberté
00:57:02 qui consacre une liberté de communication
00:57:04 et la liberté éditoriale."
00:57:06 C'est important ce que dit Roc Olivier Mestre.
00:57:08 Patrice.
00:57:09 C'est très important.
00:57:10 Mais alors on se demande vraiment
00:57:11 pourquoi toute cette histoire ?
00:57:13 Je veux dire, qu'est-ce qui s'est passé exactement ?
00:57:16 Le Conseil d'État n'avait rien à faire
00:57:18 et s'est dit "Tiens, on va prendre à bras le corps
00:57:21 cette plainte de...
00:57:23 enfin cette plainte, je disais ça comme ça,
00:57:24 de Reporters sans frontières.
00:57:26 On ne sait pas...
00:57:28 J'ai l'impression que le ballon,
00:57:29 il se dégonfle complètement.
00:57:31 Il n'en demeure pas moins qu'il y a évidemment
00:57:34 une grande différence entre un plateau sur CNews
00:57:38 et un plateau sur France Inter.
00:57:40 On a tous écouté France Inter.
00:57:42 Je continue d'ailleurs à écouter,
00:57:44 comme Kevin, France Inter de temps en temps
00:57:47 pour voir s'il y a effectivement un pluralisme ou pas.
00:57:51 Il est vrai que certaines personnes,
00:57:52 on les entend jamais sur France Inter,
00:57:55 mais ils invitent quand même des gens
00:57:58 relativement de tous bords maintenant.
00:58:01 Ils peuvent avoir, comme on dit populairement,
00:58:03 leur gueule.
00:58:05 Cela dit, ils ont été très très vite.
00:58:07 Ils ont été très très vite pour dire que CNews
00:58:10 va devoir changer la configuration de ses plateaux.
00:58:14 Là, c'est une opinion.
00:58:16 Et là, c'est une opinion et il rentre évidemment
00:58:18 dans le nœud de l'histoire,
00:58:21 puisqu'en principe, on nous taxe à CNews
00:58:25 de médias d'opinion et non pas de médias d'information.
00:58:29 Mais pour avoir une opinion,
00:58:30 il faut déjà avoir l'information.
00:58:32 Alors c'est un ridicule fini.
00:58:34 Bien sûr.
00:58:35 - Et je vous donne la parole tout de suite.
00:58:36 J'aimerais vous faire réagir également sur ce sondage.
00:58:38 C'est ça pour CNews, ce qui est important
00:58:40 avec cette question qu'on vous a posée.
00:58:41 Selon vous, le traitement de l'information
00:58:43 par les journalistes et médias français
00:58:45 est-il dans l'ensemble marqué politiquement ?
00:58:47 Regardez ce résultat qui va s'afficher.
00:58:50 42% pensent qu'il est neutre.
00:58:53 42%.
00:58:54 29% plutôt à droite.
00:58:56 29%.
00:58:57 Plutôt à gauche.
00:58:59 Là, je vois.
00:59:00 - Oui, preuve en est,
00:59:03 on a une différence entre ce que pense
00:59:06 le Conseil d'État et ce sondage qui est frappant.
00:59:11 42% qui pensent que le traitement de l'information est neutre.
00:59:16 C'est quand même un pourcentage important.
00:59:18 Mais moi, j'aimerais revenir sur la décision du Conseil d'État,
00:59:21 parce que la décision du Conseil d'État,
00:59:24 je rappelle la date du 13 février 2024,
00:59:26 je vais vous dire, elle n'est pas étonnante.
00:59:28 Parce qu'on parle peu d'une décision qui a précédé celle-ci.
00:59:32 Décision encore du Conseil d'État qui date du 28 septembre 2022.
00:59:36 Et que dit le Conseil d'État ?
00:59:38 Alors, je vais reprendre rapidement la teneur de cette décision.
00:59:44 Le Conseil d'État, dit l'ARCOM, a pour mission
00:59:47 d'assurer la garantie dans les médias audiovisuels
00:59:50 de l'objectif de valeurs constitutionnelles,
00:59:53 de pluralisme décourant de pensée et d'opinion,
00:59:57 notamment politique.
01:00:00 Donc déjà là, on voit qu'il y a une évolution de la jurisprudence.
01:00:06 C'est-à-dire que le Conseil d'État s'oriente progressivement
01:00:11 vers un décompte du temps de parole non plus
01:00:14 des personnalités politiques, mais aussi des invités, des chroniqueurs.
01:00:19 Donc cette décision récente, je vais vous dire,
01:00:23 elle s'inscrit vraiment dans la ligne de la jurisprudence
01:00:26 du Conseil d'État, qui a une position peu protectrice
01:00:31 de la liberté d'expression.
01:00:33 Alors j'entends également M. De Villiers qui dit,
01:00:37 le Conseil d'État viole la loi de 1986
01:00:41 relative à la liberté de communication.
01:00:43 En fait, moi, j'irais plus loin.
01:00:45 Elle viole la Constitution de 1958,
01:00:50 qui pour cette Constitution, notre Constitution,
01:00:54 la liberté d'expression est une liberté fondamentale.
01:00:57 Donc si les juristes et les juristes comme moi
01:00:59 doivent y travailler sur cette décision,
01:01:02 c'est plus par rapport à une QPC,
01:01:06 à une question de constitutionnalité par rapport à cette décision.
01:01:09 - Mais puis déjà, ça veut dire que...
01:01:10 - C'est inapplicable, on ne va pas se mentir.
01:01:12 - Honnêtement...
01:01:13 - C'est inapplicable.
01:01:14 Il n'y a plus de débat, il n'y a plus d'émission,
01:01:16 il n'y a plus rien, ça va être compliqué.
01:01:17 - Non mais ça veut dire que...
01:01:18 Si déjà, si la liberté, effectivement,
01:01:20 comme vient de le décrire Najwa,
01:01:22 est un principe constitutionnel de 1958,
01:01:25 là, elle a été déjà mise à mal par la loi de 1986,
01:01:30 en réalité.
01:01:32 En tout cas, ce qu'on sait aujourd'hui,
01:01:33 c'est, suite aux propos du président de l'ArcCom,
01:01:37 c'est que cette décision va impacter, effectivement,
01:01:40 tous les médias et notamment le service public...
01:01:42 - Ça va être sympa à faire.
01:01:43 - ...qui était bien tranquille jusqu'à maintenant...
01:01:45 - Oui, oui.
01:01:45 - ...et qui est un service qu'on paye avec nos deniers.
01:01:49 Rappelons-nous, le service public, justement,
01:01:52 payé par nos impôts, aurait dû être beaucoup plus pluriel
01:01:56 dans les sujets traités, ce qu'il n'a jamais fait.
01:01:58 Donc, aujourd'hui, et accueillir aussi
01:02:01 une pluralité d'intervenants.
01:02:03 Mais là, ce qui se passe aujourd'hui,
01:02:05 c'est l'effet boomerang.
01:02:06 Mince, ça fait rudement mal.
01:02:08 - Moi, par rapport, Naïma, à ce que vous venez de dire
01:02:11 concernant la loi de 1986 sur la liberté de communication
01:02:15 et le temps de parole des représentants de la classe politique...
01:02:19 - Ça n'existe pas.
01:02:20 - Moi, en soi, ça ne me choque pas.
01:02:22 Moi, ce qui me choque, je suis désolée.
01:02:24 Moi, quand j'entends, je ne sais plus,
01:02:25 je crois que c'était un parlementaire qui disait récemment,
01:02:30 "Oui, mais nous ne sommes plus en 1986,
01:02:32 il faut que les choses évoluent."
01:02:34 Sauf que je suis désolée, il y avait des émissions
01:02:36 comme "Droit de réponse" animé par Michel Polac
01:02:39 où les temps de parole des intellectuels
01:02:41 n'étaient pas décomptés.
01:02:42 - Et puis, ce qui est scandaleux, vraiment,
01:02:45 c'est l'essentialisation des gens.
01:02:48 C'est l'idée de fichage, nous mettre dans des cases.
01:02:52 Moi, je suis désolé si jamais on me met dans une case.
01:02:55 J'irais devant la CNIL, déjà, j'irais devant la justice
01:02:58 en disant, "Non, ce n'est pas possible."
01:03:00 Regardez, parfois, je dis du bien de Marine Le Pen,
01:03:02 parfois, j'en dis du mal, comme tout à l'heure.
01:03:04 - Vous dites même du bien de Gabriel Attal.
01:03:05 - Je dis du bien de Gabriel Attal,
01:03:06 mais de Fabien Roussel.
01:03:07 À un moment, nous ne sommes pas des êtres monolithiques.
01:03:10 Nous avons une pensée qui nous est propre.
01:03:12 Et moi, j'essaye d'être honnête quand je parle
01:03:15 en fonction de mon schéma de valeur
01:03:17 et de mon expérience de terrain.
01:03:18 Et puis, fiché politiquement,
01:03:20 on parle aussi des idées religieuses,
01:03:23 des idées philosophiques.
01:03:24 Pourquoi pas, demain, l'orientation sexuelle aussi.
01:03:26 On peut aller très loin.
01:03:27 Moi, je peux vous dire qu'en tant que professeur d'histoire,
01:03:29 ça me rappelle les heures les plus sombres.
01:03:32 Attention, halte au feu !
01:03:33 - Les amis, j'aimerais vous faire écouter
01:03:35 parce que je vais vous faire écouter François Siron.
01:03:37 - Juste une toute petite chose.
01:03:38 - Merci, François Siron.
01:03:39 - Ah oui.
01:03:40 - Grand avocat et académicien.
01:03:41 - Il n'y a pas si longtemps,
01:03:42 les renseignements généraux existaient
01:03:45 et nous étions tous fichus de manière humaine.
01:03:47 - Non, c'est toujours ça.
01:03:49 - Alors, écoutez, on arrive quasiment...
01:03:51 - Ça s'appelle le service territorial.
01:03:53 - On arrive quasiment à la pause publicitaire,
01:03:55 mais j'aimerais prendre un peu de hauteur.
01:03:57 Non pas qu'on n'en ait pas eu, avec vous, évidemment.
01:03:59 Il va s'en dire, mais écoutons François Siron,
01:04:01 écrivain et avocat et membre de l'Académie française,
01:04:03 justement, sur cette liberté.
01:04:05 C'est important.
01:04:05 C'est sur Meli-Dieu, ce que ça se passe.
01:04:08 - La liberté, c'est être révolté,
01:04:10 blessé, au moins surpris par les opinions contraires.
01:04:12 Personne n'aimerait vivre dans un pays
01:04:14 où des institutions généralement défaillantes,
01:04:16 dans leurs fonctions essentielles,
01:04:18 celles de la représentation comme celles de l'action,
01:04:20 se revrancheraient en nous disant quoi penser,
01:04:22 comment parler, et qu'en se taire.
01:04:24 En un siècle d'histoire constitutionnelle,
01:04:26 nous aurons vu se succéder le système des partis,
01:04:30 le système de l'État, le système du néant.
01:04:33 - Majva, un mot.
01:04:34 C'est important ce que dit François Siron.
01:04:36 - Très important, très grand avocat,
01:04:38 très grand académicien.
01:04:41 Donc, ces mots sonnent très, très justes.
01:04:44 Et vous avez François Siron qui, depuis quelques temps,
01:04:48 constate que depuis 20 ans,
01:04:50 il y a un désamour pour la liberté d'ailleurs.
01:04:53 Il en est très, très inquiet.
01:04:55 Et puis, pour l'État de droit qui est censé garantir
01:04:58 cette liberté fondamentale.
01:05:01 Donc, ces mots sonnent très justes actuellement.
01:05:04 - Allez, on va marquer une pause, évidemment.
01:05:07 Et on se retrouve dans quelques instants
01:05:09 pour la dernière ligne droite.
01:05:10 N'oubliez pas, on remonte le QR code ou pas, Samira ?
01:05:12 Oui, on remonte le QR code.
01:05:13 On ne s'en lasse pas.
01:05:14 Si vous voulez tout savoir, évidemment, sur ces news,
01:05:16 vous prenez votre smartphone, vous scannez
01:05:18 et vous découvrez l'univers, toutes les chroniques,
01:05:21 toutes les émissions de ces news.
01:05:23 On se retrouve dans quelques instants.
01:05:25 On ira à Mayotte.
01:05:26 On parlera également de l'hôpital de Guingamp
01:05:30 qui va faire appel à des médecins cubains.
01:05:33 En fait, voilà, on a encore pas mal de petits sujets
01:05:34 à aborder ensemble.
01:05:36 À tout de suite.
01:05:36 Il est pratiquement 12h30 ce dimanche.
01:05:43 C'est la dernière ligne droite pour Mini News Weekend.
01:05:45 On fait un tour d'horizon de l'information
01:05:47 avec Isabelle Piboulot.
01:05:49 Dernier jour de grève à la SNCF en ce week-end de chassé-croisé
01:05:56 avec un TGV sur deux en circulation.
01:05:59 Près de 150 000 voyageurs n'ont pas pu prendre leur train
01:06:02 au cours des trois derniers jours.
01:06:03 Une grève suivie puisque trois contrôleurs sur quatre
01:06:06 se sont mobilisés, essentiellement pour des questions
01:06:09 de revalorisation salariale.
01:06:11 Trois ans après la mort du brigadier Éric Masson,
01:06:14 son meurtrier présumé sera jugé dès demain.
01:06:17 Le 5 mai 2021 à Avignon, alors qu'il surveillait
01:06:20 avec un collègue des trafiquants de drogue,
01:06:22 Éric Masson, 36 ans, est abattu en plein jour
01:06:25 sur le point de deal.
01:06:26 Le suspect, Ilias Akoudad, aujourd'hui âgé de 22 ans,
01:06:30 n'y l'est fait.
01:06:31 Poursuivi pour meurtre et tentative de meurtre
01:06:33 sur personne dépositaire de l'autorité publique,
01:06:36 il risque la perpétuité.
01:06:38 Enfin, Fabrice Léguerie rejoint le Rassemblement national
01:06:41 pour les élections européennes de juin.
01:06:43 L'ancien directeur de Frontex, l'agence de l'UE,
01:06:46 chargée du contrôle des frontières, l'a annoncé
01:06:48 dans un entretien au JDD publié hier soir.
01:06:51 Fabrice Léguerie, 55 ans, figurera en 3e place
01:06:55 sur la liste de Jordane Bardella.
01:06:57 - Merci beaucoup Isabelle.
01:07:00 Allez, je vous présente pour cette dernière ligne droite
01:07:03 notre plateau de grands témoins.
01:07:05 Toujours avec moi, Naïma M. Fadel, Kevin Bossuet,
01:07:07 Patrice Sarditti et Najvar Elahité.
01:07:09 Les amis, on va prendre la direction de Mayotte
01:07:12 où malgré le déplacement de Gérald Darmanin,
01:07:17 les barrages continuent de paralyser
01:07:18 le 101e département français.
01:07:20 Au cœur du problème, vous savez, vous connaissez le problème,
01:07:23 la question de la sécurité sur l'île.
01:07:25 On va voir un sujet dans quelques instants.
01:07:27 Et dans quelques instants, on sera avec Ouza,
01:07:29 qui est en direct avec nous, qui est abidante de Mayotte,
01:07:31 qui prendra Boua et qui nous racontera un petit peu
01:07:36 ce qui s'est passé depuis le passage de Gérald Darmanin.
01:07:40 Mais d'abord, rappel des faits avec Charlotte Gordzala.
01:07:43 Un des dalles de ruelle qui débouche sur d'immenses champs
01:07:47 de nature épaisse.
01:07:48 À Congo, au nord de Mayotte, l'environnement
01:07:50 fait le jeu des délinquants.
01:07:52 Les gendarmes toutefois ne baissent pas les bras.
01:07:54 Eux aussi connaissent par cœur ces collines
01:07:56 qui servent de refuge à ceux qui le traquent.
01:07:58 - Nous savons assez souvent dans quelle zone ils se trouvent,
01:08:02 sur l'itinérieur qui rassemble tous les comportements
01:08:07 portant atteinte à la tranquillité publique pour l'année 2023.
01:08:12 Ce sont plus de 2800 interpellations qui ont été faites.
01:08:16 Des opérations comme celle-ci les forcent de l'ordre
01:08:18 en même temps quotidien, pour affaiblir les réseaux
01:08:20 de délinquants qui gangrènent l'île,
01:08:22 mais également pour montrer aux habitants
01:08:24 que l'État ne les a pas abandonnés.
01:08:26 - Je suis contente de voir la gendarmerie.
01:08:31 Je ne suis pas inquiète, bien au contraire.
01:08:33 Ça fait deux jours qu'on ne dort plus.
01:08:35 On nous a même brûlé des maisons par ici.
01:08:37 On a peur qu'ils reviennent encore et qu'ils tuent nos enfants.
01:08:41 L'insécurité est l'une des préoccupations premières
01:08:44 des Mahorais dans un territoire où le taux d'homicide
01:08:46 est cinq fois plus élevé qu'en métropole.
01:08:49 Une insécurité au quotidien qui n'est pas sans lien
01:08:51 avec l'immigration massive qui étouffe Mayotte.
01:08:54 Un phénomène dont les habitants ont l'impression
01:08:57 que rien ne peut l'endiguer.
01:08:58 - Le lendemain du départ du ministre,
01:09:00 on a eu une centaine de personnes qui sont arrivées illégalement
01:09:03 sur le territoire.
01:09:04 Les caillassages ont repris, les gens se sont fait agresser.
01:09:07 Donc honnêtement, il n'y a pas encore de changement.
01:09:11 Face à cette situation, le collectif Force vive,
01:09:13 qui bloque les principales routes de l'île,
01:09:15 a prévu de rester mobilisé jusqu'au 22 mai,
01:09:18 date à laquelle le Conseil des ministres doit examiner
01:09:21 un projet de loi d'urgence pour Mayotte.
01:09:24 - Allez, chose promis, chose due, direction Mayotte,
01:09:26 plus précisément Brandera, Boua.
01:09:29 Bonjour Rouza, merci d'être avec nous.
01:09:33 On voulait absolument vous avoir.
01:09:35 On a été une des premières chaînes à parler de la situation de Mayotte.
01:09:39 J'ai une première question à vous poser.
01:09:40 Que s'est-il passé depuis la venue de Gérald Darmanin chez vous ?
01:09:46 - Alors très honnêtement, il n'y a pas grand-chose qui a changé depuis.
01:09:49 On a repris notre train-train quotidien, je dirais,
01:09:54 par rapport aux problèmes liés à la d'alimquance
01:09:56 ou que ce soit par rapport à l'immigration.
01:09:59 Rien n'a changé, ça continue comme avant,
01:10:01 comme avant son arrivée, je veux dire.
01:10:04 Là, les barrages sont encore sur place pour certains.
01:10:08 Elles n'ont pas tout été enlevées.
01:10:11 Mais celles qui sont encore sur place,
01:10:14 disons que les gens, ils essayent de tenir comme ils peuvent.
01:10:17 C'est un peu compliqué.
01:10:18 Malgré le fait qu'il soit venu nous voir il y a deux semaines,
01:10:23 il y a quelques jours, ça n'a pas changé grand-chose.
01:10:27 Mais on continue de compter les morts.
01:10:30 Là, il y a deux semaines, quelques jours,
01:10:32 un des membres du collectif a été assassiné.
01:10:35 Un meurtre totalement gratuit.
01:10:37 Donc ça n'a pas changé notre quotidien.
01:10:39 Il est arrivé, il est reparti,
01:10:41 mais non, très honnêtement, ça n'a rien changé.
01:10:43 On continue à vivre comme avant.
01:10:45 - Patrice Sarditti qui est à mes côtés,
01:10:46 une question à vous poser, Ouza.
01:10:48 - Oui, bonjour madame.
01:10:50 Vous parlez du ministre, c'est important, évidemment,
01:10:54 une visite de ministre parce qu'il va lancer, évidemment,
01:10:56 les grandes lignes de ce qui pourrait changer.
01:10:58 Mais il y a quelqu'un qui peut être plus important que le ministre
01:11:01 parce que lui, il reste sur place, c'est le préfet.
01:11:03 Vous avez un nouveau préfet maintenant,
01:11:05 et un nouveau préfet qui est un spécialiste de l'Outre-mer.
01:11:09 Il a fait la Réunion, il a fait la Nouvelle-Calédonie,
01:11:11 il a travaillé dans le corps port-fectoral
01:11:13 au ministère de l'Outre-mer.
01:11:15 Et est-ce que vous pensez vraiment qu'avec ce nouveau préfet,
01:11:19 les problèmes vont pouvoir être saisis à bras le corps ?
01:11:24 - Ah, ça, c'est pareil, je reste sceptique
01:11:28 parce qu'il y a un nouveau préfet qui est nommé,
01:11:31 mais il reste un exécutant pour moi.
01:11:34 Donc, ça ne changera pas grand-chose.
01:11:36 Enfin, ça, c'est mon avis, ça n'engage que moi.
01:11:38 Moi, je suis convaincue que ce n'est pas forcément l'arrivée
01:11:41 d'un nouveau préfet qui va modifier ce qui se passe actuellement.
01:11:46 On attend de voir, mais très honnêtement,
01:11:48 je ne suis pas convaincue d'un grand changement
01:11:51 par rapport à son arrivée.
01:11:52 - Quel est l'état d'esprit sur l'île, Ouza, alors ?
01:11:57 - Alors, en ce moment, de ce que j'ai entendu comme information,
01:12:02 il y a une délégation d'élus qui doit prendre un rôle
01:12:06 là dans le courant de la semaine.
01:12:07 Je n'ai pas les dates exactes pour la métropole.
01:12:10 Par rapport aux annonces qui ont été annoncées
01:12:12 par le ministre lors de son arrivée,
01:12:16 disons que nous, on nous a dit qu'il va y avoir un changement
01:12:22 par rapport à cette histoire de droit du sol,
01:12:25 mais personne n'est vraiment convaincue.
01:12:29 La population est là, elle est en attente,
01:12:31 elle attendait des mesures concrètes par rapport à leur sécurité.
01:12:35 Et malheureusement, la seule chose qu'on a eue comme réponse,
01:12:39 c'est ce droit du sol.
01:12:40 Donc c'est un peu compliqué pour nous.
01:12:44 On est suspendus à cette fameuse loi qui doit être présentée
01:12:48 au Conseil des ministres d'ici le 22 mai,
01:12:51 mais autrement c'est tout.
01:12:53 On essaie de tenir d'ici là.
01:12:56 D'ici ce vendredi, tout le monde est resté accroché
01:12:58 à cette date en attendant.
01:13:00 Merci Ouzad d'avoir accepté de témoigner.
01:13:03 On ne vous oublie pas en tous les cas.
01:13:05 Et puis prenez bien soin de votre petit garçon
01:13:08 qu'on entend juste à côté, je suppose.
01:13:11 Oui.
01:13:13 Merci, merci mille fois.
01:13:15 C'est important de vous entendre et de vous donner la parole.
01:13:18 Najwa, un mot sur la situation à Mayotte.
01:13:20 On voit tambour, trompette et derrière, il ne se passe rien.
01:13:25 La situation reste dramatique.
01:13:28 Alors oui, il y a eu des annonces très fortes du gouvernement
01:13:32 avec des mots forts aussi, puisque le Premier ministre disait
01:13:36 que la crise migratoire qui touche Mayotte est un danger
01:13:39 pour la République et bien sûr pour l'attractivité de cette île.
01:13:43 Mais c'est vrai qu'à côté aussi des flux migratoires
01:13:47 qui sont incontrôlés, vous avez aussi une situation sociale
01:13:51 et économique, mais dramatique qui touche les Mahorais.
01:13:55 Mais exactement.
01:13:57 Et donc, vous avez un journaliste qui disait sur place,
01:14:00 on n'a pas l'impression d'être en France parce que la situation
01:14:04 économique et sociale est telle qu'on se demande
01:14:07 si on n'est pas dans un pays du tiers monde.
01:14:10 C'est la juste réalité.
01:14:14 Alors en effet, il y a eu l'annonce du ministre de l'Intérieur
01:14:19 qui a fait grand bruit par rapport au droit du sol.
01:14:23 Mais le droit du sol, ça nécessite là encore plus qu'une loi.
01:14:26 Il faut réformer la Constitution et réformer la Constitution,
01:14:30 ça ne se fait pas du jour au lendemain.
01:14:32 Ça se fait en congrès notamment.
01:14:35 Donc il y a eu des faits d'annonce.
01:14:36 En tous les cas, il y a une volonté politique,
01:14:40 mais après, il faut le chemin.
01:14:42 Donc il faut le chemin, le chemin concret.
01:14:46 Et donc, il y a une lassitude des Mahorais qui...
01:14:50 On a égrené un certain nombre de sujets ce matin.
01:14:52 Qui d'ailleurs ont une très, très bonne porte parole
01:14:55 en la personne de leur député Estelle Youssoupha.
01:14:59 On a reçu sur ce plateau avec beaucoup d'émotion.
01:15:01 Mais quand on fait le bilan, on parle des agriculteurs.
01:15:04 On a eu le témoignage d'un céréalier en Vendée qui dit
01:15:06 "Ok, on nous a promis plein de choses, on est dans l'attente".
01:15:10 Ce qui promet pour le sable en agriculture.
01:15:13 Là, on est avec une habitante de Mayotte.
01:15:15 Il dit "Ok, super, Gérald Darmanin est venu, droit du sol".
01:15:18 Mais que se passe-t-il ?
01:15:19 La situation n'a pas bougé.
01:15:21 Et plus personne n'en parle.
01:15:22 Alors, tout le monde a parlé de ce droit du sol.
01:15:24 Évidemment, ça a fait, ça a animé tous nos débats.
01:15:26 On attendait plein de choses, mais c'est compliqué.
01:15:28 On le sait.
01:15:29 Je vous dis, ce changement ne se fait pas du jour au lendemain.
01:15:34 Vous imaginez la déception de ces journalistes ?
01:15:36 C'est pour ça qu'on leur donnait la parole.
01:15:37 On est dans notre rôle là, ces news.
01:15:39 Mais pourquoi ?
01:15:39 Parce qu'on a perdu la maîtrise de nos frontières.
01:15:42 Parce qu'on a perdu la maîtrise de notre destin.
01:15:46 Et maintenant, une partie de ce destin est entre les mains,
01:15:50 notamment de la Commission européenne et de l'Europe de Bruxelles.
01:15:53 C'est le cas, évidemment, pour les agriculteurs.
01:15:58 Et c'est le cas également pour Mayotte.
01:16:01 Parce qu'évidemment, refermer les frontières comme ça,
01:16:05 ce n'est aujourd'hui plus possible.
01:16:08 Et surtout, moi, ce qui me scandalise,
01:16:10 c'est que les Comores, qui sont un tout petit pays,
01:16:13 mènent la danse face à la France,
01:16:15 qui est quand même la septième puissance mondiale.
01:16:17 C'est-à-dire qu'on verse de l'argent aux Comores
01:16:19 pour qu'ils reprennent leur ressortissant.
01:16:22 Et les Comores disent non.
01:16:24 Il y a un véritable projet politique derrière ça
01:16:27 pour que Mayotte devienne comorienne.
01:16:29 Et nous, on ne dit rien.
01:16:30 On laisse faire.
01:16:31 Pour moi, ça signe quand même le déclassement de la France.
01:16:33 On parlait pendant longtemps des territoires perdus de la République.
01:16:36 Là, on est un cran-tu.
01:16:37 C'est les territoires assiégés de la République.
01:16:40 Et si on ne fait rien en métropole,
01:16:42 ce que l'on connaît à Mayotte,
01:16:43 on pourra le connaître en métropole dans quelques années.
01:16:47 - Moi, ce qui me choque, c'est en fait,
01:16:50 c'est tous ces effets d'annonce.
01:16:53 - Mais ils sont importants, ces effets d'annonce.
01:16:57 S'il n'y avait même pas d'annonce,
01:16:59 alors on n'aurait plus qu'à s'enterrer.
01:17:01 Ce n'est pas possible.
01:17:02 Vous faisiez la liaison tout à l'heure avec les agriculteurs,
01:17:05 avec le problème des agriculteurs.
01:17:06 Là aussi, il y a des effets d'annonce.
01:17:08 Qu'est-ce qu'il y a dans l'actualité, en grand titre ?
01:17:11 Les agriculteurs attendent la compréhension des annonces.
01:17:15 À Mayotte, c'est exactement pareil,
01:17:17 sauf que, Nath Joua vient de le dire,
01:17:20 changer la Constitution, ce n'est pas facile.
01:17:22 C'est vrai que l'Europe a peut-être son mot à dire par-dessus,
01:17:26 mais ça va déboucher probablement sur quelque chose
01:17:30 qui va être positif.
01:17:31 On ne peut pas rester avec une immigration clandestine pareil.
01:17:35 Vous le rappeliez, le 101e département français,
01:17:39 c'est exactement comme si c'était la Creuse chez nous.
01:17:43 Il y a un moment donné, où je ne sais plus qui disait
01:17:45 que ce n'était plus la France, il y a un moment donné
01:17:46 où il faudra rétablir quand même cette notion de France
01:17:50 partout sur le territoire.
01:17:51 Allez, un dernier mot, parce que je vois qu'on évoque
01:17:53 le problème de la santé aussi très rapidement.
01:17:55 Effectivement, de notre souveraineté et surtout du poids
01:17:58 des règles européennes.
01:17:59 C'est surtout ça, puisque de toute façon, aujourd'hui,
01:18:02 il y a le droit du sol pour arrêter un petit peu
01:18:05 cet arrivé massif de femmes qui viennent accoucher sur l'île
01:18:08 pour le droit du sol.
01:18:10 Et c'est encouragé effectivement par le gouvernement comorien
01:18:16 à qui on verse 150 millions d'euros par an.
01:18:19 Mais sur cette question effectivement de l'afflux de migrants,
01:18:23 la France, par maillot, est devenue un lampédouza.
01:18:28 C'est clairement dit.
01:18:29 Et aujourd'hui, il y a une volonté aussi de répartir
01:18:33 comme dans le reste de l'Union européenne.
01:18:36 C'est ça ce qui se passe.
01:18:37 Donc, on va répartir suivant les règles européennes.
01:18:40 Et du coup, on ne règle pas le problème,
01:18:41 parce qu'il y aura toujours cet appel d'air.
01:18:43 Allez, autre sujet, dernier sujet de notre émission
01:18:46 sur lequel Jamoué vous fait réagir très rapidement.
01:18:48 On va parler de la négation des codes d'armore en Valais,
01:18:50 à Guingamp très précisément, où l'établissement hôpital
01:18:53 souffre d'une pénurie de personnels soignants.
01:18:55 La situation est telle que la maternité a dû
01:18:57 suspendre des accouchements au printemps dernier.
01:18:59 Et les personnels soignants et les élus ont contacté
01:19:03 Cuba. Regardez le reportage de Sarah Verny.
01:19:05 Et puis, on en parle très rapidement avec mes invités.
01:19:09 Des médecins cubains bientôt accueillis à Guingamp.
01:19:12 Une hypothèse de plus en plus crédible dans la ville
01:19:14 de 7000 habitants.
01:19:16 Un renfort étranger est censé aider cet hôpital
01:19:18 des codes d'armore, car depuis plusieurs mois,
01:19:20 l'établissement est confronté à un manque de personnel
01:19:23 et tous les services ne peuvent être assurés.
01:19:25 Vendredi, l'ambassadeur cubain a fait le déplacement
01:19:28 et a affirmé que des médecins pouvaient arriver en Bretagne
01:19:31 d'ici quelques mois.
01:19:32 On a la capacité d'envoyer des médecins si c'est possible,
01:19:36 s'il y a un accord gouvernemental, si on se met d'accord,
01:19:39 parce que tout d'abord, il faut un accord gouvernemental
01:19:42 pour envoyer des médecins cubains à l'extérieur.
01:19:45 À l'origine de ce projet, ce conseiller municipal,
01:19:48 il veut s'inspirer de l'aide médicale apportée par Cuba,
01:19:51 notamment aux Antilles pendant le Covid.
01:19:53 Ce qui a été fait en Martinique ou en Guadeloupe,
01:19:55 en Andorre, en Calabre, on pense que c'est possible à Guingamp.
01:19:58 C'est possible et c'est nécessaire parce que la pénurie
01:20:00 de médecins, elle est devant nous.
01:20:01 On n'en est pas sortis.
01:20:03 Donc pour éviter des fermetures de services publics
01:20:05 qui seront définitives, on plaide pour un déploiement temporaire.
01:20:09 Sur le parking de l'hôpital, ces renforts étrangers
01:20:11 sont souhaités et attendus par les patients.
01:20:14 Si ça peut éviter les fermetures, je trouve que c'est très, très bien.
01:20:17 Peu importe l'origine des médecins, tant qu'ils sont dans l'hôpital
01:20:19 et que l'hôpital est maintenu, c'est parfait.
01:20:21 Il faut sauver nos hôpitaux, c'est surtout ça le plus important.
01:20:25 Si cette venue à Guingamp est envisageable,
01:20:27 c'est grâce à la densité de médecins à Cuba,
01:20:29 une des meilleures du monde.
01:20:31 Sur l'île, on compte 84 médecins pour 10 000 habitants
01:20:34 contre 33 en France.
01:20:36 Pour la CGT, il faudrait une dizaine de professionnels
01:20:39 en renfort pour le bon fonctionnement de l'hôpital.
01:20:42 13 médecins formés en dehors de l'Union européenne
01:20:45 exercent déjà dans le centre hospitalier de Guingamp.
01:20:48 Et oui, autre dossier, Najvar, l'état de notre santé,
01:20:52 qui était une des meilleures quasiment au monde,
01:20:54 on peut le dire, et on voit qu'on est obligé de faire appel
01:20:56 à des médecins cubains.
01:20:57 - Oui, on constate une perte d'attractivité
01:21:00 des métiers du soin.
01:21:01 Et j'ai lu avec attention une étude de la Fondation Jean Jaurès
01:21:05 sur le plan de reconstruction de l'hôpital.
01:21:08 Et que dit ce plan ?
01:21:09 Donc déjà, il met en avant des chiffres fort inquiétants.
01:21:13 Depuis le 1er décembre 2021, 14 200 patients ont passé la nuit
01:21:19 sur un brancard sans chambre attribuée.
01:21:21 14 200 patients.
01:21:24 D'ailleurs, récemment, il y a eu une triste actualité
01:21:26 où il y a un jeune homme qui est mort.
01:21:29 Oui, il est mort sur un brancard
01:21:32 puisqu'il n'y avait pas le personnel médical suffisant
01:21:36 pour pouvoir lui venir,
01:21:38 enfin, en tous les cas, lui accorder les premiers soins.
01:21:41 Donc les chiffres sont terribles,
01:21:42 mais vous avez un gouvernement qui n'a pas rien fait.
01:21:46 C'est-à-dire, il y a eu un ségur de la santé,
01:21:50 mais qui n'est pas allé suffisamment loin.
01:21:52 Et c'est pour ça, quand vous lisez cette étude
01:21:55 de la Fondation Jean Jaurès, qui fait des propositions,
01:21:58 c'est-à-dire que le constat, il est alarmant,
01:22:01 mais ce think-tank fait des propositions,
01:22:04 et notamment de mettre fin au pilotage comptable
01:22:08 des hôpitaux pour répondre aux besoins de santé des Français.
01:22:12 Et c'est vrai que ce qui est reproché,
01:22:15 c'est ce pilotage qui met en avant une certaine comptabilité publique
01:22:21 au détriment, en effet, de la santé des Français.
01:22:24 Et au-delà de ça, on le voit,
01:22:25 parce que vous avez un gouvernement quand même
01:22:27 qui a augmenté les salaires des personnels de santé,
01:22:30 mais on voit que ça ne suffit pas.
01:22:32 Il y a trop d'administrations à l'hôpital,
01:22:35 trop d'administrations qui alourdissent aussi les démarches.
01:22:39 Et donc c'est tout ça qu'il faut revoir.
01:22:41 On attend une véritable réforme du monde hospitalier.
01:22:45 Et j'en terminerai par la nécessité aussi d'une coordination
01:22:49 entre la médecine de ville et le secteur hospitalier.
01:22:53 Et deux mots rapides, Naïma.
01:22:54 La coordination, elle se fait, mais de toute façon,
01:22:56 il n'y a pas de médecin.
01:22:57 Mais mal.
01:22:58 C'est ça le drame de notre pays.
01:23:00 Moi, je voudrais juste rappeler qu'on a mis fin au numerus clausus,
01:23:04 mais on n'a pas augmenté la capacité d'accueillir des étudiants.
01:23:07 Donc aujourd'hui, on a toujours autant d'étudiants qui sont Français,
01:23:11 qui sont obligés d'aller en Hongrie ou en Roumanie avec le coup,
01:23:14 cela suppose pour les familles.
01:23:16 Et je voudrais aussi souligner, puisqu'on parle souvent d'immigration,
01:23:19 je voudrais quand même souligner, on parle des Cubains,
01:23:22 qu'aujourd'hui, entre 40 parfois jusqu'à 70 % de médecins
01:23:27 qui font tourner des hôpitaux ou des cliniques en France.
01:23:29 Des médecins étrangers.
01:23:30 Étrangers, exactement.
01:23:32 Étrangers, notamment maghrébins, syriens, libanais.
01:23:37 Vous avez aussi des roumains, même des Italiens qui arrivent.
01:23:40 Donc, il faut aussi voir cet apport extraordinaire.
01:23:43 Et je voudrais aussi souligner qu'ils sont souvent très, très bien formés.
01:23:47 Et mal payés.
01:23:49 Ça sera le bon apport.
01:23:50 Vous voulez dire quelque chose, Patrice ?
01:23:51 Non, je veux simplement dire qu'ils sont Cubains, c'est très bien.
01:23:54 Ça manque de médecins, ça manque d'infirmières également,
01:23:57 parce qu'un médecin tout seul ne peut rien faire.
01:23:59 Mais ils sont Cubains, ok.
01:24:00 Benvenuda, ça doit dire comme ça.
01:24:02 Je suis maligne sur l'agent féminin.
01:24:03 Si ils étaient Inuit ou Guatémaltèque, ce serait exactement pareil.
01:24:06 Il faut qu'ils viennent parce qu'on en a besoin.
01:24:07 Oui, mais sauf qu'on déshabille Paul pour nous habiller, nous, ça ne va pas.
01:24:11 Alors, on ne fait rien à ce moment-là.
01:24:12 Est-ce que je peux refermer cette émission, les amis ?
01:24:14 Sous le Maghreb, attention.
01:24:15 Je peux fermer la boutique "Midi News Weekend" ?
01:24:18 Alors, on va fermer dans quelques instants, évidemment.
01:24:20 Merci pour votre très grande fidélité.
01:24:22 Vous êtes de plus en plus nombreux à nous suivre et ça, ça nous fait bien plaisir.
01:24:25 Merci à vous de m'avoir accompagné durant ces deux heures.
01:24:28 Merci à l'équipe qui m'a entouré ce matin pour préparer ces deux heures d'information.
01:24:31 Merci à l'excellente Samira Ouled Daher, à Laure Parra, David Brunet,
01:24:36 Jules Vitté, que j'ai appelé Jérôme hier, je ne sais pas ce qu'il m'a pris.
01:24:40 Merci à la programmation Raphaël de Montferrand.
01:24:42 Merci aux équipes en régie, toujours aussi merveilleux.
01:24:44 Henri de Marindeau, la réalisation Samuel Halima, Gianni Cobain, Rousseau.
01:24:48 Vous pouvez évidemment revivre cette émission sur notre site.
01:24:52 Il n'y a pas le QR code, là, cnews.fr.
01:24:54 On ne voit pas le QR code.
01:24:55 C'est fini, on l'a enlevé.
01:24:56 Très bien.
01:24:57 Eh bien, écoutez, vous scannez quand même le QR code,
01:24:58 vous saurez tout, tout, tout, évidemment, sur C News.
01:25:02 Tout de suite, nos prochains rendez-vous dans quelques instants,
01:25:04 en quête d'esprit avec l'excellent Emeric Pourbais.
01:25:08 Et puis à 14h, l'excellent Lionel Rousseau pour "180 minutes Info".
01:25:13 Demain, dans ce fauteuil, Sonia Mabrouk.
01:25:15 Et moi, je vous dis bye bye.
01:25:16 Belle semaine sur C News.
01:25:17 Et à vendredi, 12h, la lumière.

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