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Florence Bergeaud-Blackler, docteur en anthropologie, chargée de recherche au CNRS et auteur de l’ouvrage "Le frérisme et ses réseaux, l’enquête" (Éditions Odile Jacob) répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet du mouvement des Frères Musulmans, leur fonctionnement mais aussi sur le conflit entre Israël et le Hamas.
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews de Sonia Mabrouk" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
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News
Transcription
00:00 -On se place à la grande interview sur C News Europain.
00:04 Florence Bergeau-Blackler.
00:06 -Bonjour. -Merci de votre présence.
00:08 Vous êtes l'auteur d'un livre qui est devenu référence,
00:12 "Le frérisme et ses réseaux",
00:13 fruit de 30 ans de travail sur les frères musulmans et l'islamisme.
00:17 Des manifestations ont lieu partout, dans le monde arabe,
00:21 en Occident, en Europe et aux Etats-Unis,
00:24 pour soutenir la Palestine.
00:25 Plusieurs se font au cri de "Allah ou Akbar",
00:29 dans les rues de la République à Paris,
00:31 ou au nom d'Israël assassin, Macron complice.
00:34 Il y a eu 10 interpellations pour des slogans antisémites.
00:37 A Londres, ce sont des manifestations monstres.
00:40 Selon vous, vers quoi basculent-ils ?
00:43 -En fait, ce conflit israélo-palestinien
00:45 est en train de prendre des dimensions mondiales.
00:49 Ce n'est pas nouveau, mais ça s'exprime aujourd'hui.
00:52 On voit bien que les forces qui sont derrière,
00:55 les forces alliées au Hamas,
00:58 veulent essayer de rassembler l'Houma autour de ce conflit.
01:03 Quand on regarde un peu l'histoire des frères musulmans
01:06 et ce qu'ils disent sur les Juifs,
01:08 on retrouve ce qui se passe aujourd'hui.
01:11 Youssef El Kardaoui, par exemple, un de leurs mentors,
01:14 explique qu'il faut cultiver la haine des Juifs,
01:17 parce que ça renforce la solidarité à l'intérieur de l'Houma,
01:21 c'est-à-dire la nation islamique.
01:23 Donc tout cela fait partie, en fait, d'un projet,
01:28 d'un plan que je décris dans mon livre.
01:31 -Ca voudrait dire que la Palestine ne serait qu'un prétexte,
01:34 que la défense des Palestiniens et des Gazaouis
01:37 ne serait qu'un prétexte pour un appel à cet Houma ?
01:40 Florence Bergeau-Blaclair ? -Oui, je le pense.
01:43 Je ne suis pas seule à le penser.
01:44 On voit bien que les Gazaouis sont laissés à leur sort
01:48 et que dès que l'opportunité arrive
01:52 pour donner, en fait,
01:54 pour renforcer le sentiment d'appartenance à l'Houma,
01:57 la cause palestinienne va être mobilisée.
02:01 C'est des générations,
02:03 c'est deux ou trois, peut-être quatre générations
02:06 qui ont été biberonnées, si on peut dire,
02:09 à la violence dans les médias des pays musulmans,
02:14 où on présente les Gazaouis comme des victimes éternelles,
02:19 donc bien sûr des Juifs, mais aussi de l'Occident.
02:22 Et ces images, ces images chocs qui sont...
02:26 qui tournent en boucle dans les télévisions,
02:29 choquent les enfants, les adolescents, les adultes, etc.
02:33 Et on voit que ces images, qui sont aussi transmises en Europe,
02:37 commencent à faire de l'effet.
02:39 -On va voir comment cet endoctrinement a eu lieu
02:42 sur plusieurs générations.
02:44 Restons sur les manifestations.
02:45 Florence Bergeau-Blaclair, avec ses slogans antisémites.
02:49 Cette vague d'antisémitisme se propage à une vitesse fulgurante.
02:53 Vous travaillez sur les réseaux fréres depuis longtemps.
02:56 Est-ce qu'une telle rapidité, célérité,
02:58 dans la haine des Juifs, vous surprend, vous-même,
03:01 qui travaillez sur ces sujets ?
03:03 -Ca me surprend à moitié.
03:06 Peut-être que c'est l'ampleur qui est surprenante.
03:09 Hier, il y avait 20 000 manifestants sur la place de la République.
03:12 300 000 à Londres, alors que la population est moitié moindre.
03:16 Donc, effectivement, c'est tout à fait préoccupant.
03:19 Et on est là, tout à fait au-delà du frérisme,
03:22 du cercle des frères.
03:23 -Je voudrais vous faire réagir au propos de Jean-Luc Mélenchon,
03:27 qui était présent hier place de la République,
03:29 qui s'en est pris à la présidente de l'Assemblée nationale.
03:33 Voici ce qu'il dit à propos de Yael Broun-Pivet.
03:36 "Voici la France."
03:37 Pendant ce temps, Mme Broun-Pivet campe le mot,
03:40 beaucoup fait réagir à Tel Aviv pour encourager le massacre,
03:43 pas au nom du peuple français.
03:45 Pour nos auditeurs d'Europe 1, sur l'image prise par Jean-Luc Mélenchon,
03:49 il n'y a pas, semble-t-il, un seul drapeau français.
03:52 Comment vous réagissez à cela ?
03:54 -En effet, Jean-Luc Mélenchon utilise les codes de l'antisémitisme,
03:58 c'est-à-dire Mme Broun-Pivet campe à Tel Aviv, etc.
04:01 On comprend ce qu'il veut dire.
04:04 Jean-Luc Mélenchon est allé chercher l'électorat frériste,
04:08 islamiste, en France, maintenant, depuis après 2017, je crois.
04:13 Ca marche bien pour lui,
04:15 puisqu'effectivement, il a recueilli 60 % des votes
04:19 des musulmans pour LFI.
04:21 Maintenant, c'est une cause perdue.
04:24 Il va dans le mur, parce qu'évidemment,
04:27 des événements comme ça font prendre conscience
04:31 aux Français que la violence s'installe.
04:35 Je crois que les Français réalisent
04:39 qu'il y a eu Mohamed Meherab, puis le Bataclan.
04:42 Il y a Israël, et après,
04:44 ce sera le monde entier qui sera à feu et à sang.
04:47 Je crois que c'est une cause désespérée,
04:51 c'est une dérive vraiment catastrophique.
04:54 Malheureusement, j'ai été à cette manifestation hier.
04:57 -Vous y étiez ? -Voilà, j'y suis passée.
05:01 -Malgré ce qui pèse sur vous, je ne voudrais pas insister
05:05 sur l'environnement compliqué,
05:06 puisque vous êtes une lanceuse d'alerte et les menaces,
05:10 mais vous y étiez.
05:11 -Ca ne m'empêche pas de travailler.
05:13 Je suis allée faire un tour, pas très longtemps,
05:17 et j'ai pu constater qu'il y a, bien sûr,
05:19 la frange islamiste, les frères Médelmon étaient présents,
05:23 il y a leurs alliés,
05:26 les syndicats, certains partis politiques,
05:29 et puis il y a une frange de pacifistes
05:31 qui ne comprennent absolument pas les enjeux.
05:35 Il faut peut-être lire... -Naïfs ?
05:38 -Je pense qu'il y a aussi beaucoup de naïveté
05:41 chez les pacifistes,
05:43 qui pensent sans doute que s'ils donnent des signes d'amitié,
05:47 pour reprendre Julien Freund,
05:50 ils vont s'amadouer, peut-être calmer les choses.
05:54 Or, au contraire, ils sont utilisés,
05:56 ils sont utilisés par ces gens-là, qui sont parfaitement cyniques
06:00 et qui ont toujours travaillé dans ce sens depuis 40 ans.
06:04 C'est ce que j'explique dans mon livre.
06:06 C'est presque un demi-siècle de frérisme
06:09 qui pèse sur les musulmans et sur les non-musulmans.
06:12 -Pour arriver à des déclarations comme celle d'Ismail Haniyeh,
06:15 qui est maintenue, rappelons-le, par l'Iran,
06:18 par la Turquie et le Qatar,
06:20 qui appelle tous les enfants de l'Ouma,
06:22 et chacun à sa manière à combattre.
06:24 Est-ce que pour vous, c'est un appel au djihad mondial ?
06:28 "Chacun à sa manière", qu'est-ce que ça veut dire ?
06:31 -Ca veut dire que de là où il est,
06:33 le musulman peut se comporter en missionnaire,
06:36 qu'il fasse des ménages, qu'il soit joueur de foot,
06:39 star de la chanson ou du rap.
06:43 Ils peuvent chacun donc travailler pour l'Ouma,
06:47 c'est-à-dire inviter à vivre dans le licite
06:53 et rejeter chez soi et chez les autres l'illicite.
06:56 C'est un mot d'ordre des frères musulmans
06:58 et cela a infusé dans la population.
07:01 Souvent, on parle de djihadisme d'atmosphère.
07:04 C'est vrai que cette idéologie frériste a infusé,
07:09 s'est imprégnée dans les cerveaux,
07:11 dans ceux des musulmans, mais chez les autres.
07:13 Mais en même temps, il faut être plus précis.
07:16 On a des éléments qui montrent qu'il y a des réseaux,
07:20 des stratégies, des tactiques.
07:23 Et si vous voulez, la différence, par exemple,
07:26 entre les frères musulmans en pays musulman
07:28 et en Europe, aujourd'hui,
07:30 c'est qu'en pays musulman, il passait l'islamisation par le bas.
07:34 C'est-à-dire tout le secteur caritatif,
07:38 donner à manger, des soins, etc.
07:43 -L'aspect social, les masses, les peuples.
07:45 -L'aspect social.
07:47 Après, on se présente aux élections.
07:49 Ca marche ou pas.
07:50 Ici, en Europe, les frères ont eu le temps
07:54 de penser leur mission tout à fait autrement.
07:56 Ils passent plutôt par les intermédiaires,
07:59 par des élites, par des prédicateurs TikTok.
08:03 Donc, ils passent par le haut, en réalité.
08:06 D'où la mobilisation de personnages
08:09 comme Benzema, par exemple,
08:12 qu'on a parlé récemment, ou comme Medine,
08:14 qui sont les nouveaux missionnaires de ces frères.
08:18 -Pour ces frères musulmans européens,
08:20 Florence Bergeau-Blaclart, vous parlez et vous décrivez
08:24 une mission pour la mise en place d'une société islamique en Europe
08:28 et avec une patience.
08:30 Il y a une phrase qui est prêtée aux islamistes,
08:33 "La montre, on a le temps."
08:35 Avec une patience assez incroyable.
08:37 Le pari sur le temps long est vraiment assez édifiant.
08:41 -Oui, parce qu'il y a le salut individuel.
08:43 Tout ce que vous faites dans la vie pour Dieu
08:46 va vous amener un certain nombre de hasanat,
08:48 de points positifs pour le jugement dernier.
08:52 Et puis, il y a le salut collectif.
08:54 C'est-à-dire qu'on doit avancer vers l'instauration du califat,
08:58 c'est-à-dire la société islamique mondiale.
09:01 C'est à ça que les frères se consacrent.
09:04 Les frères, c'est la wasatiyah,
09:07 c'est l'islam du juste milieu,
09:09 c'est essayer de rassembler et non pas diviser
09:12 toutes les forces de l'islam,
09:14 qu'elles soient libérales ou djihadistes,
09:17 c'est-à-dire tout le spectre,
09:19 pour avancer vers la société islamique.
09:22 Et donc, ils ne font que gouverner, si vous voulez.
09:25 Ils travaillent sur le texte,
09:28 comme n'importe quel groupe salafi fondamentaliste,
09:32 mais ils travaillent aussi sur le contexte,
09:34 en essayant de rendre la société sharia compatible.
09:37 -Comment on fait face à cela ?
09:40 Parce que le frérisme est donc une idéologie,
09:42 comment fait-on pour l'interdire ?
09:45 Et est-ce que c'est vraiment la meilleure manière
09:48 de la combattre que de l'interdire ?
09:50 -C'est un mouvement intelligent,
09:52 surtout celui qui s'exerce en Europe.
09:55 Faire des musulmans, des missionnaires,
09:58 des ambassadeurs de l'islam,
10:01 c'est un système intelligent
10:02 qu'on ne combattra que par l'intelligence.
10:05 L'intelligence, ça veut dire qu'il faudrait être informé
10:08 de la façon dont ces militants travaillent.
10:11 Il y a deux cercles, grosso modo.
10:13 Il y a le cercle de la confrérie, qui est parfaitement secrète,
10:16 d'autant plus que dans une société
10:19 où la transparence s'impose,
10:21 il faut être absolument secret.
10:22 Je sais que ce sont des frères musulmans,
10:25 non pas parce qu'ils le disent, mais parce que ça fait 30 ans
10:29 qu'ils travaillent sur ces sujets et qu'ils étaient moins prudents.
10:32 -Quand vous le dénoncez, Florence Berge au "Black Lair"
10:36 affirme qu'ils sont une pratique traditionnelle de l'islam
10:39 et qu'il n'y a rien de répréhensible.
10:41 -C'est ça. Nous sommes des frères en islam.
10:43 Et puis, il y a un deuxième cercle qu'on pourrait qualifier
10:47 des affiliés qui vont plutôt interagir
10:49 avec le reste de la société,
10:51 justement pour modifier son contexte,
10:53 par l'éducation, par la subversion du droit.
10:56 Et ce deuxième cercle, c'est celui qu'on voit
11:00 un petit peu plus souvent dans les médias,
11:03 dans les réseaux sociaux.
11:04 Mais derrière, il y a des chevilles ouvrières
11:07 qui sont beaucoup plus discrètes et qui consacrent leur vie,
11:10 ils sont assermentés à ce projet.
11:12 -Et à quel cercle, c'est toujours difficile de qualifier,
11:16 appartient Karim Benzema ?
11:17 On assiste à une bataille à la fois judiciaire et médiatique
11:21 entre Karim Benzema et le ministre de l'Intérieur,
11:24 Gérald Darmanin.
11:25 Est-ce que, dernièrement, vous qui suivez cela,
11:27 il a reçu un tampon, une onction, justement,
11:30 d'une autorité des frères musulmans, Karim Benzema ?
11:33 -Oui, je crois qu'ils veulent en faire un de leurs influenceurs.
11:37 Je ne crois pas du tout que Karim Benzema
11:39 soit un frère musulman.
11:40 Par contre, il se...
11:42 C'est quelqu'un qui aime...
11:44 Qui apprécie la flatterie, sans doute,
11:46 qui est un peu déconnecté, en fait, du réel,
11:50 qui joue, en fait, l'ambassadeur de l'islam,
11:54 et ça, évidemment, les frères l'ont repéré.
11:56 On voit très bien dans une vidéo de Nabil el-Nasri,
11:59 qui est un frère musulman,
12:01 on voit qu'il essaie, en fait, de le flatter
12:05 pour le faire venir...
12:07 En faire un ambassadeur de l'islam mondial,
12:11 puisque son audience est mondiale.
12:13 -Quels sont, aujourd'hui, Florence Berge-Blackler,
12:16 les voix dans l'islam
12:18 qui dénoncent haut et fort, justement,
12:20 cette emprise, cette tenaille ?
12:22 Fréris, est-ce qu'on les entend suffisamment,
12:25 notamment en France ?
12:26 -Alors, ils existent souvent...
12:28 Ils font partie des gens qui ont pris du recul avec l'islam,
12:32 qui essayent de vivre leur islam à leur façon,
12:34 ou qui l'ont quitté, ce qui, dans une société sécularisée,
12:38 est relativement normal.
12:39 Et ces groupes qu'on appelle les apostas
12:42 travaillent justement sur le texte,
12:44 essayent de dénoncer ces pratiques,
12:46 mais ils ne sont pas entendus, ils sont même diabolisés.
12:49 On les accuse d'extrême droite
12:51 parce que ce qu'on appelle l'islamo-gauchiste
12:54 joue ce rôle, justement, d'accuser ces musulmans
12:57 d'extrême droite, ce qui les met en danger,
12:59 puisqu'ils peuvent être accusés
13:03 d'être traîtres à la nation islamique
13:06 et donc menacés de mort.
13:08 C'est assez courant.
13:09 Donc, ils existent, et puis...
13:12 Mais sinon, disons que ce soit le CFCM
13:15 ou la Fédération pour l'islam de France,
13:19 les discours ne sont vraiment pas clairs.
13:22 Les condamnations, par exemple,
13:24 sur les événements d'Israël ne sont pas arrivées.
13:27 Tous ceux qui s'amusent le reste du temps
13:30 à montrer qu'ils sont pour la paix
13:33 entre les chrétiens, les musulmans et les juifs, etc.,
13:38 sont d'un silence assourdissant en ce moment.
13:41 -Ils appellent la paix pour mieux habiller
13:43 une forme de silence, d'aveuglement, de déni ?
13:46 -On a cette impression.
13:48 Et donc, je pense que c'est le moment,
13:50 là, maintenant, pour les Français,
13:52 de voir que ce djihadisme d'atmosphère,
13:54 en réalité, n'est pas si atmosphérique que ça.
13:57 Il y a des acteurs, il y a des stratégies,
14:00 il y a des visées,
14:03 et c'est cela qu'il faut comprendre, connaître.
14:06 -Vous appelez à un sursaut profond.
14:08 -Ah oui. De toute façon,
14:10 je crois qu'on ne pourra sortir de cette situation
14:13 que par la prise de conscience des citoyens,
14:16 la formation, l'éducation,
14:18 et puis les relancées des études sur l'islamisme, malheureusement.
14:22 -Encore faut-il pouvoir le faire.
14:24 On sait toutes les... Enfin, on sait d'abord,
14:26 comment dire, comment votre ouvrage est devenu référence,
14:30 mais on sait aussi qu'il y a eu une entreprise
14:32 de déstabilisation, de dénigrement à votre rencontre.
14:35 Est-ce qu'aujourd'hui, il est possible,
14:38 dans l'université, dont on sait qu'elle est gangrénée
14:41 par l'hauvokisme, est-ce qu'il est possible
14:43 de mener ce genre d'enquête ?
14:45 -Oui, bien sûr.
14:46 -Une nouvelle Florence Bergeau-Baclaire
14:48 pourrait le faire avec les moyens et, j'allais dire, la volonté ?
14:52 -Je pense que si nos tutelles prennent conscience
14:54 de ce qui se passe, lisent peut-être un peu mon ouvrage
14:58 plutôt que de le dénigrer,
15:00 eh bien, ça pourrait se faire.
15:02 De toute façon, on n'a pas le choix.
15:04 C'est un mouvement intelligent,
15:06 nous devons être intelligents. -Sinon ?
15:09 -Sinon, ce sera la guerre.
15:10 -On entre au sol.
15:12 -Ah oui, bien sûr.
15:14 Parce que ce qui arrive en Israël,
15:16 ce qui s'est passé le 7 octobre,
15:18 arrivera ici.
15:19 -Merci, Florence Bergeau-Baclaire.
15:21 Je rappelle, et je pense que c'est de salut public
15:24 de lire votre ouvrage, "Les réseaux ouvriers".
15:27 C'est une enquête qui est détaillée.
15:29 Moi, je l'ai lue et relue.
15:31 Et ce sursaut auquel vous appelez,
15:33 il est véritablement au fond, finalement, de cet ouvrage.
15:36 Merci pour votre présence.
15:38 C'était votre grande interview sur CNews Europe.

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